Semantische Suche

Wechseln zu: Navigation, Suche
 ÜbersetzungüberprüfungBeschreibungstext
Ad00341 02 024a/freQuadrupèdes XXX. T. II. No. 21.
ANTILOPES ET GAZELLES.
Nous connoissons déjà, de la Table 19 du Cahier précédent, l'espèce la plus grande des Antilopes, cuï s'approche dn Boeuf. Sur la Table ci-jointe lions en voyons six autres espèces de moyenne grandeur, qui ressemblent par la forme aux cerfs et aux chevreuils, et qu'on nomme tantôt Antilopes et tantôt Gazelles. Leur chair est aussi bonne à. manger, que celle du gibier.
No. 1. Le Nagor. (Antilope redunca.)
Le Nagor habite aux bords du Sénégal; sa longueur est de 4 pieds et sa hauteur de 3 pieds, 3 pouces. Il est très beau et d'une taille déliée et élégante; ses cornes sont courbées en avant, noires et petites; il vessemble aux chevreuils par la couleur et presque par toute la figure.
No. 2. Le Pasan. (Antilope Oryx.)
Le Pasan a la grandeur d'un Daim; ses cornes sont toutes droites, longues de 2 pieds et roulées d'en bas. Sa couleur est grise, mais à la tète et au ventre il a des taches noires et blanches, et ses jambes sont entièrement blanches. On le trouve dans toute l'Afrique méridionale et dans l'Asie, et il. sait une. des. plus belles, espèces d'Antilopes.
No. 3. Le Guib. (Antilope scripta.)
Le Guib habite également aux bords du Sénégal;il est de la même grandeur que le Pasan,. et ses cornes sont petites, contournées et courbées en arrière. Il eït de couleur châtaigne, et son corps est si smgnlièrement marqué de rayes blanches, larges et qui fe croîsent entre elles, que ranimai a parfaitement l'air d'être, couvert d'un har"nis blanc.
No. 4. L'Antilope proprement dite. (Antilope cervicapra.)
Cette espèce d'Antilopes est principalement remarquable par ce qu'on trouve dans son tstomac le Uezoard oriental, sameux anciennement comme une drogue médicinale, qui est une boule grisâtre, de forme ovale et qui provient vraiseiublablement des herbes, dont cet animal sait sà nourriture. Cette Antilope vit presque dans toute l'Asrique et dans les Indes Orientales. Sa grandeur est celle du daim;, ses cornes sont joliment roulées et contournées, et sa couleur est d'un brun rongeâtre sur le dos et aux cotés, mais blanche sur la poitrine et au ventre.
No. 5. La Gazelle à goître. (Antilope gutturosa.)
Cette Gazelle est de la grandeur d'un chevreuil; auquel elle rejsemble aussi par la forme, excepté qu'elle a un goitre considérable et que sa couleur est moins fauve que jaunâtre. Ses cornes sont longues de dix pouces, ridées et recourbées en arrière. Sa patrie est la Chine et le Tibet, où elle vit en troupeaux de 1000 jusqu'à 2000 pièces dans les déserts. Elle est très légère à la course et saute extrêmement vite; mais cependant elle se laisse apprivoiser.
No. 6. Le Saiga. (Antilope Saiga.)
Le Saïga est de la grandeur de la Gazelle précédente; on la trouve aux environs du Mont Caucase et dans les provinces méridionales de la Russie. Sa couleur est d'un gris rougeàtre; ses, cornes sont longues d'à peu près 11 pouces, contournées et courbées Tune vers l'autre. Il y en a de ces animaux, qui ont 3 cornes, d'autres au contraire n'en ont qu'une; ce qui pourroit peutêtre résoudre le problème par rapport à la Licorne des Anciens.
Ad00341 02 025a/freQuadrupèdes XXXI. T. II. No. 22.
ANTILOPES ET GAZELLES.
Cette troisième espèce d'Antilopes est la plus petite, et ressemble le plus aux chevreuils et aux. chèvres; on lui donne communément le nom général de Gazelles. Ce sont des très jolis quadrupèdes, d'une taille fine et des plus légers à la courte. On doit compter. aussi nos Chamois dans cette espèce.
Fig. 1. Le Chamois. (Antilope rupicapra.)
Le Chamois ne vit que sur les montagnes les plus élevées de l'Europe et de l'Alie; on le trouve sur les Alpes, les Carpatlies, les Pyrénées, l'Apennin, le {Jaucase et le mont Taurus. Sa couleur élit d'un brun rouge, sa grandeur est celle d'un bouc, et ses cornes petites, noires et crochues se tiennent toutes droites sur le front. Il vit en petits troupeaux sur des rochers escarpés, et a la vue., l'odorat et l'ouie très sins. Mais par contre il est extrêmement peureux, et quand ses sens subtils lui sont appercevoir quelque danger, il saute avec la plus grande légèreté et sans jamais manquer de rochers à rochers, et par dessus les abîmes les plus profonds; ce qui rend sa chasse très difficile et dangereuse. Sa chair est d'un excellent goût, et sa peau est souple et très durable.
Fig. 2. La Gazelle ordinaire. (Antilope Dorcas.)
La Gazelle ordinaire ou Arabe, est seulement de la moitié aussi grande qu'un daim; elle est de couleur sauve, son cou est d'un gris clair, et souventre est blanc. Ses cornes sont petites, contournées et recourbées sur le dos. Elle habite la Barbarie, l'Egypte, la Syrie, et l'Arabie. Elle est d'une telle beauté et sa figure est si déliée et élégante que non seulement Saîomon dans son Cantique, mais aussi plusieurs autres poctes de l'Orient l'ont jugé digne d'être le symbple d'une belle fille.
Fig. 3. La Corinne. (Antilope Corinna.)
La Corinne a la grandeur et la figure d'ua chevreuil, la couleur et le desïiu de la gazelle orrinaire et des petites cornes minces, qui se rapprochent par le bout. Oa la trouve aux bords du Sénégal et dans le Bengale.
Fig. 4. Le Kevel. (Antilope Kevella.)
Le Kevel est de la grandeur d'un clieveeaa, et ressemble beaucoup à la gazelle ordinaire, tant parla couleur que par la figure et la construction de ses cornes; sa tète cependant est encore plus élégante que celle de ce dernier animal, et ses yeux plus beaux. Il vit dans l'Afrique méridionale.
Fig. 5. Le Sauteur de rocs. (Antilope Oreotragus.)
Il est un peu plus grand qu'un chevreuil et lui ressemble aussi par la forme. Il a des petites cornes droites et très pointues. Sa. couleur est d'un verd grisâtre et brun sur le dos. Il se trouve au Cap de bonne Espérance.
Fig. 6. Le Nanguer. (Antilope Dama.)
Le Nanguer vit aussi aux bords du Sénégal, a presque la. grandeur 'd'un daim et des cornes noires, courbées vers le front. Cette Gazelle est supérieurement bien marquée; elle est blanche de couleur, et a sair d'être garnie depuis la tête jusque par dessus tout le dos d'une couverture d'un brun rougeâtre, qui, à deux endroits, au com et à la poitrine, semble être fermée par des noeuds.
Ad00341 02 026a/frePoissons XV. Vol. II. No. 23.
REQUINS DE DIFFERENTES ESPÈCES.
Parmi les Réquins, les poissons les plus redoutables et les plus voraces, et que nous avons vu représentés sur la Table XVIII. de ce Porte-feuille, il faut compter encore les espèces suivantes.
Fig. 1. Le Porc. (Squalus Centrina.)
Cette espèce de Requins est de forme triangulaire, c'està dire, son dos s'élève en prisme et son ventre est large. Sa couleur est brune par eu haut et blanchâtre vers le bas. Il est long de 3 jusqu' à 6 pieds, se trouve dans la Méditerranée en haute mer, et se nourrit, comme tous les Requins, de rapine. Sa chair est dure et point mangeable, et ce n'est que son foie et sa peau grasse, dont on peut se servir pour en faire de l'huile.
Fig. 2. L'Angelot de mer. (Squalus Squatina.)
Le corps de L'Angelot de mer est presqu' ntièrement applati, et sa figure inonstrueuse; il fixe le passage des Requins aux Rayes. Sa tête plate, qui a la forme d'une assiette ronde, est plus large que son corps. On le trouve dans la mer du ïsord et dans la Méditerranée, où il se tient prèsque toujours sur le fond; il se nourrit de préférence de Rayes et de Soles. Sa longueur ordinaire est de 6 à 8 pieds, et ou le prend par le hameçon, auquel on attache une bonne portion de viande pour amorce. Sa peau est extrêmement rude, et les Turcs en préparent le plus beau chagrin qu'on emploie à revêtir les étuis des montres. Sa chair est mangeable, mais dure et de mauvais goût.
Fig. 3. Le Milandre. (Squalus Galeus.)
