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Merkwürdige Stinkthiere
Beschreibungstext fre
Mammifères. CVI. Vol. X. No. 56., MAMMIFÈRES REMARQUABLES., Fig. 1. Le musanga. (Viverra musanga.), La sorte de viverre, que figure notre planche, vit à Java. Elle a 1 pied et 10 pouces de long, sans la queue qui en a 18. Proportion gardée, les pattes sont courtes et sortes. Sa sourrure se compose de poils soyeux roides qui restent hérissés, et il se trouve sur la lèvre supérieure une moustache de poils cornés à leur racine., La véritable couleur, sujette néanmoins à de nombreuses variations, est la suivante: La tête est noire; à l'angle intérieur de l'oeil commence une bande d'un gris blanchâtre, laquelle, en s'élargissant, se prolonge transversalement au delà de l'oreille, jusque sur le côté de la nuque. Le corps, le devant de la nuque et de la poitrine sont d'un noir grisâtre, tirant quelquefois sur le brun jaune et jouant le rayé. L'extrémité du nez est blanchâtre., Le musanga s'apprivoise facilement dans sa jeunesse, et se contente alors de végétaux. Comme il n'exige aucun soin, les habitans s'amusent à le priver. JI attaque cependant parfois la volaille, aussi dans son état sauvage choisit-il de préférence son séjour a proximité des villages. Il construit, à la manière des écureuils, son nid dans les sourches de très-fortes branches, ou dans les creux des arbres. Jl sort la nuit pour chercher sa nourriture et se rend de préférence dans les plantations de cafiers, où il ne mange que les baies et laisse les fèves, aussi les indigènes sont-ils lourde s'opposer à ces visites nocturnes. Jl arrive même souvent qu'il transporte les fruits du cafier dans des endroits fertiles, où la semence produit des arbres, dont les habitants tirent un grand bénéfice., Fig. 2. Le Grisou. (Viverra vittata), Cet animal habite l'Amérique méridionale. La ménagerie royale de Paris en possédoit un exemplaire, qui'étoit si privé qu'il jouoit avec tout le monde, et se couchoit, comme les chats, sur le dos et les pattes en l'air. Mais il étoit cruel à l'égard des animaux et les tuoit, même lorsqu'il n'étoit pas harcelé par la faim., Le grison a 1 pied 10 pouces de long, la queue y comprise. La sourrure se compose de deux espèces de poils, plus soncée en bas qu'en haut, ce qui est une chose assez rare dans les quadrupèdes. Les parties supérieures sont d'un gris sale et les insérieures comme teintes en noir. Cet animal porte toujours sa queue horizontalement. —, Fig. 3. Le Telagon. (Mydaus meliceps.), Cet animal a par la conformation de la tête beaucoup de ressemblance avec le blaireau, et se creuse comme celui-ci un terrien. Le museau est pourvu d'un rebord et semblable au groin du cochon. La queue est extrêmement courte. La fourrure est serrée garnie de poils fins et longs situés sur la tête et le cou de telle manière qu'il en résulte au sommet de la tête une espèce de crête transversal très-étroit. Le telagon est d'un brun noirâtre, qui se perd au ventre en un gris rougeâtre. L'occiput, une bande sur le dos et la pointe de la queue sont blancs. Le telagon a à l'extrémité du canal intestin quelques glandes qui sécrètent une liqueur fétide, qui paroit être le seul moyen de défense dont la nature l'ait armé. Dès qu'il est en danger, il lance avec un certain son cette liqueur qui remplit tous les environs d'une odeur infecte. Quand on parvient à surprendre cet animal et à le tuer sans lui laisser le tems de faire cette éjaculation, sa viande est exquise, et comme le telagon est très lent dans ses mouvements, les habitants y réussissent assez sonvent., Une chose très-remarquable c'est que cette bête ne séjourne que sur les montagnes les plus élevées et qu'on la prend dans les plaines pour une créature des pays étrangers. Elle reste le jour dans son terrier et ne sort que la nuit pour chercher sa pâture qui consiste en racines et en larves d'insectes. Le telagon n'est nullement méchant, il est au contraire confiant et facile à apprivoiser.