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Ad00341 01 023a/freCoraux I. T. I. No. 21.
CORAUX
Les Coraux sont de belles et remarquables productions de lamer, dont la formation a longtems été douteuse. Ce ne sont point des plantes marines, comme on l'a cru faussement, mais uniquement des habitations, que se construisent des aniaux marins infiniment petits, nommés Polypes, comme il est actuellement demontr par les observations exactes des naturalistes. On suppose que leur formation a lieu de la manière sui vante.
Un seul polype s'attache à un roc, à une pierre, à un colimaçon ou à quelque autre corps dans la mer; il se nourrit et le forme, de même que tous les animaux a coquilles, de so suc pierreux, une cellule qui renferme son corps dans une certaine Figure d terminée. Ce suc se durcit et acquiert la consistance de la pierre, de même que celui dont les colimaçons construisent leurs coquilles. Le polype dépose dans cette cellule ses oeufs, d'où naissent d'autres polypes, qui se construisent de la même manière leurs habitations au dessus des premières. C'est de cette sorte que la coquille extérieure croît et le divise en rameaux ou eu feuilles larges et ridées, selon que la pro pagation de l'animal va bien. Comme d'ailleurs ses polypes ont plus ou moins de bras, qu'ils sont grands ou infiniment petits, et qu'ils différent en conséquence infiniment les uns des autres par leurs espèces, il en résulte cette grande différence qu'on remarque dans la forme et la Figure des1 coraux, aulsi bien que dans la couleur et la matière de leurs parties constituantes.
On divise en général les coraux en deux grandes classes principales, savoir,
1) en Coraux pierreux, et
2) en Coraux corneux, ou Cératophytes.
Les Coraux pierreux sont d'un rouge vif ou pâle; il y en a aussi de blancs, de jaunes, de gris et de bleus. Les coraux corneux sont au contraire noirs, bruns, rougeàtres, bleu-pàles, ou gris de cendre. Les premiers sont durs et de nature pierreuse; les autres sont flexibles et de la nature de la corne. Nous donnons ici des échantillons des deux classes.
No. 1. Corail pierreux rouge.
Ce corail croit principalement dans la Mer Méditerranée, où l'on en fait une pèche particulière; il est d'un rouge magnifique, et dur comme le marbre. On peut le tourner et le polir; delà vient qu'on en fait surtout des colliers pour les femmes du peuple de l'Italie et de plusieurs autres nations.
N. 2. Corail corneux noir.
On le trouve principalement dans les mers des Indes orientales, sur les côtes du Bengale. Il ressemble par l'extérieure à de la cire d'Espagne noire, et a un oeil bleu calybé à sa surface. Il est souvent aussi haut et aussi droit qu'un bâton, de sorte qu'on peut s'en servir pour s appuyer en marchant.
No. 3. Corail pierreux blanc ordinaire.
Ce corail se pèche le plus fréquemment dans les mers du nord et dans la mer pacifique; on s'en sert principalement dans les pharmacies. On le trouve attaché en grandes malles aux rocs du fond de lamer, d'où ou le tin en blocs informes. Il y a dans la mer pacifique plusieurs îles environnées tout-au tour d'un bord ou d'une espèce de mur saillant au-dessus des eaux, et formé de semblables couraux blancs. Il est même vraisemblable qu'il existe de petites îles entièrement composées de ces coraux.
No. 4. Fongite gris.
Il est pareillement du genre des coraux pierreux, et s'appelle aussi mousse marine, cause de sa nature spongieuse.
Ad00341 01 024a/freAmphibies II. T. I. No. 22.
LE CROCODILE.
Le Crocodile qui, à cause de sa conformation et de son organisation, doit ètre mis au nombre des Lézards, est le plus grand et le plus redoutable de tous les Amphibies. Il a depuis 10 jusqu'à 50 pieds de longueur, et vit dans les contrées les plus chaudes de toutes les parties du monde, surtout dans les plus grands fleuves, se tenant tantôt dans l'eau, et tantôt sur la terre. Les crocodiles de l'Afrique, de l'Asie et de l'Amérique différent les uns des autres par leur figure extérieure, et portent aussi différens noms. Celui des Indes orientales et occidentales se nomme Cayman; mais le plus grand et le plus fameux est
No. 1. et 2. Le Crocodile du Nil
en Egypte, représenté par la planche ci-jointe. Il a la peau très dure et semblable à de la corne; elle est composèe d'écaillés de figure quarrée, qui sont d'un brun sombre sur le dos et jaunes sous le ventre. Tout le dos de l'animal est couvert jusqu'à l'extrémité de la queue de plusieurs rangs de bosses dentelées, semblables à des boutons. Les écailles de son dos sont impénétrables aux coups de lance, même de fusil; celles de son ventre sont cependant un peu plus molles, ce qui fait que le crocodile peut être blessé par-la. Sa tète est large et applatie, et son grouin ressemble à celui d'un cochon. Sa gueule est grande et fendue jusque bien au de-là des yeux; on n'y trouve point de langue, mais en revanche elle est munie de longues dents blanches, fortes et très aigues.
Le crocodile a quatre pattes informes fort courtes et semblables à celles du lézard; ses pattes de devant ont 5 orteis, et celles de derrière n'en ont que quatre, tous réunis par une membrane, qui aide l'animal à nager. Il est vorace et carnassier et se nourrit de la chair d'autres grands animaux, tels que des bètes à cornes, des chevaux, des tigres, des hommes etc. Quoiqu'à proprement parler, il craigne l'homme et le suie, il se défend cependant contre lui, et lui tend souvent, de même qu'aux autres animaux, des embûches avec beaucoup de ruse. A cet effet, contrefaisant la mort, il nage sur le dos près du rivage, a-peu-près comme un tronçon de bois flotte sur les eaux. Si les hommes, les boeufs, les vaches ou les autres animaux voraces, trompés par ces apparences, ont l'imprudence de s'en approcher alors, il les faisit à l'instant, les entraine au fond de l'eau et les y dévore.
La femelle a au bas du ventre, comme le fait voir la figure 2, une ouverture par laquelle elle dépose, sur le sable au bord du Nil, ses oeufs qu'elle laisse éclorre au soleil. Ces oeufs sont gros comme les pins gros oeufs d'oye, et les Egyptiens les mangent de même que la ehair du crocodile.
Le crocodile ne peut se tourner qu'avec peine, parcequ'il a l'épine-du dos presque entièrement roide et inflexible.
C'est une sable que de dire que le crocodile pleure comme un enfant, quand il veut attirer les hommes. C'est sans doute cette fable qui a donné lieu au proverbe, Larmes de Crocodile, pour exprimer des larmes traitresses.
L'ennemi le plus dangereux du crocodile est l'Ichneumon, (espèce de putois d'Egypte, delà grandeur d'un petit renard), pour lequel les oeufs du crocodile, aussi bien que les petits à peine sortis de la coque, sont des morceaux friands. II détruit de la sorte une très grande quantité de crocodiles, et il était autrefois, par cette raison, du nombre des animaux sacrès. Mais c'est pareillement un conte dépourvu de vérité, qu'il entre dans le ventre du crocodile, pour lui manger les entrailles, lorsqu'il le trouve endormi sur le rivage, la gueule ouverte.
Ad00341 01 025a/freAmphibies III. T. I. No. 23.
TORTUES.
Les Tortues, qui sont également du nombre des amphibies, se divisent communément en tortues de mer et de terre.
Des tortues de mer, qui ne se trouvent que dans les mers des Indes orientales et occidentales, sous la zone torride, il y a quatre espèces principales.
1) La grande tortue à petite tête. Elle a 8 pieds de long et 4 pieds d'epaisseur; sa chair est puante et non mangeable, et son écaille sie grande, qu'on s'en sert au lieu d'auge.
2) La tortue à grosse tète; elle est un peu plus petite que la précédente, mais sa chair est bien plus puante encore.
3) La grande tortue verte. Elle pése jusqu'à 300 livres; son écaille est verdàtre, et sa chair blanche et de très bon goût. On la mange fréquemment dans les Indes orientales et sur les vaisseaux.
4) La tortue a bec de Faucon. C'est de toutes les tortues la plus commune. Sa chair est pareillement blanche et de très bon goût; on la prendrait pour du veau. Son écaille est parsemée de flammes jaunes et brunes; on en fait un très grand commerce.
No. 1. La Tortue à bec de Faucon.
C'est l'image de la tortue de mer que nous venons de décrire No. 4. Son corps est de figure ovoïde, fort épais, et le dos convexe et élevé. On fait des petites écailles, qui forment la maison de l'animal, toutes sortes de jolis ouvrages, p. e. des tabatières, des peignes, des étuis, des manches de couteaux, des boites démontres, des cures-dents etc. Ces écailles sont enchassées les unes sous les autres comme les tuiles d'un toit, ont a peu prés l'épaisseur de trois lignes, et s'amollissent dans l'eau chaude. Elles sont transparentes et ondées de flammes d'un brun rougeàtre.
La tortue de mer a les pattes conformées de manière à pouvoir nager, et assez ressemblantes à du cuir. Cet animal se nourrit de plantes marines et de mousse. Ses oeufs, qu'elle pond sur la terre dans le sable, ou le soleil les fait éclorre, sont blancs, ont la coquille très tendre, et sont un fort bon aliment.
No. 2. La Tortue de terre.
