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Ad00341 01 003a/freZweitprüfung

Quadrupèdes I. T. 1. No. 1.

QUADRUPEDES DES PAYS CHAUDS.

No 1. L'Elephant.

C'est le plus grand de tous les animaux terrestres; car il a 10 à 14 pieds de hauteur, sur 16 pieds et demi de long. La durée de sa vie est d'environ 200 ans; il possede à un plus haut degré la docilité du cheval, la fidélité du chien, et l'adresse du singe; car par le moyen de sa trompe, qui lui tient lieu de bras et de main, il enléve les plus pésans fardeaux, et se défend avec vigueur. L'espèce de doigt, qui se trouve à l'extrèmité de cette trompe, et qui est pourvu d'un sentiment délicat, lui sert à défaire les noeuds, que l'on forme pour l'attacher, à tourner une clef, à ouvrir ou fermer un verrouil, a ramasser de terre la plus petite pièce de monnoie, et a porter le boire et le manger à sa bouche.

L'Elephant ne se trouve que dans les climats les plus chauds de l'Afrique et de l'Asie; il y vit en societé dans de grandes forêts ombragées, ou il n'est pas rare d'en voir cent et même mille ensemble. Il se nourrit de jeunes arbres, des branches et des feuilles du Coccotier, et d'autres plantes vertes, de fruits, de riz etc. Il trouble ordinairement avec ses pieds l'eau quli veut boire. ll boit en outre du vin, de l'Arrac et d'autres liqueurs fortes. Il le pompe dans sa trompe, et repliant celleci en arrière jusque dans sa bouche, il fait jaillir sa boisson dans son gosier.

La couleur de sa peau, qui est groffière, ridée et presqu'entièrement dépourvue de poils, est d'un gris sale. Ses deux défenses, dont chacune peut péser depuis cinq jusqu'à 130 livres, nous fournissent le bel yvoire. Les habitans des Indes orientales employant l'Elephant à tirer des chars et des vaisseaux, à porter des fardeaux dont il aide, avec sa trompe, à se charger ou à se décharger lui même, et qu'il dépose avec beaucoup de précaution à l'endroit qu'on lui indique. Il peut porter environ 2000 livres.

No. 2. Le Chameau.

Le Chameau, qui n'habite pareillement que les climats chauds de l'Afrique et de Asie, est le plus utile de tous les animaux domestiques; car on ne le trouve plus sauvage. Une grande partie de l'Egypte, la Syrie, et l'Arabie entière seroient inhabitées, sans le chameau. Sa demarche est très douce et assurée. Il porte autant que deux mulets, et mange à peine autant qu'un âne, encore sa nourriture n'est-elle qu'un fourrage mauvais et ligneux. Il fait avec les Caravannes et sans boire, de longs et pénibles voyages à travers les sables brûlans des déserts, et dort sous son fardeau, sans qu'il soit besoin de le décharger. La durée de sa vie est d'environ 50 ans. Sa couleur est un mélange sale de rouge de brun et de jaune; son poil est plus doux, que la laine, et sert à faire les etoffes, connues sous les nom de camelots. Le chair du jeune chameau est de bon goût; son lait sert à la nourriture des hommes et des chevaux; on prépare de son urine et de sa fiente un sel apellé sel Ammoniac; et les Arabes brûlent en outre sa fiente desséchée, faute de bois.

Ad00341 01 004a/freErstprüfungQuadrupédes. II. T. I. No. 2.
QUADRUPÉDES DES PAYS CHAUDS.
No. 1. Le Rhinocéros.
Cet animal, qui égale presque l'Eléphant en grandeur, ayant 6 pieds et demi de haut sur 11 1/2 de long, ne vit, comme ce dernier, que dans les climats chauds de l'Afrique et de l'Asie. Il aime la solitude, les contrées marécageusës, et n'est bon à aucun usage. Il fait sa nourriture de plantes dures, de broussailles, et surtout des cannes a sucre, qu'il aime beaucoup. Son nez est muni d'une, et souvent de deux cornes, qui servent à sa defense. Sa peau est d'un gris brun sale, aussi dure et aussì epaisse qu'une planche; ce qui sait qu'elle resisie à touts les coups de sabre, de lance et même de fusil. Elle ressemble à plusieurs cuirasses enchassées les unes sous les autres sur le corps de l'animal, où elle forment des plis longs et épais, dans lesquels la peau est beaucoup plus molle et plus souple, afin que le Rhinocéros puisse se mouvoir. On ne sait de cette peau épaisse que des verges et des badines pour la promenade; mais les Indiens sont toutes sortes de jolis ouvrages de sa corne. L'inimitié naturelle, qu'on lui attribue contre l'Eléphant, n'est qu'une fable; car il vit en paix avec touts les animaux, et ne le défend que quand il est harcelé.
Le Zèbre.
No 2. Le Mâle. No. 3. La Femelle.
Cet animal ressemble en général au mulet, dont il a la forme et la grandeur; il court avec autant de légéreté qu'un cerf, et vit dans les lieux incultes de l'Asrique méridionale. Le Zèbre est fort renommé à cause de la grande beauté et de l'élégance des taches, de la régularité et des couleurs, dont sa peau est marquée. Le mâle est plus grand et mieux marqué que la femelle; quoique les couleurs de celle-ci soient plus variées. On n'a encore pu jusqu'ici reussir, a le dompter, et en faire un animal domestique.
No. 4. Le Porc épic des Indes.
Le Porc épic ne se trouve que dans les climats chauds de toutes les parties du monde. Il n'est point rare en Italie, dans les monts Appennins, et se nourrit de racines, de légumes, de fruits et de graines. Il approche beaucoup de l'Hérisson, et fait, à cause des longs aiguilles, qu'il a sur le dos et à la queue, et qui sont de véritables tuyaux de plumes, la nuance entre les oiseaux et les quadrupèdes. Son Corps est brun, sa tête rougeâtre, et ses piquans sont tachetés de brun, de blanc, de jaune et de rouge. Son poil est fin et doux au toucher.
No. 5. Le Babiroussa ou Babiroséa.
Le Babiroussa est une espèce mitoyenne entre le cerf et le porc. Il a le corps d'un cerf ou d'un chevreuil et la tête d'un sanglier, avec quatre grandes défenses. Ses deux défenses inférieures ne lui servent que pour se défendre effectivement; mais les deux superieures, qui sont recourbées en arrière et lui sortent de l'os du nez, lui servent a se pendre aux branches les plus basses des arbres, quand il veut prendre du repos. Sa couleur est d'un noir rougeâtre mêlé de cris, sa peau et son poil ressemblent à ceux d'un chevreuil. Il habite les îles méridionales de l'Asie, et sa chair est de bon goût.
Ad00341 01 005a/freErstprüfung

Oiseaux I. T. T. 1. No. 3

OISEAUX QUI NE VOLENT PAS.

No. 1. L'Autruche.

L’Autruche est le plus grand de touts les oiseaux, et pése 70 à 80 livres. Elle ne peut voler, quoiqu'elle ait des ailes, mais elle n'en court que plus vite, et même avec plus de célèrité que le meilleur cheval. Aussi les Arabes ne peuvent-ils la prendre qu'après l'avoir fatiguée, en la chassant continuellement plusieurs jours de suite. Elle bat sans celle des ailes en courant.

Cet oiseau vit dans les sables brûlans des déserts de l'Ethiopie et de l'Arabie; où il pond chaque année, dans le sable, 30 à 40 oeufs gros comme la tête d'un enfant, et tous isolés, qu'il ne couve que la nuit; laissant, pendant le jour, au soleil le soin de les faire éclorre par sa chaleur. L'Autruche est si vorace, qu'outre les plantes et les fruits, dont elle sait sa nourriture, elle se remplit encore l'estomac de pierres, de bois, d'os, de cordes, de cuir, de fer, de verre et de charbon. Sa tète et ses cuilïes épaisses et charnues, fillonnés d'ailleurs de crevasses entrecroisées, sont dépourvues de plumes. Son cou est fort long, et garni d'une espèce de laine fine d'un blanc luisant. Elle a sur le corps des plumes noires et des grifes mélées de brun; mais ses ailes et sa queue sont fournies de grandes plumes blanches, dont on fait un grand commerce en Europe.

No. 2. Le Casoar.

Le Casoar, qui a 5 à 6 pieds de hauteur, est le plus grand des oiseaux après l'autruche. Les lieux, qu'il habite de préférence, sont les îles brûlantes de l'Asie; il court presque aussi vite que l'Autruche, et est aussi goulu qu'elle. Il se nourrit de graines et de fruits. Sa tète et la moitié de son cou sont sans plumes et recouverts d'une peau ridée, de couleurs en partie bleue et en partie rougeâtre. Sa tète est ornée d'une crête jaune d'une substance assez semblable à la corne. Les plumes, dont son corps est couvert, sont noires et semblables à des foies; il n'a point de queue. Ses pattes sont jaunes; ses ailes ont à peine 3 pouces de longueur, et ne sont garnies que de cinq tuyaux luisans, ressemblans aux aiguillons du porc-epic.

No. 3. Le Dronte.

