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Ad00341 04 053a/freOiseaux. LXX. Vol. V. No. 51.
DIFFÉRENTES ESPÉCES DE HIBOUX ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le Choucouhou.
Fig. 2. Le Huhul.
Fig. 3. La Chouette à collier.
Fig. 4. La Chouette à aigrette.
Fig. 5. La Chaouette à masque noir.
Fig. 6. La Chouette blanche.
Ad00341 04 054a/freInsectes XXXV. Vol. V. No. 52.
PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le Marbre vert.
Fig. 2. L’Arlequin.
Fig. 3. Le Galon d’or des Indes.
Fig. 4. La tache de feu.
Ad00341 04 055a/freInsectes XXXVI. Vol. V. No. 53.
L’ECRÉVISSE ORDINAIRE D’EAU DOUCE.
Ad00341 04 056a/freMélanges. LVIII. Vol. V. No. 54.
CHUTES D’EAU.
Fig. 1. La Chûte du Niagara.
Fig. 2. La Chûte du Rhin près de Lauffen.
Ad00341 04 057a/freMélanges. LIX. Vol. V. No. 55.
FêTE DES PATRES DES ALPES PRÉS D’UNTERSEEN DANS LAPARTIE SUPÉRIEURE DU CANTON DE BERNE.
Fig. 1. La Lutte.
Fig. 2. Les Joueurs du cornet des Alpes.
Fig. 3. Le Jet des pierres.
Fig. 4. La Distribution des prix.
Ad00341 04 058a/frePlantes. XCVI. Vol. V. No. 56.
FLEURS DE PARADE.
La superbe Nélumbo. (Nelumbium speciosum.)
Ad00341 04 059a/freVers. VIII. Vol. II. No. 57.
MOLLUSQUES.
Fig. 1. et 2. La Sèche commune. (Sepia officinalis.)
Fig. 3. La Sèche tuberculeuse. (Sepia tuberculata.)
Fig. 4. La Sèche tachetée. (Sepia maculata.)
Fig. 5. La petite Sèche. (Sepia sepiola.)
Ad00341 04 060a/freInsectes. XXXVII. Vol. V. No. 58.
DE BEAUX PAPILLONS ALLEMANDS.
Fig. 1. Le Papillon du tremble. (Papilio Nympf. Populi.)
Fig. 2. L’Aurore. (Papilio Dan. Cardamines.)
Fig. 3. Le Citron. (Papilio D. Rhamni.)
Fig. 4. Le Papillon C blanc. (Papilio N. C. album.)
Fig. 5. La petite Tortue. (Papilio N. urticae.)
Ad00341 04 061a/freMélanges. LX. Vol. V. No. 59.
CHAMPS ET ILES DE GLACE.
Fig. 1. Iles de Glace.
Fig. 2. Champs de glace.
Ad00341 04 062a/freRoses. XV. Vol. V. No. 60.
ESPECES DE ROSES.
La Rose blanche de Damas. (Rosa Damascena flor. Alba.)
Ad00341 04 063a/freCostumes VII. Vol. V. No. 61.
ORDRES DE CHEVALERIE.
Fig. 1. et 2. Des Templiers.
Fig. 3. et 4. Chevaliers de l‘Ordre de St. Jean.
Ad00341 04 064a/freCostumes VIII. Vol. V. No. 62.
DIFFÉRENS ORDRES DE CHEVALERIE.
Fig. 1. CHEVALIER de l’Ordre teutonique.
Fig. 2. CHEVALIER de la Toison d’or.
Fig. 3. Chevalier de St. Etienne.
Fig. 4. Chevalier de S. Hubert.
Ad00341 04 065a/freOiseaux LXXI. Vol. V. No. 63.
OISEAUX AFRICAINS.
Fig. 1. Le Bacha.
Fig. 2. Le Faucon Chanteur.
Fig. 3. Le Corbivau.
Fig. 4. L’Engoulevent à queue fourchue.
Fig. 5. Le Faucon huppé.
Fig. 6. Le Chicquera.
Ad00341 04 066a/freInsectes XXXVIII. Vol. V. No. 64.
DE BEAUX PAPILLONS D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Sphinx du Liseron. (Sphinx convolvuli.)
Fig. 2. Le Sphinx du Troëne. (Sphinx Ligustri.)
Ad00341 04 067a/frePlantes XCVII. Vol. V. No. 65.
LE VÉRITABLE LOTOS D’EGYPTE.
Le Nénuphar Lotus ou le véritable Lotos d’Egypte. (Nymphaea Lotus.)
Ad00341 04 068a/freCostumes IX. Vol. V. No. 66.
DIFFÉRENS ORDRES DE CHEVALERIE.
Fig. 1. Chevalier de l’ordre de l’Aigle noire.
Fig. 2. Chevalier de l’Ordre de St. André.
Fig. 3. Chevalier de l’Ordre du Séraphins.
Fig. 4. Chevalier de l’Ordre de l’Eléphant blanc.
Ad00341 04 069a/freInsectes XXXIX. Vol. V. No. 67.
DE RARES PAPILLONS NOCTURNES D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Cordon bleu. (Phalaena noctua fraxini.)
Fig. 2. La Phalène de l’oseille. (Phalaena noctua paranympha.)
Fig. 3. L’Ours russe. (Phalaena noctua Hera.)
Fig. 4. Le Cordon rouge. (Phalaena noctua Sponsa.)
Ad00341 04 070a/frePlantes XCVIII. Vol. V. No. 68.
ARBRES FORESTIERS D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Tilleul d’Europe. (Tilia Europaea.)
Fig. 2. Le Chêne commun à longs pédoncules. (Quercus pedunculata.)
Ad00341 04 071a/freVers IX. Vol. V. No. 69.
DES MOLLUSQUES.
Fig. 1. Le Calmar, Casseron ou Cornet. (Sepia Loligo.)
Fig. 2. Le Calmar flêche. (Sepia sagittata.)
Fig. 3. et 4. Le Poulpe commun ou la Sèche octipode. (Sepia octopodia.)
Fig. 5. Le Poulpe fraisé ou granuleux. (Sepia granulata.)
Ad00341 04 072a/freMélanges LXI. Vol. V. No. 70.
PHÉNOMÈNES DU NORD.
Fig. 1. L’Aurore boréale.
Fig. 2. Le Soleil à minuit.
Ad00341 04 073a/freQuadrupèdes LXXIV. Vol. V. No. 71.
MAMMIFÈRES RAMARQUABLES.
Fig. 1. Le Rat du Canada. (Mus bursarius.)
Fig. 2. La Souris domestique blanche. (Mus musculus. Var. alba.)
Ad00341 04 074a/freInsectes. XL. Vol. V. No. 72.
INSECTES REMARQUABLES.
La Sauterelle géante. (Gryllus cristatus.)
Ad00341 04 075a/freInsectes XLI. Vol. V. No. 73.
DE BEAUX SPHINX D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Sphinx du peuplier. (Sphinx populi.)
Fig. 2. Le Sphinx du tilleul. (Sphinx tiliae.)
Fig. 3. Le Sphinx des vignes. (Sphinx Elpenor.)
Ad00341 04 076a/frePlantes. XCIX. Vol. V. No. 74.
FRUITS D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. La Prune commune. (Prunus domestica.)
Fig. 2. La Mérise. (Prunus avium.)
Ad00341 04 077a/freRoses XVI. Vol. V. No. 75.
ESPÈCES DE ROSES.
Fig. 1. Le Rosier de France. (Rosa gallica. L.)
Fig. 2. La Rose belle-fille. (Rosa truncata carnea major.)
Ad00341 04 078a/freOiseaux LXXII. Vol. V. no. 76.
OISEAUX DE CHANT D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Rossignol et son nid.
Fig. 2. Le Rossignol bâtard. (Motacilla Hippolais.)
Ad00341 04 079a/frePlantes C. Vol. V. No. 77.
ARBRES FORESTIERS D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Hétre commun. (Fagus sylvatica.)
Fig. 2. L’Orme commun. (Ulmus campestris.)
Ad00341 04 080a/frePlantes CI. Vol. V. No. 78.
FRUITS D’ALLMAGNE.
Fig. 1. Le groseiller. (Ribes rubrum.)
Fig. 2. Le Gradelier ou Gorseillier vert. (Ribes grossularia.)
Ad00341 04 081a/freInsectes XLII. Vol. V. No. 79.
PAPILLONS ÉTRANGERS MAGNIFIQUES.
Fig. 1. La Phalène du Jujubier. (Phalaena Bombyx Paphia.)
Fig. 2. Le Sphinx du Clairet. (Sphinc Labruscae.)
Ad00341 04 082a/freMélanges LXII. Vol. V. No. 80
GROTTES REMARQUABLES.
La Grotte dite Erdmannshöhle, ou le trou des genomes près de Hasel.
Ad00341 04 083a/freOiseaux LXXIV.[sic.] Vol. V. No. 81.
DE BEAUX OISEAUX ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le Tangara du Brésil. (Tanagra violacea.)
Fig. 2. L’Evêque. (Tanagra Episcopus.)
Fig. 3. Le Speticolor. (Tanagra Tatao.)
Fig. 4. Le Bouveret. (Loxia aurantia.)
Fig. 5. Le Padda ou l’Oiseau du riz. (Loxia oryzovora.)
Ad00341 04 084a/frePlantes CII. Vol. V. No. 82.
ESPÈCES DE FRUITS SAUVAGES.
Fig. 1. La Poire sauvage. (Pyrus communis.)
Fig. 2. La Pomme sauvage. (Pyrus malus.)
Ad00341 04 085a/freInsectes XLIII. Vol. V. No. 83.
LE FOURMILION DANS SA TANIÉRE.
Ad00341 04 086a/freMélanges LXIII. Vol. V. No. 84.
LA MOUCHE COMMUNE CONTEMPLÉE MOYENNANT LE MICROSCOPE:
Ad00341 04 087a/freRoses XVII. Vol. V. No. 85.
ESPÉCES DE ROSES.
La Rose jaunâtre écossaise. (Rosa spinosissima flore flavo.)
Ad00341 04 088a/freOiseaux LXXIV. Vol. V. No. 86.
DE BEAUX OISEAUX ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le petit Azur. (Muscicapa caerulea.)
Fig. 2. Le Tangara jaune à tête noire de Cayenne. (Tanagra atricapilla.)
Fig. 3. Le beau Merle. (Tanagra capitalis.)
Fig. 4. Le Gobemouche blanc huppé du Cap de bonne Espèrance. (Muscicapa paradisi.)
Fig. 5. Le Gobemouche à queue d’éventail. (Muscicapa flabellifera.)
Ad00341 04 089a/frePlantes. CIII. Vol. V. No. 87.
FRUITS ALLEMANDS.
Fig. 1. Le Cornouiller. (Cornus mascula.)
Fig. 2. Le neflier. (Mespilus germanica.)
Ad00341 04 090a/freInsectes XLIV. Vol. V. No. 88.
PHALÈNES D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. La Phalène disparate. (Phalaena Bombyx dispar.)
Fig. 2. La Feuille-morte. (Phalaena Bombyx quercifolia.)
Fig. 3. La Phalène du prunier. (Phalaena Bombyx Pruni.)
Ad00341 04 091a/freMélanges LXIV. Vol. V. No. 89.
DEUX DES PASSAGES LES PLUS REMARQUABLES DES ALPES HELVÉTIQUES.
Fig. 1. Le Passage du Grand-St. Bernard.
Fig. 2. Le Passage du Mont St. Gothard.
Ad00341 04 092a/freRoses. XVIII. Vol. V. No. 90.
ESPÈCES DE ROSES.
Fig. 1. La Rose reluisante. (Rosa lucida.)
Fig. 2. La grande Rose tronquée. (Rosa truncata major.)
Ad00341 04 093a/freOiseaux LXXV. Vol. V. No. 91.
OISEAUX ÉTRANGERS REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Calao-Rhinoceros. (Buceros Rhinoceros.)
Fig. 2. Le Calao d’Abyssinie. (Buceros abyssinicus.)
Fig. 3. Le Manucode à fix filets. (Paradisea aurea.)
Fig. 4. L’oiseau du Paradis verd. (Paradisea viridis.)
Ad00341 04 094a/freInsectes XLV. Vol. V. No. 92.
HISTOIRE NATURELLE DE L’ARAIGNÉE PORTE-CROIX.
Ad00341 04 095a/freInsectes XLVI. Vol. V. No. 93.
HISTOIRE NATURELLE DE L’ARAIGNÉE PORTE-CROIX. (Continuation.)
Ad00341 04 096a/freMélanges. LXV. Vol. V. No. 94.
OBSERVATIONS MICROSCOPIQUES SUR LES CRYSTALLISATIONS DES MÉTAUX.
Fig. 1. L’Arbre des Venus ou de cuivre.
Fig. 2. L’Arbre de Saturne ou de plomb.
Fig. 3. L’Arbre des Jupiter.
Fig. 4. L’Arbre de Zinc.
Ad00341 04 097a/freMélanges LXVI. Vol. V. No. 95.
LE VIEUX PALAIS DES ANCIENS CZARS DE MOSCOU.
Ad00341 04 098a/freOiseaux LXXVI. Vol. V. No. 96.
LE CONDOR.
Ad00341 04 099a/frePlantes CIV. Vol. V. No. 97.
PLANTES MÈDICINALES.
Fig. 1. Le Bubon galbanifère. (Bubon galbanum.)
Fig. 2. La Gentiane autrichienne. (Gentiana pannonica.)
Ad00341 04 100a/freInsectes XLVII. Vol. V. No. 98.
DE BEAUX PAPILLONS ALLEMANDS.
Fig. 1. Le Tabac d’Espagne. (Papilio Paphia.)
Fig. 2. Le Papillon Arion. (Papilion Arion.)
Fig. 3. Le Porte-queue fauve. (Papilio betulae.)
Fig. 4. Le Bronzé. (Papilio Phlaeas.)
Ad00341 04 101a/freVers X. Vol. V. No. 99.
LA MÉDUSE OREILLÉE.
Ad00341 04 102a/freMélanges LXVII. Vol. V. No. 100.
LA CATHÉDRALE DE STRASBOURG.
Ad00341 05 003a/freErstprüfung

Costumes. X. Vol. VI. No. 1.

COSTUMES SUISSES.

Fig. 1. Un Paysan d'Unterwalden.

Les habitans du Canton d'Unterwalden en Suisse sont de bonnes gens, mais peu cultivés, ils ont du penchant pour la mélancolie; ils sont pour la plupart pauvres et vivent principalement de l'éducation du bétail, à laquelle ils l'adonnent avec beaucoup de soin. Nous voyons ici représenté un vacher de ce pays en habit de gala.

Fig. 2. Une Paysanne bernoise.

Voici une jolie petite paysanne du Canton de Berne, qui vient des champs rapporter à la maison des pommes-de-terre, qu'elle a recoltées; elle est lestement vêtue, pour ne pas être gênée dans son travail.

Fig. 3. Un vacher de la vallée d'Emmenthal.

La vallée d'Emmenthal dans le Canton de Berne est très-fertile, et renommée pour ses excellens fromages; l'éducation du gros bétail fait la principale occupation des habitans de cette vallée. La table ci-jointe nous présente un vacher dans son costume ordinaire en sortant très-content de son étable, d'où il emporte le lait, qu'il vient de gagner.

Fig. 4 et 5. Fille et jeune Paysan de la vallée d'Entlibuch.

La vallée d'Entlibuch située dans le Canton de Lucerne est renommée pour le caractère mâle, fier, honnête et franc de ses habitans, qui se distinguent aussi par leur amour pour la Poësie, la Satyre, la Musique et les exercices gymnastiques; c'est dans ces derniers principalement qu'ils excellent. Les figures ci-jointes nous font connaître leur costume ordinaire.

Fig. 6. Un Chasseur de chamois.

Nous voyons ici un chasseur de chamois des Alpes helvétiques, dans son costume ordinaire en grimpant les montagnes de glace à l'aide de son bâton pointu et de ses souliers munis de pointes de fer. C'est ainsi qu'il court les dangers les plus inévitables pour avoir le plaisir de tuer un chamois.

Ad00341 05 004a/fre

Mélanges LXVIII. Vol. VI. No. 2.

FAÇON DE BÂTIR EN SUISSE.

Fig. 1. La Maison d'un Paysan suisse.

Dans une grande partie de la Suisse les maisons des gens de la campagne sont plus grandes, plus spacieuses et pour ceci aussi plus commodes qu'en beaucoup d'autres pays; nous le voyons déjà à la maison réprésentée sur la table ci-jointe d'un manant du Canton d'Unterwalden, qui à proportion est de beaucoup moins riche, et peuplé d'habitans moins instruits et moins laborieux, que plusieurs autres Cantons. Cette maison est cependant un assez grand bâtiment; son rez de chaussée est bâti en pierres puisqu'il renferme la cave; tout le reste n'est que de bois, et le toit est couvert de grands bardeaux recouverts de pierres pour les assujettir.

Fig. 2. Un Chalet.

On appelle en Suisse Chalets des cabanes de bois dressées dans les montagnes près des pâturages des Alpes, où les vaches paissent durant l'été; ces huttes, qui ne sont construites que de troncs d'arbres couchés horizontalement l'un sur l'autre, sont destinées à la conservation du lait et à la confection du fromage, et servent aussi de retraite et de gîte aux vachers qui gardent les troupeaux, et dont la couche ne consiste ordinairement qu'en un amas de longues herbes ou de laiche. - Nous voyons ici l'intérieur d'un tel chalet avec tous les utensiles nécessaires à la confection du fromage, à laquelle s'occupe dans ce moment le vacher des Alpes; sa femme est venue le voir avec son jeune fils, et pour ces chers bienvenus le valet fait rôtir du fromage au feu, ce qui passe ici pour une friandise. - Ce n'est qu'à l'entrée de l'hiver que le pârtre des Alpes redescend avec son troupeau dans la vallée, où il a sa demeure fixe.

