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 Ueber die Organisation, Fortpflanzungsart und den Bau der Trüffeln




Beschreibungstext fre


Plantes. CLXXX. Vol. XI. No. 93., ORGANISATION ET CULTURE DES TRUFFES., Ces végétaux, qui croissent sous la terre, si célèbres et si estimés des langues friandes , appartiennent au genre des champignons ou potirons. Pour les découvrir on a dressé des chions, auxquels on a donné le nom de leur destination. La formation, la cioissance et la propagation des truffes sont, comme celles de tous les champignons, trèsénigmatiques, mais elles sont d'autant plus étonnantes, que les truffes ne croissent que duns la terre. Nous ne considérerons ici que la truffe proprement dite ou la soi-disante truffe friande (Tubercibariwn). Les plus soigneuses recherches, qu'on a faites touchant cet étrange champignon , n'ont servi jusqu'ici qu'à faire découvrir qu'il se trouve dans son intérieur des dessins de marbre colorié, formant une rainure veinée rétiforme, dans les conduits veiniform.es de laquelle on aperçoit des creux pleins de mucilage, contenant de petits grains qui, loin d'être conformés comme la semence des autres plantes sont, dès leur origine, de véritables petites truffes, qui acquièrent parfaitement la forme et la grosseur de la mère, dès que celle-ci a cessé d'être. Ces premières observations viennent d'être confirmées par Mr. Turpin qui a donné la plus complèr te description des truffes. L'extérieur de la truffe n'offre aux yeux qu'une masse charnue, ne poussant ni tige, ni feuilles, ni fleurs, ni drageons, privée de tous les autres organes, aspirant sa nourriture sur tous les points de sa superficie, et dont les organes de la propagation doivent nécessairement se trouver dans son intérieur. Comme elle se forme et croît dans la terre, ce n'est pas mal à-propos qu'on lui a donné le nom de taupe végétale. De la grosseur d'un grain de chanvre elle atteint celle d'un, poing. Les plus grosses pèsent de 8 à 10 onces; on en trouve quelquefois du poids d'une livre, mais ce sont des monstruosités, qui proviennent en partie d'une mauvaise conformation, et en partie de leur dégénération. Jusqu'au moment où les jeunes truffes ont atteint le" diamètre d'une noix (Fig. 1, 2, S, 4.), elles croissent régulièrement et partant du centre en forme de rayons, elles conservent la forme ronde ; mais plus les points de développement s'éloignent du centre, plus il se forme d'irrégularités, et la grosse truffe s'éloigne plus ou moins de ]a rondeur symmétrique par des lobes, des excroissances ou des tubercules (Fig. 5, 6, 7, ). La superficie des truffes est toujours d'un brun noir et se compose d'une infinité de verrucules très-rapprochées l'une contre de l'autre, coniques et pointues dans les jeunes (Fig. 1, 2, 3, ). A mesure que les truffes vieillissent, les verrucules s'éloignent l'une de l'autre, s'aplatissent et reçoivent même des espèces de petites facettes (Fig. 5, 6, 7.). L'intérieur des jeunes truffes se compose d'une chair blanche qui, vue au microscope, se présente comme une masse d' une infinité de globules vésiculaires, entre lesquels se distinguent de petites fibres, qui se portent du centre vers la périphérie en forme de rayons. De ces deux organes élémentaires des truffes, ces globules sont les seuls qui soient féconds et qui servent à la propagation. La nature toujours si riche en ressources, prépare pour la production de 5 à. 6 truffes dans chaque truffe-mère des milliards de ces vésicules dont les plus fortes finissent par attirer à elles toute la nourriture, de sorte que les autres dépérissent. Celles-ci engendrent de nouveau dans leur intérieur des globules blancs, dont 4 tout au plus (Fig. 12, 13, 14, 15, 16) grossissent et produisent de npuveaux pour la propagation. Mr. Turpin nous ayant ainsi donné une connoissance exacte de la manière dont se propagent les truffes, on se mettra sans doute bientât à les, cultiver, comme on le fait déjà avec succès dans certains endroits.