Les Tortues de terre se divisent en tortues de marais et en tortues de terre. On les trouve dans toutes les parties du monde. En Europe et surtout en Allemangne, elles sont fort petites, à peu près de la grandeur d'une assiette, et à peine 1/6 aussi grand que la tortue à bec de faucon; mais on en trouve en Amérique qui pésent jusqu'à 200 livres. Leur chair est aussi fort delicate. Elles se nourrissent d'herbe, de mousse etc. dans les jardins où on les élève; et on s'appercoit à peine qu'elles mangent. Elles ont la tète d'un chien, mais elles sont dépourvues de dents. En hyver elles s'enfouissent dans la terre. Elles ont la vie si dure qu'elles remuent encore 15 jours après qu'on leur a coupé la tète. Elles différent non moins en couleurs qu'en grandeur; car on en voit de blanches, de noires, de diaprées, d'ondées, de tachetées etc.
Ad00341 01 026a/freAmphibies IV. T. I. No. 24.
LÉZARDS.
La race des Lézards est fort nombreuse, car le crocodile même en fait partie; et quelque terribles que ces animaux paraissent au plus grand nombre des hommes, il es cependant vrai, qu'ils sont pour la plùpart fort jolis. C'est d'ailleurs un prejugé que de les croire venimeux; car il n'y en a tout au plus que deux espèces qui soient reconnues pour telles; tandis qu'il en est plusieurs, p. e. le Léguan, qu'on mange comme des morceaux délicats.
No. 1. Le Leguan, ou le grand Lézard à peigne.
Cet animal est naturel aux Indes, et surtout à l'ile de CuralTao. On le nomme lézard à peigne, parcequ'il a depuis la tète jusqu'à la queue un rang depiquans fort durs, qui ressemblent à un peigne. Sa couleur est bleuâtre et sa queue entrecoupée d'anneaux bruns. Sa peau est partout recouverte de petites écailles luisantes. Il le tient sur les rocs au bord de l'eau, et se nourrit d'insectes aquatiques. C'est sans doute afin qu'il pût se cramponner aux pierres et aux rochers que la nature l'a pourvu de si longues griffes. Sa chair est fort tendre, blanche et de bon goût; elle pourrait passer pour la chair de poule la plus tendre; aussi en fait-on grand cas dans les Indes. Il a sous le cou un lambeau de chair semblable à la crête d'une poule, et de chaque côté des verrues luisantes comme des perles. Il est ovipare et se propage par le moyen des oeufs qu'il pond.
No. 2. Le Chaméléon.
On le met au nombre des lézards, quoiqu'il en diffère à plusieurs égards; car il est vivipare et ne pond point d'oeufs. Il se trouve dans le Bengale et les autres paya chauds. Cet animal doit surtout sa célébrité à ce qu'il change continuellement et très vite la couleur de son corps, qui e' proprement d'un gris bleuâtre; ce qui arrive souvent jusqu'à vingt fois dans une minute, de sorte qu'il parait quelquefois tout à fait bigarré et de diverses Couleurs. Il a sur la tête un chaperon de la forme d'une coisse, de grands yeux faillaus hors des orbites et environnés d'un grand anneau; un filet dentelé en forme de scie s'étend le long de son dos et sous son ventre. Il se nourrit principalement de mouches, qu'il prend avec beaucoup d'adresse, par le moyen de sa grande langue qu'il lance comme un trait, se pouvant lui-même se mouvoir que fort lentement. Du reste il n'est aucunement nuisibie. Il n'est pas vrai qu'il prenne toujours la couleur de l'objet auprès duquel il se trouve. Le changement subit de ses couleurs vient de la circulation des humeurs de son corps.
No. 3. et 4. La Salamandre.
Si l'on en croit une fable ancienne et fort répandue, la Salamandre peut vivre dans le feu. Voici ce qui vraisemblablement y a donné lieu. La Salamandre à la peau lisse, et ses pores étant fort ouverts, il en sort, quand l'animal est pressé ou placé sur des charbons, une liqueur laiteuse assez abondante, qui aura peut être éteint charbons, et fait que la Salamandre ait pu vivre quelque tems dans le feu. Au reste cet animal n'est aucunement venimeux ou nuisibie; il aime les lieux humides, et se tient volontiers dans vieilles masures, et sous les racines des arbres. Il en existe plusieurs espèces différentes, et dans toutes les parties du monde. Le No. 3. nous en offre une des Indes orientales; elle est grise et rayée de jaune. Celle que représente la figure 4. est la Salamandre d'Allemagne; elle est noire et parsemée de tàches couleur d'orange.
Ad00341 01 027a/freQuadrupèdes VI. T. I. No. 25.
LE RENNE.
Le Renne de Laponie. No. 1. Le mâle, ou le Cerf. No. 2. La femelle, ou la biche.
Le Renne est pour tousles pays froids du Nord de notre hémisphère, soit en Europe, soit en Asie ou en Amérique (où on le nomme Caribou.) un îles dons les plus précieux de la nature. Dépourvue de lui, la Laponie, p. e. ne pourrait être habitée, car c'est Tunique richesse des habitans de ce pays. Il y a des rennes sauvages qui vivent en liberté, et des rennes domestiques. Il n'en coûte presque rien au Lapon pour entretenir son renne; qui se nourrit des plus manvaifes herbes, étsurtout d'une certaine espèce de mousse a laquelle il a donné son nom. On emploie au contraire les rennes à toutes sortes d'usage, et ces animaux suffisent presque à tous les besoins des Lapons. Ils tiennent lieu de chevaux; on les attelle aux traîneaux, et on fait avec eux: des voyages très prompts; la femelle qu'on trait deux sois le jour, donne un lait fort nourrissant et fort bon. Il n'est ancune partie du renne que le Lapon ne falle servir à quelque chose. Sa chair et son lait sont sa nourriture ordinaire sa graisse tient lieu de beurre et sert à eni grailler les alimens; on fait des boudins de son sang; sa vessïe sert de ssacon d'eau de vie; sa peau fournit des habits, des boites, des lits et des tentes; ses nerss delîecbés et fendus donnent une espèce de lil à coudre; on fait de ses boyaux des cordes, et de ses os des couteaux, des cuilU res et d'autres ustenssles de ménage. En un mot, le renne est aussi indispensable aux peuples du nord, que le chameau l'est à ceux qui habitent les sables brùlans des deserts de l'Afrique et de l'Arabie. Le Renne màle No. 1. Est d'un gris rougeàtre, avec de longues bandes blanches au cou et au garrot, et son bois n'est composé que débranches rondes, qu'il met bas en hyver comme notre cerf. Le Renne femelle No. 2. est plus brun par tout le corps, et son bois se termine en palettes découpes à la partie supèrieure. Le Renne est un peu plus petit mais plus fort que notre cerf, et court avec une vitesse extraordinaire, d'oû hi" vient auili son nom.
No. 3. Le Renne de Sibérie.
Le Renne de Sibérie posséde toutes les propriétés du renne de Laponie, à cela près qu'il est tout blanc, et que son bois est plus branchu.
Ad00341 01 028a/freQuadrupèdes VII. T. I. No. 26.
BETES FEROCES de toutes les parties du monde.
No. 1. Le Jaguar.
Le Jaguar est le tigre du nouveau monde, on le trouve au Sud de l'Amérique, surtout dans la Guyane, auParaguai, au Brelil et dans la Patagonie. Il possède, quand il va butiner, toutes les propriétés du tigre, mais il est beaucoup plus petit etplus faible, n'ayant qu'environ deux pieds et demi de longueur. Il s'avance la nuit jusque dans les villages et les villes, pour y prendre des poules, des chiens et d'autres petits animaux, et emporte quelquefois ansii des enfans en cette occasion. Il est dangereux au crocodile même, quin'estpas moins redoutable pour lui; car quand il vient à l'eau pour y boire, le crocodile met la tète hors de l'eau pour le prendre, snr quoi celui-ci lui donne de ses grisses dans les veux, et est entraîné par le crocodile au fond de l'eau, où ils périssent ordinairement tout deux.
No. 2. L'Ozlot.
Est presque de la grandeur du Jaguar, et se trouve pareillement dans l'Amérique meridionale et surtout au Mexique. Il est très dangereux au jeunes bètes à cornes, et aux bêtes fauves, qu'il épie de dessus les arbres, et auxquelles il suce le sang, après les avoir terrassées; mais il craint l'homme, et fuit à l'aspect des chiens.
No. 3. Le Kuguar.
Le Kuguar est également naturel à l'Amérique où il se trouve dans presque touts les royaumes, il a environ trois pieds et demi de longueur; la couleur de son corps est un roux-brun, sans aucune tache. Cesi un des animaux séroces timides, jamais il n'attaque l'homme. Il aime sur tout les forêts epaisses ou il épie sa proie de dessus les arbres.
No. 4. Le Gépard.
Le Gépard est une bète féroce de l'Afrique, qui cependant est aussi naturelle aux Indes. Il est aussi grand que le Kuguar, et sa peau est très joliment tacheté. Les Indiens l'apprivoisent, et s'en servent surtout à la challe des Gazelles.
No. 5. Le Chat sauvage.
Le Chat est originairementune bête sauvage et féroce, ce n'est que par une longue habitude qu'on est parvenu à Tapprivoiser, et à en faire un animal domestique. On le trouve sauvage dans les bois mais uniquement en Europe, où il fait beaucoup de dommage auxjeunes bètes sauves et surtout à la volaille. Le chat sauvage a la plupart du tems s pieds de longueur et de longs poils.
No. 6. Le Serval.
Le Serval tient le milieu entre le chat sauvage, qu'il surpass'c en grandeur, et le Lynx. Il habite les contrées montagneuses des Indes orientales et du Tibet. Il se tient presque toujours perché sur les arbres. Il fuit l'homme quand on ne le harcèle pas, et est si sauvage qu'on ne peut l'apprivoiser.
