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Ad00341 01 084a/freMélanges. V. T. I. No. 82.
VAISSEAUX.
No. 1. La Galère.
La Galere est un vaiGfeau de guerre de moin- dre grandeur et de bas bords, qui va en mê- me tems à voiles et à rames, et dont on fait principalement usage sur les cotes de la Médi- terranée. En France et en Italie lesciiminels sont condamnés aux Galères, pour y manier les rames; et leurs chaînes sont forgées sur les banes, on les appelle pour cela Galériens.
La Galère est ordinairement très-longue, munie de 2 ou 5 mâts avec des voiles et d'une longue poulaine à la proue. Elle porte une rangée de canons le long des deux bords. Les bancs à rames sont placés sur le tillac, ordinairement 25 à 50 de chaque coté, et sur cha- que banc fe trouvent toujours 5 à 6 Galériens, comme on peut le voir par les rames levées. (fig. a.) Elle est couverte d'une groffe toile, qui est tendue par deffus tout le tillac, (fig. b.) et qui garantit les Galériens des injures du tems, La cajutte du capitaine est à la poupe.
Les Gallotes sont une espèce de petites Galères, qui vont très rapidement, et sont fort en usage en Hollande. Elles portent phx" heurs petits canons, ont un màt et 16 à 20 bancs à rames, sur chacun desquels il n'y a qu'un feul rameur, qui est en même tems fal- da.
Les Galiotes à bombes -au contraire fon* des vailfeaux plats, sans tiliacs, et très foTts en bois. Elle doivent porter des mortiers, pO-ir le hege d'une ville du coté de la mer.
No. 2. La Fregate.
ha Fregale est pareillement un vaiffeau de guerre de moindre grandeur. Elle est construite très legere en bois, pour avoir un cours plus rapide. Elle n'a ordinairement que 2 tillacs, 40 à 45 canons, 3 mâts et beaucoup de voiles. Une grande flotte de guerre consiste toujours en vaisseaux de ligne et en fregates, et les dernières rendent les meilleurs services, tant dans les combats, que pour le convoi des vaisseaux marchands.
Ad00341 01 085a/freVers. II. T. I. No. 83.
OURSINS.
Les Oursins sont de l'espèce des coquillages de mer; ils ont une écaille dure et pétreuse "ornine les efcargots, et garnie, pendant leur rie, de piquans mobiles, tels que ceux des hérissons. Les oursins sont ronds et applalis, de la forme d'un oignon, et l'on en trouve de la grofleur d'une noix jusqu'au volume de la plus grande pomme. Ils habitent le fond de presque toutes les mers, et se nourrissent de plantes marines et de petits infectes. Il y en a plusieures sortes qu'on peut manger lorsqu'elles sont cuites, comme les écrevisses; d'autres au contraire sont vénimeuses.
II y a des Oursins de différente grandeur, forme et couleur, comme des rouges, (Fig. 1.) des verts, (Fig. 2. et 5.) des jaunes, (Fig. 6.) des bruns, (Fig. 3. et 4.) etc. Les Figures 5 et 6 les montrent vivans et munis de leurs piquans, qu'ils perdent en mourant. Alors ils ressemblent aux Figures 1. 2. 3. et 4., et leur écaille et couverte de verrues, plus ou moins grandes, sur lesquelles les piquans étoient placés. Chaque écaille a deux ouvertures; l'une, sur sa partie arrondie, (Fig. 3. et 4.) sert à l'animal à rendre ses excremens; celle par laquelle il prend sa nourriture, se trouve sur la partie applatie, et est entourée de denticules.
Les piquans (Fig. 7. 8. 9. 10. et 11.) sont de différentes formes d'après les diverses espaces. Les Figures 7 et 8 les montrent comme ils sont placés sur les verrues. Leur couleur ressemble à celle de leurs écailles; car il y en a de blancs, de rouges, de verts, de bruns, de noirs et de jaunes. L'animal s'en sert pour marcher et pour se défendre, car il peut les dresser dans tous les fens. Pour marcher il en emploie de préférence les plus longs de sa partie platte, qu'il pose les uns devant les autres, comme fait un homme en marchant avec des béquilles. De cette maniere ils avancent assez vite, surtout quand ils trouvent un fond solide; mais quoiqu'ils soient presque ronds, il ne se roulent jamais, mais ils s'en défendent au contraire en s'appuyant fortement sur leurs piquans, lorsqu'on veut les renverser par force.
Ad00341 01 086a/frePlantes. XVI. T. I. No. 84.
PLANTES DES PAYS CHAUDS.
No. 1. Noix Vomiques.
Les Nois Vomiques sont la semence d'un arbre des grandes Indes et un poison mortel pour tous les animaux nés aveugles, tels que les chiens et les chats. Cet arbre devient très grand; il a de grandes feuilles de la forme ovale et d'une couleur verte-gaie, des fleurs blanches très petites (Fig. c) et des fruits ressemblans à de petites pommes jaunâtres avec des écales dures et castantes. La chaire (Fig. a.) de ce fruit contient un grand nombre de graines rondes, plattes et brunes, garnies de petits poils, (Fig. b.) et c'est ces graines qui dans les pharmacies portent le nom de Noix Vomiques.
No. 2. Le Ginseng.
Le Ginseng est une plante, qui vient en Chine, en Tartarie et dans l'Amérique septentrienale, de la hauteur d'un pied, et dont la racine est en grand usage en medicine. Elle porte des fleurs blanches, et de petites baies rouges rassemblées en bouquets. La racine fraîche (Fig. e.) est plus épaise que lorsqu'elle est séchée; (Fig. f.) alors elle est jaunâtre, de la grosseur et de la longueur d'un doigt, et c'est ainsi que nous ia trouvons dans les Pharmacies. On lui attribue une grande vertu tonique. En Chine et dans toute l'Asie les gens riches en sont un usage très fréquent; ils la mâchent par dèlicatesse et la payent fort chère. Le Canada produit le Ginseng sans culture et en fournit une grande quantité, au commerce de l'Amérique septentrionale, qui le porte en Asie.
Ad00341 01 087a/freQuadrupèdes XlX. T. I. No. 85.
HUIT ESPÈCES DE MAKIS.
Le Maki est im animal qui vit dans la zone torride de l'Afrique et de l'Asie; il ressemble au singe par sa démarche, par son addresse à grimper et a sauter et par le reste de ses moeurs. Il a 4 mains comme le singe, et se nourrit de la même manière; mais sa tète ressemble plutôt à celle d'un renard, et sous ce point de vue il se rapporte à l'espèce de l'Opossum, que nous verrons Taf. 97. Le Maki est plus svelte et plus délié que le singe, ce qui donne à ses mouvemens et à ses gambades une gentillesse et un air gracieux, auxquels le singe ne sauroit atteindre. On ne connoit encore que les huit espèces suivantes de Makis.
No. 1. Le Loris.
