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Ad00341 01 033a/freQuadrupèdes IX. T. I. No. 31.
PELLETERIES FINES.
Le commerce de pelleteries est, comme personne ne l'ignore, de la dernière importance pour la Russie, l'Angleterre, l'Amérique septentrionale et la France. Les pelleteries les plus précieuses et les plus fines viennent du Nord de l'Asie, de la Còte occidentale, et de l'intérieur de l'Amérique septentrionale. Voici quelques uns des animaux les plus connus qui les fournissent.
No. 1. La Loutre de Canada.
La Loutre de Canada vit dans l'intereur de l'Amérique septentrionale, sur le bord des fleuves, où elle le nourrit de poissons. Elle a à peu près trois pieds de longueur, nage parfaitement sur l'eau et sous l'eau, et est un des animaux les plus rusés. Sa peau est d'un brun clair ou fonce, et une pelleterie très prècieuse.
No. 2. La Loutre de mer.
Les côtes occidentales de l'Amérique entre le 50 et 60me degré de latitude, de même que celles du Kamtschatka, sont la patrie de cet animal, qui a environ trois pieds de longueur, et dont le poil est partout d'un brun noir. Cette loutre vit sur les bords de la mer, où elle se nourrit de toutes sortes de poissons, de crabes, de moules et de limaçons, qu'elle cherche pendant le reflux, lorsque les eaux de la mer se retirent. Sa peau est une des pelleteries les plus précieuses; on en fait le plus grand cas dans la Chine, où la cour de Peking et les personnes le plus distinguées en portent des bordures sur leurs habits, et où une seule peau se vend jusqu'à 100 et 140 roubles, selon qu'elle est plus on moins belle. C'est pourquoi les Anglais, outre leur ancienne compagnie de la Baye de Hudson, qui fait le plus grand commerce de pelleteries de l'Amérique septentrionale, ont eu soin depuis peu d'années, de faire avec la Chine un commerce des pelleteries des côtes occidentales de l'Amérique, qui leur est d'un très grand rapport.
No. 3. La Fouine ou martre sauvage.
Cet animal se trouve dans tout le nord de l'Europe, en Alie et en Amérique; on le rencontre aussi, mais plus rarement, en Allemagne, en Angleterre et en France. Il habite de preférence les creux des arbres, ce qui lui a fait donner par les Allemands le nom de martre des arbres; et il se nourrit d'écureuils, de souris, d'oiseaux, de graines et de miel. Sa fiente a une odeur de musc. Sa peau, surtout dans les pays du nord, est bien preférable à celle du putois, et approche la plus de la martre, Zibeline. La longueur de son corps est d'environ 18 pouces, et celle de sa queue de 10.
No. 4. La Martre Zibeline.
Cet animal ressemble fort à celui que nous venons de decrire, si ce n'est qu'il est un peu plus petit, et que l'on poil est d'un brun foncé. Il habite la Sibérie, le Kamtschatka, les îles qui se trouvent entre l'Asie et l'Amérique, et toute l'Amèrique septentrionale jusqu'au 50 degré de latitude, où il se tient dans les terriers, ou dans les creux des arbres. Il se nourrit de belettes, d'écureuils, de lièvres, d'oiseaux et de graines. On met sa peau au nombre des plus fines pelleteries, et plus elle est noire, plus le poil en est long et luisant, et plus elle est chère et précieuse, de sorte que les peaux de Zibelines le vendent d'un quart de rouble jusqu'à 50 roubles et plus, prises sur la place. Ce sont des compagnies particulières qui vont chasser ces animanx dans la Siberie; elles se partagent pour cet effet en différentes bandes separées, qui se rendent dans les grands deserts, où elles relient pendant tout l'hyver. Les meilleures peaux de Zibelines passent de la Siberie en Russie et de-là en Turquie, et les plus mauvaises à la Chine. La compagnie de la baye de Hudson envoyé les Zibelins de Canada par l'Angleterre en France et en Allemagne.
No. 5. L'Hermine
L'Hermine est une grande belette longue d'environ 10 pouces, sans y comprendre la queue qui a 4 pouces de longueur; cet animal a cela de particulier, qu'en été il est d'un bai clair, au dessous du venue près qui est blanc, tandis qu'en hyver il est entièrement blanc, est n'a que le bout de la queue noir. On trouve quantité d'Hermines dans les pays tempérés du nord de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique; les pays chauds n'en suit pas non plus tout-à-fait dépourvus. Elles vivent dans les cavernes des rochers et les tas de pierres, et se nourrissent d'oiseaux. d'oeufs, de rats, de souris, de jeunes lièvres et de petits lapins. Sa peau, qu'on met an nombre des fines pelleteries fesait autrefois une des principales parties des vêtements des grands seigneurs, ce qui fait que dans les armoiries on represente toujour les manteaux et les couronnes des Princes doublés d'Hermine. Elle n'oit plus aujourd'hui à la mode.
No. 6. Le Petit-gris ou l'Ecureuil du Nord.
Cet animal n'est autre chose que l'écureuil gris des pays du nord, et se trouve surtout le Siberie et dans la Russie d'où l'on fait un très grand commerce de sa peau, á laquelle on a donné le nom de petit-gris. Ses moeurs ressemblent d'ailleurs à celles des autres écureuils; car il vit dans les forêts sur les arbres, et se noirrit de noix, de noisettes, de faines, de glands et de semences de Pins etc. On fait des poils de sa queue de petit pinceaux, à l'usage des peintre.
Ad00341 01 034a/freOiseaux. V. T. 1. No. 34.
OISEAUX DE PROIE.
Il existe quantité d'espèces d'oiseaux de proie, dont l'Aigle est le premier et le plus renommé. L'aigle est le plus noble et le roi des oiseaux, comme le lion est celui des quadrupèdes. Il y a plusieurs espèces d'aigles différens les uns des autres. Nous nous contenterons de donner ici 3 espèces principales.
No. 1. L'Aigle royal, ou doré.
C'est le plus noble et le plus fier de tous les aigles; il passe, les ailes étendues, 8 pieds et demi. C'est aussi de tous les oiseaux celui qui s'élève le plus haut; car il monte souvent au dessus des nues; et c'est par cette raison que les anciens l'ont appellé le oiseau célèste, et qu'ils l'ont associé à Jupiter. Il a le bec fort et bleuâtre, les pattes d'un jaune d'or et les serres fort aiguës. La couleur de son plumage est jaune d'or mêlée de brun, et son oeil, qui est d'un beau jaune, brille d'un feu très vif. L'aigle royal habite les rochers solitaires et escarpés des pays tempérés de l'Europe et des contrées plus chaudes. Il emporte les grues, les oies, les lièvres, les agneaux et les chevreaux, et est très difficile a apprivoisser.
No. 2. L'Aigle commun.
Il est un peu plus petit que l'aigle royal, de couleur brune, et a la queue blanche et noire; cette espèce est plus nombreuse que la précédente, surtout dans les pays froids. Il prend principalement les lièvres; c'est pourquoi on le dressait autrefois à la chasse de ces animaux dans les fauconneries de France.
No. 3. Le Pygargue, ou l'Aigle à tète blanche.
Cet aigle est aussi grand que l'aigle commun; sa couleur est d'un brun noir, sa tète et sa queue sont blanches. Il ne vit pareillement que dans les pays froids, et prend surtout les petits chevreuils et les jeunes faons. Il niche sur les grands arbres et ne va chercher sa proie que pendant quelques heures sur le midi.
C'est une fable des anciens, que les Aigles en général portent sur le dós leurs petits vers le soleil, et les obligent de regarder cet astre, et en tuent ceux qui ne peuvent supporter l'éclat de ses rayons, les yeux ouverts.
No. 4. Le Grand Vautour.
C'est le plus grand et le plus terrible de tous les oiseaux de proie. On le trouve surtout en Afrique et en Suisse dans les Alpes; il a 16 pieds d'envergure. Sa couleur est d'un brun foncé, son cou est presque nu, simplement couvert d'un duvet léger et garni par devant de deux rayes blanches; il a le dessus de la tète applati, le bec fort et crochu à l'extrémité. Les Péruviens l'appellent Condor. Il préfère la charogne et la chair puante à la chair fraîche, ce que ne sont pas les aigles; mais au défaut de charogne il prend les moutons, les veaux, les chèvres, les chevreuils, les chamois et même des enfans de 3 à 4 ans. Les Allemands le nomment Vautour aux Agneaux, parce qu'il ravit surtout les moutons.
No. 5. L'Autour.
L'Autour est un oiseau de proie commun en Europe, où il fait de grands dégâts dans les colombiers et les poulaliers. Il est d'un gris brun tacheté, et a les jambes et les ferres, fort longues. On le dresse aussi à la fauconnerie.
No. 6. Le Faucon.
Le faucon est, après l'aigle, le plus noble, le plus prompt et le plus courageux des oiseaux de proie, c'est aussi le plus utile à l'homme; car il se laisse facilement dresser à la fauconnerie; plaisir cher que les grands seigneurs souis peuveut se donner. On s'en sert pour prendre des lièvres, des herons, des grues, des cicognes et des perdrix. Le faucon n'habite que les pays les pins froids du Nord, comme l'Islande, la Norvège et la Russie d'où on les transporte en France, en Allemagne en Italie, en Perse et en Turquie. Les faucons blancs de l'Islande passent pour les plus précieux. La vue perçante du faucon est renommée et à passé en proverbe.
Ad00341 01 035a/frePoissons. IV. T. I. No. 33.
POISSONS REMARQUABLES, PAR LE COMMERCE QU'ON EN FAIT.
No. 1. Le Saumon.
