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Ad00341 01 003a/freZweitprüfungQuadrupèdes I. T. 1. No. 1.

QUADRUPEDES DES PAYS CHAUDS.

No 1. L'Elephant.

C'est le plus grand de tous les animaux terrestres; car il a 10 à 14 pieds de hauteur, sur 16 pieds et demi de long. La durée de sa vie est d'environ 200 ans; il possede à un plus haut degré la docilité du cheval, la fidélité du chien, et l'adresse du singe; car par le moyen de sa trompe, qui lui tient lieu de bras et de main, il enléve les plus pésans fardeaux, et se défend avec vigueur. L'espèce de doigt, qui se trouve à l'extrèmité de cette trompe, et qui est pourvu d'un sentiment délicat, lui sert à défaire les noeuds, que l'on forme pour l'attacher, à tourner une clef, à ouvrir ou fermer un verrouil, a ramasser de terre la plus petite pièce de monnoie, et a porter le boire et le manger à sa bouche.

L'Elephant ne se trouve que dans les climats les plus chauds de l'Afrique et de l'Asie; il y vit en societé dans de grandes forêts ombragées, ou il n'est pas rare d'en voir cent et même mille ensemble. Il se nourrit de jeunes arbres, des branches et des feuilles du Coccotier, et d'autres plantes vertes, de fruits, de riz etc. Il trouble ordinairement avec ses pieds l'eau quli veut boire. ll boit en outre du vin, de l'Arrac et d'autres liqueurs fortes. Il le pompe dans sa trompe, et repliant celleci en arrière jusque dans sa bouche, il fait jaillir sa boisson dans son gosier.

La couleur de sa peau, qui est groffière, ridée et presqu'entièrement dépourvue de poils, est d'un gris sale. Ses deux défenses, dont chacune peut péser depuis cinq jusqu'à 130 livres, nous fournissent le bel yvoire. Les habitans des Indes orientales employant l'Elephant à tirer des chars et des vaisseaux, à porter des fardeaux dont il aide, avec sa trompe, à se charger ou à se décharger lui même, et qu'il dépose avec beaucoup de précaution à l'endroit qu'on lui indique. Il peut porter environ 2000 livres.

No. 2. Le Chameau.

Le Chameau, qui n'habite pareillement que les climats chauds de l'Afrique et de Asie, est le plus utile de tous les animaux domestiques; car on ne le trouve plus sauvage. Une grande partie de l'Egypte, la Syrie, et l'Arabie entière seroient inhabitées, sans le chameau. Sa demarche est très douce et assurée. Il porte autant que deux mulets, et mange à peine autant qu'un âne, encore sa nourriture n'est-elle qu'un fourrage mauvais et ligneux. Il fait avec les Caravannes et sans boire, de longs et pénibles voyages à travers les sables brûlans des déserts, et dort sous son fardeau, sans qu'il soit besoin de le décharger. La durée de sa vie est d'environ 50 ans. Sa couleur est un mélange sale de rouge de brun et de jaune; son poil est plus doux, que la laine, et sert à faire les etoffes, connues sous les nom de camelots. Le chair du jeune chameau est de bon goût; son lait sert à la nourriture des hommes et des chevaux; on prépare de son urine et de sa fiente un sel apellé sel Ammoniac; et les Arabes brûlent en outre sa fiente desséchée, faute de bois.
Ad00341 01 004a/freErstprüfungQuadrupédes. II. T. I. No. 2.
QUADRUPÉDES DES PAYS CHAUDS.
No. 1. Le Rhinocéros.
Cet animal, qui égale presque l'Eléphant en grandeur, ayant 6 pieds et demi de haut sur 11 1/2 de long, ne vit, comme ce dernier, que dans les climats chauds de l'Afrique et de l'Asie. Il aime la solitude, les contrées marécageusës, et n'est bon à aucun usage. Il fait sa nourriture de plantes dures, de broussailles, et surtout des cannes a sucre, qu'il aime beaucoup. Son nez est muni d'une, et souvent de deux cornes, qui servent à sa defense. Sa peau est d'un gris brun sale, aussi dure et aussì epaisse qu'une planche; ce qui sait qu'elle resisie à touts les coups de sabre, de lance et même de fusil. Elle ressemble à plusieurs cuirasses enchassées les unes sous les autres sur le corps de l'animal, où elle forment des plis longs et épais, dans lesquels la peau est beaucoup plus molle et plus souple, afin que le Rhinocéros puisse se mouvoir. On ne sait de cette peau épaisse que des verges et des badines pour la promenade; mais les Indiens sont toutes sortes de jolis ouvrages de sa corne. L'inimitié naturelle, qu'on lui attribue contre l'Eléphant, n'est qu'une fable; car il vit en paix avec touts les animaux, et ne le défend que quand il est harcelé.
Le Zèbre.
No 2. Le Mâle. No. 3. La Femelle.
Cet animal ressemble en général au mulet, dont il a la forme et la grandeur; il court avec autant de légéreté qu'un cerf, et vit dans les lieux incultes de l'Asrique méridionale. Le Zèbre est fort renommé à cause de la grande beauté et de l'élégance des taches, de la régularité et des couleurs, dont sa peau est marquée. Le mâle est plus grand et mieux marqué que la femelle; quoique les couleurs de celle-ci soient plus variées. On n'a encore pu jusqu'ici reussir, a le dompter, et en faire un animal domestique.
No. 4. Le Porc épic des Indes.
Le Porc épic ne se trouve que dans les climats chauds de toutes les parties du monde. Il n'est point rare en Italie, dans les monts Appennins, et se nourrit de racines, de légumes, de fruits et de graines. Il approche beaucoup de l'Hérisson, et fait, à cause des longs aiguilles, qu'il a sur le dos et à la queue, et qui sont de véritables tuyaux de plumes, la nuance entre les oiseaux et les quadrupèdes. Son Corps est brun, sa tête rougeâtre, et ses piquans sont tachetés de brun, de blanc, de jaune et de rouge. Son poil est fin et doux au toucher.
No. 5. Le Babiroussa ou Babiroséa.
Le Babiroussa est une espèce mitoyenne entre le cerf et le porc. Il a le corps d'un cerf ou d'un chevreuil et la tête d'un sanglier, avec quatre grandes défenses. Ses deux défenses inférieures ne lui servent que pour se défendre effectivement; mais les deux superieures, qui sont recourbées en arrière et lui sortent de l'os du nez, lui servent a se pendre aux branches les plus basses des arbres, quand il veut prendre du repos. Sa couleur est d'un noir rougeâtre mêlé de cris, sa peau et son poil ressemblent à ceux d'un chevreuil. Il habite les îles méridionales de l'Asie, et sa chair est de bon goût.
Ad00341 01 005a/freErstprüfung==Oiseaux I. T. T. 1. No. 3==

OISEAUX QUI NE VOLENT PAS.

No. 1. L'Autruche.

L’Autruche est le plus grand de touts les oiseaux, et pése 70 à 80 livres. Elle ne peut voler, quoiqu'elle ait des ailes, mais elle n'en court que plus vite, et même avec plus de célèrité que le meilleur cheval. Aussi les Arabes ne peuvent-ils la prendre qu'après l'avoir fatiguée, en la chassant continuellement plusieurs jours de suite. Elle bat sans celle des ailes en courant.

Cet oiseau vit dans les sables brûlans des déserts de l'Ethiopie et de l'Arabie; où il pond chaque année, dans le sable, 30 à 40 oeufs gros comme la tête d'un enfant, et tous isolés, qu'il ne couve que la nuit; laissant, pendant le jour, au soleil le soin de les faire éclorre par sa chaleur. L'Autruche est si vorace, qu'outre les plantes et les fruits, dont elle sait sa nourriture, elle se remplit encore l'estomac de pierres, de bois, d'os, de cordes, de cuir, de fer, de verre et de charbon. Sa tète et ses cuilïes épaisses et charnues, fillonnés d'ailleurs de crevasses entrecroisées, sont dépourvues de plumes. Son cou est fort long, et garni d'une espèce de laine fine d'un blanc luisant. Elle a sur le corps des plumes noires et des grifes mélées de brun; mais ses ailes et sa queue sont fournies de grandes plumes blanches, dont on fait un grand commerce en Europe.

No. 2. Le Casoar.

Le Casoar, qui a 5 à 6 pieds de hauteur, est le plus grand des oiseaux après l'autruche. Les lieux, qu'il habite de préférence, sont les îles brûlantes de l'Asie; il court presque aussi vite que l'Autruche, et est aussi goulu qu'elle. Il se nourrit de graines et de fruits. Sa tète et la moitié de son cou sont sans plumes et recouverts d'une peau ridée, de couleurs en partie bleue et en partie rougeâtre. Sa tète est ornée d'une crête jaune d'une substance assez semblable à la corne. Les plumes, dont son corps est couvert, sont noires et semblables à des foies; il n'a point de queue. Ses pattes sont jaunes; ses ailes ont à peine 3 pouces de longueur, et ne sont garnies que de cinq tuyaux luisans, ressemblans aux aiguillons du porc-epic.

No. 3. Le Dronte.

Cet animal informe vit pareillement dans les îles brûlantes des Indes orientales, où on le trouve seul dans les marais. Son corps est couvert de plumes grifes, très molles; il porte sur le croupion un bouquet de plumes, comme l'Autruche. Il a une tache rouge sur la partie antérieure de son bec, et des plumes jaunâtres à la queue et aux ailes.

Trois espèces de Manchots.

No. 4. le grand. No. 5. le petit. No. 6. le sauteur.

Les Manchots, qui sont des oiseaux aquatiques, n'ont, au lieu d'ailes, que de petits lambeaux semblables aux nageoires du chien marin, et plutôt recouvertes d'ecailles que de plumes. Ces espèces d'oiseaux, tiennent, pour ainsi dire, le milieu entre les oiseaux et les poissons. Ils ne se trouvent que dans les iles de la mer du Sud, et deviennent extrêmement gras.

No. 7. Le grand Pingoin.