Il est le plus petit de tous les Makis, car il n'a que fept pouces et point de queue. Sa patrie est l'Isle du Ceylon.
No. 2. Le Mongous gris.
Il est de la grandeur d'un chat; son corps et sa queue sont gris, sa tête et ses mains sont jaunes et son museau est noir et blanc. Madagascar est fa patrie. On l'apprivoife aisément, et il devient alors très doux et careifant. Une marche jamais qu'a 4 pattes.
No. 3. Le Mongous brun.
Il ressemble au précédent, dont il ne diffère que par les couleurs. Son corps et fa queue sont bruns, son ventre blanchâtre, ses mains d'un gris clair, et il a des taches noire " autour des yeux.
No. 4. Le Vari noir.
Le Vari est de la taille du Mongous, il a un paquet de poils sur chaque oreille et des yeux rouges ou plutôt oranges. Son cri a la force du mugiffement d'un lion. On le trouve dans les Indes.
No. 5. Le Vari noir et blanc.
Il est aussi grand que le précédent, mais son poil est plus long et plus foyeux.
No. 6. Le Macoco.
On le trouve à Madagaskar et dans l'Isle de France. Il est fort joliment marqué et très gentil. Il devient privé comme le chien, et a un air innocent et très careifant. Il se nourrit de fruits, de racines et d'herbes.
No. 7. Le Maki jaune.
On le dit originaire de la Jamaïque; sa couleur est jaune, entremêlée de noir, sa queue est pliante, fer il s'en ert comme les singes pour se suspendre.
No. 8. Le Maki volant.
Il est le plus grand de tous les Makis ayant près de trois pieds de longueur; par sa peau étendue entre son cou, ses bras, ses jambes et sa queue, qui le met dans l'état de voler, il s'approche du genre des chauve-souris d'autant plus que vers le Toir il voltige aussi comme elles dans l'air. On le trouve principalement dans les Isles Molucques et les Philippines, où il se nourrit de fruits.
Ad00341 01 088a/freOuadrupèdes XX. T. I. No. 86.
DIFFERENS CHAMEAUX.
On comprend différens animaux dans le genre ces chameaux, p. e. le chameaux à deux bosses, ou le chameau Bactrien (dont il se trouve le dessin sur Tab. I.) le Dromedaire; la Glama; le Cigogne; le Guancaco etc. De ces dernières espèces je vais donner la description.
No. 1. Le Dromedair. (Camelus Dromedarius.)
Le Dromedaire, ou le Chameau commun n'a qu'une seule bosse; celai à deux bosses porte le nom de Chameau bactrien, et il est un peu plus grand et plus fort que le Dromedaire. Ils se trouvent tous les deux dans les regions brûlantes de l'Asie et sont des animaux domestiques de la plus grande utilité. Au defaut de ces deux espèces de chameaux on seroit incapable de traverser les dèserts sablonneux et arides de ces pays, et une grande partie de l'Arabie resteroit entièrement inhabitable. Ils peuvent porter une charge de 12 à 1300 livres pésant et faire 12 milles allemands par jour, en allant toujours un trot fort doux. Le Dromedair est plus agile que le Chameau Bactrien, et par cette raison on le préfère pour servir de monture. Il va un trot tellement rapide, qu'à cheval on ne peut le suivre qu'au grand galop, et il est capable dé faire 15 milles allemands par jour.
No. 2. Le Glama. (Camelus Glama.)
Le Glama habite l'Amérique meridionale et surtout le Pérou. Il n'a que 6 pieds de longueur sur 4 1/2 de hauteur, et l'on s'en sert pareillement comme d'un animal domestique pour porter des fardeaux, qui cependant ne peuvent jamais excéder le poids de 150 livres. Il fait de petites journées de peu de milles, et s'il est surchargé, ou même pousse avec violence, il se jette aussitòt à terre: alors il n'y a nul moyen de le faire relever et l'on est oblige de le tuer. Dans les mines riches de Potosi on en entretient continuellement plus que cent mille, et l'on s'en sert pour le transport des richesses que l'on tire de ces mines.
No. 3. La Vigogne, ou la Chèvre du Pérou. (Camelus Vicunna.)
La Vigogne vit dans l'état sauvage en Chili et en Pérou sur les montagnes l'es plus élevées; des Cordillieres, et ne fe l'aille pas apprivoifer. Elle est plus petite que le Glama, et la laine, dont elle est revêtue, est la plus fine et la plus précieufe quiexifte; elle est connue sous le nom de laine de Vigogne, et en Europe on eri fait des draps, dont l'aune revient jusqu'à 55 ècus. On tue'ces animaux comme les bètes fauvages, leur chair est d'un bon goût, et dans leur eftomafc on-trouve le Bézoard occidental,
No. 4. Le Guanaco. (Camelus Huancacus.)
Le Guanaco, ou le chameau sauvage de Pérou, hahite également les montagnes les plus élevées de l'Amérique méridionale. Il est très-fort et leste comme un cerf; sa couleur est d'un rouge foncé; mais sa tète, son cou et sa poitrine sont blancs. Les Patagons et les Abipons n'ont presque pas d'autre gibier pour leurs chasses; ils le poursuivent à cheval, jettent les corroies de leurs frondes autour de ses piede et le prennent vivant.
Ad00341 01 089a/freMelanges VI. B. I. No. 87.
VAISSEAUX.
No. 1. Le Cutter.
Le Cutter est également un vaisseau de guerre, mais d'un genre petit et leger. Il ressemble pour le Construction à la Galère, à la longueur près; il a un màt, ordinairement 3 voiles et 8 à 18 Canons. Dans la marine angloise le Cutter remplace la Corvette des François et la Brigantine des Espagnols et des Italiens, qui comme lui portent moins de 20 Canons, et ne servent qu'à des Expéditions promptes et faciles.
No. 2. Le Vaisseau marchand.
Le Vaisseau marchand sert aux Négocians pour le transport des Marchandises d'une partie du monde ou d'un pays à l'autre. Sa construction répond à sa destination mercantile; car il n'a qu'un seul pont, que l'on peut ouvrir pour l'embarquement de la cargaison et qui est placa par dessus une large cavité destinée à recevoir un grand nombre de ballots, cailles et barils. Ces vaisseaux différent chez les diverses Nations en Contraction et volume; les plus grands sont ceux des Anglois et des Hollandais.
La proue des vaisseaux marchands, comme celle de tous les gros Navires est plus basse que la pouppe, mais leur gouvernail est plus grand que celui de tous les autres vaisseaux. Ils portent à l'ordinaire 3 mâts, savoir le mât de Miséne, placé sur la proue, le grand mât au milieu du vaisseau et l'Artimon sur la pouppe.