Le Saumon fait la nuance entre les poissons de mer et les poissons d'eau douce ou de rivieres, car il passe l'hyver dans la mer, et principalement dans l'océan septentrional, et remonte au printems dans les rivières, où il fraie, et où on le prend en grande quantité; il est alors fort gras. Il fait sa nourriture de petits poissons et d'insectes aquatiques, croit trés promptement, et parvient a une grandeur considerable; car il a souvent jusqu'à 6 pieds, et pése jusqu'à 80 livres. On le prend dans presque tous les grands fleuves de l'Allemagne; ce-lui du Rhin, du Weser et de l'Elbe est le plus renommé. C'est un poisson fort délicat, frais et bouilli, ou marine et enfumé; aussi fait il une branche importante de commerce pour plusieurs pays et surtout pour l'Angleterre où l'on en fait une très grande pèche.
No. 2. Le Thon.
De tous les poissons mangeables le Thon est vraisemblablement le plus grand; car on le trouve de la longueur de 2 pieds, sa grandeur ordinaire, jusqu'à celle de 10, et pesant depuis 7 jusqu'à 700 livres. Il habite toutes les Mers et surtout la Mediterranee, où il y a de grandes pêcheries de Thons sur les côtes de l'Italie, de là France et de l'Espagne, et d'où l'on fait, principalement avec la Turquie, un grand commerce de ce poisson salé. On le mange aussi, comme le Saumon, frais ou mariné. Il se nourrit surtout de harengs et de marqueraux, et il est si vorace qu'il ne pargne pas même l'on propre frais. Au mois de mai de grandes troupes de plusieurs milliers de Thons, formant un quarre allongé, descendent avec grand bruit de la haute mer vers les cotes, où l'on en prend un très grand nombre dans les Tonnaros, ou pêcheries de Thons, qui ne sont autre chose qu'une espèce de fort, construit dans l'eau (entre les rocs et les îles) avec de bons filets, et partagé en plusieurs chambres.
No. 3. Le Hareng.
Le Hareng, considerà comme aliment ou comme branche de commerce, est si important pour toute l'Europe, que des pays entiers, p. e. la Hollande, l'Angleterre, l'Ecoile, la Norvège, la Suède, le Danemarc, la Pruil'e etc. le regar- dent comme une des principales sources de leur* richesses. Le Hareng habite les mers du nord, la- mer Baltique et l'Oc« an atlantique, ou il se tient dans les bas fonds, d'où il remonte vers la sur face au printems et en été, et s'approche en troupe prodigieuses des cotes où il sraie et ou on le prend. Nos aveux connaiss'aient déjà le hareng;mais com- me la vrai inani re de le Caler leur était inconnue» le commerce de ce poisson ne sut point fortimpor- tant pour eux, jusqu'à ce qu'un Brabançon now1" m-: Guillaume Beu-ckel, eùi parhasard découvert, vers la lin du XIII siecle, la vraie manière de Ie saler et de le conserver; cequiiit tout àcoupde la pèche des harengs une vraie mine d'or et 1& branche la plus importante du commerce pous phisieurs nations. 11 n'est aucune espèce de poil" sons qui se multiplie chaque aim e auiìì prodigi^11' sement et qui se trouve dans la mer en plus grande quantit que le hareng; car on peut supposer san* exag ration, que les hommes en prennent plus osi. 1000 millions par an, et que les poissons qui y1' vent de rapine eu d voient en outre pins d'une fois autant. Il est deux manières de pi\ parer Ie hareng pour le conserver; la première consitte à 1$ saler et a le caquer dans des tonnes, dans lesquelJ les on l'envoyé par toute l'Europe; et la seconde, à le laisser dans la saumure pendant 24. heure«, après qtiel tems on l'en retire, le suspend par ' t te à une broche de bois, et le fume et deiiécn pendant o/j. heures dans des sourneaux saits ex- près, et dont chacun peut contenir 12000 hareng à la fois. Le hareng a in si préparé se uon)in hareng: soret. Celui qui se trouve dans la nlL balsique est un peu plus petit et porte le i'ül de Strömling ou Anchois de Suede.
No. 4. Le Maquereau.
Ce poisson se trouve dans lamer du Nord, 'a ¦ mer baltique, et à phisieurs autres endroits « l'oc an. Lesl'Januereanx vont toujours en grand** troupes, sont extrêmement vpraces et surtout dan' gereux" aux harengs, qu'ils chassent souvent de*' cotes. Ils ne parviennent tout au plus qu'à la lon- gueur d'un ou de den;; pieds, et sont gras et tr dedicata. On les mange frais on marin s, maiseI1 Ecosseet enNorW'ge on les traite comme les nf rengs. La pèche des maquereaux fait unepâr£l coniidérable de la pèche de différons peuple*'
Ad00341 01 036a/freQuadrupèdes X. T. I. No. 32.
DIFFERENTES ESPECES D'OURS.
L'Ours d'Europe. No. 1. Le brun. No. 2. Le noir.
L' Ours d'Europe est du nombre des animaux qui vivent de rapine. Le noir, quia jusqu'à 5 pieds et l de longueur, ne se trouve que dans les pays sroids du norùdel'Europeet dei'AIie, dont il habite les grandes forêts solitaires; le brun, qui est plus petit et n'a tout au plus que 4 pieds de long, le trouve au contraire partout, dans les pays chauds comme dans les. froids, et surtout en Pologne, en Hongrie, dans les Alpes et les Pyrénées; mais il n'y en a plus actuellement en Allemagne. L'ours noir se nourrit de toutes fortes déracines, de graines, de fruits fauvages, de miel, de grain mûr, et rarement de chair; le brun fait au contraire fa principale nourriture de la chair des grands animaux de toutes espèces, ce qui le rend très dangereux aux chevaux, aux bètes à cornes et à laine, de même qu'aux bètes fauves. Il mange même delà charogne, Il renverse fa proie à coup de pattes, qui sont ses armes principales, et par le moyen desquelles il fe défend en fe tenant debout sur celles de derrière; puis il commence par en lucerle fang. En hyver il seconftrnit, dans des antres ou sous les racines des arbres, on repaiie dans lequel ilpaffe5 ou 6 mois en repos et sans prendre de nourriture, s'amufant pendant ce tems a fucer ses pattes. L'ourse met bas 1 ou 2 petits à la fois; mais ce n'est qu'une sabl", que ces petits, au moment de leurnaisfance, foient des masses de chair informes, qui ne reçoivent leur ngp. re. et leur, forme qu'après avoir été léchés par leur mère. Onchafseet tue l'ours à cause de sa peau, qu'on employe à différens usages, comme une pelleterie grossière, et dont on sait un assez grand commerce.
No. 3. L'Ours blanc.
L'Ours blanc ne se trouve qu'aux environs du pôle arctique, dans le Groenland, au Spitzberg, dans la novelle Zemble et les îles de la mer glaciale. Il est tout a sait blanc, a de 8 à îss pieds do idfcg, et est extrêmement vorace et terrible. 11 se nourrit depoillons, de chiens marins, de uiorses, de balaines, lorsqu'elles sont encore jeunes ou mortes; déterre les cadavres, et attaque les hommes, sans avoir aucun égard de la lupériorité de leur nombre. Il traverse dés mers entières sur des glaçons détachés, et s'ensouit dans la neige pendant l'hyver. On le tue pour en avoir la peau.
No. 4. Le Coati, ou le Raton.
Le Coati ou Raton, est naturel à l'Amérique septentrionale, à la Jamaïque et aux Antilles, où il habite la plupart du tems les creux des arbres. Il a près de deux pieds de long, se nourrit de maïs, de cannes à fu ere, de châtaignes, mais non de rapi' ne. On l'apprivoiseaisémentei. on le garde dans les maifons. On lui a donné le nom d'ours läJ veur, pareequ'il a coutume de laver dans l'eau ses alimens et tout ce qui est uni. Sa peau est irne pelleterie sort médiocre, qu'on transporte fréquemment en Europe, et dont on fait la plûpart du tems des manchons.
No. 5. Le Blaireau.
Le blaireau est pareillement une espèce d'ours, Il a environ 2 pieds de longueur, et est naturel a l'Europe et â l'Asie, jusqu'au 60e degré. Il aime la folitude et vit dans des terriers, qu'il fe Creufe dans les forêts, et dont il ne sort que la nuit, pour chercher sa nourriture, qui consìtte en racines, en glands, en fruits, en grenouilles, scarabées, oeufs d'oiseaux et même en jeunes oiseaux. Il devient très gras en automne, et se retire alors dans son terrier, où il reste pendant tout l'hyver, en suçant fa propre graille, de sorte qu'il est extrêmement maigre au printcins. Sa chair n'est pas mangeable; on se sert de la graisle dans les pharmacies, et on sait de sa peatt des gibecières et des besaces.
No. 6. Le Glouton.
Cet animal a environ 2 pieds, de longueur; il habite la Norvège, la Suède, la Laponie et la Sibérie, et est gaiement du genre des ours. Il se nourrit de la chair fraîche de même que de la charogne des Elans, des Rennes, des lièvres, des souris, et quelquefois de graines. C'est sa gloutonerie qui lui a valu sou nom. Sa peau e très précieuse pour la grande beauté de son poil.
Ad00341 01 037a/frePlantes. IV. T. I. No. 35.
LE TABAC.
La véritable pairie du Tabac est l'Ain 'rique méri- dionale. Cetteplante a reçu son nom de la petiie île de Tabaso, où les Espagnols la trouvèrent en 1520, et d'où ils l'apportèrent en Europe. Son nom latin, Herba Niçotiana, lui vient de Jean Ni- cot, Ambassadeur de France à la cour île Portu- gal, qui dans ce royaume apprit a connoitre le tabac, et en envoya le premier en France à la Reine Cal hariue de Il/cdir/. u Depuis ce teras l'usage du tabac le répand il dans tout le monde, et cette plante devint une des productions et des branches de commerce les plus importantes des Indes occidentales anlli bien que de l'Euro- pe. Quoique, à proprement parler, les cli- mats chauds de l'Amérique et de l'Aiìe soient sa patrie, elle supporte cepen laut des climats plus tempérés, et on la cultive actuellement beau- coup en Europe, surtout en France, en Alle- magne et en Hongrie. Iî y a, à la vérité, plusieurs espèces de ta- bac eilenlicllement di If ventes; mais les deux suivantes sont les principales et les plus con- nues.
