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Ad00341 06 055a/freMélanges CLVI. Vol. VII. No. 53.
ÉDIFICES REMARQUABLES DE ROME.
Fig. 1. Le Panthéon, ou la Rotonde.
Le Panthéon, dit vulgairement la Rotondej converti plus fard par le pape Boniface IV. en église, nommée l'église de Ste. Marie ad martyres, est un des plus beaux restes de l'antiquité, que l'on trouve dans la Rome moderne. D'après l'opinion de plusieurs antiquaires il fut élevé par M. Agrippa sous le régne d'Auguste, et consacré à Jupiter vengeur, ainsi qu'à tous les Dieux,' de là le nom de Panthéon. L'intérieur était décoré d'un grand nombre de "statues et d'autres ouvrages précieux en bronze, mais qui en ont été enlevés à différentes reprises. Le pontife Boniface convertit, comme nous l'avons déjà dit, le Panthéon en église, et la consacra à la vierge et aux SS. martyrs; et par là ce précfeux monument est heureusement à couvert de toute destruction ultérieure. En dehors on aperçoit d'abord un superbe portique'de 16 colonnes corinthiennes de granit du plus beau poli. Delà on entre par le grand portail de bronze dans l'intérieur du temple, décoré par des colonnes et des pilastres de marbre jaune (giallo antiço), et qui est admirablement éclairé par une seule ouverture pratiquée au haut de la voûte. Tout autour on voit huit autels, et dans les intervalles les tombeaux et monumens de plusieurs artistes et auteurs célèbres, parmi lesquels nous nommerons de préférence Raphaël A'Urbin, Hannihal Caracci , le Poussin, Métastase, Mengs et Winkelmann.
Fig. 2. Le théâtre de Marcellus.
Auguste fit élever en l'honneur de Marcellus, son neveu, ce riche et somptueux théâtre; ce fut le premier théâtre fixe que Rome vit dans ses murs après celui de Pompée ; six cents bêtes féroces y furent sacrifiées lors de la dédicace, et c'est là qu'on apporta pour la première fois des tigres. L'édifice a 378 pieds de diamètre, et l'intérieur était divisé en deux parties, savoir, le théâtre et là scène. Il ne reste du premier que 12 ou 13 arcades doriques et autant «le joniques. On a bâti de nos jours au milieu des débris de ce théâtre le palais Savtih Orsini, tel ■ que nous le voyons figuré ici. A quelque distance on remarque la coupole de l'église S. Maria in Campitelli,
Ad00341 06 056a/freMélanges CLVI. Vol. VII. No. 54.
MONUMENS CURIEUX DE L'ABYSSINIE.
Fig. 1. L'église d'Axum.
On trouve à Axum, ancienne capitale de Tigre et peut être même de VAbyssinie entière, une des plus belles églises qu'il y ait dans ce pays chrétien. Elle est située à l'extrémité septentrionale de la ville actuelle, et paraît avoir remplacé une ancienne pagode; du moins les ruines des obélisques et des statues, égiptiennes semblent-elles annoncer une destination différente, dans son origine, du culte chrétien. Il doit y avoir eu dans le septième siècle avant la naissance de JesusChrist une église de bâtie, mais qui fut détruite en 1526 dans la guerre avec les Mahomëtans. L'église, Fig. urée ici, a été construite en 1657. A en juger par son air gothique, il est vraisemblable que le plan en a été fait par des architectes arabes ou portugais, qui habitaient alors ce pays Cette église a 40 pieds de haut, sur 111 de long, et 51 de large. On voit sur le devant des piliers carrés, massifs,, de 5 pieds d'épaisseur, entre lesquels sont les portes de l'église. Le toit est, comme dans les édifices italiens, plat et décoré d'ornemens gothiques et simples; au milieu s'élève une petite coupole. De côté le clocher n'a pas la moindre apparence.
Fig. 2. Le siège des rois d'Axum.
Près de l'église sus-mentionnée, en dedans de ses murs, se voit un monument remarquable par sa seule simplicité. Il est aussi formé par quatre colonnes égyptiennes octogones , entre lesquelles se trouve une pierre carrée. C'était là -dessus que s'asseyaient les anciens rois VAbyssinie, lors de leur couronnement; de là vient le nom Siège des Rois. Bruce trouva au bas de ce siège une inscription grecque', qui semblait annoncer que c'était le roi Ptolomée Everget.es, qui arait érigé ce monument. Monsieur Sait, secrétaire du. Lord Valentia, à qui nous devons l'important voyage de VAbyssinie et le plus récent, n'en a rien vu. La forme des colonnes annonce sans doute quelques rapports avec l'art égyptien, mais il serait téméraire de décider, si' l'on doit le faire remonter jusqu'à Ptolomée Evergetes..
Ad00341 06 057a/freMélanges CLVIII. Vol. VII. No. 55.
L'OBÉLISQUE D'AXUM.
On remarque, parmi les diverses belles ruines les Abyssiniens actuelsVont plus aucune idée. à'Axutn, en Abyssiaie, sur une grande place, En général ce "Monument prouve que les arts plusieurs obélisques renversés,: et quelques- et la culture -y ont été dans un ç*tat beaucoup uns encore sur pied,qui décèlentl'art égyptien, plus florissant, que ne l'est celui de nos jours. Celui qui est figuré ici est le plus haut de A côté de ce chef-d'oeuvre colossal est un tous ceux qui sont encore debout; il a gopieds arbre,nommé Daru, dont le volume démesuré , de haut; il est fait d'un seul bloc de granit annonce que le tropique est sa patrie. On et soigneusement orné de lignes, de carrés et ignore quand cet obélisque a été érigé. Mainde cercles qui y sont taillés, parfaitement pro- tenant il est là pour attester la grandeur et la portionnés, et qu'on ne saurait prendre pour magnificence de l'antique ville tfAxum, qui des hiéroglyphes. Pour lever et placer une paraît avoir été autrefois la capitale de toute pareille masse, il a fallu des machines, dont VAbyssinie.
Ad00341 06 058a/freInsectes LXI. Vol. VII. No. 56.
PHALÈNES GEOMÈTRES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. Phalène souffrée. (Phal. Geom. Sambucaria. L.)
Cette Phalène souffrée, figurée ici, est un des plus grands Géomètres de l'Allemagne et même de presque tous ceux du reste de l'Europe; c'est une femelle. Les mâles de cette espèce sont d'une forme plus petite. On lui donne le nom de Géomètre à cause des pas singuliers qu'elle fait dans l'état de chenille ; voyez la à b à gauche sur la planche. On la nomme aussi arpenteuse en bâton tant à cause de sa forme que de sa tenue droite. Cette chenille se nourrit, il est vrai, des feuilles de plusieurs plantes, mais principalement de celles du sureau. Les différentes formes de cette chenille sont figurées à b à droite, soit lorsqu'elle est encore jeune et qu'elle est suspendue à des fils; soit lorsqu'elle a atteint là moitié de sa croissance, soit lorsqu'elle est parvenue à sa grandeur naturelle. La Nimphe souple et d'un brun rougeâtre se tient dans un tissu que la cnënilïe attache à une branche avant de se changer eu chrysalide.
Fig. 2. Phalène aglosse. (Phal. Geom. Elinguaria. L.)
Cette belle Phalène, tantôt d'un jaune de peau, tantôt d'un jaune de paille, avec une bande transversale, large et d'un brun, rougeâtre, a la trompe-si petite qu'on peut à peine l'apercevoir. Sa chenille se qualifie suffisamment à ^comme arpenteuse en bâton, et géomètre. On la trouve souvent sur des poiriers, mais, elle vit de préférence sur les chênes, les prunelliers et les aubépines, et se nourrit de leurs feuilles. Elle sort des oeufs au mois d'août, se met en chrysalide à l'automne, reparaît au printems, et atteint à la fin de mai sa grandeur naturelle, qui est de 2 pouces. Elle se métamorphose alors, comme le montre la figure inférieure à B, dans une feuille, en chenille d'un brun rougeâtre, qui 1.6 jours après se métamorphose en phalène.
Ad00341 06 059a/frePlantes CXXVIII. Vol. VII. No. 57.
DIFFERENTES ESPÈCES DE VIORNES.
La Viorne forme un genre de plantes de 27 espèces, qui comprend des arbrisseaux à feuilles opposées; mais comme il n'y en a que deux espèces d'indigènes à l'Allemagne, nous les avons figurées sur la planche ci-jointe.
Fig. 1. La Viorne cotonneuse.(Viburnum Lantana. L.)
La Viorne cotonneuse est un bel arbrisseau de 10 à 12 pieds de haut, qui croît sans culture en Allemagne, en France, en Italie et dans plusieurs parties de l'Europe» Ses; feuilles sont pétiolées, en coeur, légèrement dentées, blanchâtres en dessous et cotonneuses en dessus. Les fleurs blanches, qui paraissent au mois de mai et de juin, sont placées à l'extrémité des rameaux en corymbes, ayant l'apparence d'ombelles. Les baies ovoï des applaties sont d'abord vertes , puis elles deviennent rouges et enfin noires. En Suisse on en fait de l'encre. On se sert des rameaux pour tuyeaux de pipe; et ils sont si souples qu'on en fait des noeuds coulants et des rubans. Les feuilles sont bonnes en médecine. On la plante aussi dans les jardins tant à cause de la beauté de l'arbre, de ses fleurs abondantes, que de la diversité des couleurs de ses fruits.
Fig. 2. La Viorne obier. (Viburnum Opulus. L.)
Cet arbrisseau, qui parvient à la hauteur du précédent, se trouve dans toute l'Europe; il aime les terrains marécageux. Les feuilles sont- divisées en trois lobes pointues et denter lées. Au mois de mai paraissent au sommet des rameaux les fleurs blanches,, formant de fausses ombelles; celles de la circonférence sontsixfois plus grandes,;que celles du centre, et ressemblent de loin aux fleurs deThortensie. Il n'y a que les petites fleurs du centre qui produisent au mois de septembre des baies rouges. Cette Viorne, transplantée et cultivée avec soin de^ns les jar.iins-, produit une jolie variété, ayant de grandes fleurs blanches stériles,, qui forment une boule sphérîque, et qui lui ont fait donner le nom de boule de neige ou pelote de neige.
Ad00341 06 060a/freMélanges CLIX. Vol. VII. No. 58.
LA COLONIE PORTUGAISE DE MACAO EN CHINE.
Fig. 1. Coup d'oeil de la ville de Macao.
Macao, situé dans une petite île, vis-à vis de la ville de Canton, est la-seule.possession, qui appartienne à une puissance quelconque de l'Europe dans le territoire chinois. Cette petite portion de pays fut donnée par l'Empereur Chy-Tsong&ux Portugais en récompense des services, qu'ils lui avaient rendus contre les rebelles et les pirates. Ils y bâtirent en 1585 la ville de Macao. On ne voit rien de plus beau ni de plus jriant que le site de cette ville, qui, bâtie en amphithéâtre sur une hauteur, attire de loin l'attention par la blancheur de ses maisons construites à l'Européenne. On trouve sur de grandes places de beaux édifices, pourvus de cours et de jardins; mais la plupart sont inhabités, car Macao a beaucoup perdu de son importance, depuis que les Portugais ont été chassés du Japon, et qu'ils ont perau le commerce de cet empire, dont Macao était le principal magasin. La ville a des foTtifications importantes, mais qui sont maintenant en très-mauvais état et qui ne sont défendues que par une faible garnison de !5oCipayes ou soldats indiens.
Fig. 2. La grotte de Camoens.
Camoens, célèbre poète, l'Homère des Portugais, vécut, pendant son exil, h Macao.' C'est dans la grotte d'un jardin, ici figuré, et dont le directeur de la factorerie anglaise est maintenant possesseur, qu-il doit avoir composé sa célèbre Lusiade, poëme épique, où il chante les découvertes des Portugais dans les Indes orientales. La perspective de ce jardin, qui donne sur la mer et la ville, est vraiment assez attrayante pour inspire* «a. poète, surtout sous un si beau ciel.
Ad00341 06 061a/freMélanges CLX. Vol. VII. No. 59.
CURIOSITÉS DE L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE ESPAGNOLE.
Fig. 1. Le Courier-nageur.
La rapidité des fleuves rend, dans les contrées montagneuses de Quito , la navigation et la construction des ponts si difficiles, que, pour l'entretien de la correspondance , on s'est avisé d'établir des comiers-nageurs, qui portent les lettres de Quito à Jaën; ce sont ordinairement les Indiens, qui font ce service. Ce Courier nage pendant deux, jours sur trois grands fleuves, où il se laisse souvent aller au torrent; mais quelquefois, •lorsqu'il se trpuve des cataractes ou chûtes d'eau périlleuses, il descend à terre, et continue sa.route à travers les forêts. Il enveloppe ses lettres dans un mouchoir, ou une culotte, qu'il atr tache autour de sa tête en forme de turban; il place à côté son grand couteau, dont tout Indien est pourvu, pour.se frayer une route dans les épaisses forêts, qu'il traverse. Comme les fleuves sont extrêmement rapides, le pauvre Courier, a besoin-défaire tousrses. efforts pour n'être pas. submergé; mais pour semoins fatiguer, il prend sotis le bras une branche de bois;3éger; il a aussi quelquefois un compagnon de voyage. Us partent l'un et l'autre sans secharger d'aucune espèce de vivres, et se logent dans les huttes hospitalières situées sur les bords des fleuves.
Fig. 2. La maison des Incas.
Les Incas, ou rois indigènes, avaient fait construire pour eux et leur suite des édifices sur les grands chemins. Us étaient bâtis avec tant de solidité qu'il y en a quelques uns qui existent encore. La figure a montre le plan d'un pareil édifice; c, une partiedu mur intérieur d'un appartement; b, la même partie en dehors. L'encastrement des parties, est. visible à cl et à e.
Ad00341 06 062a/freMélanges CLXI. Vol. VII. No. 60.
LE CHIMBORASSO DANS L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE.
Le Chimborasso (prononcez Tschimborasso) est le sommet le plus élevé des Cordillères, cette chaîne de montagnes gigantesques, située dans l'Amérique méridionale espagnole, qui s'étend de la pointe du sud du nouveau monde jusqu'à l'isthme de Panama, et qui sépare l'Amérique du Nord de l'Amérique du Sud. C'est aux voyages de Mr. de Humboldt que nous devons la représentation de la montagne la plus élevée de la terre. On ne voit point ici la basse région,. parceque la perspective du Chimborasso est prise de la plaine de Tapiau, élevée de 90OO pieds audessus de la surface de la mer. La hauteur totale de cette montagne gigantesque est de 19,632pieds. On ne trouve sur les plateaux que les plantes qui résistent aux régions froides, telles.que le Molle, le Cactus etc. On voit paître sur le plateau de devant quelques Lamas, et des Indiens se rendent au marché du village Lican. On distingue aussi facilement, des différentes hauteurs, les couches de l'air; car pendant que le pied est enveloppé d'un brouillard fin et transparent, l'azur du ciel est, en remontant, plus foncé, et le sommet couvert de neige forme de fortes disparates avec le ciel d'un bleu d'indigo, ce qui donne au coup d'oeil plus d'éclat et de majesté. Il est très-vraisemblable, à en juger par la forme conique émoussée du sommet, que cette montagne a été produite par un tremblement de terre, ou par quelque feu souterrain.
Ad00341 06 063a/freMélanges CLXII. Vol. VII. No. 61.
ÉDIFICES REMARQUABLES À ST. PÉTERSBOURG.
Les magnifiques édifices Fig. urés sur ïa planche ci-jointe, ont été bâtis sous le règne de l'empereur actuel, Alexandre I. et sont les principaux ornemens de cette grande capitule.
Fig. 1. La nouvelle cathédrale de notre Dame de Kasan.
L'empereur Paul I. avait déjà conçu le projet en 1800 de faire bâtir cette superbe cathédrale, et en avait fait faire le plan parle conseiller aulique Woronichin, célèbre architecte. Le 27 août Igor, l'empereur actuel, Alexandre I. en posa la première pierre sur la perspective Nevski, et cet ouvrage a été achevé en 10 ans sous la conduite du comte de Sirogonow, d'après le plan donné par le conseiller aulique Woronichin. Une colonnade en demi-ceicle, exécutée d'après celle de St. Pierre à Rome, ayant à son extrémité extérieure les statues colossales en bronze des archanges Gabriel et Michel, conduit au bâtiment principal, qui a la forme d'une croix, et se termine en haut par un dôme. La hauteur totale est de 217 pieds. L'intérieur contient 3 grands autels très-riches, et est soutenu par 56 colonnes, dont chacune, quoique haute de 35 pieds, est formée d'un seul morceau du plus beau granit de Finnlande. L'intérieur outre cela est. richement décoré en marbre, jaspe et en bronze.
Fig. 2. La nouvelle bourse sur le Wassili-Ostrov.
La nouvelle bourse, bâtie sur le WassiliOstrov, d'après le plan qui en fut présenté en 1804- par le ministre comte de Romanzov, et qui fut adopté, est autant pour l'ornement que pour l'utilité de la capitale; cet édifice est déjà terminé. D'après le plan de M. Thomon, architecte françois, cette nouvelle bourse forme sur une base élevée un superbe quarré-long, entouré d'une colonnade, et l'intérieur est éclairé par en haut. La façade de devant, ici figurée, est située vis-à-vis du palais d'hiver; et sur le devant, le beau rivage de granit forme un grandi demi-cercle très-spdcieux, d'où l'on peut arriver à la Neva. Des deux côtés sont des colonnes rostrales colossales de 120 pieds de haut, creuses en dedans, de sorte qu'on peut y monter. Les vaisseaux qui remontent la Neva, en venant de Cronstadt, peuvent diriger leur course d'après elles. Cette nouvelle salle offre avec les colonnes rostrales, qui la devancent, un coup d'oeil magnifique et majestueux sur la place qui est ouverte de tous côtés.
Ad00341 06 064a/frePlantes CXXIX. Vol VII. No. 62.
LE FRÊLE PALMIER DE LA NOUVELLE IRLANDE. (Ptychosperma gracilis. Labill.)
Ce genre de Palmier si remarquable a été dé- mais qu'il porte une couronne formée de beaucouvert par le naturaliste françois La Biliar- coup de feuilles. dièrekla Nouvelle Irlande, dans la mer du Les 8 à 10 feuilles qui couronnent la sömsud, lors du voyage entrepris pour la recherche mité du tronc, comme celle du véritable Pal. de l'infortuné La Pérouse. mier, sont ailées. Leur longeur est de 4 à 5 pieds. Les folioles sont irrégulièrement denCet arbre est étonnant en ce que le tronc tées, striées Iongitudinalement, et leur exn'a d'épaisseur que 2 à 3 pouces, quoiqu'il trémité est plus ou moins obliquement trons'élève à la hauteur de 60 à 65 pieds [il faut quée. Les fleurs ont pour calice 6 folioles, et ajouter à la totalité du ;ronc le morceau mar- sont portées par un répirne très- rameux, sorti que * et **, qu'on a été obligé d'en séparer' d'un spathe, et qui parvient à la longueur de faute d'espace], La circonférence du tronc 3 pieds. Le fruit consiste en une baie ovale, est composée de fibres noirâtres d'une telle rouge et charnue. Elle contient une amande dureté, qu'ils opposent beaucoup de résistance ovaire, en dehors couleur de marron, blanaux coups redoublés de la hache. Ces fibres, châtre intérieurement, qui a beaucoup d'ana:qui dans les autres cas se concentrent vers le logie avec celle de l'Arec, et dont on pourrait milieu, forment autour de l'arbre une écorce probablement se servir dans la préparation du si forte, que non seulement le tronc se sou- bétel. On met ce bois à plusieurs usages à tient très-droit malgré sa hauteur prodigieuse, cause de sa farce prodigieuse.
Ad00341 06 065a/freInsectes LXII. Vol. VII. No. 63.
PAPILLONS EXOTIQUES D'UNE GRANDEUR EXTRAORDINAIRE.
Fig. 1. et 2. Le Priam, ou le Velouté d'Amboine. (Papilio E. T. Priamus. L.)
Ce Priam est nxx des plus grands et Aes plus magnifiques papillons; on ne le trouve que rarement dans nos collections d'Insectes, aussi est-il très-cher. Il est indigène à l'île d'Amboine, et même n'y est-il pas très-commun. La première figure représente le dessus de son corps dans l'état de vol, et la seconde, le dessous en état de repos. Ce papillon tient dans le système de la nature le premier rang parmi les chevaliers troyens, aussi porte-1-il le nom du malheureux Priam roi de Troie, ou celui de Velouté A'Amheino. Le pinceau ne peut imiter ni l'éclat ni la vivacité du vert, ni le velouté du noir de ses aîles. Cependant la justesse de la grandeur, les contours et les taches des aîles servent à donner une idée précise de ce superbe Priam.
Ad00341 06 066a/freMélanges CLXIII. Vol. VII. No. 64.
STRUCTURE INTÉRIEURE D'UN PIED DE FÈVE.
Lorsque par le moyen du microscope nous lettre c le diamètre de la tige principale.' considérons la structure de notre fève ordi- Entre c et d se trouve un tissu à cellules sernaire, nous sommes surpris de l'ordre ingé- rées d'aubier. Entre celui-ci et les cellules nieux dans lequel le créateur en a classé les de la moelle sont tout autour à / des faisparties intérieures. Notre planche représen- ceaux de trachées, ou vaisseaux spirales, dont te Fig. . I. le bas de la tige de notre fève avec les files se déroulent, comme on le voit à g. les deux feuilles primordiales. La Fig. . 2. est Avec le tems les cavités des vaisseaux spirales la partie de la-tige qui se trouve entre les s'obstruent; la lettre i nous les figure dans cet deux feuilles primordiales et descend jusqu'à état. Entre le tissu cellulaire de l'aubier se la ligne a b de la première figure, mais qui trouvent tout autour à k des faisceaux de fausest représentée très-grossie, coupée aussi bien . ses trachées, et à l des faisceaux de vaisseaux par en haut que transversalement, pour don- en chapelet. On remarque à m la dernière ner une idée claire de sa structure intérieure, couche d'aubier, qui touche au tissu cellulaiLes lettres égales désignent, aussi bien dans re de l'écorce. On découvre sur l'épiderme un diamêire vertical qu' horisontal, les par- vert de la tige quelques poils epares, et dans ties organiques égales. On voit à a le dia- les petites cavités rondes les porses de l'épimêtre d'un pétiole, à B le diamètre d'un rejeT derme. Le commentaire de cette planche ton, sorti de l'aissèle de cette fnuiUo a« «tonnt. «». a
Ad00341 06 067a/freMélanges CLXIV. Vol. VII. No. 65.
LA GRANDE COMÈTE DE 1811.
Cette planche donne deux représentations fidèles de la forme de la grande Comète de l8t r, visible pendant plusieurs mois à la seule vue, et qu'on a pu d'autant mieux observer, que la tems a été dans cette année constamment beau et serein. La Fig. 1. la représente au moment, où elle entra, quelques jours avant son périhélie, qui eut lieu dans la soirée du lO Septembre, dans la constellation du grand ours, et la Fig. 2., telle qu'elle était le 15 Octobre au dessus de la couronne boréale, lors de son périgée. Cette Comète est remarquable non seulement pap rapport à sa grandeur et à sa longue visibilité, mais encore par la particularité que sa queue, dont les faisceaux, en se reunissant formaient autour de la Comète, du côte' du soleil, un demi cercle, ne touchait pas immédiatement au noyau lumineux de la Comète — comme ce fut le cas en »807 — mais s'en éloignait considérablement, de sorte qu'entre le noyau lumineux on distinguait dans la queue lumineuse un espace ténébreux, qui croissait et décroissait en differens tems. -— Voyez dans les explications détaillées dé notre portefeuille d'enfant les détails que nous donnons de ce phénomène. — Notre planche montre aussi qu'on apercevoit distinctement des étoiles plus ou moins grandes, tant à travers la queue lumineuse de la Comète que dans l'espace ténébreux, et que la queue, vue de divers côtés, avait un tout autre aspect.