Les gros Navires sont communément munis de 4 Ancres qu'on jette en mer pour retenir le vaisseau dans le port ou pour l'arrêter et le fixer en mer, afin qu'emporté par le vent il ne soit porté sur là côte, ou sur des eceuils, sur lesquels il pourroit faire naufrage. Pour cet effet elles sont attachées à de grosses cordes, par le moyen des quelles on les descend au fond de la mer, où par leurs extrémités terminées à deux branches tournées en arcs elles, s'enfoncent dans le sable. Le bout des cordes est attaché à un anneau placé à la proue du vaisseau.
Les vaisseaux marchands étant dépourvus de Canons et ne pouvant ainsi se défendre contre les pirates, ils se réunisient en flottes pour faire de longs voyages ou quand la mer n'est pas libre; ils se sont alors accompagner par un ou plusieurs vaisseaux de guerre, Fregattes ou Corvettes, qui forment leur Convoi.
Ad00341 01 090a/freMelanges VII. T. I. No. 88.
VAISSEAUX.
Le Yacht, le Chalouppe et la Gondole sont parmi les moindres vaisseaux, dont on se sert pour des voyages de peu de consequence sur des rivieres, ou pour côtoyer la mer, quelquesfois aussi pour la traverser, où elle n'est pas très large.
No. 1. Le Yacht.
Le Yacht est un bâtiment leger à un seul tillac, un mât, un voiles, et une seule ancre; on a coutume de le décorer, et d'y établir de petites Chambres ou Cajuttes, élégamment meu- blées, par ce que lea Princes et grands Seig neurs s'en servent quelques fois pour voyager sur mer. Comme il ne tire pas beaucoup d'eau, qu'il revire et louvoie facilement, il eli defili- ne à des expeditions promptes. Des deux co tés du Yacht il y aplusieurs planches. réunies qui, d'après leur forme, sont nommées femel- les; en louvoyant on en descend l'une ou l'au- tre pour donner plus de prise au vent.
No. 2. La Chalouppe.
La Chalouppe est une forte de petit vaisseau à rames, qui accompagne les gros bàtimens pour en mettre l'equipage à terre, y chercher de l'eau et des provisions, ou pour faire les commissions necessaires. Elle porte toujours le pavillon du Navire, auquel elle appartient, et qui la fait reconnoitre, quand elle en est separée.
No. 3. La Gondole.
La Gondole est un petit bàteau plat et fort long, et particulièrement en usage à Venise; comme cette ville n'a point de rues, les gondoles servent pour naviguer sur les canaux qui en tiennent lieu, et pour aller d'une maison à l'autre. Elles ont au milieu une caisse, garnie de portes et de fenêtres, et couverte de drap, dans laquelle on peut s'afleoir. Leur proue, est armée d'une forte piece de fer, pour em- pêcher que la Gondole ne se brife,. en heur-" tant contre les murs. Pour prévenir le luxe il est défendu aux Vénitiens de les peindre ou tapilTer autrement qu'en noir. Chacune a deux Gondeliers ou rameurs, dontl'un, qui se trou- ve à la pouppe, est placé sur une élévation de maniere que sa vue ne foit pas g. 'née par la caisse, et qu'il puiiTe diriger la Gondole.
On se sert aussi des Gondoles en d'autres pays pour faire des parties de plaisir sur les rivieres ou lacs, et alors on les peint et les orne soauvent avec élégance et goût.
Ad00341 01 091a/freVers III. T. I. No. 89.
ETOILES DE MER.
Les Etoiles da mer, auxqu'elles on a donné ce nom à caule de leur figure radieuse, sont des vers de mer qui doivent être plutôt ranges dans le genre des polypes marins que dans celui du coquillage, car au lieu d'être munis, comme les escargots et les ourfins, d'une enveloppe dure, nommée Coquille, tout leur corps ne confiste que dans un nombre prodi- gieux de vertèbres et d'oflelets articulés enfem- ble, et recouverts par une peaucalleufe etfpon- giéufe. L'espèce la plus ordinaire est compo- fée de cinq rayons, que l'animal peut plier en tout fens, et avec les quels il accroche sa proie et la porte à la bouche, qui est au centre de son corps. Elles nagent dans la mer et- fe nouTriflent de petites Infectes aquatiques. La eroiTeur et la forme de leurs rayons sont très différentes; sur la Table ci-jointe on en trou- ve les plus communs. Les tètes de Mcdïife sont l'espèce la plus grande de ces Etoiles ma- rines : chacun de leurs rayons est garni rie plu- fieur's milliers de prétendus bras, et on les trouve principalement dans la mer du Nord d'une groll'eur énorme et nageantes sur la surface de l'eau.
Les Etoiles de mer representées sur la Table sont toutes à cinq rayons et de diverse grandeur.
No. 1. Une Etoile marine à forme de réseau, regardée par le dessus.
Elle a l'air d'être couverte d'un filet à mailles irregulièrés.
No. 2. La même regardée par le dessous.
No. 3. La partie supérieure d'un autre Etoile marine à forme de réseau.
Le filet, dont elle paroit être couverte, est plus beau que celui de la précédente et les mailles en sont plus régulières.
No. 4. La surface superieure d'une Etoile marine granuleuse et veloutée.
No. 5. La surface inférieure de la même.
Les Etoiles de mer ne peuvent pas être mangées, car elles n'ont proprement point de chaire et sont pourvues seulement d'une substance visqueuse remplie de petites cloches d'eau. Selon toute apparence elles servent de nourriture aux baleines, qui par cet instinct sont retenues dans les Mers du Nord.
Ad00341 01 092a/frePlantes XVII. T. I. No. 90.
PLANTES A TEINTURE.
No. 1. Le Gommier-Gutte. (Gummi-Gutta.)
La Gomme-Gutte croît dans les Indes orientales et en Surinam; il devient grand et porte sur les petites fleurs rouges, qui se trouvent tout au bout des rameaux, un assez grand fruit jaune comme de l'or et à côtes, qui renferme des pepins de couleur violette (Fig. a.). Quand on fait de legeres incisions dans l'ecorce de cet arbre, il en sort une gomme résineuse jaune, que les habitans rassemblent dans des tuyaux et en forment des rouleaux ou des gâteaux pour faciliter sa vente. Cette gomme étant connue chez nous dans la peinture, et sa force purgative, la rendant également utile dans la Medicine, elle fait un article considérable du Commerce.
No. 2. Le Curcuma, ou Terre mérite. (Curcuma.)
Le Curcuma est la racine noueuse d'une espéce de jonc qui ressemble au gingembre. Cette plante porte des fleurs rouges et croît dans les grandes Indes. Le dedans de la racine est aussi jaune que le dehors, et l'on s'en sert non seulement dans la Medicine, mais principalement dans la teinture, parcequ'elle donne une Couleur jaune fort jolie quoique peu durable. Elle fait un article important du Commerce avec les Indes.
Ad00341 01 093a/frePoissons. VIII. T. I. No. 91.
POISSONS RARES DES INDES.