No. 1. Le Tabac de Virginie.
Dans les bons terreins, cette plante forme un arbrisseau à peu pr's de la hauteur d'un homme. Ses feuilles sont longues, larges et terminées en pointe; elle porte en haut un bou- quet de fleurs d'un rouge pale et de la forme d'une trompete. Les Indes occidentales, et surtoul la Virginie, sont sa patrie proprement dite; aussi esi - ce de ce dernier pays que'lle a reçu son nom.
No. 2. Le Tabac d'Asie.
Cette plante est à peine moitié aussi haut« que la précédente, mais Tes feuilles sont en plu* grand nombre, plus groü'es et plus larges; seS fleurs sont d'un jaune verdàtre et remplacés par des semences huileuses. L'Ade est sa patrie; ou la cultive surtout en Hongrie et en Turquie, C* qui l'a fait appeller tabac de Turquie. Ces deux plante« donnent les mêmes pro- duits, savoir du tabac à fumer et du tabac*'1 poudre, qu'on prépare des feuilles vertes apro? les avoir deiTéchéi:. «. Plus le climat où croît la planicele eh-iud. plus le tabac est bon. - Voi** à peu pn's les principales manipulations qu'exi- gent la culture et la fabrication du tabac. Lorsque les feuilles vertes de la plante sont parvenues à un certain degré de grandeur et de maturité et commencent à jaunir, on les s tâ- che de la tige, et on les en ta lie les unes Tur leS autres afin qu'elles s'échaussent etsuent; puis on les enlile à un sil un peu fort, et on les fait bien secher a l'ombre. C'est aiuti qu'on les vend pir quintaux aux fabricants de tabac, qui les allor- tillent convenablement, les trempent dans certai- nes sauces, et les lilent en rouleaux, ou les dé- coupent en petits morceaux s'ils veulent en fair* du tabac à fuma; ou le reduisent en pondre fine, qu'on appelle tab a e en poudre. Le grand nombre de manières diîférentes de mêler h'3 feuilles de tabac île diver- pays, de les aiTortiï» de les macérer« de les faire fermenter, de It' siler, de les couper, de les moudre et de les ap- prêter, produit le nombre prodigieux de di™ f rentes Tortes de tabac en poudre et à fusuef» dont chaque pays a, pour ainsi dire, ses sorte» particulières, et qui forment un object li iiup°r' tant pour le commerce aussi bien que pour 1*' revenus, de plusieurs royaumes.
Ad00341 01 038a/frePoissons V. T. I. No. 36.
STOCKFICHES OU MERLUCHES.
On comprend ordinairement sous ce nom, plusieurs espèces d'égrefins secs, qui sont pour plusieurs nations un article fort important de commerce, et nourrissent quantité de personnes. Les especes de Stockfiches les plus connues, sont le Cabeliau, le Stockfiche proprement dit, la Sole et la Merluche, representées sur la planche ci-jointe.
No. 1. Le Cabeliau.
Le Cabeliau est le plus grand de tous les Stocksiches; il a ordinairement 3 pieds de lon- gueur, et pèse 14 à 20 livres. Il ne se trouve que dans l'Océan, et ne remonte jamais les fleu- ves; on. le pèche particulièrement dans les mers du nord de notre hémisphère, sur les côtes de la Norvège, de l'Islande, près des Iles Orcadcs, et dans l'Amérique septentrionale sur les bancs de Terre neuve, du cap breton et de la nouvelle EcosTe. Il fait une branche con sid érable du com- merce et la nourriture de plusieurs nations. Il nourrit toute l'Islande, rapporte annuellement' à la Norvège quelques tonnes d'or, est une sour- ce abondante de richesies pour l'Angleterre et la France Turtout. puisqu'il occupe annuelle- ment dans l'Am rique septentrionale seule, en- viron coooo marins de ces deux nations. On prend le Cab. liau à l'hameçon, auquel on attache des harengs frais, des merlus, des ma- quereaux, des écreviises et des crabes pour amor- ce. Dès qu'il est pris, on lui coupe la tète, le vuide, lui enlève 1' pine du dos, puis on le pend à des bâtons ou des perches, pour le fecher a l'air, ou bien on \ejale et le met en tonnes, ou bien enfin on le feche à l'air aprì s l'avoir falé. Ces trois différentes manières de préparer le Ca- beliau pour le eonserver, lui a fait donner dissé- renB noms; car lorsqu'il est s ché à l'air sans avoir et. sai, on le nomme Stockfiche; lorsqu'il estsa- r, on l'appelle monte* et sai--et séchHl prend le nom de morne séche. Nos marchands le vendent sous ces 3 diss rens noms, mais c'est toujours le même poisson. On tire une huile de poillbn de son foie; et son frais se vend en petits ton- neaux aux Hollandais et aux François, qui l'em- ployait comme amorce pour prendre les anchois.
No. 2. Le Stockfische proprement dit.
Ce poisson qui est plus petit que le cabeliau. n'a qu'un pied et demi ou 2 pieds de longueur» mais il est aussì vorace que le cabeliau, et don»e sur- tout la chail'e aux maquereaux et aux harengs«. On le trouve dans la m diterran e, de mèmeq'1* dans la mer du nord. Les endroits, où l'on en fait la pèche la plus abondante, sout les cotes de l'A'1* gleterre et de l'Irlande, età 3 ou \ milles delà cote deBr tagne; on le prend à l'hameçon ou dans des filets. Comme on en prend une grande quantité» on en s che le plus grand nombre à des perches ou bâtons (ce qui lui a valu le nom de Stockfiche) et ou l'envoie de la sorte en Espagne ou en Al" lemagne.
No. 3. La Sole ou Plie.
On met pareillement les Soles au nombre des Stockfiches, pareequ'on les envoie pour la plupart, du moins en Allemagne, delll-ch'es à l'air et li,; S par bottes, et pareequ'on les accommode et les mange comme le Stockfiche. On les trouve dans la mer baltique et dans la mer du nord, oùellcS fe tiennent continuellement au fond de la rûCt et se nourrissent de petits poissons, de moules e* de jeunes limaçons. La marque distinctive de ce poillbn est qu'il a toujours les deux yeux d'vrö seul còti' de la tète, et que l'on corps est tout a fait applati du dos vers le venire, et mème entièrement plat, ce qui lui a fait donner lenoitt de poiffon plat, de demi poi [fnu etc. On prend les sêles avec des lignes qui vont jusqu'au fond de l'eau; ou on lea pique avec de longues perches» elles sont une branche de commerce très avan' tageuse, pour les cotes de la mer Baltique.
No. 4. La Merluche.
La vraie merluche est la plus petite espèce de Stockfiche, car elle n'a qu'un pied de long. Elle se trouve dans les mers du Nord, et on la prend en abondance en automne aux environs de Helgeland, d'où on la transporte à Hambourg. elle se nourrit d'crevisses et d'insectes aquatiques; sa chair est blanche, ferme et de bon gout. Dans les pays du nord on la mange fraîche, ou sale et seche.
Ad00341 01 039a/frePlantes V. T. I. No. 37.
PLANTES DES PAYS CHAUDS.
No. 1. Le Canellier.
L'ile de Ceylan est la patrie du vrai Canellier, qui nous fournit une des épices les plus précieuses et les plus agréables, nommée Ca nelle, dont les Hol- landais faìsoientlongtems le monopole. Il croit, il est vrai, uneespèce-de canelle sa u vage sur les côtes du Malabar, dans les îles de Sumatra et de Borneo, mais elle n'égale point, à beaucoup près, Celle de Ceylan en bonté; auiïï ne coûte -1 - elle que la cinquième partie de ce que coûte celle-ci. Le Canellier parvient à peu prés h la hauteur d'un de nos pruniers; ses feuilles, qui sont larges et d'un vert foncé, paraillent d'un rouge pourpré quand elles'sont jeunes, et répandent une odeur forte et aromatique; ses racines même ont une odeur pénétrante de camphre. Cet arbre porte de petites fleurs blanches sans odeur, auxquelles succéde un fruit de la ligure d'une petite olive, dont la couleur est d'un noir bleuâtre et qui ex- hale une odeur de clou de girofle (fig. à). Son écorce est double ou plutôt triple; la première, c. à, d. l'extérieure, est grise sans goût et sans odeur, et n'est d'aucun usage. La seconde et la troisième adhérent sortement l'une à l'autre, et sont l'épice que nous appelions cartelle. Pour ob- tenir une écorce de la qualité requise, on ne doit peler aucun arbre, qu'il n'ait atteint sa cinquiè- me année; etpassé sa' îoéme ou îaéme année, il n'est plus propre à être pelé, parce que l'tcorce en est alors trop mauvaise. Il y a trois espèces principales de canelle, savoir: t) la fine, qu'on retire de jeunes arbres de moyenne grandeur; 1) la grossiêre, qui provient d'arbres plus gros et plus vieux; et 3) la sauvage, qui vient d'autres îles que Ceylan. Les Hollandais en envoyoient annuellement 5 ou 400, 000 livres de cette der- nière île en Europe; mais les Anglais, qui ont transplanté avec succès le Canellier dans les île* des Indes occidentales, portent un grand--preju- dice à leur commerce.
No. 2. Le Camphrier.