Les Pingoins sont pareillement des oiseaux aquatiques; ils vivent dans les mers du nord, sont très stupides, et aussi peu capables de voler que les manchots. L'espèce ici representée atteint la grandeur d'une oïe, et vit sur les côtes de Norvège, d'Island et de l'Amérique septentrionale.
Ad00341 01 006a/frePoissons I. T. 1. No. 4.
TROIS ESPECES DE CÉTACÉES.
On comprend sous le nom de Cêtacèes toutes les espèces des grands animaux aquatiques, qui, quoique vivant toujours dans l'Océan, et differens entre eux par leur forme et leur figure, approchent néanmoins des quadrupèdes terrestres par la structure de leurs organes, par leurs os, par la respiration, par la chaleur du sang, et parcequ'il sont vivipares, c. a. d. qu'ils mettent au monde des petits tout vivans.
No. 1. La Baleine.
La Baleine proprement dite est le plus grand de tout les êtres vivans, connus jusques-ici. Les Baleines des mers de l'Europe, à la pèche desquelles les seuls Hollandois envoyent annuellement 3 ou 400 vaisseaux, qu'ils appellent Voiliers du Groenland, sont ordinairement de 30 à 60 pieds de longueur, on en a vu cependant qui étoient encore deux fois aussi grandes. Une seule baleine donne souvent 100, 000 livres de lard, dont on fait une huile, connue sous le nom d'huile de poisson. Sa chair est douce et coriace, mais les matelots n'en mangent que la langue.
Elle lance avec grand bruit par se deux naseaux, et sous la forme de deux jets, l'eau qu' elle reçoit dans sa bouche avec sa nourriture et ces jets d'eau s'élèvent à une telle hauteur, qu'on les apperçoit de loin sur la mer. Sa peau est d'un gris-noir; elle est dure et luisante, et souvent entièrement incrusiée d'huitres et de moules, comme un rocher. Quelqu'énorme que soit la grosseur de cet animal, il est cependant souvent, la proie des poissons beaucoup plus petits, entre autres du Narval, du Requin etc. qui sont plus voraces et beaucoup mieux armés que lui. La Baleine n'est rien moins que vorace, car au lieu d'avaler les poissons par milliers, comme le Cachalot, elle ne se nourrit que des petits vermisseaux marins et des polypes qui couvrent le fond de la mer, et qu'elle ramasse et recueille dans sa bouche par le moyen des Fanons larges et flexibles, dont la nature a pourvu le haut de son palais, qui sortent et bordent sa bouche comme de larges franges, et qu'elle peut étendre et retirer à volonté. Ce sont ces fanons larges, épais comme la main, et semblables à des lanières de cuir, et non les os de la baleine, qui nous fournissent ce que nous appelions Baleine, substance flexible, qu'on employe a tant d'usages différens, après qu'elle a été bouillie et fendue en petites verges. La pèche de la baleine est une source intarissable de richesses pour la Hollande et l'Angleterre.
No. 2. Le Dauphin.
Le Dauphin vit en grandes troupes, dans la mer noire et dans la mer mediterranee dans lesquelles il semble vivre de préférence. Il ne fait jaillir en l'air qu'un seul jet d'eau, parceque ses deux naseaux se reunissent et n'ont qu' une seule ouverture au dehors. La fable a fait des Dauphins de grands amis de l'homme, et a dit qu'ils l'aidoient à le sauver après le naufrage; voilà pourquoi de nos jours encore ils sont aussi révérés dans la Grèce qu'autrefois. Au reste la figure que nous en donnons ici, fait voir, combien peu sa forme véritable et naturelle s'accorde avec la figure fabuleuse, qu'on lui voit sur les médailles antiques, sur les tableaux, et dans les armoiries, ou il se tient uniquement sur sa tète, et joue dans l'air avec sa queue.
No. 3. Le Marsouin.
Ce poisson vorace, le plus petit de Cétacées, vit dans toutes les mers, et se nourrit de sardines, de maquereaux et de harengs. Les Marsouins sont si goulus, qu'ils s'entrémangent eux même, lorsque l'un d'entre eux est blessé. Ils aiment surtout à se tenir autour des vaisseaux, et les marins regardent leur grande vivacité comme le signe d'une tempête prochaine. On les prend, et on en prépare pareillement une huile de poisson, qui sert aux corroyeurs et est propre à brûler.
Ad00341 01 007a/freInsectes I. T. I. No. 5.
LE VER-A-SOIE.
Le Ver- à-soie et l'abeille sont les Insectes les plus utile à l'homme. L'ancienne Rome, dans sa plus grande splendeur, ne connoissoit encore d'autres etoffes de soie, que celles qu'elle recevoit de la Chine et des côtes de l'Asie; tandis que de nos jours des milliers de personnes se nourissent de la culture des vers-à-soie, en Italie, en France et en Espagne. Les premiers vers-à-soie sont venus de Perse en Italie dans le XII. siécle, et ce fut en Sicile qu'on commença à en élever.
Le vie du ver-à-soie, toutes ses métamorphoses y comprimes, à compter depuis sa sortie de l'oeuf jusqu'à sa mort, ne dure en tout que 8 ou 9 semaines; et pendant cet intervalle de tems, l'insecte paroit sous les formes ci-dessous.
aaaa.) Vers-a soie âgés d'un jour. On fait éclorre au soleil les oeufs ou graines, qu'on a conservés de l'année précédente, et on place, à l'instant de leur naissance, les petits vers sur des feuilles de mûrier blanc nouvellement cueillies. Ils filent, même avant de commencer à manger, lorsque quelque accident les fait tomber de la feuille.
bbbb.) Fers à l'âge de trois semaines et qui ont changés de peau pour la première fois, dix jours après leurs sortie de l'œuf.
c.) Ver-à-soie changeant de peau. Sa peau commence à se déchirer à la tète, et il s'en dépouille entièrement par derrière; le ver ne mange point pendant ce tems là.
dd.) Vers qui ont pris leur entier accroissement à lâge de cinq semaines. Ils sont alors d'un beau blanc rayé de jaune et de gris, et ont une petite corne rouge vers l'extrémité inférieure. La couleur de leurs pieds, qui sont jaunes ou blancs, indique celle de la soie qu'ils doivent filer. Lorsqu'ils sont parvenus à leur entier accroissement, ils mangent pendant 4 ou 5 jours avec une extrême voracité, et le superflu de la nourriture qu'ils prennent alors se convertit tout en soie, car ils ne tardent pas à s'enfermer dans leurs cocons.
efgh) Vers à soie cabanes, ou qui filent leurs cocons. En Italie et en France on a coutume de leur faire avec de la bruyère des espèces de huttes. Ils commencent d'abord par y attacher des filamens grossiers, qui sont ce qu'on appelle filofelle (e.). Le ver continue à filer par la bouche, et le sécond jour le cocon est déjà plus dense (f.), le troisième et le quatrième jour il n'est déjà plus possible de discerner le ver (g.), et au bout de 7 ou 8 jours le cocon es entièrement achevé et tissu d'un seul fil extrêmement fin et délié, qui peut avoir 800 à 1000 pieds de longueur. Le ver se dipouille pour la dernière fois de sa peau dans le cocon, où il se transforme en une nymphe ou chrysalide d'un jaune brun.
i) Cocon coupé dans sa longeur, avec la chryTalide et la peau, dont le ver s'est dépouillé.
jkl) Chrysalides vues par derrière, de côté, et en face.
mno) Cocons enfilés alternativement, vu gros et un allongé, pour avoir autant de mâles, qui se trouvent dans les derniers, que de femelles renfermées dans les premiers. Lorsque la Chrysalide a pallé 15 à 18 jours dans le cocon, sans avoir été tuée par la chaleur d'un four ou par celle des rayons du soleil, elle sc change en un papillon, qui perce le cocon à son extrémité aiguë (o.), et en gâte la soie par la liqueur blanche et visqueuse dont il se purge. Pour éviter cet inconvénient, on tue, dans des fours, tous les cocons dont on veut avoir la soie, et on ne conserve que ceux qu'on veut laisser éclorre et qu'on destine à la propagation de l'espèce.
pq) Papillons du ver-à-soie; ils sont delà classe des Phalènes c. a. d. des papillons de nuit; le plus petit (p) est le mâle, et le plus grand (q) est la femelle. Cette deniére reste presque entièrement immobile, tandis que le mâle, au contraire, agite fortement les petites ailes, sans cependent voler beaucoup, particulièrement dans les maisons. Ces papillons s'accouplent incontinent après qu'ils sont éclos, la femelle pond ses oeufs (r), qui sont au nombre de 5 ou 400, sur un morceau de drap noir ou brun, qu'on attache à cet effet à la muraille, et peu de jours après ils meurent tous les deux, sans avoir pris la moindre nourriture.
Ad00341 01 008a/freQuadrupèdes III. T. I. No. 6.
QUADRUPEDÈS DES PAYS CHAUDS.
La Giraffe.
No. 1. La femelle. No. 2. Le mâle.
Ce singulier animal, qui tient du cheval, du chameau et du cerf, et qu'on appellait autrefois Camèlopard, ne vit que dans l'intérieur de la brûlante Afrique. On n'en avait ci-devant aucune image exacte, mais Mr. Le Vaillant, qui a fait plusieurs voyages dans l'intérieur de cette partie du monde, vient de nous en fournir une correcte, c'est celle que je donne ici.
La Giraffe est sans contredit le plus haut de tous les animaux; car le mâle a 16 pieds de hauteur depuis l'extrémité de ses cornes jusqu'aux pieds de devant. La femelle est un peu moins haute, et n'a que 13 à 14 pieds. La longeur de cet animal n'est aucunement proportionée à sa hauteur, car il a à peine 7 pieds de long depuis le poitrail jusqu'à la queue. Les jambes de devant surpassent si considérablement celles de derrière en hauteur, que le dos de la giraffe descend en pente comme le toit d'une maison. On pourrait presque dire, que tout l'animal n'est que cou et jambes.
La giraffe a sur la tête, entre les deux oreilles, deux excroissances osseuses du crâne, de 8 à 9 pouces de hauteur, et qu'on ne peut nommer ni cornes ni bois; aussi ne les met-elle point bas. Ces excroissances ressemblent aux dagues d'un jeune cerf, et ont à leur extrémité superieure un enfoncement rond, garni de poils courts et roides.
La couleur de la giraffe varie. Le mâle et la femelle sont tous deux tigrés, mais le mâle a de grandes taches d'un brun foncé sur un fond gris-blanc, tandis que les taches de la femelle sont d'un jaune obscur sur un fond gris-jaune.
Cet animal se nourrit, comme le cerf ou le cheval, de feuilles d'arbres et d'herbe. Il est timide et craintif; cependant en cas de besoin il se défend très bien des attaques du lion, avec ses pieds de derrière, comme le cheval sauvage, et sait tenir son ennemi dans un certain éloigneroent. On n'a encore pu jusqu'ici parvenir à le dompter, ni l'employer à aucun usage avantageux à l'homme.
Ad00341 01 009a/frePoissons II. T. I. No. 7.
CETACEES.
No. 1. Le Cachalot.
Ce poisson est un des plus grands, qui vivent de rapine. Un des principaux caractères, qui le distinguent de la Baleine, est, qu'il a des dents et est extrêmement vorace; car il engloutit tout d'une coup, non seulement des milliers de petits poissons, tels que les harengs, les maqueraux, les sardines (anchois.) et autres, que le courant de l'eau lui amène à la gueule; mais encore d'assez grands poissons. Il a 50 a 60 pieds de longueur, est tacheté de verd et de noir, et ses nageoires et sa queue sont d'un gris rougeàtre. Il lance en avant par ses nasaux un jet d'eau fort épais.
Une grande cavité particulière, que le Cachalot a dans la tète, au devant du cerveau, renferme communément plusieurs tonnes de cette masse onctueuse, connue sous le nom de Blanc de baleine (Sperma ceti.) qu'on a pris à tort pour la résure de la baleine puisqu'il vient du Cachalot. On trouve aussi toujours, dans les entrailles de ce poisson, de grandes masses d'Ambre gris, qui pèsent souvent jusqu'à 80 livres. Il vit dans le grand Océan.
No. 2. Le Narval.
Ce poisson, non moins terrible que le prècedent, est extrêmement remarquable par une longue corne cordelée, qui lui sort des os du museau et qui est du plus bel yvoire. Cette corne, qui lui a sait donner le nom de Licorne de mer, et qui lui sert d'arme, en sait un ennemi très dangereux pour la baleine; il n'est mème pas rare de lui voir briser la pointe de cette corne contre les navires, contre lesquels il heurte avec violence.
Le Narval a 36 pieds de longueur, sa corne y comprise, sa couleur est un melange de gris, de rouge et de blanc; son dos est parfemé de points noirs. Il ne sait jaillir qu'un seul jet d'eau par ses narines, qu'il a la faculté de sermer par le moyen d'une valvule particulière. On le trouve surtout dans la Mer glaciale. Sa belle corne, qu'on voit dans plusieurs cabinets d'Histoire naturelle, a vraisemblablement donné lieu â la fable de la Licorne, qu'on a prise autrefois pour un animal terrestre, dans les tems où l'on ignorait presque entièrement l'Histoire naturelle.
Ad00341 01 010a/freQuadrupèdes IV. T. I. No. 8.
HUIT ESPÉCES DE SINGES.
Le Singe est de tous les quadrupèdes celui qui approche le plus de l'homme; on pourrait même presque dire, qu'il fait une classe particulière d'animaux, savoir celle des animaux à quatre mains; car ses pieds de derrière sont plutôt des mains que des pieds; aussi peut-il s'en servir comme de mains. On distingue ordinairement trois espèces principales de singes, selon qu'ils ont la queue longue ou courte, ou qu'ils en sont entièrement dépourvus, savoir:
1) en Singes, sans queue;
2) en Babouins, qui ont la queue courte;
3) en Guenons, dont la queue est longue.
La patrie de tous ces animaux est la Zone qui se trouve entre les tropiques, en Afrique, en Asie et en Amérique. Les singes peuplent les immenses forêts de ces climats, et sont leur habitation proprement dite sous les voûtes touffues et élevées de verdure, qu'elles leur ossrent. Ils y vivent en société, et se tiennent en troupes; chaque espèce cependant separée des autres. Leur nourriture principale sont les fruits et les feuilles des plantes, grain, le riz, le millet, le maïs et autres fruits des champs et des jardins; il mangent aussi les oeufs des oiseaux, les limaçons et les huitres. Ils boivent de l'eau, de la bière, du lait, du vin doux etc. qu'ils puisent dans le creux de la main, lorsqu'ils veulent boire.
La planche ci jointe represente quelques espèces de Singes et de Babouins.
No. 1. L'Orang-Outang.
C'est de tous les singes celui qui approche le plus de l'homme, par sa forme et la structure; exterieure; aussi est-ce de cette ressemblance que lui vient le nom d'Orang-Outang, qui veut dire, en langage Malai, homme des bois. Il y en-a de deux espèces:
a) le petit, nommé le Jocko, qui ne parvient qu'à deux ou trois pieds de hauteur,
b) le grand, appelle le Pongo, qui a passé six pieds de hauteur, et atteint complètement la grandeur de l'homme.
Le Jocko est doux, se laisse aisément apprivoiser,. et apprenda faire différentes choies dans le ménage; le Pongo, au contraire, est farouche, plus fort et plus robuste que l'homme, et ne l'apprivoise qu'avec peine. L'Orang- Outang marche ordinairement comme l'homme, sur deux pieds, souvent aussi il s'appuie sur un bâton qui lui sert d'armes. Il est velu par tout le corps, à l'exception de la face, des oreilles et des mains qui sont sans poils. Il est d'une couleur brune tirant sur le roux, et sa patrie sont les contrées brùlantes de l'Afrique, les isles de Sumatra, de Java, de Borneo, les Celebes, le royaume de Bengale et le reste du continent des Indes orientales.
Le singe à longs bras ou le Gibbon.
No. 2. Le Grand. No. 3. Le Petit.
Les Indes orientales sont la patrie de ces singes. Le grand Gibbon est noir, sa face est grise, à l'exception du contour des yeux, de la bouche et du nez, qui sont bruns et sans poils; ses pieds et ses mains sont pareillement gris. Le Petit Gibbon est d'un tiers moins haut que le précedent, sa couleur est aussi differente. Il a la tète, le dos et les bras bruns; le cou, la poitrine, le ventre et les jambes d'un gris blanc mèle de brun; mais la partie inférieure de son dos est d'un gris blanc. La longueur de ses bras le distingue de toutes espèces de singes; il est d'ailleurs d'un naturel doux et paisible.
No. 4. Le Magot.
Ce singe, qui a trois pieds de haut, est pour la plupart du tems assis dans une posture droite, et marche plus volontiers à quatre pieds qu'à deux. Il a la museau d'un chien: et sur les fesses de grandes callosites, sur les quelles il s'assied. Sa patrie est l'Ethiopie, l'Arabie, et les côtes du Malabar. Il est, de tous les singes, celui qui supporte le mieux le climat de l'Europe.
Le Papion.
No. 5. Le Grand. No. 6. Le Petit.
C'est du Papion que toutes les espèces de singes à queue courte ont recule nom de Babouins. Ils sont pour la plupart fort laids, ont la tète très grosse et un museau de chien, ressemblant assez souvent à un grouin de cochon. Le grand Papion a trois pieds de hauteur, et le petit n'en a que deux, il est extrêmetnent farouche et fort. Le Petit Papion montre ici les caliosités couleur de sang, qu'il a aux fesses et sur lesquelles il s'assied. Il est d'un brun foncé, un peu plus clair sur la poitrine, que par tout le restedu corps.
Le Mandrill.
No. 7. Le mâle. No. 8. La femelle.
Ce singe, qui tient pareillement à l'espèce des babouins, se distingue sur-tout par la couleure bleue de son nez et de ses joues, qui sont sillonn les de quelques rides longitudinales obliques. Il a des abajoues, et ses fesses sont munies de callosit à rouges. Sa hauteur est de deux pieds environ; il vit en Guinée, n'est ni fort sauvage ni sort amusant, et marche le plus volontiers à quatre.
Ad00341 01 011a/freOiseaux II. T I. No. 9.
DIX OISEAUX D'AMÉRIQUE.
No. 1. Le Jabiru.
Cet oiseau, un de ceux qui aiment les marais, vit a Cayenne, et se nourrit, comme la cicogne, de Terpens, de lézards, de grenouilles etc, sur le bord des rivières. Il est tout blanc; sa tète, son bec, les pattes et son cou, qui est sans plumes, sont noirs. Il a sur le derrière de la tète une grande tache planche, et au bas du cou, où les plumes commencent, un collier d'un rouge éclatant et large comme la main.
No. 2. Le Kamichy.
Le Kamichy vit pareillement de vermisieaux aquatiques, quoiqu'il ait le bec fait comme celui des oiseaux granivores. Son dos, sa poitrine et sa queue sont d'un verd de bouteille foncé; il a le ventre et les pattes grises, le cou bleu et couvert d'écaillés; sa tète est d'un gris blacet armée d'un grand ergot de substance corneuse, et semblable à deux plus petits, qu'il a aux ailes.
Le Coq de Roche.
No. 3. Le Coq. No. 4. la Poule.
Le Coq de Roche vit dans les grandes forêts solitaires de Cayenne et du Pérou, et est extrêmement sauvâge. Le coq est fort beau, car son plumage est d'une couleur de feu très vive; il a les ailes et la queue noires et le dos gris: mais la poule est d'un brun fauve. Ces animaux se nourissent de graines sauvages et de vermisseaux.
No. 5. Le Roi des Vautours.
Quoique cet oiseau, pareillement originaire de Cayenne, soit de la race des vautours et des oiseaux de proie, son nom ne lui vient cependant ni de sa grandeur, car il est petit, et à peu près de la grandeur d'une oie qui a pris la moitié de son accroissement; ni de son amour pour la rapine, puisqu'il se nourrit de rats, de souris, de vermilleaux et même de fiente, mais plutôt de l'extrème beauté et vivacité de ses couleurs. Sa tête et son cou, qui sont dégarnis de plumes, sont de plusieurs couleurs, savoir, violet foncé, rouge, couleur de feu et jaunes. Il a tout au tour du cou une palatine de poils gris; son dos, son ventre et ses cuisses sont couleur de citron, ses ailes et sa queue noires, et ses pattes d'un rouge cramoisi.
Cinq espèces de Colibris.
No. 6. Le Colibri Topaze.
No. 7. Le Brin-blanc.
No. 8. Le Colibri ordinaire.
No. 9. L'Oiseau-mouche.
No. 10. Le Colibri hupé.
Les nombreuses et belles espèces de ces jolis oiseaux, qu'on nomme Colibris, sont, pour ainsi dire, les bijoux parmi les autres oiseaux, tant à cause de leur extrême petitesse, que par rapport à l'élégance et à l'email de leurs couleurs. Ils se nourrissent du suc des fleurs et des plus petits moucherons, et chantent fort agréablement. Les plus petits entre eux se nomment Oiseaux-mouches, parcequ'ils ne sont en effet guère plus grands que la plus grosses mouches. Le plus petit de ces oiseaux p. e. représenté ici Fig. 9. n'est pas même aussi grand que le plus grand taon. Il ne pèle, avec tout son nid, qu'un scrupule ou demigros. Ce nid, qui contient deux petits oeufs de la grosseur d'un pois, est construit des plus tendres filamens des fleurs entre deux feuilles d'oranger ou suspendu à un brin de paille. Ce petit oiseau s'insinue, comme l'abeille, dans le calice des fleurs pour en sucer le miel. Les Dames Américaines portent souvent de ces petits oiseaux-mouches en guise de boucles d'ortille. Les colibris dissèrent dé l'oiseau mouche en ce, que ce dernier a le bec droit et aigu, tandis que ceux-là l'ont grand et recourbé.
Ad00341 01 012a/frePlantes I. T. 1. No. 10.
PLANTES DES PAYS CHAUDS.
No. 1. Le Caffier.
Il existe peut-être quantité de personnes qui ont pris depuis longtems du caffe ou du sucre, sans savoir quel air ont les plantes qui nous fournissent l'un et l'autre. En voici donc de fideles images.
Le Caffier croît sans culture dans l'Arabie et dans l'Ethiopie, mais son fruit, ou plutôt sa semence est devenue un si important article de commerce, qu'on le cultive dans presque toutes les provinces chaudes, et dans les îles des Indes orientales et occidentales. Ce fut, dit-on, dans un couvent de l'Arabie, qu'on découvrit de quel usage le caffé pouvait être aux hommes: voici comment on raconte la chose. Celui qui gardait les chameaux du couvent, les avait fait paître dans un endroit où ils avaient mangé beaucoup de baies du caffier. La nuit suivante les chameaux ayant été beaucoup plus vifs et plus éveillés que de coutume, le Prieur demanda au pâtre qu'elle en pouvait être la raison; celui-ci repondit qu'il n'en pouvait indiquer aucune, si ce n'est que les chameaux avaient manges beaucoup de baies de caffier. Cette réponse réveilla l'attention du prieur, qui eut l'idée d'user de ce moyen pour rendre un peu plus éveillés ses moines fainéans, qui avaient coutume de passer à dormir le tems de Matines. L'expédient lui réussit, et depuis lors le caffé s'introduisit, dit-on, il y a 200 ans, d'abord en Turquie, et peu à peu dans toute l'Europe.
Le caffier est plutôt un buisson élevé qu'un arbre; ses feuilles sont d'un vert foncé comme celles de notre cérisier, ses fleurs sont blanches et ressemblent à celles du jasmin blanc; il porte des baies d'un rouge vif, à peu près semblables au fruit du cornouiller, mais la pulpe en est fade et doucereuse a). Cette baie contient, en place de noyaux, deux fèves grises, renfermées dans une pellicule molle, de même couleur; on les dégage de la pulpe et on les séche lorsque le fruit est mûr. Ce sont là nos fèves de caffé, qu'on réduit en poudre, après les avoir grillées, et dont on fait une decoction connue dans toute l'Europe. La meilleure sorte de caffé est celle d'Arabie, autrement dite, caffé au Levant, c'est aussi la plus chère.
No. 2. La Canne à Sucre.
La Canne à Sucre est, comme tout autre roseau une plante marécageuse, dont la patrie sont les climats chauds et les îles des Indes orientales et occidentales. Les tiges qui sont toujours en certain nombre sur chaque souche, ont 5 à 6 pieds de haut et deux pouces de circonférence; elles ont des noeuds rougeàtres, des feuilles larges et d'un vert foncé, comme celles du roseau, et portent à leur extrémité supèrieure un bouquet de fleurs blanches et cotonneuses. Il se trouve entre les noeuds dans l'intérieur de ces tiges, une moelle blanche et succulente, dont on exprime le suc après avoir concassé la canne, ce suc bouilli jusqu'à une certaine consistance, et raffiné, est ce que nous appelions sucre.
Le sucre est donc, à proprement parler, un sel doux, qu'on obtient par la cuisson du suc de la canne à sucre. Ce sel brut ressemble à du sable, et c'est sous cette forme qu'il vient en Europe, où on le purifie, c. à. d. le raffine dans les raffineries, et où on en prépare différentes sortes pour l'usage. Le dépòt toujours chargée d'ordures, qui relie dans les raffineries, et conserve la fluidité d'un miel clair, se nomme syrop; les confiseurs en employent la plus grande partie à faire des pains d'épices.
Le premier sucre qu'on vit en Europe y fut apporté des Canaries, de la vient que l'espèce de sucre la plus fine, la plus blanche et la plus dure se nomme encor Sucre de Canarie.
Ad00341 01 013a/freMinéraux I. T. I. No. 11.
MÉTAUX.
Introduction.
Les Métaux sont partie de ce que nous appelions minéraux; ils se forment et se trouvent dans la terre comme ces derniers, et sont des corps, qui, proportion gardée, ont une plus grande pesanteur spécifique autres, se laissent fondre, forger et étendre à coups de marteau. Telles sont les propriétés des métaux parfaits. Mais comme la terre renferme encore d'autres corps, qui ont beaucoup de ressemblance avec les métaux, et possédent une pesanteur métallique, sans cependant être tous fulibles ou tous malléables, on donne à ces corps le nom de demi-métaux on de métaux imparfaits.
Les Métaux bruts se nomment amplement Minéraux, et les morceaux de minéraux, tels qu'on les tire du sein de la terre, portent le nom de Glèbes.
Nous ne connaissons encore de métaux parfaits, que l'Or, l'Argent, la Platine, (métal nouvellement découvert en Amérique), le Cuivre, l'Etain, le Plomb et le Fer; les demi-métaux sont, le Mercure ou l'argent vif, l'Antimoine ou Mochlique, le Zinc, le Bismuth et le Cobalt.
On trouve, dans les glèbes, les métaux ou natifs, c. à. d. vierges et sans mélange, ou minéralisés, c. à. d intimement unis à l'espèce de pierre dans laquelle ils se sont formés. Le même métal ou minéral parait dans ces deux cas sous des figures et des couleurs toutes différentes, et il ne saut rien moins que l'oeil d'un habile connaisseur, pour le reconnaître au premier abord sous toutes ces différentes formes. Je me contenterai de donner ici quelques figures des métaux représentés sous leurs formes les plus connues.
No. 1. L'Or.
Belle Glèbe d'or, avec une feuille d'or natif de l'épaisseur d'une carte, sur un quarz couleur d'émerande et d'amethyste.
No. 2. et 3. L'Argent.
Ces deux glèbes sont d'argent natif ou vièrge; l'une, savoir No. 2. est ramificée ou dendroite, et l'autre ce qu'on appelle Argyrodendron. L'argent natif, qu'on trouve fréquemment, et quelquefois en fort gros morceaux dans les mines, est sous toutes sortes de formes, tantôt au dedans, tantôt au dessus des pierres, où il forme toutes sortes de montagnes, de coteaux, de bosses, de feuilles minces, de dents, d'arbres et d'autres figures semblables.
No. 4. 5. 6. Le Cuivre.
La mine de cuivre est la plupart du tems de couleur verte ou bleue.
No. 4. Dendroïte de Cuivre natif recouvert à sa superlicie de vert de gris natif.
No. 5. Cuivre bleu ou mine de cuivre azurée; sa couleur est bleu foncé, avec une petite crystallisation et du vert de montagne à sa superficie.
No. 6. Malachite. C'est pareillement une espèce de mine de cuivre; comme cette pierre est susceptible d'un beau poli, et qu'elle est d'ailleurs d'un beau vert, on lui a assigné une place parmi les pierres précieuses non transparentes.
No. 7. 8. 9. L'Etain.
L'étain qu'on ne trouve jamais natif, mais toujours minéralisé, parait également sous des formes très diverses; car, ou ce n'est qu'une simple pierre rougeâtre, nommée simplement Mine d'étain, ou c'est une masse irréguïière, de crystaux d'un bleu gris mêlé de noir, qu'on appelle Mine d'étain crysiallisée; ou bien ce sont des crystaux réguliers d'un ronge foncé, qui prennent le nom de Grenats ou de grains d'étain; ou bien enfin c'est une quantité de très petits grenats d'étain de couleur grise et semblables à du sable, qu'on appelle pour cette raison sable d'étain.
No. 7. Belle glèbe d'étain crysiallisée d'Angleterre. L'étain d'Angleterre est le plus beau, le plus pur et le plus renommé.
No. 8. Eeau Grenat regulier d'étain, tiré des mines de la Bohême, c'est ce qu'on appelle Grenat d'étain.
No. 9. Sable d'étain.
Ad00341 01 014a/freMinéraux II. T. I. No. 12.
MÉTAUX ET DEMI-MÉTAUX.
No. 1. Le Plomb.
Le Plomb ne se trouve jamais vierge, mais toujours minéralisé, sous des formes et des couleurs fort différentes. La mine de plomb se nomme communément Galène de plomb, parce qu'elle est composée de très beaux cubes noirâtres brillans et ftriés. Les glèbes de plomb à grands, cubes ou à sties larges prennent le nom de Galène à gros grains, et lorsqu'elles sont grenues et à stries étoites, on les nomme Galène à petits grains. La glèbe représentée No. 1. est une Galène à gros grains ou à grands cules.
No. 2. 3. 4. Le Fer.
Le fer est le plus utile et le plus indispensàblè de tous les métaux, et un des dons les plus importans, que la nature ait fait à l'homme. Ce métal est plus utile et plus indispensàblè que l'or et l'argent, car sans lui nos artistes et nos ouvriers n'auraient ni instrumens ni machines, et nous serions encore contraints de vivre comme les sauvages. Le fer nous est utile comme metal, comme couleur, et comme medicament; sans la pierre d'aimant, qui n'est autre chose qu'un vrai minéral de fer, nous n'aurions ni Boussole ni Navigation. Les parties constituantes de presque tous les corps sont mêlées à de petites particules de fer; il n'y a pas même jusqu'à notre sang qui n'en contienne.
Le fer considéré comme minéral parait ordinairement sous trois formes différentes, savoir: sous celle d'une terre ferrugineuse légère, sous celle d'une pierre ferrugineuse, ou bien enfin sous la forme de Glèbes ou la véritable mine de fér.
L'ocre jaune ou rouge, dont on fait une couleur généralement connue, tient un des premiers rangs parmi les terres ferrugineuses; on compte parmi les pierres ferrugineuses la craie rouge commune, l'émeril, la pierre ferrugineuse commune, la mine de fer crystallisée, la pierre d'aimant, la magnésie brune, le fer en crystaux etc. les mines ou glèbes de fer sont le fer natif, qui est fort rare, l'hermatite ou sanguine, la mine de fer grise, bleue ou brune, la mine de fer figurée. Nous donnons ici des figures de ces trois dernières espèces.
No. 2. Glèbe de mine de fer hune en masse, recouverte d'une croûte épaisse d'ocre jaune.
No. 3. Mine de fer en grains, ce ne sont que des grains placés lés uns après des autres comme de sa dragée à tirer, et divisés dans leur longueur par des bandes de différentes couleurs éclatantes.
No. 4. Morceau. d'Hématite. Elle est finement striée, d'un rouge brun, et très riche en fer. On en fait aussi usage en médecine.
L'acier n'est point un métal particulier, mais un fer durci par l'art.
No. 5. 6. Le Mercure.
Le Mercure ou vif argent est un demi-métal, qu'on tire de la terre en partie vierge, c. à. d. pur et parfaitement fluide, et en partie minérasisé sous le nom de Cinabre.
On le trouve ssuide dans les cavités des gangues, ou bien danslesgièbes de Cinabre, sous la forme de larmes d'argent plus ou moins grosses (comme on le voit fig. 6.); on le recueille dans des vases (tel qu'on le voit fig. 5.), et dans cet état il se nomme Vif-argent vierge.
On ne le voit minéralisé que sous une seule forme, savoir mêlé avec le soufre; on lui donne alors le nom de Cinabre naturel, voyez fig. 6.
No. 7. Le Bismuth.
Le Bismuth est pareillement, un Demi-métal prèsque semblable à l'Etain, et très fusible au feu. Il s'allie volontiers à tous les métaux, à l'étain surtout, qu'il durcit de telle sorte qu'il ressemble presque à de l'argent.
No. 8. L'Antimoine ou Mochlique.
L'Antimoine qui n'est non plus qu'un demi-métal, est un minéral dur, cassant, d'un noir gris-brun, et strié à sa fracture. On l'emploie en partie comme alliage pour purifier les autres métaux, en partie pour faire les caractères d'imprimerie, et en partie dans la médecine. La glèbe représentée ici, est recouverte d'une croute d'ocre.
Ad00341 01 015a/frePoissons III. T. I. No. 13.
POISSONS REMARQUABLES.
Poissons volans.
No. 1. Le grand poisson volant.
No. 2. L'hirondelle de mer.
L'expression Poissons volans paraît singulière et contradictoire, et cependant il existe véritablement des poissons qui volent; il y en a même de pluiseurs espèces qui s'élancent de l'eau dans les airs, et peuvent voler assez loin. Ils se servent à cet effet de leurs nageoires, qui sont d'une grandeur extraordinaire, et pourvues d'une membrane, qui les rend propres à tenir lieu d'ailes. Ces poissons peuvent voler très vite et très loin tant que ces nageoires sont humides, mais ils retombent dans l'eau dès qu'elles deviennent seches. Ces nageoires leur servent à éviter les poursuites des poissons voraces. En voici deux espèces dont nous donnons la figure.
No. 1. Le grand poisson volant est de couleur brune; sa forme et l'es écailles ressemblent parfaitement à celles d'un Hareng. On le trouve en quantité dans l'Océan.
No. 2. L'hirondelle de mer des Indes orientales, c'est la plus petite espèce de poissons volans; les nageoires sont fort longues.
No, 3. Le Remora, le Sucet, ou l'Arrête-nef.
L'Arrête-nef ou le Remora, est un petit poisson fort remarquable, qui se trouve aussi dans le grand océan. Sa tête est plus large, et presque moitié aussi longue que tout sou corps, et la-partie supérieure en est tout-a-fait applatie et ovale. Cette place applatie et ovale est d'un gris noir, garnie tout au tour et au milieu de callolités élevées, et filionuée transversalement de rides profondes, formées par une peau rude et raboteuse. Ce petit poisson s'attache par cette pelade aux autres corps flottans auxquels il se colle, et qu'il empêche par-là de flotter. Les Sucets aiment surtout à s'attacher en grand nombre à la carène des vaisseaux, à peu près comme les Clochettes et les Bernacles. Comme un vaisseau ne vogue jamais qu'avec peine quand la carène et la quille ne sont point nettes et unies, mais recouvertes de corps étrangers, on a donné à ce poisson le nom d'Arrête-nef. Il ne faut point croire cependant, qu'un seul soit en état d'arrêter un vaisseau qui vogue à pleines voiles.
No. 4. Le Coffre rond.
Le Coffre est un des animaux les plus singuliers des mers de l'Amérique. Il est environné tout au tour du corps d'une peau ou écaille très dure et semblable à de la corne, dans la quelle il e'st refermé comme dans une cuirasse très solide et de couleur brune. On a des coffres ronds de même que des anguleux; et les premiers se subdivisent en coffress à piquans, en coffres dentelés, en coffres à écailles, coffres à verrues et en coffres lisses. Celui, dont la figure est ici representée, est presque parfaitement sphérique, et recouvert par tout d'une quantité innombrable de petites papilles ou verrues. Les coffrés sont de différentes grandeurs; on en trouve souvent qui ont une aune, et d'autres qui n'ont que deux pouces de longueur.
Ad00341 01 016a/freInsectes II. T. I. No. 14.
L'ABEILLE.
L'Abeille est un des insectes, les plus utiles et les plus dignes de notre admiration, tant à cause de l'art et de l'ordre qu'elle met dans ses travaux, que par rapport à la sage économie de la république, dans laquelle elle vit en société, et aux excellent fruits de ses travaux. C'est elle qui recueille et prépare le miel et la cire, celui-là du suc, et celle-ci de la poussière des fleurs, des plantes et des arbres. Elle construit de la cire les cellules hexagonales de ses gâteaux, qui sont faites avec tant d'art, pour y conserver ou sa provision de miel, ou le jeune couvain.
Personne n'ignore que les abeilles vivent en grands essaims dans des ruches ou paniers, ou qu'on les trouve sauvages dans le creux des arbres, des mureilles etc. Une ruche est toujours composée de trois sortes d'abeilles, savoir 1) d'abeilles mâles ou bourdons, 2) d'une seule abeille fémelle nommée Reine ou Mère abeille, et 3) d'abeilles ouvrières. Les figures de la planche ci-jointe représentent ces trois espèces d'abeilles sous leurs formes différentes.
a) Abeille mâle ou bourdon. Il est prèsque une fois aussi grand que l'abeille ouvrière, et bourdonne en volant, prèsque comme le taon. Il ne le trouve guère que deux ou trois cents abeilles mâles dans un panier de 30000 Mouches à miel ou environ. Ce sont les seules, de toute la ruche qui ne travaillent point, et se nourissent du miel que recueillent les abeilles ouvrières. Mais la reine n'a pas plutôt déposé les oeufs dans les alvéoles vides des rayons, que les abeilles ouvrières tombent sur les mâles, ces paresseux convives, qu'elles tuent à coup d'aiguillons, sans que les bourdons puissent se défendre, étant absolument sans armes.
b) Reine ou mère abeille. C'est la seule femelle de toute là ruche; elle seule pond tous les oeufs, qui produisent le jeune couvain, ce qui prouve la prodigieuse fécondité. Elle est plus longue mais aussi plus mince que le bourdon; ses ailes sont fort courtes, aussi ne sort-elle de la ruche que quand un jeune essaim l'abandonne avec sa propre reine. Tout depend d'elle dans le panier; et lorsqu'elle manque ou vient a mourir, tous les travaux cessent, et toutes les abeilles de la ruche se dispersent et s'envolent. Elle pond ses oeufs au printems, dans les mois d'Avril, de Mai et de Juin, et ces oeufs produisent quelquefois deux et même trois jeunes essaims, qui, accompagnés de leurs propres reines, quittent la mère ruche, l'année même de leur naissance, pour aller fonder de nouvelles colonies.
c) Abeille ouvrière en repos. Une seule ruche contient environ 30000 abeilles de cette espèce. Ce sont les abeilles ouvrières qui sont tous les travaux; elles recueillent le miel et la cire, construisent les rayons, et nourrissent le jeune couvain dont elles prennent soin, quoiqu'elles n'ayent elles mêmes aucun sexe, c. à. d. qu'elles ne soient ni mâles ni femelles. Elles seules sont armées d'aiguillons; avec lesquels elles se défendent courageurement. Elles sont, en un mot, un vrai symbole d'industrie, et ce soutelles qui constituent proprement la République.
d) Abeille ouvrière volante; ses deux pattes de derrière sont chargées de petits pelotons de cire, qu'elle a recueillie de la poussière des fleurs qu'elle porte à la ruche.
efghi) Morceau d'un rayon de miel, représentant des cellules vides, et d'autres alvéoles remplis de miel ou de couvain.
ee) Cellules vides.
ff) Alvéoles remplis de miel, et refermés par une mince couverture de cire.
gg) Alvéoles remplis de couvain; les couvertures en sont rondes et convexes.
hi) Habitations de la Reine ou mère abeille; elles sont attachées séparement aux gâteaux.
kk) Jeune couvain; ce sont, à proprement parler, des vers d'abeilles tels qu'on les trouve dans les alvéoles.
l) Un de ces vers déjà changé en nymphe.
m) Chaîne d'abeilles, telle que ces insectes en forment quelquefois dans les paniers pour se reposer. C'est aussi de la sorte que. les jeunes essaims qui quittent la ruche, pour chercher une autre habitation, s'attechent aux arbres, où leur reine se place la première.
Ad00341 01 017a/freInsectes. III. T. 1. No. 15.
INSECTES NUISIBLES DES PAYS CHAUDS.
Les pays chauds sont beaucoup plus fertiles en animaux venimeux que les pays froids; c'est ce qui se remarque sur-tout parmi les insectes. La planche ci-jointe en représente quelques uns.
No. 1. La grande Araignée de Surinam.
Cette Araignée vit à Surinam, où elle se tient sur les arbres; elle est entièrement velue et couverte de poils et fait sa principale nourriture d'une espèce de grandes fourmis. Elle est si forte qu'elle attaque les petits oiseaux et spécialement les colibris dans leur nid, et leur suce le sang. Elle est armée de deux fortes tenailles dont la morsure est extrêmement dangereuse et venimeux. Les grandes fourmis de passage sont ses mortelles ennemis; car quant ces dernières sont leurs voyages, elles l'attaquent en très grand nombre et la tuent.
No. 2. La Tarentule.
Les Tarentules sont une espèce d'araignées de terre, qui se trouvent sur-tout en Italie, mais aussi dans plusieurs autres pays chauds. On disait autrefois que leur morsure se fait tomber les hommes dans une espèce de manie, qui ne pouvait se guérir que par une certaine musiquë et par une danse violente; mais cette tradition n'était qu'une fable absolument dépourvue de fondement. E y a plusieurs espèces de tarentules, savoir des brunes, des velues, comme celle que représente la planche, dés jaunes, des rougeâtres et des lisses. Leur morsure occasionne, il est vrai, une enflure et une inflammation douloureuse, mais elle est rarement mortelle, quand en ne néglige pas la plaie.
No. 3. L'araignée Orange de Curassao.
Cette petite araignée est une des plus venimeuses que l'on connaisse. Elle a le nom d'Orange à cause d'une tache couleur d'orange qu'elle a sur le dos; et elle vit dans la terre sous les racines des arbres. Elle n'a que 6 pattes, quoique les araignées en aient communement davantage. Sa morsure est si venimeuse, que ceux qui en sont atteintes tombent dans le délire et de violentes convulsions, et qu'on ne peut les sauver qu'avec beaucoup de peine.
No. 4. 5. 6. Le Scorpion.
Le Scorpion suit immédiatement l'écrevisse, et est reconnu pour un insecte très venimeux. On le trouve dans presque tous les pays chauds, sur-tout en Amérique, dans les Indes orientales, en Afrique, en Italie, dans le midi de la France et en Allemagne, où il se tient dans les vieux murs, les vieux bois etc.; cependant sa grandeur et ses qualités nuisibles sont sort différentes. Le plus grand et le plus dangereux de tous est
No. 4. Le scorpion des Indes. Il est aussi gros qu'une écrevisie de grandeur médiocre, et a des pinces en forme de coeur. L'aiguillon recourbé qu'il a au dernier anneau de sa queue, et par lequel il lance en piquant une goutte de venin dans la plaie, est ce qui le rend si dangereux.
No. 5. Le scorpion d'Amérique est un peu plus petit que le précédent; ses pinces sont velues et en forme de gousses. On le trouve surtout au Bresil, et il est en quelque façon plus venimeux que celui des Indes.
No. 6. Le scorpion d'Italie, d'Allemagne ou de France est très petit, n'ayant guères qu'un ou deux pouces de longueur, et beaucoup moins dangereux que les autres. Sa piquûre occasionne à la vérité une enflure cuisante, mais on la guérit facilement en l'oignant d'un peu d'huile de scorpion.
Ad00341 01 018a/freOiseaux III. T. I. No. 16.
PERROQUETS DE L'ANCIEN CONTINENT.
Les Perroquets sont une des plus belles et des plus nombreuses espèces d'oiseaux, car on en connaît déjà plus de 100 sortes différentes. Ils ne se trouvent ni se propagent que dans les pays chauds, et bien dans les climats qui s'étendent jusqu'au 25ème degré de chaque côté de la ligne. Les espèces de perroquets de l'ancien continent sont tout-à-fait différentes de celles du nouveau monde, et il n'en existe aucune qui soit commune à l'Amérique, à l'Asie et à l'Afrique. Les Grecs ne connaissaient qu'une sorte de perroquets, qu'ils reçurent de l'île Trapobana par la flotte d'Alexandre le grand. Chez les Romains, ces oiseaux étaient déjà un objet deluxe; car on les nourrissait dans des cages d'argent, d'yvoire et d'écaille, et un perroquet coutait souvent plus qu'un esclave.
D'après la remarque que nous venons de faire, savoir, que les espèces de perroquets de l'ancien continent sont tout-à-fait différentes de celles du nouveau monde, on a divisé ces oiseaux en deux classes principales, qui sont:
I. Les Perroquets de l'ancien continent.
II. Les Perroquets du nouveau monde.
Les Perroquets de l'ancien continent se subdivisent en six espèces, savoir:
1) en Cacadous,
2) en Perroquets proprement dits,
3) en Loris,
4) en Perruches à longue queue égale,
5) en Perruches à longue queue inégale,
6) en Perruches à courte queue.
Tel est le caractère distinctif des six principales espèces des perroquets de l'ancien continent; la planche ci-jointe offre une image de chaque espèce.
No. 1. Le Cacadou.
C'est le plus grand perroquet de l'ancien monde. Il est de couleur blanche, et sa tête est ornée d'une belle couronne de plumes. On le trouve dana la partie méridionale de l'Asie.
No. 2. Perroquet, proprement dit.
Cet oiseau vient de l'Afrique et des Indes orientales; c'est celui de tous les perroquets qui apprend à parler le mieux et le plus distinctement. Il est le plus souvent gris avec une queue rouge, comme le représente la fig. 2.
No. 3. Le Lori.
On donne, dans les Indes orientales, ce nom à certaines espèces de perroquets, dont le cri exprime le mot de Lori. Le rouge est leur couleur principale. Ce sont les plus vifs de tous les perroquets.
No. 4. La Grande Perruche à longue queue égale.
Les Perruches, dont il existe plusieurs espèces, ont toujours la tète d'une autre couleur que le corps. Elles viennent des Indes orientales.
No. 5. La Grande Perruche à longue, queue inégale.
Cette espèce de Perruches, qui se trouve en Afrique, se distingue de tous les autres par deux fort longues plumes qu'elle a à la queue. Ses couleurs sout aussi fort belles.
No. 6. La Petite Perruche à courte queue.
C'est le plus petit de tous les perroquets. Les petites perruches sont à peu-près de la grandeur d'un pivoine; elles n'apprennent point à parler, mais les couleurs de leur plumage sont sort jolies. Pour les conserver il faut toujours en mettre une paire dans une cage. Elles s'y perchent l'une auprès de l'autre sur un perchoir, se regardent, se caressent, et lorsque l'une des deux vient à mourir, l'autre s'afflige, cesse de manger, et ne tarde pas à perir de tristesse. Delà vient qu'on les appelle communément les Inseparables.
Ad00341 01 019a/freOiseaux IV. T. I. No. 17.
PERROQUETS DU NOUVEAU MONDE.
Les Perroquets du nouveau monde constituent la seconde Classe de ces oiseaux, qui, comme on l'a déjà dit, n'ont rien de commun avec les espèces de l'ancien continent.
Colomb ne trouva que des perroquets dans les premières îles qu'il découvrit en Amérique. Il en raporta en Espagne, pour preuve de ses nouvelles découvertes, et comme ces perroquets surpassaient infiniment en beauté tous ceux qu'on connoissait jusqu'alors, ils furent longtems la principale marchandise que l'Amérique échangea avec l'Europe.
On divise pareillement les perroquets du nouveau monde en six espèces principales, savoir:
1) en Aras,
2) en Amazones,
3) en Papegais,
4) en Crics,
5) en Perriches à longue queue,
6) en Perriches à courte queue.
No. 1. L'Ara.
L'Ara est le plus grand et le plus beau de tous les perroquets; car son magnifique plumage est diapré de pourpre, d'or et d'azur. Il a l'air noble, et s'apprivoise facilement. Ses caractères distinctifs sont sa grandeur, sa queue longue et pointue, la peau blanche et sans plumes qu'il a autour des yeux, et son cri desagréable, Ara! Ara! qui lui a valu son nom.
No. 2. L'Amazone.
Cette espèce de Perroquets se trouve sur les bords du fleuve des Amazones, ce qui lui a fait donner son nom; elle a toujours du rouge sur les ailes, et ses couleurs sont très belles et très eclatantes.
No. 3. Le Papegai.
Ces oiseaux sont moins rares que les Amazones. Ils n'ont point de rouge sur les ailes, mais le dessous de leur cou est orné de grandes plumes pendantes sous la forme d'une longue barbe. Ils sont pour la plupart originaires de Cuba et de la Guyane.
No. 4. Le Cric.
Cette espèce de perroquets ressemble beaucoup à l'Amazone. On lui trouve, comme à celle-ci, du rouge sur les ailes et à la queue, mais sa couleur est beaucoup plus sale, et pour la plupart verte. On la trouve en Cayenne.
No. 5. La Perriche à longue queue.
Il existe quantité d'espèces de Perriches en Amérique. Celle que représente la planche, est la perriche jaune originaire du Brésil.
No. 6. La Pérriche à courte queue.
Cette espèce, à laquelle on donne aussi le nom de Touis, est la plus petite sorte des Perroquets de l'Amérique. Elle n'est guère plus grosse qu'un moineau, et ressemble assez aux Perriches de l'ancien continent. Celle que représente la figure 6, est d'un beau vert, avec des taches jaunes sur les ailes et la queue; elle se trouve dans la Guyane et apprend aisément à parler.
Ad00341 01 020a/freCoquilles. I. T. I. No. 18.
COQUILLAGES REMARQUABLES.
No. 1. Le Nautile.
Le Nautile est un des coquillages les plus remarquables, tant à cause de sa grande beauté, que parce qu'il est presque construit comme un vaisseau, et que l'animal ou le Polype, qui l'habite, étend par le moyen de deux bras une membrane, qui lui sert de voile, et à l'aide de laquelle il vogue comme un navire sur la surface de la mer, lorsque cette membrane est enflée par le vent. Aussi dit-on que les hommes apprirent de lui à faire usage de voiles sur les vaisseaux. On sculptait et ornait autrefois beaucoup de ces beaux coquillages; puis on les enchassait dans de l'or ou de l'argent, pour servir de vaisseaux à boire: on en trouve encore fréquemment dans les cabinets de curiosités, qui sont faits de la sorte.
No. 2. 3. 4. Coquilles-à-Perles.
Tout le monde sait que les perles fines se trouvent dans des coquilles qu'on pèche dans là mer. Il existe dans la mer et même dans les rivières, plusieurs espèces de coquillages, qui fournissent des perles; mais ils sont fort différentes en éclat et en beauté.
No. 2. La vraie coquille à perles ou le vrai burgau d'orient, dans lequel se trouvent les véritables perles orientales. Cette coquille est du genre des oreilles de mer, et n'est ni limas ni moule; elle n*"st point limas, parce qu'elle n'a point de vis, et n'est pas moule, parce qu'elle est univalve et sans couvercle. On voit sous son bord le plus élevé un rang de petits enforcemens, qui deviennent enfin de véritables trous en approchant de l'autre bord, et dans lesquels se trouvent les perles. Elle est extrêmement brillante et présente tour à tour les plus belles couleurs, lavoir le vert, le rouge, et le blanc argenté.
No. 3. Le Burgau d'Allemagne, ou la coquille à-perles de l'Elster. C'est une grande coquille, dont les peintres se servent pour y mettre leurs couleurs, et qu'on trouve dans l'Elster, rivière de la Saxe; elle fournit pareillement de très grosses perles, qui ne le cédent aux perles orientales ni en grosseur ni en bonté, et qui sont connues sous le nom de perles de l'Elster. On voit à gauche, sur le bord de cette coquille, deux de ces perles, qui ne sont pas encore mûres, et attachées à l'écaillé.
No. 4. Cette coquille est proprement ce que nous appellons Mere-perle ou Nacre de Perle. Elle est du genre des huitres et produit quelquefois des perles; mais on l'emploie principalement à cause de la beauté et de l'éclat de ses écailles, dont les sculpteurs et les tourneurs sont toutes sortes de jolis ouvrages, p. e. de tabatières, des boutons, des ouvrages de marqueterie, des bâtons d'éventails etc. Cette écaille, étant brute, est d'un brun et d'un blanc sales à l'extérieur.
Ad00341 01 021a/freQuadrupèdes V. T. I. No. 19.
BÊTES FEROCES.
No. 1. Le Lion.
Les Poètes sont ordinairement le Roi des animaux de cette magnifique, noble et terrible créature. On trouve le lion dans les fables brùlans des déserts de l'intérieur de l'Afrique. Il a 8 à 9 pieds de longueur; sa couleur est un jaune-brun sale, et sa force est si prodigieuse, qu'il n'y a que l'éléphant, le rhinocéros, l'hippopotame et le tigre qui puissent lui résister. Il cherche sa nourriture pendant la nuit. C'est de la chair de toutes sortes de grands animaux qu'il se nourrit. Il n'attaque l'homme que quand il est pressé par la faim, ou quand on l'irrite. Il n'aime point à chasser, mais il se met à l'affût dans quelque buisson, et se traine doucement sur le ventre jusqu'à ce qu'il puisse atteindre quelque animal, p. e. un boeuf, qu'il renverse d'un seul coup de patte, et qu'il prend ensuite sur son dos pour l'emporter. On peut le faire fuir avec du feu; mais c'est une fable que de dire qu'il soit assez craintif pour prendre la fuite au chant d'un coq. Son rugissement est la terreur de tous les animaux. Quand on le prend jeune, on peut l'apprivoiser comme un chien.
No. 2. La Lionne.
La Lionne est d'un quart plus petite que le lion; elle est aussi moins forte et moins belle que lui; mais en revanche elle le surpasse souvent en férocité, sur-tout lorsqu'il s'agit de défendre ses petits, qu'elle met bas au nombre de 4 ou 5. Elle n'a point de jube; le dessous du cou est seulement garni de quelques longs poils.
No. 3. Le Tigre.
Le Tigre égale et surpasse même souvent le lion en grandeur et en force; il est extrèmement sanguinaire et absolument indomptable. Sa couleur est un brun clair, parfemé de plusieurs bandes transversales noires, et tacheté de blanc au cou, aux moustaches, au ventre et à la queue. On a coutume, à la vérité, de nommer tigres plusieurs espèces d'animaux féroces dont la peau est tachetée, tels que sont le Léopard, la Panthère, l'Once etc.; mais c'est à tort, car les taches du véritable tigre sont longues et point du tout rondes. Le tigre habite l'Asie, sur-tout le Bengale, la Perse, les Indes et la Chine, où il se tient dans les forêts et les buissions, dans lesquels il se met en embuscade pour épier sa proie, sur laquelle ils s'élance, en faisant un petit nombre de sauts d'une étendue et d'une vitesse incroyable, et qu'il abandonne s'il vient à la manquer. Il est si intrépide et si hardi dans sa rapine, qu'il a souvent faisi et emporté des hommes, qui se trouvaient sur un bateau au milieu d'une rivière.
No. 4. La Panthère.
Cet animal se trouve en Afrique; il a 5 ou 6 pieds de longueur, et n'est pas aussi cruel que le tigre, sur lequel il l'emporte par la beauté de sa peau. Sa couleur dominante est un jaune brun; il a le dessous du cou, des pattes et du ventre blanc, les deux côtés et le dos parsemés d'anneaux ronds et irréguliers de couleur noire, dont l'intérieur est presque de couleur d'orange, et ornés au centre d'un point noir; sa tête, son cou et ses pattes sont uniquement marquées de simples taches noires.
No. 5. Le Léopard.
Il ressemble beaucoup à la panthère, dont il diffère néanmoins essentiellement en ce que le fond de sa peau est d'un plus beau bai, et que les taches qu'il a sur le dos et sur les côtés, ne sont point des anneaux ronds et fermés, comme celles de la panthère, mais quatre ou cinq petites taches noires isolées, placées les unes auprès des autres, qui environnent une autre tache d'un jaune foncé. Il se trouve pareillement en Afrique, sur tout au Sénégal et au Cap de bonne espérance.
No. 6. L'Once.
L'Once est plus petite que la Panthère et le Léopard, et peut avoir environ 5 pieds et demi de longueur; ses poils sont longs, et ses taches irrégulières sont dispersées sur un fond d'un blanc jaunâtre. Elle a sur le dos quelques taches rondes semblables à celles de la panthère. Elle vit en Barbarie, en Perse, dans les Indes orientales et en Chine. Son naturel est plus doux que celui des animaux précédons. De-là vient qu'elle se laisse aisément apprivoiser, et même dresser à la chasse des gazelles et des lièvres. Le Chasseur la prend derrière lui sur son cheval, et lorsqu'il est à portée du gibier, il lache sur lui l'Once qui le prend, et se laisse ensuite faisir et remettre sur le cheval sans la moindre résistance.
Ad00341 01 022a/freAmphibies. I. T. I. No. 20.