Ad00341 05 005a/freMélanges LXIX. Vol. VI. No. 3.
GLACIERS REMARQUABLES COMME SOURCES DE GRANDS FLEUVES.
Lies Glaciers de la Suiffe font des maffes énormes de glace dans les Alpes, qui for; ment des refervoirs inépuifables pour alimenter les eaux courantes, qui en fortent. Deux de ces glaciers répréfentés ici, font principalement remarquables, puisqu'ils donnent la naiiïance à deux des plus grands fleuves de l'Europe.
Fig. 1. Le Glacier du Rhin, source principale de ce fleuve.
Dans le fond de la vallée du Rhin dans le pays des Grifons, vallée entourée de hautes montagnes, fe trouve le grand glacier du Rhin, maffe énorme de glace, dans une contrée trifte et deferte. Le Haut-Rhin ou Rhin poftérieur (le Rhin, le fleuve le plus majeftueux de l'Europe, fe formant de trois bras principaux nommés le Rhin antérieur ou le Bas - Rhin, le Rhin du milieu et le Haut - Rhin) fe précipite en torrent de la voûte de glace, qui fouvent est très - vafte et fuperbe et que nous voyons ici deffinée d'après nature; peu après 13 ruiffeaux, qui tombent du haut d'une crête de rochers nommée Mufchelhorn, fe réuniffent avec lui.
Fig. 2. Le Glacier du Rhone.
Semblable à l'origine du Rhin et même plus majeftueufe est la naiffance du Rhone, qui fort du glacier de la Fourche, nommé auffi glacier du Rhone, qui est l'un des plus beaux des Alpes; il fe trouve fur les côtés du mont très-élevé de la Fourche, qui est l'aiguille du Mont~ Gothard la plus avancée vers le Sud-Oueft, fur les limites du Valais et des Cantons à'Uri et de Berne, et entre le mont du Galenftock plus élevé ancore; defeendant dans la vallée dite Gerenlhal; ce glacier est l'écoulement d'une vallée de glace longue de 6 lieues. Trois ruiffeaux en fortent et forment les fouices du Rhone.
Ad00341 05 006a/freMélanges LXX. Vol. VI. No. 4.
LE STAUBBACH (ou RUISSEAU DE POUSSIÈRE.)
JL-Je Staubback dans la vallée très - remar- forme éthérique, d'une blancheur ébloniffante quable dite Lauterbrunnen. - Thal dans le et toujours changeante. Vers midi, quand Canton de Berne, forme une des chûtes d'eau les rayons du foleil dardent fur cette chute les plus curieufes, les plus renommées et les d'eau, la beauté de ce fpectacle de la nature plus visitées de la Suiffe. — Ce ruiffeau fé atteind fon plus haut degré, et en f'en apprécipite tout proche du village de Lauter- prochant l'on apperçoit deux arcs-en-ciel brunii des rochers roides du Pletfch- ou circulaires. Sans aucun danger, fi ce n'eft FLetfchberg de la hauteur d'environ 900 pieds, celui de fe mouiller, l'on peut fe placer dans Il forme, à proprement dire, deux chûtes la chute fupérieure entre le rocher et l'eau l'une audeffus de l'autre; la chute fupérieure tombante. En hiver l'on voit dans cette (Fig.. I.) tombe dans un baffin de roche, d'où chute d'eau des formes de glaces toutes finl'eau reffort en bouillonnant et forme la gul'ières. Plus haut ce même ruiffeau forme chute inférieure (Fig.. 2.) L'eau fe diffout en encore d'autres cascades très - magnifiques l'air dans cette chute violente dans la pouf- auffi, mais moins hautes, fière la plus fine et voltige dans les airs en
Ad00341 05 007a/freMélanges LXXL. Vol. VI. No. 5.
OBSERVATION MICROSCOPIQUE DE L'ÉPONGE ET DU TAFFETAS CHANGEANT.
Fig. 1. L'Eponge.
ponge peut en la preffant entre la main trèsr, facilement être débarraflée de l'eau, qui en L Épo^n g e°, ' c e c. o r p rs b r u n ja u n â t r e, d o n t n o u s, , d é c o, u l e c o m m e d,, un outre. nous fervons pour laver et nettoyer, croit principalement fur le fond rocailleux de plu-
Fig. 2. Le taffetas changeant.
fieurs îles delà Méditerranée, d'où les pion- Le chargement de couleurs que nous geurs la détachent et la recueillent. Nous remarquons dans le taffetas changeant (a) lavons fort bien que ce corps f'imbibe très- (comme dans le papillon changeant Vol. V. facilement d'eau; la manière de laquelle ceci Nro. 40) ne provient que de la différence de fe fait fe conçoit aifément, quand on regarde couleur des fils, comme cela est prouvé évice petit morceau d'épongé (A) groffi par le demment par le groffiffement (b). C'eft parmicrofcope (B). Nous voyons alors, que toute ceque dans ce cas la chaîne est compol'ée de l'éponge ne confifte qu'en une treffe ou en- fils jaunes, et la trame de fils couleur de trelacement de beaucoup de tubes capillai- pourpre. A mefure que Ton tourne le tafferes très-déliés et flexibles, dans lesquels l'eau tas de l'un ou de l'autre côté la couleur jaune fe gliffe et enfle l'éponge. A caufe de la ou la couleur de pourpre domine, ou il en rémolleffe et flexibilité dès petits tuyaux l'é- fuite un beau mélange des deux couleurs.
Ad00341 05 008a/frePlantes CV. Vol. VI. No. 6.
L'ACANTHE OU BRANCHE-URSINE.
L' Acanthe est un arbufte remarquable, puis- plante perenne, qui croit en Sicile et dans que déjà l'Architecture ancienne grecque et l'Italie inférieure. Ses feuilles. bis jetzt 14 Arten der Bärenklau: die zwei (acanthus fpinofus.) nachfolgenden Arten werden aber vorzüglich in der Architect« nachgeahmt. (A) forment romaine adopta fes feuilles joliment formées une rofe feuilletée de la quelle fort la tigi pour ornemens des chapitaux des colonnes, avec les fleurs violettes et blanches, principalement de l'ordre corinthien, et les embellit encore en leur donnant plus de ré. gularité. L'Architecture
Fig. 1. L'Acanthe molle. (Acanthus mollis.)
gothique auffi-bien
Fig. 2. L'Acanthe épineuse. (Acanthus spinosus.)
que celle des Modernes a conferve cet ornement. Nous connaifìons aujourd'hui 14 erpè- {
ces d'Acanthe; mais les deux fuivantes font celles que l'on aime le plus à imiter en Ar- ^^ ^^ ^ pareilleinent en Itali(St chitecture. dans des contrées humides. La feuille >ft. grande, joliment formée et aux houts des petites feuilles fe trouvent des épines pointu« "L'Acanthe molle ou véritable est une comme aux feuilles du chardon. ft. grande, joliment formée et aux houts des petites feuilles fe trouvent des épines pointu« "L'Acanthe molle ou véritable est une comme aux feuilles du chardon.
Ad00341 05 009a/freVers XI. Vol. VI. No. 7.
ANIMAUX DE LA MER.
Fig. 1. Le Bucarde frangé. (Cardium echinatum.)
Ne voyant ordinairement dans nos Cabiuets d'hiftoire naturelle que des coquilles vides de limaçons et de teftacées, l'on pourrait facilement être induit dans l'erreur de croire, que ces coquillages n'étaient point habités par des animaux vivans. La table ci-jointe nous en démontre le coniraire, en nous préfentant fous A, B et G le Bucarde frange, habitant de la Mer du Nord. Sous A nous voyons l'animal dans la coquille un peu ouverte du côté du bord aigu, et fous B, du côté, où l'on voit le pied falciforme couleur d'orange, qui fert à l'animal pour marcher et pour fe lever. Sous C nous voyons les deux coquilles toutes ouvertes en forte, que l'on apperçoit l'animal tout entier,
Fig. 2. La Penne marine. (Pennatula mirabilis.)
Cette Pennatule qu'on nomme auffi la merveilleufe, est une chaffe ou un étui corallin très-tendrement formée, habité par un ver du genre des polypes, et garni de branches pennées, femblables à la barbe d'une plume. Ces animaux parviennent à la grandeur de 6 à 8 pouces, et fe trouvent dans les mers de l'Europe et de l'Amérique, où ils nagent librement.
Ad00341 05 010a/frePoissons XLI. Vol.VI. No. 8.
POISSON SINGULIERS.
Fig. 1. Le Styléphore cordé. (Stylephore chordatus.)
Ce poiffon fingulièrement conformé n'eft connu, que depuis une vingtaine d'années, où il fut porté des Indes occidentales en Angleterre. Ses yeux fe trouvent fur deux eminences cylindriques, et la tête à trompe élevée est compofée d'une peau brune à plufieurs plis. Le corps fe termine en un prolongement fembleble à une corde, qui a I pied io pouces de longueur, tandis que le corps même n'en a que 10 pouces.
Fig. 2. La Baudroie peinte. (Lophius pictus.)
Ce poiffon habite l'Océan pacifique dans les envirsns de la Nouvelle Hollande et. de l'Ile d'Otaheite. Au-deffus de fa bouche béante fe trouve un long banon, moyennant lequel il attire les petits poiffons, dont il fait fa nourriture; en outre on remarque deux eminences fur fon dos. La couleur principale de fon corps est brune tachetée de, noir et jaune.
Fig. 3. La Baudroie marbrée. (Lophius marmoratus.)
Ce poiffon fe trouve pareillement dans l'Océan pacifique.' Son corps est marbré de noir, de blanc et de rouge; uu-deffus de fon nez ou mufeau l'élève un fanon fourchu, et fes nageoires pectorales ont presque la
Fig. ure de petits pieds, fans pourtant l'être.
Ad00341 05 011a/freMélanges LXXll. Vol. VI. No. 9.
MÉTÉORES.
Aux Météores ou phénomènes atmofphéri- quoiqu'encore impénétrables. Le Météore ques rares appartiennent Its boules de feu, représenté fur la table ci-jointe a été vu qu e l'on voit quelquefois dans l'air fans f'y à Londres le 13. Novembre 1803 vers huit attendre. Quoique nous ne foyons pas en- heures et demie du foir. Un obfervateut core capables de découvrir leur origine, ils vit premièrement cette maffe de feu bien ne font pourtant pas des indices d'un mal- contournée, et accompagnée de petites boules heur imminent, comme des gens fots et fu- ignées (Fig.. I.). En-fe mouvant en avant perftitieux le croient; au contraire il nous cette malle gagna une queue de feu. — Un faut croire qu'ils doivent leur exiftence corn- autre obfervateur remarqua des rayons, qui me l'aurore boréale et d'autres phénomènes fortaient du corps elliptique, et fe terminaient à des loix de la nature très-bien combinées en petites étoiles (Fig.. 2.).
Ad00341 05 012a/freMélanges LXXIII. Vol. VI No. 10.
OBJETS MICROSCOPIQUES.
Nous avons déjà compaté (voyez le No. çft. Vol. IL de ce Recueil) les ouvrages de la nature, avec les productions de l'art vus par le microscope, et avons obfervé, de combien plus parfaits font les premiers que les derniers, C'eft de quoi nous pourrons encore nous convaincre en comparant ici les deux tiffus artificiels de la toile d'araignée avec celui d'un morceau de dentelles de Bruxelles. La plus grande régularité fe fait voir dans les compartimens de la toile d'araignée (Fig.. i.), où les fils perpendiculaires de la trame ont la même épaiffeur que les fils transverfaux, et font bien efpacés les uns des autres. Quelle différence cette piece de dentelles de Bruxelles, ouvrage d'homme, ne nous préfenteelle! Ces dentelles font fabriquées en partie de foie, mais principalement de lin, tant au fufeau, qu'à l'aiguille. Dans la Belgique une feule livre de lin crû peut produire pour 7000 florins de dentelles, et avec le» yeux non armés on ne peut rien voir de plus beau, de plus parfait et de plus régulier. Mais çgci paraît tout autre fous le microfcope. Nous n'appercevons alors (Fig.. 2.) qu'un entortillement irrégulier de cordes (car c'eft ainfi que fe préfenten-t les fimples fils) tiffue* enfemble fans aucun deffin.
Ad00341 05 013a/freInsectes XLVIII. Vol. VI. No. 11.
BEAUX PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. L'Argus des Indes orientales.
L'Argus est un charmant papillon que Ton trouve aux Indes orientales; il eft, ainfi que les trois autres, représenté dans fa grandeur naturelle. Le fonds des ailes est d'un brun qui tire fur le noir avec des taches et des dessins d'un jaune clair. Une grande marque ovale, noire et bleue, pare les ailes inférieures.
Fig. 2. Le Flambé à raies vertes des Indes occidentales.
Ce Flambé indigène à Surinam en Amérique, semblable au nôtre pour la Figure, n'en diffère que par la couleur, en ce qu'il a des raies vertes et noires.
Fig. 3. Le tache-feu d'Amérique. (Pap. Eq. H. Ricini.)
Les aîles inférieures d'un rouge de feu lui donnent un air très-gai, et l'on remarque sur chacune des aîles supérieures deux taches jaunes.
Fig. 4. Le papillon de Surinam à l'aîle d'orange.
Des aîles longues mais étroites, un corps long mais effilé le caractérisent ainsi que le précédent. Un heureux mélange d'orange, de jaune et de brun forme fa couleur.
Ad00341 05 014a/freMélanges LXXIV. Vol. VI. No. 12.
MANIÈRE DONT LES NÈGRES ÉGORCHENT LE DEVIN.
Nous avons vu dans le troisième tome No. un noeud coulant à la tête du reptile, et le fit 85. de ' notre Portefeuille que le Devin élever de cette manière par d'autres nègres. (Boa conftrictor) -eft un ferpent redoutable, Alors il grimpa lui-môme le long du reptile, de 30 à 40 pieds de long. On le trouve auffi lui ouvrit le ventre et l'écorcha. Comme il en Amérique à Surinam, où les indigènes la avoit beaucoup de graiffe on la recueillit nomment Jboma. L'anglois Stedman, qui foigneufement, parce que l'on prétend qu'elle a paffé plufieurs années à Surinam au fer- est excellente pour les meurtri i'f mes. Quant vice des Hollandois,. et fon nègre David, à la viande, les nègres la mangèrent d'un ayant tiré plufieurs coups de fufil à un pareil très-grand appétit après l'avoir préparée a Terpent, parvinrent à le tuer. David paffa leur guife.
Ad00341 05 015a/freMélanges LXXV. Vol. Vl. No. 13.
RÉCOLTE DE LA COCHENILLE DU NOPAL.
La cochenille du Nopal vit dans l'Ame- après elles ont atteint la grandeur, dont elrique méridionale fur le cactier en raquette, les font fusceptibles, on fe fert de pinceaux {Cactus opuntia) comme nous l'avons déjà de bourre pour les ôter (b) de deffus les planvu dans le fécond volume de notre Porte- tes et pour les affembler. ■ Alors on fait moufeuille No.31. Elle est d'un fi beau rouge qu'on rirles cochenilles fur des plaques (f) brûlanen fait un très-grand commerce; auffi élève- tes, après quoi on les verfe dans des vafes t-tìn avec le plus grand foin au Mexique les (g,h;, ou bien on met les corbeilles, où on cochenilles fur des cactiers en raquette, que les a raffemblées, dans l'eau bouillante, puis l'on plante à cet effet. Nous voyons ici les on place et fèche ces petites bêtes fur des cactiers en raquette, (a) plantés fur plufieurs nattes. Cette dernière méthode est la, meillignes, et les ouvriers (e) f'occupent conti- leure. On fait la récolte des cochenilles dam nuellement à entretenir la terre fpongieufe et les plantages trois fois depuis le mois de délégère. On place foigneufement les petites cembre jusqu'au mois de mai. bêtes fur les plantes. Lorsque quelques mois
Ad00341 05 016a/freMélanges LXXVI. Vol. VI. No. 14.
LA NEIGE AVEC SES DIFFÉRENTES CRISTALLISATIONS.
La neige fera ici l'objet eie nus réflexions, res. et même des hameaux, qu'elle enseve__ Notre atmofphère abonde conftamment lit sous Tes décombres. en vapeurs aqueufes, qui, dans l'hiver, gè- Quand la neige tombe en petits flocons lent ou fe criftallifent, et forment une mai'fe féparés par un tems calme, on peut confidéblanche, légère et peufolide, mais qui plus ter Tes formes variées, mais régulières, qui pelante que l'air, tombe sur la terre et la proviennent pourtant presque toutes de l'hecouvre comme d'une robe blanche. C'est la xagone. Notre planche nous offre plusieur* neige, qui par fon reflet donne de la clarté pareilles criftallirations de neige confideràdans les jours fombres de l'hiver, et qui blement groffies par le micro^ope. On a obmet les femences à couvert du froid le plus fervè les Fig.. l. 2. 3. en Styrie; les criftallifarigoureux. Mais aussi il arrive fouvent dans tions de neige, que nous offrent les Fig. ure« les pays montueux, qu'une petite pelotte de 4. 5- 6- 8- 9- ont été observées et deffinées neige, fe détache du fommet d'une haute en SuifTe par un naturalifte. La Fig.. 7. a été montagne, et parvient, en roulant, à former obfervée à Breslau. Quant à la grandeur naune mafTe monftrueufe, qui, comme une tutelle des criftallifations de neige, les ?i* lavine de neige, détruit des maifons entiè- No. 4. 5. 6. 7. 8- 9- noUf U rcpréfentent.
Ad00341 05 017a/freMélanges LXXVII. Vol. VI. No. 15.
LES CARREAUX DE VITRE GELÉS.
Ouand, en hiver, un certain degré de froid gelant elles forment diverfes figures de glase. (le point de congélation) prive l'eau d'une Leur variété dépend fans doute de la qualité partie de fon calorique, elle gèle, ou le mé- des vapeurs. Voilà quelques exemples de patamorphofe en un corps folide et élaftique, reilles vitres glacées, que nous nommons glace. Cette congélation l'opère en ce qu'il fe forme dans l'eau Le Profeffeur Hacquet à Lemberg obplufieurs aiguilles féparées d'abord, adhérant ferva les Fig.. 1 et 2. pendant le rigoureux hicependant les unes aux autres sous plufieurs ver de 1788 à 1789- Les vitres glacées reangles, et qui fïniffent par former un corps préfentoient parfaitement la Fig. ure des Zoofolide. La criftallifation nous offre le même phites. phénomène. Cette mafie est fi folide, qu'on f'eft donné le plaifir de bâtir un palais de Les figures en feuillage, que les No. 3 glace, comme nous le verrons dans la fuite. et 4. représentent, furent obfervées en 1740 fur les vitres de Belvédère, château de plai£n hiver les vapeurs rattachent dans les fance près de Weimar, et on les dessina sur chambres chaudes aux vitres froides, et en le champ.
Ad00341 05 018a/freMélanges LXXVIII. Vol. VI. No. 16.
COSTUMES INDIENS.
Cette table et les trois suivantes nous donnent de nouvelles lumières sur les moeurs et les usages des Indiens ou Indous, qui habitent l'Indostan dans le milieu de l'Asie méridionale.
Fig. 1. Un Pandare, ou moine mendiant indien.
Les Indous sont un peuple paisible, simple, débonnaire, mais très - superstitieux. Une foule d'imposteurs habillés en moines mendiants, bramins ou mahométans, parcourent le pays, se donnent pour sorciers ou devins, et abusent de la crédulité du peuple, qui les révère comme des saints.
De ce nombre sont aussi les Pandares, qui ne se montrent que dans un costume bizarre et se mêlent de dire la bonne aventure.
Fig. 2. Un Fakir.
Les Fakirs sont des moines mendiants mahométans, chargés de desservir les mosquées, qui vont en pélérinage à la Mèque, et se répandent dans le pays pour tromper leurs trop crédules sectaires.
Fig. 3. Un écrivain indien.
Les Indiens sont à moitié cultivés, et même ils savent écrire. Ils écrivent fur des feuilles de palmier, nommé Ollas, par le moyen d'un ftyle très-aigu, femblable à celui que tient l'écrivain, que nous avons peint ici dans la fimplicité de l'on habillement.
Fig. 4. Un char d'idole.
Les Indiens, qui profeïïent la religion de Brama, adorent dans leurs Pagodes les images de leurs idoles. Très fouvent les idoles font portées ou traînées en procefÇpn dans les rues. Pour ce dernier effet on fe fert d'un char, paré de pluïïeurs ornements et drapeaux, tel qu'il est peint ici.
Fig. 5. Une Häckery.
La Haeckery est la feule voiture, dont fe fervpnt les Indiens dans leurs voyages. C'eft une. caille ouverte, placée fut un chariot à deux roues, auquel font attelés des boeufs. Elle ne contient qu'un« perfonne; les boeufs font dirigés par le moyen d'une corde, qui paffe dans leurs narines.
Ad00341 05 019a/freMélanges LXXIX. Vol. VI. No. 17.
LES PÉNITENTS INDIENS.
Les idées fuperftitieufes, que les fndous. mêlent à leur religion, les portent très aiLes Dakambari font une fecte particusément à l'exaspération; ils croient par lière de pénitents, qui par un orgueil fanaexempie, qu'en mettant d'eux-mêmes leur tique, affectent d'être infenfibles à toute escorps à la torture, ils fe rendent agréables péce de douleur. En voilà un, qui lient à leurs divinités, et par là ils obtiennent un réchaud ardent dans la main, çt la laiffe la remiflïon de leurs péchés. Ces pénitents brûler entièrement fans témoigner la moinpaffent aux yeux de la foule pour des faints. En voilà cette table dre douleur. 11 dort fur une couverture. quelques-uns de représentés sur entrelacée d'épines, qu'il porte fous le bras
Fig. 1. Le pénitent à l'éstrapade.
Le jour de la fête de la déeffe Ba^agauche.
Fig. 2. Un Dakambari.
Fig. 3. Un pénitent qui se roule.
wadi, un pénitent fest fait enfoncer dans Ce pèlerin fit trente mille d'Allemagne, l'épaule, en l'honneur de cette divinité, un toujours en fe roulant, et fans fe lever. Il croc de fer. Pendant qu'on l'élève avec ne ceffa point de chanter des hymnes en une eftrapade, il prononce à haute voix l'honneur de fes dieux. Comme il était pînueurs prières, fans faire la moindre gri- riche, il eut continuellement deux efclaves, mace, et finit par effeuiller une guirlande, qui marchant devant lui, enlevaient tout Toute la foule f'empreffe d'en ramafl'er les ce qui pouvoit s'oppoîer à cette manière de plus petites feuilles, et chacun les conferve voyager, et qui lui donnaient les aliments comme des reliques, néceffaires à fa fubfiftance.
Ad00341 05 020a/freMélanges LXXX. Vol. VI. No. 18.
VOLTIGEURS INDIENS.
Les Indiens mettent une adreffe et une ~£ agilité étonnante dans tous les mouvements fei'Oent. du corps; auffi l'emportent- ils fur les autres daufeurs de corde et équilibriftes par une Voici un Indien, qui après avoir enlevé quantité de tours d'adreffe qui leur sont à un ferpent à lunettes apprivoifé la dent propres. Cette planche nous en offre plu- vénimeufe, le fait mouvoir au fon de fon fieuvs preuves. inftrument, fait d'une citrouille creale et d'un morceau de bambou. ■ Ce qui prouve
Fig. 1. Voltigeurs indiens dans le fort George.
Fig. 2. Un Indien qui apprivoise un serpent.
La place d'arme? du fort George à Ma-
Fig. 3. Tours d'adresse avec le taureau.
dras est le lieu où les bateleurs indiens font, leurs tours d'adreffe aux jeux des anglois. A gauche est une danfeufe de corde, qui, Un bateleur indien fe couche par terre, après avoir grimpé fur la tige mal affurée II commence par fe placer fur le corps un d'un bambou de 30 pieds de haut, fe ba- morceau de bois, de la forme d'un gobelet, lance deffus et fe meut elle-même avec la furie quel monte peu-à-peu avec fe« quatre tige au fon de la mufique. Les autres cinq pieds le taureau dreffé à cet effet. Le bavoltigeurs font tous des tours différents, teleur lui en préfente un fécond; le taureau Deux femmes indiennes fe croifent plufieurs monte auffa fur celui-là, pendant que l'Infois sans ceffer de danfer fur la corde. L'une dien le pouffe fur le premier. Il en est de loue d'un inftrument à cordes, et l'autre tient même du troifième bois. Enfin !c taureau dans les mains deux vases pleins d'eau. refte en haut debout et fe balance.
Ad00341 05 021a/freMélanges LXXXI. Vol VI. No. 19.
MOSQUÉES ET PAGODES DANS L'INDOSTAN.
Les temples des Indous proprement dits, qui quitter Tes fouliers et fes pantoufles. Des fuivent la religion de Brama fe nomment pa- deux côtés f'élèvent les deux grandes tours godes; mais ceux des Mahometans, qui T'y effilées, ou minarets, d'où les prêtres -appelant établis, ont le nom des mosquées. Ces lent le peuple à la prière. On voit à gauche deux erpèces font représentées fur cette de la mosquée le maufolée d'un Nabob, planche.
Fig. 1. Grande mosquée près d'Arkot.
Fig. 2. La pagode de Wira-Mally.
La pagode de Wra-Malfy eh fituée far un rocher efearpé dans le royaume de TanCette mosquée, conftruite en pierres de fchour. C'eft dans ces temples payens, comtaille se trouve près de la ville d'Arkot. Elle poles de "tours pyramidales, de portiques eh ouverte du côté du couchant, et ornée et de colonnades, que l'on garde les idoles d'arcades. Le planché de l'intérieur, où le Les bramines ou prêtres, qui habitent dans prêtre récite les prières et lit les paffages de les avant-cours, font les feuls qui osent pél'alcoram, leur livre faint, est re couvert de nétrer dans le faint des faints, où les dieux, tapis, pareequ' à l'entrée on est obligé de difent-i!s, révèlent leur fecrets.
Ad00341 05 022a/freMelanges LXXXII. Vol. VI. No. 20.
LES COMÈTES.
Lies Comètes font un des phénomènes les plus et lumineux, d'où fe répand une vapeur lurares du firmament; auffi les fuperftitieux les mineufe. Quand cette Tapeur précède la co« regardoient - ils autre fois comme des lignes mète, on l'appelle barbe et queue quand elle d'un mauvais préfage, et ils avoient la folie la fuit. Les figures 2 et 3 nous offrent deux de croire, que leur apparition annonçoit la comètes de cette dernière espèce. La Fig.. 3 guerre, les maladies et d'autres maux. Les fut exactement obfervée par l'aftronome Hevel comètes empruntent leur lumière du foleil. àDanzic pendant les mois de Février et de Mars Loin de décrire des orbites régulières autour en 1661. Le 3. Février (A) fon disque étoit de lui comme les planètes, leur mouvement d'un rouge pâle, mais en dedans plus foncé, s'exécute dans une ellipfe, de forte que quel- Sa longue queue près du noyau étoit étroite quefois elles fe trouvent très - voifines du fo- et denfe, et devint peu-à-peu plus large et leil, et quelquefois très-éloignées, comme moins compacte. Le 6, Février (B) Hevel renous le voyons Fig.. 1. dans la partie de la ré- marqua dans le disque plufieurs taches, la volution d'une comète représentée ici. Ces queue parut dès lors plus petite, plut faible corps céleftes font formés d'un noyau rond et plus aiguë.
Ad00341 05 023a/freMélanges LXXXIII. Vol. VI. No. 21.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
De tous les animaux domeftiques, le cheval est un des plus utiles à l'homme; auffi mérite t-il que nous cherchions à en connaître plus particulièrement les différentes efpèces. Nous avons déjà parlé dans le fécond volume de cet ouvrage du cheval fauvage et du cheval en général. Cette planche et les 5 autres nous représentent les efpèces fuivantes qui font renommées, favoir: le frifon, l'holftenois, le danois, l'anglais, le fiançais, le napolitain, l'efpagnol, le hongrois, le polonois, le turc, le ruffe, Varale et le barbe.
Fig. 1. Le cheval Frison et Holstenois.
Le Frifon est grand et gros;^ il a la tête un peu lourde, le cou fort, le dos large, la croupe large et fendue, la queue balle, les jambes groffes et couvertes de poil. La tête des chevaux Holftenois reffenible ordinairement à celle d'an bélier; ils ont le poitrail fuperbe, mais la croupe un peu faible et le fabot trop grand et trop lourd. Ces deux efpèces font plutôt des chevaux de trait que des chevaux de felle. L'humidité du climat et l'herbe acqueule, dont ils fe nourriffent leur caufent beaucoup de maladies.
Fig. 2. Le cheval Danois.
Il a la tête lourde, le cou gros, le poitrail large, les cuiffes longues et baffes; cependant la croupe est trop étroite en rapport au poitrail: C'eft une cfu.'.ce de cheval lolide et 'durable, qui de nos jour? 1 'eft en-, core très améliorée, graces aux. foins que fe font donués des hommes très - verl'és clans cette matière. Les chevaux nés blancs, fi eftimés à jufte titre, font d'origine danoife, et on ne les élève plus que dans les haras du roi. Ils font remarquables par la blancheur éblouiiïante de leur poil. Ils font couleur de chair et tachetés de noir autour de la bouche, du nez et des yeux. Ils ont la barbe bien fournie, les fabots jaunes, la tête afl'ez grande, le front large et un peu courbé. De grands yeux d'un brun foncé avec un bord couleur de chair, tacheté de noir, les caractérifent pareillement. Ili font très-hauts fur le devant; ils ont les jambes bien placées et bien faites. D'ailleurs ils font très - ra mafie s et ils ont la croupe joliment arrondie. Un attelage de chevaux blancs est fans contredit ce qu'on peut voir de plus beau dans ce genre.
Ad00341 05 024a/freMélanges LXXXIV. VoI VI. No. 22.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
Fig. 1. Le cheval Anglais.
Les beaux chevaux Anglais tiennent leur origine des chevaux arabes ou barbes, auflï ont - ils beaucoup de reffemblauce avec ces deux espèces, cependant ils font beaucoup plus grands. Ils ont la tête fuperbe et fèche, l'encolure magnifique, le garrot très-maigre, les épaules déliées, le dos droit; leur queue est bien placée et tient à une très - jolie croupe. On ne fe fert de ces chevaux que pour les courfes; lorsqu'ils font vieux, et qu'ils fe font rendus célèbres, on les place dans les haras. Il y en a d'une viteffe extrême, ils font ordinairement deux milles anglais en quatre minutes et quatre milles en neuf. Dès l'âge de deux ans on les exerce deux fois le jour à la courfe tant en hiver qu'en été, et leur nourriture est calculée fur ce rapport. Le cheval Anglais ordinaire est tout différent du premi»r; il a la tête groffe et charnue, le cou très-court, la croupe effilée, les jambes fortes et couvertes de poil. Oh les élève pour la plupart dans la province d'Yorkshire. On s'en fert pour monter la cavalerie, et pour courir la pofte.
Fig. 2. Le cheval Français.
La France a plufieurs races nobles de chevaux, parmi lesquelles fe difiingueni les Limoufins et les Normands comme chevaux de felle; mais elle a aulfi dans certaines contrées une efpèce toute particulière, propre à la fatigue. Ces chevaux font très-connus par leur laideur. Ils ont la tête d'un cochon, les oreilles très féparées et pendantes, le cou gros, court, avec une crinière dont le crin relfemble à de la foie de cochon, la croupe très effilée, les pieds très - gros et couverts de poil jusqu'au-deilus du genou. Ce font des chevaux de travail forts et durables, qui fe contentent de rofeau et d'autres mauvaise« herbes.
Ad00341 05 025a/freMélanges LXXXV. Vol. VI. No. 23.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
Fig. 1. Le cheval Napolitain.
Ces chevaux font grands; ils ont le cou et le garrot charnus, la tête d'un bélier, les jambes un peu longues et les fabots étroits. Leur croupe reffemble à celle des mulets. Ils font pour la plupart faux, méchants et quinteux. Ils font meilleurs pour le trait que pour la felle. On élève les meilleurs chevaux à la terra di Lavora, di Otranto, di Barri, dans les deux Calabres et dans la Pouille.
Fig. 2. Le cheval Espagnol.
Il a l'air noble et fier, les yeux étincelants; il est plein de feu et de courage et cependant il est doux et docile. La tête est ordinairement un peu groffe, on en trouve pourtant qui reffemblent à celle', d'un bélier. Les oreilles font un peu longues mais bien placées, les mâchoires étroites et la bouche est tant foit peu pointue. Le cou est à la vérité gros, mais il est bien formé et orné d'une belle crinière. Il a 1« poitrail large, le corps un peu gros, l'esquine baffe, la croupe longue et arrondie, les cuifies belles, pourvues de nerfs forts et déliés, et fans poil. Son poil est ordinairement noir ou couleur de châtaigne; on en trouve rarement à étoile ou avec des pieds blancs. Ce font les meilleurs chevaux pour le manège et pour la guerre. Les chevaux de l'Andaloufié fupérieure font les plus recherchés; on élève auffi dans les montagnes de Cordoue des chevaux, qui quoique petits, font très-forts, iolides, infatigables et d'un long ufage.
Ad00341 05 026a/frePlantes CVI. Vol. VI. No. 24.
LE MANGOUSTAN CULTIVÉ.
Le Mongouftan (Garcinia Mangoftana) térieure, on trouve une chair blanche et croît dans les Indes orientales, dans les fondante, divifée intérieurement en fix rafles voifines, et surtout à Java. Le yons, qui contiennent des pépins. Cette fruit en est très-fain et favoureux. Cet chair est d'un goût très - agréable. On en arbre atteint la hauteur de notre mû- fait un très-grand u^ge aux Indes, parce rier;-il a les feuilles longues et la fleur qu'elle est très - raffraichiiTante et très-faine, rouge; on l'aperçoit à l'extrémité des bran- Dans les maladies épidémiques, telles que ches. ' Le fruit en est rond, d'un rouge la dyiïenterie et autres, les médecins recombrunâtre et de la grofleur d'une petite mandent môme le Mangouftan cultivé comme pomme; quand on a enlevé la coquille ex- un bon antidote.
Ad00341 05 027a/freInsectes XLIX. Vol. VI. No. 25.
DIVERSES ESPÈCES DE GRILLONS INDIGÈNES.
Fig. 1. 2. 3. Le grillon domestique. (Gryllus domesticus.)
is grillon domeftique le tient près des habitations des hommes; il se plaît furtout dans les brasseries et boulangeries; il vit dans des coins ou trous, et il eu très-connu par le Ion aigu, qu'il produit par le frottement de fes ailes de deffous. Il le nourrit de farine, de pain, de lard et autres. La femelle pond dans la terre de petits oeufs blanchâtres, d'où fortent, dix à douze jours après, les petits grillons, mais Tans ailes. Ce n'eft qu'après avoir mué plufieurs fois, qu"on en aperçoit la réparation (Fig.. 2.) Les Fig.. 1 et 3. nous les représentent dans leur grandeur naturelle; les ailes inférieures; qui font membraneufes, dépaffent de beaucoup les fupérieurés, et ont la pointe cernée.
Fig. 4. 5. Le grillon des champs. (Gryllus campestris.)
Le grillon des champs vit fous la terre dans les champs ou dans les forêts. 11 se distingue du précédent par fa couleur brune et par fa forme hideufe, et fe nourrit d'infectes ou de racines. Comme le grillon domestique il fait avec fes ailes le fon aigu que l'on entend fréquemment dans les foirées d'été à la campagne.
Fig. 6. 7. Le grillon taupe. (Gryllus gryllotalpa.)
Le grillon taupe, que la Fig.. 6. nous représente comme nimphe, et la Fig.. 7. parvenu à la parfaite croifi'ance, est le plus grand des grillons connus en Allemagne, et un infecte pernicieux. Il creufe très - facilement avec fes pattes de devant, qui reffemblent à celles d'une taupe, des conduits sur la iurface de la terre, et va ronger les racines encore tendres Aes plantes. Ses ailes fupérieurés font petites et conteuses; lei inférieures sont grandes et minces, mais il en fait rarement ufage.
Ad00341 05 028a/freMélanges LXXXVI. Vol. VI. No. 26.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
Fig. 1. Le Cheval hongrois.
cidevant royaume de Pologne. Ils font Cen général plus petits que grands. A l'ex- es chevaux font d'une taille moyenne; ils ont la tête un peu lourde, les narines ception des mâchoires, qui l'ont un pou fortes, ils ont la tête bien formée, le cou étroites, le corps allongé et de bons jarrets. d'un cerf, le dos fort et droit, l'esquine courte Ce font des chevaux folides, qui foutien- et forte, la croupe jolie, quoique un peu Tient les plus grandes fatigues, quoiqu'on effilée, la queue bien placée, qu'ils portent ne leur donne qu une chétive nourriture. en vouffure, les jambes fines, nerveufes et. peu velues. Ce font des chevaux ombra-
Fig. 2. Le cheval polonois.
0 x guex et peureux, mais quand on fait leur La plupart de ce» chevaux f'élèvent faire perdre ces défauts, ils font d'un ufage dans les parties ruffe et autrichienne du infini.
Ad00341 05 029a/freMelanges LXXXVII. Vol. VI. No. 27.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
Fig. 1. Le cheval turc.
Il defcend des chevaux Arabes, Perfans et Tartares, auflï pavticipe-t-il de la nature de ces trois races. Il est robufte, léger, vif; il a la refpiration facile, fupporte aifément toutes les fatigues fans que fa fanté s'en altère. On dit auiïï de ces chevaux qu'ils meurent fans avoir vieilli, parceque l'âge ne les prive d'aucune de leurs qualités. Les turcs ferrent leurs chevaux avec une efpèce de fer qui leur est propre. C'eft une plaque de fer, qui fur le devant et fur les côtés est rond comme le fabot, et fe termine fur le derrière en une pointe émouffée. Cette plaque a dans le milieu une ouverture ronde. Les eftampures font plus rondes que carrées.
Fig. 2. Le cheval russe.
C'eft dans la grande Ruflïe que fe trouve principalement le cheval indigène. Sa ftature h'eft pas belle; il est de moyenne grandeur; il a la tête gioire et charnue, le front uni, l'oeil flegmatique, le cou court et gros, le poitral large, la trouffe forte, les jambes très-velues, le fabot plus plat qu'élevé, la queue et la crinière longue. Il est doux et docile. C'eft un excellent cheval de voiture, qui fait en peu de teins des voy ges de 100 milles et plus, et qui est à l'éovc-uve de l'intemperie de l'air.
Ad00341 05 030a/freMélanges LXXXVIII. Vol. VI. No. 28.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
Fig. 1. Le cheval arabe.
Lelui-ci, le plus noble et le plus parfait de ion efpèce, est de taille moyenne, et fa longueur l'empoite un peu fur fa hauteur. Son caraetériftique est fa tête; il a le front droit et uni, les oreilles un peu longues niais bien placées, des yeux grands et beaux, dont jaillit le feu, le nez droit avec des narines très-élargies. Son cou très-bien formé a une petite échanexure près du garrot; et fa queue tient à une fupeibe croupe. Ses jarrets formés de muscles et de tendons font extrêmement forts, et fes fabots ovales d'un brun foncé font d'une confluence trèsdurable. Il est léger, d'un long ufage, et foutient parfaitement les fatigues d'une marche longue, pénible et fourent répétée. Ils ne font encore que poulins, que les enfants des Arabes les montent; ils reftent telles nuit et jour, et f'habintent à un genre de vie, qui joint à leurs autres qualités, les rend les meilleurs chevaux de chalfe et de guerre, réputation qu'ils ont confervée depuis les fiècles les plus reculés.
Fig. 2. Le cheval barbe.
Ce cheval, d'une hauteur médiocre, a la tête d'un mouton, le cou mince avec une courte crinière, les épaules maigres mail fermes, le dos fupeibe, l'esquine courte et forte, la croupe un peu longue, la queue placée un peu haut, les cuiffes fortes et longues, et le fabot ovale comme celui des arabes. Ces chevaux font d'une légèreté et viteffe incroyables; d'abord ils font pareffeux, mais dès qu'on les anime, ils déploient bientôt toute leur force. A
Ad00341 05 031a/freMélanges LXXXIX. Vol. VI. No. 29.
PALAIS DE GLACE CONSTRUIT A ST. PÉTERSBOURG SUR LA NÈVE.
IN'ous avons déjà vu dans le CHI. Cahier, No. 15 de notre Portefeuille, quelle est la nature de la glace, et qu'elle avoit même fourni les matériaux nécefuires à la bàtiffe du palais, que nous représente cette planche. 11 fut bûti à St. Petersbourg, fous le règne de l'impératrice Anne, en 174.O, année, où l'hiver lut fi rigoureux. On effaya, dès le mois de novembre 1739, de le bùtir fur la Neve, mais la glace affaiffée fous un poids li énorme, fe mit à plier. Peu de tems après, on en fit cependant, furia terre ferme entre l'amirauté et le palais d'hiver, un fécond e fiai, qui réuffù à merveille. Pour cimenter les carveaux de glace, qu'on avoit taillés, on verfa defluì de l'eau, qui, gelant tout de fuite, les joignit parfaitement; ainfi f'éleva le palais de glace (Fig.. re); ayant 52J pieds de long fur 16 de large et 20 de hauteur. Tous les ornements et même les ftatues étoient de glace. On avoit placé à l'entrée dau.v dauphins, qui vomiffoieut la nuit des torrents de r.aphte brûlante. A coté étoient des canons et des mortiers do glace, dont on fit plufieurs décharges; on eut feulement la précaution de n'employer qu'une légère charge de poudre. L'intérieur étoit divilé en olufieurs appartement?, et tous les meubles, tels que tables, chaifes, pendules etc. étoient ahfoiument de glace. Ce palais fi digne d'admhaiiou fe confeiv.i jusqu'à la fia du mois de mars 1740, où la failon Péta.it r adoucie. il croula peu à pe«.
Ad00341 05 032a/freMélanges XC. Vol. VI. No. 30.
USAGES ET COSTUMES DES COCHINCHINOIS.
L'è tous les pays de l'A lie orientale, la Co- facrifïent du ris-à l'idole. Un prêtr» enroba chinchine, qui a été découverte dans le sei- jaune récite pendant ce tems-là des prier.s. zièrne fiècle par les Portugois, est le plus digne de remarque, quoique les ufoges et ï*
Fig. 2. Groupe de Cochinchinois.
coftumes de ce pays aient beaucoup de rap- Les Cochinchinois sont un peuple paiport avec ceux de la Clune, qui l'avoifine. fible et débonnaire, affez femblable aux Chinois, mais pourtant plus fi rupie dans fou habillement et dans fa manière de vivre. Les Les Cochinchinois adorent le dieu Eoadha femmes portent des fouquenilles de coton et ou Fo, et font par conféquent idolâtres. Ils des culottes larges, et les jours de fûte elle» facrifient ordinairement à leurs idoles les pré- en mettent plufieurs l'une Tur l'autre. Les mices de leurs troupeaux et de leurs fruits, hommes ont des jacquettes blanches avec des La première Fig.. nous représente une offrande hauts-de chauffe fort larges, et les pids nus. feite au Dieu Fo. L'idole morfftrueux et de Au lieu de turbans, ils tournent autour de bois est placée dans une espèce de caiffe à la tête des mouchoirs blancs, ou ils portent portes grillées fur un Fig. uier admirable. Des des chapeaux d'été de diverfe» formes. Les payions cochinchinois s'en font approchés, et foldats à droite ont pour armes le bouclier et *près aroir placé une échelle de bambou, ils le sabre.
Ad00341 05 033a/freQuadrupedes. LXXV. Vol. VI. No. 31.
ANIMAUX RARES DE LA NOUVELLE HOLLANDE.
Fig. 1. Le Kanguroo à bandes. (Kangurus fasciatus. Perox.)
Fig. 2. Le Wombat. (Didelphis Wombat. SHAW.)
Il est connu que les Kanguroos forment une Le Wombat, qui est auiïï grand que le race très-curienfe d'animaux, dont la plus baflet, doit être mis au nombre des Didelphes, grande espèce fut découverte en ÎJJO dans la puisque nous voyons ici les petits fortir rie la nouvelle Hollande par Cook (v. la 93e Fig.. de poche de la mère. Cet animal, qui par fa notre Portefeuille d'En fans T. I.) Mr. Pérou forme extérieure refl'emble à un ouifon, le nous en a décrit dans la relation de ses dé- nourrit d'herbe. Il fe creufe avec les griffes couvertes, une nouvelle espèce plus petite, de fes pattes de devant dans la terre un trou, le joli Kangaroo à bandes. On en trouve un où il refte tout le jour; il n'en fort que la grand nombre dans l'île Bernier, fur la côte nuit pour chercher fa nourriture, occidentale de la nouvelle Hollande. Il a la peau à bandes d'un roux légèrement brun; il est très peureux, fe cache très promtement Cet animal n'a été auTfi découvert que de dans les builfons; la chair en est très fuccu- nos jours dans le pays van-Diemen, grande lente et favoureufe. Le Kanguroo, une fois île fituée à la pointe méridionale de la nouapprivoifé, feroit une acquifition précieufe velie Hollande. pour nos bafles-eours.
Ad00341 05 034a/freMélanges XCI. Vol. VI. No. 32.
LE PAYS DE VANDIEMEN.
La nouvelle Hollande. eft. de toutes les îles de l'Aufiralie ou de la cinquième partie du monde la plus considerable, puisque fon «'tendue est à peu près égale à celle de l'Europe. La pointe méridionale, qui d'après les obfervations lés plus récentes, forme une île féparée, fut découverte en 1642 par un Hollandois, nommé Abel Tasman, et on lui donna le nom de pays de Vandiemen en l'honneur du gouverneur d'alors de Batavia. Les habitants de cette île (Fig.. 2.) font fauvages, et n'ont encore aucune idée de la culture. Nous en voyons ici plufieurs raffemblés autour d'une femme. Leur Fig. ure est rebutante, leur couleur est d'un brun noirâtre; ils font affez grands, mais les parties inférieures font beaucoup trop maigres proportionnellement à la tête et aux épaules. Ils ne fe nourriffent que de racines et de moules; ils vont tout nus à l'exception de quelques uns, qui couvrent leurs épaules avec des peaux de Kanguroo, le feul quadrupède, que l'on trouve dans ces contrées. Ils honorent les morts; c'eft ce. dont. Moniteur Pérou, françois, qui a fait le voyage le plus récent a trouvé des traces certaines dans la petite ile Marie (Fig.. 1.), qui en est très-voifine. On avoit conftruit entre des Cafuarines de petites cabanes en écorce d'arbre. Lorsqu'il en vifita une, il trouva intérieurement fous un petit monticule de gazon des cendres et des os d'homme. Il est donc évident que ce» peuples, d'ailleurs fi fauvages, brûlent leurs morts, et honorent leur mémoire par la conftruction de ces cabanes.
Ad00341 05 035a/frePlantes CVII. Vol. VI. No. 33.
LE CÈDRE DU LIBAN.
Lie cèdre du Liban (Pinus Cedrus) est un C'eft fur le mont Liban que croit le Cèdes plus beaux arbres que Ton puiffe voir, dre, et furlout dans les plus hautes régions, Les branches en sont long ues et larges, elles où il atteint l'âge ■ de plufiëurs fiècles. On f'étendent les unes fur les autres en forme en trouve cependant de nos jours d'isolés dan» d'éventail, et procurent un ombrage frais les jardins en France et en Angleterre; le et agréable fous une charmante voûte. Les beau cèdre, dépeint ici, eit dans le Jardin feuilles aciculaires forment un bouquet, (a) des plantes à Paris, où il a été planté en Le fruit, qui est ici dépeint dans sa gran- 1734- 11 forme un arbre fuperbe, dont la deur naturelle (b), et en profil (c), est placé fouche a de circonférence 8 pieds de Paris, verticalement fur les branches. Le bois en et dont les branches voûtées forment des est réfineux et odoriférant, et les ébéniftes parties pittoresques. Auffi le cèdre mérif'en fervent pour leurs plus beaux ou- te -1 - il bien d'être planté dans les parcs et vrages. les jardins de plaifance pour en faire l'ornement.
