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 Merkwürdige Pflanzen : Die doppelte Cocusnuss oder die Cocusnuss der Seschellen




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Plantes. CLXXIX. Vol. XI. No. 92., PLANTES RÉMARQUABLES., Le double coco, ou le coco des Séchelles., Avant la découverte en 1748 du seul endroit du monde où croissent ces cocotiers, la seule chose que l'on sût de cette noix, Tétoit qu'on la trouvoit flottante dans la mer, ce qui lui fit donner par les françois le nom de Coco de mer ou des Maldives, Cette noix à été longtems considérée (même da tems du naturaliste hollandois Rumpf), comme un des plus étonnants prodiges de la nature, qui aient été trouvés dans la mer. Rumpf la prit pour un fruit, croissant dans la mer elle-même, sur une plante inconnue jusqu'alors. Les matelots du MaTays et de la Chine soutiennent qu'elle est le fruit d'un palmier très-enfoncé sous l'eau, que l'on peut apercevoir sur la côte de Sumatra dans des baies paisibles, mais qui disparoît, dès qu'on plonge pour la saisir. Les prêtres des nègres assurent que ce palmier croît près de l'île de Java, - et qu'il niche dans ses feuilles, qui s'élancent hors de l'eau un énorme oiseau, qui en sort la nuit, terrasse et emporte les tigres, les éléphants et les rhinocéros. Tous ces récits et plusieurs autres choses merveilleuses qu'on en racontoit donnoient à ces noix un prix extraordinaire, aussi dans ]es Maldives êtoit-ïl ordonné, sous peine de mort, de les livrer toutes au roi, qui les vendôit de 60 à 150 couronnes la pièce, ou qui les donnoit pour marque de la plus haute bienveillance. On leur attribuoit en même tems de trèsgrandes vertus médicales, ce qui engageoit les gens de distinction à faire faire de leur coquille des vases précieux où ils plaçoient leur tabac ou leur bétel, croyant éloigner par là toutes les influences malignes, La découverte des Séchelles, situées au .nordest de Madagascar, fit connoître que ces noix croissent, ainsi que les antres cocos, sur des palmiers ce qui les fit tellement baisser de! valeur, qu'on ne les considère plus maintenant que comme un objet de curiosité. Il est vrai que ce n'est que dans ces îles que l'on a trouvé cette espèce de palmier, qui emploie 150 ans à son entier développement, èt'quï est mis. par les habitants à profit pour divers usages domestiques. Ils confectionnent avec Te jeune feuillage, qui est le plus .grand et le plus beau, des chapeaux" et des bonnets; ils mangent le gros, bourgeon, placé au centre de la feuille, la soidiaante tête, dech.ou; ils font de. la tige des auges et des jam* bagesj ils se servent de l'autre feuillage pour recouvrir leurs cabanes ; ils emploient la laine attachée aux jeunes feuilles au rembourage des matelats et des coussins, et ils fabriquent des noix elles-mêmes des bouteilles, des écuellès, des assiettes, et autres vases très-estimés pour leur solidité. La tige (stipe) atteint quelquefois la hauteur de 100 pieds et al pied de diamètre jusqu'à la couronne qui se compose de 12 à20 feuilles d'un vert- clair longues de 8 à 10 pieds et larges de 5 à 6. Les fleurs mâles et femelles croissent sur des tiges différentes, mais elles forment toutes deux un régime, à la base duquel se trouvent de petites gaines. Le régime (Fig. S.) de la plante mâle (Fig. i'h ressemble au chaton du saule et peut avoir 4 pieds de long. Le régime (Fig. 5.) de la plante femelle (Fig. 2.) sort comme l'autre de l'aisselle des feuilles, long de 4 pieds; il est gros et laineux et porte les fleurs femelles, .Pendant que le fruit de l'un a. atteint sa parfaite maturité l'ovaire de l'autre n'est pas encore fécondé. Cet ovaire (Fig. 6.) est enveloppé dans 6 grosses feuilles et a la forme et la grosseur d'une forte pomme. On trouve dans chaque péricarpe d'une à trois et rarement 4 noix (Fig. 7.). Ces noix, qui ont un pied de long, sont larges, elliptiques, d'un brunnoir., d'une texture ligneuse très-dure et séparées au milieu par une cloison épaisse, dans laquelle se trouve un orifice, par où sort le germe de la jeune plante. Le creux est occupé par l'amande qui est d'une extrême dureté et qu'on ne peut que très difficilement trancher. Ce fruit abesoin d'une année entière pour complètement mûrir, et souvent ce n'est que dans la troisième année qu'iltorribe du palmier; alors lé germe, avant de se séparer entièrement de la noix'rampe jus^qu'à une distance considérable, attaché à celle-ci pan une racine, jusqu'à ce qu'il pénètre lui-même dans Ta terre.