Le Camphre, ce médicament, si connu, d'une odeur si pénétrante, et qui ressemble presque au Tel gemme blanc, est la résme du Camphrier* arbre qui croit à la Chine et surtout aux Indes orientales dans les îles de Corneo et de Sumatra- Le camphrier parvient à une hauteur considera- ble, s'étend beaucoup, porte des feuilles d'un vert clair pourvues de côtes assez épaisses, et qlU répandent une odeur de camphre quand on Ies frotte. Ses fleurs sont d'un blanc jaunàutre; elles sont remplacées par des baies d'un bleu fond'» (fi. b. ~) qui renferment la semence. Cet arbre eu du genre des lauriers. Quand on y fait une iö* cision, le camphre, cette résine volatile qui c?r' cule entre l'écorce et le bois, en découle, et four- nit ce que nous appelions camphre naturel, ou camphre de Bornéo, qui est le plus précieux, Ie plus cher et le plus rare. On n'emploie en Eu- rope quele camphre artisiciel, que les Chinois et les Japonais obtiennent par distillation des raci- nes, des branches et des feuilles du camphrier- Les Vénitiens, les Hollandais et les Anglais pur1" fient etrafinent ce camphre, parce qu'il est enco- re brut et impur, et a l'oeil rougeàtre ou grl3 cendré lorsqu'il arrive en Europe. Outre l'em- ploi qu'on en fait en médecine, il sert surtou aux artificiers, parce qu'il brûle promptement e ne peut s'éteindre-
Ad00341 01 040a/freOiseaux. VI. T. I. No. 38.
OISEAUX AQUATIQUES REMARQUABLES.
No. 1. Le Cigne.
Le Cigne est un grand oiseau aquatique, qui se trouve fréquemment sur les cotes de la mer du nord et de la mer baltique, et quelquefois aussi sur les grands lacs, où il viten liberté. On en a cependant aussi de privés sur les rivières et les étangs. Son duvet dont on fait des lits, et ses plumes avec lesquelles on écrit, sont un article important de commerce. Sa peau entière passée avec le duvet le plus fin, fournit une fourrure très chaude et très précieuse. Il n'est point vrai que le cigne, dont la voix est rauque et désagréable, chante mélodieusement quand, il est à la veille de mourir; ce sont les anciens qui débitèrent cette fable.
No. 2. L'Albatros.
C'est un des plus grands oiseaux, qui ont été découverts depuis peu; car il ne se trouve que dans l'Australie, dans les contrées les plus froides de la mer du Sud, où il vit sur la pleine mer et sur les rochers qui s'y trouvent, et le Capitaine Cook, ce célèbre navigateur, en découvrit beaucoup dans ces contrées. L'albatros a 3 pieds de long, et le corps aussi épais qu'un mouton. Il ne vole que lorsqu'une tempête est prète à s'élever sur la mer; se nourrit de poissons à chair molle, et du frais des grands poissons.
No. 3. Pélican.
No. La Pale, ou Spatule.
On confond souvent ces deux oiseaux, parce qu'ils sont tous deux des oiseaux aquatiques, qui vivent sur les bords de la mer, et sur les grands fleuves. Ils différent cependant essentiellement, comme le sont voir leurs figures. Le pelican a aux pattes des membranes qui lui aident à nager, et que n'a pas la Pale ou Spatule, dont les pattes sont sembables à celles d'un oiseaux de marais. La pale a le bec très dur, fort large et en forme de cuillère par devant, pour pouvoir ramasser au fond de l'eau et broyer les limaçons, les moules, les écrevisses et les insectes aquatiques. Le pélican, au contraire, a le bec grand, mol et semblable au parchemin, au dessous duquel est attachée une peau jaune et plissée, qui s'élargit en forme d'un grand sac, dans lequel le pélican sourre lespoissons qu'il prend, et qui sont souvent de 6 à 8 livres pesant. Le pélican et la pale se ressembîent presque par leur plumage et par leur grandeur; le premier se trouve dans toutes les parties du monde et sous toutes les Zones, tandis que la seconde ne vit que sous la Zone torride et les deux tempérées. Il est faux que le pélican se déchire lui-même la poitrine, et nourrisse ses petits de son sang, quand ils sont dans le besoin. No. 5. Le Butor. Le Butor est un oiseau de marais, qui se trouve dans toutes parties du monde, et vit solitaire et très sauvage dans les grands marécages, où il se tient dans les roseaux et les joncs, et se nourrit de grenoutilles, de serpens et de rats d'eau. Il est aussi grand qu'une oie médiocre, et remarquable par le cri singulier qu'il fait entendre dans le tems de ses amours, et qui ressemble au mugissement du plus grand boeuf. Ce cri s'entend de fort loin, et effraie souvent les personnes timides, qui voyagent la nuit.
No. 6. Le Cormoran.
Cet oiseau de mer, qui vit dans tous les climats sur les bords de la mer, est de la grandeur d'une jeune oie, et grand preneur de poissons; car il ne manque jamais sa proie, et nage avec autant de facilité sous l'eau que sur l'eau. Les Chinois, les Anglais et les Français ont des cormorans apprivoisès et dressés, auxquels ils mette un anneau aucou, au dessus du jabot, afin qu'ils ne puissent pas avaler le poisson qu'ils prennent, et dont ils se servent alors pour la pêche.
Ad00341 01 041a/freArchitecture, I. T. I. No. 39.
ORIGINE ET PROGRES DE L'ARCHITECTURE.
Less premiers hommes habitèrent vraisemblablement les autres des rochers, dans les endroits où }a terre leur en offrait, et dans les pays plus chauds ils le retirèrent sous les arbres et les buissoris tous- fus, pour s'y mettre à l'abri de la chaleur du so- leil, et des injures du tems. Mais des qu'ils commencèrent à former des sociétés, qu'ils cher- chèrent à siitisfaire à leurs besoins par le moyen des arts, et se reunirent en familles- ils commen- cèrent ausfi à sc consini're des maisons, lurtout dans les contr es les plus sroides des diss. rentes parties de la terre.
No. 1. Origine de l'Architecture.
La forme originaire et imparsaite des mai- sons, qui par la suite donna lieu a la noble archi- tecture des Grecs et des Romains, naquit vrai- semblablement de l'arrangement, que nous allons décrire. On coupa de la même longueur des troncs d'arbres bruts; ou les placa la même distance les uns des autres, pour tenir lieu des colonnes, sur des pierres dispol es en quarr, on en environna la partie fnperieure de cordes d'écorce d'arbres pour les empêcher de fe fendre, et on les recouvrit d'une pierre platte et mince (sig. a); on reunit alors ces colonnes par /j. architraves; sur lesquelles ou pla- ca des poutres pour former le lambris, puis on dnila obliquement sur ces poutres des solives, qu' en reunit parties lattes et on couvrit ce toit, de ro- ssaux, de joncs ou d'écorce d'arbre; on mura en- suite, avec des pierres plattes et unies, les inter- valles vuides des colonnes, pour donner la caba- ne des parois folides. Ce fut probablement delà sorte que naquit la forme de la premi remaifon, et le premier ordre de Colonnes (sig. a.) compo- sées de simples troncs d'arbres. Mais les Grecs et les Romains indmîvicr. x, sormèrent leur belle ar- chitecture de cette forme simple et brute, et les architectes en ont divife les formes élégantes en ein a formes principales d'ed'iices, qu'on appelle Ordres d'architecture' et qu'pn reconnaît fur-tout attxchapiteaux, aux proportions et aux moulures de leurs colonnes; trois de ces ordres doivent leur origine aux Grecs, et les deux autres aux Romains. Comme ils etoint surtout d'ufage dans les tem- ples, i! sera plus facile de les reconnoitre aux 5 frontispices de temples, ci-deflus représentés.
No. 2. Ordre Toscan.
Cet ordre, qui prit naissance chez le« Ro- mains, est le plus bas, le »lus iimpie et le plus lourd de tous; les architectes ne l'emploient qu* aux étages insérieurs des édisices magnifiques. La sig. b. représente le chapiteau de ses colonnes.
No. 3. Ordre Dorique.
C'est le plus ancien des trois ordres d'architect-: ure grecque; il a reçu son nom de Doras, R°* du Pélopon se, qui le premier en sit usage à un temple de lunon. Il est un peu plus levé, et moins grossier dans ses proportions que l'ordre toscan. Son chapiteau est representé fig. c.
No. 4. Ordre Jonique.
Le sécond ordre d'architecture grecque reÇul son nom du célèbre temp'e de Diane en Joujfi (province de la Gr ce), ou il parut pom la premie- re sois, liest plus lev et plus élégant dans seS proportions, que les deux prec dens. Les figures del é repr sén tent, de front et de profil, son cha- piteau, remarquable par sa doable volute.
No. 5. Ordre Corinthien.
C'est le troifi. '. me et en même tems le phi* beau, le plus léger et le plus légant de tous le9 ordres d'architecture grecque. La fis s. saitv"ois son joli chapiteau décore de feuilles d'Acanlh et de quatre volutes, de même que la fie. g. en m°n' tre l'origine, que Vitruve, ancien architecte ro- main, raconte de la manière fuivante. La no"1* rice d'une petite fille grecque, qui venait de mourir, remplit une corbeille des joujous de»0 nourrillon, les recouvrit d'une tuile, les p°rt sur son tombeau, et les pofa par hafard sur v pied d'acanthe. La plante s' leva autour s, la corbeille, et ses feuilles ayant rençoiijjg la tuile, furent contraintes de fe replier, habile Sculpteur de Corinthe. nomm CalltniaQr. ayant vu cette ligure, la trouva fi belle, qu ' sculpa en pierre, et en lit le chapiteau des. lonnes d'un nouvel ordre d'architecture, 9U nomma Corinthien.
No. 6. Ordre Romain ou Composite.
C'est le second ordre d'architecture romaine. Il parut pour la première fois à l'arc de triomphe de l'Empereur Titus, et se nomme composite, parce qu'il est effectivement compos des pieces et des proportions des ordres corinthien et ionique, comme le fait voir son chapiteau, (fig. b.). Du grand nombre de compositions, qu'où tenta par la suite dans l'architecture, celle-ci est la seule qui se soit conservée, et que les architectes employent encore de nos jours dans les edifices somptueux.
Ad00341 01 042a/freInsectes. IV. T. I. No. 40.
INSECTES REMARQUABLES.