Cet animal informe vit pareillement dans les îles brûlantes des Indes orientales, où on le trouve seul dans les marais. Son corps est couvert de plumes grifes, très molles; il porte sur le croupion un bouquet de plumes, comme l'Autruche. Il a une tache rouge sur la partie antérieure de son bec, et des plumes jaunâtres à la queue et aux ailes.

Trois espèces de Manchots.

No. 4. le grand. No. 5. le petit. No. 6. le sauteur.

Les Manchots, qui sont des oiseaux aquatiques, n'ont, au lieu d'ailes, que de petits lambeaux semblables aux nageoires du chien marin, et plutôt recouvertes d'ecailles que de plumes. Ces espèces d'oiseaux, tiennent, pour ainsi dire, le milieu entre les oiseaux et les poissons. Ils ne se trouvent que dans les iles de la mer du Sud, et deviennent extrêmement gras.

No. 7. Le grand Pingoin.

Les Pingoins sont pareillement des oiseaux aquatiques; ils vivent dans les mers du nord, sont très stupides, et aussi peu capables de voler que les manchots. L'espèce ici representée atteint la grandeur d'une oïe, et vit sur les côtes de Norvège, d'Island et de l'Amérique septentrionale.

Ad00341 01 006a/frePoissons I. T. 1. No. 4.
TROIS ESPECES DE CÉTACÉES.
On comprend sous le nom de Cêtacèes toutes les espèces des grands animaux aquatiques, qui, quoique vivant toujours dans l'Océan, et differens entre eux par leur forme et leur figure, approchent néanmoins des quadrupèdes terrestres par la structure de leurs organes, par leurs os, par la respiration, par la chaleur du sang, et parcequ'il sont vivipares, c. a. d. qu'ils mettent au monde des petits tout vivans.
No. 1. La Baleine.
La Baleine proprement dite est le plus grand de tout les êtres vivans, connus jusques-ici. Les Baleines des mers de l'Europe, à la pèche desquelles les seuls Hollandois envoyent annuellement 3 ou 400 vaisseaux, qu'ils appellent Voiliers du Groenland, sont ordinairement de 30 à 60 pieds de longueur, on en a vu cependant qui étoient encore deux fois aussi grandes. Une seule baleine donne souvent 100, 000 livres de lard, dont on fait une huile, connue sous le nom d'huile de poisson. Sa chair est douce et coriace, mais les matelots n'en mangent que la langue.
Elle lance avec grand bruit par se deux naseaux, et sous la forme de deux jets, l'eau qu' elle reçoit dans sa bouche avec sa nourriture et ces jets d'eau s'élèvent à une telle hauteur, qu'on les apperçoit de loin sur la mer. Sa peau est d'un gris-noir; elle est dure et luisante, et souvent entièrement incrusiée d'huitres et de moules, comme un rocher. Quelqu'énorme que soit la grosseur de cet animal, il est cependant souvent, la proie des poissons beaucoup plus petits, entre autres du Narval, du Requin etc. qui sont plus voraces et beaucoup mieux armés que lui. La Baleine n'est rien moins que vorace, car au lieu d'avaler les poissons par milliers, comme le Cachalot, elle ne se nourrit que des petits vermisseaux marins et des polypes qui couvrent le fond de la mer, et qu'elle ramasse et recueille dans sa bouche par le moyen des Fanons larges et flexibles, dont la nature a pourvu le haut de son palais, qui sortent et bordent sa bouche comme de larges franges, et qu'elle peut étendre et retirer à volonté. Ce sont ces fanons larges, épais comme la main, et semblables à des lanières de cuir, et non les os de la baleine, qui nous fournissent ce que nous appelions Baleine, substance flexible, qu'on employe a tant d'usages différens, après qu'elle a été bouillie et fendue en petites verges. La pèche de la baleine est une source intarissable de richesses pour la Hollande et l'Angleterre.
No. 2. Le Dauphin.
Le Dauphin vit en grandes troupes, dans la mer noire et dans la mer mediterranee dans lesquelles il semble vivre de préférence. Il ne fait jaillir en l'air qu'un seul jet d'eau, parceque ses deux naseaux se reunissent et n'ont qu' une seule ouverture au dehors. La fable a fait des Dauphins de grands amis de l'homme, et a dit qu'ils l'aidoient à le sauver après le naufrage; voilà pourquoi de nos jours encore ils sont aussi révérés dans la Grèce qu'autrefois. Au reste la figure que nous en donnons ici, fait voir, combien peu sa forme véritable et naturelle s'accorde avec la figure fabuleuse, qu'on lui voit sur les médailles antiques, sur les tableaux, et dans les armoiries, ou il se tient uniquement sur sa tète, et joue dans l'air avec sa queue.
No. 3. Le Marsouin.
Ce poisson vorace, le plus petit de Cétacées, vit dans toutes les mers, et se nourrit de sardines, de maquereaux et de harengs. Les Marsouins sont si goulus, qu'ils s'entrémangent eux même, lorsque l'un d'entre eux est blessé. Ils aiment surtout à se tenir autour des vaisseaux, et les marins regardent leur grande vivacité comme le signe d'une tempête prochaine. On les prend, et on en prépare pareillement une huile de poisson, qui sert aux corroyeurs et est propre à brûler.
Ad00341 01 007a/freInsectes I. T. I. No. 5.
LE VER-A-SOIE.
Le Ver- à-soie et l'abeille sont les Insectes les plus utile à l'homme. L'ancienne Rome, dans sa plus grande splendeur, ne connoissoit encore d'autres etoffes de soie, que celles qu'elle recevoit de la Chine et des côtes de l'Asie; tandis que de nos jours des milliers de personnes se nourissent de la culture des vers-à-soie, en Italie, en France et en Espagne. Les premiers vers-à-soie sont venus de Perse en Italie dans le XII. siécle, et ce fut en Sicile qu'on commença à en élever.
Le vie du ver-à-soie, toutes ses métamorphoses y comprimes, à compter depuis sa sortie de l'oeuf jusqu'à sa mort, ne dure en tout que 8 ou 9 semaines; et pendant cet intervalle de tems, l'insecte paroit sous les formes ci-dessous.
aaaa.) Vers-a soie âgés d'un jour. On fait éclorre au soleil les oeufs ou graines, qu'on a conservés de l'année précédente, et on place, à l'instant de leur naissance, les petits vers sur des feuilles de mûrier blanc nouvellement cueillies. Ils filent, même avant de commencer à manger, lorsque quelque accident les fait tomber de la feuille.
bbbb.) Fers à l'âge de trois semaines et qui ont changés de peau pour la première fois, dix jours après leurs sortie de l'œuf.
c.) Ver-à-soie changeant de peau. Sa peau commence à se déchirer à la tète, et il s'en dépouille entièrement par derrière; le ver ne mange point pendant ce tems là.
dd.) Vers qui ont pris leur entier accroissement à lâge de cinq semaines. Ils sont alors d'un beau blanc rayé de jaune et de gris, et ont une petite corne rouge vers l'extrémité inférieure. La couleur de leurs pieds, qui sont jaunes ou blancs, indique celle de la soie qu'ils doivent filer. Lorsqu'ils sont parvenus à leur entier accroissement, ils mangent pendant 4 ou 5 jours avec une extrême voracité, et le superflu de la nourriture qu'ils prennent alors se convertit tout en soie, car ils ne tardent pas à s'enfermer dans leurs cocons.
efgh) Vers à soie cabanes, ou qui filent leurs cocons. En Italie et en France on a coutume de leur faire avec de la bruyère des espèces de huttes. Ils commencent d'abord par y attacher des filamens grossiers, qui sont ce qu'on appelle filofelle (e.). Le ver continue à filer par la bouche, et le sécond jour le cocon est déjà plus dense (f.), le troisième et le quatrième jour il n'est déjà plus possible de discerner le ver (g.), et au bout de 7 ou 8 jours le cocon es entièrement achevé et tissu d'un seul fil extrêmement fin et délié, qui peut avoir 800 à 1000 pieds de longueur. Le ver se dipouille pour la dernière fois de sa peau dans le cocon, où il se transforme en une nymphe ou chrysalide d'un jaune brun.
i) Cocon coupé dans sa longeur, avec la chryTalide et la peau, dont le ver s'est dépouillé.
jkl) Chrysalides vues par derrière, de côté, et en face.
mno) Cocons enfilés alternativement, vu gros et un allongé, pour avoir autant de mâles, qui se trouvent dans les derniers, que de femelles renfermées dans les premiers. Lorsque la Chrysalide a pallé 15 à 18 jours dans le cocon, sans avoir été tuée par la chaleur d'un four ou par celle des rayons du soleil, elle sc change en un papillon, qui perce le cocon à son extrémité aiguë (o.), et en gâte la soie par la liqueur blanche et visqueuse dont il se purge. Pour éviter cet inconvénient, on tue, dans des fours, tous les cocons dont on veut avoir la soie, et on ne conserve que ceux qu'on veut laisser éclorre et qu'on destine à la propagation de l'espèce.
pq) Papillons du ver-à-soie; ils sont delà classe des Phalènes c. a. d. des papillons de nuit; le plus petit (p) est le mâle, et le plus grand (q) est la femelle. Cette deniére reste presque entièrement immobile, tandis que le mâle, au contraire, agite fortement les petites ailes, sans cependent voler beaucoup, particulièrement dans les maisons. Ces papillons s'accouplent incontinent après qu'ils sont éclos, la femelle pond ses oeufs (r), qui sont au nombre de 5 ou 400, sur un morceau de drap noir ou brun, qu'on attache à cet effet à la muraille, et peu de jours après ils meurent tous les deux, sans avoir pris la moindre nourriture.
Ad00341 01 008a/freQuadrupèdes III. T. I. No. 6.
QUADRUPEDÈS DES PAYS CHAUDS.
La Giraffe.
No. 1. La femelle. No. 2. Le mâle.