AMPHIBIES.

On appelle de ce nom les animaux, qui peuvent aussi bien vivre dans l'eau que sur la terre, mais qui, malgré cela, sont leur sejour le plus ordinaire dans l'eau ou sur les bords de lamer. Il en existe quantité d'espèces et de races. Je me bornerai à donner ici les images de quelques uns des plus grands qui se trouvent dans le grand Océan, et sont tous du genre des chiens marins.

No. 1. Le Lion marin velu.

Cet animal se trouve sur les côtes occidentales de toute l'Amérique, et les cotes orientales du Kamtschatka. Il est rouge brun de couleur; a la tèi e et la Jubé d'un lion, tout le corps couvert de poils lisses et courts, semblables à ceux du chien marin, et deux pieds de devant, fort courts et garnis de griffes; les orteils en sont réunis par une membrane qui aide l'animal à nager. Il a 25 pieds de long, et souvent 18 à20 pieds de circonférence, se nourrit de poissons, de chiens marins, et d'oiseaux de mer, et mugit comme un boeuf. Il craint l'homme, Ta chair et sa graille sont douces au goût.

N. 2. Le Lion marin lisse.

Cette espèce de lions marins appartient à l'hémisphère méridional de notre globe. On les trouve surtout dans le voisinage de l'Amérique, où ils se tiennent dans les roseaux sur le bord de la mer. Ils ont 15 à 18 pieds de longueur, sont d'un brun clair, et couverts de petits poils comme le chien marin; le mâle a sur le nez une espèce de crête qui n'est autre chose que la peau même boursoufflé du nez. Lorsqu'ils sont à terre et aperçoivent quelque chose, ils se dressent, prennent l'attitude, qu'on voit ici fig. 2., ouvrent la gueule d'un pied de largeur environ, boursoufflent leur crête et rugissent. Leur voix varie; tantôt ils rugissent comme des lions, tantôt ils rugissent comme des boeufs, tantôt enfin ils grognent comme des cochons; les petits beuglent comme des veaux. Ils se nourrirent d'herbes, de poissons et d'autres animaux marins, et sont extrêmement gras; aussi les tue-t-on pour en avoir l'huile. On employe leur peau à toutes sortes d'ouvrages de fellier, et l'on en fait des bottes et des habits pour les sauvages.

No. 3. Le Morse.

Les Morses vivent dans les mers et sur les côtes aux environs du pole arctique, près du Spiztberg, du Groenland et du Kamtschatka. Ils ont 16 à 18 pieds de longuer, sont d'un gris noir rougeâtre, et leur peau, qui n'est garnie que d'un très petit nombre de poils roides et courts, est de l'épaisseur du doigt. Ils se servent de deux longues defenses du plus bel yvoire, pour chercher dans la fange leur nourriture, qui consiste en moules et en plantes marines. Ils ne mangent point de chair. Ils mugissent avec force, comme le boeuf. Ceux qui frequente les côtes du Grönland, les tuent pour en avoir les dents, le lard et la peau. On tanne cette dernière, qui pése souvent jusqu'à 400 livres, et les aiguilletiers l'employent aux ouvrages les plus grossier.

No. 4. L'Ours marin.

Sa tête ressemble à celle d'un ours. Il est d'un brun noir; et a de longs poils roules. Il ne se trouve que dans la partie septentrionale de la mer pacifique; il a 10 pieds de long, nage avec beaucoup d'agilité, beugle comme une vache, ou gronde comme un ours. On le tue, de même que le chien marin, à cause de sa graisse et de sa peau. Il est très courageux et hardi, lorsqu'il se bat avec les autres.

No. 5. Le chien marin ordinaire.