No. 1. Le Porte-lanterne de Surinam.
Le Porte lanterne est un insecte ailé assez grand, qui ne vit que dans les pays chauds, et surtoutà Surinam dans l'Amérique meridionale, et dont les couleurs et les nuances sont extrêmement bel- les. Sa grande trompe creuse etfemblable à une trompette, brille pendant la nuit comme unelu- mière, et avec tant d'éclat qne les Américains fe servent de ces insectes dans lears chambres au lieu dn lumières, etles portent petidantlanuit en pla- ce de lanternes, les attachant à cet efset à leurs pieds ou à un bâton. Ils vivent de fleurs, et ne sont aucun mal.
No. 2. La Sauterelle de passage.
Il existe plusieurs espèces de sauterelles, des grandes et des petites; celles de l'Europe ne sont aucun dommage; mais celles de l'Asrique et de l'Asie, qui sont beaucoup plusgrolfes et ontfou- vent la longueur et la grosseur du doigt, viennent avec les vents d'Eli, en troupes prodigieufes, semblables à des nuages noirs qui éclipsent le fo- leil, et dévorent, à plusieurs milles à la rpnde, les feuilles, les grains, l'herbe et toute la verdure des endroits où elles fe jettent. Ce sont surtout les fauterelles depaffageaeVAfie, quicausentees ravages; ces infectes fe trouvent communément dans les landes de la Tartarie, voyagent comme des oiseaux de paifage, et ne quittent un endroit, qu'après avoir devafté toute la contrée. Elles ne sont venues en Allemagne que trois fois dans ce fiècle, ravoir en 1C50, '747 et 1748, et y'furent apportées par des vents d'Eft.
No. 3. La feuille ambulante ou la Mante.
Cette espèce de sauterelle, qui vit dans les pays chauds de l'Europe, ne sait aucun mal, et se nourrit uniquement d'autres infectes qu'elle prend en fautant, ce qui lui a fait donner parles Allemands le nom de FangheuJchrecke.
No. 4. La Cigale.
La Cizale vit dans presque toutes les parties du monde, et il en existe quantité d'espèces dis- sérentes, depuis la grosseur d'une lentille jusqu'à celle de la cigale reprisentée^g-. 4- EUe a la tète large, la trompe recourbée en delïbus, et quatre ailes transparentes comme du verre, avec des co- tés colorées. Celle, dont on donne ici la figure, est la grande cigale d'Italie, qui se tient sur les ar- bres, et dont le mâle auneespèce de chant. Cet infecte est un des animaux favoris des Dames de la Chine, qui le gardent dans leurs chambres, a cause de son chant, et le tiennent dans de jolies petites cages faites de jonc. Les cigales se nour- rissent du fuc des plantes, et ne sont point de mah
No. 5. Le Scarabée Hercule.
UHercule est le plus grand de tous les Scara- bées, dont certaines espèces ne sont pas plus gref- ses qu'un ciron. Il a 5 pouces et demi de lon- gueur, se trouve auBréfilet dans les contrées q111 sort sous la Zone torride, etse nourrit de la sève du Cocotier et du Toddy, dont il feie l'écorce avec fa corne tranchante, pour fucerensuitelefllC qui découle de cette incision. Il n'est au reftc aucunement nuifible à l'homme. On l"appeue aussi Licorne volante.
No. 6. Le Hanneton.
Cet insecte, dont la patrie est le milieu de l'Europe, est un des plus nuifiblcs aux jardins et à l'agriculture, pareequ'il parait fouvent en trou- pes prodigieuTes, et dévore toutes les feuilles cles jardins et des forêts; cependant son ver, nomi116 ver bouvier, (Fig. 6. £.) est plus dangereux encore. Ce ver fe tient dans la terre, et rouge les racineS des jeunes arbres, de l'herbe et des grains, defor" te qu'il n'est pas rare de voir des campagnes entie" res deiséchées à cause des ravages qu'il y canfe# Voici comment le hanneton se propage. Des q"e la femelle s'est accouplée, elle fe sait un trou dans la terre ou elle dépofe des oeufs jaunâtres; elle en sort-ensuite, et meurt quelques jours. De ces oeufs nailTent d'abord de petits insectes qui deviennent vers bouviers, grosfissent pendant 4 ans s'enfoncent sort avant dans la terre, pendant l'automne de la quatrième année, etfe changent en sèves ou chrysalides, d'où le hanpeton fort enfin au mois de Mai de la cinquième année. On devrait fecouer tous les arbres pour en faire tomber les hannetons, et tuer ces insectes, aprés les avoir soigneusement ramassés.
Ad00341 01 043a/frePoissons. VI. T. I. No. 41.
DORADES.
Les Dorades sont sans contredit du nombre des plus beaux habitans des eaux, on en compte quatre espèces principales.
No. 1. La Tanche dorèe.
La Tanche dorée se trouve surtout en Silésie, et on la tient ordinairement par plaisir dans les bassins des jardins et des campagnes. Elle se nourrit des plantes qui croissent au fond de l'eau et de vers; et est incontestablement un des plus beaux poissons de l'Europe. Elle atteint la grosseur d'une carpe.
No. 2. L'Orphe.
L'Orphe est pareillement un poisson d'Europe, qui ne se trouve cependant qu'au Sud de l'Allemagne, en France et en Hongrie. Elle vit dans les riviéres, les étangs et les lacs, et se nourrit de vers et du frais des autres poissons. On la nourrit dans les étangs à cause de sa belle couleur d'orange, et plutôt pour le plaisir des yeux, que pour l'utilité qu'on en retire, car sa chair est fade et molle.
No. 3. La Dorade chinoise.
C'est sans contredit la plus belle et la plus magnifique créature qui habite les eaux. La Chine est sa patrie. Elle est noire dans les trois premiéres années de sa vie; elle reçoit ensuite de petites taches argentées qui grandissent peu à peu jusqu'à ce que le poisson ait partout une couleur d'argent, on l'appelle alors argentine. La dorade devient rouge après cela, et reçoit une couleur d'or eclatante et si vive, que dans l'obscurité on croirait voir un charbon ardent. Les Chinois et les Japonais nourrissent par somptuosité de ces poissons, dans de grands vases de verre dans leurs appartemens, ou bien dans les étangs de leurs beaux jardins, où les Dames s'amusent à les nourrir. Quoique la Chine soit leur patrie, on les a déjà transportés en Angleterre, en Hollande, en Danemarc et en Allemagne, et des amateurs de Brème et de Hambourg en ont dans de petits viviers de leurs jardins, où ils se conservent longtems. Quand on veut se procurer le plaisir d'en élever dans sa chambre dans de grands vases de verre, il faut avoir soin de leur donner de l'eau fraîche deux fois par semaine, et même plus souvent encore en été, de les nourrir de petits morceaux d'oublies, de croûte de pain blanc émiettée, de jaunes d'oeufs desséchés et réduits en poudre, et de mouches. Pedant l'hyver ils sont 3 ou 4 mois sans manger. On leur donne des plantes vertes sous lesquelles ils puissent se cacher. Lorsqu'on les tient dans des vases, ils atteignent rarement plus de 8 pouces de longueur, mais dans les étangs on en voit de 12 a 14 pouces. Les Chinois appellent ce poisson Kingo.
No. 4. Le Bossu.
Le bossu est un poisson rare, qui vit dans les eaux des Indes orientales, se nourrit de moûles, n'a pas plus que 10 pouces de longueur, et est une des plus jolies créatures aquatiques, à cause de ses couleurs éclatantes d'or et d'argent, et du bleu qu'il a aux nageoires.
Ad00341 01 044a/freOiseaux. VII. T. I. No. 42.
OISEAUX SINGULIERS.
No. 1. L'Oiseau de Paradis.
On faisoit autrefois mille contes burlesques sur ce bel oiseau; on disoit p. e. qu'il venait du paradis, qu'il n'avait ni pattes ni ailes, qu'il flottait toujours dans l'air et vivait de cet élément, qu'il s'y multipliait, la femelle pondant, sur le dos du mile, des oeufs que les rayons du sol cii faisaient éciorre. Ce qui confirmait encore les impies dans ces idées extravagantes, c'est la Figure sous la quelle cet oiseau vient ordinairement des Indes dans les cabinets d'histoire naturelle de l'Europe; car il est mort et desséch et les Indiens lui ont déjà coupé les pattes et les ailes, comme le sast voir la fig. 1. b. Sa véritable Figure est représentée fig. 1. a. Les Moluques sont sa patrie. Il est à peu près de la grosseur d'un étourneau, a sur la tète et le dessus du cou des plumes d'un jaune d'or, et sous le cou un duvet d'un vert luisant. Son dos, ses ailes, sa poitrine et son ventre sont d'un brun roux. Mais le grand nombre de fines plumes, de couleurs blanche jaune et brune, qu'il a aux deux côtés ou flancs depuis l'échancrure des ailes jusque bien au dessous delà queue qui en est distinguée, sont surtout remarquables, et donnent à l'oiseau un air magnifique. Ces plumes lui servent à planer Iongtems dans les airs, lorsqu'il vo'e, et c'est là ce qui a donni lieu à la fable qu'il ne vivait qu'en l'air. C'est aussi pour ne pas endommager ces belles plumes en les empaquetant, que les indiane coupent les ailes et les pattes aux oiseaux réparadis dess. ch. 's. Elles ont souvent un pied et demi de long. Au milieu de ces phimèa il s'en trouve deux particulières, qui sont plutôt deux tuyaux deplumes nus et de couleur noire, longs d'environ 2 pieds 9 pouces, dont l'extrémité est revèlue jusqu'à la hauteur de4 pouces de barbes brillantes et changeantes du vertäu brun. L'oiseau se nourrit d'insectes, et surtoutdes grands papillons des Indes orientales, qu'il prend en planant dans l'air.
No. 2. Le Promérops.