Ce singulier animal, qui tient du cheval, du chameau et du cerf, et qu'on appellait autrefois Camèlopard, ne vit que dans l'intérieur de la brûlante Afrique. On n'en avait ci-devant aucune image exacte, mais Mr. Le Vaillant, qui a fait plusieurs voyages dans l'intérieur de cette partie du monde, vient de nous en fournir une correcte, c'est celle que je donne ici.
La Giraffe est sans contredit le plus haut de tous les animaux; car le mâle a 16 pieds de hauteur depuis l'extrémité de ses cornes jusqu'aux pieds de devant. La femelle est un peu moins haute, et n'a que 13 à 14 pieds. La longeur de cet animal n'est aucunement proportionée à sa hauteur, car il a à peine 7 pieds de long depuis le poitrail jusqu'à la queue. Les jambes de devant surpassent si considérablement celles de derrière en hauteur, que le dos de la giraffe descend en pente comme le toit d'une maison. On pourrait presque dire, que tout l'animal n'est que cou et jambes.
La giraffe a sur la tête, entre les deux oreilles, deux excroissances osseuses du crâne, de 8 à 9 pouces de hauteur, et qu'on ne peut nommer ni cornes ni bois; aussi ne les met-elle point bas. Ces excroissances ressemblent aux dagues d'un jeune cerf, et ont à leur extrémité superieure un enfoncement rond, garni de poils courts et roides.
La couleur de la giraffe varie. Le mâle et la femelle sont tous deux tigrés, mais le mâle a de grandes taches d'un brun foncé sur un fond gris-blanc, tandis que les taches de la femelle sont d'un jaune obscur sur un fond gris-jaune.
Cet animal se nourrit, comme le cerf ou le cheval, de feuilles d'arbres et d'herbe. Il est timide et craintif; cependant en cas de besoin il se défend très bien des attaques du lion, avec ses pieds de derrière, comme le cheval sauvage, et sait tenir son ennemi dans un certain éloigneroent. On n'a encore pu jusqu'ici parvenir à le dompter, ni l'employer à aucun usage avantageux à l'homme.
Ad00341 01 009a/frePoissons II. T. I. No. 7.
CETACEES.
No. 1. Le Cachalot.
Ce poisson est un des plus grands, qui vivent de rapine. Un des principaux caractères, qui le distinguent de la Baleine, est, qu'il a des dents et est extrêmement vorace; car il engloutit tout d'une coup, non seulement des milliers de petits poissons, tels que les harengs, les maqueraux, les sardines (anchois.) et autres, que le courant de l'eau lui amène à la gueule; mais encore d'assez grands poissons. Il a 50 a 60 pieds de longueur, est tacheté de verd et de noir, et ses nageoires et sa queue sont d'un gris rougeàtre. Il lance en avant par ses nasaux un jet d'eau fort épais.
Une grande cavité particulière, que le Cachalot a dans la tète, au devant du cerveau, renferme communément plusieurs tonnes de cette masse onctueuse, connue sous le nom de Blanc de baleine (Sperma ceti.) qu'on a pris à tort pour la résure de la baleine puisqu'il vient du Cachalot. On trouve aussi toujours, dans les entrailles de ce poisson, de grandes masses d'Ambre gris, qui pèsent souvent jusqu'à 80 livres. Il vit dans le grand Océan.
No. 2. Le Narval.
Ce poisson, non moins terrible que le prècedent, est extrêmement remarquable par une longue corne cordelée, qui lui sort des os du museau et qui est du plus bel yvoire. Cette corne, qui lui a sait donner le nom de Licorne de mer, et qui lui sert d'arme, en sait un ennemi très dangereux pour la baleine; il n'est mème pas rare de lui voir briser la pointe de cette corne contre les navires, contre lesquels il heurte avec violence.
Le Narval a 36 pieds de longueur, sa corne y comprise, sa couleur est un melange de gris, de rouge et de blanc; son dos est parfemé de points noirs. Il ne sait jaillir qu'un seul jet d'eau par ses narines, qu'il a la faculté de sermer par le moyen d'une valvule particulière. On le trouve surtout dans la Mer glaciale. Sa belle corne, qu'on voit dans plusieurs cabinets d'Histoire naturelle, a vraisemblablement donné lieu â la fable de la Licorne, qu'on a prise autrefois pour un animal terrestre, dans les tems où l'on ignorait presque entièrement l'Histoire naturelle.
Ad00341 01 010a/freQuadrupèdes IV. T. I. No. 8.
HUIT ESPÉCES DE SINGES.
Le Singe est de tous les quadrupèdes celui qui approche le plus de l'homme; on pourrait même presque dire, qu'il fait une classe particulière d'animaux, savoir celle des animaux à quatre mains; car ses pieds de derrière sont plutôt des mains que des pieds; aussi peut-il s'en servir comme de mains. On distingue ordinairement trois espèces principales de singes, selon qu'ils ont la queue longue ou courte, ou qu'ils en sont entièrement dépourvus, savoir:
1) en Singes, sans queue;
2) en Babouins, qui ont la queue courte;
3) en Guenons, dont la queue est longue.
La patrie de tous ces animaux est la Zone qui se trouve entre les tropiques, en Afrique, en Asie et en Amérique. Les singes peuplent les immenses forêts de ces climats, et sont leur habitation proprement dite sous les voûtes touffues et élevées de verdure, qu'elles leur ossrent. Ils y vivent en société, et se tiennent en troupes; chaque espèce cependant separée des autres. Leur nourriture principale sont les fruits et les feuilles des plantes, grain, le riz, le millet, le maïs et autres fruits des champs et des jardins; il mangent aussi les oeufs des oiseaux, les limaçons et les huitres. Ils boivent de l'eau, de la bière, du lait, du vin doux etc. qu'ils puisent dans le creux de la main, lorsqu'ils veulent boire.
La planche ci jointe represente quelques espèces de Singes et de Babouins.
No. 1. L'Orang-Outang.
C'est de tous les singes celui qui approche le plus de l'homme, par sa forme et la structure; exterieure; aussi est-ce de cette ressemblance que lui vient le nom d'Orang-Outang, qui veut dire, en langage Malai, homme des bois. Il y en-a de deux espèces:
a) le petit, nommé le Jocko, qui ne parvient qu'à deux ou trois pieds de hauteur,
b) le grand, appelle le Pongo, qui a passé six pieds de hauteur, et atteint complètement la grandeur de l'homme.
Le Jocko est doux, se laisse aisément apprivoiser,. et apprenda faire différentes choies dans le ménage; le Pongo, au contraire, est farouche, plus fort et plus robuste que l'homme, et ne l'apprivoise qu'avec peine. L'Orang- Outang marche ordinairement comme l'homme, sur deux pieds, souvent aussi il s'appuie sur un bâton qui lui sert d'armes. Il est velu par tout le corps, à l'exception de la face, des oreilles et des mains qui sont sans poils. Il est d'une couleur brune tirant sur le roux, et sa patrie sont les contrées brùlantes de l'Afrique, les isles de Sumatra, de Java, de Borneo, les Celebes, le royaume de Bengale et le reste du continent des Indes orientales.
Le singe à longs bras ou le Gibbon.
No. 2. Le Grand. No. 3. Le Petit.
Les Indes orientales sont la patrie de ces singes. Le grand Gibbon est noir, sa face est grise, à l'exception du contour des yeux, de la bouche et du nez, qui sont bruns et sans poils; ses pieds et ses mains sont pareillement gris. Le Petit Gibbon est d'un tiers moins haut que le précedent, sa couleur est aussi differente. Il a la tète, le dos et les bras bruns; le cou, la poitrine, le ventre et les jambes d'un gris blanc mèle de brun; mais la partie inférieure de son dos est d'un gris blanc. La longueur de ses bras le distingue de toutes espèces de singes; il est d'ailleurs d'un naturel doux et paisible.
No. 4. Le Magot.
Ce singe, qui a trois pieds de haut, est pour la plupart du tems assis dans une posture droite, et marche plus volontiers à quatre pieds qu'à deux. Il a la museau d'un chien: et sur les fesses de grandes callosites, sur les quelles il s'assied. Sa patrie est l'Ethiopie, l'Arabie, et les côtes du Malabar. Il est, de tous les singes, celui qui supporte le mieux le climat de l'Europe.
Le Papion.
No. 5. Le Grand. No. 6. Le Petit.
C'est du Papion que toutes les espèces de singes à queue courte ont recule nom de Babouins. Ils sont pour la plupart fort laids, ont la tète très grosse et un museau de chien, ressemblant assez souvent à un grouin de cochon. Le grand Papion a trois pieds de hauteur, et le petit n'en a que deux, il est extrêmetnent farouche et fort. Le Petit Papion montre ici les caliosités couleur de sang, qu'il a aux fesses et sur lesquelles il s'assied. Il est d'un brun foncé, un peu plus clair sur la poitrine, que par tout le restedu corps.
Le Mandrill.
No. 7. Le mâle. No. 8. La femelle.
Ce singe, qui tient pareillement à l'espèce des babouins, se distingue sur-tout par la couleure bleue de son nez et de ses joues, qui sont sillonn les de quelques rides longitudinales obliques. Il a des abajoues, et ses fesses sont munies de callosit à rouges. Sa hauteur est de deux pieds environ; il vit en Guinée, n'est ni fort sauvage ni sort amusant, et marche le plus volontiers à quatre.
Ad00341 01 011a/freOiseaux II. T I. No. 9.
DIX OISEAUX D'AMÉRIQUE.
No. 1. Le Jabiru.
Cet oiseau, un de ceux qui aiment les marais, vit a Cayenne, et se nourrit, comme la cicogne, de Terpens, de lézards, de grenouilles etc, sur le bord des rivières. Il est tout blanc; sa tète, son bec, les pattes et son cou, qui est sans plumes, sont noirs. Il a sur le derrière de la tète une grande tache planche, et au bas du cou, où les plumes commencent, un collier d'un rouge éclatant et large comme la main.
No. 2. Le Kamichy.
