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Ad00341 06 075a/freCostumes XV. Vol. VII. No. 73.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1 et 2. Le chef des Ulémas, et le Cadi.
Fig. 1 représente le chef des Ulémas ou lettrés turcs. Les Ulémas forment un seul corps de savants, qui cependant est composé de 3 ordres; 1) de ceux qui font l'office divin; 2) des interprêtes des lois, nommés Mouftis; .3) des juges, qui décident des affaires civiles et que l'on nomme Cadis. Autrefois le Cadi de la capitale étoit réputé chef suprême des Ulémas, mais Solyman I. accorda, ce glorieux titre au Moufti de Constantinople. L'alcoran étant le^seul code civil des mahométans, les jurisconsultes sont chez eux aussi théologiens. Fig. . 2 représente le Cadi ou. juge suprême de Constantinople.
Fig. 3. Le grand Visir à cheval à la tête de l'armée.
Fig. 4. Le Sekban-Bachy
ou troisième officier des Janissaires. Les Janissaires spnt l'élite de l'infanterie turque ; ils sont divisés en ortas ou cohortes et leur chef se nomme Aga. Plusieurs de leurs cohortes forment la garde à pied du Sultan, les autres sont réparties dans tout l'empire.
Fig. 5. Un Janissaire dans son uniforme de parade.
Fig. 6. Un officier subalterne des Janissaires.
Il tient a la main un chapelet de 90 grains, qui figurent les 90 qualités que l'alcoran attribue. à Dieu.
Fig. 7. Le Sergeant major des Janissaires,
qui inscrit leurs noms dans son registre.
Fig. 8, 9 et 10. Cavalerie turque.
Nous voyons à la Fig. 8 un Sp.âhi en grand uniforme. Les Spahis sont des cavaliers trèsdéterminés, et forment la garde à cheval du Sultan. Ils sont commandés par le Sélictar.
À Fig. 9 un Dèly, de la cavalerie légère de la garde du grand Visir.
À Fig. 10 un Mamelüuc. Ce corps est composé des cavaliers les plus hardis des peuples montagnards de l'empire turc.
Ad00341 06 076a/freCostumes XVI. Vol. VII. No. 74.
COSTUMES TURCS.
Le plus grand luxe des Turcs consiste en une suite nombreuse , qu'ils traînent après eux dans les grandes cérémonies. Fig. 1 représente deux officiers de la maison du grand Visir, lesquels font partie de sa pompe. Il a souvent à sa suite un très-grand nombre de ces "gens richement vêtus, car il y a eu des Visits qui ont entretenu au delà de 20OO domestiques.
Fig. 2 et 3. Le premier cuisinier des janissaires et ses assistants.
Fig. 2 représente le premier cuisinier des Janissaires,- il est revêtu d'une plus haute dignité que son titre ne paroît l'annoncer. C'est une espèce de juge de l'armée, et d'après ses ordres les janissaires reçoivent leur punition. Son habit est de peau d'une couleur brune, et si surchargé de bizarres ornements de métal, qu'il peut à peine se traîner lui-même, et äans les solennités il est toujours soutenu par deux personnes. À Fig. 3 nous voyons deux simples janissaires, qui portent le chaudron où l'on fait cuire les aliments dans les casernes. L'officier qui porte la grande cuillère a le rang de Capitaine. Une compagnie de janissaires, qui perd en campagne sa marmite,, est .aussi déshonorée que l'est chez nous le régiment qui perd son, drapeau. "
Fig. 4. Marins.
Celui qui a le manteau est un matelot grec, et le second un soldat de la marine.
Fig. 5. Soldats vêtus à la Nizam-Dschedid.
Ceux-ci font partie du nouveau corps exercé à l'européenne, qui fut formé sous le règne du malheureux Sultan Sélim III. et qui causa de si terribles séditions dans les autres corps militaires. On donna à cette nouvelle création le nom de Nizam-Dschedid. Nous voyons ici un canonnier avec la mèche et un simple soldat habillés d'après leur destination.
Ad00341 06 077a/freCostumes XVII. Vol. VII. No. 75.
COSTUMES TURCS.
Cette planche offre quelques cérémonies religieuses des Turcs.
Fig. 1. Une Mosquée.
Nous voyons ici-les dehors d'une Mosquée ou temple mahométan. On. aperçoit d'abord une cour carrée, pavée en piètres; dans laquelle se trouve la fontaine, où se lavent les fidèles avant de pénétrer dans le temple; ils quittent leurs souliers et les laissent dans cette cour, qui est entourée d'une colonnade où ils peuvent faire leurs prières. C'est ici surtout que prient les femmes, à qui l'accès de l'intérieur est interdit. Le toit a une coupole principale, et plusieurs autres petites de la forme d'une verrue, d'après le goût bizarre des Musulmans, lesquelles ne servent que d'ornements. Ce. qui forme une partie essentielle d'une mosquée c'est la tour ou le Minaret, pourvue d'une galerie aux deux tiers à peu près de sa hauteur, et ornée à sa pointe d'un croissant. Un escalier conduit de l'intérieur du clocher à la galerie par une porte qui est toujours tournée vers la Mecque, qui est la ville sainte de Mahomet. C'est à cette porte que paroît à certaines heures du jour un ecclésiastique, qui désigne le moment où les Musulmans doivent faire les prières prescrites par l'alcoran.
Fig. 2. Le Mufti.
Cette figure représente le Mufti ou chef des ecclésiastiques, lisant dans l'alcoran la prière des morts auprès du tombeau d'un Sultan, et ce n'est qu'à la mort d'un Sultan que le Mufti s'acquitte de cet office.
Fig. 3. Turcs en prières.
Les cinq turcs qui prient dieu ont chacun une posture différente; et chacune de ces postures est prescrite par le Coran. Le Narnaz, prière ordinaire que les Turcs doivent répéter cinq fois par jour , ils ne sauroient la finir sans avoir pris chacune de ces postures l'une après l'autre.
Fig. 4 et 5. Derviches ou moines mahométans.
Les Derviches forment divers ordres de religieux presque, innombrables. Ils doivent se former à la piété par le jeûne et une vie retirée , mais ils ne savent guère qu'entretenir la superstition du peuple par leurs fourberies. L'usage de l'opium les jette dans une espèce d'extase; ils font alors des contorsions et dansent en tournant. Us prétendent que par ce moyen ils ont des visions extraordinaires.
Ad00341 06 078a/freCostumes XVIII. Vol VII. No. 76.
COSTUMES TURCS.
Il y a dans les turbans une grande diversité, qui sert à distinguer non seulement les états, mais encore les peuples et ceux qui sont de la même confession.
Fig. . 1 représente le turban ou Caouc d'un chrétien de Natolie dans l'Asie mineure. -
Fig. . a est une femme Druse du Libanon; son singulier bonnet est fait de carton et de feuilles de laiton ou d'argent.
No; 3 Fig. ure le chapeau d'une grecque de Natolie. Quand on jette le voile pardessus, le grand rebord du chapeau empêche qu'il ne touche immédiatementau visage. ;
A No. 4 on aperçoit uri bonnet de drap louge bordé de velours noir, par lequel se font reconnoître les Arméniens persans qui se sont établis en Natolie.
Fig. . 5 représente- la coiffure des femmes chrétiennes ou juives de Oiarbekir dans l'ancienne Mésopotamie entre l'Euphrate et le Tigre.
No. 6 Fig. ure la'coiffure d'une damé de la vallée1 de -Faran, près du'mont Sinaï.- Les égyptiennes ont aussi le'même costuma.
Fig. . 7 nous voyons1 le turban d'un prêtre du Caire, capitale, de l'Egypte. A
Fig. . 8 le turban de quelques négociants grecs de l'Archipel.
Nu. 9 Fig. ure' le bonnet des pôpé's grecs} il est ordinairement de feutre noir.' No. 10 le turban des interprètes des lois du Caire.
su No. 11 le bonnet ou Kul'oh de quelques derviches ou moines -turcs. No. 12 le turban que portent leshabitants de'Cutahyeh.
No. 13 Fig. ure les vêtements' ordinaires des Turcs. L'un a Une très-belle fourrure, et l'autre est orrié'd'un shavvl, que les turcs savent passer très-artistement autour de la tête et du cou.
No. 14 représente un repas turc.
Ad00341 06 079a/freCostumes XIX. Vol. VII. No. 77.
COSTUMES TURCS.
Fig. r montre une femme turque de Constan-
Fig. . 7 est une femme de l'Ile de:Naxos, la tinopie, et
Fig. . 2 une provinciale de la même plus belle et la plus grande d
(.s Cvclades. Ou nation, mises toutes deux comme on les voit attribue aux femmes de la capitale de Naxos dans les rues. Comme la loi leur prescrit une beaucoup de vanité. Leur costume est joli et vie extrêmement retirée, elles n'osent paroi- gracieux. * tre que très-soigneusement voilées, telles que .
Fig. . 8 représente une femme de l'île de nous les voyons ici. La première porte sur Marmora avec son enfant. ses habits ordinaires une robe de drap, large,
Fig. 9 nous fait voir une femme de l'île nommée Feredjeh j dont elle peut s'enye- d'Argentiera. C.es femmes sont jolies, mais lopper en entier, et sur la tête un voile, Hed- elles se dé
Fig. urent par les habits dont elles se jaz
(de mousseline blanche,)
qui lui couvre le surchargent. front. Les femmes des provinces, au lieu de
Fig. . 10. Les brassards sont ce que les femcette robe, se couvrent d'un Shawl ou d'un mes de l'île de Scio ont de plus saillant dans manteau. leur costume. Les femmes y sont célèbres
Fig. . 3 et 4 représentent des femmes grec- pour la beauté et l'affabilité, mais elles nuiques, riches et de distinction, de l'île d'An- sent à leurs charmes naturels par fa bizarerie dros, l'une des plus riches et des plus fertiles de leur accoutrement. Leurs colliers formés de l'Archipel. En qualité de chrétiennes elles de ducats enfilés sont d'une mode générale sortent dévoilées. chez les grecques.
Fig. . 5 est une grecque de l'île de Simia.
Fig. . Il représente une femme de Spra et
Fig. . 6 une bourgeoise de Pera, faux-bourg
Fig. . 12 une de l'île de Cypre. Leur costume de Constantinople, qu'habitent les ambassa- a beaucoup de ressemblance, cependant le deurs étrangers. Les femmes ne sont costu- voile de la première désigne la mabométanne, mées ainsi que dans l'intérieur de leurs et le . visage découvert de l'autre la chrémaisons, car elles ne sortent jamais sans être tienne, voilées.
Ad00341 06 080a/freCostumes XX. Vol. VII. No. 78.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1. Trois Femmes des îles de la Grèce.
Vous voyons ici trois femmes de Chio, Samos et Mitylene (autrefois Lesbos) ; ces îles sont voisines l'une de l'autre, et toutefois le costume de ces femmes est bien différent. Celle du milieu, qui est de Samos, a à-peuprès, le costume turc, comme le démontrent les pantalons larges dont elle est vêtue ; on croit voir au contraire dans celle de Mitylene, qui est à droite, une paysanne européenne joliment habillée, Celle de Chio est figurée ici, en habits ordinaires, pendant que celles que représente la planche précédente sont figurées dans leurs plus beaux atours. Dans ces îles les femmes grecques s'arrogent le droit de porter des pantouffles jaunes, privilège que les turcs se sont en quelque sorte réservé.
Fig. 2. Femmes turques.
Lé second groupe représenté ici rend très»ensible la différence qu'il y a entre les femmes grecques et les femmes turques. Elles sont figurées à côté l'une de l'autre dans les vêtements ordinaires qu'elles portent dans les villes, lorsqu'elles sortent publiquement. Les femmes turques ont le front et le menton voilés, pendant que la femme grecque a le visage entièrement découvert.
Fig. 3. Femmes Druses.