Ad00341 06 068a/freMélanges CLXV. Vol. VII. No. 66.
BASALTES PRISMATIQUES DE LA CAVERNE DES CHOUETTES SUR LE MEISNER.
Le Meisner, situé dans le royaume de West- vent de fortes couches de charbons de terre plialie, est un terrein élevé de la troisième brunâtres, et d'énormes masses de prismes formation très-étendu, qui se prolonge jus- basaltiques, qui forment des montagnes parque dans le voisinage de la résidence Casse], ticulières. La caverne des chouettes, figurée de sorte que la Napoléons-Höhe doit en être d'après un dessin original sur notre planche, considérée comme une continuation. Ce ter- est une montagne de basalte, formée d'un rein élevé est coupé par des vallons sillonnés nombre infini de basaltes prismatiques placés sur son dos en montagnes* qui d'en bas sont les uns sur les autres et très-serrés,' dont la formées surtout de chaux carbonates de la couleur foncée mariée à la verdure de queltroisième formation et de grès; et elles ont ques plantes, qui se sont fixées ça et là sur assez la même hauteur, chaque fois que-ces leur surface, produit un effet très-agréable à matériaux les constituent, Mais sur cette base la vue. Le nom de Caverne des chouettes générale reposent plusieurs espèces de cou- provient d'une caverne située sur le penchant ches pierreuses superposées beaucoup plus à gauche, et désignée sur notre planche, parriches et plus dures, sous lesquelles se trou- cequ'elle sert d'asyle à beaucoup de chouettes.
Ad00341 06 069a/frePlantes CXXX. Vol. VII. No. 67.
CHÊNES ÉTRANGERS DIGNES DE REMARQUE.
Fig. 1. Le chêne grec ou petit chêne. (Quercus Esculus. L.)
Le chêne grec, indigène aux pays chauds de l'Europe, mais particulièrement à la Grèce, à la Dalmatie, à l'Italie, à l'Espagne, ne parvient qu'à une hauteur médiocre. Les jeunes pousses sont d'un beau pourpre; les feuilles à demi plumassées, en partie dentées, sont unies en haut, et couvertes de poil en bas. Les glands, à a et b conformés comme les ordinaires, sont très-doux et non âpres, et on les mange dans les pays sus-mentionnés, rôtis, grillés, ou cuits dans l'eau; on les fait aussi moudre pour en faire du pain. La coupe (a) qui contient le gland, est recouverte d'écailles et brunit en mûrissant.
Fig. 2. Le chêne à grosses cupules. (Quercus Aegilops. L.)
Ce chêne, indigène non seulement à l'Espagne, mais aux îles de la Grèce, et à la Turquie asiatique a les feuilles moins échancrées, plus larges, d'un vert clair, unies en haut mais pointues en bas. Les glands B, ayant 2 pouces de long, sont d'un brunfoncé, et ont de légères raies longitudinales. Ils sont presque entièrement renfermés dans une cupule A, presque ronde, très-grande, recouverte d'écaillés brunâtres. Ces cupules se nomment dans l'Orient Velanède et sont un grand objet de commerce, parcequ'elles remplacent dans la teinture la noix de galle. L
Ad00341 06 070a/freInsectes LXIII. Vol. VII. No. 68.
PAPILLONS EXOTIQUES D'UNE GRANDEUR EXTRAORDINAIRE.
Fig. 1 a. Le Rémus. (Papilio E. T. Remus. L.)
Ce Papillon exotique d'une grandeur énorme, figuré à a, indigène à l'île d'Amboine dans les Indes orientales, appartient à la famille des chevaliers troyens, quoique souvent il n'ait pas sur la poitrine les taches rouges, qui forment la caractéristique de ce genre. Le dessous des aîles, non représenté ici, est à peu près comme le dessus. Des bandes d'un blanc grisâtre, entremêlé de veines noires, sur un fond noir, forment le caractère distinctif des aîles de devant ; Un disque central, d'un beau jaune, tacheté de noir, divisé en compartiments par des veinés noires, est le caractère principal des aîles de derrière de ce papillon. Il y a des femelles de eé genre qui, au lieu du fond noir des aîles, ont un brun foncé. Cependant l'exemplaire qûenous avons sous les yeux à a est une femelle. La
Fig. b. ne représente ici préalablement que le dessous du Pahthous ; la planche suivante figurera aussi le dessus et sera accompagnée de la description de ce très-grand papillon à'Amboine.
Ad00341 06 071a/freInsectes LXIV. Vol. VII. No. 69.
PAPILLONS EXOTIQUES D'UNE GRANDEUR. EXTRAORDINAIRE.
Le Panthous. (Papilio Pauthous. L.)
La planche ci-jointe figure le dessus de. la femelle àa.'Panihous, dont nous avons vu le dessous,- à la planche précédente, No. 68- Ce superbe et énorme papillon se trouve aussi, comme nous l'avons déjà observé, dans l'île tfAmboine. Le fond de la couleur de toutes ses ailes est d'un brun de marron; toutes les aîles sont pourvues par en haut d'un bord large et noir; et ornées d'une quantité de taches blanches et rougeâtres. La tête et le tronc sont noirs, mais le derrière du corps est jaune. La couleur du mâle, que nous n'avons point figuré-ici, est absolument la même que celle de la femelle; mais il est plus petit que ïa dernière. , On ne connaît encore ni la chenille ni la chrysalide du Pantkous.
Ad00341 06 072a/frePlantes CXXXI. Vol. VII. No. 70.
ESPÈCES DE VAREC REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Varec à tubercules. (Fucus bulbosus. Esper.)
Ce Parée est un des plus grands, puisque ses expansions sont quelquefois de 30 pieds; notre planche ne le figure que d'après une échelle très-resserrée. Il a pour racine un Tubercule, gros dans l'enfance comme une noisette, et dans la vieillesse, comme la tête, et fistuleux en dedans. Le tronc, enflé par le milieu, se rétrécit des deux côtés, de sorte qu'il est à deux tranchants. Il s'élargit par en haut et pousse plusieurs expansions de diverses longueur et largeur, qui sont courbées, et qui se divisent souvent à leur extrémité en pointes et en lambeaux. 11 est d'un brun tirant sur le rouge foncé. Sa substance, qui d'abord tient de la peau, devient coriace peu à peu et finit par ressembler à du cuir. Ce Varec se trouve en abondance sur les côtes occidentales de l'Angleterre.
Fig. . 2. Le Varec frangé. (Fucus ciliatus. L)
Ce Varec croît dans plusieurs contrées de l'Océan septentrional, mais il est le plus abondant dans les écueils des côtes de la grandeBretagne. Il y en a un grand nombre de modifications, en ce que la forme des expansions se diversifie plus ou moins, d'après la diversité des lieux où croissent les Varecs. La forme de celui qui est figuré sur notre planche peut en être regardée comme le type fondamental. La racine consiste en un tubercule, qui est recouvert de filaments, dont sort une tige" très-courte, portant plusieurs expansions'irrégulières, qui se subdivise t en d'autres branches. Vers le haut elles sont pointues et frangées tout autour. La couleur est d'un rose qui se perd dans un rouge de cochenille foncé. Les Ecossais et les Irlandais font cuire et mangent les jeunes expansions de ce Varec.
Ad00341 06 073a/freCostumes XIII. Vol. VII. No. 71.
COSTUMES TURCS.
Le Cahier et le suivant fournissent une série de représentations intéressantes de la Turquie; elles doivent familiariser le lecteur avec les moeurs, les usages et le genre de vie de ses habitants. La planche ci-jointe offre divers costumes / nationaux et des scènes du Sérail, ou palais du Sultan. Les Turcs étant dés Asiates, qui se sont impatronisés en Europe, le costume est asiatique. On ne trouve chez aucune autre nation européenne pour les hommes ni ces habits larges bordés de pelleterie, ni les turbans diffarens en forme et couleur.
Fig. 1. Le Sultan et le grand Visir.
Ici est figuré le Sultan ou Empereur turc assis les jambes croisées d'aprè« l'usage, de. l'Orient. Il a des pantalons très-larges et une fourrure richement garnie de diamants. Le turban vert également orné de pierreries est entouré d'un bandeau blanc et surmonté d'une . aigrette. Devant le Sultan est le grand Visir ou premier ministre; il reçoit debout les ordres de son souverain. Le turban du Visir a une toute autre forme; car en Turquie c'est le turban surtout qui distingue les rangs.
Fig. 2. La première épouse du Sultan et l'héritier du trône.
La première épouse du Sultan donne à son fils des leçons maternelles. Celle des six ou sept véritables épouses du Sultan, qui la première lui donne un fils, a le rang sur les autres et le conserve aussi longtems que vit ce. fils.-Et si celui-là parvient au trône, il n'est pas rare qu'en qualité de Sultanne mère elle ait beaucoup d'influence.dans les affaires.
Fig. 3. Le Porte-glaive et le Porte-turban du Sultan.
Ces deux officiers de la cour impériale sont du nombre des grands dignitaires du Sérail, et sont choisis parmi les pages. Le Porteglaive réunit les dignités de grand-maître de la cour et de grand-écharison; c'est une personne très-irhportante parcequ'il approche le Sultan de très-près. Le Porte-turban est d'un rang moins élevé et fait les fonctions de grand-maître de la garde-robe.
Fig. 4. La Surintendante des esclaves.
La Dame qui a un bâton et un fouet à la main est la Usta-Kadinau Surintendante des esclaves du Sérail; c'est une haute dignité, dont sont ordinairement revêtues les favorites disgraciées. Les instruments dont ses mains sont armées désignent l'espèce de discipline qu'elle exerce. Les deux autres femmes sont des esclaves, commandées pour amuser les dames. L'une joue d'un instrument à cordes turc, et l'autre danse au son de cette musique. '
Ad00341 06 074a/freCostumes XIV. Vol. VII. No. 72.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1. Le Kislar-Aga et une Odalisque.
Le Kislar - Aga est le chef des eunuques ïioirs destinés à la garde de l'iatérieur du Sérail. Quoique esclave, le Kislar- Aga est un personnage de conséquence, et c'est ordinairement lui, qui, de concert avec la Sultanemère, conduit les intrigues de la cour. Nous le voyons dans ses vêtements ordinaires, irèscaractérisés par une pelisse large à longues manches et par un turban très-élévé. La femme figurée près du Kislar-Aga, est une Odalhque, c'est-à-dire une femme de service au Sérail; il y en a un grand nombre.
Fig. 2. Confiseur et musicien du Sérail.
Le premier qui se présente ici est le musicien, et le confiseur est à côté de lui. Ils font partie dû corps des pages du Sultan. Ce corps est composé de plusieurs centaines de jeunes gens que l'on élève dans l'intérieur du Sérail pour le service de l'empereur. Ils sont divisés en plusieurs chambres ou classes, dont chacune a ses fonctions particulières. Les uns s'occupent de la musique, les autres de la pâtisserie, ceux-là de l'écriture et ceux-ci sont destinés à la garde-robe.
Fig. 3. Le secrétaire d'état de la Porte.
Lé Tschauch- Baschy ou secrétaire d'état est un des premiers dignitaires de la Porte, très-versé dans l'exercice de la justice; il présente au Sultan les ambassadeurs étrangers, et siège au divan; La canne d'argent qu'il tient à la main est une espèce de caducée qu'il porte dans les audiences solennelles. Le Tschauch ordinaire à côté de lui est un messager d'état et sous-maître de cérémonies, qUi porte les ordres du Sultan et accompagne les ambassadeurs à l'audience.
Fig. 4. Capydschi-Baschy's.
Cette figure représente deux CapydschiBaschy's, à qui l'on pourroit donner,le nom de chambellans impériaux. Le corps deà Capydschis, dont ils sont les chefs, n'est que de 400 hommes à peu près. Ce sont eux qui gardent les portes du palais, et qui sont les porteurs ordinaires du fatal cordo,n à ceux des serviteurs, que le Sultan a condamnés à mort.
Fig. 5. Le Reis-Effendi et un Dragoman.
Le Reis-Effendi, ou Mrnistre des affaires étrangères est figuré ici dans son costume ordinaire, tenant un papier à la main, qui désigne qu'il est le chef des écrivains. A côté de lui est un dragoman ou interprête, qui est toujours chrétien, mais qui, comme les turcs, a le droit de porter des pantoufles jaunes.
Fig. 6. Un page avec son maître.
Nous voyons ici un page écrivant avec le. Calam, ou une plume de bambou, sous la dictée. de son précepteur. Comme les pages destinés à la musique l'apprennent aux dépens de l'empereur, de même bs pages d'une autre classe sont instruits dans la lecture et l'écriture. '
Ad00341 06 075a/freCostumes XV. Vol. VII. No. 73.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1 et 2. Le chef des Ulémas, et le Cadi.
Fig. 1 représente le chef des Ulémas ou lettrés turcs. Les Ulémas forment un seul corps de savants, qui cependant est composé de 3 ordres; 1) de ceux qui font l'office divin; 2) des interprêtes des lois, nommés Mouftis; .3) des juges, qui décident des affaires civiles et que l'on nomme Cadis. Autrefois le Cadi de la capitale étoit réputé chef suprême des Ulémas, mais Solyman I. accorda, ce glorieux titre au Moufti de Constantinople. L'alcoran étant le^seul code civil des mahométans, les jurisconsultes sont chez eux aussi théologiens. Fig. . 2 représente le Cadi ou. juge suprême de Constantinople.
Fig. 3. Le grand Visir à cheval à la tête de l'armée.
Fig. 4. Le Sekban-Bachy
ou troisième officier des Janissaires. Les Janissaires spnt l'élite de l'infanterie turque ; ils sont divisés en ortas ou cohortes et leur chef se nomme Aga. Plusieurs de leurs cohortes forment la garde à pied du Sultan, les autres sont réparties dans tout l'empire.
Fig. 5. Un Janissaire dans son uniforme de parade.
Fig. 6. Un officier subalterne des Janissaires.
Il tient a la main un chapelet de 90 grains, qui figurent les 90 qualités que l'alcoran attribue. à Dieu.
Fig. 7. Le Sergeant major des Janissaires,
qui inscrit leurs noms dans son registre.
Fig. 8, 9 et 10. Cavalerie turque.
Nous voyons à la Fig. 8 un Sp.âhi en grand uniforme. Les Spahis sont des cavaliers trèsdéterminés, et forment la garde à cheval du Sultan. Ils sont commandés par le Sélictar.
À Fig. 9 un Dèly, de la cavalerie légère de la garde du grand Visir.
À Fig. 10 un Mamelüuc. Ce corps est composé des cavaliers les plus hardis des peuples montagnards de l'empire turc.
Ad00341 06 076a/freCostumes XVI. Vol. VII. No. 74.
COSTUMES TURCS.
Le plus grand luxe des Turcs consiste en une suite nombreuse , qu'ils traînent après eux dans les grandes cérémonies. Fig. 1 représente deux officiers de la maison du grand Visir, lesquels font partie de sa pompe. Il a souvent à sa suite un très-grand nombre de ces "gens richement vêtus, car il y a eu des Visits qui ont entretenu au delà de 20OO domestiques.
Fig. 2 et 3. Le premier cuisinier des janissaires et ses assistants.
Fig. 2 représente le premier cuisinier des Janissaires,- il est revêtu d'une plus haute dignité que son titre ne paroît l'annoncer. C'est une espèce de juge de l'armée, et d'après ses ordres les janissaires reçoivent leur punition. Son habit est de peau d'une couleur brune, et si surchargé de bizarres ornements de métal, qu'il peut à peine se traîner lui-même, et äans les solennités il est toujours soutenu par deux personnes. À Fig. 3 nous voyons deux simples janissaires, qui portent le chaudron où l'on fait cuire les aliments dans les casernes. L'officier qui porte la grande cuillère a le rang de Capitaine. Une compagnie de janissaires, qui perd en campagne sa marmite,, est .aussi déshonorée que l'est chez nous le régiment qui perd son, drapeau. "
Fig. 4. Marins.
Celui qui a le manteau est un matelot grec, et le second un soldat de la marine.
Fig. 5. Soldats vêtus à la Nizam-Dschedid.
Ceux-ci font partie du nouveau corps exercé à l'européenne, qui fut formé sous le règne du malheureux Sultan Sélim III. et qui causa de si terribles séditions dans les autres corps militaires. On donna à cette nouvelle création le nom de Nizam-Dschedid. Nous voyons ici un canonnier avec la mèche et un simple soldat habillés d'après leur destination.
Ad00341 06 077a/freCostumes XVII. Vol. VII. No. 75.
COSTUMES TURCS.
Cette planche offre quelques cérémonies religieuses des Turcs.
Fig. 1. Une Mosquée.
Nous voyons ici-les dehors d'une Mosquée ou temple mahométan. On. aperçoit d'abord une cour carrée, pavée en piètres; dans laquelle se trouve la fontaine, où se lavent les fidèles avant de pénétrer dans le temple; ils quittent leurs souliers et les laissent dans cette cour, qui est entourée d'une colonnade où ils peuvent faire leurs prières. C'est ici surtout que prient les femmes, à qui l'accès de l'intérieur est interdit. Le toit a une coupole principale, et plusieurs autres petites de la forme d'une verrue, d'après le goût bizarre des Musulmans, lesquelles ne servent que d'ornements. Ce. qui forme une partie essentielle d'une mosquée c'est la tour ou le Minaret, pourvue d'une galerie aux deux tiers à peu près de sa hauteur, et ornée à sa pointe d'un croissant. Un escalier conduit de l'intérieur du clocher à la galerie par une porte qui est toujours tournée vers la Mecque, qui est la ville sainte de Mahomet. C'est à cette porte que paroît à certaines heures du jour un ecclésiastique, qui désigne le moment où les Musulmans doivent faire les prières prescrites par l'alcoran.
Fig. 2. Le Mufti.
Cette figure représente le Mufti ou chef des ecclésiastiques, lisant dans l'alcoran la prière des morts auprès du tombeau d'un Sultan, et ce n'est qu'à la mort d'un Sultan que le Mufti s'acquitte de cet office.
Fig. 3. Turcs en prières.
Les cinq turcs qui prient dieu ont chacun une posture différente; et chacune de ces postures est prescrite par le Coran. Le Narnaz, prière ordinaire que les Turcs doivent répéter cinq fois par jour , ils ne sauroient la finir sans avoir pris chacune de ces postures l'une après l'autre.
Fig. 4 et 5. Derviches ou moines mahométans.
Les Derviches forment divers ordres de religieux presque, innombrables. Ils doivent se former à la piété par le jeûne et une vie retirée , mais ils ne savent guère qu'entretenir la superstition du peuple par leurs fourberies. L'usage de l'opium les jette dans une espèce d'extase; ils font alors des contorsions et dansent en tournant. Us prétendent que par ce moyen ils ont des visions extraordinaires.
Ad00341 06 078a/freCostumes XVIII. Vol VII. No. 76.
COSTUMES TURCS.
Il y a dans les turbans une grande diversité, qui sert à distinguer non seulement les états, mais encore les peuples et ceux qui sont de la même confession.
Fig. . 1 représente le turban ou Caouc d'un chrétien de Natolie dans l'Asie mineure. -
Fig. . a est une femme Druse du Libanon; son singulier bonnet est fait de carton et de feuilles de laiton ou d'argent.
No; 3 Fig. ure le chapeau d'une grecque de Natolie. Quand on jette le voile pardessus, le grand rebord du chapeau empêche qu'il ne touche immédiatementau visage. ;
A No. 4 on aperçoit uri bonnet de drap louge bordé de velours noir, par lequel se font reconnoître les Arméniens persans qui se sont établis en Natolie.
Fig. . 5 représente- la coiffure des femmes chrétiennes ou juives de Oiarbekir dans l'ancienne Mésopotamie entre l'Euphrate et le Tigre.
No. 6 Fig. ure la'coiffure d'une damé de la vallée1 de -Faran, près du'mont Sinaï.- Les égyptiennes ont aussi le'même costuma.
Fig. . 7 nous voyons1 le turban d'un prêtre du Caire, capitale, de l'Egypte. A
Fig. . 8 le turban de quelques négociants grecs de l'Archipel.
Nu. 9 Fig. ure' le bonnet des pôpé's grecs} il est ordinairement de feutre noir.' No. 10 le turban des interprètes des lois du Caire.
su No. 11 le bonnet ou Kul'oh de quelques derviches ou moines -turcs. No. 12 le turban que portent leshabitants de'Cutahyeh.
No. 13 Fig. ure les vêtements' ordinaires des Turcs. L'un a Une très-belle fourrure, et l'autre est orrié'd'un shavvl, que les turcs savent passer très-artistement autour de la tête et du cou.
No. 14 représente un repas turc.
Ad00341 06 079a/freCostumes XIX. Vol. VII. No. 77.
COSTUMES TURCS.
Fig. r montre une femme turque de Constan-
Fig. . 7 est une femme de l'Ile de:Naxos, la tinopie, et
Fig. . 2 une provinciale de la même plus belle et la plus grande d
(.s Cvclades. Ou nation, mises toutes deux comme on les voit attribue aux femmes de la capitale de Naxos dans les rues. Comme la loi leur prescrit une beaucoup de vanité. Leur costume est joli et vie extrêmement retirée, elles n'osent paroi- gracieux. * tre que très-soigneusement voilées, telles que .
Fig. . 8 représente une femme de l'île de nous les voyons ici. La première porte sur Marmora avec son enfant. ses habits ordinaires une robe de drap, large,
Fig. 9 nous fait voir une femme de l'île nommée Feredjeh j dont elle peut s'enye- d'Argentiera. C.es femmes sont jolies, mais lopper en entier, et sur la tête un voile, Hed- elles se dé
Fig. urent par les habits dont elles se jaz
(de mousseline blanche,)
qui lui couvre le surchargent. front. Les femmes des provinces, au lieu de
Fig. . 10. Les brassards sont ce que les femcette robe, se couvrent d'un Shawl ou d'un mes de l'île de Scio ont de plus saillant dans manteau. leur costume. Les femmes y sont célèbres
Fig. . 3 et 4 représentent des femmes grec- pour la beauté et l'affabilité, mais elles nuiques, riches et de distinction, de l'île d'An- sent à leurs charmes naturels par fa bizarerie dros, l'une des plus riches et des plus fertiles de leur accoutrement. Leurs colliers formés de l'Archipel. En qualité de chrétiennes elles de ducats enfilés sont d'une mode générale sortent dévoilées. chez les grecques.
Fig. . 5 est une grecque de l'île de Simia.
Fig. . Il représente une femme de Spra et
Fig. . 6 une bourgeoise de Pera, faux-bourg
Fig. . 12 une de l'île de Cypre. Leur costume de Constantinople, qu'habitent les ambassa- a beaucoup de ressemblance, cependant le deurs étrangers. Les femmes ne sont costu- voile de la première désigne la mabométanne, mées ainsi que dans l'intérieur de leurs et le . visage découvert de l'autre la chrémaisons, car elles ne sortent jamais sans être tienne, voilées.
Ad00341 06 080a/freCostumes XX. Vol. VII. No. 78.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1. Trois Femmes des îles de la Grèce.
Vous voyons ici trois femmes de Chio, Samos et Mitylene (autrefois Lesbos) ; ces îles sont voisines l'une de l'autre, et toutefois le costume de ces femmes est bien différent. Celle du milieu, qui est de Samos, a à-peuprès, le costume turc, comme le démontrent les pantalons larges dont elle est vêtue ; on croit voir au contraire dans celle de Mitylene, qui est à droite, une paysanne européenne joliment habillée, Celle de Chio est figurée ici, en habits ordinaires, pendant que celles que représente la planche précédente sont figurées dans leurs plus beaux atours. Dans ces îles les femmes grecques s'arrogent le droit de porter des pantouffles jaunes, privilège que les turcs se sont en quelque sorte réservé.
