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Ad00341 01 013a/freMinéraux I. T. I. No. 11.
MÉTAUX.
Introduction.
Les Métaux sont partie de ce que nous appelions minéraux; ils se forment et se trouvent dans la terre comme ces derniers, et sont des corps, qui, proportion gardée, ont une plus grande pesanteur spécifique autres, se laissent fondre, forger et étendre à coups de marteau. Telles sont les propriétés des métaux parfaits. Mais comme la terre renferme encore d'autres corps, qui ont beaucoup de ressemblance avec les métaux, et possédent une pesanteur métallique, sans cependant être tous fulibles ou tous malléables, on donne à ces corps le nom de demi-métaux on de métaux imparfaits.
Les Métaux bruts se nomment amplement Minéraux, et les morceaux de minéraux, tels qu'on les tire du sein de la terre, portent le nom de Glèbes.
Nous ne connaissons encore de métaux parfaits, que l'Or, l'Argent, la Platine, (métal nouvellement découvert en Amérique), le Cuivre, l'Etain, le Plomb et le Fer; les demi-métaux sont, le Mercure ou l'argent vif, l'Antimoine ou Mochlique, le Zinc, le Bismuth et le Cobalt.
On trouve, dans les glèbes, les métaux ou natifs, c. à. d. vierges et sans mélange, ou minéralisés, c. à. d intimement unis à l'espèce de pierre dans laquelle ils se sont formés. Le même métal ou minéral parait dans ces deux cas sous des figures et des couleurs toutes différentes, et il ne saut rien moins que l'oeil d'un habile connaisseur, pour le reconnaître au premier abord sous toutes ces différentes formes. Je me contenterai de donner ici quelques figures des métaux représentés sous leurs formes les plus connues.
No. 1. L'Or.
Belle Glèbe d'or, avec une feuille d'or natif de l'épaisseur d'une carte, sur un quarz couleur d'émerande et d'amethyste.
No. 2. et 3. L'Argent.
Ces deux glèbes sont d'argent natif ou vièrge; l'une, savoir No. 2. est ramificée ou dendroite, et l'autre ce qu'on appelle Argyrodendron. L'argent natif, qu'on trouve fréquemment, et quelquefois en fort gros morceaux dans les mines, est sous toutes sortes de formes, tantôt au dedans, tantôt au dessus des pierres, où il forme toutes sortes de montagnes, de coteaux, de bosses, de feuilles minces, de dents, d'arbres et d'autres figures semblables.
No. 4. 5. 6. Le Cuivre.
La mine de cuivre est la plupart du tems de couleur verte ou bleue.
No. 4. Dendroïte de Cuivre natif recouvert à sa superlicie de vert de gris natif.
No. 5. Cuivre bleu ou mine de cuivre azurée; sa couleur est bleu foncé, avec une petite crystallisation et du vert de montagne à sa superficie.
No. 6. Malachite. C'est pareillement une espèce de mine de cuivre; comme cette pierre est susceptible d'un beau poli, et qu'elle est d'ailleurs d'un beau vert, on lui a assigné une place parmi les pierres précieuses non transparentes.
No. 7. 8. 9. L'Etain.
L'étain qu'on ne trouve jamais natif, mais toujours minéralisé, parait également sous des formes très diverses; car, ou ce n'est qu'une simple pierre rougeâtre, nommée simplement Mine d'étain, ou c'est une masse irréguïière, de crystaux d'un bleu gris mêlé de noir, qu'on appelle Mine d'étain crysiallisée; ou bien ce sont des crystaux réguliers d'un ronge foncé, qui prennent le nom de Grenats ou de grains d'étain; ou bien enfin c'est une quantité de très petits grenats d'étain de couleur grise et semblables à du sable, qu'on appelle pour cette raison sable d'étain.
No. 7. Belle glèbe d'étain crysiallisée d'Angleterre. L'étain d'Angleterre est le plus beau, le plus pur et le plus renommé.
No. 8. Eeau Grenat regulier d'étain, tiré des mines de la Bohême, c'est ce qu'on appelle Grenat d'étain.
No. 9. Sable d'étain.
Ad00341 01 014a/freMinéraux II. T. I. No. 12.
MÉTAUX ET DEMI-MÉTAUX.
No. 1. Le Plomb.
Le Plomb ne se trouve jamais vierge, mais toujours minéralisé, sous des formes et des couleurs fort différentes. La mine de plomb se nomme communément Galène de plomb, parce qu'elle est composée de très beaux cubes noirâtres brillans et ftriés. Les glèbes de plomb à grands, cubes ou à sties larges prennent le nom de Galène à gros grains, et lorsqu'elles sont grenues et à stries étoites, on les nomme Galène à petits grains. La glèbe représentée No. 1. est une Galène à gros grains ou à grands cules.
No. 2. 3. 4. Le Fer.
Le fer est le plus utile et le plus indispensàblè de tous les métaux, et un des dons les plus importans, que la nature ait fait à l'homme. Ce métal est plus utile et plus indispensàblè que l'or et l'argent, car sans lui nos artistes et nos ouvriers n'auraient ni instrumens ni machines, et nous serions encore contraints de vivre comme les sauvages. Le fer nous est utile comme metal, comme couleur, et comme medicament; sans la pierre d'aimant, qui n'est autre chose qu'un vrai minéral de fer, nous n'aurions ni Boussole ni Navigation. Les parties constituantes de presque tous les corps sont mêlées à de petites particules de fer; il n'y a pas même jusqu'à notre sang qui n'en contienne.
Le fer considéré comme minéral parait ordinairement sous trois formes différentes, savoir: sous celle d'une terre ferrugineuse légère, sous celle d'une pierre ferrugineuse, ou bien enfin sous la forme de Glèbes ou la véritable mine de fér.
L'ocre jaune ou rouge, dont on fait une couleur généralement connue, tient un des premiers rangs parmi les terres ferrugineuses; on compte parmi les pierres ferrugineuses la craie rouge commune, l'émeril, la pierre ferrugineuse commune, la mine de fer crystallisée, la pierre d'aimant, la magnésie brune, le fer en crystaux etc. les mines ou glèbes de fer sont le fer natif, qui est fort rare, l'hermatite ou sanguine, la mine de fer grise, bleue ou brune, la mine de fer figurée. Nous donnons ici des figures de ces trois dernières espèces.
No. 2. Glèbe de mine de fer hune en masse, recouverte d'une croûte épaisse d'ocre jaune.
No. 3. Mine de fer en grains, ce ne sont que des grains placés lés uns après des autres comme de sa dragée à tirer, et divisés dans leur longueur par des bandes de différentes couleurs éclatantes.
No. 4. Morceau. d'Hématite. Elle est finement striée, d'un rouge brun, et très riche en fer. On en fait aussi usage en médecine.
L'acier n'est point un métal particulier, mais un fer durci par l'art.
No. 5. 6. Le Mercure.
Le Mercure ou vif argent est un demi-métal, qu'on tire de la terre en partie vierge, c. à. d. pur et parfaitement fluide, et en partie minérasisé sous le nom de Cinabre.
On le trouve ssuide dans les cavités des gangues, ou bien danslesgièbes de Cinabre, sous la forme de larmes d'argent plus ou moins grosses (comme on le voit fig. 6.); on le recueille dans des vases (tel qu'on le voit fig. 5.), et dans cet état il se nomme Vif-argent vierge.
On ne le voit minéralisé que sous une seule forme, savoir mêlé avec le soufre; on lui donne alors le nom de Cinabre naturel, voyez fig. 6.
No. 7. Le Bismuth.
Le Bismuth est pareillement, un Demi-métal prèsque semblable à l'Etain, et très fusible au feu. Il s'allie volontiers à tous les métaux, à l'étain surtout, qu'il durcit de telle sorte qu'il ressemble presque à de l'argent.
No. 8. L'Antimoine ou Mochlique.
L'Antimoine qui n'est non plus qu'un demi-métal, est un minéral dur, cassant, d'un noir gris-brun, et strié à sa fracture. On l'emploie en partie comme alliage pour purifier les autres métaux, en partie pour faire les caractères d'imprimerie, et en partie dans la médecine. La glèbe représentée ici, est recouverte d'une croute d'ocre.
Ad00341 01 015a/frePoissons III. T. I. No. 13.
POISSONS REMARQUABLES.
Poissons volans.
No. 1. Le grand poisson volant.
No. 2. L'hirondelle de mer.
L'expression Poissons volans paraît singulière et contradictoire, et cependant il existe véritablement des poissons qui volent; il y en a même de pluiseurs espèces qui s'élancent de l'eau dans les airs, et peuvent voler assez loin. Ils se servent à cet effet de leurs nageoires, qui sont d'une grandeur extraordinaire, et pourvues d'une membrane, qui les rend propres à tenir lieu d'ailes. Ces poissons peuvent voler très vite et très loin tant que ces nageoires sont humides, mais ils retombent dans l'eau dès qu'elles deviennent seches. Ces nageoires leur servent à éviter les poursuites des poissons voraces. En voici deux espèces dont nous donnons la figure.