Cet oiseau est naturel aux Indes orientales et surtout à la nouvelle Guinée, et remarquable par sa beauté ut sa forme singulière. Il est un peu plus gros qu'une grive et parait avoir quatre ailes; parçeque ses ailes ont une couche de plumes recourbées ep dessus et fris:es, formant à peu près une éventail, et dont les extrémités de même que la tete et la poitrine lont d'un bleu-vert et lnilànt. Sa queue est d'un bleu calybé brillant, et coinpnlee de diffrens étages de plrmes qui ont jusqu'à 3 pieds et demi de longueur. Cet oiseau vit sur les hautes montagnes, et se nounit d'abeilles et d'autres insectes.
No. 3. Le Calao.
Le Calao et le Toucan sont, remarquables par leurs becs prodigieux et singuliers. Cet oiseau, qui est encore une fois aussi gros qu'une corneille, vit en Afrique et dans les Moluques, se nourrit des fruits des arbres, principalement de noix muscades, a le bec fort mince et semblable à du parchemin, et par dessus une excroissance prodigieuse, qui ressemble à la corne d'un Rhinoceros. On le mange dans ces contrées.
No. 4. Le Toucan, ou mange-poivre.
Vit au Sud de l'Amérique, et est un des plus singuliers oiseaux qui existent, tant à cause de son bec, que par rapport à la langue. L'oiseau même est à peu près aussi gros qu'une colombe, il a le corps épais et pesant, mais son bec monstrueux a souvent 6 pouces de longe, c. à d. plus delà demie longueur de tout l'oiseau, et est en même tems aussi mince et aussi léger que du parchemin; de sorte qu'il manque entièrement de force. Le Toucan a dans le bec une veritable plume avec son tuyau e sa barbe, au lieu de langue. Il se nourrit principalement des jeunes fruits du palmier et de poivra aussi lui a-t-on donné par cette raison, le nom de mange poivre.
Ad00341 01 045a/freQuadrupèdes XI. B. I. No. 43.
CIVETTES ET PUTOIS.
Le Putois n'est naturel qu'aux pays chauds, il mérite notre attention tant à cause de son parfum pénétrant, qu'à cause de l'odeur détestable que répandent plusieurs espèces de ces animaux. De ce genre sont;
No. 1. La Civette, ou le Chat musqué;
On l'appelloit autrefois chat musqué, quoiqu'il n'ait aucune ressemblance avec le chat. Il vit en Arabie, dans le Malabar, à Siam et dans les îles Philippines; il est long de deux pieds et demi, de couleurs grise et noire, et se nourrit de petits animaux, d'oiseaux, de poissons, de racines et de fruits. Cet animal fournit à nos pharmacies la civette, substance molle semblable à du beurre et d'une odeur pénétrante, qu'on emploie dans les parfums. Tous les putois ont sous la queue, au délions de l'anus, une bourse formée par une pellicule, avec une ouverture, dans la quelle se ramasse cette matière onctueuse dont l'odeur tantôt agréable et tantôt détestable au suprème degré, et que l'animal peut exprimer au dehors. Dans le chat musqué cette matière est de bonne odeur et se nomme civette; elle est d'abord blanche, puis jaunâtre et enfin brune et même noire. Son odeur est extrêmement forte et désagréable dans les commencemens, de sorte qu'elle cause des vertiges et des maux de tète, mais elle devient plus douce et plus agréable par la suite. La Civette la plus pure et la meilleure vient de Hollande, et surtout d'Amsterdam, où l'on nourrit ces animaux pour leur enlever la civette tous les trois jours. Il ne faut pas confondre la civette avec le musc, qui est tout antre chose, et provient d'une espèce de petit chevreuil.
No. 2. La Genette.
La Genette se trouve à l'occident de l'Asie et en Espagne. Elle est de moitié plus petite que la Civette, et se nourrit des souris qu'elle prend, de sorte qu'on l'apprivoise souvent et on la garde dans les maisons à cet effet. Sa bourse contient une matière dont l'odeur n'est à la vérité point desagreable, mais si faible qu'on ne peut en faire aucun usage. Nos peIIetiers travaillent sa peau, comme une fourrure commune et de vil prix.
No. 3. L'Ichneumon.
No. 4. Le Mangouste.
Cet animal qu'on met pareillement au nombre des putois acaule de sa boarie, vit en Egypte, où les'anciens habitans Iui rendant déjà des honneurs divins, comme au bienfaiteur de leur patrie; parceque comme il se nourrit des œufs du crocodile, de souris, de serpens, de lézards e de grenouilles, il délivre l'Egypte des ces fléaux qui se multiplient d'une manière incroyable pa les inondations annuelles du Nil. On racontai anciennement que l'Ichneumon, l'ennemi mortel du Crocodile, se cachait dans le sable sur les bords du Nil, et que le crocodile tant endormi la gueule ouverte, il entrait dans l'on corps et lui mangeait le foie et les entrailles, mais ce sont fables: il empêche sur tout la trop grande multiplication du Crocodile en cherchant et mangeant les oeufs que celui-ci depose dans le sable. Il a plus de soles que de poils sur le corps; et se laisse aisément apprivoiser; on le trouve fréquemment dans les maisons des Egyptiens, qui le gardent pour se prèserver des souris.
No. 5. Le Coase.
No. 6. Le putois rayé ou le Skunk.
Les putois proprement dits ou les Mouffettes, dont le Coase (nommé au Mexique l'Yzqzuiepatl) et le Skunk de l'Amérique septentrionale sont les deux principales espèces, ne se trouvent que dans l'Amérique, et sont remarquables par la manière singuli redont ils se défendent et qui leur est particulière. Lorsqu'ils sont poursuivis par un chien ou par un homme, et qu'ils ne veulent pas se sauver en prenant la fuite, ils se défende I'instant en lançans à leur ennemi, à la distance de 9 ou 10 aunes, une liqueur, con tenue dans bourse et si puante qu'elle empoisonne l'air à 100 pas à la ronde, et coupe tellement respiration aux hommes et aux chiens, qu'ils sont obliges de l'abandonner et de mettre le nez en terre pour ne pas étouffer.
Le Coase a 16 pouces de long, est de couleur brune, vit vit dans les antres des rochers au Mexique, et se nourrit d'oiseaux et de scarabées. Le Skunk habite le creux des arbres de l'Amérique septentrionale ou le creuse des terriers, et se nourrit de volaille. Les sauvages mangent sa chair, et se sont des bourses a tabac de sa peau.
Ad00341 01 046a/freQuadrupèdes XII. T. I. No. 44.
ANIMAUX ENCUIRRASSÉS.
No. 1. Le Pangolin.
Le Pangolin est, comme les Armadilles ou Tatous muni à l'extérieur d'une cuiralle, qui fait sa sureté. Il est entièrement couvert, hors le dessous du cou, le ventre et les pattes, d' cailles dures, tranchantes sur les boids et fort aiguës. La dureté de ces t cailles est telle, qu'elles reiisteiit aux coups de falli. Cet animal qui ne peut se défendre ni des griffes ni des dents, se roule en cas d'attaque, comme une boule, entour e de sa longue queue. Toutes ses écailles tranchantes étant dressées-lorsqu'il est "m cet état, tous les animaux de rapine qui veulent l'attaquer, se blussent, sans pouvoir lui faire le moindre mal. Il a quatre à cinq pieds de longueur, sa queue ycomprise, et vit dans toutes les contr es chaudes de l'Afrique et de l'Asie. Il se nourrit de fourmis, comme le Tamanoir. Le Pangolin s'ensouit dans la terre et est tout à fait innocent. Sa couleur est le brun clair, et il ressemblé pre que à une pomme de pin.
Armadilles ou Tatous.
Ce sont un genre d'animaux particuliers, qui ne vivent que dans l'Amérique meridionale. Ils sont recouverts partout, à l'exception de la queue, du ventre et des pittes, d'une cuirasse psisse compose d'ecailles ossensses toutes quarrees ou icxagonales et extrêmement bien sigurées. Mais afin qu'ils puissent se mouvoir dans cette dure cuiralle, ils ont au milieu du corps, 5. 4 6. 8. 9. 12 et même 18 bandes, entre lesquelles est une peau molle, et qui s'énchaiïent les unes dans les autres; ce qui leur a fait donner le nom d'animaux à bandes, par les Allemands. Ils ovivent dans les terriers qu'ils se creusent et se nourrissent des fruite de la terre et des arbres. Leurs bandes mobiles leur donnent la faculté de se rouler, lorsqu'un animal vorace les surprend â l'improviste; ils peuvent aussi l'aide de leurs longues grisses s'ensouir avec la plus-grande facilité dans la terre, ce qui n'exige qu'une couple de minutes. Ils sont longs d'un pied ou d'un pied et demi. Leur chair est de bon goût lorsqu'ils sont jeunes, mais elle a un goût de musc quand ils sont vieux. Ils sont timides et sans malice, mais causent souvent de grands dommages dans les jardins et parmi les plantes. Il en existe plusiers espèces, dont voici les principales.
No. 2. Le Tatou à 3 bandes,
est gros et presque roui, et vit surtout au Brèsil.
No. 3. Le Tatou à 7 bandes,
vit pareillement au Brésil, se nourrit principalement de melons et de patates, et devient très gras.
No. 4. Le Tatou à 6 bandes à flammes,
est petit, n'a que 8 pouces de long, est presque cylindrique, et vit a Cayenne.
No. 5. Le Tatou à 9 bandes,
vit dans la Guiane et creuse son terrier dans les monceaux de sable près de la mer.
No. 6. Le Tatou à 12 bandes,
vit au Mexique; c'est le plus laid de tous. Il a aux pattes de devant des grisses prodigieusement longues, dont il se sert pour creuser dans la terre.
Ad00341 01 047a/frePlantes VI. T. 1. No. 45.
ARBRES DES PAYS CHAUDS.
