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 Pflanzen aus heissen Ländern




Beschreibungstext fre


Plantes V. T. I. No. 37., PLANTES DES PAYS CHAUDS., No. 1. Le Canellier., L'ile de Ceylan est la patrie du vrai Canellier, qui nous fournit une des épices les plus précieuses et les plus agréables, nommée Ca nelle, dont les Hol- landais faìsoientlongtems le monopole. Il croit, il est vrai, uneespèce-de canelle sa u vage sur les côtes du Malabar, dans les îles de Sumatra et de Borneo, mais elle n'égale point, à beaucoup près, Celle de Ceylan en bonté; auiïï ne coûte -1 - elle que la cinquième partie de ce que coûte celle-ci. Le Canellier parvient à peu prés h la hauteur d'un de nos pruniers; ses feuilles, qui sont larges et d'un vert foncé, paraillent d'un rouge pourpré quand elles'sont jeunes, et répandent une odeur forte et aromatique; ses racines même ont une odeur pénétrante de camphre. Cet arbre porte de petites fleurs blanches sans odeur, auxquelles succéde un fruit de la ligure d'une petite olive, dont la couleur est d'un noir bleuâtre et qui ex- hale une odeur de clou de girofle (fig. à). Son écorce est double ou plutôt triple; la première, c. à, d. l'extérieure, est grise sans goût et sans odeur, et n'est d'aucun usage. La seconde et la troisième adhérent sortement l'une à l'autre, et sont l'épice que nous appelions cartelle. Pour ob- tenir une écorce de la qualité requise, on ne doit peler aucun arbre, qu'il n'ait atteint sa cinquiè- me année; etpassé sa' îoéme ou îaéme année, il n'est plus propre à être pelé, parce que l'tcorce en est alors trop mauvaise. Il y a trois espèces principales de canelle, savoir: t) la fine, qu'on retire de jeunes arbres de moyenne grandeur; 1) la grossiêre, qui provient d'arbres plus gros et plus vieux; et 3) la sauvage, qui vient d'autres îles que Ceylan. Les Hollandais en envoyoient annuellement 5 ou 400, 000 livres de cette der- nière île en Europe; mais les Anglais, qui ont transplanté avec succès le Canellier dans les île* des Indes occidentales, portent un grand--preju- dice à leur commerce., No. 2. Le Camphrier., Le Camphre, ce médicament, si connu, d'une odeur si pénétrante, et qui ressemble presque au Tel gemme blanc, est la résme du Camphrier* arbre qui croit à la Chine et surtout aux Indes orientales dans les îles de Corneo et de Sumatra- Le camphrier parvient à une hauteur considera- ble, s'étend beaucoup, porte des feuilles d'un vert clair pourvues de côtes assez épaisses, et qlU répandent une odeur de camphre quand on Ies frotte. Ses fleurs sont d'un blanc jaunàutre; elles sont remplacées par des baies d'un bleu fond'» (fi. b. ~) qui renferment la semence. Cet arbre eu du genre des lauriers. Quand on y fait une iö* cision, le camphre, cette résine volatile qui c?r' cule entre l'écorce et le bois, en découle, et four- nit ce que nous appelions camphre naturel, ou camphre de Bornéo, qui est le plus précieux, Ie plus cher et le plus rare. On n'emploie en Eu- rope quele camphre artisiciel, que les Chinois et les Japonais obtiennent par distillation des raci- nes, des branches et des feuilles du camphrier- Les Vénitiens, les Hollandais et les Anglais pur1" fient etrafinent ce camphre, parce qu'il est enco- re brut et impur, et a l'oeil rougeàtre ou grl3 cendré lorsqu'il arrive en Europe. Outre l'em- ploi qu'on en fait en médecine, il sert surtou aux artificiers, parce qu'il brûle promptement e ne peut s'éteindre-