No. 1. Le grand poisson volant est de couleur brune; sa forme et l'es écailles ressemblent parfaitement à celles d'un Hareng. On le trouve en quantité dans l'Océan.
No. 2. L'hirondelle de mer des Indes orientales, c'est la plus petite espèce de poissons volans; les nageoires sont fort longues.
No, 3. Le Remora, le Sucet, ou l'Arrête-nef.
L'Arrête-nef ou le Remora, est un petit poisson fort remarquable, qui se trouve aussi dans le grand océan. Sa tête est plus large, et presque moitié aussi longue que tout sou corps, et la-partie supérieure en est tout-a-fait applatie et ovale. Cette place applatie et ovale est d'un gris noir, garnie tout au tour et au milieu de callolités élevées, et filionuée transversalement de rides profondes, formées par une peau rude et raboteuse. Ce petit poisson s'attache par cette pelade aux autres corps flottans auxquels il se colle, et qu'il empêche par-là de flotter. Les Sucets aiment surtout à s'attacher en grand nombre à la carène des vaisseaux, à peu près comme les Clochettes et les Bernacles. Comme un vaisseau ne vogue jamais qu'avec peine quand la carène et la quille ne sont point nettes et unies, mais recouvertes de corps étrangers, on a donné à ce poisson le nom d'Arrête-nef. Il ne faut point croire cependant, qu'un seul soit en état d'arrêter un vaisseau qui vogue à pleines voiles.
No. 4. Le Coffre rond.
Le Coffre est un des animaux les plus singuliers des mers de l'Amérique. Il est environné tout au tour du corps d'une peau ou écaille très dure et semblable à de la corne, dans la quelle il e'st refermé comme dans une cuirasse très solide et de couleur brune. On a des coffres ronds de même que des anguleux; et les premiers se subdivisent en coffress à piquans, en coffres dentelés, en coffres à écailles, coffres à verrues et en coffres lisses. Celui, dont la figure est ici representée, est presque parfaitement sphérique, et recouvert par tout d'une quantité innombrable de petites papilles ou verrues. Les coffrés sont de différentes grandeurs; on en trouve souvent qui ont une aune, et d'autres qui n'ont que deux pouces de longueur.
Ad00341 01 016a/freInsectes II. T. I. No. 14.
L'ABEILLE.
L'Abeille est un des insectes, les plus utiles et les plus dignes de notre admiration, tant à cause de l'art et de l'ordre qu'elle met dans ses travaux, que par rapport à la sage économie de la république, dans laquelle elle vit en société, et aux excellent fruits de ses travaux. C'est elle qui recueille et prépare le miel et la cire, celui-là du suc, et celle-ci de la poussière des fleurs, des plantes et des arbres. Elle construit de la cire les cellules hexagonales de ses gâteaux, qui sont faites avec tant d'art, pour y conserver ou sa provision de miel, ou le jeune couvain.
Personne n'ignore que les abeilles vivent en grands essaims dans des ruches ou paniers, ou qu'on les trouve sauvages dans le creux des arbres, des mureilles etc. Une ruche est toujours composée de trois sortes d'abeilles, savoir 1) d'abeilles mâles ou bourdons, 2) d'une seule abeille fémelle nommée Reine ou Mère abeille, et 3) d'abeilles ouvrières. Les figures de la planche ci-jointe représentent ces trois espèces d'abeilles sous leurs formes différentes.
a) Abeille mâle ou bourdon. Il est prèsque une fois aussi grand que l'abeille ouvrière, et bourdonne en volant, prèsque comme le taon. Il ne le trouve guère que deux ou trois cents abeilles mâles dans un panier de 30000 Mouches à miel ou environ. Ce sont les seules, de toute la ruche qui ne travaillent point, et se nourissent du miel que recueillent les abeilles ouvrières. Mais la reine n'a pas plutôt déposé les oeufs dans les alvéoles vides des rayons, que les abeilles ouvrières tombent sur les mâles, ces paresseux convives, qu'elles tuent à coup d'aiguillons, sans que les bourdons puissent se défendre, étant absolument sans armes.
b) Reine ou mère abeille. C'est la seule femelle de toute là ruche; elle seule pond tous les oeufs, qui produisent le jeune couvain, ce qui prouve la prodigieuse fécondité. Elle est plus longue mais aussi plus mince que le bourdon; ses ailes sont fort courtes, aussi ne sort-elle de la ruche que quand un jeune essaim l'abandonne avec sa propre reine. Tout depend d'elle dans le panier; et lorsqu'elle manque ou vient a mourir, tous les travaux cessent, et toutes les abeilles de la ruche se dispersent et s'envolent. Elle pond ses oeufs au printems, dans les mois d'Avril, de Mai et de Juin, et ces oeufs produisent quelquefois deux et même trois jeunes essaims, qui, accompagnés de leurs propres reines, quittent la mère ruche, l'année même de leur naissance, pour aller fonder de nouvelles colonies.
c) Abeille ouvrière en repos. Une seule ruche contient environ 30000 abeilles de cette espèce. Ce sont les abeilles ouvrières qui sont tous les travaux; elles recueillent le miel et la cire, construisent les rayons, et nourrissent le jeune couvain dont elles prennent soin, quoiqu'elles n'ayent elles mêmes aucun sexe, c. à. d. qu'elles ne soient ni mâles ni femelles. Elles seules sont armées d'aiguillons; avec lesquels elles se défendent courageurement. Elles sont, en un mot, un vrai symbole d'industrie, et ce soutelles qui constituent proprement la République.
d) Abeille ouvrière volante; ses deux pattes de derrière sont chargées de petits pelotons de cire, qu'elle a recueillie de la poussière des fleurs qu'elle porte à la ruche.
efghi) Morceau d'un rayon de miel, représentant des cellules vides, et d'autres alvéoles remplis de miel ou de couvain.
ee) Cellules vides.
ff) Alvéoles remplis de miel, et refermés par une mince couverture de cire.
gg) Alvéoles remplis de couvain; les couvertures en sont rondes et convexes.
hi) Habitations de la Reine ou mère abeille; elles sont attachées séparement aux gâteaux.
kk) Jeune couvain; ce sont, à proprement parler, des vers d'abeilles tels qu'on les trouve dans les alvéoles.
l) Un de ces vers déjà changé en nymphe.
m) Chaîne d'abeilles, telle que ces insectes en forment quelquefois dans les paniers pour se reposer. C'est aussi de la sorte que. les jeunes essaims qui quittent la ruche, pour chercher une autre habitation, s'attechent aux arbres, où leur reine se place la première.
Ad00341 01 017a/freInsectes. III. T. 1. No. 15.
INSECTES NUISIBLES DES PAYS CHAUDS.
Les pays chauds sont beaucoup plus fertiles en animaux venimeux que les pays froids; c'est ce qui se remarque sur-tout parmi les insectes. La planche ci-jointe en représente quelques uns.
No. 1. La grande Araignée de Surinam.
Cette Araignée vit à Surinam, où elle se tient sur les arbres; elle est entièrement velue et couverte de poils et fait sa principale nourriture d'une espèce de grandes fourmis. Elle est si forte qu'elle attaque les petits oiseaux et spécialement les colibris dans leur nid, et leur suce le sang. Elle est armée de deux fortes tenailles dont la morsure est extrêmement dangereuse et venimeux. Les grandes fourmis de passage sont ses mortelles ennemis; car quant ces dernières sont leurs voyages, elles l'attaquent en très grand nombre et la tuent.
No. 2. La Tarentule.
Les Tarentules sont une espèce d'araignées de terre, qui se trouvent sur-tout en Italie, mais aussi dans plusieurs autres pays chauds. On disait autrefois que leur morsure se fait tomber les hommes dans une espèce de manie, qui ne pouvait se guérir que par une certaine musiquë et par une danse violente; mais cette tradition n'était qu'une fable absolument dépourvue de fondement. E y a plusieurs espèces de tarentules, savoir des brunes, des velues, comme celle que représente la planche, dés jaunes, des rougeâtres et des lisses. Leur morsure occasionne, il est vrai, une enflure et une inflammation douloureuse, mais elle est rarement mortelle, quand en ne néglige pas la plaie.
No. 3. L'araignée Orange de Curassao.
Cette petite araignée est une des plus venimeuses que l'on connaisse. Elle a le nom d'Orange à cause d'une tache couleur d'orange qu'elle a sur le dos; et elle vit dans la terre sous les racines des arbres. Elle n'a que 6 pattes, quoique les araignées en aient communement davantage. Sa morsure est si venimeuse, que ceux qui en sont atteintes tombent dans le délire et de violentes convulsions, et qu'on ne peut les sauver qu'avec beaucoup de peine.