Fig. 2. Femmes turques.
Lé second groupe représenté ici rend très»ensible la différence qu'il y a entre les femmes grecques et les femmes turques. Elles sont figurées à côté l'une de l'autre dans les vêtements ordinaires qu'elles portent dans les villes, lorsqu'elles sortent publiquement. Les femmes turques ont le front et le menton voilés, pendant que la femme grecque a le visage entièrement découvert.
Fig. 3. Femmes Druses.
Ces deux femmes Druses sont des environs du Libanon. Les Druses forment une secte séparée de la vraie musulmane; le ]uge Hakem en fut un cruel réformateur. Les Druses sont un peuple cultivateur. Les femmes
Fig. urées ici sont occupées à moudre du blé entré deux pierres dans un moulin à main,
Fig. 4. Femmes turques d'Asie occupées à faire du pain.
Leur pain est sans levain ; c'est une tourte platte que l'on place sur les pierres brûlantes et qui se détache d'elle-même lorsqu'elle est cuite. La boulangère fume du tabac, ainsi que presque toutes les femmes turques.
Ad00341 06 081a/freCostumes XXI. Vol. VII. No. 79.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1 u. 2. Un Danseur et une Danseuse.
lia Danseuse et le Danseur, figurés ici, font dans le Sérail du Sultan leurs farces, pour amuser les dames du Harem. Ces Danseurs sont ordinairement grecs d'origine; mais aussi quelque fois françois ou italiens; on les introduit dans une cour bien close. Les dames, placées dans des loges grillées, voient sans être aperçues les tours de ces bateleurs. Le costume, surtout celui des femmes, est loin de favoriser une danse dirigée par l'art. Ils .ont dans les mains des Castagnettes, avec lesquelles ils battent la mesure. D'ailleurs ils exécutent ordinairement leurs sauts au son de la musique.
Fig. 2. Femmes de Syrie.
L'une, de ces femmes est d'Aleppo, capitale d'un Bachalic en Syrie, et l'autre est d'Antiochie, ville ancienne et célèbre, également située en Syrie; elles nous donnent une idée claire du costume des femmes turques en Asie. Aleppo est le centre du commerce que font les Turcs avec la Perse et les Indes, aussi y trouve-1-on les plus belles étoffes.
Fig. 3. Albaniens ou Arnautes.
Le groupe ci-joint nous figure le costume des Albaniens, nation qui habite l'ancienne Epire et l'IUyrie. Les Turcs les nomment Arnautes. C'est une nation guerrière trèsbrave, qui, à en juger par son langage, doit être un mélange de diverses peuplades. Il y a aussi des Albaniens à Cattaro, qui appartient maintenant à la France; on en trouve même une colonie en Sicile.
Fig. 4. Deux revendeurs ou colporteurs de Constantinople.
Cette figure représente deux merciers des rues de Constantinople. L'un vend du Cai* mac, ou lait caillé que l'on peut couper à morceaux, et que l'on mange avec du miel, du sucre et du sel. L'autre porte des légumes au marché.
Ad00341 06 082a/freCostumes XXII. Vol. VII. No. 80.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1. et 2. Un porteur d'eau et un porte-faix.
Fig, i. représente un Saccas ou porteur d'eau militaire, et il y en a un grand nombre à l'armée, c'est le moindre grade militaire, ils n'ont point d'officiers particuliers, mais ils sont distribués dans les compagnies, L'eau qu'ils conduisent ne sert pas seulement à la boisson des soldats; ceux-ci s'en lavent aussi dans les prières, qu'ils sont obligés de faire chaque jour, quoique en campagne.
Fig. , 2, est un porte-faix ordînair- de Pera f faux-bourg de Constantinople. Ces gens, pour l'ordinaire Arméniens d'origine, peuvent porter des fardeaux incroyabes.
Fig. 3. Une voiture nuptiale grecque.
Ces voitures, nommées Arabal- sont destinées à aller chercher les femmes cui doivent assister à la célébration des* noces. On les pare de fleurs et de feuillages, ainsi que les bestiaux qui les traînent, et ce sont ordinairement des boeufs. On attache même aux harnois des sonnettes, pour relever la pompe du convoi. .
Fig. 4. Un tombeau turc.
Ici est figuré un tombeau turc; le turban placé sur la pierre sépulchrale, désigne 1» rang du défunt. Les Turcs tâchent de décorer aussi agréablement que possible leurs tombeaux; ils y plantent même des fleurs et des arbres, aussi les rapports de tous les voyageurs s'accordent-ils à donner aux cimetières turcs un air trës-riant. Notre planche figure ici une veuve devant le mausolée de son époux,, et un enfant lui offre une rose qu'il vient de cueillie sur le tombeau.
Ad00341 06 083a/freAmphibies XXVII. Vol. VII. No. 81.
TORTUES D'UNE GRANDEUR COLOSSALE.
Fig. 1. Tortue franche ou Mydas. (Testudo Mydas. L.)
La Tortue franche, si remarquable par son volume gigantesque, se trouve communément et vit sur les rivages des îles entre les. tropiques; elle a jusqu'à 7 pieds de long, 4de large, et pèse alors de 7 à g quintaux. Sa carapace, qui lui sert de cotte d'armes ; est divisée en plusieurs plaques, et elle a tant de consistance qu'une voiture peut passer dessus sans l'endommager. La tête, la queue, et les pieds sont recouverts d'écaillés comme ceux des lézards. ' Lés ongles des pieds sont pourvues de nageoires, de sorte que cet animal nage. avec beaucoup de facilité. La bouche n'est point munie de dents, mais d'une mâchoire très - ferme et dentelée. Elle se nourrit de plantes marines, qu'elle cherche paisiblement et par troupes sur les côtes de la-mer. Dans les trois différentes pontes annuelles, la femelle dépose jusqu'à 300 oeufs dans le sable du rivage, pour que le soleil les fasse éclore. Ces oeufs sont ronds, de deux pouces dé diamètre, et bons à manger. La chair de la tortue franche e"t d'unrgoût exquis et est trèsrecherchée en Europe sur-tout en Angleterre. Sa grande utilité fait qu'on lui dresse toute sorte de pièges. On les prend le plus communément lorsque les femelles se rendent, pour la ponte, à terre, où on les attend pour les tuer, ou bien on les tourne sur îe dos, position où elles ne peuvent plus se mouvoir. On lui donne aussi le nom de Tortue verte (green turtle). surtout en Angleterre,' parcequ'eîle sa graisse est d'ua vert plus ou moins foncé.
Fig. 2. La Tortue Caouane. (Testudo Caretta. L.)
La Caouane ne le cède en rien pour le volume à la précédente; elle se plaît particulièrement dans les régions brulantss de l'Amérique sous la zone torride; cependant elle se trouve dans la. méditérranée sur les côtes de Sardaigne; elle est très-couràgeuse et attaque les jeunes crocodiles qui se trouvent dans les fleuves de l'Amérique. Elle se nourrit, non de plantes, mais de coquillages, ce qui rend sa chair huileuse, rance, coriace et de mauvais goût; aussi ne lui donne-t-on pas la chasse comme à l'autre. > Quoiqu'on lui donne quelquefois le nom de Caret, sa carapace est peu propre aux ouvrages fins d'écaillé.- C'est au contraire la carapace du Caret, '(Testudo imbricata L.) dont nous avons donné la description dans notre Porte - feuille d'enfants, (Vol. I. i\o. 23) que l'on travaille avec beaucoup de succès. On a eu donc grand tort de confondre ces deux espèces.
Ad00341 06 084a/frePlantes. CXXXII. Vol. VII. No. 82.
PLANTES D'ORNEMENT.
Fig. 1. Yucca à feuilles d'Aloès. (Yucca aloëfolia. L.)
L' Yucca à feuilles d'Aloès , originaire de l'Amérique méridionale, a été transporté en Europe dans nos serres-chaudes. De la racine grosse et rameuse s'élève la tige droite et également forte qui dans sa patrie parvient jusqu'à la hauteur de (5 à 20 pieds. À la pointe supérieure est un bouquet de feuilles longues, roides et lancéolées. Les fleurs sont disposées en une grappe longue et droite au sommet de la tige, blanches en dedans, couleur dé pourpre en dehors, ainsi belles à la vue, maïs désagréables à l'odorat. La floraison terminée, il paroît des graines, qui ne parviennent jamais chez nous à leur parfaite maturité. Cette plante ne fleurit que rarement chez nous, et de plus elle n'atteint jamais la même hauteur, ni la même grosseur que dans sa patrie. Des filaments des feuilles on fait des cordes, dont les Indiens se servent.
Fig. 2. Aloès panaché. (Aloë variegata. L.)
Ce petit Aloès panaché est originaire du Cap de bonne Espérance, d'où sa graine a été apporté en Europe en 1700. Les feuilles serrées, peu charnues, ont de 5 à 6 pouces de long, trois bords cornés, d'un vert foncé et sont marquées de taches blanches, Audessus d'elles s'élève le pédoncule de 12 pouces de long, portant de très-jolies fleurs rouges, qui, comme dans les autres espèces d'Aloès, contiennent un suc assez doux. Cet Aloès, de même que les autres plantes du Cap, ne fleurit dans nos orangeries qu'en hiver. Ces feuilles diversement tachetées lui font donner quelquefois le nom d'Aloès perroquet.
Ad00341 06 085a/freOiseaux LXXXIII. Vol. VII. No. 83.
ESPÈCES ÉTRANGÈRES TRÈS-RARES DE GRIMPEREAUX.
Cette planche nous représente divers grimpereaux étrangers très-rares tels que les a ligules et décrits le naturaliste françois Vieillot.
Fig. 1. Le Cap-noir. (Certhia cucullata. Shaw.)
Ce Grimpereau indigène à la NouvelleHollande, a 6 pouces de long, y compris le bec. Il a des deux côtés de la tête deux plumes noires qui descendent le long du cou en forme de cape. La poitrine est blanche, le ventre d'un rouge d'orange, et les ailes d'un bleu grisâtre. On voit sortir de son bec recourbé la langue terminée en une pointe figurant un pinceau, avec laquelle il saisit facilement sa nourriture.
Fig. 2. L'Héoro-taire moucheté. (Certhia guttata. Bechst.)
Cette espèce plus petite de deux pouces que la précédente habite également la NouvelleHollande. Plusieurs parties du corps supérieur sont marquées de taches noires sem' blables à des gouttes. Audessus de la partie supérieure du cou d'un brun- châtain- clair se trouvent sur le sommet de la tête des plumes plus longues, dont il forme à volonté une huppe.
Fig. 3. L'Héoro-taire à oreilles jaunes. (Certhia chrysootos. Bechst.)
Cet Héoro-taire à oreilles jaunes, plus grand que les précédents, se trouve également à la Nouvelle-Hollande, surtout dans les environs de Boiany B.ty. Son plumage est en grande partie d'un vert d'olive, son gosier jaune, et derrière les oreilles est placé un faisceau de plumes mobiles.
Fig. 4. Le Go-ruck. (Certhia Goruck.)
Cet oiseau se nomme proprement Gu~ gwarruck. Il poursuit avec la plus grande vivacité les insectes, et est continuellement en mouvement. Le vert est la couleur saillante de son corps, et les yeux sont entourés d'une tache rouge et chauve.
Fig. 5. Le Tuscalbin. (Certhia lunata. Shaw.)
Ce Tuscalbin, indigène, comme les autres espèces, à la Nouvelle- Hollande a 5* pouces de long. Le dos est d'un brun-clair, le ventre blnnc, et le derrière de la tête n»ire est orné d'une tache blanche en forme de croissant.
Fig. 6. Le Souï-Manga de Sierra Leona, ou le Quintilor. (Certhia quinquicolor. Bechst.)
Ce Grimpereau de 33. pouces se trouve en Afrique sur les côtes de la Sierra Leona. Son plumage est de 5 couleurs, savoir violet, bleu, vert, brun, et d'un rouge jaunâtre. C'est de là que lui vient le nom de Quintilor.
Ad00341 06 086a/freMélanges CLXVI. Vol. VII. No. 84.
RUINES DE PALMYRA.
Les superbes débris, dont la planche présente nous figure deux groupes, se trouvent dans le désert sablonneux, qui s'étend à l'est de la Syrie vers la Perse. Ils proviennent de Palmyra, ville autre-fois très-florissante et trèsopulente par un commerce: très-étendu. Elle fut fondée par Salomon, Roi des juifs, et détruite 272 ans après la naissance de JesusChrist par l'Empereur romain Aurelien. Lors de sa prospérité, elle étoit le centre du commerce que l'Asie orientale faisoit dans la mer Méditerranée et avec l'Europe, et l'Europe avec l'Asie, commerce qui, en enrichissant ses habitants , les mit à même de rendre leur ville la plus magnifique de l'vAsie? comme le prouvent ces ruines.
Fig. 1. Le temple du Soleil.
Cette figure représente le magnifique Temple du Soleil, divinité qu'adoroient les Palmyriens. On l'aperçoit dans le fond à droite. H a 92 pieds de long, 40 de large} et il est entouré de colonnes corinthiennes de 50 pieds de haut. A quelque distance il étoit entouré d'une haute muraille, formant un carré, ornée, tant en dehors que versle temple, de pilastres, et attenante aux souter* rauis. Il ne reste plus que 16 de ces pilastres. Ce temple sert maintenant de Mosquée aux Béduins qui se sont établis dans la contrée, et qui l'ont décorée de quelques passages du Coran. L'espace entre le temple et le mur de clôture est couvert de mauvaises cabanes en pierres, qui servent d'asile aux restes des Palmyriens.
Fig. 2. La grande Galerie
est un superbe portique de colonnes corinthiennes, qui de loin paroît avoir la forme d'un cirque, et porte le nom de.grande galerie dePalmyra. Cette ville dominant le désert, qui la sépare del'Euphrate, on peut de là découvrir facilement ce fleuve.
Ad00341 06 087a/freMélanges CLXVII. Vol. VII. No. 85.
BEAUX ÉDIFICES DE FLORENCE.
Après Rome et Naples, Florence mérite la première place entre les villes d'Italie. Les chefs-d'oeuvre qui y sont encore, ses pompeux édifices, le souvenir de ses grands souverains, qui ont protégé et favorisé les arts et les sciences, en font les délices de tous les étrangers. Aussi avons-nous figuré sur la planche cijointe les édifices les plus remarquables de cette ville.
Fig. 1. Le Dôme de Florence, appellé Santa-Maria del Fiore.
C'est au mois de 7bre 1298 que l'on corn» mença la construction de ce magnifique Dôme, dont le derrière est
Fig. uré 'ici. Le premier plan en fut jeté par le célèbre architecte A'rnùljo di Lapo, disciple de Cimàbue, peintre également très-distingué. Plusieurs architectes y travaillèrent jusqu'à sa confection l'espace de 150 ans-. La coupole fut faite en I448 par Filippo "Brunellesco Lapi. Elle*est, ainsi que tout le dehors de l'église, incrustée de marbres blanc et noir. L'intérieur est décoré de peintures et d'ouvrages en bronze et en marbre des premiers anciens artistes de Florence. Le Dôme a 380 pieds de haut. Le clocher ou campanile, qui est à gauche, est incrusté de marbres noir, blanc et rouge; il a 280 pieds de haut, et il est très- artistement construit.
Fig. 2. Le Vieux Palais avec ses alentours.
Le Vieux Palais (1), nomme Palazzo Vecchio, est un des plus anciens édifices de Florence, et a acquis une grande célébrité dans les troubles de cette ville. La cour contient les plus belles statues des plus grands maîtres, tant en bronze qu'en marbre. On voit aussi dans les trois halles de la Loggia (2) les chefs-d'oeuvre de Donatello, Benpenuta Cellini et de Giovanni di Bologna. L'édifice (3) placé dans le lointain n'est pas moins remarquable, c'est la célèbre Galerie de tableaux et de statues.
Ad00341 06 088a/freAmphibies XXVIII. Vol. VII. No. 86.
ESPÈCES DE VIPÈRES.
Fig. 1. La Vipère atroce. (Coluber atrox. L.)
Cette Vipère habite dans les Indes orientales, surtout dans l'île de Ceylan. Elle a au delà d'un pied de long; là mâchoire supérieure est armée de deux grands crochets à venin mobiles. Sa tête est très-applatie en dessus, et la couleur est d'un gris blanchâtre avec le dessus • marqué de taches transversales d'un brun sombre.
Fig. 3. Le Chayque. (Coluber stolatus. L.)
Le Chayque se distingue par deux bandes jaunâtres, qui se prolongent le long du corps, qui est d'un brun grisâtre. Le mâle a le long du cou des taches noires, que n'a point là femelle. Cette Vipère a la mâchoire supérieure armée de trois,rangs de petites dents aiguës, mais qui ne contiennent aucun venin.
Fig. 2. La Vipère hébraïque. (Coluber severus. L.)
La couleur du dessus du corps est d'un roussâtre un peu rembruni, avec onze à treize chevrons jaunes, entourés d'une couleur un peu rembrunie. Comme on la compare à des lettres hébraïques, on lui a donné-en françois le nom. d'hébraïque. Le dessous de cette Vipère est d'un blanc jaunâtre sans aucune tache. Seba prétend que cette Vipère, vit en Asie au Japon.
Fig. 4. La Vipère coralline. (Coluber corallinus. L.)
Cette Vipère a le nom de Coralline à cau-se de ses écailles dorsales, arrondies en devant, aiguës en arrière, imbriquées et disposées sur seize rangées longitudinales un peu. séparées les unes des autres, comme des tiges de corail déliées et articulées. Cette Vipère habite dans les Indes orientales, et atteint 3 pieds de.long. Nous la voyons ici avaler un lézard , ce qui nous donne l'occasion d'observer la manière extraordinaire, dont les serpents ouvrent la bouche pour saisir leur proie.
Ad00341 06 089a/frePlantes CXXXIII. Vol. VII. No. 87.
PLANTES OFFICINALES.
Fig. 1. Le Ricin ordinaire. (Ricinus communis. L.)
Le Ricin ordinaire indigène à l'Afrique, ainsi qu'à plusieurs parties de l'Asie, mais surtout aux Indes orientales, y atteint la grandeur naturelle d'un arbre considérable. On le trouve aussi dans les contrées méridionales de l'Europe, comme aussi dans nos jardins, mais isolé. Ils n'ont que 4 à 5 pieds de haut, et ne durent que deux ans. Le tronc est verd et creux; les feuilles en forme de bouclier et laciniées tiennent à de longs pédicules. Vis-à-vis paraît le grand pédoncule (a), sur lequel reposent des fleurs blanchâtres d'une forme circulaire. Les capsules (ft) qui leur succèdent sont charnues et contiennent dans leurs trois compartiments une semence oblongue et luisante, qui est un excellent remède surtout contre les obstructions. On extrait fréquemment de ces graines une huile épaisse et très-grasse, douée des vertus salutaires susmentionnées, et à laquelle on donne souvent le nom d'huile de Castor} 0» btûle même cette huile aux Indes.
Fig. 2. L'Alchimille commune. (Alchemilla vulgaris. L.)
L’Alchimille commune, nommée aussi patte de lion à cause de la forme de ses feuilles , croît en Allemagne sans culture dans les pacages humides et dans les prairies grasse». Les feuilles circulaires sont divisées en plusieurs pièces et dentelées. Au haut des pédicules chevelus, sont les. bouquets, dont les fleurs jaunâtres paraissent au mois d'Avril, et fournissent aux abeilles pendant tout l'été Une agréable nourriture. Les feuilles ont un goût un peu corrosif, et autrefois on les employait pouf les remèdes astringens; mais maintenant les pharmacieus n'eu font plus usage. Les qualités susdites rendent cette plante pro« pre à la tannerie. Les Alchimistes lui attri« buaient autrefois des propriétés particulières, et l'employaient fréquemment; aussi la nom» ment-ils l'Alchimille.
Ad00341 06 090a/freOiseaux LXXIV. Vol. VII. No. 88.
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE HUPPES ÉTRANGÈRES.
Fig. 1. La Huppe d'Afrique. (Upupa africana.)
Cette Huppe assez semblable à celle qui se trouve communément en Europe et dans l'Afrique septentrionale, s'en distingue cependant, en ce que son faisceau de plumes rouge est plus petit que celui de l'autre, et que les plumes n'ont pas à leur extrémité noire, la tache blanche qu'a la huppe commune. La couleur «3e rouille est la dominante. Il a sur le dos deux bandes noires, et une blanche sur les plumes qui couvrent les alles.
Fig. 2. La Huppe grise. (Upupa capensis. Gmelin Lin.)
Cette Huppe qui se trouve dans l'Afrique méridionale et à Madagascar, a io pouces de long; sa tête est ornée d'un faisceau dé plumes blanches penchées en avant. La couleur principale est d'un brun grisâtre,- le dessus du corps et le cou sont blancs ; et les pennes sont pareillement tachetées de blanc. Les pieds «ont blancs, les ongles sont brunes.
Fig. 3. Le Promerops à longue queue. (Upupa Promerops. Lin.)
Ce Promerops habite également la pointe méridionale de l'Afrique, et quoique son corps ne soit pas plus grand que celui d'une alouette, il a pourtant, y compris sa longue queue du milieu, ig pouces de long. Le dos et les alles sont d'un bruii noirâtre. La partie supérieure du ventre est d'un rouge brunâtre. ; la partie inférieure, ainsi que les cuisses, la queue, les pieds et les orteils, est d'un rouge uoir pâle. Les plumes do-derrière sont jaunes.
Fig. 4. Le Promerops bleu. (Upupa indica. Latham.)
Le plumage de ce Promerops, qui se trouve aux Indes orientales, est d'un beau bleu, plus foncé cependant dans le dessous du corps; L'extrémité de ses alles couvre le' quart de sa queue, qui a 4I pouces de long. Les pieds sont couleur de plomb pâle.
Fig. 5. Le Promerops à bec rouge. (Upupa erythrorhynchos, Lath.)
Cette espèce indigène à l'Afrique méridionale a 12 pouces de. long, et son bec rouge Qo lignes. La tête et le dos sont couleur d'acier luisant, mais la couleur du gosier tire sur le violet. Les alles, la poitrine et le ventre sont d'un vert jaunâtre. Les pences sont couleur d'acier tirant sur le bleu.
Fig. 6. Le Promerops olivâtre. (Upupa olivacea. Bechst.)
Il habite les îles de la mer du sud, et a 7§ pouces de long. La tête et la partie supérieure du corps sont foncées, la poitrine et le devant du dessous du corps sont d'un vert-olivâtre clair, tirant sur le jaunâtre.
Ad00341 06 091a/freInsectes LXIV. Vol. VII. No. 89.
PAPILLONS EXOTIQUES.
Les 3 espèces de Papillons, Fig. urées sur cette planche, habitent les contrées mitoyennes de l'Amérique, telles que Surinam.
Fig. 1. L'Amphinome. (Papilio Amphinomus. L.)
Le dessus des alles supérieures et inférieures {A) est fond noir, orné de plusieurs taches vertes. Au milieu des grandes ailes est une bande large et blanche. Le dessous (.B) des ailes supérieures est brun, et celui des ailes inférieures est d'un brun foncé. Le dessous des premières a la même bande que le dessus; pendant que celui des alles inférieures a de belles marques d'un rouge de pourpre en forme de rayon. Ce Papillon se trouve, comme nous l'avons dit, à Surinam, où la chenille vit sur les jasmins des Indes.
Fig. 2. Le Policaon. (Pap. Polycaon. L.)