Cette espèce de Requins, qu'on trouve également dans la Méditerranée, est de la même longueur que la. précédente; maïs elle en dissère eu ce que son corps est rond et effilé. Le Milandre; vit toujours en société avec plusieurs de son espèce, et il est vorace à un tel point qu'il avale même des morceaux de bois, quand ils sont enduits de grasse.
Fig. 4. Le Diable de mer. (Lophius piscatorius.)
Le Diable de Mer se trouve presque dans toutes les mers, et n'appartient pas au genre des Requins; mais il est très remarquable tant par sa figure hideuse que parceque les pêcheurs anglois le prennent pour l'ennemi des Requins, dont ils prétendent qu'il est le vainqueur. Il est long de 6 à 8 pieds, et comme sa tête monstrueuse l'empêche de nager, il se tient toujours en embuscade, la gueule ouverte, et remue la fange avec ses filets; lorsque les poissons, qui croyent y trouver des vers, en approchent, il les prend et les dévore. Sa chair étant cuite est blanche, et a le goût de celle des grenouilles.
Ad00341 02 027a/frePlantes XXX. Vol. II. No. 24.
CHAMPIGNONS VENENEUX D'ALLEMAGNE.
Les Champignons, que beaucoup de monde aime tant à maager, sont une friandise clés plus dangerewses, parceque parmi leurs différentes espèces iî se trouve beaucoup de vénéneuses, dont une grande partie ressemble parfaitement aux Champignons qui sont bons à manger, et souvent un pareil mets a donné la mort à des ibciétés entières qui en avoient mangé. Par cette raison il est de îa dernière importance de connoitre à fond les Champignons salutaires et les vénéneux, pour savoir se garantir des derniers. Je fournis donc à nies lecteurs sur la Table ci-jointe sept espèces de Champignons vénéneux les plus communs en Allemagne, répresentés dans leur grandeur naturell. Les espèces des Champignons qui sont bons à manger suivront sur une autre Table.
Fig. 1. Le Taeubling rouge vénéneux. (Agaricus integer.)
Ce Champignon croit pendant tout l'été et surtout par les tems pluvieux dans les bois de hêtres, de chênes et de bouleaux Son chapiteau "st rouge comme du sang, quelquefois ausai un peu plus pâle, ensoncé vers le milieu, et soutenû par un pédicule blanc. Sa substance charnue est d'une acreté cuisante et eau Ce un vomissement mortel. Comme il existe aussi un Taeubling rwtgt qui est bon à manger et qui ressemble tellement au venimeux quil faut un connoisseur bien parsait pour l'en distipguer, on fait très bien de renoncer entièrement à manger le Taeubling rouge.
Fig. 2. Le Taeubling bleu. (Agaricus integer.)
Ce Champignon est de couleur violette; rensoncement sur son, chapiteau est entouré d'un cercle blanchâtre. Il a d'ailleurs les mêmes progriètès qne le précédent.
Fig. 3. Le Taeubling verd. (Agaricus integer)
On devroit prendre pour principe d'être sur Tes gardes contre tous les champignons verds et de ne jamais les mangor. Le présent est également dangereux, et croit principalement dans les bois de hêtres, Il a un chapiteau verd et un cercle blanc autour, de l'ensoncement.
Fig. 4. et 5. Le Mousseron vénimeux. (Agaricus torminosus.)
Ce Champignon est de couleur brune; sori chapiteau est de la forme d'un entonnoir, ridé et crépu, et renserme une moelle grisâtre; son pédicule est creux. Il croit dans le mois d'Août dans des forêts et sur des bruyères, et l'ignorance la prend Couvant pour l'autre espèce de Mousièron qui est bonne à manger.
Fig. 6. Le Champignon de mouches. (Agaricus muscarius.)
Quoique ce Champignon soit destinctement caractérisé par sa structure, il a ceptndant déjà causé bien des malheurs. Ii croit depuis le mois d'Août jusqu' à la sin de l'Automne sur des prairies arides et sur des pâturages montagneux et sa" blonneux. Sou chapiteau est de forme convexe en dessus, de couleur brun rouge, et parsémé de petits brins grisâtres et de couleur de chair, ce qui le rend inégal et rude. Le pédicule est de couleur de chair, un peu blanchâtre, et sa partie inférieure est garnie d'une bosse en forme d'oeuf. Son goût est acre et son odeur puante. Trempé dans l'eau il tue les mouches, de même que les punaises quand il est broyé et frotté dans les jointures d'un bois de lit. Les habitans de Kamtschatka en préparent une boisson enivrante et qui a même une force enrageante.
Fig. 7. Le Mousseron de fumier. (Agaricus fimetarius.)
Ce Champignon croit pendant l'été sur des Fumiers et de pareils lieux. Son chapiteau est en forme de cloches, de couleur grise, écailleux et feuilleté; ses feuilles sont noîrâtree.
Fig. 8. L'Ecousson. (Agaricus piperatus.)
II croit aussi dans des ferèts ombrageusee. Son chapiteau est plat, de couleur brune, un peu cannelé sur la surface et le bord en est recourbé en bas. Etant vieux il prend la forme d'un entonnoir, l'eau de pluie s'y rassemble, et un suc visqueux enduit toute sa surface. Ce suc est extrêmement corrosif et un poison dangereux.
Ad00341 02 028a/freAntiquités VI. Vol. II. No. 25.
CAVALERIE DE L'ANTIQUITÉ.
Les Cavaliers rêpre sentes sur la Table ci-jointe sont de-moitié de la nation la plus belliqueuse de l'Antiquité, des Romains; l'autre moitié sont des 'Etrangers on Barbares, qui avoient été vaincus par les Romains, et que l'on voit répresentés en bas reliess sur la Colonne de Trajan.
Fig. 1. Un Général en chef Romain, à cheval.
Ce tableau est pour la plupart sait d'après la shmie célèbre de i Empereur Marc-AureL, que l on admire encore de nos iours an Capitle de Romme comme la plus belle statue équestre qui exitte. Le Général en thes, appelle Imperator, est répresenlé dans une attitude imposante, donmant des ordres à l'armée, il portoit ordinairement au dessus de l'Iiabit un manteau de pourpre {Paladamentum) attaché sur J'épaule par une agrail'e. La housse de son cheval (Ephippia) etoit communément aussi de pourpre. Ces Généraux en chef éioient dans l'usage de monter des chevaux blancs de parade.
Fig. 2. Un satellite du pouvoir suprême, à cheval.
Le Général en chef fit porter devant lui par tra Archer a cheval les fignes de son pouvoir suprème sur la vie et la mort, qui consistoïent dans un faisceau de verges, qui renfermoit une hache (Fasces). Cet Archer portoit également uu manteau de pourpre, et pour le relie il etoit habillé tout à fait comme un Cavalier Romain.
Fig. 3. Un Cavalier Romain.
Les Cavaliers Romains ne portoient qu'un hahh très court sous la cui raslé pour être plus légers et. pins adroits" Leurs armes consistoïent dans une épée comte, im bouclier de forme ovale et fait d'nn cuir léger, et dans un petit javelot qu'ils jettoient contre l'ennemi; dans cette armure nous les voyons réprelentés ici. Souvent au rette ils se servoient aussi d'une lance longue, avec laquelle ils portoient des coups. Il est d'ailleurs remarquable que même chez les nations de l'Antiquité les mieux exercées à cheval on ne trouve pas le moindre indice ni de seiles ai d'étriers. A la place des premières on se servoit ordinal rement d'une liousse sort snriple, telle qu'elle est representée ici Quant aux étriers on pouvoit aisémant s'en passer; car l'art de voltiger, faisant partie des exercices gymnastiques, on y avoit généralement une grande habileté.
Fig. 4. Un Cavalier Numide.
Les Numides, ces anciens habisans de l'Algier et du Tripoli, ou de la Barbarie moderne, étoient réputés d'être les Cavaliers les plus agiles et les plus courageux. Ils étaient les lîoussards de l'Antiquité. Ils mauioient bars petits chevaux noirs sans rênes ni brides, et seulement par le moyeu d'une baguette, dont le. mouvement entre les oreilles du cheval" îe saisoit aller à droite et à gauche, et sur la quelle seule l'animal étoit dresse. Ils montoient absoiument sans housses, et n'etoîent couverts eux-mêmes que d'un sarot de toile.
Fig. 5. Un Cavalier en cuirasse d'écailles.
Les anciens Parthes et Arméniens, et plus tard aussi disféreras-peuples sur le Danube, avoient une Cavalerie toute particulière, où l'homme et la cheval étoient couverts entièrement depuis la tête jusqu'aux pieds dune ciurasse d'ecailles Cataphracti.). Des morceaux de fer battu coupés en forme d'ecailles, étoient attachés, par rangées, sur du cuir ou de là toile, et cette eui-râiïe mobile gafantiîïoït le Cavalier et son cheval contre les Béchés et les javelots. Mais l'art militaire des Romains étoit plus rassiné: ils rejettoient celte espèce de Cavalerie comme trop pelante et trop lourde.