No. 7. Le Lynx ou Loup Cervier.
Le Lynx a deux pieds et demi de longueur, et approche de la grandeur du renard. Il setrouve surtout au nord de l'Europe, dans la Norvège, la Su de, la Russle, la Pologne, dans les contrées rlçsertes, montagneuses et couvertes do forêts, où il se tient dans les tanières et les cavernes an défaut desquelles il se creuse de vastes terriers. Il est extrêmement dangereux au petit et au grand gibier. Sa vue est extraordinaircnient perçante. Il se perche sur les arbres pour épier les cerfs, Jes élans, et les rennes, surie cou desquels il s'élance quand ils viennent à palier, et qu'il terraile. La race du Lynx est entièrement extirpée en Allemagne; en France et en Italie.
Ad00341 01 029a/frePlantes II T. I. No. 27.
PLANTES DES PAYS CHAUDS.
No. 1. L'Olivier.
L'a patrie du bienfaisant Olivier, sont les pays chauds de l'Europe; le Portugal, l'Espagne, le midi de la France et l'Italie. Il parvient à peu près à la hauteur d'un de nos pruniers, son tronc est noueux, ses feuilles ressemblent beaucoup à celles du saule, il est toujours vert, et porte une petite fleur blanche (a). On exprime le suc de ses fruits, des olives mûres, qui sont d'un brun rougeàtre comme de petites prunes, et l'on retire de cette expression une huile, connue sous le nom d'huile d'olive, et dont il existe différentes sortes au pressoir même. Celle que fournit la première pression qui est ordinairement légère, est la plus pure, du meilleur goût et tout à fait blanche, on lui donne le nom d'huile vierge; la seconde pression, plus forte que la première, et qui écrase déja les noyaux des olives, donne une huile de moindre qualité, c'est l'huile d'olive ordinaire; elle n'est pas d'aussi bon goût que la precedente; enfin la troisieme et la plus forte pression procure la plus mauvaise huile, qu'on consume dans les lampes et qui n'entre jamais dans le commerce. De toutes les différentes sortes d'huile olive, celle de Lisbonne, de Provence, et du Lac de Garde, qui croit en Italie sur les bords du lac de ce nom, passe pour la meilleure et la plus pure. Dans les pays ci-dessus mentionnée on se sert d'huile d'olive au lieu de beurre et de graisse, et outre cet usage domestique, on en fait encore un très grand commerce.
On confit dans de l'eau de sel les olives à demi-mûres, qui de la sorte se mangent avec différens mets.
No. 2. Le Cacaotier.
Cet arbre mérite notre a ttention parce que c'est de ses sèves ou de sa semence qu'on prépare le chocolat. Sa patrie est l'Amérique méridionale, où il croit surtout dans les colonies espagnoles, qui en sont un commerce fort considérable. Il a environ 8 pouces d'epaisseur et 12 pieds de hauteur, et sa feuille ressemble à celle du citronier. Il porte de petits bouquets de fleurs, et chacun de ces bouquets ne produit communément qu'un seul fruit ou gousse charnue, à peu près aussi grosse qu'un petit melon, mais oblongue, pointue, sillonné, variqueufe, jaune d'abord, mais d'un rouge de pourpre à sa maturité. Sa pulpe qui est molle et blanche, peut à la vérité se manger, mais le goût n'en est pas trop agréable; la partie la plus essentielle de ce fruit sont les semences ou sèves, qui s'y trouvent souvent au nombre de 20 jusqu'à 100. Ces sèves sont aussi grosses que de petits glands b), et chacune d'elles est revêtue à l'extérieur d'une pellicule mince, dure et huileuse. On grille ces sèves, on en fait une espèce de bouillie sur une pierre chaude, on y mèle de la vanille et d'autres épices, et il en résulte du chocolat. Les sèves de cacao grillées, moulues bouillies dans de l'eau et prises avec du sucre et de la crème comme le caffé, fournissent, pour le déjeuner, une boisson très saine, très nourrissante, et moins échauffante que le Caffé.
Ad00341 01 030a/freQuadrupèdes VIII. B. I. No. 28.
LE CASTOR.
Le Castor est un des animaux les plus industrieux et les plus dignes de notre attention. Il habite les pays froids et tempérées de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique. Les lieux où on le trouve encore en plus grand nombre sont les contrées désertes de l'Amérique septentrionale, sur les bords des grands fleuves. Cet animal a environ 2 1/2 ou 3 pieds de long, sans y comprendre sa queue; qui est à peu près moitié aussi longue, large, très charnue et recouverte d'écaillés. Cette queue est la seule partie mangeable du Castor. Elle a le goût du poisson. Le Castor a les pattes fort courtes; celles de devant fig. 2., sont très petites et sans membrane, celles de derrière, fig. 1, sont beaucoup plus grandes et les orteils en sont réunis par une membrane, par le moyen de la quelle et à l'aide de sa queue le Castor nage et plonge parfaitement bien. La couleur ordinaire de sa peau est un brun châtain; il y en a cependant encore de presque entièrement noirs et de blancs. On fait un très grand commerce de cette peau, considerée comme pelleterie, mais surtout à cause de ses beaux poils doux et luisans, dont les chapeliers employent une partie à fabriquer les chapeaux que nous appelions Castors fins, et dont on fait aussi de fins draps de castor, des gans et des bas. Le castor porte sous la queue prés des pieds de derrière et dans de certaines poches ou bousses, une espèce de graisse allez semblable à de la cire, qu'on appelle Castoreum, et qu'on employe comme un medicament salutaire. Les castors aiment les contrées solitaires, tranquilles, couvertes d'paisses forêts, et où il y a beaucoup d'eau, ils y forment de vraies républiques et vivent souvent jusqu'au nombre de 200 ensemble. Aucun animal quadrupède, n'a plus d'instinct pour le travail et ne prepare son habitation avec plus d'art que le castor. Il se fait non seulement un terrier dans les creux qui se trouvent sur le rivage comme la loutre, mais se construit encore une maison à plusieurs étages et avec différens appartemens, et abat à cet effet les plus grands arbres, qu'il travaille aussi lui même. Il choisit, pour la construction de son édifice, une eau ombragée, basse, qui coule lentement dans les baies profondes des fleuves. Mais afin que l'eau ne lui manque pas, il elève d'abord au dessous de l'endroit, où il veut construire son habitation, une digue oblique à travers le fleuve, et y met un art et des soins étonnans. Le fondement de cette digue est composé de troncs d'arbres près desquels des pieux sont enfoncés obliquement contre le courant de l'eau, sur ce fondement s'élève une digue de 4 à 5 aunes d'épaisseur, et faite de branches entrelacées, de terre pétrie et d'argille, et si solide qu'elle dure fort longtems. Ces habitations sont quelquefois isolées, quelque fois aussi on en trouve 10 à 12 et même plus, les unes auprès des autres et de différentes grandeurs. Leur contour, qui est rond ou oval, a jusqu'à 30 pieds de circonférence, et leur hauteur est souvent de 8 pieds et plus. Le fondement de ces habitations est aussi très régulier, et de morceaux d'arbres coudés par les castors. Sur ces morceaux s'élèvent des parois perpendiculaires, recouverts d'un toit rond et vouté, et le tout est enduit d'une couche épaisse de terre pétrie. Une semblable habitation a d'ordinaire trois etages l'un sous l'eau, le sécond au niveau de l'eau, et le troisième au dessus, et chaque étage a deux issues, l'une sur le rivage et l'autre au fond de l'eau. Le castor se nourrit d'ecorce de trembles, de saules, de bouleaux verts, de toutes sortes d'herbes et de roseaux, il mange aussi du poisson et des écrevisses. On le prend dans des filets forts, des nasses, des pièges et avec des chiens.
Ad00341 01 031a/freAmphibies V. T. I. No. 29.
SERPENS.
Les serpens passent en général pour être venimeux, mais il n'y en a pas là dixième partie qui le soient effectivement; et ce poison n'eu qu'une humeur acre et mordante, qui se trouve dans une petite vessie au dessous de deux dents mobiles, et qu'ils lancent dans la plaie en mordant. Il existe des serpens de terre et des serpens d'eau. Parmi ces derniers il n'en est aucun de venimeux et on les mange pour la plupart.
Les serpens pondent des oeufs, qui semblent enfilés à un fil, tandis que la vipère met au monde des petits vivans. Ils se dépouillent chaque année de leur vieille peau; dont ils sortent comme d'un étui. Leur langue est longue et double, ils peuvent la lancer assez loin et avec beaucoup de vitesse, elle leur sert à prendre les insectes dont ils se nourrissent pour la plupart. Les serpens de terre sont presque tous couverts d'ecailles, les serpens d'eau n'ont au contraire a u'une peau unie et visqueuse, qui forme le long du dos une espèce de crête aiguë.
Les serpens de terre qui sont reconnus pour les plus venimeux, sont le serpens à sonnette, et le serpens à lunettes.
No. 1. Le Serpent à Sonnette.
