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Ad00341 06 035a/freMélanges. CXLVIII. Vol. VII. No. 33.
LES CAVERNES DE CARLI DANS LES INDES.
Ces Cavernes de Carli, situées entre Bombai et Punah sont extrêmement remarquables. C'est d'une chaîne de collines, laquelle se prolonge de l'orient à l'occident, que s'élève la colline, qui renferme ses monumens. La caverne principale est à l'ouest. On y parvient par un sentier escarpé, mais des marches qui y sont pratiquées en facilitent l'approche. Toute la colline est couverte de broussailles qui cachent les cavernes ; enfin on parvient à une place ouverte, où la colline a été abaissée et nivelée et l'on trouve une surface perpendiculaire d'environ 50 pieds sur le rocher, dans lequel ont été creusées plusieurs cavernes. • On commence par arriver dans une espèce d'avant-cour quadrangulaire, qui conduit au temple, qui est voûté et soutenu par des colonnes. La planche ci jointe donne une idée claire de cet édifice. Les éléphants qui réposent sur les colonnes font un effet particulier. Le dedans du temple n'est pas äoonvo n'imagoo clc clivisait60 , mais les parois de l'avant-cour sont,ornées de figures d'éléphants, de figures mâles et femelles et couvertes d'images de Buddha. ' Il est vraisemblable que ce temple a été consacré à ce dieu, dont les bramines ont détruit le culte; c'est pour cela que le peuple pense que ces cavernes servent de demeure aux esprits malfaisans.
Ad00341 06 036a/freMélanges CXLIX. Vol. VII. No. 34.
GRAND FESTIN DONNÉ PAR LE RAS DE TIGRÉ EN ABYSSINIE.
Cette planche nous représente un grand festin chez les Abyssiniens, peuple dont nous avons déjà parlé au 31." Numéro. Ce festin fut donné le 26. Septembre 1805 par le Ras de Tigré, (Gouverneur d'une grande province),-à l'occasion d'une grande revue. Le festin a lieu dans la salle d'audience du Ras, où il est assis au haut de la table sur un carreau décoré. Les autres convives sont assis autour de la tahle les jambes croisées, mais il y en avait un si grand nombre que plusieurs furent obligés de manger debout. Ils avaient pour mets des gâteaux de teft, de deux pieds et demi de diamètre, placés par couches les uns sur les autres. Ils étaient faits de Teft (Boa ayssiniensis), espèce de blé d'Aby'ssinie.. Les plats du milieu contiennent un ragoût de poulets, du mouton, du Ghi, (espèce d'huile) et du lait caillé. Des femmes esclaves trempent les gâteaux de Teft dans les plats où sont les mets, et les présentent alors aux convives. Mais la plus grande friandise des Abyssiniens, c'est de la viande crue qu'ils mangent aussi fraiche que possible. Aussi voyons-nous tuer devant la salle un animal. ' Cette viande crue se distribue à la fin du repas, et les convives coupent très- adroitement par petites tranches avec leurs couteaux courbés en serpe les plus grands morceaux. On boit avec ce mets favori du Maisi, espèce d'hyiromel préparé avec du miel, de l'eau, de-l'orge un peu grillé et la. racine de Taddo. L'Abyssinien orné de la croix doit jeûner à cause d'un voeu religieux. L'homme au long bâton est le maître de cérémonies. Sous la table est un garçon, qui a eu la permission de ramasser les miettes de pain.
Ad00341 06 037a/freMélanges CL. Vol. VII. No 35.
HABITANS DES DEUX COTES DE LA MER ROUGE.
C'est aux représentations qui sont jointes au voyage important du Lord Valentia, que nous devons la connaissance de plusieurs habitans des côtes de la nier rouge, dont nous n'avions pas jusqu'ici le costume et les usages figurés .
Fig. 1. Un Samalien.
Les Samaliens sont un peuple africain, qui habite la partie méridionale de la côte occidentale de la mer rouge, depuis le cap de Guardafui, et qui fait un grand commerce des productions du pays avec les Arabes/ Quoiqu'ils aient les cheveux laineux et noirs et la peau basanée, ils ne ressemblent pourtant pas pour la forme de la figure aux autres nègres, ils ont quelque chose de prévenant dans la figure. — Ils professent la religion mahométane.
Fig. 2. Un jeune seigneur arabe.
Voilà le portrait du fils du Dola ou gouverneur de Mousa, petite ville de l'Arabie heureuse. Les Arabes ont dans leur jeune âge l'air expressif quoique doux,, mais qui dans l'âge viril change à leur désavantage. Les Arabes sont ou Nomades, c'est- à- dire mènent comme pasteurs une vie errante, ou vivent dans des villes. Leur vêtement consiste en un turban et une longue robe flottante, qui est de soierie indienne pour les personnes de condition.
Fig. 3. Un Arabe Suakin.
Les Suakîns, ainsi nommés d'après une petite île, sont des Arabes bédouins, qui se sont répandus sur la côte africaine de la mer rouge, et forment un peuple puissant. Ils sont bien faits et d'une figure régulière. lié ont la peau couleur de cuivre ; ils graissent. leurs cheveux avec du suif, se servent d'une poudre rouge, et passent un morceau de bois au milieu de la touffe, autour de laquelle ils rasent une partie des cheveux. L'homme, dont nous avons ici figuré fidèlement les traits du visage, avait 6 pieds.
Ad00341 06 038a/freMélanges. CLI. Vol. VII. No. 36.
ART DU TATOUAGE DES INSULAIRES DE NUKAHIWAH.
Il y a eu, parmi les ancien«; plusieurs peuples noyaux de Coco, et cela ne passe jamais. Les qui ont eu l'habitude de tatouer, ou de bario- hommes se font tatouer tout le corps, comme 1er le corps avec diverses figures, imprégnées nous le représente le buste ci-joint d'un guerdans la peau, qui devaient leur servir d'orne-, rier, fig. I. Mais quant aux femmes, on ne ment, et qui étaient de mode. Mais ceux leur tatoue que la main; La Fig. . 2. nous offre qui excellent dans cet art, ce sont les habi- un modèle parfait de ce genre dans la reprétans des îles de Marquesas ou de Washinglon sentation de la main de la reine Katanuäh. dans la mer du sud, et nommément les insu- de Nukahiwah, laquelle semble être recoulaires de Nukahiwah, comme nous l'apprend verte du gant le plus artistement travaillé. le capitaine de Krusenstern dans lé rapport _., , ,..,,-, , qu'-i l à f a i t d e s o n v o y a g e a u t o u r d u m o n d e .
P.,lu,.s. la c o .n d it i o n .d, un homme est élevée, I^l v a d a n s c e t t e î l e d e s a r t i s t e s , o u i e n f o n t ,p lu .s i l a '. d e l i g u r e s s u r l e . c,-o.-r'ps. Aussi le roi leuJr s e u l e o c c u p a t io n , e t q u i s o n t p a r v e n u .s à e t l e s p r i n c e s e, n o n t - i l s . , sur-tout le corps " sans en excepter les sourcils.
empreindre sur chaque partie du corps des figures régulières et extrêmement jolies. C'est On commence les ornemens principaux avec un instrument en forme de peigne, et quand les garçons ont atteint leur 12. ou 13. fait avec les os des oiseaux du tropique, que année, et tous les ans on ajoute quelques orl'on empreint les figures en faisant de petites nemens accessoires, de sorte que la parure piqûres dans l'épidémie. . Le tout ensuite est de la peau n'est achevée et parfaite que dans induit d'une couleur noire, frotté avec des leur 30. à 35 année.
Ad00341 06 039a/freOiseaux LXXXII. Vol. VII. No. 37.
L'AGAMI OU L'OISEAU TROMPETTE D'AMÉRIQUE. (Psophia crepitans. s. ventriloqua.)
Oet oiseau qui se trouve dans les contrées chaudes et marécageuses de l'Amérique méridionale, ainsi que dans les îles caraïbes, mérite à trois égards notre attention. D'abord parcequ'il forme un genre intermédiaire entre les oiseaux de rivage et les gallinacés, puis qu'il vit indistinctement dans l'eau et Hors de l'eau et qu'il se juuuxrît de Wé et de iiuiaäuui en second lieu, parcequ'il s'apprivoise facilement, et que de tous les oiseaux il est celui qui paraît le plus aimer les hommes et se plaire auprès d'eux, et qu'il suit partout son maître comme le chien le plus fidèle. Enfin de tous les oiseaux il est le plus fort ventriloque. Outre son cri ordinaire, semblable au cri du din-' don, il fait entendre souvent, sans ouvrir le hec, et par les seuls mouvemens du ventre et du jabot, les sons intérieurs et sourds de tou, tou, tou, plusieurs fois répétés. C'est ce qui lui a fait donner le nom a'oiseau trompette. Il est aussi gros que la poule ordinaire,•• mais la hauteur de ses jambes et la longueur de son cou le font paraître beaucoup plus effilé. Les plumes du corps sont pour la plupart noires , mais celles du cou et de la poitri-y ne oon* a'ni» «eu luisant, bleues et violettes, telles que les pigeons en ont souvent. Les plûmes du dos sont longues et fines et tombent sur les ailes; celles du milieu du dos sont rouges , et plus bas d'un cendré clair. . La queue est courte et noire. Cet oiseau est très- rapide à la course, mais il vole rarement, encore ne vole-t-il pas loin. La femelle fait par an trois pontes de 10 â 16 oeufs qui sont beaucoup plus gros que ceux des poules et d'un vert nuançant le bleu.
Ad00341 06 040a/freInsectes. LVIII. Vol. VII. No. 38.
SCARABÉS ÉTRANGERS TRÈS-RARES.
Fig. 1. La Cetoine Cacique. (Cetonia Cacicus. Fabric.)
Ce joli Scarabé est indigène à l'Amérique méridionale. Sa tête est ornée, à sa partie antérieure, de deux cornes larges, divergentes et recourbées en dehors. La tête et le corselet sont d'un jaune rougeâtre avec des raies longitudinales, qui contrastent parfaitement avec la couleur principale. Les élytres sont d'une couleur blanche, nuancée de bleu, et les bords sont noirs.
Fig. 2. Le Scarabé Hercule. (Scarabaeus Hercules. L.)
Ce Scarabé se distingue avantageusement de celui dont nous avons parlé, Portef. d'Enf. Vol. I. No. 40.) par la couleur olive ou glauque de ses élytres, variété, qui provient vraiseoeblablement de la diverse nourriture qu'a prise la larve. D'après cela il y a des Scarabés, dorit les élytres sont couleur olive, et d'autres vert de mer.
Fig. 3. La Cetoine Goliath. (Cetonia Goliath. Fabric.)
Cette grosse Cétoine, qui est ici figurée dans sa grandeur naturelle, se trouve à SierraLéon en Afrique. Sa tête est armée de quatre cornes, comme à la 1. figure, dont deux se trouvent à la partie antérieure, et deux plus courtes sont placées au- dessous des yeux. Le corselet est d'un brun noirâtre, avec les bords latéraux et les raies longitudinales dentelées d'un blanc Sale. Les élytres sont, comnie nous le voyons ici, brunes avec un peu de blanc à leur base, tirant sur le jaune. Le ventre est d'un vert foncé.
Ad00341 06 041a/frePlantes. CXXIII. Vol. VII. No. 39.
LE MELON.