Fig. 6. Un Cavalier Dace.
La Cavalerie des Dacea, anciens habitans dela Moldavie et de la Valachie, s'étoit rendue celébre par son courage et sa vélocité, stirtout dans les guerres de ce peuple contre l'Empereur Trajan. La marque disiinctive de son coït urne étoit une espèce de Turban ou de bonnet de seutre, et des caleçons plissés qui touchoienc jusqu'aux chevilles des pieds (Braccae). Ils avoient comme les Parthes leur sorce principale dans la resistahee la plus opiniâtre qu'ils saisoient en fuyant à l'ennemi qui les poursuivoit.
Ad00341 02 029a/freQuadrupèdes XXXII. Vol. II. No. 26.
BREBIS DE DIFFERENTES ESPÈCES.
La brebis est le plus utile de tous les animaux, et il paroit que la nature Ta uniquement produite pour ie bien-être de l'homme. Sa chair, sa laine, la peau, ses boyaux, ses os, son lait, sa. graille et sa fiente sont de la plus grande utilité et on s'en sert avec profit. Toutes ces qualités lui assurent aussi le premier rang qu'elle tient parmi les autres animaux domestiques.
La brebis ordinaire que nous connoisfons chez nous, ne le trouve nulle part sauvage, quoiqu' elle tire proprement son origine du Mouslon ou de la brebis fauvage. Comme eue se trouve déjà depuis un teins immémorial sous la domination et la culture de l'homme, qui l'a transplantée dans toutes les régions du globe, dans les plus sroides comme dans les plus brûlantes, et qu'il lui a assigrié dans ces pays des pâtures les plus différentes, il en a été une suite naturelle que cet animal a snbi l'influence de cette dissérence de climats et de nourriture, et qu'il en est provenu une grande variété d'espèces. On en peut effectivement compter au jourd'huipour le moins fix espèces différentes de brebis dont je donnerai la déseription sur la feuille ci-jointe et sur la suivante.
Fig. 1. Le Mouflon. (Ovis Ammon.)
Le Mouflon, ou la Brebis sauvage, que l'on croit la louche de toutes les espèces de brebis domestiques, vit en petits trou peaux. dans la Sibérie, la Barbarie, la Grèce, la Sardaigne et la Corse. Sa grandeur est a peu près celle d un petit cerf. Sa couleur est fauve, mais au cou et au ventre elle est d'un gris blanchâtre. Dans l'été son poil est tout court, comme celui du cerf, mais dans l'hiver il devient plus long et plus laineux. Ses cornes sont grandes, contournées, courbées en bas, et pesent souvent 20 jusqu'à 30 livres. Sa vélocité est extrême, il fait des sauts étonnants par desi'us les rochers les plus escarpés et les abîmes les plus prosonds. On en fait la chasse, et on dit que la chair en est d'un excellant goût. Il le défend en srappant avec Ces cornes, et sa sorce est si grande, qu'il faut plusieurs personnes, pour pouvoir l'arrêter; mais étant pris dans sa jeunesse, il est aifé à apprivoiser, et devient sans beaucoup de peine un animal domestique. De sa peau on prépare le marroquin, et de ses cornes les habitans de Rarntschatka sont des gobelets, des cuillères, differenies boètes etc.
Fig. 2. La Brebis du Nord. (Ovis polycerata.)
La brebis du Nord sait la première race principale des brebis; elle se trouve dans l'Islande, la Norvège, la Gothic, la Finnlande eic. Sa laine est grossièse, rude et d'un brun foncé. La marque distinctive de cette espèce de brebis, et qui la rend principalement remarquable, consiste dans la pluralité de ses cornes; car toutes ces bre-. bis en ont plus de deux, souvent même 4 ou 5 cornes. La plupart cependant en ont 3 dont deux sont rondes et courbées en bas, la troisième au contraire sort droite de la tète en avant.
La Brebis ordinaire.
Fig. 3. Le bélier. Fig. 4. La brebis. (Ovis Aries.)
La brebis ordinaire de l'Europe, dont les troupeaux constituent la richesfe do tant de pays, peut atteindre au plus l'âge de 14 ans. Elle porte communément un toison blanc, aime de préférence les pâturages secs, montagneux et riches en herbes salutaires, et parmi tons les quadrupèdes elle est. le plus stupide et le plus soibl'e. Le Bélier est ordinairement muni de deux cornes courbées en bas, mais la Hrebïs n'a pas de cornes du tout. Elle aime beaucoup le seî, ne peut absolument supporter l'humidité, et ne boit pas -beaucoup. Il n'y a guère d'autres animaux qui suient aussi sujets à tant de maladies que la brebis.
Fig. 5. 6. 7. La Brebis à queue grasse. (Ovis ladicaudata.)
La brebis à queue grasse ou d'Arabie, vit dans l'Arabie, la Perlé, la Syrie et dans l'Egypte; elle est le plus grand et le plus difforme de tous les animaux à laine. Elle a de grandes oreilles pendantes et deux. cornes courbées; (Fig. 5. et 7.) souvent cependant elle en porte 3, 4, jusqu'à 5 qui sont irrégulièrement posées (Fig. 6.). Sa queue est si courte qu'à peiue on peut la voir, et ne consifte qu'en deux maSes de graille d'une grolîenr considérabie et tout à fait dégarnies de laine; le poids en monte à 40 livres, et souvent ou gagne de cette queue seule 20 à 30 livres de suis. Ces brebis varient dans les couleurs; il y en a de blanches, de noires et de brunes. Dans la l'erse et au royaume de Tibet cette espèce de brebis donne la laine précieuse et soyeuse dont on sabrique les Shawîs les plus fins et les plus belles étofses de laine. C'est ausi cette espèce de brebis, et surtout leurs agneaux, qui fournissent cette fourrure sine, grisâtre et crépue, connue chez nous sous le nom de Baranjes.
Ad00341 02 030a/freQuadupèdes XXXIII. Vol. II. No. 27.
BREBIS DE DIFFERENTES ESPÈCES.
Fig. 1. La Brebis à longue queue. (Ovis longicaudata.)
On trouve cette espèce de brebis dans l'Afrique septentrionale, l'Arabie, la Syrie, aux environs du mont Caucase, dans la Russie méridionale, la Podolie et dans l'Ukraine. Sa queue, surtout celle du bélier, est tellement longue, qu'elle traine par terre, et son extrèmité est garnie d'une houppe, comme les queues de lions. Pour ménager cette queue les habitans de la Barbarie ont l'usage de l'attacher sur une espèce de petits traineaux, que la brebis entraine derrière elle en marchant. Dans la Podolie et l'Ukraine la laine de ces brebis est moirée et entortillée en petites boucles. On se sert des peaux de ces brebis comme de la fourrure, et par cette raison, pour augmenter la beauté de leur laine, on enveloppe les brebis avec de la toile, et on les arrose journellement avec de l'eau tiède, ce qui rend la laine bien frisée et touffue.
Fig. 2. et 3. La Brebis de l'Isle de Crête. (Ovis Strepsiceros.)
Cette espèce de brebis est remarquable par ses grandes cornes tournées en spirale et placées perpendiculairement sur la tètè, dont non seulement le bélier (Fig. 3.) mais aussi la brebis (Fig. 2.) sont doués. La laine est longue, et la figure de l'animal ressemble à nos brebis ordinaires. Eîle tire son origine de l'isle de Crète et des au. très Isîes de F Archipel; de nos jours on eu trouve aussi beaucoup dans la Hongrie et la Va-lachie.
Fig. 4. 5. 6. La Brebis de la Guinée. (Ovis guineensis.)
La brebis de la Guinée est la plus grande de tontes les espèces de brebis; elle n'a point de laine, mais seulement un poil dure et hériss. é, et les béliers portent au cou une crinière comme les lions. Les béliers et les lïrebis sont également munis de cornes, leurs queues sont longues et sans laine, et à leurs cous il se trouve une touffe de poil. Cet animal vit dans l'Afrique méridionale, dans les Indes orientales, et on l'a aussi transplanté dans l'Amérique méridionale. Fig. 4. est un brebis et Fig. 5. et 6. représentent des béliers.
Ad00341 02 031a/frePoissons XVI. Vol. II. No. 28.
DIFFERENTES ESPÈCES DE RAIES.