Ad00341 05 036a/freMelanges XCII. Vol. VI. No. 34.
CURIOSITÉS SOUTERRAINES EN EGIPTE.
Fig. 1. Catacombes à Alexandrie.
Les anciens Egiptiens dont l'architecture eft fi particulière et vraiment remarquable, bâiiffoient auf fi pour leurs morts des appartements fouterrains deftinés à leur fourniture, qu'ils appeloient Catacombes. Ces Catacombes étoient formées de plusieurs chambres , taillées dens le roc et attenantes aux foffes. Ce font celles d'Alexandrie que nous voyonsrépréfentées ici. La feule ilTue eft un trou affez étroit par lequel on entre et fort, mais avec peine; puis on paffe dans plusieurs chambres. L'appartement rond, dont la toiture eft un voûte, eft orné de pilaftres, et l'on aperçoit/ un fronton à l'une des entrées. Jout eß taillé dans le roc, mais recouvert de chaux. Les cadavres repafent. dans de« excavations ovales, que l'on trouve taillées fur une ligne.
Fig. 2. Appartements souterrains des pyramides de Ghizé.
Les Catacombes taillées dans le roc étoient fouvent ornées de Fig. ures hiéroglyphiques, telles que nous les repréfente cette feconde Fig. ure. On y dépofoit non feulement les corps embaumés ou les momies des hommes, mais encore celles des animaux facrés , et fiutout de l'oifeau Ibis, qui étoit en très-grande vénération en Egipte. On embaumoit les corps de ces oifeaux, et on les confervoil dans des vafes ovales.
Ad00341 05 037a/freMelanges XCIII. Vol VI. No. 35.
LE NILOMÈTRE DANS L'ILE RAUDAH PRÈS DU CAIRE.
Il eft connu, que les grandes pluies, qui tombent dans l'Ethiopie, font tellement groffir en automne le Nu, ce grand fleuve de l'Egypte, qu'il fort de fon lit et inonde pendant quelques mois toute la plaine. C'eft pour ces contrées fabloneufes un grand bienfait, parceque le Nil ne rentrant qu' imperceptiblement dans fon lit, laiffe fur toute la furface inondée un limon très-gras, qui fertilife feul tout le pays. Pour porter de tous côtés les eaux de cette inondation annuelle du Nil, les Egyptiens ont pratiqué des canaux dans tous les endroits. Comme il leur eft très-important de connoitre à quelle hauteur rélèvent les eaux, ils ont bâti en pierres dan* plusieurs lieux des mejures ou Nilomètres. La principale a été conftruite dans l'île de Raudah, telle qu'elle eft dépeinte ici. Dans une tour ronde fe trouve une citerne, dont la profondeur égale celle du lit du Nil ; à côté eft une ouverture, par où découlent librement les eaux du fleuve. Au milieu rélève une colonne octogone de marbre, où l'on marque exactement les degrés de l'inondation. Un infpecteur particulier eft chargé d'obferver chaque jour depuis le 1er juillet l'accroiffement du fleuve, et les crieurs publics l'annoncent dans la ville.
Ad00341 05 038a/freQuadrupèdes LXXVI. Vol. VI. No. 36.
LE SINGE-LION.
Le célèbre voyageur Alexandre de Humbold, nous a apporté de l'Amérique méridionale plusieurs objets curieux et rares. De ce nombre eft un finge charmant de 7 à g pouces, nommé à jufte titre le ßnge-lion , à caufe de fa reffemblance avec le roi des animaux. Il eft en effet très-reffemblant en miniature au lion par fa jubé et par fon corps effilé; mais fa phifionomie et fes piedî décèlent bientôt le petit finge pacifique. Sa Fig. ure eft femi blanche et femi noire, et le re ft e du corps eft jaunâtre et châtain. I.e finae-lion habile les plaines fur le penchant oriental des Cordillères dans l'Amérique méridionale , et furtout les rives fertiles du Tutumayo et du Caquuta. Il eft môme très rare dans ces contrées, et Monsieur de Ilumbold n'y eìi a vu que deux pendant le féjonr qu'il a fait dans ce pays. Ilsétoient renfermés dans une cage, toujours alertes et fémillants. Mais lorsqu'ils étoient irrités, on les voyoit hérisser leur jubé de courroux. Il n'a été encore transporté au-! cun de ces jolis animaux en Europe.
Ad00341 05 039a/frePlantes. CVIII. Vol. VI. No. 37.
GÉASTRES D'ALLEMAGNE.
Quoique ces habitants des forêts d'Allemagne, d'une charmante forme, aient, ainfi que les boviftes, qui font plus connus et eu plus grand nombre, la capiule roride, memhraneufe, creufe, et pleine de grains de fémence colorés, petits, tenants à des poils très-fins, ils s'eri diftinguent pourtant par une bouche plus régulière, presque toujours mieux faite , par laquelle tombent les grains de fémence. Ils font encore caractérifés par une enveloppe épaiffe extérieure, qui s'ouvre en rayons, et forme une espèce d'étoile. Ces géastres croulent fous terre, et en fortent au moment, où ils veulent fe développer.
Fig. 1. et 2. Le géastre couronné. (Geastrum coronatum.)
L'enveloppe à étoile a toujours plus de cinq rayons, qui fe déploient h la vérité, mais qui ne fe recourbent pas en haut. La furface inférieure ou extérieure eft d'un Jjrun plus foncé et approche du chagrin. Les eminences en font blanches (lis. 2.) La fuperiicie fupérieure ou intérieure eft blanche auUi, mats elle fe fend bientôt, et Jes fentes paroiffeut brunes (Fig. I.) Le géaftre croit en partie dans les terrains gras et argileux, en partie dans les terrains fabloneuv.
Fig. 3. et 4. Le géastre rufescé. (Geastrum rufescens.)
L'enveloppe à aftre de cette espèce eft d'un rouge brun, et unie; elle ne s'étend pas feulement, mais re recourbe Buffi) et élève la càpfufe ronde. La furface fnpcrieme eft également fendue (Kig. 4.) Ces géahres croiifent fur-tout dans des loièts d'arbres à feuilles aciculaires.
Fig. 4. Le géastre hygrométrique. (Geastrum hygrometricum.)
La couleur de ce géastre tient plus d'un brun jaunâtre. L'enveloppe à plusieurs rayons s'élend, mais ne le recourbe pas en haut. Elle a la qu.ilité fingutière de te i
(Vbygromïirtque. Il le plaît dans les terroirs labloneux.
Ad00341 05 040a/freInsektes. L. Vol. VI. No. 38.
PAPILLONS DE NUIT D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le papillon blanc argenté. (Phalaena bombyx salicis.)
ies faules et les peupliers font, dans certaines années, attaqués d'un fi grand nombre de chenilles de ce papillon blanc argenté (a), que des plantations entières en font totalement dé vaftées. Ces papillons de nuit blancsargentés (d) ne voltigent que par effaim. La chenille fe forme un tiffu entre les feuilles de faule (c), et fe transforme en chr} falide d'une couleur brune (b.)
Fig. 2. La grande hermeline. (Phalaena bombyx vinula.)
Ce papillon fe nomme ainfi à caufe de Ja fourrure blanche qui couvre fon corps groffier. Ses ailes fupérieures font décorées de taches grifes et rougeâtres ondoyantes. La chenille verte (A) a une forme toute particulière; elle paroît être recouverte d'écaillet de cotte d'armes, et fon extrémité fe termine en queue fourchue. La chenille fe forme un tiffu dans des copeaux (C), et fe transforme en chryfalide. d'une couleur brune (B.^
Fig. 3. Le Sphinx. (Sphinx stellatarum.)
Le Sphinx eft un papillon généralement connu, qui, au déclin du jour, voltige dans les jardins de fleur en fleur avec une étonnante rapidité. Il eft dépeint ici, ainfi que les autres papillons de nuit, dans fa grandeur naturelle. La chenille d'un vert jaunâtre, (a) fe place fur plusieurs plantes.
Ad00341 05 041a/freMelanges XCIV. Vol. VI. No. 39.
LA COLONNE DE POMPÉE.
A une demi lieue des murs de la ville d'A- elle-même, et la baie. Des Francois en ont lexandrie en Egypte, fe trouve une colonne niefuré tout nouvellement la hauteur, qui eft de granit rougeâtre, telle que nous la voyons de 83 pieds fix pouces de Paris. La colonne ici repréfentée. C'eft la plus remarquable et feule a à peu-près 63 pieds de haut, et 8pieds la plus haute que l'on connoiffe, auffi les Ara- 4 pouces de diamètre. Le chapiteau corinhes la nomment-ils la colonne des colonnes. Il thieu eft orné d'un rinceau uni. Plusieurs eft vraifemblable qu'elle a été" jadis entourée voyageurs font montés fur la plate-forme la d>utres colonnes, et qu'elle a fait partie, plus élevée pour mefurer la colonne, et en ainfi que les autres, d'un magnifique édifice. 1733 8 Anglois y ont bu un bol de ponche. On ignore pourquoi elle porte le nom de Pompée, Cette colonne de granit eft compofée de car elle n'a point été érigée en fon honneur, trois pièces qui font le chapiteau, la colonne utres colonnes, et qu'elle a fait partie, plus élevée pour mefurer la colonne, et en ainfi que les autres, d'un magnifique édifice. 1733 8 Anglois y ont bu un bol de ponche. On ignore pourquoi elle porte le nom de Pompée, Cette colonne de granit eft compofée de car elle n'a point été érigée en fon honneur, trois pièces qui font le chapiteau, la colonne
Ad00341 05 042a/freMélanges XCV. Vol. VI. No. 40.
CALMOUCS.
Les Calmoucs font un peuple de pâtres de race mongole ; ils habitent le milieu de l'Afie, en partie fous la fouveraineié de la Ruffie, en partie fous celle de la Chine. Lour phyfionomie applatie ne rend pas leur Fig. ure agréable, cependant ils ont beaucoup de bonté de coeur et de docilité, et exercent J'holpualité avec générofité, Comme Nomades ils mènent une vie errante clans les va/te.« plaints deferte* de l'Alïe en pafiant avec leurs troupeaux d'un pâturage à l'autre; pour cette raifon les hommes et les femmes font depuis leur jeune/Te presque toujours à cheval; auffi leur habillement y eft adapté. Leurs habitations font des espèces o'e tentes en forme d'entonnoir faites de feutre, qu'en paflant outre l'on transporte ployéos Fur des bêtes de fomme. Sous Fig. I. nous voyons le camp d'une horde de Calmoucs et fur le devant le commencement d'une migration. A gauche f'éléve le tombeau d'un de leurs Lamas ou prêtres. Les rubéfies des Cal m OU Cl confinent dans leurs troupeaux de chevaux , de bêtes à corne et à laine. La Fig. 2. nous préfente an ménage de Calmoucs, Des deux côtés de la grande tente de feutre fe trouvent des filles occupées à traire des cavales et des vaches. Dans le milieu une femme Calmouque prépare une peau; près d'elle fe tient un frar> con la perche à lags à la mairi moyennant laquelle on prend les chevaux Fauvaget. Sur le devant nous wons des Calmoucs jouant aux échecs, leur jeu favori. con la perche à lags à la mairi moyennant laquelle on prend les chevaux Fauvaget. Sur le devant nous wons des Calmoucs jouant aux échecs, leur jeu favori.
Ad00341 05 043a/freOiseaux LXXVII. Vol. VI. No. 41.
LE CASOAR DE LA NOUVELLE HOLLANDE.
Le Cajoar de la nouvelle Heilande n'a été découvert que récemment dans cette grande île de la mer du fud, et la relation du dernier Voyage de Découvertes par les François nous en donne l'excellente peinture ci-jointe. Ce Cafoar diffère confidérablement de i'afiatique, que nous avons décrit dans le 1« Tome, No. 3. de notre Porte-feuille d'enfans. Le Cajoar de la nouvelle Hollande a 7 pies de long, et eft couvert en entier de plumes d'un brun grisâtre, femblables à des foies, oui forment au cou du mâle une espèce de boufrïffure ou bourrelet blanchâtre. Quoiqu'il ne puiffe pas voler, il ne laiiï'e pas de courir avec une extrême vîteffe, et il eft très-difficile à apprivoiser. On le chaffe pareeque fa chair eft de très-bon goût et que l'on peut manger l'es oeufs. Le premier mois, les petits font rayés de brun et de blanc, tels que nous les voyons dépeints ici devant leur mère; Fig. 2, et le fécond mois ils font tout-à-fait gris. Ainfi que l'afiatique, le Cafoar de la nouvelle Hollande fe nourrit de végétaux.
Ad00341 05 044a/frePlants CIX. Tom. VI. No. 42.
LE RAMBUSTAN.
Le Ramhusta?! (Xephelium echinatum) fond. Quand on l'ouvre, on trouve (a) cinq eft un arbre à haute souche, dont le fruit eft noyeaux placés verticalement à côté les uns chevelu. Il croît à Java, Sumatra et dans des. autres et aboutifTant à un centre, le» les lies Moluques, et reffemble beaucoup à quels sont entourés d'une subitanee douce et notre châtaigner. C'est des fleurs, qui parais- compacte comme de la bouillie. Le fruit du fent n'être que de petits boutons verts, que Rambuftan mûrit en mômetems que celui du fort le fruit gros à peu près comme une noix, Manguftan, que nous avons déjà vu dans la et qui eft recouvert de cheveux. La peau planche 24. On en fait un grand usage aux extérieure eu d'abord verte-, puis d'un jaune Indes, pareequ'il rafraîchit beaucoup.
Ad00341 05 045a/freAmphibies XXIV. Vol. VI. No. 43.
L'ÉLÉPHANT MARIN OU PHOQUE Á TROMPE.
Il est notoire que les Phoques sont une les de la nouvelle Hollande et furtout à Vile famille d'animaux à mamelles. Ils fe tien- King une espèce d'une grandeur extraordinent habituellement dans la mer, et ne fe naire, (Phoque à trompe), ayant 25 à 30 diftinguent pas avantageusement par la dif- pieds de long, et dont nous en voyons ici formité de leur corps. Quoiqu'ils fâchent plulïeurs dépeints. La partie l'upérieure du parfaitement nager, ils viennent très-fonvent museau de ces bêtes informes s'allonge en fur le rivage de la mer; ils fe nourriffent de une espèce de trompe, ce qui leur a fait donpoiffons, d'animaux marins, et des plantes ner le nom précité. Nous en voyons dans qui croissent dans cet élément. Les derniers l'éloignement pluïïeurs, dreffés fur leurs patvoyageurs francois en ont trouvé fur les cô- tes, auxquels on donne la chasse.
Ad00341 05 046a/freInsectes LI. Vol. VI. No. 44.
BEAUX PHALENES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. La Dame. (Phalaena bombyx matronula.)
Ce beau phalène provient d'une chenille velue, que l'on trouve fur plusieurs plantes. Le papillon lui-même a les ailes supérieures d'un brun d'ambre, et tachetées de jaune. Les ailes inférieures font marquetées de noir; le corps eft d'un rouge d'écaxlate avec ùes raies noires.
Fig. 1. La Verficolore. (Phalaena bombyx versicolor.)
Ce phalène eft du nombre de ceux, qni font très-rares en Allemagne, et fe distingue par fes ailes fupérieures, qui font agréablement chamarrées de blanc, de jaune et de brun.
Fig. 3. Le Sphinx - bourdon. (Sphinx fuciformis.)
Ce Sphinx -bourdon (b. c.) reffembîe au premier coup d'oeil à notre bourdon. Cell'aussi de là que lui vient cette dénomination. Il provient d'une groffe chenille grife, et vole en plein jour autour de plufieurs fleurs en bourdonnant.
Fig. 4. La Diane.
Un très - joli papillon nocturne, mais aussi fort rare. Ses alles upérieures font nuancées de vert,, de blanc et de noir.
Fig. 5. La Veuve. (Phalaena bombyx Hebe.)
Ce phalène a les ailes fupérieures blanches , ornées de bandes noires transverfales, et bordées d'un jaune d'orange. Les alles inférieures d'un rouge d'écarlate rendent ce papillon charmant.
Ad00341 05 047a/freMelanges. XCVI. Vol. VI. No. 45.
MACHINE POUR VOLER DANS L'AIR.
JL'homme, dont l'esprit a inventé tant de choses, a dû sans doute s'occuper bien des fois des moyens d'imiter le vol des oiseaux par le moyen d'ailes factices, pour parvenir à s'élever facilement dans les espaces immenses de l'air. Il y a peu de tems qu'un habile horloger de Vienne, nommé Jaques Degen, a fait un heureux essai, de pareilles ailes factices. La 1ère Fig. ure nous représente cet artiste et sa machine à voler. Mr. Degen se fit d'un papier fin, vernissé, deux aîles en forme de coeur, ayant 116 pieds carrés de surface et 10 de longueur. La 2™e Fig. ure nous en donne la perspective d'en haut. L'artiste pour la rendre élastique passa au milieu du tout des cercles de jonc, les queîs sont joints ensemble par des cordons de soie. Le corps de celui qui s'envole est debout entre les deux alles, comme nous le voyons ici, et tient à la machine par plusieurs bamboux. (aa) Les mains (bU) font mouvoir la perche courbée, qui fait déployer les aîles horizontalement en haut et en bas. Mr. Degen fit son premier essai au printems en 1808 dans le manège de Vienne, où il s'éleva à la hauteur de 54 piedi parle moyen d'un contre-poids, attaché par un cordon, (d) Pour réitérer ses essais en plein air, Monsieur Dégen attacha à sa machine un petit ballon, et de cette manière il plana plusieurs fois et dans différentes directions le 12 et 15 Novembre 1808 dans le Prater près de Vienne, et revint sain et sauf. Ces essais valurent a l'artiste unt recelte de 10,000 florins d'Empire.
Ad00341 05 048a/freMélanges XCVII. Vol. VI. No. 46.
MONTAGNES REMARQUABLES.
Le Pic de Ténériffe.
L'ile de Ténériffe se distingue de toutes les autres îles Canaries, situées à l'ouest de l'Afrique septentrionale dans l'océan atlantique, par le Pico de Teyde, qu'elle renferme. Il s'élève de 12,420 pieds audessus de la surface de la mer; nous le voyons ici représenté du côté de la mer ou du côté de Ste. Croix. La ville de Sainte-Croix est devant nous sur le bord de la mer.
Le Pic est dans la partie méridionale de l'ile. Son sommet ne produit aucune herbe, et montre un grand cratère volcanique, entouré de plus de 70 autres plus petits sur les diverses couches de lave. La lave couvre la pointe du Pic, et les parties inférieures sont couvertes de pierres ponces. Ce Volcan de l’ile de Ténériffe n'a jamais cessé de jetter par des nuages de vapeurs sulfureuses; cependant depuis l'an 1707 il n'a point fait de violente éruption.
Comme tous les vaisseaux, qui sont voile aux Indes orientales, abordent à l'ile de Ténériffe, le Pic, que nous venons de décrire, est très-connu, et plusieurs Européens l'ont même gravi.
Ad00341 05 049a/freMélanges XCVIII. Vol. VI. No. 47.
OPÉRA COCHINCHINOIS.
Lies Cochinchinois, qui habitent la côte jeunes filles. Il fut donné en l'honneur de lt orientale de l'Asie, aiment beaucoup les spec- première actrice, qui, dans le coftume d'une tacles, la musique et la danse. Leurs trou- vieille reine, était affife à gauche comme pes d'acteurs, que l'on fait venir dans lei fpectatrice. Les trois jeunes filles déclamèrent maifons pour se récréer, donnent des pièces un dialogue, entremêlé de jolies ariettes. Leur hiftoriques, des danfes et des opéra, qui font chant était criard, mais elles obfervèrent affei accompagnés d'une mufique bruyante de bien la mefure. Le tout étant accompagné trompettes, de timbales et de caftagnettes. de mufique et de danfe, il y eut donc en mêLord Macartney, Ambassadeur anglais, me tems opéra et ballet. Un vieillard habillé qui dans fon voyage d'ambafiade se trouva en en polichinelle, s'approcha de tems en terns 179a à la Cochinchine, vit la repréfentation des jeunes filles en faifant toutes fortes d'arfuivante. Une troupe de comédiens joua lequinades. Ceci dura affez longtems. Pendans l'intérieur d'un édifice un grand opéra dant l'intermède on entendit une mufique afavec des choeurs. Lei inftrumens bruyans, fez douce, mais à la fin les inflrumens brudont nous avons parlé plus haut, firent un yans retentirent de nouveau. — Les nomracarme affreux pendant la première repré- breux fpectateurs jetèrent de tems en tems fentation théâtrale. Il y eut enfiate un in- des pièces de cuivre aux acteurs en figue d'aptermède qui fut joliment exécuté par trois probation.
Ad00341 05 050a/freMélanges XCIX. Vol. VI. No. 48.
L'ARC DE TRIOMPHE DE L’EMPEREUR CONSTANTIN À ROME.
X our eternifer les hauts-faits de leurs hé- des façades se trouvent quatre reforme» coros, les anciens Romains érigeaient en i'hon- ri nei ile marbre jaune (giallo antico), neur des vainqueurs des Arcs de triomphe portants des ftntues qui repréfenlent des d'une magnificence extraordinaire, et aux- Daces. Celles-ci, ainfi que la plupart des quels les ouvrages les plus précieux ce reliefs de cet Arc de triomphe., ont été pris fculpture fervaient d'orneir.ens. Il en fub- des anciens monument de L'Empete tu Tralifte encore plulïeurs dans la nouvelle Ro- jatt, et le rapportent tous à ia victoire de me. — Un des mieux confervés et des celui-ci sur les Duces. Au-ilclTus de l'Arc plu* parfaits est celui que nous voyons dé- du milieu est une inTcription latine, par lapeint ici (Fig.. I. II.), et qui est fit ne àrins quelle cet Arc de triomphe est confacré à le premier quartier de Rome entre le Mont l'Empereur Cvnftintin. — La partie in'.é-. Celie et le Mont Palatin. 11 fut c'ievé pour rieure ayant été encombrée peu-à-peu, le honorer la victoire que Cir: !' nt:n le Grand Pape actuel P.e VII. en fit dégager toute remporta Tan 312 sur JMizence. Cet Arc la baTe en 1H05, et la fit entourer d'une de triomphe en marbre a one grande en- baluftrade. (1) trée et deux petites, et eh d h\c ngt Dans le fond on voit une partie da Co.ds bas reliefs en Lulpture. A chacune lifée.
Ad00341 05 051a/freMélanges. C. Vol. VI. No. 49.
VUE DU COLOSSE PLACÉ DANS LE JARDIN DU CHATEAU DE PRATOLINO PRÈS DE FLORENCE.
L'è fuperne cTiâtein de Pratolino se trouve avec fes admirables jardins sur le penchant du mont Senario h fix milles de Florence. Il appartenait aux Grand - Ducs de Toscane; mais maintenant il tombe en ruines de toutes parts. Ce fut en 1569, fous François, fil* de Cóme ds Medicis, que l'habUe Architecte Buontalenti l'édifia. La nature et l'art se réunirent pour en faire du féjour Bûchante*. On vient entre autres dans une place bordée d'arbre? touifus. Là s'élève andetToi d'un bafiïa d'eau limpide la futue culolfale du Dien Apennhi: debout elle aurait roo pieds de baut. D'une main ce Dieu repofe sur le rocîirr, et de Faulte il parait preffer la tête. d'un mojifire marin, de la cueule duquel jaillit db rayon d'eau. Toute la flatue est conftiuite en pierres et en briques et induite de ciment. Llle est creufe en deJans, et l'on trouve dans la tête une très-jolie petite cliam" bre, dont les fenêtres se trouvent pl.icées foni los prunelles. Ce Coloffe.fut nès-nobUneat exécuté par le fculpteur Jean de Bologne et par l'es élèvei.
Ad00341 05 052a/freMélanges CI. Vol. VI. No. 50.
HABITATIONS DÈS BEETSCHUANS.
J-wes Beetjchuans, qui habitent l'intérieur de l'Afrique, defcendent des Hottentots, mais ils en diffèrent à plufieurs égards. 11 n'y a que 10 ans que les Hollandois du Cap de bonne espérance nous les ont fait connaître. C'est un peuple à demi cultivé, qui s'occupe de la chatte, de l'agriculture, et du bétail. Leurs village» confiftent en habitations, telles que nous les voyons ici repréfentée». Leurs maisons font bâties de la manière fuivante. L'intérieur est entouré d'un mur rond d'argile, entrelacé de branches, dans lequel se trouve une entrée fort étroite. C'est là qu'habite la famille proprement dite. Tout autour de la maifon règne un corridor ouvert porté par des troncs de Mimofe, où dorment la nuit les valet« et les éfclaves. La toiture qui se termine en pointe, est de rofeau et ombrage en môme tems le corridor extérieur, ce qui ne laiHe pas de donner au tout un dehors agréable. On conferve le blé dans des granges de neuf pieds de haut et coniques, comme nous en voyons ici une à côté. Les femmes s'occupent de l'agriculture, et les hommes du bétail et de la chaffe.
Ad00341 05 053a/freMelanges CII. Vol. VI. Nr. 51.
GROTTES REMARQUABLES.
Le Schulerloch en Bavière.
L'entree de cette grotte est au haut de la montagne, et d'abord très pénible; mais l'iuJtersonne n'ignore que, dans les grottes gran- fatigable voyageur ne laisse pas d'être richedes et espacieuses des montagnes à pierres ment récompense de ses peines par le charcalcaires, ce sont diverses parties de chaux, mant coup d'oeil, que lui offre la grotte. Le» concrétionnées par l'eau, qui forment les arcs pointus s'y voûtent comme pour former stalactites, qui ornent les parois intérieur* un dômegoihique. Les uns reposent en partie de ces grottes par les
Fig. ures variées, sous sur les stalactites en forme de chandelles de les quelles elles se présentent, et les rendent glace et touchant à terre, comme sur des codignes de fixer notre attention. Telle est lonnes; par là la grotte se trouve divisée en eelle que nous représente cette planche, et plusieurs compartiment, où l'oeil du curieux, que l'on nomme le Schulerloch. Elle se trouve trompé par la lueur du flambeau, croit apercedans la montagne calcaire, sur YAltmuhl voir des autels et autres ornemens d'une en Bavière, au-dessous du village Alt-Essing. église.—
Ad00341 05 054a/freMelanges. CIII. Vol. VI. No. 52.
L'ARC DE TRIOMPHE DE L'EMPEREUR SEPTIME SÉVÈRE.
INous voyons sur la planche ci-jointe un de ces monumens curieux, érigés par la reconnaissance, mais aussi bien plus souvent par l'adulation des anciens Romains, en l'honneur de leurs héros victorieux, savoir l'Arc de Triomphe consacré à la gloire de l'Empereur Septime Sévère, qui triompha des Partîtes, des Arabes et de plusieurs autres peuples. On voit encore derrière le Capitole cet Arc assez bien conservé, dégagé de gravois et pourvu d'une balustrade (i). La le Fig. ure nous représente la principale façade avec ses quatre belles colonnes et trois corridors voûtés, unis dans le milieu les nns aux autres par trois arcs. On voit au dessus de l'Arc principal deux jolies Fig. ures de la renommée. Les exploits du triomphateur sont exécutés en bas-relief sur les arcs latéraux» On lit en haut dans VAttigua sur les côtés de devant et de derrière la dédicace, où il est même fait mention du successeur de l'Empereur. -Les lettres gravées étaient autrefois incrustées de bronze doré, mais qui a été volé. Le tout se termine par une platte-forme, à laquelle on arrive intérieurement par un escalier, et sur laquelle était autrefois le chac du triomphateur avec des soldats à côté, taillé en pierres. La Ile Fig. ure montre une des faces latérales de l'Arc de Triomphe. L'une et l'autre sont sans ornement à l'exception des colonnes et de l'entablement. Tout ce magnifique édifice est en entier de marbre blanc.
Ad00341 05 055a/freInsectes LII. Vol. VI. No. 53.
PHALÈNES D'Allemagne.
Fig. 1. Le Pic. (Phalaena Bombyx Dominula.)
Le verd noirâtre, qui forme la couleur primitive des ailes de devant, et qui se marie tpes-agréablement avec les taches blanches et oranges, diversement variées, qui s'y trouvent, ainsi que le rouge dé cinabre des ailes de derrière rayées et mouchetées de noir, tirant sur le bleu, a fait donner à juste titre le nom de Pic à ce papillon
(A). Quoique la chenille (E) velue, noire, à bandes jaunes, se nourisse des feuilles de plusieurs arbres, arbustes et plautes, elle préfère cependant les feuilles de la cinoglosse officinale ; c'est pour cela qu'on nomme aussi ce papillon la phalène einoglofse. Plusieurs chrysalides (C) d'un brun rouge luisant sont pour l'ordinaire ensemble dans l'intérieur d'un léger tissu blanc, que filent en commun plusieurs-chenilles.,, avant de se transformer en chrysalides.
Fig. 2. La Phalène pourprée. (Phalaena Bombyx purpurea.)
Ce Papillon (a), estimé de tous les amateurs, et qui n'est pas de toutes les contrées, s'appèle Phalène pourprée à cause de ses ailes de derrière, qui sont d'un rouge de feu, ornées de grandes taches noires, tirant sur le bleu, ce qui ne laisse pas de faire un bel effet. On aperçoit sur le jaune tendre des ailes de devant des mouches brunâtres, dont une a la forme d'une S latine. La chenille (b) est du genre des chenilles d'Ours, à cause de ses touffes, qui «ont souvent rousses; ce qui fait aussi donner le nom d'ours aux papillons, qui en proviennent. La chrysalide (c) d'un brun foncé est enveloppée d'un leger tissu.
Fig. 3. La Phalène-fileuse de tilleul. (Phalaena Bombyx Bucephala.)
La chenille (b) bigarrée de ce papillon, si commun en Allemagne, se nourrit à la vérité des feuilles de plusieurs arbres, mais eli« préfère les feuilles de tilleul. Elle est peu velue, noire à sa naissance, et ne devient tout à fait jaune qu'insensiblement et après avoir mué plusieurs fois. L'insecte aîlé (A) a aussi le nom de tête de boeuf, à cause de sagrosse tête à demi cachée sous le poil long, qui règne autour de son cou; et celui de demi - lune à cause des grandes taches jaunâtres, placées à l'extrémité des aîles de devant. La chenille se chrysalide sous la terre, où elle ne fait que se creuser un trou, sans l'entourer d'un tissu.
Fig. 4. La Phalène arpenteuse d'aune. (Phalaena Geometra alniaria.)
Les chenilles (b) de la famille à la quelle appartient celle-ci, ressemblent parfaitement à de petites branches sèches d'arbre, surtout lorsque la chenille est sur son séant. Com« me elle n'a absolument que quelques pattes sur le devant et le derrière et qu'elle n'en a aucune dans le milieu du corps, elle ne se porte pas en avant en rampant avec toutes les parties du corps, mais seulement par bond, en formant un arc, ce qui lui a fait donner le nom de phalène arpenteuse. Quoiqu'elle se nourrisse de préférence des feuilles d'aune, elle ne méprise pas pour cela les feuilles des autres arbres. Le papillon (a) plaît beaucoup plus par la jolie découpure de ses aîles que par leur couleur unie. Les chenilles se chrysalident sur les arbres, où elles se filent entre les feuilles une espèce de cocon, en dedans du quel elles déposent leur dernière peau de chenille,. et paraissent comme une Chrysalide (c) bianche-verdaue.
Ad00341 05 056a/freMèlanges CIV. Vol. V. No. 54.
MONTAGNES REMARQUABLES.
Nr. 1. Le grand-Glockner.
où 8 personnes peuvent à peine se placer. On y jouit de la perspective la plus attrayante Le grand- Glockner, que nous voyons repré- sur les Alpes delaCarinthie et de laStirie; plus sente ici, et qui tient son nom de sa resscm- l°'n on découvre le Tyrol ainsi que l'Irm et blance avec une elodie, s'élève I2,000 pieds la Drave. Mr. le professeur Schult es d'Inspruk au-dessus de la surface de lamer. Ilse trouve nous a donné une excellente description de sur les frontières du Tyrol et de la Carinthie, son voyage sur le Glokner. dans le pays de Salzbourg, dont il est la montagne la plus élevée. Ce n'est que de nos
Nr. 2. Le Schneeberg.
'. jours qu'on en a gravi le faîte. Un prince de Salm- Reiferscheid, évêque de Gurk, le Le Schneeberg ou montagne de neige, dont tenta le premier avec plusieurs savans, dans le sommet et le côté septentrional sont couverts l'espérance de faire quelque découverte utile toute l'année de neige, comme l'indique son à la physique. Le digne prélat fit bâtir plu- nom, est dans la basse Autriche, sur les fronsieurs maisons pour la commodité des voya- tières de la Sthie, à 15 lieues de Vienne, geurs, qui l'imiteraient, et pour qu'ils eussent Quoique moins haute que la précédente, elle un abri. La plus grande de ces maisons et s'élève 6ÓOO pieds au-dessus de la surfa-ce de qui est dépeinte sur cette planche, s'appèle la mer, et est plus haute d'un tiers que la Sahnshöhe. Delà on continue à pied le voyage, célèbre Schneekoppe en Silésie. La route passe qui ne laisse pas d'être tres-dangereux, parce- par les cumrées les plus intéressantes, et l'on qu'on est obligé de passer sur des fentes de pent parvenir à son sommet sans danger, roc et des sentiers couverts de neige, et l'on Delà on découvre les paysages les plus rians, compte 6 lieues jusqu'au sommet, qui se divise jusqu'à Vienne. Par un tems serein le port en deux pointes. On a placé une croix- de même de Triest e se montre à l'oeil dans le fer de 12 pieds de haut sur le plus haut faite, lointain comme un ruban argenté.
Ad00341 05 057a/frePlantes CX. Vol. VI. No. 55.
CIERGES DE L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE.
L'es Cierges, que l'on trouve dans les serres chaudes de l'Europe, sont originaires de l'Amérique méridionale et des îles, qui sont le pins près du tropique de l'Amérique. Ce sont des plantes pleines de suc et charnues, qui reçoivent leur nourriture et pompent l'humidité plus de l'air que du terroir; aussi réussissentelles le mieux dans le sable le plus sec ou le terroir le plus pierreux des climats les plus brûlants. Ces plantes, privées de feuilles, n'ont que la tige et des rameaux, qui, dans les diverses espèces, paroissent avoir une forme toute différente, quoiqu' absolument uniforme. Les membres sont tan tôt en forme de feuille, tantôt sphéroïdes, tantôt cylindriques, tantôt marqués de côtes longitudinales et chargées de faisceaux d'épines. Cette uniformité de la tige et des branches n'en contraste que plus avec les fleurs dont les couleurs sont très-vives. Cette plante ne fleurit qu'une fois, après le coucher du soleil, et la fleur se ferme peu d'heures après pour toujours. Le fruit de ces plantes ressemble à une Fig. ue, il est assez agréable et acidule; les Américains le mangent
Cette planche nous représente
Le Cierge Melon. (Cactus Melocactus.)
La tige de cette plante, grosse à peu-près comme la tête d'un homme, a la forme d'un melon; elle est marquée aumoins de J4 côtes longitudinales, chargées sur leur dos de faisceaux d'épines. Quand la plante se dispose à fleurir ou à porter des fruits, il se forme au sommet de la tige un spadix cylindrique, couvert d'un duvet très-épaix, au travers duquel sortent d'innombrables épines; c'est de celuici, mais bien plus souvent du corolle que sortent les pétales, disposés tout autour, d'abord roses, puis cramoisis, dont chacun est placé audessus d'un bouton, qui ne tarde pas à se développer en un fruit charnu, d'un cramoisi foncé, de la forme d'une
Fig. ue, et au dessus duquel reste et se conserve la fleur fanée.
Ad00341 05 058a/freMelanges CV. Vol. VI. No. 56.
LES BETSCHUANS.
La planche ci-jointe nous représente beau- vent engagés dans des disputes sanglantes coup plus caractéristiquement la couleur et la avec leurs voisins. Figure AesCàihes Betscliuans de l'Afrique mé- La femme, qui est ici assise, et qui ridionale, dont nous connaissons déjà les ha- s'entretient avec le jeune homme, a le basbitations et le genre de vie d'après le CX. ca- ventre décemment couvert de tabliers de hier de ce Volume. Nous voyons ici un peau, lesquels forment une espèce de cojeune homme et une jeune femme. L'hom- tillon. Plusieurs femmes portent aussi des me a la tête parée de plumes, il porte manteaux courts. Cette femme-ci fume du des pendans d'oreilles triangulaires, un tabac, dont elle savoure et avale la fumée manteau court de peau et un petit tablier par une corne creuse, pleine d'eau, à la pour cacher sa nudité. Il a appendu à son quelle tient par en haut un tuyeau de pipe bras une espèce de corbeille ou plutôt de de bois, ainsi que la tête. Près d'elle est bissac, et tient dans les mains des javelots, sa cognée, car la fonction principale des armes ordinaires de ces demi-sauvages guer- femmes c'est de fendre le bois. Nous voyons riers, qui ne laissent pas d'être assez sou- aussi quelques ustesniles de cuisine.
Ad00341 05 059a/freMélanges CVI. Vol. VI. No. 57.
LE COLISÉE OU L'AMPHITHÉATRE DE L'EMPEREUR FLAVIUS VESPASIEN.
es Amphithéâtres, qui se trouvent encore Fig.. de notre planche, ayant quatre étages en partie à Rome doivent êtie comptés par- et orné d'une colonnade, mi les restes les plus curieux et les plus magnifiques de l'architecture des anciens Ro- C'est, comme le dessin 'Fi/. II. le mortmains. De tous ceux qu'on y voit encore tre, un ovale dans le milieu duquel se trouplus ou moins endommagés, le plus grand ve l'Arène (a) où des hommes combattent et le plus beau est sans doute, celui que fit avec d'autres hommes ou avec des bêtes faconstruire l'Empereur Romain, Flavius Ves- rouches pour l'amusement de plusieurs milpasien, deux ans après la destruction de liers de spectateurs, placés dans l'enceinte Jérusalem, et que la planche ci-jointe nous de l'édifice en pierres. Autour de cette offre. Il s'est conservé presque en entier Arène est une galerie avec des degrès, (i) jusqu'à nos jours. Car ce n'est point au sous lesquels se trouvent les souterrains où tems qu'il faut attribuer ce qu'il y a de gà- l'on conserve les bêtes féroces. Il y a- quale, mais aux hommes, qui en ont enlevé tre entrées principales (e) qui conduisent beaucoup de choses. dan? l'édifice et dans l'Arène; et l'on arrivait C'est un édifice immense, dont nous par quatre autres dans les étages supérieurs voyons Je côté le mieux conservé à la Ire et par autant dans les inférieurs.
Ad00341 05 060a/frePlantes CXI. Vol. VI. No. 58.
LE CIERGE À GRANDES FLEURS. (Cactus grandiflorus.)
Les membres rampans de la tige et des ment de juillet, mais une seule fois aprii branches de cette plante, remarquable par le coucher du soleil, et qui se renferme et la beauté de sa fleur, ont de trois à six pieds se. fane avant le lever de cet astre. Cette de haut et tout au plus deux pouces de gros- planche nous offre la forme et la couleur seur. Ils sont cylindriques quoiqu'ils se ter- de cette fleur magnifique,, dont l'odeur est minent cependant un peu en pointe à chaque aromatique et très-suave, et qui est suscepbout, -et sont ordinairement composés de 6 tibie d'atteindre une plus grande hauteur en aiguillons divergents, et jaunâtres. La masse plein champ, quand les plantes sont dans intérieure en est charnue et pleine de suc. la plus grande vigueur. Dans l'espace d'un De plusieurs de ces faisceaux d'épines il an le bouton mûrit en un fruit.assez gros, sort tous les ans au priatems à l'aisselle des de la forme d'une poire, plein de suc, d'un branches des boutons séparés, chargés de goût agréable et acidule, entouré de petite» faisceaux d'écaillés et de poils blanchâtres, bosses écaillées, rouges, jouant l'orange. Ceux r ci se forment en haut un calice de 6 On trouve cette plante dans les grandes serpouces de longueur également chargé à l'ex- res chaudes; mais elle est originaire de l'Atérieur d'écaillés et de poils, et de celui- mérique méridionale, de la Jamaïque et de ci se forme enfin une fleur magnifique, qui St. Domingue. fleurit à la fin de juin ou au commence
Ad00341 05 061a/freMélanges CVII. Vol. VI. No. 59.
CHOSES REMARQUABLES DE L'INDOSTAN.
Les Hindous, qui habitent le milieu de l'Asie, s'élève une tour en forme de pyramide, à méritent de fixer notre attention, autant plusieurs étages. Chaque étage est pourvu par leurs moeurs, leurs usages, que par d'une grande fenêtre, qu'on illumine avec l'antiquité de laur religion, qui a donné des lampions les jours de fête. On retnarnaissance à toutes le$ différentes.opinions reli- que devant la pagode un étang considérable gieuses, qu;i ont été adoptées par les divers pour le bain, car las Hindous se baignent peuples da la terre. Ils se représentent l'être tous les jours, et le bain est mémo pour suprême sans Fig. ure quelconque, et symho- eux un acte de religion/ Sur l'autre rive de ljquement sous la forme d'une boule. Il* l'-éiang est un édifice ouvert, soutenu par croient que cet être suprême a crée trois dieux des colonnes, nommé Schultri, qui offre un supérieurs, Brama, fVischnou et Schieven. asile aux étrangers, où ils peuvent passer Wischnou est le conservateur, Schieven est le gratuitement la nuit; ces Schultri sont tròsdestructeur; les Hindous leur édifient des nombreuses dans les Indes oriemales.— La temples ou Pagodes, comme nous les avons manière la plus commode de voyager dans déjà vues dans ce sixième volume No. 19 et ce pays, c'est de se servir d'un palanquin, telles que nous les voyons dépeintes dans cette ou brancart recouvert de toile, que portent planche. Au-dessus du portail de ces pagodes quatre Hindous, qu'on loue pour cet effet;
Ad00341 05 062a/freMélanges CVIII. Vol. VI. No. 60.
AMUSEMENS POPULAIRES EN RUSSIE.
L'a planche ci-jointe nous représente deux de sucre et de poivre, que l'on prend arec espèces d'amusemens, qui sont très-chers au ou sans lait, et (2) des pains d'épices russes, peuple Russe, savoir:
Fig. 1. Les montagnes de glace,
Fig. 2. Les Balançoires russes.
formées d'un échafaudage de bois de 18 au- Il y en a de deux différentes espèces. L'une, nés de haut, dont un des côtés est pourvu (1) ressemble à un caroussel ou au jeu de d'une toiture en bois, couverte de glaçons héron, excepté qu'elle est perpendiculaire au que l'on arrose d'eau, et le long de la quelle lieu d'être horisontale. Les amateurs se plaies amateurs, dont le nombre est très-grand, cent sur des sièges attachés à une axe, que glissent dans des traîneaux ou en patins avec l'on fait tourner par le moyen d'une roue, ou tant de force, qu'ils continuent à glisser sur seulement avec les mains. — La 2e est une le chemin, que l'on a pratiqué au bas sur la escarpolette pour 8 personnes assises, que deux glace. On élève tous les ans à St. Peters- personnes debout mettent en mouvement. bourg dans la semaine du carnaval ces sortes On élève ces balançoires la semaine de pàque de montagnes artificielles sur ou proche là dans des places publiques. Celles que nous Néve; [nous voyons vis à-vis l'académie des voyons ici sont à St. Pétersbourg sur la place sciences (3) et un autre palais (4)]; il y a du théâtre de pierre; on y dresse aussi des toujours un grand nombre de spectateurs, tentes où l'on vRiid de l'eau de vie; la police On y trouve aussi des gens qui vendent des y place des soldats pour prévenir les désordres, raffraîchissemens, comme par exemple une ou les appaiser par le moyen des pompes à espèce de Meth, boisson chaude, composée feu, que nous voyons ici.
Ad00341 05 063a/freAmphibies. XXV. Vol. VI. No. 61.
LE CROCODILE DE ST. DOMINGUE.
yja compte parmi les animaux, que l'on a connaissons deux espèces, savoir; le Caidécouverts de nos jours, le Crocodile de St. man et le Crocodile de St. Domingue. Le Domingue. C'est par le Général François Le- dernier diffère du Caiman par la grandeur et clerc, qui en envoya deux aux naturalistes de par d'autres propriétés; il a beaucoup plu* France, qu'on en a eu une connaissance plus de rapports avec le grand Crocodile du Nil; parfaite. Jusqu'à ce moment on avait été ceux-ci même sont sifrappans, qu'on a d'adans l'opinion qu'il n'y avait en Amérique bord pris une espèce pour l'autre. Mais des qu'une seule espèce de Crocodile, savoir le observations plus exactes en ont démontré sufCaiman, que nous avons vu déjà dans le 4e fisament la différence. Tolume No. 14 de ce porte-feuille d'enfans. Cependant celui qu'on a découvert à St. Do- La Ile
Fig.. nous représente le crâne d'un mingue, et que nous,voyons dépeint ici, nous Crocodile du Nil, la gueule béante, pour en offre une seconde espèce entièrement di- nous donner une idée plus juste des dent« slincte de la première, de sorte que nous en meurtrières de ce terrible animal.
Ad00341 05 064a/frePlants. CXII. Vol. VI. No. 62.
LE CIERGE À MAMELONS.
Nous avons déjà vu plusieurs jolies espèces 1 Le Cierge à Mamelons fleurit en été, de ces Cierges, originaires de l'Amérique et ses graines sont mûres au printems suiEiéjiàiuaalc-. La planche ci - jointe nous vant. Il e>.t originaire des îles de l'Améri»montre dans sa grandeur naturelle le Cierge que méridionale, où il croît dans les fentes à Mamelons, qui est une très-belle plaute. de rochers. Cependant on le cultive deSa surface est rouverte d'une quantité de puis longtems dans les jardins botaniques mamelons alongés, ei porte, ries fleurs jaunâ- d'Europe, mais il a besoin de rester toute très. Le fruit, q'.un rouée vif., en forme de l'année dans la serre-chaude. On le multipoire, a er. rie.ians une pulpe janmttre ; il plie, soit au moyen de ses graines, soit en est doux et agréable; les Indiens le mangent coupant sa sommité, avec plaisir.
Ad00341 05 065a/freMélanges CIX. Vol. VI. No. 63.
MORCEAU D'UNE DÉFENSE D'ÉLÉPHANT, QU'ON A DÉTERRÉE.
Il y a peu d'années que Mr. Lavalette, pos- et de l'Asie, jusqu'en Sibérie, des carcasses sesseur très-instruit d'une terre en France, et des dents dÉiéphans, qui peuplaient notrouva à 5 pieds de profondeur sous terre, en tre globe, avant que les hommes n'existasfaisant nettoyer une source dans son jardin, sent. L'art de l'Anatomie comparative, a le bout supérieur de la défense d'un Éléphant, prouvé que les carcasses déterrées nïappar'ienle quel avait deux pieds de long, et était nent ni aux Eléphans d'Afrique ni a ceux entièrement entouré de Tuf. Nous en voyons d'Asie, qui sont les deux seules espèces exisune partie dépeinte ici. L'ivoire en était tantes maintenant. Ces restes proviennent bonne jusqu'à la croûte extérieure. AesEléphans qui ont existé dans les premiers tems, et dont on n'avait trouvé jusqu'ici auUne des plus grandes particularités, de cune trace vivante, la première histoire de notre globe., c'est qu'on a déterré, toujours à très - peu de pro- On trouve l'explication plus détaillée de fondeur, non seulement en Allemagne, mais cette intéressante matière dans le commenpresque dans toutes les contrées de l'Europe taire du présent Numéro.