Les aîles supérieures (A) ont sur un fond foncé une bande jaune et large, mais qui ne s'étend pas jusqu'au bord. Cette même bande jaune embellit aussi le dessu; des ailes inférieures et même est-elle un peu plus large. Les aîles de dessous (B) ont 6 fortes écjbancrures, parées des deux côtés de taches eri.forme de croissant, formant sur les aîles de dessous 3 lignes, dont la 1ère est d'un jaune verdâtre, la 2e d'un bleu clair $ la 3e d'un rouge de-tuile. La chenille d'un brun clair se trouve à Surinam sur l'Althée.
Fig. 3. Le Papillon brun clair de Surinam. (Pap. Lena. L.)
Les aîles supérieures (a) sont en dehors d'un brun clair, mais plus foncé vers le bord. Le dessous, en tirant »ers le corps, est d'un violet sale, puis bleu, ensuite violet foncé, avec des gouttes bleu de ciel, qui en partie ont un oeil blanc. Les aîles inférieures (&) sont brunes ornées de taches et d'yeuy.
Ad00341 06 092a/freMélanges CLXVIII. Vol. VII. No. 90.
PYRAMIDES DU MEXIQUE.
V-/n trouve encore fréquemment dans la nouvelle "Espagne, ou Mexique, des débris assez bien conservés de grands édifices, construits par les anciens habitants. Telles sont les Pyramides
Fig. urées sur cette planche.
Fig. 1. La Pyramide de Cholula.
Cette Pyramide, située à l'Est de la petite ville Cholula, a quatre sommets égaux et 172 pieds de hauteur perpendiculaire. A sa base, la,face latérale a 1355 pieds de longueur horizontale. Elle est en briques de terre glaise séchées, liées ensemble avec de l'argile. Au moment où les Espagnols pénétrèrent dans cette contrée, 120 degrés conduisoient au faîte de cette pyramide, qui a encore de chaque côté 230 pieds. Au lieu du temple consacré au dieu de l'air Quetzalcoatl qui s'y trouvait, il y a une église catholique couronnée de cyprès.
Fig. 2. La Pyramide de Papantla.
La base de cet antique édifice forme un carré parfait, dont la face latérale a 77 pieds de -long., La hauteur perpendiculaire est de 5} pieds. Elle a 6 plates-formes diverses, elle est bâtie en énormes pierres détaille de porphire, qui se distinguent, par un travail parfait et par la grande régularité de leur coupe. Un escalier très-large de 57 degrés, dans le milieu du côté tourné vers l'orient, conduit au plan du sommet applati. Le revêtement des plates • formes est orné d'une grande quantité de petites niches carrées, dont le nombre a vraisemblablement rapport à un calendrier en usage chez un peuple, les Tulteques, qui habitait cette contrée, x C'était sur la plate-forme la plus élevée de ces pyramides tronquées que les anciens habitants de la Nouvelle-Espagne adoraient leurs divinités. L'intérieur servait de lieu de sépulture pour les rois et les grands. Elles étaient ceintes d'une très-haute muraille; cette enceinte, outre les habitations des prêtres, contenait des magasins pour les vivres et les armes; de sorte qu'une pareille, pyramide tenait lieu dans ces temps- là de forteresse. Il n'y a que 30 ans que des Espagnols en allant à la chasse découvrirent ce magnifique édifice pyramidal. Il n'est pas loin de Papantla, grand village indien, dans la partie septentrionale de l'intendarice de Veiacmz.
Ad00341 06 093a/freMélanges CLXIX. Vol. VII. No. 91.
BEAUX ÉDIFICES D'ITALIE.
Fig. 1. La place du Dôme à Pise.
Outre les bains célèbres, qui sont dans son voisinage, l'ancienne ville de Pise, située sur l'Arno, dans le ci-devant grand Duché de Florence, a des édifices très-dignes de fixer l'attention des voyageurs. La place de la cathédrale nous en offre ici plusieurs. A gauche nous remarquons d'abord le dôme de St. Jean Baptiste, nommé il battisterio di San Giovanni, dont la coupole se termine en pointe. Il fut bâti depuis 1152 jusqu'en 1264. Les présents du roi Ruggieri de Sicile ainsi que les dons gratuits de 34,000 familles de Pise fournirent à cette bâtisse. Il est tout recouvert de marbre. Au milieu de la place s'élève, en forme de croix latine, la cathédrale, consacrée à la St. Vierge, construite dans son entier en marbre, ayant les plus belles portes en bronze. Les premiers artistes de l'Italie se sont empressés de l'orner de mosaïques,-de tableaux, de bas-reliefs et de statues. La vue donne à droite sur le clocher nommé il Campanile, tour inclinée, dont la périphérie supérieure dépasse du côté de la ville, la base de 14 à 15 pieds. Il a 142 pieds de haut; bâti sur un terrain mouvant, ce clocher s'affaissa pendant qu'on le construisait et il est resté tel. On y voit les plus belles statues de marbre, qu'on a tirées des anciens temples grecs, qui ont été détruits.
Fig. 2. Le palais grand-ducal, nommé Pitti, à Florence.
Il fut bâti par un gentilhomme florentin, Luca Pitti. Après sa mort, les Médicis en firent l'acquisition, l'habitèrent, et depuis ce tems les souverains de Florence en ont fait ; ,leur palais de résidence. Les Salles de ce superbe palais renferment les plus beaux chefsd'oeuvre des anciens artistes d'Italie, ce qui a rendu ce palais célèbre dans tout l'univers.
Ad00341 06 094a/freInsectes LXVI. Vol. VII. No. 92.
BEAUX PAPILLONS EXOTIQUES.
Fig. 1. (A. B.). L'Hécube. (Papilio l’Hecuba. L.)
Ce magnifique papillon, figuré ici dans sa grandeur naturelle indigène aux environs de Cayejme, située dans l'Amérique méridionale, ne le cède qu'à un très-petit nombre de papillons pour la grandeur et la beauté. La partie supérieure des aîles de devant est pour la plupart couleur d'orange foncé. De la jointure des aîles vers l'extrémité se prolonge le long du bord supérieur un bande fauve qui se perd dans le noir. La partie inférieure des aîles de devant est en grande partie noire et échancrée à l'extrémité. Le dessous des aîles, (Fig. . i.B.) est encore bien plus brillant, et la représentation en donne une biers plus juste idée que des paroles; nous remarquerons'seulement que toutes les taches ont le plus bel éclat a-rgenté. Le haut du corps est couleur de chair et le bas brun. ,
Fig. 2. L'Astarte. (Papilio Astarte.)
Les aîles sont d'un fond noir. Sur les aîles de devant se trouvent deux bandes d'un rouge de carmin, et une seule sur celles de derrière. Il a le corps violet et les yeux rouges; Surinam est la patrie de ce papillon.
Fig. 3. La Junie. (Papilio Junia)
Ce joli papillon est absolument d'un bleu d'azur, à l'exception du-milieu du dessous des aîles, où le bleu tire sur le'violet, et des yeux, qui sont rouges. '.Mais les cornes sont égaler ment bleues. 11 est comm'e le précédent indigène à Surinam.
Ad00341 06 095a/freAmphibies XXIX. Vol VII. No. 93.
TORTUES D'EAU DOUCE.
Les Tortues figurées ici vivent presque toujours dans l'eau douce, mais elles déposent leurs oeufs sur le sable, où elles se plaisent à rester longtems.
Fig. 1. La Tortue jaune. (Testudo flava.)
Cette Tortue habite les parties tempérées de l'Europe, l'Italie, la Sardaigne, la Hongrie, et même quelques contrées de l'Allemagne. Sa carapace de 8 pouces de long, est d'un vert d'herbe foncé, et très-agréablement tachetée de points jaunes, disposés sur des lignes rayonnées. Elle vit comme la tortue bourbeuse dans les marais, et s'y nourrit de petits insectes, de buccins d'eau, de petits poissons et d'herbes. La carapace est composée de 13 grandes plaques, et le bord en a 35. Les pieds «ont aussi couverts d'écaillés.
F. 2. La Tortue molle ou féroce. (Testudo ferox. L.)
Cette espèce de Tortue, qui se trouve dans les rivières da sud de la Caroline, est la plus grande des Tortues d'eau douce, puisqu'elle pèse souvent 70 livres. La chair est grasse et agréable au goût. La carapace est verte, et le milieu en est dur et osseux, mais les bords en sont cartilagineux et flexibles. Sur le devant et le derrière de la carapace il y a des tubercules lisses et oblongs. La petite tête est un peu amincie en avant, et le nez forme, comme dans la taupe, une espèce de trompe. La queue est courte, épaisse et large. Les oeufs sphéroïdes ont 1 pouce de diamètre; et elle en pond ordinairement 30. La Tortue féroce est robuste et courageuse; dès qu'on l'attaque, elle se redresse sur ses pieds, s'élance contre son ennemi et le mord avec violence.
Ad00341 06 096a/frePlantes CXXXIV. Vol. VI. No. 94.
PLANTES EXOTIQUES.
Fig. 1. La magnifique Schotie. (Schotia speciosa. Juss.)
La magnifique Schotte, indigène à plusieurs contrées de l'Afrique, fut d'abord transportée en Angleterre l'an "1760, et delà dans les .autres parties de l'Europe, où on la cultive dans les serres-chaudes comme une plante de parade à cause de l'éclat de ses fleurs. Les- petites feuilles plumassées sont placées vis-à- vis les unes des autres, et sont unies, roides et luisantes. Les fleurs d'un ,pouce delong sont d'une couleur de rose foncé, et tiennent à un pédoncule ligneux 5 mais le calice est d'un rouge d'écarlate. Les Hottentots en font cuire la semence et la mangent.
Fig. 2. Le Badamier de Malabar. (Terminalia Catappa. Linn.)
On fait dans les jardins de l'Inde des plan* rations régulières de ce Badamier, qui forme1 un bel arbre, et ressemble pour la forme pyramidale à notre pin. Lee feuilles de dix pouces de long, qui s'élargissent en avant, pri-, vées d'odeur, sont amères. Les fleurs, grossies à a tiennent en forme de grappe à un pédicule plus long. Le fruit, de 3. pouces de long et ovale contient une amande, que l'on sert toute crue sur les meilleures tables do l'Inde, on en retire aussi une bonne bulle, qui ne rancit jamais. Las Indiens emploient le suc de ses feuilles mêlé avec de l'eau de ris, comme un remède très »salutaire dans plussieurs maladies.
Ad00341 06 097a/freMélanges CLXX. Vol. VII. No. 95.
HABITANTS DE LA COTE NORD-OCCIDENTALE DE L'AMÉRIQUE.
Nous avons puisé des notions plus certaines sue les peuples qui habitent le Nord-ouest de l'Amérique dans le voyage récent de Mr. de £ahgsdorf, qui accompagna le capitaine russe de Krusenstern en 1803 et 1807 dans son voyage autour du monde. La planche cijointe figure quelques-unes de ces nations.
Fig. 1. Habitants de St. José.
Les indigènes de la mission espagnole de St.. José (Joseph) dans la nouvelle Californie, sont bien bâtis, forts, basanés et ont les cheveux noirs. Les moines espagnols en ont converti plusieurs au christianisme, qu'ils ont baptisés, et à qui ils ont fait adopter la vie sociale. Les habitants de St. José, ainsi que les sauvages, sont passionnés pour la danse, qui consiste dans des mouvements expressifs. Pour cela ils se peignent, en noir, rouge et blanc; quelques-uns collent sur le corps et les cheveux de l'édredon blanc; d'autres en- I fin peignent sur leur corps nu les vêtements des soldats espagnols.
Fig. 2. Les Caluches de Sitcha à.une danse.
Les Caluches sont les habitants originaires deNorfolksound; ils sont ramassés, ils ont les cheveux noirs et sont d'une couleur de crasse, qui augemente encore par le- frottement de terres de diverses couleurs. Ils sont ordinairement nus, et ne mettent que quand il fait un froid rigoureux, ou pour se parer, ou à la danse, des sarraux faits à l'Européenne qu'ils achettent ou échangent. La Danse est aussi leur occupation favorite, et ils s'y pré» parent des heures entières. Ils se peignent le visage avec des terres de couleur, bordent leurs souquenilles de peaux d'hermeline et placent dans leurs cheveux les plumes de l'aigle à tête chauve (Falco leueocephalus)Formés sur une ligne, leur danse ne consiste qu'à -faire de grands sauts sans bouger de leur place. L'un d'eux, armé d'un grand bâton, en frappe la terre pour marquer la mesure. Les femmes placées tout autour les accompagnent de leur chant. Leurs lèvres de dessous sont percées dès leur bas âge et difforrnement alongées par des morceaux de bois qu'on place dans ces trous.
Ad00341 06 098a/freMélanges CLXXI. Vol. VII. No. 96.
LES PAGODES DE MAVALIPOURAM.
Ces Pagodes indiennes de Mavalipouram sont situées, non loin de la côte de Coromandel, entre Madras et Covelong, sur un rocher, dont elles font même partie intégrante. Comme plusieurs autres édifices des premiers Hindous, elles sont taillées dans le roc, ce qui a exigé une patience et un ouvrage incroyable. Ce n'est qu' après leur avoir donné leur forme extérieure, que l'on creusa le dedans d'après les règles de l'architecture. On arrive d'abord au roc taillé, connu sous le nom des sept pagodes; plus loin sur le côté méridional de la colline se trouvent les deux pagodes, figurées ici, taillées dans le roc, ayant près de 30 pieds de long, 20 de large et à peu près autant de haut. Elles ont dans leur structure, à cause des angles aigus, quelque ressemblance avec le style gothique. On voit près delà petite pagode un éléphant taillé dans sa grandeur naturelle, et devant, un lion d'une grandeur colossale. L'intérieur des deux pagodes n'est pas achevé. On en attribue avec beaucoup de vraisemblance la cause à un tremblement de terre, comme on peut en juger par une fente de 4 pouces de large, qui coupe du haut en bas l'édifice de la jolie pagode, composé d'une seule pièce, et vraisemblablement aussi jusqu'à une certaine profondeur, le rocher qui lui sert de base. On peut en donner encore d'autres preuves. Il y avoit des édifices, sur cette côte, qui furent renversés dans la mer^ et il est très-probable que le même tremblement de terre, qui les a détruits, ait empêché d'achever les pagodes.
Ad00341 06 099a/freInsectes LXVII. Vol. VII. No. 97.
BEAUX PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. I’Achate. (Papilio Achates.)
On a figuré ici la femelle de ce charmant papillon parceque ses couleurs sont beaucoup mieux distinguées que celles du mâle. «Le dessus des aîles de devant est d'un brun verdâtre. Les taches triangulaires, d'un rouge ponceau à la jointure des aîles, et les taches coniques noires qui servent de fond aux premières, sont dans le mâle jaunes et blanches. Le dessous des aîles de devant est d'un fond noir, tacheié de 7 écussons blancs,, de 2 rouges, tirant sur le jaune; il y a 6 échancrures rouges. Ce papillon est indigène à l'Asie occidentale, comme à la Chine, à l'île de Java et au Corornandel.
Fig. 2. La Bérécynthie. (Papilio Berecynthia.)
La couleur de ce papillon, indigène à Surinam, est d'un brun foncé, coupé non loin du bord des aîles, par une bande peu large d'un jaune rougeâtre.
Fig. 3. Le Philocles. (Papilio Philocles.)
Ce papillon est également indigène à Surinam. Le fond de la couleur des aîles de devant supérieures est noir. Vers le bord est une tache en cerceau d'un bleu-clair, bordée de blanc, et entre celle-ci et la jointure des aîles se trouve un cercle ovale, qui contient quelques points blancs.
Fig. 4. Le Pretus. (Papilio Pretus.)
Le Cap de bonne espérance est sa patrie. Le dessus des aîles est noir, et orné de beaucoup de taches vertes, laisantes comme de la . soie. Les aîles de derrière sont d'un farua rougeâtra avec des taches d'an blanc pâle.
Ad00341 06 100a/frePlantes CXXXIV. Vol. VII. No. 98.
PLANTES DE PARADE.
Fig. 1. La Guimauve syrienne. (Hibiscus syriacus. L.)
Cette belle plante originaire de Syrie, est cultivée maintenant dans nos jardins, qu'elle décore par le nombre et la beauté de ses fleurs. Elle fleurit depuis le mois d'août jusqu'en automne; placée à l'abri des rigueurs de la saison, elle se conserve en plein air, pourvu qu'on ait soin de la couvrir en hiver. Les feuilles pointues sont à 3 bouts, et dans leurs angles sertrouvent les grandes et belles fleurs. Le bouton d'un rouge foncé s'épanouit en 6 à 1 feuilles d'un blanc rougeâtre avec des veines rouges, mais le milieu est plus foncé. Sa se_ mence parvenant rarement à sa maturité à cause de sa fleuraison tardive, on la propage par des marcottes ou des boutures.
Fig. 2. Le pommier chinois. (Pyrus spectabilis.)
Le pommier chinois, connu en Europe depuis 1780, est remarquable par ses fleurs rougeâtres à demi doubles, qui ont l'air de petites roses, etjjui le rendent très-agréable à la vue. Le tronc parvient à la hauteur »de 20 à 30 pieds, il prospère chez nous en plein air, cependant il demande un abri contre le vent; ses fruits mûrissent rarement. Sa beauté consistant, comme on l'a dit, dans ses fleurs,' on peut le cultiver pendant l'hiver, comme les autres espèces de fruits, dans les appartements, où sa fleuraison procure le plus beau coup - d'oeil.
Ad00341 06 101a/freMélanges CLXXII. Vol. VII. No. 99.
ARMES ET USTENSILES DES HABITANTS DE NUKAHIVA.
La planche ci-jointe représente les armes et les ustensiles des habitants de Nukahiva, île de la mer du sud, dont nous avons déjà fait mention dans le CXXVIII. cahier. Ces armes et ustensiles sont ici figurés avec beaucoup de goût.
Fig. . I. nous fait voir une massue d'armes, dont le bout est décoré de tresses faites des cheveux d'un ennemi vaincu. Fig. . 2. un hausse- col composé de plusieurs petites barres d'un "bois très-léger, en forme d'un fer à cheval, et orné de pois noirs et rouges, qui y sont collés; Fig. . 3. deux échasses avec des sculptures; Fig. . 4. un hameçon de nacre de perles; Fig. . 5. une Calebasse clissée; Fig. . 6. une hache de pierre avec un manche de.bois; Fig. . 7, un éventail arlistement natté; Fig. . g. deux diverses espèces de rames. Fig. . 9. une fronde faite de filaments de cocos; Fig. . 10. un ornement des jointures de la main et du pied en plumes; Fig. . il. deux pendants d'oreille formés d'une moule et d'une dent de cochon ;. Fig. . 12. deux javelots avec des ornements au ba3 et enfin Fig. . 13. représente une tête de mort garnie dé dents de cochon, en mémoire d'une victoire remportée par le possesseur: sur un ennemi.
Ad00341 06 102a/freInsectes LXVIII. Vol VII. No. 100.
DIVERSES ESPÈCES DE PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. La Sémiramis. (Papilio Semiramis.)
Cette espèce de papillon, extrêmement rare, fut trouvée sur une canne à sucre dans je plantage de Zoelen h Surinam. Elle appartient aux phalènes veloutées. Elle a les antennes plumassées, et une trompe presque imperceptible. Au duvet soyeux du derrière on "reconnaît aisément que c'est le mâle qui est figuré ici. Les taches triangulaires et en forme de. croissant des aîles de devant sont, comme les taches rondes-du derrière, transparentes, et semblables aux taches dès porte-miroirs. Les aîles de derrière ont à. leur extrémité un prolongement extraordinaire si fin et si mince, qu'il est étonnant que cet animal ne le- gâte pas en volant.
Fig. 2. La Lune. (Papilio Luna.)
Le dessus et le dessous de ce papillon ont les mêmes dessins. Les,yeux, dont il y en a un sur chaque aîle, sont transparents comme le verre; Il est indigène à la Jamaïque à NeuYork, à la Caroline, ait Mailand; sa chenille se nourrit des feuilles de Sassafras. Au Coromandel, et dans l'île de Ceylan il s'en trouve une variété d'une couleur plus pâle et prèsque blanche, et dont les aîles de devant ont des bords larges et bruns.
Fig. 3. et 4. L'Impériale. (Papilio Imperialis.)
Ce papillon, indigène à Surinam, dont les aîles se terminent en queue, se distingue surtout par la magnificence de ses couleurs- Le dessus de ses aîles est d'un bleu d'azur, cependant les aîles de devant ont de plus une large bordure noire, et deux taches de la même couleur. Le dessous est poui la plupart vert, cependant les aîles supérieures ont à la jointure une tache ronde d'un bleu clair. Les aîles ont jusqu'à la première courbure des aîles de devant de petites pointes noires et le dessous des aîles inférieures joue le vert-d'or,
Fig. 5. Le Progne. (Papilio Progne.)
Ce superbe papillon, indigène à Neu York et à la Jamaïque, est tacheté à peu près en bas comme en haut, et ressembla au Robert le Diable des françois et au de gehakkel'de Aurélia des hollandais; les aîles ne sont pon;tant pas si échancrées, et le dessous des ailes inférieures n'a pas non plus le C argenté, qui distingue le papillon d'Europe.
Ad00341 07 003a/freMélanges CLXXIII. Vol. VIII. No. 1.
MANIÈRE DE TATOUER À NUKAHIVA.
Nous avons déjà parlé, à l'occasion de la planche 36 du VIL Volume de notre Porte- . seuille d'Enfans, de l'habitude où sont les habitants de plusieurs îles de la mer du Sud de se tatouer le corps, c'est-à-dire de barioler le corps avec des Fig. ures imprégnées dans la peau. Cette planche, ainsi que les deux suivantes, nous fera connoître cet étrange usage avec toutes ses gradations. Dans ces îles le tatouage est un art véritable, aussi voyons-nous
Fig. 1. Un maître de tatouage.
Il est à genoux devant une jeune femme, dont il tatoue la jointure de l'avant - bras gauche, qui repose sur son genou droit. Il se sert pour cela de l'os de l'aile du Paille en queue (Phaeton aetkereus.) dentelé et pointu en forme de,peigne, attaché à une baguette de bambou sous un angle obtus, sur l'extrémité de la-quelie il frappe avec une autre baguette, de sorte qu'il n'y a que l'épiderme de percé par cet instrument en sorme de peigne. Comme on commence par dessiner sur la peau les Figures, l'opération se fait ordinairement avec beaucoup de célérité, lorsque le maître de tatouage a de l'adresse. On srotte la légère blessure avec le charbon d'un noyeau de coco détrempé dans de l'eau, après quoi il y a une légère inflammation, et il se forme une croûte, et dèsquelle est tombée, la Figure est imprégnée pour toujours. Le Nukahivien qui entre dans la cabane apporte au maître de tatouage la tête d'un cochon pour sorr salaire.
Fig. 2. Figures ordinaires de tatouage.
Chacune a son nom et une signification qui lui est propre, et nous allons donner les principales d'après les renseignemens donnés par M. de Langsdorf dans son intéressant voyage, r. 2. Kake —- est imprégnée en dedans du bras. — 3. 4. 5. Enata, hommes. Il y a apparence qu'on imprègne ces Figures lorsqu'un homme a tué un ennemi et qu'on le mange. — 6. 7. Kake-opogo bande transversale sur l'oeil, les bras, la poitrine, les cuisses, s'imprègne surtout dans les festinj. - 8v Matta- Comor. Cette Figure représente la tête d'un homme et est entourée A'Enata 3. 4. 5., et est apparemment l'emblème d'un guerrier distingué, dont il décore la poitrine, les cuisses ou le dos. — 0. 10. Niho-Piata, dents de requin. Cette Figure ne sert qua d'ornement ainsi que la suivante, n. 12 Ehowa, tortue, sert au même objet ainsi que les Figures de lézard etd'autres animaux. __. 13. Tumaima ne se trouve que sur le dessus de la main, et 14, dont le voyageur ignore le nom, en dessous du bras et sur les cuisses.