Ce fruit succulent et d'une saveur agréable est généralement connu; il est extrêmement rafraîchissant, aussi en fait-en un grand usage en été. Le Melon {Cucumis Melo L.) a été transporté en Allemagne des contrées méridionales, où il est indigène, aussi ne mûrit-il chez nous que dans des couches vitrées. Il est proprement originaire de la Kalmoukie. Dans tous les cas il vient de l'Asie, d'où il s'est répandu en Italie et dans les autres contrées de l'Europe. Les meilleurs sont ceux des îles grecques et de Malthe. Le Melon est une plante annuelle du genre des concombres. Il a des tiges rampantes et rudes au toucher, auxquelles tiennent les feuilles, plus petites et moins anguleuses que celles du concombre commun. A chaque aisselle des feuilles paraissent les fleurs qui ont des corolles à cinq angles. Les fruits sont divers d'après la' culture qu'on leur donne. Ils sont ovoïdes ou presque ronds, à surface unie ou raboteuse ou à côtes. L'écorce qui est assez épaisse recouvre Une pulpe ou chair blanche, verte on jaune, d'une saveur agréable et d'une odeur suave.' Au milieu du fruit est une moelle très aqueuse, mais de bon goût, qui contient les pépins destinés à la semence, et dont les apothicaires? font un remède rafraîchissant et calmant.
Ad00341 06 042a/frePlantes. CXXIV. Vol. VII. No. 40.
ESPÈCES DE VARECS.
Fig. 1. Le Varec saccharin. (Fucus saccharinus. L.)
Oette plante se trouve le long des côtes de l'océan atlantique; elle n'est Fig. urée ici que très-réduite et même dans sa moitié inférieure. Audessus de la tige courte et cylindrique , ce Varec a 6 pouces de largeur, il s'élève en cône à la hauteur de 8 pieds. La partie supérieure,, qui manque ici, est également échancrée. • Dans les sinuosités et cavités des rameaux est contenue une matière gélatineuse, qui séchée, dépose un sel doux dans le commencement, . ce qui lui a fait donner le nom de Varec sucré. . Plusieurs habitans des côtes mangent ce Varec frais, tantôt en légumes, tantôt en salade, tantôt en bouillie avec du lait.
Fig. 2. Le Varec vésiculeux. (Fucus vesiculosus. L.)
Cette espèce est encore plus commune sur les côtes de l'océan atlantique que la précédente. Il,n'y a ici dé
Fig. urée dans sa grandeur naturelle qu'une partie d'une tige. Gé Varec tient son nom des grandes vésicules creuses qu'il a à ses aisselles. Elles sont rem« plies d'un, tissu, qui contient les parties géminales.' On se sert pour la toiture des maisons, de ce Varec aussi bien que des roseaux et de la paille ; on l'emploie aussi à l'engrais des. terres, pareeque s'il contient dû sel commun il contient aussi une terre calcaire j en le mêlant avec de la farine, il sert de nourriture aux bestiaux. Sur les côtes du nord on fait usage pour les glandes enflées et les goitres, non seulement du suc salé de ce Varec, mais du. Varec même, que l'on réduit en charbon dans des vases fermés et que l'on a soin de pulvériser. —
Ad00341 06 043a/freQuadrupèdes LXXIX. Vol. VII. No. 41.
LA LIONNE ET SES PETITS.
Nous avons décrit au 19. No. du premier volume de notre porte feuille d'enfants le Lion, ce roi des animaux. La planche cijointe nous figure la Lionne avec ses petits, objet tout aussi digne de notre attention. La Lionne n'a pas l'expression de la fierté et de la dignité, propres au lion, mais elle a, en récompense, plus d'agilité, de souplesse et le corps mieux bâti'. Elle est plus petite, moins forte que le lion, elle n'a point ces poils longs et touffus qui parent la face du mâle, mais elle a plus de vitesse. Comme le lion, elle bondit, elle franchit des espaces de 12 à 16 pieds pour atteindre sa proie, et ell» ott =ueei courageuse. Son corps offre une couleur uniforme, avec des poils rousses ou fauves sans taches. Notre lionne était en igoi à Paris dans la ménagerie du jardin des plantes, avec les petits, tels qu'ils sont ici fidèlement représentés, et elle avait 6 ans. Son gardien, Felix Cassai, l'ayant achetée peu auparavant sur la côte septentrionale d'Afrique , où elle avait été prise dans une forêt, voisine de Constantine, la conduisit à Paris. Lorsqu'elle eut atteint sa sixième année, elle mit bas les trois lionceaux, que nous voyons jouer autour,de.la mère, au mois de novembre de l'année 1801. Cinq jours après leur naissance, chacun de ces jeunes lions avait depuis le devant du front jusqu'à l'origine de la queue environ un pied f et la queue avait 6'pouces. Ils étaient couvert « ri'un prvil laineux, et ils avaient sur le dos une raie longitudinale brune. A huit mois ils étaient déjà très-méchants et farouches. Ils n'avaient point de crinière, ce qui confirme l'observation qu'on a faite qu'elle ne commence à paraître que dans leur troisième année.
Ad00341 06 044a/freMélanges CLII. Vol. VII. No 42.
HABITANTS DES LANDES DE LA PÉNINSULE TAURIQUE.
Ce No et.le suivant trous donnent, ainsi que certes de minarets. ..Ces contrées ne sont fale jß. du sixième volume, des détails sur les vorables qu'à l'agriculture, eraa bétail Qn.y moeurs et les usages des tartafes de la élève, outre les bêtes à cornes, des brébiç, Crimée. des chevaux, et des chamaux. pour le trait.,,Ai lieu de^ battre le blé, lestartares le font fouLa plus grande partie septentrionale de la 1er sur une aire par des chevaux accoupiés, puis (primée n'a que des plaines ou landes, sèches ï\s le -criblent et le conservent dans-des fosses et riches en sel, arrosées par un très petit qu'ils pratiquent dans ..la terre. Le terrain .nombre de ruisseaux, et remarquables par argileux, et les champs qui demeurent longplusieurs lacs d'eau salée. .Dans ces lances les terris en friche, rendent le labourage si pénivillages sont très éloignés les uns des autres. ble, qu'on est souvent obligé d'atteler jusqu'à Les habitations sont construites, ou avec des six paires de boeufs à ;la ebarrue. Les vache? bois très-minces, ou seulement avec, de l'ar- ne. donnant pas de lait, sans le veau, les fern,gile et recouvertes de paille; il n'y a que quel- mes. tartares , en cas que celui-ci vienne à ques villages, où les mosquées soient recou- mourir, en présentent un empaillé à la vache.
Ad00341 06 045a/freMélanges CLIII. Vol. VII. No. 43.
HABITANTS DES VALLÉES DE LA PÉNINSULE TAURIQUE.
Les habitants des belles vallées de la Crimée, dont les tartares forment encore le plus grand nombre, se distinguent très - avantageusement de ceux des landes. Ils ont assez de bois et de pierres pour bâtir.leur maisons; aussi sont- elles construites, ou en bois, ou en pierres, et même y fait-on entrer souvent ces deux matériaux. Outre, les ruches à miel et l'agriculture, ils cultivent avec soin des arbres fruitiers, dont les fruits leur rapportent le plus grand bénéfice. Ils tirent des prunes et des cornouilles une eau de vie très-forte; ils mettent sous le pressoir les pommes et les poires qui tombent de l'arbre ; ils en font bouillir le suc, jusqu'à ce qu'il ait atteint la consistence d'un sirop très-épais; et le vendent par baril sous le nom de Beckmefs.
La planche ci-jointe nous Fig. ure le ménage d'un de ces tartares. On cueille les fruits, et l'on fait l!eau de vie susmentionnée. -Les pommes qui restent sur l'arbre, sont livrées aux intempéries de la saison ; après avoir bravé l'hiver, elles sont regardées comme dey friandises. Tout près de là est une presse pour le Beckmefs; à côté un tonneau plein de prunes et de cornouilles, qui doivent fermenter pour l'eau de vie. Sur le devant, un tartare s'occupe de la brasserie; à côté de lui il y en a un autre qui va cueillir des fruits. Ils sont abordés par un tartare des côtes'qui conduit des raisins à la ville. Toute cette scène a été dessinée et gravée par Mr. Geisler, habile artiste, compagnon dé voyage du célèbre Pallas;
Ad00341 06 046a/frePlantes CXXV. Vol. VII. No. 44.
PLANTES MÉDICINALES.
Fig. 1. La Guimauve officinale. (Althaea officinalis. L.)
La guimauve officinale est du nombre des plantes médicinales indigènes à l'Allemagne, qui croissent sans culture dans les endroits humides, mais que l'on cultive aussi fréquemment dans les jardins. De la racine blanche, épaisse et vivace s'élèvent les tiges hautes de 6 pieds, cotonneuses et blanchâtres, qui portent des feuilles ovales. C'est au mois de juillet et d'août que naissent, aux aisselles des feuilles, les fleurs purpurines, qui se métamorphosent en graines rondes et applaties. On en fait un usage très-varié dans la médecine.. Sa racine a surtout des propriétés mucilagineuses qui sont d'une très-grande utilité pour les maladies intérieures et extérieures. On peut même se servir des tiges fibreuses .de cette plante au lieu dé chanvre. Cetts guimauve est aussi un bel ornement de nos jardins.
Fig. 2. Absinthe de Judée. (Artemisia judaica. L.)
Uabsinthe de Judée, dont la semence est employée avec tant de succès contre les vers, originaire de Palestine, de Numidie et d'A-j rabie, forme un arbuste d'un pied et demi de haut. En Allemagne elle ne saurait résister au froid, aussi la place-t^on pendant l'hiver, dans une serre- chaude. Les feuilles des tiges sont plus ou moins palmées. A la pointe des tiges sont les fleurs jaunes et rondes en formé de grappe. La semence qui a un goût amer, une odeur aromatique, nauséabonde, fortifie l'estomac, chasse les vents, et est un excellent vermifuge. Cependant, dans les pharmacies, on mêle avec succès la semence d'autres espèces d'Absinthe avec celle de l'arbuste, dont la planche ci-jointe nous donne la représea^ tation.
Ad00341 06 047a/freInsectes LIX. Vol. VII. No. 45.
PAPILLONS D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. La grande tortue. (Papilio Poiychloros. L.)
CePapill°n» Fig. 2. Le Souci. (Papilio Hyale. L.)
Ce papillon abonde plus dans le midi que dans le nord de l'Allemagne. .La couleur du dessus (à) de ses aîles contraste parfaitement avec celle du dessous (6), et rend ce papillon très-agréable à la vue. On le nomme généralement le piéris citron. La chenille se nourrit de citise.
Fig. 3. Carte géographique brune. (Papilio Prorsa. L.)
Ce papillon, nommé généralement la carte géographique brune, estj du nombre de ceux qui sont le plus joliment tachetés; il n'est pas commun en Allemagne. La chenille,' (a) armée d'épines noires à plusieurs pointes, se tient sur les orties jaunes. La chrysalide (/;), est d'un rouge brun-clair avec de petits yeux.:
Fig. 4. Carte géographique fauve. (Papilio Levana. L.)
Ce papillon beaucoup plus rare que le précédent, se distingue en plusieurs espèces, tant par la grandeur que par la couleur. C'est en automne qu'on le trouve sur plusieurs sortes de fleurs. La chenille (a) vit en société* sur les orties mortes ainsi que sur les orties jaunes. Elle est toute noire et armée de plusieurs épines. La chrysalide (b) est absolument formée comme la précédente, et elle ne s'en distingue que par des taches en forme de points, qui lui sont particulières..
Ad00341 06 048a/freQuadrupèdes LXXX. Vol. VII. No. 46.
ANIMAUX RARES ET CURIEUX
Fig. 1. Le Carcajou ou le Volverène. (Ursus luscus. L.)