Ces deux femmes Druses sont des environs du Libanon. Les Druses forment une secte séparée de la vraie musulmane; le ]uge Hakem en fut un cruel réformateur. Les Druses sont un peuple cultivateur. Les femmes
Fig. urées ici sont occupées à moudre du blé entré deux pierres dans un moulin à main,
Fig. 4. Femmes turques d'Asie occupées à faire du pain.
Leur pain est sans levain ; c'est une tourte platte que l'on place sur les pierres brûlantes et qui se détache d'elle-même lorsqu'elle est cuite. La boulangère fume du tabac, ainsi que presque toutes les femmes turques.
Ad00341 06 081a/freCostumes XXI. Vol. VII. No. 79.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1 u. 2. Un Danseur et une Danseuse.
lia Danseuse et le Danseur, figurés ici, font dans le Sérail du Sultan leurs farces, pour amuser les dames du Harem. Ces Danseurs sont ordinairement grecs d'origine; mais aussi quelque fois françois ou italiens; on les introduit dans une cour bien close. Les dames, placées dans des loges grillées, voient sans être aperçues les tours de ces bateleurs. Le costume, surtout celui des femmes, est loin de favoriser une danse dirigée par l'art. Ils .ont dans les mains des Castagnettes, avec lesquelles ils battent la mesure. D'ailleurs ils exécutent ordinairement leurs sauts au son de la musique.
Fig. 2. Femmes de Syrie.
L'une, de ces femmes est d'Aleppo, capitale d'un Bachalic en Syrie, et l'autre est d'Antiochie, ville ancienne et célèbre, également située en Syrie; elles nous donnent une idée claire du costume des femmes turques en Asie. Aleppo est le centre du commerce que font les Turcs avec la Perse et les Indes, aussi y trouve-1-on les plus belles étoffes.
Fig. 3. Albaniens ou Arnautes.
Le groupe ci-joint nous figure le costume des Albaniens, nation qui habite l'ancienne Epire et l'IUyrie. Les Turcs les nomment Arnautes. C'est une nation guerrière trèsbrave, qui, à en juger par son langage, doit être un mélange de diverses peuplades. Il y a aussi des Albaniens à Cattaro, qui appartient maintenant à la France; on en trouve même une colonie en Sicile.
Fig. 4. Deux revendeurs ou colporteurs de Constantinople.
Cette figure représente deux merciers des rues de Constantinople. L'un vend du Cai* mac, ou lait caillé que l'on peut couper à morceaux, et que l'on mange avec du miel, du sucre et du sel. L'autre porte des légumes au marché.
Ad00341 06 082a/freCostumes XXII. Vol. VII. No. 80.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1. et 2. Un porteur d'eau et un porte-faix.
Fig, i. représente un Saccas ou porteur d'eau militaire, et il y en a un grand nombre à l'armée, c'est le moindre grade militaire, ils n'ont point d'officiers particuliers, mais ils sont distribués dans les compagnies, L'eau qu'ils conduisent ne sert pas seulement à la boisson des soldats; ceux-ci s'en lavent aussi dans les prières, qu'ils sont obligés de faire chaque jour, quoique en campagne.
Fig. , 2, est un porte-faix ordînair- de Pera f faux-bourg de Constantinople. Ces gens, pour l'ordinaire Arméniens d'origine, peuvent porter des fardeaux incroyabes.
Fig. 3. Une voiture nuptiale grecque.
Ces voitures, nommées Arabal- sont destinées à aller chercher les femmes cui doivent assister à la célébration des* noces. On les pare de fleurs et de feuillages, ainsi que les bestiaux qui les traînent, et ce sont ordinairement des boeufs. On attache même aux harnois des sonnettes, pour relever la pompe du convoi. .
Fig. 4. Un tombeau turc.
Ici est figuré un tombeau turc; le turban placé sur la pierre sépulchrale, désigne 1» rang du défunt. Les Turcs tâchent de décorer aussi agréablement que possible leurs tombeaux; ils y plantent même des fleurs et des arbres, aussi les rapports de tous les voyageurs s'accordent-ils à donner aux cimetières turcs un air trës-riant. Notre planche figure ici une veuve devant le mausolée de son époux,, et un enfant lui offre une rose qu'il vient de cueillie sur le tombeau.
Ad00341 06 083a/freAmphibies XXVII. Vol. VII. No. 81.
TORTUES D'UNE GRANDEUR COLOSSALE.
Fig. 1. Tortue franche ou Mydas. (Testudo Mydas. L.)
La Tortue franche, si remarquable par son volume gigantesque, se trouve communément et vit sur les rivages des îles entre les. tropiques; elle a jusqu'à 7 pieds de long, 4de large, et pèse alors de 7 à g quintaux. Sa carapace, qui lui sert de cotte d'armes ; est divisée en plusieurs plaques, et elle a tant de consistance qu'une voiture peut passer dessus sans l'endommager. La tête, la queue, et les pieds sont recouverts d'écaillés comme ceux des lézards. ' Lés ongles des pieds sont pourvues de nageoires, de sorte que cet animal nage. avec beaucoup de facilité. La bouche n'est point munie de dents, mais d'une mâchoire très - ferme et dentelée. Elle se nourrit de plantes marines, qu'elle cherche paisiblement et par troupes sur les côtes de la-mer. Dans les trois différentes pontes annuelles, la femelle dépose jusqu'à 300 oeufs dans le sable du rivage, pour que le soleil les fasse éclore. Ces oeufs sont ronds, de deux pouces dé diamètre, et bons à manger. La chair de la tortue franche e"t d'unrgoût exquis et est trèsrecherchée en Europe sur-tout en Angleterre. Sa grande utilité fait qu'on lui dresse toute sorte de pièges. On les prend le plus communément lorsque les femelles se rendent, pour la ponte, à terre, où on les attend pour les tuer, ou bien on les tourne sur îe dos, position où elles ne peuvent plus se mouvoir. On lui donne aussi le nom de Tortue verte (green turtle). surtout en Angleterre,' parcequ'eîle sa graisse est d'ua vert plus ou moins foncé.
Fig. 2. La Tortue Caouane. (Testudo Caretta. L.)
La Caouane ne le cède en rien pour le volume à la précédente; elle se plaît particulièrement dans les régions brulantss de l'Amérique sous la zone torride; cependant elle se trouve dans la. méditérranée sur les côtes de Sardaigne; elle est très-couràgeuse et attaque les jeunes crocodiles qui se trouvent dans les fleuves de l'Amérique. Elle se nourrit, non de plantes, mais de coquillages, ce qui rend sa chair huileuse, rance, coriace et de mauvais goût; aussi ne lui donne-t-on pas la chasse comme à l'autre. > Quoiqu'on lui donne quelquefois le nom de Caret, sa carapace est peu propre aux ouvrages fins d'écaillé.- C'est au contraire la carapace du Caret, '(Testudo imbricata L.) dont nous avons donné la description dans notre Porte - feuille d'enfants, (Vol. I. i\o. 23) que l'on travaille avec beaucoup de succès. On a eu donc grand tort de confondre ces deux espèces.
Ad00341 06 084a/frePlantes. CXXXII. Vol. VII. No. 82.
PLANTES D'ORNEMENT.
Fig. 1. Yucca à feuilles d'Aloès. (Yucca aloëfolia. L.)
L' Yucca à feuilles d'Aloès , originaire de l'Amérique méridionale, a été transporté en Europe dans nos serres-chaudes. De la racine grosse et rameuse s'élève la tige droite et également forte qui dans sa patrie parvient jusqu'à la hauteur de (5 à 20 pieds. À la pointe supérieure est un bouquet de feuilles longues, roides et lancéolées. Les fleurs sont disposées en une grappe longue et droite au sommet de la tige, blanches en dedans, couleur dé pourpre en dehors, ainsi belles à la vue, maïs désagréables à l'odorat. La floraison terminée, il paroît des graines, qui ne parviennent jamais chez nous à leur parfaite maturité. Cette plante ne fleurit que rarement chez nous, et de plus elle n'atteint jamais la même hauteur, ni la même grosseur que dans sa patrie. Des filaments des feuilles on fait des cordes, dont les Indiens se servent.
Fig. 2. Aloès panaché. (Aloë variegata. L.)
Ce petit Aloès panaché est originaire du Cap de bonne Espérance, d'où sa graine a été apporté en Europe en 1700. Les feuilles serrées, peu charnues, ont de 5 à 6 pouces de long, trois bords cornés, d'un vert foncé et sont marquées de taches blanches, Audessus d'elles s'élève le pédoncule de 12 pouces de long, portant de très-jolies fleurs rouges, qui, comme dans les autres espèces d'Aloès, contiennent un suc assez doux. Cet Aloès, de même que les autres plantes du Cap, ne fleurit dans nos orangeries qu'en hiver. Ces feuilles diversement tachetées lui font donner quelquefois le nom d'Aloès perroquet.
Ad00341 06 085a/freOiseaux LXXXIII. Vol. VII. No. 83.
ESPÈCES ÉTRANGÈRES TRÈS-RARES DE GRIMPEREAUX.
Cette planche nous représente divers grimpereaux étrangers très-rares tels que les a ligules et décrits le naturaliste françois Vieillot.
Fig. 1. Le Cap-noir. (Certhia cucullata. Shaw.)
Ce Grimpereau indigène à la NouvelleHollande, a 6 pouces de long, y compris le bec. Il a des deux côtés de la tête deux plumes noires qui descendent le long du cou en forme de cape. La poitrine est blanche, le ventre d'un rouge d'orange, et les ailes d'un bleu grisâtre. On voit sortir de son bec recourbé la langue terminée en une pointe figurant un pinceau, avec laquelle il saisit facilement sa nourriture.
Fig. 2. L'Héoro-taire moucheté. (Certhia guttata. Bechst.)
Cette espèce plus petite de deux pouces que la précédente habite également la NouvelleHollande. Plusieurs parties du corps supérieur sont marquées de taches noires sem' blables à des gouttes. Audessus de la partie supérieure du cou d'un brun- châtain- clair se trouvent sur le sommet de la tête des plumes plus longues, dont il forme à volonté une huppe.
Fig. 3. L'Héoro-taire à oreilles jaunes. (Certhia chrysootos. Bechst.)
Cet Héoro-taire à oreilles jaunes, plus grand que les précédents, se trouve également à la Nouvelle-Hollande, surtout dans les environs de Boiany B.ty. Son plumage est en grande partie d'un vert d'olive, son gosier jaune, et derrière les oreilles est placé un faisceau de plumes mobiles.
Fig. 4. Le Go-ruck. (Certhia Goruck.)
Cet oiseau se nomme proprement Gu~ gwarruck. Il poursuit avec la plus grande vivacité les insectes, et est continuellement en mouvement. Le vert est la couleur saillante de son corps, et les yeux sont entourés d'une tache rouge et chauve.
Fig. 5. Le Tuscalbin. (Certhia lunata. Shaw.)
Ce Tuscalbin, indigène, comme les autres espèces, à la Nouvelle- Hollande a 5* pouces de long. Le dos est d'un brun-clair, le ventre blnnc, et le derrière de la tête n»ire est orné d'une tache blanche en forme de croissant.
Fig. 6. Le Souï-Manga de Sierra Leona, ou le Quintilor. (Certhia quinquicolor. Bechst.)
Ce Grimpereau de 33. pouces se trouve en Afrique sur les côtes de la Sierra Leona. Son plumage est de 5 couleurs, savoir violet, bleu, vert, brun, et d'un rouge jaunâtre. C'est de là que lui vient le nom de Quintilor.
Ad00341 06 086a/freMélanges CLXVI. Vol. VII. No. 84.
RUINES DE PALMYRA.
Les superbes débris, dont la planche présente nous figure deux groupes, se trouvent dans le désert sablonneux, qui s'étend à l'est de la Syrie vers la Perse. Ils proviennent de Palmyra, ville autre-fois très-florissante et trèsopulente par un commerce: très-étendu. Elle fut fondée par Salomon, Roi des juifs, et détruite 272 ans après la naissance de JesusChrist par l'Empereur romain Aurelien. Lors de sa prospérité, elle étoit le centre du commerce que l'Asie orientale faisoit dans la mer Méditerranée et avec l'Europe, et l'Europe avec l'Asie, commerce qui, en enrichissant ses habitants , les mit à même de rendre leur ville la plus magnifique de l'vAsie? comme le prouvent ces ruines.