Ad00341 05 066a/freMélanges CX. Vol. VI. No. 64.
LA GROTTE D'ANTI-PAROS.
Cette, Grotte si digne d'être vue, se trouve à Ariti-Paros, petite île peu importante, située dans l'Archipel de la Grèce. Elle n'a point été connue des anciens, et même elle n'a été visitée de nos jours qu'en 1673, par Mr. de Nointel, ambassadeur de France à Constantinople, qui y passa les fêtes de Noël uvee une suite nombreuse.
Fig. 1. Entrée de la Grotte.
L'entrée supérieure de la caverne est formée par une voûte de rocs, à gauche de laquelle se trouve une ouverture. Pour y arriver, les voyageurs se font descendre par le moyen d'une corde, passée autour d'un pilier naturel de roc. L'obscurité rend des flambeaux allumée indispensables.
Fig. 2. Intérieur de la Grotte.
Après avoir passé ce premier gouffre, les voyageurs viennent sur plusieurs petites pentes, qui ne laissent pas d'être en partie dangereuses, vu les profonds abymes, qui se trouvent à droite. Il y a encore plusieurs rochers, le long desquels il faut descendre avec des cordes ceux qui visitent la grotte ; mais ils sont aussi richement récompensés de leur fatigue par le coup d'oeil le plus magnifique. Ils arrivent dans la salle de roches, dépeinte à la Fig.. 2. On voit bien clairement que toute la grotte est formée de stalactites. Les plus belles chandelles de stalactites pendent de la voûte de la caverne, et s'élèvent d'en bas. Une forte masse de stalactites forme au milieu une élévation, sur la quelle Mr. de Nointel fit dire la messe le jour de Noël en 1673 ; aussi depuis ce moment cet endroit s'appelle-1-il l'autel.
Ad00341 05 067a/freMélanges CXI. Vol. VI. No. 65.
REPRÉSENTATION AU MICROSCOPE DE LA STRUCTURE DE LA PULPE DE CHARDON.
Que la sagesse du créateur nous paraît avec l'âge, où le marc se retire de plus en grande et admirable môme dans la moindre plus par le dessèchement. La pulpe celludes plantes, que nous considérons avec le mi- laire entoure, comme un anneau, la tige croscope. Le simple contour (A.) d'un char- proprement dite de la plante, la quelle dans don acanthin ordinaire montre, grossi kB., sa coupe a plusieurs ouvertures grandes et la composition industrieuse de sa structure, petites pour la circulation des sucs. Nous La pulpe intérieure est formée d'un tissu voyons les poils grossis de la tige du chardon de cellules sexagones extrêmement fines, à pendre en dehors; ils aident aussi à pomper travers les quelles montent les sucs nourri- l'humidité -et concourent ainsi à nourrir la ciers et se distribuent. Au-rnilieu, se trouve, plante, le long de la tige, une ouverture, qui s'accroît
Ad00341 05 068a/freMélanges CXII. Vol. VI. No. 66.
LA COLONNE DE TRAJAN À ROME.
Lià superbe Colonne, qui existe encore à du chapiteau, où Ton a le coup d'oeil le Rome, que l'Empereur Adrien fit ériger au plus ravissant sur une partie de la ville de nom du peuple romain en l'honneur de son Rome. L'extérieur est orné des plus beaux illustre prédécesseur, l'Empereur Trajan, sur bas-reliefs en ligne spirale autour du] tout. la place magnifique, ou le forum, que ce Ceux-ci se rapportent aux actions de Trajan, dernier avait fait construire, est un des mais surtout à ses victoires sur les Daces, plus beaux restes de l'architecture des ancien? Le tout est exprimé par plus de 1500 Fig. ures Romains. Cette Colonne memoriale, con- entières ou demi-Fig. ures. Dans le commenstruite par le célèbre architecte Apollodo- cement il y avait au haut de cette Colonne rus, a sans son piédestal de 17 pieds, 118 la statue en bronze de Trajan, la quelle fut pieds de haut, et est composée de 34 énor- détruite dans la suite. Le pape Sixte V. y fit me3 blocs de marbre. Elle est creuse en placer en 1589 la statue colossale de l'apôdedansj il faut monter 185 degrés de mar- tre Pierre, qui y est encore, comme noue bre pour parvenir sur le tailloir supérieur le voyons dans la planche ci-jointe.
Ad00341 05 069a/frePlantes. CXIII. Vol. VI. No. 67.
FORMES DE FEUILLES PÉTRIFIÉES DU TEMS PRIMITIF.
On trouve en France près du château de Ro- croissent dans tout le continent. Ces feuilles, che sauve, non loin du bourg de Chaumerac, maintenant pétrifiées et placées parmi des Département de l'Ardèche, en fouillant les couches de pierre, proviennent par consécouches minces d'une pierre légère plusieurs quent de plantes, indigènes à ces contrées, formes de feuilles en partie carbonisées lors de la formation de ces couches de pierres, et en partie pétrifiées. D'après les ob- mais que l'on ne trouve plus du tout parmi servations les plus exactes, on a trouvé les plantes vivantes dans ces environs, et que qu'elles ne ressemblent point du tout aux l'on trouve à peine encore dans les pays éloifeuilles des plantes, qui croissent maintenant gnés des autres zones, dans les environs, et très rarement à celles qui
Ad00341 05 070a/freMélanges CXIV. Vol. VI. No. 68.
SCÈNES D'AFRIQUE.
Nos jeunes lecteurs ont entendu souvent par- la première place les 21 pions^ a gagné. Ce 1er des malheureux Nègres d'Afrique, que le jeu doit être beaucoup plus difficile que nopréjugé des Européens place au dernier degré tre jeu des dames. Dès leur plus tendre jeude la culture presque de niveau avec les bru- nesse, on voit des Negresses assises à l'écart tes, et que l'on traite, comme esclaves, de s'exercer par la réflexion dans ce jeu. la manière la plus inhumaine. Ces Nègres, Nous voyons dans le fond une preuve de si méprisés, ne laissent cependant pas d'être l'adresse corporelle des Nègres, c'est la midoués de talens, comme la planche ci-jointe nière, dont les esclaves nègres montentchernous le prouve. Sur le devant on voit une cher le vin de palmier, ou suc qui a coulé jeune Négresse assise sous un arbre, mèdi- par des incisions dans des bouteilles. Le tant le jeu favori d'Afrique, nommé Uri. Nègre s'entrelace lui et le palmier d'un Ce jeu exige une espèce de caisse, divisée en cercle d'écorce d'arbre; c'est en le poussant plusieurs compartimens, que deux joueuseï au-dessus des bourgeons au moment où il ap« doivent occuper tour-à-tour, chacune avec2i puie ses pieds contre l'arbre, qu'il monte et boules et d'après des règles fixes. Celle qui descend.
Ad00341 05 071a/freMélanges CXV. Vol. VI. No. 69.
VUE D'UNE PARTIE DE LA VILLE DE BATAVIA.
I armi les possessions les plus remarquables bitans, tant Européens qu'indigènes, Malaies, des Hollandais dans les Indes, se trouve Sinèses et sclaves. On a pratiqué dans les rues l'île de Java, ainsi que la ville de Batavia larges et superbes des canaux, qui favorisent qui y est située, chef-lieu de ces possessions singulièrement le commerce, et le long desriches et immenses. Cette ville fut bâtie de- quels sont plantés des arbres, qui procurent puis 1618 jusqu'en 1631 par les Hollandais un ombrage délicieux aux piétons. Dans la dans un terrain à la vérité marécageux et mal- rue, qui est ici représentée, on voit la prinsain mais heureusement situé pour le com- cipale église reformée, un superbe édifice ocmerce, à cause du port et de la baie adja- togone avec un dôme. Batavia est le siège du cente, après qu'ils en eurent chassé les Por- conseil et du gouverneur général des possestugais. Elle est construite à l'Européenne; sions appartenantes dans les Indes aux Holelle a plus de 20 rues régulières et compte landais, dans ce moment 5270 maisons et 115,960 ha
Ad00341 05 072a/frePlants. CXIII. Tom. VI. No. 70.
PLANTES ÉTRANGÈRES RARES.
La Fourcroye gigantesque. (Fourcroya gigantea.)
Nous voyons ici cette plante coupée au-" dessous de la couronne des feuilles. Le pied C-'ette Plante, que la superbe tige de ses atteind 2 pieds de hauteur et d'épaisseur. fleurs rend si remarquable, est indigène Les feuilles épaisses et roides ont trois pied de aux Iles Curaçao et St. Domingue. Il y a long. Du milieu du pied s'élève la superbe pourtant près de 100 ans qu'on l'a transportée tige de fleurs de 20 à 30 pieds de haut, dans les serres-chaudes européennes, où elle Elle est unie et d'un vert-clair. C'est à elle n'a fleuri que deux fois; une fois à Schön- que sont suspendues les fleurs en forme de brun près de Vienne, et la seconde fois en cloches, comme nous les voyons dans leur 1793 à Paris. Mais comme on a découvert grandeur naturelle à (A.) Quelque belle que tout nouvellement en France qu'elle forme une soit à la vue cette tige gigantesque, l'odeur famille particulière, on lui a donné le nom du ne laisse pas d'en être désagréable. conseiller d'état Fourcroy, célèbre chimiste.
Ad00341 05 073a/frePlantes. CXIV. Vol. VI. No. 71.
PLANTES - MÉDICINALES.
Aloès Succotrin. (Aloe soccotrina)
partit d'entre les feuilles, soutient une §ra?Pe *de fleu» ui sont en partie horizontales et en partis V^'est dan* l'île Su ceo tor a ouZocotora, penchées. Les capsules des fleurs contiensituée sur la còle orientale de l'Afrique, à nent des graines, qui ne mûrissent que dam l'est du détroit de Babeîmandeb, que se la patrie de cetAloès, aussi ne le multiplietrouve l'Aloès, que représente la planche ci- ton dans les serres de l'Europe que de boujointe, et qui, comme l'Aloès vulgaire (v. le tures. Porte-feuille d'Enfant III. Vol. No. 24.) ett Quand on fait une incision aux feuille« connu par ses propriétés médicinales. La de cette plante, il en sort un suc d'un pourtige s'élève d'un pied et demi au dessus pre violet, qui parvient à la solidité de la rede la racine, et porte à son sommet des feuil- sine, et dont on fait usage en médecine, les épaisses, qui sont pointues et crénelées, mais moins fréquemment de nos jours qu'auLe pédoncule, d'un pied et demi ou à peu tre fois.
Ad00341 05 074a/freVers. XII. Vol. VI. No. 72.
LES POLYPES EN FORME DE COUPE.
Nous avons déjà vu et appris d connaître un serpent, quand il v-eut nager. L'espèce les Polypes à la 62. planche du premier de Polype, que nous décrivons ici, vue volume de notre. Porte-feuille d'Enfans., Ce avec les yeux seuls, est si petite,, que quand sont des êtres qui sont placés au dernier ils sont placés en foule sur un, corps étrandegré; du règne animal, et qui parleur s,truc- ger, ils ne paraissent qu'un point; (Fig. ; 1, ture semblable à celle des plantes, se met- 4. 6.) mais quand on les considère avec le tent au nombre des zoophiles, ou animaux- mi mpe, on', remarque- que ce sont des plantes. Cette planche nous représente les corps formés, qui, presque semblables à des Polypes-fleurs, ou Polypes en forme- de têtes dé pavots, forment divers groupes. Les coupe, grossis. Le corps principal, (fi'g. g. Fig. ures 2. et 3. nous les représentent attaplusieurs fois grossi) a en haut une ouver- chés à une lentille d'eau, et c'est la tige ture (re), qui est le, gosier, à la quelle le d'un vieux polype, qui sert de point de réuPolype porte sa nourriture, qui consist» en nion. A la fi'g. 5. plusieurs petits corps s'uvers et en petits insectes, par le moyen des nissent au corps mort d'un polype jaune à pointes, dont il se sert pour manger. (0.0.) bras. Ala Fig.. 7..ils forment un joli cercle Le corps tient à une longue tige, (Fig.. 8- autour d'un petit.escargot, et nous y voyons p. 9.) que le Polype étend pour s'appuyer à distinctement les tiges entortillées i (3. 7.) et quelqu/ autre objet, ou replie (fi'g.9.), comme droites à (h. h.)
Ad00341 05 075a/freAmphibies. XXVI. Vol. VI. No. 73.
AMPHIBIE SINGULIER.
Le Crapaud Cornu. (Rana cornuta.)
difforme, sa gueule grande et large, avec laquelle il saisit les insectes, le rendent hideux, le mélange des couleurs de sa peau ne laisse pas d'être beau. Le corps, d'un IV ous n'avons eu jusqu'ici de cet animal que brun jaunâtre et couvert de verrues poindes représentations très - imparfaites, parce- tues, est marqueté, de taches, d'un bleu vioqu'elles n'avaient été faites que sur des mo- let, bordées de blanc. Il y a sur le décèles. morts et conservés dans l'esprit de vin vant et le derrière de la tête, ainsi que sur (voyez le III. Tome, No. 39. de notre Porte- les pieds de derrière, des parties unies et feuille d'Enfans). Mr. le conseiller aulique, du plus beau vert. Audessus des yeux Tilesius, célèbre naturaliste allemand, ayant s'élèvent des sourcils coniques, d'un jaune eu part au voyage le plus récent de dé- rougeâtre, que l'on prend à la première couvertes, entrepris par les Russes, nous vue pour des cornes, et qui lui ont fait en a donné le premier une représentation donner le nom de crapaud cornu. Il est exacte d'après nature, telle que nous la remarquable par sa grosseur, car la Fig.. A voyons ici. Ce crapaud se trouve dans plu- nous le montre apétissé de moitié. B nous sieurs parties de l'Amérique méridionale, offre la tête dans sa grosseur naturelle. Mr. entre autres aussi au Brésil, et même Tilesius a trouvé qu'il pesoit 4. livres. Les dans l'île de St. Catherine, mais en moin- Brasiliens le nomment Aran ■ Tango, ou tondre quantité. Quoique son corps lourd et neau ouvert.
Ad00341 05 076a/freMélanges CXVI. Vol. VI. No. 74.
SCÈNE DE LA GRÈCE.
Fig. 1. Un berger Moréen.
Cette planche nous représente un berger de lapresqu'ile grecque, Morée, jouant d'un chalumeau en gardant son troupeau. C'est un berger des montagnes, dans son vêtement ordinaire, qui est composé de peaux de bêtes, ayant sur la tête un bonnet rouge, et aux pieds des sandales. Nous découvrons dans le lointain le troupeau parqué, avec un grand échaffaudage, qui en été, sert d'asile aux bergers. En hiver et même lorsque les nuits commencent à devenir fraîches, ces bergers^se retirent avec leurs troupeaux dans des cavernes, qui sont la demeure ordinaire de leur» familles. La vie, que mènent ces bergers, est-très simple et même pitoyable, mais ils sont indépendans.
Fig.2. Le troubadour de la nouvelle Grèce.
Voilà un troubadour de la nouvelle Grèce dans son costume ordinaire, placé dans un bosquet, près d'une fontaine d'architecture turque, qui chante en présence de quelques Moreens, de différentes conditions, et par conséquent diversement mis. Nous remarquons au milieu d'eux un berger, qui chante plusieurs ariettes, en s'accompagnant de son instrument, assez semblable à une mandoline. Ces troubadours courent le pays, et sont en même tems poètes, chanteurs, musiciens; il» font aussi des contes pour amuser le public.
Ad00341 05 077a/freMélanges. CXVII. Vol. VI. No. 75.
FÉTE POPULAIRE RUSSE.
Il est d'usage en Russie que dans les gran- à ceux qui les atteindraient., Un coup de des solennités, comme conclurions de paix, canon ayant donné le signal, tout le peuple couronnemens, mariages> la cour impériale accourut en foule; on conquit le taffetas donne une fêle au peuple de Pétersbourg. pièce à pièce, les viandes volèrent de, tous Telle est celle que nous voyons ici, qui eut côtés, et une troupe de rameurs intrépideslieu en 1790 à l'occasion du traité de paix enlevèrent les cornes dorées, et gagnèrent par fait avec la Suède. On avait construit de- là un prix de 100 roubles. Dès que les pyravant le palais d'hiver deux échaffaudages en mides furent vidées, des fontaines de vin forme de pyramide de 20 aunes de haut, rouge et blanc commencèrent à jouer à quel-, (Fig.. 1.) Les degrés pratiqués tout autour ques pas de là. (Fig.. 2) Le peuple s'y porta étaient couverts de mets et de patisseries, encore en plus grand nombre; ce précieux Au sommet de chacune se trouvait un boeuf jus fut recueilli dans les chapeaux et passé entier roti. Les cornes de l'un étaient dorées aux voisins. Il y eut même plusieurs Russes et celles de l'autre argentées. Les deux py- q.ui grimpèrent sur les fontaines pour saisir ramides étaient recouvertes d'un taffetas tout le jet-de-vin; mais une pompe bien couleur de rose, qui ne laissait à découvert dirigée raffraîchit les trop téméraires buque les cornes; et l'on avai destiné des prix veurs, et lej fit rentrer dans les bornes. la cour impériale accourut en foule; on conquit le taffetas donne une fêle au peuple de Pétersbourg. pièce à pièce, les viandes volèrent de, tous Telle est celle que nous voyons ici, qui eut côtés, et une troupe de rameurs intrépideslieu en 1790 à l'occasion du traité de paix enlevèrent les cornes dorées, et gagnèrent par fait avec la Suède. On avait construit de- là un prix de 100 roubles. Dès que les pyravant le palais d'hiver deux échaffaudages en mides furent vidées, des fontaines de vin forme de pyramide de 20 aunes de haut, rouge et blanc commencèrent à jouer à quel-, (Fig.. 1.) Les degrés pratiqués tout autour ques pas de là. (Fig.. 2) Le peuple s'y porta étaient couverts de mets et de patisseries, encore en plus grand nombre; ce précieux Au sommet de chacune se trouvait un boeuf jus fut recueilli dans les chapeaux et passé entier roti. Les cornes de l'un étaient dorées aux voisins. Il y eut même plusieurs Russes et celles de l'autre argentées. Les deux py- q.ui grimpèrent sur les fontaines pour saisir ramides étaient recouvertes d'un taffetas tout le jet-de-vin; mais une pompe bien couleur de rose, qui ne laissait à découvert dirigée raffraîchit les trop téméraires buque les cornes; et l'on avai destiné des prix veurs, et lej fit rentrer dans les bornes.
Ad00341 05 078a/freMélanges CXVIII. Vol. VI. No. 76.
LE MONTSERRAT EN ESPAGNE.
On trouve dans la province de Catalogne, l'église contient une image de la vierge, à neuf lieues de Barcelone, au nord-ouest, qui opère des miracles, est construit, comme le Montserrat, ainsi nommé, parcequ'il nous le voyons ici, sur le grand plateau est formé de pointes de rocher attenan- du milieu, dans un enfoncement, derrière tes le» unes aux autres, et de précipi- lequel s'élèvent des rochers escarpés. Entre ces, entre les quels on aperçoit de petits pia- ceux-ci est un sentier, qui conduit aux teaux. Cette montagne est aussi célèbre douze ermitages, qui sont épars sur les par les pèlerinages; car sur son sommet est pointes les plus élevées. Chacun de ceuxsitué un couvent de Bénédictins à part et ci contient plusieurs chambres, une petite douze différents ermitages isolés, bâtis en chapelle, et a un jardin. Les solitaires qui partie entre des précipices, d'où l'on jouit les habitent ne sont point prêtres. Ce »ont delà vue la plus pittoresque. Le Montserrat des frères lais, qui y vivent loin du tumulte est habité en tout par près de 250 personnes, du monde, auquel ils ont renoncé. Ils ne tant moines, frères lais que serviteurs. Le descendent dans le couvent qu'à certains grand et riche couvent de bénédictins, dont jours de fête de l'année.
Ad00341 05 079a/freMélanges. CXIX. Vol. VI. No. 77.
MURAILLES CYCLOPÉENNES DE L'ANTIQUITÉ.
On trouve encore de nos jonrs dans diverses contrées de l'Italie et de la Grèce des restes d'anciennes murailles, dont la singulière structure annonce l'antiquité la plus reculée,- - car il y a un teins indicible qu'on ne bâtit plus dans cet ordre. Ce sont d'énormes morceaux de roc, qui ne sont point tail'és d'après notre manière, mais tels qu'ils viennent de la carrière, placés et adaptés très-artistement, et même sans ciment ou mortier. Ces travaux, ayant été faits dans les terns les plus reculés, où les hommes étaient très - peu versés dans les arts méchaniques, et ayant exigé des forces prod. Jte uses, on s'esL avisé de les attribuer à des géants de l'antiquité; Tes anciens eux-mêmes les ont nommés -Murailles des Cyclopes. Pei sonne n'ignore que les Cyclopes étaient les géants de la fabuleuse antiquité. Telles sont les murailles que nous représente la planche ci-jointe. Ce sont les débris superbes d'une antique forteresse, apparemment ceux de la ville d'EpidaurisLimera, que l'on voit encore dans le fond de la racle de Malvasia, dans la presqu'île de Morde. — Monument magnifique de l'art humain!
Ad00341 05 080a/freMélanges CXX. Vol. VI. No. 78.
SCÈNES DE LA TAURIDE OU CI-DEVANT CRIMÉE.
Fig. 1. La Danse des Derviches.
vient bitement par le moyen de deux paroles que l'im an ou grand-prêtre lui dit k Les Derviches sont des moines mendiants l'oreille. mahométans, qui en partie habitent dans des Notre planche représente cette scène cloîtres, et en partie parcourent le pays dans telle qu'elle se passe dans la principale mosl'Orient, sur tout en Turquie et en Perse, prê- quée de Baktschi- Saraj en Tauride. chent leur religion,font toutes sortes de grima- __.. _ _ ces et 3de s i n.g e r ie s s u p e r s t i ti e u s e s, a v e c l e.s
Fig. 2. Batteleur de la Crimée.
quelles ils trompent le peuple. Une de leurs Nous voyons ici un batteleur, un juif coutumes les plus bizarres c'est de se rassem- de Constantinople qui fait, en Crimée ses bler tous les mardis et vendredis sur le soir farces en présence de quelques seigneurs, dans une mosquée, (temple mahométan,) au son d'une musique aiguë. Après avoir où ils célèbrent le culte divin en présence fini sa danse, il s'est fait de ses habits de plusieurs autres fidèles, et puis ils exécu- une poupée, qu'il a attachée au bras gautent une espèce de danse, qui cependant ne che à un bâton. 11 lui débite mille extraconsiste qu'à tourner rapidement en rond, vagances, aux. quelles la poupée ne répond, après la quelle chacun d'eux tombe dans à la grande satisfaction des spectateurs, que une espèce d'évanouissement, dont il re- par une grêle de coups.
Ad00341 05 081a/freMélanges CXXI. Vol. VI. No. 79.
LE GÉANT PÉRUVIEN.
Ou donne le nom de Géant aux hommes quelque chose d'extraordinaire ; c'est aussi «l'une gjandeur démesurée, et celai de Nain l'usage en Amérique, et nous voyons ici à ceux qui sont extrêmement petits. L'un un géant péruvien, qui fut transporté en et l'autre forment donc une exception de 1702 de la ville à'Ika à Lima, capitale du la taille commune des hommes: car quoi- Pérou, pour s'y faire voir. Il s'appelait qu'il y ait vers le Nord des personnes d'une Basilio Uuaylas. À l'âge de 24 ans il avait taille bien audessous de l'ordinaire, et que au delà de 7 pieds ; mais ses membres 1 l'on trouve dans l'Amérique méridionale la étaient d'une grosseur disproportionnée et race des Tatagoniens, qui est beaucoup au rebutante, surtout la partie supérieure du dessus, ce serait 1res - improprement que corps. Ce Huaylas se montrait ordinaireTon dirait que notre univers est habité par ment dans le bizarre accoutrement, où des nations entières de Géants ou de Nains, nous le voyotiç dépeint ici. Nous avons placé à côté de lui un homme d'une staNous savons que dans notre pay* les ture ordinaire, pour rendre par la compagéanis te font voir pour de l'argent comme raison sa Fig. ure gigantesque plus saillante.
Ad00341 05 082a/freMélanges. CXXII. Vol. VI. No. 80.
LA STATUE DE JOSEPH SECOND DEVANT LE CHATEAU IMPÉRIAL A VIENNE.
Francois Ier, Empereur actuel d'Autriche, Novembre 1^07 en présence de toute la farésolut de faire ériger un magnifique mo- mille impériale sur la place Joseph. — miment en mémoire de son oncle, Joseph L'Empereur Joseph, costumé à la romaine, II, qui a rendu des services immortels à est à cheval; il étend la main droite pour son peuple par les connaissances utiles qu'il assurer ses peuples de sa protection. On voit a répandues, et par la culture. Sa M. I. von- sur le piédestal outre les inscriptions, deux lant que ce fût une statue équestre colos- grands bas-reliefs en bronze, qui désignent sale en bronze, reposant sur un piédestal le mérite de Joseph. La face opposée se de granit, et qu'elle fût placée devant le rapporte à la liberté et à l'agrandissement château impérial sur la place Joseph à Vi- du commerce de l'Autriche, enne, pour lui servir d'ornement, Mr. La hauteur de tout le monument est Zauner, célèbre scuipteur de Vienne, en de 33 pieds, 8 pouces. Le cheval a 13 fut chargé. Après 11 ans d'un travail assi- pieds de haut, et la statue en a 11. Le du, le tout se trouva parfaitement achevé, groupe du cheval et de la statue pèse 400 comme nous pouvons nous en convaincre quintaux. Cette statue est un superbe maen jetant les yeux sur la planche ci jointe, nument de l'art allemand, et est digne de et elle fut solennellement consacrée le 24 parvenir à la postérité la plus reculée.
Ad00341 05 083a/frePlantes CXV. Vol. VI. No. 81.
ARBRES RARES.
Le Palmier à cire américain. (Ceroxylon andicola.)
Dans les voyages, que Mr. de Humboldt, célèbre naturaliste a faits dans l'Amérique méridionale, il a découvert sur le mont Quindiu, qui est la partie la plus élevée des Andes, cette espèce de Palmier, qui atteint de 160 à 180 pieds de Haut, mesure de Paris. La tige, tenant à la terre par ses racines filandreuses, est parfaitement droite ; entre les anneaux que formaient les feuilles tombées, se trouve une écorce jaune, de 3 lignes d'épaisseur, unie comme un jonc, composée d'un mélange de résine et de cire. Nous voyons à gauche un morceau du tronc dans sa grandeur naturelle. Les indigènes considèrent cette écorce comme de bonne cire et, la mêlant à un tiers de suif, ils en font de la bougie et des chandelles. Les fruits sphéroïdes violets, assez doux au palais forment des grappes comme les raisins, et l'on trouve en dedans une amande assez ferme; les feuilles plumassées, dont le nombre n'excède jamais celui de dix, ont ig à 21 pieds de long, de sorte que l'ensemble forme un coup d'oeil ravissant et majestueux.
Ad00341 05 084a/freCostumes XI. Vol. VI. No. 82.
LES INCAS PÉRUVIENS.
Les anciens Péruviens, habitans de VAtnè- de nos jours; et dans toutes les cérémonies rique méridionale étaient de tout teras as- et processions solemnelles, les Péruviens sez cultivés. Ils avaient des rois héréditaï- d'aujourd'hui les représentent allégoriqueres, qui, ainsi que les princes de leur ment, dans un costume plus riche et plus sang, s'appelaient Incas. Les Péruviens moderne que ne le comportait l'usage, lors les croyaient fils des dieux, descendans de la puissance de cef princes, du soleil, qui était l'emblème sous lequel ils adoraient la divinité suprême. La Plan
Ad00341 05 085a/freMélanges CXXIII. Vol. VI. No. 83.
TOMBEAUX TURCS.
L'es nouveaux Grecs et les Turcs, ainsi que les anciens, envisagent la mort sans crainte et sans effroi, car n' étant à leurs yeux qu'un état de repos plus parfait, elle est loin de leur causer de la frayeur; aussi déposent - ils leurs morts dans des tombeaux ouverts, qu'ils entourent d'étoffes précieuses; ils revêtissent le cadavre des plus beaux habits du défunt, et le couvrent de fleurs. C'est ainsi qu'ils transportent ces dépouilles terrestres aux lieux de sépulture, qui, de même que chez les anciens, sont situés hors des villes, sur les grands-chemins, ou sur des collines couronnées de cyprès, et qui trèssouvent servent de promenades publiques. Lès Mausolées ont les formes les plus charmantes; quelquefois ce font des caisses de marbre hlanc, ouvertes, (Fig.. IL) ornées de colonnes chargées d'emblèmes, qui ont rapport à la famille et à la condition du défunt. Le turban désigne l'homme, une espèce d'urne la femme, une io;e la fille. Les parens du défunt remplissent, de terre ces caisses ouvertes, et y plantent des fleurs, qu'ils cultivent avec une attention religieuse. Les Turcs opulents font même bâtir des caveaux, (Fig.. I.) formés par des arcades ouvertes, supportant une coupole ; ou bien ils sont fermés et éclairés par en haut. Il y a encore de plus grands édifices, qui, comme nous le voyons ici, ont un portique ouvert, où les Mahometans font leur prière.
Ad00341 05 086a/freVol. VI. No. 84.
L'ASTÉRIE ÉCHINOIDE.
Nous avons déjà appris à connaître l'étonnante étoile à tête de Meduse, de la famille des Astéries dans le 94e No. du Me Volume de notre Porte - feuille d'enfans. La planche ci-jointe nous offre une autre espèce extrêmement rare de ces animaux, VAstèrie èchinoide (Asterias echinoides.) On la trouve dans la mer des Indes, ayant quelquefois plus de 12 pouces de diamètre. Le corps, dont la peau est coriace comme la basanne, est plat; il est, ainsi que les vingt rayons, qui en partent, armé d'aiguillons. L'ouverture que nous remarquons au milieu du corps, c'est la bouche de cette bête. On conservait à Londres de très - beaux modèles de cette rare créature dans le cidevant Musée de Lever.
Ad00341 05 087a/freMélanges CXXIV. Vol. VI. No. 85.
L'ÉGLISE DE ST. PAUL À LONDRES.
L'église de St. Paul, que nous voyons ici du côté de la Tamise, est un des édifices les plus beaux et les plus majestueux de l'architecture moderne. Elle est située au centre de cette immense capitale de l'empire britannique; et elle fut bâtie à la place, qu'occupait la "superbe cathédrale, qui fut détruite presque en entier par le terrible incendie de 1666. Le chevalier Christophe Wren, célèbre architecte, en fit le plan sur le modèle de l'église de St. Pierre à Rome. On en posa la première pierre le 31. Juin 1675, et ce grand ouvrage fut terminé en J710 par le même architecte Wren, par conséquent dans l'espace de 35 ans. Les frais s'élevèrent à 4,420,512 écus de Saxe. L'église de St. Paul a la forme d'une croix. En dehors elle est ornée de trois magnifiques entrées et de deux rangs de pilastres. Sur l'entrée principale se trouvent deux clochers; mais son plus bel ornement c'est le superbe dôme, qui s'élévant au milieu, repose sur trente deux col. nues, lesquelles supportent une galerie pourvue d'une balustrade. Pour parvenir à cette dernière il faut monter 534 degrés. Audessus de la galerie se voit la magnifique coupole avec une seconde galerie. Audessus est placé ua petit observatoire, terminé par un globe doré et une croix. L'intérieur est loin de répondre à la magnificence de l'extérieur, car il n'est orné que de deux statues de Johnson, de Howard, de deux monumens, ainsi que de pavillons conquis sur les ennemis de la Grande-Bretagne. La promenade sur l'eau, que fait tous les ans le Lord-maire dans des Gondoles richement décorées, et avec un cortège superbe, pour se rendre h Westminsterhall, le 9. Novembre, jour où il entre en fonction, est représentée sur notre planche, et mérite de fixer notre attention.
Ad00341 05 088a/frePlantes CXVI. Vol VI. No. 86.
BEAUX ARBUSTES ETRANGERS.
Le rosage du Ponte. (Rhododendron ponticum.)
Le Rosage du Ponte est un très-bel arbuste, que l'on trpuve en Orient, dans plusieurs parties de l'Espagne méridionale, mais surtout dans les environs de Gibraltar. On le cultive aussi avec succès en Allemagne dans les Orangeries. Quand on le soigne, cet arbrisseau atteint cinq ou 6 pieds de haut. Les feuilles oblongues terminées en pointes, sont toujours vertes, marquées de fortes veines, courbées vers le bord; le dessus en est luisant, le dessous d'un verd plus clair. Elles sont placées par parties vers la pointe des rameaux, et la tige des feuilles est extrêmement courte. C'est aux mois de juin et de juillet que l'on voit éclore à la ^pointe des branches cette belle fleur rouge à 5 feuilles, formant un bouquet, et qui rend cet arbuste un des plus beaux ornemens de nos jardin?. Au premier coup-d'oeil on le prendrait pour le Laurierrose, mais après un« observation plus exacte on en saisit facilement la différence. Il y a de cet arbuste il espèces, nui croissent sur les montagnes ou sur les Alpes, ce qui lui a fait donner par les Allemands le nom de Alpbalsam, (beaume des Alpes). Dans les endroits, où cet arbrisseau est indigène, on s'en sert dans la médecine à cause de sa propriété astringente.
Ad00341 05 089a/freMélanges CXXV. Vol. VI. No. 87.
LA CHAUSSÉE DES GÉANTS EN IRLANDE.
La chaussée des géants, «Huée au nordouest, sur la côte d'Ulster, dans le comté d'Antrim en Irlande, que la nature a formée fl'un nombre infini de colonnes basaltiques toutes perpendiculaires, n'est pas moins remarquable que l'île de Staffa, et la Caverne de Fingal en Ecosse. La superstitieuse antiquité n'a pas manqué de la regarder comme l'ouvrage des esprits et des géants. Ces masses de colonnes basaltiques, (on en a compté audelà de 30,000) forment une espèce de Cap, qui, se prolongeant insensiblement vers la mer, se termine en une chaussée unie et pratiquable, parceque les colonnes basaltiques sont également tronquées. Cette chausée a près de 600 pieds d'étendue sur 120 à 140 de largeur. Chaque colonne a en diamètre moyen 12 à 15 pouces. Elles sont carrées, sexogones et octogones, mai» sexogones pour la plupart, comme nous le voyons ici. Elles sont d'un côté élevées, de l'autre creuses, ce qui fait que les parties séparées des colonnes, ainsi que l'astragale du dos se joignent et se soutiennent mutuellement.
Ad00341 05 090a/freMélanges CXXVI. Vol. VI. No. 88.
UREDO DES BLES.
La Carie de diverse* espèces de blés, laquelle diminue souvent de beaucoup le rapport des moissons, est une maladie qui attaque les tiges des blés, mais dont on ne s'aperçoit que lorsque l'épi commence à. pousser. Le froment est le plus exposé à cette maladie, qui consiste en ce que les grains ne sont pas fécondés, et qu'au lieu d'une masse, blanchâtre farineuse, ils sont remplis de globules assez petits noirâ très, puants, qui finissent par gâter l'épi entier, lorsque le grain carié vient à crever, et que la poussière de la carie s'envole. A la Ire Fig. ure nous voyons un grain de froment carié dans sa grosseur naturelle; à la 2e et 3e fïg. nous le voyons beaucoup grossi; dans les deux Fig. ures.) bbl indi quent les anthères, que l'état de maladie rend stéiiles et a a, dans la 2", les pistils déFig. urés par la maladie. 1. re représente l'intérieur d'un grain de froment carié; la 4e quelques grains de poussière de la carie assez grossis. Chaque grain est composé de plusieurs globules adherens les uns aux autres, que l'on distingue par le moyen du microscope, lorsqu'on humecte la poussière de la carie. La sixième Fig. ure montre la grosseur des grains isolés de poussière de la farine de froment sain, mais qui n'est pas entièrement mûr, quand cette même poussière est mouillée. La poussière de la carie est réellement une espèce particulière des champignons, qui proviennent de la poussière; elle doit être comptée parmi les Uredos, (Uredo Segetum) dont les espèces sont si nombreuses, parmi lesquels on doit aussi classer la Rouille des blés; la 5e Fig. ure représente la forme de« grain» de la rouille de l'orge, mais trèsgr0S5Ì4.
Ad00341 05 091a/freMélanges CXXVII. Vol. VI. No. 89.
RUINES DE L'ANCIENNE VILLE DE SAGONTE.
J_)ant l'Espagne méridionale, entre Valen- et c'est ainsi qu'ils se livrèrent, eux et leurs ce et Barcelone est située la ville de Mur- objets précieux aux flammes, et moururent viédro, près de laquelle se trouvent les Ruine« libres. de l'antique Sagonte, dont les restes sont représentés sur notre planche Fig.. L et II. Dans la 2° guerre punique les Romains vengèrent les Sagontins, chassèrent les CarLa ville de Sagonte est célèbre dans thaginois de cette ville, qui n'était encore l'antiquité par l'opiniâtreté sans exemple, que qu'un monceau de pierres, et la rebâtirent, les habitans, alliés des Romains, opposé- mais beaucoup plus magnifique qu'elle ne rent, apre» la première guerre punique, aux l'avait été. Cependant cette seconde ville Carthaginois, commandés par Annibal. Le de Sagonte fut renversée par les Barbares, liège dura huit mois; et lorsqu'enfin les qui firent des irruptions dans le 5= siècle, Carthaginois «xcités par le désir du pillage et nous ne connaissons son ancienne splenqui leur avait été promis, l'emportèrent deur que par ies ruines, comme celles du d'assaut, Annibal n'y trouva à jon grand théâtre, dont nous voyons une partie sur mécontentement que destruction et débris, le devant, Fig.. I. Sagonte fut rebâtie sous Aucun Sagontin ne voulut survivre a sa li- la domination des Goths, mais avec moins berté; quiconque n'était pas mort les ar- de magnificence. Il est vraisemblable que mes à la main se renferma avec ses pro- les restes, que nous offre la II Fig.. , tont ceux ches dans lei maisons, où l'on mit le feu, de la citadelle.
Ad00341 05 092a/freMélanges CXXVIII. Vol. VI. No. 90.
LES MONUMENS CELTIQUES DE CARNAC.
On voit dans ia France cccidentale, pits du château de Carnac, Département du Morbihan, le long des côtes, dans une contrée déserte, pleine de dunes, les monumens remarquables de l'antiquité ci-joints, ouvrages des Celtes, anciens habitans de cette partie des Gaules. Le voyageur rencontre dans cette contrée unie, sabloneuse et dépourvue de toute masse de rocher, des blocs de roc bruts, qui, sans base solide et ne se soutenant que par leur propre équilibre, doivent avoir été placés par la main hardie des hommes. On compte encore de nos jours prés de 4009 de ces blccs de rochers perpendiculaires. Quoique nous ne puissions pas en expliquer clairement l'usage, il est pourtant vraisemblable qu'ils ont rapport aux cérémonies religieuses de cette antique nation. Les groupes de pierres, que nous voyons (Fig.. II.), paraissent avoir une liaison plus rapprochée avec certaines connaissances; il se peut qu'elles marquassent der observations astronomiques.
Ad00341 05 093a/freMélanges CXXIX. Vol. VI. No. 91.
VUE DE LA GRAND PLACE DE LA VILLE DE MEXICO EN AMÉRIQUE.
La ville de Mexico, fat bâtie par les Espagnols, après qu'ils eurent conquis cette partie du nouveau monde, sur la place qu'occupoit auparavant la ville de l'enochtitlan, résidence des Caciques des premiers habitants. Les Espagnols s'en étant emparés en 1521 après un siège très-opiniâtre, la détruisirent de fond en comble, et Çortès, général espagnol, fit bâtir à l'Européenne Mexico, dont la population s'élève de nos jours à 140,000 habitants, et qui ne le cède, pour la beauté et la magnificence, à aucune des plus célèbres villes de l'Europe. Cette planche nous représente la grande place, (la place mayor) sur laquelle se trouvait autrefois le temple de Mexitili, ou du dieu de la guerre des premiers habitants de l'Amérique. Cette place est ornée maintenant d'une superbe statue équestre de Charles IV., roi d'Espagne. Elle à été faite à Mexique par Don Manuel Doha, célèbre artiste espagnol, et érigée en 1803. L'endroit, où se trouve la statue, est pavé en dalles de porphyre; il est ceint d'une balustrade, et fermé par quatre portes. Derrière la grande place, au centre de notre planche, s'élève la superbe Cathédrale (2), dont une partie (3) est encore construite, dans le style moresque. A gauche de la cathédrale, on voit le Palais (1), d'une architecture simple, séjour du vice-roi de la Nouvelle Espagne.
Ad00341 05 094a/freMélanges CXXX. Vol. VI. No. 92.
LA FONTAINE DE TOP-HANÉ À CONSTANTINOPLE.
Cette, superbe Fontaine est située dans un des faux-bourgs de Constantinople, nommé Top-Hanè, dont elle porta le nom. ÉUe a été dessinée de nos jours pour la première fois, par Mr. MelUng, artiste allemand, architecte de la sultane Hadidge, pareeque les Turcs n'accordent que rarement la permission de peindre leurs édifices publics. Ce monument est digne de notre attention, vu qu'il nous donne une idée claire et distincte de l'architecture mahométane, et des orneraens dont ils la décorent. Ce fut par bienfaisance que le Sultan Mahomet fit construire cette Fontaine en 1733, autant pour pourvoir d'eau potable les habitans de ce quartier de Constantinople, que pour leur procurer un endroit propre aux ablutions religieuses, usitées parmi les Turcs. La partie inférieure de l'édifice est incrustée de marbre blanc, donila surface est recouverte avec beaucoup de goût d'ornemens dores et en couleur et de passages du Coran, qui est le livre saint des Turcs. La religion turque interdit les images des hommes et des animaux, aussi n'y en trouve - t un point. Sur la partie inférieure de l'édifice, laquelle a 25 pieds de haut en quarré, et une fontaine de chaque côté, repose un balcon de 16 pieds de large, qui procure l'ombrage le plus frais. Un toit en voûte, orné de seize petites tours, couronne le tout le plus élégamment du monde. Nous voyons à la fontaine des Turcs occupés de leurs ablutions, et à côté un groupe de femmes turques. Sur le devant se trouve une voiture turque pourvue partout de fenêtres treillissées; telles sont celles dont se servent les dames turques pour leurs promenades.
Ad00341 05 095a/freMélanges CXXXI. Vol. VI. No. 93.
PÉTRIFICATIONS REMARQUABLES.
Palmiers marins pétrifiés ou Pentacrinites. (Pentacrinites Helmintholithus portentosus. L.)
lui Par système appartiennent au genre Pentacrillites. nommé Encrinu. Les animaux de cette espèce tiennent le milieu entre les animaux - qui ressemblent au corail et les étoiles mathus. rines. Ils vivent constamment dans les proLes Pentacrinites sont des Polypiers, faisant fondeurs des mers en partie sous la zone partie de la classe des Zoophytes, ou des torride et en partie sous la zone glaciale. animaux marins-plantes. Leur corps, qui Ils s'attachent pas le moyen de leur tige, est grand, à plusieurs rameaux et formé en qui est extrêmement souple, au terrain. On houppe, se trouve situé sur une tige ramifiée trouve aussi des palmiers marins pétrifiés et de plusieurs pieds de haut. On ne con- dans plusieurs contrées de l'Europe, renfernoît encore que deux ou trois espèces de xaés dans des pierres calcaires, mais défiZoophytes, qui approchent des Pentacrinites, gurés.
Ad00341 05 096a/freMélanges CXXXII. Vol. VI. No. 94.
PÉTRIFICATIONS REMARQUABLES.
Lis marins pétrifiés ou Encrinites. (Encrinites Helmintholithus Encrinus. L.)
tubes polypifères, et la troisième ]e corps principal d'une autre espèce de lis marin en , forme de Fig. uier, dont les rameaux sont pentagones, comme le prouve la base, qui a reposé sur la tige. Les autres Fig. ures sont Le« Encrinites, ouLis marins, sort un genre en partie des articulations séparées de lis made polypiers libres, qui ont quelque ressem- rin aux quelles on donne dans la vie comblance avec le palmier marin, qui se trouve mune différentes dénominations, p. e. cellei encore de nos jours dans les abym'es de la d'entroques, de trochites, ou pierres étoilées, mer des Antilles. Quoique cette ressem- liards de Boniface etc.; en partie ce sont des blance ne soit pas parfaite, il est vraisem- pièces en forme de colonne, des tiges formées blable qu'il a appartenu à ce genre à'Encri- de plusieurs articulations placées les unes nés. Notre planche représente, Fig.. 1. un sur les autres, que l'on nomme pierres à lis marin fermé, à plusieurs rameaux, avec colonnes et entrochites. Les lis marins pétrisa tige également ramifiée, par laquelle le fiés, et surtout quelques unes de leurs parzoophyte en vie. tenoit au fond de la mer. ties, se trouvent dans diverses pierres calcaiLa seconde Fig. ure représente un lis marin res de l'Allemagne et de plusieurs pays sans tige, à plusieurs rameaux, garni de étrangers.
Ad00341 05 097a/frePlantes CXVII. Vol. VI. No. 95.
PLANTES MÉDICINALES.
Fig.1. L'Énule campane, ou l'Aunée. (Inula Helenium. L.)
L’ènule campane ou Vannée est une plante salutaire qui croît sans culture dans plusieurs parties de l'Europe, et même en quelques endroits de l'Allemagne ; cependant on la cultive dans les jardins à cause de son utilité et de sa beauté. Les racines, qui sont longues, épaisses et d'un goût amer sont en partie séchées et en partie employées dans plusieurs décoctions, comme un très-bon remède; on en met même dans de la bière et du vin, ce qui en fait une boisson très-saine. Mêlée avec de la potasse et des myrtilles, la racine produit une couleur bleue. De cette racine sort une tige de trois à quatre pieds de haut avec des feuilles longues, crénelées, et dont la pointe porte aux mois de juillet et d'août des fleurs jaunes, étoilées et sans odeur.
Fig. 2. La Sapormaire officinale. (Saponaria officinalis. L.)
Cette plante de deux à trois pieds de haut, qui croît en Allemagne sur les chemins et le long des buissons, qui fleurit en été, et dont la fleur est d'un rouge pâle, est également médicinale. Les feuilles et les racines contiennent des substances savonneuses dissolvantes, dont l'utilité s'est avérée dans plusieurs miladies. On l'a transplamée dans les jardins, et pu- la culture il s'en est formé une seconde espèce à grosses touffes de fleurs.
