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Sonderbare Thiere
Beschreibungstext fre
Quatrupédes. LXIV. Vol. III. No. 80., ANIMAUX SINGULIERS., Fig. 1. L'Ornithorynche. L'es Naturalistes ont de tout tems contesté la possibilité que la Nature ait pu produire un Quatrupéde doué d'une tête ou d'un bec d'oiseau. Mais la nullité de leur afsertion a été complètement prouvée il y a quelques années par la découverte du l'Ornithorynche, qui est repressenté sur la Table cijointe, et cette circonstance peut de nouveau servir de leçon, qu'on ne doit jamais porter des jugemens trop bazardés sur les voies impénétrables de la Nature. On a trouvé cet animal remarquable dans la nouvelle Hollande, où il vit en grande quantité dans un lac. Au bec prés sa figure ressemble a cette d'une petite loutre, et sa longueur est de 17 ponces d'Angleterre. Son poil assés long et luisant est d'un brun noirsfur le dos et d'un gris-jaunâtre an ventre. Il a une queue courte, large, un peu recourbée et toute garnie de poils rudes, semblables à ceux de cochons. Ses pieds sont petits; ils ont chacun cing doigts unis cusemble par une membrane, qui aux pieds de devant passe les doigts de quelques lignes. Les yeux et les oreilles sont du'nepetitesse disproportionnée. Ce qu'il y a cependant de plus singulier dans cet animal c'eft qu' au lien de bouche dentée il a un véritable bec de canard, il aboutit un grand nombre de nerfs, ce qui met l'animal en état de chercher sa nourriture parle moyen de 1'attouchement en dessous de l'eau, où il se tient fréquemment. Sous (Fig. 2.) on voit un squelette grossi de làtête et du bec de cet animal; l'objection faite par quelques Naturalistes, comme si par une fourberie de la part des marchands de curiosités naturelles ce bec avoit été attaché adroitements aux exemplaires rembourrés qu'on en possedoit, en est souverainement refutée. Les nerfs, qui abontissent dans le bec, sont marqués de b sur le tableau cijoint; aa fignisie le bord inférieur du bec; c fait voir la cavité intérieure du crane, qu'on peut voir ici destindement, parcequ'on a arraché une partie de l'os qui le couvroit., Fig. 3. Le Sauteur du Canada. Le genre des Sauteurs ne fut connu jusqu' ici que dans láncien monde, et nous en avons donné la description de 4 especes différentes dans le cer Vol. N. 93. Mais un anglois, nommé Thomas Davies, a découvert aussi dans le nouveau monde, savoir dans la province de Canada prés de Québec, une espèce de ces Sauteurs, qui auparavant avoit été absolument inconnue; elle se trouve representèe sur la Table ci-jointe. Sous fig. a. on voit ce petit animal élégant placé debout sur ses pieds de derrière et prêt a fauter; fig. b. le fait voir plié en rouleau et dans son àssoupissement d'hiver. La couleur de son poil est d'un jaune-rougeàtre à la tête et sur la partie supérieure du corps, mais blanche au cou et au ventre. Par le moyen de ses longues jambes de derrière il franchit d'un saut des intervalles de 4 à 5 aunes en s'élevant de 12 jusqu' à 15 pouces en l'air.