Il est du genre des vipéres, dont il est sans contredit la plus grande et la plus terrible, car il a souvent jusqu'à 8 pieds de long, et sa morsure tue dans peu de minutes quand elle touche une veine. Il se trouve dans touts les climats chauds et les îles de l'Amérique et de l'Asie. C'est pour l'ordinaire le plus pesant et le plus endormi de tous les serpens, et il n'attaque que sa proie, à moins qu'on ne l'irrite. Il porte à l'extrémité de sa queue douze vessies de la nature de la corne, enchassees les unes dans les autres (fig. 3.), qui quand l'annimal rampe ou se meut, sont un certain bruit, qui avertit de son approche. Aux Indes il n'est pas rare de le voir se glisser dans les maisons, où les animaux domestiques le découvrent ordinairement par leurs cris inquiets. Tous les quadrupèdes et les oiseaux le haissent et le poursuivent à grands cris quand ils l'apperçoivent, comme les petits oiseaux poursuivent le hibou. De là vient l'idée superstitieuse des Indiens, qui s'imaginent, que par son regard le serpent à sonnette peut tellement charmer les écureuils et les petits oiseaux, qui se trouvent sur les arbres, sous lesquels il est; qu'ils ne peuvent s'empécher de descendre vers lui, et de lui servir de pâture. Ce qu'il y a de vrai, c'est, qu'aussitôt que les oiseaux et les écureuils apperçoivent le serpent à sonnette leur ennemi, ils le pourvu vent à grands cris et avec une fureur aveugle, comme ils poursuivraient un hibou, p. e., et que par imprudence ils s'en approchent de si près, qu'il est alors facile au serpent de les prendre.
No, 2. Le Mural ou serpent d'eau.
La peau du Mural est lisse et très joliment marbree. Cet animal, qui est de la grosseur du bras d'un homme, vit sur tout dans la mer du Nord et en Norvège, ou on le trouve souvent long de plusieurs aunes. Nous avons deja dit qu'il n'est pas venimeux; on peut même le manger.
Ad00341 01 032a/frePlantes III. T. I. No. 30.
EPICES.
Les Epices sont de certaines drogues, qu'on ajoute en très petite quantité aux alimens, afin de les rendre de meilleur goût et de plus facile digestion. La nature en a donné de plus échauffantes et de plus sortes aux pays chauds, qu'aux pays tempérés, et les Africains, les Asiatiques et les Américains en sont un très grand usage. Il est vraisemblable, qu'un climat chaud exige des épices plus échauffantes et plus mordantes, pour fortifier le corps, qui est plus lourd dans ces climats, ou il est epuisè par la sueur, et pour réveiller l'activité de l'estomac, qui sans elles serait il faible, qu'il pourrait facilement en résulter un défaut d'appétit, et même la fièvre. Le Poivre et le Gingembre sont, comme on sait, deux des plus puissans Stomachiques, et d'un usage si univërsel dans nos cuisines, qu'ils méritent d'être connus de plus près.
No. 1. Le Poivre.
Le poivre est la semence d'un arbrisseau des Indes orientales, qui se multiplie par boutures et dont la feuille ovale est d'un vert foncé, avec 7 cotes rougeâtres. Sa fleur est d'un blanc verdàtre, à peu près semblable à celle du muguet (a), et ses baies sont d'un rouge éclatant(b); c'est dans ces baies qu'est contenue la semence (c) qui devient noirâtre (d), quand elle est desséchée et que nous connaissons sous le nom de poivre noir. Le poivre blanc est le même fruit, avec cette seule différence, que lorsqu'il a atteint sa parfaite maturité, on le trempe dans de l'eau de mer, pour le dégager, de sa peau noire (e), et faire paraître la graine blanche (f) qu'elle recouvre. Les Hollandais sont un très grand commerce de poivre.
No. 2. La Gingembre.
C'est une plante assez semblable aux roseaux, qui crôit dans les deux Indes. La partie de cette plante que nous employons comme epice n'est autre chose que sa racine noueuse, à 'â quelle on a, pour cette raison, donne le nom de noeud de Gingembre. Il est, comme le poivre, stomachique et échauffant, et en même tems un article de commerce non moins important pour les Hollandais.
Ad00341 01 033a/freQuadrupèdes IX. T. I. No. 31.
PELLETERIES FINES.
Le commerce de pelleteries est, comme personne ne l'ignore, de la dernière importance pour la Russie, l'Angleterre, l'Amérique septentrionale et la France. Les pelleteries les plus précieuses et les plus fines viennent du Nord de l'Asie, de la Còte occidentale, et de l'intérieur de l'Amérique septentrionale. Voici quelques uns des animaux les plus connus qui les fournissent.
No. 1. La Loutre de Canada.
La Loutre de Canada vit dans l'intereur de l'Amérique septentrionale, sur le bord des fleuves, où elle le nourrit de poissons. Elle a à peu près trois pieds de longueur, nage parfaitement sur l'eau et sous l'eau, et est un des animaux les plus rusés. Sa peau est d'un brun clair ou fonce, et une pelleterie très prècieuse.
No. 2. La Loutre de mer.
Les côtes occidentales de l'Amérique entre le 50 et 60me degré de latitude, de même que celles du Kamtschatka, sont la patrie de cet animal, qui a environ trois pieds de longueur, et dont le poil est partout d'un brun noir. Cette loutre vit sur les bords de la mer, où elle se nourrit de toutes sortes de poissons, de crabes, de moules et de limaçons, qu'elle cherche pendant le reflux, lorsque les eaux de la mer se retirent. Sa peau est une des pelleteries les plus précieuses; on en fait le plus grand cas dans la Chine, où la cour de Peking et les personnes le plus distinguées en portent des bordures sur leurs habits, et où une seule peau se vend jusqu'à 100 et 140 roubles, selon qu'elle est plus on moins belle. C'est pourquoi les Anglais, outre leur ancienne compagnie de la Baye de Hudson, qui fait le plus grand commerce de pelleteries de l'Amérique septentrionale, ont eu soin depuis peu d'années, de faire avec la Chine un commerce des pelleteries des côtes occidentales de l'Amérique, qui leur est d'un très grand rapport.
No. 3. La Fouine ou martre sauvage.
Cet animal se trouve dans tout le nord de l'Europe, en Alie et en Amérique; on le rencontre aussi, mais plus rarement, en Allemagne, en Angleterre et en France. Il habite de preférence les creux des arbres, ce qui lui a fait donner par les Allemands le nom de martre des arbres; et il se nourrit d'écureuils, de souris, d'oiseaux, de graines et de miel. Sa fiente a une odeur de musc. Sa peau, surtout dans les pays du nord, est bien preférable à celle du putois, et approche la plus de la martre, Zibeline. La longueur de son corps est d'environ 18 pouces, et celle de sa queue de 10.
No. 4. La Martre Zibeline.
Cet animal ressemble fort à celui que nous venons de decrire, si ce n'est qu'il est un peu plus petit, et que l'on poil est d'un brun foncé. Il habite la Sibérie, le Kamtschatka, les îles qui se trouvent entre l'Asie et l'Amérique, et toute l'Amèrique septentrionale jusqu'au 50 degré de latitude, où il se tient dans les terriers, ou dans les creux des arbres. Il se nourrit de belettes, d'écureuils, de lièvres, d'oiseaux et de graines. On met sa peau au nombre des plus fines pelleteries, et plus elle est noire, plus le poil en est long et luisant, et plus elle est chère et précieuse, de sorte que les peaux de Zibelines le vendent d'un quart de rouble jusqu'à 50 roubles et plus, prises sur la place. Ce sont des compagnies particulières qui vont chasser ces animanx dans la Siberie; elles se partagent pour cet effet en différentes bandes separées, qui se rendent dans les grands deserts, où elles relient pendant tout l'hyver. Les meilleures peaux de Zibelines passent de la Siberie en Russie et de-là en Turquie, et les plus mauvaises à la Chine. La compagnie de la baye de Hudson envoyé les Zibelins de Canada par l'Angleterre en France et en Allemagne.
No. 5. L'Hermine
L'Hermine est une grande belette longue d'environ 10 pouces, sans y comprendre la queue qui a 4 pouces de longueur; cet animal a cela de particulier, qu'en été il est d'un bai clair, au dessous du venue près qui est blanc, tandis qu'en hyver il est entièrement blanc, est n'a que le bout de la queue noir. On trouve quantité d'Hermines dans les pays tempérés du nord de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique; les pays chauds n'en suit pas non plus tout-à-fait dépourvus. Elles vivent dans les cavernes des rochers et les tas de pierres, et se nourrissent d'oiseaux. d'oeufs, de rats, de souris, de jeunes lièvres et de petits lapins. Sa peau, qu'on met an nombre des fines pelleteries fesait autrefois une des principales parties des vêtements des grands seigneurs, ce qui fait que dans les armoiries on represente toujour les manteaux et les couronnes des Princes doublés d'Hermine. Elle n'oit plus aujourd'hui à la mode.
No. 6. Le Petit-gris ou l'Ecureuil du Nord.
Cet animal n'est autre chose que l'écureuil gris des pays du nord, et se trouve surtout le Siberie et dans la Russie d'où l'on fait un très grand commerce de sa peau, á laquelle on a donné le nom de petit-gris. Ses moeurs ressemblent d'ailleurs à celles des autres écureuils; car il vit dans les forêts sur les arbres, et se noirrit de noix, de noisettes, de faines, de glands et de semences de Pins etc. On fait des poils de sa queue de petit pinceaux, à l'usage des peintre.
Ad00341 01 034a/freOiseaux. V. T. 1. No. 34.
OISEAUX DE PROIE.
Il existe quantité d'espèces d'oiseaux de proie, dont l'Aigle est le premier et le plus renommé. L'aigle est le plus noble et le roi des oiseaux, comme le lion est celui des quadrupèdes. Il y a plusieurs espèces d'aigles différens les uns des autres. Nous nous contenterons de donner ici 3 espèces principales.
No. 1. L'Aigle royal, ou doré.