Les Raies sont un geure de poissons très remarquable, à cause de leur figure tout à fait distinguée, qui dissère absolument de celle de tous les autres poilTons. Leur corps est mince, applàti et eu forme de rhombe. Leurs yeux et leur nez se trouvent sur la partie snpérieure, leur bouche et leurs soupirails au contraire sur la partie inférieure du corps; comme on voit Fig. 2. et 4. Leur queue mince est ordinairement longue et ronde, lis ne sont jamais plus d'un seul petit, qui en naissant est revêtu d'une coque noire, corneuse, de forme obîongue, et armée de quatre aiguilles. Cette coque a presque la grandeur d'un oeuf de poule, et Ton en trouve souvent dans les cabinets d'histoire naturelle sous le nom de Souris de mer. Les races se trouvent presque dans toutes les mers de l'Europe où elles se tiennent tout an fond dans la sange. Elles se nourrissent d ecrèvisses, de coquillages, de limas, de soies etc. On les prend par le moyen du hameçon. Ce poisson devient très grand et on en pèche quelquefois qui pésent plus de 100 à 200 livres. Outre la raye tremblante ou la Torpille ordinaire, présentée déjà sur la Tab. VII. du Vol. I. de ce Porte-feuille, il y a encore six autres espèces très remarquables, qui se trouvent dans la mer du Nord, et dont je donnerai' ici la déscription.
Fig. 1. et 2. La Raie lisse. (Raja batis.)
Cette espèce se trouve aux côtes de Danemarc; elle est la plus grande et étant jeune sa plus delicieuse de toutes les raies. Elle a une chair blanche qu'on met pour quelque tems dans le seî, et la mange ensuite cuite avec du beurre et de la moutarde. Sa queue est munie d'aiguilles. La couleur de son dos est d'un gris foncé, et celle de son \entre est jaunâtre tirant sur le blanc.
Fig. 3. et 4. La Flossade. (Raja Oxyrinchus.)
Cette raie est noire sur le dos et de couleur d'orange au ventre. Le dos et la queue sont garnis d'une rangée d'aiguilles, et son nez est singulièrement pointu. Elle vit auprès des cotes d'Angleterre, et sa chair est aussi mangeable.
Fig. 5. L'Aigle marin. (Raja Aquila.)
Il habité la mer du Nord et la Méditerranée. Sa couleur est d'un gris foncé; sa queue longue et mince est armée au milieu d'un aiguillon lont:r. et fort aigu, dont il se sert pour la defense.
Fig. 6. La Pastenade de mer. (Raja pastinaea.)
Cette espèce de raies est de couleur brune et son corps est lissé. Au dessous de sa queue il a un aiguillon long, dont on a cru autrefois la piqûre mortelle, mais qui ne l'est pas, quoiqu'elle soit danger eu se.
Fig. 7. La Raie rousée. (Raja clavata.)
La couleur de cette espèce de raies est d'un brun jaunâtre et tigrée. Le long de son dos elle a une rangée de piquans courbés en forme de clous dont il se trouve aussi par-ci par-la sur toute la sursace de son corps. Il vit aux côtes de Norvège. Sa chair n'est presque pas mangeable, mais de son foie on peut faire de l'huile.
Fig. 8. La Raie bouclée. (Raja rubus.)
Elle habite aussi la mer de Norvège. Sacotileur est jaunâtre et tigrée en brun. Sa queue est garnie de trois rangéesd'aiguillons, et sur son dos il y en a de pareils, mais, sans ordre. Les habitans de Norvège la prennent au reste comme la précédente, et en sont le même usage.
Ad00341 02 032a/frePlantes XXVIII. Vol. II. No. 29.
PARTIES DETAILLÉES DES FLEURS.
Pour pouvoir admirer en connoisseur la beauté d'une fleur, il, faut en bien connoitre. les parties detaillées. Chaque fleur est composée des six parties suivantes; I) du Calice; 2) de la Corolle; 3) des' Etamiues; 4} an Pistil; 5) du Péricarpe on de l' Ovaire; 6) des Graines. Selon la variété des fleurs toutes ces parties varient aussi entre elles, coaune j'en donnerai le dellein sur la feuilie ci-jointe et la suivante. Pour mettre cependant le lecteur eu état de les dessiner lui-même et de s'exercer par ce moyen dans l'art de dessiner des fleurs, je commencerai par les parties simples et les plus faciles, et en sui te je pasferai aussi aux parties composées.
Tab. I. Les Etamines.
Les Etamines sont comparées de deux parties, savoir:
1) du Filet qui porte l'Anthère;
2) de l'Anthère qui se trouve sur la pointe du filet et contient une espèce de poussière qa'on nomme le Pollen. Les Filets diffèrent beaucoup entre eux; car il y eu a qui sont courts et minces (Fig. I. 2. 3. 4. 5.); d'autres au contraire sont très longs (Fig. 6.); quelquefois aussi ils sont velus (Fig. 8.) ou eu forme de massue (Fig. 9. 1O.); souvent ils sont courtstet épais (Fig. 12.) et quelquefois ils se joignent enlemble en croissant (Fig. 13. 14). La même diversité se fait aussi appercevoir aux Anthères, qui sont tantôt simples (Fig. 1.) et tantot doubles (Fig. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 11.); souvent mème elles sont multipliées (Fig. 12.) ou jointes toutes ensemble en une seule partie (Fig. 13). On a donné aux Examinés le nom de parties masculines de la fleur.
Tab. II. Le Pistil.
Le Pistil, ou les parties semelles des fleurs, se trouve ordinairement au milieu de la fleuri et cousiste aussi en trois différentes parties, savoir:
1) dans le Stigmate, ou la partie superieure du style (Fig. 1.) qui aboutit tantôt en pointe, tantôt il forme différentes figures et ouvertures (Fig. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9.)
2) Le Style qui est le tuyau entre ïe siigmate et le germe (Fig. 1 b) Ce tuyau varie aussi dans la forme, car on le trouve quelquefois lohç et minet (Fig. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9.) et quelquefois très groset court, tel qu'on le voit dans la tulipe (Fig. 10.), et dans le pavot (Fig. 11).
3) Le Germe (Fig. 1 c.) qui contient la graine, et qui, se trouve au fond de fleur ou au dessous d'elfe dans le calice. On le vmt'pètit Fîg. I. 2. 3. mais grand et gros Fig. 10. 11. 12.
Tab III. La Corolle.
La Corolle est la plus belle partie de la fleur, et ordinairement on la prend pour la fleur même, ce qui est une erreur. Elle consiste dans les Pétales joliment colorés, qui servent de couverture aux étamines et au pistil et dont la forme est infiniment variée. Ils sont, par exemple, tout à fait ronds (Fig. 1.), ou ovales (Fig. 2.)ou en forme de coeur (Fig. 3.), ou presque triangulaires (Fig. 4.), ou souvent même contournés (Fig. 5).
Il arrive aussi que la corolle est composée de pétales tout à fait inégaux comme p. e. la corolle de la vesce, ou celle du pois (Fig. 6.) qui consiste en quatre pétales divers, a, b, c, d. Les fleurs de cette espèce sout, nommées Papilionacées. Fig. 7. 8. 9. 10. 11. répresentent encore plusieure-s autre différences de pétales.
Nota. Comme j'ai fourni ces deux tables avec une déseription plus détaillée sous le titre Botanisches Zeichenbuch, pour ceux des amateurs, qui ont déjà fait quelques progrès dans cette science, il a fallu être très succinct ici, pour ne pas surpasser la capacité des Enfans.
Ad00341 02 033a/frePlantes XXIX. Vol. II. No 30.
PARTIES DETAILLEES DES FLEURS
Tab. IV. Les Calices.
Le Calice est, pour ainsi dire, un étui pour les pétales tendres, et il se trouve par cette raison tout au dessous de la corolle, à laquelle il sert d'enveloppe ou de soutien. Il consiste ordinairement dans une ou plusieures petites feuilles verdes, et varie beaucoup pour la forme. On le trouve p. e, ou il ne fait qu'une feuille (Fig. 1.) ou deux (Fig. 3.) ou trois (Fig. 4.) ou quatre (Fig. 5.) ou un plus grand nombre, (Fig. 6. 8. 9.) ou même il est en forme de cloche (Fig. 2.); il est en outre ousimple, comme tous ceux réprésentés ci-dessus, ou double, comme Fig. 9.
Tab. V. Fleurs entières et quelques Graines.
Les fleurs ont été divisées et nommées différemment sélon la forme de leur corolle. On les appelle p. e.
Fleurs campaniformes (Fig. 1)
Fleurs orbiculaires (Fig. 2)
Fleurs en forme de roue (Fig. 3)
Fleurs en croix (Fig. 4).
Fleurs en forme de gueule (Fig. 5).
Fleurs en forme d'étoile (Fig. 6).
Fleurs graminées (Fig. 7).
Fleurs papilionacées (Fig. 8).
Les Graines ont également différentes formes sélon lesquelles on les divise et les nomme. Elles sont p. e. en serme de boule (Fig. 9a.) ou en forme de rognons (Fig. 9b.) ou triangulaires (Fig. 9c.). Quelquefois elles tiennent en dessous de couronnes rondes et empennées, qui mettent la graine en état d'être emportée par le vent et ensemée (Fig. 10. 11. 12. 13.). Souvent aussi elles sout lourdes et de grand volume comme p. e. la féveroîle (Fig. 14.) ou elles sont ensermées comme des pépins dans une substance charnue et mangeable comme dans nos fruits (Fig. 15.).