Fig. 1. Le temple du Soleil.
Cette figure représente le magnifique Temple du Soleil, divinité qu'adoroient les Palmyriens. On l'aperçoit dans le fond à droite. H a 92 pieds de long, 40 de large} et il est entouré de colonnes corinthiennes de 50 pieds de haut. A quelque distance il étoit entouré d'une haute muraille, formant un carré, ornée, tant en dehors que versle temple, de pilastres, et attenante aux souter* rauis. Il ne reste plus que 16 de ces pilastres. Ce temple sert maintenant de Mosquée aux Béduins qui se sont établis dans la contrée, et qui l'ont décorée de quelques passages du Coran. L'espace entre le temple et le mur de clôture est couvert de mauvaises cabanes en pierres, qui servent d'asile aux restes des Palmyriens.
Fig. 2. La grande Galerie
est un superbe portique de colonnes corinthiennes, qui de loin paroît avoir la forme d'un cirque, et porte le nom de.grande galerie dePalmyra. Cette ville dominant le désert, qui la sépare del'Euphrate, on peut de là découvrir facilement ce fleuve.
Ad00341 06 087a/freMélanges CLXVII. Vol. VII. No. 85.
BEAUX ÉDIFICES DE FLORENCE.
Après Rome et Naples, Florence mérite la première place entre les villes d'Italie. Les chefs-d'oeuvre qui y sont encore, ses pompeux édifices, le souvenir de ses grands souverains, qui ont protégé et favorisé les arts et les sciences, en font les délices de tous les étrangers. Aussi avons-nous figuré sur la planche cijointe les édifices les plus remarquables de cette ville.
Fig. 1. Le Dôme de Florence, appellé Santa-Maria del Fiore.
C'est au mois de 7bre 1298 que l'on corn» mença la construction de ce magnifique Dôme, dont le derrière est
Fig. uré 'ici. Le premier plan en fut jeté par le célèbre architecte A'rnùljo di Lapo, disciple de Cimàbue, peintre également très-distingué. Plusieurs architectes y travaillèrent jusqu'à sa confection l'espace de 150 ans-. La coupole fut faite en I448 par Filippo "Brunellesco Lapi. Elle*est, ainsi que tout le dehors de l'église, incrustée de marbres blanc et noir. L'intérieur est décoré de peintures et d'ouvrages en bronze et en marbre des premiers anciens artistes de Florence. Le Dôme a 380 pieds de haut. Le clocher ou campanile, qui est à gauche, est incrusté de marbres noir, blanc et rouge; il a 280 pieds de haut, et il est très- artistement construit.
Fig. 2. Le Vieux Palais avec ses alentours.
Le Vieux Palais (1), nomme Palazzo Vecchio, est un des plus anciens édifices de Florence, et a acquis une grande célébrité dans les troubles de cette ville. La cour contient les plus belles statues des plus grands maîtres, tant en bronze qu'en marbre. On voit aussi dans les trois halles de la Loggia (2) les chefs-d'oeuvre de Donatello, Benpenuta Cellini et de Giovanni di Bologna. L'édifice (3) placé dans le lointain n'est pas moins remarquable, c'est la célèbre Galerie de tableaux et de statues.
Ad00341 06 088a/freAmphibies XXVIII. Vol. VII. No. 86.
ESPÈCES DE VIPÈRES.
Fig. 1. La Vipère atroce. (Coluber atrox. L.)
Cette Vipère habite dans les Indes orientales, surtout dans l'île de Ceylan. Elle a au delà d'un pied de long; là mâchoire supérieure est armée de deux grands crochets à venin mobiles. Sa tête est très-applatie en dessus, et la couleur est d'un gris blanchâtre avec le dessus • marqué de taches transversales d'un brun sombre.
Fig. 3. Le Chayque. (Coluber stolatus. L.)
Le Chayque se distingue par deux bandes jaunâtres, qui se prolongent le long du corps, qui est d'un brun grisâtre. Le mâle a le long du cou des taches noires, que n'a point là femelle. Cette Vipère a la mâchoire supérieure armée de trois,rangs de petites dents aiguës, mais qui ne contiennent aucun venin.
Fig. 2. La Vipère hébraïque. (Coluber severus. L.)
La couleur du dessus du corps est d'un roussâtre un peu rembruni, avec onze à treize chevrons jaunes, entourés d'une couleur un peu rembrunie. Comme on la compare à des lettres hébraïques, on lui a donné-en françois le nom. d'hébraïque. Le dessous de cette Vipère est d'un blanc jaunâtre sans aucune tache. Seba prétend que cette Vipère, vit en Asie au Japon.
Fig. 4. La Vipère coralline. (Coluber corallinus. L.)
Cette Vipère a le nom de Coralline à cau-se de ses écailles dorsales, arrondies en devant, aiguës en arrière, imbriquées et disposées sur seize rangées longitudinales un peu. séparées les unes des autres, comme des tiges de corail déliées et articulées. Cette Vipère habite dans les Indes orientales, et atteint 3 pieds de.long. Nous la voyons ici avaler un lézard , ce qui nous donne l'occasion d'observer la manière extraordinaire, dont les serpents ouvrent la bouche pour saisir leur proie.
Ad00341 06 089a/frePlantes CXXXIII. Vol. VII. No. 87.
PLANTES OFFICINALES.
Fig. 1. Le Ricin ordinaire. (Ricinus communis. L.)
Le Ricin ordinaire indigène à l'Afrique, ainsi qu'à plusieurs parties de l'Asie, mais surtout aux Indes orientales, y atteint la grandeur naturelle d'un arbre considérable. On le trouve aussi dans les contrées méridionales de l'Europe, comme aussi dans nos jardins, mais isolé. Ils n'ont que 4 à 5 pieds de haut, et ne durent que deux ans. Le tronc est verd et creux; les feuilles en forme de bouclier et laciniées tiennent à de longs pédicules. Vis-à-vis paraît le grand pédoncule (a), sur lequel reposent des fleurs blanchâtres d'une forme circulaire. Les capsules (ft) qui leur succèdent sont charnues et contiennent dans leurs trois compartiments une semence oblongue et luisante, qui est un excellent remède surtout contre les obstructions. On extrait fréquemment de ces graines une huile épaisse et très-grasse, douée des vertus salutaires susmentionnées, et à laquelle on donne souvent le nom d'huile de Castor} 0» btûle même cette huile aux Indes.
Fig. 2. L'Alchimille commune. (Alchemilla vulgaris. L.)
L’Alchimille commune, nommée aussi patte de lion à cause de la forme de ses feuilles , croît en Allemagne sans culture dans les pacages humides et dans les prairies grasse». Les feuilles circulaires sont divisées en plusieurs pièces et dentelées. Au haut des pédicules chevelus, sont les. bouquets, dont les fleurs jaunâtres paraissent au mois d'Avril, et fournissent aux abeilles pendant tout l'été Une agréable nourriture. Les feuilles ont un goût un peu corrosif, et autrefois on les employait pouf les remèdes astringens; mais maintenant les pharmacieus n'eu font plus usage. Les qualités susdites rendent cette plante pro« pre à la tannerie. Les Alchimistes lui attri« buaient autrefois des propriétés particulières, et l'employaient fréquemment; aussi la nom» ment-ils l'Alchimille.
Ad00341 06 090a/freOiseaux LXXIV. Vol. VII. No. 88.
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE HUPPES ÉTRANGÈRES.
Fig. 1. La Huppe d'Afrique. (Upupa africana.)
Cette Huppe assez semblable à celle qui se trouve communément en Europe et dans l'Afrique septentrionale, s'en distingue cependant, en ce que son faisceau de plumes rouge est plus petit que celui de l'autre, et que les plumes n'ont pas à leur extrémité noire, la tache blanche qu'a la huppe commune. La couleur «3e rouille est la dominante. Il a sur le dos deux bandes noires, et une blanche sur les plumes qui couvrent les alles.
Fig. 2. La Huppe grise. (Upupa capensis. Gmelin Lin.)
Cette Huppe qui se trouve dans l'Afrique méridionale et à Madagascar, a io pouces de long; sa tête est ornée d'un faisceau dé plumes blanches penchées en avant. La couleur principale est d'un brun grisâtre,- le dessus du corps et le cou sont blancs ; et les pennes sont pareillement tachetées de blanc. Les pieds «ont blancs, les ongles sont brunes.
Fig. 3. Le Promerops à longue queue. (Upupa Promerops. Lin.)
Ce Promerops habite également la pointe méridionale de l'Afrique, et quoique son corps ne soit pas plus grand que celui d'une alouette, il a pourtant, y compris sa longue queue du milieu, ig pouces de long. Le dos et les alles sont d'un bruii noirâtre. La partie supérieure du ventre est d'un rouge brunâtre. ; la partie inférieure, ainsi que les cuisses, la queue, les pieds et les orteils, est d'un rouge uoir pâle. Les plumes do-derrière sont jaunes.
Fig. 4. Le Promerops bleu. (Upupa indica. Latham.)
Le plumage de ce Promerops, qui se trouve aux Indes orientales, est d'un beau bleu, plus foncé cependant dans le dessous du corps; L'extrémité de ses alles couvre le' quart de sa queue, qui a 4I pouces de long. Les pieds sont couleur de plomb pâle.
Fig. 5. Le Promerops à bec rouge. (Upupa erythrorhynchos, Lath.)
Cette espèce indigène à l'Afrique méridionale a 12 pouces de. long, et son bec rouge Qo lignes. La tête et le dos sont couleur d'acier luisant, mais la couleur du gosier tire sur le violet. Les alles, la poitrine et le ventre sont d'un vert jaunâtre. Les pences sont couleur d'acier tirant sur le bleu.
Fig. 6. Le Promerops olivâtre. (Upupa olivacea. Bechst.)
Il habite les îles de la mer du sud, et a 7§ pouces de long. La tête et la partie supérieure du corps sont foncées, la poitrine et le devant du dessous du corps sont d'un vert-olivâtre clair, tirant sur le jaunâtre.
Ad00341 06 091a/freInsectes LXIV. Vol. VII. No. 89.
PAPILLONS EXOTIQUES.
Les 3 espèces de Papillons, Fig. urées sur cette planche, habitent les contrées mitoyennes de l'Amérique, telles que Surinam.
Fig. 1. L'Amphinome. (Papilio Amphinomus. L.)
Le dessus des alles supérieures et inférieures {A) est fond noir, orné de plusieurs taches vertes. Au milieu des grandes ailes est une bande large et blanche. Le dessous (.B) des ailes supérieures est brun, et celui des ailes inférieures est d'un brun foncé. Le dessous des premières a la même bande que le dessus; pendant que celui des alles inférieures a de belles marques d'un rouge de pourpre en forme de rayon. Ce Papillon se trouve, comme nous l'avons dit, à Surinam, où la chenille vit sur les jasmins des Indes.
Fig. 2. Le Policaon. (Pap. Polycaon. L.)
Les aîles supérieures (A) ont sur un fond foncé une bande jaune et large, mais qui ne s'étend pas jusqu'au bord. Cette même bande jaune embellit aussi le dessu; des ailes inférieures et même est-elle un peu plus large. Les aîles de dessous (B) ont 6 fortes écjbancrures, parées des deux côtés de taches eri.forme de croissant, formant sur les aîles de dessous 3 lignes, dont la 1ère est d'un jaune verdâtre, la 2e d'un bleu clair $ la 3e d'un rouge de-tuile. La chenille d'un brun clair se trouve à Surinam sur l'Althée.
Fig. 3. Le Papillon brun clair de Surinam. (Pap. Lena. L.)