Le Kamichy vit pareillement de vermisieaux aquatiques, quoiqu'il ait le bec fait comme celui des oiseaux granivores. Son dos, sa poitrine et sa queue sont d'un verd de bouteille foncé; il a le ventre et les pattes grises, le cou bleu et couvert d'écaillés; sa tète est d'un gris blacet armée d'un grand ergot de substance corneuse, et semblable à deux plus petits, qu'il a aux ailes.
Le Coq de Roche.
No. 3. Le Coq. No. 4. la Poule.
Le Coq de Roche vit dans les grandes forêts solitaires de Cayenne et du Pérou, et est extrêmement sauvâge. Le coq est fort beau, car son plumage est d'une couleur de feu très vive; il a les ailes et la queue noires et le dos gris: mais la poule est d'un brun fauve. Ces animaux se nourissent de graines sauvages et de vermisseaux.
No. 5. Le Roi des Vautours.
Quoique cet oiseau, pareillement originaire de Cayenne, soit de la race des vautours et des oiseaux de proie, son nom ne lui vient cependant ni de sa grandeur, car il est petit, et à peu près de la grandeur d'une oie qui a pris la moitié de son accroissement; ni de son amour pour la rapine, puisqu'il se nourrit de rats, de souris, de vermilleaux et même de fiente, mais plutôt de l'extrème beauté et vivacité de ses couleurs. Sa tête et son cou, qui sont dégarnis de plumes, sont de plusieurs couleurs, savoir, violet foncé, rouge, couleur de feu et jaunes. Il a tout au tour du cou une palatine de poils gris; son dos, son ventre et ses cuisses sont couleur de citron, ses ailes et sa queue noires, et ses pattes d'un rouge cramoisi.
Cinq espèces de Colibris.
No. 6. Le Colibri Topaze.
No. 7. Le Brin-blanc.
No. 8. Le Colibri ordinaire.
No. 9. L'Oiseau-mouche.
No. 10. Le Colibri hupé.
Les nombreuses et belles espèces de ces jolis oiseaux, qu'on nomme Colibris, sont, pour ainsi dire, les bijoux parmi les autres oiseaux, tant à cause de leur extrême petitesse, que par rapport à l'élégance et à l'email de leurs couleurs. Ils se nourrissent du suc des fleurs et des plus petits moucherons, et chantent fort agréablement. Les plus petits entre eux se nomment Oiseaux-mouches, parcequ'ils ne sont en effet guère plus grands que la plus grosses mouches. Le plus petit de ces oiseaux p. e. représenté ici Fig. 9. n'est pas même aussi grand que le plus grand taon. Il ne pèle, avec tout son nid, qu'un scrupule ou demigros. Ce nid, qui contient deux petits oeufs de la grosseur d'un pois, est construit des plus tendres filamens des fleurs entre deux feuilles d'oranger ou suspendu à un brin de paille. Ce petit oiseau s'insinue, comme l'abeille, dans le calice des fleurs pour en sucer le miel. Les Dames Américaines portent souvent de ces petits oiseaux-mouches en guise de boucles d'ortille. Les colibris dissèrent dé l'oiseau mouche en ce, que ce dernier a le bec droit et aigu, tandis que ceux-là l'ont grand et recourbé.
Ad00341 01 012a/frePlantes I. T. 1. No. 10.
PLANTES DES PAYS CHAUDS.
No. 1. Le Caffier.
Il existe peut-être quantité de personnes qui ont pris depuis longtems du caffe ou du sucre, sans savoir quel air ont les plantes qui nous fournissent l'un et l'autre. En voici donc de fideles images.
Le Caffier croît sans culture dans l'Arabie et dans l'Ethiopie, mais son fruit, ou plutôt sa semence est devenue un si important article de commerce, qu'on le cultive dans presque toutes les provinces chaudes, et dans les îles des Indes orientales et occidentales. Ce fut, dit-on, dans un couvent de l'Arabie, qu'on découvrit de quel usage le caffé pouvait être aux hommes: voici comment on raconte la chose. Celui qui gardait les chameaux du couvent, les avait fait paître dans un endroit où ils avaient mangé beaucoup de baies du caffier. La nuit suivante les chameaux ayant été beaucoup plus vifs et plus éveillés que de coutume, le Prieur demanda au pâtre qu'elle en pouvait être la raison; celui-ci repondit qu'il n'en pouvait indiquer aucune, si ce n'est que les chameaux avaient manges beaucoup de baies de caffier. Cette réponse réveilla l'attention du prieur, qui eut l'idée d'user de ce moyen pour rendre un peu plus éveillés ses moines fainéans, qui avaient coutume de passer à dormir le tems de Matines. L'expédient lui réussit, et depuis lors le caffé s'introduisit, dit-on, il y a 200 ans, d'abord en Turquie, et peu à peu dans toute l'Europe.
Le caffier est plutôt un buisson élevé qu'un arbre; ses feuilles sont d'un vert foncé comme celles de notre cérisier, ses fleurs sont blanches et ressemblent à celles du jasmin blanc; il porte des baies d'un rouge vif, à peu près semblables au fruit du cornouiller, mais la pulpe en est fade et doucereuse a). Cette baie contient, en place de noyaux, deux fèves grises, renfermées dans une pellicule molle, de même couleur; on les dégage de la pulpe et on les séche lorsque le fruit est mûr. Ce sont là nos fèves de caffé, qu'on réduit en poudre, après les avoir grillées, et dont on fait une decoction connue dans toute l'Europe. La meilleure sorte de caffé est celle d'Arabie, autrement dite, caffé au Levant, c'est aussi la plus chère.
No. 2. La Canne à Sucre.
La Canne à Sucre est, comme tout autre roseau une plante marécageuse, dont la patrie sont les climats chauds et les îles des Indes orientales et occidentales. Les tiges qui sont toujours en certain nombre sur chaque souche, ont 5 à 6 pieds de haut et deux pouces de circonférence; elles ont des noeuds rougeàtres, des feuilles larges et d'un vert foncé, comme celles du roseau, et portent à leur extrémité supèrieure un bouquet de fleurs blanches et cotonneuses. Il se trouve entre les noeuds dans l'intérieur de ces tiges, une moelle blanche et succulente, dont on exprime le suc après avoir concassé la canne, ce suc bouilli jusqu'à une certaine consistance, et raffiné, est ce que nous appelions sucre.
Le sucre est donc, à proprement parler, un sel doux, qu'on obtient par la cuisson du suc de la canne à sucre. Ce sel brut ressemble à du sable, et c'est sous cette forme qu'il vient en Europe, où on le purifie, c. à. d. le raffine dans les raffineries, et où on en prépare différentes sortes pour l'usage. Le dépòt toujours chargée d'ordures, qui relie dans les raffineries, et conserve la fluidité d'un miel clair, se nomme syrop; les confiseurs en employent la plus grande partie à faire des pains d'épices.
Le premier sucre qu'on vit en Europe y fut apporté des Canaries, de la vient que l'espèce de sucre la plus fine, la plus blanche et la plus dure se nomme encor Sucre de Canarie.
Ad00341 01 013a/freMinéraux I. T. I. No. 11.
MÉTAUX.
Introduction.
Les Métaux sont partie de ce que nous appelions minéraux; ils se forment et se trouvent dans la terre comme ces derniers, et sont des corps, qui, proportion gardée, ont une plus grande pesanteur spécifique autres, se laissent fondre, forger et étendre à coups de marteau. Telles sont les propriétés des métaux parfaits. Mais comme la terre renferme encore d'autres corps, qui ont beaucoup de ressemblance avec les métaux, et possédent une pesanteur métallique, sans cependant être tous fulibles ou tous malléables, on donne à ces corps le nom de demi-métaux on de métaux imparfaits.
Les Métaux bruts se nomment amplement Minéraux, et les morceaux de minéraux, tels qu'on les tire du sein de la terre, portent le nom de Glèbes.
Nous ne connaissons encore de métaux parfaits, que l'Or, l'Argent, la Platine, (métal nouvellement découvert en Amérique), le Cuivre, l'Etain, le Plomb et le Fer; les demi-métaux sont, le Mercure ou l'argent vif, l'Antimoine ou Mochlique, le Zinc, le Bismuth et le Cobalt.
On trouve, dans les glèbes, les métaux ou natifs, c. à. d. vierges et sans mélange, ou minéralisés, c. à. d intimement unis à l'espèce de pierre dans laquelle ils se sont formés. Le même métal ou minéral parait dans ces deux cas sous des figures et des couleurs toutes différentes, et il ne saut rien moins que l'oeil d'un habile connaisseur, pour le reconnaître au premier abord sous toutes ces différentes formes. Je me contenterai de donner ici quelques figures des métaux représentés sous leurs formes les plus connues.
No. 1. L'Or.
Belle Glèbe d'or, avec une feuille d'or natif de l'épaisseur d'une carte, sur un quarz couleur d'émerande et d'amethyste.
No. 2. et 3. L'Argent.
Ces deux glèbes sont d'argent natif ou vièrge; l'une, savoir No. 2. est ramificée ou dendroite, et l'autre ce qu'on appelle Argyrodendron. L'argent natif, qu'on trouve fréquemment, et quelquefois en fort gros morceaux dans les mines, est sous toutes sortes de formes, tantôt au dedans, tantôt au dessus des pierres, où il forme toutes sortes de montagnes, de coteaux, de bosses, de feuilles minces, de dents, d'arbres et d'autres figures semblables.
No. 4. 5. 6. Le Cuivre.
La mine de cuivre est la plupart du tems de couleur verte ou bleue.
No. 4. Dendroïte de Cuivre natif recouvert à sa superlicie de vert de gris natif.
No. 5. Cuivre bleu ou mine de cuivre azurée; sa couleur est bleu foncé, avec une petite crystallisation et du vert de montagne à sa superficie.
No. 6. Malachite. C'est pareillement une espèce de mine de cuivre; comme cette pierre est susceptible d'un beau poli, et qu'elle est d'ailleurs d'un beau vert, on lui a assigné une place parmi les pierres précieuses non transparentes.
No. 7. 8. 9. L'Etain.