Tab. V. Un Bouquet.
On donne le nom de Bouquet à un assemblage de pîusieures fleurs sur une seule tige, qui sortent ensemble de deux feuilles comme à une grande involucre commune. Chacune de ces fleurs a son propre pédicule, un calice à trois feuilles, les ètawines et Jon pistil. II sera maintenant très facile à chacun qui s'est bien approprié les parties des fleurs ci-dessus détaillées, de comprendre aussi la composition d'une ileur entière et d'admirer la beauté de sa structure.
Nota.
Pour enseigner aux jeunes gens la Botanique d'une manière aisee et agréable, je île faurois recommander de meilleur ouvrage que la Botanik für Frauenzimmer und Pflanzenliebhaber, welche keine Gelehrten sind, von Dr. 0. J. G. C. Batsch. Weimar im Verlage des Indust. Comptoirs. Mit Kupf. Zweite vermehrte Ausgabe, 1798.
A l'aide de cet ouvrage chaque amateur peut s'instnure lui-meme et on le lira avec satissactïon. Ce livre sait le préeurseur d'un autre dont il va paroitre dorénavant un Cahier par mois sous le titre: Der geöffnete Blumengarten, von Hrn. Prof. Batsch.
Ad00341 02 034a/freInsectes VI. Vol. II. No. 31.
INSECTES PRÉCIEUX.
La Cochem et le Kermès sont deux Insectes des plus précieux, cav ils fournissent seuls à la teinture la belle et véritable couleur cramoisie et d'écarîate. Par ignorance dans l'histoire naturelle on les a cru longtemps être des parties de plantes; mais ils sont tous les deux des véritables Insectes, co-aurne nous allons voir.
No. 1. La Cochenille.
La Cochenille est originaire du Mexique; elle est une espèce de grand Gallinsecte, qui vit sur le Nopal (Opuntia Cacti L.) espèce de siguier d'Indes, et dont la sève lui sert de nourriture. Le Nopal est une de cee plantes bizarres, qui n'ont ni tiges ni branches; il ne consiste qu'en ses feuilles verdes de la gvosseur d'un doigt, qui poussent l'une de l'autre, portent des fleurs jaunes, et sont garnies de bouquets de piquans fort aigus. C'est sur ces feuilles que la Cochenille vit, se propage et meurt. Cet Insecte a la grandeur d'une punaise; il est couvert d'un bouclier angulaire noir qui a deux taches jaunes, et au ventre il est rouge; comme on le voit fig. a. et c. en grandeur naturelle, et grossi fig. b. et d. Ce ne sont cependant que des femelles, dont on se sert aussi uniquement dans la teinture; car les mâles sont beaucoup plus petits, ont des ailes, et on ne les voit qu'au teins de leur accouplement, après lequel ils disparoissent.
Dans le Mexique on cultive le Nopal avec la cochenille dans des plantations sont étendues et on en fait trois récoltes par an. On ôte ces insectes de dessus les feuilles du Nopal par le moyen de petites brosses, et les fait tomber dans des vases; après quoi on les arrose avec du vinaigre ou de l'eaH chaude, pour les faire oeouarir, et les sèche ensuite au soleil on sur des plaques chaudes de fer blanc. C'est là toute la préparation de cette matière précieuse de teinture. Comme telle la couleur de la cochenille est d'un gris rougeâtr"; mais elle est entièrement rouge, quand elle a été arrosée de vinaigre, comme on la voit en grandeur naturelle fig. e. et g. et grossie fig. f. et h. On compte que 70. 000 de ces insectes sont une livre de cochenille, et que 800. 000 livres de cette marchandise sont transportées annuellement de l'Amérique en Espagne, qui est presque seule en possession de cette branche importante du commerce.
No. 2. Le Kermès.
Le Kermès ou la graine de Kermès, qu'aurefois on a aussi cru être un fruit, n'est également qu'une espèce de gallinsecte qui s'attache dans les coins des branches du chêne vert ou d'écar cite; cet arbre croît dans l'Europe méridionale et n'atteind qu'une hauteur de quelques pieds. La graine de Kermès a la grosseur d'un grain de genièvre, et sa couleur est d'un fort beau rouge. Elles ne sont également que des femelles de l'insecte, car les mâles ont des ailes comme ceux de la cochenille, ne sont à voir qu'au seras de l'accouplement, et disparaissent ensuite. On brosse ces femelles de kermès de dessus les branches du chêne, les tue par le moyen du vinaigre et les sèche au soleil; c'est dans cet état que sous le nom de graines de Kermès elles sont un article du commerce. On s'en sert encore presque plus que de la cochenille pour teindre en écarlate des étofses de laine et de soie. Aussi le kermès a-t-il été employé pour la teinture dans l'antiquité, où la cochenille sut encore entièrement inconnue. C'est lui enfin qui a donné le nom à la couleur cramoisie.
Ad00341 02 035a/frePoissons XVII. Vol. II. No. 32.
POISSONS DE RIVIÈRE COMMUNS EN ALLEMAGNE.
Il y a en Allemagne beaucoup de sortes différentes de poissons de rivière, qui nous fournissent une nourriture agréable. Je les ferai connoitre ici l'une après l'autre, car ils sont un objet important pour le commerce et l' économie rurale.
No. 1. La Carpe commune.
No. 2. La Carpe miroitée.
La Carpe est originaire dans l'Europe méridionale oit elle vit dans des lacs, des étants et des rivières dont le cours n'est pas trop rapide; dans l'Europe septentrionale elle se trouve moins fréquemment et seulement dans des étangs où elle est transplantée pour en avoir l'espèce. Ce poisson se nourrit de vers, d'insectes et de sange j il parvient à une grandeur sort considérable et peut atteindre l'âge de 100 ans; losqu'il n'est pas plus âgé que de 4 à 5 ans, sa chair est tendre et d'un bon goût. Il fraie dans les mois de Mai et de Juin (pendant lequel temps il n'est pas bon à manger)et on compte qu'une carpe d'un poids de trois livres peut d'une seule sois mettre dehors 237000 oeufs. Il y a trois sortes principales de carpes, savoir la Carpe commune qui est entièrement couverte d'écaillés uniformes (No. 1.) la carpe mivoitee, qui a des écailles extraordinairement grandes, mais feulement dans différents endroits du eorps, et dont la couleur est brune; (No. 2.) et enfin la Carpe de cuir, qui n'a pas d'éeailles du tout; mais seulement une peau brune semblable au cuir, et qui est principalement trouvée en Silésie. Il faut encore remarquer comme une particularité die ce poisson, qu'ils deviennent tellement privés, qne sur le son d'une cloche ils s'assemblent tous dans de certains endroits des étangs pour happer la nourriture qu'on y jette.
No. 3. Le Barbeau.
Le Barbeau est. un poisson sort commun r mais boin à marger; il aime à se tenir sur le fond de rivières rapides, es il se nourrit de petits poissons, de cadavres, de vermines et de plantes pourries; par cette raison on le prend souveat dans le voisinagede lin qu'on met dans les rivières pour le rouir, et dont les exhalaisons sont funestes à tous les autres poissons. II devient en Allemagne long de deux à trois pieds et fort âgé. A la nageoire supérieure ila des poils longs qui ont lair d'une moustache, et dont il se sert pour remuer la fange et d'attirer parla les petits poissons qui deviennent alors sa proie. De sa vessie on peut préparer de la colle.
No. 4. Le Sandre.
Le Sandre ost aussi vorace que le brochet. Il aime les eaux claires et prosondes, dont le fond est couvert de sable et de cailloux. Il devient long de 4 pieds; son ventre est d'un gris argenté et le dos de couleur d'olives; le derrier est encore marqué de beaucoup de traits bruns. Sa chair est très tendre et d'un goût exquis; on la mange tant sraîche et simplement cuite dans l'eau, que sallée et fumée. Le Sandre appartient dans le genre des Perches, et on l'appelle aussi dans plusieurs endroits Perche de sable.
No. 5. La Perche.
La Perche est un des poissons d'eau douce les plus beaux qui existent en Allemagne. Son dos est d'un vert luisant tirant sur le jaune, et décore de plusieurs traits bruns; les nageoires sont rouges. Il a des écailles très petites, et qui tiennent fortement sûr la peau. Il vit dans les eaux courrantes aussi bien que dans les croupissantes, et se nourrit de srai de poissons, d'insectes, et de petits poissons, Il devient long d'un et demi jusqu'à deux pieds; sa chuir est d'un bon goût et très convenable à sa santé. De sa peau on prépare une colle semblable à la colle de poissons ordinaire.
Ad00341 02 036a/frePlantes. XXXI. Vol. II. No. 33.
CHAMPIGNONS MANGEABLES.
