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Fabelhafte Thiere
Beschreibungstext fre
Melanges. III. T. I. No. 59., ANIMAUX FABULEUX., No. 1. L'Oiseau-Roc., Selon les contes arabes, si connus sous le nom des mille et une nuits, et d'autres histoires orientales merveilleuses, l' Oiseau Roc est un oiseau d'une grandeur prodigieuse, dont les Magiciens ou les Princes et les Princesses se servent toujours dans leurs voyages par les airs. Le conte intitulé Histoire du chevalier arabe, qui se trouve à la page 540 du VIlème Tome de la Bibliothèque bleue, fait voir quelle grandeur prodigieuse on lui attribue; puisqu'il porte sur son dos, non seulement la tente magnifique de la Princesse Dorathil Goasé, mais encore la Princesse elle même, et vole en peu de minutes sur toute l'Asie, chargé de ce fardeau. C'est cette scène que nous avens représent Fig. 1., No. 2. Le Basilic., Le Basilic, dont parle Pline dans son histoire naturelle fabuleuse, étoit un animal qui, à ce qu'on disoit, vivoit en Afrique. Il avoit la figure d'un coq, avec des ailes de dragon bigarres de plusieurs couleurs, et la queue d'un dragon. Son regard étoit, dit-on, si venimeux, qu'il tuoit à l'instant tout ce qui le regardoit. On pretendoit, par cette raison, qu'il n'y avoit pas d'autre moyen de tuer le Basilic, que de lui présenter un miroir, parcequ'alors son regard envenimé le faisoit perir lui-même, aussitòt qu'il s'y appercevoit. C'est de-la, sans doute, que l'expresson Yeux de Basilic est passée en proverbe., No. 3. Le Phénix., Le Phénix étoit pareillement un oiseau imaginaire et fabuleux des anciens. Il n'en existoit jamais qu'un seul, qui se trouvoit en Arabie, le pays des merveilles. Cet oiseau vivoit 500 ans, et quand il étoit las de vivre, il ramasioit dans son nid les plus précieux aromates auxquels le soleil mettoit le feu, et se brùloit ainsi lui même. Il naissoit alors de sa cendre un jeune Phénix, et l'oiseau se renouvelloit de la sorte. Il avoit la grandeur et la figure d'un aigle, la tête rayonante, le cou brillant de la plus belle couleur d'or, les ailes couleur de pourpre, la queue, les serres, le bec d'un beau bleu de ciel. En un mot, c'était l'oiseau du monde le plus beau et le plus merveilleux., No. 4. La Licorne., La Licorne, considérée comme quadrupède, n'est pas moins fabuleuse. Il en est souvent fait mention dans les contes merveilleux; on la trouve pareillement comme support dans les armoiries; la Bible même en parle au livre de Iob (où elle est vraisemblablement prise pour le Zèbre); mais l'histoire naturelle moderne n'en parle point. On lui atrribue le corps d'un grand cheval, avec une corne cordelée et pointue, de la longueur de deux aunes, sur le front. Cest vraisemblablement, la corne ainsi figurée du Narval, (poisson décrit au No. 7. du II. cahier) trouvée quelque part dans la terre, de même que d'autres os d'animaux pétrifies, et l'ignorance totale de l'histoire naturelle, qui ont donné lieu à cette fable que Pline raconte le premier., No. 5. Le Boramez, ou l'Agneau de Scythie., Au commencement de ce siecle on ajoutoit encore foi à la fable, qui disoit, que dans la Tartarie et la Scytbie il croissoit une plante singulière de la figure d'un agneau brun, et portée sur une tige, qui lui servoit, pour ainsi dire, du cordon ombilical. Cet agneau mangeoit, disoit-on, toutes les plantes quil'environnoient et auxquelles il pouvoit atteindre, il périsioit ensuite et se desséchoit quand il ne trouvoit plus de nourriture. Ce qu'il y a de vrai dans cette fable, c'est que le Boramez, ou l'agneau Scythe est une mousse laineuse, qui, comme plante parasite, croit souvent en grande masse, et quelque fois même sous la figure reprefente ici, sur la grande fougère de Tartaric, et est d'un jaune brun. Tout ce qu'on y ajoute de plus n'est qu'un conte., No. 6. Le Dragon., Le Dragon est un animal merveilleux fort célèbre dans la fable de presque tous les peuple, et surtout dans les anciennes histoires de chevalerie et les contes populaires de l'Allemagne, où il porte le nom de Lindwurm. Ou lui donnoit les quatre pieds d'un lion, une queue de serpent fort epaisse, des ailes couvertes d'yeux, une tète et un cou effroiable, et lui faisoit communément vomir des flammes. Les Dragons étoient des monstres qui desoloient la terre, et avec lesquels les chevaliers étoient toujours en combat; ils furent, en un mot, de tout tems des êtres purement imaginaires, que la fantaisie des poètes décrivit sous quantité de formes différentes, mais qui n'existerent jamais dans la nature.