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 Die Erdfälle bei Pyrmont




Beschreibungstext fre


Mélanges. CCCXXIII. Vol. XI. No. 94., LES GOUFFRES DE PYRMONT., Ces gouffres, nommés mers Sans la langue vulgaire de ces contrées, qui, quoique sans être au nombre des plus sublimes phénomènes de cette espèce, méritent cependant l'attention de tous ceux qui fréquentent les eaux de Pyrmont, et sont même remarquables -sous le rapport géognostique, se composent de 3 creux ou affaissements de terre, presque en entonnoir, pleins d'eau dans le fond, situés à l'ouest de Pyrmont, à une demi - lieue de cette ville, sur le penchant d'une montagne, qui s'élève au nord derrière le village de Holzhausen. On ne sait rien de certain sur l'époque de l'origine des deux plus grands, ' mais on assure que le troisième, plus petit que les autres, s'est formé subitement en 1645 avec une trèsforte détonnation. . L'affaissement en . forme de jatte . du bord de la forêt voisine qui les entoure donne aux environs un caractère âpre, et la forme insolite du penchant pourrait facilement faire présumer que lors de la formation de ces gouffres, les. environs se sont en même tems affaissés, si les rocs crevassés du plies grand laissoient distinguer mi déplacement quelconque. Mais cela n'étant pas le cas, il est clair que les alentours dé ces gouffres sont restes intact, lors, de l'origine de ces derniers. La gangue où ils se trouvent, est la marne bigarrée, un membre de la grande formation du grès bigarré. Il existe dans l'eau de ces creux des poissons.vivants et des plantes aquatiques qui y végètent; cette eau n'étant cependant pas stagnante et son écoulement n'étant pas visible, il faut qu'il y ait des canaux souterrains qui la saignent et la reproduisent au jour soit à proximité, soit dans le lointain. Le gouffre du milieu se trouve placé plus bas, ses bords ont aussi moins de circonférence et de hauteur, , mais la colonne de ses eaux est beaucoup plus forte, et l'écoulement périodique de son eàu dans.les prairies qui se trouvent au dessous est très-marqué. L'inférieur, qui'est le plus petit, n'est séparé de celui du milieu que par une étroite langue de terre, qui.lors de. la crue des , eaux permet qu'elles se réunissent. L'écoulement périodique de l'eau du gouffre du milieu, observé de tout tems, fait conjecturer qu'il est en communication avec d'autres réservoirs inconnus. D'après les observations des cultivateurs de ce district, lesquels pronostiquent de ces phénomènes la fertilité' ou la stérilité, l'écoulement ne s'opère jamais dans une saison déterminée, et une sécheresse continue amoindrit le volume des eaux qui les alimentent» Le gouffre du milieu a subi au mois d'octobre . 1820 l'événement suivant, qui est très-remarquable. Il se. détacha pendant une nuit très - orageuse de son bord plusieurs milliers de charretées de terre, qui se précipitèrent dans le fond avectm fracas égal au bruit du tonnèré. ; Un berger, qui a passé cette . nuit avec son troupeau à proximité de cet endroit, laconta qu'il avoit de plus entendu un bruit souterrain et ressenti une secousse de terre. Le lendemain matin on vit encore s'élculer une grande quantité de marne et de terre, le gouffre n'avoit presque plus d'eau, et il exhaloit une odeur marécageuse et sul'phureuse. Le volume d'eau resta au contraire le même dans les deux autres gouffres.. Le lendemain' l'eau reparut, et le sixième jour elle atteignit une telle hauteur, que plusieurs jours de suite elle s'écoula en guise d'un fort ruisseauj de ses bords. Le gouffre inférieur ne s'en trouva plus séparé que par un .foible paroi. Il est clair que ce n'est pas seulement l'humidité et leur propre. poids qui précipitèrent dans le gouffre ces couches de terre, pareeque dans ce cas elles auraient dû' nécessairement amoindrir sensiblement sa profondeur et l'eau dépasser ses bords. Après la chute vde ces puissantes masses la profondeur s'étant augmentée de 52 pieds, il faut que les eaux souterrains et la pression de la colonne d'eau aient formé sous l'entonnoir un nouveau gouffre, qui occasionna la chute de la surface de. la terre. Les canaux ayant été pour ainsidire encombrés par ce nouvel éboulement, l'eau fut forcée de déborder et cène fut que plus tard qu'elle reprit son écoulement souterrain. Au reste le foible écoulement du gouffre du milieu, qui ri'étoit autrefois que périodique est actuellement continu, en.ee que le possesseur du moulin de Holzhausen a, dans l'été de 1824, fait construire un canal qui conduit l'eau de ce gouffre à son moulin.