Le Chien marin vit dans les mers glaciales, aux environs des deux poles; on le trouve fréquemment sur la glace et les rochers, dans le mer Baltique, près du Spizberg, du Groenland, de l'Islande, de la Norvège et de la Russie. Il a 5 à 6 pieds de longueur, est en partie d'un blanc jaunâtre, et en partie d'un noir brun, son poil est court, luisant et épais. Cet animal se nourrit de poissons, et surtout de harengs. Son cri est un aboyement rauque. Il fait la principale nourriture des Groenlandais, des Esquimaux, des Kamtschadales et d'autres peuples maritimes des Zones glaciales, qui vivent de leur pèche; car sa chair leur sert d'aliment; son huile leur tient lieu d'autre graisse, et entretient leurs lampes; sa peau leur fournit des habits, des canots, et des tentes; ses intestins sont les matériaux de leurs chemises et de leurs fenêtres; ses os leur procurent des armes et des instrumens pour la chasse; ses boyaux même leur servent encore à coudre. Plusieurs navires vont chaque année à la chasse des chiens marins, à cause de leur peau et de leur graisse dont on fait un três grand commerce.
Ad00341 01 023a/freCoraux I. T. I. No. 21.
CORAUX
Les Coraux sont de belles et remarquables productions de lamer, dont la formation a longtems été douteuse. Ce ne sont point des plantes marines, comme on l'a cru faussement, mais uniquement des habitations, que se construisent des aniaux marins infiniment petits, nommés Polypes, comme il est actuellement demontr par les observations exactes des naturalistes. On suppose que leur formation a lieu de la manière sui vante.
Un seul polype s'attache à un roc, à une pierre, à un colimaçon ou à quelque autre corps dans la mer; il se nourrit et le forme, de même que tous les animaux a coquilles, de so suc pierreux, une cellule qui renferme son corps dans une certaine Figure d terminée. Ce suc se durcit et acquiert la consistance de la pierre, de même que celui dont les colimaçons construisent leurs coquilles. Le polype dépose dans cette cellule ses oeufs, d'où naissent d'autres polypes, qui se construisent de la même manière leurs habitations au dessus des premières. C'est de cette sorte que la coquille extérieure croît et le divise en rameaux ou eu feuilles larges et ridées, selon que la pro pagation de l'animal va bien. Comme d'ailleurs ses polypes ont plus ou moins de bras, qu'ils sont grands ou infiniment petits, et qu'ils différent en conséquence infiniment les uns des autres par leurs espèces, il en résulte cette grande différence qu'on remarque dans la forme et la Figure des1 coraux, aulsi bien que dans la couleur et la matière de leurs parties constituantes.
On divise en général les coraux en deux grandes classes principales, savoir,
1) en Coraux pierreux, et
2) en Coraux corneux, ou Cératophytes.
Les Coraux pierreux sont d'un rouge vif ou pâle; il y en a aussi de blancs, de jaunes, de gris et de bleus. Les coraux corneux sont au contraire noirs, bruns, rougeàtres, bleu-pàles, ou gris de cendre. Les premiers sont durs et de nature pierreuse; les autres sont flexibles et de la nature de la corne. Nous donnons ici des échantillons des deux classes.
No. 1. Corail pierreux rouge.
Ce corail croit principalement dans la Mer Méditerranée, où l'on en fait une pèche particulière; il est d'un rouge magnifique, et dur comme le marbre. On peut le tourner et le polir; delà vient qu'on en fait surtout des colliers pour les femmes du peuple de l'Italie et de plusieurs autres nations.
N. 2. Corail corneux noir.
On le trouve principalement dans les mers des Indes orientales, sur les côtes du Bengale. Il ressemble par l'extérieure à de la cire d'Espagne noire, et a un oeil bleu calybé à sa surface. Il est souvent aussi haut et aussi droit qu'un bâton, de sorte qu'on peut s'en servir pour s appuyer en marchant.
No. 3. Corail pierreux blanc ordinaire.
Ce corail se pèche le plus fréquemment dans les mers du nord et dans la mer pacifique; on s'en sert principalement dans les pharmacies. On le trouve attaché en grandes malles aux rocs du fond de lamer, d'où ou le tin en blocs informes. Il y a dans la mer pacifique plusieurs îles environnées tout-au tour d'un bord ou d'une espèce de mur saillant au-dessus des eaux, et formé de semblables couraux blancs. Il est même vraisemblable qu'il existe de petites îles entièrement composées de ces coraux.
No. 4. Fongite gris.
Il est pareillement du genre des coraux pierreux, et s'appelle aussi mousse marine, cause de sa nature spongieuse.
Ad00341 01 024a/freAmphibies II. T. I. No. 22.
LE CROCODILE.
Le Crocodile qui, à cause de sa conformation et de son organisation, doit ètre mis au nombre des Lézards, est le plus grand et le plus redoutable de tous les Amphibies. Il a depuis 10 jusqu'à 50 pieds de longueur, et vit dans les contrées les plus chaudes de toutes les parties du monde, surtout dans les plus grands fleuves, se tenant tantôt dans l'eau, et tantôt sur la terre. Les crocodiles de l'Afrique, de l'Asie et de l'Amérique différent les uns des autres par leur figure extérieure, et portent aussi différens noms. Celui des Indes orientales et occidentales se nomme Cayman; mais le plus grand et le plus fameux est
No. 1. et 2. Le Crocodile du Nil
en Egypte, représenté par la planche ci-jointe. Il a la peau très dure et semblable à de la corne; elle est composèe d'écaillés de figure quarrée, qui sont d'un brun sombre sur le dos et jaunes sous le ventre. Tout le dos de l'animal est couvert jusqu'à l'extrémité de la queue de plusieurs rangs de bosses dentelées, semblables à des boutons. Les écailles de son dos sont impénétrables aux coups de lance, même de fusil; celles de son ventre sont cependant un peu plus molles, ce qui fait que le crocodile peut être blessé par-la. Sa tète est large et applatie, et son grouin ressemble à celui d'un cochon. Sa gueule est grande et fendue jusque bien au de-là des yeux; on n'y trouve point de langue, mais en revanche elle est munie de longues dents blanches, fortes et très aigues.
Le crocodile a quatre pattes informes fort courtes et semblables à celles du lézard; ses pattes de devant ont 5 orteis, et celles de derrière n'en ont que quatre, tous réunis par une membrane, qui aide l'animal à nager. Il est vorace et carnassier et se nourrit de la chair d'autres grands animaux, tels que des bètes à cornes, des chevaux, des tigres, des hommes etc. Quoiqu'à proprement parler, il craigne l'homme et le suie, il se défend cependant contre lui, et lui tend souvent, de même qu'aux autres animaux, des embûches avec beaucoup de ruse. A cet effet, contrefaisant la mort, il nage sur le dos près du rivage, a-peu-près comme un tronçon de bois flotte sur les eaux. Si les hommes, les boeufs, les vaches ou les autres animaux voraces, trompés par ces apparences, ont l'imprudence de s'en approcher alors, il les faisit à l'instant, les entraine au fond de l'eau et les y dévore.
La femelle a au bas du ventre, comme le fait voir la figure 2, une ouverture par laquelle elle dépose, sur le sable au bord du Nil, ses oeufs qu'elle laisse éclorre au soleil. Ces oeufs sont gros comme les pins gros oeufs d'oye, et les Egyptiens les mangent de même que la ehair du crocodile.
Le crocodile ne peut se tourner qu'avec peine, parcequ'il a l'épine-du dos presque entièrement roide et inflexible.
C'est une sable que de dire que le crocodile pleure comme un enfant, quand il veut attirer les hommes. C'est sans doute cette fable qui a donné lieu au proverbe, Larmes de Crocodile, pour exprimer des larmes traitresses.
L'ennemi le plus dangereux du crocodile est l'Ichneumon, (espèce de putois d'Egypte, delà grandeur d'un petit renard), pour lequel les oeufs du crocodile, aussi bien que les petits à peine sortis de la coque, sont des morceaux friands. II détruit de la sorte une très grande quantité de crocodiles, et il était autrefois, par cette raison, du nombre des animaux sacrès. Mais c'est pareillement un conte dépourvu de vérité, qu'il entre dans le ventre du crocodile, pour lui manger les entrailles, lorsqu'il le trouve endormi sur le rivage, la gueule ouverte.
Ad00341 01 025a/freAmphibies III. T. I. No. 23.
TORTUES.
Les Tortues, qui sont également du nombre des amphibies, se divisent communément en tortues de mer et de terre.
Des tortues de mer, qui ne se trouvent que dans les mers des Indes orientales et occidentales, sous la zone torride, il y a quatre espèces principales.
1) La grande tortue à petite tête. Elle a 8 pieds de long et 4 pieds d'epaisseur; sa chair est puante et non mangeable, et son écaille sie grande, qu'on s'en sert au lieu d'auge.
2) La tortue à grosse tète; elle est un peu plus petite que la précédente, mais sa chair est bien plus puante encore.
3) La grande tortue verte. Elle pése jusqu'à 300 livres; son écaille est verdàtre, et sa chair blanche et de très bon goût. On la mange fréquemment dans les Indes orientales et sur les vaisseaux.
4) La tortue a bec de Faucon. C'est de toutes les tortues la plus commune. Sa chair est pareillement blanche et de très bon goût; on la prendrait pour du veau. Son écaille est parsemée de flammes jaunes et brunes; on en fait un très grand commerce.
No. 1. La Tortue à bec de Faucon.
C'est l'image de la tortue de mer que nous venons de décrire No. 4. Son corps est de figure ovoïde, fort épais, et le dos convexe et élevé. On fait des petites écailles, qui forment la maison de l'animal, toutes sortes de jolis ouvrages, p. e. des tabatières, des peignes, des étuis, des manches de couteaux, des boites démontres, des cures-dents etc. Ces écailles sont enchassées les unes sous les autres comme les tuiles d'un toit, ont a peu prés l'épaisseur de trois lignes, et s'amollissent dans l'eau chaude. Elles sont transparentes et ondées de flammes d'un brun rougeàtre.
La tortue de mer a les pattes conformées de manière à pouvoir nager, et assez ressemblantes à du cuir. Cet animal se nourrit de plantes marines et de mousse. Ses oeufs, qu'elle pond sur la terre dans le sable, ou le soleil les fait éclorre, sont blancs, ont la coquille très tendre, et sont un fort bon aliment.
No. 2. La Tortue de terre.
Les Tortues de terre se divisent en tortues de marais et en tortues de terre. On les trouve dans toutes les parties du monde. En Europe et surtout en Allemangne, elles sont fort petites, à peu près de la grandeur d'une assiette, et à peine 1/6 aussi grand que la tortue à bec de faucon; mais on en trouve en Amérique qui pésent jusqu'à 200 livres. Leur chair est aussi fort delicate. Elles se nourrissent d'herbe, de mousse etc. dans les jardins où on les élève; et on s'appercoit à peine qu'elles mangent. Elles ont la tète d'un chien, mais elles sont dépourvues de dents. En hyver elles s'enfouissent dans la terre. Elles ont la vie si dure qu'elles remuent encore 15 jours après qu'on leur a coupé la tète. Elles différent non moins en couleurs qu'en grandeur; car on en voit de blanches, de noires, de diaprées, d'ondées, de tachetées etc.
Ad00341 01 026a/freAmphibies IV. T. I. No. 24.
LÉZARDS.
La race des Lézards est fort nombreuse, car le crocodile même en fait partie; et quelque terribles que ces animaux paraissent au plus grand nombre des hommes, il es cependant vrai, qu'ils sont pour la plùpart fort jolis. C'est d'ailleurs un prejugé que de les croire venimeux; car il n'y en a tout au plus que deux espèces qui soient reconnues pour telles; tandis qu'il en est plusieurs, p. e. le Léguan, qu'on mange comme des morceaux délicats.
No. 1. Le Leguan, ou le grand Lézard à peigne.
Cet animal est naturel aux Indes, et surtout à l'ile de CuralTao. On le nomme lézard à peigne, parcequ'il a depuis la tète jusqu'à la queue un rang depiquans fort durs, qui ressemblent à un peigne. Sa couleur est bleuâtre et sa queue entrecoupée d'anneaux bruns. Sa peau est partout recouverte de petites écailles luisantes. Il le tient sur les rocs au bord de l'eau, et se nourrit d'insectes aquatiques. C'est sans doute afin qu'il pût se cramponner aux pierres et aux rochers que la nature l'a pourvu de si longues griffes. Sa chair est fort tendre, blanche et de bon goût; elle pourrait passer pour la chair de poule la plus tendre; aussi en fait-on grand cas dans les Indes. Il a sous le cou un lambeau de chair semblable à la crête d'une poule, et de chaque côté des verrues luisantes comme des perles. Il est ovipare et se propage par le moyen des oeufs qu'il pond.
No. 2. Le Chaméléon.
On le met au nombre des lézards, quoiqu'il en diffère à plusieurs égards; car il est vivipare et ne pond point d'oeufs. Il se trouve dans le Bengale et les autres paya chauds. Cet animal doit surtout sa célébrité à ce qu'il change continuellement et très vite la couleur de son corps, qui e' proprement d'un gris bleuâtre; ce qui arrive souvent jusqu'à vingt fois dans une minute, de sorte qu'il parait quelquefois tout à fait bigarré et de diverses Couleurs. Il a sur la tête un chaperon de la forme d'une coisse, de grands yeux faillaus hors des orbites et environnés d'un grand anneau; un filet dentelé en forme de scie s'étend le long de son dos et sous son ventre. Il se nourrit principalement de mouches, qu'il prend avec beaucoup d'adresse, par le moyen de sa grande langue qu'il lance comme un trait, se pouvant lui-même se mouvoir que fort lentement. Du reste il n'est aucunement nuisibie. Il n'est pas vrai qu'il prenne toujours la couleur de l'objet auprès duquel il se trouve. Le changement subit de ses couleurs vient de la circulation des humeurs de son corps.
No. 3. et 4. La Salamandre.
Si l'on en croit une fable ancienne et fort répandue, la Salamandre peut vivre dans le feu. Voici ce qui vraisemblablement y a donné lieu. La Salamandre à la peau lisse, et ses pores étant fort ouverts, il en sort, quand l'animal est pressé ou placé sur des charbons, une liqueur laiteuse assez abondante, qui aura peut être éteint charbons, et fait que la Salamandre ait pu vivre quelque tems dans le feu. Au reste cet animal n'est aucunement venimeux ou nuisibie; il aime les lieux humides, et se tient volontiers dans vieilles masures, et sous les racines des arbres. Il en existe plusieurs espèces différentes, et dans toutes les parties du monde. Le No. 3. nous en offre une des Indes orientales; elle est grise et rayée de jaune. Celle que représente la figure 4. est la Salamandre d'Allemagne; elle est noire et parsemée de tàches couleur d'orange.
Ad00341 01 027a/freQuadrupèdes VI. T. I. No. 25.
LE RENNE.
Le Renne de Laponie. No. 1. Le mâle, ou le Cerf. No. 2. La femelle, ou la biche.
Le Renne est pour tousles pays froids du Nord de notre hémisphère, soit en Europe, soit en Asie ou en Amérique (où on le nomme Caribou.) un îles dons les plus précieux de la nature. Dépourvue de lui, la Laponie, p. e. ne pourrait être habitée, car c'est Tunique richesse des habitans de ce pays. Il y a des rennes sauvages qui vivent en liberté, et des rennes domestiques. Il n'en coûte presque rien au Lapon pour entretenir son renne; qui se nourrit des plus manvaifes herbes, étsurtout d'une certaine espèce de mousse a laquelle il a donné son nom. On emploie au contraire les rennes à toutes sortes d'usage, et ces animaux suffisent presque à tous les besoins des Lapons. Ils tiennent lieu de chevaux; on les attelle aux traîneaux, et on fait avec eux: des voyages très prompts; la femelle qu'on trait deux sois le jour, donne un lait fort nourrissant et fort bon. Il n'est ancune partie du renne que le Lapon ne falle servir à quelque chose. Sa chair et son lait sont sa nourriture ordinaire sa graisse tient lieu de beurre et sert à eni grailler les alimens; on fait des boudins de son sang; sa vessïe sert de ssacon d'eau de vie; sa peau fournit des habits, des boites, des lits et des tentes; ses nerss delîecbés et fendus donnent une espèce de lil à coudre; on fait de ses boyaux des cordes, et de ses os des couteaux, des cuilU res et d'autres ustenssles de ménage. En un mot, le renne est aussi indispensable aux peuples du nord, que le chameau l'est à ceux qui habitent les sables brùlans des deserts de l'Afrique et de l'Arabie. Le Renne màle No. 1. Est d'un gris rougeàtre, avec de longues bandes blanches au cou et au garrot, et son bois n'est composé que débranches rondes, qu'il met bas en hyver comme notre cerf. Le Renne femelle No. 2. est plus brun par tout le corps, et son bois se termine en palettes découpes à la partie supèrieure. Le Renne est un peu plus petit mais plus fort que notre cerf, et court avec une vitesse extraordinaire, d'oû hi" vient auili son nom.
No. 3. Le Renne de Sibérie.
Le Renne de Sibérie posséde toutes les propriétés du renne de Laponie, à cela près qu'il est tout blanc, et que son bois est plus branchu.
Ad00341 01 028a/freQuadrupèdes VII. T. I. No. 26.
BETES FEROCES de toutes les parties du monde.
No. 1. Le Jaguar.
Le Jaguar est le tigre du nouveau monde, on le trouve au Sud de l'Amérique, surtout dans la Guyane, auParaguai, au Brelil et dans la Patagonie. Il possède, quand il va butiner, toutes les propriétés du tigre, mais il est beaucoup plus petit etplus faible, n'ayant qu'environ deux pieds et demi de longueur. Il s'avance la nuit jusque dans les villages et les villes, pour y prendre des poules, des chiens et d'autres petits animaux, et emporte quelquefois ansii des enfans en cette occasion. Il est dangereux au crocodile même, quin'estpas moins redoutable pour lui; car quand il vient à l'eau pour y boire, le crocodile met la tète hors de l'eau pour le prendre, snr quoi celui-ci lui donne de ses grisses dans les veux, et est entraîné par le crocodile au fond de l'eau, où ils périssent ordinairement tout deux.
No. 2. L'Ozlot.
Est presque de la grandeur du Jaguar, et se trouve pareillement dans l'Amérique meridionale et surtout au Mexique. Il est très dangereux au jeunes bètes à cornes, et aux bêtes fauves, qu'il épie de dessus les arbres, et auxquelles il suce le sang, après les avoir terrassées; mais il craint l'homme, et fuit à l'aspect des chiens.
No. 3. Le Kuguar.
Le Kuguar est également naturel à l'Amérique où il se trouve dans presque touts les royaumes, il a environ trois pieds et demi de longueur; la couleur de son corps est un roux-brun, sans aucune tache. Cesi un des animaux séroces timides, jamais il n'attaque l'homme. Il aime sur tout les forêts epaisses ou il épie sa proie de dessus les arbres.
No. 4. Le Gépard.
Le Gépard est une bète féroce de l'Afrique, qui cependant est aussi naturelle aux Indes. Il est aussi grand que le Kuguar, et sa peau est très joliment tacheté. Les Indiens l'apprivoisent, et s'en servent surtout à la challe des Gazelles.
No. 5. Le Chat sauvage.
Le Chat est originairementune bête sauvage et féroce, ce n'est que par une longue habitude qu'on est parvenu à Tapprivoiser, et à en faire un animal domestique. On le trouve sauvage dans les bois mais uniquement en Europe, où il fait beaucoup de dommage auxjeunes bètes sauves et surtout à la volaille. Le chat sauvage a la plupart du tems s pieds de longueur et de longs poils.
No. 6. Le Serval.
Le Serval tient le milieu entre le chat sauvage, qu'il surpass'c en grandeur, et le Lynx. Il habite les contrées montagneuses des Indes orientales et du Tibet. Il se tient presque toujours perché sur les arbres. Il fuit l'homme quand on ne le harcèle pas, et est si sauvage qu'on ne peut l'apprivoiser.
No. 7. Le Lynx ou Loup Cervier.
Le Lynx a deux pieds et demi de longueur, et approche de la grandeur du renard. Il setrouve surtout au nord de l'Europe, dans la Norvège, la Su de, la Russle, la Pologne, dans les contrées rlçsertes, montagneuses et couvertes do forêts, où il se tient dans les tanières et les cavernes an défaut desquelles il se creuse de vastes terriers. Il est extrêmement dangereux au petit et au grand gibier. Sa vue est extraordinaircnient perçante. Il se perche sur les arbres pour épier les cerfs, Jes élans, et les rennes, surie cou desquels il s'élance quand ils viennent à palier, et qu'il terraile. La race du Lynx est entièrement extirpée en Allemagne; en France et en Italie.
Ad00341 01 029a/frePlantes II T. I. No. 27.
PLANTES DES PAYS CHAUDS.
No. 1. L'Olivier.
L'a patrie du bienfaisant Olivier, sont les pays chauds de l'Europe; le Portugal, l'Espagne, le midi de la France et l'Italie. Il parvient à peu près à la hauteur d'un de nos pruniers, son tronc est noueux, ses feuilles ressemblent beaucoup à celles du saule, il est toujours vert, et porte une petite fleur blanche (a). On exprime le suc de ses fruits, des olives mûres, qui sont d'un brun rougeàtre comme de petites prunes, et l'on retire de cette expression une huile, connue sous le nom d'huile d'olive, et dont il existe différentes sortes au pressoir même. Celle que fournit la première pression qui est ordinairement légère, est la plus pure, du meilleur goût et tout à fait blanche, on lui donne le nom d'huile vierge; la seconde pression, plus forte que la première, et qui écrase déja les noyaux des olives, donne une huile de moindre qualité, c'est l'huile d'olive ordinaire; elle n'est pas d'aussi bon goût que la precedente; enfin la troisieme et la plus forte pression procure la plus mauvaise huile, qu'on consume dans les lampes et qui n'entre jamais dans le commerce. De toutes les différentes sortes d'huile olive, celle de Lisbonne, de Provence, et du Lac de Garde, qui croit en Italie sur les bords du lac de ce nom, passe pour la meilleure et la plus pure. Dans les pays ci-dessus mentionnée on se sert d'huile d'olive au lieu de beurre et de graisse, et outre cet usage domestique, on en fait encore un très grand commerce.
On confit dans de l'eau de sel les olives à demi-mûres, qui de la sorte se mangent avec différens mets.
No. 2. Le Cacaotier.
Cet arbre mérite notre a ttention parce que c'est de ses sèves ou de sa semence qu'on prépare le chocolat. Sa patrie est l'Amérique méridionale, où il croit surtout dans les colonies espagnoles, qui en sont un commerce fort considérable. Il a environ 8 pouces d'epaisseur et 12 pieds de hauteur, et sa feuille ressemble à celle du citronier. Il porte de petits bouquets de fleurs, et chacun de ces bouquets ne produit communément qu'un seul fruit ou gousse charnue, à peu près aussi grosse qu'un petit melon, mais oblongue, pointue, sillonné, variqueufe, jaune d'abord, mais d'un rouge de pourpre à sa maturité. Sa pulpe qui est molle et blanche, peut à la vérité se manger, mais le goût n'en est pas trop agréable; la partie la plus essentielle de ce fruit sont les semences ou sèves, qui s'y trouvent souvent au nombre de 20 jusqu'à 100. Ces sèves sont aussi grosses que de petits glands b), et chacune d'elles est revêtue à l'extérieur d'une pellicule mince, dure et huileuse. On grille ces sèves, on en fait une espèce de bouillie sur une pierre chaude, on y mèle de la vanille et d'autres épices, et il en résulte du chocolat. Les sèves de cacao grillées, moulues bouillies dans de l'eau et prises avec du sucre et de la crème comme le caffé, fournissent, pour le déjeuner, une boisson très saine, très nourrissante, et moins échauffante que le Caffé.
Ad00341 01 030a/freQuadrupèdes VIII. B. I. No. 28.
LE CASTOR.
Le Castor est un des animaux les plus industrieux et les plus dignes de notre attention. Il habite les pays froids et tempérées de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique. Les lieux où on le trouve encore en plus grand nombre sont les contrées désertes de l'Amérique septentrionale, sur les bords des grands fleuves. Cet animal a environ 2 1/2 ou 3 pieds de long, sans y comprendre sa queue; qui est à peu près moitié aussi longue, large, très charnue et recouverte d'écaillés. Cette queue est la seule partie mangeable du Castor. Elle a le goût du poisson. Le Castor a les pattes fort courtes; celles de devant fig. 2., sont très petites et sans membrane, celles de derrière, fig. 1, sont beaucoup plus grandes et les orteils en sont réunis par une membrane, par le moyen de la quelle et à l'aide de sa queue le Castor nage et plonge parfaitement bien. La couleur ordinaire de sa peau est un brun châtain; il y en a cependant encore de presque entièrement noirs et de blancs. On fait un très grand commerce de cette peau, considerée comme pelleterie, mais surtout à cause de ses beaux poils doux et luisans, dont les chapeliers employent une partie à fabriquer les chapeaux que nous appelions Castors fins, et dont on fait aussi de fins draps de castor, des gans et des bas. Le castor porte sous la queue prés des pieds de derrière et dans de certaines poches ou bousses, une espèce de graisse allez semblable à de la cire, qu'on appelle Castoreum, et qu'on employe comme un medicament salutaire. Les castors aiment les contrées solitaires, tranquilles, couvertes d'paisses forêts, et où il y a beaucoup d'eau, ils y forment de vraies républiques et vivent souvent jusqu'au nombre de 200 ensemble. Aucun animal quadrupède, n'a plus d'instinct pour le travail et ne prepare son habitation avec plus d'art que le castor. Il se fait non seulement un terrier dans les creux qui se trouvent sur le rivage comme la loutre, mais se construit encore une maison à plusieurs étages et avec différens appartemens, et abat à cet effet les plus grands arbres, qu'il travaille aussi lui même. Il choisit, pour la construction de son édifice, une eau ombragée, basse, qui coule lentement dans les baies profondes des fleuves. Mais afin que l'eau ne lui manque pas, il elève d'abord au dessous de l'endroit, où il veut construire son habitation, une digue oblique à travers le fleuve, et y met un art et des soins étonnans. Le fondement de cette digue est composé de troncs d'arbres près desquels des pieux sont enfoncés obliquement contre le courant de l'eau, sur ce fondement s'élève une digue de 4 à 5 aunes d'épaisseur, et faite de branches entrelacées, de terre pétrie et d'argille, et si solide qu'elle dure fort longtems. Ces habitations sont quelquefois isolées, quelque fois aussi on en trouve 10 à 12 et même plus, les unes auprès des autres et de différentes grandeurs. Leur contour, qui est rond ou oval, a jusqu'à 30 pieds de circonférence, et leur hauteur est souvent de 8 pieds et plus. Le fondement de ces habitations est aussi très régulier, et de morceaux d'arbres coudés par les castors. Sur ces morceaux s'élèvent des parois perpendiculaires, recouverts d'un toit rond et vouté, et le tout est enduit d'une couche épaisse de terre pétrie. Une semblable habitation a d'ordinaire trois etages l'un sous l'eau, le sécond au niveau de l'eau, et le troisième au dessus, et chaque étage a deux issues, l'une sur le rivage et l'autre au fond de l'eau. Le castor se nourrit d'ecorce de trembles, de saules, de bouleaux verts, de toutes sortes d'herbes et de roseaux, il mange aussi du poisson et des écrevisses. On le prend dans des filets forts, des nasses, des pièges et avec des chiens.
Ad00341 01 031a/freAmphibies V. T. I. No. 29.
SERPENS.
Les serpens passent en général pour être venimeux, mais il n'y en a pas là dixième partie qui le soient effectivement; et ce poison n'eu qu'une humeur acre et mordante, qui se trouve dans une petite vessie au dessous de deux dents mobiles, et qu'ils lancent dans la plaie en mordant. Il existe des serpens de terre et des serpens d'eau. Parmi ces derniers il n'en est aucun de venimeux et on les mange pour la plupart.
Les serpens pondent des oeufs, qui semblent enfilés à un fil, tandis que la vipère met au monde des petits vivans. Ils se dépouillent chaque année de leur vieille peau; dont ils sortent comme d'un étui. Leur langue est longue et double, ils peuvent la lancer assez loin et avec beaucoup de vitesse, elle leur sert à prendre les insectes dont ils se nourrissent pour la plupart. Les serpens de terre sont presque tous couverts d'ecailles, les serpens d'eau n'ont au contraire a u'une peau unie et visqueuse, qui forme le long du dos une espèce de crête aiguë.
Les serpens de terre qui sont reconnus pour les plus venimeux, sont le serpens à sonnette, et le serpens à lunettes.
No. 1. Le Serpent à Sonnette.
Il est du genre des vipéres, dont il est sans contredit la plus grande et la plus terrible, car il a souvent jusqu'à 8 pieds de long, et sa morsure tue dans peu de minutes quand elle touche une veine. Il se trouve dans touts les climats chauds et les îles de l'Amérique et de l'Asie. C'est pour l'ordinaire le plus pesant et le plus endormi de tous les serpens, et il n'attaque que sa proie, à moins qu'on ne l'irrite. Il porte à l'extrémité de sa queue douze vessies de la nature de la corne, enchassees les unes dans les autres (fig. 3.), qui quand l'annimal rampe ou se meut, sont un certain bruit, qui avertit de son approche. Aux Indes il n'est pas rare de le voir se glisser dans les maisons, où les animaux domestiques le découvrent ordinairement par leurs cris inquiets. Tous les quadrupèdes et les oiseaux le haissent et le poursuivent à grands cris quand ils l'apperçoivent, comme les petits oiseaux poursuivent le hibou. De là vient l'idée superstitieuse des Indiens, qui s'imaginent, que par son regard le serpent à sonnette peut tellement charmer les écureuils et les petits oiseaux, qui se trouvent sur les arbres, sous lesquels il est; qu'ils ne peuvent s'empécher de descendre vers lui, et de lui servir de pâture. Ce qu'il y a de vrai, c'est, qu'aussitôt que les oiseaux et les écureuils apperçoivent le serpent à sonnette leur ennemi, ils le pourvu vent à grands cris et avec une fureur aveugle, comme ils poursuivraient un hibou, p. e., et que par imprudence ils s'en approchent de si près, qu'il est alors facile au serpent de les prendre.
No, 2. Le Mural ou serpent d'eau.
La peau du Mural est lisse et très joliment marbree. Cet animal, qui est de la grosseur du bras d'un homme, vit sur tout dans la mer du Nord et en Norvège, ou on le trouve souvent long de plusieurs aunes. Nous avons deja dit qu'il n'est pas venimeux; on peut même le manger.
Ad00341 01 032a/frePlantes III. T. I. No. 30.
EPICES.
Les Epices sont de certaines drogues, qu'on ajoute en très petite quantité aux alimens, afin de les rendre de meilleur goût et de plus facile digestion. La nature en a donné de plus échauffantes et de plus sortes aux pays chauds, qu'aux pays tempérés, et les Africains, les Asiatiques et les Américains en sont un très grand usage. Il est vraisemblable, qu'un climat chaud exige des épices plus échauffantes et plus mordantes, pour fortifier le corps, qui est plus lourd dans ces climats, ou il est epuisè par la sueur, et pour réveiller l'activité de l'estomac, qui sans elles serait il faible, qu'il pourrait facilement en résulter un défaut d'appétit, et même la fièvre. Le Poivre et le Gingembre sont, comme on sait, deux des plus puissans Stomachiques, et d'un usage si univërsel dans nos cuisines, qu'ils méritent d'être connus de plus près.
No. 1. Le Poivre.
Le poivre est la semence d'un arbrisseau des Indes orientales, qui se multiplie par boutures et dont la feuille ovale est d'un vert foncé, avec 7 cotes rougeâtres. Sa fleur est d'un blanc verdàtre, à peu près semblable à celle du muguet (a), et ses baies sont d'un rouge éclatant(b); c'est dans ces baies qu'est contenue la semence (c) qui devient noirâtre (d), quand elle est desséchée et que nous connaissons sous le nom de poivre noir. Le poivre blanc est le même fruit, avec cette seule différence, que lorsqu'il a atteint sa parfaite maturité, on le trempe dans de l'eau de mer, pour le dégager, de sa peau noire (e), et faire paraître la graine blanche (f) qu'elle recouvre. Les Hollandais sont un très grand commerce de poivre.
No. 2. La Gingembre.
C'est une plante assez semblable aux roseaux, qui crôit dans les deux Indes. La partie de cette plante que nous employons comme epice n'est autre chose que sa racine noueuse, à 'â quelle on a, pour cette raison, donne le nom de noeud de Gingembre. Il est, comme le poivre, stomachique et échauffant, et en même tems un article de commerce non moins important pour les Hollandais.
Ad00341 01 033a/freQuadrupèdes IX. T. I. No. 31.
PELLETERIES FINES.
Le commerce de pelleteries est, comme personne ne l'ignore, de la dernière importance pour la Russie, l'Angleterre, l'Amérique septentrionale et la France. Les pelleteries les plus précieuses et les plus fines viennent du Nord de l'Asie, de la Còte occidentale, et de l'intérieur de l'Amérique septentrionale. Voici quelques uns des animaux les plus connus qui les fournissent.
No. 1. La Loutre de Canada.
La Loutre de Canada vit dans l'intereur de l'Amérique septentrionale, sur le bord des fleuves, où elle le nourrit de poissons. Elle a à peu près trois pieds de longueur, nage parfaitement sur l'eau et sous l'eau, et est un des animaux les plus rusés. Sa peau est d'un brun clair ou fonce, et une pelleterie très prècieuse.
No. 2. La Loutre de mer.
Les côtes occidentales de l'Amérique entre le 50 et 60me degré de latitude, de même que celles du Kamtschatka, sont la patrie de cet animal, qui a environ trois pieds de longueur, et dont le poil est partout d'un brun noir. Cette loutre vit sur les bords de la mer, où elle se nourrit de toutes sortes de poissons, de crabes, de moules et de limaçons, qu'elle cherche pendant le reflux, lorsque les eaux de la mer se retirent. Sa peau est une des pelleteries les plus précieuses; on en fait le plus grand cas dans la Chine, où la cour de Peking et les personnes le plus distinguées en portent des bordures sur leurs habits, et où une seule peau se vend jusqu'à 100 et 140 roubles, selon qu'elle est plus on moins belle. C'est pourquoi les Anglais, outre leur ancienne compagnie de la Baye de Hudson, qui fait le plus grand commerce de pelleteries de l'Amérique septentrionale, ont eu soin depuis peu d'années, de faire avec la Chine un commerce des pelleteries des côtes occidentales de l'Amérique, qui leur est d'un très grand rapport.
No. 3. La Fouine ou martre sauvage.
Cet animal se trouve dans tout le nord de l'Europe, en Alie et en Amérique; on le rencontre aussi, mais plus rarement, en Allemagne, en Angleterre et en France. Il habite de preférence les creux des arbres, ce qui lui a fait donner par les Allemands le nom de martre des arbres; et il se nourrit d'écureuils, de souris, d'oiseaux, de graines et de miel. Sa fiente a une odeur de musc. Sa peau, surtout dans les pays du nord, est bien preférable à celle du putois, et approche la plus de la martre, Zibeline. La longueur de son corps est d'environ 18 pouces, et celle de sa queue de 10.
No. 4. La Martre Zibeline.
Cet animal ressemble fort à celui que nous venons de decrire, si ce n'est qu'il est un peu plus petit, et que l'on poil est d'un brun foncé. Il habite la Sibérie, le Kamtschatka, les îles qui se trouvent entre l'Asie et l'Amérique, et toute l'Amèrique septentrionale jusqu'au 50 degré de latitude, où il se tient dans les terriers, ou dans les creux des arbres. Il se nourrit de belettes, d'écureuils, de lièvres, d'oiseaux et de graines. On met sa peau au nombre des plus fines pelleteries, et plus elle est noire, plus le poil en est long et luisant, et plus elle est chère et précieuse, de sorte que les peaux de Zibelines le vendent d'un quart de rouble jusqu'à 50 roubles et plus, prises sur la place. Ce sont des compagnies particulières qui vont chasser ces animanx dans la Siberie; elles se partagent pour cet effet en différentes bandes separées, qui se rendent dans les grands deserts, où elles relient pendant tout l'hyver. Les meilleures peaux de Zibelines passent de la Siberie en Russie et de-là en Turquie, et les plus mauvaises à la Chine. La compagnie de la baye de Hudson envoyé les Zibelins de Canada par l'Angleterre en France et en Allemagne.
No. 5. L'Hermine