L'étain qu'on ne trouve jamais natif, mais toujours minéralisé, parait également sous des formes très diverses; car, ou ce n'est qu'une simple pierre rougeâtre, nommée simplement Mine d'étain, ou c'est une masse irréguïière, de crystaux d'un bleu gris mêlé de noir, qu'on appelle Mine d'étain crysiallisée; ou bien ce sont des crystaux réguliers d'un ronge foncé, qui prennent le nom de Grenats ou de grains d'étain; ou bien enfin c'est une quantité de très petits grenats d'étain de couleur grise et semblables à du sable, qu'on appelle pour cette raison sable d'étain.
No. 7. Belle glèbe d'étain crysiallisée d'Angleterre. L'étain d'Angleterre est le plus beau, le plus pur et le plus renommé.
No. 8. Eeau Grenat regulier d'étain, tiré des mines de la Bohême, c'est ce qu'on appelle Grenat d'étain.
No. 9. Sable d'étain.
Ad00341 01 014a/freMinéraux II. T. I. No. 12.
MÉTAUX ET DEMI-MÉTAUX.
No. 1. Le Plomb.
Le Plomb ne se trouve jamais vierge, mais toujours minéralisé, sous des formes et des couleurs fort différentes. La mine de plomb se nomme communément Galène de plomb, parce qu'elle est composée de très beaux cubes noirâtres brillans et ftriés. Les glèbes de plomb à grands, cubes ou à sties larges prennent le nom de Galène à gros grains, et lorsqu'elles sont grenues et à stries étoites, on les nomme Galène à petits grains. La glèbe représentée No. 1. est une Galène à gros grains ou à grands cules.
No. 2. 3. 4. Le Fer.
Le fer est le plus utile et le plus indispensàblè de tous les métaux, et un des dons les plus importans, que la nature ait fait à l'homme. Ce métal est plus utile et plus indispensàblè que l'or et l'argent, car sans lui nos artistes et nos ouvriers n'auraient ni instrumens ni machines, et nous serions encore contraints de vivre comme les sauvages. Le fer nous est utile comme metal, comme couleur, et comme medicament; sans la pierre d'aimant, qui n'est autre chose qu'un vrai minéral de fer, nous n'aurions ni Boussole ni Navigation. Les parties constituantes de presque tous les corps sont mêlées à de petites particules de fer; il n'y a pas même jusqu'à notre sang qui n'en contienne.
Le fer considéré comme minéral parait ordinairement sous trois formes différentes, savoir: sous celle d'une terre ferrugineuse légère, sous celle d'une pierre ferrugineuse, ou bien enfin sous la forme de Glèbes ou la véritable mine de fér.
L'ocre jaune ou rouge, dont on fait une couleur généralement connue, tient un des premiers rangs parmi les terres ferrugineuses; on compte parmi les pierres ferrugineuses la craie rouge commune, l'émeril, la pierre ferrugineuse commune, la mine de fer crystallisée, la pierre d'aimant, la magnésie brune, le fer en crystaux etc. les mines ou glèbes de fer sont le fer natif, qui est fort rare, l'hermatite ou sanguine, la mine de fer grise, bleue ou brune, la mine de fer figurée. Nous donnons ici des figures de ces trois dernières espèces.
No. 2. Glèbe de mine de fer hune en masse, recouverte d'une croûte épaisse d'ocre jaune.
No. 3. Mine de fer en grains, ce ne sont que des grains placés lés uns après des autres comme de sa dragée à tirer, et divisés dans leur longueur par des bandes de différentes couleurs éclatantes.
No. 4. Morceau. d'Hématite. Elle est finement striée, d'un rouge brun, et très riche en fer. On en fait aussi usage en médecine.
L'acier n'est point un métal particulier, mais un fer durci par l'art.
No. 5. 6. Le Mercure.
Le Mercure ou vif argent est un demi-métal, qu'on tire de la terre en partie vierge, c. à. d. pur et parfaitement fluide, et en partie minérasisé sous le nom de Cinabre.
On le trouve ssuide dans les cavités des gangues, ou bien danslesgièbes de Cinabre, sous la forme de larmes d'argent plus ou moins grosses (comme on le voit fig. 6.); on le recueille dans des vases (tel qu'on le voit fig. 5.), et dans cet état il se nomme Vif-argent vierge.
On ne le voit minéralisé que sous une seule forme, savoir mêlé avec le soufre; on lui donne alors le nom de Cinabre naturel, voyez fig. 6.
No. 7. Le Bismuth.
Le Bismuth est pareillement, un Demi-métal prèsque semblable à l'Etain, et très fusible au feu. Il s'allie volontiers à tous les métaux, à l'étain surtout, qu'il durcit de telle sorte qu'il ressemble presque à de l'argent.
No. 8. L'Antimoine ou Mochlique.
L'Antimoine qui n'est non plus qu'un demi-métal, est un minéral dur, cassant, d'un noir gris-brun, et strié à sa fracture. On l'emploie en partie comme alliage pour purifier les autres métaux, en partie pour faire les caractères d'imprimerie, et en partie dans la médecine. La glèbe représentée ici, est recouverte d'une croute d'ocre.
Ad00341 01 015a/frePoissons III. T. I. No. 13.
POISSONS REMARQUABLES.
Poissons volans.
No. 1. Le grand poisson volant.
No. 2. L'hirondelle de mer.
L'expression Poissons volans paraît singulière et contradictoire, et cependant il existe véritablement des poissons qui volent; il y en a même de pluiseurs espèces qui s'élancent de l'eau dans les airs, et peuvent voler assez loin. Ils se servent à cet effet de leurs nageoires, qui sont d'une grandeur extraordinaire, et pourvues d'une membrane, qui les rend propres à tenir lieu d'ailes. Ces poissons peuvent voler très vite et très loin tant que ces nageoires sont humides, mais ils retombent dans l'eau dès qu'elles deviennent seches. Ces nageoires leur servent à éviter les poursuites des poissons voraces. En voici deux espèces dont nous donnons la figure.
No. 1. Le grand poisson volant est de couleur brune; sa forme et l'es écailles ressemblent parfaitement à celles d'un Hareng. On le trouve en quantité dans l'Océan.
No. 2. L'hirondelle de mer des Indes orientales, c'est la plus petite espèce de poissons volans; les nageoires sont fort longues.
No, 3. Le Remora, le Sucet, ou l'Arrête-nef.
L'Arrête-nef ou le Remora, est un petit poisson fort remarquable, qui se trouve aussi dans le grand océan. Sa tête est plus large, et presque moitié aussi longue que tout sou corps, et la-partie supérieure en est tout-a-fait applatie et ovale. Cette place applatie et ovale est d'un gris noir, garnie tout au tour et au milieu de callolités élevées, et filionuée transversalement de rides profondes, formées par une peau rude et raboteuse. Ce petit poisson s'attache par cette pelade aux autres corps flottans auxquels il se colle, et qu'il empêche par-là de flotter. Les Sucets aiment surtout à s'attacher en grand nombre à la carène des vaisseaux, à peu près comme les Clochettes et les Bernacles. Comme un vaisseau ne vogue jamais qu'avec peine quand la carène et la quille ne sont point nettes et unies, mais recouvertes de corps étrangers, on a donné à ce poisson le nom d'Arrête-nef. Il ne faut point croire cependant, qu'un seul soit en état d'arrêter un vaisseau qui vogue à pleines voiles.
No. 4. Le Coffre rond.
Le Coffre est un des animaux les plus singuliers des mers de l'Amérique. Il est environné tout au tour du corps d'une peau ou écaille très dure et semblable à de la corne, dans la quelle il e'st refermé comme dans une cuirasse très solide et de couleur brune. On a des coffres ronds de même que des anguleux; et les premiers se subdivisent en coffress à piquans, en coffres dentelés, en coffres à écailles, coffres à verrues et en coffres lisses. Celui, dont la figure est ici representée, est presque parfaitement sphérique, et recouvert par tout d'une quantité innombrable de petites papilles ou verrues. Les coffrés sont de différentes grandeurs; on en trouve souvent qui ont une aune, et d'autres qui n'ont que deux pouces de longueur.
Ad00341 01 016a/freInsectes II. T. I. No. 14.
L'ABEILLE.
L'Abeille est un des insectes, les plus utiles et les plus dignes de notre admiration, tant à cause de l'art et de l'ordre qu'elle met dans ses travaux, que par rapport à la sage économie de la république, dans laquelle elle vit en société, et aux excellent fruits de ses travaux. C'est elle qui recueille et prépare le miel et la cire, celui-là du suc, et celle-ci de la poussière des fleurs, des plantes et des arbres. Elle construit de la cire les cellules hexagonales de ses gâteaux, qui sont faites avec tant d'art, pour y conserver ou sa provision de miel, ou le jeune couvain.
Personne n'ignore que les abeilles vivent en grands essaims dans des ruches ou paniers, ou qu'on les trouve sauvages dans le creux des arbres, des mureilles etc. Une ruche est toujours composée de trois sortes d'abeilles, savoir 1) d'abeilles mâles ou bourdons, 2) d'une seule abeille fémelle nommée Reine ou Mère abeille, et 3) d'abeilles ouvrières. Les figures de la planche ci-jointe représentent ces trois espèces d'abeilles sous leurs formes différentes.
a) Abeille mâle ou bourdon. Il est prèsque une fois aussi grand que l'abeille ouvrière, et bourdonne en volant, prèsque comme le taon. Il ne le trouve guère que deux ou trois cents abeilles mâles dans un panier de 30000 Mouches à miel ou environ. Ce sont les seules, de toute la ruche qui ne travaillent point, et se nourissent du miel que recueillent les abeilles ouvrières. Mais la reine n'a pas plutôt déposé les oeufs dans les alvéoles vides des rayons, que les abeilles ouvrières tombent sur les mâles, ces paresseux convives, qu'elles tuent à coup d'aiguillons, sans que les bourdons puissent se défendre, étant absolument sans armes.