Les poissons reprêsentés sur cette Table sont de l'espèce de la Bandoulière, qui n'est trouvée qne dans les mers de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique. Leur corps est laige, mince, applati des deux cotés et couvert d'écaillés très dures. Us sont tous très joliment marqués, et ornésponr la plupart de rayes colorées, qui ont la forme de rubans. Leur bouche étant munie de dents, on doit les compter parmi les poissons voraces.
No. 1. La Bandoulière dorée. (Chaetodon aureux.)
Elle habite les mers des Indes occidenta- les, fnrtout les côtes des Antilles; son nom lui a été donna à cauTe de sa couleur d'or très brillante.
No. 2. L'Empereur du Japon. (Chaetodon imperator.)
On le trouve dans I* mer du Japon; il eli très joliment marqué, d'un fond jaune et rayé en bleu H est d'un goût excellent, aussi. gras one le faumon, et le poisson des Indes le plus délicat. Il se trouve li rarement, qu'on le paye exceflivement cher', et il n'est fervi par eoa- Jequent que sur les tables de l'Empereur et des grands feigneurs; ce qui lui a, fait donner le onom d'Empereur du Japon.
No. 3. La Bandoulière rayée ou la Duchesse. (Chaetodon Dux.)
Ce beau poiiïbn vit également dans le Japon. Il est d'un fond blanc, avec 9 rubans ou cercles d'un bleu foncé et bordés en brun. Ses nageoires sont brimes à rayes bleues, et sa tète est marquée de quelques rayés de la même couleur bleue. Les Japonois donnent à ce poisson le nom de Duc.
No. 4. La Bandoulière à nageoires noires ou le Nigraud. (Chaetodon niger.)
L'on trouve ce poisson dans les grandes Indes. Son corps est extrêmement mince et aussi large que long. Les deux nageoires de derrière sont d'une grandeur immense et de couleur noire; elles forment une demi-lune, et donnent au poisson la figure d'une hirondelle volante. Elle se nourrit de coquillage et d'insectes, et sa chair est mangeable.
No. 5. L'Héron de mer. (Chaetodon Ardea.)
Les Indes sont aussi sa patrie. Sa bouche a la forme d'un bec; il porte trois cercles noirs autour de son corps, qui est de couleur grisâtre tirant sur le bleu, et sa grande nageoire d'en haut se termine en une pointe très-longue. Il est bon à. manger.
No. 6. La Bandoulière à bec, ou le Bec-alongé. (Chaetodon rostratus.)
Ce beau poisson habite également dans les mers des Indes, et il se distingue îles attires de son espèce par son bec, qui a la forme de tuyau r son corps est entouré de 4 cercles bruns et blan- ches, et dans la nageoire d'en haut il a un mi- roir de la même couleur. La manière dont il se nourrit le rend très remarquable; files mou- ches, qui lui servent de nourriture, se pofent sur une plante élevée par dessus la furface delà mer, ce poisson fait rejaillir de l'eau sur elles d'une distance de 4 à 6 pieds avec tant d'àdref- fe et de force, qu'il ne manque jamais défaire tomber ces infectes dans l'eau, où;ils devien- nent sa proie. Sa chair est d'un gout exquis,
No. 7. La Grisette ou la Veuve-coquette. (Chaetodon bicolor.)
On trouve ce poisson dans les deux Indes. Il est moitié blanc et moitié brun-clair borde en blanc; la queue est blanche.
No. 8. La Bandoulière bordée. (Chaetodon marginatus.)
Elle habite la mer des Antilles, et l'on ne peut rien voir de plus élégamment coloré qne ce poisson. Ses nageoires pointues sont de cou- leur d'or et bordées en brun; sa tète est verte, son dos de la même couleur que les nageoires. Je ventre rougeàtre, et tout le corps est e. HOuni de huit cercles bruns. Sa chaire est excellente a manger.
Ad00341 01 094a/frePlantes. XVIII. T. I. No. 92.
PLANTES MEDICINALES.
No. 1. Le Tamarinier. (Tamarindus Indica.)
Le Tamarinier est un arbre d'une grandeur considérable, qui croît dans les deux Indes, en Afrique et même dans la France méridionale. Ses feuilles sont petites et reiTemblent à celles des pois; les fleurs qu'il porte sont d'un jaune très clair. Son fruit est une goufle longue et grosse et de couleur brune, qui renferme une pulpe noirâtre, dans laquelle se trouvent quelques graines de femence. Ce fruit èst connu sous le nom de Tamarins; sa pulpe a un goût acide et fort agréable, et sert non feulement dans la Medicine comme un purgatif très salutaire, mais on l'emploie aussi avec avantage dans les fabriques de tabac pour la préparation des sauces. Lorsque ces fruits sont mûrs, les Indiens lea ôtent de l'arbre, et les ayant fechés au foleil, ils les emballent dans des petits tonnelets ou des caifles et les vendent. Les Tamarins des x grandes Indes sont préférés à ceux des autres pays; nous les tirons pour la plupart de l'Angleterre, et ils sont un article important du Commerce*
No. 2. Le Pistachier. (Pistacia vera.)
Le Fifiachicr croît dans l'Arabie, la Perse, la Sicile, l'Espagne et la France. Il atteint la hauteur de 25 à 30 pieds, devient très gros et ses feuilles sont d'un vert foncé, à peu pie3 comme celles des noix ordinaires. Il porte des fleurs blanchâtres et formées en grappes; dans. le mois d'Août il produit de petites noix en bou- quets de la grolleurdes noifettes, qui ont deux écorces, dont l'extérieure est rouilàtre, tièst mince etaifée à caller, et l'intérieure d'un blanc donnant sur le vert (Fig. a.) L'amande qu'elles contiennent est douce, huileufe, agréable au goût et couverte d'une pellicule rouilàtre (Fig. b.) qui cache le beau vert de la palpe. CeS Pistaches nous viennent principalement de l'Italie, et l'on s'en sert tant dans les pharmacies comme d'une drogue fortiiiante* que dans les çuifines et les conûferiea, pour les mêler dans difiérens mets et confitures.
Ad00341 01 095a/freQuadrupèdes. XXI. T. I. No. 93.
SAUTEURS.
On donne le nom de Sauteurs à une espèce d'animaux rès remarquables. Ils sont pour aitili dire la nuance des fouris aux lièvres et aux philandres. Leurs pieds de devant son court", ceux de derrière au contraire sont fort longs et donnent à l'animal la faculté de fauter afvec "ne vitelle et à dea diitances tellement confidéTables, que p. e. la Gerboife, dont on parlera ci-deffous, ne peut guères être atteinte par un cheval. On trouve cet animal dans l'Afte, l'Afrique et les terres Auftrales.
No. 1. L'Alakdaga. (Jaculus Alakdaja.)