L'Hermine est une grande belette longue d'environ 10 pouces, sans y comprendre la queue qui a 4 pouces de longueur; cet animal a cela de particulier, qu'en été il est d'un bai clair, au dessous du venue près qui est blanc, tandis qu'en hyver il est entièrement blanc, est n'a que le bout de la queue noir. On trouve quantité d'Hermines dans les pays tempérés du nord de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique; les pays chauds n'en suit pas non plus tout-à-fait dépourvus. Elles vivent dans les cavernes des rochers et les tas de pierres, et se nourrissent d'oiseaux. d'oeufs, de rats, de souris, de jeunes lièvres et de petits lapins. Sa peau, qu'on met an nombre des fines pelleteries fesait autrefois une des principales parties des vêtements des grands seigneurs, ce qui fait que dans les armoiries on represente toujour les manteaux et les couronnes des Princes doublés d'Hermine. Elle n'oit plus aujourd'hui à la mode.
No. 6. Le Petit-gris ou l'Ecureuil du Nord.
Cet animal n'est autre chose que l'écureuil gris des pays du nord, et se trouve surtout le Siberie et dans la Russie d'où l'on fait un très grand commerce de sa peau, á laquelle on a donné le nom de petit-gris. Ses moeurs ressemblent d'ailleurs à celles des autres écureuils; car il vit dans les forêts sur les arbres, et se noirrit de noix, de noisettes, de faines, de glands et de semences de Pins etc. On fait des poils de sa queue de petit pinceaux, à l'usage des peintre.
Ad00341 01 034a/freOiseaux. V. T. 1. No. 34.
OISEAUX DE PROIE.
Il existe quantité d'espèces d'oiseaux de proie, dont l'Aigle est le premier et le plus renommé. L'aigle est le plus noble et le roi des oiseaux, comme le lion est celui des quadrupèdes. Il y a plusieurs espèces d'aigles différens les uns des autres. Nous nous contenterons de donner ici 3 espèces principales.
No. 1. L'Aigle royal, ou doré.
C'est le plus noble et le plus fier de tous les aigles; il passe, les ailes étendues, 8 pieds et demi. C'est aussi de tous les oiseaux celui qui s'élève le plus haut; car il monte souvent au dessus des nues; et c'est par cette raison que les anciens l'ont appellé le oiseau célèste, et qu'ils l'ont associé à Jupiter. Il a le bec fort et bleuâtre, les pattes d'un jaune d'or et les serres fort aiguës. La couleur de son plumage est jaune d'or mêlée de brun, et son oeil, qui est d'un beau jaune, brille d'un feu très vif. L'aigle royal habite les rochers solitaires et escarpés des pays tempérés de l'Europe et des contrées plus chaudes. Il emporte les grues, les oies, les lièvres, les agneaux et les chevreaux, et est très difficile a apprivoisser.
No. 2. L'Aigle commun.
Il est un peu plus petit que l'aigle royal, de couleur brune, et a la queue blanche et noire; cette espèce est plus nombreuse que la précédente, surtout dans les pays froids. Il prend principalement les lièvres; c'est pourquoi on le dressait autrefois à la chasse de ces animaux dans les fauconneries de France.
No. 3. Le Pygargue, ou l'Aigle à tète blanche.
Cet aigle est aussi grand que l'aigle commun; sa couleur est d'un brun noir, sa tète et sa queue sont blanches. Il ne vit pareillement que dans les pays froids, et prend surtout les petits chevreuils et les jeunes faons. Il niche sur les grands arbres et ne va chercher sa proie que pendant quelques heures sur le midi.
C'est une fable des anciens, que les Aigles en général portent sur le dós leurs petits vers le soleil, et les obligent de regarder cet astre, et en tuent ceux qui ne peuvent supporter l'éclat de ses rayons, les yeux ouverts.
No. 4. Le Grand Vautour.
C'est le plus grand et le plus terrible de tous les oiseaux de proie. On le trouve surtout en Afrique et en Suisse dans les Alpes; il a 16 pieds d'envergure. Sa couleur est d'un brun foncé, son cou est presque nu, simplement couvert d'un duvet léger et garni par devant de deux rayes blanches; il a le dessus de la tète applati, le bec fort et crochu à l'extrémité. Les Péruviens l'appellent Condor. Il préfère la charogne et la chair puante à la chair fraîche, ce que ne sont pas les aigles; mais au défaut de charogne il prend les moutons, les veaux, les chèvres, les chevreuils, les chamois et même des enfans de 3 à 4 ans. Les Allemands le nomment Vautour aux Agneaux, parce qu'il ravit surtout les moutons.
No. 5. L'Autour.
L'Autour est un oiseau de proie commun en Europe, où il fait de grands dégâts dans les colombiers et les poulaliers. Il est d'un gris brun tacheté, et a les jambes et les ferres, fort longues. On le dresse aussi à la fauconnerie.
No. 6. Le Faucon.
Le faucon est, après l'aigle, le plus noble, le plus prompt et le plus courageux des oiseaux de proie, c'est aussi le plus utile à l'homme; car il se laisse facilement dresser à la fauconnerie; plaisir cher que les grands seigneurs souis peuveut se donner. On s'en sert pour prendre des lièvres, des herons, des grues, des cicognes et des perdrix. Le faucon n'habite que les pays les pins froids du Nord, comme l'Islande, la Norvège et la Russie d'où on les transporte en France, en Allemagne en Italie, en Perse et en Turquie. Les faucons blancs de l'Islande passent pour les plus précieux. La vue perçante du faucon est renommée et à passé en proverbe.
Ad00341 01 035a/frePoissons. IV. T. I. No. 33.
POISSONS REMARQUABLES, PAR LE COMMERCE QU'ON EN FAIT.
No. 1. Le Saumon.
Le Saumon fait la nuance entre les poissons de mer et les poissons d'eau douce ou de rivieres, car il passe l'hyver dans la mer, et principalement dans l'océan septentrional, et remonte au printems dans les rivières, où il fraie, et où on le prend en grande quantité; il est alors fort gras. Il fait sa nourriture de petits poissons et d'insectes aquatiques, croit trés promptement, et parvient a une grandeur considerable; car il a souvent jusqu'à 6 pieds, et pése jusqu'à 80 livres. On le prend dans presque tous les grands fleuves de l'Allemagne; ce-lui du Rhin, du Weser et de l'Elbe est le plus renommé. C'est un poisson fort délicat, frais et bouilli, ou marine et enfumé; aussi fait il une branche importante de commerce pour plusieurs pays et surtout pour l'Angleterre où l'on en fait une très grande pèche.
No. 2. Le Thon.
De tous les poissons mangeables le Thon est vraisemblablement le plus grand; car on le trouve de la longueur de 2 pieds, sa grandeur ordinaire, jusqu'à celle de 10, et pesant depuis 7 jusqu'à 700 livres. Il habite toutes les Mers et surtout la Mediterranee, où il y a de grandes pêcheries de Thons sur les côtes de l'Italie, de là France et de l'Espagne, et d'où l'on fait, principalement avec la Turquie, un grand commerce de ce poisson salé. On le mange aussi, comme le Saumon, frais ou mariné. Il se nourrit surtout de harengs et de marqueraux, et il est si vorace qu'il ne pargne pas même l'on propre frais. Au mois de mai de grandes troupes de plusieurs milliers de Thons, formant un quarre allongé, descendent avec grand bruit de la haute mer vers les cotes, où l'on en prend un très grand nombre dans les Tonnaros, ou pêcheries de Thons, qui ne sont autre chose qu'une espèce de fort, construit dans l'eau (entre les rocs et les îles) avec de bons filets, et partagé en plusieurs chambres.
No. 3. Le Hareng.
Le Hareng, considerà comme aliment ou comme branche de commerce, est si important pour toute l'Europe, que des pays entiers, p. e. la Hollande, l'Angleterre, l'Ecoile, la Norvège, la Suède, le Danemarc, la Pruil'e etc. le regar- dent comme une des principales sources de leur* richesses. Le Hareng habite les mers du nord, la- mer Baltique et l'Oc« an atlantique, ou il se tient dans les bas fonds, d'où il remonte vers la sur face au printems et en été, et s'approche en troupe prodigieuses des cotes où il sraie et ou on le prend. Nos aveux connaiss'aient déjà le hareng;mais com- me la vrai inani re de le Caler leur était inconnue» le commerce de ce poisson ne sut point fortimpor- tant pour eux, jusqu'à ce qu'un Brabançon now1" m-: Guillaume Beu-ckel, eùi parhasard découvert, vers la lin du XIII siecle, la vraie manière de Ie saler et de le conserver; cequiiit tout àcoupde la pèche des harengs une vraie mine d'or et 1& branche la plus importante du commerce pous phisieurs nations. 11 n'est aucune espèce de poil" sons qui se multiplie chaque aim e auiìì prodigi^11' sement et qui se trouve dans la mer en plus grande quantit que le hareng; car on peut supposer san* exag ration, que les hommes en prennent plus osi. 1000 millions par an, et que les poissons qui y1' vent de rapine eu d voient en outre pins d'une fois autant. Il est deux manières de pi\ parer Ie hareng pour le conserver; la première consitte à 1$ saler et a le caquer dans des tonnes, dans lesquelJ les on l'envoyé par toute l'Europe; et la seconde, à le laisser dans la saumure pendant 24. heure«, après qtiel tems on l'en retire, le suspend par ' t te à une broche de bois, et le fume et deiiécn pendant o/j. heures dans des sourneaux saits ex- près, et dont chacun peut contenir 12000 hareng à la fois. Le hareng a in si préparé se uon)in hareng: soret. Celui qui se trouve dans la nlL balsique est un peu plus petit et porte le i'ül de Strömling ou Anchois de Suede.
No. 4. Le Maquereau.
Ce poisson se trouve dans lamer du Nord, 'a ¦ mer baltique, et à phisieurs autres endroits « l'oc an. Lesl'Januereanx vont toujours en grand** troupes, sont extrêmement vpraces et surtout dan' gereux" aux harengs, qu'ils chassent souvent de*' cotes. Ils ne parviennent tout au plus qu'à la lon- gueur d'un ou de den;; pieds, et sont gras et tr dedicata. On les mange frais on marin s, maiseI1 Ecosseet enNorW'ge on les traite comme les nf rengs. La pèche des maquereaux fait unepâr£l coniidérable de la pèche de différons peuple*'
Ad00341 01 036a/freQuadrupèdes X. T. I. No. 32.
DIFFERENTES ESPECES D'OURS.
L'Ours d'Europe. No. 1. Le brun. No. 2. Le noir.
L' Ours d'Europe est du nombre des animaux qui vivent de rapine. Le noir, quia jusqu'à 5 pieds et l de longueur, ne se trouve que dans les pays sroids du norùdel'Europeet dei'AIie, dont il habite les grandes forêts solitaires; le brun, qui est plus petit et n'a tout au plus que 4 pieds de long, le trouve au contraire partout, dans les pays chauds comme dans les. froids, et surtout en Pologne, en Hongrie, dans les Alpes et les Pyrénées; mais il n'y en a plus actuellement en Allemagne. L'ours noir se nourrit de toutes fortes déracines, de graines, de fruits fauvages, de miel, de grain mûr, et rarement de chair; le brun fait au contraire fa principale nourriture de la chair des grands animaux de toutes espèces, ce qui le rend très dangereux aux chevaux, aux bètes à cornes et à laine, de même qu'aux bètes fauves. Il mange même delà charogne, Il renverse fa proie à coup de pattes, qui sont ses armes principales, et par le moyen desquelles il fe défend en fe tenant debout sur celles de derrière; puis il commence par en lucerle fang. En hyver il seconftrnit, dans des antres ou sous les racines des arbres, on repaiie dans lequel ilpaffe5 ou 6 mois en repos et sans prendre de nourriture, s'amufant pendant ce tems a fucer ses pattes. L'ourse met bas 1 ou 2 petits à la fois; mais ce n'est qu'une sabl", que ces petits, au moment de leurnaisfance, foient des masses de chair informes, qui ne reçoivent leur ngp. re. et leur, forme qu'après avoir été léchés par leur mère. Onchafseet tue l'ours à cause de sa peau, qu'on employe à différens usages, comme une pelleterie grossière, et dont on sait un assez grand commerce.
No. 3. L'Ours blanc.
L'Ours blanc ne se trouve qu'aux environs du pôle arctique, dans le Groenland, au Spitzberg, dans la novelle Zemble et les îles de la mer glaciale. Il est tout a sait blanc, a de 8 à îss pieds do idfcg, et est extrêmement vorace et terrible. 11 se nourrit depoillons, de chiens marins, de uiorses, de balaines, lorsqu'elles sont encore jeunes ou mortes; déterre les cadavres, et attaque les hommes, sans avoir aucun égard de la lupériorité de leur nombre. Il traverse dés mers entières sur des glaçons détachés, et s'ensouit dans la neige pendant l'hyver. On le tue pour en avoir la peau.
No. 4. Le Coati, ou le Raton.
Le Coati ou Raton, est naturel à l'Amérique septentrionale, à la Jamaïque et aux Antilles, où il habite la plupart du tems les creux des arbres. Il a près de deux pieds de long, se nourrit de maïs, de cannes à fu ere, de châtaignes, mais non de rapi' ne. On l'apprivoiseaisémentei. on le garde dans les maifons. On lui a donné le nom d'ours läJ veur, pareequ'il a coutume de laver dans l'eau ses alimens et tout ce qui est uni. Sa peau est irne pelleterie sort médiocre, qu'on transporte fréquemment en Europe, et dont on fait la plûpart du tems des manchons.
No. 5. Le Blaireau.
Le blaireau est pareillement une espèce d'ours, Il a environ 2 pieds de longueur, et est naturel a l'Europe et â l'Asie, jusqu'au 60e degré. Il aime la folitude et vit dans des terriers, qu'il fe Creufe dans les forêts, et dont il ne sort que la nuit, pour chercher sa nourriture, qui consìtte en racines, en glands, en fruits, en grenouilles, scarabées, oeufs d'oiseaux et même en jeunes oiseaux. Il devient très gras en automne, et se retire alors dans son terrier, où il reste pendant tout l'hyver, en suçant fa propre graille, de sorte qu'il est extrêmement maigre au printcins. Sa chair n'est pas mangeable; on se sert de la graisle dans les pharmacies, et on sait de sa peatt des gibecières et des besaces.
No. 6. Le Glouton.
Cet animal a environ 2 pieds, de longueur; il habite la Norvège, la Suède, la Laponie et la Sibérie, et est gaiement du genre des ours. Il se nourrit de la chair fraîche de même que de la charogne des Elans, des Rennes, des lièvres, des souris, et quelquefois de graines. C'est sa gloutonerie qui lui a valu sou nom. Sa peau e très précieuse pour la grande beauté de son poil.
Ad00341 01 037a/frePlantes. IV. T. I. No. 35.
LE TABAC.
La véritable pairie du Tabac est l'Ain 'rique méri- dionale. Cetteplante a reçu son nom de la petiie île de Tabaso, où les Espagnols la trouvèrent en 1520, et d'où ils l'apportèrent en Europe. Son nom latin, Herba Niçotiana, lui vient de Jean Ni- cot, Ambassadeur de France à la cour île Portu- gal, qui dans ce royaume apprit a connoitre le tabac, et en envoya le premier en France à la Reine Cal hariue de Il/cdir/. u Depuis ce teras l'usage du tabac le répand il dans tout le monde, et cette plante devint une des productions et des branches de commerce les plus importantes des Indes occidentales anlli bien que de l'Euro- pe. Quoique, à proprement parler, les cli- mats chauds de l'Amérique et de l'Aiìe soient sa patrie, elle supporte cepen laut des climats plus tempérés, et on la cultive actuellement beau- coup en Europe, surtout en France, en Alle- magne et en Hongrie. Iî y a, à la vérité, plusieurs espèces de ta- bac eilenlicllement di If ventes; mais les deux suivantes sont les principales et les plus con- nues.
No. 1. Le Tabac de Virginie.
Dans les bons terreins, cette plante forme un arbrisseau à peu pr's de la hauteur d'un homme. Ses feuilles sont longues, larges et terminées en pointe; elle porte en haut un bou- quet de fleurs d'un rouge pale et de la forme d'une trompete. Les Indes occidentales, et surtoul la Virginie, sont sa patrie proprement dite; aussi esi - ce de ce dernier pays que'lle a reçu son nom.
No. 2. Le Tabac d'Asie.
Cette plante est à peine moitié aussi haut« que la précédente, mais Tes feuilles sont en plu* grand nombre, plus groü'es et plus larges; seS fleurs sont d'un jaune verdàtre et remplacés par des semences huileuses. L'Ade est sa patrie; ou la cultive surtout en Hongrie et en Turquie, C* qui l'a fait appeller tabac de Turquie. Ces deux plante« donnent les mêmes pro- duits, savoir du tabac à fumer et du tabac*'1 poudre, qu'on prépare des feuilles vertes apro? les avoir deiTéchéi:. «. Plus le climat où croît la planicele eh-iud. plus le tabac est bon. - Voi** à peu pn's les principales manipulations qu'exi- gent la culture et la fabrication du tabac. Lorsque les feuilles vertes de la plante sont parvenues à un certain degré de grandeur et de maturité et commencent à jaunir, on les s tâ- che de la tige, et on les en ta lie les unes Tur leS autres afin qu'elles s'échaussent etsuent; puis on les enlile à un sil un peu fort, et on les fait bien secher a l'ombre. C'est aiuti qu'on les vend pir quintaux aux fabricants de tabac, qui les allor- tillent convenablement, les trempent dans certai- nes sauces, et les lilent en rouleaux, ou les dé- coupent en petits morceaux s'ils veulent en fair* du tabac à fuma; ou le reduisent en pondre fine, qu'on appelle tab a e en poudre. Le grand nombre de manières diîférentes de mêler h'3 feuilles de tabac île diver- pays, de les aiTortiï» de les macérer« de les faire fermenter, de It' siler, de les couper, de les moudre et de les ap- prêter, produit le nombre prodigieux de di™ f rentes Tortes de tabac en poudre et à fusuef» dont chaque pays a, pour ainsi dire, ses sorte» particulières, et qui forment un object li iiup°r' tant pour le commerce aussi bien que pour 1*' revenus, de plusieurs royaumes.
Ad00341 01 038a/frePoissons V. T. I. No. 36.
STOCKFICHES OU MERLUCHES.
On comprend ordinairement sous ce nom, plusieurs espèces d'égrefins secs, qui sont pour plusieurs nations un article fort important de commerce, et nourrissent quantité de personnes. Les especes de Stockfiches les plus connues, sont le Cabeliau, le Stockfiche proprement dit, la Sole et la Merluche, representées sur la planche ci-jointe.
No. 1. Le Cabeliau.
Le Cabeliau est le plus grand de tous les Stocksiches; il a ordinairement 3 pieds de lon- gueur, et pèse 14 à 20 livres. Il ne se trouve que dans l'Océan, et ne remonte jamais les fleu- ves; on. le pèche particulièrement dans les mers du nord de notre hémisphère, sur les côtes de la Norvège, de l'Islande, près des Iles Orcadcs, et dans l'Amérique septentrionale sur les bancs de Terre neuve, du cap breton et de la nouvelle EcosTe. Il fait une branche con sid érable du com- merce et la nourriture de plusieurs nations. Il nourrit toute l'Islande, rapporte annuellement' à la Norvège quelques tonnes d'or, est une sour- ce abondante de richesies pour l'Angleterre et la France Turtout. puisqu'il occupe annuelle- ment dans l'Am rique septentrionale seule, en- viron coooo marins de ces deux nations. On prend le Cab. liau à l'hameçon, auquel on attache des harengs frais, des merlus, des ma- quereaux, des écreviises et des crabes pour amor- ce. Dès qu'il est pris, on lui coupe la tète, le vuide, lui enlève 1' pine du dos, puis on le pend à des bâtons ou des perches, pour le fecher a l'air, ou bien on \ejale et le met en tonnes, ou bien enfin on le feche à l'air aprì s l'avoir falé. Ces trois différentes manières de préparer le Ca- beliau pour le eonserver, lui a fait donner dissé- renB noms; car lorsqu'il est s ché à l'air sans avoir et. sai, on le nomme Stockfiche; lorsqu'il estsa- r, on l'appelle monte* et sai--et séchHl prend le nom de morne séche. Nos marchands le vendent sous ces 3 diss rens noms, mais c'est toujours le même poisson. On tire une huile de poillbn de son foie; et son frais se vend en petits ton- neaux aux Hollandais et aux François, qui l'em- ployait comme amorce pour prendre les anchois.
No. 2. Le Stockfische proprement dit.
Ce poisson qui est plus petit que le cabeliau. n'a qu'un pied et demi ou 2 pieds de longueur» mais il est aussì vorace que le cabeliau, et don»e sur- tout la chail'e aux maquereaux et aux harengs«. On le trouve dans la m diterran e, de mèmeq'1* dans la mer du nord. Les endroits, où l'on en fait la pèche la plus abondante, sout les cotes de l'A'1* gleterre et de l'Irlande, età 3 ou \ milles delà cote deBr tagne; on le prend à l'hameçon ou dans des filets. Comme on en prend une grande quantité» on en s che le plus grand nombre à des perches ou bâtons (ce qui lui a valu le nom de Stockfiche) et ou l'envoie de la sorte en Espagne ou en Al" lemagne.
No. 3. La Sole ou Plie.
On met pareillement les Soles au nombre des Stockfiches, pareequ'on les envoie pour la plupart, du moins en Allemagne, delll-ch'es à l'air et li,; S par bottes, et pareequ'on les accommode et les mange comme le Stockfiche. On les trouve dans la mer baltique et dans la mer du nord, oùellcS fe tiennent continuellement au fond de la rûCt et se nourrissent de petits poissons, de moules e* de jeunes limaçons. La marque distinctive de ce poillbn est qu'il a toujours les deux yeux d'vrö seul còti' de la tète, et que l'on corps est tout a fait applati du dos vers le venire, et mème entièrement plat, ce qui lui a fait donner lenoitt de poiffon plat, de demi poi [fnu etc. On prend les sêles avec des lignes qui vont jusqu'au fond de l'eau; ou on lea pique avec de longues perches» elles sont une branche de commerce très avan' tageuse, pour les cotes de la mer Baltique.
No. 4. La Merluche.
La vraie merluche est la plus petite espèce de Stockfiche, car elle n'a qu'un pied de long. Elle se trouve dans les mers du Nord, et on la prend en abondance en automne aux environs de Helgeland, d'où on la transporte à Hambourg. elle se nourrit d'crevisses et d'insectes aquatiques; sa chair est blanche, ferme et de bon gout. Dans les pays du nord on la mange fraîche, ou sale et seche.
Ad00341 01 039a/frePlantes V. T. I. No. 37.
PLANTES DES PAYS CHAUDS.
No. 1. Le Canellier.
L'ile de Ceylan est la patrie du vrai Canellier, qui nous fournit une des épices les plus précieuses et les plus agréables, nommée Ca nelle, dont les Hol- landais faìsoientlongtems le monopole. Il croit, il est vrai, uneespèce-de canelle sa u vage sur les côtes du Malabar, dans les îles de Sumatra et de Borneo, mais elle n'égale point, à beaucoup près, Celle de Ceylan en bonté; auiïï ne coûte -1 - elle que la cinquième partie de ce que coûte celle-ci. Le Canellier parvient à peu prés h la hauteur d'un de nos pruniers; ses feuilles, qui sont larges et d'un vert foncé, paraillent d'un rouge pourpré quand elles'sont jeunes, et répandent une odeur forte et aromatique; ses racines même ont une odeur pénétrante de camphre. Cet arbre porte de petites fleurs blanches sans odeur, auxquelles succéde un fruit de la ligure d'une petite olive, dont la couleur est d'un noir bleuâtre et qui ex- hale une odeur de clou de girofle (fig. à). Son écorce est double ou plutôt triple; la première, c. à, d. l'extérieure, est grise sans goût et sans odeur, et n'est d'aucun usage. La seconde et la troisième adhérent sortement l'une à l'autre, et sont l'épice que nous appelions cartelle. Pour ob- tenir une écorce de la qualité requise, on ne doit peler aucun arbre, qu'il n'ait atteint sa cinquiè- me année; etpassé sa' îoéme ou îaéme année, il n'est plus propre à être pelé, parce que l'tcorce en est alors trop mauvaise. Il y a trois espèces principales de canelle, savoir: t) la fine, qu'on retire de jeunes arbres de moyenne grandeur; 1) la grossiêre, qui provient d'arbres plus gros et plus vieux; et 3) la sauvage, qui vient d'autres îles que Ceylan. Les Hollandais en envoyoient annuellement 5 ou 400, 000 livres de cette der- nière île en Europe; mais les Anglais, qui ont transplanté avec succès le Canellier dans les île* des Indes occidentales, portent un grand--preju- dice à leur commerce.
No. 2. Le Camphrier.
Le Camphre, ce médicament, si connu, d'une odeur si pénétrante, et qui ressemble presque au Tel gemme blanc, est la résme du Camphrier* arbre qui croit à la Chine et surtout aux Indes orientales dans les îles de Corneo et de Sumatra- Le camphrier parvient à une hauteur considera- ble, s'étend beaucoup, porte des feuilles d'un vert clair pourvues de côtes assez épaisses, et qlU répandent une odeur de camphre quand on Ies frotte. Ses fleurs sont d'un blanc jaunàutre; elles sont remplacées par des baies d'un bleu fond'» (fi. b. ~) qui renferment la semence. Cet arbre eu du genre des lauriers. Quand on y fait une iö* cision, le camphre, cette résine volatile qui c?r' cule entre l'écorce et le bois, en découle, et four- nit ce que nous appelions camphre naturel, ou camphre de Bornéo, qui est le plus précieux, Ie plus cher et le plus rare. On n'emploie en Eu- rope quele camphre artisiciel, que les Chinois et les Japonais obtiennent par distillation des raci- nes, des branches et des feuilles du camphrier- Les Vénitiens, les Hollandais et les Anglais pur1" fient etrafinent ce camphre, parce qu'il est enco- re brut et impur, et a l'oeil rougeàtre ou grl3 cendré lorsqu'il arrive en Europe. Outre l'em- ploi qu'on en fait en médecine, il sert surtou aux artificiers, parce qu'il brûle promptement e ne peut s'éteindre-
Ad00341 01 040a/freOiseaux. VI. T. I. No. 38.
OISEAUX AQUATIQUES REMARQUABLES.
No. 1. Le Cigne.
Le Cigne est un grand oiseau aquatique, qui se trouve fréquemment sur les cotes de la mer du nord et de la mer baltique, et quelquefois aussi sur les grands lacs, où il viten liberté. On en a cependant aussi de privés sur les rivières et les étangs. Son duvet dont on fait des lits, et ses plumes avec lesquelles on écrit, sont un article important de commerce. Sa peau entière passée avec le duvet le plus fin, fournit une fourrure très chaude et très précieuse. Il n'est point vrai que le cigne, dont la voix est rauque et désagréable, chante mélodieusement quand, il est à la veille de mourir; ce sont les anciens qui débitèrent cette fable.
No. 2. L'Albatros.
C'est un des plus grands oiseaux, qui ont été découverts depuis peu; car il ne se trouve que dans l'Australie, dans les contrées les plus froides de la mer du Sud, où il vit sur la pleine mer et sur les rochers qui s'y trouvent, et le Capitaine Cook, ce célèbre navigateur, en découvrit beaucoup dans ces contrées. L'albatros a 3 pieds de long, et le corps aussi épais qu'un mouton. Il ne vole que lorsqu'une tempête est prète à s'élever sur la mer; se nourrit de poissons à chair molle, et du frais des grands poissons.
No. 3. Pélican.
No. La Pale, ou Spatule.
On confond souvent ces deux oiseaux, parce qu'ils sont tous deux des oiseaux aquatiques, qui vivent sur les bords de la mer, et sur les grands fleuves. Ils différent cependant essentiellement, comme le sont voir leurs figures. Le pelican a aux pattes des membranes qui lui aident à nager, et que n'a pas la Pale ou Spatule, dont les pattes sont sembables à celles d'un oiseaux de marais. La pale a le bec très dur, fort large et en forme de cuillère par devant, pour pouvoir ramasser au fond de l'eau et broyer les limaçons, les moules, les écrevisses et les insectes aquatiques. Le pélican, au contraire, a le bec grand, mol et semblable au parchemin, au dessous duquel est attachée une peau jaune et plissée, qui s'élargit en forme d'un grand sac, dans lequel le pélican sourre lespoissons qu'il prend, et qui sont souvent de 6 à 8 livres pesant. Le pélican et la pale se ressembîent presque par leur plumage et par leur grandeur; le premier se trouve dans toutes les parties du monde et sous toutes les Zones, tandis que la seconde ne vit que sous la Zone torride et les deux tempérées. Il est faux que le pélican se déchire lui-même la poitrine, et nourrisse ses petits de son sang, quand ils sont dans le besoin. No. 5. Le Butor. Le Butor est un oiseau de marais, qui se trouve dans toutes parties du monde, et vit solitaire et très sauvage dans les grands marécages, où il se tient dans les roseaux et les joncs, et se nourrit de grenoutilles, de serpens et de rats d'eau. Il est aussi grand qu'une oie médiocre, et remarquable par le cri singulier qu'il fait entendre dans le tems de ses amours, et qui ressemble au mugissement du plus grand boeuf. Ce cri s'entend de fort loin, et effraie souvent les personnes timides, qui voyagent la nuit.
No. 6. Le Cormoran.
Cet oiseau de mer, qui vit dans tous les climats sur les bords de la mer, est de la grandeur d'une jeune oie, et grand preneur de poissons; car il ne manque jamais sa proie, et nage avec autant de facilité sous l'eau que sur l'eau. Les Chinois, les Anglais et les Français ont des cormorans apprivoisès et dressés, auxquels ils mette un anneau aucou, au dessus du jabot, afin qu'ils ne puissent pas avaler le poisson qu'ils prennent, et dont ils se servent alors pour la pêche.
Ad00341 01 041a/freArchitecture, I. T. I. No. 39.
ORIGINE ET PROGRES DE L'ARCHITECTURE.
Less premiers hommes habitèrent vraisemblablement les autres des rochers, dans les endroits où }a terre leur en offrait, et dans les pays plus chauds ils le retirèrent sous les arbres et les buissoris tous- fus, pour s'y mettre à l'abri de la chaleur du so- leil, et des injures du tems. Mais des qu'ils commencèrent à former des sociétés, qu'ils cher- chèrent à siitisfaire à leurs besoins par le moyen des arts, et se reunirent en familles- ils commen- cèrent ausfi à sc consini're des maisons, lurtout dans les contr es les plus sroides des diss. rentes parties de la terre.
No. 1. Origine de l'Architecture.
La forme originaire et imparsaite des mai- sons, qui par la suite donna lieu a la noble archi- tecture des Grecs et des Romains, naquit vrai- semblablement de l'arrangement, que nous allons décrire. On coupa de la même longueur des troncs d'arbres bruts; ou les placa la même distance les uns des autres, pour tenir lieu des colonnes, sur des pierres dispol es en quarr, on en environna la partie fnperieure de cordes d'écorce d'arbres pour les empêcher de fe fendre, et on les recouvrit d'une pierre platte et mince (sig. a); on reunit alors ces colonnes par /j. architraves; sur lesquelles ou pla- ca des poutres pour former le lambris, puis on dnila obliquement sur ces poutres des solives, qu' en reunit parties lattes et on couvrit ce toit, de ro- ssaux, de joncs ou d'écorce d'arbre; on mura en- suite, avec des pierres plattes et unies, les inter- valles vuides des colonnes, pour donner la caba- ne des parois folides. Ce fut probablement delà sorte que naquit la forme de la premi remaifon, et le premier ordre de Colonnes (sig. a.) compo- sées de simples troncs d'arbres. Mais les Grecs et les Romains indmîvicr. x, sormèrent leur belle ar- chitecture de cette forme simple et brute, et les architectes en ont divife les formes élégantes en ein a formes principales d'ed'iices, qu'on appelle Ordres d'architecture' et qu'pn reconnaît fur-tout attxchapiteaux, aux proportions et aux moulures de leurs colonnes; trois de ces ordres doivent leur origine aux Grecs, et les deux autres aux Romains. Comme ils etoint surtout d'ufage dans les tem- ples, i! sera plus facile de les reconnoitre aux 5 frontispices de temples, ci-deflus représentés.
No. 2. Ordre Toscan.
Cet ordre, qui prit naissance chez le« Ro- mains, est le plus bas, le »lus iimpie et le plus lourd de tous; les architectes ne l'emploient qu* aux étages insérieurs des édisices magnifiques. La sig. b. représente le chapiteau de ses colonnes.
No. 3. Ordre Dorique.
C'est le plus ancien des trois ordres d'architect-: ure grecque; il a reçu son nom de Doras, R°* du Pélopon se, qui le premier en sit usage à un temple de lunon. Il est un peu plus levé, et moins grossier dans ses proportions que l'ordre toscan. Son chapiteau est representé fig. c.
No. 4. Ordre Jonique.
Le sécond ordre d'architecture grecque reÇul son nom du célèbre temp'e de Diane en Joujfi (province de la Gr ce), ou il parut pom la premie- re sois, liest plus lev et plus élégant dans seS proportions, que les deux prec dens. Les figures del é repr sén tent, de front et de profil, son cha- piteau, remarquable par sa doable volute.
No. 5. Ordre Corinthien.
C'est le troifi. '. me et en même tems le phi* beau, le plus léger et le plus légant de tous le9 ordres d'architecture grecque. La fis s. saitv"ois son joli chapiteau décore de feuilles d'Acanlh et de quatre volutes, de même que la fie. g. en m°n' tre l'origine, que Vitruve, ancien architecte ro- main, raconte de la manière fuivante. La no"1* rice d'une petite fille grecque, qui venait de mourir, remplit une corbeille des joujous de»0 nourrillon, les recouvrit d'une tuile, les p°rt sur son tombeau, et les pofa par hafard sur v pied d'acanthe. La plante s' leva autour s, la corbeille, et ses feuilles ayant rençoiijjg la tuile, furent contraintes de fe replier, habile Sculpteur de Corinthe. nomm CalltniaQr. ayant vu cette ligure, la trouva fi belle, qu ' sculpa en pierre, et en lit le chapiteau des. lonnes d'un nouvel ordre d'architecture, 9U nomma Corinthien.
No. 6. Ordre Romain ou Composite.
C'est le second ordre d'architecture romaine. Il parut pour la première fois à l'arc de triomphe de l'Empereur Titus, et se nomme composite, parce qu'il est effectivement compos des pieces et des proportions des ordres corinthien et ionique, comme le fait voir son chapiteau, (fig. b.). Du grand nombre de compositions, qu'où tenta par la suite dans l'architecture, celle-ci est la seule qui se soit conservée, et que les architectes employent encore de nos jours dans les edifices somptueux.
Ad00341 01 042a/freInsectes. IV. T. I. No. 40.
INSECTES REMARQUABLES.
No. 1. Le Porte-lanterne de Surinam.
Le Porte lanterne est un insecte ailé assez grand, qui ne vit que dans les pays chauds, et surtoutà Surinam dans l'Amérique meridionale, et dont les couleurs et les nuances sont extrêmement bel- les. Sa grande trompe creuse etfemblable à une trompette, brille pendant la nuit comme unelu- mière, et avec tant d'éclat qne les Américains fe servent de ces insectes dans lears chambres au lieu dn lumières, etles portent petidantlanuit en pla- ce de lanternes, les attachant à cet efset à leurs pieds ou à un bâton. Ils vivent de fleurs, et ne sont aucun mal.
No. 2. La Sauterelle de passage.
Il existe plusieurs espèces de sauterelles, des grandes et des petites; celles de l'Europe ne sont aucun dommage; mais celles de l'Asrique et de l'Asie, qui sont beaucoup plusgrolfes et ontfou- vent la longueur et la grosseur du doigt, viennent avec les vents d'Eli, en troupes prodigieufes, semblables à des nuages noirs qui éclipsent le fo- leil, et dévorent, à plusieurs milles à la rpnde, les feuilles, les grains, l'herbe et toute la verdure des endroits où elles fe jettent. Ce sont surtout les fauterelles depaffageaeVAfie, quicausentees ravages; ces infectes fe trouvent communément dans les landes de la Tartarie, voyagent comme des oiseaux de paifage, et ne quittent un endroit, qu'après avoir devafté toute la contrée. Elles ne sont venues en Allemagne que trois fois dans ce fiècle, ravoir en 1C50, '747 et 1748, et y'furent apportées par des vents d'Eft.
No. 3. La feuille ambulante ou la Mante.
Cette espèce de sauterelle, qui vit dans les pays chauds de l'Europe, ne sait aucun mal, et se nourrit uniquement d'autres infectes qu'elle prend en fautant, ce qui lui a fait donner parles Allemands le nom de FangheuJchrecke.
No. 4. La Cigale.
La Cizale vit dans presque toutes les parties du monde, et il en existe quantité d'espèces dis- sérentes, depuis la grosseur d'une lentille jusqu'à celle de la cigale reprisentée^g-. 4- EUe a la tète large, la trompe recourbée en delïbus, et quatre ailes transparentes comme du verre, avec des co- tés colorées. Celle, dont on donne ici la figure, est la grande cigale d'Italie, qui se tient sur les ar- bres, et dont le mâle auneespèce de chant. Cet infecte est un des animaux favoris des Dames de la Chine, qui le gardent dans leurs chambres, a cause de son chant, et le tiennent dans de jolies petites cages faites de jonc. Les cigales se nour- rissent du fuc des plantes, et ne sont point de mah
No. 5. Le Scarabée Hercule.
UHercule est le plus grand de tous les Scara- bées, dont certaines espèces ne sont pas plus gref- ses qu'un ciron. Il a 5 pouces et demi de lon- gueur, se trouve auBréfilet dans les contrées q111 sort sous la Zone torride, etse nourrit de la sève du Cocotier et du Toddy, dont il feie l'écorce avec fa corne tranchante, pour fucerensuitelefllC qui découle de cette incision. Il n'est au reftc aucunement nuifible à l'homme. On l"appeue aussi Licorne volante.
No. 6. Le Hanneton.