Ad00341 05 098a/freMélanges CXXXIII. Vol. VI. No. 96.
LE MORAI OU CIMETIERE DES HABITANS DE L'ILE DE NUKAHIVAH DANS LA MER DU SUD.
On trouve dans la grande mer du Sud un groupe de plusieurs îles, qui n'ont été découvertes qu'en 1595, et qui sont connues sous le nom des Marqueses ou d'iles de Mendoze. Parmi celles qui sont au nord est située l'île de Nukahivah., sur la quelle nous avons des renseignemens plus particuliers, grâces au dernier voyage autour du monde, entrepris par les Russes sous la direction du Capitaine de Krusenstern. Les habitans de cette île sont sains, beaux, robustes et presque de la même, couleur que les Européens. Ils tatouent tout leur corpä ou le bariolent avec des Fig. ures imprégnées dans la peau, et ils frottent ces bariolures avec une terre d'un brun noir, ce qui fait qu'elles ne disparoissent jamais. Ces insulaires, loin d'être d'un caractère doux, sont malins, vindicatifs et dévorent même leurs prisonniers. —. Ils sont nus à l'exception d'une ceinture fort étroite. Leurs habitai ions ne sont que des cabanes faites de cannes de bambou. Qiiant aux morts, ils les enterrent après des cérémonies longues et multipliées dans leurs Morais, et chaque famille en a un particulier. Les voyageurs russes obtinrent la permission de visiter un de ces Morais, et c'est à eux que nous en devons la planche suivante. Il étoit sur une montagne, dans une contrée très • pittoresque; il* y virent un cadavre placé dans un cercueil. Endehors, ils aperçurent des idoles informes ciselées en bois, à coté, des colonnes de (feuilles de coco, entourées d'une étoffe blanche de coton; tout ceci avoit rapport à des usages religieux.
Ad00341 05 100a/freMélanges CXXXV. Vol. VI. No. 99.
MUSIQUE DE COR RUSSE.
Cette musique, qui a été introduite en 1750 en Russie par un bohémien nommé Maresch, a une dignité, un éclat, une douceur et une plénitude de sons, que l'on trouve à dire dans toutes les autres espèces, même dans celle de l'orgue, quoique ce soit celle qui en approche le plus. Cette musique est si unique dans son genre, chaque cor n'ayant qu'un ton, que nous croyons rendre service à nos lecteurs, qu'ils sachent la musique ou non, en leur donnant une description. La planche ci-jointe en donne déjà une idée frappante. La contrée représente une forêt, où l'on voit le corps de chasseurs russe, divisé sur quatre lignes et placé sur une hauteur. A la première ligne se trouve le dessus, à la seconde la haute-contre, à la troisième la taille, et à la quatrième la basse.
Chacun d'eux tient à la main un petit cahier de musique, sur lequel il doit avoir les yeux constamment fixés, pour former son ton à propos; pour cet effet il faut qu'il compte exactement tous les autres mouvemens jusqu'à ce que ce soit à lui d'emboucher; car tout son art consiste à observer fidèlement les pauses, ce qui ne laisse pas d'être difficile dans les roulades et les trills. Il a dans l'autre main un cor de laiton ou de cuivre.
On voit en avant de la première ligne le maître de la chapelle, ayant devant lui sur un pupitre la partition, tenant à la main, une petite baguette, dont il bât non seulement la mesure, mais chaque quart.
Cette musique est composée d'environ quarante personnes, dont chacune a un ou deux cors. Les cors qui forment la basse la plus grave ont rie cinq à sept pieds de long. Cette mesure décroit proportionnellement, de sorte que les plus petits n'ont qu'un pied.
On ne saurait entendre rien de plus touchant qu'un plein-chant ou un adagio exécuté sur ces cors, et rien n'est si plaisant que de voir jouer un allégro, lorsqu'un musicien à deux cors est obligé de se servir tantôt de l'un tantôt de l'autre dans des passages rapides.
II faut une patience infinie pour former un pareil musicien; cependant les Russes, qui pour la plupart ont beaucoup de talent pour la musique, observent en très-peu de tems la mesure.
Ad00341 05 101a/freInsectes. LIII. Vol. VI. No. 98.
LE PAPILLON BERNARDIN DE LA CHINE.
(Papilio Bernardus. Fabricii.)
Psjotre planche représente placé sur le au milieu des quelles se trouve un point rameau d'une plante du Japon et de la blanc. Chine, nommée Camelli du Japon, un La représentation supérieure nous le grand papillon très bien tacheté, indigène montre assis, en éiat de repos, tenant ses à la Chine et au Japon. Ses aîles de devant aîles relevées, et met sous nos yeux les ont un fond couleur de feu, avec des ornemens du dessous de ses aîles. Ce pabandes jaunej, et des bords larges et pillon étranger appartient à l'espèce des noirs échancrés. Ses aîles de derrière sont paons. Mais aucun de ces derniers en Aileégalement couleur de feu, [mais terminées magne n'approche de celui-ci soit pour la en queue, et embellies de taches noires, grandeur soit pour la beauté du coloris.
Ad00341 06 003a/freMélanges CXXXVI. Vol. VII. No. 1.
OBJETS DIGNES DE REMARQUE EN PERSE.
La Perse, déjà célèbre dans l'antiquité parmi les empires de l'Asie, est encore du nombre des royaumes de cette partie du monde, auxquels nous devons à bien égards -une attention particulière. Notre planche nous montre
Fig. 1. Vue de la ville de Schiras.
Schiras, capitale de la province Farsistan, ou Se la Perse proprement dite, est située dans un très-grand et beau vallon, mais elle a beaucoup perdu de son antique splendeur. Elle a des murs et 6 portes; les maisons, quoique bâties en briques, ont peu d'apparence; cependant il y a un trèsbeau basar (douane), ainsi que quelques autres édifices publics. Cette ville est encore célèbre par son excellent vin, renommé dans toute l'Asie sous le nom de vin de Schiras.
Fig. 2. Tombeau du poète persan Hafiz.
Les arts et les sciences ont fleuri dans les premiers siècles e.n Orient et aussi en Perse. On classe au •»nombre des hommes distingués de ce pays . le poète Hajïzr qui «acquit à Mossely près de Schiras et qui y mourut en 1340. Son tombeau, que nous voyons ici, est au milieu d'un grand cimetière quarré, qui a l'air d'un jardin. A 1-entrée sont deux gros lions; on voit visàvis dans une enceinte grillée les tombeaux de Hafiz, de deux de ses disciples et celui d'un prince du sang. Ils ont tous la forme d'un cercueil de pierre; aux deux côtés sont des pierres de 6 pieds, de haut, sur lesquelles sont gravés des passages du Coran. Kerim • Khan, souverain de Perse fit encore embellir ce tombeau en faisant bâtir dans le fond un édifice de plusieurs pièces. Tout près de là est aussi le tombeau de Saadi, autre poète persan, qui jbuit d'une grande réputation.
Ad00341 06 004a/frePlantes CXIX. Vol. VII. No. 2.
LE YUCCA À FILAMENTS. (Yucca filamentosa.)
Yucca se trouve exclusivement en laments, est originaire de la Virginie et Amérique. Jl se divise en plusieurs es- de la Caroline sur les rivages sabloneux des pèces, qui par rapport à leur construc- fleuves. Elle a une souche très - courte.- Du tion ont cela de commun, qu'au sommet milieu des feuilles sort la tige de 5 à 6 pieds, de la tige, qui parvient souvent à-la hau- qui porte des fleurs blanches tirant sur le teur de 10 à 12 pieds, il sort une touffe de jaune, épaisses et approchant de la tulipe. feuilles longues, fortes et à dents de scie, Lé propre des feuilles de cette espèce c'est du milieu des quelles s'élève une longue tige, qu'elles ont plus arrondies, et qu'elles ont portant des fleurs, qui forment la plus sur la surface des filaments longs et sépabelle couronne; aussi cultive -t- on . cette rés, que les Américains employoient à la conbelle plante d'Amérique dans plusieurs ser- fection d'une étoffe, approchant de la toile, res - chaudes. avant que les Européens n'eussent exporté L'espèce ici dépeinte, ou l'Yucca à fi- leur toile en Amérique;
Ad00341 06 005a/freVers XIV. Vol. VII. No. 3.
LA SERTULAIRE OU LA CORALLINE VÉSICULAIRE. (Sertularia volubilis, Linn. S. uniflora, Pallas.)
La planche ci-jointe nous montre une autre espèce de zoophytes de la famille des sertulaires ou corallines vésiculaires dans sa grandeur naturelle h la Fig. . r., et grossie;à la- Fig. . 2-, s'enlörtillant à la tige et aux branches d'une coralline à pointes. Cette Sertulaire, comme les autres zoophytes, tous habitans de l'Océan, a l'extérieur d'une plante; mais il est composé d'une substance blanchâtre, corneuse, élastique flexible et à demi transparente, qui de plusieurs filamens fins et réunis forme une tige divisée en plusieurs membres, et tordue en forme de fil. Elle sert d'abri à des zoophytes particuliers, qui sont en connexion avec elle, en ce qu'ils se tiennent dans les petites cellules isolées (qui sont ici imperceptibles) de ces membres, .et d'où ils sortent leurs tentacules pour saisir leur nourriture. Les petites cloches à bord dentelé sur les branches longues et composées de membres du tronc des sertulaires, sont des réservoirs vésiculaires ouverts et transparens, qui poussent dans le coeur de l'été aux sertulaires, et dans lesquels se forment d'eux-mêmes des bourgeons ovîformes, qui se fixent sur la tige- mère, ou qui. s'en séparent. C'est de ces bourgeons que se déyelopent de nouvelles sertulaires, qui grandissent toujours de plus en plus. Les polypes • sertulaires se nourrissent dès plus petits vers microscopiques qui vivent dans la mer.
Ad00341 06 006a/freMélanges CXXXVII. Vol. VII. No. 4.
CATACOMBES OU GROTTES SERVANT DE TOMBEAUX À ROME.
Les Catacombes, qui sont à Rome ou dans les environs, sont remarquables par leur antiquité ainsi que par leur nombre. Elles sont composées de corridors et de chambres innombrables, qui se prolongent en Dédale dans une terre volcanique très-endurcie, nommée puzzolane. Ces grottes se sont formées dès l'origine de Rome, en ce qu'on enleva cette terre pour la construction des murs des édifices; et que du tems delà république et même sous les empereurs ces innombrables carrières servirent de lieu de sépulture pour la classe indigente et pour les esclaves, dont on nevouloit pas brûler les corps par épargne. Du tems du christianisme, les enterrements devinrent beaucoup plus fréquents, et c'est là qu'on inhuma les chrétiens, qui moururent en martirs. Nous voyons Fig. . 1. une partie des Catacombes qui sont près de Rome, et qui s'étendent au loin, ainsi que les caveaux en partie ouverts et en partie fermés. Les tombeaux, qui ne sont pas encore ouverts, et qui sont ^taillés dans les parois des Catacombes ont en dehors la forme de Fig. . 4. — Les Fig. . 2. 3. 5. nous en représentent plusieurs qu'on a fouillés .et ouverts. On y a trouvé les dépouilles mortelles plus ou moins conservées. Les lettres initiales du mot Christ prouvent qu'elles appartenoient à des chrétiens. Le tombeau, Fig. . 3. renfermoit un martyr, à en juger par la branche de palmier et par la hache y posée.
Ad00341 06 007a/freMélanges CXXXVIII. Vol. VII. No. 5.
CATACOMBES ÉTRUSQUES DE L'ANCIENNE VILLE DE TARQUINIA.
On trouve dans le grand-duché de Toscane, près de la petite ville de Corneto, là, où étoit située autrefois Tarquinia, une des douze villes principales des Etrusques, ainsi qu'au dessous de Rome, beaucoup de Catacombe^, ou de grottes servant de tombeaux. Elles sont taillées dans de la chaux blanche, et remarquables tant par leur structure que par les ornements colorés qui les décorent. Oh y descend par des ouvertures quarrées. Dans une de ces Catacombes (Fig. . 1.) le dessus est formé de quatre quartiers attenants les uns aux autres, qui ont été tirés du roc avec des renfoncements. Les dépouilles mortelles reposent ou dans des urnes, ou vraisemblablement sur les bancs pratiqués aux parois. ' Les murs et la frise de ces caveaux sont couverts de peintures en couleur, qui d'après les idées des Etrusques sont symboliques et ont surtout rapport à l'état de l'âme après" la mort. Nous voyons sur la frise des hom> mes dévorés par des bêtes farouches, symbole du châtiment réservé aux criminels. D'autres parties de ces Catacombes étrusques (Fig. . 2.) sont soutenues par des piliers, qui ont été enlevés, ainsi que les renforcements du plafond, de la montagne même, ce qui donne au tout quelque solidité. Nous appercevons sur lés parois une frise également peinte, représentant plusieurs Fig. ures, qui offrent aux amateurs de l'antiquité de riches sujets de recherches.
Ad00341 06 008a/freQuadrupèdes LXXVII. Vol. VII. No. 6.
LE BUFFLE-GÉANT. (Bos Arni.)
Le Buffle - géant ou Ami est du nombre pieds de Distanee l'une de l'antre. Par sa des quadrupèdes rares et peu connus jus- Fig. ure il tieut du boeuf, du cheval et du cru'à présent; il vit, d'après les rapports des cerf; avec cela il est courageux et fort. Il Anglois, dans les contrées montagneuses de s'apprivoise assez facilement et sert de mon« l-'ï-ndostan septentrional, ainsi que dans les ture dans les Indes septentrionales. ::forûts du Nord du Bengale. Un officier On 'n'a connu pendant long, terns' VArni Ärfglöis rapporte y en avoir trouvé un qui que par les crânes, que l'on a déterrés en avoit 14 pieds de haut, des pieds jusqu'à différents endroits, sur lesquels sont placées l'extrémité des cornes. Il est noir, et il des cornes énormes.- Oh trouve aussi de ces n'a qu'une touffe - de poil roux entre les crânes dans quelques cabinets d'histoire nacornes, qui sont très-grandes et à quatre turelle.
Ad00341 06 009a/freCostumes. XII. Vol. VII. No. 7.
COSTUMES PERSANS.
Notre planche représente les habitans de la Perse dans leurs divers costumes. Les Perses sont vifs, adonnés aux plaisirs, un peu légers, mais aussi beaucoup plus complaisants envers les étrangers et plus hospitaliers que leurs voisins, les Turcs, qui sont encore barbares et méfiants. Ils sont d'une taille moyenne, plus maigres que gras, mais malgré bêla sains et forts. La religion raahométane est la dominante, cependant on y tôlière les Guèbres, ou sectateurs de Zoroastre (adorateurs du feu) ainsi que plusieurs autres sectes. Nous commençons la description des costumes des Perses pas l'habillement simple des Gourdes, (Fig. . 1.) peuple.montagnard, à demi sauvage et pillard, qui habite la Perse méridionale.
Fig. 2. Un Perse de l'état aisé en habit d'été.
L'habit des Perses est oriental, c'est-àdire long, blanc, très - bigarré ; il est pour les riches de soie ou de cachemir et richement brodé en or, en argent , et en pierres précieuses. Notre Persan a une chemise de soie rouge, une camisole par-dessus, de plus une longue robe, qui descend'jusqu'aux chevilles, et qui est attachée par une ceinture de cachemir. Il a sur la tête un boanet en forme de turban.
Fig. 3 et 4. Persannes.
Le costume des femmes est plus léger et plus agréable à la vue que celui des hommes. Elles ne coupent point leurs cheveux, mais elles portent sur la tête un châle de cachemir, auquel elles donnent la forme d'un Turban, ou d'un voile. Elles portent sur la chemise, qui est fendue jusqu'au milieu du corps, un habit qui monte jusqu'au menton, orné de lacs d'or et d'argent. Les pantalons qu'elles portent, sont piqués ou doublés du haut en bas.
Ad00341 06 010a/freVers XV. Vol. VII. No. 8.
L'ALCYON-MAIN DU DIABLE. (Alcyonium manus diaboli, Linn.)
L'Alcyon- main au äiahle, au quelles marins ou les habitants des côtes donnent aussi dans leur langage ordinaire le nom de main du diable, main de larron, main de judas, et de main de mer, est une espèce particulière de zoophytes , du genre des Alcyons. Sa masse est composée de filaments roides presque corneux, qui dans l'état de fraîcheur sont entourés d'une masse pleine de suc. Elle renferme, vers le dehors dans les pointes, de petites cellules, où se tiennent continuellement des zoophytes isolés (qui ne sont point ici dépeints,) d'une structure cylindrique et pourvus de plusieurs tentacules en dehors et autour de l'ouverture de leur bouche. La structure extérieure de ces polypes à l'égard, de la forme, de la longueur, et de l'épaisseur des pointes, est un peu variée, comme l'on s'en convaincra en comparant Fig. . i. avec Fig. .2. Au reste les deux Fig. ures nous les représentent dans leur grandeur naturelle, et nous montrent les enfoncements en forme de tuyau, à l'extrémité des pointes, lesquels servent d'asyle aux polypes. Ces Alcyons se trouvent sur les côtes de Hollande, de France et d'Angleterre. Ils croissent dans la mer en s'attachant avec leur partie inférieuse soit à des pierres, soit à des moules, soit à des escargots.
Ad00341 06 011a/freMélanges CXXXIX. Vol. VII. No. 9.
CAVALERIE LÉGÈRE IRREGULIÈRE RUSSE.
La planche ci-jointe nous offre différentes peuplades, vivant sous la domination russe, et soumises à une constitution militaire. Ce sont elles qui forment la cavalerie légère irrégulière de l'armée. 11 n'est ici question que des peuplades chrétiennes, savoir:
Fig. 1 et 2. Cosaques du Don.
Fig. I. Un officier des Cosaques du Don, qui sont une branche de la nation principale russe. C'est un peuple - pasteur très-guerrier et sauvage qui habite les bords du fleuve du Don, dont il porte le nom.
Fig. 2. Un simple Cosaque du Don.
Fig. 3. Un Calmouc.
Nous reconnaissons sur le champ à la physionomie le Calmouc, qui est passé chez les Cosaques, et qui professe, du moins en apparence, la religion chrétienne.
Fig. 4. Un Cosaque de l'Oural.
Ces Cosaques habitent la partie inférieure du fleuve de l'Oural; ils s'occupent de la pêche et de l'entretien des bestiaux, mais pour le reste ils ne diffèrent point de leurs frères.
Fig. 5. Un Cosaque de la mer noire.
Les Cosaques saporogiens, qui habitaient autrefois sur le Dnepr, ont été transportés en entier dans le Cuban sur la mer noire dès l'an 1775. Us font le service non seulement dans la cavalerie légère, mais aussi sur mer.
Fig. 6. Un Albanien.
Cet Albanien fait partie du bataillon grec, qui a été établi dans la Crimée à la solde de la Russie. Il sert sur terre, sur mer, à pied et à cheval.
Ad00341 06 012a/freMélanges CXL. Vol. VII. No. 10.
CAVALERIE LÉGÈRE IRRÉGULIÉRE RUSSE.
Nous voyons ici plusieurs peuples asiatiques payeas et maljometans, que l'on trouve plus ou moins fréquemment dans la cavalerie légère russe.
Fig. 1. Un prince Circassien.
Les Circassiens, qui habitent la province da Cubait, sont un peuple descendant de tartares, très - civilisé et guerrier, ayant ses princes particuliers, qui reconnaissent cependant la suzeraineté de la Russie. Tel est celui que nous représente la planche ci - jointe. Il est dans son armure complète, il a un casque, une cotte d'armes, un sabre, un arc, des flèches et des pistolets»
Fig. 2. Un simple Circassien.
Les paysans ou les Circassiens de basse extraction sont tous serfs des gentils - hommes. Tout le pays peut mettre sous les armes près de 1500 gentils - hommes, et environ 10,000 serfs.
Fig. 3. Un Murza, ou gentilhomme Tartare.
H est ici sans armes; il accompagna un prince Circassien.
Fig. 4. Un Tartare nogais.
Ce nomade tartare et brigand se distingue par sa physionomie, qui provient de son mélange avec les Mongoles. Les Nogais ornent leurs arcs de peaux de renard.
Fig. 5. Tartare truchmane.
Les Truchmunes habitent, outre plusi-" eurs autres pays, les belles contrées du Caucase. Tel est celui que représente notre planche.
Fig. 6. Les Baskirs.
Les Baskirs sont des descendans de« Nogais et des Bulgares, aussi ne sont-ils pas cultivés. Ils sont assez guerriers.
Fig. 7. Un Kirgise.
Les Kirgises sont des tartares libres et brigands, qui se sont aussi mêlés avec les Mongoles, et qui habitent les déserts Kirgises sur les frontières de la Russie. Ils «lèvent beaucoup de bétail et surtout de chevaux, et ils sont très - sauvages.
Ad00341 06 013a/freMélanges CXLI. Vol. VII. No. 11.
VUES DE LA COTE DU JAPON ET DES VAISSEAUX JAPONNOIS.
Nous ne connaissons particulièrement que depuis deux siècles le Japon, pays formé de plusieurs îles grandes et petites, situé au Nord- est, sur la côte de l'Asie, dans le grand Océan occidental. Ses grandes richesses, tant en or qu'en autres productions, en ont fait de bonne heure l'objet de la cupidité européenne. Les Portugais y fcJrmèrent un établissement au milieu du 16e siècle; mais ayant abusé de la bonté des Japonois, ils en furent chassés. Quelque tems après les Hollandois obtinrent In permission d'y faire le commerce, quoique avec de très-grandes restrictions, mais les Anglais ont échoué dans les deux tentatives qu'ils ont faites à cet égard. Il en a été de même de la dernière entreprise des Russes. La cour de Piussie envoya en 1803 avec les deux vaisseaux, destinés à faire le tour du monde sous le commandement du capitaine de Krusenstern, un ambassadeur au Japon, mais cet ambassadeur n'obtint point d'audience; et les présents, qu'il devait offrir, ne furent point acceptés. Nous avons puisé les deux vues suivantes du Japon dans l'excellente description, que Mr. de Krusenstern a faite de son voyage autour du monde.
Fig. 1.
Vue de Megasdki, près de la ville de Nangasaki au Japon, où fut assignée une demeure à l'ambassadeur de Russie, et première visité de l'interprète japonois, qui passé au vaisseau russe dans une chaloupe ouverte, dont nous ne voyons ici que la poupe.
Fig. 2.
L'ambassadeur de Russie se rend avec deux chaloupes, dont l'une est magnifiquement décorée, à l'habitation qui lui a été assignée à Mégasaki. Ces deux planchés nous donnent une idée non' seulement de la construction des vaisseaux japonois, mais aussi du costume de ces peuples.
Ad00341 06 014a/freVers. XVI. Vol. VII. No. 12.
LA SERTULAIRE EN FORME DE SAPIN, OU CORALLINE ARTICULÉE. (Sertularia abietina.)
On trouve cette charmante sertulaire dans la donner le nom de sapin de mer. Les raméditenannée et dans la mer du Nord atta- meaux fins et déliés sont dentelés des deux chée à des huitres et à des moules; la planche côtés, comme nous le montre plus clairecijointe nous en représente une. Elle a ment le morceau grossi (Fig. . IL). La coudans sa forme une grande ressemblance leur de cette sertulaire est d'an gris de corne, avec les rameaux de sapin, ce qui lui a fait et sa hauteur est ordinairement de 5 pouces.
Ad00341 06 015a/freOiseaux. LXXVIII. Vol. VII. No. 13.
OISEAUX RARES.
Le Cacatoo ou perroquet à franges. (Psittacus fimbriatus.)
vre tous les ans de nouvelles espèces.5
sente notre planche. C'est un Anglais, nomNotre porte-feuille d.'enfaqs nous a déjà mé Graut, qui l'a dépeint dans le voyage fourni bien des fois l'occasion d'observer la qu'il a fait à la Nouvelle - Galles méridiogrande et nombreuse famille des perroquets, nale. Le gris tendre du plumage de sou et d'en admirer plusieurs, qu^ se distinguent corps contraste parfaitement avec leponceau surtout par la beauté des couleurs de leur de sa tête, dont la partie inférieure est complumage. Une connaissance plus approfon- me garnie de franges, et e'est aussi delà qu'il die des centrées lointaines, nous en décou- lient son nom.
Ad00341 06 016a/freMélanges CXLII. Vol. VII. No. 14.
SCHOMADOU, OU LE TEMPLE D'OR DE PÉGU.
Pegu, autrefois capitale de l'ancien empire de ce nom, est situé dans les Indes ultérieures, dans le puissant royaume des Birmahnes. Les habitants de cette ville, ainsi que les autres Birmahnes, révèrent le Dieu Buddha; ils sont très-religieux, et ils ont une quantité de temples, parmi lesquels se distingue le Schomadou ou temple d'or, que nous représente la planche ci-jointe. C'est un édifice immense, pyramidal, construit de briques et de mortier, embelli en dehors de différents ornements, et reposant sur une double terrasse. Le temple est, à sa base, ectogone, et s'élère en spiral. La flèche est ornée d'une grande balustrade dorée, et le pied entouré de deux lignes de petites pyramides. La première en contient 57 et la seconde 53. Aux deux côtés du temple se trouvent der édifices en bois pour les moines ou Rahaans; il y a aussi un asyle pour les pèlerins. Vers le nord pendent trois cloches, sur lesquelles on frappe avec le bois d'un cerf, quand il arrive quelqu'un pour prier. Les voyageurs européens, qui y ont été ne nous disent rien de l'ordonnance intérieure du temple.
Ad00341 06 017a/freInsectes. LIV. Vol. VII. No. 15.
INSECTES RARES.
Le grand Scorpion aquatique ou la punaise d'eau de Surinam. (Nepa grandis. L.)
La famille des Scorpions aquatiques, qui ne sont nullement venimeux, et qui sont ainsi nommés à cause des deux pinces placées à la tête, se divise en plusieurs espèces indigènes et étrangères. Ils ont quatre aîles plojées les unes sur les autres en état de repos. Ils saisissent fort adroitement avec leurs pattes de devant, qui se ferment comme un couteau de poche, les petits insectes dont ils se nourrissent, et ils les sucent avec leur bouche formée en bec, qui se trouve sous la tête. Les autres pieds leur servent de rames pour nager dans les étangs et les eaux marécageuses, où ils se tiennent, et lorsque les soirées sont belles, ils volent même d'un endroit à l'autre. La planche ci-jointe nous représente la plus grande espèce des scorpions aquatiques de Surinam volant (Fig. . 1.), et en état de repos (Fig. . 2.). Le corps a 25 pouces da long; il est assez large, mais un peu élevé en haut et en bas. On distingue ici très-claire« ment les pinces pourvues d'un crochet, ainsi que la bouche en forme de bec, qui te trouve sous la tête.
Ad00341 06 018a/freMélanges. CXLIII. Vol. VII. No. 16.
L'ORGANE DE LA VUE EXPLIQUÉE PAR L'OEIL HUMAIN.
Cette planche nous représente la construction entière de l'oeil humain, dont nous ne voyons en nous que la partie extérieure. Ici au contraire nous voyons les parties tant intérieures qu'extérieures de cette merveilleuse construction très - grossies et réunies. Lo commentaire en contient une description plus détaillée; nous nous contentons d'en assigner ici les parties principales:
Fig. .1. Les cavités, dans lesquelles sont les yeux, audessus desquels se trouvent les sourcils (Fig. . il.) avec les paupières, (Fig. 5.) destinées à protéger les yeux. L'oeil luimême est un globe un peu oyale, composé de diverses tuniques et qui contient plusieurs humeurs. Derrière est attaché le nerf optique (Fig. . 13.) La cornée (Fig. . 18.) est une tunique extérieure qui couvre le devant de l'oeil. Sous la cornée se trouve Vuvée(Fig. . 20.) elle a au milieu une petite ouverture circulaire (Fig. . 25.), nommée la prunelle. Au fond de l'oeil se trouve la tunique la plus importante, la rétine (Fig. . 27.), qui est pro« prement l'organe de la vue.
L'humeur aqueuse, contenue dans les membranes (Fig. . 32. 33.), sert à la première réfraction des rayons lumineux. Après avoir éprouvé une nouvelle réfraction, en passant de l'humeur aqueuse dans Vhumeur cristalline (Fig. . 30), et de celle- ci dans l'humeur vitrée (Fig. . 29), ces rayons parviennent à la rétine (F. 27.), sur laquelle ils dessinent l'objet par un ébranlement. Le nerf optique transmet la sensation à la cervelle, et c'est ainsi que l'âme reçoit l'empreinte de 1 objet senti.
Ad00341 06 019a/freMélanges. CXLIV. Vol. VII. No. 17.
L'ORGANE DE L'OUIE, EXPLIQUÉE PAR L'OREILLE DE L'HOMME.
La construction de l'oreille humaine est à peu p.?es aussi ingénieuse que celle de l'oeiî, comme nous le prouve déjà le premier apperçu de notre planche, qui nous représente (Fig. . i.) l'oreille dans sa grandeur naturelle, et (Fig. . 2.) beaucoup grossie.
L'oreille est composée d'abord de l'oreille extérieure, qui forme le conduit auditif. C'est un cariillage sur lequel on observe la forme extérieure et intérieure de Vôreille (Fig. . I. II. I- 2). On voit à côté (Fig. . I II. 4. 5.) le coin de devant et de derrière; la eavitf-qui se trouv« entre ces deux coins «.'.appelle conque d'oreille (Fig. . 1. IL 6.). Le lobe «te l'oreille (Fig. . I. IL 7.) en forme l'ext> êmWé. En dedans est le trou de Vôreille (Fig. . I. II. 8)- Sous la peau de la tête sont cachées les glandes qui détachent la cire des oreilles. Au bout du conduit se présente la aïembrane (Fig. . I. IL g), qui couvre le tympan. Sur cette membrane sont placés les osselets de l'ouie savoir le marteau (Fig. . I. IL il), l'enclume (Fig. . I. II. 14.), lé'trier. Dans l'intérieur est le soi-disant labyrinthe; c'est aussi là que se trouve le limaçon (Fig. . I. II. III. 22.)- Les trois canaux sémi- circulaires (Fig. . I. IL III. IV. 19.) s'ouvrent par cinq issues. A l'oreille communiquent deux nerfs, savoir le dur qui va aboutir au visage, et le mou ou le nerf propre à Fouie avec ses rameaux' (Fig. . IV. 29. 30) êmWé. En dedans est le trou de Vôreille (Fig. . I. II. 8)- Sous la peau de la tête sont cachées les glandes qui détachent la cire des oreilles. Au bout du conduit se présente la aïembrane (Fig. . I. IL g), qui couvre le tympan. Sur cette membrane sont placés les osselets de l'ouie savoir le marteau (Fig. . I. IL il), l'enclume (Fig. . I. II. 14.), lé'trier. Dans l'intérieur est le soi-disant labyrinthe; c'est aussi là que se trouve le limaçon (Fig. . I. II. III. 22.)- Les trois canaux sémi- circulaires (Fig. . I. IL III. IV. 19.) s'ouvrent par cinq issues. A l'oreille communiquent deux nerfs, savoir le dur qui va aboutir au visage, et le mou ou le nerf propre à Fouie avec ses rameaux' (Fig. . IV. 29. 30)
C'est là"le principal organe de l'ouie. Le commentaire de notre portefeuille d'ehfan« en donne une explication plus détaillée.
La forme ingénieuse de l'oreille, que nous venons de décrire, nous rend sensibles aux sons, et voici la manière dont cela paraît avoir lieu. Le son est saisi par l'oreille extérieure et par ses cavités, guidé dans le conduit, d'où il arrive au tympan, qu'il agite. C'est par celui-ci que sont aussi agités les osselets, qui transmettent ces vibrations aux nerfs de l'ouie; et c'est par eux que l'ame reçoit, d'une manière qui nous est inconnue et inexplicable, une idée de ce qu'on a senti. .asbai
Ad00341 06 020a/frePlantes. CXX. Vol. VII. No. 18.
PLANTES D'ORNEMENT FORT RARES.
La Napoléone impériale. (Napoleonaea imperialis.)
Cet arbuste rare et superbe forme la première espèce d'un nouveau genre de plantes, que Mr. Palisot Beauvais, naturaliste francois, a découvert le premier au mois de décembre 1S07 en Afrique, dans le Royaume d'Ovare, non loin de la ville du même nom. Il nomma cette plante Napoléone, du nom de l'Empereur des François à cause de la ressemblance des fleurs intérieures avec la croix de la légion d'honneur. La Napoléone impériale, représentée sur la planche ci-jointe, est un arbuste de 7 à 8 pieds de haut, avec des feuilles oblongues et pointues, qui tiennent aux rameaux par une queue très-courte. Les jolies fleurs bleues sont applaties sur les branches et formées par deux couronnes de fleurs, dont l'une est contenue dans l'autre. Dans l'intérieure se trouvent les 5 étamines larges et à forme de ruban. C'est cette étrange composition, qui, par ses rapports avec l'ordre ci-dessus nommé, fit donner à ce nouveau genre de plantes le nom de Napoléone.
Ad00341 06 021a/freVers. XVII. Vol. VII. No. 19.
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE ZOOPHITES.
Fig. 1. La Pennatule hérissée. (Pennatula setacea.)
Les Pennatules, que l'on trouve dans toutes les mers, et qui nagent en été sur la surface de l'eau, sont composées d'une tige membraneuse, qui est recouverte d'une peau charnue, et qui en haut se déploie en plumes, absolument comme une plume à écrire. Celles-ci servent de retraite à de petits polypes. Les Pennatules se tiennent en hiver au fond de la mer. L'espèce qui est ici représentée, et qui est une des plus rares, donne l'idée la plus claire de cette famille de zoophites.
Fig. 2. La Coralline membraneuse. (Corallina membranacea.)
Cette Coralline, ainsi que les autres espèces de cette famille, a une tige noueuse, garnie de membres cornés, et recouverte d'une écorce de chaux. Dans la surface se trouvent des pores, qui servent d'asyle à de petits polypes. Nous les voyons grossis à b. c. d.
Ad00341 06 022a/freInsectes. LV. Vol. VII. No. 20.
PAPILLONS NOCTURNES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. La Friande. (Phalaena Noctua Libatrix. L.)
On trouve dans le mois d'août sur les saules la chenille (A) de ce charmant papillon nocturne. Elle est d'un vert jaunâtre, et ,ss métamorphose en une chrysalide noire (B), d'où sort notre papillon. A-(G.) nous voyons le mâle, à (D) la femelle. Les aîles supérieures sont oranges, rougeâtres et brunes, ornées de deux lignes blanches qui les traversent, et dentelées au bout. Les aîles inférieures sont d'un brun pâle, et pourvues d'un large rebord.
Fig. 2. La Fiancée. (Phalaena Noctua pronuba. L.)
C'est sur le gremillet que l'on trouve au mois d'avril la grosse chenille jaune (A.) de ce papillon. Quatre semaines après le papillon (c. d.) sort de la chrysalide (B.) d'un brun foncé. Les aîles supérieures sont d'un brun gris clair, et elles ont au milieu une tache qui a la forme d'un rognon. Les aîles inférieures couleur d'orange avec des bandes noires rendent ce papillon très-agréable à la vue.
Ad00341 06 023a/freMélanges. CXLV. Vol. VII. No. 21.
LES MONTAGNARDS D'ECOSSE.
On donne le nom de montagnards d'Ecosse aux habitans delà partie septentrionale de l'Ecosse, pareeque ce pays est couvert- de lacs et de montagnes hautes et escarpées. Comme tous les montagnards, ils sont robustes, bien faits, sobres, et d'une prud'homale cordiale. Ils élèvent beaucoup de bestiaux, La pêche et la chasse sont aussi leurs principales ressources. L'agriculture n'y est pas très-florissante, pareeque, d'après, la constitution du pays, ils sont forcés d'affermer les champs des grands propriétaires, et que d'ailleurs clans ces climats, septentrionaux il n'y a que l'orge, l'avoine et les pommes de terre qui parviennent à leur parfaite maturité. Leur langue est la Gallique, (a qui ne rappelé-t-elle pas Ossian!) dans laquelle ils chantent les exploits de leurs ancêtres. Les brillantes scènes de la nature qui les environnent, les chants nationaux en l'honneur de leurs héros disposent leurs, âmes aux grandes actions, aussi sont-ils excellents soldats et marins. Leurs habits sont faits d'une étoffe de laine à carreaux et à couleurs variées et grêles, nommée Tartan. Les hommes n'ont point de culotte, mais ils portent une espèce de tablier (Kilt), une jacquette (nommée Philabeg) et un petit manteau (Plaird) de Tartan, qu'ils portent ordinairement roulé sur une épaule. Ils ont dans la ceinture un poignard (Dirk); Ils n'ont pour habitations que de misérables huttes ; pour les éclairer ils brûlent dans une espèce de. cuiller de fer des morceaux de pin à torches. La planche ci-jointe nous représente la visite qu'à faite le naturaliste français Faur jas St. Fond à une famille des montagnards d'Ecosse, et nous donne une idée précise de leur costume, et de l'intérieur de leurs demeures.
Ad00341 06 024a/freInsectes. LVI. Vol. VII. No. 22.
SCARABÉES ÉTRANGERS TRÈS-CURIEUX.
Fig. 1. Le Capricorne à antennes sétacées. (Cerambyx longimanus. L.)
J.Î est connu que les pays chauds ont la plus grande influence sur la forme des animaux ainsi que sur celle des plantes; aussi dans ces climats les objets y «uni-ils en partie plu» grands et en partie plus agréablement coloriés. Les Scarabées, qui sont ici dépeints, nous en fournissent un exemple pour la grandeur. Ils sont tous deux de la famille des Capricornes, qui ont été ainsi nommés, soit à cause de la forme de la tête qui ressemble à celle d'un bouc, soit à cause de leurs antennes qui sont souvent sétacées. Le Capricorne à antennes sétacées, est indigène à Surinam. Les marques régulières jaunes et noires de-son corps en font un trèsjoli insecte. Le corselet est épineux, les tar« ses et les antennes sont d'une longueur démesurée. Notre planche représente ce Scarabée dans sa grandeur naturelle. Il se nourrit du bois qu'il ronge avec sa bouche forte et mena« bran e use,
Fig. 2. Le capricorne à la corne de cerf. (Prionus cervicornis.)
Ce Scarabée se trouve non seulement à Surinam, mai« dans plusieurs parties de l'Amérique méridionale, où l'on mange comme une friandise sa larve, qui vit dans le bois du fromager à cinq feuilles {Bombax Ceiba). Le corps de ce Scarabée est noir avec des raies brunes et le corselet est épineux. La bouche est pourvue de deux fortes mâchoires, qui par leur ressemblance avec le bois d'un cerf ont fait donner à ce Scarabée le nom qu'il porte. Il ne s'éloigne pas de l'autre pour le genre de vie.
Ad00341 06 025a/freQuadrupèdes. LXXVIII. Vol. VII. No. 23.
QUADRUPÈDES RARES.
Fig. 1. Le renard croisé. (Canis cruciger. L.)
Le Renard croisé, qui se trouve dans leNord de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique, est une des variétés les plus raies et les plus belles de la famille des renards. Il a sur le dos une raie noire, pendant qu'une seconde plus pâle, dans une direction opposée , s'étend d'une patte de devant à l'autre, cç qui forme une croix. Le jaune - rouge, le gris et le noir nuancent alternativement la couleur du reste de sa belle peau.
Fig. 2. L'Hyène tachetée. (Hyaena Crocuta.)
Ce n'est que de nos jours qu'on a connu plus exactement l'Hyène tachetée, animal carnassier aussi dangereux que l'Hyène rayée-, que nous connaissons depuis longtems. Nous avons donné Vol. V. t:hap. 16. de notre portefeuille d'en fans une peinture imparfaite dé cet animal, faute de meilleure. Comme nous avons réussi à nous en procurer une plus parfaite, nous ne manquons pas de la donner ici, pareeque nous nous ferons toujours un devoir de livrer dans notre porte-feuille d'enfans les représentations les plus fidèles. Ayant eu dans l'été de 1804 l'occasion de voir dans la ménagerie du jardin des plantes à Paris cette Hyène tachetée vivante, nous nous sommes convaincus de la justesse de notre représentation. Elis avait été apportée comme quelque chose de très-rare du cap de bonne espérance parles vaisseaux du capitaine Baudin, à leur retour du voyage de découvertes. Cet animal est aussi vorace que farouche.
Ad00341 06 026a/frePlantes. CXXI. Vol. VII. No. 24.
PLANTES MEDICINALES.
Fig. 1. L' Ipécacuanha. (Psychotria emetica. L)
Un a transporte en 1649 d'Amérique en Europe une racine, nommé? Ipécacuanha, qui, par ses propriétés vomitives, est un excellent rtmède dans plusieurs maladies. Elle a 3 à 4 pouces de long; elle est d'un gris foncé, co nrne formée de noeuds séparés et d'un goût s fié et amer. Il est vraisemblable que cette racine est pelle de la plante dépeinte ci - joint, indigène au Brésil et au Pérou. C'est une plante rampante, ayant les feuilles unies, en forme de lancette, placées sur la tige vis a - vis les unes des autres. Elle a de petites fleurs blanches, qui sont remplacées par un fruit, semblable à une baie. Depuis ce tems les Espagnols ont tiré VIpécacuanha de l'Amérique et nous l'ont fait parvenir.
Fig. 2. Dorstène à feuilles de berce. (Dorstenia Contrayerva. L.)
Le Dorstène à feuilles de berce est une plante qui croît au, Pérou et au Mexique. Dans ce pays on en emploie la racine comme antidote contre le. venin des flèche» trempées dans le suc de la plante Yerva. Ce Dorstène a sur des tiges radicales des feuilles semblables à celles de la berce. Entre les feuilles s'élèvent les réceptacles quadranguläires, au dessus desquels se trouvent les fleurs. La racine d'un brun rougeâtre, aromatique' et vivace, outre sa propriété alexi;ère, est sudorifique et cordiale; cependant on en fait maintenant peu d'usage.
Ad00341 06 027a/freOiseaux. LXXIX. Vol. VII. No. 25.
OISEAUX AQUATIQUES REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Pélican à bec raboteux. (Pelecanus trachyrhynchos. L.)
yJe Pélican, aussi grand que le Pélican ordinaire, est blanc à l'exception des extrémités des aîles qui sont noires';' il vit dans l'Amérique septentrionale, où il se nourrit de poissons. Le signe, qui le distingue, est une élévation en forme de crête inégalé, placée sur le bec supérieur.
Fig. 2. Le Cormoran tacheté. (Carbo naevia.)
Le Cormoran tacheté est indigène à la nouvelle Zélande, où il se niche au milieu des rochers. Il a plus de deux pieds de haut, et sur la tête deux huppes noires comme le reste du plumage; il a cependant aux deux côtés.une large raie blanche, qui commence derrière les yeux et descend le long du cou.
Fig. 3. Le Paille en queue à brins rouges. (Phaëton phoenicurus. L.)
C'est un très- joli oiseau que les navi-. gateurs ont trouvé dans plusieurs parages du grand océan. Les deux longues plumes rouges qu il a à la queue, font un -bel effet' au vol. Le Teste du plumage est blanc, et' nuance le couleur de rose.
Fig. 4. Le Grebe foulque. (Plotus surinamensis. L.)
Cette espèce de Grèbe - foulques , beaucoup plus petite, n'a que 13 pouces de long. Son plumage est hrun et blanc, sa poitrine et son ventre sont blancs, et ses pattes courtes et fuîtes. C'est A Surinam que se trouve cet oiseau; il se tient dans les écueils sur les fleuves et se nourrit de petits pois-' sons et d'insectes , qu'il prend avec beaucoup d'adresse. Il s'apprivoise facilement, et les habitants le mettent avec l'autre volaille.
Ad00341 06 028a/freOiseaux. LXXX. Vol. VII. No. 26.
TOURTERELLES.
La planche ci - jointe nous représente plusieurs espèces de Tourterelles des pays étrangers , remarquables en partie par la beauté de leur plumage.
Fig. 1. La Tourterelle verte d'Amboine. (Columba Turtur viridis.)
Cette jolie Tourterelle, habite l'île d'Amboine. Eue a 2% pouces de long et son plumage est d'un vert - doré. Le devant du cou, le bec et les pieds sont rouges, et l'extrémité des plus grandes plumes des aîles sont d'un jaune de soufre,
Fig. 2. La petite Tourterelle d'Amérique. (Columba T. passerina.)
On trouve dans les pays chauds. de l'Amérique, ainsi que dans quelques lies adjacentes, sur les montagnes, cette petite Tourterelle, que l'on mange souvent comme un mets délicat. Sa couleur est un mélange de gris- cendré, de brun et de rouge-jaune.
Fig. 3. La Tourterelle de Java. (Columba T. Javanica.)
Cette Tourterelle est indigène~à Java,, elle a un peu pius.de 9 pouces, et son plumage est bigarré.
Fig. 4. La Tourterelle du Sénégal. (Columba T. Senegalensis.)
Elle a cl pouces de long, .et ressemble pour la grandeur à la grive noire. Le .dos et les aîles sont brunâtres, la tête, la poitrine et le cou jaunâtres, le bec et les pieds rouges,
Fig. 5. La Tourterelle de la Caroline. (Columba T. Carolinensis.)
Cette Tourterelle, ainsi que la suivante, est du nombre de celles qui ont la queue longue. Elle a 14 pouces de long, et se trouve à la Caroline, à St. Domingue, au Brésil et dans d'autres endroits de l'Amérique. Son plumage est un agréable mélange de plusieurs couleurs, qui pour la plupart nuancent le vert - doré.
Fig. 6. La Tourterelle du Canada. (Columba T. Canadensis.)
Cette Tourterelle, un peu plus grande que la commune, est indigène au Canada. La tête, la poitrine et le cou sont cendrés avec des raies jaunâtres. Le ventre est blanc, le dos et les aîles brunes. Les plumes de la queue couleur de cendre et blanchâtres sont pointues en forme de coin. yW
Ad00341 06 029a/frePlantes. CXXII. Vol. VII. No.27.
PLANTES MÉDICINALES.
Fig. 1. Le Mélilot commun. (Trifolium Melilotus officin. L.)
Le Mélilot commun croît dans les contrées pierreuses de l'Europe, et se distingue des autres espèces de trèfle par une odeur suave et mielleuse. C'est une plante de deux ans, qui a une tige de trois a cinq pied« de haut, rayée et à plusieurs rameaux. Les feuilles oblongues se trouvent par trois sur un pédicule commun. Les fleurs jaunes, formées en grappes, paraissent au mois de juin et durent tout l'été. C'est son odeur forte qui la première fit soupçonner sa vertu médicinale. Employée extérieurement comme cataplasme, ou comme emplâtre, elle est un bon dissolvant. Pour l'économie même le Mélilot commun est une plante très-utile. On en compose dans quelques parties de la Suisse le sérat verd, que l'on., exporte partout.
Fig. 2. Le Méniante ou trèfle de marais. (Menyanthes trifoliata. L.)
Le Méniante se trouve dans les lieux humides et dans les prairies marécageuses de l'Allemagne. De ses longues racines il sort une tige d'un à deux pieds, qui a des feuilles assez grandes. C'est an mois d'Avril on de Mai que pousse le long dard, dont la pointe porte des fleurs blanches tirant sur le rouge. Les feuilles de cette espèce de trèfle ont une amertume extraordinaire, et on les fait prendre avec succès dans plusieurs maladies. On en fait aussi dans plusieurs endroits une bière forte et amère, qui est un excellent fortifiant.