Ad00341 07 004a/freMélanges CLXXIV. Vol. VIII. No. 2.
NUKAHIVIENS AVEC UN TATOUAGE TOUT DIFFÉRENT.
Les habitants de Nukahiva tatouent plusieurs années de suite leur corps par partie ,. de sorte que ce n'est que dans l'âgé mûr que ces baliolements se trouvent achevés. Lorsqu'un garçon a atteint sa douzième ou treizième année , on^ commence à tatouer quelques -Figures principales; on y en ajoute, tous les ans de nouvelles, et la parure entière n'est sinie qu'à 30 ou 35 ans. Plus le Nukahivien vieillit, pins les événements militaires ou pacisiques, qui le regardent, lui fournissent l'occasion d'en conserver le souvenir par des , Figures particulières imprégnées tsur sa peau. Celui, dont le dos est Figuré ici est encore jeune, comme on peut le voir facilement par les endroits de son corps qui ne sont pas encore tatoués, surtout aux pieds. Il tient dans la main droite une lance et dans la gauche une corde à laquelle pend la tête d'un ennemi qu'il a tué, laquelle est décorée avec les défenses d'un sanglier. Sa coiffure est remarquable ainsi que celle de son voisin. Il a pour pendants d'oreille des défenses de sanglier attachées à des moules avec du ciment ; et deux tresses de'cheveux, tournées en forme d'escargot, qui s'élèvent au dessus des oreilles, et ne ressemblent pas mal à des cornes, parent la tête qui d'ailleurs est entièrement r&sée. L'autre sigure, armée d'une masse d'armes, à l'extrémité de laquelle tient un faisceau des cheveux d'un ennemi qu'il a tué, représente un Nukahivien de 30 ans, qui tient à la main un éventail panaché. Ce tatouage complet rappelé l'armure des anciens chevaliers allemands, puisqu'il y a brassards, corselets, et hausse-col.
Ad00341 07 005a/freMélanges. CLXXV. Vol. VIII. No. 3.
UN NUKAHIVIEN AVEC UNE MASSUE ET UNE CALEBASSE.
Après avoir appris à connoître dans les deux celles de la planche précédente. Il tient de planches précédentes l'art du tatouage et ses la main gauche une calebasse parfaitement gradations, nous terminerons cet objet par la entrelacée de cordons, et de la droite une planche présente, qui Figure un homme de massue. Il a au cou un hausse-col sait avec la suite duroi de Nukahiva, qui se distingue des baguettes de l'arbre à pain. Des défenpar la beauté de sa Figure; tel que l'a fait ses de sanglier attachées à des moules avec dépeindre le Capitaine de Krusenstern. Cette du ciment parent ses oreilles ; le bas de son Figure est surtout remarquable par les formes bonnet est aussi garni de défenses et le haut symmétriques imprégnées dans la peau. Il est est sait de petites baguettes de l'arbre à pain, bien des artistes en Europe qui auroient beau- La pointe est ornée d'une tousfe de cheveux coup de peine à les imiter sur une belle sta- d'un ennemi vaincu, tue. Presque toutes ces Figure difsèrent de
Ad00341 07 006a/freOiseaux. LXXXV. Vol. VIII. No. 4.
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE PIGEONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. La Colombe Largup. (Columba cristata. Temminck.)
Elle est du petit nombre dés Colombes, dont la' tête est ornée d'une huppe, et peut avoir environ 1,3 pouces de long. La lête, le cou, la poitrine et le ventre sont d'un gris nuancé en teintes rie pourpre clair, et le cou et la poitrine sont à ressets métalliques ; au dessous des yeux ainsi que sur la gorge est une tache de jaune terreux. Les aîles sont d'un pourpreviolet, et les extrémités d'un bleu foncé; le dos et les plumes caudales d'un verd noirâtre; la partie intérieure du corps et le dessous de, la queue, couleur de rouille, et les pennes sont d'un rouge de vermillon. Cette charmante Colombe se trouve aux îles des Amis, dans la mer du Sud.
Fig. 2. La Colombe à ceinturon noir. (Columba cincta. Tem.)
Cette Colombe mesure 13 pouces. La tête et le cou sont d'un blanc pur; la poitrine est, en haut, d'un blanc jaunâtre, et en bas, recouT verte d'un large ceinturon noir et à angles Le croupion, lr-s grandes plumes des aîles et la queue sont d'un verd noirâtre, mais cette dernière est en desrous cendrée. Le ventre, l'abdomen et les cuisses sont d'un beau jaune, Elle habite l'Asie australe;
Fig. 3. La Colombe hérissée. (Columba Franciae. Latham.)
Elle a aussi 13 pouces de long. Depuis la jointure du bec jusque derrière l'orifice des oreilles est une peau lisse, dépourvue de plumes, colorée d'un rouge incarnat. La tête, le cou et la poitrine sont d'un beau gris-blanchâtre ; le reste da corps, les aîles et le dessous de là queue sont d'un beau violet foncé; mais le dessus est d'un rouge cramoisi vif. On l'a. trouvée à l'île de France.
Fig. 4. La Colombe grivelée. (Columba armillaris. Tem)
Elle a 13! pouces de long. Le dos et le devant du cou sont d'un bleu d'ardoise, ainsi que le ceinturon qui descend des deux côtés de la poitrine, mais qui ne se rejoint pas en bas. Un hausse-col tout blanc s'étend ovalement depuis l'orifice de l'oreille jusqu'à là poitrine. Le front et la gorge sont d'un gris cendré; toutes les parties inférieures sont blanches, les pennes alaires d'un brun-foncé. Les couvertures inférieures rie la queùe^ et celles du ventre ont au milieu une tache noire lancéolée sur un sond blanc. Cette Colombe habite l'Asie méridionale.
Fig. 5. La Colombe marine. (Columba littoralis. Tem.)
Elle habite les côtes des îles de l'Archipel indien depuis Java, jusqu'à la Nouvelle-Guinée et elle mesure [3 pouces. Jille est d'un blanc très-pur à l'exception des pennes alaires qui sont noires, et de l'extrémité'des plumes caudules qui ont des taches noires en forme de \ croissant.. Le bec et les pieds sont d'un bleu grisâtre..
Fig. 6. Colombe Oricou. (Columba auricularis. Tem.)
Cette Colombe vraisemblablement indigène aux îles.de l'Océan pacisique a 114, pouces de long. La presque totaliié de son plumage est d'un blanc uniforme. La queue est grise à son origine et noire à son extrémité, ainsi que le ' bout de chaque aîle. Lés grandes et moyennes pennes des ailes sont à leur origine d'un grisblanc et noires à leur extrémité. Les joues jusque derrière l'orifice des-oreilles sont dénuée» de plumes, et la peau nue se dirige sûr le de vant du couetdonne naissance à trois appendices ou barbillons flottants, à peu près comme" ceux du dindon, qui sont d'un beau rouge Les narines sont surmontées d'une épaisse carnasite d'un rouge de cerise.
Ad00341 07 007a/freAmphibies XXX. Vol. VIII. No. 5.
DIVERSES ESPÈCES DE RAINETTES.
Rainette bicolore. (Rana bicolor. L.)
Fig. 1. Vue dessus.
Fig. 2. Vue dessous.
Cette jolie Rainette, indigène à Surinam et vraisemblablement à la Guine'e, a 4 pouces de long. La tête aussi large que le corps , ayant un pouce, 9 lignes de long, est trigone, un peu obtuse en avant, plate en dessus et sur les côtés. Les narines sont petites, mais la bouche est très-ample. Le dessus du corps est bleu de ciel ; le dessous de la tête d'un violet trèspâle, et le dessous du reste du corps est d'un blanc jaunâtre. Une ligne blanche bordée d'un trait violet foncé, sépare la couleur bleue du dessus du corps de la blanche-jaunâtre. Des taches blanches, de diverses grandeurs, ovales, bordées d'un trait violet sont sur les bras, les doigts, la poitrine, le bas des flancs et la région de l'anus. Les pieds sont à doigts sendus, terminés chacun par une large pelotte visqueuse, par le moyen desquelles l'animal peut chercher sa nourriture sur les arbres.
Rainette à Bandeau. (Rana leucophyllata. L.)
Fig. 3. Vue dessus.
Fig. 4. Vue dessous.
Ce charmant animal habite pareillement Surinam, et a un pouce et demi de long au plus. Il a les iris dorés ; la tête petite et uu peu obtuse, et le front ceint d'an large bandeau , blanc et luisant. Il a sur la région dorsale inférieure une tache large, un peu ovale et blanche; des taches rondes, blanches, sur chaque bras et deux autres ovales de même couleur sur chaque jambe. La couleur du dessus du corps est d'un brun - rougeâtre, celle du dessous est lisse et blanchâtre. Les doigts de pieds ont des pelottes visqueuses. Les taches blanches, luisantes et comme argentées, qui ornent le dessus de son corps, sont très-symétriquement disposées. le-rm.
Ad00341 07 008a/freMélanges CLXXVI. Vol. VIII. No. 6.
EDIFICES REMARQUABLES EN RUSSIE.
Fig. 1. Le Kremlin ou le fort de Moscou.
Le Kremlin, (mot tartare qui signifie forteresse,) est aü milieu de Moscou, ancienne capitale de l'Empire russe, dont l'embrasement, qui a-eu lieu le Septembre igi2, a été une suite funeste de la guerre. Le Kremlin, qui n'a point été la proie dès flammes, a une lieue dé circonférence; il forme un polygone irrégulier, ayant à chaque angle une tour, entouré d'une' haute muraille et de fortifications, et baigné de 3 côtés par la Moskowa et la Neplimaja. Son enceinte ne contient que des édifices de pierres de taille, parmi lesquels se distinguent de loin et d'une manière très-pittoresque 3*2 églises par leurs coupoles dorées pour la plupart. Au dessus de celles-ci s'élève le clocher Ivan Weliki, (le grand Jean) qui porte 22 cloches. Ce qu'il y a de plus curieux c'est l'ancien palais des Czars, dont nous avons donné la description, planche 95. du V. volume de notre porte-seuille d'Enfans. Les richesses, qui étoient autre-fois conservées dans ce palais, et oient immenses. Les sondements da Kremlin ont été jetés dans le 12e siècle pu au commencement du 13e; mais ce n'est qu'en 1488, sous le règne à'Iwan WasiljawitcH I., que là plupart des édifices furent bâtis par l'architecte italien Riddlso Fiorovanti, tels qu'ils sont encore.
Fig. 2. Le Palais d'été impérial Petrowsky près de Moscou.
Ce Palais d'été, tel qu'il est maintenant, a été bâti sous l'impératrice Catherine II. et est placé sur la route de Pétersbourg à environ une lieue de Moscou, Construit dans le genre gothique, il est entouré d'une infinité de tourelles et de murs fourchus, peints de diverses couleurs, qui lui donnent un aspect singulier. L'intérieur est vaste, sans être magnifique. D'après un,antique usage, c'est là que descendent les monarques russes, lorsqu'ils viennent de Pétersbourg pour se faire couronner, et ils habitent ce palais jusqu'à ce que tous les préparatifs, nécessaires pour leur entrée solennelle dans Moscou, soient terminés.
Ad00341 07 009a/freOiseaux. LXXXVI. Vol. VIII. No. 7.
DIVERSES ESPÈCES DE PIGEONS EXOTIQUES.
Fig. 1. et 2. Colombar Commandeur. (Columba militaris. Tem.)
Fig. 1 représente le mâle, et la 2 la femelle. Sa longueur, depuis le bout du bec à l'extrémité de la queue est de I2
Ad00341 07 010a/freInsectes LXIX. Vol. VIII. No. 8.
PHALÈNES EXQTIQUES.
Fig. 1. Le Hibou. (Phal. N. Stryx.)
Fig. 2. Le Médor. (Sphinx Medor.)
Les ailes déployées de cette grande Phalène iCe grand Sphinx-, indigène à Surinam, mesurent 6 pouces. Sur un fond blanc, les et de la grandeur du précédent se distingue grandes aîles ont tant à leur bord qu'en dedans par sa longue trompe. Le fond de la couleur des taches noires irrégulières et- d'une étrange des aîles est un mélange alternatif de brun et sorme, ainsi qu'ans quantité de petits carac- de gris-rougeâtre, sur lequel sont dessinées tères, noirs pour la plupart, mais dont quel- des bandes et des raies marmorées. La tête ques-uns sont d'un brun-clair, Ce brun-clair et la poitrine sont noires et ponctuées de sorme aussi le sond de la couleur des petites jaune; et le corps d'un gris-rougéâtre, ainsi aîles, qui ont dans leur milieu une tache que les angles intérieurs des aîles inférieures, irrégulière d'un rouge brun. Cette Phalène est orné de taches de feu. habite Amboine et Java.
Ad00341 07 011a/frePlantes. CLXXXVI. Vol. VIII. No. 9.
PLANTE D'ORNEMENT TRÈS RARE.
L'Amaryllis-Joséphine. (Amaryllis Josephinae. Ventenat.)
L'Amaryllis gigantesque, figurée ici, la plus grande des plantes liliacées est encore du nombre des plantes très-rares, que la Hollande a transportées la première en Europe. Mr. la Brousse, officier françois, après nn séjour de 7 ans au cap de bonne espérance, en apporta en'i^ç le premier oignon, qui prospéra à la vérité dans une serre-chaude de Hollande, mais qui ne fleurit que 16 ans après. Il sort de l'extrémité supérieure de l'oignon une tousfe de 12 à 13 feuilles lancéolées, d'un vert-grisâtre, qui ont trois pieds de long et 8 à 12 pouces de large. Lés feuilles se dessèchent au. commencement du printems, et il sort un pédoncule de 22 pouces rie haut. Les fleurs, dont le nombre s'élève jusqu'à 60, sont placées autour du pédoncule comme les bras d'ua , lustre. La fleur sexagone a neuf à dix pouces delonget est d'un rouge-violet, L'oignon susmentionné fut acheté en Hollande pour le jardin impérial français de Malmaison, où cette plante a déjà fleuri plusieurs fois.
Ad00341 07 012a/freCostumes. XXIII. Vol. VIII. No. 10.
COSTUMES JAPONOIS.
Fig. 1.
Lrhornme aux deux corbeilles, sur le élevant, (j) vebd de la chair de baleine. Outré cet article, il, a dans ses corbeilles une balance, un couteau, une hache et un parapluie. Il a pendu à une ceinture, meuble indispensable à tous les Japons, sa pipe et son sac à tabac. —• La Fig. ure suivante (2) représente un officier civil par derrière. Il deux sabres, mais on ne voit que le plus long. Il a sur le dos , comme marque distinctive , un écusson de ser-blanc. La femme sigurée ici par devant et par derrière, (3, 4) nous montre la manière dont sont portés les enfants de la classe indigente des Japonois, Ses cheveux sont ornés d'épingles de métal. L'homme, (5) s'occupe à écossér des grains de ris; il se sert à cet effet d'un bloc creusé en mortier,, d'un marteau conique de bois très-pesant et d'un crible.
Fig. 2.
La première Figure à gauche (1) représente un domestique japonois, portant à une perche, qui repose sur ses épaules, plusieurs effets et même des souliers de paille. À côté de lui est (2) un matelot en uniforme, et à droite de celui-ci une personne non mariée (3), ce que l'on reconnoît en ce que le noeud de sa ceinture est derrière et non devant, pendant que les femmes le portent devant! Derrière cette demoiselle vient un domestique (4), portant sur ses épaules l'enfant d'un riche. Le manteau richement décoré de l'ensant est remarquable; on croit que le rouge est très-sain. Après lui, à droite, est un pau. vre journalier (5), qui au lieu de parapluie a un chapeau de paille, et au lieu d'habit pour la pluie, un manteau de paille pour se garantir du mauvais tems,; mais il n'en a pas moins sa pipe et son sac à tabac appendus à sa ceinture. La dernière Fig. ure à droite (6), représente un simple bourgeois dans son costume d'hiver. , Le mouchoir qu'il a passé autour de la tête doit le garantir du sroid. Outre le sac à tabac et la pipe, il a dans sa ceinture son livre de poche, un éventail et un. écritoire.
Ad00341 07 013a/freMélanges CLXXXVII. Vol. VIII. No. 11.
LA BASILIQUE DE ST. PIERRE À ROME.
Il n'est point d'église chrétienne, ni d'aucun autre culte, qui approche de celle de St. Pierre à Rome, soit pour la magnificence, le goût del'architecture, soit pour la richesse des ornemens et pour la sublimité du style. La planche ci-jointe représente dans le sond le majestueux édifice de la cathédrale, .consacrée à St. Pierre, (regardé comme le premier pape; avec les colonnades qui se prolongent à droite et à gauche , d'abord «n droite ligne, puis dans une direction ovale; on aperçoit au milieu de la place l'obélisque qui fut transporté à Rome sous l'empereur Caligula de Héliopolis en Egypte, et qui fut renouvelé en 1585 par le pape Sixte-quint; à droite se trouve l'immense palais du Vatican, qui contient, HOOQ pièces, et célèbre dans l'histoire parle conclave des cardinaux, lors de la vacation de la chaire de St. Pierre, pour l'élection d'un nouveau pape ; autrefois il se distinguoitpar une des plus grandes collections délivres et de chefs-d'oeuvre des arts, qu'on, ait jamais vues. Deux fontaines , placées aux deux côtés de l'obélisque, embellissent et raffraichisseut cette magnifique place. Le pape Jules II. fit commencer en 1506 l'édisication de l'église de St. Pierre sous la .conduite du grand architecte LazaroBramunte. Déjà en ï.447 Ie pape Nicolas V. avoit voulu faire construire une église, mais la mort le surprit, lorsque les fondemens en étoient à peine jetés. Vingt-huit des plus célèbres architectes de l'Europe, parmi lesquels brillent les peintres immortels Rapkaël et Michel Angelo Buonarotti, ont achevé dans l'espace de 155 ans cette édification d'après le premier plan, qui n'a éprouvé que peu de modifications. Cette église a. coûté au-delà de80 millions d'écus.
Ad00341 07 014a/freMélanges. CLXXXVIII. Vol. VIII. No. 12.
SUPERBES ÉDIFICES DE ROME.
Fig. 1. Vue du château et du pont S. Ange.
Cette planche représente le célèbre château St. Ange (ilCastello di S. Angelo) que ses fortifications font regarder comme la citadelle de Rome. C'est un édifice rond en forme de tour, qui repose sur une base carrée, construit parTEmpereur Adrien, et destiné à lui servir de tombeau. De belles colonnes et des statues magnifiques en décoroient l'extérieur. Mais lors de la chute de l'Empire.romain ce monument fut dépouillé de ses ornemens, et plusieurs papes," surtout -le pape Urbain VIII,, en sirent une petite forteresse pour mettre leur autorité à couvert des insultes des Romains, si sujets à la rébellion. Sur le sommet est placé un grand Ange en bronze, qui lui a fait donner le nom de Château St. Ange. Sur le devant s'aperçoit le fameux Tibre et le pont qui le traverse dans le lointain s'élève le. dôme majestueux de l'église de St. Pierre.
Fig. 2. La Girandole sur le château St. Ange, et l'illumination de l'église de St. Pierre.
Sous le gouvernement pontifical, les Romains ont eu pendant près de deux siècles, le spectacle de la plus brillante illumination deux fois par an',, savoir le jour de St. Pierre , et l'anniversaire du couronnement du pape. Tous les contours extérieurs de l'église de St. Pierre, (que l'on aperçoit dans le fond ,) étoient illuminés ce soir-là avec des milliers de lampions. Vers les dix heures du soir on tiroit sur le château St. Ange un magnifique feu d'artifice, qui se terminoit par la Girandole, ici Figurée, où 5000 susées, lancées à la fois, sembloient former une mer de seu.
Ad00341 07 015a/frePlantes. CXXXVII. Vol. VIII. No. 13.
PLANTES MÉDICINALES.
Fig. 1. L'Arnique des montagnes. (Arnica montana. L.)
Fig. 2. Le Dictame blanc. (Dictamnus albus. L.)
Cette plante, "îonnue vulgairement sous les noms de Bêtoine des montagnes, de tabac des^ Le Dictame blanc ou la Fraxinelle croît Vosges, de Doronic à feuilles de plantain, sans culture dans les contrées montueuses et offre à la médecine un des meilleurs remèdes, boisées de l'Allemagne, de la Suisse, de On la trouve sur les hautes montagnes de près- l'Italie et de la France; mais on la cultive que toute l'Europe. Elle n'a qu'une tige d'un dans les jardins pour la beauté de ses fleur« pied et demi de haut, qui porte à son sommet rouges, qui paroissent en Juin et Juillet. Les une sseur jaune étoilée. Les feuilles de la rar fleurs, qui naissent au sommet de la tige haute eine, au nombre de 4 ou de 6, sont sphéroï- de 2 à 3 pieds , répandent en été une vapeur des, chevelues des deux côtés , ainsi que la forte, qui s'enflamme le soir à l'approche tige, et rampent à terre. Elle est d'une sa- d'une bougie allumée; il paroît alors une veur mordante et un peu aromatique, et d'une grande flamme, qui se répand sur toute cette odeur forte et désagréable. On emploie avec plante, mais sans l'endommager. La racine succès les feuilles des racines et surtout les delà longueur du doigt, blanche en dedans, fleurs. Elle opère les esfets les plus heureux est vivace. L'écorce extérieure séchée et puldans les maladies qui proviennent de la foi- vérisée est un bon sortifiant, dont on se sert blesse des esprits vitaux. , Cette plante con- avec succès dans beaucoup de maladies, cassée s'emploie, aussi extérieurement trèsheureusement pour les contusions.
Ad00341 07 016a/freAmphibies XXXI. Vol. VIII. No. 14.
DIVERSES ESPÈCES DE RAINETTES EXOTIQUES.
Fig. 1. Rainette à tapirer. (Hyla tinctoria. Daudin.)
A. le dessus.
B. le dessous.
C. une jeune.
Cette Rainette, qui existe à Surinam et dans diverses parties de l'Amérique méridionale, n'a qu'un pouce de long. Sa couleur est d'un brun-rouge foncé avec deux lignes longitudinales d'un blanc-jaunâtre, partant du front et se prolongeant sur chaque côté du dos jusqu'auprès de l'anus. Le dessous du corps est d'un brun-noirâtre et parsemé de petites taches rondes, entourées d'une teinte plus pâle. Les Américains emploient le sang de ces rainettes pour tapirer les perroquets bleus en jaune ou en rouge. Pour celte opération ils arrachent les plumes de ces oiseaux encore jeunes et frottent la peau avec le sang de la Rainette; les plumes qui renaissent, sont d'une belle couleur xouge ou jaune. C'est de là que lui vient le nom de Rainette à tapirer.
Fig. 2. Rainette fémorale. (Hyla femoralis. Daud.)
Cette espèce existe dans les grands bois de l'Amérique septentrionale; elle n'a de longueur que huit à quatorze lignes. Le dos est vert et très-finement ponctué de brun; les Cuisses sont d'un vert sombre et marquées de six à sept taches jaunes. Le dessous du corps est d'un blanc légèrement jaunâtre. ,
Fig. 3. Rainette squirelle. (Hyla squirella. Daud.)
Cette Rainette, indigène à la Caroline, se retire pendant l'hiver sous les écorces des arbres. Elle a ig lignes de longueur. Le corps 1 est d'un vert obscur, pointillé irrégulièrement de brun, avec des taches brunes, disposées sur' qxiatre rangs longitudinaux. La partie exté- -. rieure des cuisses est jaune. Les jambes sont plus longues que les cuisses, ce qui est une
Ad00341 07 017a/freInsectes LXX. Vol. VIII. No. 15.
INSECTES NUISIBLES.