No. 4. 5. 6. Le Scorpion.
Le Scorpion suit immédiatement l'écrevisse, et est reconnu pour un insecte très venimeux. On le trouve dans presque tous les pays chauds, sur-tout en Amérique, dans les Indes orientales, en Afrique, en Italie, dans le midi de la France et en Allemagne, où il se tient dans les vieux murs, les vieux bois etc.; cependant sa grandeur et ses qualités nuisibles sont sort différentes. Le plus grand et le plus dangereux de tous est
No. 4. Le scorpion des Indes. Il est aussi gros qu'une écrevisie de grandeur médiocre, et a des pinces en forme de coeur. L'aiguillon recourbé qu'il a au dernier anneau de sa queue, et par lequel il lance en piquant une goutte de venin dans la plaie, est ce qui le rend si dangereux.
No. 5. Le scorpion d'Amérique est un peu plus petit que le précédent; ses pinces sont velues et en forme de gousses. On le trouve surtout au Bresil, et il est en quelque façon plus venimeux que celui des Indes.
No. 6. Le scorpion d'Italie, d'Allemagne ou de France est très petit, n'ayant guères qu'un ou deux pouces de longueur, et beaucoup moins dangereux que les autres. Sa piquûre occasionne à la vérité une enflure cuisante, mais on la guérit facilement en l'oignant d'un peu d'huile de scorpion.
Ad00341 01 018a/freOiseaux III. T. I. No. 16.
PERROQUETS DE L'ANCIEN CONTINENT.
Les Perroquets sont une des plus belles et des plus nombreuses espèces d'oiseaux, car on en connaît déjà plus de 100 sortes différentes. Ils ne se trouvent ni se propagent que dans les pays chauds, et bien dans les climats qui s'étendent jusqu'au 25ème degré de chaque côté de la ligne. Les espèces de perroquets de l'ancien continent sont tout-à-fait différentes de celles du nouveau monde, et il n'en existe aucune qui soit commune à l'Amérique, à l'Asie et à l'Afrique. Les Grecs ne connaissaient qu'une sorte de perroquets, qu'ils reçurent de l'île Trapobana par la flotte d'Alexandre le grand. Chez les Romains, ces oiseaux étaient déjà un objet deluxe; car on les nourrissait dans des cages d'argent, d'yvoire et d'écaille, et un perroquet coutait souvent plus qu'un esclave.
D'après la remarque que nous venons de faire, savoir, que les espèces de perroquets de l'ancien continent sont tout-à-fait différentes de celles du nouveau monde, on a divisé ces oiseaux en deux classes principales, qui sont:
I. Les Perroquets de l'ancien continent.
II. Les Perroquets du nouveau monde.
Les Perroquets de l'ancien continent se subdivisent en six espèces, savoir:
1) en Cacadous,
2) en Perroquets proprement dits,
3) en Loris,
4) en Perruches à longue queue égale,
5) en Perruches à longue queue inégale,
6) en Perruches à courte queue.
Tel est le caractère distinctif des six principales espèces des perroquets de l'ancien continent; la planche ci-jointe offre une image de chaque espèce.
No. 1. Le Cacadou.
C'est le plus grand perroquet de l'ancien monde. Il est de couleur blanche, et sa tête est ornée d'une belle couronne de plumes. On le trouve dana la partie méridionale de l'Asie.
No. 2. Perroquet, proprement dit.
Cet oiseau vient de l'Afrique et des Indes orientales; c'est celui de tous les perroquets qui apprend à parler le mieux et le plus distinctement. Il est le plus souvent gris avec une queue rouge, comme le représente la fig. 2.
No. 3. Le Lori.
On donne, dans les Indes orientales, ce nom à certaines espèces de perroquets, dont le cri exprime le mot de Lori. Le rouge est leur couleur principale. Ce sont les plus vifs de tous les perroquets.
No. 4. La Grande Perruche à longue queue égale.
Les Perruches, dont il existe plusieurs espèces, ont toujours la tète d'une autre couleur que le corps. Elles viennent des Indes orientales.
No. 5. La Grande Perruche à longue, queue inégale.
Cette espèce de Perruches, qui se trouve en Afrique, se distingue de tous les autres par deux fort longues plumes qu'elle a à la queue. Ses couleurs sout aussi fort belles.
No. 6. La Petite Perruche à courte queue.
C'est le plus petit de tous les perroquets. Les petites perruches sont à peu-près de la grandeur d'un pivoine; elles n'apprennent point à parler, mais les couleurs de leur plumage sont sort jolies. Pour les conserver il faut toujours en mettre une paire dans une cage. Elles s'y perchent l'une auprès de l'autre sur un perchoir, se regardent, se caressent, et lorsque l'une des deux vient à mourir, l'autre s'afflige, cesse de manger, et ne tarde pas à perir de tristesse. Delà vient qu'on les appelle communément les Inseparables.
Ad00341 01 019a/freOiseaux IV. T. I. No. 17.
PERROQUETS DU NOUVEAU MONDE.
Les Perroquets du nouveau monde constituent la seconde Classe de ces oiseaux, qui, comme on l'a déjà dit, n'ont rien de commun avec les espèces de l'ancien continent.
Colomb ne trouva que des perroquets dans les premières îles qu'il découvrit en Amérique. Il en raporta en Espagne, pour preuve de ses nouvelles découvertes, et comme ces perroquets surpassaient infiniment en beauté tous ceux qu'on connoissait jusqu'alors, ils furent longtems la principale marchandise que l'Amérique échangea avec l'Europe.
On divise pareillement les perroquets du nouveau monde en six espèces principales, savoir:
1) en Aras,
2) en Amazones,
3) en Papegais,
4) en Crics,
5) en Perriches à longue queue,
6) en Perriches à courte queue.
No. 1. L'Ara.
L'Ara est le plus grand et le plus beau de tous les perroquets; car son magnifique plumage est diapré de pourpre, d'or et d'azur. Il a l'air noble, et s'apprivoise facilement. Ses caractères distinctifs sont sa grandeur, sa queue longue et pointue, la peau blanche et sans plumes qu'il a autour des yeux, et son cri desagréable, Ara! Ara! qui lui a valu son nom.
No. 2. L'Amazone.
Cette espèce de Perroquets se trouve sur les bords du fleuve des Amazones, ce qui lui a fait donner son nom; elle a toujours du rouge sur les ailes, et ses couleurs sont très belles et très eclatantes.
No. 3. Le Papegai.
Ces oiseaux sont moins rares que les Amazones. Ils n'ont point de rouge sur les ailes, mais le dessous de leur cou est orné de grandes plumes pendantes sous la forme d'une longue barbe. Ils sont pour la plupart originaires de Cuba et de la Guyane.
No. 4. Le Cric.
Cette espèce de perroquets ressemble beaucoup à l'Amazone. On lui trouve, comme à celle-ci, du rouge sur les ailes et à la queue, mais sa couleur est beaucoup plus sale, et pour la plupart verte. On la trouve en Cayenne.
No. 5. La Perriche à longue queue.
Il existe quantité d'espèces de Perriches en Amérique. Celle que représente la planche, est la perriche jaune originaire du Brésil.
No. 6. La Pérriche à courte queue.
Cette espèce, à laquelle on donne aussi le nom de Touis, est la plus petite sorte des Perroquets de l'Amérique. Elle n'est guère plus grosse qu'un moineau, et ressemble assez aux Perriches de l'ancien continent. Celle que représente la figure 6, est d'un beau vert, avec des taches jaunes sur les ailes et la queue; elle se trouve dans la Guyane et apprend aisément à parler.
Ad00341 01 020a/freCoquilles. I. T. I. No. 18.
COQUILLAGES REMARQUABLES.
No. 1. Le Nautile.
Le Nautile est un des coquillages les plus remarquables, tant à cause de sa grande beauté, que parce qu'il est presque construit comme un vaisseau, et que l'animal ou le Polype, qui l'habite, étend par le moyen de deux bras une membrane, qui lui sert de voile, et à l'aide de laquelle il vogue comme un navire sur la surface de la mer, lorsque cette membrane est enflée par le vent. Aussi dit-on que les hommes apprirent de lui à faire usage de voiles sur les vaisseaux. On sculptait et ornait autrefois beaucoup de ces beaux coquillages; puis on les enchassait dans de l'or ou de l'argent, pour servir de vaisseaux à boire: on en trouve encore fréquemment dans les cabinets de curiosités, qui sont faits de la sorte.
No. 2. 3. 4. Coquilles-à-Perles.