Ad00341 06 030a/freVers. XVIII. Vol. VII. No. 28.
MOLLUSQUES.
Nous avons déjà décrit dans le V. Volume No. 57 et 69 de notre Portefeuille d'Enfans plusieurs espèces de Mollusques, et nous allons en Fig. urer ici d'autres.
Fig. 1. 2. Le Clio boréal. (Clio borealis.)
Ce Clio se trouve en grande quantité dans la mer du Nord, où il sert de nourriture aux baleines ei à plusieurs autres poissons et oiseaux de mer. Le corps est contenu dans un sac oblong, qui est muni supérieurement de deux ailes branchiales, qui lui servent de nageoires. La tête saillante entre lés deux aîles est formée de deux tubercules, entre lesquels est la bouche, comme nous le montre là 2, Fig. .
Fig. 3. et 4. Le Clio austral. (Clio australis.)
Le Clio austral se trouve dans la mer des Indes },il est couleur de rouille; les aîles branchiales sont plus pointues, et la pointe du corps est divisée en deux parties.
Fig. 5. La Laplésie dépilante. (Aplysia depilans.)
Ce Mollusque se trouve dans la Méditerranée, où il se nourrit d'insectes de mer. Sa large tête est garnie de quatre cornes et le corps ressemble à celui de nos limaces. Il découle de leur corps une sanie que Ton croit vénéneuse.
Fig. 6. La Laplésie verte. (Aplysia viridis.)
Cette Laplésie vit sur les côtes de l'Amérique. La membrane du corps est verte et finement ponctuée de rouge.
Fig. 7. La Laplésie chameau. (Aplysia Camelus.)
Cette Laplésie, ainsi nommée à cause de la longueur de son cou, a le corps poli et blanc. On ignore où elle est indigène.
Fig. 8. Le Téthis frangé. (Tethys fimbria.)
Le corps blanc a 6 pouces de long; il est bordé d'un manteau, qui s'étend au- dessus [de la tête en un voile large. La bouche, s'allongeant en trompe, est située sous le voile qui couvre la tête. Ce Téthis est propre à la Méditerrannée ; on ne le voit sur la surface de la mer que dans les grandes chaleur» de l'été.
Ad00341 06 031a/freInsectes. LVII. Vol. VIl. No. 29.
PAPILLONS RARES.
Le Papillon opale (Pavilio Aethiops.)
^es a^és sont d'un fond nacré et brillant, mais e^es ref!^tent une l)el'e couleur violette lorsqu'on se place entre lui et la lumière, en le iVlr. Palisot de Beauvois, naturaliste fran- tenant perpendiculairement. Fig. . 1. , Si on le çais, eut beaucoup de difficultés et s'exposa à place de côté entre l'observateur et la lurnièbeaucoup de dangers pour prendre ce beau et re, leur couleur'est d'un vert cuivré pâle avec rare papillon près de la ville d'Agathôn dans un leger reflet violet (a); enfin si on le pose le royaume de Benin en Afrique, d'où il l'a' horizontalement, elles paraissent d'un jaune transporté en France. Ses aîles sont dentées, d'or (b.). anguleuses, ayant dessus et dessous des ta-
Le dessous des aîles, Fig. . 2. est égaleches ocelliformes. Ce qu'il y a de plus re- ment nacré, giisâtre et nuage de brun pâle, marquable c'est que, considérées en divers sens, avec une bande oblique, et plusieurs taches elles offrent une jolie diversité de couleurs, ocelliformes,
Ad00341 06 032a/freOiseaux. LXXXI. Vol. VII. No. 30.
DIVERSES ESPÈCES DE COURLIS.
Outre l'Ibis proprement dit, que l'on croît généralement être l'oiseau sacré des anciens Egiptiens, que nous avons figuré dans le I.Vol. No. IOO de notre Portefeuille d'Enfans et qui appartient'aussi au genre des Courlis, il y en a encore plusieurs jolies espèces, comme nous le voyons ici.
Fig. 1. 2. Le Courlis rouge du Brésil. (Tantalus ruber.)
Ce bel oiseau se trouve dans plusieurs contrées de l'Amérique; il se tient près de l'eau, et se nourrit de petits poissons et d'insectes. Il a 21 pouces de long; il est d'un rouge d'écarlate, excepté aux extrémités des aîles, qui sont d'un bleu-noir. Cependant ce n^est qu'après la troisième année que le rouge atteint sa perfection, car avant cette époque le plumage est mêlé de gris.
Fig. 3. Le Courlis à face noire. (Tantalus melanopis.)
Il est plus grand que le précédent, et il fut découvert par Forster dans les îles du nouvel-an près dé Staatenland, où il niche dans des rochers inaccessibles. Les yeux sont bordés d'une tache noire, et au dessous du bec est un sac. Le cou et la poitrine, sont.jaunes; une bande grisâtre s'étend des aîles sur ladernière. -■
Fig. 4. Le Courlis vert de Cayenne. (Tantalus Cayennensis.)
Ces Courlis, qui ont 22 pouces de long, se trouvent à Cayenne, deux-à-deux, mais ils sont rares. Ils habitent ordinairement les bords des. fleuves, d'où ils guettent les petits poissons. Considéré à, la lumière, leur plumage foncé, reflète le vert.
Fig. 5. Le Courlis d'Italie. (Tantalus falcinellus.)
Ce Courlis habite les contrées de la mer Caspienne et de la mer noire, ainsi que. quelques parties^ d-e l'Italie; on le trouve aussi quelque fois en Allemagne. Il a le bec long et courbé en faux.
Ad00341 06 033a/freMélanges CXLVI. Vol. VII. No. 31.
ABYSSINIENS QUI REPOSENT EN ROUTE.
L’Abyssinie est un très-grand royaume situé sur la côte orientale de l'Afrique mitoyenne, très-montueux, mais cependant très-fertile, et riche en excellentes productions de toutes espèces. Les habitans, originaires de l'Arabie, professent la religion grecque et sont par conséquent chrétiens. Ils sont gouvernés par un despote, nommé Negus. Jusqu'ici nous n'avions aucune représentation ni des Abyssiniens, ni de leur costume, ni de leurs usages. 'C'est au voyage récent du Lord anglais Valentia et de son compagnon Mr. Sait, que nous devons celle-ci. La planche ci; jointe nous
Fig. ure une contrée montueuse, où reposent; des Abyssiniens au milieu de leur marche. Ils n'ont pour vêtement qu'un drap blanc qu'ils passent autour du corps, et ils pendent sur leurs épaules une peau noire de mouton, sans laquelle aucun Abyssinien ne sort. Ils vont nu-tête, mais les gens de condition cachent dans le drap la partie inférieure du visage. Leurs armes consistent dans une pique et un bouclier; il n'y en a que très-peu qui fassent usage d'une espèce de fus iL à mèche. Ils demeurent dans des huttes pointues par le haut, telles que celle qui est représentée dans le fond de notre planche. Lorsqu'un seigneur abyssinien se met en route, il a à sa suite plusieurs personnes armées. Telle est apparemment celle qui est Fig. urée ici. La mule est pour le seigneur.
Ad00341 06 034a/freMélanges CXLVII. Vol. VII. No. 32.
OBJETS CURIEUX CHEZ LES INDIENS.
Ce Numero et le suivant nous représentent des objets des Indes, ce pays des merveilles, qu'on est encore bien loin de connaître et qui contient uae quantité de monnrnens, dont on ignore absolument la destination. Ib remontent à une époque qui dépasse de beaucoup, notre histoire et.notre ère, et donnent les preuves les moins irréfragables d'une parfaite civilisation et d'une grande population. La I. Fi»ure représente la Pagode de Talicut, endroit situé dans le Mysore, dans une contrée mal saine. Ce lieu est fermé, par des collines de sable, qni surtout à/midi causent une chaleur étouffante. \ Cette pagode est très-ancienne; elle est composée de plusieurs édifices et est entourée d'un mur. Au milieu se trouve un petit temple sur le toit duquel est couché un boeuf paré de fleurs et de plusieurs autres ornemens.
La II. figure représente une fête des Indous à Ossur, qui est également situé dans le Mjrsore. Ici se sont rassemblées une foule de personnes en habits de fête. On promène solennellement les images des idoles sur un échaffaudage placé sur des roues, et orné poux cette cérémonie dé drapeaux et de plusieurs autres objets. Dans tousles temples des Indiens il se trouve de pareils traiteaux, sur lesquels on promène les divinités, et ces processions font une partie essentielle de leur culte. Dans ces occasions on fait de riches offrandes, dont les bramines ou prêtres font leur profit.
Ad00341 06 035a/freMélanges. CXLVIII. Vol. VII. No. 33.
LES CAVERNES DE CARLI DANS LES INDES.
Ces Cavernes de Carli, situées entre Bombai et Punah sont extrêmement remarquables. C'est d'une chaîne de collines, laquelle se prolonge de l'orient à l'occident, que s'élève la colline, qui renferme ses monumens. La caverne principale est à l'ouest. On y parvient par un sentier escarpé, mais des marches qui y sont pratiquées en facilitent l'approche. Toute la colline est couverte de broussailles qui cachent les cavernes ; enfin on parvient à une place ouverte, où la colline a été abaissée et nivelée et l'on trouve une surface perpendiculaire d'environ 50 pieds sur le rocher, dans lequel ont été creusées plusieurs cavernes. • On commence par arriver dans une espèce d'avant-cour quadrangulaire, qui conduit au temple, qui est voûté et soutenu par des colonnes. La planche ci jointe donne une idée claire de cet édifice. Les éléphants qui réposent sur les colonnes font un effet particulier. Le dedans du temple n'est pas äoonvo n'imagoo clc clivisait60 , mais les parois de l'avant-cour sont,ornées de figures d'éléphants, de figures mâles et femelles et couvertes d'images de Buddha. ' Il est vraisemblable que ce temple a été consacré à ce dieu, dont les bramines ont détruit le culte; c'est pour cela que le peuple pense que ces cavernes servent de demeure aux esprits malfaisans.
Ad00341 06 036a/freMélanges CXLIX. Vol. VII. No. 34.
GRAND FESTIN DONNÉ PAR LE RAS DE TIGRÉ EN ABYSSINIE.
Cette planche nous représente un grand festin chez les Abyssiniens, peuple dont nous avons déjà parlé au 31." Numéro. Ce festin fut donné le 26. Septembre 1805 par le Ras de Tigré, (Gouverneur d'une grande province),-à l'occasion d'une grande revue. Le festin a lieu dans la salle d'audience du Ras, où il est assis au haut de la table sur un carreau décoré. Les autres convives sont assis autour de la tahle les jambes croisées, mais il y en avait un si grand nombre que plusieurs furent obligés de manger debout. Ils avaient pour mets des gâteaux de teft, de deux pieds et demi de diamètre, placés par couches les uns sur les autres. Ils étaient faits de Teft (Boa ayssiniensis), espèce de blé d'Aby'ssinie.. Les plats du milieu contiennent un ragoût de poulets, du mouton, du Ghi, (espèce d'huile) et du lait caillé. Des femmes esclaves trempent les gâteaux de Teft dans les plats où sont les mets, et les présentent alors aux convives. Mais la plus grande friandise des Abyssiniens, c'est de la viande crue qu'ils mangent aussi fraiche que possible. Aussi voyons-nous tuer devant la salle un animal. ' Cette viande crue se distribue à la fin du repas, et les convives coupent très- adroitement par petites tranches avec leurs couteaux courbés en serpe les plus grands morceaux. On boit avec ce mets favori du Maisi, espèce d'hyiromel préparé avec du miel, de l'eau, de-l'orge un peu grillé et la. racine de Taddo. L'Abyssinien orné de la croix doit jeûner à cause d'un voeu religieux. L'homme au long bâton est le maître de cérémonies. Sous la table est un garçon, qui a eu la permission de ramasser les miettes de pain.
Ad00341 06 037a/freMélanges CL. Vol. VII. No 35.
HABITANS DES DEUX COTES DE LA MER ROUGE.
C'est aux représentations qui sont jointes au voyage important du Lord Valentia, que nous devons la connaissance de plusieurs habitans des côtes de la nier rouge, dont nous n'avions pas jusqu'ici le costume et les usages figurés .
Fig. 1. Un Samalien.
Les Samaliens sont un peuple africain, qui habite la partie méridionale de la côte occidentale de la mer rouge, depuis le cap de Guardafui, et qui fait un grand commerce des productions du pays avec les Arabes/ Quoiqu'ils aient les cheveux laineux et noirs et la peau basanée, ils ne ressemblent pourtant pas pour la forme de la figure aux autres nègres, ils ont quelque chose de prévenant dans la figure. — Ils professent la religion mahométane.
Fig. 2. Un jeune seigneur arabe.
Voilà le portrait du fils du Dola ou gouverneur de Mousa, petite ville de l'Arabie heureuse. Les Arabes ont dans leur jeune âge l'air expressif quoique doux,, mais qui dans l'âge viril change à leur désavantage. Les Arabes sont ou Nomades, c'est- à- dire mènent comme pasteurs une vie errante, ou vivent dans des villes. Leur vêtement consiste en un turban et une longue robe flottante, qui est de soierie indienne pour les personnes de condition.
Fig. 3. Un Arabe Suakin.
Les Suakîns, ainsi nommés d'après une petite île, sont des Arabes bédouins, qui se sont répandus sur la côte africaine de la mer rouge, et forment un peuple puissant. Ils sont bien faits et d'une figure régulière. lié ont la peau couleur de cuivre ; ils graissent. leurs cheveux avec du suif, se servent d'une poudre rouge, et passent un morceau de bois au milieu de la touffe, autour de laquelle ils rasent une partie des cheveux. L'homme, dont nous avons ici figuré fidèlement les traits du visage, avait 6 pieds.
Ad00341 06 038a/freMélanges. CLI. Vol. VII. No. 36.
ART DU TATOUAGE DES INSULAIRES DE NUKAHIWAH.
Il y a eu, parmi les ancien«; plusieurs peuples noyaux de Coco, et cela ne passe jamais. Les qui ont eu l'habitude de tatouer, ou de bario- hommes se font tatouer tout le corps, comme 1er le corps avec diverses figures, imprégnées nous le représente le buste ci-joint d'un guerdans la peau, qui devaient leur servir d'orne-, rier, fig. I. Mais quant aux femmes, on ne ment, et qui étaient de mode. Mais ceux leur tatoue que la main; La Fig. . 2. nous offre qui excellent dans cet art, ce sont les habi- un modèle parfait de ce genre dans la reprétans des îles de Marquesas ou de Washinglon sentation de la main de la reine Katanuäh. dans la mer du sud, et nommément les insu- de Nukahiwah, laquelle semble être recoulaires de Nukahiwah, comme nous l'apprend verte du gant le plus artistement travaillé. le capitaine de Krusenstern dans lé rapport _., , ,..,,-, , qu'-i l à f a i t d e s o n v o y a g e a u t o u r d u m o n d e .
P.,lu,.s. la c o .n d it i o n .d, un homme est élevée, I^l v a d a n s c e t t e î l e d e s a r t i s t e s , o u i e n f o n t ,p lu .s i l a '. d e l i g u r e s s u r l e . c,-o.-r'ps. Aussi le roi leuJr s e u l e o c c u p a t io n , e t q u i s o n t p a r v e n u .s à e t l e s p r i n c e s e, n o n t - i l s . , sur-tout le corps " sans en excepter les sourcils.
empreindre sur chaque partie du corps des figures régulières et extrêmement jolies. C'est On commence les ornemens principaux avec un instrument en forme de peigne, et quand les garçons ont atteint leur 12. ou 13. fait avec les os des oiseaux du tropique, que année, et tous les ans on ajoute quelques orl'on empreint les figures en faisant de petites nemens accessoires, de sorte que la parure piqûres dans l'épidémie. . Le tout ensuite est de la peau n'est achevée et parfaite que dans induit d'une couleur noire, frotté avec des leur 30. à 35 année.
Ad00341 06 039a/freOiseaux LXXXII. Vol. VII. No. 37.
L'AGAMI OU L'OISEAU TROMPETTE D'AMÉRIQUE. (Psophia crepitans. s. ventriloqua.)
Oet oiseau qui se trouve dans les contrées chaudes et marécageuses de l'Amérique méridionale, ainsi que dans les îles caraïbes, mérite à trois égards notre attention. D'abord parcequ'il forme un genre intermédiaire entre les oiseaux de rivage et les gallinacés, puis qu'il vit indistinctement dans l'eau et Hors de l'eau et qu'il se juuuxrît de Wé et de iiuiaäuui en second lieu, parcequ'il s'apprivoise facilement, et que de tous les oiseaux il est celui qui paraît le plus aimer les hommes et se plaire auprès d'eux, et qu'il suit partout son maître comme le chien le plus fidèle. Enfin de tous les oiseaux il est le plus fort ventriloque. Outre son cri ordinaire, semblable au cri du din-' don, il fait entendre souvent, sans ouvrir le hec, et par les seuls mouvemens du ventre et du jabot, les sons intérieurs et sourds de tou, tou, tou, plusieurs fois répétés. C'est ce qui lui a fait donner le nom a'oiseau trompette. Il est aussi gros que la poule ordinaire,•• mais la hauteur de ses jambes et la longueur de son cou le font paraître beaucoup plus effilé. Les plumes du corps sont pour la plupart noires , mais celles du cou et de la poitri-y ne oon* a'ni» «eu luisant, bleues et violettes, telles que les pigeons en ont souvent. Les plûmes du dos sont longues et fines et tombent sur les ailes; celles du milieu du dos sont rouges , et plus bas d'un cendré clair. . La queue est courte et noire. Cet oiseau est très- rapide à la course, mais il vole rarement, encore ne vole-t-il pas loin. La femelle fait par an trois pontes de 10 â 16 oeufs qui sont beaucoup plus gros que ceux des poules et d'un vert nuançant le bleu.
Ad00341 06 040a/freInsectes. LVIII. Vol. VII. No. 38.
SCARABÉS ÉTRANGERS TRÈS-RARES.
Fig. 1. La Cetoine Cacique. (Cetonia Cacicus. Fabric.)
Ce joli Scarabé est indigène à l'Amérique méridionale. Sa tête est ornée, à sa partie antérieure, de deux cornes larges, divergentes et recourbées en dehors. La tête et le corselet sont d'un jaune rougeâtre avec des raies longitudinales, qui contrastent parfaitement avec la couleur principale. Les élytres sont d'une couleur blanche, nuancée de bleu, et les bords sont noirs.
Fig. 2. Le Scarabé Hercule. (Scarabaeus Hercules. L.)
Ce Scarabé se distingue avantageusement de celui dont nous avons parlé, Portef. d'Enf. Vol. I. No. 40.) par la couleur olive ou glauque de ses élytres, variété, qui provient vraiseoeblablement de la diverse nourriture qu'a prise la larve. D'après cela il y a des Scarabés, dorit les élytres sont couleur olive, et d'autres vert de mer.
Fig. 3. La Cetoine Goliath. (Cetonia Goliath. Fabric.)
Cette grosse Cétoine, qui est ici figurée dans sa grandeur naturelle, se trouve à SierraLéon en Afrique. Sa tête est armée de quatre cornes, comme à la 1. figure, dont deux se trouvent à la partie antérieure, et deux plus courtes sont placées au- dessous des yeux. Le corselet est d'un brun noirâtre, avec les bords latéraux et les raies longitudinales dentelées d'un blanc Sale. Les élytres sont, comnie nous le voyons ici, brunes avec un peu de blanc à leur base, tirant sur le jaune. Le ventre est d'un vert foncé.
Ad00341 06 041a/frePlantes. CXXIII. Vol. VII. No. 39.
LE MELON.
Ce fruit succulent et d'une saveur agréable est généralement connu; il est extrêmement rafraîchissant, aussi en fait-en un grand usage en été. Le Melon {Cucumis Melo L.) a été transporté en Allemagne des contrées méridionales, où il est indigène, aussi ne mûrit-il chez nous que dans des couches vitrées. Il est proprement originaire de la Kalmoukie. Dans tous les cas il vient de l'Asie, d'où il s'est répandu en Italie et dans les autres contrées de l'Europe. Les meilleurs sont ceux des îles grecques et de Malthe. Le Melon est une plante annuelle du genre des concombres. Il a des tiges rampantes et rudes au toucher, auxquelles tiennent les feuilles, plus petites et moins anguleuses que celles du concombre commun. A chaque aisselle des feuilles paraissent les fleurs qui ont des corolles à cinq angles. Les fruits sont divers d'après la' culture qu'on leur donne. Ils sont ovoïdes ou presque ronds, à surface unie ou raboteuse ou à côtes. L'écorce qui est assez épaisse recouvre Une pulpe ou chair blanche, verte on jaune, d'une saveur agréable et d'une odeur suave.' Au milieu du fruit est une moelle très aqueuse, mais de bon goût, qui contient les pépins destinés à la semence, et dont les apothicaires? font un remède rafraîchissant et calmant.
Ad00341 06 042a/frePlantes. CXXIV. Vol. VII. No. 40.
ESPÈCES DE VARECS.
Fig. 1. Le Varec saccharin. (Fucus saccharinus. L.)
Oette plante se trouve le long des côtes de l'océan atlantique; elle n'est Fig. urée ici que très-réduite et même dans sa moitié inférieure. Audessus de la tige courte et cylindrique , ce Varec a 6 pouces de largeur, il s'élève en cône à la hauteur de 8 pieds. La partie supérieure,, qui manque ici, est également échancrée. • Dans les sinuosités et cavités des rameaux est contenue une matière gélatineuse, qui séchée, dépose un sel doux dans le commencement, . ce qui lui a fait donner le nom de Varec sucré. . Plusieurs habitans des côtes mangent ce Varec frais, tantôt en légumes, tantôt en salade, tantôt en bouillie avec du lait.
Fig. 2. Le Varec vésiculeux. (Fucus vesiculosus. L.)
Cette espèce est encore plus commune sur les côtes de l'océan atlantique que la précédente. Il,n'y a ici dé
Fig. urée dans sa grandeur naturelle qu'une partie d'une tige. Gé Varec tient son nom des grandes vésicules creuses qu'il a à ses aisselles. Elles sont rem« plies d'un, tissu, qui contient les parties géminales.' On se sert pour la toiture des maisons, de ce Varec aussi bien que des roseaux et de la paille ; on l'emploie aussi à l'engrais des. terres, pareeque s'il contient dû sel commun il contient aussi une terre calcaire j en le mêlant avec de la farine, il sert de nourriture aux bestiaux. Sur les côtes du nord on fait usage pour les glandes enflées et les goitres, non seulement du suc salé de ce Varec, mais du. Varec même, que l'on réduit en charbon dans des vases fermés et que l'on a soin de pulvériser. —
Ad00341 06 043a/freQuadrupèdes LXXIX. Vol. VII. No. 41.
LA LIONNE ET SES PETITS.
Nous avons décrit au 19. No. du premier volume de notre porte feuille d'enfants le Lion, ce roi des animaux. La planche cijointe nous figure la Lionne avec ses petits, objet tout aussi digne de notre attention. La Lionne n'a pas l'expression de la fierté et de la dignité, propres au lion, mais elle a, en récompense, plus d'agilité, de souplesse et le corps mieux bâti'. Elle est plus petite, moins forte que le lion, elle n'a point ces poils longs et touffus qui parent la face du mâle, mais elle a plus de vitesse. Comme le lion, elle bondit, elle franchit des espaces de 12 à 16 pieds pour atteindre sa proie, et ell» ott =ueei courageuse. Son corps offre une couleur uniforme, avec des poils rousses ou fauves sans taches. Notre lionne était en igoi à Paris dans la ménagerie du jardin des plantes, avec les petits, tels qu'ils sont ici fidèlement représentés, et elle avait 6 ans. Son gardien, Felix Cassai, l'ayant achetée peu auparavant sur la côte septentrionale d'Afrique , où elle avait été prise dans une forêt, voisine de Constantine, la conduisit à Paris. Lorsqu'elle eut atteint sa sixième année, elle mit bas les trois lionceaux, que nous voyons jouer autour,de.la mère, au mois de novembre de l'année 1801. Cinq jours après leur naissance, chacun de ces jeunes lions avait depuis le devant du front jusqu'à l'origine de la queue environ un pied f et la queue avait 6'pouces. Ils étaient couvert « ri'un prvil laineux, et ils avaient sur le dos une raie longitudinale brune. A huit mois ils étaient déjà très-méchants et farouches. Ils n'avaient point de crinière, ce qui confirme l'observation qu'on a faite qu'elle ne commence à paraître que dans leur troisième année.
Ad00341 06 044a/freMélanges CLII. Vol. VII. No 42.
HABITANTS DES LANDES DE LA PÉNINSULE TAURIQUE.
Ce No et.le suivant trous donnent, ainsi que certes de minarets. ..Ces contrées ne sont fale jß. du sixième volume, des détails sur les vorables qu'à l'agriculture, eraa bétail Qn.y moeurs et les usages des tartafes de la élève, outre les bêtes à cornes, des brébiç, Crimée. des chevaux, et des chamaux. pour le trait.,,Ai lieu de^ battre le blé, lestartares le font fouLa plus grande partie septentrionale de la 1er sur une aire par des chevaux accoupiés, puis (primée n'a que des plaines ou landes, sèches ï\s le -criblent et le conservent dans-des fosses et riches en sel, arrosées par un très petit qu'ils pratiquent dans ..la terre. Le terrain .nombre de ruisseaux, et remarquables par argileux, et les champs qui demeurent longplusieurs lacs d'eau salée. .Dans ces lances les terris en friche, rendent le labourage si pénivillages sont très éloignés les uns des autres. ble, qu'on est souvent obligé d'atteler jusqu'à Les habitations sont construites, ou avec des six paires de boeufs à ;la ebarrue. Les vache? bois très-minces, ou seulement avec, de l'ar- ne. donnant pas de lait, sans le veau, les fern,gile et recouvertes de paille; il n'y a que quel- mes. tartares , en cas que celui-ci vienne à ques villages, où les mosquées soient recou- mourir, en présentent un empaillé à la vache.
Ad00341 06 045a/freMélanges CLIII. Vol. VII. No. 43.
HABITANTS DES VALLÉES DE LA PÉNINSULE TAURIQUE.
Les habitants des belles vallées de la Crimée, dont les tartares forment encore le plus grand nombre, se distinguent très - avantageusement de ceux des landes. Ils ont assez de bois et de pierres pour bâtir.leur maisons; aussi sont- elles construites, ou en bois, ou en pierres, et même y fait-on entrer souvent ces deux matériaux. Outre, les ruches à miel et l'agriculture, ils cultivent avec soin des arbres fruitiers, dont les fruits leur rapportent le plus grand bénéfice. Ils tirent des prunes et des cornouilles une eau de vie très-forte; ils mettent sous le pressoir les pommes et les poires qui tombent de l'arbre ; ils en font bouillir le suc, jusqu'à ce qu'il ait atteint la consistence d'un sirop très-épais; et le vendent par baril sous le nom de Beckmefs.
La planche ci-jointe nous Fig. ure le ménage d'un de ces tartares. On cueille les fruits, et l'on fait l!eau de vie susmentionnée. -Les pommes qui restent sur l'arbre, sont livrées aux intempéries de la saison ; après avoir bravé l'hiver, elles sont regardées comme dey friandises. Tout près de là est une presse pour le Beckmefs; à côté un tonneau plein de prunes et de cornouilles, qui doivent fermenter pour l'eau de vie. Sur le devant, un tartare s'occupe de la brasserie; à côté de lui il y en a un autre qui va cueillir des fruits. Ils sont abordés par un tartare des côtes'qui conduit des raisins à la ville. Toute cette scène a été dessinée et gravée par Mr. Geisler, habile artiste, compagnon dé voyage du célèbre Pallas;
Ad00341 06 046a/frePlantes CXXV. Vol. VII. No. 44.
PLANTES MÉDICINALES.
Fig. 1. La Guimauve officinale. (Althaea officinalis. L.)
La guimauve officinale est du nombre des plantes médicinales indigènes à l'Allemagne, qui croissent sans culture dans les endroits humides, mais que l'on cultive aussi fréquemment dans les jardins. De la racine blanche, épaisse et vivace s'élèvent les tiges hautes de 6 pieds, cotonneuses et blanchâtres, qui portent des feuilles ovales. C'est au mois de juillet et d'août que naissent, aux aisselles des feuilles, les fleurs purpurines, qui se métamorphosent en graines rondes et applaties. On en fait un usage très-varié dans la médecine.. Sa racine a surtout des propriétés mucilagineuses qui sont d'une très-grande utilité pour les maladies intérieures et extérieures. On peut même se servir des tiges fibreuses .de cette plante au lieu dé chanvre. Cetts guimauve est aussi un bel ornement de nos jardins.
Fig. 2. Absinthe de Judée. (Artemisia judaica. L.)
Uabsinthe de Judée, dont la semence est employée avec tant de succès contre les vers, originaire de Palestine, de Numidie et d'A-j rabie, forme un arbuste d'un pied et demi de haut. En Allemagne elle ne saurait résister au froid, aussi la place-t^on pendant l'hiver, dans une serre- chaude. Les feuilles des tiges sont plus ou moins palmées. A la pointe des tiges sont les fleurs jaunes et rondes en formé de grappe. La semence qui a un goût amer, une odeur aromatique, nauséabonde, fortifie l'estomac, chasse les vents, et est un excellent vermifuge. Cependant, dans les pharmacies, on mêle avec succès la semence d'autres espèces d'Absinthe avec celle de l'arbuste, dont la planche ci-jointe nous donne la représea^ tation.
Ad00341 06 047a/freInsectes LIX. Vol. VII. No. 45.
PAPILLONS D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. La grande tortue. (Papilio Poiychloros. L.)
CePapill°n» Fig. 2. Le Souci. (Papilio Hyale. L.)
Ce papillon abonde plus dans le midi que dans le nord de l'Allemagne. .La couleur du dessus (à) de ses aîles contraste parfaitement avec celle du dessous (6), et rend ce papillon très-agréable à la vue. On le nomme généralement le piéris citron. La chenille se nourrit de citise.
Fig. 3. Carte géographique brune. (Papilio Prorsa. L.)
Ce papillon, nommé généralement la carte géographique brune, estj du nombre de ceux qui sont le plus joliment tachetés; il n'est pas commun en Allemagne. La chenille,' (a) armée d'épines noires à plusieurs pointes, se tient sur les orties jaunes. La chrysalide (/;), est d'un rouge brun-clair avec de petits yeux.:
Fig. 4. Carte géographique fauve. (Papilio Levana. L.)
Ce papillon beaucoup plus rare que le précédent, se distingue en plusieurs espèces, tant par la grandeur que par la couleur. C'est en automne qu'on le trouve sur plusieurs sortes de fleurs. La chenille (a) vit en société* sur les orties mortes ainsi que sur les orties jaunes. Elle est toute noire et armée de plusieurs épines. La chrysalide (b) est absolument formée comme la précédente, et elle ne s'en distingue que par des taches en forme de points, qui lui sont particulières..
Ad00341 06 048a/freQuadrupèdes LXXX. Vol. VII. No. 46.
ANIMAUX RARES ET CURIEUX
Fig. 1. Le Carcajou ou le Volverène. (Ursus luscus. L.)
C>et animal rapace, aussi rusé que téméraire, dont la fourrure est à poils longs, épais et diversement coloriés de brun, a du museau jusqu'à la queue 28 pouces de long, et avec cette dernière, un pied déplus. Il habite les bois des contrées les plus froides de l'Amérique septentrionale, telles que le Canada et la baie de Hudson. Il a été confondu de nos jours par Pallas , -et auparavant par Buffon, avec le glouton, (voyez P. d. Enfans Vol. L No. 32.) parcequ'il en approche beaucoup, soit par son extérieur, soit par le genre de vie qu'il mène; mais il s'en distingue caractérïstiquement par la conformation de la bouche, comme Hnné l'a très-judicieusement observé. Le CarcajOU n'étant pao prompt à la rmitie, mais grimpant avec beaucoup de facilité et «'attachant fortement, par le moyen de ses griffes, qui sont très-acérées, il se met sur des arbres à l'affût de beaucoup d'animaux, et surtout des bêtes fauves et des bièvresi, se jette soudainement sur l'animal, se crarn^ ponne sur son dos, le mord avec ses dents aiguës en se laissant emporter, jusqu'à ce que celuici, épuisé de fatigue et par la perte d« son sang, tombe; alors il le dévore.
et animal rapace, aussi rusé que téméraire, dont la fourrure est à poils longs, épais et diversement coloriés de brun, a du museau jusqu'à la queue 28 pouces de long, et avec cette dernière, un pied déplus. Il habite les bois des contrées les plus froides de l'Amérique septentrionale, telles que le Canada et la baie de Hudson. Il a été confondu de nos jours par Pallas , -et auparavant par Buffon, avec le glouton, (voyez P. d. Enfans Vol. L No. 32.) parcequ'il en approche beaucoup, soit par son extérieur, soit par le genre de vie qu'il mène; mais il s'en distingue caractérïstiquement par la conformation de la bouche, comme Hnné l'a très-judicieusement observé. Le CarcajOU n'étant pao prompt à la rmitie, mais grimpant avec beaucoup de facilité et «'attachant fortement, par le moyen de ses griffes, qui sont très-acérées, il se met sur des arbres à l'affût de beaucoup d'animaux, et surtout des bêtes fauves et des bièvresi, se jette soudainement sur l'animal, se crarn^ ponne sur son dos, le mord avec ses dents aiguës en se laissant emporter, jusqu'à ce que celuici, épuisé de fatigue et par la perte d« son sang, tombe; alors il le dévore.
Fig. 2. Le Chinche. (Viverra mephitis. L.)
Cette espèce de Mouffettes se trouve, dans toute l'Amérique méridionale, depui» le Pérou, le Chili, jusqu'en Canada, dan» l'Amérique septentrionale; il ne doit pas être confondu avec le Skunk ou Putois rayé, Fig. uré dans le I. Vol. P. d. Enfansî No. 43., dont il a les qualités et le genre de vie. Il y a des variétés dans la couleur, qui, au lieu d'être d'un brun noirâtre, sont absolument unir«, et la queue, qui pour l'ordinaire est brune ou noire, est quelque fois toute tachetée de blanc. Les noms de Chinche ou de Skunk sont donnés indifféremment en langage vulgaire, à tous les Mouffettes.'
Ad00341 06 049a/freMélanges CLIV. Vol. VII. No. 47.
LA GROSSE CLOCHE DE MOSCOU.
L'introduction dés cloches, dont la religion chrétienne a'fait le premier usage, soit pour exprimer la joie, soit pour exprimer les souffrances, ne remonte vraisemblablement pas au delà du sixième siècle après la naissance de Jesus- Christ. C'est en Italie,, à iVoZ«, ville de Ja-province de Capoue, uoinm^ ^
Ad00341 06 050a/freMélanges CLV. Vol. VII. No. 48.
LA CATHÉDRALE DE SÉVILLE.
Sevilla, capitale de l'Andalousie, province d'Espagne; est ornée de maints beaux édifi- ' ces, parmi lesquels se distingue l'église métropolitaine, bâtie dans un genre gothique, tenant du mauresque. Cette Cathédrale fat commencée en 1482 et finie en 1519 aux frais du chapitre. L'an icoo les Arabes construisirent la tour, mais ils- ne lui donnèrent que 172 pie'ds d'élévation; elle se terminait alors par un pavillon, sur iequels'élevait un pilier de fer, qui portait quatre globes dorés. On abatit ce pavillon en 1568; on exhaussa la tour de 86 pieds.' La flèche de cette tour est surmontée d'une statue allégorique de la foi, en bronze, connue sous le nom de Giralda, qui, avec ses ornemens, pèse 34 quintaux. Elle est de* Barthèlemi Morel, .et tourne comme une girouette; aussi lui a-t-on donné le nom de tour de la Giralda. L'église, richement ornée dans le genre gothique a 262 pieds de longueur; l'intérieur est divisé en 5 nefs; les vitraux, couverts de belles peintures, ont coûté seuls 90,000 ducats. Cette Cathédrale est uns nas plue viches de l'Espagne; des monumens curieux en décorent l'intérieur. A côté des tombeaux des rois, est celui de Christophe Colomb,, qui a découvert l'Amérique; cependant ses dépouilles mortelles ont été transférées de Séville dans l'église prirnatiale de Santo-Domingo.
Ad00341 06 051a/frePlantes CXXVI. Vol. VII. No. 49.
DIVERSES ESPÈCES D’AILS.
On compte jusqu'à nos jours soixante espèces d'ails. Une àes propriétés de cette plante, - c'est que les feuilles et les bulbes ont une odeur et une saveur très-fortes, qui sont cependant moindres dans les fleurs et dans les graines. Aussi emploi.e-t- on comme épicerie* plusieurs espaces d'ail, ce qui fait qu'on les cultive beaucoup.*
Fig. 1. Le poireau. (Allium Porrum. L.)
On ignore la patrie du poireau, mais on présume qu'il est originaire de l'Orient. On le cultive maintenant dans les jardins comme plante potagère, mais autrefois on l'employait comme remède. Il est bisannuel. La gousse cylindrique est composée de tuniques blanches, lisses, un peu charnues. Du milieu de ses feuilles s'élève une tige haute de 3 à 4 pieds, ferme et pleine de suc. Au mois de juin et de juillet il sort au sommet des fleurs blanches ou rougeâtres en ombelle. Le poireau est ordinairement ensemencé.
Fig. 2. L'ail serpentin des Alpes. (Allium Victorialis. L.)
Cette espèce d'ail se trouve originairement dans les parties humides des montagne» d'Italie, de Suisse, d'Autriche et de Siîésie. La racine est composée de plusieurs bulbes, réunis par des. membranes communes, blanches en dedans et brunes en d.ehors. Les tuniques extérieures sont filandreuses et couvrent la surface en forme, de cotte de maille. La superstition profita de cette singulière formation, et fit de cette racine un préservatif contre les maladies et les blessures, ce qui lui a fait donner le huhi a au sferpéntïn. Les empiriques lui attribuèrent même là vertu de chasser les démons, et se jouèrent ainsi de la crédulité de la multitude. On sait de nos jours que tout cela n'était qu'une supercherie. > La tige de la fleur de l'ail serpentin a ïlpiefl de haut. Les feuilles inférieures sont larges et ovaires". L'ombelle est composée de fleurs d'un blanc verdâtre, sur des tiges d'un « pouce.
Ad00341 06 052a/freInsectes LX. Vol. VII. No. 50.
CRIQUETS D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. 2. 3. Criquet stridule. (Gryllus stridulus. L.)
Cette espèce de Criquet est la plus commune en Allemagne. On le trouve au mois d'Août et de Septembre, beaucoup plus généralement cependant dans les bois, dans les bruyères et sur les montagnes, que dans les vallons fertiles et cultivés. La 1 figure représente le mâle volant, la 2 fig. ., en état de repos. Les deux figures nous montrent que, dans l'un et l'autre état, les élytres du mâle dépassent le derrière du corps. Le No. 3. qui nous figure la femelle, nous prouve au contraire que les élytres ne-dépassent pas l'abdomen. Les femelles sont aussi plus grandes, et elles ont le corps plus gros, Toutes les figures reps\ésen-, tent la grandeur naturelle. Nous voyons à « et b les oeufs de ces. criquets.
Fig. 4. 5. Criquet bleuâtre. (Gryllus caerulescens. L.)
Cette espèce de CriqUet, représentée fig. 4. dans sa grandeur naturelle, est assez commune dans le sud,de l'Allemagne, ainsi que dans les contrées plus méridionales encore de l'Europe. Ce Criquet se plaît dans les landes et les terres maigres. Les aîles sont d'un céladon bleuâtre, avec une large bande noire au delà du milieu, et l'extrémité transparente. On trouve quelque fois des variétés dans la couleur du corps et des élytres; fig. 5. nous montre ici une de ces variétés-, un criquet, dont les élytres, la tête, le corps sont d'un brun jaunâtre, au lieu d'être d'un gris jaunâtre. Mais la couleur des aîles reste dans chaque variété la même.
Fig. 6. Criquet italique. (Gryllus Italicus. L.)
Cette espèce se trouve non seulement tlans le midi de l'Allemagne, mais encore dans tous les pays chauds de l'Europe,, et même au Cap de bonne espérance. Elle se plaît, beaur coup plus que les/-espèces précédentes, dans les terres fertiles et cultivées. Les aîles sont d'un beau rose vers le derrière, et sur le devant d'un brun pâle et transparent. La partie mince des jambes postérieures est également couleur de rose; mais les cuisses sont brunes avec des taches.. Ses élytres sont d'un fond jaunâtre tacheté de brun.
Ad00341 06 053a/freVers. XIX. Vol. VII. No. 51.
LA NAYADE SERPENTINE. (Nais serperitina. Müller.)
On trouve pendant les mois les plus chauds de l'été , dans les eaux douces, stagnantes ou qui ont un écoulement insensible, et celles surtout où croissent les lenticules, la Nayade serpentine, représentée Fig. 1. et 2. dans sa grandeur naturelle, qui, comme toute l'espèce, est du genre des vers aquatiques. Ces Nayades sont des vers grêles, transparents, de 21 pouces de long à peu près, ayant la forme de serpent. Tantôt on les trouve isolées comme Fig. I., tantôt réunies et entortillées autour d'une lenticule comme Fig. 2. où elles ressemblent à un caducée. Les Fig. 3. 4. et 5. nous représentent la Nayade entortillée, ainsi que la racine de la lenticule, l'une et l'autre très-grossies. Les intestins ont l'air, à travers le corps, ' d'un ruban tordu. Au dessous de la tête se trouve une trompe Fig. 4. avec laquelle elle ronge les plantes, dont elle se nourrit, ainsi que d'animacules infusoires. Cette Nayade se reproduit ordinairement par la division du corps en plusieurs morceaux, comme le montre la Fig. 5. où le corps paraît lié au milieu, et ne tenir que faiblement. Après l'entière séparation du morceau de derrière, il/vient une tête à ce morceau, comme le montrent les Fig. 6 et 7. moins grossies. C'est ainsi que l'on voit aussi Fig. 4. la moitié du derrière du corps beaucoup plus grêle, qui s'est formé de nouveau, parcequ'on avait coupé la Nayade en deux, après quoi chaque morceau par la force reproductive devint peu à peu et en peu de jours un animal parfait.
Ad00341 06 054a/frePlantes CXXVII. Vol. VII. No. 52.
PLANTES D'ALLEMAGNE, qui ne perdent jamais leur verdure.
Fig. 1. Le Lierre. (Hedera Helix. L.)
Le Lierre, qui croit sans culture dans la plus grande partie des contrées de l'Europe, devient quelque fois dans les pays méridionaux un petit arbre ; mais ses rameaux de 20 à 30 pieds de haut s'attachent .communément à d'autres objets, comme aux arbres, aux vieilles murailles, et les couvrent d'une manière pittoresque. Les tiges poussent de petites vrilles rameuses, par lesquelles elles s'implantent dans la terre, dans l'écorce des arbres et les fentes des murailles'. Ses feuilles luisantes, épaisses et toujours vertes sont, d'après la diversité de l'âge, d'abord lancéolées, puis à cinq, ensuite à trois lobes, enfin ovales et entières, et sont alors d'un vert foncé. Au mois de Septembre ou d'Octobre paraissent à l'extrémité des rameaux les fleurs vertes, réunies en petite ombelle ou en grappe courte. Le fruit est une baie verdâtre qui ne mûrit qu'au.commencement de l'année suivante, et qui devient noire dans sa maturité. Le bois léger et spongieux peut être employé par le? tourneurs. On faisait autrefois usage dans la médecine de la résine ainsi que des feuilles et des baies du Lierre,
Fig. 2. La petite Pervenche. (Vinca minor. L.)
La petite Pervenche, comme le Lierre, se propage d'elle-même dans presque toute l'E,urope, et c'est un sous-arbrisseau rampant, qui se plaît à l'ombre de nos bois touffus, mais que l'on transplante facilement dans les jardins. ' Ses feuilles sont ovales, lancéolées, luisantes, d'un vert-foncé, et sont attachées à de courts pétioles; elles ne tombent point en automne, et se conservent plusieurs années. Ses belles fleurs bleues, mais privées d'odeur, sont portées par des pédoncules. La médecine fait un usage peu fréquent de la Pervenche. On transplante le pins facilement la Pervenche en mettant en terre ses tiges, qui prennent aussitôt racine.
Ad00341 06 055a/freMélanges CLVI. Vol. VII. No. 53.
ÉDIFICES REMARQUABLES DE ROME.
Fig. 1. Le Panthéon, ou la Rotonde.
Le Panthéon, dit vulgairement la Rotondej converti plus fard par le pape Boniface IV. en église, nommée l'église de Ste. Marie ad martyres, est un des plus beaux restes de l'antiquité, que l'on trouve dans la Rome moderne. D'après l'opinion de plusieurs antiquaires il fut élevé par M. Agrippa sous le régne d'Auguste, et consacré à Jupiter vengeur, ainsi qu'à tous les Dieux,' de là le nom de Panthéon. L'intérieur était décoré d'un grand nombre de "statues et d'autres ouvrages précieux en bronze, mais qui en ont été enlevés à différentes reprises. Le pontife Boniface convertit, comme nous l'avons déjà dit, le Panthéon en église, et la consacra à la vierge et aux SS. martyrs; et par là ce précfeux monument est heureusement à couvert de toute destruction ultérieure. En dehors on aperçoit d'abord un superbe portique'de 16 colonnes corinthiennes de granit du plus beau poli. Delà on entre par le grand portail de bronze dans l'intérieur du temple, décoré par des colonnes et des pilastres de marbre jaune (giallo antiço), et qui est admirablement éclairé par une seule ouverture pratiquée au haut de la voûte. Tout autour on voit huit autels, et dans les intervalles les tombeaux et monumens de plusieurs artistes et auteurs célèbres, parmi lesquels nous nommerons de préférence Raphaël A'Urbin, Hannihal Caracci , le Poussin, Métastase, Mengs et Winkelmann.
Fig. 2. Le théâtre de Marcellus.
Auguste fit élever en l'honneur de Marcellus, son neveu, ce riche et somptueux théâtre; ce fut le premier théâtre fixe que Rome vit dans ses murs après celui de Pompée ; six cents bêtes féroces y furent sacrifiées lors de la dédicace, et c'est là qu'on apporta pour la première fois des tigres. L'édifice a 378 pieds de diamètre, et l'intérieur était divisé en deux parties, savoir, le théâtre et là scène. Il ne reste du premier que 12 ou 13 arcades doriques et autant «le joniques. On a bâti de nos jours au milieu des débris de ce théâtre le palais Savtih Orsini, tel ■ que nous le voyons figuré ici. A quelque distance on remarque la coupole de l'église S. Maria in Campitelli,
Ad00341 06 056a/freMélanges CLVI. Vol. VII. No. 54.
MONUMENS CURIEUX DE L'ABYSSINIE.
Fig. 1. L'église d'Axum.