C>et animal rapace, aussi rusé que téméraire, dont la fourrure est à poils longs, épais et diversement coloriés de brun, a du museau jusqu'à la queue 28 pouces de long, et avec cette dernière, un pied déplus. Il habite les bois des contrées les plus froides de l'Amérique septentrionale, telles que le Canada et la baie de Hudson. Il a été confondu de nos jours par Pallas , -et auparavant par Buffon, avec le glouton, (voyez P. d. Enfans Vol. L No. 32.) parcequ'il en approche beaucoup, soit par son extérieur, soit par le genre de vie qu'il mène; mais il s'en distingue caractérïstiquement par la conformation de la bouche, comme Hnné l'a très-judicieusement observé. Le CarcajOU n'étant pao prompt à la rmitie, mais grimpant avec beaucoup de facilité et «'attachant fortement, par le moyen de ses griffes, qui sont très-acérées, il se met sur des arbres à l'affût de beaucoup d'animaux, et surtout des bêtes fauves et des bièvresi, se jette soudainement sur l'animal, se crarn^ ponne sur son dos, le mord avec ses dents aiguës en se laissant emporter, jusqu'à ce que celuici, épuisé de fatigue et par la perte d« son sang, tombe; alors il le dévore.
et animal rapace, aussi rusé que téméraire, dont la fourrure est à poils longs, épais et diversement coloriés de brun, a du museau jusqu'à la queue 28 pouces de long, et avec cette dernière, un pied déplus. Il habite les bois des contrées les plus froides de l'Amérique septentrionale, telles que le Canada et la baie de Hudson. Il a été confondu de nos jours par Pallas , -et auparavant par Buffon, avec le glouton, (voyez P. d. Enfans Vol. L No. 32.) parcequ'il en approche beaucoup, soit par son extérieur, soit par le genre de vie qu'il mène; mais il s'en distingue caractérïstiquement par la conformation de la bouche, comme Hnné l'a très-judicieusement observé. Le CarcajOU n'étant pao prompt à la rmitie, mais grimpant avec beaucoup de facilité et «'attachant fortement, par le moyen de ses griffes, qui sont très-acérées, il se met sur des arbres à l'affût de beaucoup d'animaux, et surtout des bêtes fauves et des bièvresi, se jette soudainement sur l'animal, se crarn^ ponne sur son dos, le mord avec ses dents aiguës en se laissant emporter, jusqu'à ce que celuici, épuisé de fatigue et par la perte d« son sang, tombe; alors il le dévore.
Fig. 2. Le Chinche. (Viverra mephitis. L.)
Cette espèce de Mouffettes se trouve, dans toute l'Amérique méridionale, depui» le Pérou, le Chili, jusqu'en Canada, dan» l'Amérique septentrionale; il ne doit pas être confondu avec le Skunk ou Putois rayé, Fig. uré dans le I. Vol. P. d. Enfansî No. 43., dont il a les qualités et le genre de vie. Il y a des variétés dans la couleur, qui, au lieu d'être d'un brun noirâtre, sont absolument unir«, et la queue, qui pour l'ordinaire est brune ou noire, est quelque fois toute tachetée de blanc. Les noms de Chinche ou de Skunk sont donnés indifféremment en langage vulgaire, à tous les Mouffettes.'
Ad00341 06 049a/freMélanges CLIV. Vol. VII. No. 47.
LA GROSSE CLOCHE DE MOSCOU.
L'introduction dés cloches, dont la religion chrétienne a'fait le premier usage, soit pour exprimer la joie, soit pour exprimer les souffrances, ne remonte vraisemblablement pas au delà du sixième siècle après la naissance de Jesus- Christ. C'est en Italie,, à iVoZ«, ville de Ja-province de Capoue, uoinm^ ^
Ad00341 06 050a/freMélanges CLV. Vol. VII. No. 48.
LA CATHÉDRALE DE SÉVILLE.
Sevilla, capitale de l'Andalousie, province d'Espagne; est ornée de maints beaux édifi- ' ces, parmi lesquels se distingue l'église métropolitaine, bâtie dans un genre gothique, tenant du mauresque. Cette Cathédrale fat commencée en 1482 et finie en 1519 aux frais du chapitre. L'an icoo les Arabes construisirent la tour, mais ils- ne lui donnèrent que 172 pie'ds d'élévation; elle se terminait alors par un pavillon, sur iequels'élevait un pilier de fer, qui portait quatre globes dorés. On abatit ce pavillon en 1568; on exhaussa la tour de 86 pieds.' La flèche de cette tour est surmontée d'une statue allégorique de la foi, en bronze, connue sous le nom de Giralda, qui, avec ses ornemens, pèse 34 quintaux. Elle est de* Barthèlemi Morel, .et tourne comme une girouette; aussi lui a-t-on donné le nom de tour de la Giralda. L'église, richement ornée dans le genre gothique a 262 pieds de longueur; l'intérieur est divisé en 5 nefs; les vitraux, couverts de belles peintures, ont coûté seuls 90,000 ducats. Cette Cathédrale est uns nas plue viches de l'Espagne; des monumens curieux en décorent l'intérieur. A côté des tombeaux des rois, est celui de Christophe Colomb,, qui a découvert l'Amérique; cependant ses dépouilles mortelles ont été transférées de Séville dans l'église prirnatiale de Santo-Domingo.
Ad00341 06 051a/frePlantes CXXVI. Vol. VII. No. 49.
DIVERSES ESPÈCES D’AILS.
On compte jusqu'à nos jours soixante espèces d'ails. Une àes propriétés de cette plante, - c'est que les feuilles et les bulbes ont une odeur et une saveur très-fortes, qui sont cependant moindres dans les fleurs et dans les graines. Aussi emploi.e-t- on comme épicerie* plusieurs espaces d'ail, ce qui fait qu'on les cultive beaucoup.*
Fig. 1. Le poireau. (Allium Porrum. L.)
On ignore la patrie du poireau, mais on présume qu'il est originaire de l'Orient. On le cultive maintenant dans les jardins comme plante potagère, mais autrefois on l'employait comme remède. Il est bisannuel. La gousse cylindrique est composée de tuniques blanches, lisses, un peu charnues. Du milieu de ses feuilles s'élève une tige haute de 3 à 4 pieds, ferme et pleine de suc. Au mois de juin et de juillet il sort au sommet des fleurs blanches ou rougeâtres en ombelle. Le poireau est ordinairement ensemencé.
Fig. 2. L'ail serpentin des Alpes. (Allium Victorialis. L.)
Cette espèce d'ail se trouve originairement dans les parties humides des montagne» d'Italie, de Suisse, d'Autriche et de Siîésie. La racine est composée de plusieurs bulbes, réunis par des. membranes communes, blanches en dedans et brunes en d.ehors. Les tuniques extérieures sont filandreuses et couvrent la surface en forme, de cotte de maille. La superstition profita de cette singulière formation, et fit de cette racine un préservatif contre les maladies et les blessures, ce qui lui a fait donner le huhi a au sferpéntïn. Les empiriques lui attribuèrent même là vertu de chasser les démons, et se jouèrent ainsi de la crédulité de la multitude. On sait de nos jours que tout cela n'était qu'une supercherie. > La tige de la fleur de l'ail serpentin a ïlpiefl de haut. Les feuilles inférieures sont larges et ovaires". L'ombelle est composée de fleurs d'un blanc verdâtre, sur des tiges d'un « pouce.
Ad00341 06 052a/freInsectes LX. Vol. VII. No. 50.
CRIQUETS D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. 2. 3. Criquet stridule. (Gryllus stridulus. L.)
Cette espèce de Criquet est la plus commune en Allemagne. On le trouve au mois d'Août et de Septembre, beaucoup plus généralement cependant dans les bois, dans les bruyères et sur les montagnes, que dans les vallons fertiles et cultivés. La 1 figure représente le mâle volant, la 2 fig. ., en état de repos. Les deux figures nous montrent que, dans l'un et l'autre état, les élytres du mâle dépassent le derrière du corps. Le No. 3. qui nous figure la femelle, nous prouve au contraire que les élytres ne-dépassent pas l'abdomen. Les femelles sont aussi plus grandes, et elles ont le corps plus gros, Toutes les figures reps\ésen-, tent la grandeur naturelle. Nous voyons à « et b les oeufs de ces. criquets.
Fig. 4. 5. Criquet bleuâtre. (Gryllus caerulescens. L.)
Cette espèce de CriqUet, représentée fig. 4. dans sa grandeur naturelle, est assez commune dans le sud,de l'Allemagne, ainsi que dans les contrées plus méridionales encore de l'Europe. Ce Criquet se plaît dans les landes et les terres maigres. Les aîles sont d'un céladon bleuâtre, avec une large bande noire au delà du milieu, et l'extrémité transparente. On trouve quelque fois des variétés dans la couleur du corps et des élytres; fig. 5. nous montre ici une de ces variétés-, un criquet, dont les élytres, la tête, le corps sont d'un brun jaunâtre, au lieu d'être d'un gris jaunâtre. Mais la couleur des aîles reste dans chaque variété la même.
Fig. 6. Criquet italique. (Gryllus Italicus. L.)
Cette espèce se trouve non seulement tlans le midi de l'Allemagne, mais encore dans tous les pays chauds de l'Europe,, et même au Cap de bonne espérance. Elle se plaît, beaur coup plus que les/-espèces précédentes, dans les terres fertiles et cultivées. Les aîles sont d'un beau rose vers le derrière, et sur le devant d'un brun pâle et transparent. La partie mince des jambes postérieures est également couleur de rose; mais les cuisses sont brunes avec des taches.. Ses élytres sont d'un fond jaunâtre tacheté de brun.
Ad00341 06 053a/freVers. XIX. Vol. VII. No. 51.
LA NAYADE SERPENTINE. (Nais serperitina. Müller.)
On trouve pendant les mois les plus chauds de l'été , dans les eaux douces, stagnantes ou qui ont un écoulement insensible, et celles surtout où croissent les lenticules, la Nayade serpentine, représentée Fig. 1. et 2. dans sa grandeur naturelle, qui, comme toute l'espèce, est du genre des vers aquatiques. Ces Nayades sont des vers grêles, transparents, de 21 pouces de long à peu près, ayant la forme de serpent. Tantôt on les trouve isolées comme Fig. I., tantôt réunies et entortillées autour d'une lenticule comme Fig. 2. où elles ressemblent à un caducée. Les Fig. 3. 4. et 5. nous représentent la Nayade entortillée, ainsi que la racine de la lenticule, l'une et l'autre très-grossies. Les intestins ont l'air, à travers le corps, ' d'un ruban tordu. Au dessous de la tête se trouve une trompe Fig. 4. avec laquelle elle ronge les plantes, dont elle se nourrit, ainsi que d'animacules infusoires. Cette Nayade se reproduit ordinairement par la division du corps en plusieurs morceaux, comme le montre la Fig. 5. où le corps paraît lié au milieu, et ne tenir que faiblement. Après l'entière séparation du morceau de derrière, il/vient une tête à ce morceau, comme le montrent les Fig. 6 et 7. moins grossies. C'est ainsi que l'on voit aussi Fig. 4. la moitié du derrière du corps beaucoup plus grêle, qui s'est formé de nouveau, parcequ'on avait coupé la Nayade en deux, après quoi chaque morceau par la force reproductive devint peu à peu et en peu de jours un animal parfait.
Ad00341 06 054a/frePlantes CXXVII. Vol. VII. No. 52.
PLANTES D'ALLEMAGNE, qui ne perdent jamais leur verdure.
Fig. 1. Le Lierre. (Hedera Helix. L.)
Le Lierre, qui croit sans culture dans la plus grande partie des contrées de l'Europe, devient quelque fois dans les pays méridionaux un petit arbre ; mais ses rameaux de 20 à 30 pieds de haut s'attachent .communément à d'autres objets, comme aux arbres, aux vieilles murailles, et les couvrent d'une manière pittoresque. Les tiges poussent de petites vrilles rameuses, par lesquelles elles s'implantent dans la terre, dans l'écorce des arbres et les fentes des murailles'. Ses feuilles luisantes, épaisses et toujours vertes sont, d'après la diversité de l'âge, d'abord lancéolées, puis à cinq, ensuite à trois lobes, enfin ovales et entières, et sont alors d'un vert foncé. Au mois de Septembre ou d'Octobre paraissent à l'extrémité des rameaux les fleurs vertes, réunies en petite ombelle ou en grappe courte. Le fruit est une baie verdâtre qui ne mûrit qu'au.commencement de l'année suivante, et qui devient noire dans sa maturité. Le bois léger et spongieux peut être employé par le? tourneurs. On faisait autrefois usage dans la médecine de la résine ainsi que des feuilles et des baies du Lierre,
Fig. 2. La petite Pervenche. (Vinca minor. L.)