Le Charanson du blé. (Curculio granarius. L.)
Fig. A. représente dans sa grandeur naturelle le charanson, si préjudiciable aux blés. Fig. . B. représente le dessus du corps 188 fois grossi, et Fig. . C. le dessous dans la même proportion. On voit que la nature n'a pas oublié de donner les plus belles couleurs surtout au dessous de ce petit insecte. L'insecte lui-même ne nuit point au blé, mais c'est sa larve , qui provient de l'oeuf que dépose la femelle par le moyen d'une piqûre dans un grain de blé, qui lui sert de nourriture, jusqu'à ce qu'elle se métamorphose en une nimphe blanche et presque entièrement transparente. C'est d'après le plus ou moins de chaleur que le Charanson atteint plus tôt ou plus tard son état de perfection. Une femelle dépose en général depuis le mois d'avril jusq'au mois d'août 188 oeufs, chacun dans un grain différent. On juge aisément quel dommage font ces insectes dans un tas de blé, quand ils s'y sont nichés. Le seul moyen essicace pour détruire ce Charansons , c'est de retourner souvent le blé avec une pelle, d'introduire de l'air dans les greniers, par le moyen d'un ventilateur, vu que ces animaux ne peuvent supporter le froid, de les priver de tout refuge en soignant que toutes les planches joignent bien, et éviter surtout dans les greniers la chaux ou le mortier.
Ad00341 07 018a/freMélanges CLXXIX. Vol. VIII. Nos 16.
VUES DE LA SUISSE.
Fig. 1. La Cime de la Jungfrau.
Fig. 2. Glaciers de Grindelwald.
Cette montagne, la plus imposante de toutes celles des Alpe.5, est Fig. urée sur celte planche telle qu'elle se présente à un quart de lieue environ du presbytère de Lauterbrunnen. Ce colosse s'élève 12;872 pieds au dessus de la surfacede la mer; de toutes parts il est entouré d'épouvantables précipices; des vallées de glace, de vastes solitudes et des abîmes asfreux sillonnent sa surface immense, et forment les replis du manteau de neiges éternelles, qui couvrent ses énormes flancs; aussi le plus intrépide chasseur de chamois n'a-t-il pas osé se bazarder dans ces solitudes qui offrent l'image de la mort. Il a été réservé aux deux messieurs Meyer d'Arau, qui ont travaillé avec tant de succès à la géographie delà Suisse, à en atteindre les premiers le sommet au mois" d'août l'gi 1. Ce n'est point le lieu de faire l mention des dangers que ces voyageurs ont courus, ni des expériences qu'ils ont faites. Lisez les commentaires sur cette planche. Cette planche représente deux des. monts redoutables des Alpes, savoir le Wetterhorn h. gauche, \e Mettenb er g au milieu, et une partie de YEiger extérieur à droite. Entre celui-ci et le Mettenberg on aperçoit des sommités couvertes d'une neige éblouissante, qui s'appellent Wiesclierhorner et qui marquent la limite du canton de Bern. Entre le Wetterhorn et le Mettenberg aussi bien qu'entre ce dernier et l'Eiger extérieur s'élèvent des glaciers de la forme la plus bizarre; les uns Fig. urent des aiguilles, d'autres des champs de glace applntis, qui forment le contraste le plus frappant avec la verdure de la vallée d-u Grindelwald. Le Wetterhorn , , ainsi nommé parceque sa cime sert de baromètre aux habitants, est élevé au dessus de la mer de 11.453 pieds, l'Eiger de 12,268. et le village du Grindelwald de 3,150. Ces glaciers sont le plus'souvent fréquentés par les voyageurs, parceque les chemins qui conduisent de la vallée d'Oberhasli à celle de Lauterbrunnen, en passant sur le Scheideck, sont très-agréables, pittoresques, et n'osfrent pas le moindre danger.
Ad00341 07 019a/frePlantes. CXXXVllI. Vol. VIII. No. 17.
PLANTES MÉDICINALES.
La Scille maritime. (Scilla maritima. L.)
La Scille, que les anciens Grecs ont employée eux-mêmes comme remède, forme un genre de plantes, qui se divise en vingt espèces, dont la plus remarquable est la Scille maritime, ici dépeinte. Elle croît sur les côtes, sablonheuses des pays chauds et est indigène à l'Espagne, au Portugal, à la France méridionale et à plusieurs v contrées de l'Italie. Le pédoncule rond et lisse s'élève de 2 à 3 pieds ; les fleurs à 6 feuilles sont ouvertes,. blanches ou rouges. Cette plante fleurit en été. Sa racine, composée de tuniques épaisses, rougeâtres, est grosse comme la tête d'un enfant. Cet oignon contient un suc visqueux acre et amer qui rend cette plante très-utile en médecine. Ce suc acre et amer produit souvent la .«ecrétion des humeurs; aussi cette plante est-elle le principal remède dont on fait usage dans plusieurs maladies, surtout dans l'hydropitie. Employé dans l'état de fraicheur, ce suc deviendroit un véritable poison à cause de sa force corrosive ; c'est pourquoi on prend beaucoup de précaution pour sécher à la chaleur cet oignon, et par cette opération on transforme cette sorce nuisible en une vertu salutaire. On en sait un usage varié dans les maladies; on le donne tantôt en poudre, tantôt en miel, tantôt en vin, et tantôt en oxymel.
Ad00341 07 020a/freAmphibies XXXII. Vol. VIII. No. 18.
DIVERSES ESPÈCES DE RAINETTES EXOTIQUES.
Rainette marbrée. (Hyla marmorata. Daudin.)
Fig. 1. le dessus.
Fig. 2. le dessous.
Oette jolie Rainette existe dans diverses parties de l'Amérique méridionale * p. e. à Surinam. Elle a un pouce et demi de long. Le dessus du corps est d'un cendré-jaunâtre, veiné agréablement de taches alongées , sinueuses et rougeâtres. Le dessous du corps et des cuisses est entièrement blanchâtre, mais marqué de points noirs et ronds.
Fig. 3. Rainette flanc-rayé. (Hyla lateralis. Daud.)
Cette Rainette, indigène à l'Amérique septentrionale, s'attache au dessous des feuilles. Sa longueur est d'un pouce et demi au plus. Son corps est lisse. Le dessus est d'un vert gai, le dessous d'un vert très-pâle. Une ligne étroite d'un jaune vif borde la lèvre supérieure et se prolonge sur les flancs jusqu'à l'anus.
Fig. 4. Rainette bi-rayée. (Hyla bilineata. Daud.)
Elle existe dans l'île de Java, sans y être commune. Sa tête et le dos jusqu'à l'anus sont d'un vert brun, ayant deux rangées longitudinales de taches brunes. Deux lignes étroites, parallèles, d'un blanc luisant, partent des yeux et se prolongent sur les côtés du dos jusques vers les cuisses. Les flancs sont d'un vert-clair , et le dessous du corps est d'un vert très-pâle, ainsi que le dessous des cuisses. Ses jambes sont plus longues que ses cuisses.
Ad00341 07 021a/freMélanges CLXXX. Vol. VIII. No. 19.
VUES DE QUELQUES VOLCANS DANS LE ROYAUME DE LA NOUVELLE-ESPAGNE.
Fig. 1. Volcan de Jorullo.
Ce Volcan est situé à l'ouest de la ville de Mexico, à 32 lieue» de distance de.la mer, dans l'intendance de Valladolid et il a 263 toises d'élévation au dessus dès plaines voisines. Il est sorti de terre dans la nuit du 29. Septembre 1759 et est environné de plusieurs milliers de cônes basaltiques, qui sont autant de Fuma* rôles, qui exhalent une vapeur épaisse, et communiquent à l'air ambiant une chaleur insupportable. Cet espace, qui a quatre milles car* rés d'étendue et 513 pieds de hauteur, «'appelé Malpays. La pente du grand Volcan, qui est constataient enssammé, est couverte de cendres. Mr. de Humboldt et ses compagnons de voyage parvinrent dans l'intérieur de son cratère après avoir gravi une colline de laves scorifïées et rameuses.
Fig. 2. Volcans d'air de Turbaco.
Pour éviter les chaleurs excessives de l'été et les maladies qui en proviennent, ceux qui ne sont pas acclimatés sur les côtes de la nouvelle-Espagne, se résugient au village de Turbaco, élevé de970 pieds au dessus de la sursace de la mer, où l'on jouit, surtout pendant la nuit, d'une sraîcheur délicieuse. A une di* s tance de 3300 toises de ce village sont situé» les Volcancitos (Volcans d'air) dans une soret épaisse, qui abonde en beaurniers dé Tolu, en Gustavia à sleurs de Nymphéa, et en Cavanillesia mocunda, dont les sruits membraneux et transparents ressemblent à des lanternes. Le terrain s'élève graduellerneut de 2t à »7 toises au dessus du village de Turbaco. La planche cijointe représente la partie la plus australe de Ja plaine, où se trouvent les Volcancitos. Au centre de cette vaste plaine bordée de Brome« lia caratas, s'élèvent 18 à 20 petits cônes de 25 à 30 pieds de haut, sormés d'une argile gris^noirâtre, qui ont à leur sommet une ouverture remplie d'eau. Lorsqu'on s'approche de ces petits cratères, on entend par intervalles un bruit sourd et assez sort, qui précède de 15 a 18 secondes le dégagement d'une grande quantité d'air, qui élève e» sorme de jet-d'eau l'eau qui s'y trouve. Souvent ce phénomène est accompagné d'une éjection boueuse.
Ad00341 07 022a/freAmphibies XXXIII. Vol VIII. No. 20.
COULEUVRES EXOTIQUES.
Toutes les espèces ici Fig. urées sont indigènes aux Indes orientales et plus ou moins venimeuses.
Fig. 1. Couleuvre à anneaux blancs-jaunâtres. (Anguis coeruleozonata.)
La longueur totale de l'animal est de 5 pieds, celle de la queue de 5 pouces ; celle de la tête ainsi que celle du cou i
Ad00341 07 023a/freMélanges CLXXXI. Vol. VIII. No. 21.
VUE DU HARZ.
Le Harz, situé dans le Nord de l'Allemagne, est très-remarquable tant par les beautés naturelles, qu'il ofsre, que par l'industrie et l'activité de ses habitants, Il a de l'Ouest à l?Est 9,milles géographiques et du Nord au Sud 5 milles. Nous dépeindrons succésivement les points les plus intéressants qui s'y trouvent.
Fig. 1. La nouvelle maison sur le Brocken.
Le Brocken est la montagne la plus élevée du Harz. H a 3480 pieds de Paris de haut, et sa base a un mille géographique de long «la Nord au Sud, et un -
Ad00341 07 024a/frePlantes CXXXIX. Vol. VIII. No. 22.
LE MARRONIER D‘INDE.
Le Châtaignier vulgaire ou Marroriièr ä'Itide {Aesculus Hippocasidnumh.), que nous connaissons tous,'n'est pas originaire de l'Europe, mais d'une contrée de l'A-sie septentrionale, et a été apporté en Autriche en 1550, enFrance en 1615, en Angleterre \en 1633. • Depuis ce tems il est introduit et naturalisé" dans toute l'Europe et par conséquent .aussi en Allemagne. Sa hauteur, sa forme.pyramidale, ses branches tousfues et larges le rendent trèspropre pour former des avenues, et. c'est le principal usage qu'on en fait. ' Dans la fleuraison l'aspect de cet arbre est de toute beauté ; les fleures naissent ordinairement dans le mois de Mai, forment des tousfes élevées qui ressemblent à un lustre et sont placées au bout des rameaux. La capsule hérissée renferme ordinairement un fruit ou une châtaigne, rarement elle en a deux. Ces fruits ne sont ni pointus comme les vrais marrons, ni cette douceur, mais au contraire une amertume dégour tante, c'est pourquoi ils ne peuvent pas servir de nourriture pour les hommes. Cependant ils sont de quelque utilité pour les animaux , et réduits en poudre on s'en sert avec succès dans la Turquie contre plùsieures maladies de chervaux, d'où se dérive le nom allemand, Rossoeastanie, (châtaigne de cheval)
Le Marronnier d'Inde a la préférence qvt'il prospère dans chaque terrain et même dans le sol le plus aride, et son bois n'est pas rongé par les vers. L'.éeoïce a une vertu fébrisuge et pourrait en cas de besoin et en quelque sorte remplacer le quinquina.
Cet arbre peut vivre plus d'un siècle.
Ad00341 07 025a/freMélanges CLXXXII. Vol. VIII. No. 23.
VUES PITTORESQUES DU RHIN.
Fig. 1. Vue de la tour des souris (Mäusethurm) près de Bingen.
Les environs de la ville de Bingen sont remarquables à cause de la gorge de montagnes, dite le trou de Bingen (Bingerloch), par. laquelle le Rhin se jette avec impétuosité contre dés rochers'escarpés en afsranchissant sa coursé avec un hurlement" "sauvage. Là où le torrent se tourne autour de la montagne de Fuidesheim, dont les terrasses produisent un vin délicieux, 'oh voit, par-delà le Bingerloch", la vieille"tour, ce monument mémorable,' 'à ce que dit une ancienne tradhïu-" ?' cl'tdx'jugeixiçai, de Dieu, par lequel Hatto IL, archevêque' de Mayence fut puni il y a 900 ans, et dévoré par des'soùris à cause de son avarice et de sa dureté. Cette tour est représentée au milieu du tableau. Vis-à-vis d'elle on voit les ruines d'un vieux château, dit Etlrrenfèls. Sulla hauteur s'élèvent les murs délabrés de l'ancienne église St. Clement.
Fig. 2. Vue du Palatinat et de la ville de Caub.
Une demie lieue au dessous de la ville de Bacharach on apperçoit une vieille tour gothique ou;un petit fort, dit le Psalz, élevé sur un récif dans le Rhin. Suivant une ancienne tradition ce fort était destiné aux couches des princesses Palatines. A gauche on veit les ruines de Schönberg, berceau d'une famille ■ illustre, et plus loin l'agréable petite ville de Oberwesel, qui dans le moyen âge était une ville libre de l*Ein
Ad00341 07 026a/freMélanges. CLXXXIII. Vol. VIII. No. 24.
LES GRANDS RADEAUX DU RHIN.
Fig. 1. Vue de l'arrivée d'un Radeau du Rhin à une lieue au delà la ville de Bonn.
C'est ordinairement psès d'Andernach que s'opère la réunion de plusieurs' petits radeaux, mats et autres arbres, qu'on tire des montagnes de la forêt-noire et de l'Oden•wald, ainsi que des vallons de la Moselle et de la Saare, et qu'on en compose de grands Radeaux ou flottes de bois, qui ont quelquessois près de IOOO pieds de longueur, portant •une équipage de neuf-cent personnes. La lère
Fig. ure représente une telle Colonie flottante. Le grand radeau porte plusieurs maisons ou huttes destinées à l'oger l'équipage. Aux deux coins on voit un grand nombre de rameurs. Cette machine énorme est accompagnée de plusieurs petits radeaux et nacelles, et c'est un art particulier de la gouverner, à cause de tournants et chutes du Rhin. Les frais d'une telle flotte et du voyage jusqu'en Hollande sont évalués à 400,000 florins. C'est à Dortrecht qu'on vent les mats qui sont transportés en partie pour l'Angleterre et pour l'Espagne.
Fig. 2. Autre vue d'un Radeau du Rhin.
Cette figure représente le même objet dans un autre paysage. On voit ici les Ruines de Oodesberg, ancien sori. Romain qui fit métamorphosé en nouveau château dans le cours du 13. siècle, et qui depuis est tombé en ruines. La vue y est riche et enchanteresse. Dans le fond du tableau on apperçoit la belle, ville de Bonn, ci-devant la résidence des électeurs de Cologne.
Ad00341 07 027a/freAmphibies XXXIV. Vol. VIII. No. 25.
DIVERS ESPÈCES DE RAINETTES EXOTIQUES.
Fig. 1. Rainette lactée. (Hyla lactea. Daud.)
Cette Amphibie existe en Amérique; elle a la "longueur d'un pouce quatre lignes ,- la peau d?un blanc de. crème, avec une ligne d'un brunâtre clair , allant des narines jusqu'aux yeux., Les pieds antérieurs ont quatre doigts demi pal-' mes, pourvus au bout dés pelpttes visqueuses.
Fig. 2. Rainette hypocondriale. (Hyla hypochondrialis. Daud.)
Cette Rainette existe à Surinam; le corps. 'est d'un gris bleuâtre en dessus, et blanchâtre en dessous. Les ssancs et les côtés extérieurs . des membres ont des bandes transversales brunes sur un fond jaune pâle. Les doigts des pieds antérieurs et postérieurs sont fendus. La longueur est de près d'un pouce et demi.
Fig. 3. Rainette réticulaire. (Rana venulosa. Daud.)
La patrie de cette Rainette est dans la partie méridionale des Etats unis de l'Amérique. Elle a la longueur de quatre pouces. Les miles se distinguent par une vessie vocale jaune et très saillante..derrière chaque oreille. , Le. dessus, du corps est d'un ï ou géâtre clair'; lé dessous--d'un blanc -jaunâtre. Les pieds antérieurs à quatre doigts fendus, les postérieurs à cinq demi-palmes.
Fig. 4. Rainette beuglante. (Hyla boans. Daud.)
Elle a la longueur de près de deux pouces, lé dessus du corps d'un blanchâtre nn peu cen-dré avecjies bandes transversales d'un brunrougeâtre pâle ; le dessous blanchâtre ;: Jes quatre doigts des pieds antérieurs fendus, ceux des postérieurs demi-palmés. Elle existera Suri»nam.
Fig. 5. Rainette rouge. (Hyla rubra. Daud.)
Cette Rainette habite également le Surinam; elle n'a que quatorze lignes, de longueur. Sa couleur est brun - rouge en dessus, avec deux lignes longitudinales d'un cendré pâle; le dessous du corps blanchâtre.,. un peu teint ça et là de rougeâtre pâle. Les^ doigts des pieds comme à l'espèce précédente.
Ad00341 07 028a/freMélanges CLXXXIV. Vol VIII. No. 26.
OBJETS CURIEUX DE LA RUSSIE.
Fig. 1. L'Académie Impériale des Sciences à St. Petersbourg.
Parmi les plus beaux et les plus miles-édif'ces qui embellissent les bords de la Neva à St. Per tersbourg l'Académie des Sciences,.représentée sur cette planche, est remarquable et par sa destination et par son architecture. L'Académie y tient' ses sessions, plusieurs professeurs y ont des logemens et ' on y trouve les auditoires , la bibliothèque, l'observatoire, les collections physicales, d'histoire naturelle etc. Cet édifice est situé dans la partie de la ville dite Wasili- Ostrow, ' ou- Ile 'de /Wâ'sili\ formel par la prande'et petite Neva-."-" La-façade du; bâtiment principal est ornée par des-colonnés colossales. Dans l'autre maison, distinguée par la tour dé l'observatoire, les collections mentionnées sont conservéesL'académie impéria1e-des ^sciences à St. Petersbourg est une réunion des-Sayans les plus distingués, c'est le centre d'où rayonnent les lumières sur toutes, les parties du vaste empire Russe.
Fig. 2. Jeux et amusemens des Russes sur les places publiques.
Le peuple Russe est nattirellement d'une hùirieur sans souci, .joyeuse et gaillarde ; il aime le jeu, le chant et la dame. Cherchant ganput où il le peut à se récréer par ces amu.semens il veut oublier ses occupations pénibles. Il y a plusieurs sortes de jeux nationaux, que les vieux et la jeunesse jouent dans chaque place convenable. Cette figure représente une rue de Moscou, jadis superbe ville qui commence à se relever de ses cendres. .Au devant du tableau des Russes "de la classe du peuple sont occupés à jouer leurs jeux favoris. Du côté droit on voit des ensans qui jouent aux osselets qu'on apelle Babki. On prend des .vertèbres,de.veau (babki), qu'on a soigneusement, nettoyées et polies * on les range à la file
Ad00341 07 029a/frePlantes CXI. Vol. VIII. No. 27.
NOYER COMMUN (Iuglans regia Linn.)
Cet arbre originaire #.Perse 0 tr^n3gîaPts iPh Europe depuis,/un.te.ms immémorial, j. est au-, jourd'hui naturalisé ..dans., plusieurs, provinces,, L'industrie de rhomrne.en a élevé divers varié-;' tés , dont-la plus commune est. celle., .. rß_pre-; sentée sur notre planche* r Cet ai^re,a..un>port. majestueux avec.une
Ad00341 07 030a/freMélanges CLXXXV. Vol. VIII. No. 28.
ÉDIFICES REMARQUABLES DE LONDRES.
Fig. 1. Abbaye de Westmünster.
Cet édifice est sans contredit un des plusrerl marquables.de Londres et par sa vétusté, et par, son architecture et par les monumens et les tombeaux qu'il renferme. L'abbaye de Westmünster porte son nom de sa situation à côté d'ouest de Londres et de sa première destination, étant l'église d'un couvent. C'est déjà en 616 que Séhert, roi de l'Est-Saxonie en posa les fondemens. Détruite ensuite par les Da-, nois cette église fut rebâtie en 1065 par Edouard -le-Confesseur. ; Henri III; agrandit l'édifice, et Henri VII. y ajouta.la superbe chapelle^ sépulcrale, qui porte aujourd'hui son nom. Au' commencement du siècle passé le célèbre architecte Chrïstofle Wren y construisit les deux tours gothiques. \À Jusqu'au régne de Henri VIII. l'abbaye appartenait aux Bénédictins et les rois d'Angleterre y furent sacrés', couronnés et enterrés.1 L'intérieur de l'éalise renserme en .outre plusieurs monumens des hommes les plus' célèbres' de l'Angleterre. Nous enparleronsune autre fois.
Fig. 2. Salle de Westmünster.
Cette salle est une partie conservée de l'ancien palais des rois d'Angleterre, qui fut presque tout entier la proie des flammes, sousHenri Villi L'extérieur de cette salle, que nous voyons représentée sur cette planché, a 270 pieds de longueur, 71 Ae lat-genr , et 90.de ha\xteu'r. Elle n'est'soutenue par aucuns piliers, ce qui rend sa construction encore p'ius hardie. ' Autrefois elle servait à célébrer des fêtes, à donnes des repas etc. Le roi Richard IL y fit préparer un repas pour 10,000 hommes. A présent il s'y tient la cour de justice de la haute noblesse anglaise ou des pairs, qui s'étant rendu coupables y^sont jugés avec beaucoup de solennités.
Ad00341 07 031a/freAmphibies XXXV. Vol. VIII. No. 29.
VIPÈRES EXOTIQUES.
Toutes les espèces de Vipères représentées sur cette planche sont indigènes aux Indes orientales,
Fig. 1. Vipère Duhblih. (Coluber flavo-punctatus.)
Ce reptile a 13 pouces d'Angleterre de longueur. La couleur de sa tête est d'un brun clair. Elle a le corps parsemé de taches,jaunes foncées; les écailles d'un blanc jaunâtre ont souvent un bord noix-. Cette vipère est nommée Duhblih par les Indiens.
Fig. 2. Vipère couleur bleu d'argile. (Coluber argillaceo-caeruleus.)
Cette vipère est long de 19 pouces d'Angleterre. Le dessus de la tête et du corps est d'un bleu d'argile , la peau abdominale d'un jaune noirâtre. Les Hindous l'appellent Schittih.
Fig. 3. Vipère Dora. (Coluber Dora.)
Là longueur totale de cet animal est de 2 pieds, 2 pouces d'Angleterre , celle du cou d'un pouce et demi; la circonsérence du corps Äans la partie la plus grosse est de 2J pouces. La couleur de la tête et1 du corps est brune d'argile, celle du dernier plus foncée et entremêlée de taches jaunes soncées. Les plaques et les écailles sont blanches jaunâtres.
