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 Die grosse Höhle Baradla bei Agtelek in Ungarn




Beschreibungstext fre


Mélanges CCXLIV. Vol. IX. No. 75., LA GRANDE GROTTE DE BARADLA PRÈS D'AGTELEK EN HONGRIE., Fig. 1 et 2. La grotte en stalactites que figure notre planche est une des plus grandes que l'on connaisse jusqu'ici, et se distingue avantageusement soit par son étendue, soit par les nombreux détours déalés, aux quels on a donné, ainsi qu'aux objets qu'elle renferme des dénominations particulières et en partie bizarres. Fig. 2. représente le plan de l'étendue, auquel se rapporte la description suivante. Fig. 1. une partie de cette étendue en diamètre. L'ouverture, No. 1. de cette grotte, située près du village d'Agtelek, dans le district de Gomorn, en Hongrie, au pied d'un rocher aride, escarpé et composé presque en entier de pierres calcaires, n'a que 3 1/2 pieds de haut et 5 pieds de large; mais dès l'entrée la grotte s'élargit. Au No. 2. on aperçoit à gauche une profonde crevasse dans laquelle l'eau pénètre par une petite ouverture latérale qui se trourve dans la montagne. A Nr. 3. on parvient dans une chambre d'où partent deux chemins. En prenant à droite, on gagne une chambre assez vaste No. 2. ou l'on trouve Ie premier ruisseau de la grotte, nommé Achéron. En pressant à gauche, on arrive au Lethé, bassin bordé de stalactites et plein d'une eau limpide. A No. 4. on trouve au parois à gauche l'autel de Moïse, très-grande stalactite, ornée de toutes sortes de figures régulières dans le style gothique. Vis-à-vis est le chemin, qui conduit, en serpentant à travers plusieurs fentes du rocher, au trou de renard, No. 5., où l'on jouit de la magnifique vue d'une quantité de masses de roc en forme d'obélisques, composées d'un grand nombre de morceaux de roç qui se sont insensiblement détachées du haut de la voute. Dans un espace pavé en dalles de stalactites au fonds, s'élève un groupe symétrique de stalactites, figurant un autel. A No. 6., on vient dans. une chambre vaste et haute nommée la grande église. C'est ici qu'à main droite se perd l'Acùéron dans une cavité inabordable, et à gauche est l'entrée d'une chambre latérale, nommée la caverne des chauves-souris, parce que cette espèce d'animaux y abonde. Les stalactites de la grande église No. 6. sont d'une beauté ravissante. L'une d'entré elles, connue sous le nom de grand autel, est entourée d'une foule de petites colonnes, semblables à des statues. Au sortir de cette grotte, on arrive à un second ruisseau souterrain, nommé Stix, qui pénètre à gauche dans la grotte principale par une ouverture basse, laquelle donne passage dans de très-vastes chambres latérales, d'où l'on vient à No. 9. dans une chambre d'une immense étendue, où se trouvent de nombreuses stalactites formées en colonnes, à laquelle l'auteur a donné lé nom de Palmire, en ce que la plûpart de ces stalactites figuraient à ses yeux de très-jolies ruines. Si de là on reprend le chemin de la grotte principale No. 6., on peut se rendre par la plus agréable promenade souterraine au parterre No. 5, ainsi nommé à cause de stalactites qui y représentent les plus ingénieuses décorations d'un jardin, et l'on y jouit de l'aspect le plus étonnant. L'espace de 150 toises la grotte va presque en ligne droite, ayant 16 toises de haut et 15 de large. A droite serpente le Styx qui sert de guide, toute la voûte est bordée de stalactites. Enfin on gagne la place No. 10., dite le parnasse, colline formée de pierres détachées qui s'y sont ammoncelées; en la passant on atteint la chambre latérale. désignée par le No. 11., où une fontaine, nommée Hipocrène, sert de conducteur. Audelà, on entre dans une des plus belles grottes latérales, à laquelle les stalactites jaunes dont le pavé est recouvert, ont fait donnes le nom de grotte de cire. On y trouve des stalactites de la plus grande beauté, blanches comme la neige et jetant au loin un éclat éblouissant à la lumière. Il faut delà reprendre le chemin de l'Hipochrène, puis celui de la grotte principale, tourner ensuite à l'est vers le Styx, pour atteindre à No. 15. un grand rocher ondoyant de stalactites, oui est d'une blancheur éblouissente. Le Styx se divise à No 13., l'un de ses bras se perd dans un trou pratiqué dans le mur. Lorsqu'on a suivi l'autre bras jusqu'aux environs de No. 13., et qu'on l'a passé, on aperçoit des précipices effrayans. On gravit la montagne désignée dans le dessin sous la dénomination d'Horeb, où l'on suit le cours du Phlégéton, qui n'est peut-être que le bras du Styx, qui se perd à No. 13. On gagne alors les alentours de No. 14., ou l'on peut gravir, mais non sans beaucoup de difficultés la chaîne de montagnes qui se prolonge à gauche, et qui est, proportion gardée, très-haute. De l'autre côté de la montagne, nommée Moriae, on arrive à No. 15. dans une chambre vaste, décorée de très-belles colonnes de stalactites très-bien conservées. A No. 16. on trouve une petite plaine un peu en pente, recouverte de crystaux calcaires luisans, de sorte qu'elle. a presque l'air d'un lac. Dèsqu' on a gravi la montagne No.17., on découvre à No. 18. l'embouchure du ruisseau entièrement fermée par des débris de roc. Une ouverture à gauche offre néanmoins un passage dans de nouvelles grottes, jusqu'à ce qu'enfin le Phlégethon forme une eau assez considérable que personne n'a osé passer.