b) Reine ou mère abeille. C'est la seule femelle de toute là ruche; elle seule pond tous les oeufs, qui produisent le jeune couvain, ce qui prouve la prodigieuse fécondité. Elle est plus longue mais aussi plus mince que le bourdon; ses ailes sont fort courtes, aussi ne sort-elle de la ruche que quand un jeune essaim l'abandonne avec sa propre reine. Tout depend d'elle dans le panier; et lorsqu'elle manque ou vient a mourir, tous les travaux cessent, et toutes les abeilles de la ruche se dispersent et s'envolent. Elle pond ses oeufs au printems, dans les mois d'Avril, de Mai et de Juin, et ces oeufs produisent quelquefois deux et même trois jeunes essaims, qui, accompagnés de leurs propres reines, quittent la mère ruche, l'année même de leur naissance, pour aller fonder de nouvelles colonies.
c) Abeille ouvrière en repos. Une seule ruche contient environ 30000 abeilles de cette espèce. Ce sont les abeilles ouvrières qui sont tous les travaux; elles recueillent le miel et la cire, construisent les rayons, et nourrissent le jeune couvain dont elles prennent soin, quoiqu'elles n'ayent elles mêmes aucun sexe, c. à. d. qu'elles ne soient ni mâles ni femelles. Elles seules sont armées d'aiguillons; avec lesquels elles se défendent courageurement. Elles sont, en un mot, un vrai symbole d'industrie, et ce soutelles qui constituent proprement la République.
d) Abeille ouvrière volante; ses deux pattes de derrière sont chargées de petits pelotons de cire, qu'elle a recueillie de la poussière des fleurs qu'elle porte à la ruche.
efghi) Morceau d'un rayon de miel, représentant des cellules vides, et d'autres alvéoles remplis de miel ou de couvain.
ee) Cellules vides.
ff) Alvéoles remplis de miel, et refermés par une mince couverture de cire.
gg) Alvéoles remplis de couvain; les couvertures en sont rondes et convexes.
hi) Habitations de la Reine ou mère abeille; elles sont attachées séparement aux gâteaux.
kk) Jeune couvain; ce sont, à proprement parler, des vers d'abeilles tels qu'on les trouve dans les alvéoles.
l) Un de ces vers déjà changé en nymphe.
m) Chaîne d'abeilles, telle que ces insectes en forment quelquefois dans les paniers pour se reposer. C'est aussi de la sorte que. les jeunes essaims qui quittent la ruche, pour chercher une autre habitation, s'attechent aux arbres, où leur reine se place la première.
Ad00341 01 017a/freInsectes. III. T. 1. No. 15.
INSECTES NUISIBLES DES PAYS CHAUDS.
Les pays chauds sont beaucoup plus fertiles en animaux venimeux que les pays froids; c'est ce qui se remarque sur-tout parmi les insectes. La planche ci-jointe en représente quelques uns.
No. 1. La grande Araignée de Surinam.
Cette Araignée vit à Surinam, où elle se tient sur les arbres; elle est entièrement velue et couverte de poils et fait sa principale nourriture d'une espèce de grandes fourmis. Elle est si forte qu'elle attaque les petits oiseaux et spécialement les colibris dans leur nid, et leur suce le sang. Elle est armée de deux fortes tenailles dont la morsure est extrêmement dangereuse et venimeux. Les grandes fourmis de passage sont ses mortelles ennemis; car quant ces dernières sont leurs voyages, elles l'attaquent en très grand nombre et la tuent.
No. 2. La Tarentule.
Les Tarentules sont une espèce d'araignées de terre, qui se trouvent sur-tout en Italie, mais aussi dans plusieurs autres pays chauds. On disait autrefois que leur morsure se fait tomber les hommes dans une espèce de manie, qui ne pouvait se guérir que par une certaine musiquë et par une danse violente; mais cette tradition n'était qu'une fable absolument dépourvue de fondement. E y a plusieurs espèces de tarentules, savoir des brunes, des velues, comme celle que représente la planche, dés jaunes, des rougeâtres et des lisses. Leur morsure occasionne, il est vrai, une enflure et une inflammation douloureuse, mais elle est rarement mortelle, quand en ne néglige pas la plaie.
No. 3. L'araignée Orange de Curassao.
Cette petite araignée est une des plus venimeuses que l'on connaisse. Elle a le nom d'Orange à cause d'une tache couleur d'orange qu'elle a sur le dos; et elle vit dans la terre sous les racines des arbres. Elle n'a que 6 pattes, quoique les araignées en aient communement davantage. Sa morsure est si venimeuse, que ceux qui en sont atteintes tombent dans le délire et de violentes convulsions, et qu'on ne peut les sauver qu'avec beaucoup de peine.
No. 4. 5. 6. Le Scorpion.
Le Scorpion suit immédiatement l'écrevisse, et est reconnu pour un insecte très venimeux. On le trouve dans presque tous les pays chauds, sur-tout en Amérique, dans les Indes orientales, en Afrique, en Italie, dans le midi de la France et en Allemagne, où il se tient dans les vieux murs, les vieux bois etc.; cependant sa grandeur et ses qualités nuisibles sont sort différentes. Le plus grand et le plus dangereux de tous est
No. 4. Le scorpion des Indes. Il est aussi gros qu'une écrevisie de grandeur médiocre, et a des pinces en forme de coeur. L'aiguillon recourbé qu'il a au dernier anneau de sa queue, et par lequel il lance en piquant une goutte de venin dans la plaie, est ce qui le rend si dangereux.
No. 5. Le scorpion d'Amérique est un peu plus petit que le précédent; ses pinces sont velues et en forme de gousses. On le trouve surtout au Bresil, et il est en quelque façon plus venimeux que celui des Indes.
No. 6. Le scorpion d'Italie, d'Allemagne ou de France est très petit, n'ayant guères qu'un ou deux pouces de longueur, et beaucoup moins dangereux que les autres. Sa piquûre occasionne à la vérité une enflure cuisante, mais on la guérit facilement en l'oignant d'un peu d'huile de scorpion.
Ad00341 01 018a/freOiseaux III. T. I. No. 16.
PERROQUETS DE L'ANCIEN CONTINENT.
Les Perroquets sont une des plus belles et des plus nombreuses espèces d'oiseaux, car on en connaît déjà plus de 100 sortes différentes. Ils ne se trouvent ni se propagent que dans les pays chauds, et bien dans les climats qui s'étendent jusqu'au 25ème degré de chaque côté de la ligne. Les espèces de perroquets de l'ancien continent sont tout-à-fait différentes de celles du nouveau monde, et il n'en existe aucune qui soit commune à l'Amérique, à l'Asie et à l'Afrique. Les Grecs ne connaissaient qu'une sorte de perroquets, qu'ils reçurent de l'île Trapobana par la flotte d'Alexandre le grand. Chez les Romains, ces oiseaux étaient déjà un objet deluxe; car on les nourrissait dans des cages d'argent, d'yvoire et d'écaille, et un perroquet coutait souvent plus qu'un esclave.
D'après la remarque que nous venons de faire, savoir, que les espèces de perroquets de l'ancien continent sont tout-à-fait différentes de celles du nouveau monde, on a divisé ces oiseaux en deux classes principales, qui sont:
I. Les Perroquets de l'ancien continent.
II. Les Perroquets du nouveau monde.
Les Perroquets de l'ancien continent se subdivisent en six espèces, savoir:
1) en Cacadous,
2) en Perroquets proprement dits,
3) en Loris,
4) en Perruches à longue queue égale,
5) en Perruches à longue queue inégale,
6) en Perruches à courte queue.
Tel est le caractère distinctif des six principales espèces des perroquets de l'ancien continent; la planche ci-jointe offre une image de chaque espèce.
No. 1. Le Cacadou.
C'est le plus grand perroquet de l'ancien monde. Il est de couleur blanche, et sa tête est ornée d'une belle couronne de plumes. On le trouve dana la partie méridionale de l'Asie.
No. 2. Perroquet, proprement dit.
Cet oiseau vient de l'Afrique et des Indes orientales; c'est celui de tous les perroquets qui apprend à parler le mieux et le plus distinctement. Il est le plus souvent gris avec une queue rouge, comme le représente la fig. 2.
No. 3. Le Lori.
On donne, dans les Indes orientales, ce nom à certaines espèces de perroquets, dont le cri exprime le mot de Lori. Le rouge est leur couleur principale. Ce sont les plus vifs de tous les perroquets.
No. 4. La Grande Perruche à longue queue égale.
Les Perruches, dont il existe plusieurs espèces, ont toujours la tète d'une autre couleur que le corps. Elles viennent des Indes orientales.
No. 5. La Grande Perruche à longue, queue inégale.
Cette espèce de Perruches, qui se trouve en Afrique, se distingue de tous les autres par deux fort longues plumes qu'elle a à la queue. Ses couleurs sout aussi fort belles.
No. 6. La Petite Perruche à courte queue.
C'est le plus petit de tous les perroquets. Les petites perruches sont à peu-près de la grandeur d'un pivoine; elles n'apprennent point à parler, mais les couleurs de leur plumage sont sort jolies. Pour les conserver il faut toujours en mettre une paire dans une cage. Elles s'y perchent l'une auprès de l'autre sur un perchoir, se regardent, se caressent, et lorsque l'une des deux vient à mourir, l'autre s'afflige, cesse de manger, et ne tarde pas à perir de tristesse. Delà vient qu'on les appelle communément les Inseparables.
Ad00341 01 019a/freOiseaux IV. T. I. No. 17.
PERROQUETS DU NOUVEAU MONDE.
Les Perroquets du nouveau monde constituent la seconde Classe de ces oiseaux, qui, comme on l'a déjà dit, n'ont rien de commun avec les espèces de l'ancien continent.