L'Alakdaga est de la longueur de 6 à 7 nouces et habite dans l'Intérieur de l'Asie et dans la Sibérie. 11 a beaucoup de reifemblance avec les lièvres, surtout pour la tête; mais ses pieds de derrière sont plus longs que tout le corps. Son poil est foyeux et de couleur fauve tirant sur le gris. Il demeure dans des terriers, qu'il fe creuse comme les lièvres, et dans lesquels il dort pendant tout l'hiver comme les marmottes. Il se nourrit de plantes fucculentes et de Tacines, qu'il prend par les pattes de devant et refte affis sur celles de derriè re pendant qu'il les mange. Il faut très vite et k da grandes diftances; on peut manger fa chair. La Figure a. le repréfente comme il marche sur les 4. pattes, et la Fig. b, comme il est affis sur les pieds de derrière.
No. 2. La Gerboise. (Jaculus Sagitta.)
La Gerboise vit dans l'Afrique septentrionale et dans l'Arabie; elle est plus petite que l'Alakdaga et de la longueur seulement de 5 à 6 pouces. Sa couleur est également fauve tirant sur le gris, et sur le dos elle a des rayes brunes. Ses pieds sont plus petits que ceux dé l'animal précédent, mais elle n'en faute pas moins vite ni moins loin; sa nourriture est la même.
No. 3. Le Grand Gerbo. (Jaculus Cafer.)
Cet animal vit au Gap de bonne Espérance et se laisse aisément apprivoisér; les habitans du pays le mangent. Il a 16 pouces de long, et fa queue en a 17. Sa' Couleur est un brun rougeàtre, et il reffemble aux renards pour la tête et la queue. Il ne fe fert. de ses pieds de devant que pour porter à fa bouche ce qu'il veut manger, et il marche Tur ceux de derrière, par le moyen desquels il peut faire des fauts à une diftance de 20 jusqu'à 30 pieds. Sa nourriture est le grain et les herbes, et il est capable de s'enfouir tout entier dans la terre dans l'espace de peu de minutes.
No. 4. Le Kengourou. (Didelphis gigantea.)
Le Kengourou est un animal découvert il n'y a pas longtems dans la Nouvelle Hollande par le grand Navigateur Cook. Il est de couleur cendrée, et fa queue est presqu'auffi longue que son corps. Il fe fert feulement des pieds derrière pour marcher et pour fauter, et on ne le voit jamais a 4 pattes. Ses pieds de devant sont toujours cachés dans le poil de fa poitrine et il n'en fait d'autre usage que pour fouir la terre et la gratter. Il est de la grandeur d'une brebis et son poids monte fouvent à un quintal et demi. Il vit en troupeaux et sa chair est d'un bon goût. Il fait la nuance des fauteurs aux philandres; ce qui, a engagé plusieurs savans à le compter parmi les derniers. C'est le quadrupède le plus grand qu'on ait rencontré jusqu'ici dans les terrea Australes.
Ad00341 01 096a/frePoissons. IX. T. I. No. 94.
POISSONS DE FORMES SINGULIERES.
No. 1. L'Orbel Hérisson. (Diodon orbicularis.)
On trouve ce poisson aux cotes de la Jamaïque et au Cap de bonne Espérance; il est rond comme une boule, muni de piquans triangulaires, et fa groffenr monte à 9 jusqu'à 10 pouces de diamètre. Son dos est brun, ses nageoires sont Touges et grifes, et son ventre est d'un blanc sale. Il se nourrit de coquillages et d'ecrevisses, et sa chair est vénimeuse.
No. 2. La Lune de mer. (Tetrodon mola.)
Ce poisson merveilleux vit dans la mer du Nord et dans la Méditerranée. Il ressemble parfaitement à une tête de poisson coupée qui nage sur l'eau. Il est large, mince et souvent de la longueur de 8 à 10 pieds. Sa chair est blanche comme la neige et tellement huileuse, qu'on ne peut s'en servir que pour en tirer l'huile par le moyen du feu. Ce n'est que son foie qu'on peut manger.
No. 3. Le Chameau marin. (Ostracion turritus.)
Le Chameau marin doit être compté parmi les poissons osseux, car tout son corps est enfermé jusqu'à la queue dans une écaille dure et véritablement osseuse, qui étant partagée dans des petits ecussons de 6, 7 et 8 angles, donne à ce poisson l'air d'ètre entouré d'un filet. Son ventre est armé de piquans en forme de crochets, et la bosse qu'il a sur le dos, se termine également dans un pareil piquant. Il vit principalement dans la mer rouge et se nourrit de vermisseaux. On le voit de la longueur de 10 pouces jusqu'à 1 pied et on ne fait guéres usage de sa chair.
No. 4. La Tête de Tortue ou le Perroquet. (Tetrodon testudineus.)
Ce poisson qu'on trouve dans les deux Indes est de la longueur d'un jusqu'à 2 pieds et fort joliment marqué. Son dos est brun à taches bleues claires, ses nageoires sont couleur d'orange, et son ventre est d'un bleu qui tire sur le blanc, relevé par des rayes brunes. Il se nourrit de coquillage et de petites ecrevisses, et peut s'enfler comme un crapand. Il est encore incertain, si l'on peut manger sa chair.
No. 5. Le Globe rayé. (Tetrodon lineatus.)
Il vit dans le Nil et probablement aussi dans la Méditerranée. Son ventre est d'une grosseur énorme, et cache presque tout l'animal; il est rayé en brun et muni de piquans comme le reste du corps de ce poisson. Son dos est bleuâtre, et ses nageoires sont jaunes, à celle près qui sert de queue et qui est tigrée. Dans l'Egypte on ne le mange pas parce qu'on le croît venimeux.
Ad00341 01 097a/frePlantes. XIX. T. I. No. 95.
PLANTES MEDICINALES.
No. 1. Le Guajac. (Guajacum officinale.)
L'arbre de Guajac, qui fournit au commerce le Bois et la Résine de Guajac, croît dans les Indes Occidentales et dans le Brésil, et parvient à la hauteur d'un chêne médiocre. Ses feuilles sont d'un vert-pâle, il pousse des scions jaunâtres, et porte des fleurs bleues avec des capsules carrées de couleur rouge tirant sur le jaune (Fig. a.) Son bois est noirâtre, à rayes jaunes et vertes, dur et difficile a travailler, et tellement lourd, que dans l'eau il coule à fond comme une pierre. On en fait de beaux ouvrages de tabletterie et d'ébénisterie, comme flûtes, assiettes, cuilliers, tabatières, boulets de maille et quilles; comme il est huileux, on s'en sert principalement sur les vaisseaux pour les moufles des cordes à voile, pour des calandres et dans les moulins pour les dents des roues. Dans la Médecine le bois, la racine et la résine sont employées comme un remède très-efficace; ce qui rend cet arbre fort important pour la Commerce de l'Europe.
No. 2. La Chacarflle. (Croton cascarilla.)