C'est le plus noble et le plus fier de tous les aigles; il passe, les ailes étendues, 8 pieds et demi. C'est aussi de tous les oiseaux celui qui s'élève le plus haut; car il monte souvent au dessus des nues; et c'est par cette raison que les anciens l'ont appellé le oiseau célèste, et qu'ils l'ont associé à Jupiter. Il a le bec fort et bleuâtre, les pattes d'un jaune d'or et les serres fort aiguës. La couleur de son plumage est jaune d'or mêlée de brun, et son oeil, qui est d'un beau jaune, brille d'un feu très vif. L'aigle royal habite les rochers solitaires et escarpés des pays tempérés de l'Europe et des contrées plus chaudes. Il emporte les grues, les oies, les lièvres, les agneaux et les chevreaux, et est très difficile a apprivoisser.
No. 2. L'Aigle commun.
Il est un peu plus petit que l'aigle royal, de couleur brune, et a la queue blanche et noire; cette espèce est plus nombreuse que la précédente, surtout dans les pays froids. Il prend principalement les lièvres; c'est pourquoi on le dressait autrefois à la chasse de ces animaux dans les fauconneries de France.
No. 3. Le Pygargue, ou l'Aigle à tète blanche.
Cet aigle est aussi grand que l'aigle commun; sa couleur est d'un brun noir, sa tète et sa queue sont blanches. Il ne vit pareillement que dans les pays froids, et prend surtout les petits chevreuils et les jeunes faons. Il niche sur les grands arbres et ne va chercher sa proie que pendant quelques heures sur le midi.
C'est une fable des anciens, que les Aigles en général portent sur le dós leurs petits vers le soleil, et les obligent de regarder cet astre, et en tuent ceux qui ne peuvent supporter l'éclat de ses rayons, les yeux ouverts.
No. 4. Le Grand Vautour.
C'est le plus grand et le plus terrible de tous les oiseaux de proie. On le trouve surtout en Afrique et en Suisse dans les Alpes; il a 16 pieds d'envergure. Sa couleur est d'un brun foncé, son cou est presque nu, simplement couvert d'un duvet léger et garni par devant de deux rayes blanches; il a le dessus de la tète applati, le bec fort et crochu à l'extrémité. Les Péruviens l'appellent Condor. Il préfère la charogne et la chair puante à la chair fraîche, ce que ne sont pas les aigles; mais au défaut de charogne il prend les moutons, les veaux, les chèvres, les chevreuils, les chamois et même des enfans de 3 à 4 ans. Les Allemands le nomment Vautour aux Agneaux, parce qu'il ravit surtout les moutons.
No. 5. L'Autour.
L'Autour est un oiseau de proie commun en Europe, où il fait de grands dégâts dans les colombiers et les poulaliers. Il est d'un gris brun tacheté, et a les jambes et les ferres, fort longues. On le dresse aussi à la fauconnerie.
No. 6. Le Faucon.
Le faucon est, après l'aigle, le plus noble, le plus prompt et le plus courageux des oiseaux de proie, c'est aussi le plus utile à l'homme; car il se laisse facilement dresser à la fauconnerie; plaisir cher que les grands seigneurs souis peuveut se donner. On s'en sert pour prendre des lièvres, des herons, des grues, des cicognes et des perdrix. Le faucon n'habite que les pays les pins froids du Nord, comme l'Islande, la Norvège et la Russie d'où on les transporte en France, en Allemagne en Italie, en Perse et en Turquie. Les faucons blancs de l'Islande passent pour les plus précieux. La vue perçante du faucon est renommée et à passé en proverbe.
Ad00341 01 035a/frePoissons. IV. T. I. No. 33.
POISSONS REMARQUABLES, PAR LE COMMERCE QU'ON EN FAIT.
No. 1. Le Saumon.
Le Saumon fait la nuance entre les poissons de mer et les poissons d'eau douce ou de rivieres, car il passe l'hyver dans la mer, et principalement dans l'océan septentrional, et remonte au printems dans les rivières, où il fraie, et où on le prend en grande quantité; il est alors fort gras. Il fait sa nourriture de petits poissons et d'insectes aquatiques, croit trés promptement, et parvient a une grandeur considerable; car il a souvent jusqu'à 6 pieds, et pése jusqu'à 80 livres. On le prend dans presque tous les grands fleuves de l'Allemagne; ce-lui du Rhin, du Weser et de l'Elbe est le plus renommé. C'est un poisson fort délicat, frais et bouilli, ou marine et enfumé; aussi fait il une branche importante de commerce pour plusieurs pays et surtout pour l'Angleterre où l'on en fait une très grande pèche.
No. 2. Le Thon.
De tous les poissons mangeables le Thon est vraisemblablement le plus grand; car on le trouve de la longueur de 2 pieds, sa grandeur ordinaire, jusqu'à celle de 10, et pesant depuis 7 jusqu'à 700 livres. Il habite toutes les Mers et surtout la Mediterranee, où il y a de grandes pêcheries de Thons sur les côtes de l'Italie, de là France et de l'Espagne, et d'où l'on fait, principalement avec la Turquie, un grand commerce de ce poisson salé. On le mange aussi, comme le Saumon, frais ou mariné. Il se nourrit surtout de harengs et de marqueraux, et il est si vorace qu'il ne pargne pas même l'on propre frais. Au mois de mai de grandes troupes de plusieurs milliers de Thons, formant un quarre allongé, descendent avec grand bruit de la haute mer vers les cotes, où l'on en prend un très grand nombre dans les Tonnaros, ou pêcheries de Thons, qui ne sont autre chose qu'une espèce de fort, construit dans l'eau (entre les rocs et les îles) avec de bons filets, et partagé en plusieurs chambres.
No. 3. Le Hareng.
Le Hareng, considerà comme aliment ou comme branche de commerce, est si important pour toute l'Europe, que des pays entiers, p. e. la Hollande, l'Angleterre, l'Ecoile, la Norvège, la Suède, le Danemarc, la Pruil'e etc. le regar- dent comme une des principales sources de leur* richesses. Le Hareng habite les mers du nord, la- mer Baltique et l'Oc« an atlantique, ou il se tient dans les bas fonds, d'où il remonte vers la sur face au printems et en été, et s'approche en troupe prodigieuses des cotes où il sraie et ou on le prend. Nos aveux connaiss'aient déjà le hareng;mais com- me la vrai inani re de le Caler leur était inconnue» le commerce de ce poisson ne sut point fortimpor- tant pour eux, jusqu'à ce qu'un Brabançon now1" m-: Guillaume Beu-ckel, eùi parhasard découvert, vers la lin du XIII siecle, la vraie manière de Ie saler et de le conserver; cequiiit tout àcoupde la pèche des harengs une vraie mine d'or et 1& branche la plus importante du commerce pous phisieurs nations. 11 n'est aucune espèce de poil" sons qui se multiplie chaque aim e auiìì prodigi^11' sement et qui se trouve dans la mer en plus grande quantit que le hareng; car on peut supposer san* exag ration, que les hommes en prennent plus osi. 1000 millions par an, et que les poissons qui y1' vent de rapine eu d voient en outre pins d'une fois autant. Il est deux manières de pi\ parer Ie hareng pour le conserver; la première consitte à 1$ saler et a le caquer dans des tonnes, dans lesquelJ les on l'envoyé par toute l'Europe; et la seconde, à le laisser dans la saumure pendant 24. heure«, après qtiel tems on l'en retire, le suspend par ' t te à une broche de bois, et le fume et deiiécn pendant o/j. heures dans des sourneaux saits ex- près, et dont chacun peut contenir 12000 hareng à la fois. Le hareng a in si préparé se uon)in hareng: soret. Celui qui se trouve dans la nlL balsique est un peu plus petit et porte le i'ül de Strömling ou Anchois de Suede.
No. 4. Le Maquereau.
Ce poisson se trouve dans lamer du Nord, 'a ¦ mer baltique, et à phisieurs autres endroits « l'oc an. Lesl'Januereanx vont toujours en grand** troupes, sont extrêmement vpraces et surtout dan' gereux" aux harengs, qu'ils chassent souvent de*' cotes. Ils ne parviennent tout au plus qu'à la lon- gueur d'un ou de den;; pieds, et sont gras et tr dedicata. On les mange frais on marin s, maiseI1 Ecosseet enNorW'ge on les traite comme les nf rengs. La pèche des maquereaux fait unepâr£l coniidérable de la pèche de différons peuple*'
Ad00341 01 036a/freQuadrupèdes X. T. I. No. 32.
DIFFERENTES ESPECES D'OURS.
L'Ours d'Europe. No. 1. Le brun. No. 2. Le noir.
L' Ours d'Europe est du nombre des animaux qui vivent de rapine. Le noir, quia jusqu'à 5 pieds et l de longueur, ne se trouve que dans les pays sroids du norùdel'Europeet dei'AIie, dont il habite les grandes forêts solitaires; le brun, qui est plus petit et n'a tout au plus que 4 pieds de long, le trouve au contraire partout, dans les pays chauds comme dans les. froids, et surtout en Pologne, en Hongrie, dans les Alpes et les Pyrénées; mais il n'y en a plus actuellement en Allemagne. L'ours noir se nourrit de toutes fortes déracines, de graines, de fruits fauvages, de miel, de grain mûr, et rarement de chair; le brun fait au contraire fa principale nourriture de la chair des grands animaux de toutes espèces, ce qui le rend très dangereux aux chevaux, aux bètes à cornes et à laine, de même qu'aux bètes fauves. Il mange même delà charogne, Il renverse fa proie à coup de pattes, qui sont ses armes principales, et par le moyen desquelles il fe défend en fe tenant debout sur celles de derrière; puis il commence par en lucerle fang. En hyver il seconftrnit, dans des antres ou sous les racines des arbres, on repaiie dans lequel ilpaffe5 ou 6 mois en repos et sans prendre de nourriture, s'amufant pendant ce tems a fucer ses pattes. L'ourse met bas 1 ou 2 petits à la fois; mais ce n'est qu'une sabl", que ces petits, au moment de leurnaisfance, foient des masses de chair informes, qui ne reçoivent leur ngp. re. et leur, forme qu'après avoir été léchés par leur mère. Onchafseet tue l'ours à cause de sa peau, qu'on employe à différens usages, comme une pelleterie grossière, et dont on sait un assez grand commerce.