Colomb ne trouva que des perroquets dans les premières îles qu'il découvrit en Amérique. Il en raporta en Espagne, pour preuve de ses nouvelles découvertes, et comme ces perroquets surpassaient infiniment en beauté tous ceux qu'on connoissait jusqu'alors, ils furent longtems la principale marchandise que l'Amérique échangea avec l'Europe.
On divise pareillement les perroquets du nouveau monde en six espèces principales, savoir:
1) en Aras,
2) en Amazones,
3) en Papegais,
4) en Crics,
5) en Perriches à longue queue,
6) en Perriches à courte queue.
No. 1. L'Ara.
L'Ara est le plus grand et le plus beau de tous les perroquets; car son magnifique plumage est diapré de pourpre, d'or et d'azur. Il a l'air noble, et s'apprivoise facilement. Ses caractères distinctifs sont sa grandeur, sa queue longue et pointue, la peau blanche et sans plumes qu'il a autour des yeux, et son cri desagréable, Ara! Ara! qui lui a valu son nom.
No. 2. L'Amazone.
Cette espèce de Perroquets se trouve sur les bords du fleuve des Amazones, ce qui lui a fait donner son nom; elle a toujours du rouge sur les ailes, et ses couleurs sont très belles et très eclatantes.
No. 3. Le Papegai.
Ces oiseaux sont moins rares que les Amazones. Ils n'ont point de rouge sur les ailes, mais le dessous de leur cou est orné de grandes plumes pendantes sous la forme d'une longue barbe. Ils sont pour la plupart originaires de Cuba et de la Guyane.
No. 4. Le Cric.
Cette espèce de perroquets ressemble beaucoup à l'Amazone. On lui trouve, comme à celle-ci, du rouge sur les ailes et à la queue, mais sa couleur est beaucoup plus sale, et pour la plupart verte. On la trouve en Cayenne.
No. 5. La Perriche à longue queue.
Il existe quantité d'espèces de Perriches en Amérique. Celle que représente la planche, est la perriche jaune originaire du Brésil.
No. 6. La Pérriche à courte queue.
Cette espèce, à laquelle on donne aussi le nom de Touis, est la plus petite sorte des Perroquets de l'Amérique. Elle n'est guère plus grosse qu'un moineau, et ressemble assez aux Perriches de l'ancien continent. Celle que représente la figure 6, est d'un beau vert, avec des taches jaunes sur les ailes et la queue; elle se trouve dans la Guyane et apprend aisément à parler.
Ad00341 01 020a/freCoquilles. I. T. I. No. 18.
COQUILLAGES REMARQUABLES.
No. 1. Le Nautile.
Le Nautile est un des coquillages les plus remarquables, tant à cause de sa grande beauté, que parce qu'il est presque construit comme un vaisseau, et que l'animal ou le Polype, qui l'habite, étend par le moyen de deux bras une membrane, qui lui sert de voile, et à l'aide de laquelle il vogue comme un navire sur la surface de la mer, lorsque cette membrane est enflée par le vent. Aussi dit-on que les hommes apprirent de lui à faire usage de voiles sur les vaisseaux. On sculptait et ornait autrefois beaucoup de ces beaux coquillages; puis on les enchassait dans de l'or ou de l'argent, pour servir de vaisseaux à boire: on en trouve encore fréquemment dans les cabinets de curiosités, qui sont faits de la sorte.
No. 2. 3. 4. Coquilles-à-Perles.
Tout le monde sait que les perles fines se trouvent dans des coquilles qu'on pèche dans là mer. Il existe dans la mer et même dans les rivières, plusieurs espèces de coquillages, qui fournissent des perles; mais ils sont fort différentes en éclat et en beauté.
No. 2. La vraie coquille à perles ou le vrai burgau d'orient, dans lequel se trouvent les véritables perles orientales. Cette coquille est du genre des oreilles de mer, et n'est ni limas ni moule; elle n*"st point limas, parce qu'elle n'a point de vis, et n'est pas moule, parce qu'elle est univalve et sans couvercle. On voit sous son bord le plus élevé un rang de petits enforcemens, qui deviennent enfin de véritables trous en approchant de l'autre bord, et dans lesquels se trouvent les perles. Elle est extrêmement brillante et présente tour à tour les plus belles couleurs, lavoir le vert, le rouge, et le blanc argenté.
No. 3. Le Burgau d'Allemagne, ou la coquille à-perles de l'Elster. C'est une grande coquille, dont les peintres se servent pour y mettre leurs couleurs, et qu'on trouve dans l'Elster, rivière de la Saxe; elle fournit pareillement de très grosses perles, qui ne le cédent aux perles orientales ni en grosseur ni en bonté, et qui sont connues sous le nom de perles de l'Elster. On voit à gauche, sur le bord de cette coquille, deux de ces perles, qui ne sont pas encore mûres, et attachées à l'écaillé.
No. 4. Cette coquille est proprement ce que nous appellons Mere-perle ou Nacre de Perle. Elle est du genre des huitres et produit quelquefois des perles; mais on l'emploie principalement à cause de la beauté et de l'éclat de ses écailles, dont les sculpteurs et les tourneurs sont toutes sortes de jolis ouvrages, p. e. de tabatières, des boutons, des ouvrages de marqueterie, des bâtons d'éventails etc. Cette écaille, étant brute, est d'un brun et d'un blanc sales à l'extérieur.
Ad00341 01 021a/freQuadrupèdes V. T. I. No. 19.
BÊTES FEROCES.
No. 1. Le Lion.
Les Poètes sont ordinairement le Roi des animaux de cette magnifique, noble et terrible créature. On trouve le lion dans les fables brùlans des déserts de l'intérieur de l'Afrique. Il a 8 à 9 pieds de longueur; sa couleur est un jaune-brun sale, et sa force est si prodigieuse, qu'il n'y a que l'éléphant, le rhinocéros, l'hippopotame et le tigre qui puissent lui résister. Il cherche sa nourriture pendant la nuit. C'est de la chair de toutes sortes de grands animaux qu'il se nourrit. Il n'attaque l'homme que quand il est pressé par la faim, ou quand on l'irrite. Il n'aime point à chasser, mais il se met à l'affût dans quelque buisson, et se traine doucement sur le ventre jusqu'à ce qu'il puisse atteindre quelque animal, p. e. un boeuf, qu'il renverse d'un seul coup de patte, et qu'il prend ensuite sur son dos pour l'emporter. On peut le faire fuir avec du feu; mais c'est une fable que de dire qu'il soit assez craintif pour prendre la fuite au chant d'un coq. Son rugissement est la terreur de tous les animaux. Quand on le prend jeune, on peut l'apprivoiser comme un chien.
No. 2. La Lionne.
La Lionne est d'un quart plus petite que le lion; elle est aussi moins forte et moins belle que lui; mais en revanche elle le surpasse souvent en férocité, sur-tout lorsqu'il s'agit de défendre ses petits, qu'elle met bas au nombre de 4 ou 5. Elle n'a point de jube; le dessous du cou est seulement garni de quelques longs poils.
No. 3. Le Tigre.
Le Tigre égale et surpasse même souvent le lion en grandeur et en force; il est extrèmement sanguinaire et absolument indomptable. Sa couleur est un brun clair, parfemé de plusieurs bandes transversales noires, et tacheté de blanc au cou, aux moustaches, au ventre et à la queue. On a coutume, à la vérité, de nommer tigres plusieurs espèces d'animaux féroces dont la peau est tachetée, tels que sont le Léopard, la Panthère, l'Once etc.; mais c'est à tort, car les taches du véritable tigre sont longues et point du tout rondes. Le tigre habite l'Asie, sur-tout le Bengale, la Perse, les Indes et la Chine, où il se tient dans les forêts et les buissions, dans lesquels il se met en embuscade pour épier sa proie, sur laquelle ils s'élance, en faisant un petit nombre de sauts d'une étendue et d'une vitesse incroyable, et qu'il abandonne s'il vient à la manquer. Il est si intrépide et si hardi dans sa rapine, qu'il a souvent faisi et emporté des hommes, qui se trouvaient sur un bateau au milieu d'une rivière.
No. 4. La Panthère.
Cet animal se trouve en Afrique; il a 5 ou 6 pieds de longueur, et n'est pas aussi cruel que le tigre, sur lequel il l'emporte par la beauté de sa peau. Sa couleur dominante est un jaune brun; il a le dessous du cou, des pattes et du ventre blanc, les deux côtés et le dos parsemés d'anneaux ronds et irréguliers de couleur noire, dont l'intérieur est presque de couleur d'orange, et ornés au centre d'un point noir; sa tête, son cou et ses pattes sont uniquement marquées de simples taches noires.
No. 5. Le Léopard.
Il ressemble beaucoup à la panthère, dont il diffère néanmoins essentiellement en ce que le fond de sa peau est d'un plus beau bai, et que les taches qu'il a sur le dos et sur les côtés, ne sont point des anneaux ronds et fermés, comme celles de la panthère, mais quatre ou cinq petites taches noires isolées, placées les unes auprès des autres, qui environnent une autre tache d'un jaune foncé. Il se trouve pareillement en Afrique, sur tout au Sénégal et au Cap de bonne espérance.
No. 6. L'Once.
L'Once est plus petite que la Panthère et le Léopard, et peut avoir environ 5 pieds et demi de longueur; ses poils sont longs, et ses taches irrégulières sont dispersées sur un fond d'un blanc jaunâtre. Elle a sur le dos quelques taches rondes semblables à celles de la panthère. Elle vit en Barbarie, en Perse, dans les Indes orientales et en Chine. Son naturel est plus doux que celui des animaux précédons. De-là vient qu'elle se laisse aisément apprivoiser, et même dresser à la chasse des gazelles et des lièvres. Le Chasseur la prend derrière lui sur son cheval, et lorsqu'il est à portée du gibier, il lache sur lui l'Once qui le prend, et se laisse ensuite faisir et remettre sur le cheval sans la moindre résistance.
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Amphibies. I. T. I. No. 20.