Cet insecte, dont la patrie est le milieu de l'Europe, est un des plus nuifiblcs aux jardins et à l'agriculture, pareequ'il parait fouvent en trou- pes prodigieuTes, et dévore toutes les feuilles cles jardins et des forêts; cependant son ver, nomi116 ver bouvier, (Fig. 6. £.) est plus dangereux encore. Ce ver fe tient dans la terre, et rouge les racineS des jeunes arbres, de l'herbe et des grains, defor" te qu'il n'est pas rare de voir des campagnes entie" res deiséchées à cause des ravages qu'il y canfe# Voici comment le hanneton se propage. Des q"e la femelle s'est accouplée, elle fe sait un trou dans la terre ou elle dépofe des oeufs jaunâtres; elle en sort-ensuite, et meurt quelques jours. De ces oeufs nailTent d'abord de petits insectes qui deviennent vers bouviers, grosfissent pendant 4 ans s'enfoncent sort avant dans la terre, pendant l'automne de la quatrième année, etfe changent en sèves ou chrysalides, d'où le hanpeton fort enfin au mois de Mai de la cinquième année. On devrait fecouer tous les arbres pour en faire tomber les hannetons, et tuer ces insectes, aprés les avoir soigneusement ramassés.
Ad00341 01 043a/frePoissons. VI. T. I. No. 41.
DORADES.
Les Dorades sont sans contredit du nombre des plus beaux habitans des eaux, on en compte quatre espèces principales.
No. 1. La Tanche dorèe.
La Tanche dorée se trouve surtout en Silésie, et on la tient ordinairement par plaisir dans les bassins des jardins et des campagnes. Elle se nourrit des plantes qui croissent au fond de l'eau et de vers; et est incontestablement un des plus beaux poissons de l'Europe. Elle atteint la grosseur d'une carpe.
No. 2. L'Orphe.
L'Orphe est pareillement un poisson d'Europe, qui ne se trouve cependant qu'au Sud de l'Allemagne, en France et en Hongrie. Elle vit dans les riviéres, les étangs et les lacs, et se nourrit de vers et du frais des autres poissons. On la nourrit dans les étangs à cause de sa belle couleur d'orange, et plutôt pour le plaisir des yeux, que pour l'utilité qu'on en retire, car sa chair est fade et molle.
No. 3. La Dorade chinoise.
C'est sans contredit la plus belle et la plus magnifique créature qui habite les eaux. La Chine est sa patrie. Elle est noire dans les trois premiéres années de sa vie; elle reçoit ensuite de petites taches argentées qui grandissent peu à peu jusqu'à ce que le poisson ait partout une couleur d'argent, on l'appelle alors argentine. La dorade devient rouge après cela, et reçoit une couleur d'or eclatante et si vive, que dans l'obscurité on croirait voir un charbon ardent. Les Chinois et les Japonais nourrissent par somptuosité de ces poissons, dans de grands vases de verre dans leurs appartemens, ou bien dans les étangs de leurs beaux jardins, où les Dames s'amusent à les nourrir. Quoique la Chine soit leur patrie, on les a déjà transportés en Angleterre, en Hollande, en Danemarc et en Allemagne, et des amateurs de Brème et de Hambourg en ont dans de petits viviers de leurs jardins, où ils se conservent longtems. Quand on veut se procurer le plaisir d'en élever dans sa chambre dans de grands vases de verre, il faut avoir soin de leur donner de l'eau fraîche deux fois par semaine, et même plus souvent encore en été, de les nourrir de petits morceaux d'oublies, de croûte de pain blanc émiettée, de jaunes d'oeufs desséchés et réduits en poudre, et de mouches. Pedant l'hyver ils sont 3 ou 4 mois sans manger. On leur donne des plantes vertes sous lesquelles ils puissent se cacher. Lorsqu'on les tient dans des vases, ils atteignent rarement plus de 8 pouces de longueur, mais dans les étangs on en voit de 12 a 14 pouces. Les Chinois appellent ce poisson Kingo.
No. 4. Le Bossu.
Le bossu est un poisson rare, qui vit dans les eaux des Indes orientales, se nourrit de moûles, n'a pas plus que 10 pouces de longueur, et est une des plus jolies créatures aquatiques, à cause de ses couleurs éclatantes d'or et d'argent, et du bleu qu'il a aux nageoires.
Ad00341 01 044a/freOiseaux. VII. T. I. No. 42.
OISEAUX SINGULIERS.
No. 1. L'Oiseau de Paradis.
On faisoit autrefois mille contes burlesques sur ce bel oiseau; on disoit p. e. qu'il venait du paradis, qu'il n'avait ni pattes ni ailes, qu'il flottait toujours dans l'air et vivait de cet élément, qu'il s'y multipliait, la femelle pondant, sur le dos du mile, des oeufs que les rayons du sol cii faisaient éciorre. Ce qui confirmait encore les impies dans ces idées extravagantes, c'est la Figure sous la quelle cet oiseau vient ordinairement des Indes dans les cabinets d'histoire naturelle de l'Europe; car il est mort et desséch et les Indiens lui ont déjà coupé les pattes et les ailes, comme le sast voir la fig. 1. b. Sa véritable Figure est représentée fig. 1. a. Les Moluques sont sa patrie. Il est à peu près de la grosseur d'un étourneau, a sur la tète et le dessus du cou des plumes d'un jaune d'or, et sous le cou un duvet d'un vert luisant. Son dos, ses ailes, sa poitrine et son ventre sont d'un brun roux. Mais le grand nombre de fines plumes, de couleurs blanche jaune et brune, qu'il a aux deux côtés ou flancs depuis l'échancrure des ailes jusque bien au dessous delà queue qui en est distinguée, sont surtout remarquables, et donnent à l'oiseau un air magnifique. Ces plumes lui servent à planer Iongtems dans les airs, lorsqu'il vo'e, et c'est là ce qui a donni lieu à la fable qu'il ne vivait qu'en l'air. C'est aussi pour ne pas endommager ces belles plumes en les empaquetant, que les indiane coupent les ailes et les pattes aux oiseaux réparadis dess. ch. 's. Elles ont souvent un pied et demi de long. Au milieu de ces phimèa il s'en trouve deux particulières, qui sont plutôt deux tuyaux deplumes nus et de couleur noire, longs d'environ 2 pieds 9 pouces, dont l'extrémité est revèlue jusqu'à la hauteur de4 pouces de barbes brillantes et changeantes du vertäu brun. L'oiseau se nourrit d'insectes, et surtoutdes grands papillons des Indes orientales, qu'il prend en planant dans l'air.
No. 2. Le Promérops.
Cet oiseau est naturel aux Indes orientales et surtout à la nouvelle Guinée, et remarquable par sa beauté ut sa forme singulière. Il est un peu plus gros qu'une grive et parait avoir quatre ailes; parçeque ses ailes ont une couche de plumes recourbées ep dessus et fris:es, formant à peu près une éventail, et dont les extrémités de même que la tete et la poitrine lont d'un bleu-vert et lnilànt. Sa queue est d'un bleu calybé brillant, et coinpnlee de diffrens étages de plrmes qui ont jusqu'à 3 pieds et demi de longueur. Cet oiseau vit sur les hautes montagnes, et se nounit d'abeilles et d'autres insectes.
No. 3. Le Calao.
Le Calao et le Toucan sont, remarquables par leurs becs prodigieux et singuliers. Cet oiseau, qui est encore une fois aussi gros qu'une corneille, vit en Afrique et dans les Moluques, se nourrit des fruits des arbres, principalement de noix muscades, a le bec fort mince et semblable à du parchemin, et par dessus une excroissance prodigieuse, qui ressemble à la corne d'un Rhinoceros. On le mange dans ces contrées.
No. 4. Le Toucan, ou mange-poivre.
Vit au Sud de l'Amérique, et est un des plus singuliers oiseaux qui existent, tant à cause de son bec, que par rapport à la langue. L'oiseau même est à peu près aussi gros qu'une colombe, il a le corps épais et pesant, mais son bec monstrueux a souvent 6 pouces de longe, c. à d. plus delà demie longueur de tout l'oiseau, et est en même tems aussi mince et aussi léger que du parchemin; de sorte qu'il manque entièrement de force. Le Toucan a dans le bec une veritable plume avec son tuyau e sa barbe, au lieu de langue. Il se nourrit principalement des jeunes fruits du palmier et de poivra aussi lui a-t-on donné par cette raison, le nom de mange poivre.
Ad00341 01 045a/freQuadrupèdes XI. B. I. No. 43.
CIVETTES ET PUTOIS.
Le Putois n'est naturel qu'aux pays chauds, il mérite notre attention tant à cause de son parfum pénétrant, qu'à cause de l'odeur détestable que répandent plusieurs espèces de ces animaux. De ce genre sont;
No. 1. La Civette, ou le Chat musqué;
On l'appelloit autrefois chat musqué, quoiqu'il n'ait aucune ressemblance avec le chat. Il vit en Arabie, dans le Malabar, à Siam et dans les îles Philippines; il est long de deux pieds et demi, de couleurs grise et noire, et se nourrit de petits animaux, d'oiseaux, de poissons, de racines et de fruits. Cet animal fournit à nos pharmacies la civette, substance molle semblable à du beurre et d'une odeur pénétrante, qu'on emploie dans les parfums. Tous les putois ont sous la queue, au délions de l'anus, une bourse formée par une pellicule, avec une ouverture, dans la quelle se ramasse cette matière onctueuse dont l'odeur tantôt agréable et tantôt détestable au suprème degré, et que l'animal peut exprimer au dehors. Dans le chat musqué cette matière est de bonne odeur et se nomme civette; elle est d'abord blanche, puis jaunâtre et enfin brune et même noire. Son odeur est extrêmement forte et désagréable dans les commencemens, de sorte qu'elle cause des vertiges et des maux de tète, mais elle devient plus douce et plus agréable par la suite. La Civette la plus pure et la meilleure vient de Hollande, et surtout d'Amsterdam, où l'on nourrit ces animaux pour leur enlever la civette tous les trois jours. Il ne faut pas confondre la civette avec le musc, qui est tout antre chose, et provient d'une espèce de petit chevreuil.
No. 2. La Genette.
La Genette se trouve à l'occident de l'Asie et en Espagne. Elle est de moitié plus petite que la Civette, et se nourrit des souris qu'elle prend, de sorte qu'on l'apprivoise souvent et on la garde dans les maisons à cet effet. Sa bourse contient une matière dont l'odeur n'est à la vérité point desagreable, mais si faible qu'on ne peut en faire aucun usage. Nos peIIetiers travaillent sa peau, comme une fourrure commune et de vil prix.
No. 3. L'Ichneumon.
No. 4. Le Mangouste.
Cet animal qu'on met pareillement au nombre des putois acaule de sa boarie, vit en Egypte, où les'anciens habitans Iui rendant déjà des honneurs divins, comme au bienfaiteur de leur patrie; parceque comme il se nourrit des œufs du crocodile, de souris, de serpens, de lézards e de grenouilles, il délivre l'Egypte des ces fléaux qui se multiplient d'une manière incroyable pa les inondations annuelles du Nil. On racontai anciennement que l'Ichneumon, l'ennemi mortel du Crocodile, se cachait dans le sable sur les bords du Nil, et que le crocodile tant endormi la gueule ouverte, il entrait dans l'on corps et lui mangeait le foie et les entrailles, mais ce sont fables: il empêche sur tout la trop grande multiplication du Crocodile en cherchant et mangeant les oeufs que celui-ci depose dans le sable. Il a plus de soles que de poils sur le corps; et se laisse aisément apprivoiser; on le trouve fréquemment dans les maisons des Egyptiens, qui le gardent pour se prèserver des souris.
No. 5. Le Coase.
No. 6. Le putois rayé ou le Skunk.
Les putois proprement dits ou les Mouffettes, dont le Coase (nommé au Mexique l'Yzqzuiepatl) et le Skunk de l'Amérique septentrionale sont les deux principales espèces, ne se trouvent que dans l'Amérique, et sont remarquables par la manière singuli redont ils se défendent et qui leur est particulière. Lorsqu'ils sont poursuivis par un chien ou par un homme, et qu'ils ne veulent pas se sauver en prenant la fuite, ils se défende I'instant en lançans à leur ennemi, à la distance de 9 ou 10 aunes, une liqueur, con tenue dans bourse et si puante qu'elle empoisonne l'air à 100 pas à la ronde, et coupe tellement respiration aux hommes et aux chiens, qu'ils sont obliges de l'abandonner et de mettre le nez en terre pour ne pas étouffer.
Le Coase a 16 pouces de long, est de couleur brune, vit vit dans les antres des rochers au Mexique, et se nourrit d'oiseaux et de scarabées. Le Skunk habite le creux des arbres de l'Amérique septentrionale ou le creuse des terriers, et se nourrit de volaille. Les sauvages mangent sa chair, et se sont des bourses a tabac de sa peau.
Ad00341 01 046a/freQuadrupèdes XII. T. I. No. 44.
ANIMAUX ENCUIRRASSÉS.
No. 1. Le Pangolin.
Le Pangolin est, comme les Armadilles ou Tatous muni à l'extérieur d'une cuiralle, qui fait sa sureté. Il est entièrement couvert, hors le dessous du cou, le ventre et les pattes, d' cailles dures, tranchantes sur les boids et fort aiguës. La dureté de ces t cailles est telle, qu'elles reiisteiit aux coups de falli. Cet animal qui ne peut se défendre ni des griffes ni des dents, se roule en cas d'attaque, comme une boule, entour e de sa longue queue. Toutes ses écailles tranchantes étant dressées-lorsqu'il est "m cet état, tous les animaux de rapine qui veulent l'attaquer, se blussent, sans pouvoir lui faire le moindre mal. Il a quatre à cinq pieds de longueur, sa queue ycomprise, et vit dans toutes les contr es chaudes de l'Afrique et de l'Asie. Il se nourrit de fourmis, comme le Tamanoir. Le Pangolin s'ensouit dans la terre et est tout à fait innocent. Sa couleur est le brun clair, et il ressemblé pre que à une pomme de pin.
Armadilles ou Tatous.
Ce sont un genre d'animaux particuliers, qui ne vivent que dans l'Amérique meridionale. Ils sont recouverts partout, à l'exception de la queue, du ventre et des pittes, d'une cuirasse psisse compose d'ecailles ossensses toutes quarrees ou icxagonales et extrêmement bien sigurées. Mais afin qu'ils puissent se mouvoir dans cette dure cuiralle, ils ont au milieu du corps, 5. 4 6. 8. 9. 12 et même 18 bandes, entre lesquelles est une peau molle, et qui s'énchaiïent les unes dans les autres; ce qui leur a fait donner le nom d'animaux à bandes, par les Allemands. Ils ovivent dans les terriers qu'ils se creusent et se nourrissent des fruite de la terre et des arbres. Leurs bandes mobiles leur donnent la faculté de se rouler, lorsqu'un animal vorace les surprend â l'improviste; ils peuvent aussi l'aide de leurs longues grisses s'ensouir avec la plus-grande facilité dans la terre, ce qui n'exige qu'une couple de minutes. Ils sont longs d'un pied ou d'un pied et demi. Leur chair est de bon goût lorsqu'ils sont jeunes, mais elle a un goût de musc quand ils sont vieux. Ils sont timides et sans malice, mais causent souvent de grands dommages dans les jardins et parmi les plantes. Il en existe plusiers espèces, dont voici les principales.
No. 2. Le Tatou à 3 bandes,
est gros et presque roui, et vit surtout au Brèsil.
No. 3. Le Tatou à 7 bandes,
vit pareillement au Brésil, se nourrit principalement de melons et de patates, et devient très gras.
No. 4. Le Tatou à 6 bandes à flammes,
est petit, n'a que 8 pouces de long, est presque cylindrique, et vit a Cayenne.
No. 5. Le Tatou à 9 bandes,
vit dans la Guiane et creuse son terrier dans les monceaux de sable près de la mer.
No. 6. Le Tatou à 12 bandes,
vit au Mexique; c'est le plus laid de tous. Il a aux pattes de devant des grisses prodigieusement longues, dont il se sert pour creuser dans la terre.
Ad00341 01 047a/frePlantes VI. T. 1. No. 45.
ARBRES DES PAYS CHAUDS.
No. 1. Bois d'Acajou ou le Mahagony. Cet arbre crôit dans l'Amérique méidionale, et sur tout aux Iles Ilahama, il est célèbre à cause de son beau bois d'un rouge brun, qui est susceptible du plus beau poli, et dont on fait actuellement les meubles les plus beaux et les plus précieux, en Angleterre, en France, en Allemagne, et même dans presque tous les pays de l'Europe. Il crôit sur les rochers, et malgré le peu de nourriture qu'il y trouve, son accroissement est si prodigieux et si prompt, que son tronc a communément 4 pieds de diamètre, et ses racines deviennent si grosses et si fortes qu'elles sont fendre le roc. Il porte une petite fleur blanche, à la quelle succéde une capsule ovoide et ligneuse qui contient la semence; cette capsule s'ouvre par la bas près du pédicule, et laisse tomber la semence qui y est disposée par petits feuillets. Le Mahagony que les françois nomment encore bois d'Acajou fait actuellement un article considérable de commerce pour l'Angleterre, la Hollande et Hambourg. On en fait mème des vaisseaux en Amérique, et il convient mieux à cet usage que le bois de chène.
No. 2. Le Bois àe Bresil.
Parmi tous les bois d'usage chez les teinturiers, il en existe deux espèces qui sont surtout renommées, et les plus importantes au commerce: savoir le bois de Brésil ou Fernambouc, dont on se sert pour teindre en rouge, et le bois de Campèche ou bois bleu, qu'on emploie pour teindre en bleu, en gris, en brun etc. Ces deux arbres croissent dans l'Amérique meridionale et se ressemblent presque entièrement par 1eur port et par leurs feuilles; la seule différence qui existe entre eux, est que le bois, de brésil porte une fleur blanche à la quelle succédent des gouffes vertes, tandis que la fleur du bois de campèche est rouge et remplacée par une petite gousse brune.
Lè bois de Brésil représenré No. 2. réussit le mieux au Brésil, et surtout près de Fernambouc, ville du Brésil, d'on ce bois a recu le nom de Fernambouc. Cet arbre n'atteint guères plus de 20 à 25 pieds de hauteur, son bois est rouge, et vient par Lisbonne en Angleterre, eu Hollande à Hambourg etc. où on le met en coupeaux. Le bois de Campèche, ou bois bleu est un arbre fort semblable au précédent, qui crôit à Campeche dans la baye de Honduras, de mème que dans la Jamaïque et les autres contrées des Indes occidentales; cet arbre est petit et noueux, à peu prés aussi haut qu'un de nos pruniers. Le coeur de son bois est rouge, et c'est de lui proprement dont on se sert dans la teinture, après l'avoir mis en coupeaux, connus vulgairement sous le nom bois d'Inde, et qu'on emploie pour donner la premiére couleur à la plupart des draps de lain, excepté à ceux qui doivent être teints en jaune, en vert et en rouge.
Ad00341 01 048a/frePlantes VII. T. I No. 46.
PLANTES des Pays chauds.
No. 1. Le Cotonnier.
Le Coton, dont la culture et la d'oeuvre nourrissent tant de millions de personnes dans toutes les parties du monde, provient d'un arbuste, qui croît dans les contrées les plus chaudes de toutes les parties de la terre. Le Cotonnier ordinaire, représenté ici, fig. 1., est une plante annuelle, de la hauteur de deux ou trois pieds. On la seme au printems dans les campagnes, et on la coupe en automne. Sa fleur jaune, ressemble presque à celle da la mauve, (fig. a.), mais elle pâlit en se fanant (fig. b.). A la fleur succéde une gousse quadrangulaire, (fig. c. et. d.) remplie d'une laine fine, blanche et serrée, qui contient la semence; ces gousses s'entr'ouvrent lorsqu'elles sont mûres, et laissent tomber les graines de semence (fig. e.), qui voltigent dans l'air et se répandent au loin, par le moyen de la laine, dont elles sont pourvues. Outre cette espéce de cotonnier annuel, il en existe encore deux autres espèces, qui sont vivaces, savoir; le Cotonnier élevé, qui croît aux Indes orientales, et le Cotonnier épineux qu'on trouve en Amérique. Ces deux plantes s'élévent à la hauteur de 3 ou 4 aunes et durent plusieurs années. Le commerce du coton est de la dernière importance pour plusieurs nations, à cause des différentes sortes d'étoffes, qu'on en fait, telles que sont p. e. les Indiennes, les Mousselines, les toiles de Nanking etc. L'Angleterre l'emporte en ce point sur toutes les autres nations, tant à cause des relations de commerce qui subsistent entre elle et les Indes orientales, que par rapport au haut degré de perfection, où les Anglais ont porte leurs manufactures de coton; car, par le moyen des machines, on file en Angleterre 205 écheveux d'une seule livre de coton des Indes orientales, et ce fil est si fin, que celui que fournit une livre, a presque 100 milles d'Angleterre de long; chaque écheveau contenant un fil de 840 aunes anglaises de longueur.
No. 2. Le Thé.
La Chine et le Japon sont la patrie d'une plante, dont les feuilles desséchées et rouilée nous sont connues sous le nom de Thé. Cette plante est un arbrisseau, qui s'élève à la hateur d'environ 5 pieds; ses feuilles sont d'une vert clair à peu prés semblable à celles du cerisier; sa fleur est rouge, presque de la forme d'une rose; elle est remplacée par une capsule ligneuse, de couleur brune, qui renferme la semence, et s'ouvre lorsquelle est mûre (fig. aa.). Ce ne fut qu'au XV. siécle que le Thé fut connu des Européens. On en fait trois recoltes par année, savoir; la première de très bonne heure, au commencement du printems, lorsque les feuilles commencent à pousser. Le Thè de cette recolte est le plus cher et le plus précieux; la seconde a lieu un mois après la première, et la troisième au mois de Juillet. On desséche peu à peu ces feuilles au feu, sur des plateaux de fer ou d'étain; puis on les met sur des nattes, et les roule, ou les frise entre les mains; on les serre alors pour la vente. On connait dans les commerce deux sortes principales de Thé, savoir le brun, appelle Thé-Bohé, Thé-Boé, Thé Bou, et le vert nommé Thé-Haysang, et celles-ci se subdivisent en plusieurs autres sortes de différentes qualités. Le commerce du thé est fort important pour l'Angleterre, la Hollande, la France, le Danemarc, la Suéde et la Russie, car on apporte chaque année 18 à 20 millions de livres de Thé de la Chine en Europe, et l'Angleterre seule en consomme les 2/3. Le Thé qui nous vient de la Chine par la Russie, se nommé Thé de Caravannes, parceque les Caravannes marchandes l'apportent. Il passe pour le meilleur.
Ad00341 01 049a/frePlantes VIII. T. I. No. 47.
FRUITS EXQUIS des pays méridionaux.
On comprend communément sous ce nom les espèces les plus excellentes des fruits des pays chauds, cruds ou séchés, dont on fait un grand commerce en Europe; tels sont, p. e., les Citrons, les Oranges ordinaires; les Oranges du Portugal, les Figues, les Amandes, les Raisins de caisse etc.
No. 1. Le Citron.
La Perse est la patrie du Citronier, qui passa de-là en Italie, en Espagne, en Portugal et dans la partie méridionale de la France. L'Italie, la Sicilie, l'Espagne, le Portugal et la France sont avec les pays du Nord de l'Europe un commerce considerable de Citrons. Le Citronier, dans les lieux où il croît en pleine campagne, est a peu prés de la hauteur d'un prunier médiocre. Ses feuilles sont toujours vertes; il porte une fleur blanche d'une odeur suave, laquelle succéde un fruit oblong d'un jaune clair. Le Citron parvenu a sa parfaite maturité, a, comme le fait voir sa coupe (fig. a.), une pulpe blanche très mince, et contient beaucoup de jus. On fait du jaune de son écorce l'Essence de citron, dont l'odeur est très délicieuse.
No. 2. Le Cédrat.
La feuille et la fleur du Cédrat ressemhlent à celles du Citronier, mais son fruit est beaucoup plus gros et noueux. Ce fruit, comme le montre sa coupe, (fig. b.) a une pulpe blanche fort épaisse et peu de suc. Aussi est ce de la pulpe qu'on fait le principal usage. On la confit fraîche avec du sucre, et la vend seche, sous le nom de Citronat. Cet arbre croît surtout aux environs de Florence.
No. 3. L'Orange.
L'Orange a la feuille plus èpaisse et d'un vert plus foncé que le Citronier: sa fleur, qui est blanche, est aussi plus petite que celle de cet arbre; son fruit est petit, rond, uni, et d'un jaune rouge; l'écorce en est amère et aromatique, et le jus qu'il contient, est aigre. On 1'emploie fréquemment dans les cuisines, chez les confiseurs et dans les pharmacies.
No. 4. L'Orange de Portugal, ou la Pomme de Sina.
Ce fruit n'est autre chose que l'Orange douce, qu'on peut manger comme tout autre fruit; elle est très succulente et d'un goût doux et agréable. Sa grosseur est presque double de celle de l'Orange amère, à laquelle elle ressemble par la couleur; et sa pulpe et son suc sont jaunâtres, comme le fait voir la coupe de ce fruit (fig. c.). Ses feuilles et ses fleurs sont semblables a celles de l'orange, avec la quelle elle a en outre de commun, qu'on voit souvent des fleurs et des fruits verts et mûrs sur 1e même arbre. Les meilleures nous viennent du Portugal.
No. 5. La Figue.
La Figue est le fruit d'un arbre connu et même allez commun parmi nous. Il croît en abondance dans tous les pays chauds. Son bois est tendre et spongieux. La fleur du figuier est si bien cachée qu'il est impossîble de la découvrir. Le jeune fruit sort immédiatement d'un noeud de l'écorce et acquiert en mûrissant une couleur violette brunâtre; il est rempli de quantité de petites graines moëlleuses; son goût est extrêmement doux. On séche les figués au soleil pour en faire commerce; elles viennent pour la plupart de Smirne, de l'Espagne et du Portugal.
No. 6. L'Amande.
L'Amande est une noix qui vient sur un petit arbre, dont le port, les feuilles et les fleurs ressemblent beaucoup au Pècher. Sa fleur rouge (fig. e.) est remplacée par un fruit d'un vert clair dont la partie exterieure est une pulpe verte et ferme, contenant une noix oblongue (fig. f.) dans laquelle se trouve l'amande ou noyau (fig. g.). Il y a des Amandes douces et des Amandes ameres. Les meilleures viennent de l'Espagne, de la France meridionale et de la Sicile, et sont un article considerable du commerce.
Ad00341 01 050a/freQuadrupèdes XIII. T. I. No. 48.
HUIT SORTES de Guenons.
IL a déjà été dit au No. 8. du sécond cahier, qu'on divise ordinairement les singes en trois espèces principales, savoir:
1.) en Singes qui sont sans queue,
2.) en Babouins qui n'ont qu'une queue courte,
3.) en Guenons qui ont la queue longue.
On a donné quelques espèces de Singes et de Babouins, au dit No. 8. et voici différentes sortes de Guenons à longue queue.
No. 1. Le Malbrouck.
Le Malbrouck est naturel au Bengale; il a à peu prés un pied et demi de longueur, et marche la plupart du tems à quatre, comme lé sont presque toutes les Guenons. Il se apprivoise facilement.
No. 2. Le Macaque.
Ces Guenons vivent en troupes sur les còles occidentales de l'Afrique. Elles sont de la taille du Malbrouck, et sont de grands dégâts dans les champs de riz et de millet des Nègres. Les Macaque sont fort drôles; leur cri ordinaire est hah! hah! Lorsqu'ils vont fourrager, ou lorsque, pendant la nuit, ils reposent dans les forets, ils ont soin de placer des sentinelles, pour les avertir de l'approche de l'ennemi, et qu'ils punissent de mort, quand elles dorment ou manquent à leur devoir. Les Nègres les prennent au lacet, ou les tuent a coup de fusil, parce-qu'ils en mangent la chair cuite avec du riz, ou enfumée.
No. 3. La Diane.
La Diane vit au Congo et est a peu près de la grandeur d'un gros chat. Elle aime les noix et les racines sucrees; et se laisse aisement apprivoiser. Elle joue continuellement, seule ou avec d'autres animaux, et même avec les enfans, et est sans cesse en mouvement pendant le jour. Son cri ordinaire est, Greek!
No. 4. La Mône.
La Mône est originaire de Barbarie et de quelques contrées méridionales de l'Asie; elle a un pied et demi de hauteur, et est d'un naturel doux et docile. Elle mange, outre la nourriture ordinaire aux Singes, de la chair cuite, des fourmis, des araignées, des scarabées, et supporte le froid aussi bien que le singe ordinaire.
No. 5. Le Patas.
Celte Guenon, autrement dite Singe rouge a un pied et demi de long, et vit surtout au Sénégal, ou on la se trouve en grandes troupes.
No. 6. Le Talapoin.
Cet animal n'a qu'un pied de haut; il est fort drôle et originaire des Indes orientales.
No. 7. Le Callitriche,
qu'on appelle aussi Singe vert, parceque son corps est presque entièrement garni de poils d'un jaune verdàtre, se trouve en Afrique et au Cap vert. Les Callitriches vivent en troupes, et se tiennent sur les arbres, où ils sont si tranquilles qu'on a peine à les découvrir, la couleur de leur corps étant presque la mème que celle des feuilles. Ils se nourissent de fruits, et sont à peu prés de la grandeur d'un gros chat.
No. 8. Le Moustac.
Le Moustac a la face fort singulièrement marquée. Il a un pied de hauteur et vit surtout dans la Guinée.
Ad00341 01 051a/frePoissons. VII. T. I. No. 49.
GRANDES POISSONS qui vivent de rapine.
No. 1. Le Grand Requin.
Ce poilson est un des plus terribles habitans de la mer; car il attaque et dévore tout ce -qu'il peut attraper. Il épie surtout les hom- mes, et suit toujours les vaiJCçaux, de sorte que, li un matelot a le malheur d'en tomber, ou s'il veut se baigner dans la mer, il est sur de devenir la proie du Requin. Les Allemands l'appellent pour cette raison le Mangeur d' hom~ vies. Cet animal vit dans toutes les mers; il a quelque fois 15. 25 ef même 50 pieds de longueur. Sa couleur est d'un grisclair, et de sa peau, qui est extrêmement rude, on prépa- re un cuir, dont les Norvégiens sont des har- nois pour les chevaux, et les Islandais des sou- liers. H a la gueule vaste et terrible, armée de six rangées de dents aiguës en forme de Scie. On le prend avec de grands, crochets, attachés, à des chaînes de fer, auxquels on met delà chair pourrie, qu'il sent à la distance d'un et même de deux milles. Sa chair est mangeable.
No. 2. Le Marteau.
La figure particulière de ce poisson, qui ressemble à un Marteau, le distingue de tous les autres. Sa tête allongée des deux côtés, à l'extrémité desquels sont placés de _gros yeux saillans, est pourvue à sa partie antérieure d' une espéce de rebord ou lèvre cave et mince, et au dessous d'une assez grande gueule en de- mie lune, munie, comme celle du Requin, de quatre rangées de dents aiguës, comme le montre la sig. a. De-la vient qu'il n'est pas moins vorace que le Requin. Il est aussi dan- gereux que ce dernier, surtout au* hommes. Il vit dans la Mer Méditerranée et dans les eaux l'Amérique, et é^ale le-Requin en gran- deur. Il est d'un gris sàle sur le dos, et blan- châtre sous le vent*: sa peau est sort rude, sa chair, coriace et de mauvais goût, n'est pa» mangeable.
No. 3. La Scie.
La Scie, qui vit pareillement de rapine, se trouve dans les mers des Zones torrides et gla- ciales, et a 15 pieds de longueur, y comprise son arme. La couleur de son corps est d'un vert noirâtre, mais sa scie est brune. Cette scie, comme le fait voir laßg. b. n'est que le prolongement de l'os supérieur de la tête; elle est garnie de deux côtés de 26 à 30 dents sor- tes er aiguës, qui servent à l'animal pour se défendre, ou pour bleiler d'autres poistbns et s'en saisir.
No. 4. L'Espadon ou l'Empereur.
L'Empereur, qui sa trouve dans la Me* Méditerranée de même que dans les Mers bal- tique et pacifique, parvient souvent à la gran- deur de 15 ou 20 pieds, et on le pèche sré- quemment en Sicile et dans la Calabre; parce- que sa chair, soit fraîche soit salce, eli bonne à manger. Quoiqu'il se nourrisse de rapine' il mange cependant des plantes marines. Son Espade, qui a quelquefois 4 et même 6 pica* de longueur, cst applatie en dessus et en del-, sous et tranchante des deux côtés; la poi»te en est arrondie. Il Te sert de cette arme a« même usage que la Scie de la sienne. La coi^ leur de sa tète, de son espade et de son dos el de tyeu calybé ou d'acier, mais. son ventre e\ blanc et argenté. L'Empereur ne se trouve Ja' mais seul, mais toujours accompagne de sa re melle. Sa peau est douce et unie, et bn» pendant la nuit d'une lumière phosphorique.
Ad00341 01 052a/freOiseaux VIII. T. I. No. 50.
OISEAUX DE LA CHINE.
La Chine a, parmi toutes les autres raretés qu'elle renferme, de très beaux oiseaux. Les suivans se distinguent à cet égard d'une manière tout à fait particulière.
No. 1. Le Faisan doré de la Chine.
No. 2. La Faisane.
Le Faisan doré est un des plus beaux oiseaux, par la magnificence de ses couleurs; mais dans les 5 ou 6 premières années de sa vie, la Faisane est d'un couleur brune mêlée de gris; quand elle vieillit, elle acquiert cependant d'aussi belles couleurs que le mâle. Le Faisan doré est plus petit que le Faisan d'Allemagne, et s'accommode fort bien du climat de l'Europe; aussi le trouve-1-on fréquemment dans les ménageries des grands seigneurs. Il dure longtems, et parvient à l'âge de 15 ou 20 ans.
No. 3. Le Faisan blanc de la Chine.
No. 4. La Faisane.
Le Faisan blanc est beaucoup plus gros que le Faisan doré; et le mâle diffère autant de la Faisane par la beauté de ses couleurs, que le Faisan doré diffère de la Tienne à cet égard. Le dos et la queue du mâle sont recouverts de plumes blanches argentées et brillantes; sa hupe, son cou et son ventre sou d'un bleu noirâtre, et la peau qui entoure ses yeux est couleur de pourpre, de même que son bec et ses pattes. La Faisane au contraire est d'une couleur brune, couleur sur couleur, et bien nuancé. Le Faisan blanc est aussi durable dans les ménageries de nos climats, que le Faisan doré; mais il n'est pas si sauvage, ni si craintif que ce dernier, qui se cache à l'approche des hommes Le Faisan blanc est au contraire colère, et attaque courageusement les personnes qui entrent dans les ménageries.
No. 5. L'Eperonnier de la Chine.
No. 6. Sa Femelle.
Cet oiseau magnifique, également originaire de la Chine, tient le milieu entre le Paon et le Faisan, sans être toutefois de la race d'aucun de ces deux oiseaux. Il est plus grand que le Faisan, et se nomme Eperonnier, a causé du double éperon ou ergot que le màle a à chaque patte. Sa couleur brune ressemble à celle de la martre Zibeline, son dos, ses ailes et sa queue sont miraillés d'yeux du plus bel azur et du plus beau vert. II ne fait point la roue avec sa queue comme le Paon, mais les Chinois le nourrissent dans leurs jardins e leurs maisons de campagne, à cause de la magnificence de ses couleurs.
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Ad00341 01 004a/freErstprüfungQuadrupédes. II. T. I. No. 2.
QUADRUPÉDES DES PAYS CHAUDS.
No. 1. Le Rhinocéros.
Cet animal, qui égale presque l'Eléphant en grandeur, ayant 6 pieds et demi de haut sur 11 1/2 de long, ne vit, comme ce dernier, que dans les climats chauds de l'Afrique et de l'Asie. Il aime la solitude, les contrées marécageusës, et n'est bon à aucun usage. Il fait sa nourriture de plantes dures, de broussailles, et surtout des cannes a sucre, qu'il aime beaucoup. Son nez est muni d'une, et souvent de deux cornes, qui servent à sa defense. Sa peau est d'un gris brun sale, aussi dure et aussì epaisse qu'une planche; ce qui sait qu'elle resisie à touts les coups de sabre, de lance et même de fusil. Elle ressemble à plusieurs cuirasses enchassées les unes sous les autres sur le corps de l'animal, où elle forment des plis longs et épais, dans lesquels la peau est beaucoup plus molle et plus souple, afin que le Rhinocéros puisse se mouvoir. On ne sait de cette peau épaisse que des verges et des badines pour la promenade; mais les Indiens sont toutes sortes de jolis ouvrages de sa corne. L'inimitié naturelle, qu'on lui attribue contre l'Eléphant, n'est qu'une fable; car il vit en paix avec touts les animaux, et ne le défend que quand il est harcelé.
Le Zèbre.
No 2. Le Mâle. No. 3. La Femelle.
Cet animal ressemble en général au mulet, dont il a la forme et la grandeur; il court avec autant de légéreté qu'un cerf, et vit dans les lieux incultes de l'Asrique méridionale. Le Zèbre est fort renommé à cause de la grande beauté et de l'élégance des taches, de la régularité et des couleurs, dont sa peau est marquée. Le mâle est plus grand et mieux marqué que la femelle; quoique les couleurs de celle-ci soient plus variées. On n'a encore pu jusqu'ici reussir, a le dompter, et en faire un animal domestique.
No. 4. Le Porc épic des Indes.
Le Porc épic ne se trouve que dans les climats chauds de toutes les parties du monde. Il n'est point rare en Italie, dans les monts Appennins, et se nourrit de racines, de légumes, de fruits et de graines. Il approche beaucoup de l'Hérisson, et fait, à cause des longs aiguilles, qu'il a sur le dos et à la queue, et qui sont de véritables tuyaux de plumes, la nuance entre les oiseaux et les quadrupèdes. Son Corps est brun, sa tête rougeâtre, et ses piquans sont tachetés de brun, de blanc, de jaune et de rouge. Son poil est fin et doux au toucher.
No. 5. Le Babiroussa ou Babiroséa.
Le Babiroussa est une espèce mitoyenne entre le cerf et le porc. Il a le corps d'un cerf ou d'un chevreuil et la tête d'un sanglier, avec quatre grandes défenses. Ses deux défenses inférieures ne lui servent que pour se défendre effectivement; mais les deux superieures, qui sont recourbées en arrière et lui sortent de l'os du nez, lui servent a se pendre aux branches les plus basses des arbres, quand il veut prendre du repos. Sa couleur est d'un noir rougeâtre mêlé de cris, sa peau et son poil ressemblent à ceux d'un chevreuil. Il habite les îles méridionales de l'Asie, et sa chair est de bon goût.
Ad00341 01 005a/freErstprüfung==Oiseaux I. T. T. 1. No. 3==