On trouve à Axum, ancienne capitale de Tigre et peut être même de VAbyssinie entière, une des plus belles églises qu'il y ait dans ce pays chrétien. Elle est située à l'extrémité septentrionale de la ville actuelle, et paraît avoir remplacé une ancienne pagode; du moins les ruines des obélisques et des statues, égiptiennes semblent-elles annoncer une destination différente, dans son origine, du culte chrétien. Il doit y avoir eu dans le septième siècle avant la naissance de JesusChrist une église de bâtie, mais qui fut détruite en 1526 dans la guerre avec les Mahomëtans. L'église, Fig. urée ici, a été construite en 1657. A en juger par son air gothique, il est vraisemblable que le plan en a été fait par des architectes arabes ou portugais, qui habitaient alors ce pays Cette église a 40 pieds de haut, sur 111 de long, et 51 de large. On voit sur le devant des piliers carrés, massifs,, de 5 pieds d'épaisseur, entre lesquels sont les portes de l'église. Le toit est, comme dans les édifices italiens, plat et décoré d'ornemens gothiques et simples; au milieu s'élève une petite coupole. De côté le clocher n'a pas la moindre apparence.
Fig. 2. Le siège des rois d'Axum.
Près de l'église sus-mentionnée, en dedans de ses murs, se voit un monument remarquable par sa seule simplicité. Il est aussi formé par quatre colonnes égyptiennes octogones , entre lesquelles se trouve une pierre carrée. C'était là -dessus que s'asseyaient les anciens rois VAbyssinie, lors de leur couronnement; de là vient le nom Siège des Rois. Bruce trouva au bas de ce siège une inscription grecque', qui semblait annoncer que c'était le roi Ptolomée Everget.es, qui arait érigé ce monument. Monsieur Sait, secrétaire du. Lord Valentia, à qui nous devons l'important voyage de VAbyssinie et le plus récent, n'en a rien vu. La forme des colonnes annonce sans doute quelques rapports avec l'art égyptien, mais il serait téméraire de décider, si' l'on doit le faire remonter jusqu'à Ptolomée Evergetes..
Ad00341 06 057a/freMélanges CLVIII. Vol. VII. No. 55.
L'OBÉLISQUE D'AXUM.
On remarque, parmi les diverses belles ruines les Abyssiniens actuelsVont plus aucune idée. à'Axutn, en Abyssiaie, sur une grande place, En général ce "Monument prouve que les arts plusieurs obélisques renversés,: et quelques- et la culture -y ont été dans un ç*tat beaucoup uns encore sur pied,qui décèlentl'art égyptien, plus florissant, que ne l'est celui de nos jours. Celui qui est figuré ici est le plus haut de A côté de ce chef-d'oeuvre colossal est un tous ceux qui sont encore debout; il a gopieds arbre,nommé Daru, dont le volume démesuré , de haut; il est fait d'un seul bloc de granit annonce que le tropique est sa patrie. On et soigneusement orné de lignes, de carrés et ignore quand cet obélisque a été érigé. Mainde cercles qui y sont taillés, parfaitement pro- tenant il est là pour attester la grandeur et la portionnés, et qu'on ne saurait prendre pour magnificence de l'antique ville tfAxum, qui des hiéroglyphes. Pour lever et placer une paraît avoir été autrefois la capitale de toute pareille masse, il a fallu des machines, dont VAbyssinie.
Ad00341 06 058a/freInsectes LXI. Vol. VII. No. 56.
PHALÈNES GEOMÈTRES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. Phalène souffrée. (Phal. Geom. Sambucaria. L.)
Cette Phalène souffrée, figurée ici, est un des plus grands Géomètres de l'Allemagne et même de presque tous ceux du reste de l'Europe; c'est une femelle. Les mâles de cette espèce sont d'une forme plus petite. On lui donne le nom de Géomètre à cause des pas singuliers qu'elle fait dans l'état de chenille ; voyez la à b à gauche sur la planche. On la nomme aussi arpenteuse en bâton tant à cause de sa forme que de sa tenue droite. Cette chenille se nourrit, il est vrai, des feuilles de plusieurs plantes, mais principalement de celles du sureau. Les différentes formes de cette chenille sont figurées à b à droite, soit lorsqu'elle est encore jeune et qu'elle est suspendue à des fils; soit lorsqu'elle a atteint là moitié de sa croissance, soit lorsqu'elle est parvenue à sa grandeur naturelle. La Nimphe souple et d'un brun rougeâtre se tient dans un tissu que la cnënilïe attache à une branche avant de se changer eu chrysalide.
Fig. 2. Phalène aglosse. (Phal. Geom. Elinguaria. L.)
Cette belle Phalène, tantôt d'un jaune de peau, tantôt d'un jaune de paille, avec une bande transversale, large et d'un brun, rougeâtre, a la trompe-si petite qu'on peut à peine l'apercevoir. Sa chenille se qualifie suffisamment à ^comme arpenteuse en bâton, et géomètre. On la trouve souvent sur des poiriers, mais, elle vit de préférence sur les chênes, les prunelliers et les aubépines, et se nourrit de leurs feuilles. Elle sort des oeufs au mois d'août, se met en chrysalide à l'automne, reparaît au printems, et atteint à la fin de mai sa grandeur naturelle, qui est de 2 pouces. Elle se métamorphose alors, comme le montre la figure inférieure à B, dans une feuille, en chenille d'un brun rougeâtre, qui 1.6 jours après se métamorphose en phalène.
Ad00341 06 059a/frePlantes CXXVIII. Vol. VII. No. 57.
DIFFERENTES ESPÈCES DE VIORNES.
La Viorne forme un genre de plantes de 27 espèces, qui comprend des arbrisseaux à feuilles opposées; mais comme il n'y en a que deux espèces d'indigènes à l'Allemagne, nous les avons figurées sur la planche ci-jointe.
Fig. 1. La Viorne cotonneuse.(Viburnum Lantana. L.)
La Viorne cotonneuse est un bel arbrisseau de 10 à 12 pieds de haut, qui croît sans culture en Allemagne, en France, en Italie et dans plusieurs parties de l'Europe» Ses; feuilles sont pétiolées, en coeur, légèrement dentées, blanchâtres en dessous et cotonneuses en dessus. Les fleurs blanches, qui paraissent au mois de mai et de juin, sont placées à l'extrémité des rameaux en corymbes, ayant l'apparence d'ombelles. Les baies ovoï des applaties sont d'abord vertes , puis elles deviennent rouges et enfin noires. En Suisse on en fait de l'encre. On se sert des rameaux pour tuyeaux de pipe; et ils sont si souples qu'on en fait des noeuds coulants et des rubans. Les feuilles sont bonnes en médecine. On la plante aussi dans les jardins tant à cause de la beauté de l'arbre, de ses fleurs abondantes, que de la diversité des couleurs de ses fruits.
Fig. 2. La Viorne obier. (Viburnum Opulus. L.)
Cet arbrisseau, qui parvient à la hauteur du précédent, se trouve dans toute l'Europe; il aime les terrains marécageux. Les feuilles sont- divisées en trois lobes pointues et denter lées. Au mois de mai paraissent au sommet des rameaux les fleurs blanches,, formant de fausses ombelles; celles de la circonférence sontsixfois plus grandes,;que celles du centre, et ressemblent de loin aux fleurs deThortensie. Il n'y a que les petites fleurs du centre qui produisent au mois de septembre des baies rouges. Cette Viorne, transplantée et cultivée avec soin de^ns les jar.iins-, produit une jolie variété, ayant de grandes fleurs blanches stériles,, qui forment une boule sphérîque, et qui lui ont fait donner le nom de boule de neige ou pelote de neige.
Ad00341 06 060a/freMélanges CLIX. Vol. VII. No. 58.
LA COLONIE PORTUGAISE DE MACAO EN CHINE.
Fig. 1. Coup d'oeil de la ville de Macao.
Macao, situé dans une petite île, vis-à vis de la ville de Canton, est la-seule.possession, qui appartienne à une puissance quelconque de l'Europe dans le territoire chinois. Cette petite portion de pays fut donnée par l'Empereur Chy-Tsong&ux Portugais en récompense des services, qu'ils lui avaient rendus contre les rebelles et les pirates. Ils y bâtirent en 1585 la ville de Macao. On ne voit rien de plus beau ni de plus jriant que le site de cette ville, qui, bâtie en amphithéâtre sur une hauteur, attire de loin l'attention par la blancheur de ses maisons construites à l'Européenne. On trouve sur de grandes places de beaux édifices, pourvus de cours et de jardins; mais la plupart sont inhabités, car Macao a beaucoup perdu de son importance, depuis que les Portugais ont été chassés du Japon, et qu'ils ont perau le commerce de cet empire, dont Macao était le principal magasin. La ville a des foTtifications importantes, mais qui sont maintenant en très-mauvais état et qui ne sont défendues que par une faible garnison de !5oCipayes ou soldats indiens.
Fig. 2. La grotte de Camoens.
Camoens, célèbre poète, l'Homère des Portugais, vécut, pendant son exil, h Macao.' C'est dans la grotte d'un jardin, ici figuré, et dont le directeur de la factorerie anglaise est maintenant possesseur, qu-il doit avoir composé sa célèbre Lusiade, poëme épique, où il chante les découvertes des Portugais dans les Indes orientales. La perspective de ce jardin, qui donne sur la mer et la ville, est vraiment assez attrayante pour inspire* «a. poète, surtout sous un si beau ciel.
Ad00341 06 061a/freMélanges CLX. Vol. VII. No. 59.
CURIOSITÉS DE L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE ESPAGNOLE.
Fig. 1. Le Courier-nageur.
La rapidité des fleuves rend, dans les contrées montagneuses de Quito , la navigation et la construction des ponts si difficiles, que, pour l'entretien de la correspondance , on s'est avisé d'établir des comiers-nageurs, qui portent les lettres de Quito à Jaën; ce sont ordinairement les Indiens, qui font ce service. Ce Courier nage pendant deux, jours sur trois grands fleuves, où il se laisse souvent aller au torrent; mais quelquefois, •lorsqu'il se trpuve des cataractes ou chûtes d'eau périlleuses, il descend à terre, et continue sa.route à travers les forêts. Il enveloppe ses lettres dans un mouchoir, ou une culotte, qu'il atr tache autour de sa tête en forme de turban; il place à côté son grand couteau, dont tout Indien est pourvu, pour.se frayer une route dans les épaisses forêts, qu'il traverse. Comme les fleuves sont extrêmement rapides, le pauvre Courier, a besoin-défaire tousrses. efforts pour n'être pas. submergé; mais pour semoins fatiguer, il prend sotis le bras une branche de bois;3éger; il a aussi quelquefois un compagnon de voyage. Us partent l'un et l'autre sans secharger d'aucune espèce de vivres, et se logent dans les huttes hospitalières situées sur les bords des fleuves.
Fig. 2. La maison des Incas.
Les Incas, ou rois indigènes, avaient fait construire pour eux et leur suite des édifices sur les grands chemins. Us étaient bâtis avec tant de solidité qu'il y en a quelques uns qui existent encore. La figure a montre le plan d'un pareil édifice; c, une partiedu mur intérieur d'un appartement; b, la même partie en dehors. L'encastrement des parties, est. visible à cl et à e.
Ad00341 06 062a/freMélanges CLXI. Vol. VII. No. 60.
LE CHIMBORASSO DANS L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE.
Le Chimborasso (prononcez Tschimborasso) est le sommet le plus élevé des Cordillères, cette chaîne de montagnes gigantesques, située dans l'Amérique méridionale espagnole, qui s'étend de la pointe du sud du nouveau monde jusqu'à l'isthme de Panama, et qui sépare l'Amérique du Nord de l'Amérique du Sud. C'est aux voyages de Mr. de Humboldt que nous devons la représentation de la montagne la plus élevée de la terre. On ne voit point ici la basse région,. parceque la perspective du Chimborasso est prise de la plaine de Tapiau, élevée de 90OO pieds audessus de la surface de la mer. La hauteur totale de cette montagne gigantesque est de 19,632pieds. On ne trouve sur les plateaux que les plantes qui résistent aux régions froides, telles.que le Molle, le Cactus etc. On voit paître sur le plateau de devant quelques Lamas, et des Indiens se rendent au marché du village Lican. On distingue aussi facilement, des différentes hauteurs, les couches de l'air; car pendant que le pied est enveloppé d'un brouillard fin et transparent, l'azur du ciel est, en remontant, plus foncé, et le sommet couvert de neige forme de fortes disparates avec le ciel d'un bleu d'indigo, ce qui donne au coup d'oeil plus d'éclat et de majesté. Il est très-vraisemblable, à en juger par la forme conique émoussée du sommet, que cette montagne a été produite par un tremblement de terre, ou par quelque feu souterrain.
Ad00341 06 063a/freMélanges CLXII. Vol. VII. No. 61.
ÉDIFICES REMARQUABLES À ST. PÉTERSBOURG.
Les magnifiques édifices Fig. urés sur ïa planche ci-jointe, ont été bâtis sous le règne de l'empereur actuel, Alexandre I. et sont les principaux ornemens de cette grande capitule.
Fig. 1. La nouvelle cathédrale de notre Dame de Kasan.
L'empereur Paul I. avait déjà conçu le projet en 1800 de faire bâtir cette superbe cathédrale, et en avait fait faire le plan parle conseiller aulique Woronichin, célèbre architecte. Le 27 août Igor, l'empereur actuel, Alexandre I. en posa la première pierre sur la perspective Nevski, et cet ouvrage a été achevé en 10 ans sous la conduite du comte de Sirogonow, d'après le plan donné par le conseiller aulique Woronichin. Une colonnade en demi-ceicle, exécutée d'après celle de St. Pierre à Rome, ayant à son extrémité extérieure les statues colossales en bronze des archanges Gabriel et Michel, conduit au bâtiment principal, qui a la forme d'une croix, et se termine en haut par un dôme. La hauteur totale est de 217 pieds. L'intérieur contient 3 grands autels très-riches, et est soutenu par 56 colonnes, dont chacune, quoique haute de 35 pieds, est formée d'un seul morceau du plus beau granit de Finnlande. L'intérieur outre cela est. richement décoré en marbre, jaspe et en bronze.
Fig. 2. La nouvelle bourse sur le Wassili-Ostrov.
La nouvelle bourse, bâtie sur le WassiliOstrov, d'après le plan qui en fut présenté en 1804- par le ministre comte de Romanzov, et qui fut adopté, est autant pour l'ornement que pour l'utilité de la capitale; cet édifice est déjà terminé. D'après le plan de M. Thomon, architecte françois, cette nouvelle bourse forme sur une base élevée un superbe quarré-long, entouré d'une colonnade, et l'intérieur est éclairé par en haut. La façade de devant, ici figurée, est située vis-à-vis du palais d'hiver; et sur le devant, le beau rivage de granit forme un grandi demi-cercle très-spdcieux, d'où l'on peut arriver à la Neva. Des deux côtés sont des colonnes rostrales colossales de 120 pieds de haut, creuses en dedans, de sorte qu'on peut y monter. Les vaisseaux qui remontent la Neva, en venant de Cronstadt, peuvent diriger leur course d'après elles. Cette nouvelle salle offre avec les colonnes rostrales, qui la devancent, un coup d'oeil magnifique et majestueux sur la place qui est ouverte de tous côtés.
Ad00341 06 064a/frePlantes CXXIX. Vol VII. No. 62.
LE FRÊLE PALMIER DE LA NOUVELLE IRLANDE. (Ptychosperma gracilis. Labill.)
Ce genre de Palmier si remarquable a été dé- mais qu'il porte une couronne formée de beaucouvert par le naturaliste françois La Biliar- coup de feuilles. dièrekla Nouvelle Irlande, dans la mer du Les 8 à 10 feuilles qui couronnent la sömsud, lors du voyage entrepris pour la recherche mité du tronc, comme celle du véritable Pal. de l'infortuné La Pérouse. mier, sont ailées. Leur longeur est de 4 à 5 pieds. Les folioles sont irrégulièrement denCet arbre est étonnant en ce que le tronc tées, striées Iongitudinalement, et leur exn'a d'épaisseur que 2 à 3 pouces, quoiqu'il trémité est plus ou moins obliquement trons'élève à la hauteur de 60 à 65 pieds [il faut quée. Les fleurs ont pour calice 6 folioles, et ajouter à la totalité du ;ronc le morceau mar- sont portées par un répirne très- rameux, sorti que * et **, qu'on a été obligé d'en séparer' d'un spathe, et qui parvient à la longueur de faute d'espace], La circonférence du tronc 3 pieds. Le fruit consiste en une baie ovale, est composée de fibres noirâtres d'une telle rouge et charnue. Elle contient une amande dureté, qu'ils opposent beaucoup de résistance ovaire, en dehors couleur de marron, blanaux coups redoublés de la hache. Ces fibres, châtre intérieurement, qui a beaucoup d'ana:qui dans les autres cas se concentrent vers le logie avec celle de l'Arec, et dont on pourrait milieu, forment autour de l'arbre une écorce probablement se servir dans la préparation du si forte, que non seulement le tronc se sou- bétel. On met ce bois à plusieurs usages à tient très-droit malgré sa hauteur prodigieuse, cause de sa farce prodigieuse.
Ad00341 06 065a/freInsectes LXII. Vol. VII. No. 63.
PAPILLONS EXOTIQUES D'UNE GRANDEUR EXTRAORDINAIRE.
Fig. 1. et 2. Le Priam, ou le Velouté d'Amboine. (Papilio E. T. Priamus. L.)
Ce Priam est nxx des plus grands et Aes plus magnifiques papillons; on ne le trouve que rarement dans nos collections d'Insectes, aussi est-il très-cher. Il est indigène à l'île d'Amboine, et même n'y est-il pas très-commun. La première figure représente le dessus de son corps dans l'état de vol, et la seconde, le dessous en état de repos. Ce papillon tient dans le système de la nature le premier rang parmi les chevaliers troyens, aussi porte-1-il le nom du malheureux Priam roi de Troie, ou celui de Velouté A'Amheino. Le pinceau ne peut imiter ni l'éclat ni la vivacité du vert, ni le velouté du noir de ses aîles. Cependant la justesse de la grandeur, les contours et les taches des aîles servent à donner une idée précise de ce superbe Priam.
Ad00341 06 066a/freMélanges CLXIII. Vol. VII. No. 64.
STRUCTURE INTÉRIEURE D'UN PIED DE FÈVE.
Lorsque par le moyen du microscope nous lettre c le diamètre de la tige principale.' considérons la structure de notre fève ordi- Entre c et d se trouve un tissu à cellules sernaire, nous sommes surpris de l'ordre ingé- rées d'aubier. Entre celui-ci et les cellules nieux dans lequel le créateur en a classé les de la moelle sont tout autour à / des faisparties intérieures. Notre planche représen- ceaux de trachées, ou vaisseaux spirales, dont te Fig. . I. le bas de la tige de notre fève avec les files se déroulent, comme on le voit à g. les deux feuilles primordiales. La Fig. . 2. est Avec le tems les cavités des vaisseaux spirales la partie de la-tige qui se trouve entre les s'obstruent; la lettre i nous les figure dans cet deux feuilles primordiales et descend jusqu'à état. Entre le tissu cellulaire de l'aubier se la ligne a b de la première figure, mais qui trouvent tout autour à k des faisceaux de fausest représentée très-grossie, coupée aussi bien . ses trachées, et à l des faisceaux de vaisseaux par en haut que transversalement, pour don- en chapelet. On remarque à m la dernière ner une idée claire de sa structure intérieure, couche d'aubier, qui touche au tissu cellulaiLes lettres égales désignent, aussi bien dans re de l'écorce. On découvre sur l'épiderme un diamêire vertical qu' horisontal, les par- vert de la tige quelques poils epares, et dans ties organiques égales. On voit à a le dia- les petites cavités rondes les porses de l'épimêtre d'un pétiole, à B le diamètre d'un rejeT derme. Le commentaire de cette planche ton, sorti de l'aissèle de cette fnuiUo a« «tonnt. «». a
Ad00341 06 067a/freMélanges CLXIV. Vol. VII. No. 65.
LA GRANDE COMÈTE DE 1811.
Cette planche donne deux représentations fidèles de la forme de la grande Comète de l8t r, visible pendant plusieurs mois à la seule vue, et qu'on a pu d'autant mieux observer, que la tems a été dans cette année constamment beau et serein. La Fig. 1. la représente au moment, où elle entra, quelques jours avant son périhélie, qui eut lieu dans la soirée du lO Septembre, dans la constellation du grand ours, et la Fig. 2., telle qu'elle était le 15 Octobre au dessus de la couronne boréale, lors de son périgée. Cette Comète est remarquable non seulement pap rapport à sa grandeur et à sa longue visibilité, mais encore par la particularité que sa queue, dont les faisceaux, en se reunissant formaient autour de la Comète, du côte' du soleil, un demi cercle, ne touchait pas immédiatement au noyau lumineux de la Comète — comme ce fut le cas en »807 — mais s'en éloignait considérablement, de sorte qu'entre le noyau lumineux on distinguait dans la queue lumineuse un espace ténébreux, qui croissait et décroissait en differens tems. -— Voyez dans les explications détaillées dé notre portefeuille d'enfant les détails que nous donnons de ce phénomène. — Notre planche montre aussi qu'on apercevoit distinctement des étoiles plus ou moins grandes, tant à travers la queue lumineuse de la Comète que dans l'espace ténébreux, et que la queue, vue de divers côtés, avait un tout autre aspect.
Ad00341 06 068a/freMélanges CLXV. Vol. VII. No. 66.
BASALTES PRISMATIQUES DE LA CAVERNE DES CHOUETTES SUR LE MEISNER.
Le Meisner, situé dans le royaume de West- vent de fortes couches de charbons de terre plialie, est un terrein élevé de la troisième brunâtres, et d'énormes masses de prismes formation très-étendu, qui se prolonge jus- basaltiques, qui forment des montagnes parque dans le voisinage de la résidence Casse], ticulières. La caverne des chouettes, figurée de sorte que la Napoléons-Höhe doit en être d'après un dessin original sur notre planche, considérée comme une continuation. Ce ter- est une montagne de basalte, formée d'un rein élevé est coupé par des vallons sillonnés nombre infini de basaltes prismatiques placés sur son dos en montagnes* qui d'en bas sont les uns sur les autres et très-serrés,' dont la formées surtout de chaux carbonates de la couleur foncée mariée à la verdure de queltroisième formation et de grès; et elles ont ques plantes, qui se sont fixées ça et là sur assez la même hauteur, chaque fois que-ces leur surface, produit un effet très-agréable à matériaux les constituent, Mais sur cette base la vue. Le nom de Caverne des chouettes générale reposent plusieurs espèces de cou- provient d'une caverne située sur le penchant ches pierreuses superposées beaucoup plus à gauche, et désignée sur notre planche, parriches et plus dures, sous lesquelles se trou- cequ'elle sert d'asyle à beaucoup de chouettes.
Ad00341 06 069a/frePlantes CXXX. Vol. VII. No. 67.
CHÊNES ÉTRANGERS DIGNES DE REMARQUE.
Fig. 1. Le chêne grec ou petit chêne. (Quercus Esculus. L.)
Le chêne grec, indigène aux pays chauds de l'Europe, mais particulièrement à la Grèce, à la Dalmatie, à l'Italie, à l'Espagne, ne parvient qu'à une hauteur médiocre. Les jeunes pousses sont d'un beau pourpre; les feuilles à demi plumassées, en partie dentées, sont unies en haut, et couvertes de poil en bas. Les glands, à a et b conformés comme les ordinaires, sont très-doux et non âpres, et on les mange dans les pays sus-mentionnés, rôtis, grillés, ou cuits dans l'eau; on les fait aussi moudre pour en faire du pain. La coupe (a) qui contient le gland, est recouverte d'écailles et brunit en mûrissant.
Fig. 2. Le chêne à grosses cupules. (Quercus Aegilops. L.)
Ce chêne, indigène non seulement à l'Espagne, mais aux îles de la Grèce, et à la Turquie asiatique a les feuilles moins échancrées, plus larges, d'un vert clair, unies en haut mais pointues en bas. Les glands B, ayant 2 pouces de long, sont d'un brunfoncé, et ont de légères raies longitudinales. Ils sont presque entièrement renfermés dans une cupule A, presque ronde, très-grande, recouverte d'écaillés brunâtres. Ces cupules se nomment dans l'Orient Velanède et sont un grand objet de commerce, parcequ'elles remplacent dans la teinture la noix de galle. L
Ad00341 06 070a/freInsectes LXIII. Vol. VII. No. 68.
PAPILLONS EXOTIQUES D'UNE GRANDEUR EXTRAORDINAIRE.
Fig. 1 a. Le Rémus. (Papilio E. T. Remus. L.)
Ce Papillon exotique d'une grandeur énorme, figuré à a, indigène à l'île d'Amboine dans les Indes orientales, appartient à la famille des chevaliers troyens, quoique souvent il n'ait pas sur la poitrine les taches rouges, qui forment la caractéristique de ce genre. Le dessous des aîles, non représenté ici, est à peu près comme le dessus. Des bandes d'un blanc grisâtre, entremêlé de veines noires, sur un fond noir, forment le caractère distinctif des aîles de devant ; Un disque central, d'un beau jaune, tacheté de noir, divisé en compartiments par des veinés noires, est le caractère principal des aîles de derrière de ce papillon. Il y a des femelles de eé genre qui, au lieu du fond noir des aîles, ont un brun foncé. Cependant l'exemplaire qûenous avons sous les yeux à a est une femelle. La
Fig. b. ne représente ici préalablement que le dessous du Pahthous ; la planche suivante figurera aussi le dessus et sera accompagnée de la description de ce très-grand papillon à'Amboine.
Ad00341 06 071a/freInsectes LXIV. Vol. VII. No. 69.
PAPILLONS EXOTIQUES D'UNE GRANDEUR. EXTRAORDINAIRE.
Le Panthous. (Papilio Pauthous. L.)
La planche ci-jointe figure le dessus de. la femelle àa.'Panihous, dont nous avons vu le dessous,- à la planche précédente, No. 68- Ce superbe et énorme papillon se trouve aussi, comme nous l'avons déjà observé, dans l'île tfAmboine. Le fond de la couleur de toutes ses ailes est d'un brun de marron; toutes les aîles sont pourvues par en haut d'un bord large et noir; et ornées d'une quantité de taches blanches et rougeâtres. La tête et le tronc sont noirs, mais le derrière du corps est jaune. La couleur du mâle, que nous n'avons point figuré-ici, est absolument la même que celle de la femelle; mais il est plus petit que ïa dernière. , On ne connaît encore ni la chenille ni la chrysalide du Pantkous.
Ad00341 06 072a/frePlantes CXXXI. Vol. VII. No. 70.
ESPÈCES DE VAREC REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Varec à tubercules. (Fucus bulbosus. Esper.)
Ce Parée est un des plus grands, puisque ses expansions sont quelquefois de 30 pieds; notre planche ne le figure que d'après une échelle très-resserrée. Il a pour racine un Tubercule, gros dans l'enfance comme une noisette, et dans la vieillesse, comme la tête, et fistuleux en dedans. Le tronc, enflé par le milieu, se rétrécit des deux côtés, de sorte qu'il est à deux tranchants. Il s'élargit par en haut et pousse plusieurs expansions de diverses longueur et largeur, qui sont courbées, et qui se divisent souvent à leur extrémité en pointes et en lambeaux. 11 est d'un brun tirant sur le rouge foncé. Sa substance, qui d'abord tient de la peau, devient coriace peu à peu et finit par ressembler à du cuir. Ce Varec se trouve en abondance sur les côtes occidentales de l'Angleterre.
Fig. . 2. Le Varec frangé. (Fucus ciliatus. L)
Ce Varec croît dans plusieurs contrées de l'Océan septentrional, mais il est le plus abondant dans les écueils des côtes de la grandeBretagne. Il y en a un grand nombre de modifications, en ce que la forme des expansions se diversifie plus ou moins, d'après la diversité des lieux où croissent les Varecs. La forme de celui qui est figuré sur notre planche peut en être regardée comme le type fondamental. La racine consiste en un tubercule, qui est recouvert de filaments, dont sort une tige" très-courte, portant plusieurs expansions'irrégulières, qui se subdivise t en d'autres branches. Vers le haut elles sont pointues et frangées tout autour. La couleur est d'un rose qui se perd dans un rouge de cochenille foncé. Les Ecossais et les Irlandais font cuire et mangent les jeunes expansions de ce Varec.
Ad00341 06 073a/freCostumes XIII. Vol. VII. No. 71.
COSTUMES TURCS.
Le Cahier et le suivant fournissent une série de représentations intéressantes de la Turquie; elles doivent familiariser le lecteur avec les moeurs, les usages et le genre de vie de ses habitants. La planche ci-jointe offre divers costumes / nationaux et des scènes du Sérail, ou palais du Sultan. Les Turcs étant dés Asiates, qui se sont impatronisés en Europe, le costume est asiatique. On ne trouve chez aucune autre nation européenne pour les hommes ni ces habits larges bordés de pelleterie, ni les turbans diffarens en forme et couleur.
Fig. 1. Le Sultan et le grand Visir.
Ici est figuré le Sultan ou Empereur turc assis les jambes croisées d'aprè« l'usage, de. l'Orient. Il a des pantalons très-larges et une fourrure richement garnie de diamants. Le turban vert également orné de pierreries est entouré d'un bandeau blanc et surmonté d'une . aigrette. Devant le Sultan est le grand Visir ou premier ministre; il reçoit debout les ordres de son souverain. Le turban du Visir a une toute autre forme; car en Turquie c'est le turban surtout qui distingue les rangs.
Fig. 2. La première épouse du Sultan et l'héritier du trône.
La première épouse du Sultan donne à son fils des leçons maternelles. Celle des six ou sept véritables épouses du Sultan, qui la première lui donne un fils, a le rang sur les autres et le conserve aussi longtems que vit ce. fils.-Et si celui-là parvient au trône, il n'est pas rare qu'en qualité de Sultanne mère elle ait beaucoup d'influence.dans les affaires.
Fig. 3. Le Porte-glaive et le Porte-turban du Sultan.
Ces deux officiers de la cour impériale sont du nombre des grands dignitaires du Sérail, et sont choisis parmi les pages. Le Porteglaive réunit les dignités de grand-maître de la cour et de grand-écharison; c'est une personne très-irhportante parcequ'il approche le Sultan de très-près. Le Porte-turban est d'un rang moins élevé et fait les fonctions de grand-maître de la garde-robe.
Fig. 4. La Surintendante des esclaves.
La Dame qui a un bâton et un fouet à la main est la Usta-Kadinau Surintendante des esclaves du Sérail; c'est une haute dignité, dont sont ordinairement revêtues les favorites disgraciées. Les instruments dont ses mains sont armées désignent l'espèce de discipline qu'elle exerce. Les deux autres femmes sont des esclaves, commandées pour amuser les dames. L'une joue d'un instrument à cordes turc, et l'autre danse au son de cette musique. '
Ad00341 06 074a/freCostumes XIV. Vol. VII. No. 72.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1. Le Kislar-Aga et une Odalisque.
Le Kislar - Aga est le chef des eunuques ïioirs destinés à la garde de l'iatérieur du Sérail. Quoique esclave, le Kislar- Aga est un personnage de conséquence, et c'est ordinairement lui, qui, de concert avec la Sultanemère, conduit les intrigues de la cour. Nous le voyons dans ses vêtements ordinaires, irèscaractérisés par une pelisse large à longues manches et par un turban très-élévé. La femme figurée près du Kislar-Aga, est une Odalhque, c'est-à-dire une femme de service au Sérail; il y en a un grand nombre.
Fig. 2. Confiseur et musicien du Sérail.
Le premier qui se présente ici est le musicien, et le confiseur est à côté de lui. Ils font partie dû corps des pages du Sultan. Ce corps est composé de plusieurs centaines de jeunes gens que l'on élève dans l'intérieur du Sérail pour le service de l'empereur. Ils sont divisés en plusieurs chambres ou classes, dont chacune a ses fonctions particulières. Les uns s'occupent de la musique, les autres de la pâtisserie, ceux-là de l'écriture et ceux-ci sont destinés à la garde-robe.
Fig. 3. Le secrétaire d'état de la Porte.
Lé Tschauch- Baschy ou secrétaire d'état est un des premiers dignitaires de la Porte, très-versé dans l'exercice de la justice; il présente au Sultan les ambassadeurs étrangers, et siège au divan; La canne d'argent qu'il tient à la main est une espèce de caducée qu'il porte dans les audiences solennelles. Le Tschauch ordinaire à côté de lui est un messager d'état et sous-maître de cérémonies, qUi porte les ordres du Sultan et accompagne les ambassadeurs à l'audience.
Fig. 4. Capydschi-Baschy's.
Cette figure représente deux CapydschiBaschy's, à qui l'on pourroit donner,le nom de chambellans impériaux. Le corps deà Capydschis, dont ils sont les chefs, n'est que de 400 hommes à peu près. Ce sont eux qui gardent les portes du palais, et qui sont les porteurs ordinaires du fatal cordo,n à ceux des serviteurs, que le Sultan a condamnés à mort.
Fig. 5. Le Reis-Effendi et un Dragoman.
Le Reis-Effendi, ou Mrnistre des affaires étrangères est figuré ici dans son costume ordinaire, tenant un papier à la main, qui désigne qu'il est le chef des écrivains. A côté de lui est un dragoman ou interprête, qui est toujours chrétien, mais qui, comme les turcs, a le droit de porter des pantoufles jaunes.
Fig. 6. Un page avec son maître.
Nous voyons ici un page écrivant avec le. Calam, ou une plume de bambou, sous la dictée. de son précepteur. Comme les pages destinés à la musique l'apprennent aux dépens de l'empereur, de même bs pages d'une autre classe sont instruits dans la lecture et l'écriture. '
Ad00341 06 075a/freCostumes XV. Vol. VII. No. 73.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1 et 2. Le chef des Ulémas, et le Cadi.
Fig. 1 représente le chef des Ulémas ou lettrés turcs. Les Ulémas forment un seul corps de savants, qui cependant est composé de 3 ordres; 1) de ceux qui font l'office divin; 2) des interprêtes des lois, nommés Mouftis; .3) des juges, qui décident des affaires civiles et que l'on nomme Cadis. Autrefois le Cadi de la capitale étoit réputé chef suprême des Ulémas, mais Solyman I. accorda, ce glorieux titre au Moufti de Constantinople. L'alcoran étant le^seul code civil des mahométans, les jurisconsultes sont chez eux aussi théologiens. Fig. . 2 représente le Cadi ou. juge suprême de Constantinople.
Fig. 3. Le grand Visir à cheval à la tête de l'armée.
Fig. 4. Le Sekban-Bachy
ou troisième officier des Janissaires. Les Janissaires spnt l'élite de l'infanterie turque ; ils sont divisés en ortas ou cohortes et leur chef se nomme Aga. Plusieurs de leurs cohortes forment la garde à pied du Sultan, les autres sont réparties dans tout l'empire.
Fig. 5. Un Janissaire dans son uniforme de parade.
Fig. 6. Un officier subalterne des Janissaires.
Il tient a la main un chapelet de 90 grains, qui figurent les 90 qualités que l'alcoran attribue. à Dieu.
Fig. 7. Le Sergeant major des Janissaires,
qui inscrit leurs noms dans son registre.
Fig. 8, 9 et 10. Cavalerie turque.
Nous voyons à la Fig. 8 un Sp.âhi en grand uniforme. Les Spahis sont des cavaliers trèsdéterminés, et forment la garde à cheval du Sultan. Ils sont commandés par le Sélictar.
À Fig. 9 un Dèly, de la cavalerie légère de la garde du grand Visir.
À Fig. 10 un Mamelüuc. Ce corps est composé des cavaliers les plus hardis des peuples montagnards de l'empire turc.
Ad00341 06 076a/freCostumes XVI. Vol. VII. No. 74.
COSTUMES TURCS.
Le plus grand luxe des Turcs consiste en une suite nombreuse , qu'ils traînent après eux dans les grandes cérémonies. Fig. 1 représente deux officiers de la maison du grand Visir, lesquels font partie de sa pompe. Il a souvent à sa suite un très-grand nombre de ces "gens richement vêtus, car il y a eu des Visits qui ont entretenu au delà de 20OO domestiques.
Fig. 2 et 3. Le premier cuisinier des janissaires et ses assistants.
Fig. 2 représente le premier cuisinier des Janissaires,- il est revêtu d'une plus haute dignité que son titre ne paroît l'annoncer. C'est une espèce de juge de l'armée, et d'après ses ordres les janissaires reçoivent leur punition. Son habit est de peau d'une couleur brune, et si surchargé de bizarres ornements de métal, qu'il peut à peine se traîner lui-même, et äans les solennités il est toujours soutenu par deux personnes. À Fig. 3 nous voyons deux simples janissaires, qui portent le chaudron où l'on fait cuire les aliments dans les casernes. L'officier qui porte la grande cuillère a le rang de Capitaine. Une compagnie de janissaires, qui perd en campagne sa marmite,, est .aussi déshonorée que l'est chez nous le régiment qui perd son, drapeau. "
Fig. 4. Marins.
Celui qui a le manteau est un matelot grec, et le second un soldat de la marine.
Fig. 5. Soldats vêtus à la Nizam-Dschedid.
Ceux-ci font partie du nouveau corps exercé à l'européenne, qui fut formé sous le règne du malheureux Sultan Sélim III. et qui causa de si terribles séditions dans les autres corps militaires. On donna à cette nouvelle création le nom de Nizam-Dschedid. Nous voyons ici un canonnier avec la mèche et un simple soldat habillés d'après leur destination.
Ad00341 06 077a/freCostumes XVII. Vol. VII. No. 75.
COSTUMES TURCS.
Cette planche offre quelques cérémonies religieuses des Turcs.
Fig. 1. Une Mosquée.
Nous voyons ici-les dehors d'une Mosquée ou temple mahométan. On. aperçoit d'abord une cour carrée, pavée en piètres; dans laquelle se trouve la fontaine, où se lavent les fidèles avant de pénétrer dans le temple; ils quittent leurs souliers et les laissent dans cette cour, qui est entourée d'une colonnade où ils peuvent faire leurs prières. C'est ici surtout que prient les femmes, à qui l'accès de l'intérieur est interdit. Le toit a une coupole principale, et plusieurs autres petites de la forme d'une verrue, d'après le goût bizarre des Musulmans, lesquelles ne servent que d'ornements. Ce. qui forme une partie essentielle d'une mosquée c'est la tour ou le Minaret, pourvue d'une galerie aux deux tiers à peu près de sa hauteur, et ornée à sa pointe d'un croissant. Un escalier conduit de l'intérieur du clocher à la galerie par une porte qui est toujours tournée vers la Mecque, qui est la ville sainte de Mahomet. C'est à cette porte que paroît à certaines heures du jour un ecclésiastique, qui désigne le moment où les Musulmans doivent faire les prières prescrites par l'alcoran.
Fig. 2. Le Mufti.
Cette figure représente le Mufti ou chef des ecclésiastiques, lisant dans l'alcoran la prière des morts auprès du tombeau d'un Sultan, et ce n'est qu'à la mort d'un Sultan que le Mufti s'acquitte de cet office.
Fig. 3. Turcs en prières.
Les cinq turcs qui prient dieu ont chacun une posture différente; et chacune de ces postures est prescrite par le Coran. Le Narnaz, prière ordinaire que les Turcs doivent répéter cinq fois par jour , ils ne sauroient la finir sans avoir pris chacune de ces postures l'une après l'autre.
Fig. 4 et 5. Derviches ou moines mahométans.
Les Derviches forment divers ordres de religieux presque, innombrables. Ils doivent se former à la piété par le jeûne et une vie retirée , mais ils ne savent guère qu'entretenir la superstition du peuple par leurs fourberies. L'usage de l'opium les jette dans une espèce d'extase; ils font alors des contorsions et dansent en tournant. Us prétendent que par ce moyen ils ont des visions extraordinaires.
Ad00341 06 078a/freCostumes XVIII. Vol VII. No. 76.
COSTUMES TURCS.
Il y a dans les turbans une grande diversité, qui sert à distinguer non seulement les états, mais encore les peuples et ceux qui sont de la même confession.
Fig. . 1 représente le turban ou Caouc d'un chrétien de Natolie dans l'Asie mineure. -
Fig. . a est une femme Druse du Libanon; son singulier bonnet est fait de carton et de feuilles de laiton ou d'argent.
No; 3 Fig. ure le chapeau d'une grecque de Natolie. Quand on jette le voile pardessus, le grand rebord du chapeau empêche qu'il ne touche immédiatementau visage. ;
A No. 4 on aperçoit uri bonnet de drap louge bordé de velours noir, par lequel se font reconnoître les Arméniens persans qui se sont établis en Natolie.
Fig. . 5 représente- la coiffure des femmes chrétiennes ou juives de Oiarbekir dans l'ancienne Mésopotamie entre l'Euphrate et le Tigre.
No. 6 Fig. ure la'coiffure d'une damé de la vallée1 de -Faran, près du'mont Sinaï.- Les égyptiennes ont aussi le'même costuma.
Fig. . 7 nous voyons1 le turban d'un prêtre du Caire, capitale, de l'Egypte. A
Fig. . 8 le turban de quelques négociants grecs de l'Archipel.
Nu. 9 Fig. ure' le bonnet des pôpé's grecs} il est ordinairement de feutre noir.' No. 10 le turban des interprètes des lois du Caire.
su No. 11 le bonnet ou Kul'oh de quelques derviches ou moines -turcs. No. 12 le turban que portent leshabitants de'Cutahyeh.
No. 13 Fig. ure les vêtements' ordinaires des Turcs. L'un a Une très-belle fourrure, et l'autre est orrié'd'un shavvl, que les turcs savent passer très-artistement autour de la tête et du cou.
No. 14 représente un repas turc.
Ad00341 06 079a/freCostumes XIX. Vol. VII. No. 77.
COSTUMES TURCS.
Fig. r montre une femme turque de Constan-
Fig. . 7 est une femme de l'Ile de:Naxos, la tinopie, et
Fig. . 2 une provinciale de la même plus belle et la plus grande d
(.s Cvclades. Ou nation, mises toutes deux comme on les voit attribue aux femmes de la capitale de Naxos dans les rues. Comme la loi leur prescrit une beaucoup de vanité. Leur costume est joli et vie extrêmement retirée, elles n'osent paroi- gracieux. * tre que très-soigneusement voilées, telles que .
Fig. . 8 représente une femme de l'île de nous les voyons ici. La première porte sur Marmora avec son enfant. ses habits ordinaires une robe de drap, large,
Fig. 9 nous fait voir une femme de l'île nommée Feredjeh j dont elle peut s'enye- d'Argentiera. C.es femmes sont jolies, mais lopper en entier, et sur la tête un voile, Hed- elles se dé
Fig. urent par les habits dont elles se jaz
(de mousseline blanche,)
qui lui couvre le surchargent. front. Les femmes des provinces, au lieu de
Fig. . 10. Les brassards sont ce que les femcette robe, se couvrent d'un Shawl ou d'un mes de l'île de Scio ont de plus saillant dans manteau. leur costume. Les femmes y sont célèbres
Fig. . 3 et 4 représentent des femmes grec- pour la beauté et l'affabilité, mais elles nuiques, riches et de distinction, de l'île d'An- sent à leurs charmes naturels par fa bizarerie dros, l'une des plus riches et des plus fertiles de leur accoutrement. Leurs colliers formés de l'Archipel. En qualité de chrétiennes elles de ducats enfilés sont d'une mode générale sortent dévoilées. chez les grecques.
Fig. . 5 est une grecque de l'île de Simia.
Fig. . Il représente une femme de Spra et
Fig. . 6 une bourgeoise de Pera, faux-bourg
Fig. . 12 une de l'île de Cypre. Leur costume de Constantinople, qu'habitent les ambassa- a beaucoup de ressemblance, cependant le deurs étrangers. Les femmes ne sont costu- voile de la première désigne la mabométanne, mées ainsi que dans l'intérieur de leurs et le . visage découvert de l'autre la chrémaisons, car elles ne sortent jamais sans être tienne, voilées.
Ad00341 06 080a/freCostumes XX. Vol. VII. No. 78.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1. Trois Femmes des îles de la Grèce.
Vous voyons ici trois femmes de Chio, Samos et Mitylene (autrefois Lesbos) ; ces îles sont voisines l'une de l'autre, et toutefois le costume de ces femmes est bien différent. Celle du milieu, qui est de Samos, a à-peuprès, le costume turc, comme le démontrent les pantalons larges dont elle est vêtue ; on croit voir au contraire dans celle de Mitylene, qui est à droite, une paysanne européenne joliment habillée, Celle de Chio est figurée ici, en habits ordinaires, pendant que celles que représente la planche précédente sont figurées dans leurs plus beaux atours. Dans ces îles les femmes grecques s'arrogent le droit de porter des pantouffles jaunes, privilège que les turcs se sont en quelque sorte réservé.
Fig. 2. Femmes turques.
Lé second groupe représenté ici rend très»ensible la différence qu'il y a entre les femmes grecques et les femmes turques. Elles sont figurées à côté l'une de l'autre dans les vêtements ordinaires qu'elles portent dans les villes, lorsqu'elles sortent publiquement. Les femmes turques ont le front et le menton voilés, pendant que la femme grecque a le visage entièrement découvert.
Fig. 3. Femmes Druses.
Ces deux femmes Druses sont des environs du Libanon. Les Druses forment une secte séparée de la vraie musulmane; le ]uge Hakem en fut un cruel réformateur. Les Druses sont un peuple cultivateur. Les femmes
Fig. urées ici sont occupées à moudre du blé entré deux pierres dans un moulin à main,
Fig. 4. Femmes turques d'Asie occupées à faire du pain.
Leur pain est sans levain ; c'est une tourte platte que l'on place sur les pierres brûlantes et qui se détache d'elle-même lorsqu'elle est cuite. La boulangère fume du tabac, ainsi que presque toutes les femmes turques.
Ad00341 06 081a/freCostumes XXI. Vol. VII. No. 79.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1 u. 2. Un Danseur et une Danseuse.