Les aîles supérieures (a) sont en dehors d'un brun clair, mais plus foncé vers le bord. Le dessous, en tirant »ers le corps, est d'un violet sale, puis bleu, ensuite violet foncé, avec des gouttes bleu de ciel, qui en partie ont un oeil blanc. Les aîles inférieures (&) sont brunes ornées de taches et d'yeuy.
Ad00341 06 092a/freMélanges CLXVIII. Vol. VII. No. 90.
PYRAMIDES DU MEXIQUE.
V-/n trouve encore fréquemment dans la nouvelle "Espagne, ou Mexique, des débris assez bien conservés de grands édifices, construits par les anciens habitants. Telles sont les Pyramides
Fig. urées sur cette planche.
Fig. 1. La Pyramide de Cholula.
Cette Pyramide, située à l'Est de la petite ville Cholula, a quatre sommets égaux et 172 pieds de hauteur perpendiculaire. A sa base, la,face latérale a 1355 pieds de longueur horizontale. Elle est en briques de terre glaise séchées, liées ensemble avec de l'argile. Au moment où les Espagnols pénétrèrent dans cette contrée, 120 degrés conduisoient au faîte de cette pyramide, qui a encore de chaque côté 230 pieds. Au lieu du temple consacré au dieu de l'air Quetzalcoatl qui s'y trouvait, il y a une église catholique couronnée de cyprès.
Fig. 2. La Pyramide de Papantla.
La base de cet antique édifice forme un carré parfait, dont la face latérale a 77 pieds de -long., La hauteur perpendiculaire est de 5} pieds. Elle a 6 plates-formes diverses, elle est bâtie en énormes pierres détaille de porphire, qui se distinguent, par un travail parfait et par la grande régularité de leur coupe. Un escalier très-large de 57 degrés, dans le milieu du côté tourné vers l'orient, conduit au plan du sommet applati. Le revêtement des plates • formes est orné d'une grande quantité de petites niches carrées, dont le nombre a vraisemblablement rapport à un calendrier en usage chez un peuple, les Tulteques, qui habitait cette contrée, x C'était sur la plate-forme la plus élevée de ces pyramides tronquées que les anciens habitants de la Nouvelle-Espagne adoraient leurs divinités. L'intérieur servait de lieu de sépulture pour les rois et les grands. Elles étaient ceintes d'une très-haute muraille; cette enceinte, outre les habitations des prêtres, contenait des magasins pour les vivres et les armes; de sorte qu'une pareille, pyramide tenait lieu dans ces temps- là de forteresse. Il n'y a que 30 ans que des Espagnols en allant à la chasse découvrirent ce magnifique édifice pyramidal. Il n'est pas loin de Papantla, grand village indien, dans la partie septentrionale de l'intendarice de Veiacmz.
Ad00341 06 093a/freMélanges CLXIX. Vol. VII. No. 91.
BEAUX ÉDIFICES D'ITALIE.
Fig. 1. La place du Dôme à Pise.
Outre les bains célèbres, qui sont dans son voisinage, l'ancienne ville de Pise, située sur l'Arno, dans le ci-devant grand Duché de Florence, a des édifices très-dignes de fixer l'attention des voyageurs. La place de la cathédrale nous en offre ici plusieurs. A gauche nous remarquons d'abord le dôme de St. Jean Baptiste, nommé il battisterio di San Giovanni, dont la coupole se termine en pointe. Il fut bâti depuis 1152 jusqu'en 1264. Les présents du roi Ruggieri de Sicile ainsi que les dons gratuits de 34,000 familles de Pise fournirent à cette bâtisse. Il est tout recouvert de marbre. Au milieu de la place s'élève, en forme de croix latine, la cathédrale, consacrée à la St. Vierge, construite dans son entier en marbre, ayant les plus belles portes en bronze. Les premiers artistes de l'Italie se sont empressés de l'orner de mosaïques,-de tableaux, de bas-reliefs et de statues. La vue donne à droite sur le clocher nommé il Campanile, tour inclinée, dont la périphérie supérieure dépasse du côté de la ville, la base de 14 à 15 pieds. Il a 142 pieds de haut; bâti sur un terrain mouvant, ce clocher s'affaissa pendant qu'on le construisait et il est resté tel. On y voit les plus belles statues de marbre, qu'on a tirées des anciens temples grecs, qui ont été détruits.
Fig. 2. Le palais grand-ducal, nommé Pitti, à Florence.
Il fut bâti par un gentilhomme florentin, Luca Pitti. Après sa mort, les Médicis en firent l'acquisition, l'habitèrent, et depuis ce tems les souverains de Florence en ont fait ; ,leur palais de résidence. Les Salles de ce superbe palais renferment les plus beaux chefsd'oeuvre des anciens artistes d'Italie, ce qui a rendu ce palais célèbre dans tout l'univers.
Ad00341 06 094a/freInsectes LXVI. Vol. VII. No. 92.
BEAUX PAPILLONS EXOTIQUES.
Fig. 1. (A. B.). L'Hécube. (Papilio l’Hecuba. L.)
Ce magnifique papillon, figuré ici dans sa grandeur naturelle indigène aux environs de Cayejme, située dans l'Amérique méridionale, ne le cède qu'à un très-petit nombre de papillons pour la grandeur et la beauté. La partie supérieure des aîles de devant est pour la plupart couleur d'orange foncé. De la jointure des aîles vers l'extrémité se prolonge le long du bord supérieur un bande fauve qui se perd dans le noir. La partie inférieure des aîles de devant est en grande partie noire et échancrée à l'extrémité. Le dessous des aîles, (Fig. . i.B.) est encore bien plus brillant, et la représentation en donne une biers plus juste idée que des paroles; nous remarquerons'seulement que toutes les taches ont le plus bel éclat a-rgenté. Le haut du corps est couleur de chair et le bas brun. ,
Fig. 2. L'Astarte. (Papilio Astarte.)
Les aîles sont d'un fond noir. Sur les aîles de devant se trouvent deux bandes d'un rouge de carmin, et une seule sur celles de derrière. Il a le corps violet et les yeux rouges; Surinam est la patrie de ce papillon.
Fig. 3. La Junie. (Papilio Junia)
Ce joli papillon est absolument d'un bleu d'azur, à l'exception du-milieu du dessous des aîles, où le bleu tire sur le'violet, et des yeux, qui sont rouges. '.Mais les cornes sont égaler ment bleues. 11 est comm'e le précédent indigène à Surinam.
Ad00341 06 095a/freAmphibies XXIX. Vol VII. No. 93.
TORTUES D'EAU DOUCE.
Les Tortues figurées ici vivent presque toujours dans l'eau douce, mais elles déposent leurs oeufs sur le sable, où elles se plaisent à rester longtems.
Fig. 1. La Tortue jaune. (Testudo flava.)
Cette Tortue habite les parties tempérées de l'Europe, l'Italie, la Sardaigne, la Hongrie, et même quelques contrées de l'Allemagne. Sa carapace de 8 pouces de long, est d'un vert d'herbe foncé, et très-agréablement tachetée de points jaunes, disposés sur des lignes rayonnées. Elle vit comme la tortue bourbeuse dans les marais, et s'y nourrit de petits insectes, de buccins d'eau, de petits poissons et d'herbes. La carapace est composée de 13 grandes plaques, et le bord en a 35. Les pieds «ont aussi couverts d'écaillés.
F. 2. La Tortue molle ou féroce. (Testudo ferox. L.)
Cette espèce de Tortue, qui se trouve dans les rivières da sud de la Caroline, est la plus grande des Tortues d'eau douce, puisqu'elle pèse souvent 70 livres. La chair est grasse et agréable au goût. La carapace est verte, et le milieu en est dur et osseux, mais les bords en sont cartilagineux et flexibles. Sur le devant et le derrière de la carapace il y a des tubercules lisses et oblongs. La petite tête est un peu amincie en avant, et le nez forme, comme dans la taupe, une espèce de trompe. La queue est courte, épaisse et large. Les oeufs sphéroïdes ont 1 pouce de diamètre; et elle en pond ordinairement 30. La Tortue féroce est robuste et courageuse; dès qu'on l'attaque, elle se redresse sur ses pieds, s'élance contre son ennemi et le mord avec violence.
Ad00341 06 096a/frePlantes CXXXIV. Vol. VI. No. 94.
PLANTES EXOTIQUES.
Fig. 1. La magnifique Schotie. (Schotia speciosa. Juss.)
La magnifique Schotte, indigène à plusieurs contrées de l'Afrique, fut d'abord transportée en Angleterre l'an "1760, et delà dans les .autres parties de l'Europe, où on la cultive dans les serres-chaudes comme une plante de parade à cause de l'éclat de ses fleurs. Les- petites feuilles plumassées sont placées vis-à- vis les unes des autres, et sont unies, roides et luisantes. Les fleurs d'un ,pouce delong sont d'une couleur de rose foncé, et tiennent à un pédoncule ligneux 5 mais le calice est d'un rouge d'écarlate. Les Hottentots en font cuire la semence et la mangent.
Fig. 2. Le Badamier de Malabar. (Terminalia Catappa. Linn.)
On fait dans les jardins de l'Inde des plan* rations régulières de ce Badamier, qui forme1 un bel arbre, et ressemble pour la forme pyramidale à notre pin. Lee feuilles de dix pouces de long, qui s'élargissent en avant, pri-, vées d'odeur, sont amères. Les fleurs, grossies à a tiennent en forme de grappe à un pédicule plus long. Le fruit, de 3. pouces de long et ovale contient une amande, que l'on sert toute crue sur les meilleures tables do l'Inde, on en retire aussi une bonne bulle, qui ne rancit jamais. Las Indiens emploient le suc de ses feuilles mêlé avec de l'eau de ris, comme un remède très »salutaire dans plussieurs maladies.
Ad00341 06 097a/freMélanges CLXX. Vol. VII. No. 95.
HABITANTS DE LA COTE NORD-OCCIDENTALE DE L'AMÉRIQUE.
Nous avons puisé des notions plus certaines sue les peuples qui habitent le Nord-ouest de l'Amérique dans le voyage récent de Mr. de £ahgsdorf, qui accompagna le capitaine russe de Krusenstern en 1803 et 1807 dans son voyage autour du monde. La planche cijointe figure quelques-unes de ces nations.
Fig. 1. Habitants de St. José.
Les indigènes de la mission espagnole de St.. José (Joseph) dans la nouvelle Californie, sont bien bâtis, forts, basanés et ont les cheveux noirs. Les moines espagnols en ont converti plusieurs au christianisme, qu'ils ont baptisés, et à qui ils ont fait adopter la vie sociale. Les habitants de St. José, ainsi que les sauvages, sont passionnés pour la danse, qui consiste dans des mouvements expressifs. Pour cela ils se peignent, en noir, rouge et blanc; quelques-uns collent sur le corps et les cheveux de l'édredon blanc; d'autres en- I fin peignent sur leur corps nu les vêtements des soldats espagnols.
Fig. 2. Les Caluches de Sitcha à.une danse.
Les Caluches sont les habitants originaires deNorfolksound; ils sont ramassés, ils ont les cheveux noirs et sont d'une couleur de crasse, qui augemente encore par le- frottement de terres de diverses couleurs. Ils sont ordinairement nus, et ne mettent que quand il fait un froid rigoureux, ou pour se parer, ou à la danse, des sarraux faits à l'Européenne qu'ils achettent ou échangent. La Danse est aussi leur occupation favorite, et ils s'y pré» parent des heures entières. Ils se peignent le visage avec des terres de couleur, bordent leurs souquenilles de peaux d'hermeline et placent dans leurs cheveux les plumes de l'aigle à tête chauve (Falco leueocephalus)Formés sur une ligne, leur danse ne consiste qu'à -faire de grands sauts sans bouger de leur place. L'un d'eux, armé d'un grand bâton, en frappe la terre pour marquer la mesure. Les femmes placées tout autour les accompagnent de leur chant. Leurs lèvres de dessous sont percées dès leur bas âge et difforrnement alongées par des morceaux de bois qu'on place dans ces trous.
Ad00341 06 098a/freMélanges CLXXI. Vol. VII. No. 96.