AMPHIBIES.

On appelle de ce nom les animaux, qui peuvent aussi bien vivre dans l'eau que sur la terre, mais qui, malgré cela, sont leur sejour le plus ordinaire dans l'eau ou sur les bords de lamer. Il en existe quantité d'espèces et de races. Je me bornerai à donner ici les images de quelques uns des plus grands qui se trouvent dans le grand Océan, et sont tous du genre des chiens marins.

No. 1. Le Lion marin velu.

Cet animal se trouve sur les côtes occidentales de toute l'Amérique, et les cotes orientales du Kamtschatka. Il est rouge brun de couleur; a la tèi e et la Jubé d'un lion, tout le corps couvert de poils lisses et courts, semblables à ceux du chien marin, et deux pieds de devant, fort courts et garnis de griffes; les orteils en sont réunis par une membrane qui aide l'animal à nager. Il a 25 pieds de long, et souvent 18 à20 pieds de circonférence, se nourrit de poissons, de chiens marins, et d'oiseaux de mer, et mugit comme un boeuf. Il craint l'homme, Ta chair et sa graille sont douces au goût.

N. 2. Le Lion marin lisse.

Cette espèce de lions marins appartient à l'hémisphère méridional de notre globe. On les trouve surtout dans le voisinage de l'Amérique, où ils se tiennent dans les roseaux sur le bord de la mer. Ils ont 15 à 18 pieds de longueur, sont d'un brun clair, et couverts de petits poils comme le chien marin; le mâle a sur le nez une espèce de crête qui n'est autre chose que la peau même boursoufflé du nez. Lorsqu'ils sont à terre et aperçoivent quelque chose, ils se dressent, prennent l'attitude, qu'on voit ici fig. 2., ouvrent la gueule d'un pied de largeur environ, boursoufflent leur crête et rugissent. Leur voix varie; tantôt ils rugissent comme des lions, tantôt ils rugissent comme des boeufs, tantôt enfin ils grognent comme des cochons; les petits beuglent comme des veaux. Ils se nourrirent d'herbes, de poissons et d'autres animaux marins, et sont extrêmement gras; aussi les tue-t-on pour en avoir l'huile. On employe leur peau à toutes sortes d'ouvrages de fellier, et l'on en fait des bottes et des habits pour les sauvages.

No. 3. Le Morse.

Les Morses vivent dans les mers et sur les côtes aux environs du pole arctique, près du Spiztberg, du Groenland et du Kamtschatka. Ils ont 16 à 18 pieds de longuer, sont d'un gris noir rougeâtre, et leur peau, qui n'est garnie que d'un très petit nombre de poils roides et courts, est de l'épaisseur du doigt. Ils se servent de deux longues defenses du plus bel yvoire, pour chercher dans la fange leur nourriture, qui consiste en moules et en plantes marines. Ils ne mangent point de chair. Ils mugissent avec force, comme le boeuf. Ceux qui frequente les côtes du Grönland, les tuent pour en avoir les dents, le lard et la peau. On tanne cette dernière, qui pése souvent jusqu'à 400 livres, et les aiguilletiers l'employent aux ouvrages les plus grossier.

No. 4. L'Ours marin.

Sa tête ressemble à celle d'un ours. Il est d'un brun noir; et a de longs poils roules. Il ne se trouve que dans la partie septentrionale de la mer pacifique; il a 10 pieds de long, nage avec beaucoup d'agilité, beugle comme une vache, ou gronde comme un ours. On le tue, de même que le chien marin, à cause de sa graisse et de sa peau. Il est très courageux et hardi, lorsqu'il se bat avec les autres.

No. 5. Le chien marin ordinaire.

Le Chien marin vit dans les mers glaciales, aux environs des deux poles; on le trouve fréquemment sur la glace et les rochers, dans le mer Baltique, près du Spizberg, du Groenland, de l'Islande, de la Norvège et de la Russie. Il a 5 à 6 pieds de longueur, est en partie d'un blanc jaunâtre, et en partie d'un noir brun, son poil est court, luisant et épais. Cet animal se nourrit de poissons, et surtout de harengs. Son cri est un aboyement rauque. Il fait la principale nourriture des Groenlandais, des Esquimaux, des Kamtschadales et d'autres peuples maritimes des Zones glaciales, qui vivent de leur pèche; car sa chair leur sert d'aliment; son huile leur tient lieu d'autre graisse, et entretient leurs lampes; sa peau leur fournit des habits, des canots, et des tentes; ses intestins sont les matériaux de leurs chemises et de leurs fenêtres; ses os leur procurent des armes et des instrumens pour la chasse; ses boyaux même leur servent encore à coudre. Plusieurs navires vont chaque année à la chasse des chiens marins, à cause de leur peau et de leur graisse dont on fait un três grand commerce.