La petite Pervenche, comme le Lierre, se propage d'elle-même dans presque toute l'E,urope, et c'est un sous-arbrisseau rampant, qui se plaît à l'ombre de nos bois touffus, mais que l'on transplante facilement dans les jardins. ' Ses feuilles sont ovales, lancéolées, luisantes, d'un vert-foncé, et sont attachées à de courts pétioles; elles ne tombent point en automne, et se conservent plusieurs années. Ses belles fleurs bleues, mais privées d'odeur, sont portées par des pédoncules. La médecine fait un usage peu fréquent de la Pervenche. On transplante le pins facilement la Pervenche en mettant en terre ses tiges, qui prennent aussitôt racine.
Ad00341 06 055a/freMélanges CLVI. Vol. VII. No. 53.
ÉDIFICES REMARQUABLES DE ROME.
Fig. 1. Le Panthéon, ou la Rotonde.
Le Panthéon, dit vulgairement la Rotondej converti plus fard par le pape Boniface IV. en église, nommée l'église de Ste. Marie ad martyres, est un des plus beaux restes de l'antiquité, que l'on trouve dans la Rome moderne. D'après l'opinion de plusieurs antiquaires il fut élevé par M. Agrippa sous le régne d'Auguste, et consacré à Jupiter vengeur, ainsi qu'à tous les Dieux,' de là le nom de Panthéon. L'intérieur était décoré d'un grand nombre de "statues et d'autres ouvrages précieux en bronze, mais qui en ont été enlevés à différentes reprises. Le pontife Boniface convertit, comme nous l'avons déjà dit, le Panthéon en église, et la consacra à la vierge et aux SS. martyrs; et par là ce précfeux monument est heureusement à couvert de toute destruction ultérieure. En dehors on aperçoit d'abord un superbe portique'de 16 colonnes corinthiennes de granit du plus beau poli. Delà on entre par le grand portail de bronze dans l'intérieur du temple, décoré par des colonnes et des pilastres de marbre jaune (giallo antiço), et qui est admirablement éclairé par une seule ouverture pratiquée au haut de la voûte. Tout autour on voit huit autels, et dans les intervalles les tombeaux et monumens de plusieurs artistes et auteurs célèbres, parmi lesquels nous nommerons de préférence Raphaël A'Urbin, Hannihal Caracci , le Poussin, Métastase, Mengs et Winkelmann.
Fig. 2. Le théâtre de Marcellus.
Auguste fit élever en l'honneur de Marcellus, son neveu, ce riche et somptueux théâtre; ce fut le premier théâtre fixe que Rome vit dans ses murs après celui de Pompée ; six cents bêtes féroces y furent sacrifiées lors de la dédicace, et c'est là qu'on apporta pour la première fois des tigres. L'édifice a 378 pieds de diamètre, et l'intérieur était divisé en deux parties, savoir, le théâtre et là scène. Il ne reste du premier que 12 ou 13 arcades doriques et autant «le joniques. On a bâti de nos jours au milieu des débris de ce théâtre le palais Savtih Orsini, tel ■ que nous le voyons figuré ici. A quelque distance on remarque la coupole de l'église S. Maria in Campitelli,
Ad00341 06 056a/freMélanges CLVI. Vol. VII. No. 54.
MONUMENS CURIEUX DE L'ABYSSINIE.
Fig. 1. L'église d'Axum.
On trouve à Axum, ancienne capitale de Tigre et peut être même de VAbyssinie entière, une des plus belles églises qu'il y ait dans ce pays chrétien. Elle est située à l'extrémité septentrionale de la ville actuelle, et paraît avoir remplacé une ancienne pagode; du moins les ruines des obélisques et des statues, égiptiennes semblent-elles annoncer une destination différente, dans son origine, du culte chrétien. Il doit y avoir eu dans le septième siècle avant la naissance de JesusChrist une église de bâtie, mais qui fut détruite en 1526 dans la guerre avec les Mahomëtans. L'église, Fig. urée ici, a été construite en 1657. A en juger par son air gothique, il est vraisemblable que le plan en a été fait par des architectes arabes ou portugais, qui habitaient alors ce pays Cette église a 40 pieds de haut, sur 111 de long, et 51 de large. On voit sur le devant des piliers carrés, massifs,, de 5 pieds d'épaisseur, entre lesquels sont les portes de l'église. Le toit est, comme dans les édifices italiens, plat et décoré d'ornemens gothiques et simples; au milieu s'élève une petite coupole. De côté le clocher n'a pas la moindre apparence.
Fig. 2. Le siège des rois d'Axum.
Près de l'église sus-mentionnée, en dedans de ses murs, se voit un monument remarquable par sa seule simplicité. Il est aussi formé par quatre colonnes égyptiennes octogones , entre lesquelles se trouve une pierre carrée. C'était là -dessus que s'asseyaient les anciens rois VAbyssinie, lors de leur couronnement; de là vient le nom Siège des Rois. Bruce trouva au bas de ce siège une inscription grecque', qui semblait annoncer que c'était le roi Ptolomée Everget.es, qui arait érigé ce monument. Monsieur Sait, secrétaire du. Lord Valentia, à qui nous devons l'important voyage de VAbyssinie et le plus récent, n'en a rien vu. La forme des colonnes annonce sans doute quelques rapports avec l'art égyptien, mais il serait téméraire de décider, si' l'on doit le faire remonter jusqu'à Ptolomée Evergetes..
Ad00341 06 057a/freMélanges CLVIII. Vol. VII. No. 55.
L'OBÉLISQUE D'AXUM.
On remarque, parmi les diverses belles ruines les Abyssiniens actuelsVont plus aucune idée. à'Axutn, en Abyssiaie, sur une grande place, En général ce "Monument prouve que les arts plusieurs obélisques renversés,: et quelques- et la culture -y ont été dans un ç*tat beaucoup uns encore sur pied,qui décèlentl'art égyptien, plus florissant, que ne l'est celui de nos jours. Celui qui est figuré ici est le plus haut de A côté de ce chef-d'oeuvre colossal est un tous ceux qui sont encore debout; il a gopieds arbre,nommé Daru, dont le volume démesuré , de haut; il est fait d'un seul bloc de granit annonce que le tropique est sa patrie. On et soigneusement orné de lignes, de carrés et ignore quand cet obélisque a été érigé. Mainde cercles qui y sont taillés, parfaitement pro- tenant il est là pour attester la grandeur et la portionnés, et qu'on ne saurait prendre pour magnificence de l'antique ville tfAxum, qui des hiéroglyphes. Pour lever et placer une paraît avoir été autrefois la capitale de toute pareille masse, il a fallu des machines, dont VAbyssinie.
Ad00341 06 058a/freInsectes LXI. Vol. VII. No. 56.
PHALÈNES GEOMÈTRES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. Phalène souffrée. (Phal. Geom. Sambucaria. L.)
Cette Phalène souffrée, figurée ici, est un des plus grands Géomètres de l'Allemagne et même de presque tous ceux du reste de l'Europe; c'est une femelle. Les mâles de cette espèce sont d'une forme plus petite. On lui donne le nom de Géomètre à cause des pas singuliers qu'elle fait dans l'état de chenille ; voyez la à b à gauche sur la planche. On la nomme aussi arpenteuse en bâton tant à cause de sa forme que de sa tenue droite. Cette chenille se nourrit, il est vrai, des feuilles de plusieurs plantes, mais principalement de celles du sureau. Les différentes formes de cette chenille sont figurées à b à droite, soit lorsqu'elle est encore jeune et qu'elle est suspendue à des fils; soit lorsqu'elle a atteint là moitié de sa croissance, soit lorsqu'elle est parvenue à sa grandeur naturelle. La Nimphe souple et d'un brun rougeâtre se tient dans un tissu que la cnënilïe attache à une branche avant de se changer eu chrysalide.
Fig. 2. Phalène aglosse. (Phal. Geom. Elinguaria. L.)
Cette belle Phalène, tantôt d'un jaune de peau, tantôt d'un jaune de paille, avec une bande transversale, large et d'un brun, rougeâtre, a la trompe-si petite qu'on peut à peine l'apercevoir. Sa chenille se qualifie suffisamment à ^comme arpenteuse en bâton, et géomètre. On la trouve souvent sur des poiriers, mais, elle vit de préférence sur les chênes, les prunelliers et les aubépines, et se nourrit de leurs feuilles. Elle sort des oeufs au mois d'août, se met en chrysalide à l'automne, reparaît au printems, et atteint à la fin de mai sa grandeur naturelle, qui est de 2 pouces. Elle se métamorphose alors, comme le montre la figure inférieure à B, dans une feuille, en chenille d'un brun rougeâtre, qui 1.6 jours après se métamorphose en phalène.
Ad00341 06 059a/frePlantes CXXVIII. Vol. VII. No. 57.
DIFFERENTES ESPÈCES DE VIORNES.
La Viorne forme un genre de plantes de 27 espèces, qui comprend des arbrisseaux à feuilles opposées; mais comme il n'y en a que deux espèces d'indigènes à l'Allemagne, nous les avons figurées sur la planche ci-jointe.
Fig. 1. La Viorne cotonneuse.(Viburnum Lantana. L.)
La Viorne cotonneuse est un bel arbrisseau de 10 à 12 pieds de haut, qui croît sans culture en Allemagne, en France, en Italie et dans plusieurs parties de l'Europe» Ses; feuilles sont pétiolées, en coeur, légèrement dentées, blanchâtres en dessous et cotonneuses en dessus. Les fleurs blanches, qui paraissent au mois de mai et de juin, sont placées à l'extrémité des rameaux en corymbes, ayant l'apparence d'ombelles. Les baies ovoï des applaties sont d'abord vertes , puis elles deviennent rouges et enfin noires. En Suisse on en fait de l'encre. On se sert des rameaux pour tuyeaux de pipe; et ils sont si souples qu'on en fait des noeuds coulants et des rubans. Les feuilles sont bonnes en médecine. On la plante aussi dans les jardins tant à cause de la beauté de l'arbre, de ses fleurs abondantes, que de la diversité des couleurs de ses fruits.
Fig. 2. La Viorne obier. (Viburnum Opulus. L.)
Cet arbrisseau, qui parvient à la hauteur du précédent, se trouve dans toute l'Europe; il aime les terrains marécageux. Les feuilles sont- divisées en trois lobes pointues et denter lées. Au mois de mai paraissent au sommet des rameaux les fleurs blanches,, formant de fausses ombelles; celles de la circonférence sontsixfois plus grandes,;que celles du centre, et ressemblent de loin aux fleurs deThortensie. Il n'y a que les petites fleurs du centre qui produisent au mois de septembre des baies rouges. Cette Viorne, transplantée et cultivée avec soin de^ns les jar.iins-, produit une jolie variété, ayant de grandes fleurs blanches stériles,, qui forment une boule sphérîque, et qui lui ont fait donner le nom de boule de neige ou pelote de neige.
Ad00341 06 060a/freMélanges CLIX. Vol. VII. No. 58.
LA COLONIE PORTUGAISE DE MACAO EN CHINE.
Fig. 1. Coup d'oeil de la ville de Macao.