No. 3. L'Ours blanc.
L'Ours blanc ne se trouve qu'aux environs du pôle arctique, dans le Groenland, au Spitzberg, dans la novelle Zemble et les îles de la mer glaciale. Il est tout a sait blanc, a de 8 à îss pieds do idfcg, et est extrêmement vorace et terrible. 11 se nourrit depoillons, de chiens marins, de uiorses, de balaines, lorsqu'elles sont encore jeunes ou mortes; déterre les cadavres, et attaque les hommes, sans avoir aucun égard de la lupériorité de leur nombre. Il traverse dés mers entières sur des glaçons détachés, et s'ensouit dans la neige pendant l'hyver. On le tue pour en avoir la peau.
No. 4. Le Coati, ou le Raton.
Le Coati ou Raton, est naturel à l'Amérique septentrionale, à la Jamaïque et aux Antilles, où il habite la plupart du tems les creux des arbres. Il a près de deux pieds de long, se nourrit de maïs, de cannes à fu ere, de châtaignes, mais non de rapi' ne. On l'apprivoiseaisémentei. on le garde dans les maifons. On lui a donné le nom d'ours läJ veur, pareequ'il a coutume de laver dans l'eau ses alimens et tout ce qui est uni. Sa peau est irne pelleterie sort médiocre, qu'on transporte fréquemment en Europe, et dont on fait la plûpart du tems des manchons.
No. 5. Le Blaireau.
Le blaireau est pareillement une espèce d'ours, Il a environ 2 pieds de longueur, et est naturel a l'Europe et â l'Asie, jusqu'au 60e degré. Il aime la folitude et vit dans des terriers, qu'il fe Creufe dans les forêts, et dont il ne sort que la nuit, pour chercher sa nourriture, qui consìtte en racines, en glands, en fruits, en grenouilles, scarabées, oeufs d'oiseaux et même en jeunes oiseaux. Il devient très gras en automne, et se retire alors dans son terrier, où il reste pendant tout l'hyver, en suçant fa propre graille, de sorte qu'il est extrêmement maigre au printcins. Sa chair n'est pas mangeable; on se sert de la graisle dans les pharmacies, et on sait de sa peatt des gibecières et des besaces.
No. 6. Le Glouton.
Cet animal a environ 2 pieds, de longueur; il habite la Norvège, la Suède, la Laponie et la Sibérie, et est gaiement du genre des ours. Il se nourrit de la chair fraîche de même que de la charogne des Elans, des Rennes, des lièvres, des souris, et quelquefois de graines. C'est sa gloutonerie qui lui a valu sou nom. Sa peau e très précieuse pour la grande beauté de son poil.
Ad00341 01 037a/frePlantes. IV. T. I. No. 35.
LE TABAC.
La véritable pairie du Tabac est l'Ain 'rique méri- dionale. Cetteplante a reçu son nom de la petiie île de Tabaso, où les Espagnols la trouvèrent en 1520, et d'où ils l'apportèrent en Europe. Son nom latin, Herba Niçotiana, lui vient de Jean Ni- cot, Ambassadeur de France à la cour île Portu- gal, qui dans ce royaume apprit a connoitre le tabac, et en envoya le premier en France à la Reine Cal hariue de Il/cdir/. u Depuis ce teras l'usage du tabac le répand il dans tout le monde, et cette plante devint une des productions et des branches de commerce les plus importantes des Indes occidentales anlli bien que de l'Euro- pe. Quoique, à proprement parler, les cli- mats chauds de l'Amérique et de l'Aiìe soient sa patrie, elle supporte cepen laut des climats plus tempérés, et on la cultive actuellement beau- coup en Europe, surtout en France, en Alle- magne et en Hongrie. Iî y a, à la vérité, plusieurs espèces de ta- bac eilenlicllement di If ventes; mais les deux suivantes sont les principales et les plus con- nues.
No. 1. Le Tabac de Virginie.
Dans les bons terreins, cette plante forme un arbrisseau à peu pr's de la hauteur d'un homme. Ses feuilles sont longues, larges et terminées en pointe; elle porte en haut un bou- quet de fleurs d'un rouge pale et de la forme d'une trompete. Les Indes occidentales, et surtoul la Virginie, sont sa patrie proprement dite; aussi esi - ce de ce dernier pays que'lle a reçu son nom.
No. 2. Le Tabac d'Asie.
Cette plante est à peine moitié aussi haut« que la précédente, mais Tes feuilles sont en plu* grand nombre, plus groü'es et plus larges; seS fleurs sont d'un jaune verdàtre et remplacés par des semences huileuses. L'Ade est sa patrie; ou la cultive surtout en Hongrie et en Turquie, C* qui l'a fait appeller tabac de Turquie. Ces deux plante« donnent les mêmes pro- duits, savoir du tabac à fumer et du tabac*'1 poudre, qu'on prépare des feuilles vertes apro? les avoir deiTéchéi:. «. Plus le climat où croît la planicele eh-iud. plus le tabac est bon. - Voi** à peu pn's les principales manipulations qu'exi- gent la culture et la fabrication du tabac. Lorsque les feuilles vertes de la plante sont parvenues à un certain degré de grandeur et de maturité et commencent à jaunir, on les s tâ- che de la tige, et on les en ta lie les unes Tur leS autres afin qu'elles s'échaussent etsuent; puis on les enlile à un sil un peu fort, et on les fait bien secher a l'ombre. C'est aiuti qu'on les vend pir quintaux aux fabricants de tabac, qui les allor- tillent convenablement, les trempent dans certai- nes sauces, et les lilent en rouleaux, ou les dé- coupent en petits morceaux s'ils veulent en fair* du tabac à fuma; ou le reduisent en pondre fine, qu'on appelle tab a e en poudre. Le grand nombre de manières diîférentes de mêler h'3 feuilles de tabac île diver- pays, de les aiTortiï» de les macérer« de les faire fermenter, de It' siler, de les couper, de les moudre et de les ap- prêter, produit le nombre prodigieux de di™ f rentes Tortes de tabac en poudre et à fusuef» dont chaque pays a, pour ainsi dire, ses sorte» particulières, et qui forment un object li iiup°r' tant pour le commerce aussi bien que pour 1*' revenus, de plusieurs royaumes.
Ad00341 01 038a/frePoissons V. T. I. No. 36.
STOCKFICHES OU MERLUCHES.
On comprend ordinairement sous ce nom, plusieurs espèces d'égrefins secs, qui sont pour plusieurs nations un article fort important de commerce, et nourrissent quantité de personnes. Les especes de Stockfiches les plus connues, sont le Cabeliau, le Stockfiche proprement dit, la Sole et la Merluche, representées sur la planche ci-jointe.
No. 1. Le Cabeliau.
Le Cabeliau est le plus grand de tous les Stocksiches; il a ordinairement 3 pieds de lon- gueur, et pèse 14 à 20 livres. Il ne se trouve que dans l'Océan, et ne remonte jamais les fleu- ves; on. le pèche particulièrement dans les mers du nord de notre hémisphère, sur les côtes de la Norvège, de l'Islande, près des Iles Orcadcs, et dans l'Amérique septentrionale sur les bancs de Terre neuve, du cap breton et de la nouvelle EcosTe. Il fait une branche con sid érable du com- merce et la nourriture de plusieurs nations. Il nourrit toute l'Islande, rapporte annuellement' à la Norvège quelques tonnes d'or, est une sour- ce abondante de richesies pour l'Angleterre et la France Turtout. puisqu'il occupe annuelle- ment dans l'Am rique septentrionale seule, en- viron coooo marins de ces deux nations. On prend le Cab. liau à l'hameçon, auquel on attache des harengs frais, des merlus, des ma- quereaux, des écreviises et des crabes pour amor- ce. Dès qu'il est pris, on lui coupe la tète, le vuide, lui enlève 1' pine du dos, puis on le pend à des bâtons ou des perches, pour le fecher a l'air, ou bien on \ejale et le met en tonnes, ou bien enfin on le feche à l'air aprì s l'avoir falé. Ces trois différentes manières de préparer le Ca- beliau pour le eonserver, lui a fait donner dissé- renB noms; car lorsqu'il est s ché à l'air sans avoir et. sai, on le nomme Stockfiche; lorsqu'il estsa- r, on l'appelle monte* et sai--et séchHl prend le nom de morne séche. Nos marchands le vendent sous ces 3 diss rens noms, mais c'est toujours le même poisson. On tire une huile de poillbn de son foie; et son frais se vend en petits ton- neaux aux Hollandais et aux François, qui l'em- ployait comme amorce pour prendre les anchois.
No. 2. Le Stockfische proprement dit.