Tout le monde sait que les perles fines se trouvent dans des coquilles qu'on pèche dans là mer. Il existe dans la mer et même dans les rivières, plusieurs espèces de coquillages, qui fournissent des perles; mais ils sont fort différentes en éclat et en beauté.
No. 2. La vraie coquille à perles ou le vrai burgau d'orient, dans lequel se trouvent les véritables perles orientales. Cette coquille est du genre des oreilles de mer, et n'est ni limas ni moule; elle n*"st point limas, parce qu'elle n'a point de vis, et n'est pas moule, parce qu'elle est univalve et sans couvercle. On voit sous son bord le plus élevé un rang de petits enforcemens, qui deviennent enfin de véritables trous en approchant de l'autre bord, et dans lesquels se trouvent les perles. Elle est extrêmement brillante et présente tour à tour les plus belles couleurs, lavoir le vert, le rouge, et le blanc argenté.
No. 3. Le Burgau d'Allemagne, ou la coquille à-perles de l'Elster. C'est une grande coquille, dont les peintres se servent pour y mettre leurs couleurs, et qu'on trouve dans l'Elster, rivière de la Saxe; elle fournit pareillement de très grosses perles, qui ne le cédent aux perles orientales ni en grosseur ni en bonté, et qui sont connues sous le nom de perles de l'Elster. On voit à gauche, sur le bord de cette coquille, deux de ces perles, qui ne sont pas encore mûres, et attachées à l'écaillé.
No. 4. Cette coquille est proprement ce que nous appellons Mere-perle ou Nacre de Perle. Elle est du genre des huitres et produit quelquefois des perles; mais on l'emploie principalement à cause de la beauté et de l'éclat de ses écailles, dont les sculpteurs et les tourneurs sont toutes sortes de jolis ouvrages, p. e. de tabatières, des boutons, des ouvrages de marqueterie, des bâtons d'éventails etc. Cette écaille, étant brute, est d'un brun et d'un blanc sales à l'extérieur.
Ad00341 01 021a/freQuadrupèdes V. T. I. No. 19.
BÊTES FEROCES.
No. 1. Le Lion.
Les Poètes sont ordinairement le Roi des animaux de cette magnifique, noble et terrible créature. On trouve le lion dans les fables brùlans des déserts de l'intérieur de l'Afrique. Il a 8 à 9 pieds de longueur; sa couleur est un jaune-brun sale, et sa force est si prodigieuse, qu'il n'y a que l'éléphant, le rhinocéros, l'hippopotame et le tigre qui puissent lui résister. Il cherche sa nourriture pendant la nuit. C'est de la chair de toutes sortes de grands animaux qu'il se nourrit. Il n'attaque l'homme que quand il est pressé par la faim, ou quand on l'irrite. Il n'aime point à chasser, mais il se met à l'affût dans quelque buisson, et se traine doucement sur le ventre jusqu'à ce qu'il puisse atteindre quelque animal, p. e. un boeuf, qu'il renverse d'un seul coup de patte, et qu'il prend ensuite sur son dos pour l'emporter. On peut le faire fuir avec du feu; mais c'est une fable que de dire qu'il soit assez craintif pour prendre la fuite au chant d'un coq. Son rugissement est la terreur de tous les animaux. Quand on le prend jeune, on peut l'apprivoiser comme un chien.
No. 2. La Lionne.
La Lionne est d'un quart plus petite que le lion; elle est aussi moins forte et moins belle que lui; mais en revanche elle le surpasse souvent en férocité, sur-tout lorsqu'il s'agit de défendre ses petits, qu'elle met bas au nombre de 4 ou 5. Elle n'a point de jube; le dessous du cou est seulement garni de quelques longs poils.
No. 3. Le Tigre.
Le Tigre égale et surpasse même souvent le lion en grandeur et en force; il est extrèmement sanguinaire et absolument indomptable. Sa couleur est un brun clair, parfemé de plusieurs bandes transversales noires, et tacheté de blanc au cou, aux moustaches, au ventre et à la queue. On a coutume, à la vérité, de nommer tigres plusieurs espèces d'animaux féroces dont la peau est tachetée, tels que sont le Léopard, la Panthère, l'Once etc.; mais c'est à tort, car les taches du véritable tigre sont longues et point du tout rondes. Le tigre habite l'Asie, sur-tout le Bengale, la Perse, les Indes et la Chine, où il se tient dans les forêts et les buissions, dans lesquels il se met en embuscade pour épier sa proie, sur laquelle ils s'élance, en faisant un petit nombre de sauts d'une étendue et d'une vitesse incroyable, et qu'il abandonne s'il vient à la manquer. Il est si intrépide et si hardi dans sa rapine, qu'il a souvent faisi et emporté des hommes, qui se trouvaient sur un bateau au milieu d'une rivière.
No. 4. La Panthère.
Cet animal se trouve en Afrique; il a 5 ou 6 pieds de longueur, et n'est pas aussi cruel que le tigre, sur lequel il l'emporte par la beauté de sa peau. Sa couleur dominante est un jaune brun; il a le dessous du cou, des pattes et du ventre blanc, les deux côtés et le dos parsemés d'anneaux ronds et irréguliers de couleur noire, dont l'intérieur est presque de couleur d'orange, et ornés au centre d'un point noir; sa tête, son cou et ses pattes sont uniquement marquées de simples taches noires.
No. 5. Le Léopard.
Il ressemble beaucoup à la panthère, dont il diffère néanmoins essentiellement en ce que le fond de sa peau est d'un plus beau bai, et que les taches qu'il a sur le dos et sur les côtés, ne sont point des anneaux ronds et fermés, comme celles de la panthère, mais quatre ou cinq petites taches noires isolées, placées les unes auprès des autres, qui environnent une autre tache d'un jaune foncé. Il se trouve pareillement en Afrique, sur tout au Sénégal et au Cap de bonne espérance.
No. 6. L'Once.
L'Once est plus petite que la Panthère et le Léopard, et peut avoir environ 5 pieds et demi de longueur; ses poils sont longs, et ses taches irrégulières sont dispersées sur un fond d'un blanc jaunâtre. Elle a sur le dos quelques taches rondes semblables à celles de la panthère. Elle vit en Barbarie, en Perse, dans les Indes orientales et en Chine. Son naturel est plus doux que celui des animaux précédons. De-là vient qu'elle se laisse aisément apprivoiser, et même dresser à la chasse des gazelles et des lièvres. Le Chasseur la prend derrière lui sur son cheval, et lorsqu'il est à portée du gibier, il lache sur lui l'Once qui le prend, et se laisse ensuite faisir et remettre sur le cheval sans la moindre résistance.
Ad00341 01 022a/fre

Amphibies. I. T. I. No. 20.

AMPHIBIES.

On appelle de ce nom les animaux, qui peuvent aussi bien vivre dans l'eau que sur la terre, mais qui, malgré cela, sont leur sejour le plus ordinaire dans l'eau ou sur les bords de lamer. Il en existe quantité d'espèces et de races. Je me bornerai à donner ici les images de quelques uns des plus grands qui se trouvent dans le grand Océan, et sont tous du genre des chiens marins.

No. 1. Le Lion marin velu.

Cet animal se trouve sur les côtes occidentales de toute l'Amérique, et les cotes orientales du Kamtschatka. Il est rouge brun de couleur; a la tèi e et la Jubé d'un lion, tout le corps couvert de poils lisses et courts, semblables à ceux du chien marin, et deux pieds de devant, fort courts et garnis de griffes; les orteils en sont réunis par une membrane qui aide l'animal à nager. Il a 25 pieds de long, et souvent 18 à20 pieds de circonférence, se nourrit de poissons, de chiens marins, et d'oiseaux de mer, et mugit comme un boeuf. Il craint l'homme, Ta chair et sa graille sont douces au goût.

N. 2. Le Lion marin lisse.

Cette espèce de lions marins appartient à l'hémisphère méridional de notre globe. On les trouve surtout dans le voisinage de l'Amérique, où ils se tiennent dans les roseaux sur le bord de la mer. Ils ont 15 à 18 pieds de longueur, sont d'un brun clair, et couverts de petits poils comme le chien marin; le mâle a sur le nez une espèce de crête qui n'est autre chose que la peau même boursoufflé du nez. Lorsqu'ils sont à terre et aperçoivent quelque chose, ils se dressent, prennent l'attitude, qu'on voit ici fig. 2., ouvrent la gueule d'un pied de largeur environ, boursoufflent leur crête et rugissent. Leur voix varie; tantôt ils rugissent comme des lions, tantôt ils rugissent comme des boeufs, tantôt enfin ils grognent comme des cochons; les petits beuglent comme des veaux. Ils se nourrirent d'herbes, de poissons et d'autres animaux marins, et sont extrêmement gras; aussi les tue-t-on pour en avoir l'huile. On employe leur peau à toutes sortes d'ouvrages de fellier, et l'on en fait des bottes et des habits pour les sauvages.