Macao, situé dans une petite île, vis-à vis de la ville de Canton, est la-seule.possession, qui appartienne à une puissance quelconque de l'Europe dans le territoire chinois. Cette petite portion de pays fut donnée par l'Empereur Chy-Tsong&ux Portugais en récompense des services, qu'ils lui avaient rendus contre les rebelles et les pirates. Ils y bâtirent en 1585 la ville de Macao. On ne voit rien de plus beau ni de plus jriant que le site de cette ville, qui, bâtie en amphithéâtre sur une hauteur, attire de loin l'attention par la blancheur de ses maisons construites à l'Européenne. On trouve sur de grandes places de beaux édifices, pourvus de cours et de jardins; mais la plupart sont inhabités, car Macao a beaucoup perdu de son importance, depuis que les Portugais ont été chassés du Japon, et qu'ils ont perau le commerce de cet empire, dont Macao était le principal magasin. La ville a des foTtifications importantes, mais qui sont maintenant en très-mauvais état et qui ne sont défendues que par une faible garnison de !5oCipayes ou soldats indiens.
Fig. 2. La grotte de Camoens.
Camoens, célèbre poète, l'Homère des Portugais, vécut, pendant son exil, h Macao.' C'est dans la grotte d'un jardin, ici figuré, et dont le directeur de la factorerie anglaise est maintenant possesseur, qu-il doit avoir composé sa célèbre Lusiade, poëme épique, où il chante les découvertes des Portugais dans les Indes orientales. La perspective de ce jardin, qui donne sur la mer et la ville, est vraiment assez attrayante pour inspire* «a. poète, surtout sous un si beau ciel.
Ad00341 06 061a/freMélanges CLX. Vol. VII. No. 59.
CURIOSITÉS DE L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE ESPAGNOLE.
Fig. 1. Le Courier-nageur.
La rapidité des fleuves rend, dans les contrées montagneuses de Quito , la navigation et la construction des ponts si difficiles, que, pour l'entretien de la correspondance , on s'est avisé d'établir des comiers-nageurs, qui portent les lettres de Quito à Jaën; ce sont ordinairement les Indiens, qui font ce service. Ce Courier nage pendant deux, jours sur trois grands fleuves, où il se laisse souvent aller au torrent; mais quelquefois, •lorsqu'il se trpuve des cataractes ou chûtes d'eau périlleuses, il descend à terre, et continue sa.route à travers les forêts. Il enveloppe ses lettres dans un mouchoir, ou une culotte, qu'il atr tache autour de sa tête en forme de turban; il place à côté son grand couteau, dont tout Indien est pourvu, pour.se frayer une route dans les épaisses forêts, qu'il traverse. Comme les fleuves sont extrêmement rapides, le pauvre Courier, a besoin-défaire tousrses. efforts pour n'être pas. submergé; mais pour semoins fatiguer, il prend sotis le bras une branche de bois;3éger; il a aussi quelquefois un compagnon de voyage. Us partent l'un et l'autre sans secharger d'aucune espèce de vivres, et se logent dans les huttes hospitalières situées sur les bords des fleuves.
Fig. 2. La maison des Incas.
Les Incas, ou rois indigènes, avaient fait construire pour eux et leur suite des édifices sur les grands chemins. Us étaient bâtis avec tant de solidité qu'il y en a quelques uns qui existent encore. La figure a montre le plan d'un pareil édifice; c, une partiedu mur intérieur d'un appartement; b, la même partie en dehors. L'encastrement des parties, est. visible à cl et à e.
Ad00341 06 062a/freMélanges CLXI. Vol. VII. No. 60.
LE CHIMBORASSO DANS L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE.
Le Chimborasso (prononcez Tschimborasso) est le sommet le plus élevé des Cordillères, cette chaîne de montagnes gigantesques, située dans l'Amérique méridionale espagnole, qui s'étend de la pointe du sud du nouveau monde jusqu'à l'isthme de Panama, et qui sépare l'Amérique du Nord de l'Amérique du Sud. C'est aux voyages de Mr. de Humboldt que nous devons la représentation de la montagne la plus élevée de la terre. On ne voit point ici la basse région,. parceque la perspective du Chimborasso est prise de la plaine de Tapiau, élevée de 90OO pieds audessus de la surface de la mer. La hauteur totale de cette montagne gigantesque est de 19,632pieds. On ne trouve sur les plateaux que les plantes qui résistent aux régions froides, telles.que le Molle, le Cactus etc. On voit paître sur le plateau de devant quelques Lamas, et des Indiens se rendent au marché du village Lican. On distingue aussi facilement, des différentes hauteurs, les couches de l'air; car pendant que le pied est enveloppé d'un brouillard fin et transparent, l'azur du ciel est, en remontant, plus foncé, et le sommet couvert de neige forme de fortes disparates avec le ciel d'un bleu d'indigo, ce qui donne au coup d'oeil plus d'éclat et de majesté. Il est très-vraisemblable, à en juger par la forme conique émoussée du sommet, que cette montagne a été produite par un tremblement de terre, ou par quelque feu souterrain.
Ad00341 06 063a/freMélanges CLXII. Vol. VII. No. 61.
ÉDIFICES REMARQUABLES À ST. PÉTERSBOURG.
Les magnifiques édifices Fig. urés sur ïa planche ci-jointe, ont été bâtis sous le règne de l'empereur actuel, Alexandre I. et sont les principaux ornemens de cette grande capitule.
Fig. 1. La nouvelle cathédrale de notre Dame de Kasan.
L'empereur Paul I. avait déjà conçu le projet en 1800 de faire bâtir cette superbe cathédrale, et en avait fait faire le plan parle conseiller aulique Woronichin, célèbre architecte. Le 27 août Igor, l'empereur actuel, Alexandre I. en posa la première pierre sur la perspective Nevski, et cet ouvrage a été achevé en 10 ans sous la conduite du comte de Sirogonow, d'après le plan donné par le conseiller aulique Woronichin. Une colonnade en demi-ceicle, exécutée d'après celle de St. Pierre à Rome, ayant à son extrémité extérieure les statues colossales en bronze des archanges Gabriel et Michel, conduit au bâtiment principal, qui a la forme d'une croix, et se termine en haut par un dôme. La hauteur totale est de 217 pieds. L'intérieur contient 3 grands autels très-riches, et est soutenu par 56 colonnes, dont chacune, quoique haute de 35 pieds, est formée d'un seul morceau du plus beau granit de Finnlande. L'intérieur outre cela est. richement décoré en marbre, jaspe et en bronze.
Fig. 2. La nouvelle bourse sur le Wassili-Ostrov.
La nouvelle bourse, bâtie sur le WassiliOstrov, d'après le plan qui en fut présenté en 1804- par le ministre comte de Romanzov, et qui fut adopté, est autant pour l'ornement que pour l'utilité de la capitale; cet édifice est déjà terminé. D'après le plan de M. Thomon, architecte françois, cette nouvelle bourse forme sur une base élevée un superbe quarré-long, entouré d'une colonnade, et l'intérieur est éclairé par en haut. La façade de devant, ici figurée, est située vis-à-vis du palais d'hiver; et sur le devant, le beau rivage de granit forme un grandi demi-cercle très-spdcieux, d'où l'on peut arriver à la Neva. Des deux côtés sont des colonnes rostrales colossales de 120 pieds de haut, creuses en dedans, de sorte qu'on peut y monter. Les vaisseaux qui remontent la Neva, en venant de Cronstadt, peuvent diriger leur course d'après elles. Cette nouvelle salle offre avec les colonnes rostrales, qui la devancent, un coup d'oeil magnifique et majestueux sur la place qui est ouverte de tous côtés.
Ad00341 06 064a/frePlantes CXXIX. Vol VII. No. 62.
LE FRÊLE PALMIER DE LA NOUVELLE IRLANDE. (Ptychosperma gracilis. Labill.)
Ce genre de Palmier si remarquable a été dé- mais qu'il porte une couronne formée de beaucouvert par le naturaliste françois La Biliar- coup de feuilles. dièrekla Nouvelle Irlande, dans la mer du Les 8 à 10 feuilles qui couronnent la sömsud, lors du voyage entrepris pour la recherche mité du tronc, comme celle du véritable Pal. de l'infortuné La Pérouse. mier, sont ailées. Leur longeur est de 4 à 5 pieds. Les folioles sont irrégulièrement denCet arbre est étonnant en ce que le tronc tées, striées Iongitudinalement, et leur exn'a d'épaisseur que 2 à 3 pouces, quoiqu'il trémité est plus ou moins obliquement trons'élève à la hauteur de 60 à 65 pieds [il faut quée. Les fleurs ont pour calice 6 folioles, et ajouter à la totalité du ;ronc le morceau mar- sont portées par un répirne très- rameux, sorti que * et **, qu'on a été obligé d'en séparer' d'un spathe, et qui parvient à la longueur de faute d'espace], La circonférence du tronc 3 pieds. Le fruit consiste en une baie ovale, est composée de fibres noirâtres d'une telle rouge et charnue. Elle contient une amande dureté, qu'ils opposent beaucoup de résistance ovaire, en dehors couleur de marron, blanaux coups redoublés de la hache. Ces fibres, châtre intérieurement, qui a beaucoup d'ana:qui dans les autres cas se concentrent vers le logie avec celle de l'Arec, et dont on pourrait milieu, forment autour de l'arbre une écorce probablement se servir dans la préparation du si forte, que non seulement le tronc se sou- bétel. On met ce bois à plusieurs usages à tient très-droit malgré sa hauteur prodigieuse, cause de sa farce prodigieuse.
Ad00341 06 065a/freInsectes LXII. Vol. VII. No. 63.
PAPILLONS EXOTIQUES D'UNE GRANDEUR EXTRAORDINAIRE.
Fig. 1. et 2. Le Priam, ou le Velouté d'Amboine. (Papilio E. T. Priamus. L.)
Ce Priam est nxx des plus grands et Aes plus magnifiques papillons; on ne le trouve que rarement dans nos collections d'Insectes, aussi est-il très-cher. Il est indigène à l'île d'Amboine, et même n'y est-il pas très-commun. La première figure représente le dessus de son corps dans l'état de vol, et la seconde, le dessous en état de repos. Ce papillon tient dans le système de la nature le premier rang parmi les chevaliers troyens, aussi porte-1-il le nom du malheureux Priam roi de Troie, ou celui de Velouté A'Amheino. Le pinceau ne peut imiter ni l'éclat ni la vivacité du vert, ni le velouté du noir de ses aîles. Cependant la justesse de la grandeur, les contours et les taches des aîles servent à donner une idée précise de ce superbe Priam.
Ad00341 06 066a/freMélanges CLXIII. Vol. VII. No. 64.
STRUCTURE INTÉRIEURE D'UN PIED DE FÈVE.
Lorsque par le moyen du microscope nous lettre c le diamètre de la tige principale.' considérons la structure de notre fève ordi- Entre c et d se trouve un tissu à cellules sernaire, nous sommes surpris de l'ordre ingé- rées d'aubier. Entre celui-ci et les cellules nieux dans lequel le créateur en a classé les de la moelle sont tout autour à / des faisparties intérieures. Notre planche représen- ceaux de trachées, ou vaisseaux spirales, dont te Fig. . I. le bas de la tige de notre fève avec les files se déroulent, comme on le voit à g. les deux feuilles primordiales. La Fig. . 2. est Avec le tems les cavités des vaisseaux spirales la partie de la-tige qui se trouve entre les s'obstruent; la lettre i nous les figure dans cet deux feuilles primordiales et descend jusqu'à état. Entre le tissu cellulaire de l'aubier se la ligne a b de la première figure, mais qui trouvent tout autour à k des faisceaux de fausest représentée très-grossie, coupée aussi bien . ses trachées, et à l des faisceaux de vaisseaux par en haut que transversalement, pour don- en chapelet. On remarque à m la dernière ner une idée claire de sa structure intérieure, couche d'aubier, qui touche au tissu cellulaiLes lettres égales désignent, aussi bien dans re de l'écorce. On découvre sur l'épiderme un diamêire vertical qu' horisontal, les par- vert de la tige quelques poils epares, et dans ties organiques égales. On voit à a le dia- les petites cavités rondes les porses de l'épimêtre d'un pétiole, à B le diamètre d'un rejeT derme. Le commentaire de cette planche ton, sorti de l'aissèle de cette fnuiUo a« «tonnt. «». a
Ad00341 06 067a/freMélanges CLXIV. Vol. VII. No. 65.