LES PAGODES DE MAVALIPOURAM.
Ces Pagodes indiennes de Mavalipouram sont situées, non loin de la côte de Coromandel, entre Madras et Covelong, sur un rocher, dont elles font même partie intégrante. Comme plusieurs autres édifices des premiers Hindous, elles sont taillées dans le roc, ce qui a exigé une patience et un ouvrage incroyable. Ce n'est qu' après leur avoir donné leur forme extérieure, que l'on creusa le dedans d'après les règles de l'architecture. On arrive d'abord au roc taillé, connu sous le nom des sept pagodes; plus loin sur le côté méridional de la colline se trouvent les deux pagodes, figurées ici, taillées dans le roc, ayant près de 30 pieds de long, 20 de large et à peu près autant de haut. Elles ont dans leur structure, à cause des angles aigus, quelque ressemblance avec le style gothique. On voit près delà petite pagode un éléphant taillé dans sa grandeur naturelle, et devant, un lion d'une grandeur colossale. L'intérieur des deux pagodes n'est pas achevé. On en attribue avec beaucoup de vraisemblance la cause à un tremblement de terre, comme on peut en juger par une fente de 4 pouces de large, qui coupe du haut en bas l'édifice de la jolie pagode, composé d'une seule pièce, et vraisemblablement aussi jusqu'à une certaine profondeur, le rocher qui lui sert de base. On peut en donner encore d'autres preuves. Il y avoit des édifices, sur cette côte, qui furent renversés dans la mer^ et il est très-probable que le même tremblement de terre, qui les a détruits, ait empêché d'achever les pagodes.
Ad00341 06 099a/freInsectes LXVII. Vol. VII. No. 97.
BEAUX PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. I’Achate. (Papilio Achates.)
On a figuré ici la femelle de ce charmant papillon parceque ses couleurs sont beaucoup mieux distinguées que celles du mâle. «Le dessus des aîles de devant est d'un brun verdâtre. Les taches triangulaires, d'un rouge ponceau à la jointure des aîles, et les taches coniques noires qui servent de fond aux premières, sont dans le mâle jaunes et blanches. Le dessous des aîles de devant est d'un fond noir, tacheié de 7 écussons blancs,, de 2 rouges, tirant sur le jaune; il y a 6 échancrures rouges. Ce papillon est indigène à l'Asie occidentale, comme à la Chine, à l'île de Java et au Corornandel.
Fig. 2. La Bérécynthie. (Papilio Berecynthia.)
La couleur de ce papillon, indigène à Surinam, est d'un brun foncé, coupé non loin du bord des aîles, par une bande peu large d'un jaune rougeâtre.
Fig. 3. Le Philocles. (Papilio Philocles.)
Ce papillon est également indigène à Surinam. Le fond de la couleur des aîles de devant supérieures est noir. Vers le bord est une tache en cerceau d'un bleu-clair, bordée de blanc, et entre celle-ci et la jointure des aîles se trouve un cercle ovale, qui contient quelques points blancs.
Fig. 4. Le Pretus. (Papilio Pretus.)
Le Cap de bonne espérance est sa patrie. Le dessus des aîles est noir, et orné de beaucoup de taches vertes, laisantes comme de la . soie. Les aîles de derrière sont d'un farua rougeâtra avec des taches d'an blanc pâle.
Ad00341 06 100a/frePlantes CXXXIV. Vol. VII. No. 98.
PLANTES DE PARADE.
Fig. 1. La Guimauve syrienne. (Hibiscus syriacus. L.)
Cette belle plante originaire de Syrie, est cultivée maintenant dans nos jardins, qu'elle décore par le nombre et la beauté de ses fleurs. Elle fleurit depuis le mois d'août jusqu'en automne; placée à l'abri des rigueurs de la saison, elle se conserve en plein air, pourvu qu'on ait soin de la couvrir en hiver. Les feuilles pointues sont à 3 bouts, et dans leurs angles sertrouvent les grandes et belles fleurs. Le bouton d'un rouge foncé s'épanouit en 6 à 1 feuilles d'un blanc rougeâtre avec des veines rouges, mais le milieu est plus foncé. Sa se_ mence parvenant rarement à sa maturité à cause de sa fleuraison tardive, on la propage par des marcottes ou des boutures.
Fig. 2. Le pommier chinois. (Pyrus spectabilis.)
Le pommier chinois, connu en Europe depuis 1780, est remarquable par ses fleurs rougeâtres à demi doubles, qui ont l'air de petites roses, etjjui le rendent très-agréable à la vue. Le tronc parvient à la hauteur »de 20 à 30 pieds, il prospère chez nous en plein air, cependant il demande un abri contre le vent; ses fruits mûrissent rarement. Sa beauté consistant, comme on l'a dit, dans ses fleurs,' on peut le cultiver pendant l'hiver, comme les autres espèces de fruits, dans les appartements, où sa fleuraison procure le plus beau coup - d'oeil.
Ad00341 06 101a/freMélanges CLXXII. Vol. VII. No. 99.
ARMES ET USTENSILES DES HABITANTS DE NUKAHIVA.
La planche ci-jointe représente les armes et les ustensiles des habitants de Nukahiva, île de la mer du sud, dont nous avons déjà fait mention dans le CXXVIII. cahier. Ces armes et ustensiles sont ici figurés avec beaucoup de goût.
Fig. . I. nous fait voir une massue d'armes, dont le bout est décoré de tresses faites des cheveux d'un ennemi vaincu. Fig. . 2. un hausse- col composé de plusieurs petites barres d'un "bois très-léger, en forme d'un fer à cheval, et orné de pois noirs et rouges, qui y sont collés; Fig. . 3. deux échasses avec des sculptures; Fig. . 4. un hameçon de nacre de perles; Fig. . 5. une Calebasse clissée; Fig. . 6. une hache de pierre avec un manche de.bois; Fig. . 7, un éventail arlistement natté; Fig. . g. deux diverses espèces de rames. Fig. . 9. une fronde faite de filaments de cocos; Fig. . 10. un ornement des jointures de la main et du pied en plumes; Fig. . il. deux pendants d'oreille formés d'une moule et d'une dent de cochon ;. Fig. . 12. deux javelots avec des ornements au ba3 et enfin Fig. . 13. représente une tête de mort garnie dé dents de cochon, en mémoire d'une victoire remportée par le possesseur: sur un ennemi.
Ad00341 06 102a/freInsectes LXVIII. Vol VII. No. 100.
DIVERSES ESPÈCES DE PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. La Sémiramis. (Papilio Semiramis.)
Cette espèce de papillon, extrêmement rare, fut trouvée sur une canne à sucre dans je plantage de Zoelen h Surinam. Elle appartient aux phalènes veloutées. Elle a les antennes plumassées, et une trompe presque imperceptible. Au duvet soyeux du derrière on "reconnaît aisément que c'est le mâle qui est figuré ici. Les taches triangulaires et en forme de. croissant des aîles de devant sont, comme les taches rondes-du derrière, transparentes, et semblables aux taches dès porte-miroirs. Les aîles de derrière ont à. leur extrémité un prolongement extraordinaire si fin et si mince, qu'il est étonnant que cet animal ne le- gâte pas en volant.
Fig. 2. La Lune. (Papilio Luna.)
Le dessus et le dessous de ce papillon ont les mêmes dessins. Les,yeux, dont il y en a un sur chaque aîle, sont transparents comme le verre; Il est indigène à la Jamaïque à NeuYork, à la Caroline, ait Mailand; sa chenille se nourrit des feuilles de Sassafras. Au Coromandel, et dans l'île de Ceylan il s'en trouve une variété d'une couleur plus pâle et prèsque blanche, et dont les aîles de devant ont des bords larges et bruns.
Fig. 3. et 4. L'Impériale. (Papilio Imperialis.)
Ce papillon, indigène à Surinam, dont les aîles se terminent en queue, se distingue surtout par la magnificence de ses couleurs- Le dessus de ses aîles est d'un bleu d'azur, cependant les aîles de devant ont de plus une large bordure noire, et deux taches de la même couleur. Le dessous est poui la plupart vert, cependant les aîles supérieures ont à la jointure une tache ronde d'un bleu clair. Les aîles ont jusqu'à la première courbure des aîles de devant de petites pointes noires et le dessous des aîles inférieures joue le vert-d'or,
Fig. 5. Le Progne. (Papilio Progne.)
Ce superbe papillon, indigène à Neu York et à la Jamaïque, est tacheté à peu près en bas comme en haut, et ressembla au Robert le Diable des françois et au de gehakkel'de Aurélia des hollandais; les aîles ne sont pon;tant pas si échancrées, et le dessous des ailes inférieures n'a pas non plus le C argenté, qui distingue le papillon d'Europe.
Ad00341 07 003a/freMélanges CLXXIII. Vol. VIII. No. 1.
MANIÈRE DE TATOUER À NUKAHIVA.
Nous avons déjà parlé, à l'occasion de la planche 36 du VIL Volume de notre Porte- . seuille d'Enfans, de l'habitude où sont les habitants de plusieurs îles de la mer du Sud de se tatouer le corps, c'est-à-dire de barioler le corps avec des Fig. ures imprégnées dans la peau. Cette planche, ainsi que les deux suivantes, nous fera connoître cet étrange usage avec toutes ses gradations. Dans ces îles le tatouage est un art véritable, aussi voyons-nous
Fig. 1. Un maître de tatouage.
Il est à genoux devant une jeune femme, dont il tatoue la jointure de l'avant - bras gauche, qui repose sur son genou droit. Il se sert pour cela de l'os de l'aile du Paille en queue (Phaeton aetkereus.) dentelé et pointu en forme de,peigne, attaché à une baguette de bambou sous un angle obtus, sur l'extrémité de la-quelie il frappe avec une autre baguette, de sorte qu'il n'y a que l'épiderme de percé par cet instrument en sorme de peigne. Comme on commence par dessiner sur la peau les Figures, l'opération se fait ordinairement avec beaucoup de célérité, lorsque le maître de tatouage a de l'adresse. On srotte la légère blessure avec le charbon d'un noyeau de coco détrempé dans de l'eau, après quoi il y a une légère inflammation, et il se forme une croûte, et dèsquelle est tombée, la Figure est imprégnée pour toujours. Le Nukahivien qui entre dans la cabane apporte au maître de tatouage la tête d'un cochon pour sorr salaire.
Fig. 2. Figures ordinaires de tatouage.
Chacune a son nom et une signification qui lui est propre, et nous allons donner les principales d'après les renseignemens donnés par M. de Langsdorf dans son intéressant voyage, r. 2. Kake —- est imprégnée en dedans du bras. — 3. 4. 5. Enata, hommes. Il y a apparence qu'on imprègne ces Figures lorsqu'un homme a tué un ennemi et qu'on le mange. — 6. 7. Kake-opogo bande transversale sur l'oeil, les bras, la poitrine, les cuisses, s'imprègne surtout dans les festinj. - 8v Matta- Comor. Cette Figure représente la tête d'un homme et est entourée A'Enata 3. 4. 5., et est apparemment l'emblème d'un guerrier distingué, dont il décore la poitrine, les cuisses ou le dos. — 0. 10. Niho-Piata, dents de requin. Cette Figure ne sert qua d'ornement ainsi que la suivante, n. 12 Ehowa, tortue, sert au même objet ainsi que les Figures de lézard etd'autres animaux. __. 13. Tumaima ne se trouve que sur le dessus de la main, et 14, dont le voyageur ignore le nom, en dessous du bras et sur les cuisses.
Ad00341 07 004a/freMélanges CLXXIV. Vol. VIII. No. 2.
NUKAHIVIENS AVEC UN TATOUAGE TOUT DIFFÉRENT.