No. 1. Bois d'Acajou ou le Mahagony. Cet arbre crôit dans l'Amérique méidionale, et sur tout aux Iles Ilahama, il est célèbre à cause de son beau bois d'un rouge brun, qui est susceptible du plus beau poli, et dont on fait actuellement les meubles les plus beaux et les plus précieux, en Angleterre, en France, en Allemagne, et même dans presque tous les pays de l'Europe. Il crôit sur les rochers, et malgré le peu de nourriture qu'il y trouve, son accroissement est si prodigieux et si prompt, que son tronc a communément 4 pieds de diamètre, et ses racines deviennent si grosses et si fortes qu'elles sont fendre le roc. Il porte une petite fleur blanche, à la quelle succéde une capsule ovoide et ligneuse qui contient la semence; cette capsule s'ouvre par la bas près du pédicule, et laisse tomber la semence qui y est disposée par petits feuillets. Le Mahagony que les françois nomment encore bois d'Acajou fait actuellement un article considérable de commerce pour l'Angleterre, la Hollande et Hambourg. On en fait mème des vaisseaux en Amérique, et il convient mieux à cet usage que le bois de chène.
No. 2. Le Bois àe Bresil.
Parmi tous les bois d'usage chez les teinturiers, il en existe deux espèces qui sont surtout renommées, et les plus importantes au commerce: savoir le bois de Brésil ou Fernambouc, dont on se sert pour teindre en rouge, et le bois de Campèche ou bois bleu, qu'on emploie pour teindre en bleu, en gris, en brun etc. Ces deux arbres croissent dans l'Amérique meridionale et se ressemblent presque entièrement par 1eur port et par leurs feuilles; la seule différence qui existe entre eux, est que le bois, de brésil porte une fleur blanche à la quelle succédent des gouffes vertes, tandis que la fleur du bois de campèche est rouge et remplacée par une petite gousse brune.
Lè bois de Brésil représenré No. 2. réussit le mieux au Brésil, et surtout près de Fernambouc, ville du Brésil, d'on ce bois a recu le nom de Fernambouc. Cet arbre n'atteint guères plus de 20 à 25 pieds de hauteur, son bois est rouge, et vient par Lisbonne en Angleterre, eu Hollande à Hambourg etc. où on le met en coupeaux. Le bois de Campèche, ou bois bleu est un arbre fort semblable au précédent, qui crôit à Campeche dans la baye de Honduras, de mème que dans la Jamaïque et les autres contrées des Indes occidentales; cet arbre est petit et noueux, à peu prés aussi haut qu'un de nos pruniers. Le coeur de son bois est rouge, et c'est de lui proprement dont on se sert dans la teinture, après l'avoir mis en coupeaux, connus vulgairement sous le nom bois d'Inde, et qu'on emploie pour donner la premiére couleur à la plupart des draps de lain, excepté à ceux qui doivent être teints en jaune, en vert et en rouge.
Ad00341 01 048a/frePlantes VII. T. I No. 46.
PLANTES des Pays chauds.
No. 1. Le Cotonnier.
Le Coton, dont la culture et la d'oeuvre nourrissent tant de millions de personnes dans toutes les parties du monde, provient d'un arbuste, qui croît dans les contrées les plus chaudes de toutes les parties de la terre. Le Cotonnier ordinaire, représenté ici, fig. 1., est une plante annuelle, de la hauteur de deux ou trois pieds. On la seme au printems dans les campagnes, et on la coupe en automne. Sa fleur jaune, ressemble presque à celle da la mauve, (fig. a.), mais elle pâlit en se fanant (fig. b.). A la fleur succéde une gousse quadrangulaire, (fig. c. et. d.) remplie d'une laine fine, blanche et serrée, qui contient la semence; ces gousses s'entr'ouvrent lorsqu'elles sont mûres, et laissent tomber les graines de semence (fig. e.), qui voltigent dans l'air et se répandent au loin, par le moyen de la laine, dont elles sont pourvues. Outre cette espéce de cotonnier annuel, il en existe encore deux autres espèces, qui sont vivaces, savoir; le Cotonnier élevé, qui croît aux Indes orientales, et le Cotonnier épineux qu'on trouve en Amérique. Ces deux plantes s'élévent à la hauteur de 3 ou 4 aunes et durent plusieurs années. Le commerce du coton est de la dernière importance pour plusieurs nations, à cause des différentes sortes d'étoffes, qu'on en fait, telles que sont p. e. les Indiennes, les Mousselines, les toiles de Nanking etc. L'Angleterre l'emporte en ce point sur toutes les autres nations, tant à cause des relations de commerce qui subsistent entre elle et les Indes orientales, que par rapport au haut degré de perfection, où les Anglais ont porte leurs manufactures de coton; car, par le moyen des machines, on file en Angleterre 205 écheveux d'une seule livre de coton des Indes orientales, et ce fil est si fin, que celui que fournit une livre, a presque 100 milles d'Angleterre de long; chaque écheveau contenant un fil de 840 aunes anglaises de longueur.
No. 2. Le Thé.
La Chine et le Japon sont la patrie d'une plante, dont les feuilles desséchées et rouilée nous sont connues sous le nom de Thé. Cette plante est un arbrisseau, qui s'élève à la hateur d'environ 5 pieds; ses feuilles sont d'une vert clair à peu prés semblable à celles du cerisier; sa fleur est rouge, presque de la forme d'une rose; elle est remplacée par une capsule ligneuse, de couleur brune, qui renferme la semence, et s'ouvre lorsquelle est mûre (fig. aa.). Ce ne fut qu'au XV. siécle que le Thé fut connu des Européens. On en fait trois recoltes par année, savoir; la première de très bonne heure, au commencement du printems, lorsque les feuilles commencent à pousser. Le Thè de cette recolte est le plus cher et le plus précieux; la seconde a lieu un mois après la première, et la troisième au mois de Juillet. On desséche peu à peu ces feuilles au feu, sur des plateaux de fer ou d'étain; puis on les met sur des nattes, et les roule, ou les frise entre les mains; on les serre alors pour la vente. On connait dans les commerce deux sortes principales de Thé, savoir le brun, appelle Thé-Bohé, Thé-Boé, Thé Bou, et le vert nommé Thé-Haysang, et celles-ci se subdivisent en plusieurs autres sortes de différentes qualités. Le commerce du thé est fort important pour l'Angleterre, la Hollande, la France, le Danemarc, la Suéde et la Russie, car on apporte chaque année 18 à 20 millions de livres de Thé de la Chine en Europe, et l'Angleterre seule en consomme les 2/3. Le Thé qui nous vient de la Chine par la Russie, se nommé Thé de Caravannes, parceque les Caravannes marchandes l'apportent. Il passe pour le meilleur.
Ad00341 01 049a/frePlantes VIII. T. I. No. 47.
FRUITS EXQUIS des pays méridionaux.
On comprend communément sous ce nom les espèces les plus excellentes des fruits des pays chauds, cruds ou séchés, dont on fait un grand commerce en Europe; tels sont, p. e., les Citrons, les Oranges ordinaires; les Oranges du Portugal, les Figues, les Amandes, les Raisins de caisse etc.
No. 1. Le Citron.
La Perse est la patrie du Citronier, qui passa de-là en Italie, en Espagne, en Portugal et dans la partie méridionale de la France. L'Italie, la Sicilie, l'Espagne, le Portugal et la France sont avec les pays du Nord de l'Europe un commerce considerable de Citrons. Le Citronier, dans les lieux où il croît en pleine campagne, est a peu prés de la hauteur d'un prunier médiocre. Ses feuilles sont toujours vertes; il porte une fleur blanche d'une odeur suave, laquelle succéde un fruit oblong d'un jaune clair. Le Citron parvenu a sa parfaite maturité, a, comme le fait voir sa coupe (fig. a.), une pulpe blanche très mince, et contient beaucoup de jus. On fait du jaune de son écorce l'Essence de citron, dont l'odeur est très délicieuse.
No. 2. Le Cédrat.
La feuille et la fleur du Cédrat ressemhlent à celles du Citronier, mais son fruit est beaucoup plus gros et noueux. Ce fruit, comme le montre sa coupe, (fig. b.) a une pulpe blanche fort épaisse et peu de suc. Aussi est ce de la pulpe qu'on fait le principal usage. On la confit fraîche avec du sucre, et la vend seche, sous le nom de Citronat. Cet arbre croît surtout aux environs de Florence.
No. 3. L'Orange.
L'Orange a la feuille plus èpaisse et d'un vert plus foncé que le Citronier: sa fleur, qui est blanche, est aussi plus petite que celle de cet arbre; son fruit est petit, rond, uni, et d'un jaune rouge; l'écorce en est amère et aromatique, et le jus qu'il contient, est aigre. On 1'emploie fréquemment dans les cuisines, chez les confiseurs et dans les pharmacies.
No. 4. L'Orange de Portugal, ou la Pomme de Sina.
Ce fruit n'est autre chose que l'Orange douce, qu'on peut manger comme tout autre fruit; elle est très succulente et d'un goût doux et agréable. Sa grosseur est presque double de celle de l'Orange amère, à laquelle elle ressemble par la couleur; et sa pulpe et son suc sont jaunâtres, comme le fait voir la coupe de ce fruit (fig. c.). Ses feuilles et ses fleurs sont semblables a celles de l'orange, avec la quelle elle a en outre de commun, qu'on voit souvent des fleurs et des fruits verts et mûrs sur 1e même arbre. Les meilleures nous viennent du Portugal.
No. 5. La Figue.
La Figue est le fruit d'un arbre connu et même allez commun parmi nous. Il croît en abondance dans tous les pays chauds. Son bois est tendre et spongieux. La fleur du figuier est si bien cachée qu'il est impossîble de la découvrir. Le jeune fruit sort immédiatement d'un noeud de l'écorce et acquiert en mûrissant une couleur violette brunâtre; il est rempli de quantité de petites graines moëlleuses; son goût est extrêmement doux. On séche les figués au soleil pour en faire commerce; elles viennent pour la plupart de Smirne, de l'Espagne et du Portugal.