LA GRANDE COMÈTE DE 1811.
Cette planche donne deux représentations fidèles de la forme de la grande Comète de l8t r, visible pendant plusieurs mois à la seule vue, et qu'on a pu d'autant mieux observer, que la tems a été dans cette année constamment beau et serein. La Fig. 1. la représente au moment, où elle entra, quelques jours avant son périhélie, qui eut lieu dans la soirée du lO Septembre, dans la constellation du grand ours, et la Fig. 2., telle qu'elle était le 15 Octobre au dessus de la couronne boréale, lors de son périgée. Cette Comète est remarquable non seulement pap rapport à sa grandeur et à sa longue visibilité, mais encore par la particularité que sa queue, dont les faisceaux, en se reunissant formaient autour de la Comète, du côte' du soleil, un demi cercle, ne touchait pas immédiatement au noyau lumineux de la Comète — comme ce fut le cas en »807 — mais s'en éloignait considérablement, de sorte qu'entre le noyau lumineux on distinguait dans la queue lumineuse un espace ténébreux, qui croissait et décroissait en differens tems. -— Voyez dans les explications détaillées dé notre portefeuille d'enfant les détails que nous donnons de ce phénomène. — Notre planche montre aussi qu'on apercevoit distinctement des étoiles plus ou moins grandes, tant à travers la queue lumineuse de la Comète que dans l'espace ténébreux, et que la queue, vue de divers côtés, avait un tout autre aspect.
Ad00341 06 068a/freMélanges CLXV. Vol. VII. No. 66.
BASALTES PRISMATIQUES DE LA CAVERNE DES CHOUETTES SUR LE MEISNER.
Le Meisner, situé dans le royaume de West- vent de fortes couches de charbons de terre plialie, est un terrein élevé de la troisième brunâtres, et d'énormes masses de prismes formation très-étendu, qui se prolonge jus- basaltiques, qui forment des montagnes parque dans le voisinage de la résidence Casse], ticulières. La caverne des chouettes, figurée de sorte que la Napoléons-Höhe doit en être d'après un dessin original sur notre planche, considérée comme une continuation. Ce ter- est une montagne de basalte, formée d'un rein élevé est coupé par des vallons sillonnés nombre infini de basaltes prismatiques placés sur son dos en montagnes* qui d'en bas sont les uns sur les autres et très-serrés,' dont la formées surtout de chaux carbonates de la couleur foncée mariée à la verdure de queltroisième formation et de grès; et elles ont ques plantes, qui se sont fixées ça et là sur assez la même hauteur, chaque fois que-ces leur surface, produit un effet très-agréable à matériaux les constituent, Mais sur cette base la vue. Le nom de Caverne des chouettes générale reposent plusieurs espèces de cou- provient d'une caverne située sur le penchant ches pierreuses superposées beaucoup plus à gauche, et désignée sur notre planche, parriches et plus dures, sous lesquelles se trou- cequ'elle sert d'asyle à beaucoup de chouettes.
Ad00341 06 069a/frePlantes CXXX. Vol. VII. No. 67.
CHÊNES ÉTRANGERS DIGNES DE REMARQUE.
Fig. 1. Le chêne grec ou petit chêne. (Quercus Esculus. L.)
Le chêne grec, indigène aux pays chauds de l'Europe, mais particulièrement à la Grèce, à la Dalmatie, à l'Italie, à l'Espagne, ne parvient qu'à une hauteur médiocre. Les jeunes pousses sont d'un beau pourpre; les feuilles à demi plumassées, en partie dentées, sont unies en haut, et couvertes de poil en bas. Les glands, à a et b conformés comme les ordinaires, sont très-doux et non âpres, et on les mange dans les pays sus-mentionnés, rôtis, grillés, ou cuits dans l'eau; on les fait aussi moudre pour en faire du pain. La coupe (a) qui contient le gland, est recouverte d'écailles et brunit en mûrissant.
Fig. 2. Le chêne à grosses cupules. (Quercus Aegilops. L.)
Ce chêne, indigène non seulement à l'Espagne, mais aux îles de la Grèce, et à la Turquie asiatique a les feuilles moins échancrées, plus larges, d'un vert clair, unies en haut mais pointues en bas. Les glands B, ayant 2 pouces de long, sont d'un brunfoncé, et ont de légères raies longitudinales. Ils sont presque entièrement renfermés dans une cupule A, presque ronde, très-grande, recouverte d'écaillés brunâtres. Ces cupules se nomment dans l'Orient Velanède et sont un grand objet de commerce, parcequ'elles remplacent dans la teinture la noix de galle. L
Ad00341 06 070a/freInsectes LXIII. Vol. VII. No. 68.
PAPILLONS EXOTIQUES D'UNE GRANDEUR EXTRAORDINAIRE.
Fig. 1 a. Le Rémus. (Papilio E. T. Remus. L.)
Ce Papillon exotique d'une grandeur énorme, figuré à a, indigène à l'île d'Amboine dans les Indes orientales, appartient à la famille des chevaliers troyens, quoique souvent il n'ait pas sur la poitrine les taches rouges, qui forment la caractéristique de ce genre. Le dessous des aîles, non représenté ici, est à peu près comme le dessus. Des bandes d'un blanc grisâtre, entremêlé de veines noires, sur un fond noir, forment le caractère distinctif des aîles de devant ; Un disque central, d'un beau jaune, tacheté de noir, divisé en compartiments par des veinés noires, est le caractère principal des aîles de derrière de ce papillon. Il y a des femelles de eé genre qui, au lieu du fond noir des aîles, ont un brun foncé. Cependant l'exemplaire qûenous avons sous les yeux à a est une femelle. La
Fig. b. ne représente ici préalablement que le dessous du Pahthous ; la planche suivante figurera aussi le dessus et sera accompagnée de la description de ce très-grand papillon à'Amboine.
Ad00341 06 071a/freInsectes LXIV. Vol. VII. No. 69.
PAPILLONS EXOTIQUES D'UNE GRANDEUR. EXTRAORDINAIRE.
Le Panthous. (Papilio Pauthous. L.)
La planche ci-jointe figure le dessus de. la femelle àa.'Panihous, dont nous avons vu le dessous,- à la planche précédente, No. 68- Ce superbe et énorme papillon se trouve aussi, comme nous l'avons déjà observé, dans l'île tfAmboine. Le fond de la couleur de toutes ses ailes est d'un brun de marron; toutes les aîles sont pourvues par en haut d'un bord large et noir; et ornées d'une quantité de taches blanches et rougeâtres. La tête et le tronc sont noirs, mais le derrière du corps est jaune. La couleur du mâle, que nous n'avons point figuré-ici, est absolument la même que celle de la femelle; mais il est plus petit que ïa dernière. , On ne connaît encore ni la chenille ni la chrysalide du Pantkous.
Ad00341 06 072a/frePlantes CXXXI. Vol. VII. No. 70.
ESPÈCES DE VAREC REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Varec à tubercules. (Fucus bulbosus. Esper.)
Ce Parée est un des plus grands, puisque ses expansions sont quelquefois de 30 pieds; notre planche ne le figure que d'après une échelle très-resserrée. Il a pour racine un Tubercule, gros dans l'enfance comme une noisette, et dans la vieillesse, comme la tête, et fistuleux en dedans. Le tronc, enflé par le milieu, se rétrécit des deux côtés, de sorte qu'il est à deux tranchants. Il s'élargit par en haut et pousse plusieurs expansions de diverses longueur et largeur, qui sont courbées, et qui se divisent souvent à leur extrémité en pointes et en lambeaux. 11 est d'un brun tirant sur le rouge foncé. Sa substance, qui d'abord tient de la peau, devient coriace peu à peu et finit par ressembler à du cuir. Ce Varec se trouve en abondance sur les côtes occidentales de l'Angleterre.
Fig. . 2. Le Varec frangé. (Fucus ciliatus. L)
Ce Varec croît dans plusieurs contrées de l'Océan septentrional, mais il est le plus abondant dans les écueils des côtes de la grandeBretagne. Il y en a un grand nombre de modifications, en ce que la forme des expansions se diversifie plus ou moins, d'après la diversité des lieux où croissent les Varecs. La forme de celui qui est figuré sur notre planche peut en être regardée comme le type fondamental. La racine consiste en un tubercule, qui est recouvert de filaments, dont sort une tige" très-courte, portant plusieurs expansions'irrégulières, qui se subdivise t en d'autres branches. Vers le haut elles sont pointues et frangées tout autour. La couleur est d'un rose qui se perd dans un rouge de cochenille foncé. Les Ecossais et les Irlandais font cuire et mangent les jeunes expansions de ce Varec.
Ad00341 06 073a/freCostumes XIII. Vol. VII. No. 71.
COSTUMES TURCS.
Le Cahier et le suivant fournissent une série de représentations intéressantes de la Turquie; elles doivent familiariser le lecteur avec les moeurs, les usages et le genre de vie de ses habitants. La planche ci-jointe offre divers costumes / nationaux et des scènes du Sérail, ou palais du Sultan. Les Turcs étant dés Asiates, qui se sont impatronisés en Europe, le costume est asiatique. On ne trouve chez aucune autre nation européenne pour les hommes ni ces habits larges bordés de pelleterie, ni les turbans diffarens en forme et couleur.
Fig. 1. Le Sultan et le grand Visir.
Ici est figuré le Sultan ou Empereur turc assis les jambes croisées d'aprè« l'usage, de. l'Orient. Il a des pantalons très-larges et une fourrure richement garnie de diamants. Le turban vert également orné de pierreries est entouré d'un bandeau blanc et surmonté d'une . aigrette. Devant le Sultan est le grand Visir ou premier ministre; il reçoit debout les ordres de son souverain. Le turban du Visir a une toute autre forme; car en Turquie c'est le turban surtout qui distingue les rangs.
Fig. 2. La première épouse du Sultan et l'héritier du trône.
La première épouse du Sultan donne à son fils des leçons maternelles. Celle des six ou sept véritables épouses du Sultan, qui la première lui donne un fils, a le rang sur les autres et le conserve aussi longtems que vit ce. fils.-Et si celui-là parvient au trône, il n'est pas rare qu'en qualité de Sultanne mère elle ait beaucoup d'influence.dans les affaires.
Fig. 3. Le Porte-glaive et le Porte-turban du Sultan.
Ces deux officiers de la cour impériale sont du nombre des grands dignitaires du Sérail, et sont choisis parmi les pages. Le Porteglaive réunit les dignités de grand-maître de la cour et de grand-écharison; c'est une personne très-irhportante parcequ'il approche le Sultan de très-près. Le Porte-turban est d'un rang moins élevé et fait les fonctions de grand-maître de la garde-robe.
Fig. 4. La Surintendante des esclaves.
La Dame qui a un bâton et un fouet à la main est la Usta-Kadinau Surintendante des esclaves du Sérail; c'est une haute dignité, dont sont ordinairement revêtues les favorites disgraciées. Les instruments dont ses mains sont armées désignent l'espèce de discipline qu'elle exerce. Les deux autres femmes sont des esclaves, commandées pour amuser les dames. L'une joue d'un instrument à cordes turc, et l'autre danse au son de cette musique. '
Ad00341 06 074a/freCostumes XIV. Vol. VII. No. 72.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1. Le Kislar-Aga et une Odalisque.