Les habitants de Nukahiva tatouent plusieurs années de suite leur corps par partie ,. de sorte que ce n'est que dans l'âgé mûr que ces baliolements se trouvent achevés. Lorsqu'un garçon a atteint sa douzième ou treizième année , on^ commence à tatouer quelques -Figures principales; on y en ajoute, tous les ans de nouvelles, et la parure entière n'est sinie qu'à 30 ou 35 ans. Plus le Nukahivien vieillit, pins les événements militaires ou pacisiques, qui le regardent, lui fournissent l'occasion d'en conserver le souvenir par des , Figures particulières imprégnées tsur sa peau. Celui, dont le dos est Figuré ici est encore jeune, comme on peut le voir facilement par les endroits de son corps qui ne sont pas encore tatoués, surtout aux pieds. Il tient dans la main droite une lance et dans la gauche une corde à laquelle pend la tête d'un ennemi qu'il a tué, laquelle est décorée avec les défenses d'un sanglier. Sa coiffure est remarquable ainsi que celle de son voisin. Il a pour pendants d'oreille des défenses de sanglier attachées à des moules avec du ciment ; et deux tresses de'cheveux, tournées en forme d'escargot, qui s'élèvent au dessus des oreilles, et ne ressemblent pas mal à des cornes, parent la tête qui d'ailleurs est entièrement r&sée. L'autre sigure, armée d'une masse d'armes, à l'extrémité de laquelle tient un faisceau des cheveux d'un ennemi qu'il a tué, représente un Nukahivien de 30 ans, qui tient à la main un éventail panaché. Ce tatouage complet rappelé l'armure des anciens chevaliers allemands, puisqu'il y a brassards, corselets, et hausse-col.
Ad00341 07 005a/freMélanges. CLXXV. Vol. VIII. No. 3.
UN NUKAHIVIEN AVEC UNE MASSUE ET UNE CALEBASSE.
Après avoir appris à connoître dans les deux celles de la planche précédente. Il tient de planches précédentes l'art du tatouage et ses la main gauche une calebasse parfaitement gradations, nous terminerons cet objet par la entrelacée de cordons, et de la droite une planche présente, qui Figure un homme de massue. Il a au cou un hausse-col sait avec la suite duroi de Nukahiva, qui se distingue des baguettes de l'arbre à pain. Des défenpar la beauté de sa Figure; tel que l'a fait ses de sanglier attachées à des moules avec dépeindre le Capitaine de Krusenstern. Cette du ciment parent ses oreilles ; le bas de son Figure est surtout remarquable par les formes bonnet est aussi garni de défenses et le haut symmétriques imprégnées dans la peau. Il est est sait de petites baguettes de l'arbre à pain, bien des artistes en Europe qui auroient beau- La pointe est ornée d'une tousfe de cheveux coup de peine à les imiter sur une belle sta- d'un ennemi vaincu, tue. Presque toutes ces Figure difsèrent de
Ad00341 07 006a/freOiseaux. LXXXV. Vol. VIII. No. 4.
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE PIGEONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. La Colombe Largup. (Columba cristata. Temminck.)
Elle est du petit nombre dés Colombes, dont la' tête est ornée d'une huppe, et peut avoir environ 1,3 pouces de long. La lête, le cou, la poitrine et le ventre sont d'un gris nuancé en teintes rie pourpre clair, et le cou et la poitrine sont à ressets métalliques ; au dessous des yeux ainsi que sur la gorge est une tache de jaune terreux. Les aîles sont d'un pourpreviolet, et les extrémités d'un bleu foncé; le dos et les plumes caudales d'un verd noirâtre; la partie intérieure du corps et le dessous de, la queue, couleur de rouille, et les pennes sont d'un rouge de vermillon. Cette charmante Colombe se trouve aux îles des Amis, dans la mer du Sud.
Fig. 2. La Colombe à ceinturon noir. (Columba cincta. Tem.)
Cette Colombe mesure 13 pouces. La tête et le cou sont d'un blanc pur; la poitrine est, en haut, d'un blanc jaunâtre, et en bas, recouT verte d'un large ceinturon noir et à angles Le croupion, lr-s grandes plumes des aîles et la queue sont d'un verd noirâtre, mais cette dernière est en desrous cendrée. Le ventre, l'abdomen et les cuisses sont d'un beau jaune, Elle habite l'Asie australe;
Fig. 3. La Colombe hérissée. (Columba Franciae. Latham.)
Elle a aussi 13 pouces de long. Depuis la jointure du bec jusque derrière l'orifice des oreilles est une peau lisse, dépourvue de plumes, colorée d'un rouge incarnat. La tête, le cou et la poitrine sont d'un beau gris-blanchâtre ; le reste da corps, les aîles et le dessous de là queue sont d'un beau violet foncé; mais le dessus est d'un rouge cramoisi vif. On l'a. trouvée à l'île de France.
Fig. 4. La Colombe grivelée. (Columba armillaris. Tem)
Elle a 13! pouces de long. Le dos et le devant du cou sont d'un bleu d'ardoise, ainsi que le ceinturon qui descend des deux côtés de la poitrine, mais qui ne se rejoint pas en bas. Un hausse-col tout blanc s'étend ovalement depuis l'orifice de l'oreille jusqu'à là poitrine. Le front et la gorge sont d'un gris cendré; toutes les parties inférieures sont blanches, les pennes alaires d'un brun-foncé. Les couvertures inférieures rie la queùe^ et celles du ventre ont au milieu une tache noire lancéolée sur un sond blanc. Cette Colombe habite l'Asie méridionale.
Fig. 5. La Colombe marine. (Columba littoralis. Tem.)
Elle habite les côtes des îles de l'Archipel indien depuis Java, jusqu'à la Nouvelle-Guinée et elle mesure [3 pouces. Jille est d'un blanc très-pur à l'exception des pennes alaires qui sont noires, et de l'extrémité'des plumes caudules qui ont des taches noires en forme de \ croissant.. Le bec et les pieds sont d'un bleu grisâtre..
Fig. 6. Colombe Oricou. (Columba auricularis. Tem.)
Cette Colombe vraisemblablement indigène aux îles.de l'Océan pacisique a 114, pouces de long. La presque totaliié de son plumage est d'un blanc uniforme. La queue est grise à son origine et noire à son extrémité, ainsi que le ' bout de chaque aîle. Lés grandes et moyennes pennes des ailes sont à leur origine d'un grisblanc et noires à leur extrémité. Les joues jusque derrière l'orifice des-oreilles sont dénuée» de plumes, et la peau nue se dirige sûr le de vant du couetdonne naissance à trois appendices ou barbillons flottants, à peu près comme" ceux du dindon, qui sont d'un beau rouge Les narines sont surmontées d'une épaisse carnasite d'un rouge de cerise.
Ad00341 07 007a/freAmphibies XXX. Vol. VIII. No. 5.
DIVERSES ESPÈCES DE RAINETTES.
Rainette bicolore. (Rana bicolor. L.)
Fig. 1. Vue dessus.
Fig. 2. Vue dessous.
Cette jolie Rainette, indigène à Surinam et vraisemblablement à la Guine'e, a 4 pouces de long. La tête aussi large que le corps , ayant un pouce, 9 lignes de long, est trigone, un peu obtuse en avant, plate en dessus et sur les côtés. Les narines sont petites, mais la bouche est très-ample. Le dessus du corps est bleu de ciel ; le dessous de la tête d'un violet trèspâle, et le dessous du reste du corps est d'un blanc jaunâtre. Une ligne blanche bordée d'un trait violet foncé, sépare la couleur bleue du dessus du corps de la blanche-jaunâtre. Des taches blanches, de diverses grandeurs, ovales, bordées d'un trait violet sont sur les bras, les doigts, la poitrine, le bas des flancs et la région de l'anus. Les pieds sont à doigts sendus, terminés chacun par une large pelotte visqueuse, par le moyen desquelles l'animal peut chercher sa nourriture sur les arbres.
Rainette à Bandeau. (Rana leucophyllata. L.)
Fig. 3. Vue dessus.
Fig. 4. Vue dessous.
Ce charmant animal habite pareillement Surinam, et a un pouce et demi de long au plus. Il a les iris dorés ; la tête petite et uu peu obtuse, et le front ceint d'an large bandeau , blanc et luisant. Il a sur la région dorsale inférieure une tache large, un peu ovale et blanche; des taches rondes, blanches, sur chaque bras et deux autres ovales de même couleur sur chaque jambe. La couleur du dessus du corps est d'un brun - rougeâtre, celle du dessous est lisse et blanchâtre. Les doigts de pieds ont des pelottes visqueuses. Les taches blanches, luisantes et comme argentées, qui ornent le dessus de son corps, sont très-symétriquement disposées. le-rm.
Ad00341 07 008a/freMélanges CLXXVI. Vol. VIII. No. 6.
EDIFICES REMARQUABLES EN RUSSIE.
Fig. 1. Le Kremlin ou le fort de Moscou.
Le Kremlin, (mot tartare qui signifie forteresse,) est aü milieu de Moscou, ancienne capitale de l'Empire russe, dont l'embrasement, qui a-eu lieu le Septembre igi2, a été une suite funeste de la guerre. Le Kremlin, qui n'a point été la proie dès flammes, a une lieue dé circonférence; il forme un polygone irrégulier, ayant à chaque angle une tour, entouré d'une' haute muraille et de fortifications, et baigné de 3 côtés par la Moskowa et la Neplimaja. Son enceinte ne contient que des édifices de pierres de taille, parmi lesquels se distinguent de loin et d'une manière très-pittoresque 3*2 églises par leurs coupoles dorées pour la plupart. Au dessus de celles-ci s'élève le clocher Ivan Weliki, (le grand Jean) qui porte 22 cloches. Ce qu'il y a de plus curieux c'est l'ancien palais des Czars, dont nous avons donné la description, planche 95. du V. volume de notre porte-seuille d'Enfans. Les richesses, qui étoient autre-fois conservées dans ce palais, et oient immenses. Les sondements da Kremlin ont été jetés dans le 12e siècle pu au commencement du 13e; mais ce n'est qu'en 1488, sous le règne à'Iwan WasiljawitcH I., que là plupart des édifices furent bâtis par l'architecte italien Riddlso Fiorovanti, tels qu'ils sont encore.
Fig. 2. Le Palais d'été impérial Petrowsky près de Moscou.
Ce Palais d'été, tel qu'il est maintenant, a été bâti sous l'impératrice Catherine II. et est placé sur la route de Pétersbourg à environ une lieue de Moscou, Construit dans le genre gothique, il est entouré d'une infinité de tourelles et de murs fourchus, peints de diverses couleurs, qui lui donnent un aspect singulier. L'intérieur est vaste, sans être magnifique. D'après un,antique usage, c'est là que descendent les monarques russes, lorsqu'ils viennent de Pétersbourg pour se faire couronner, et ils habitent ce palais jusqu'à ce que tous les préparatifs, nécessaires pour leur entrée solennelle dans Moscou, soient terminés.
Ad00341 07 009a/freOiseaux. LXXXVI. Vol. VIII. No. 7.
DIVERSES ESPÈCES DE PIGEONS EXOTIQUES.
Fig. 1. et 2. Colombar Commandeur. (Columba militaris. Tem.)
Fig. 1 représente le mâle, et la 2 la femelle. Sa longueur, depuis le bout du bec à l'extrémité de la queue est de I2
Ad00341 07 010a/freInsectes LXIX. Vol. VIII. No. 8.
PHALÈNES EXQTIQUES.
Fig. 1. Le Hibou. (Phal. N. Stryx.)
Fig. 2. Le Médor. (Sphinx Medor.)
Les ailes déployées de cette grande Phalène iCe grand Sphinx-, indigène à Surinam, mesurent 6 pouces. Sur un fond blanc, les et de la grandeur du précédent se distingue grandes aîles ont tant à leur bord qu'en dedans par sa longue trompe. Le fond de la couleur des taches noires irrégulières et- d'une étrange des aîles est un mélange alternatif de brun et sorme, ainsi qu'ans quantité de petits carac- de gris-rougeâtre, sur lequel sont dessinées tères, noirs pour la plupart, mais dont quel- des bandes et des raies marmorées. La tête ques-uns sont d'un brun-clair, Ce brun-clair et la poitrine sont noires et ponctuées de sorme aussi le sond de la couleur des petites jaune; et le corps d'un gris-rougéâtre, ainsi aîles, qui ont dans leur milieu une tache que les angles intérieurs des aîles inférieures, irrégulière d'un rouge brun. Cette Phalène est orné de taches de feu. habite Amboine et Java.