lia Danseuse et le Danseur, figurés ici, font dans le Sérail du Sultan leurs farces, pour amuser les dames du Harem. Ces Danseurs sont ordinairement grecs d'origine; mais aussi quelque fois françois ou italiens; on les introduit dans une cour bien close. Les dames, placées dans des loges grillées, voient sans être aperçues les tours de ces bateleurs. Le costume, surtout celui des femmes, est loin de favoriser une danse dirigée par l'art. Ils .ont dans les mains des Castagnettes, avec lesquelles ils battent la mesure. D'ailleurs ils exécutent ordinairement leurs sauts au son de la musique.
Fig. 2. Femmes de Syrie.
L'une, de ces femmes est d'Aleppo, capitale d'un Bachalic en Syrie, et l'autre est d'Antiochie, ville ancienne et célèbre, également située en Syrie; elles nous donnent une idée claire du costume des femmes turques en Asie. Aleppo est le centre du commerce que font les Turcs avec la Perse et les Indes, aussi y trouve-1-on les plus belles étoffes.
Fig. 3. Albaniens ou Arnautes.
Le groupe ci-joint nous figure le costume des Albaniens, nation qui habite l'ancienne Epire et l'IUyrie. Les Turcs les nomment Arnautes. C'est une nation guerrière trèsbrave, qui, à en juger par son langage, doit être un mélange de diverses peuplades. Il y a aussi des Albaniens à Cattaro, qui appartient maintenant à la France; on en trouve même une colonie en Sicile.
Fig. 4. Deux revendeurs ou colporteurs de Constantinople.
Cette figure représente deux merciers des rues de Constantinople. L'un vend du Cai* mac, ou lait caillé que l'on peut couper à morceaux, et que l'on mange avec du miel, du sucre et du sel. L'autre porte des légumes au marché.
Ad00341 06 082a/freCostumes XXII. Vol. VII. No. 80.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1. et 2. Un porteur d'eau et un porte-faix.
Fig, i. représente un Saccas ou porteur d'eau militaire, et il y en a un grand nombre à l'armée, c'est le moindre grade militaire, ils n'ont point d'officiers particuliers, mais ils sont distribués dans les compagnies, L'eau qu'ils conduisent ne sert pas seulement à la boisson des soldats; ceux-ci s'en lavent aussi dans les prières, qu'ils sont obligés de faire chaque jour, quoique en campagne.
Fig. , 2, est un porte-faix ordînair- de Pera f faux-bourg de Constantinople. Ces gens, pour l'ordinaire Arméniens d'origine, peuvent porter des fardeaux incroyabes.
Fig. 3. Une voiture nuptiale grecque.
Ces voitures, nommées Arabal- sont destinées à aller chercher les femmes cui doivent assister à la célébration des* noces. On les pare de fleurs et de feuillages, ainsi que les bestiaux qui les traînent, et ce sont ordinairement des boeufs. On attache même aux harnois des sonnettes, pour relever la pompe du convoi. .
Fig. 4. Un tombeau turc.
Ici est figuré un tombeau turc; le turban placé sur la pierre sépulchrale, désigne 1» rang du défunt. Les Turcs tâchent de décorer aussi agréablement que possible leurs tombeaux; ils y plantent même des fleurs et des arbres, aussi les rapports de tous les voyageurs s'accordent-ils à donner aux cimetières turcs un air trës-riant. Notre planche figure ici une veuve devant le mausolée de son époux,, et un enfant lui offre une rose qu'il vient de cueillie sur le tombeau.
Ad00341 06 083a/freAmphibies XXVII. Vol. VII. No. 81.
TORTUES D'UNE GRANDEUR COLOSSALE.
Fig. 1. Tortue franche ou Mydas. (Testudo Mydas. L.)
La Tortue franche, si remarquable par son volume gigantesque, se trouve communément et vit sur les rivages des îles entre les. tropiques; elle a jusqu'à 7 pieds de long, 4de large, et pèse alors de 7 à g quintaux. Sa carapace, qui lui sert de cotte d'armes ; est divisée en plusieurs plaques, et elle a tant de consistance qu'une voiture peut passer dessus sans l'endommager. La tête, la queue, et les pieds sont recouverts d'écaillés comme ceux des lézards. ' Lés ongles des pieds sont pourvues de nageoires, de sorte que cet animal nage. avec beaucoup de facilité. La bouche n'est point munie de dents, mais d'une mâchoire très - ferme et dentelée. Elle se nourrit de plantes marines, qu'elle cherche paisiblement et par troupes sur les côtes de la-mer. Dans les trois différentes pontes annuelles, la femelle dépose jusqu'à 300 oeufs dans le sable du rivage, pour que le soleil les fasse éclore. Ces oeufs sont ronds, de deux pouces dé diamètre, et bons à manger. La chair de la tortue franche e"t d'unrgoût exquis et est trèsrecherchée en Europe sur-tout en Angleterre. Sa grande utilité fait qu'on lui dresse toute sorte de pièges. On les prend le plus communément lorsque les femelles se rendent, pour la ponte, à terre, où on les attend pour les tuer, ou bien on les tourne sur îe dos, position où elles ne peuvent plus se mouvoir. On lui donne aussi le nom de Tortue verte (green turtle). surtout en Angleterre,' parcequ'eîle sa graisse est d'ua vert plus ou moins foncé.
Fig. 2. La Tortue Caouane. (Testudo Caretta. L.)
La Caouane ne le cède en rien pour le volume à la précédente; elle se plaît particulièrement dans les régions brulantss de l'Amérique sous la zone torride; cependant elle se trouve dans la. méditérranée sur les côtes de Sardaigne; elle est très-couràgeuse et attaque les jeunes crocodiles qui se trouvent dans les fleuves de l'Amérique. Elle se nourrit, non de plantes, mais de coquillages, ce qui rend sa chair huileuse, rance, coriace et de mauvais goût; aussi ne lui donne-t-on pas la chasse comme à l'autre. > Quoiqu'on lui donne quelquefois le nom de Caret, sa carapace est peu propre aux ouvrages fins d'écaillé.- C'est au contraire la carapace du Caret, '(Testudo imbricata L.) dont nous avons donné la description dans notre Porte - feuille d'enfants, (Vol. I. i\o. 23) que l'on travaille avec beaucoup de succès. On a eu donc grand tort de confondre ces deux espèces.
Ad00341 06 084a/frePlantes. CXXXII. Vol. VII. No. 82.
PLANTES D'ORNEMENT.
Fig. 1. Yucca à feuilles d'Aloès. (Yucca aloëfolia. L.)
L' Yucca à feuilles d'Aloès , originaire de l'Amérique méridionale, a été transporté en Europe dans nos serres-chaudes. De la racine grosse et rameuse s'élève la tige droite et également forte qui dans sa patrie parvient jusqu'à la hauteur de (5 à 20 pieds. À la pointe supérieure est un bouquet de feuilles longues, roides et lancéolées. Les fleurs sont disposées en une grappe longue et droite au sommet de la tige, blanches en dedans, couleur dé pourpre en dehors, ainsi belles à la vue, maïs désagréables à l'odorat. La floraison terminée, il paroît des graines, qui ne parviennent jamais chez nous à leur parfaite maturité. Cette plante ne fleurit que rarement chez nous, et de plus elle n'atteint jamais la même hauteur, ni la même grosseur que dans sa patrie. Des filaments des feuilles on fait des cordes, dont les Indiens se servent.
Fig. 2. Aloès panaché. (Aloë variegata. L.)
Ce petit Aloès panaché est originaire du Cap de bonne Espérance, d'où sa graine a été apporté en Europe en 1700. Les feuilles serrées, peu charnues, ont de 5 à 6 pouces de long, trois bords cornés, d'un vert foncé et sont marquées de taches blanches, Audessus d'elles s'élève le pédoncule de 12 pouces de long, portant de très-jolies fleurs rouges, qui, comme dans les autres espèces d'Aloès, contiennent un suc assez doux. Cet Aloès, de même que les autres plantes du Cap, ne fleurit dans nos orangeries qu'en hiver. Ces feuilles diversement tachetées lui font donner quelquefois le nom d'Aloès perroquet.
Ad00341 06 085a/freOiseaux LXXXIII. Vol. VII. No. 83.
ESPÈCES ÉTRANGÈRES TRÈS-RARES DE GRIMPEREAUX.
Cette planche nous représente divers grimpereaux étrangers très-rares tels que les a ligules et décrits le naturaliste françois Vieillot.
Fig. 1. Le Cap-noir. (Certhia cucullata. Shaw.)
Ce Grimpereau indigène à la NouvelleHollande, a 6 pouces de long, y compris le bec. Il a des deux côtés de la tête deux plumes noires qui descendent le long du cou en forme de cape. La poitrine est blanche, le ventre d'un rouge d'orange, et les ailes d'un bleu grisâtre. On voit sortir de son bec recourbé la langue terminée en une pointe figurant un pinceau, avec laquelle il saisit facilement sa nourriture.
Fig. 2. L'Héoro-taire moucheté. (Certhia guttata. Bechst.)
Cette espèce plus petite de deux pouces que la précédente habite également la NouvelleHollande. Plusieurs parties du corps supérieur sont marquées de taches noires sem' blables à des gouttes. Audessus de la partie supérieure du cou d'un brun- châtain- clair se trouvent sur le sommet de la tête des plumes plus longues, dont il forme à volonté une huppe.
Fig. 3. L'Héoro-taire à oreilles jaunes. (Certhia chrysootos. Bechst.)
Cet Héoro-taire à oreilles jaunes, plus grand que les précédents, se trouve également à la Nouvelle-Hollande, surtout dans les environs de Boiany B.ty. Son plumage est en grande partie d'un vert d'olive, son gosier jaune, et derrière les oreilles est placé un faisceau de plumes mobiles.
Fig. 4. Le Go-ruck. (Certhia Goruck.)
Cet oiseau se nomme proprement Gu~ gwarruck. Il poursuit avec la plus grande vivacité les insectes, et est continuellement en mouvement. Le vert est la couleur saillante de son corps, et les yeux sont entourés d'une tache rouge et chauve.
Fig. 5. Le Tuscalbin. (Certhia lunata. Shaw.)
Ce Tuscalbin, indigène, comme les autres espèces, à la Nouvelle- Hollande a 5* pouces de long. Le dos est d'un brun-clair, le ventre blnnc, et le derrière de la tête n»ire est orné d'une tache blanche en forme de croissant.
Fig. 6. Le Souï-Manga de Sierra Leona, ou le Quintilor. (Certhia quinquicolor. Bechst.)
Ce Grimpereau de 33. pouces se trouve en Afrique sur les côtes de la Sierra Leona. Son plumage est de 5 couleurs, savoir violet, bleu, vert, brun, et d'un rouge jaunâtre. C'est de là que lui vient le nom de Quintilor.
Ad00341 06 086a/freMélanges CLXVI. Vol. VII. No. 84.
RUINES DE PALMYRA.
Les superbes débris, dont la planche présente nous figure deux groupes, se trouvent dans le désert sablonneux, qui s'étend à l'est de la Syrie vers la Perse. Ils proviennent de Palmyra, ville autre-fois très-florissante et trèsopulente par un commerce: très-étendu. Elle fut fondée par Salomon, Roi des juifs, et détruite 272 ans après la naissance de JesusChrist par l'Empereur romain Aurelien. Lors de sa prospérité, elle étoit le centre du commerce que l'Asie orientale faisoit dans la mer Méditerranée et avec l'Europe, et l'Europe avec l'Asie, commerce qui, en enrichissant ses habitants , les mit à même de rendre leur ville la plus magnifique de l'vAsie? comme le prouvent ces ruines.
Fig. 1. Le temple du Soleil.
Cette figure représente le magnifique Temple du Soleil, divinité qu'adoroient les Palmyriens. On l'aperçoit dans le fond à droite. H a 92 pieds de long, 40 de large} et il est entouré de colonnes corinthiennes de 50 pieds de haut. A quelque distance il étoit entouré d'une haute muraille, formant un carré, ornée, tant en dehors que versle temple, de pilastres, et attenante aux souter* rauis. Il ne reste plus que 16 de ces pilastres. Ce temple sert maintenant de Mosquée aux Béduins qui se sont établis dans la contrée, et qui l'ont décorée de quelques passages du Coran. L'espace entre le temple et le mur de clôture est couvert de mauvaises cabanes en pierres, qui servent d'asile aux restes des Palmyriens.
Fig. 2. La grande Galerie
est un superbe portique de colonnes corinthiennes, qui de loin paroît avoir la forme d'un cirque, et porte le nom de.grande galerie dePalmyra. Cette ville dominant le désert, qui la sépare del'Euphrate, on peut de là découvrir facilement ce fleuve.
Ad00341 06 087a/freMélanges CLXVII. Vol. VII. No. 85.
BEAUX ÉDIFICES DE FLORENCE.
Après Rome et Naples, Florence mérite la première place entre les villes d'Italie. Les chefs-d'oeuvre qui y sont encore, ses pompeux édifices, le souvenir de ses grands souverains, qui ont protégé et favorisé les arts et les sciences, en font les délices de tous les étrangers. Aussi avons-nous figuré sur la planche cijointe les édifices les plus remarquables de cette ville.
Fig. 1. Le Dôme de Florence, appellé Santa-Maria del Fiore.
C'est au mois de 7bre 1298 que l'on corn» mença la construction de ce magnifique Dôme, dont le derrière est
Fig. uré 'ici. Le premier plan en fut jeté par le célèbre architecte A'rnùljo di Lapo, disciple de Cimàbue, peintre également très-distingué. Plusieurs architectes y travaillèrent jusqu'à sa confection l'espace de 150 ans-. La coupole fut faite en I448 par Filippo "Brunellesco Lapi. Elle*est, ainsi que tout le dehors de l'église, incrustée de marbres blanc et noir. L'intérieur est décoré de peintures et d'ouvrages en bronze et en marbre des premiers anciens artistes de Florence. Le Dôme a 380 pieds de haut. Le clocher ou campanile, qui est à gauche, est incrusté de marbres noir, blanc et rouge; il a 280 pieds de haut, et il est très- artistement construit.
Fig. 2. Le Vieux Palais avec ses alentours.
Le Vieux Palais (1), nomme Palazzo Vecchio, est un des plus anciens édifices de Florence, et a acquis une grande célébrité dans les troubles de cette ville. La cour contient les plus belles statues des plus grands maîtres, tant en bronze qu'en marbre. On voit aussi dans les trois halles de la Loggia (2) les chefs-d'oeuvre de Donatello, Benpenuta Cellini et de Giovanni di Bologna. L'édifice (3) placé dans le lointain n'est pas moins remarquable, c'est la célèbre Galerie de tableaux et de statues.
Ad00341 06 088a/freAmphibies XXVIII. Vol. VII. No. 86.
ESPÈCES DE VIPÈRES.
Fig. 1. La Vipère atroce. (Coluber atrox. L.)
Cette Vipère habite dans les Indes orientales, surtout dans l'île de Ceylan. Elle a au delà d'un pied de long; là mâchoire supérieure est armée de deux grands crochets à venin mobiles. Sa tête est très-applatie en dessus, et la couleur est d'un gris blanchâtre avec le dessus • marqué de taches transversales d'un brun sombre.
Fig. 3. Le Chayque. (Coluber stolatus. L.)
Le Chayque se distingue par deux bandes jaunâtres, qui se prolongent le long du corps, qui est d'un brun grisâtre. Le mâle a le long du cou des taches noires, que n'a point là femelle. Cette Vipère a la mâchoire supérieure armée de trois,rangs de petites dents aiguës, mais qui ne contiennent aucun venin.
Fig. 2. La Vipère hébraïque. (Coluber severus. L.)
La couleur du dessus du corps est d'un roussâtre un peu rembruni, avec onze à treize chevrons jaunes, entourés d'une couleur un peu rembrunie. Comme on la compare à des lettres hébraïques, on lui a donné-en françois le nom. d'hébraïque. Le dessous de cette Vipère est d'un blanc jaunâtre sans aucune tache. Seba prétend que cette Vipère, vit en Asie au Japon.
Fig. 4. La Vipère coralline. (Coluber corallinus. L.)
Cette Vipère a le nom de Coralline à cau-se de ses écailles dorsales, arrondies en devant, aiguës en arrière, imbriquées et disposées sur seize rangées longitudinales un peu. séparées les unes des autres, comme des tiges de corail déliées et articulées. Cette Vipère habite dans les Indes orientales, et atteint 3 pieds de.long. Nous la voyons ici avaler un lézard , ce qui nous donne l'occasion d'observer la manière extraordinaire, dont les serpents ouvrent la bouche pour saisir leur proie.
Ad00341 06 089a/frePlantes CXXXIII. Vol. VII. No. 87.
PLANTES OFFICINALES.
Fig. 1. Le Ricin ordinaire. (Ricinus communis. L.)
Le Ricin ordinaire indigène à l'Afrique, ainsi qu'à plusieurs parties de l'Asie, mais surtout aux Indes orientales, y atteint la grandeur naturelle d'un arbre considérable. On le trouve aussi dans les contrées méridionales de l'Europe, comme aussi dans nos jardins, mais isolé. Ils n'ont que 4 à 5 pieds de haut, et ne durent que deux ans. Le tronc est verd et creux; les feuilles en forme de bouclier et laciniées tiennent à de longs pédicules. Vis-à-vis paraît le grand pédoncule (a), sur lequel reposent des fleurs blanchâtres d'une forme circulaire. Les capsules (ft) qui leur succèdent sont charnues et contiennent dans leurs trois compartiments une semence oblongue et luisante, qui est un excellent remède surtout contre les obstructions. On extrait fréquemment de ces graines une huile épaisse et très-grasse, douée des vertus salutaires susmentionnées, et à laquelle on donne souvent le nom d'huile de Castor} 0» btûle même cette huile aux Indes.
Fig. 2. L'Alchimille commune. (Alchemilla vulgaris. L.)
L’Alchimille commune, nommée aussi patte de lion à cause de la forme de ses feuilles , croît en Allemagne sans culture dans les pacages humides et dans les prairies grasse». Les feuilles circulaires sont divisées en plusieurs pièces et dentelées. Au haut des pédicules chevelus, sont les. bouquets, dont les fleurs jaunâtres paraissent au mois d'Avril, et fournissent aux abeilles pendant tout l'été Une agréable nourriture. Les feuilles ont un goût un peu corrosif, et autrefois on les employait pouf les remèdes astringens; mais maintenant les pharmacieus n'eu font plus usage. Les qualités susdites rendent cette plante pro« pre à la tannerie. Les Alchimistes lui attri« buaient autrefois des propriétés particulières, et l'employaient fréquemment; aussi la nom» ment-ils l'Alchimille.
Ad00341 06 090a/freOiseaux LXXIV. Vol. VII. No. 88.
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE HUPPES ÉTRANGÈRES.
Fig. 1. La Huppe d'Afrique. (Upupa africana.)
Cette Huppe assez semblable à celle qui se trouve communément en Europe et dans l'Afrique septentrionale, s'en distingue cependant, en ce que son faisceau de plumes rouge est plus petit que celui de l'autre, et que les plumes n'ont pas à leur extrémité noire, la tache blanche qu'a la huppe commune. La couleur «3e rouille est la dominante. Il a sur le dos deux bandes noires, et une blanche sur les plumes qui couvrent les alles.
Fig. 2. La Huppe grise. (Upupa capensis. Gmelin Lin.)
Cette Huppe qui se trouve dans l'Afrique méridionale et à Madagascar, a io pouces de long; sa tête est ornée d'un faisceau dé plumes blanches penchées en avant. La couleur principale est d'un brun grisâtre,- le dessus du corps et le cou sont blancs ; et les pennes sont pareillement tachetées de blanc. Les pieds «ont blancs, les ongles sont brunes.
Fig. 3. Le Promerops à longue queue. (Upupa Promerops. Lin.)
Ce Promerops habite également la pointe méridionale de l'Afrique, et quoique son corps ne soit pas plus grand que celui d'une alouette, il a pourtant, y compris sa longue queue du milieu, ig pouces de long. Le dos et les alles sont d'un bruii noirâtre. La partie supérieure du ventre est d'un rouge brunâtre. ; la partie inférieure, ainsi que les cuisses, la queue, les pieds et les orteils, est d'un rouge uoir pâle. Les plumes do-derrière sont jaunes.
Fig. 4. Le Promerops bleu. (Upupa indica. Latham.)
Le plumage de ce Promerops, qui se trouve aux Indes orientales, est d'un beau bleu, plus foncé cependant dans le dessous du corps; L'extrémité de ses alles couvre le' quart de sa queue, qui a 4I pouces de long. Les pieds sont couleur de plomb pâle.
Fig. 5. Le Promerops à bec rouge. (Upupa erythrorhynchos, Lath.)
Cette espèce indigène à l'Afrique méridionale a 12 pouces de. long, et son bec rouge Qo lignes. La tête et le dos sont couleur d'acier luisant, mais la couleur du gosier tire sur le violet. Les alles, la poitrine et le ventre sont d'un vert jaunâtre. Les pences sont couleur d'acier tirant sur le bleu.
Fig. 6. Le Promerops olivâtre. (Upupa olivacea. Bechst.)
Il habite les îles de la mer du sud, et a 7§ pouces de long. La tête et la partie supérieure du corps sont foncées, la poitrine et le devant du dessous du corps sont d'un vert-olivâtre clair, tirant sur le jaunâtre.
Ad00341 06 091a/freInsectes LXIV. Vol. VII. No. 89.
PAPILLONS EXOTIQUES.
Les 3 espèces de Papillons, Fig. urées sur cette planche, habitent les contrées mitoyennes de l'Amérique, telles que Surinam.
Fig. 1. L'Amphinome. (Papilio Amphinomus. L.)
Le dessus des alles supérieures et inférieures {A) est fond noir, orné de plusieurs taches vertes. Au milieu des grandes ailes est une bande large et blanche. Le dessous (.B) des ailes supérieures est brun, et celui des ailes inférieures est d'un brun foncé. Le dessous des premières a la même bande que le dessus; pendant que celui des alles inférieures a de belles marques d'un rouge de pourpre en forme de rayon. Ce Papillon se trouve, comme nous l'avons dit, à Surinam, où la chenille vit sur les jasmins des Indes.
Fig. 2. Le Policaon. (Pap. Polycaon. L.)
Les aîles supérieures (A) ont sur un fond foncé une bande jaune et large, mais qui ne s'étend pas jusqu'au bord. Cette même bande jaune embellit aussi le dessu; des ailes inférieures et même est-elle un peu plus large. Les aîles de dessous (B) ont 6 fortes écjbancrures, parées des deux côtés de taches eri.forme de croissant, formant sur les aîles de dessous 3 lignes, dont la 1ère est d'un jaune verdâtre, la 2e d'un bleu clair $ la 3e d'un rouge de-tuile. La chenille d'un brun clair se trouve à Surinam sur l'Althée.
Fig. 3. Le Papillon brun clair de Surinam. (Pap. Lena. L.)
Les aîles supérieures (a) sont en dehors d'un brun clair, mais plus foncé vers le bord. Le dessous, en tirant »ers le corps, est d'un violet sale, puis bleu, ensuite violet foncé, avec des gouttes bleu de ciel, qui en partie ont un oeil blanc. Les aîles inférieures (&) sont brunes ornées de taches et d'yeuy.
Ad00341 06 092a/freMélanges CLXVIII. Vol. VII. No. 90.
PYRAMIDES DU MEXIQUE.
V-/n trouve encore fréquemment dans la nouvelle "Espagne, ou Mexique, des débris assez bien conservés de grands édifices, construits par les anciens habitants. Telles sont les Pyramides
Fig. urées sur cette planche.
Fig. 1. La Pyramide de Cholula.
Cette Pyramide, située à l'Est de la petite ville Cholula, a quatre sommets égaux et 172 pieds de hauteur perpendiculaire. A sa base, la,face latérale a 1355 pieds de longueur horizontale. Elle est en briques de terre glaise séchées, liées ensemble avec de l'argile. Au moment où les Espagnols pénétrèrent dans cette contrée, 120 degrés conduisoient au faîte de cette pyramide, qui a encore de chaque côté 230 pieds. Au lieu du temple consacré au dieu de l'air Quetzalcoatl qui s'y trouvait, il y a une église catholique couronnée de cyprès.
Fig. 2. La Pyramide de Papantla.
La base de cet antique édifice forme un carré parfait, dont la face latérale a 77 pieds de -long., La hauteur perpendiculaire est de 5} pieds. Elle a 6 plates-formes diverses, elle est bâtie en énormes pierres détaille de porphire, qui se distinguent, par un travail parfait et par la grande régularité de leur coupe. Un escalier très-large de 57 degrés, dans le milieu du côté tourné vers l'orient, conduit au plan du sommet applati. Le revêtement des plates • formes est orné d'une grande quantité de petites niches carrées, dont le nombre a vraisemblablement rapport à un calendrier en usage chez un peuple, les Tulteques, qui habitait cette contrée, x C'était sur la plate-forme la plus élevée de ces pyramides tronquées que les anciens habitants de la Nouvelle-Espagne adoraient leurs divinités. L'intérieur servait de lieu de sépulture pour les rois et les grands. Elles étaient ceintes d'une très-haute muraille; cette enceinte, outre les habitations des prêtres, contenait des magasins pour les vivres et les armes; de sorte qu'une pareille, pyramide tenait lieu dans ces temps- là de forteresse. Il n'y a que 30 ans que des Espagnols en allant à la chasse découvrirent ce magnifique édifice pyramidal. Il n'est pas loin de Papantla, grand village indien, dans la partie septentrionale de l'intendarice de Veiacmz.
Ad00341 06 093a/freMélanges CLXIX. Vol. VII. No. 91.
BEAUX ÉDIFICES D'ITALIE.
Fig. 1. La place du Dôme à Pise.
Outre les bains célèbres, qui sont dans son voisinage, l'ancienne ville de Pise, située sur l'Arno, dans le ci-devant grand Duché de Florence, a des édifices très-dignes de fixer l'attention des voyageurs. La place de la cathédrale nous en offre ici plusieurs. A gauche nous remarquons d'abord le dôme de St. Jean Baptiste, nommé il battisterio di San Giovanni, dont la coupole se termine en pointe. Il fut bâti depuis 1152 jusqu'en 1264. Les présents du roi Ruggieri de Sicile ainsi que les dons gratuits de 34,000 familles de Pise fournirent à cette bâtisse. Il est tout recouvert de marbre. Au milieu de la place s'élève, en forme de croix latine, la cathédrale, consacrée à la St. Vierge, construite dans son entier en marbre, ayant les plus belles portes en bronze. Les premiers artistes de l'Italie se sont empressés de l'orner de mosaïques,-de tableaux, de bas-reliefs et de statues. La vue donne à droite sur le clocher nommé il Campanile, tour inclinée, dont la périphérie supérieure dépasse du côté de la ville, la base de 14 à 15 pieds. Il a 142 pieds de haut; bâti sur un terrain mouvant, ce clocher s'affaissa pendant qu'on le construisait et il est resté tel. On y voit les plus belles statues de marbre, qu'on a tirées des anciens temples grecs, qui ont été détruits.
Fig. 2. Le palais grand-ducal, nommé Pitti, à Florence.
Il fut bâti par un gentilhomme florentin, Luca Pitti. Après sa mort, les Médicis en firent l'acquisition, l'habitèrent, et depuis ce tems les souverains de Florence en ont fait ; ,leur palais de résidence. Les Salles de ce superbe palais renferment les plus beaux chefsd'oeuvre des anciens artistes d'Italie, ce qui a rendu ce palais célèbre dans tout l'univers.
Ad00341 06 094a/freInsectes LXVI. Vol. VII. No. 92.
BEAUX PAPILLONS EXOTIQUES.
Fig. 1. (A. B.). L'Hécube. (Papilio l’Hecuba. L.)
Ce magnifique papillon, figuré ici dans sa grandeur naturelle indigène aux environs de Cayejme, située dans l'Amérique méridionale, ne le cède qu'à un très-petit nombre de papillons pour la grandeur et la beauté. La partie supérieure des aîles de devant est pour la plupart couleur d'orange foncé. De la jointure des aîles vers l'extrémité se prolonge le long du bord supérieur un bande fauve qui se perd dans le noir. La partie inférieure des aîles de devant est en grande partie noire et échancrée à l'extrémité. Le dessous des aîles, (Fig. . i.B.) est encore bien plus brillant, et la représentation en donne une biers plus juste idée que des paroles; nous remarquerons'seulement que toutes les taches ont le plus bel éclat a-rgenté. Le haut du corps est couleur de chair et le bas brun. ,
Fig. 2. L'Astarte. (Papilio Astarte.)
Les aîles sont d'un fond noir. Sur les aîles de devant se trouvent deux bandes d'un rouge de carmin, et une seule sur celles de derrière. Il a le corps violet et les yeux rouges; Surinam est la patrie de ce papillon.
Fig. 3. La Junie. (Papilio Junia)
Ce joli papillon est absolument d'un bleu d'azur, à l'exception du-milieu du dessous des aîles, où le bleu tire sur le'violet, et des yeux, qui sont rouges. '.Mais les cornes sont égaler ment bleues. 11 est comm'e le précédent indigène à Surinam.
Ad00341 06 095a/freAmphibies XXIX. Vol VII. No. 93.
TORTUES D'EAU DOUCE.
Les Tortues figurées ici vivent presque toujours dans l'eau douce, mais elles déposent leurs oeufs sur le sable, où elles se plaisent à rester longtems.
Fig. 1. La Tortue jaune. (Testudo flava.)
Cette Tortue habite les parties tempérées de l'Europe, l'Italie, la Sardaigne, la Hongrie, et même quelques contrées de l'Allemagne. Sa carapace de 8 pouces de long, est d'un vert d'herbe foncé, et très-agréablement tachetée de points jaunes, disposés sur des lignes rayonnées. Elle vit comme la tortue bourbeuse dans les marais, et s'y nourrit de petits insectes, de buccins d'eau, de petits poissons et d'herbes. La carapace est composée de 13 grandes plaques, et le bord en a 35. Les pieds «ont aussi couverts d'écaillés.
F. 2. La Tortue molle ou féroce. (Testudo ferox. L.)
Cette espèce de Tortue, qui se trouve dans les rivières da sud de la Caroline, est la plus grande des Tortues d'eau douce, puisqu'elle pèse souvent 70 livres. La chair est grasse et agréable au goût. La carapace est verte, et le milieu en est dur et osseux, mais les bords en sont cartilagineux et flexibles. Sur le devant et le derrière de la carapace il y a des tubercules lisses et oblongs. La petite tête est un peu amincie en avant, et le nez forme, comme dans la taupe, une espèce de trompe. La queue est courte, épaisse et large. Les oeufs sphéroïdes ont 1 pouce de diamètre; et elle en pond ordinairement 30. La Tortue féroce est robuste et courageuse; dès qu'on l'attaque, elle se redresse sur ses pieds, s'élance contre son ennemi et le mord avec violence.
Ad00341 06 096a/frePlantes CXXXIV. Vol. VI. No. 94.
PLANTES EXOTIQUES.
Fig. 1. La magnifique Schotie. (Schotia speciosa. Juss.)
La magnifique Schotte, indigène à plusieurs contrées de l'Afrique, fut d'abord transportée en Angleterre l'an "1760, et delà dans les .autres parties de l'Europe, où on la cultive dans les serres-chaudes comme une plante de parade à cause de l'éclat de ses fleurs. Les- petites feuilles plumassées sont placées vis-à- vis les unes des autres, et sont unies, roides et luisantes. Les fleurs d'un ,pouce delong sont d'une couleur de rose foncé, et tiennent à un pédoncule ligneux 5 mais le calice est d'un rouge d'écarlate. Les Hottentots en font cuire la semence et la mangent.
Fig. 2. Le Badamier de Malabar. (Terminalia Catappa. Linn.)
On fait dans les jardins de l'Inde des plan* rations régulières de ce Badamier, qui forme1 un bel arbre, et ressemble pour la forme pyramidale à notre pin. Lee feuilles de dix pouces de long, qui s'élargissent en avant, pri-, vées d'odeur, sont amères. Les fleurs, grossies à a tiennent en forme de grappe à un pédicule plus long. Le fruit, de 3. pouces de long et ovale contient une amande, que l'on sert toute crue sur les meilleures tables do l'Inde, on en retire aussi une bonne bulle, qui ne rancit jamais. Las Indiens emploient le suc de ses feuilles mêlé avec de l'eau de ris, comme un remède très »salutaire dans plussieurs maladies.
Ad00341 06 097a/freMélanges CLXX. Vol. VII. No. 95.
HABITANTS DE LA COTE NORD-OCCIDENTALE DE L'AMÉRIQUE.
Nous avons puisé des notions plus certaines sue les peuples qui habitent le Nord-ouest de l'Amérique dans le voyage récent de Mr. de £ahgsdorf, qui accompagna le capitaine russe de Krusenstern en 1803 et 1807 dans son voyage autour du monde. La planche cijointe figure quelques-unes de ces nations.
Fig. 1. Habitants de St. José.
Les indigènes de la mission espagnole de St.. José (Joseph) dans la nouvelle Californie, sont bien bâtis, forts, basanés et ont les cheveux noirs. Les moines espagnols en ont converti plusieurs au christianisme, qu'ils ont baptisés, et à qui ils ont fait adopter la vie sociale. Les habitants de St. José, ainsi que les sauvages, sont passionnés pour la danse, qui consiste dans des mouvements expressifs. Pour cela ils se peignent, en noir, rouge et blanc; quelques-uns collent sur le corps et les cheveux de l'édredon blanc; d'autres en- I fin peignent sur leur corps nu les vêtements des soldats espagnols.
Fig. 2. Les Caluches de Sitcha à.une danse.
Les Caluches sont les habitants originaires deNorfolksound; ils sont ramassés, ils ont les cheveux noirs et sont d'une couleur de crasse, qui augemente encore par le- frottement de terres de diverses couleurs. Ils sont ordinairement nus, et ne mettent que quand il fait un froid rigoureux, ou pour se parer, ou à la danse, des sarraux faits à l'Européenne qu'ils achettent ou échangent. La Danse est aussi leur occupation favorite, et ils s'y pré» parent des heures entières. Ils se peignent le visage avec des terres de couleur, bordent leurs souquenilles de peaux d'hermeline et placent dans leurs cheveux les plumes de l'aigle à tête chauve (Falco leueocephalus)Formés sur une ligne, leur danse ne consiste qu'à -faire de grands sauts sans bouger de leur place. L'un d'eux, armé d'un grand bâton, en frappe la terre pour marquer la mesure. Les femmes placées tout autour les accompagnent de leur chant. Leurs lèvres de dessous sont percées dès leur bas âge et difforrnement alongées par des morceaux de bois qu'on place dans ces trous.
Ad00341 06 098a/freMélanges CLXXI. Vol. VII. No. 96.
LES PAGODES DE MAVALIPOURAM.
Ces Pagodes indiennes de Mavalipouram sont situées, non loin de la côte de Coromandel, entre Madras et Covelong, sur un rocher, dont elles font même partie intégrante. Comme plusieurs autres édifices des premiers Hindous, elles sont taillées dans le roc, ce qui a exigé une patience et un ouvrage incroyable. Ce n'est qu' après leur avoir donné leur forme extérieure, que l'on creusa le dedans d'après les règles de l'architecture. On arrive d'abord au roc taillé, connu sous le nom des sept pagodes; plus loin sur le côté méridional de la colline se trouvent les deux pagodes, figurées ici, taillées dans le roc, ayant près de 30 pieds de long, 20 de large et à peu près autant de haut. Elles ont dans leur structure, à cause des angles aigus, quelque ressemblance avec le style gothique. On voit près delà petite pagode un éléphant taillé dans sa grandeur naturelle, et devant, un lion d'une grandeur colossale. L'intérieur des deux pagodes n'est pas achevé. On en attribue avec beaucoup de vraisemblance la cause à un tremblement de terre, comme on peut en juger par une fente de 4 pouces de large, qui coupe du haut en bas l'édifice de la jolie pagode, composé d'une seule pièce, et vraisemblablement aussi jusqu'à une certaine profondeur, le rocher qui lui sert de base. On peut en donner encore d'autres preuves. Il y avoit des édifices, sur cette côte, qui furent renversés dans la mer^ et il est très-probable que le même tremblement de terre, qui les a détruits, ait empêché d'achever les pagodes.
Ad00341 06 099a/freInsectes LXVII. Vol. VII. No. 97.
BEAUX PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. I’Achate. (Papilio Achates.)
On a figuré ici la femelle de ce charmant papillon parceque ses couleurs sont beaucoup mieux distinguées que celles du mâle. «Le dessus des aîles de devant est d'un brun verdâtre. Les taches triangulaires, d'un rouge ponceau à la jointure des aîles, et les taches coniques noires qui servent de fond aux premières, sont dans le mâle jaunes et blanches. Le dessous des aîles de devant est d'un fond noir, tacheié de 7 écussons blancs,, de 2 rouges, tirant sur le jaune; il y a 6 échancrures rouges. Ce papillon est indigène à l'Asie occidentale, comme à la Chine, à l'île de Java et au Corornandel.
Fig. 2. La Bérécynthie. (Papilio Berecynthia.)
La couleur de ce papillon, indigène à Surinam, est d'un brun foncé, coupé non loin du bord des aîles, par une bande peu large d'un jaune rougeâtre.
Fig. 3. Le Philocles. (Papilio Philocles.)
Ce papillon est également indigène à Surinam. Le fond de la couleur des aîles de devant supérieures est noir. Vers le bord est une tache en cerceau d'un bleu-clair, bordée de blanc, et entre celle-ci et la jointure des aîles se trouve un cercle ovale, qui contient quelques points blancs.
Fig. 4. Le Pretus. (Papilio Pretus.)
Le Cap de bonne espérance est sa patrie. Le dessus des aîles est noir, et orné de beaucoup de taches vertes, laisantes comme de la . soie. Les aîles de derrière sont d'un farua rougeâtra avec des taches d'an blanc pâle.
Ad00341 06 100a/frePlantes CXXXIV. Vol. VII. No. 98.
PLANTES DE PARADE.
Fig. 1. La Guimauve syrienne. (Hibiscus syriacus. L.)
Cette belle plante originaire de Syrie, est cultivée maintenant dans nos jardins, qu'elle décore par le nombre et la beauté de ses fleurs. Elle fleurit depuis le mois d'août jusqu'en automne; placée à l'abri des rigueurs de la saison, elle se conserve en plein air, pourvu qu'on ait soin de la couvrir en hiver. Les feuilles pointues sont à 3 bouts, et dans leurs angles sertrouvent les grandes et belles fleurs. Le bouton d'un rouge foncé s'épanouit en 6 à 1 feuilles d'un blanc rougeâtre avec des veines rouges, mais le milieu est plus foncé. Sa se_ mence parvenant rarement à sa maturité à cause de sa fleuraison tardive, on la propage par des marcottes ou des boutures.
Fig. 2. Le pommier chinois. (Pyrus spectabilis.)
Le pommier chinois, connu en Europe depuis 1780, est remarquable par ses fleurs rougeâtres à demi doubles, qui ont l'air de petites roses, etjjui le rendent très-agréable à la vue. Le tronc parvient à la hauteur »de 20 à 30 pieds, il prospère chez nous en plein air, cependant il demande un abri contre le vent; ses fruits mûrissent rarement. Sa beauté consistant, comme on l'a dit, dans ses fleurs,' on peut le cultiver pendant l'hiver, comme les autres espèces de fruits, dans les appartements, où sa fleuraison procure le plus beau coup - d'oeil.
Ad00341 06 101a/freMélanges CLXXII. Vol. VII. No. 99.
ARMES ET USTENSILES DES HABITANTS DE NUKAHIVA.
La planche ci-jointe représente les armes et les ustensiles des habitants de Nukahiva, île de la mer du sud, dont nous avons déjà fait mention dans le CXXVIII. cahier. Ces armes et ustensiles sont ici figurés avec beaucoup de goût.
Fig. . I. nous fait voir une massue d'armes, dont le bout est décoré de tresses faites des cheveux d'un ennemi vaincu. Fig. . 2. un hausse- col composé de plusieurs petites barres d'un "bois très-léger, en forme d'un fer à cheval, et orné de pois noirs et rouges, qui y sont collés; Fig. . 3. deux échasses avec des sculptures; Fig. . 4. un hameçon de nacre de perles; Fig. . 5. une Calebasse clissée; Fig. . 6. une hache de pierre avec un manche de.bois; Fig. . 7, un éventail arlistement natté; Fig. . g. deux diverses espèces de rames. Fig. . 9. une fronde faite de filaments de cocos; Fig. . 10. un ornement des jointures de la main et du pied en plumes; Fig. . il. deux pendants d'oreille formés d'une moule et d'une dent de cochon ;. Fig. . 12. deux javelots avec des ornements au ba3 et enfin Fig. . 13. représente une tête de mort garnie dé dents de cochon, en mémoire d'une victoire remportée par le possesseur: sur un ennemi.
Ad00341 06 102a/freInsectes LXVIII. Vol VII. No. 100.
DIVERSES ESPÈCES DE PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. La Sémiramis. (Papilio Semiramis.)
Cette espèce de papillon, extrêmement rare, fut trouvée sur une canne à sucre dans je plantage de Zoelen h Surinam. Elle appartient aux phalènes veloutées. Elle a les antennes plumassées, et une trompe presque imperceptible. Au duvet soyeux du derrière on "reconnaît aisément que c'est le mâle qui est figuré ici. Les taches triangulaires et en forme de. croissant des aîles de devant sont, comme les taches rondes-du derrière, transparentes, et semblables aux taches dès porte-miroirs. Les aîles de derrière ont à. leur extrémité un prolongement extraordinaire si fin et si mince, qu'il est étonnant que cet animal ne le- gâte pas en volant.
Fig. 2. La Lune. (Papilio Luna.)
Le dessus et le dessous de ce papillon ont les mêmes dessins. Les,yeux, dont il y en a un sur chaque aîle, sont transparents comme le verre; Il est indigène à la Jamaïque à NeuYork, à la Caroline, ait Mailand; sa chenille se nourrit des feuilles de Sassafras. Au Coromandel, et dans l'île de Ceylan il s'en trouve une variété d'une couleur plus pâle et prèsque blanche, et dont les aîles de devant ont des bords larges et bruns.
Fig. 3. et 4. L'Impériale. (Papilio Imperialis.)
Ce papillon, indigène à Surinam, dont les aîles se terminent en queue, se distingue surtout par la magnificence de ses couleurs- Le dessus de ses aîles est d'un bleu d'azur, cependant les aîles de devant ont de plus une large bordure noire, et deux taches de la même couleur. Le dessous est poui la plupart vert, cependant les aîles supérieures ont à la jointure une tache ronde d'un bleu clair. Les aîles ont jusqu'à la première courbure des aîles de devant de petites pointes noires et le dessous des aîles inférieures joue le vert-d'or,
Fig. 5. Le Progne. (Papilio Progne.)
Ce superbe papillon, indigène à Neu York et à la Jamaïque, est tacheté à peu près en bas comme en haut, et ressembla au Robert le Diable des françois et au de gehakkel'de Aurélia des hollandais; les aîles ne sont pon;tant pas si échancrées, et le dessous des ailes inférieures n'a pas non plus le C argenté, qui distingue le papillon d'Europe.
Ad00341 07 003a/freMélanges CLXXIII. Vol. VIII. No. 1.
MANIÈRE DE TATOUER À NUKAHIVA.
Nous avons déjà parlé, à l'occasion de la planche 36 du VIL Volume de notre Porte- . seuille d'Enfans, de l'habitude où sont les habitants de plusieurs îles de la mer du Sud de se tatouer le corps, c'est-à-dire de barioler le corps avec des Fig. ures imprégnées dans la peau. Cette planche, ainsi que les deux suivantes, nous fera connoître cet étrange usage avec toutes ses gradations. Dans ces îles le tatouage est un art véritable, aussi voyons-nous
Fig. 1. Un maître de tatouage.
Il est à genoux devant une jeune femme, dont il tatoue la jointure de l'avant - bras gauche, qui repose sur son genou droit. Il se sert pour cela de l'os de l'aile du Paille en queue (Phaeton aetkereus.) dentelé et pointu en forme de,peigne, attaché à une baguette de bambou sous un angle obtus, sur l'extrémité de la-quelie il frappe avec une autre baguette, de sorte qu'il n'y a que l'épiderme de percé par cet instrument en sorme de peigne. Comme on commence par dessiner sur la peau les Figures, l'opération se fait ordinairement avec beaucoup de célérité, lorsque le maître de tatouage a de l'adresse. On srotte la légère blessure avec le charbon d'un noyeau de coco détrempé dans de l'eau, après quoi il y a une légère inflammation, et il se forme une croûte, et dèsquelle est tombée, la Figure est imprégnée pour toujours. Le Nukahivien qui entre dans la cabane apporte au maître de tatouage la tête d'un cochon pour sorr salaire.
Fig. 2. Figures ordinaires de tatouage.
Chacune a son nom et une signification qui lui est propre, et nous allons donner les principales d'après les renseignemens donnés par M. de Langsdorf dans son intéressant voyage, r. 2. Kake —- est imprégnée en dedans du bras. — 3. 4. 5. Enata, hommes. Il y a apparence qu'on imprègne ces Figures lorsqu'un homme a tué un ennemi et qu'on le mange. — 6. 7. Kake-opogo bande transversale sur l'oeil, les bras, la poitrine, les cuisses, s'imprègne surtout dans les festinj. - 8v Matta- Comor. Cette Figure représente la tête d'un homme et est entourée A'Enata 3. 4. 5., et est apparemment l'emblème d'un guerrier distingué, dont il décore la poitrine, les cuisses ou le dos. — 0. 10. Niho-Piata, dents de requin. Cette Figure ne sert qua d'ornement ainsi que la suivante, n. 12 Ehowa, tortue, sert au même objet ainsi que les Figures de lézard etd'autres animaux. __. 13. Tumaima ne se trouve que sur le dessus de la main, et 14, dont le voyageur ignore le nom, en dessous du bras et sur les cuisses.
Ad00341 07 004a/freMélanges CLXXIV. Vol. VIII. No. 2.
NUKAHIVIENS AVEC UN TATOUAGE TOUT DIFFÉRENT.
Les habitants de Nukahiva tatouent plusieurs années de suite leur corps par partie ,. de sorte que ce n'est que dans l'âgé mûr que ces baliolements se trouvent achevés. Lorsqu'un garçon a atteint sa douzième ou treizième année , on^ commence à tatouer quelques -Figures principales; on y en ajoute, tous les ans de nouvelles, et la parure entière n'est sinie qu'à 30 ou 35 ans. Plus le Nukahivien vieillit, pins les événements militaires ou pacisiques, qui le regardent, lui fournissent l'occasion d'en conserver le souvenir par des , Figures particulières imprégnées tsur sa peau. Celui, dont le dos est Figuré ici est encore jeune, comme on peut le voir facilement par les endroits de son corps qui ne sont pas encore tatoués, surtout aux pieds. Il tient dans la main droite une lance et dans la gauche une corde à laquelle pend la tête d'un ennemi qu'il a tué, laquelle est décorée avec les défenses d'un sanglier. Sa coiffure est remarquable ainsi que celle de son voisin. Il a pour pendants d'oreille des défenses de sanglier attachées à des moules avec du ciment ; et deux tresses de'cheveux, tournées en forme d'escargot, qui s'élèvent au dessus des oreilles, et ne ressemblent pas mal à des cornes, parent la tête qui d'ailleurs est entièrement r&sée. L'autre sigure, armée d'une masse d'armes, à l'extrémité de laquelle tient un faisceau des cheveux d'un ennemi qu'il a tué, représente un Nukahivien de 30 ans, qui tient à la main un éventail panaché. Ce tatouage complet rappelé l'armure des anciens chevaliers allemands, puisqu'il y a brassards, corselets, et hausse-col.