Fig. 4. Vipère à Lunettes ou le Naja. (Coluber Naja. Linn.)
Dans le IL Vol. No. 52. de notre Portefeuille nous avons déjà fait connaître cette vipère à Lunettes; cependant nous en donnons une seconde figure faite avec plus d'accuratesse, ayant l'intention d'en parler plus amplement dans le commentaire de ce cahier et d'y ajouter des remarques curieuses sur cet animal.
Fig. 5. Vipère bigarrée. (Coluber vuriegatus.)
Ce reptile a 2 pieds , 10 pouces d'Angleterre de longueur, et un pouce et demi de circonférence. La vipère bigarrée est une de mieux colorées. La tête est d'un noir luisant parsemée des taches jaunes d'oranges. Des. taches semblables couvrent tout, le corps noirâtre, depuis le cou jusqu'à la queue. Les Indiens la nomment Kalla - Dschin.
Ad00341 07 032a/freVers. XX. Vol. VIII. No. 30.
ESPÈCES RARES DE MOLLUSQUES.
Fig. 1. La grande Pnysale. (Physalia Megalista. Péron.)
Ce singulier animal est connu des marins sons les noms de frégate, dé goélette, dé galère etc., parcequ'il flotte dans les tems calmes sur la surface des mers à l'aide d'une vessie membraneusé. Une sorte de crête membraneuse plissée, longitudinalement élevée sur le dos de la vésicule aérienne, fournit à l'animal une véritable voile, dont il peut à son gré vàriës les dimensions, suivant la force des vents et léux direction. Les tentacules longs ont là forme dû rosaire et sont d'une couleur bleu d'outre-mer. La Physale les étend pour prendre;des petits poissons. Lorsqu'on la touche, on ressent une ' démangeaison forte, et même plus sensible que 'celle'que l'on éprouve en «errant ùné: ôriië ; la main en est paralisée pendant quelques instans. Cette saculté lui est donné sans doute pour lui saciliter les moyens de s'assurer sa proie. . Dans l'eau.cet animal a Téclat du phosphore. On l'a trouvé dans les mers qui entourent la nouvelle Hollande. '
Fig. 2. Le beau Glaucus. (Glaucus flagellum. Blumenb.)
Cet animal charmant d'un beau bleu d'outremer, avec une bande cd'argent sûr le dos, se trouve dans là mer atlantique et dans le grand Océan. Ses bronchiës ramifiées comme dés iolis'arbüstes lui servent 'en.même t.éms dé nageoires et dé poumons.
Fig. 3. Le Pyrosqme de la mer atlantique. (Pyrosoma atlanticum. Péron.)
Ces mollusques qui habitent l'Océan font la, formé d'un doigt de gant et yarientcle 3 a 6 pouces de longueur. , Toute la. surface extérieure de l'animal est hérissée de gros tubercules alongés (Yoy. Fig. : A.), -plus fermes et plus diaphanes que le reste de la substance; c'est là. que se trouvé le siège principal de la phosphorescence, par laquelle le Pyrosome se distingue et qui' est. tellement brillante pendant la nuit qu'on la croirait de fer rouge sondu. La grande «ouverture 'qu'on observe dans la partie- supérieure fait voir tout l'intérieur de 1-animal (Voy. sig. B.). Dans la partie inférieure on ne trouve -Wcune trace d'ouverture. Pour ce qui concerne la faculté locomotrice et le mode de nutrition, on n'en saurait nullement juger faute d'observations précises.
Ad00341 07 033a/freMélanges CLXXXVI. Vol. VIII. No. 31.
VUES DE LA SUISSE.
Fig. 1 et 2. La Vallée de Meyringen et le Glacier de Rosenlawin.
Parmi les différentes courses recommandées aux Voyageurs qui vont en Suisse, il en est une qu'ils peuvent entreprendre sans danger et avec toutes les commodités possibles. Nous voulons parler ici de la petite excursion que Ton fait, en partant de Berne, sur le lac de Thoun et celui de Brienz; de là l'on suit le vallon de Hassli qui mène par la Scheideck aux glaciers de Grindelwald et au Staubbach, Nos jeunes amis se rappelleront avoir va ces deux objets dans un de nos cahiers précédents. Cette fois - ci nous leur offrons deux autres vues de ces mêmes contrées. En sortant de Brienz, vous enfilez la principale vallée du haut-pays de Berne, nommée le Hasliland, région agreste'mais embellie par la végétation la plus abondante et la plus variée, et vous arrivez enfin au grand . village de Meyringen (Fig. , I.). ke paysage qui vous entoure, est de la plus grande beauté; de toutes parts, vous entendez le roulement et le fracas d'une quantité de cascades qui animent cette, scène ravissante. Vous faites quelques pas, un autra. spectacle vous attend, c'est celui du Reichenbach qui est encore une chute d'eau des plus pittoresques, et que les voyageurs ne manquent jamais d'aller visiter.- Du point où nous sommes., nous ne pouvons voir que celle dite Fdlpbach: &; Après: avoir passé la nuit ; dans' le : beau village de Meyringen, l'on continue-sa route pour gagner le Grindelwald ; et, vers midi, l'on arrive à des lisières d'une douce verdure, sur lesquelles sont semés des chalets (Fig. . a.)dont les bons habitans ont à vous osfrir'un champêtre repas : du pain, du sromage et du lait. Assis sur ces tapis vérdoyans, près de ces cabanes paisibles, contemplez àyotreaise de ce eôté'-ci, dans l'enfoncement, le premier glacier, appelé Rosenlawiri, c'est-à-dire VAvalanche- des- Roses. Ce beau nom était celui d'un alpe ou riant pâturage que cette mer de glace a englouti Ce glacier qui n'est qu'un bras du grand glacier, de Gauli, s'étend au sud entre le Wellhorn et le Nellihorn, et à l'est entre l'Engelhorn et le Kamlihornl (Il » faut remarquer que ce -mot de horn en allemand signifie pic en français, et qu'il sert à désigner ces pointes de 'rocher, ces aiguilles granitiques qui, dans les hautes Alpes, s'élancent au-dessus des nues.)
Ad00341 07 034a/frePlantes CXLl. Vol. VIII.No. 32.
LE GENEVRIER. (Juniperus communis.)
Cet arbrisseau, qui est généralement connu, aime a couvrir nos arides montagnes. Il forme, selon la variété du soi et du climat, tantôt un arbuste ' d'un pied d'élévation au-dessus de la terre , tantôt un grand arbre dont le' tronc devient gros et fort à proportion de, sa hauteur. Il est garni de seuilles aciculaires, c'est-à-dire arrondies, un peu longues et pointues par le bout. Il est toujours vert. L'un de ses troncs porte des baies, tandis que l'autre ne porte que des fleurs. Ces baies ne mûrissent pas, comme les autres fruits, dans' l'espace d'une année ; elles ne parviennent k leur perfection que dans le cours de la troisième^ année : c'est pourquoi vous trouvez toujours sur le même arbrisseau des baies toutes petites, de grosses encore vertes,' et d'autres baies bien mûres-qui, comme l'on sait, sont noires. Elles ont, aussi bien que toutes les parties de l'arbuste, une odeur balsamique et résineuse et un goût d'aigre-'doux 'qui n'est : point désagréable. Les grives, les gelinottes' de bois en .sont friandes; et les hommes en savent tirer parti, pour toutes sortes de préparations chimiques et médicinales. Le suc du genévrier passe pour être un excellent sudorifique, ainsi que l'huile qui s'extrait dès baies comme le suc.. Tout le monde sait qu'on emplpie aussi les fruits du genévrier pour en composer une "bois-f son et, un parfum regardés comme de bons préservatifs contre les maladies contagieuses., Le bois de genévrier fin,- dur et odorisérant, s'emploie à divers ouvrages; et autrefois il. servait de médicament ainsi que ses rejetons. Mais aujourd'hui le bois et les baies ne servent guère qu'en fumigation.
Ad00341 07 035a/frePoissons. XLII. Vol. VIII. No. 33.
POISSONS DES RIVIÈRES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Cyprin rougeâtre. (Cyprinus rutilus. Linn.)
Les lignes caractéristiques,,de .cette espèce de carpes qu'on trouve dans' nos. rivières du centre; de l'Europe sont ses nageoires rouges ainsi que l'iris de sa prunelle etdes douze rayons de son anale. /Elle nous montre un, dos d'un noir ver-1 dâtre, des; côtés et un ventre, àïg.ensin.s. La ligne latérale, inclinée vers le. ventre; :est.marquée, d'une série de trente-six points. Les: pectorales, la dorsale et la caudale du Cyprin rougeâtre sont pourprées ; les autres nageoires sont sanguines. .
Fig. 2. Le Jesse. (Cyprinus Jeses. Linn.)
Cette espèce de carpes se distingue par la sorce de son corps, par sa tête épaisse et arrondie et par les 14 rayons dé la nageoire anale. La prunelle est d'un noir bleuâtre, environnée •d'un iris jaune. Les opercules des ouies ou branchies sont bleus ainsi que le dos; les côtés sont bleuâtres; et, au dessus de la ligne marquée par une série de 58 points d'un, jaune-brun, ils sont jaunâtres , tandis qu'au - dessus de cette même ligne, ils sont argentins. Les écailles sont bordées de bleu. La dorsale est bleuâtre, la caudale grise .et bordée de bleu; les pectorales, l'anale et la thorachique, improprement dite ventrale, sont d'un violet clair, ou lilas.
Fig. 3. L'Aspe. (Cyprinus Aspius. Linn.)
Les marques distinctiyès- de ce Çyprin£soht la protubérance et,, la forme arquée de sa -ma-, choire insérieure, ainsi que les seize rayons de sa nageoire anale. On en a vu de dix à douze livres; il a laprünelle" lioiré ; "et l'iris, qui est jaUnè, est matisiié en llaut:d'ufie™ba!ndè"t'èi*dâitre. :Salâïgé:nuque:.est d'un bleu foncé; ..l'o'per* cule est d'un bleu mêlé tantôt de jaune', tan- . tôt de "vert. Le dos.est noirâtre. Les. slancs sont d'un blanc tirant sur l'azur. La dorsale et la caudale sont bleues; les pectorales, la ventrale et l'anale bleuâtres et tirant un peu sur le rouge. Ce poisson razu.ré;,se nourrit de plantes aquatiques, 3e vers et 3e petits poissons^ On le trouve, comme le' précédent, dans les rivières de l'Europe centrale et septentrionale.
Fig. 4. Le Sope. (Cyprinus Ballerus. Linn.)
Cette sorte de carpes se distingue des autres espèces du Cyprin par les 4t rayons de son anale. Le front de ce poisson est brun. L'iris est jaune et marqué de deux taches noires". Les côtés sont bleuâtres'par le haut,'jaunâtres par le bas, puis -argentins. ' Le ventre est rougeâtre et le dos noir.. Le bord des -nageoires; est bleu. Ce poisson pèse jusqu'à trois ou quatre livres. Il se plaît surtout dans les rivières qui vont se jeter dans la Baltique et la mer du nord. On le pêche aussi quelque fois dans ces deux mers.
Ad00341 07 036a/frePlantes. CXLII. Vol. VIII. No. 34.
ESPECES AMERICAINES DU CHATAIGNER.
Fig. 1. A et B. Le Pavie rouge. (Aesculus Pavia.)
Fig. 2. a et b. Le Pavie jaune. (Aesculus flava.)
Le Paviè roùge ainsi que le Pavie jaune sont moins connus que le Marronier d'Inde; aussi sont-ils inoins estimés, quoique le premier .soit plus beau à cause de ses superbes fleurs d'une couleur rouge et vermeille. Mais leur peu de hauteur qui n'en fait guère que de simples arbustes, leur petit nombre de bouquets ainsi que la faible teinte des sseurs du Pavie jaune en diminuent aussi de beaucoup le prix. Ajoutez à cela que ces deux espèces de marroniers sont très - tendres et trop sensibles à notre température froide et nébuleuse; elles ne s'acclimatent que disficilement dans nos pays; ! C'est- pourquoi on"ne, les, plante dans de grandes cultures qu'à cause de^la variété qu'offrent leurs fleurs; et,, comme leur semence ne peut, chez nous, venir en maturité, on-.,est obligé de les enter sur des arbrisseaux de l'espèce '.commune. Le Pavie à fleurs rouges (Fig. . i.) est indigène dans plusieurs contrées .de l'Amérique telles que la Caroline, la Floride, la Pensylvanie et le Brésil. Le Pavie à fleurs jaunes (Fig. . 2.) se trouve, dit-oh,dans la Caroline septentrionale. Mais nous soihmes portés à -croire que cette espèce de marronier est toute récente.— L'une et l'autre se distinguent' du marronier d'Inde en ce que leurs fruits (Fig. , I. B. Fig. . 2. b.) sont plus petits, sans être hérissés de piquans comme nos gros marrons.
Ad00341 07 037a/frePoissons. XLIII. Vol. VIII. No. 35.
POISSONS ÉTRANGERS.
Cette pknche né représente'que des Tîalistes qui se distinguent des autres poissons par l'aspérité de leur peau et la largeu-r.de leur, abdomen. Ce sont des poissons de proie qui s'aident, en nageant, d'une vessie à air qu'ils ont auprès du dos , et qui leur est- d'un grand secours, vu leur pesanteur spécifique-' ,Leur pea-u^s ou , plutôt leur cuirasse, offre les couleurs les plus brillantes et les plus diversifiées. ..Considérons-en quelques-uns.
Fig. 1. Le Baliste épineux. (Balistes aculeatus. Linn.)
Cet habitant de la mer Rouge et de la mer de l'Inde a la tête grossej comprimée, épaisse, un petit museau armé de douze dents en haut et de dix en bas, l'oeil'noir, l'iris rouge, une strie bleue autour.de ses lèvres rouges, quatre stries semblables au-dessus de l'oeil , trois au-dessous. Les slancs de l'animal sont bruns enhaut, d'un brun moins foncé en-bas. La caudale , l'anale, la dorsale postérieure et les pectorales sont rouges. La thorachique et la dorsale antérieure sont brunes..
Fig. 2. La Vieille. (Balistes vetula. Linn)
Ce baliste vit dans les; eaux qui baignent les côtes orientales de l'Amérique et de la.Chine. Sa tête' est de moyenne grandeur ; l'ouverture de la bouche petite et bordée de bleu, la prunelle noire, l'iris d'un rouge clair. Deux stries bleues parcourent les joues. Nous en voyons, deux semblables au dessous des yeux de l'animal et sept au - dessus. Le dos qui est d'un brun jaune, .est strié d'un bleu grisâtre. Les ■ r côtés-sont jaunes; le menton et lé ventre d'un .gris .rougeâtre. Les pectorales et la caudale sont jaunes et bleues. La première dorsale est azurée, la seconde bleue et peinte de .eouleur brune.. aux, extrémités. Les nageoires du ventre es de l'anus sont rougeâtres et striées de bleu.
Fig. 3. Le Baliste tacheté. (Balistes maculatus. Linn.)
Ce poisson qui se plaît dans les mers'chà'ùdes de l'Inde et de l'Amérique est violet, dans sa partie supérieure, d'un jaune pâle dans Tim férieure. Toute la sursace de son corps est symétriquement mouchetée de belles taches . Bleues ainsi que:-la- nageoire de l'anus et la seconde dorsale qui sont, comme la première dorsale, cPum brun rougeâtre. La couleur dès pectorales et de la nageoire de la queue est d'un jaune tirant sur le brun, avec cettexdifférence que le jaune de la caudale est plus foncé.
Fig. 4. Le Baliste chinois. (Balistes Chinensis. Linn.)
Ce baliste se distingue de tous les autres par l'unique rayon qui sorme sa première dorsale. Ha le corps large, .âpre etrude au toucher ; comprimé des deux côtés. . Sa partie supérieure est orangée, l'inférieure bleue; et,' entre ces deux couleurs, il y a une nuance de vert. L,a nageoire antérieure du dos. est orân^ gée; la thorachique-et la caudale'sont brunes ; la dorsale postérieure et l'anale sont bleues. . C'est dans la mer qui arrose les rivages de la Chine et dans celle du Brésil que l'on trouvé ce brillant poisson, qui est tout par' semé de petites taches couleur d'or.
Ad00341 07 038a/freMélanges. CLXXXVII. Vol. VIII. No. 36.
PIERRE LE GRAND CONSTRUCTEUR DE VAISSEAUX.
De tous les Souverains distingués, auxquels l'histoire a donné le surnom de Grand, Pierre I. est celui qui le: mérita à plus juste titre. Il forma sa nation et jeta les fonder mens de la puissance, à laquelle est parvenu le grand empire ne Russie. Pour exécuter plus sûrement ses vastes projets, il vit tout par lui-même, donna l'exemple en tout, et introduisit des connaissances utiles en tout genre; il s'attacha .aussi à établir en Russie une marine, et c'est aux préparatifs préalables de pet art que se rapporte la planche ci-jointe.
Fig. 1. Cabane de Pierre le Grand à Saardam.
Pierre I, ayant entrepris en 1697 so^ Pre" mier voyage dans les pays étrangers, arriva avec sa suite en Hollande. .11 se rendit seul et avant l'ambassade qui l'accompagnait au beau village de Saardam,j si célèbre par ses chantiers et situé au nord r ouest d'Amsterdam. L'Empereur: gardant l'incognito, se fit inscrire sur le rôle des charpentiers sous le nom de Pierre Michailawitz, et y étudia la construction des vaisseaux, les corderies et la serrurerie, mangeant avec les autres ouvriers et s'habillant comme, eux. Il occupa près du chantier une petite maison, figurée No. 1. telle qu'elle existe encore, et que l'on entretient avec soin ' en l'honneur de Pierre le Grand, L'Empereur Alexandre I. s'étant rendu le 4 Juillet 1814 à Saardam, a visité aussi la petite maison qu'avait habitée Pierre-I,
Fig. 2. Le Canot de Pierre le Grand à St. Petersbourg.
Un petit canot à 4 rames que l'on conserve dans une maison en pierres de taille à Petersbourg, bâtie pour cet objet, a beaucoup contribué à la création de la marine Russe. Pierrerse servit de ce canot,, construit jär un Hollandais, nommé Brant, sur là rivière d'Jausa prè's de Moscou, pour faire ses premiers essais dans l'art de saire mouvoir un vaisseau, et c'est delà que lui vint l'idée ,de sonder une marine. Plus tard Pierre le grand ordonna de radouber ce canot, et y travailla lui-même. Il le fit transporter en 1723a Petersbourg, sa nouvelle Capitale, le sit exposer en public et donna une sête au sujet de cette exposition.
Ad00341 07 039a/freMélanges. CLXXXVIII. Vol. VIII. No. 37.
VILLES REMARQUABLES DU RHIN.
Fig. 1. Vue de Mayence.
La yil}e 4c Mayencessitu.ée.dâns une des plus belles, contrées de VAllemagne; : 'au confluent du Rhin et.: du Mein, a eu' depuis : les tems les plus reculés une inssuence très-marquée dan? les affa:ires politiques ,de. notre patrie. ,On y trouve; plusieurs ruines, qui.--.da-. lEut du. tems-des Romains,., .et dans'les tems modernes elle a été la Résidence..du premier grince Electeur de l'Empire.: .Elle contient un grand nombre de restes précieux de l'architecture gothique, et la superbe Cathédrale avec ses différens monumeas; mérite l'admira-: tion. Comme forteresse elle est une des premières quir-existent,;-:et c'est .«a.des faits-les plus glorieux: de: nos jours, que ce vieux rempart de l'Allemagne ait été arraché des mains des Conquérans étrangers. Le Commerce y est également très-animé et le port est cou-. tinuell.ement,rempli .d'une soule de vaisseaux. Les environs de la ville sont dés plus ferti-' les ; et les bords du, Rhin , couverts 1 de >vi-' ' gnes, de châteaux et de nombreux villages',; présentent les vues les plus pittoresques. En /deçà du Rhin se trouve Cassel, un fort très-important, qui communique ave,c;la ville par: un pont de bateaux de la longueur de 600 pieds. .:ITig. ;
vi-' ' gnes, de châteaux et de nombreux villages',; présentent les vues les plus pittoresques. En /deçà du Rhin se trouve Cassel, un fort très-important, qui communique ave,c;la ville par: un pont de bateaux de la longueur de 600 pieds. .:ITig. ;
Fig. 2. Vue de Cologne.
Cette: ville est; une. des .plus anciennes de toute l'Allemagne,, ear'elle était.déjà laCapi^talé des Ubiens, peuplade germanique. Plus tard elle devint une Colonie romaine, et -les Empereurs de Rome y firent bâtir un superbe palais: dans le moyeniâ^e Cologne fut la Résidence dîuh Archevêque, et Prince Electeur d'Allemagne, et- alors sa population, fut si- considérable, qu'elle, pouvait mettre sur pied 30,000 hommes armés. , Aujourd'hui1 elle est tellement tombée, en décadence, que/le nombre de tous ses: habitans ne monte plus! qu'à 40,000 ariies, La- circonférence dé' la Ville est telle, qu'on peut l'évaluer à 6182- toises;' h.. 5 pieds chacune, et ses n Collégiales, les 58 Cöuvens,19 Eglises'paroissiales et 49 Chapelles déposent en faveur de ses anciennes richesses et de la dévotion de ses habitans. La Cathédrale est un dejs nionumens les plus remarquables de l'Architecture gothique ,';ét plusieurs autres Eglises renserment encore des restes précieux de l'Antiquité, Cologne est la patrie de Rubens, et on' y voit encore la maison, où il naquit. Dans plusieurs maisons publiques et particulières on trouve: aussi une quantité d'excellens tableaux de peinturé et d'autres productions des arts.
Ad00341 07 040a/freMélanges. CLXXXIX. Vol. VIII. No. 38.
VUES PITTORESQUES DU RHIN.
Fig. 1. Vue d'Ehrenbreitstein avant sa démolition.
La forteresse d'Ehrenbreitstein est située' au bord du Rhin sur un rocher très-haut et escarpé de trois côtés. A ses pieds se" trouve le Thal, qui fait partie de la ville de Coblence située sur l'antre rive, avec laquelle elle communique par un _pont volant. Pendant les guerr.es continuelles du moyen âgé la sorteresse servit de Résidence aux Archevêques de Trêves, jusqu'à ce que ces derniers se firent bâtir un château particulier au bord de la Moselle, dans l'endroit ou cette rivière se jette dans le Rhin. Il y a dans la forteresse un puits creusé dans le roc à une profondeur de 280 pieds. Tous les ouvrages étaient composés d'immenses blocs de rochers, et les magasins étaient en sûreté dans des voûtes souterraines à l'épreuve des bombes. Ce quatrième côté était le plus faible; plusieurs chemins.res^ serrés conduisoi eût à la forteresse, mais ils étoient. tous balayés par le canon dans toute leur longueur. Pendant une suite de-siècles la forteresse d'Ehrenbreitstein fût regardée comme absolu^ ment imprenable. De la "hauteur de ces rochers on jouit d'une vue ravissante ; on "apperçoït d'un même coup d'oeil une vaste plaine, extrêmement sertile, baignée par le Rhin et la Moselle, et parsemée d'une foule de villes florissantes, de châteaux et de villages.
Fig. 2. Vue d'Ehrenbreitstein après sa démolition.
Quel dommage, que ce boulevart de l'Allemagne ait été renversé! Vers la fin de l'an 1798 la sorteresse fut inopinément cernée par7 un corps d'arrnée srançois, et n'étant pourvue ni de munition ni de vivres elle se vit forcée le 27 Janv. 1799 par le besoin le"plus pressant de se. rfendre à l'ennemi; Après la paix de Luneville le Gouvernement srançais la fit entièrement démolir. Les tours, les remparts taillés dan« le roc, les murs et les souterrains, tout fut renversé par les effets terribles de la poudre, etil n'en- reste plus maintenant que des monceau»: de ruinés.