Ad00341 07 011a/frePlantes. CLXXXVI. Vol. VIII. No. 9.
PLANTE D'ORNEMENT TRÈS RARE.
L'Amaryllis-Joséphine. (Amaryllis Josephinae. Ventenat.)
L'Amaryllis gigantesque, figurée ici, la plus grande des plantes liliacées est encore du nombre des plantes très-rares, que la Hollande a transportées la première en Europe. Mr. la Brousse, officier françois, après nn séjour de 7 ans au cap de bonne espérance, en apporta en'i^ç le premier oignon, qui prospéra à la vérité dans une serre-chaude de Hollande, mais qui ne fleurit que 16 ans après. Il sort de l'extrémité supérieure de l'oignon une tousfe de 12 à 13 feuilles lancéolées, d'un vert-grisâtre, qui ont trois pieds de long et 8 à 12 pouces de large. Lés feuilles se dessèchent au. commencement du printems, et il sort un pédoncule de 22 pouces rie haut. Les fleurs, dont le nombre s'élève jusqu'à 60, sont placées autour du pédoncule comme les bras d'ua , lustre. La fleur sexagone a neuf à dix pouces delonget est d'un rouge-violet, L'oignon susmentionné fut acheté en Hollande pour le jardin impérial français de Malmaison, où cette plante a déjà fleuri plusieurs fois.
Ad00341 07 012a/freCostumes. XXIII. Vol. VIII. No. 10.
COSTUMES JAPONOIS.
Fig. 1.
Lrhornme aux deux corbeilles, sur le élevant, (j) vebd de la chair de baleine. Outré cet article, il, a dans ses corbeilles une balance, un couteau, une hache et un parapluie. Il a pendu à une ceinture, meuble indispensable à tous les Japons, sa pipe et son sac à tabac. —• La Fig. ure suivante (2) représente un officier civil par derrière. Il deux sabres, mais on ne voit que le plus long. Il a sur le dos , comme marque distinctive , un écusson de ser-blanc. La femme sigurée ici par devant et par derrière, (3, 4) nous montre la manière dont sont portés les enfants de la classe indigente des Japonois, Ses cheveux sont ornés d'épingles de métal. L'homme, (5) s'occupe à écossér des grains de ris; il se sert à cet effet d'un bloc creusé en mortier,, d'un marteau conique de bois très-pesant et d'un crible.
Fig. 2.
La première Figure à gauche (1) représente un domestique japonois, portant à une perche, qui repose sur ses épaules, plusieurs effets et même des souliers de paille. À côté de lui est (2) un matelot en uniforme, et à droite de celui-ci une personne non mariée (3), ce que l'on reconnoît en ce que le noeud de sa ceinture est derrière et non devant, pendant que les femmes le portent devant! Derrière cette demoiselle vient un domestique (4), portant sur ses épaules l'enfant d'un riche. Le manteau richement décoré de l'ensant est remarquable; on croit que le rouge est très-sain. Après lui, à droite, est un pau. vre journalier (5), qui au lieu de parapluie a un chapeau de paille, et au lieu d'habit pour la pluie, un manteau de paille pour se garantir du mauvais tems,; mais il n'en a pas moins sa pipe et son sac à tabac appendus à sa ceinture. La dernière Fig. ure à droite (6), représente un simple bourgeois dans son costume d'hiver. , Le mouchoir qu'il a passé autour de la tête doit le garantir du sroid. Outre le sac à tabac et la pipe, il a dans sa ceinture son livre de poche, un éventail et un. écritoire.
Ad00341 07 013a/freMélanges CLXXXVII. Vol. VIII. No. 11.
LA BASILIQUE DE ST. PIERRE À ROME.
Il n'est point d'église chrétienne, ni d'aucun autre culte, qui approche de celle de St. Pierre à Rome, soit pour la magnificence, le goût del'architecture, soit pour la richesse des ornemens et pour la sublimité du style. La planche ci-jointe représente dans le sond le majestueux édifice de la cathédrale, .consacrée à St. Pierre, (regardé comme le premier pape; avec les colonnades qui se prolongent à droite et à gauche , d'abord «n droite ligne, puis dans une direction ovale; on aperçoit au milieu de la place l'obélisque qui fut transporté à Rome sous l'empereur Caligula de Héliopolis en Egypte, et qui fut renouvelé en 1585 par le pape Sixte-quint; à droite se trouve l'immense palais du Vatican, qui contient, HOOQ pièces, et célèbre dans l'histoire parle conclave des cardinaux, lors de la vacation de la chaire de St. Pierre, pour l'élection d'un nouveau pape ; autrefois il se distinguoitpar une des plus grandes collections délivres et de chefs-d'oeuvre des arts, qu'on, ait jamais vues. Deux fontaines , placées aux deux côtés de l'obélisque, embellissent et raffraichisseut cette magnifique place. Le pape Jules II. fit commencer en 1506 l'édisication de l'église de St. Pierre sous la .conduite du grand architecte LazaroBramunte. Déjà en ï.447 Ie pape Nicolas V. avoit voulu faire construire une église, mais la mort le surprit, lorsque les fondemens en étoient à peine jetés. Vingt-huit des plus célèbres architectes de l'Europe, parmi lesquels brillent les peintres immortels Rapkaël et Michel Angelo Buonarotti, ont achevé dans l'espace de 155 ans cette édification d'après le premier plan, qui n'a éprouvé que peu de modifications. Cette église a. coûté au-delà de80 millions d'écus.
Ad00341 07 014a/freMélanges. CLXXXVIII. Vol. VIII. No. 12.
SUPERBES ÉDIFICES DE ROME.
Fig. 1. Vue du château et du pont S. Ange.
Cette planche représente le célèbre château St. Ange (ilCastello di S. Angelo) que ses fortifications font regarder comme la citadelle de Rome. C'est un édifice rond en forme de tour, qui repose sur une base carrée, construit parTEmpereur Adrien, et destiné à lui servir de tombeau. De belles colonnes et des statues magnifiques en décoroient l'extérieur. Mais lors de la chute de l'Empire.romain ce monument fut dépouillé de ses ornemens, et plusieurs papes," surtout -le pape Urbain VIII,, en sirent une petite forteresse pour mettre leur autorité à couvert des insultes des Romains, si sujets à la rébellion. Sur le sommet est placé un grand Ange en bronze, qui lui a fait donner le nom de Château St. Ange. Sur le devant s'aperçoit le fameux Tibre et le pont qui le traverse dans le lointain s'élève le. dôme majestueux de l'église de St. Pierre.
Fig. 2. La Girandole sur le château St. Ange, et l'illumination de l'église de St. Pierre.
Sous le gouvernement pontifical, les Romains ont eu pendant près de deux siècles, le spectacle de la plus brillante illumination deux fois par an',, savoir le jour de St. Pierre , et l'anniversaire du couronnement du pape. Tous les contours extérieurs de l'église de St. Pierre, (que l'on aperçoit dans le fond ,) étoient illuminés ce soir-là avec des milliers de lampions. Vers les dix heures du soir on tiroit sur le château St. Ange un magnifique feu d'artifice, qui se terminoit par la Girandole, ici Figurée, où 5000 susées, lancées à la fois, sembloient former une mer de seu.
Ad00341 07 015a/frePlantes. CXXXVII. Vol. VIII. No. 13.
PLANTES MÉDICINALES.
Fig. 1. L'Arnique des montagnes. (Arnica montana. L.)
Fig. 2. Le Dictame blanc. (Dictamnus albus. L.)
Cette plante, "îonnue vulgairement sous les noms de Bêtoine des montagnes, de tabac des^ Le Dictame blanc ou la Fraxinelle croît Vosges, de Doronic à feuilles de plantain, sans culture dans les contrées montueuses et offre à la médecine un des meilleurs remèdes, boisées de l'Allemagne, de la Suisse, de On la trouve sur les hautes montagnes de près- l'Italie et de la France; mais on la cultive que toute l'Europe. Elle n'a qu'une tige d'un dans les jardins pour la beauté de ses fleur« pied et demi de haut, qui porte à son sommet rouges, qui paroissent en Juin et Juillet. Les une sseur jaune étoilée. Les feuilles de la rar fleurs, qui naissent au sommet de la tige haute eine, au nombre de 4 ou de 6, sont sphéroï- de 2 à 3 pieds , répandent en été une vapeur des, chevelues des deux côtés , ainsi que la forte, qui s'enflamme le soir à l'approche tige, et rampent à terre. Elle est d'une sa- d'une bougie allumée; il paroît alors une veur mordante et un peu aromatique, et d'une grande flamme, qui se répand sur toute cette odeur forte et désagréable. On emploie avec plante, mais sans l'endommager. La racine succès les feuilles des racines et surtout les delà longueur du doigt, blanche en dedans, fleurs. Elle opère les esfets les plus heureux est vivace. L'écorce extérieure séchée et puldans les maladies qui proviennent de la foi- vérisée est un bon sortifiant, dont on se sert blesse des esprits vitaux. , Cette plante con- avec succès dans beaucoup de maladies, cassée s'emploie, aussi extérieurement trèsheureusement pour les contusions.
Ad00341 07 016a/freAmphibies XXXI. Vol. VIII. No. 14.
DIVERSES ESPÈCES DE RAINETTES EXOTIQUES.
Fig. 1. Rainette à tapirer. (Hyla tinctoria. Daudin.)
A. le dessus.
B. le dessous.
C. une jeune.
Cette Rainette, qui existe à Surinam et dans diverses parties de l'Amérique méridionale, n'a qu'un pouce de long. Sa couleur est d'un brun-rouge foncé avec deux lignes longitudinales d'un blanc-jaunâtre, partant du front et se prolongeant sur chaque côté du dos jusqu'auprès de l'anus. Le dessous du corps est d'un brun-noirâtre et parsemé de petites taches rondes, entourées d'une teinte plus pâle. Les Américains emploient le sang de ces rainettes pour tapirer les perroquets bleus en jaune ou en rouge. Pour celte opération ils arrachent les plumes de ces oiseaux encore jeunes et frottent la peau avec le sang de la Rainette; les plumes qui renaissent, sont d'une belle couleur xouge ou jaune. C'est de là que lui vient le nom de Rainette à tapirer.
Fig. 2. Rainette fémorale. (Hyla femoralis. Daud.)
Cette espèce existe dans les grands bois de l'Amérique septentrionale; elle n'a de longueur que huit à quatorze lignes. Le dos est vert et très-finement ponctué de brun; les Cuisses sont d'un vert sombre et marquées de six à sept taches jaunes. Le dessous du corps est d'un blanc légèrement jaunâtre. ,
Fig. 3. Rainette squirelle. (Hyla squirella. Daud.)
Cette Rainette, indigène à la Caroline, se retire pendant l'hiver sous les écorces des arbres. Elle a ig lignes de longueur. Le corps 1 est d'un vert obscur, pointillé irrégulièrement de brun, avec des taches brunes, disposées sur' qxiatre rangs longitudinaux. La partie exté- -. rieure des cuisses est jaune. Les jambes sont plus longues que les cuisses, ce qui est une
Ad00341 07 017a/freInsectes LXX. Vol. VIII. No. 15.
INSECTES NUISIBLES.
Le Charanson du blé. (Curculio granarius. L.)