L'arbre, qui fournit l'écorce de la Chacarille, connue dans la Pharmacie, est une production des deux Indes; il reste petit et ordinairement audessous de 10 pieds. Ses feuilles étroites et ses fleurs sont d'un vert clair. On enlève l'écorce des branches les plus minces, la séche et nous l'envoie roulée en petits tuyaux, dont la dehors est gris et la partie intérieure brune. Elle est amère, d'un goût aromatique, et sur la braise elle donne un parfum exquis et très fort.
Ad00341 01 098a/frePlantes. XX. T. I. No. 96.
PLANTES MEDICINALES ET DE COMMERCE.
No. 1. La Salicote, ou le Kali.
La Salicote, ou le Kali est une plante sans feuilles, haute d'environ 1 pied, qui vient dans la plus grande partie de l'Europe sur les bords de la mer et des marais salans. C'est une production intéressante pour le commerce, par ce qu'on en prépare la Soude dont on se sert dans les verreries, dans les fabriques de savon et pour le blanchissage. Cette plante ne consiste qu'en tiges noueuses et vertes, qui renferment une moelle jaune, (Fig. b.) et dont les pointes (Fig. a.) sont couvertes de petites écailles rougeàtres en forme de boucliers, qui sont les fleurs, et qui au mois d'Août portent une petite semence de figure conique. (Fig. c. et d.). On cultive avec grand soin et séme annuellement cette plante en Espagne et en Sicile pour la fabrication de la soude.
No. 2. La Mousse poulrnonaire d'Islande.
La Mousse poultnonaire a des feuilles largement fendues et de forme bisarre, vertes par dessus, grisâtres et brunes par le rebours et dentelées sur le bord. Au mois de septembre il se montre sur ces feuilles de petits écuffons bruns, représentés sur cette table, qui sont ses fleurs. Cette mousse s'engendre dans des endroits montagneux et secs, et étend loin ses ramifications. Cuite au lait ou sechée, elle donne une bonne nourriture, et les Islandois s'en servent depuis longtems pour en faire du pain. En Laponie elle fait en hiver le meilleur fourrage des Rennes, qui la cherchent sous la neige. Dans nos Apothicaireries elle est une bonne drogue contre les maladies pulmonaires. On la trouve non seulement en Islande, mais aussi dans toute l'Allemagne.
Ad00341 01 099a/freQuadrupèdes. XXII. T. I. No. 97.
PHILANDRES DE DIFFERENTES ESPECES.
Les Philandres sont des animaux très remarquables, qu'on ne trouve que dans les pays chauds et surtout dans l'Amérique méridonale. Ils vivent dans des trous, qu'ils se creusent dans la terre, ou même sur les arbres, sur lesquels ils grimpent facilement par le moyen de leurs queues roulâmes et de leurs pattes de derrière, auxquelles ils ont un pouce comme les linges et les makis. Ils se nourrissent de fruits, de racines douces, d'insectes et d'oiseaux; on leur donne aussi le nom d'Animaux à bourse, parce que les femelles de presque toutes les espèces ont à leur ventre une bourse de peau avec une fente longue, qu'ils peuvent ouvrir et ferrer, et dans laquelle sont renfermées leurs mamelles. Elles sont plusieurs petits, qui viennent au monde aveugles, sans poils, d'une petitesse extrême, et avant qu'ils ayent encore atteint le terme de la maturité. Au moment de leur naissance les petits entrent dans cette bourse, s'attachent aux mamelles et y retient colles, jusqu'à ce qu'ils ayent acquis du poil et allée de force pour pouvoir marcher. Cette bourse leur sert même de retraite aussi longtems qu'ils ne sont pas séparés de la mere, qui, avec une tendrese vraiment maternelle, les y reçoit au moindre danger et s'enfuit, pour les porter en lieu de sureté. Cette espéce d'animaux se laisse aussi apprivoiser.
No. 1. Marsupiale.
Le Marsupiale est long de 18 pouces, sans compter sa queue, qui pour la plus grande partie est sans poil et couverte de petites écailles. Il habite l'Amérique méridionale et fait l'espèce des Philandres la plus grande. Son poil est fauve avec une nuance noire. Sur la table ci-jointe o-n peut voir diftinctement au ventre do cet animal la bourfe ouverte et les mamelles.
L'Opossum.
No. 2. Le Male. No. 3. La Femelle.
L'Opossum vit dans le Bresil, le Pérou, la Virginie et le Mexique; sans la queue il est long d'un pied, et a beaucoup de rellemblance avec les renards, tant par sa couleur que par faftructure, lise nourrit de fruits, de vers et d'oiseaux. Sa démarche est fort lente; maisilaimeà fe fuspendre aux branches par fa queue roulante, et s'élance de cette maniere d'un arbre à l'autre.
No. 4. Le Faras.
II a 9 pouces de longueur, mais fa queue en a davantage. On le trouve dans la Guiane et le Surinam. Son dos est rouge tirant sur le brun, et son ventre est blanchâtre.
No. 5. Le Cayopolin.
Le Cayopolin vit dans le Mexique, et sa longueur est a peu près la même quecelledu Faras. Sa couleur est un brun gris et le ventre est blanc. Les femelles n'ont pas de bourses.
No. 6. La Marmose.
Cet animal, qui ressemble beaucoup au Faras, vit dans l'Amérique méridionale; sa longuer est de 6 pouces. Il a une queue roulante; la couleur de son dos est rouffàire, et son ventre est blanc.
No. 7. Le Philandre de Surinam.
Il habite le Surinam et se creuse des trous dans la terre. La femelle fait ordinairement 5 a 6 petits, mais comme elle n'a pas de bourfe, ses petits fe mettent au moindre danger sur son dos, entortillent leurs queues roulantes autour de celle de leur mere, qui alors s'enfuit avec eux.
No. 8. Le Phalanger.
Il habite l'île d'Amboine et les autres Moluques. Il est long de 10 pouces, et sa couleur varie en rouge, jaune et prit. Sa queue est roulante; il est muni d'une bourse et se nourrit de fruits.
No 9. Le Tarsier.
Le Tarsier n'est pas de beaucoup plus grand qu'une fouris; par la longueur de ses pieds de derrière et par sa queue il pairoit plutôt de l'espèce des Sauteurs. 11 vit dans l'Amboine et n'est encore que peu connu.
Ad00341 01 100a/freOiseaux XIII. T. I. N. 98.
OISEAUX DE RIVAGE REMARQUABLES.
No. 1. La Grue.