Ce poisson qui est plus petit que le cabeliau. n'a qu'un pied et demi ou 2 pieds de longueur» mais il est aussì vorace que le cabeliau, et don»e sur- tout la chail'e aux maquereaux et aux harengs«. On le trouve dans la m diterran e, de mèmeq'1* dans la mer du nord. Les endroits, où l'on en fait la pèche la plus abondante, sout les cotes de l'A'1* gleterre et de l'Irlande, età 3 ou \ milles delà cote deBr tagne; on le prend à l'hameçon ou dans des filets. Comme on en prend une grande quantité» on en s che le plus grand nombre à des perches ou bâtons (ce qui lui a valu le nom de Stockfiche) et ou l'envoie de la sorte en Espagne ou en Al" lemagne.
No. 3. La Sole ou Plie.
On met pareillement les Soles au nombre des Stockfiches, pareequ'on les envoie pour la plupart, du moins en Allemagne, delll-ch'es à l'air et li,; S par bottes, et pareequ'on les accommode et les mange comme le Stockfiche. On les trouve dans la mer baltique et dans la mer du nord, oùellcS fe tiennent continuellement au fond de la rûCt et se nourrissent de petits poissons, de moules e* de jeunes limaçons. La marque distinctive de ce poillbn est qu'il a toujours les deux yeux d'vrö seul còti' de la tète, et que l'on corps est tout a fait applati du dos vers le venire, et mème entièrement plat, ce qui lui a fait donner lenoitt de poiffon plat, de demi poi [fnu etc. On prend les sêles avec des lignes qui vont jusqu'au fond de l'eau; ou on lea pique avec de longues perches» elles sont une branche de commerce très avan' tageuse, pour les cotes de la mer Baltique.
No. 4. La Merluche.
La vraie merluche est la plus petite espèce de Stockfiche, car elle n'a qu'un pied de long. Elle se trouve dans les mers du Nord, et on la prend en abondance en automne aux environs de Helgeland, d'où on la transporte à Hambourg. elle se nourrit d'crevisses et d'insectes aquatiques; sa chair est blanche, ferme et de bon gout. Dans les pays du nord on la mange fraîche, ou sale et seche.
Ad00341 01 039a/frePlantes V. T. I. No. 37.
PLANTES DES PAYS CHAUDS.
No. 1. Le Canellier.
L'ile de Ceylan est la patrie du vrai Canellier, qui nous fournit une des épices les plus précieuses et les plus agréables, nommée Ca nelle, dont les Hol- landais faìsoientlongtems le monopole. Il croit, il est vrai, uneespèce-de canelle sa u vage sur les côtes du Malabar, dans les îles de Sumatra et de Borneo, mais elle n'égale point, à beaucoup près, Celle de Ceylan en bonté; auiïï ne coûte -1 - elle que la cinquième partie de ce que coûte celle-ci. Le Canellier parvient à peu prés h la hauteur d'un de nos pruniers; ses feuilles, qui sont larges et d'un vert foncé, paraillent d'un rouge pourpré quand elles'sont jeunes, et répandent une odeur forte et aromatique; ses racines même ont une odeur pénétrante de camphre. Cet arbre porte de petites fleurs blanches sans odeur, auxquelles succéde un fruit de la ligure d'une petite olive, dont la couleur est d'un noir bleuâtre et qui ex- hale une odeur de clou de girofle (fig. à). Son écorce est double ou plutôt triple; la première, c. à, d. l'extérieure, est grise sans goût et sans odeur, et n'est d'aucun usage. La seconde et la troisième adhérent sortement l'une à l'autre, et sont l'épice que nous appelions cartelle. Pour ob- tenir une écorce de la qualité requise, on ne doit peler aucun arbre, qu'il n'ait atteint sa cinquiè- me année; etpassé sa' îoéme ou îaéme année, il n'est plus propre à être pelé, parce que l'tcorce en est alors trop mauvaise. Il y a trois espèces principales de canelle, savoir: t) la fine, qu'on retire de jeunes arbres de moyenne grandeur; 1) la grossiêre, qui provient d'arbres plus gros et plus vieux; et 3) la sauvage, qui vient d'autres îles que Ceylan. Les Hollandais en envoyoient annuellement 5 ou 400, 000 livres de cette der- nière île en Europe; mais les Anglais, qui ont transplanté avec succès le Canellier dans les île* des Indes occidentales, portent un grand--preju- dice à leur commerce.
No. 2. Le Camphrier.
Le Camphre, ce médicament, si connu, d'une odeur si pénétrante, et qui ressemble presque au Tel gemme blanc, est la résme du Camphrier* arbre qui croit à la Chine et surtout aux Indes orientales dans les îles de Corneo et de Sumatra- Le camphrier parvient à une hauteur considera- ble, s'étend beaucoup, porte des feuilles d'un vert clair pourvues de côtes assez épaisses, et qlU répandent une odeur de camphre quand on Ies frotte. Ses fleurs sont d'un blanc jaunàutre; elles sont remplacées par des baies d'un bleu fond'» (fi. b. ~) qui renferment la semence. Cet arbre eu du genre des lauriers. Quand on y fait une iö* cision, le camphre, cette résine volatile qui c?r' cule entre l'écorce et le bois, en découle, et four- nit ce que nous appelions camphre naturel, ou camphre de Bornéo, qui est le plus précieux, Ie plus cher et le plus rare. On n'emploie en Eu- rope quele camphre artisiciel, que les Chinois et les Japonais obtiennent par distillation des raci- nes, des branches et des feuilles du camphrier- Les Vénitiens, les Hollandais et les Anglais pur1" fient etrafinent ce camphre, parce qu'il est enco- re brut et impur, et a l'oeil rougeàtre ou grl3 cendré lorsqu'il arrive en Europe. Outre l'em- ploi qu'on en fait en médecine, il sert surtou aux artificiers, parce qu'il brûle promptement e ne peut s'éteindre-
Ad00341 01 040a/freOiseaux. VI. T. I. No. 38.
OISEAUX AQUATIQUES REMARQUABLES.
No. 1. Le Cigne.
Le Cigne est un grand oiseau aquatique, qui se trouve fréquemment sur les cotes de la mer du nord et de la mer baltique, et quelquefois aussi sur les grands lacs, où il viten liberté. On en a cependant aussi de privés sur les rivières et les étangs. Son duvet dont on fait des lits, et ses plumes avec lesquelles on écrit, sont un article important de commerce. Sa peau entière passée avec le duvet le plus fin, fournit une fourrure très chaude et très précieuse. Il n'est point vrai que le cigne, dont la voix est rauque et désagréable, chante mélodieusement quand, il est à la veille de mourir; ce sont les anciens qui débitèrent cette fable.
No. 2. L'Albatros.
C'est un des plus grands oiseaux, qui ont été découverts depuis peu; car il ne se trouve que dans l'Australie, dans les contrées les plus froides de la mer du Sud, où il vit sur la pleine mer et sur les rochers qui s'y trouvent, et le Capitaine Cook, ce célèbre navigateur, en découvrit beaucoup dans ces contrées. L'albatros a 3 pieds de long, et le corps aussi épais qu'un mouton. Il ne vole que lorsqu'une tempête est prète à s'élever sur la mer; se nourrit de poissons à chair molle, et du frais des grands poissons.
No. 3. Pélican.
No. La Pale, ou Spatule.
On confond souvent ces deux oiseaux, parce qu'ils sont tous deux des oiseaux aquatiques, qui vivent sur les bords de la mer, et sur les grands fleuves. Ils différent cependant essentiellement, comme le sont voir leurs figures. Le pelican a aux pattes des membranes qui lui aident à nager, et que n'a pas la Pale ou Spatule, dont les pattes sont sembables à celles d'un oiseaux de marais. La pale a le bec très dur, fort large et en forme de cuillère par devant, pour pouvoir ramasser au fond de l'eau et broyer les limaçons, les moules, les écrevisses et les insectes aquatiques. Le pélican, au contraire, a le bec grand, mol et semblable au parchemin, au dessous duquel est attachée une peau jaune et plissée, qui s'élargit en forme d'un grand sac, dans lequel le pélican sourre lespoissons qu'il prend, et qui sont souvent de 6 à 8 livres pesant. Le pélican et la pale se ressembîent presque par leur plumage et par leur grandeur; le premier se trouve dans toutes les parties du monde et sous toutes les Zones, tandis que la seconde ne vit que sous la Zone torride et les deux tempérées. Il est faux que le pélican se déchire lui-même la poitrine, et nourrisse ses petits de son sang, quand ils sont dans le besoin. No. 5. Le Butor. Le Butor est un oiseau de marais, qui se trouve dans toutes parties du monde, et vit solitaire et très sauvage dans les grands marécages, où il se tient dans les roseaux et les joncs, et se nourrit de grenoutilles, de serpens et de rats d'eau. Il est aussi grand qu'une oie médiocre, et remarquable par le cri singulier qu'il fait entendre dans le tems de ses amours, et qui ressemble au mugissement du plus grand boeuf. Ce cri s'entend de fort loin, et effraie souvent les personnes timides, qui voyagent la nuit.
No. 6. Le Cormoran.
Cet oiseau de mer, qui vit dans tous les climats sur les bords de la mer, est de la grandeur d'une jeune oie, et grand preneur de poissons; car il ne manque jamais sa proie, et nage avec autant de facilité sous l'eau que sur l'eau. Les Chinois, les Anglais et les Français ont des cormorans apprivoisès et dressés, auxquels ils mette un anneau aucou, au dessus du jabot, afin qu'ils ne puissent pas avaler le poisson qu'ils prennent, et dont ils se servent alors pour la pêche.
Ad00341 01 041a/freArchitecture, I. T. I. No. 39.