Ad00341 07 041a/freInsectes. LXXI. Vol. VIII. No. 39.
PHALÈNES NUISIBLES.
Fig. 1. Bombyx du Pin. (Phalaena Bombyx Pini.)
Ce Phalène est un de ceux qui font le plus de tort aux pins. À Fig. . I. C. représente la Chenille, D. la Chrysalide, E. le Cocon, A. le mâle et B. la femelle. Lorsque la Chenille a atteint sa croissance, elle a 4 pouces de long, 16 pattes et des anneaux tachetés de gris et de brun. La marque distirictive de cette chenille consiste en deux taches bleues, placées entre les deux anneaux les plus proches de la tête, que l'on découvre, lors qu'elle la baisse. Elle se nourrit dés feuilles aciculaires du pin, et est très - vorace. Trois semaines après elle se métamorphose en Chrysalide (D.), mais elle perd son poil, dont elle forme son cocon (E.)
Trois semaines après se développe le phalène lui-même, qui voltige depuis le mois, de juin jusque dans le mois d'août, dont la femelle pond souvent audelà de 200 oeufs.
Fig. 2. Phalène Piniperde. (Phalaena noctua Piniperda.)
La Chenille verte et très-nuisible se nourrit des feuilles aciculaires du pin et se chrisalide au mois d'août soit au pied d'un arbre ou dans la terre. La Niraphe (b.) est d'un brun foncé. .C'est au prirïtems que sort le petit Phalène bigaré (A.),: d°ut les aîles de devant sont en haut tachetées de jaune et de rouge et en bas de brun.
Fig. 3. Sphinx du Pin. (Sphinx Pinastri.)
La Chenille verte (B.), décorée de points et de bandes rouges, se trouve non seulement sur les arbres à feuilles aciculaires, mais encore sur d'autres espèces d'arbres, et est trèsvorace. Au mois de Septembre, elle s'enfonce dans la terré, où elle se transforme en Nimphe (C), d'un brun rougeâtre, dont sort au mois de mai ou de juin suivant le Papillon nocturne, tel que nous ïe voyons ici fidèlement figuré.
Ad00341 07 042a/freQuadrupèdes. LXXXLI. Vol. VIII. No. 40.
QUADRUPÈDES DE LA NOUVELLE HOLLANDE.
Fig. 1. Le Dasyure tacheté. (Dasyurus longecaudatus.)
Le No. 11. du cinquième Volume du Porteseuille d'Ensans donne la description du 'Dasyure tacheté mâle, et ce Numero nous .en sigure la femelle. Le Dasyure est de la grandeur du putois, mais d'une forme plus ' alongée ; il a le museau très-prolongé et terminé en pointe; le pelage brun et parsemé de taches blanches. 11 se nourrit d'insectes et de. sruits, il grimpe aux arbres avec facilité, et prend un soin extrême de ses petits. Sa queue est aussi Ion-; gue que son corps. * La Nouvelle-Hollande est la patrie de ce quadrupède:
Fig. 2. Bec d'oiseau brun et roux. (Ornythorhynchus fuscus et ruber.)
La première espèce de ces deax Quadrupèdes a été figurée, il est vrai, au No. 80 dit IIIe Volume de.ee Porte-seuille, niais comme dans l'expédition qui a été faite par les Français en 1800 jusqu'en 1804, on en a trouvé une autre espèce, nous représentons l'une et l'autre, sig. 2., dans les diverses positions oü elles se meuvent tant dans l'eau que sur terre. Le mâle est long de plus de 17 pouces, mesure anglaise, et la femelle est d'un pouce plus courte. , Le bec est long de 2 pouces, et là queue de 31. Le pelage a sur le dos une teinte brune très-foncée, qui s'éclaircit sur les flancs, et devient d'un blanc argenté sur lé ventre. Le Bec - d'oiseau a les jambes très-courtes et des pieds à cinq doigts avec des membranes intermédiaires. Il est vraisemblable qu'il se nourrit de vermisseaux et d'insectes aquatiques, car il n' habite que dans: les lacs d'eau douce à' la Nouvelle-Hollande. Fig. . 2. représente ùùe famille de Becsd'oiseau roux, et une de Becs-d'oiseau bruns. On en aperçoit deux (a, b) sur Je rivage d'un lac, pendant qu'un 3e plonge", la tête e» avant, pour chercher de la nourriture, ,,et qu'un quatrième sort 4e l'eau la partie supérieure du corps.
Ad00341 07 043a/freMélanges. CXC. Vol. VIII. No. 41.
CONTRÉE DE L'AFRIQUE MÉRIDIONALE PRÈS DU CAP DE BONNE ESPÉRANCE.
La chaîne des montagnes Karrées, qui se *pvo? longe de l'Ouest-nord-ouest vers l'Est-sudest, dans la partie . occidentale de l'Asrique méridionale, et qui a plus de six journées de chemin , se distingue autant par la hauteur presque, égale de ses montagnes, ou coniques, ou rondes, ou en forme de table , que par son manque total, de végétaux et de ruisseaux. L'Autruche, le géant des oiseaux, y fait seule sa demeure avec son fidèle, compagnon, le Guaggtz, (cheval sauvage). La fiente du dernier attire de grands escarabées, qui sont la nourriture favorite de l'Autruche; et l'oeil perçant dé celle'-ci' met' le -Guagga; à l'abri de toute surprise. Aussi voit-on un troupeau entié* de Guaggas suivre aveuglément un troupeau d'Autruches dans sa fuite. Telle -est la manière dont l'instinct naturel attache les uns aux autres des animaux de; très- diverse aaa1ture.Un oeuf d'Autruche, dont le poids ordinaire est de trois livres,! est autant estimé que 24 oeufs de poule. Le nid de l'Autruche contient en'général 30 oeufs, dont un seul suffit pour rassasier 4, personnes afsamées , aussi se vendent^ils ,dans: :Ia lyille du ,cap 12 gros la pièce. L'oeuf de l'Autruche est couvé de 36 à 40 jours tant par la femelle qjie par le mâle, ou pax jle soleil, avant qu'il en sorte une Autruche eâhi la grosseur, d'un poulet; ; ; ; .,' Les plumes blanches d'Autruche , : dont on fait tant de cas, proviennent da mâle; les meilleures se paient dans la yille du cap a« chasseur de 8 à 12 gros la pièce.
Ad00341 07 044a/freMélanges. CXCI. Vol. VIII. No. 42.
EDIFICES REMARQUABLES EN ANGLETERRE.
A l'instar du Dôme des invalides à Paris, l'Angleterre a consacré aux militaires blessés au service de la patrie et devenus invalides, de grands et commodes établissomens, savoir le grand Hôpital de Greenwich, destiné poulies marins, si intéressans pour l'A' gleterre, et celui de Chelsea pour les troupes déterre. La planche ci-jointe figure ces deux palais.
Fig. 1. L'Hôpital de Greenwich.
La ville, dont il porte le nom, est située sur la Tamise, à une lieue géographique environ de Londres. Elle a été longtems la résidence favorite de la maison de Tudor et c'est dans son château que naquirent ^les reines Marie et Elisabeth. Après la mort de la dernière, il tomba en ruine; le Roi Charles II. le fit démolir de fond en comble, et jela les fondemens d'un nouvel édifice, destiné à être la résidence de la famille royale. Le Roi Guillaume III, voulant vivisier le commerce et la marine, en fit un lieu, de repos pour les matelots invalides; mais ce n'est que pendant le régne du Roi actuel, qu'a été achevé cet édifice, le plus régulier et le plus majestueux-de tout le royaume. Il peut contenir 2000 marins invalides et soo de leurs enfans. Les premiers y goûtent toutes les jouissances de la vie, et les derniers y sont' instruits dans la navigation, pour servir un jour dans la marine royale. On trouve dans le texte de notre Portefeuille des détails sur l'organisation intérieure et les beautés de cet institut de bienfaisance.
Fig. 2. L'Hôpital deChelsea.
Cet hôpital, assez près de Londres, situé surla Tamise, est réservé aux invalides des troupes de terre, qui ont ou servi 20 ans, ou que des blessures ont rendus inhabiles au service. Outre les officiers., il y a 400 invalides qui y sont logés, nourris et vêtus. Quant aux détails voyez les dans le texte sus-mentionné.
Ad00341 07 045a/freMélanges. CXCII. Vol. VIII. No. 43.
DEUX VUES DE PARIS.
Paris,; l'immense capitale" de la France est, à tant d'égards, si digne de notre attention, que chacun en verra avec beaucoup de plaisir deux points de vue. Il y a 24 ans que la révolution de l'Europe .y a commencé, et elle s'y est terminée, parla prise de cette ville et la déchéance de Napoléon. Nous allons donc considérer Paris de deux côtés opposés, pour en connaître les points les plus intéressans.
Fig. 1. Vue de la hauteur de St. Cloud.
De ce côté Paris ofsre l'aspect le plus riant, et de là on découvre les points et objets suivans très-connus déjà, et du plus grand intérêt.
1°) Notre Dame, cathédrale de Paris, célèbre par plusieurs objets historiques.
2°) Le Panthéon, temple èe sépulture pour les hommes célèbres, et qui ont bien mérité de la patrie.
30) Véglise St. Paul.
40) La Hauteur de Montmartre, où selivra la dernière bataille, qui décida du sort de Paris et en ouvrit les portes aux armées alliées. Passons maintenant au côte opposé et nous . y trouvons
Fig. 2. La vue de dessus la hauteur de Montmartre.
De ce point-là cette ville immense ofsre le coup d'oeil le plus imposant. Sur le devant oh voit les célèbres carrières déplâtre, qui fournissent à cette capitale tout le plâtre et la chaux, dont elle a besoin; et plus loin on distingue les superbes édifices suivans.
1°) Les tuileries, ouïe château royal.
2°) Le Louvre, ou le palais national.
30) Le Dôme des invalides.
40) Le Panthéon.
50) L'église Nôtre Dame, et plusieurs autres points extrêmement intéressans.
Cette hauteur de Montmartre sera à jamais célèbre dans l'histoire par la dernière bataille décisive qui s'y livra le 31 Mars 1814, entre les Alliés et l'armée de Napoléon, qui fut gagnée par ies premiers, qui par là se trouvèrent maîtres de cette capitale.
Ad00341 07 046a/frePlantes. CXLIII. Vol. VIII. No. 44.
ARBRES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. L'Amelanchier des bois. (Pyrus Amelanchier)
Ce poirier ou nefflier des Alpes est -un arbrisseau de 6 à 7 pieds de haut, qui croît sans culture sur les montagnes et les rochers escarpés d'Autriche, de Bavière, de Souabe , de Suisse et de France. Ses feuilles ont tout auplus un pouce de long; elles sont dentelées en forme de scie, et d'un beau vert sur leur surface. C'est aux mois d'Avril et de Mai qu'éclosent ses fleurs blanches, et à la. fin du mois d'Août que -paraît un petit fruit rond , d'un bleu noir, mangeable , et dont le pépin donne une très - bonne huile. La quantité de fleurs, que porte cet arbuste, l'a sait admettre dans les plantations des jardins.
Fig. 2. Le Poirier des Alpes. (Pyrus nivalis)
Ce poirier se trouve également sur les montagnes de la Suisse, d'Autriche et dans d'autres contrées de l'Allemagne; c'est un arbrisseau de 10 à 15 pieds de haut, dont les branches sont assez épaisses , et dont les fleurs blanches paraissent au mois de Mai. Ses fruits sphéroïdes, d'un rouge jaunâtre, de la grosseur de la pomme sauvage, sont extrêmement sûrs, et ne sont, mangeables que quand on les a conservés très - longtems, et qu'ils sont pâteux. Ce poirier est considéré, ainsi que le poirier sauvage ordinaire , comme la souche de nos diverses espèces de poiriers, aussi le trouve-t-on dans beaucoup de jardins.
Ad00341 07 047a/freInsectes. LXXIl. Vol. VIII. No. 45.
PAPIILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. La phalène lunaire. (Phalaena Attaci. Linn.)
Le dessous des aîles a la même couleur et les mêmes marques que Iß dessus. Los quatre taches ovales et lunaires des aîles sont transparences comme du verre. La planche ci-jointe en ligure la forme,, la couleur et la grandeur, JLUe est indigène à New-York, à la Caroline, an Maryland et à.laJamaïque. La chenille se nourrit des feuilles du sassafra.
Fig. 2. La Phalène à Lunettes. (Phalaena conspicillator. Linn.)
Cette rare phalène, qui ne se trouve que dans l'île d'Amboine, se distingue de toutes les autres espèces par deux taches, place'es au milieu des ailes de devant., parfaitement sembla-* blés à des lunettes.
Fig. 3. Le C doré. (Papilio C aureum. Linn.)
La Jamaïque est lapatrie de cette phalène^ qni se distingue des autres de son espèce par une sigure en forme de C, luisante comme de l'argent, qni se trouve sur le dessous des aîles de derrière. Le célèbre Linné, .en avait reçu de la Chine une du même genre, différant pourtant de-celle-ci en ce que le C susmentionné était couleur d'or, ce qui lui a fait donner 1» dénomination ci-dessus.
Fig. 4. Le Papillon Orithya. (Papilio Orithya. Linn.)
Ce papillon, dont les couleurs sont 'si brillantes, vit aux Indes orientales et à la Chine.. Le beau noir contraste parfaitement avec les miroirs ronds, d'un Vert-seladon, bo*-" dés de rouge clair..
Ad00341 07 048a/freMélanges. CXCIII. Vol VIII. No. 46.
LE MONUMENT DE LONDRES.
Tel est le nom qu'on a donné à une Colonne de l'ordre.Dorique, haute de 202 pieds d'Angleterre,.cannelée et creuse en dedans. Elle a été érigée sur une petite place, qui donné dans la rue aux poissons, non loin du palais de la Compagnie des Indes, en mémoire du terrible incendie, qui éclata dans cet endroit en 1666, et qui continua ses dévastations depuis le 2. jusqu'au 6. septembre. Il détruisit 13,200 maisons, «t la perte qu'il causa, tant en marchandises qu'en meubles et- autres effets, est de 7,335,000. Livres sterling, un peu au delà de 44 millions de Rixdalers; mais heurëse-r ment il n'y eut que 6 hommes de brûlés. Ce monument, commencé en 1671 et achevé en 1677 par le célèbre architecte anglais, Christofle JVren, coûta; 14,500 Livres,Sterling, environ 98,250 Rixdalers. Il a 15 pieds de diamètre. Le piédestal a 40 pieçls de haut j et est orne de sculptures et d'inscriptions relatives à cet incendie. - Un escalier en marbre noir de 345 degrés, conduit dans l'intérieur,;de la colonne sur le chapiteau, bordé des 4 cô;tës d'une rarnpe en fer, dans le milieu duquel s'élèvent un ciiindre , puis une quille, ter» minée par une urne de bronze, dont sortent les flammes.
Ad00341 07 049a/freMélanges. CXCIV. Vol. VIII. No. 47.
HABITANS DE LA NOUVELLE-HOLLANDE.
La Nouvelle-Hollande/ la plus considérable de toutes les îles du grand Océan, est habitée, outre les Européens qui s'y sont sixés, par deux races difsérentes d'hommes, mais en petit nombre. Ces deux races sont la Malaïque et celle des Papuas qui tient des Nègres.
Fig. 1. et 2.
Représentent les Malayes, et
Fig. 3. et 4.
Les Papuas. Ces deux races disfèrent beaucoup entre elles par leur extérieur. Les Malayes, qui habitent principalement la Nouvelle-Hollande, ont la peau olivâtre, qu'ils peignent de blanc et de rouge, la bouche saillante et assreuse, les lèvres grosses, les cheveux épais et longs. Les Papuas, qui se trouvent dans le Van DiemensLand, tiennent plutôt des Nègres; car ils ont la peau presque noire, les cheveux noirs et crépus, comme la laine des agneaux, qu'ils saupoudrent sréquemment de terre rouge. Les uns et les autres sont de véritables sauvages; ce sont des antropophages qui ne sont susceptibles d'aucune civilisation , et qui se nourrissent misérablement de poissons, de moules et d'autres productions crues de la mer. On trouvera des détails sur ce peuple encore sauvage, dans le Texte détaillé du porteseuille d'enfans..
Ad00341 07 050a/freMélanges. CXCV. Vol. VIII. No. 48.
VUE DE LA VILLE DE SIDNEY, du côté du Sud et de l’Embouchure du fleuve Paramatta.
Il est sans doute très-intéressant de voir la orient, sur le côté méridional du superbe première ville, bâtie à l'Européenne, sur un Port - Jackson. Elle a 250 maisons pour la nouveau continent; telle est la ville de Sidney plupart parfaitement bien bâties, un ôbserdans la Nouvelle -Hollande. Elle sert en même vatoire, et compte 2600 habitans. Le jardin tems de lieu d'exil pour les criminels anglais, de Mr. le vice-gouverneur Pater.son, excelqu'on y transporte, et que l'on applique aux lent naturaliste et célèbre, voyageur, est exouvrages publics, jusqu'à ce qu'ils aient subi trêmernent curieux , pàrcequ'il contient les leurs peines. Souvent ils se corrigent et de- plantes de toutes les~ Zones. Cette ville a été viennent de bons citoyens.- fondée en 1788 par le Capitaine Arthur Phillips. Cette capitale du Comté de Cumberland et de toutes les possessions britanniques en On trouve àes explications plus étendues Australie est située au 330 53' 14" latitude dans le texte détaillé du porte-feuille d'enméridionale , " et au 169« 5' 10" de long. fans.
Ad00341 07 051a/frePlantes. CXLIV. Vol. VIII. No. 49.
BOIS D' ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Drouiller. (Pyrus aria. od. Crataegus aria. Linn.)
Ce joli arbre croît de lui-même dans les forêts de l'Europe septentrionale et dans plusieurs contrées de l'Allemagne. Il fleurit au printems; fes fleurs sont blanches, et son fruit, qui est mûr en automne, est une baie d'un 'brun rougeâtre qu'on ne peut pas manger, dont on se sert cependant pour faire de l'eau de vire, et pour nourrir les cochons. Ses feuilles sont en dessous , ainsi que les bourgeons et les boutons de fleurs, blanches et comme saupoudrées de farine. Sa beauté l'a fait admettre dans les parties anglaises. Son bois est blanc, dur et lourd, aussi les tourneurs et les menuisiers en sont-ils un grand usage.
Fig. 2. L'alisier commun. (Pyrus torminalis oder Cartaegus torminalis. Linn.)
L'alisier commun est aussi un arbre, remarquable par la beauté de ses fleurs, qui se plaît dans les sorêts d'Allemagne. Il a. la seuille dentelée comme celle de l'érable. Ses bouquets de fleurs sont blancs, et en automne il porte des grappes de baies d'un brun-clair avec des taches blanches. On . ne peut les manger que quand elles sont devenues pâteuses, et sont d'un aigre-doux très - agréable. Son bois est dur, tenace, et magnisiquement onde de blanc et de .brun, et les ébénistes l'emploient avec plaisir.
Ad00341 07 052a/freInsectes. LXXIII. Vol. VIII. No. 50.
PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le Papillon Arcesilaus. (Papilio Arcesilaus. Linn.)
Cette planche représente la semelle de ce charmant papillon, indigène à Surinam. Le papillon est figuré ici d'après nature , ainsi que lessuivans, quant à sa forme, grandeur et couleur. Le texte détaillé de notre porteseuille d'ensant donne des explications ultérieures.
Fig. 2. La Phalène du Cap. (Phalaena Capensis. Linn.)
La femelle de ce papillon indigène au Cap de bonne Espérance est sigurée sur la planche ci-jointe. Voyez la description dans le texte de notre Portefeuille.
Fig. 3. et 4. Le Papillon Ancaea. (Papilio Ancaea.)
La figure 3 représente le dessus, et figure 4 le dessous de ce charmant papillon dont Surinam est la patrie. Les couleurs en varient avec beaucoup d'élégance.
Ad00341 07 053a/freMélanges. CXCVI. Vol. VIII. No. 51.
CARTE DE L’ILE D’ISLANDE.
Llie d'Islande,- située dans l'océan Atlantique, au Nord-Ouest du continent de l'Europe, est sans contredit un des pays les plus remarquables du monde connu, et où la nature ossre les plus grands prodiges.. »Qu'on se figure un pays d'une surface de plus de 2 roo lieues carrées géographiques, et tout près du pole arctique, qui ne doit peut-être son existence qu'à la violence-d'un feu volcanique, et l'on sera saisi d'étonnement ! Aussi cette île volcanique et ses propriétés vont-elles faire le sujet d'un Cahier entier de notre porte - seuille :d'enfans; et pour qu'on puisse en avoir un aperçu exact et en comprendre la description, nous en donnons la carte ci-jointe.
Il est impossible de déterminer combien de siècles avant l'ère de notre histoire, un feu volcanique a fait sortir de l'abîme de la mer cette Ile merveilleuse. Les premiers qui l'ont découverte, (au IX. siècle après Jesus Christ,) dont l'histoire : fait mention , parlent de masses énormes de Lave! des volcans de cette Ile, de ses sources d'eau chaude, et de ses montagnes de soufré, et depuis il n'y a eu dans aucun pays du monde connu d'éruptions volcaniques, aussi nombreuses, et qui se soient répandues sur une » aussi grande surface, qu'en Islande. Si nous -y. ajoutons encore les éruptions volcaniques qui ont lieu dans là mer, nous aurons pour le moins .une sursace de 2860 lieues carrées géographiques, où le feu souterrain a agi,: et où il continua de manifester sa puissance destructrice. r
Ad00341 07 054a/freMélanges. CXCVII. Vol. VIII. No. 52.
COSTUMES ISLANDAIS.
Le costume général de l'île d'Islande n'a pas changé depuis très -longtems. L'habillement des femmes est plus riche qu'avantageux pour elles. L'habit ' des hommes est au contraire adapté au climat du pays, au genre de vie qu'on y mène, et aux occupations.
Fig. 1. Représente une semme de qualité dans toute sa parure. Les couleurs les plus ordinaires des divers objets d'habillement sont le bleu ou le noir, il n'y a que le- corset qui soit d'étosse de laine couleur d'écarlate.
Fig. 2. Le vêtement ordinaire des semmes de toutes les classes.
Fig. 3. Une semme de qualité en habit de cheval.
Fig. 4. Un Islandais en habit de sête. Les souliers sont de peau de chien marin. Les vestes longues des hommes sont'souvent de drap noir (nommé Wadmal.)
Fig. 5. Un pilote de Reikiavik avec une pelisse de peau de mouton.
Vue de la Ville de Reikiavik.
A l'aspect de ces deux ligues de maisons basses-,, pour la plupart bâties en bois, et des pauvres huttes qui sont tout près, personne rie s'imaginerait avoir devant soi la capitale de l'Island; et pourtant c'est elle. C'est là que demeurent le gouverneur, plusieurs magistrats, des marchands, dos samilles dé condition et en général près de 500 personnes, très-gaies, et très contentes de leur sort et de leur peu de sortune , parce - qu'elles ont peu dé besoins. C'est du haut de quelques rochers, qui sont au Sud-Ouest de cette ville que Reikiavik procure la plus agréable perspective, parcequ'on jouit en même tems de la vue de là mer avec ses Iles, et de la chaîne de montagnes de SnäsellJokul qui se perd dans le Snäsell-Syssel. A gauche on distingue,encore un Lac. Les montagnes stériles et nues, le terrain noir de. Lave, l'herbe desséchée, rendent sauvage et triste ce 'paysage, qui d'ailleurs est privé d'arbres. Le bouleau et le saule, qui se trouvent dans l'île , ont tout au plus 6 pieds de haut. C'est de ce point q-u'est prise la vue que ligure là planche ci-jointe.