No. 3. Le Morse.

Les Morses vivent dans les mers et sur les côtes aux environs du pole arctique, près du Spiztberg, du Groenland et du Kamtschatka. Ils ont 16 à 18 pieds de longuer, sont d'un gris noir rougeâtre, et leur peau, qui n'est garnie que d'un très petit nombre de poils roides et courts, est de l'épaisseur du doigt. Ils se servent de deux longues defenses du plus bel yvoire, pour chercher dans la fange leur nourriture, qui consiste en moules et en plantes marines. Ils ne mangent point de chair. Ils mugissent avec force, comme le boeuf. Ceux qui frequente les côtes du Grönland, les tuent pour en avoir les dents, le lard et la peau. On tanne cette dernière, qui pése souvent jusqu'à 400 livres, et les aiguilletiers l'employent aux ouvrages les plus grossier.

No. 4. L'Ours marin.

Sa tête ressemble à celle d'un ours. Il est d'un brun noir; et a de longs poils roules. Il ne se trouve que dans la partie septentrionale de la mer pacifique; il a 10 pieds de long, nage avec beaucoup d'agilité, beugle comme une vache, ou gronde comme un ours. On le tue, de même que le chien marin, à cause de sa graisse et de sa peau. Il est très courageux et hardi, lorsqu'il se bat avec les autres.

No. 5. Le chien marin ordinaire.

Le Chien marin vit dans les mers glaciales, aux environs des deux poles; on le trouve fréquemment sur la glace et les rochers, dans le mer Baltique, près du Spizberg, du Groenland, de l'Islande, de la Norvège et de la Russie. Il a 5 à 6 pieds de longueur, est en partie d'un blanc jaunâtre, et en partie d'un noir brun, son poil est court, luisant et épais. Cet animal se nourrit de poissons, et surtout de harengs. Son cri est un aboyement rauque. Il fait la principale nourriture des Groenlandais, des Esquimaux, des Kamtschadales et d'autres peuples maritimes des Zones glaciales, qui vivent de leur pèche; car sa chair leur sert d'aliment; son huile leur tient lieu d'autre graisse, et entretient leurs lampes; sa peau leur fournit des habits, des canots, et des tentes; ses intestins sont les matériaux de leurs chemises et de leurs fenêtres; ses os leur procurent des armes et des instrumens pour la chasse; ses boyaux même leur servent encore à coudre. Plusieurs navires vont chaque année à la chasse des chiens marins, à cause de leur peau et de leur graisse dont on fait un três grand commerce.

Ad00341 01 023a/freCoraux I. T. I. No. 21.
CORAUX
Les Coraux sont de belles et remarquables productions de lamer, dont la formation a longtems été douteuse. Ce ne sont point des plantes marines, comme on l'a cru faussement, mais uniquement des habitations, que se construisent des aniaux marins infiniment petits, nommés Polypes, comme il est actuellement demontr par les observations exactes des naturalistes. On suppose que leur formation a lieu de la manière sui vante.
Un seul polype s'attache à un roc, à une pierre, à un colimaçon ou à quelque autre corps dans la mer; il se nourrit et le forme, de même que tous les animaux a coquilles, de so suc pierreux, une cellule qui renferme son corps dans une certaine Figure d terminée. Ce suc se durcit et acquiert la consistance de la pierre, de même que celui dont les colimaçons construisent leurs coquilles. Le polype dépose dans cette cellule ses oeufs, d'où naissent d'autres polypes, qui se construisent de la même manière leurs habitations au dessus des premières. C'est de cette sorte que la coquille extérieure croît et le divise en rameaux ou eu feuilles larges et ridées, selon que la pro pagation de l'animal va bien. Comme d'ailleurs ses polypes ont plus ou moins de bras, qu'ils sont grands ou infiniment petits, et qu'ils différent en conséquence infiniment les uns des autres par leurs espèces, il en résulte cette grande différence qu'on remarque dans la forme et la Figure des1 coraux, aulsi bien que dans la couleur et la matière de leurs parties constituantes.
On divise en général les coraux en deux grandes classes principales, savoir,
1) en Coraux pierreux, et
2) en Coraux corneux, ou Cératophytes.
Les Coraux pierreux sont d'un rouge vif ou pâle; il y en a aussi de blancs, de jaunes, de gris et de bleus. Les coraux corneux sont au contraire noirs, bruns, rougeàtres, bleu-pàles, ou gris de cendre. Les premiers sont durs et de nature pierreuse; les autres sont flexibles et de la nature de la corne. Nous donnons ici des échantillons des deux classes.
No. 1. Corail pierreux rouge.
Ce corail croit principalement dans la Mer Méditerranée, où l'on en fait une pèche particulière; il est d'un rouge magnifique, et dur comme le marbre. On peut le tourner et le polir; delà vient qu'on en fait surtout des colliers pour les femmes du peuple de l'Italie et de plusieurs autres nations.
N. 2. Corail corneux noir.
On le trouve principalement dans les mers des Indes orientales, sur les côtes du Bengale. Il ressemble par l'extérieure à de la cire d'Espagne noire, et a un oeil bleu calybé à sa surface. Il est souvent aussi haut et aussi droit qu'un bâton, de sorte qu'on peut s'en servir pour s appuyer en marchant.
No. 3. Corail pierreux blanc ordinaire.
Ce corail se pèche le plus fréquemment dans les mers du nord et dans la mer pacifique; on s'en sert principalement dans les pharmacies. On le trouve attaché en grandes malles aux rocs du fond de lamer, d'où ou le tin en blocs informes. Il y a dans la mer pacifique plusieurs îles environnées tout-au tour d'un bord ou d'une espèce de mur saillant au-dessus des eaux, et formé de semblables couraux blancs. Il est même vraisemblable qu'il existe de petites îles entièrement composées de ces coraux.
No. 4. Fongite gris.
Il est pareillement du genre des coraux pierreux, et s'appelle aussi mousse marine, cause de sa nature spongieuse.
Ad00341 01 024a/freAmphibies II. T. I. No. 22.
LE CROCODILE.
Le Crocodile qui, à cause de sa conformation et de son organisation, doit ètre mis au nombre des Lézards, est le plus grand et le plus redoutable de tous les Amphibies. Il a depuis 10 jusqu'à 50 pieds de longueur, et vit dans les contrées les plus chaudes de toutes les parties du monde, surtout dans les plus grands fleuves, se tenant tantôt dans l'eau, et tantôt sur la terre. Les crocodiles de l'Afrique, de l'Asie et de l'Amérique différent les uns des autres par leur figure extérieure, et portent aussi différens noms. Celui des Indes orientales et occidentales se nomme Cayman; mais le plus grand et le plus fameux est
No. 1. et 2. Le Crocodile du Nil
en Egypte, représenté par la planche ci-jointe. Il a la peau très dure et semblable à de la corne; elle est composèe d'écaillés de figure quarrée, qui sont d'un brun sombre sur le dos et jaunes sous le ventre. Tout le dos de l'animal est couvert jusqu'à l'extrémité de la queue de plusieurs rangs de bosses dentelées, semblables à des boutons. Les écailles de son dos sont impénétrables aux coups de lance, même de fusil; celles de son ventre sont cependant un peu plus molles, ce qui fait que le crocodile peut être blessé par-la. Sa tète est large et applatie, et son grouin ressemble à celui d'un cochon. Sa gueule est grande et fendue jusque bien au de-là des yeux; on n'y trouve point de langue, mais en revanche elle est munie de longues dents blanches, fortes et très aigues.
Le crocodile a quatre pattes informes fort courtes et semblables à celles du lézard; ses pattes de devant ont 5 orteis, et celles de derrière n'en ont que quatre, tous réunis par une membrane, qui aide l'animal à nager. Il est vorace et carnassier et se nourrit de la chair d'autres grands animaux, tels que des bètes à cornes, des chevaux, des tigres, des hommes etc. Quoiqu'à proprement parler, il craigne l'homme et le suie, il se défend cependant contre lui, et lui tend souvent, de même qu'aux autres animaux, des embûches avec beaucoup de ruse. A cet effet, contrefaisant la mort, il nage sur le dos près du rivage, a-peu-près comme un tronçon de bois flotte sur les eaux. Si les hommes, les boeufs, les vaches ou les autres animaux voraces, trompés par ces apparences, ont l'imprudence de s'en approcher alors, il les faisit à l'instant, les entraine au fond de l'eau et les y dévore.
La femelle a au bas du ventre, comme le fait voir la figure 2, une ouverture par laquelle elle dépose, sur le sable au bord du Nil, ses oeufs qu'elle laisse éclorre au soleil. Ces oeufs sont gros comme les pins gros oeufs d'oye, et les Egyptiens les mangent de même que la ehair du crocodile.