La Grue habite dans nos contrées et dans les regions septentrionales; elle appartient au genre des oiseaux de passage, parmi lesquels elle fait les plus longs voyages. Par mesure de sureté les grues ne voyagent que pendant la nuit, -et sont toujours leur vol par troupes en s'élevant très haut dans l'air. Pour ne pas se séparer, elles se donnent des lignes en pouffant des cris rauques, et ces sons de voix lugubres, ayant surpris l'ignorance du bas peuple, ont oc afionné les contee superstitieux du Chasseur sauvage, qui, selon eux court les airs avec sa troupe furibonde. La grue est à peu près de la hauteur de 4 pieds; elle a le plumage du corps cendré et des plumes noires dans la queue; sa gorge est également noire, et sur le sommet de la tête elle a une tâche ronge. Elle habite de préférence les bords des marais, où elle construit aussi ses nids. Elle se nourrit de grenouilles, de serpens, et d'insectes aquatiques, et marche avec les longues jambes sou avant dans l'eau, pour en chercher. Au premier froid de l'Automne elle quitte les régions du Nord, pour passer l'hiver dans celles du Midi, et n'en revient que dans le mois de Mars ou d'Avril. Lorsque les grues dans leur passage s'abattent sur la terre, il y en a toujours une qui fait le guet, et qui avertit la troupe de l'approche du danger. C'est par cette raison qu'on a pris cet oiseau pour le symbole de la vigilance.
No. 2. La Cigogne.
On en distingue deux espèces, savoir la Cigogne blanche et la Cigogne noire. Celle qui est représentée sur la table ci jointe, est la blanche, qui habite dans l'Allemagne en été, et se retire, au commencement de l'automne, dans l'Egypte et dans d'autres pays plus, chauds. Elle aime la société de l'homme, et fait communément son aire au haut des tours et des cheminées. Sa hauteur est ordinairement de 3 pieds; son plumage est blanc, et ses ailes sont moitié noires; elle a les jambes fort longues et se nourrit de serpens, de lézards, de grenouilles etc. Lorsqu'elle est en colère, ou qu'elle a faim, elle claque avec violence, ce qui est le seul bruit qu'elle est capable de faire, et qui lui tient lien de voix. Cet oiseau porte une affection tendre à ses petis, et il nourrit aussi avec des soins admirables ses parens quand ils sont vieux. C'est à cause de cet excellent naturel qu'on a choisi la cigogne pour le symbole de la piété filiale.
La Cigogne noire ne le trouve que dans des pays chauds; toute contraire à la cigogne blanche, qui aime les hommes et les recherche, la cigogne noire les craint et les fuit, et méne pour cela une vie isolée au milieu de plus grandes forêts et aux bords des marais.
No. 3. Le Héron gris.
Le Héron gris se trouve dans nos regions pendant toute l'année, et l'hiver ne le fait point changer de pays. II a une hauteur de 1 1/2 jusqu'à 3 pieds. Son plumage est grisâtre tirant sur le bleu, et son temperament est tellement triste et mélancolique, qu'il peut palier des journées entières se tenant debout et sans le moindre mouvement. Sa seule nourriture consiste en poissons et en grenouilles; il fait pour cette raison son nid sur des arbres de haute futaie, aux bords des grands lacs. La chasse du heron avec des faucons, ou le Vol du héron, a fait autrefois un plaisir particulier des grands Seigneurs, mais aujourd'hui il n'est plus à la mode.
No. 4. Le Héron blanc, ou l'Aigrette.
Le Héron blanc, et surtout l'espèce que nous en connoissons sous le nom d'Aigrette et dont on voit ici la figure, est beaucoup plus petit que le Héron gris, n'ayant que 20 pouces de hauteur. Il est aussi plus rare que l'autre, et porte le long de son dos quelques plumes, qui sont plus molles et plus fines que la plus belle soie, et dont la beauté est admirable. On en fait, pour la parure des clames et des grands Seigneurs, les fameux panaches, dont la haute réputation a monté la valeur à un prix excessiv.
No. 5. Le Savacou.
Le Savacou est de même une espèce de Héron qui se trouve dans l'Amérique méridionale, et surtout dans les contrées qui sont inondées par de grands fleuves. Sa seule nourriture consiste en poissons, et sa hauteur n'est que de 20 pouces. Il est de couleur brune, mais son col est blanc; son bec est d'une largeur énorme, et il porte une longue houppe noire.
Ad00341 01 101a/frePlantes. XXI. T. I. No. 99.
PLANTES MEDICINALES.
No. 1. Le Pavot blanc.
Le pavot commun à fleurs blanches, qui nous fournit l'Opium, est fréquemment cultivé en Allemagne; mais ce n'est qu'en Turquie, en Egypte et en Syrie que son suc donne l'Opium. Dans ces pays on fait avec un couteau de légères incisions dans les têtes de pavot, quand elles sont encore vertes et immédiatement après que la fleur est tombée. De ces sentes suppurent quelques gouttes de lait, qui, lorsqu'elles se sont condensées, en sont ôtées et ramassées avec soin. On en pétrit de petites pâtes de l'épaisseur d'un doigt, qu'on enveloppe dans des feuilles de pavot; et c'est ainsi qu'elles sont envoyées au marché. Le véritable Opium est lourd, épais, d'une couleur noiràtre, d'une odeur désagréable et d'un goût piquant. Il est soporifique et produit une douce ivresse, comme le vin et toutes les liqueurs spiritueuses; pris en fortes doses, il donne une espèce de fureur, ce qui engage les Turcs à en avaler avant d'attaquer l'ennemi. En général on en fait un usage presque journalier dans les pays fournis aux Turcs. Pour nous autres c'est un article du Commerce du Levant.
No. 2. Le Tragacant.
Le Tragacant vient dans les pays du Levant dans la France méridionale et dans la haute Italie; c'est un petit arbrisseau à épines qui porte des fleur blanches. La gomme du Tragacant, dont se servent fréquemment les apothicaires, les confiseurs, les teinturiers, les peintres et plusieurs fabricans, sort de ses racines et est recueillie en petits morceaux longs d'un à deux pouces et ressemblans a des vers (Fig. a et b.) L'isle de Candie en fournit principalement. Il y en a de jaune et de blanche, mais la dernière est préférable.
Ad00341 01 102a/freOiseaux. XIV. T. I. No. 100.
OISEAUX-DES PAYS CHAUDS.
No. 1. Le Phénicoptère ou le Flamand.
Le Phénicoptère ou le Flamand est un des plus beaux oiseaux de rivage qui existent. Ayant achevé de croître, il est de la hauteur de 5 pieds; le plumage du ventre, du cou et de la tète est blanc, celui des ailes est de couleur de feu, et sa queue est noire. Ii ne se trouve que dans les pays chauds, où il vit en troupes aux côtes des mers. Sa nourriture consiste en poissons, qu'il fait prendre avec beaucoup d'adresse. La chair de cet oiseaux est bonne à manger, ses belles plumes servent de parure, et de sa peau, qui est couverte d'un duvet très fin, on prépare, comme de celles du cygne, de belles pelleteries.
No. 2. L'Oiseau royal.