Le Kislar - Aga est le chef des eunuques ïioirs destinés à la garde de l'iatérieur du Sérail. Quoique esclave, le Kislar- Aga est un personnage de conséquence, et c'est ordinairement lui, qui, de concert avec la Sultanemère, conduit les intrigues de la cour. Nous le voyons dans ses vêtements ordinaires, irèscaractérisés par une pelisse large à longues manches et par un turban très-élévé. La femme figurée près du Kislar-Aga, est une Odalhque, c'est-à-dire une femme de service au Sérail; il y en a un grand nombre.
Fig. 2. Confiseur et musicien du Sérail.
Le premier qui se présente ici est le musicien, et le confiseur est à côté de lui. Ils font partie dû corps des pages du Sultan. Ce corps est composé de plusieurs centaines de jeunes gens que l'on élève dans l'intérieur du Sérail pour le service de l'empereur. Ils sont divisés en plusieurs chambres ou classes, dont chacune a ses fonctions particulières. Les uns s'occupent de la musique, les autres de la pâtisserie, ceux-là de l'écriture et ceux-ci sont destinés à la garde-robe.
Fig. 3. Le secrétaire d'état de la Porte.
Lé Tschauch- Baschy ou secrétaire d'état est un des premiers dignitaires de la Porte, très-versé dans l'exercice de la justice; il présente au Sultan les ambassadeurs étrangers, et siège au divan; La canne d'argent qu'il tient à la main est une espèce de caducée qu'il porte dans les audiences solennelles. Le Tschauch ordinaire à côté de lui est un messager d'état et sous-maître de cérémonies, qUi porte les ordres du Sultan et accompagne les ambassadeurs à l'audience.
Fig. 4. Capydschi-Baschy's.
Cette figure représente deux CapydschiBaschy's, à qui l'on pourroit donner,le nom de chambellans impériaux. Le corps deà Capydschis, dont ils sont les chefs, n'est que de 400 hommes à peu près. Ce sont eux qui gardent les portes du palais, et qui sont les porteurs ordinaires du fatal cordo,n à ceux des serviteurs, que le Sultan a condamnés à mort.
Fig. 5. Le Reis-Effendi et un Dragoman.
Le Reis-Effendi, ou Mrnistre des affaires étrangères est figuré ici dans son costume ordinaire, tenant un papier à la main, qui désigne qu'il est le chef des écrivains. A côté de lui est un dragoman ou interprête, qui est toujours chrétien, mais qui, comme les turcs, a le droit de porter des pantoufles jaunes.
Fig. 6. Un page avec son maître.
Nous voyons ici un page écrivant avec le. Calam, ou une plume de bambou, sous la dictée. de son précepteur. Comme les pages destinés à la musique l'apprennent aux dépens de l'empereur, de même bs pages d'une autre classe sont instruits dans la lecture et l'écriture. '
Ad00341 06 075a/freCostumes XV. Vol. VII. No. 73.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1 et 2. Le chef des Ulémas, et le Cadi.
Fig. 1 représente le chef des Ulémas ou lettrés turcs. Les Ulémas forment un seul corps de savants, qui cependant est composé de 3 ordres; 1) de ceux qui font l'office divin; 2) des interprêtes des lois, nommés Mouftis; .3) des juges, qui décident des affaires civiles et que l'on nomme Cadis. Autrefois le Cadi de la capitale étoit réputé chef suprême des Ulémas, mais Solyman I. accorda, ce glorieux titre au Moufti de Constantinople. L'alcoran étant le^seul code civil des mahométans, les jurisconsultes sont chez eux aussi théologiens. Fig. . 2 représente le Cadi ou. juge suprême de Constantinople.
Fig. 3. Le grand Visir à cheval à la tête de l'armée.
Fig. 4. Le Sekban-Bachy
ou troisième officier des Janissaires. Les Janissaires spnt l'élite de l'infanterie turque ; ils sont divisés en ortas ou cohortes et leur chef se nomme Aga. Plusieurs de leurs cohortes forment la garde à pied du Sultan, les autres sont réparties dans tout l'empire.
Fig. 5. Un Janissaire dans son uniforme de parade.
Fig. 6. Un officier subalterne des Janissaires.
Il tient a la main un chapelet de 90 grains, qui figurent les 90 qualités que l'alcoran attribue. à Dieu.
Fig. 7. Le Sergeant major des Janissaires,
qui inscrit leurs noms dans son registre.
Fig. 8, 9 et 10. Cavalerie turque.
Nous voyons à la Fig. 8 un Sp.âhi en grand uniforme. Les Spahis sont des cavaliers trèsdéterminés, et forment la garde à cheval du Sultan. Ils sont commandés par le Sélictar.
À Fig. 9 un Dèly, de la cavalerie légère de la garde du grand Visir.
À Fig. 10 un Mamelüuc. Ce corps est composé des cavaliers les plus hardis des peuples montagnards de l'empire turc.
Ad00341 06 076a/freCostumes XVI. Vol. VII. No. 74.
COSTUMES TURCS.
Le plus grand luxe des Turcs consiste en une suite nombreuse , qu'ils traînent après eux dans les grandes cérémonies. Fig. 1 représente deux officiers de la maison du grand Visir, lesquels font partie de sa pompe. Il a souvent à sa suite un très-grand nombre de ces "gens richement vêtus, car il y a eu des Visits qui ont entretenu au delà de 20OO domestiques.
Fig. 2 et 3. Le premier cuisinier des janissaires et ses assistants.
Fig. 2 représente le premier cuisinier des Janissaires,- il est revêtu d'une plus haute dignité que son titre ne paroît l'annoncer. C'est une espèce de juge de l'armée, et d'après ses ordres les janissaires reçoivent leur punition. Son habit est de peau d'une couleur brune, et si surchargé de bizarres ornements de métal, qu'il peut à peine se traîner lui-même, et äans les solennités il est toujours soutenu par deux personnes. À Fig. 3 nous voyons deux simples janissaires, qui portent le chaudron où l'on fait cuire les aliments dans les casernes. L'officier qui porte la grande cuillère a le rang de Capitaine. Une compagnie de janissaires, qui perd en campagne sa marmite,, est .aussi déshonorée que l'est chez nous le régiment qui perd son, drapeau. "
Fig. 4. Marins.
Celui qui a le manteau est un matelot grec, et le second un soldat de la marine.
Fig. 5. Soldats vêtus à la Nizam-Dschedid.
Ceux-ci font partie du nouveau corps exercé à l'européenne, qui fut formé sous le règne du malheureux Sultan Sélim III. et qui causa de si terribles séditions dans les autres corps militaires. On donna à cette nouvelle création le nom de Nizam-Dschedid. Nous voyons ici un canonnier avec la mèche et un simple soldat habillés d'après leur destination.
Ad00341 06 077a/freCostumes XVII. Vol. VII. No. 75.
COSTUMES TURCS.
Cette planche offre quelques cérémonies religieuses des Turcs.
Fig. 1. Une Mosquée.
Nous voyons ici-les dehors d'une Mosquée ou temple mahométan. On. aperçoit d'abord une cour carrée, pavée en piètres; dans laquelle se trouve la fontaine, où se lavent les fidèles avant de pénétrer dans le temple; ils quittent leurs souliers et les laissent dans cette cour, qui est entourée d'une colonnade où ils peuvent faire leurs prières. C'est ici surtout que prient les femmes, à qui l'accès de l'intérieur est interdit. Le toit a une coupole principale, et plusieurs autres petites de la forme d'une verrue, d'après le goût bizarre des Musulmans, lesquelles ne servent que d'ornements. Ce. qui forme une partie essentielle d'une mosquée c'est la tour ou le Minaret, pourvue d'une galerie aux deux tiers à peu près de sa hauteur, et ornée à sa pointe d'un croissant. Un escalier conduit de l'intérieur du clocher à la galerie par une porte qui est toujours tournée vers la Mecque, qui est la ville sainte de Mahomet. C'est à cette porte que paroît à certaines heures du jour un ecclésiastique, qui désigne le moment où les Musulmans doivent faire les prières prescrites par l'alcoran.
Fig. 2. Le Mufti.
Cette figure représente le Mufti ou chef des ecclésiastiques, lisant dans l'alcoran la prière des morts auprès du tombeau d'un Sultan, et ce n'est qu'à la mort d'un Sultan que le Mufti s'acquitte de cet office.
Fig. 3. Turcs en prières.
Les cinq turcs qui prient dieu ont chacun une posture différente; et chacune de ces postures est prescrite par le Coran. Le Narnaz, prière ordinaire que les Turcs doivent répéter cinq fois par jour , ils ne sauroient la finir sans avoir pris chacune de ces postures l'une après l'autre.
Fig. 4 et 5. Derviches ou moines mahométans.
Les Derviches forment divers ordres de religieux presque, innombrables. Ils doivent se former à la piété par le jeûne et une vie retirée , mais ils ne savent guère qu'entretenir la superstition du peuple par leurs fourberies. L'usage de l'opium les jette dans une espèce d'extase; ils font alors des contorsions et dansent en tournant. Us prétendent que par ce moyen ils ont des visions extraordinaires.
Ad00341 06 078a/freCostumes XVIII. Vol VII. No. 76.
COSTUMES TURCS.
Il y a dans les turbans une grande diversité, qui sert à distinguer non seulement les états, mais encore les peuples et ceux qui sont de la même confession.
Fig. . 1 représente le turban ou Caouc d'un chrétien de Natolie dans l'Asie mineure. -
Fig. . a est une femme Druse du Libanon; son singulier bonnet est fait de carton et de feuilles de laiton ou d'argent.
No; 3 Fig. ure le chapeau d'une grecque de Natolie. Quand on jette le voile pardessus, le grand rebord du chapeau empêche qu'il ne touche immédiatementau visage. ;
A No. 4 on aperçoit uri bonnet de drap louge bordé de velours noir, par lequel se font reconnoître les Arméniens persans qui se sont établis en Natolie.
Fig. . 5 représente- la coiffure des femmes chrétiennes ou juives de Oiarbekir dans l'ancienne Mésopotamie entre l'Euphrate et le Tigre.
No. 6 Fig. ure la'coiffure d'une damé de la vallée1 de -Faran, près du'mont Sinaï.- Les égyptiennes ont aussi le'même costuma.
Fig. . 7 nous voyons1 le turban d'un prêtre du Caire, capitale, de l'Egypte. A
Fig. . 8 le turban de quelques négociants grecs de l'Archipel.
Nu. 9 Fig. ure' le bonnet des pôpé's grecs} il est ordinairement de feutre noir.' No. 10 le turban des interprètes des lois du Caire.
su No. 11 le bonnet ou Kul'oh de quelques derviches ou moines -turcs. No. 12 le turban que portent leshabitants de'Cutahyeh.
No. 13 Fig. ure les vêtements' ordinaires des Turcs. L'un a Une très-belle fourrure, et l'autre est orrié'd'un shavvl, que les turcs savent passer très-artistement autour de la tête et du cou.
No. 14 représente un repas turc.
Ad00341 06 079a/freCostumes XIX. Vol. VII. No. 77.
COSTUMES TURCS.
Fig. r montre une femme turque de Constan-
Fig. . 7 est une femme de l'Ile de:Naxos, la tinopie, et
Fig. . 2 une provinciale de la même plus belle et la plus grande d
(.s Cvclades. Ou nation, mises toutes deux comme on les voit attribue aux femmes de la capitale de Naxos dans les rues. Comme la loi leur prescrit une beaucoup de vanité. Leur costume est joli et vie extrêmement retirée, elles n'osent paroi- gracieux. * tre que très-soigneusement voilées, telles que .