Le crocodile ne peut se tourner qu'avec peine, parcequ'il a l'épine-du dos presque entièrement roide et inflexible.
C'est une sable que de dire que le crocodile pleure comme un enfant, quand il veut attirer les hommes. C'est sans doute cette fable qui a donné lieu au proverbe, Larmes de Crocodile, pour exprimer des larmes traitresses.
L'ennemi le plus dangereux du crocodile est l'Ichneumon, (espèce de putois d'Egypte, delà grandeur d'un petit renard), pour lequel les oeufs du crocodile, aussi bien que les petits à peine sortis de la coque, sont des morceaux friands. II détruit de la sorte une très grande quantité de crocodiles, et il était autrefois, par cette raison, du nombre des animaux sacrès. Mais c'est pareillement un conte dépourvu de vérité, qu'il entre dans le ventre du crocodile, pour lui manger les entrailles, lorsqu'il le trouve endormi sur le rivage, la gueule ouverte.
Ad00341 01 025a/freAmphibies III. T. I. No. 23.
TORTUES.
Les Tortues, qui sont également du nombre des amphibies, se divisent communément en tortues de mer et de terre.
Des tortues de mer, qui ne se trouvent que dans les mers des Indes orientales et occidentales, sous la zone torride, il y a quatre espèces principales.
1) La grande tortue à petite tête. Elle a 8 pieds de long et 4 pieds d'epaisseur; sa chair est puante et non mangeable, et son écaille sie grande, qu'on s'en sert au lieu d'auge.
2) La tortue à grosse tète; elle est un peu plus petite que la précédente, mais sa chair est bien plus puante encore.
3) La grande tortue verte. Elle pése jusqu'à 300 livres; son écaille est verdàtre, et sa chair blanche et de très bon goût. On la mange fréquemment dans les Indes orientales et sur les vaisseaux.
4) La tortue a bec de Faucon. C'est de toutes les tortues la plus commune. Sa chair est pareillement blanche et de très bon goût; on la prendrait pour du veau. Son écaille est parsemée de flammes jaunes et brunes; on en fait un très grand commerce.
No. 1. La Tortue à bec de Faucon.
C'est l'image de la tortue de mer que nous venons de décrire No. 4. Son corps est de figure ovoïde, fort épais, et le dos convexe et élevé. On fait des petites écailles, qui forment la maison de l'animal, toutes sortes de jolis ouvrages, p. e. des tabatières, des peignes, des étuis, des manches de couteaux, des boites démontres, des cures-dents etc. Ces écailles sont enchassées les unes sous les autres comme les tuiles d'un toit, ont a peu prés l'épaisseur de trois lignes, et s'amollissent dans l'eau chaude. Elles sont transparentes et ondées de flammes d'un brun rougeàtre.
La tortue de mer a les pattes conformées de manière à pouvoir nager, et assez ressemblantes à du cuir. Cet animal se nourrit de plantes marines et de mousse. Ses oeufs, qu'elle pond sur la terre dans le sable, ou le soleil les fait éclorre, sont blancs, ont la coquille très tendre, et sont un fort bon aliment.
No. 2. La Tortue de terre.
Les Tortues de terre se divisent en tortues de marais et en tortues de terre. On les trouve dans toutes les parties du monde. En Europe et surtout en Allemangne, elles sont fort petites, à peu près de la grandeur d'une assiette, et à peine 1/6 aussi grand que la tortue à bec de faucon; mais on en trouve en Amérique qui pésent jusqu'à 200 livres. Leur chair est aussi fort delicate. Elles se nourrissent d'herbe, de mousse etc. dans les jardins où on les élève; et on s'appercoit à peine qu'elles mangent. Elles ont la tète d'un chien, mais elles sont dépourvues de dents. En hyver elles s'enfouissent dans la terre. Elles ont la vie si dure qu'elles remuent encore 15 jours après qu'on leur a coupé la tète. Elles différent non moins en couleurs qu'en grandeur; car on en voit de blanches, de noires, de diaprées, d'ondées, de tachetées etc.
Ad00341 01 026a/freAmphibies IV. T. I. No. 24.
LÉZARDS.
La race des Lézards est fort nombreuse, car le crocodile même en fait partie; et quelque terribles que ces animaux paraissent au plus grand nombre des hommes, il es cependant vrai, qu'ils sont pour la plùpart fort jolis. C'est d'ailleurs un prejugé que de les croire venimeux; car il n'y en a tout au plus que deux espèces qui soient reconnues pour telles; tandis qu'il en est plusieurs, p. e. le Léguan, qu'on mange comme des morceaux délicats.
No. 1. Le Leguan, ou le grand Lézard à peigne.
Cet animal est naturel aux Indes, et surtout à l'ile de CuralTao. On le nomme lézard à peigne, parcequ'il a depuis la tète jusqu'à la queue un rang depiquans fort durs, qui ressemblent à un peigne. Sa couleur est bleuâtre et sa queue entrecoupée d'anneaux bruns. Sa peau est partout recouverte de petites écailles luisantes. Il le tient sur les rocs au bord de l'eau, et se nourrit d'insectes aquatiques. C'est sans doute afin qu'il pût se cramponner aux pierres et aux rochers que la nature l'a pourvu de si longues griffes. Sa chair est fort tendre, blanche et de bon goût; elle pourrait passer pour la chair de poule la plus tendre; aussi en fait-on grand cas dans les Indes. Il a sous le cou un lambeau de chair semblable à la crête d'une poule, et de chaque côté des verrues luisantes comme des perles. Il est ovipare et se propage par le moyen des oeufs qu'il pond.
No. 2. Le Chaméléon.
On le met au nombre des lézards, quoiqu'il en diffère à plusieurs égards; car il est vivipare et ne pond point d'oeufs. Il se trouve dans le Bengale et les autres paya chauds. Cet animal doit surtout sa célébrité à ce qu'il change continuellement et très vite la couleur de son corps, qui e' proprement d'un gris bleuâtre; ce qui arrive souvent jusqu'à vingt fois dans une minute, de sorte qu'il parait quelquefois tout à fait bigarré et de diverses Couleurs. Il a sur la tête un chaperon de la forme d'une coisse, de grands yeux faillaus hors des orbites et environnés d'un grand anneau; un filet dentelé en forme de scie s'étend le long de son dos et sous son ventre. Il se nourrit principalement de mouches, qu'il prend avec beaucoup d'adresse, par le moyen de sa grande langue qu'il lance comme un trait, se pouvant lui-même se mouvoir que fort lentement. Du reste il n'est aucunement nuisibie. Il n'est pas vrai qu'il prenne toujours la couleur de l'objet auprès duquel il se trouve. Le changement subit de ses couleurs vient de la circulation des humeurs de son corps.
No. 3. et 4. La Salamandre.
Si l'on en croit une fable ancienne et fort répandue, la Salamandre peut vivre dans le feu. Voici ce qui vraisemblablement y a donné lieu. La Salamandre à la peau lisse, et ses pores étant fort ouverts, il en sort, quand l'animal est pressé ou placé sur des charbons, une liqueur laiteuse assez abondante, qui aura peut être éteint charbons, et fait que la Salamandre ait pu vivre quelque tems dans le feu. Au reste cet animal n'est aucunement venimeux ou nuisibie; il aime les lieux humides, et se tient volontiers dans vieilles masures, et sous les racines des arbres. Il en existe plusieurs espèces différentes, et dans toutes les parties du monde. Le No. 3. nous en offre une des Indes orientales; elle est grise et rayée de jaune. Celle que représente la figure 4. est la Salamandre d'Allemagne; elle est noire et parsemée de tàches couleur d'orange.
Ad00341 01 027a/freQuadrupèdes VI. T. I. No. 25.
LE RENNE.
Le Renne de Laponie. No. 1. Le mâle, ou le Cerf. No. 2. La femelle, ou la biche.