No. 6. L'Amande.
L'Amande est une noix qui vient sur un petit arbre, dont le port, les feuilles et les fleurs ressemblent beaucoup au Pècher. Sa fleur rouge (fig. e.) est remplacée par un fruit d'un vert clair dont la partie exterieure est une pulpe verte et ferme, contenant une noix oblongue (fig. f.) dans laquelle se trouve l'amande ou noyau (fig. g.). Il y a des Amandes douces et des Amandes ameres. Les meilleures viennent de l'Espagne, de la France meridionale et de la Sicile, et sont un article considerable du commerce.
Ad00341 01 050a/freQuadrupèdes XIII. T. I. No. 48.
HUIT SORTES de Guenons.
IL a déjà été dit au No. 8. du sécond cahier, qu'on divise ordinairement les singes en trois espèces principales, savoir:
1.) en Singes qui sont sans queue,
2.) en Babouins qui n'ont qu'une queue courte,
3.) en Guenons qui ont la queue longue.
On a donné quelques espèces de Singes et de Babouins, au dit No. 8. et voici différentes sortes de Guenons à longue queue.
No. 1. Le Malbrouck.
Le Malbrouck est naturel au Bengale; il a à peu prés un pied et demi de longueur, et marche la plupart du tems à quatre, comme lé sont presque toutes les Guenons. Il se apprivoise facilement.
No. 2. Le Macaque.
Ces Guenons vivent en troupes sur les còles occidentales de l'Afrique. Elles sont de la taille du Malbrouck, et sont de grands dégâts dans les champs de riz et de millet des Nègres. Les Macaque sont fort drôles; leur cri ordinaire est hah! hah! Lorsqu'ils vont fourrager, ou lorsque, pendant la nuit, ils reposent dans les forets, ils ont soin de placer des sentinelles, pour les avertir de l'approche de l'ennemi, et qu'ils punissent de mort, quand elles dorment ou manquent à leur devoir. Les Nègres les prennent au lacet, ou les tuent a coup de fusil, parce-qu'ils en mangent la chair cuite avec du riz, ou enfumée.
No. 3. La Diane.
La Diane vit au Congo et est a peu près de la grandeur d'un gros chat. Elle aime les noix et les racines sucrees; et se laisse aisement apprivoiser. Elle joue continuellement, seule ou avec d'autres animaux, et même avec les enfans, et est sans cesse en mouvement pendant le jour. Son cri ordinaire est, Greek!
No. 4. La Mône.
La Mône est originaire de Barbarie et de quelques contrées méridionales de l'Asie; elle a un pied et demi de hauteur, et est d'un naturel doux et docile. Elle mange, outre la nourriture ordinaire aux Singes, de la chair cuite, des fourmis, des araignées, des scarabées, et supporte le froid aussi bien que le singe ordinaire.
No. 5. Le Patas.
Celte Guenon, autrement dite Singe rouge a un pied et demi de long, et vit surtout au Sénégal, ou on la se trouve en grandes troupes.
No. 6. Le Talapoin.
Cet animal n'a qu'un pied de haut; il est fort drôle et originaire des Indes orientales.
No. 7. Le Callitriche,
qu'on appelle aussi Singe vert, parceque son corps est presque entièrement garni de poils d'un jaune verdàtre, se trouve en Afrique et au Cap vert. Les Callitriches vivent en troupes, et se tiennent sur les arbres, où ils sont si tranquilles qu'on a peine à les découvrir, la couleur de leur corps étant presque la mème que celle des feuilles. Ils se nourissent de fruits, et sont à peu prés de la grandeur d'un gros chat.
No. 8. Le Moustac.
Le Moustac a la face fort singulièrement marquée. Il a un pied de hauteur et vit surtout dans la Guinée.
Ad00341 01 051a/frePoissons. VII. T. I. No. 49.
GRANDES POISSONS qui vivent de rapine.
No. 1. Le Grand Requin.
Ce poilson est un des plus terribles habitans de la mer; car il attaque et dévore tout ce -qu'il peut attraper. Il épie surtout les hom- mes, et suit toujours les vaiJCçaux, de sorte que, li un matelot a le malheur d'en tomber, ou s'il veut se baigner dans la mer, il est sur de devenir la proie du Requin. Les Allemands l'appellent pour cette raison le Mangeur d' hom~ vies. Cet animal vit dans toutes les mers; il a quelque fois 15. 25 ef même 50 pieds de longueur. Sa couleur est d'un grisclair, et de sa peau, qui est extrêmement rude, on prépa- re un cuir, dont les Norvégiens sont des har- nois pour les chevaux, et les Islandais des sou- liers. H a la gueule vaste et terrible, armée de six rangées de dents aiguës en forme de Scie. On le prend avec de grands, crochets, attachés, à des chaînes de fer, auxquels on met delà chair pourrie, qu'il sent à la distance d'un et même de deux milles. Sa chair est mangeable.
No. 2. Le Marteau.
La figure particulière de ce poisson, qui ressemble à un Marteau, le distingue de tous les autres. Sa tête allongée des deux côtés, à l'extrémité desquels sont placés de _gros yeux saillans, est pourvue à sa partie antérieure d' une espéce de rebord ou lèvre cave et mince, et au dessous d'une assez grande gueule en de- mie lune, munie, comme celle du Requin, de quatre rangées de dents aiguës, comme le montre la sig. a. De-la vient qu'il n'est pas moins vorace que le Requin. Il est aussi dan- gereux que ce dernier, surtout au* hommes. Il vit dans la Mer Méditerranée et dans les eaux l'Amérique, et é^ale le-Requin en gran- deur. Il est d'un gris sàle sur le dos, et blan- châtre sous le vent*: sa peau est sort rude, sa chair, coriace et de mauvais goût, n'est pa» mangeable.
No. 3. La Scie.
La Scie, qui vit pareillement de rapine, se trouve dans les mers des Zones torrides et gla- ciales, et a 15 pieds de longueur, y comprise son arme. La couleur de son corps est d'un vert noirâtre, mais sa scie est brune. Cette scie, comme le fait voir laßg. b. n'est que le prolongement de l'os supérieur de la tête; elle est garnie de deux côtés de 26 à 30 dents sor- tes er aiguës, qui servent à l'animal pour se défendre, ou pour bleiler d'autres poistbns et s'en saisir.
No. 4. L'Espadon ou l'Empereur.
L'Empereur, qui sa trouve dans la Me* Méditerranée de même que dans les Mers bal- tique et pacifique, parvient souvent à la gran- deur de 15 ou 20 pieds, et on le pèche sré- quemment en Sicile et dans la Calabre; parce- que sa chair, soit fraîche soit salce, eli bonne à manger. Quoiqu'il se nourrisse de rapine' il mange cependant des plantes marines. Son Espade, qui a quelquefois 4 et même 6 pica* de longueur, cst applatie en dessus et en del-, sous et tranchante des deux côtés; la poi»te en est arrondie. Il Te sert de cette arme a« même usage que la Scie de la sienne. La coi^ leur de sa tète, de son espade et de son dos el de tyeu calybé ou d'acier, mais. son ventre e\ blanc et argenté. L'Empereur ne se trouve Ja' mais seul, mais toujours accompagne de sa re melle. Sa peau est douce et unie, et bn» pendant la nuit d'une lumière phosphorique.
Ad00341 01 052a/freOiseaux VIII. T. I. No. 50.
OISEAUX DE LA CHINE.
La Chine a, parmi toutes les autres raretés qu'elle renferme, de très beaux oiseaux. Les suivans se distinguent à cet égard d'une manière tout à fait particulière.
No. 1. Le Faisan doré de la Chine.
No. 2. La Faisane.
Le Faisan doré est un des plus beaux oiseaux, par la magnificence de ses couleurs; mais dans les 5 ou 6 premières années de sa vie, la Faisane est d'un couleur brune mêlée de gris; quand elle vieillit, elle acquiert cependant d'aussi belles couleurs que le mâle. Le Faisan doré est plus petit que le Faisan d'Allemagne, et s'accommode fort bien du climat de l'Europe; aussi le trouve-1-on fréquemment dans les ménageries des grands seigneurs. Il dure longtems, et parvient à l'âge de 15 ou 20 ans.
No. 3. Le Faisan blanc de la Chine.
No. 4. La Faisane.
Le Faisan blanc est beaucoup plus gros que le Faisan doré; et le mâle diffère autant de la Faisane par la beauté de ses couleurs, que le Faisan doré diffère de la Tienne à cet égard. Le dos et la queue du mâle sont recouverts de plumes blanches argentées et brillantes; sa hupe, son cou et son ventre sou d'un bleu noirâtre, et la peau qui entoure ses yeux est couleur de pourpre, de même que son bec et ses pattes. La Faisane au contraire est d'une couleur brune, couleur sur couleur, et bien nuancé. Le Faisan blanc est aussi durable dans les ménageries de nos climats, que le Faisan doré; mais il n'est pas si sauvage, ni si craintif que ce dernier, qui se cache à l'approche des hommes Le Faisan blanc est au contraire colère, et attaque courageusement les personnes qui entrent dans les ménageries.
No. 5. L'Eperonnier de la Chine.
No. 6. Sa Femelle.
Cet oiseau magnifique, également originaire de la Chine, tient le milieu entre le Paon et le Faisan, sans être toutefois de la race d'aucun de ces deux oiseaux. Il est plus grand que le Faisan, et se nomme Eperonnier, a causé du double éperon ou ergot que le màle a à chaque patte. Sa couleur brune ressemble à celle de la martre Zibeline, son dos, ses ailes et sa queue sont miraillés d'yeux du plus bel azur et du plus beau vert. II ne fait point la roue avec sa queue comme le Paon, mais les Chinois le nourrissent dans leurs jardins e leurs maisons de campagne, à cause de la magnificence de ses couleurs.