L'Oiseau royal ne se trouve que dans Afrique aux bords des grands fleuves, où il se nourrit de petits poissons, et, à leur défaut, de graines. Il est très-aisé à apprivoiser, et pour lors il fuit les hommes comme un chien. Il doit son nom à la belle couronne de plumes et à son port majestueux. Les plumes qui couvrent son col, sa poitrine et son dos, sont grisâtres tirant sur le bleu, celles du ventre sont noires, ses ailes sont blanches et le plumage de la queue est châtain clair entremêlé de noir. Sa tète est noire, et ses yeux sont entourés d'une tacite de couleur écarlate. Sa belle couronne de plumes est d'un jaune brunâtre extrêmement luisant. La hauteur de cet oiseau est de 4 pieds; il peut courir avec une grande vitelle, en tenant toujours ses aies étendues; mais cela n'empêche pourtant pas, qu'il ne vole aussi avec beaucoup de légèreté et souvent fort loin.
No. 3. L'Ibis.
L'Ibis, qui doit aussi être compté au genre des oiseaux de rivage, ne se trouve exclusivement qu'en Egypte, où il a été très fameux dans l'Antiquité. Sur tous les monumens, qui nous sont restés de ces fié les reculés, cet oiseau est toujours représenté connue l'emblème de l'Egypte; les anciens habitans de ce pays l'adoroient comme une divinité. Ils embaumoient chaque Ibis après sa mort, et l'ayant enfermé dans des urnes de terre, ils l'enterroient dans des Catacombes, dont on retrouve encore dans nos jours. La raison de cette adoration étoit fondée sans doute sur ce que cet oiseau, se nourrissant de serpens, de grenouilles, de crapauds et d'autre vermine aquatique, purifie de ces animaux nuisibles les baffes contrées de l'Egypte, inondées annuellement par le Nil; et c'est pour ce a que les habitans l'avoient regardé comme le bienfaiteur de leur pays, La couleur de l'ibis est blanche, sa tète eu rougeàtre, les plumes de sa queue et du bout des ailes sont noires, son bec est recourbé, et c'est de sa forme et de l'usage que l'oiseau doit en faire, qu'on prétend que l'invention des clystères tire son origine. Sa hauteur est de 3 pieds; il vit aux bords du Nil, où il bâtit son nid sur des palmiers, et se nourrit principalement de serpens, dont il est l'ennemi implacable.
No. 4. La Demoiselle de Numidie.
Cet oiseau superbe, par sa figure et par les couleurs de son plumage, est une espèce de grue, qu'on ne trouve nulle part qu'en Afrique, et spécialement dans la Numidie. Son penchant bisarre d'imiter les gestes qu'il voit faire à l'homme, l'avoit déjà rendu fameux chez les Anciens, qui, à cause de ses fauts comiques, de ses attitudes singuilères et de sa manière affectée de danser, lui avoient donné le nom de Danseur, de Comédien, de Mime. On doit en effet s'étonner de la vanité de cet oiseau, avec laquelle il se présente pour être admire. A peine s'apperçoit-il, qu'on le regarde, qu'il commence aussitôt à faire ses tours de coquetterie, et à prendre toutes sortes d'attitudes bisarres, comme s'il étoit porté par l'envie de plaire.
La Demoiselle de Numidie est haute de 4 pieds; le plumage de son dos et de ses ailes est gris et comme bleuâtre, celui du col et de la poitrine est noir, de même que la tète; cette dernière est ornée de plumes blanches élevées en forme de crête.
Ad00341 02 003a/freQuadrupèdes XXIII. T. I. No. 2.
CHEVAVX ET ANES.
No. 1. Le Cheval sauvage.
Tous les Physiciens s'accordent de nos jours à rejetter l'existence de chevaux originairement sauvages; ceux qu'on prend ordinairement pour tels, ne l'ont que des chevaux domestiques, rendus à la Nature etvivans sans les soins de l'homme. On trouve de ces derniers des troupes nombreuses tans les forêts de la Pologne, les parties montagneuses de l'Ecosse, la Tai tarie, et surtout une quantité prodigieuse dans le Paraguai et le pays des Paiagons. Les habitans de les pays s'appliquent à les prendre, et à les rendre dociles; après quoi ils leS présèrent pour la monture aux chevaux domestiques comme étant plus légers et plus nerveux.
No. 2. Le Cheval domestique.
Il n'y a aucun animal, qui se soit plus accoutumé à l'homme et à ses besoins, et qui lui soit devenu d'une utilité plus multipliée que le cheval. Comme animal domestique, tel que la figure ci-jointe le représente, il s'est étendu sur toute la sur sa ce de la terre, et la grande difsérence du climat ainii que de la nourriture a dû produire necessairement des variétés considérables dans ses races, tant pour la grandeur, la figure et les couleurs, que pour la sorce et la légèreté. Les chevaux les plus sameux que nous connoislions, se trouvent dans l'Espagne, l'Angleterre, le royaume de Naples, la Barbarie, la Perle et l'Arabie. Dans ce dernier pays ils sont la principale richeiié des habitans; qui pour cette raison se donnent toutes les peines pour conserver la pureté deleurs races, pour les ennoblir et pour en continuer les arbies généalogiques. Ils poilédenî proprement deux différentes races de chevaux, dont l'une est apellée Kadischi, c'est à dire, chevaux d'une origine inconnue; ceux ci ne sont pas sort estimés. La seconde race s'appelle Koechlani, et comprend les chevaux, dont on connoit la généalogie depuis l'espace de 2000 ans. Us doivent avoirpris leur origine dans les haras du Roi Salomon, et sont ordinairement vendus pour des prix immenses. Parmi les chevaux de l'Europe les Anglois tiennent le premier rang, et sont principalement fameux par leur rapidité presqu'incroyable dans la course.
No. 3. Le Dchiggetai.
Le Dshiggetai fait l'espèce moyenne entre le cheval et l'àne, et pour ainsi dire le passage de l'un à l'autre. Il a la queue et les oreilles de l'àne et ressemble au mulet par sa forme et sa grandeur. Sa couleur est d'un brun jaunâtre et très clair. Il vit en grandes troupes dans les vaitesse plaines de l'iidousian, sertiles en excellentes herbes; c'est aussi de la langue des habitans de ces contrées qu'il a tiré son nom. Il surpaise en vîtesse tout ce qu'il est posiible de s'imaginer, mais il ne se laisse absolument pas apprivoiser. Les Mogols et les Tartares le tuent comme du gibier, et mangent sa chaire comme une grande delicatesse.
No. 4. L'Onagre.
L'Onagre est proprement l'àne sauvage, dont l'àne domestique, qui est répresenté sur la Table suivante, tire son origine. Il est plus grand que l'àne domestique et la forme de son corps est plus fine; ses oreilles sont longues et sa queue est presque sans poil. Sa couleur est d'un brun jaunâtre, entremêlé de gris, et le long du dos il a une raye noire, qui sur les épaules forme une croix. Il vit en troupeaux dans la Tartarie, mais il quitte ces contrées à i'approche l'automne, pour passer l'hiver dans les Indes et la Perse.