Le Renne est pour tousles pays froids du Nord de notre hémisphère, soit en Europe, soit en Asie ou en Amérique (où on le nomme Caribou.) un îles dons les plus précieux de la nature. Dépourvue de lui, la Laponie, p. e. ne pourrait être habitée, car c'est Tunique richesse des habitans de ce pays. Il y a des rennes sauvages qui vivent en liberté, et des rennes domestiques. Il n'en coûte presque rien au Lapon pour entretenir son renne; qui se nourrit des plus manvaifes herbes, étsurtout d'une certaine espèce de mousse a laquelle il a donné son nom. On emploie au contraire les rennes à toutes sortes d'usage, et ces animaux suffisent presque à tous les besoins des Lapons. Ils tiennent lieu de chevaux; on les attelle aux traîneaux, et on fait avec eux: des voyages très prompts; la femelle qu'on trait deux sois le jour, donne un lait fort nourrissant et fort bon. Il n'est ancune partie du renne que le Lapon ne falle servir à quelque chose. Sa chair et son lait sont sa nourriture ordinaire sa graisse tient lieu de beurre et sert à eni grailler les alimens; on fait des boudins de son sang; sa vessïe sert de ssacon d'eau de vie; sa peau fournit des habits, des boites, des lits et des tentes; ses nerss delîecbés et fendus donnent une espèce de lil à coudre; on fait de ses boyaux des cordes, et de ses os des couteaux, des cuilU res et d'autres ustenssles de ménage. En un mot, le renne est aussi indispensable aux peuples du nord, que le chameau l'est à ceux qui habitent les sables brùlans des deserts de l'Afrique et de l'Arabie. Le Renne màle No. 1. Est d'un gris rougeàtre, avec de longues bandes blanches au cou et au garrot, et son bois n'est composé que débranches rondes, qu'il met bas en hyver comme notre cerf. Le Renne femelle No. 2. est plus brun par tout le corps, et son bois se termine en palettes découpes à la partie supèrieure. Le Renne est un peu plus petit mais plus fort que notre cerf, et court avec une vitesse extraordinaire, d'oû hi" vient auili son nom.
No. 3. Le Renne de Sibérie.
Le Renne de Sibérie posséde toutes les propriétés du renne de Laponie, à cela près qu'il est tout blanc, et que son bois est plus branchu.
Ad00341 01 028a/freQuadrupèdes VII. T. I. No. 26.
BETES FEROCES de toutes les parties du monde.
No. 1. Le Jaguar.
Le Jaguar est le tigre du nouveau monde, on le trouve au Sud de l'Amérique, surtout dans la Guyane, auParaguai, au Brelil et dans la Patagonie. Il possède, quand il va butiner, toutes les propriétés du tigre, mais il est beaucoup plus petit etplus faible, n'ayant qu'environ deux pieds et demi de longueur. Il s'avance la nuit jusque dans les villages et les villes, pour y prendre des poules, des chiens et d'autres petits animaux, et emporte quelquefois ansii des enfans en cette occasion. Il est dangereux au crocodile même, quin'estpas moins redoutable pour lui; car quand il vient à l'eau pour y boire, le crocodile met la tète hors de l'eau pour le prendre, snr quoi celui-ci lui donne de ses grisses dans les veux, et est entraîné par le crocodile au fond de l'eau, où ils périssent ordinairement tout deux.
No. 2. L'Ozlot.
Est presque de la grandeur du Jaguar, et se trouve pareillement dans l'Amérique meridionale et surtout au Mexique. Il est très dangereux au jeunes bètes à cornes, et aux bêtes fauves, qu'il épie de dessus les arbres, et auxquelles il suce le sang, après les avoir terrassées; mais il craint l'homme, et fuit à l'aspect des chiens.
No. 3. Le Kuguar.
Le Kuguar est également naturel à l'Amérique où il se trouve dans presque touts les royaumes, il a environ trois pieds et demi de longueur; la couleur de son corps est un roux-brun, sans aucune tache. Cesi un des animaux séroces timides, jamais il n'attaque l'homme. Il aime sur tout les forêts epaisses ou il épie sa proie de dessus les arbres.
No. 4. Le Gépard.
Le Gépard est une bète féroce de l'Afrique, qui cependant est aussi naturelle aux Indes. Il est aussi grand que le Kuguar, et sa peau est très joliment tacheté. Les Indiens l'apprivoisent, et s'en servent surtout à la challe des Gazelles.
No. 5. Le Chat sauvage.
Le Chat est originairementune bête sauvage et féroce, ce n'est que par une longue habitude qu'on est parvenu à Tapprivoiser, et à en faire un animal domestique. On le trouve sauvage dans les bois mais uniquement en Europe, où il fait beaucoup de dommage auxjeunes bètes sauves et surtout à la volaille. Le chat sauvage a la plupart du tems s pieds de longueur et de longs poils.
No. 6. Le Serval.
Le Serval tient le milieu entre le chat sauvage, qu'il surpass'c en grandeur, et le Lynx. Il habite les contrées montagneuses des Indes orientales et du Tibet. Il se tient presque toujours perché sur les arbres. Il fuit l'homme quand on ne le harcèle pas, et est si sauvage qu'on ne peut l'apprivoiser.
No. 7. Le Lynx ou Loup Cervier.
Le Lynx a deux pieds et demi de longueur, et approche de la grandeur du renard. Il setrouve surtout au nord de l'Europe, dans la Norvège, la Su de, la Russle, la Pologne, dans les contrées rlçsertes, montagneuses et couvertes do forêts, où il se tient dans les tanières et les cavernes an défaut desquelles il se creuse de vastes terriers. Il est extrêmement dangereux au petit et au grand gibier. Sa vue est extraordinaircnient perçante. Il se perche sur les arbres pour épier les cerfs, Jes élans, et les rennes, surie cou desquels il s'élance quand ils viennent à palier, et qu'il terraile. La race du Lynx est entièrement extirpée en Allemagne; en France et en Italie.
Ad00341 01 029a/frePlantes II T. I. No. 27.
PLANTES DES PAYS CHAUDS.
No. 1. L'Olivier.
L'a patrie du bienfaisant Olivier, sont les pays chauds de l'Europe; le Portugal, l'Espagne, le midi de la France et l'Italie. Il parvient à peu près à la hauteur d'un de nos pruniers, son tronc est noueux, ses feuilles ressemblent beaucoup à celles du saule, il est toujours vert, et porte une petite fleur blanche (a). On exprime le suc de ses fruits, des olives mûres, qui sont d'un brun rougeàtre comme de petites prunes, et l'on retire de cette expression une huile, connue sous le nom d'huile d'olive, et dont il existe différentes sortes au pressoir même. Celle que fournit la première pression qui est ordinairement légère, est la plus pure, du meilleur goût et tout à fait blanche, on lui donne le nom d'huile vierge; la seconde pression, plus forte que la première, et qui écrase déja les noyaux des olives, donne une huile de moindre qualité, c'est l'huile d'olive ordinaire; elle n'est pas d'aussi bon goût que la precedente; enfin la troisieme et la plus forte pression procure la plus mauvaise huile, qu'on consume dans les lampes et qui n'entre jamais dans le commerce. De toutes les différentes sortes d'huile olive, celle de Lisbonne, de Provence, et du Lac de Garde, qui croit en Italie sur les bords du lac de ce nom, passe pour la meilleure et la plus pure. Dans les pays ci-dessus mentionnée on se sert d'huile d'olive au lieu de beurre et de graisse, et outre cet usage domestique, on en fait encore un très grand commerce.
On confit dans de l'eau de sel les olives à demi-mûres, qui de la sorte se mangent avec différens mets.
No. 2. Le Cacaotier.
Cet arbre mérite notre a ttention parce que c'est de ses sèves ou de sa semence qu'on prépare le chocolat. Sa patrie est l'Amérique méridionale, où il croit surtout dans les colonies espagnoles, qui en sont un commerce fort considérable. Il a environ 8 pouces d'epaisseur et 12 pieds de hauteur, et sa feuille ressemble à celle du citronier. Il porte de petits bouquets de fleurs, et chacun de ces bouquets ne produit communément qu'un seul fruit ou gousse charnue, à peu près aussi grosse qu'un petit melon, mais oblongue, pointue, sillonné, variqueufe, jaune d'abord, mais d'un rouge de pourpre à sa maturité. Sa pulpe qui est molle et blanche, peut à la vérité se manger, mais le goût n'en est pas trop agréable; la partie la plus essentielle de ce fruit sont les semences ou sèves, qui s'y trouvent souvent au nombre de 20 jusqu'à 100. Ces sèves sont aussi grosses que de petits glands b), et chacune d'elles est revêtue à l'extérieur d'une pellicule mince, dure et huileuse. On grille ces sèves, on en fait une espèce de bouillie sur une pierre chaude, on y mèle de la vanille et d'autres épices, et il en résulte du chocolat. Les sèves de cacao grillées, moulues bouillies dans de l'eau et prises avec du sucre et de la crème comme le caffé, fournissent, pour le déjeuner, une boisson très saine, très nourrissante, et moins échauffante que le Caffé.
Ad00341 01 030a/freQuadrupèdes VIII. B. I. No. 28.
LE CASTOR.
