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 Gewürze




Beschreibungstext fre


Plantes X. T. I. No. 52., EPICES., De toutes les Epices qui nous viennent des Indes orientales, les fleurs et les noix de Muscade, de même que les clous de Girofle, sont très connus dans nos cuisines. Voici les arbres qui nous les fournissent., No. 1. Le Muscadier., Cet arbre crôit naturellement dans presque toutes les Moluques et surtout à Banda, et parvient à la hauteur de nos plus grands poiriers. Ses feuilles sont larges et d'un vert clair et luisant; mais ses fleurs sont jaunes. L'espèce d'épices que nous appellons fleurs de Muscade ou Mâcis, ne sont point les fleurs de cet arbre, mais les fibres ou filamens qui forment une sorte de tissu ou ramification sur l'écorce de la noix. Son fruit est presque de la grosseur et de la figure d'une pèche, si ce ne'st qu'il est pointu à sa partie inferieure; il est enveloppé d'une écorce dure, dont on ne peut faire aucun usage, qui jaunit en mûrissant, s'ouvre et laisse tomber la noix Muscade. La Muscade ainsi dégagée de son enveloppe extérieure, (fig. a.) est encore environnée de deux écorces. La première est ce tissu rougeâtre et fibreux, dont en vient de parler, qui entoure une coquille noire, à laquelle elle sert d'enveloppe, et dont en la sépare avec soin pour la sécher; c'est proprement, ce que nous appellons Mâcis ou fleurs des Muscades(fig. b.). On recueille cette écorce, on la fait sécher, puis on l'arrose d'eau de mer et la met en sacs, où elle devient jaune. La dernière coquille est noire et ligneuse; on la casse, pour en tirer la noix Muscade. Cette noix, comme le montre la fig c., est blanche à l'intérieur et parsemèe de veines brunes. Il faut la plonger dans de l'eau de chaux pour qu'elle ne se pourrisse pas. On fait un très grand commerce, tant de Mâcis que de noix Muscades. Dans les Indes orientales on prèpare des plus mauvais mâcis et des plus mauvais noix, une huile connue sous le nom d'huile de muscade, dont on fait grand usage en médecine., No. 2. Le Giroflier ou le clou de Girofle., Ce sont pareillement les Moluques ou il crôit. Le clou de Girofle est le bouton de la fleur d'un grand arbre pyramidal, qui peut avoir la grosseur du bras d'un homme, et porte des feuilles pointues, comme celles du laurier. Sa fleur est rougeâtre et remplacée par une capsule épaisse (fig. d.) qu'on appelle clou de girofle mère, et qui renferme une graine d'un bleu-noir (fig. e.) qui sert à la propaga tion de l'arbre. On cueille les boutons des fleurs avant qu'elles s'épanouissent, et on les seche à la fumée, afin qu'elles se conservent et prennent la couleur noirâtre que nous leur voyons. Tout est aromatique dans le Giroflier; ses feuilles, son fruit, son écorce et même ses racines. Il existe une espèce de Giroflier sauvage qui ressemble beaucoup à celui dont nous parlons, mais qui n'est nullement aromatique. Les Hollandais ont été, et sont encore actuellement, les seuls qui fassent commerce de ce précieux aromate; car ils ont extirpé tous les Girofliers, excepté à Amboine, et dans trois autres petites possessions, pour empècher qu'on n'en fit la contrebande, et ne point en laisser baisser le prix. Cependant les Anglais et les Français ont déja fait d'heureuses tentatives, pour transplanter aussi cet arbre dans leurs possessions des Indes.