Fig. . 8 représente une femme de l'île de nous les voyons ici. La première porte sur Marmora avec son enfant. ses habits ordinaires une robe de drap, large,
Fig. 9 nous fait voir une femme de l'île nommée Feredjeh j dont elle peut s'enye- d'Argentiera. C.es femmes sont jolies, mais lopper en entier, et sur la tête un voile, Hed- elles se dé
Fig. urent par les habits dont elles se jaz
(de mousseline blanche,)
qui lui couvre le surchargent. front. Les femmes des provinces, au lieu de
Fig. . 10. Les brassards sont ce que les femcette robe, se couvrent d'un Shawl ou d'un mes de l'île de Scio ont de plus saillant dans manteau. leur costume. Les femmes y sont célèbres
Fig. . 3 et 4 représentent des femmes grec- pour la beauté et l'affabilité, mais elles nuiques, riches et de distinction, de l'île d'An- sent à leurs charmes naturels par fa bizarerie dros, l'une des plus riches et des plus fertiles de leur accoutrement. Leurs colliers formés de l'Archipel. En qualité de chrétiennes elles de ducats enfilés sont d'une mode générale sortent dévoilées. chez les grecques.
Fig. . 5 est une grecque de l'île de Simia.
Fig. . Il représente une femme de Spra et
Fig. . 6 une bourgeoise de Pera, faux-bourg
Fig. . 12 une de l'île de Cypre. Leur costume de Constantinople, qu'habitent les ambassa- a beaucoup de ressemblance, cependant le deurs étrangers. Les femmes ne sont costu- voile de la première désigne la mabométanne, mées ainsi que dans l'intérieur de leurs et le . visage découvert de l'autre la chrémaisons, car elles ne sortent jamais sans être tienne, voilées.
Ad00341 06 080a/freCostumes XX. Vol. VII. No. 78.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1. Trois Femmes des îles de la Grèce.
Vous voyons ici trois femmes de Chio, Samos et Mitylene (autrefois Lesbos) ; ces îles sont voisines l'une de l'autre, et toutefois le costume de ces femmes est bien différent. Celle du milieu, qui est de Samos, a à-peuprès, le costume turc, comme le démontrent les pantalons larges dont elle est vêtue ; on croit voir au contraire dans celle de Mitylene, qui est à droite, une paysanne européenne joliment habillée, Celle de Chio est figurée ici, en habits ordinaires, pendant que celles que représente la planche précédente sont figurées dans leurs plus beaux atours. Dans ces îles les femmes grecques s'arrogent le droit de porter des pantouffles jaunes, privilège que les turcs se sont en quelque sorte réservé.
Fig. 2. Femmes turques.
Lé second groupe représenté ici rend très»ensible la différence qu'il y a entre les femmes grecques et les femmes turques. Elles sont figurées à côté l'une de l'autre dans les vêtements ordinaires qu'elles portent dans les villes, lorsqu'elles sortent publiquement. Les femmes turques ont le front et le menton voilés, pendant que la femme grecque a le visage entièrement découvert.
Fig. 3. Femmes Druses.
Ces deux femmes Druses sont des environs du Libanon. Les Druses forment une secte séparée de la vraie musulmane; le ]uge Hakem en fut un cruel réformateur. Les Druses sont un peuple cultivateur. Les femmes
Fig. urées ici sont occupées à moudre du blé entré deux pierres dans un moulin à main,
Fig. 4. Femmes turques d'Asie occupées à faire du pain.
Leur pain est sans levain ; c'est une tourte platte que l'on place sur les pierres brûlantes et qui se détache d'elle-même lorsqu'elle est cuite. La boulangère fume du tabac, ainsi que presque toutes les femmes turques.
Ad00341 06 081a/freCostumes XXI. Vol. VII. No. 79.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1 u. 2. Un Danseur et une Danseuse.
lia Danseuse et le Danseur, figurés ici, font dans le Sérail du Sultan leurs farces, pour amuser les dames du Harem. Ces Danseurs sont ordinairement grecs d'origine; mais aussi quelque fois françois ou italiens; on les introduit dans une cour bien close. Les dames, placées dans des loges grillées, voient sans être aperçues les tours de ces bateleurs. Le costume, surtout celui des femmes, est loin de favoriser une danse dirigée par l'art. Ils .ont dans les mains des Castagnettes, avec lesquelles ils battent la mesure. D'ailleurs ils exécutent ordinairement leurs sauts au son de la musique.
Fig. 2. Femmes de Syrie.
L'une, de ces femmes est d'Aleppo, capitale d'un Bachalic en Syrie, et l'autre est d'Antiochie, ville ancienne et célèbre, également située en Syrie; elles nous donnent une idée claire du costume des femmes turques en Asie. Aleppo est le centre du commerce que font les Turcs avec la Perse et les Indes, aussi y trouve-1-on les plus belles étoffes.
Fig. 3. Albaniens ou Arnautes.
Le groupe ci-joint nous figure le costume des Albaniens, nation qui habite l'ancienne Epire et l'IUyrie. Les Turcs les nomment Arnautes. C'est une nation guerrière trèsbrave, qui, à en juger par son langage, doit être un mélange de diverses peuplades. Il y a aussi des Albaniens à Cattaro, qui appartient maintenant à la France; on en trouve même une colonie en Sicile.
Fig. 4. Deux revendeurs ou colporteurs de Constantinople.
Cette figure représente deux merciers des rues de Constantinople. L'un vend du Cai* mac, ou lait caillé que l'on peut couper à morceaux, et que l'on mange avec du miel, du sucre et du sel. L'autre porte des légumes au marché.
Ad00341 06 082a/freCostumes XXII. Vol. VII. No. 80.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1. et 2. Un porteur d'eau et un porte-faix.
Fig, i. représente un Saccas ou porteur d'eau militaire, et il y en a un grand nombre à l'armée, c'est le moindre grade militaire, ils n'ont point d'officiers particuliers, mais ils sont distribués dans les compagnies, L'eau qu'ils conduisent ne sert pas seulement à la boisson des soldats; ceux-ci s'en lavent aussi dans les prières, qu'ils sont obligés de faire chaque jour, quoique en campagne.
Fig. , 2, est un porte-faix ordînair- de Pera f faux-bourg de Constantinople. Ces gens, pour l'ordinaire Arméniens d'origine, peuvent porter des fardeaux incroyabes.
Fig. 3. Une voiture nuptiale grecque.
Ces voitures, nommées Arabal- sont destinées à aller chercher les femmes cui doivent assister à la célébration des* noces. On les pare de fleurs et de feuillages, ainsi que les bestiaux qui les traînent, et ce sont ordinairement des boeufs. On attache même aux harnois des sonnettes, pour relever la pompe du convoi. .
Fig. 4. Un tombeau turc.
Ici est figuré un tombeau turc; le turban placé sur la pierre sépulchrale, désigne 1» rang du défunt. Les Turcs tâchent de décorer aussi agréablement que possible leurs tombeaux; ils y plantent même des fleurs et des arbres, aussi les rapports de tous les voyageurs s'accordent-ils à donner aux cimetières turcs un air trës-riant. Notre planche figure ici une veuve devant le mausolée de son époux,, et un enfant lui offre une rose qu'il vient de cueillie sur le tombeau.
Ad00341 06 083a/freAmphibies XXVII. Vol. VII. No. 81.
TORTUES D'UNE GRANDEUR COLOSSALE.
Fig. 1. Tortue franche ou Mydas. (Testudo Mydas. L.)
La Tortue franche, si remarquable par son volume gigantesque, se trouve communément et vit sur les rivages des îles entre les. tropiques; elle a jusqu'à 7 pieds de long, 4de large, et pèse alors de 7 à g quintaux. Sa carapace, qui lui sert de cotte d'armes ; est divisée en plusieurs plaques, et elle a tant de consistance qu'une voiture peut passer dessus sans l'endommager. La tête, la queue, et les pieds sont recouverts d'écaillés comme ceux des lézards. ' Lés ongles des pieds sont pourvues de nageoires, de sorte que cet animal nage. avec beaucoup de facilité. La bouche n'est point munie de dents, mais d'une mâchoire très - ferme et dentelée. Elle se nourrit de plantes marines, qu'elle cherche paisiblement et par troupes sur les côtes de la-mer. Dans les trois différentes pontes annuelles, la femelle dépose jusqu'à 300 oeufs dans le sable du rivage, pour que le soleil les fasse éclore. Ces oeufs sont ronds, de deux pouces dé diamètre, et bons à manger. La chair de la tortue franche e"t d'unrgoût exquis et est trèsrecherchée en Europe sur-tout en Angleterre. Sa grande utilité fait qu'on lui dresse toute sorte de pièges. On les prend le plus communément lorsque les femelles se rendent, pour la ponte, à terre, où on les attend pour les tuer, ou bien on les tourne sur îe dos, position où elles ne peuvent plus se mouvoir. On lui donne aussi le nom de Tortue verte (green turtle). surtout en Angleterre,' parcequ'eîle sa graisse est d'ua vert plus ou moins foncé.
Fig. 2. La Tortue Caouane. (Testudo Caretta. L.)
La Caouane ne le cède en rien pour le volume à la précédente; elle se plaît particulièrement dans les régions brulantss de l'Amérique sous la zone torride; cependant elle se trouve dans la. méditérranée sur les côtes de Sardaigne; elle est très-couràgeuse et attaque les jeunes crocodiles qui se trouvent dans les fleuves de l'Amérique. Elle se nourrit, non de plantes, mais de coquillages, ce qui rend sa chair huileuse, rance, coriace et de mauvais goût; aussi ne lui donne-t-on pas la chasse comme à l'autre. > Quoiqu'on lui donne quelquefois le nom de Caret, sa carapace est peu propre aux ouvrages fins d'écaillé.- C'est au contraire la carapace du Caret, '(Testudo imbricata L.) dont nous avons donné la description dans notre Porte - feuille d'enfants, (Vol. I. i\o. 23) que l'on travaille avec beaucoup de succès. On a eu donc grand tort de confondre ces deux espèces.
Ad00341 06 084a/frePlantes. CXXXII. Vol. VII. No. 82.
PLANTES D'ORNEMENT.
Fig. 1. Yucca à feuilles d'Aloès. (Yucca aloëfolia. L.)
L' Yucca à feuilles d'Aloès , originaire de l'Amérique méridionale, a été transporté en Europe dans nos serres-chaudes. De la racine grosse et rameuse s'élève la tige droite et également forte qui dans sa patrie parvient jusqu'à la hauteur de (5 à 20 pieds. À la pointe supérieure est un bouquet de feuilles longues, roides et lancéolées. Les fleurs sont disposées en une grappe longue et droite au sommet de la tige, blanches en dedans, couleur dé pourpre en dehors, ainsi belles à la vue, maïs désagréables à l'odorat. La floraison terminée, il paroît des graines, qui ne parviennent jamais chez nous à leur parfaite maturité. Cette plante ne fleurit que rarement chez nous, et de plus elle n'atteint jamais la même hauteur, ni la même grosseur que dans sa patrie. Des filaments des feuilles on fait des cordes, dont les Indiens se servent.
Fig. 2. Aloès panaché. (Aloë variegata. L.)
Ce petit Aloès panaché est originaire du Cap de bonne Espérance, d'où sa graine a été apporté en Europe en 1700. Les feuilles serrées, peu charnues, ont de 5 à 6 pouces de long, trois bords cornés, d'un vert foncé et sont marquées de taches blanches, Audessus d'elles s'élève le pédoncule de 12 pouces de long, portant de très-jolies fleurs rouges, qui, comme dans les autres espèces d'Aloès, contiennent un suc assez doux. Cet Aloès, de même que les autres plantes du Cap, ne fleurit dans nos orangeries qu'en hiver. Ces feuilles diversement tachetées lui font donner quelquefois le nom d'Aloès perroquet.