OISEAUX QUI NE VOLENT PAS.

No. 1. L'Autruche.

L’Autruche est le plus grand de touts les oiseaux, et pése 70 à 80 livres. Elle ne peut voler, quoiqu'elle ait des ailes, mais elle n'en court que plus vite, et même avec plus de célèrité que le meilleur cheval. Aussi les Arabes ne peuvent-ils la prendre qu'après l'avoir fatiguée, en la chassant continuellement plusieurs jours de suite. Elle bat sans celle des ailes en courant.

Cet oiseau vit dans les sables brûlans des déserts de l'Ethiopie et de l'Arabie; où il pond chaque année, dans le sable, 30 à 40 oeufs gros comme la tête d'un enfant, et tous isolés, qu'il ne couve que la nuit; laissant, pendant le jour, au soleil le soin de les faire éclorre par sa chaleur. L'Autruche est si vorace, qu'outre les plantes et les fruits, dont elle sait sa nourriture, elle se remplit encore l'estomac de pierres, de bois, d'os, de cordes, de cuir, de fer, de verre et de charbon. Sa tète et ses cuilïes épaisses et charnues, fillonnés d'ailleurs de crevasses entrecroisées, sont dépourvues de plumes. Son cou est fort long, et garni d'une espèce de laine fine d'un blanc luisant. Elle a sur le corps des plumes noires et des grifes mélées de brun; mais ses ailes et sa queue sont fournies de grandes plumes blanches, dont on fait un grand commerce en Europe.

No. 2. Le Casoar.

Le Casoar, qui a 5 à 6 pieds de hauteur, est le plus grand des oiseaux après l'autruche. Les lieux, qu'il habite de préférence, sont les îles brûlantes de l'Asie; il court presque aussi vite que l'Autruche, et est aussi goulu qu'elle. Il se nourrit de graines et de fruits. Sa tète et la moitié de son cou sont sans plumes et recouverts d'une peau ridée, de couleurs en partie bleue et en partie rougeâtre. Sa tète est ornée d'une crête jaune d'une substance assez semblable à la corne. Les plumes, dont son corps est couvert, sont noires et semblables à des foies; il n'a point de queue. Ses pattes sont jaunes; ses ailes ont à peine 3 pouces de longueur, et ne sont garnies que de cinq tuyaux luisans, ressemblans aux aiguillons du porc-epic.

No. 3. Le Dronte.

Cet animal informe vit pareillement dans les îles brûlantes des Indes orientales, où on le trouve seul dans les marais. Son corps est couvert de plumes grifes, très molles; il porte sur le croupion un bouquet de plumes, comme l'Autruche. Il a une tache rouge sur la partie antérieure de son bec, et des plumes jaunâtres à la queue et aux ailes.

Trois espèces de Manchots.

No. 4. le grand. No. 5. le petit. No. 6. le sauteur.

Les Manchots, qui sont des oiseaux aquatiques, n'ont, au lieu d'ailes, que de petits lambeaux semblables aux nageoires du chien marin, et plutôt recouvertes d'ecailles que de plumes. Ces espèces d'oiseaux, tiennent, pour ainsi dire, le milieu entre les oiseaux et les poissons. Ils ne se trouvent que dans les iles de la mer du Sud, et deviennent extrêmement gras.

No. 7. Le grand Pingoin.

Les Pingoins sont pareillement des oiseaux aquatiques; ils vivent dans les mers du nord, sont très stupides, et aussi peu capables de voler que les manchots. L'espèce ici representée atteint la grandeur d'une oïe, et vit sur les côtes de Norvège, d'Island et de l'Amérique septentrionale.
Ad00341 05 003a/freErstprüfung==Costumes. X. Vol. VI. No. 1.==

COSTUMES SUISSES.

Fig. 1. Un Paysan d'Unterwalden.

Les habitans du Canton d'Unterwalden en Suisse sont de bonnes gens, mais peu cultivés, ils ont du penchant pour la mélancolie; ils sont pour la plupart pauvres et vivent principalement de l'éducation du bétail, à laquelle ils l'adonnent avec beaucoup de soin. Nous voyons ici représenté un vacher de ce pays en habit de gala.

Fig. 2. Une Paysanne bernoise.

Voici une jolie petite paysanne du Canton de Berne, qui vient des champs rapporter à la maison des pommes-de-terre, qu'elle a recoltées; elle est lestement vêtue, pour ne pas être gênée dans son travail.

Fig. 3. Un vacher de la vallée d'Emmenthal.

La vallée d'Emmenthal dans le Canton de Berne est très-fertile, et renommée pour ses excellens fromages; l'éducation du gros bétail fait la principale occupation des habitans de cette vallée. La table ci-jointe nous présente un vacher dans son costume ordinaire en sortant très-content de son étable, d'où il emporte le lait, qu'il vient de gagner.

Fig. 4 et 5. Fille et jeune Paysan de la vallée d'Entlibuch.

La vallée d'Entlibuch située dans le Canton de Lucerne est renommée pour le caractère mâle, fier, honnête et franc de ses habitans, qui se distinguent aussi par leur amour pour la Poësie, la Satyre, la Musique et les exercices gymnastiques; c'est dans ces derniers principalement qu'ils excellent. Les figures ci-jointes nous font connaître leur costume ordinaire.

Fig. 6. Un Chasseur de chamois.

Nous voyons ici un chasseur de chamois des Alpes helvétiques, dans son costume ordinaire en grimpant les montagnes de glace à l'aide de son bâton pointu et de ses souliers munis de pointes de fer. C'est ainsi qu'il court les dangers les plus inévitables pour avoir le plaisir de tuer un chamois.
Ad00341 07 080a/freErstprüfung==Plantes. CL. Vol. VIII. No. 78.==

LE LIN DE LA NOUVÈLLE-SÉLANDE. (Phormium tenax.)

Il y a près de 30 ans que les célèbres navigateurs Cook, Forster et La Biliardière découvrirent dans la Nouvelle-Sélande et dans les autres îles de la mer du sud cette plante, qui est de là plus grande utilité pour lés habitans de ces contrées, et qui peut procurer dans la suite des avantages infinis au midi de l'Europe. Les insulaires préparent et travaillent ses feuilles, dont ils font des cordes, des cordons, de la ficelle, des étoffes de diverses qualités, comme nous préparons le lin et le chanvre.

La plante est grande, forte et vivace. Les feuilles, qui tiennent à la racine noueuse, ont 6, 8 pieds de haut et même au delà. Elles sont assez larges, avec de fortes veines, douces à toucher, et d'un beau vert foncé avec une lisière d'un brun rougeâtre. Elles tiennent ensemble jusqu'à la moitié de la plante, où elles se divergent et s'étendent en se courbant à plat. Du milieu de la plante s'élève, quand celle-ci est assez forte et qu'elle a atteint quelques années, une tige à fleurs, de 5 à 6 pieds de haut, dont la fleur supérieure est la première à éclore, les autres fleurs ne se développent qu'après.

Les fleurs de 3 pouces de long, sont jaunes et rougeâtres, et se conservent assez long tems. La plante forme alors des calices à semence triangulaires. Elle a fleuri et porté des semences pour la première fois en Europe à Haarlem en 1814. Il n'est pas douteux qu'on ne puisse la cultiver avec succès en plein air dans le sud de l'Europe, p.E. dans la haute Italie, le long des fleuves, et qu'on ne puisse en retirer les avantages les plus précieux.
Ad00341 08 021a/freErstprüfung==Melanges. CCLVIII. Vol. X. No. 19.==

LES TEMPLES D'YBSAMBUL.

Les temples d'Ybsambul se trouvent à proximité de la seconde cataracte du Nil en Nubie et sont taillés dans le rocher. Les figures colossales, qui sont placées à l'entrée, sont également taillées dans le roc.

Le plus petit temple, dont l'entrée s'aperçoit sur notre planche à droite, est situé 20 pieds environ au-dessus du fleuve. Les six figures colossales, qui en décorent l'entrée, peuvent avoir 30 pieds de haut.

Le plus grand, situé à 200 pas environ plus loin vers le sud, étoit entièrement encombré de sable, et ce n'est qu'en 1817, qu'un Italien, Mr. Belzoni, qui voyageoit en Egypte et en Nubie, a entrepris de le faire déblayer, et il y a si bien réussi, qu'il put en visiter le dedans. Il fallut 20 jours de travail, et près de 80 hommes par jour, pour débarrasser l'entrée du sable, qui s'y trouvoit.

Notre planche figure à gauche la façade de ce second temple d'Ybsambul. Elle a 117 pieds de large sur 86 de hauteur. La porte; elle-même a 20 pieds de haut. Sur le devant, près de la porte, sont quatre figures assises d'une grandeur démesurée, puisque ces figures ont, sans y comprendre le bonnet, 51 pieds de haut, et 25 pieds de large aux épaules.

Ce temple se trouve a peu près a 100 pieds au dessus du Nil. Il est, ainsi que toutes les statues et tous les ornements, taillé dans le roc. La planche suivante en figure l'intérieur.
Ad00341 08 022a/freErstprüfung==Melanges. CCLIX. Vol. X. No. 20.==

L'INTÉRIEUR DU GRAND TEMPLE D'YBSAMBUL.

Ce temple est un des plus grands et des plus magnifiques, qu'offrent l'Egypte et la Nubie. La porte donne dans un premier portique de 57 pieds de long sur 52 de large, orné de deux rangs de colonnes quadrangulaires. Chacune de ces colonnes porte une statue, parfaitement travaillée, de près de 30 pieds de haut et assez bien conservée. Les parois sont décorés de très-beaux hiéroglyphes.

Le second portique a 25 pieds de long, 37 de large et 22 de haut; ses parois sont également enrichis de beaux hiéroglyphes.

Dans un plus petit appartement, de 37 pieds d'étendue, est l'entrée du sanctuaire, qui a 23 pieds de long sur 12 de large, au milieu duquel se trouvent un piédestal, et à l'extrémité quatre statues colossales assises. Les parties latérales du premier portique contiennent, outre cela, six autres appartements, cependant beaucoup plus petits, peu ou point décorés, et qui n'offrent rien de remarquable.

Belzoni trouva de plus dans le temple deux lions en pierre, de grandeur naturelle, mais avec des têtes d'autour, et une petite figure assise.

Il faisoit dans l'intérieur du temple une chaleur si étouffante, que les voyageurs furent bientôt à la nage; aussi le papier, sur lequel ils dessinoient, en devint-il si mouillé; qu'ils purent à peine l'employer.

 Das Innere des grossen Tempels von Ybsambul




Beschreibungstext fre


Melanges. CCLIX. Vol. X. No. 20.

L'INTÉRIEUR DU GRAND TEMPLE D'YBSAMBUL.

Ce temple est un des plus grands et des plus magnifiques, qu'offrent l'Egypte et la Nubie. La porte donne dans un premier portique de 57 pieds de long sur 52 de large, orné de deux rangs de colonnes quadrangulaires. Chacune de ces colonnes porte une statue, parfaitement travaillée, de près de 30 pieds de haut et assez bien conservée. Les parois sont décorés de très-beaux hiéroglyphes.

Le second portique a 25 pieds de long, 37 de large et 22 de haut; ses parois sont également enrichis de beaux hiéroglyphes.

Dans un plus petit appartement, de 37 pieds d'étendue, est l'entrée du sanctuaire, qui a 23 pieds de long sur 12 de large, au milieu duquel se trouvent un piédestal, et à l'extrémité quatre statues colossales assises. Les parties latérales du premier portique contiennent, outre cela, six autres appartements, cependant beaucoup plus petits, peu ou point décorés, et qui n'offrent rien de remarquable.

Belzoni trouva de plus dans le temple deux lions en pierre, de grandeur naturelle, mais avec des têtes d'autour, et une petite figure assise.

Il faisoit dans l'intérieur du temple une chaleur si étouffante, que les voyageurs furent bientôt à la nage; aussi le papier, sur lequel ils dessinoient, en devint-il si mouillé; qu'ils purent à peine l'employer.,

 Das Innere des grossen Tempels von Ybsambul




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==Melanges. CCLIX. Vol. X. No. 20.==

L'INTÉRIEUR DU GRAND TEMPLE D'YBSAMBUL.

Ce temple est un des plus grands et des plus magnifiques, qu'offrent l'Egypte et la Nubie. La porte donne dans un premier portique de 57 pieds de long sur 52 de large, orné de deux rangs de colonnes quadrangulaires. Chacune de ces colonnes porte une statue, parfaitement travaillée, de près de 30 pieds de haut et assez bien conservée. Les parois sont décorés de très-beaux hiéroglyphes.

Le second portique a 25 pieds de long, 37 de large et 22 de haut; ses parois sont également enrichis de beaux hiéroglyphes.

Dans un plus petit appartement, de 37 pieds d'étendue, est l'entrée du sanctuaire, qui a 23 pieds de long sur 12 de large, au milieu duquel se trouvent un piédestal, et à l'extrémité quatre statues colossales assises. Les parties latérales du premier portique contiennent, outre cela, six autres appartements, cependant beaucoup plus petits, peu ou point décorés, et qui n'offrent rien de remarquable.

Belzoni trouva de plus dans le temple deux lions en pierre, de grandeur naturelle, mais avec des têtes d'autour, et une petite figure assise.

Il faisoit dans l'intérieur du temple une chaleur si étouffante, que les voyageurs furent bientôt à la nage; aussi le papier, sur lequel ils dessinoient, en devint-il si mouillé; qu'ils purent à peine l'employer.,

 Das Innere des grossen Tempels von Ybsambul




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==Melanges. CCLIX. Vol. X. No. 20.==

L'INTÉRIEUR DU GRAND TEMPLE D'YBSAMBUL.

Ce temple est un des plus grands et des plus magnifiques, qu'offrent l'Egypte et la Nubie. La porte donne dans un premier portique de 57 pieds de long sur 52 de large, orné de deux rangs de colonnes quadrangulaires. Chacune de ces colonnes porte une statue, parfaitement travaillée, de près de 30 pieds de haut et assez bien conservée. Les parois sont décorés de très-beaux hiéroglyphes.

Le second portique a 25 pieds de long, 37 de large et 22 de haut; ses parois sont également enrichis de beaux hiéroglyphes.

Dans un plus petit appartement, de 37 pieds d'étendue, est l'entrée du sanctuaire, qui a 23 pieds de long sur 12 de large, au milieu duquel se trouvent un piédestal, et à l'extrémité quatre statues colossales assises. Les parties latérales du premier portique contiennent, outre cela, six autres appartements, cependant beaucoup plus petits, peu ou point décorés, et qui n'offrent rien de remarquable.

Belzoni trouva de plus dans le temple deux lions en pierre, de grandeur naturelle, mais avec des têtes d'autour, et une petite figure assise.

Il faisoit dans l'intérieur du temple une chaleur si étouffante, que les voyageurs furent bientôt à la nage; aussi le papier, sur lequel ils dessinoient, en devint-il si mouillé; qu'ils purent à peine l'employer.,

 Das Innere des grossen Tempels von Ybsambul




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Ad99999 10 021a/freErstprüfung==Melanges. CCLVIII. Vol. X. No. 19.==

LES TEMPLES D'YBSAMBUL.

Les temples d'Ybsambul se trouvent à proximité de la seconde cataracte du Nil en Nubie et sont taillés dans le rocher. Les figures colossales, qui sont placées à l'entrée, sont également taillées dans le roc.

Le plus petit temple, dont l'entrée s'aperçoit sur notre planche à droite, est situé 20 pieds environ au-dessus du fleuve. Les six figures colossales, qui en décorent l'entrée, peuvent avoir 30 pieds de haut.

Le plus grand, situé à 200 pas environ plus loin vers le sud, étoit entièrement encombré de sable, et ce n'est qu'en 1817, qu'un Italien, Mr. Belzoni, qui voyageoit en Egypte et en Nubie, a entrepris de le faire déblayer, et il y a si bien réussi, qu'il put en visiter le dedans. Il fallut 20 jours de travail, et près de 80 hommes par jour, pour débarrasser l'entrée du sable, qui s'y trouvoit.

Notre planche figure à gauche la façade de ce second temple d'Ybsambul. Elle a 117 pieds de large sur 86 de hauteur. La porte; elle-même a 20 pieds de haut. Sur le devant, près de la porte, sont quatre figures assises d'une grandeur démesurée, puisque ces figures ont, sans y comprendre le bonnet, 51 pieds de haut, et 25 pieds de large aux épaules.

Ce temple se trouve a peu près a 100 pieds au dessus du Nil. Il est, ainsi que toutes les statues et tous les ornements, taillé dans le roc. La planche suivante en figure l'intérieur.
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Ad00341 03 102a/engZweitprüfung==Plants CXVIII. Vol. VI. No. 100.==

ORNAMENTAL PLANTS.

The purple-coloured Rudbeckia.

(Rudbeckia purpurea. L.)

The purple-coloured Rudbeckia is a beautiful ornamental plant, which grows wild in North-America, on the mounts of Virginia, Carolina and Florida, being likewise cultivated in our gardens for ornament, on account of its singular appearance. It has been thus denominated in honour of the deserving Swedish botanist, Olaus Rudbeck.

This plant shoots a stalk of 3 in 4 feet in height, to which alternately stick the long-pointed and dented leaves. The large and beautiful purple flowers, that adhere to the top of the stalk, are formed like rays, hanging loose together with the leaves cloven on the extremity.
Ad00341 04 003a/engErstprüfung==Quadrupeds LXIX. Vol. V. No. 1.==

SUCKLING QUADRUPEDS.

Fig. 1. The African Rhinoceros.

(Rhinoceros Africanus.

The two-horned Rhinoceros of Africa which we see exhibited on the present plate, differs in various respects from the Asiatick Rhinoceros represented in the second Number of the first Volume of this work.

Its skin is by no means so like armour as in the single-horned Rhinoceros of Asia, but appears like that of the Elephant lying flat on the body.

The two-horned Rhinoceros is destitute of the front or cutting teeth, but its nose is furnished with two lightly curved horns, which stand loose when the animal is in a quiet state, but become firm and a dangerous weapon when it is enraged. It inhabits the Southern regions of Africa and feeds on vegetables. During the day time it generally lies still going only in the night in quest of its nourishment: residing in wet and marshy places it delights in rolling in the mud. When pursued or wounded it cries in a dreadful manner. It measures 12 feet in length and 7 in height. This species seems to have been the kind known to the Romans and exhibited by them in their publick shows and combats of Animals.

Fig. 2. The Sumatra-Rhinoceros.

(Rhinoceros bicornis Sumatricus.)

The Sumatran double-horned Rhinoceros is the third of the different species of Rhinoceros. It differs from the two others in the situation of its horns, the larger being placed immediately above the nose and the small one, which is but four inches long, standing in the same line above the eyes.