Sur la Table 24. nous avons représenté les Champignons vénéneux, communs en Allemagne, pour savoir nous en tenir sur nos gardes. Sur la Table présente et sur ia suivante nous donnerons une description détaillée des Champignons bons et mangeables et que l'on peut servir sans crainte sur les tables.
No. 1. Champignon brun.
Ce Champignon, qui est un des plus délicats, croit surtout en Italie. On le consit dans de T'huile et l'envoie comme une friandise en grande quantitédans tous les pays de l'Europe. On le trouve dans le mois d'Août dans des forêts et des landes. Son chapiteau est tout uni, un peu enfoncé en forme d'entonnoir sans cependant faire une grande cavité, d'une humidité visqueuse, de couleur de safran, et étant bouilli dans l'eau il la teint en jaune. Comme il entre aisément en corruption, il faut le manger ou le confire peu d'heures après l'avoir cueilli.
No. 2. Le Mousseron.
Le Mousseron croit dans l'Automne sur des prairies et des lisières des champs dans le voisinage d'arbres isolés. Il n'est pas grand, le dessus de son chapiteau est d'un brun clair et le dessöus blanc, de même que sa chair. Au toucher il a l'air de cuir, son odeur est agréable, et un peu aromatique. On le mange tant frais que séché.
No. 3. L'Agaric laiteux doré.
Ce beau Champignon est d'une grandeur considérable. Son chapiteau est d'un brun clair et ses feuilles sont dorées sur le bord. En le coupant sa chair est blanche au commencement, mais bientôt après elle devient brunâtre. Il vient dans les sorets de hêtres grandes et ombrageuses sur les parties humides et mousseuses.
No. 4. L'Agaric laiteux brun.
Lé Brätling brun est moins grand que le précédent, mais sa chair est plus délicate. Son chapiteau est décoré de cercles bruns et blanchâtres, et ses feuilles ont un bord brunâtre. II croit aussi comme le précédent dans des forêts ombrageuses de hêtres et de chênes, et vient surtout très fréquemment après le tems pluvieux.
No. 5. L'Agaric laiteux argenté.
Ce Champignon est tout blanc étant jeune, et devient jaunâtre sur son chapiteau quand il vieillit. Sa chair contient aussi, beaucoup de suc laiteux, quand il est jeune, et le goût en est très délicat. Il croit aux mêmes Ilendroits avec les autres Bratlings.
No. 6. L'Agaric-Clou.
Il est un des plus petits Champignons. Son chapiteau est jaune, les feuilles sont d'un brun jaunâtre, le pédicule est mince et creux et sou odeur très aromatique. On le trouve pendant tout l'automne dans les forêts et sur les prairies.
No. 7. Le Champignon à manger ou proprement dit.
Cette exellente espèce de Champignons croit dans les mois d'Août et de Septembre sur des pâturages, dans des forêts de chêne bien aérées, dans des jardins engraissés d'un sumier bien pourri et dans des serres, Son chapiteau est blanchâtre, de forme concave, souvent velu, et sendu au bord. Ses feuilles sont au commencement blanchâtres et ensuite elles deviennent brunesrougeàlres (Fig. b.) et à la sin même noirâtres. Le pédicule est aussi blanc. Il a une odeur du terre qui lui est propre et sort agréable. En poussant de la terre sa forme est ronde et de la grandeur d'une noix. (Fig. a.)Pour iors sou goût est le plus délicat.
No. 8. Le Potiron jaune.
Par sa forme toute particulière et sa couleur de jaune d'oeufs, ce Champignon n'est pas à méconnaitre. Il vient presque dans toutes les forêts depuis le mois de Juillet jusqu'au Septembre, et sa chair est mangeable, mais d'un goût peu délicat.
Ad00341 02 037a/frePlantes XXXII. T. II. No. 34.
CHAMPIGNONS MANGEABLES.
No. 1. Le Potiron brun. (Boletus bovinus. L.)
Ce Champignon vient en quantité dans les forêts au mois rie Septembre. Son chapiteau est cliàsain et concave; il n'a point de Heurs par en bas, mais rie petits tuyaux jaunes. Le pédicule est rude, d'un blanc sale, et plus épais par en bas que par en haut.
No. 2. Le Potiron noueux. (Boletus bulbosus. L.)
Ce Champignon est une espèce différente du précédent. Il a un pédicule beaucoup plus épais, en forme de massue, ou noueux; Son chapiteau est plus petit et un peu enfoncé paren haut. Il est cependant mangeable comme le précédent. Il croit aussi dans les mêmes endroits.
No. 3. Le potiron rameux. (Boletus ramosissimus.)
No. 4. Le Potiron panaché. (Boletus versicolor.)
Ces deux espèces de champignons sont aussi très bonnes et d'un goût délicat. On les trouve, surtout le potiron rameux, au commencement de l'Automne, sur des vieux chênes. Le potiron rameux est très bran chu, blanchâtre par en bas, et par en haut garni rie rayes brunâtres, onde couleur de terrç, uni, et ensoncé vers le milieu.
Le potiron panaché a un chapiteau concave, qui est d'un brun pâle, et couvert de petites tâches d'un brun foncé. Il y a aussi des espèces de potirons vénéneux, qu'on réconnoit aisément parceque leur chapiteau est d'un brun tout noir, et gras ou gluant au toucher, et que leur odeur est désagréable et répugnante.
No. 5. La Morille. (Phallus esculentus.)
La morille crou dans des forêts montueuses, arides et remplies d'arbresàaigtiilies. Son chapiteau est de forme conique, d'un noir gris, rideux, treille et creux en dedans, de même que le pédicule. Elle vient au primems et en automne, et est l'espèce de champignons, avec laquelle on se trompe le moins.
No. 6. La Mitre. (Helvella Mitra.)
Cette espèce de morilles mangeables rient sur des troues d'arbres pourris, est d'un brun jaune, et a beaucoup de plis; elle ressemble presque a une mitre d'Evèque, dont elle tire son nom.
No. 7. La barbe de Chèvre. (Clavaria fustigata.)
Ce Champignon touffu a beaucoup de branches en forme de corail, une chair moelleuse, et est d'un beau jaune. Il vient abondamment en été et en automne dans des forets et des landes, et est un excellent manger.
No. 8. La Truffe. (Lycoperdon tuber.)
La Truffe est le plus friand et en même tems le plus remarquable de tous les champignons. Elle vient dans des forêts de chênes éclaircies, par couche dans la terre, n'ayant ni pédicule, ni racines, ni semence, et sans sortir de la terre. Elle est ou blanche ou, si elle est mure, noirâtre comme une grosse noix, raboteuse et ressemble presque à une pomme de pinastre. (Fig. a.) Quand on la coupe, elleest marbrée comme une noix muscade. (Fig. b.) Comme elle ne sort jamais de la terre et qu'elle a cependant une odeur sorte, il faut la chercher avec des chiens dresses exprès à cet effet.
Ad00341 02 038a/freAntiquités VII. Vol. II. No. 35.
INSTRUMENS DE SIEGE DES ANCIENS.
Quoique les Anciens, auxquels la Poudre à feu étoitr inconnue, ne pussent percer les murs par des coups de canon, ni faire sauteries forts par des mines, ils employèrent cependant un grand nombre de machines de siège, dont plusieurs étoient faites avec beaucoup d'art, ces machines produisirent un peu plus lentement, mais plus sûrement presque le même esset, que la manière d'assiéger que l'on suit aujourd'hui.
No. 1. 2. 4. Redoutes à l'usage des Sièges.
Les Anciens, pour sapper les murs d'une ville, s'en approchèrent par des fossés et des souterrains qu'ils établirent. Ils appellèrent ces souterrains Lapinieres (Caniculi) pareequ'ils avoient appris des lapins cette manière de miner. Pour empêcher la ville assiégée de les gêner dans ces travaux et s'en approcher de plus en plus, tant en plein champ que sous terre, ils construisirent des espèces de Redoutes mobiles, derrière lesquelles les soldats pouvoient travailler avec snrété. Ces redoutes n'étoient souvent que des hangars nattés en osier par en haut et sur les cotés, et recouverts de nattes mouillés ou de peaux vertes que l'on étendoit sur des poteaux pointus, et que les soldats emportoient à mesure qu'ils avancoient. Ces hangars sont connus sous la dénomination de Cté~ staux de vignes, (Vineae) No. 1. pareequ'ils avoient une grande ressemblance avec ces crénaux. On appelloit Pluteus No. 2. une redoute demi-circulaire construite do poutres qui se joignoient étroitement. Elle reposoit sur des roues et étoit recouverte sur le devant de peaux vertes ou mouillées pour la garantir contre les tisons que les assiégés lancoint dessus. Si cette machine rouloit sur des cylindres, on l'appelloit Musculus No. 4.
No. 3. et 7. Le Bélier ou Passemur.