Le Castor est un des animaux les plus industrieux et les plus dignes de notre attention. Il habite les pays froids et tempérées de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique. Les lieux où on le trouve encore en plus grand nombre sont les contrées désertes de l'Amérique septentrionale, sur les bords des grands fleuves. Cet animal a environ 2 1/2 ou 3 pieds de long, sans y comprendre sa queue; qui est à peu près moitié aussi longue, large, très charnue et recouverte d'écaillés. Cette queue est la seule partie mangeable du Castor. Elle a le goût du poisson. Le Castor a les pattes fort courtes; celles de devant fig. 2., sont très petites et sans membrane, celles de derrière, fig. 1, sont beaucoup plus grandes et les orteils en sont réunis par une membrane, par le moyen de la quelle et à l'aide de sa queue le Castor nage et plonge parfaitement bien. La couleur ordinaire de sa peau est un brun châtain; il y en a cependant encore de presque entièrement noirs et de blancs. On fait un très grand commerce de cette peau, considerée comme pelleterie, mais surtout à cause de ses beaux poils doux et luisans, dont les chapeliers employent une partie à fabriquer les chapeaux que nous appelions Castors fins, et dont on fait aussi de fins draps de castor, des gans et des bas. Le castor porte sous la queue prés des pieds de derrière et dans de certaines poches ou bousses, une espèce de graisse allez semblable à de la cire, qu'on appelle Castoreum, et qu'on employe comme un medicament salutaire. Les castors aiment les contrées solitaires, tranquilles, couvertes d'paisses forêts, et où il y a beaucoup d'eau, ils y forment de vraies républiques et vivent souvent jusqu'au nombre de 200 ensemble. Aucun animal quadrupède, n'a plus d'instinct pour le travail et ne prepare son habitation avec plus d'art que le castor. Il se fait non seulement un terrier dans les creux qui se trouvent sur le rivage comme la loutre, mais se construit encore une maison à plusieurs étages et avec différens appartemens, et abat à cet effet les plus grands arbres, qu'il travaille aussi lui même. Il choisit, pour la construction de son édifice, une eau ombragée, basse, qui coule lentement dans les baies profondes des fleuves. Mais afin que l'eau ne lui manque pas, il elève d'abord au dessous de l'endroit, où il veut construire son habitation, une digue oblique à travers le fleuve, et y met un art et des soins étonnans. Le fondement de cette digue est composé de troncs d'arbres près desquels des pieux sont enfoncés obliquement contre le courant de l'eau, sur ce fondement s'élève une digue de 4 à 5 aunes d'épaisseur, et faite de branches entrelacées, de terre pétrie et d'argille, et si solide qu'elle dure fort longtems. Ces habitations sont quelquefois isolées, quelque fois aussi on en trouve 10 à 12 et même plus, les unes auprès des autres et de différentes grandeurs. Leur contour, qui est rond ou oval, a jusqu'à 30 pieds de circonférence, et leur hauteur est souvent de 8 pieds et plus. Le fondement de ces habitations est aussi très régulier, et de morceaux d'arbres coudés par les castors. Sur ces morceaux s'élèvent des parois perpendiculaires, recouverts d'un toit rond et vouté, et le tout est enduit d'une couche épaisse de terre pétrie. Une semblable habitation a d'ordinaire trois etages l'un sous l'eau, le sécond au niveau de l'eau, et le troisième au dessus, et chaque étage a deux issues, l'une sur le rivage et l'autre au fond de l'eau. Le castor se nourrit d'ecorce de trembles, de saules, de bouleaux verts, de toutes sortes d'herbes et de roseaux, il mange aussi du poisson et des écrevisses. On le prend dans des filets forts, des nasses, des pièges et avec des chiens.
Ad00341 01 031a/freAmphibies V. T. I. No. 29.
SERPENS.
Les serpens passent en général pour être venimeux, mais il n'y en a pas là dixième partie qui le soient effectivement; et ce poison n'eu qu'une humeur acre et mordante, qui se trouve dans une petite vessie au dessous de deux dents mobiles, et qu'ils lancent dans la plaie en mordant. Il existe des serpens de terre et des serpens d'eau. Parmi ces derniers il n'en est aucun de venimeux et on les mange pour la plupart.
Les serpens pondent des oeufs, qui semblent enfilés à un fil, tandis que la vipère met au monde des petits vivans. Ils se dépouillent chaque année de leur vieille peau; dont ils sortent comme d'un étui. Leur langue est longue et double, ils peuvent la lancer assez loin et avec beaucoup de vitesse, elle leur sert à prendre les insectes dont ils se nourrissent pour la plupart. Les serpens de terre sont presque tous couverts d'ecailles, les serpens d'eau n'ont au contraire a u'une peau unie et visqueuse, qui forme le long du dos une espèce de crête aiguë.
Les serpens de terre qui sont reconnus pour les plus venimeux, sont le serpens à sonnette, et le serpens à lunettes.
No. 1. Le Serpent à Sonnette.
Il est du genre des vipéres, dont il est sans contredit la plus grande et la plus terrible, car il a souvent jusqu'à 8 pieds de long, et sa morsure tue dans peu de minutes quand elle touche une veine. Il se trouve dans touts les climats chauds et les îles de l'Amérique et de l'Asie. C'est pour l'ordinaire le plus pesant et le plus endormi de tous les serpens, et il n'attaque que sa proie, à moins qu'on ne l'irrite. Il porte à l'extrémité de sa queue douze vessies de la nature de la corne, enchassees les unes dans les autres (fig. 3.), qui quand l'annimal rampe ou se meut, sont un certain bruit, qui avertit de son approche. Aux Indes il n'est pas rare de le voir se glisser dans les maisons, où les animaux domestiques le découvrent ordinairement par leurs cris inquiets. Tous les quadrupèdes et les oiseaux le haissent et le poursuivent à grands cris quand ils l'apperçoivent, comme les petits oiseaux poursuivent le hibou. De là vient l'idée superstitieuse des Indiens, qui s'imaginent, que par son regard le serpent à sonnette peut tellement charmer les écureuils et les petits oiseaux, qui se trouvent sur les arbres, sous lesquels il est; qu'ils ne peuvent s'empécher de descendre vers lui, et de lui servir de pâture. Ce qu'il y a de vrai, c'est, qu'aussitôt que les oiseaux et les écureuils apperçoivent le serpent à sonnette leur ennemi, ils le pourvu vent à grands cris et avec une fureur aveugle, comme ils poursuivraient un hibou, p. e., et que par imprudence ils s'en approchent de si près, qu'il est alors facile au serpent de les prendre.
No, 2. Le Mural ou serpent d'eau.
La peau du Mural est lisse et très joliment marbree. Cet animal, qui est de la grosseur du bras d'un homme, vit sur tout dans la mer du Nord et en Norvège, ou on le trouve souvent long de plusieurs aunes. Nous avons deja dit qu'il n'est pas venimeux; on peut même le manger.
Ad00341 01 032a/frePlantes III. T. I. No. 30.
EPICES.
Les Epices sont de certaines drogues, qu'on ajoute en très petite quantité aux alimens, afin de les rendre de meilleur goût et de plus facile digestion. La nature en a donné de plus échauffantes et de plus sortes aux pays chauds, qu'aux pays tempérés, et les Africains, les Asiatiques et les Américains en sont un très grand usage. Il est vraisemblable, qu'un climat chaud exige des épices plus échauffantes et plus mordantes, pour fortifier le corps, qui est plus lourd dans ces climats, ou il est epuisè par la sueur, et pour réveiller l'activité de l'estomac, qui sans elles serait il faible, qu'il pourrait facilement en résulter un défaut d'appétit, et même la fièvre. Le Poivre et le Gingembre sont, comme on sait, deux des plus puissans Stomachiques, et d'un usage si univërsel dans nos cuisines, qu'ils méritent d'être connus de plus près.
No. 1. Le Poivre.
Le poivre est la semence d'un arbrisseau des Indes orientales, qui se multiplie par boutures et dont la feuille ovale est d'un vert foncé, avec 7 cotes rougeâtres. Sa fleur est d'un blanc verdàtre, à peu près semblable à celle du muguet (a), et ses baies sont d'un rouge éclatant(b); c'est dans ces baies qu'est contenue la semence (c) qui devient noirâtre (d), quand elle est desséchée et que nous connaissons sous le nom de poivre noir. Le poivre blanc est le même fruit, avec cette seule différence, que lorsqu'il a atteint sa parfaite maturité, on le trempe dans de l'eau de mer, pour le dégager, de sa peau noire (e), et faire paraître la graine blanche (f) qu'elle recouvre. Les Hollandais sont un très grand commerce de poivre.
No. 2. La Gingembre.
C'est une plante assez semblable aux roseaux, qui crôit dans les deux Indes. La partie de cette plante que nous employons comme epice n'est autre chose que sa racine noueuse, à 'â quelle on a, pour cette raison, donne le nom de noeud de Gingembre. Il est, comme le poivre, stomachique et échauffant, et en même tems un article de commerce non moins important pour les Hollandais.