The skin is rough but no more than a third or a quarter of an inch in the thickness, and of a brownish ash-colour. The Shape is much like that of a hog. This species has as yet only been met with in the isle of Sumatra. In size it is much inferior to the African two-horned Rhinoceros.
Ad00341 04 004a/engBirds LXVI. Vol. V. No. 2.
GERMAN WARBLERS.
Fig. 1. The Silktail. (Ampelis garrulus.)
Fig. 2. The Starling. (Sturnus vulgaris.)
The Bullfinch. (Loxia pyrrhula.)
Fig. 3. The Male.
Fig. 4. The Female.
Fig. 5. The Grosbeak. (Loxia coccothraustes.)
Fig. 6. The Redstart. (Motacilla phoenicurus.)
Ad00341 04 005a/engFish XL. Vol. V. No. 3.
REMARKABLE FISHES.
Fig. 1. The Gemmeous Dragonet. (Callionymus Lyra.)
Fig. 2. The Sordid Dragouet. (Callionymus Dracunculus.)
Fig. 3. The rostrated Ophidium. (Ophidium aculcatum.)
Fig. 4. The aculeated Odontognathus. (Odontognathus mucronatus.)
Ad00341 04 006a/engMiscellanies XLVII. Vol. V. No. 4.
ANTIQUITIES OF EGYPT.
Fig. 1. The Statues of Memnon.
Fig. 2. The Egyptian Sphinx.
Ad00341 04 007a/engRoses IX. Vol. V. No. 5.
ROSES.
The Twinrose. (Rosa gemella.)
Ad00341 04 008a/engQuadrupeds LXX. Vol. V. No. 6.
LORICATED AND ACULEATED ANIMALS.
Fig. 1. The Short-tailed Manis. (Manis pentadactyla.)
Fig. 2. The eightbanded Armadillo. (Dasypus octocinctus L.)
Fig. 3. The eighteenbanded Armadillo. (Dasypus octodecim cinctus.)
Fig. 4. The Malacca-Hedge-hog. (Erinaceus Malaccensis.)
Fig. 5. The bundled Porcupine. (Hystrix fasciculata.)
Ad00341 04 009a/engBirds LXVII. Vol V. No. 7.
BEAUTIFUL FOREIGN BIRDS.
Fig. 1. The Royal Cuckow. (Cuculus regius.)
Fig. 2. The Pompadour-Chatterer. (Ampelis Pompadora.)
Fig. 3. The purple beasted Chatterer. (Ampelis Cotinga.)
Fig. 4. The Parrot-Bill. (Locia Carlsonii rubra.)
Fig. 5. The Iceland-Grosbeak. (Loxia Islandica.)
Fig. 6. The Dominican Grosbeak. (Loxia Dominicana.)
Ad00341 04 010a/engPlants XCL. Vol. V. No. 8.
AROMATICK PLANTS.
Fig. 1. The Cassia-Tree. (Laurus Cassia.)
Fig. 2. The Galangal. (Alpinia Galanga.)
Ad00341 04 011a/engAmphibies XXI. Vol. V. No. 9.
DIFFERENT KINDS OF SLOW-WORMS.
Fig. 1. The black-banded Slow-Worm. (Anguis ater.)
Fig. 2. The Azure Slow-Worm. (Anguis caerulea.)
Fig. 3. The variegatet Amphisboena. (Amphisbaena fuliginosa.)
Fig. 4. The white Amphisboena. (Amphisbaena alba.)
Ad00341 04 012a/engMiscellanies XLVIII. Vol. V. NO. 10.
BULL-FEASTS IN SPAIN.
Ad00341 04 013a/engQuadrupeds LXXI. Vol. V. No. 11.
The OPOSSUM.
Fig. 1. The Virginian Opossum. (Didelphis virginiana.)
Fig. 2. The grey Opossum. (Didelphis Lemurina.)
Fig. 3. The Viverrine Opossum. (Didelphis viverrina.)
Fig. 4. The long tailed Opossum (Didelphis macroura.)
Fig. 5. The Kanguroo Rat. (Kangurus minor.)
Ad00341 04 014a/engMiscellanies XLIX. Vol. V. No. 12.
EGYPTIAN DRESS.
Fig. 1. A Bey with his attendant.
Fig. 2. A Lady of Cairo with her attendant.
Fig. 3. The Mamalukes.
Fig. 4. The Fellahs.
Fig. 5. A Family of Beduins.
Ad00341 04 015a/engMiscellanies L. Vol. V. No. 13.
CURIOSITIES OF EGYPT.
Fig. 1. The Summit of the great Pyramid of Ghizé and the adjacent country.
Fig. 2. The inner passage from one floor to the other.
Ad00341 04 016a/engPlants. XCII. Vol. V. No. 14.
REMARKABLE SPUNGES.
Fig. 1. The Touchwoodor Tinder Boletus. (Boletus igniarius.)
Fig. 2. The Larch-tree Boletus. (Boletus Laricis.)
Ad00341 04 017a/engRoses X. Vol. V. No. 15.
TWO SPECIES OF ROSES.
Fig. 1. The red Millefolia Rose. (Rosa millefolia rubra.)
Fig. 2. The pendent Rose. (Rosa pendulina inermis.)
Ad00341 04 018a/engQuadrupeds LXXII. Vol. V. No. 16.
WILD BEASTS.
Fig. 1. The black Tiger. (Felis discolor.)
Fig. 2. The spotted Hyena. (Canis crocuta.)
Fig. 3. The Jackal of the Cape. (Canis mesomelas.)
Fig. 4. The Cat of the Cape. (Felis capenfis.)
Fig. 5. The Maragua. (Felis tigrina.)
Ad00341 04 019a/engAmphibies XXIII. Vol. V. No. 17.
DIFFERENT SPECIES OF LIZARDS.
Fig. 1. The common Gekko. (Lacerta Gekko.)
Fig. 2. The flat-toiled Gekko. (Lacerta platurus.)
Fig. 3. The Seps. (Lacerta Seps.)
Fig. 4. The Chalcide. (Lacerta Chalcides.)
Fig. 5-8. The WaterSalamander. The Male and Female. (Lacerta Salamandra.)
Ad00341 04 020a/engPlants. XCIII. Vol. V. NO. 18.
GERMAN POISONOUS PLANTS.
Fig. 1. The common Arum or Wakerobin. (Arum maculatum.)
Fig. 2. The common Meadow-Saffron. (Colchium autumnale.)
Ad00341 04 021a/engMiscellanies LI. Vol. V. No. 19.
REMARKABLE FOSSILS AND PETRIFICATIONS.
\n
Ad00341 04 022a/engInsects XXXII. Vol. V. No. 20.
NOXIOUS BUTTERFLIES.
Fig. 1. The white Tree-Papilio. (Papilio Heliconius crataegi.)
Fig. 2. The great Cole-Moth. (Papilio Danaus brassicae.)
Fig. 3. The Little Cole-Moth. (Papilio Danaus rapae.)
Ad00341 04 023a/engQuadrupeds LXXII. Vol. V. No. 21.
REMARKABLE QUADRUPEDS.
Fig. 1. The Cape Ant-Eater. (Myrmecophaga capensis.)
Fig. 2. The aculeated or spiny Ant-Eater. (Myrmecophaga aculeata.)
Fig. 3. The Ursine Sloth. (Bradypus ursinus.)
Fig. 4. The Skeleton of the American Megatherium. (Megatherium Americanum.)
Ad00341 04 024a/engReptiles VII. Vol. V. No. 22.
GERMAN SNAILS.
Fig. 1. The black Slug. (Limax ater.)
Fig. 2. The Vineyard-Snail. (Helix pomatia.)
Fig. 3. The tree Snail. (Helix arbustorum.)
Fig. 4. The grey Field-Snail. (Limax agrestis.)
Fig. 5. The Duck Muscle (Mytilus anatinus.)
Fig. 6. The spiral pool-Shell. (Buccinum stagnale.)
Fig. 7. The marbled belly-Whelp. (Buccinum auriculatum.)
Ad00341 04 025a/engPlants XCIV. Vol. V. No. 23
REMARKABLE PLANTS.
Fig. 1. The Azur Water-Lilly. (Nymphaea caerulea.)
Fig. 2. The Aya-Pana. (Eupatorium Aya-Pana.)
Ad00341 04 026a/engMiscell. Subj. LII. Vol. V. No. 24.
GIBRALTAR AND THE FLOATING BATTERIES.
Ad00341 04 027a/engRoses. XI. Vol. V. No. 25.
TWO SPECIES OF ROSES.
Fig. 1. The May-Rose. (Rosa Majalis.)
Fig. 2. The umbellated incarnate Rose. (Rosa umbellata flore carneo.)
\n
Ad00341 04 028a/engAntiquities XIV. Vol. V. No. 26.
EGYPTIAN DEITIES.
Fig. 1. Isis.
Fig. 2. Isis and Horus.
Fig. 4. and 5. Osiris.
Fig. 6. Serapis.
Fig. 7. and 8. Harpocrates.
Ad00341 04 029a/engAntiquities XV. Vol. V. No. 27.
EGYPTIAN DEITIES.
Fig. 1. Apis.
Fig. 2. et 3. Bubastis.
Fig. 4. Anubis.
Fig. 5. Canopus.
Fig. 6. Ibis
Ad00341 04 030a/engMiscell. Sub. LIII. Vol. V. No. 28.
LUSUS NATURAE.
Fig. 1 and 2. Dendrites.
Fig. 3. The Florence Marble.
Ad00341 04 031a/engMiscell. Sub. LIV. Vol. V. No. 29.
REMARKABLE CAVES.
Fig. 1. The remarkable Rosenmüller’s Cave of Muggendorf.
Ad00341 04 032a/engRoses XII. Vol. V. No. 30.
TWO SPECIES OF ROSES.
Fig. 1. The common Damask-Rose. (Rosa Damascena communis.)
Fig. 2. The striped Ribbandrose. (Rosa versicolor.)
Ad00341 04 033a/engAntiquities XVI. Vol. V. NO. 31.
GREEK AND ROMAN DEITIES.
Fig. 1. Chronos and Rhea.
Fig. 2. Rhea.
Fig. 3. 4. and 5. Jupiter.
Fig. 6. and 7. Juno.
Ad00341 04 034a/engAntiquities XVII. Vol. V. No. 32.
GREEK AND ROMAN DEITIES.
Fig. 1. Neptune.
Fig. 2. Ceres.
Fig. 3. 4. And 5. Apollo.
Ad00341 04 035a/engAntiquities XVIII. Vol. V. No. 33.
DEITIES OF THE GREEKS AND ROMANS.
Fig. 1. 2. and 3. Diana.
Fig. 4. Vulcan.
Fig. 5. Minerva.
Ad00341 04 036a/engAntiquities XIX. Vol. V. No. 34.
DEITIES OF THE GREEKS AND ROMANS.
Fig. 1. Mars.
Fig. 2. and 3. Venus.
Fig. 4. Cupid.
Fig. 5. Mercury.
Ad00341 04 037a/engAntiquities XX. Vol. V. No. 35.
GREEK AND ROMAN DEITIES.
Fig. 1. and 2. Pluto.
Fig. 3. Vesta.
Fig. 4. and 5. Bacchus.
Ad00341 04 038a/engAntiquities XXI. Vol. V. No. 36.
GREEK AND ROMAN DEITIES.
Fig. 1. Hercules.
Fig. 2. Esculapius.
Fig. 3. Hygieja.
Fig. 4. Vertumnus.
Fig. 5. Flora.
Ad00341 04 039a/engAntiquities XXII. Vol. V. No. 37.
GREEK AND ROMAN DEITIES.
The nine Muses.
Fig. 1. Clio.
Fig. 2. Euterpe.
Fig. 3. Thalia.
Fig. 4. Melpomène.
Fig. 5. Terpsichore.
Fig. 6. Erato.
Fig. 7. Polyhymnia.
Fig. 8. Urania.
Fig. 9. Calliope.
Ad00341 04 040a/engPlants XCV. Vol. V. No. 38.
GERMAN POISONOUS PLANTS.
Fig. 1. The Violet-Anemone. (Anemone pulsatilla.)
Fig. 2. The venomous Lettice. (Lactuca virosa.)
Ad00341 04 041a/engInsects XXXIII. Vol. V. No. 39.
REMARKABLE INSECTS.
Fig. 1. The Tant. (Trombidium phalangioides.)
Fig. 2. The Scarlet Water-mite. (Hydrachne histrionica.)
Fig. 3. The louse of the birds. (Acarus chelopus.)
Fig. 4. The dove’s Tick. (Rhynchoprion columbae.)
Fig. 5. The Carter. (Phalangium rufum.)
Fig. 6. The Scorpion-Tick (Chelifer pratsita.)
Fig. 7. The bat’s Tick. (Phthiridium biarticulatum.)
Fig. 8. The sturgeion’s Louse. (Dichelesthium Sturionis.)
Fig. 9. The Water-flea. (Argulus Delphinus.)
Ad00341 04 042a/engInsects XXXIV. Vol. V. No. 40.
BEAUTIFUL BUTTERFLIES.
Fig. 1. The blue Iris-Papillon. (Papilio Nymphalis gemmata, Iris.)
Fig. 2. The Helicon-Papillon. (Papilio eques Heliconius, Apollo.)
Ad00341 04 043a/engBirds LXVIII. Vol.V.No. 41.
AFRICAN BIRDS.
Fig. 1. The Griffin-Eagle.
Fig. 2. The crested Buzzard.
Fig. 3. The White-Hawk.
Fig. 4. The Singing-Eagle.
Fig. 5. The Ospray.
Fig. 6. The Caffree-Eagle.
Ad00341 04 044a/engFruit I. Vol. V. No. 42. REMARKABLE FRUITS. The Giant’s Apple.
Ad00341 04 045a/engMISCELL. Subj. LIV. Vol. V. No. 43. THE SLAVE-TRADE.
Ad00341 04 046a/engMiscell. Sub. LV. Vol. V. No. 44. REMARKABLE BRIDGES. Fig. 1. The Bridge of Rocks in Virginia. Fig. 2. Hanging and drawing bridges in South-America.
Ad00341 04 047a/engRoses XIII. Vol. V. No. 45. ROSES. The great Damason Rose. (Rosa Damascena grandiflora.)
Ad00341 04 048a/engFruit II. Vol. V. No. 46. REMARKABLE FRUITS. The Venitian two-coloured grape. (Vitis vinifera bicolor.)
Ad00341 04 049a/engBirds LXIX. Vol. V. No. 47. VULTURES OF AFRICA AND ASIA. Fig. 1. The red-eared Vulture. Fig. 2. Dung-hunter. Fig. 3. The Shegoun Fig. 4. The Tumbler. Fig. 5. The Ourigourap.
Ad00341 04 050a/engDresses VI. Vol. V. No. 48. PERUVIAN DRESSES. Fig. 1. Inhabitants of Lima. Fig. 2. A Lady of Lima. Fig. 3. Indians of Peru. Fig. 4. Country people. Fig. 5. Inhabitants of Quito.
Ad00341 04 051a/engMiscell. Subj. LVI. Vol. V. No. 49. REMARKABLE BRIDGES. Fig. 1. The Devi’s bridge upon St. Gotthard. Fig. 2. The Bridge over the Rohone at St. Maurice.
… weitere Ergebnisse
 ÜbersetzungüberprüfungBeschreibungstext
Ad00341 04 003a/engErstprüfung==Quadrupeds LXIX. Vol. V. No. 1.==

SUCKLING QUADRUPEDS.

Fig. 1. The African Rhinoceros.

(Rhinoceros Africanus.

The two-horned Rhinoceros of Africa which we see exhibited on the present plate, differs in various respects from the Asiatick Rhinoceros represented in the second Number of the first Volume of this work.

Its skin is by no means so like armour as in the single-horned Rhinoceros of Asia, but appears like that of the Elephant lying flat on the body.

The two-horned Rhinoceros is destitute of the front or cutting teeth, but its nose is furnished with two lightly curved horns, which stand loose when the animal is in a quiet state, but become firm and a dangerous weapon when it is enraged. It inhabits the Southern regions of Africa and feeds on vegetables. During the day time it generally lies still going only in the night in quest of its nourishment: residing in wet and marshy places it delights in rolling in the mud. When pursued or wounded it cries in a dreadful manner. It measures 12 feet in length and 7 in height. This species seems to have been the kind known to the Romans and exhibited by them in their publick shows and combats of Animals.

Fig. 2. The Sumatra-Rhinoceros.

(Rhinoceros bicornis Sumatricus.)

The Sumatran double-horned Rhinoceros is the third of the different species of Rhinoceros. It differs from the two others in the situation of its horns, the larger being placed immediately above the nose and the small one, which is but four inches long, standing in the same line above the eyes.

The skin is rough but no more than a third or a quarter of an inch in the thickness, and of a brownish ash-colour. The Shape is much like that of a hog. This species has as yet only been met with in the isle of Sumatra. In size it is much inferior to the African two-horned Rhinoceros.
Ad99998 05 054a/engErstprüfungInsects XXXV. Vol. V. No. 52.

BUTTERFLIES OF FOREIGN COUNTRIES.

The beautiful Butterflies represendted in the annexed plate, are inhabitants of hotter Climate where Nature in general appears in a much more brilliant attire. Fish, birds and insects glitter in those regions with a thousand colours, so that every traveller coming from Europe is struck with astonishment and surprise.

Fig. 1. The green Marble Papilion.

This rare Day-butterfly has the colour of green and black marble whence its name is derived. It resembles our swallow-tail butterfly in shape and wings, but is by far superior in size.

Fig. 2. The Harlequin.

A beautiful Phaleana which derives its name from its motley colour that was compared with the party-coloured jacket of Harlequin. The body has a bright Gold colour the same as half the upper wings, the other half being blue spotted with white; the underwings are also gold coloured, and variegated with black.

Fig. 3. The Indian Gold-Butterfly.

This beautiful Butterfly is of a Gold colour both above and below; the upperwings being marked by a dark yello spot.

Fig. 4. The Scarlet spot.

The wings of this butterfly are hairy, of a brown colour, and the upper wings decorated with a large scarlet spot.
 ÜbersetzungüberprüfungBeschreibungstext
Ad00341 03 102a/ita=== Piante CXVllI. Tom. VI. No. 100. ===

PIANTE ORNAMENTALI.

La Rudbechia porporina. (Rudbeckia purpurea. L.)

La Rudbechia porporina è una bella pianta ornamentale, che cresce salvatica nell' America settentrionale, sui monti della Virginia, Carolina e Florida; si coltiva anche ne' nostri giardini per ornamento', a motivo della sua appariscenza singolare. Essa è stata così denominata in onore del meritissimo botanico svezzese, Olao Rudbeck.

Da questa pianta sorte uno stelo di 3 in 4 piedi d'altezza, a cui alternamente sono attaccate le foglie dentate che terminano in lunghe punte. I larghi e bei fiori porporini, appiccate all' estremità dello stelo, sono in forma di raggi, e penzolano al pari delle foglie intagliate alla cima.
Ad00341 04 003a/itaQuadrupedi LXIX. Tom. V. No. 1.
QUADRUPEDI ALLANTANTI.
Fig. 1. Il Rinoceronte Africano. (Rhinoceros Africanus.)
Fig. 2. Il Rinoceronte di Sumatra. (Rhinoceros bicornis Sumatricus.)
Ad00341 04 004a/itaUccelli LXVI. Tom. V. No. 2.
UCCELLI CANTAIUOLI DI GERMANIA.
Fig. 1. Il becco-frisone. (Ampelis garrulus.)
Fig. 2. Il Storno. (Sturnus vulgaris.)
Il Monachino. (Loxia pyrrhula.)
Fig. 3. Il Maschio.
Fig. 4. La Femina.
Fig. 5. Il Frisone. (Loxia coccothraustes.)
Fig. 6. Il Codirosso. (Motacilla phoenicurus.)
Ad00341 04 005a/itaPesci XL. Tom. V. No. 3.
PESCI DI FORMA SINGOLARE.
Fig. 1. Il Dragoncello Lira. (Callionymus Lyra.)
Fig. 2. Il Pesce ragno. (Callionymus Dracunculus.)
Fig. 3. Il Pentophtalme. (Ophidium aculeatum.)
Fig. 4. L’Odontognato mucronato. (Odontognathus mucronatus.)
Ad00341 04 006a/itaMiscell. XLVII. Tom. V. No. 4.
ANTICHITA DELL EGITTO.
Fig. 1. Le Statue di Memnone.
Fig. 2. Le Sfinge.
Ad00341 04 007a/itaRose IX. Tom. V. NO. 5.
SPECIE DI ROSE.
La Rosa Gemella. (Rosa gemella.)
Ad00341 04 008a/itaQuadrupedi LXX. Tom. V. No. 6.
ANIMALI CON LORICHR E SPINE.
Fig. 1. Manis con Coda corta. (Manis pentadactyla.)
Fig. 2. La Tatufa ottocinta. (Dasypus octocinctus L.)
Fig. 3. La Tatufa a dieciotto enigoli. (Dasypus octodecium cinctus.)
Fig. 4. Il Riccio Malacca. (Erinaceus Malaccensis.)
Fig. 5. Il porco spinoso fasciculato. (Hystrix fasciculata.)
Ad00341 04 009a/itaUccelli LXVII. Tom. V. No. 7.
UCCELLI FORESTIERI.
Fig. 1. Il Cuculo Regio. (Curculus regius.)
Fig. 2. Il Cotinga Purpureo. (Ampelis Pompadora.)
Fig. 3. Il Cotinga di Petto Rosso. (Ampelis Cotinga.)
Fig. 4. Il Becco Papagallo. (Loxia Carlsonii rubra.)
Fig. 5. Il Frison d’Islanda. (Loxia Islandica.)
Fig. 6. Il Frisone Dominicano. (Loxia Dominicana.)
Ad00341 04 010a/itaPiante XCL. Tom. V. No. 8.
PIANTE AROMATICHE.
Fig. 1. La Cassia. (Laurus Cassia.)
Fig. 2. La Galanga. (Alpinia Galanga.)
Ad00341 04 011a/itaAmfibi XXI. B. V. No. 9.
VARIE SPECIE DI CICIGNE.
Fig. 1. La Cicigna nera. (Anguis ater.)
Fig. 2. La Cicigna erulea. (Anguis caerulea.)
Fig. 3. L’Amphisboena Fuliginosa. (Amphisbaena fuliginosa.)
Fig. 4. L’Amphisboena bianoa. (Amphisbaena alba.)
Ad00341 04 012a/itaMiscell. XLVIII. TOM. V. No. 10.
IL COMBATTIMENTO DI TORI IN SPAGNA.
Ad00341 04 013a/itaQuadrupedi LXXI. Tom. V. No. 11.
L’OPOSSUM.
Fig. 1. L’Opossum della Virginia. (Didelphis virginiana.)
Fig. 2. L’Opossum grigio. (Didelphis Lemurina.)
Fig. 3. L’Opossum Viverriono. (Didelphis viverrina.)
Fig. 4. L’Opossum di coda lunga. (Didelphis macroura.)
Fig. 5. Il Kanguroo minore. (Kangurus minor.)
Ad00341 04 014a/itaMiscellanes XLIX. Tom. V. No. 12.
ABITI DEGLI ABITANTI DELL EGITTO.
Fig. 1. Un Bey col fuo schiavo.
Fig. 2. Una Donna di Cairo colla sua schiava.
Fig. 3. I Mammalucchi.
Fig. 4. I Fellah.
Fig. 5. Una Famiglia di Beduini.
Ad00341 04 015a/itaMiscellanea L. Tom. V. No. 13.
CURIOSITA D’EGITTO.
Fig. 1. La Cima della gran Piramide di Ghizza, colle sue viste.
Fig. 2. Passagio dal secondo al terzo piano nell‘ interno della Piramide.
Ad00341 04 016a/itaPiante. XCII. Tom. V. No. 14.
FUNGHI RIMARCHEVOLI.
Fig. 1. Il Boletto Esca. (Boletus igniarius.)
Fig. 2. L’Agarico. (Boletus Laricis.)
Ad00341 04 017a/itaRose. X. Tom. V. No. 15.
DUE SPECIE DI ROSE.
Fig. 1. La Rosa millefolia rossa. (Rosa millefolia rubra.)
Fig. 2. La Rosa pendente. (Rosa pendulina inermis.)
Ad00341 04 018a/itaQuadrupedi LXXII. Tom. V. No. 16.
ANIMALI FEROCI.
Fig. 1. La Tigra nera. (Felis discolor.)
Fig. 2. La Jena macchiata. (Canis crocuta.)
Fig. 3. Il Jackal del Capo. (Canis mesomelas.)
Fig. 4. Il Gatto del Capo. (Felis capeusis.)
Fig. 5. Il Maragua. (Felis tigrina.)
Ad00341 04 019a/itaAnfibi XXIII. T. V. No. 17.
DIVERSE SPECIE DI LUCERTE.
Fig. 1. Il Gekko comune. (Lacerta Gekko.)
Fig. 2. Il Gekko di coda appiattata. (Lacerta platurus.)
Fig. 3. Il Seps. (Lacerta Seps.)
Fig. 4. Il Chalcide. (Lacerta Chalcides.)
Fig. 5-8. La Salamandra aquatica. Il maschia e la femmina. (Lacerta Salamandra.)
Ad00341 04 020a/itaPiante. XCIII. Tom. V. No. 18.
PIANTS VELENOSE DELLA GERMANIA.
Fig. 1. Il Gichero taceato. (Arum maculatnm.)
Fig. 2. Il Colchico d’Autunno. (Colchium autumnale.)
Ad00341 04 021a/itaMiscellanea LI. Tom. V. No. 19.
FOSSILI E PETRIFICAZIONI RIMARCHEVOLL.
\n
Ad00341 04 022a/itaInsetti XXXII. Tom. V. No. 20.
FARFALLE NOCEVOLI.
Fig. 1. Farfalla bianca d’Albero. (Papilio Heliconius crataegi.)
Fig. 2. La Farfalla tarma di cavolo. (Papilio Danaus brassicae.)
Fig. 3. La Farfalla tarma di navoni. (Papilio Danaus rapae.)
Ad00341 04 023a/itaQuadrupedi LXXII. Tom. V. No. 21.
QUADRUPEDI NOTABILI.
Fig. 1. Il Mangia – Formiche del Capo. (Myrmecophaga capensis.)
Fig. 2. Il Mangia – Formiche spinoso. (Myrmecophaga aculeata.)
Fig. 3. L’animale pigro Ursino. (Bradypus ursinus.)
Fig. 4. Il Scheletro del Megatherium d’America. (Megatherium Americanum.)
Ad00341 04 024a/itaRettili VII. Tom. V. No. 22.
LUMACHE TEDESCHE.
Fig. 1. La Lumaca nera. (Limax ater.)
Fig. 2. La Lumcaca vigna. (Helix pomatia.)
Fig. 3. La Lumaca d’Albero. (Helix arbustorum.)
Fig. 4. La Lumaca grigia del campo. (Limax agrestis.)
Fig. 5. Il Mitilo di Fiume. (Mytilus anatinus.)
Fig. 6. La Buccina chiocciola spirale. (Buccinum stagnale.)
Fig. 7. La Chiocciola marezzata. (Buccinum auriculatum.)
Ad00341 04 025a/itaPiante XCIV. Tom. V. No. 23
PIANTE SINGOLARI.
Fig. 1. La Ninfea azzurrina. (Nymphaea caerulea.)
Fig. 2. L’Aya-Pana. (Eupatorium Aya-Pana.)
Ad00341 04 026a/itaMiscellanea LII. Tom V. No. 24.
GIBILTERRA E LE BATTERIE NOTANTI.
Ad00341 04 027a/itaRose XI. Tom. V. No.25.
DUE SORTE DI ROSE.
Fig. 1. La Rosa di Maggio (Rosa Majalis.)
Fig. 2. La Rosa moltiflora incarnata. (Rosa umbellata flore carneo.)
\n
Ad00341 04 028a/itaAntichita XIV. Tom. V. No. 26.
DIVERSI NUMI DELL‘ EGITTO.
Fig. 1. Iside.
Fig. 2. Oro.
Fig. 4. e 5. Osiride.
Fig. 6. Serapi.
Fig. 7. e 8. Arpocrate.
Ad00341 04 029a/itaAntichità XV. Tom. V. No. 27.
DIVERSI NUMI DELL EGITTO.
Fig. 1. Apis.
Fig. 2. et 3. Bubasti.
Fig. 4. Anubi.
Fig. 5. Canopo.
Fig. 6. L’Ibi
Ad00341 04 030a/itaMiscellanea LIII. Tom V. No. 28.
LUDI DELLA NATURA.
Fig. 1. e 2. Dendrite.
Fig. 3. Il Marmo di Firenza.
Ad00341 04 031a/itaMiscellanea LIV. Tom V. No. 29.
REMARCHEVOLI CAVERNE.
Fig. 1. La Caverna di Rosenmüller vicino di Mussendorf.
Ad00341 04 032a/itaRose XII. Tom V. NO. 30.
DUE SORTE DI ROSE.
Fig. 1. La Rosa commune Damaschina. (Rosa Damascena communis.)
Fig. 2. La Rosa rigata. (Rosa versicolor.)
Ad00341 04 033a/itaAntichità XVI. Tom. V. No. 31.
DEITA DE‘ GRECI E ROMANI.
Fig. 1. Crono e Rea.
Fig. 2. Rea.
Fig. 3. 4. e 5. Giove.
Fig. 6. e 7. Junone.
Ad00341 04 034a/itaAntichità XVII. Tom. V. No. 32.
DEITA DE‘ GRECI É ROMANI.
Fig. 1. Nettuno.
Fig. 2. Cere.
Fig. 3. 4. 5. Apollo.
Ad00341 04 035a/itaAntichità XVIII. Tom. V. No. 33.
DEITA DE‘ GRECI E ROMANI.
Fig. 1. 2. e 3. Diana.
Fig. 4. Volcano.
Fig. 5. Minerva.
Ad00341 04 036a/itaAntichità XIX. Tom. V. No. 34.
DEITA DE GRECI E ROMANI.
Fig. 1. Marte.
Fig. 2. e 3. Venere.
Fig. 4. Cupido.
Fig. 5. Mercurio.
Ad00341 04 037a/itaAntichità XX. Tom. V. No. 35.
DEITA DE‘ GRECI E ROMANI.
Fig. 1. e 2. Plutone.
Fig. 3. Vesta.
Fig. 4. e 5. Bacco.
Ad00341 04 038a/itaAntichità XXI. Tom. V. No. 36.
DEITA DE‘ GRECI E ROMANI.
Fig. 1. Ercole.
Fig. 2. Esculapio.
Fig. 3. Hygieja.
Fig. 4. Vertunno.
Fig. 5. Flora.
Ad00341 04 039a/itaAntichità XXII. Tom. V. No. 37.
DEITA DE‘ GRECI E ROMANI.
Le nove Muse.
Fig. 1. Clio.
Fig. 2. Euterpe.
Fig. 3. Thalia.
Fig. 4. Melpomène.
Fig. 5. Terpsichore.
Fig. 6. Erato.
Fig. 7. Polyhymnia.
Fig. 8. Urania.
Fig. 9. Calliope.
Ad00341 04 040a/itaPiante XCV. Tom V. No. 38.
PIANTE VELENOSE DELLA GERMANIA.
Fig. 1. L’Anemone violetto. (Anemone pulsatilla.)
Fig. 2. IL latuga velenoso. (Lactuca virosa.)
Ad00341 04 041a/itaInsetti XXXIII. Tom. V. No. 39.
INSETTI RIMARCHEVOLI.
Fig. 1. L’Acaro di color rosso. (Trombidium phalangioides.)
Fig. 2. La Zecca aquatica. (Hydrachne histrionica.)
Fig. 3. L’Acaro degli uccelli. (Acarus chelopus.)
Fig. 4. La Zecca vicina. (Rhynchoprion columbae.)
Fig. 5. Il Falangio. (Phalangium rufum.)
Fig. 6. Il Falangio Scorpione. (Chelifer parasita.)
Fig. 7. L’Acaro die pipistrelli. (Phthiridium biarticulatum.)
Fig. 8. La Zecca di Sturione. (Dichelesthium Sturionis.)
Fig. 9. Il Monoculo. (Argulus Delphinus.)
Ad00341 04 042a/itaInsett XXXIV. Tom. V. No. 42.
FARFALLE BELLISSIME.
Fig. 1. La Farfalla Iride. (Papilio Nymphalis gemmata, Iris.)
Fig. 2. La Farfalla Apollo. (Papilio eques Heliconius, Apollo.)
Ad00341 04 043a/itaUccelli LXVIII. Tom. V. No. 41.
UCCELLI D’AFRICA.
Fig. 1. L’Aquila Griffone.
Fig. 2. L’Aquila-Cresta.
Fig. 3. Il Falconce biano.
Fig. 4. L’Aquila Musico.
Fig. 5. L’Aquila aquatica.
Fig. 6. L’Aquila Avoltojo.
Ad00341 04 044a/itaFrutti I. Tom. V. No. 42. FRUTTO REMARCHEVOLE. La Mela-Gigante.
Ad00341 04 045a/itaMISCELL. LIV. Tom. V. No. 43. IL TRAFFICO DI SCHIAVI.
Ad00341 04 046a/itaMiscell. LV. Tom. V. No. 44. PONTI RUMARCHEVOLI. Fig. 1. Il ponte di rupe in Virginia. Fig. 2. Ponti pendenti ed altrinell America Meridionale.
Ad00341 04 047a/itaRose XIII. Tom. V. No. 45. Rose. La Rosa grande Damaschina. (Rosa Damascena grandiflora.)
Ad00341 04 048a/itaFrutti II. Tom. V. No. 46. FRUTTO REMARCHEVOLE. Il Grappolo Veneto. (Vitis vinifera bicolor.)
Ad00341 04 049a/itaUccelli LXIX. Tom. V. No. 47. AVOLTOJI d’AFRICA E D’ASIA. Fig. 1. L’Oricou. Fig. 2. Il Cassiastronzo. Fig. 3. Il Shegun. Fig. 4. Il Giocolare. Fig. 5. L’Urigurap.
Ad00341 04 050a/itaVestimenti VI. Tom. V. No. 48. VESTIMENTI DIE PERUVIANI. Fig. 1. Abitanti di Lima. Fig. 2. Una Dama di Lima. Fig. 3. Indiani di Peru. Fig. 4. Contadini. Fig. 5. Abitanti di Quito.
Ad00341 04 051a/itaMiscell. LVI. Tom V. NO. 49. PONTI RIMARCHEVOLI. Fig. 1. Il Ponte di Diavolo ful Gotthard. Fig. 2. Il Ponte sopra il Rodano a St. Maurizio.
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