Fig. A. représente dans sa grandeur naturelle le charanson, si préjudiciable aux blés. Fig. . B. représente le dessus du corps 188 fois grossi, et Fig. . C. le dessous dans la même proportion. On voit que la nature n'a pas oublié de donner les plus belles couleurs surtout au dessous de ce petit insecte. L'insecte lui-même ne nuit point au blé, mais c'est sa larve , qui provient de l'oeuf que dépose la femelle par le moyen d'une piqûre dans un grain de blé, qui lui sert de nourriture, jusqu'à ce qu'elle se métamorphose en une nimphe blanche et presque entièrement transparente. C'est d'après le plus ou moins de chaleur que le Charanson atteint plus tôt ou plus tard son état de perfection. Une femelle dépose en général depuis le mois d'avril jusq'au mois d'août 188 oeufs, chacun dans un grain différent. On juge aisément quel dommage font ces insectes dans un tas de blé, quand ils s'y sont nichés. Le seul moyen essicace pour détruire ce Charansons , c'est de retourner souvent le blé avec une pelle, d'introduire de l'air dans les greniers, par le moyen d'un ventilateur, vu que ces animaux ne peuvent supporter le froid, de les priver de tout refuge en soignant que toutes les planches joignent bien, et éviter surtout dans les greniers la chaux ou le mortier.
Ad00341 07 018a/freMélanges CLXXIX. Vol. VIII. Nos 16.
VUES DE LA SUISSE.
Fig. 1. La Cime de la Jungfrau.
Fig. 2. Glaciers de Grindelwald.
Cette montagne, la plus imposante de toutes celles des Alpe.5, est Fig. urée sur celte planche telle qu'elle se présente à un quart de lieue environ du presbytère de Lauterbrunnen. Ce colosse s'élève 12;872 pieds au dessus de la surfacede la mer; de toutes parts il est entouré d'épouvantables précipices; des vallées de glace, de vastes solitudes et des abîmes asfreux sillonnent sa surface immense, et forment les replis du manteau de neiges éternelles, qui couvrent ses énormes flancs; aussi le plus intrépide chasseur de chamois n'a-t-il pas osé se bazarder dans ces solitudes qui offrent l'image de la mort. Il a été réservé aux deux messieurs Meyer d'Arau, qui ont travaillé avec tant de succès à la géographie delà Suisse, à en atteindre les premiers le sommet au mois" d'août l'gi 1. Ce n'est point le lieu de faire l mention des dangers que ces voyageurs ont courus, ni des expériences qu'ils ont faites. Lisez les commentaires sur cette planche. Cette planche représente deux des. monts redoutables des Alpes, savoir le Wetterhorn h. gauche, \e Mettenb er g au milieu, et une partie de YEiger extérieur à droite. Entre celui-ci et le Mettenberg on aperçoit des sommités couvertes d'une neige éblouissante, qui s'appellent Wiesclierhorner et qui marquent la limite du canton de Bern. Entre le Wetterhorn et le Mettenberg aussi bien qu'entre ce dernier et l'Eiger extérieur s'élèvent des glaciers de la forme la plus bizarre; les uns Fig. urent des aiguilles, d'autres des champs de glace applntis, qui forment le contraste le plus frappant avec la verdure de la vallée d-u Grindelwald. Le Wetterhorn , , ainsi nommé parceque sa cime sert de baromètre aux habitants, est élevé au dessus de la mer de 11.453 pieds, l'Eiger de 12,268. et le village du Grindelwald de 3,150. Ces glaciers sont le plus'souvent fréquentés par les voyageurs, parceque les chemins qui conduisent de la vallée d'Oberhasli à celle de Lauterbrunnen, en passant sur le Scheideck, sont très-agréables, pittoresques, et n'osfrent pas le moindre danger.
Ad00341 07 019a/frePlantes. CXXXVllI. Vol. VIII. No. 17.
PLANTES MÉDICINALES.
La Scille maritime. (Scilla maritima. L.)
La Scille, que les anciens Grecs ont employée eux-mêmes comme remède, forme un genre de plantes, qui se divise en vingt espèces, dont la plus remarquable est la Scille maritime, ici dépeinte. Elle croît sur les côtes, sablonheuses des pays chauds et est indigène à l'Espagne, au Portugal, à la France méridionale et à plusieurs v contrées de l'Italie. Le pédoncule rond et lisse s'élève de 2 à 3 pieds ; les fleurs à 6 feuilles sont ouvertes,. blanches ou rouges. Cette plante fleurit en été. Sa racine, composée de tuniques épaisses, rougeâtres, est grosse comme la tête d'un enfant. Cet oignon contient un suc visqueux acre et amer qui rend cette plante très-utile en médecine. Ce suc acre et amer produit souvent la .«ecrétion des humeurs; aussi cette plante est-elle le principal remède dont on fait usage dans plusieurs maladies, surtout dans l'hydropitie. Employé dans l'état de fraicheur, ce suc deviendroit un véritable poison à cause de sa force corrosive ; c'est pourquoi on prend beaucoup de précaution pour sécher à la chaleur cet oignon, et par cette opération on transforme cette sorce nuisible en une vertu salutaire. On en sait un usage varié dans les maladies; on le donne tantôt en poudre, tantôt en miel, tantôt en vin, et tantôt en oxymel.
Ad00341 07 020a/freAmphibies XXXII. Vol. VIII. No. 18.
DIVERSES ESPÈCES DE RAINETTES EXOTIQUES.
Rainette marbrée. (Hyla marmorata. Daudin.)
Fig. 1. le dessus.
Fig. 2. le dessous.
Oette jolie Rainette existe dans diverses parties de l'Amérique méridionale * p. e. à Surinam. Elle a un pouce et demi de long. Le dessus du corps est d'un cendré-jaunâtre, veiné agréablement de taches alongées , sinueuses et rougeâtres. Le dessous du corps et des cuisses est entièrement blanchâtre, mais marqué de points noirs et ronds.
Fig. 3. Rainette flanc-rayé. (Hyla lateralis. Daud.)
Cette Rainette, indigène à l'Amérique septentrionale, s'attache au dessous des feuilles. Sa longueur est d'un pouce et demi au plus. Son corps est lisse. Le dessus est d'un vert gai, le dessous d'un vert très-pâle. Une ligne étroite d'un jaune vif borde la lèvre supérieure et se prolonge sur les flancs jusqu'à l'anus.
Fig. 4. Rainette bi-rayée. (Hyla bilineata. Daud.)
Elle existe dans l'île de Java, sans y être commune. Sa tête et le dos jusqu'à l'anus sont d'un vert brun, ayant deux rangées longitudinales de taches brunes. Deux lignes étroites, parallèles, d'un blanc luisant, partent des yeux et se prolongent sur les côtés du dos jusques vers les cuisses. Les flancs sont d'un vert-clair , et le dessous du corps est d'un vert très-pâle, ainsi que le dessous des cuisses. Ses jambes sont plus longues que ses cuisses.
Ad00341 07 021a/freMélanges CLXXX. Vol. VIII. No. 19.
VUES DE QUELQUES VOLCANS DANS LE ROYAUME DE LA NOUVELLE-ESPAGNE.
Fig. 1. Volcan de Jorullo.
Ce Volcan est situé à l'ouest de la ville de Mexico, à 32 lieue» de distance de.la mer, dans l'intendance de Valladolid et il a 263 toises d'élévation au dessus dès plaines voisines. Il est sorti de terre dans la nuit du 29. Septembre 1759 et est environné de plusieurs milliers de cônes basaltiques, qui sont autant de Fuma* rôles, qui exhalent une vapeur épaisse, et communiquent à l'air ambiant une chaleur insupportable. Cet espace, qui a quatre milles car* rés d'étendue et 513 pieds de hauteur, «'appelé Malpays. La pente du grand Volcan, qui est constataient enssammé, est couverte de cendres. Mr. de Humboldt et ses compagnons de voyage parvinrent dans l'intérieur de son cratère après avoir gravi une colline de laves scorifïées et rameuses.
Fig. 2. Volcans d'air de Turbaco.
Pour éviter les chaleurs excessives de l'été et les maladies qui en proviennent, ceux qui ne sont pas acclimatés sur les côtes de la nouvelle-Espagne, se résugient au village de Turbaco, élevé de970 pieds au dessus de la sursace de la mer, où l'on jouit, surtout pendant la nuit, d'une sraîcheur délicieuse. A une di* s tance de 3300 toises de ce village sont situé» les Volcancitos (Volcans d'air) dans une soret épaisse, qui abonde en beaurniers dé Tolu, en Gustavia à sleurs de Nymphéa, et en Cavanillesia mocunda, dont les sruits membraneux et transparents ressemblent à des lanternes. Le terrain s'élève graduellerneut de 2t à »7 toises au dessus du village de Turbaco. La planche cijointe représente la partie la plus australe de Ja plaine, où se trouvent les Volcancitos. Au centre de cette vaste plaine bordée de Brome« lia caratas, s'élèvent 18 à 20 petits cônes de 25 à 30 pieds de haut, sormés d'une argile gris^noirâtre, qui ont à leur sommet une ouverture remplie d'eau. Lorsqu'on s'approche de ces petits cratères, on entend par intervalles un bruit sourd et assez sort, qui précède de 15 a 18 secondes le dégagement d'une grande quantité d'air, qui élève e» sorme de jet-d'eau l'eau qui s'y trouve. Souvent ce phénomène est accompagné d'une éjection boueuse.
Ad00341 07 022a/freAmphibies XXXIII. Vol VIII. No. 20.
COULEUVRES EXOTIQUES.
Toutes les espèces ici Fig. urées sont indigènes aux Indes orientales et plus ou moins venimeuses.
Fig. 1. Couleuvre à anneaux blancs-jaunâtres. (Anguis coeruleozonata.)
La longueur totale de l'animal est de 5 pieds, celle de la queue de 5 pouces ; celle de la tête ainsi que celle du cou i
Ad00341 07 023a/freMélanges CLXXXI. Vol. VIII. No. 21.
VUE DU HARZ.
Le Harz, situé dans le Nord de l'Allemagne, est très-remarquable tant par les beautés naturelles, qu'il ofsre, que par l'industrie et l'activité de ses habitants, Il a de l'Ouest à l?Est 9,milles géographiques et du Nord au Sud 5 milles. Nous dépeindrons succésivement les points les plus intéressants qui s'y trouvent.
Fig. 1. La nouvelle maison sur le Brocken.
Le Brocken est la montagne la plus élevée du Harz. H a 3480 pieds de Paris de haut, et sa base a un mille géographique de long «la Nord au Sud, et un -
Ad00341 07 024a/frePlantes CXXXIX. Vol. VIII. No. 22.
LE MARRONIER D‘INDE.
Le Châtaignier vulgaire ou Marroriièr ä'Itide {Aesculus Hippocasidnumh.), que nous connaissons tous,'n'est pas originaire de l'Europe, mais d'une contrée de l'A-sie septentrionale, et a été apporté en Autriche en 1550, enFrance en 1615, en Angleterre \en 1633. • Depuis ce tems il est introduit et naturalisé" dans toute l'Europe et par conséquent .aussi en Allemagne. Sa hauteur, sa forme.pyramidale, ses branches tousfues et larges le rendent trèspropre pour former des avenues, et. c'est le principal usage qu'on en fait. ' Dans la fleuraison l'aspect de cet arbre est de toute beauté ; les fleures naissent ordinairement dans le mois de Mai, forment des tousfes élevées qui ressemblent à un lustre et sont placées au bout des rameaux. La capsule hérissée renferme ordinairement un fruit ou une châtaigne, rarement elle en a deux. Ces fruits ne sont ni pointus comme les vrais marrons, ni cette douceur, mais au contraire une amertume dégour tante, c'est pourquoi ils ne peuvent pas servir de nourriture pour les hommes. Cependant ils sont de quelque utilité pour les animaux , et réduits en poudre on s'en sert avec succès dans la Turquie contre plùsieures maladies de chervaux, d'où se dérive le nom allemand, Rossoeastanie, (châtaigne de cheval)
Le Marronnier d'Inde a la préférence qvt'il prospère dans chaque terrain et même dans le sol le plus aride, et son bois n'est pas rongé par les vers. L'.éeoïce a une vertu fébrisuge et pourrait en cas de besoin et en quelque sorte remplacer le quinquina.
Cet arbre peut vivre plus d'un siècle.