Les Béliers des pays chauds ont au front des cornes très serrées contre la tête; ils s'en servent avec beaucoup de succès pour porter des coups. Les anciens dans leur art d'assiéger les imitèrent dans les Passemùrs et donnèrent à ces machinés le nom de Bélier, (Aries). Cétoient de grosses poutres garnies sur le devant d'une tête de bélier de fer de fonte. On les plaçoit dans un hangard roulant appelle Tortue, à cause de sa ressemblance avec l'écaillé d'une tortue. No. 3. ou bien les soldats les portoient suspendues dans une chaîne; on les poussoit ensuite avec sorce contre les mûrs de la ville assiégée pour les enfoncer et les saira crouler. No. 7.
No. 5. et 6. Tours de Siège.
Tout l'attirail de siège fut rassemblé dans ces tours. Cétoient des Echalfatulages de bois de la hauteur de plusieurs étages; des échelles conduisoient d'un étage à l'autre. On avançoit ces tours par le moyen des roues sur lesquelles elles étoient placées; voyés No. 6. On les couvroit extérieurement de peaux ou de planches. Dans un des étages supérieurs on pratiquoit des pent levis (Sambucae) sur lesquels les soldats passoient aux: murs de la ville ennemie. Jl-y-avoit souvent des béliers dans le premier étage ou au rés-de-chaussée. Tout en haut sur la platte forme se tenoient les soldats qui attaquoient les combattans postés sur les mûrs. Comme ces tours dominoient communément les mûrs des villes assiégées, on pouvoit de là causer des dommages très considérables aux assiégés, ainsi qu'on peut s'en convaincre par la figure No. 5. Une pareille tour de siège, où l'on attaquoit à la fois de tous les étages, étoit le chef d'oeuvre de l'Architecture militaire des Anciens; on l'appelloit aussi le Conquérant des ville (helepolis).
Ad00341 02 039a/freQuatrupédes. XXXIV. Vol. II. No. 36.
DIFFERENTS ESPECES DE COCHONS.
Le Cochon vit presque dans tous les pays du monde, excepté dans ceux du Nord, où le froid est trop vj. otireux. Toutes l'es différentes espèces tirent une commune origine du Sanglier, qui parla différence du climat et de la nourriture a essuyé toutes ces grandes variétés.
No. 1. et 2. Le Sanglier.
Le Sanglier est encore très fréquent, mêine en Allemagne, où il vit en troupeaux dans les forêts de chênes et de hêtres. Sa couleur est noire, ou d'un brun noirâtre, ce qui lui a fait donner le nom de betes noires; sa tète et son groin sont plus longs, et ses oreilles plus roides et plus pointues que ceux du cochon domestique. Deux fortes défenses courbées sortent de sa mâchoire inférieure, et il s'en sert avec courage et hardiesse. Il peut vivre jnsqu' à vingt cinq ans. Ses petits, (No. 2.) nommés Marcassins, sont d'un rougejaunàtre, et décorés de rayes brunes ou bleuâtres; ce sont des animaux assés jolis.
No. 3. Le Cochon domestique.
Cette espèce de cochons est répandue comme animal domestique presque sur toute la surface de la terre, à l'exception des pays du Nord. Son utilité est très grande, car sa chair est agréable à manger et on en rétire une quantité copieuse de graisse. Cet animal mange tout ce qu'il peut trouver sans aucune exception, et il est paresseux, sale et très malicieux. Sa couleur est blanche, noire et blanche, on rousse. Il est défendu aux juifs et aux Mahomitans par les loix de leurs religions de manger de sa chair.
No. 2. [sic] Le Pecari.
Le Pecari, qu'on nomme aussi le cochon de musc, se trouve dans l'état sauvage dans l'Amérique méridionnale. Il est long de 5 pieds, n'a point de queue et porte sur son dos un sac sporigieux rempli d'une matière gluante qui sent le musc. C'est de cette dernière qualité qu'il a reçu son nom. Il est beaucoup plus propre que notre cochon ordinaire, et se nourrit comme ce dernier de toute espèce de fruits, de racines, de petites bêtes et surtout de serpens. il se laisse aisément apprivoiser, et sa chair est très bonne à manger. Sa couleur est grise à tâches noires.
No. 5. Le Cochon de Siam, ou des Indes.
On trouve aussi cette espèce de cochons en Allemagne dans l'état privé; il est plus petit que notre cochon ordinaire et de couleur brune. Sa chair étant plus ferme et d'un meilleur goût que celle du cochon domestique, on a taché de propager chez nous sa race.
No. 6. La Sanglier d'Ethiopie.
C'est un animal sauvage et formidable, sa force est extrême et sa figure répugnante. Il habite dans l'intérieur de l'Afrique et sur l'isle de Madagascar. Sa longueur est de cinq pieds, sa tète est très grosse et large, et sa couleur d'un brun sale. Son groin est large et dure comme corne; de sa mâchoire insérieure sortent quatre grandes défenses, dont cet animal féroce se sert même contre le lion, qu'il est capable de vaincre.
Ad00341 02 040a/frePoissons XVIII. Vol. II. No. 37.
POISSONS D'EAU DOUCE COMMUNS EN ALLEMAGNE.
No. 1. Le Corassin.
Le Corassin ressemble beaucoup à la carpe, mais il reste petit, ayant rarement un pied de long, et ne pèsc pas plus d'une livre. Son dos êst fortement voûté et la couleur en est tVun verd foncé très sale; son ventre est jaunâtre et ses nageoires sont jaunes et violettes. Il vit dans les étangs, les baies des rivières et les lacs, et se nourrit de fange, d'herbes et de vermines. Sa chair est d'un bon gôut mais remplie de petites arêtes.
No. 2. La Tanche.
La Tange est longue à peu près d'un pied et demi, et pèse 2 jusqu' à 3 livres. On ne la connaît que comme poisson d'étang, car elle présère les eaux dormantes aux rivières, et aime surtout les foîTés bourbeux, où elle s'enfonce dans la sange. Sa peau est glissante comme celle de l'anguille et enduite entièrement d'une humeur visqueuse. Son dos est d'un verd-noirâtre ses cotés sont d'un verd-jaunâtre et ses nageoires d'un bleu foncé. Il existe une variété de ce poisson, conaue sous le nom rie tange dorée, qui est très belle et tout à fait de couleur d'or, nous en avons donné la deseription dans le ler Volume de ce portefeuille. Sa chair est d'un très bon gôut, mais difficile à digérer.
No. 3. Le Post. (Kulebars.)
Ce poisson est une troisième espèce de perches. Il a la tête grosse, les yeux grands et le corps enduit d'une humeur visqueuse. Son dos est d'un brun -jaunâtre, le ventre gris argenté, et ses nageoires sont jaunes. Il devient à peu près de la longueur de 10 pouces jusqu' à 1 pied, se nourrit d'insectes et de vermines, et se trouve principalement dans le Nord de l'Allemagne, il se propage abondamment et sa chair est bonne a manger.
No. 4. Le Brochet.
Ce poisson est excellent à manger et fait une branche assés interessante du commerce: mais il est un poisson vorace des plus dangereux et fort nuisible par-tout où il se trouve; car il dévore non seulement toutes les autres espèces de poissons qu'il est capable de vaincre, mais aussi beaucoup d'autres amphibies, des serpens, des crapauds, des oiseaux aquatiques, des écrevisses et même son propre frais. II parvient à une longueur de 6 à 8 pieds et pèse souvent 30 à 40 livres; il peut vivre plus de 100 ans. Sa tète est plate, sa gueule large et déprimée; son dos est noir, ses cotés sont gris à taches jaunes, spn ventre est blanc à points noirs et ses nageoires sont tigrées en brun et noir. Comme on transporte la brochet tant salé que fumé, il fait un article intereisant du commerce.
No. 5. L'Anguille.
On trouve ce poisson dans les ririères, les lacs et les étangs dont le fond est bourbeux. Il se nourrit de petits poissons, de grenouilles, d'insectes et de vermines. Sa chair est blanche, très grasse et d'un goût fort délicat; on la mange tant sraîche et cuite à i'eau, que marinée et fumée, ce qui rend ce poisson interessant pour le commerce. Il petit devenir long de 4 pieds; sa tète est petite et pointue, la couleur de son dos est d'un verd sale, et celle de son ventre d'un gris jaunâtre. On le prend avec des filets, des nasses et au hameçon.
Ad00341 02 041a/freOiseaux XV. Vol. II. No. 38.
CORBEAUX, CORNEILLES ET CHOUCAS.
No. 1. Le Corbeau.
Le Corbeau vit presque dans toutes les parties du monde, mais on le trouve surtout en Europe. De tous les oiseaux il a l'odorat le plus sin, et se nourrit de cadavres, d'insectes, de poissons, d'écrevisses et de souris champêtres; mais souvent il prend aussi des lièvres, d. es agneaux, des perdrix et ties oies. Son plumage est d'un noir luisant et changeant sur le dos. il devient d'une grandeur considérable et souvent plus long que de deux pieds. Il fait son nid dans des endroits solilaires sur les plus hauts arbres ou dans les rochers. Quand le silet de la langue lui a été coupé, il appiend plusieurs mots à prononcer distinctemënt. Il peut vivre jusqu' à ioo ans. Il vole aussi des choses qu'il ne peut pas manger, surtout de l'argent et des effecls de métal, qu'il cache soigneusement. Il n'y a rien en lui qui toit utile, excepté l'es pennes, dont on se sert pour l'écriture et le dessein.