ORIGINE ET PROGRES DE L'ARCHITECTURE.
Less premiers hommes habitèrent vraisemblablement les autres des rochers, dans les endroits où }a terre leur en offrait, et dans les pays plus chauds ils le retirèrent sous les arbres et les buissoris tous- fus, pour s'y mettre à l'abri de la chaleur du so- leil, et des injures du tems. Mais des qu'ils commencèrent à former des sociétés, qu'ils cher- chèrent à siitisfaire à leurs besoins par le moyen des arts, et se reunirent en familles- ils commen- cèrent ausfi à sc consini're des maisons, lurtout dans les contr es les plus sroides des diss. rentes parties de la terre.
No. 1. Origine de l'Architecture.
La forme originaire et imparsaite des mai- sons, qui par la suite donna lieu a la noble archi- tecture des Grecs et des Romains, naquit vrai- semblablement de l'arrangement, que nous allons décrire. On coupa de la même longueur des troncs d'arbres bruts; ou les placa la même distance les uns des autres, pour tenir lieu des colonnes, sur des pierres dispol es en quarr, on en environna la partie fnperieure de cordes d'écorce d'arbres pour les empêcher de fe fendre, et on les recouvrit d'une pierre platte et mince (sig. a); on reunit alors ces colonnes par /j. architraves; sur lesquelles ou pla- ca des poutres pour former le lambris, puis on dnila obliquement sur ces poutres des solives, qu' en reunit parties lattes et on couvrit ce toit, de ro- ssaux, de joncs ou d'écorce d'arbre; on mura en- suite, avec des pierres plattes et unies, les inter- valles vuides des colonnes, pour donner la caba- ne des parois folides. Ce fut probablement delà sorte que naquit la forme de la premi remaifon, et le premier ordre de Colonnes (sig. a.) compo- sées de simples troncs d'arbres. Mais les Grecs et les Romains indmîvicr. x, sormèrent leur belle ar- chitecture de cette forme simple et brute, et les architectes en ont divife les formes élégantes en ein a formes principales d'ed'iices, qu'on appelle Ordres d'architecture' et qu'pn reconnaît fur-tout attxchapiteaux, aux proportions et aux moulures de leurs colonnes; trois de ces ordres doivent leur origine aux Grecs, et les deux autres aux Romains. Comme ils etoint surtout d'ufage dans les tem- ples, i! sera plus facile de les reconnoitre aux 5 frontispices de temples, ci-deflus représentés.
No. 2. Ordre Toscan.
Cet ordre, qui prit naissance chez le« Ro- mains, est le plus bas, le »lus iimpie et le plus lourd de tous; les architectes ne l'emploient qu* aux étages insérieurs des édisices magnifiques. La sig. b. représente le chapiteau de ses colonnes.
No. 3. Ordre Dorique.
C'est le plus ancien des trois ordres d'architect-: ure grecque; il a reçu son nom de Doras, R°* du Pélopon se, qui le premier en sit usage à un temple de lunon. Il est un peu plus levé, et moins grossier dans ses proportions que l'ordre toscan. Son chapiteau est representé fig. c.
No. 4. Ordre Jonique.
Le sécond ordre d'architecture grecque reÇul son nom du célèbre temp'e de Diane en Joujfi (province de la Gr ce), ou il parut pom la premie- re sois, liest plus lev et plus élégant dans seS proportions, que les deux prec dens. Les figures del é repr sén tent, de front et de profil, son cha- piteau, remarquable par sa doable volute.
No. 5. Ordre Corinthien.
C'est le troifi. '. me et en même tems le phi* beau, le plus léger et le plus légant de tous le9 ordres d'architecture grecque. La fis s. saitv"ois son joli chapiteau décore de feuilles d'Acanlh et de quatre volutes, de même que la fie. g. en m°n' tre l'origine, que Vitruve, ancien architecte ro- main, raconte de la manière fuivante. La no"1* rice d'une petite fille grecque, qui venait de mourir, remplit une corbeille des joujous de»0 nourrillon, les recouvrit d'une tuile, les p°rt sur son tombeau, et les pofa par hafard sur v pied d'acanthe. La plante s' leva autour s, la corbeille, et ses feuilles ayant rençoiijjg la tuile, furent contraintes de fe replier, habile Sculpteur de Corinthe. nomm CalltniaQr. ayant vu cette ligure, la trouva fi belle, qu ' sculpa en pierre, et en lit le chapiteau des. lonnes d'un nouvel ordre d'architecture, 9U nomma Corinthien.
No. 6. Ordre Romain ou Composite.
C'est le second ordre d'architecture romaine. Il parut pour la première fois à l'arc de triomphe de l'Empereur Titus, et se nomme composite, parce qu'il est effectivement compos des pieces et des proportions des ordres corinthien et ionique, comme le fait voir son chapiteau, (fig. b.). Du grand nombre de compositions, qu'où tenta par la suite dans l'architecture, celle-ci est la seule qui se soit conservée, et que les architectes employent encore de nos jours dans les edifices somptueux.
Ad00341 01 042a/freInsectes. IV. T. I. No. 40.
INSECTES REMARQUABLES.
No. 1. Le Porte-lanterne de Surinam.
Le Porte lanterne est un insecte ailé assez grand, qui ne vit que dans les pays chauds, et surtoutà Surinam dans l'Amérique meridionale, et dont les couleurs et les nuances sont extrêmement bel- les. Sa grande trompe creuse etfemblable à une trompette, brille pendant la nuit comme unelu- mière, et avec tant d'éclat qne les Américains fe servent de ces insectes dans lears chambres au lieu dn lumières, etles portent petidantlanuit en pla- ce de lanternes, les attachant à cet efset à leurs pieds ou à un bâton. Ils vivent de fleurs, et ne sont aucun mal.
No. 2. La Sauterelle de passage.
Il existe plusieurs espèces de sauterelles, des grandes et des petites; celles de l'Europe ne sont aucun dommage; mais celles de l'Asrique et de l'Asie, qui sont beaucoup plusgrolfes et ontfou- vent la longueur et la grosseur du doigt, viennent avec les vents d'Eli, en troupes prodigieufes, semblables à des nuages noirs qui éclipsent le fo- leil, et dévorent, à plusieurs milles à la rpnde, les feuilles, les grains, l'herbe et toute la verdure des endroits où elles fe jettent. Ce sont surtout les fauterelles depaffageaeVAfie, quicausentees ravages; ces infectes fe trouvent communément dans les landes de la Tartarie, voyagent comme des oiseaux de paifage, et ne quittent un endroit, qu'après avoir devafté toute la contrée. Elles ne sont venues en Allemagne que trois fois dans ce fiècle, ravoir en 1C50, '747 et 1748, et y'furent apportées par des vents d'Eft.
No. 3. La feuille ambulante ou la Mante.
Cette espèce de sauterelle, qui vit dans les pays chauds de l'Europe, ne sait aucun mal, et se nourrit uniquement d'autres infectes qu'elle prend en fautant, ce qui lui a fait donner parles Allemands le nom de FangheuJchrecke.
No. 4. La Cigale.
La Cizale vit dans presque toutes les parties du monde, et il en existe quantité d'espèces dis- sérentes, depuis la grosseur d'une lentille jusqu'à celle de la cigale reprisentée^g-. 4- EUe a la tète large, la trompe recourbée en delïbus, et quatre ailes transparentes comme du verre, avec des co- tés colorées. Celle, dont on donne ici la figure, est la grande cigale d'Italie, qui se tient sur les ar- bres, et dont le mâle auneespèce de chant. Cet infecte est un des animaux favoris des Dames de la Chine, qui le gardent dans leurs chambres, a cause de son chant, et le tiennent dans de jolies petites cages faites de jonc. Les cigales se nour- rissent du fuc des plantes, et ne sont point de mah
No. 5. Le Scarabée Hercule.
UHercule est le plus grand de tous les Scara- bées, dont certaines espèces ne sont pas plus gref- ses qu'un ciron. Il a 5 pouces et demi de lon- gueur, se trouve auBréfilet dans les contrées q111 sort sous la Zone torride, etse nourrit de la sève du Cocotier et du Toddy, dont il feie l'écorce avec fa corne tranchante, pour fucerensuitelefllC qui découle de cette incision. Il n'est au reftc aucunement nuifible à l'homme. On l"appeue aussi Licorne volante.
No. 6. Le Hanneton.
Cet insecte, dont la patrie est le milieu de l'Europe, est un des plus nuifiblcs aux jardins et à l'agriculture, pareequ'il parait fouvent en trou- pes prodigieuTes, et dévore toutes les feuilles cles jardins et des forêts; cependant son ver, nomi116 ver bouvier, (Fig. 6. £.) est plus dangereux encore. Ce ver fe tient dans la terre, et rouge les racineS des jeunes arbres, de l'herbe et des grains, defor" te qu'il n'est pas rare de voir des campagnes entie" res deiséchées à cause des ravages qu'il y canfe# Voici comment le hanneton se propage. Des q"e la femelle s'est accouplée, elle fe sait un trou dans la terre ou elle dépofe des oeufs jaunâtres; elle en sort-ensuite, et meurt quelques jours. De ces oeufs nailTent d'abord de petits insectes qui deviennent vers bouviers, grosfissent pendant 4 ans s'enfoncent sort avant dans la terre, pendant l'automne de la quatrième année, etfe changent en sèves ou chrysalides, d'où le hanpeton fort enfin au mois de Mai de la cinquième année. On devrait fecouer tous les arbres pour en faire tomber les hannetons, et tuer ces insectes, aprés les avoir soigneusement ramassés.