No. 2. La Corneille noire.
Cette espèce de corneille peut avoir environ deux tieis de la grandeur du Corbeau; sa couleur est d'un noir-bleuâtre, et on la trouve principalement dans l'Europe méridionale. Sa nourriture et toute sa manière de vivre sont celles du corbeau, excepté qu'elle mange aussi des noix, des fruits et des grains. C'est la grande ressemblance avec le corbeau qui lui a sait donner le nom de Corneille noire.
No. 3. Le Freux.
Le Freux a la même grandeur que la Corneille noire; sa couleur est d'un noir foncé et autour du l ec et des yeux il a des taches blanches et dégarnies de slumes. Il habite également dans l'Europe, et. on le voit totjours voler en grands troupeaux, surtout îe matin et le suir. Il mange toutes fortes de grains, ce qui lui a aussi attiré le nom de Corneille moissonneuse; mais cependant il se nourrit de préférence de vers de terre, de vers bouvîers et de ces chenilles qui rongent l'herbe; ce qui le rend très utile pour l'agriculture. La chair des petits freux est mangeable et d'un bon gouit, Vers l'automne il passe dans des contrées plus méridionales.
No. 4. La Corneille mantelée ou cendrée.
Cette espèce de Corneilles est de la même grandeur que les précédentes; la couleur de son corps est cendrée, et les aîles, la tète et la queue sont noires, de sorte qu'elle semble être revêtue d'un manteau gris. En Allemagne elle est plus commune qu'ailleurs; à l'approche de l'hiver elle s'en va en partie dans des contrées pins méridionales, et en partie elle passe cette saison dans les villes et les villages. lJar le genre de sa nourriture elle se rend très utile, car elle mange toutes sortes d'insectes et de vermines, des grenouilles, des limas et des cadavres. Elle fait son nid sur des arbres isolés; sa chair n'est pas mangeable.
No. 5. Le Choucas commun.
Le Choucas commun, qui porte aussi le nom de Chouette, est moins grand que la Corneille, et sa couleur est d'un noir brunâtre, il est très vif et agile, et vit principalement dans l'Europe septentrionale. Ils volent par troupeaux et croissent continuellement; ils aiment aussi à se mêler parmi les corneilles, il sont leurs nids dans des arbres creux, mais préférabîement dans des tours, des vieux châteaux et des ruines de murailles, ou ou les trouve Ibuvent par centaines. Ils se nourrissent d'insectes, de grains et de fruits, sont aisés d'apprivoiser, apprennent à parler, et aiment autant que les corbeaux à voler des essets luisans. Us pasient l'hiver en partie dans des vieilles tours, et en partie ils s'en vont dans d'autres contrées.
No. 6. Le Choucas gris.
Le Choucas gris n'est qu'une variété du précédent. Il a le cou, la poitrine et le ventre gris; tout le relie est d'un noir brunâtre.
No. 7. Le Choucas de Cayenne.
Cette espèce de Choucas vit dans la Cayenne, dont elle a aussi le nom. Autour des yeux et sur le front le Choucas est dégarni de plumes; au cou et au ventre il est d'un brun -rougeàtre, mais tout le reste de son plumage est d'un noir-brunâtre.
No. 8. La Corneille du Sénégal.
Cette espèce ne paroit être qn une Corneille emmantelée, avec la seule différence que la couleur grise tire en lui plus sur le blanc.
Ad00341 02 042a/frePlantes. XXXIII. Vol. II. No. 39.
PLANTES VÉNÉNEUSES D'ALLMAGNE.
No. 1. La belle Dame. (Belladonne.)
La belle Dame est un des poissons les plus sorts, et une plante d'autant plus dangereuse, que Tes erains ressembîent aux cerises et attirent les ensans et ceux qui n'en connoisseut pas le danger, d'en manger. Elle est un arbrisseau et croit chez nous dans les forêts ombrageuses et sur des montagnes; on la trouve souvent d'une hauteur de six pieds. Ses feuilles ovales et longues de 6 pouces sont sur le coté inférieur d'un blanc-jaunâtre. Elle porte une fleur campaniforme d'une couleur ronge tirant sur le violet et sale. De cette fleur il nait un grain qui du terns de sa maturité est d'un noir luisant et ressemble à des cerises mures. Son goût doucereux engage souvent les en sans d'en manger, mais il s'ensuit toujours des syraptômes terribles d'empoisonnement, et souvent la mort. Le meilleur remède dans un pareil cas est un vomitif et du vinaigre. Dans les Apothicairerics on sait usage de ses feuilles, de ses racines et de ses grains comme de remèdes fort violents, mais qui produiseitt d'excellents effets dans des maladies opiniâtres. Plusieurs animaux, comme p. e. les brebis, et les lapins, mangent ses feuilles sans en éprouvée des suites funestes.
No. 2. La Morelle.
Cette plante non moins dangereuse par son venin que la précédente, est d'une hauteur de deux pieds et croit dans des jardins et dans les fossés des grands chemins; mais on la trouve principalement aux environs de murailles et sur des sumiers. Dans le mois d'Août elle porte une fleur blanche, et des grains noirs en bouquets, qui souvent sont aussi mangés par les enfans et leur deviennent funestes par leur qualité vénéneuse. Il y a plusieurs espèces de morelJes, qui d'ailleurs sont toutes des plantes médecinales, et peuvent produire d'excellens effets dans les mains de Médecins expérimentés.
Ad00341 02 043a/freMélanges VIII. Vol. II. No. 40.
MACHINES SIMPLES.
L'homme, par sa seule force physique ne pouryoit soulever qu'un fardeau très médiocre; mais il a sçu augmenter ses forces à l'infini, par le moyen de quelques instrumens composés, appelles Machines. On a donné le nom de Méchanique à la Science qui détermine les loix du mouvement des corps et de la eomposition des machines. La Corde, le Levier et le Plan incline sont les machines les pins simples, presque toutes les attires n'étant composées que d'elles. Je les représenterai ici dans toute leur simplicite, et j'expliquerai en même tems leur emploi par quelques comportions faciles.
No. 1. La Corde.
La Corde est la plus simple des machines: car elle n'est en quelque sorte que le prolongement du bras de l'homme. Elle n'augmente pas sa force, elle lui facilite feulement le moyen de l'employer a plus de distance, et sert en même tems de lien necessaire aux machines composées.
No. 2. Le Levier.
Parmi les machines simples la plus puisiante est le Levier, par lequel la force de l'homme peut £tre augmentée à l'infini. La plupart des autres machines, dont nous saisons usage journellement dans la vie commune, sont composées de leviers.
Chaque Levier est une ligne droite qui consiée en trois points essensiels, le point de la puissanec, le point d'appui, et le point de refistance. Ces trois points peuvent être transposés entr'eux de trois manières, et il en resulte trois especes de Levier, que la Mèchanique connoit; sçavoir
1. Le Levier du première genre, dans lequel le point à'appui efi entre la puissance et la résisiance, comme p. e. dans la balcule, dans le balancier, dans la tenaille etc. (fig. 2.)
2. Le Levier du second genre, dans lequel la résistance est entre la puissance et le point d'appui j comme p. e. dans la pince engagée sous une grande pierre, pour la lever, (fig. 3.)
3. Le Levier du troisième genre dans lequel la puissance est entre la résistance et le point d'appui; comme p. e. la sorce qui lève une échelle, ou un porte-lanterne. (fig. 4.)
Les leviers se retrouvent dans les opérations des arts les plus simples. Soulever un fardeau en s'aidant d'un sapport, (fig. 5.) ou porter une corbeille sur son épaule, au moyen d'un bâton qu'on tient par îe bout (fig. 6.), c'est employer un levier du premier genre. Porter un corps pesant à deux (Fig. 7.), c'est encore par un levier du second genre. La Poulie fixe et mobile, (fig. 9. et 10.) le Treuil et la Roue, (fig. 11.) le Cabestan (fig. 12.) ne sont que des machines composées de leviers et de la corde.
No. 13. Le Plan incliné.
Le plan incliné est placé au rang des machines simples, parce qu'en enlevant aux corps, que l'on fait glisser sur lui, une partie de leur poids, il aide conûdérahîement la puisiance; et parce que plusieurs autres machinés en sont composées. Le Coin p. e. qui entre par sorce dans un tronc (fig. 15. et 16.) et le send, n'est que la réunion de deux plans inclinés; et la Vis dans l'Ecrou (fig. 14.) n'est qu'un plan incliné roulé autour d'un cylindre.