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Ad00341 03 053a/freMélanges. XX. Vol. III. 51.
LE VESUVE.
Grande Eruption de feuen 1794.
Parmi les trois Volcans qui fetrouvent dans l'Europe et qui brûlent encore de nos jours, le Vésuve près de Naples, est le plus terrible et le plus désastreux pour les pays circonvoisins. Il ensevelit non seulement du tems des anciens Romains plusieurs endroits sons la cendre ardente, p.e. les deux villes d' Herculanum et de Pompeja, mais aussi de nos jours il dévaste fréquemment les beaux pays qu'il entoure par les' éruptions de feu, dé cendre et de lave. La montagne a deux cimes, dont l'une est le Vésuve proprement dit, sur le haut duquel se trouvela bouche du Volcan, ou le Grater; l'autre cime, qui s'appelle la Somma, est séparée du Vésuve par un petit vallon, et ne jette plus de feu aujourd'hui. On voit le Vésuve représenté fur les tableaux fuivans avec les phénomènes qui lui sont propres. Dans les tems modernes il a eu plus d'éruptions et de plus violentes qu' anciennement. Une des plus récentes et aussi des plus terribles unelieu en 1794 dans le mois de Juin; elle est représentée sur la Table ci-jointe, telle qu'on a pu la voir sans danger sur le rempart du port de Naples qui en est éloigné de 4 lieues. Une Colonne immense de feu qui sortit de la cime et s'éleva droite en l'air, lança au loin de tous cotés des pierres ponces et des rochers immenses, et perça les nuages de fumée épais et noires qui enveloppoient le pays et qui étoient sillonnés continuellement par des éclairs blancs. Un tremblemeut de terre ébranla sans cesse le pays à une distance de plusieurs milles à la ronde, et toute la nature parût frernir à ce spectacle horible. Pendant plusieurs jours la partie supèrieure de la montagne resta enveloppée dans un nuage épais de fumée noire; mais l'orsque la fureur de l'éruption eût un peu cessée et que la fumée fùt passée, on s'apperçut que le sommet du Vésuve, ou se trouve le Crater, s'étoit écroulé et tombé dans le sein de la montagne, de forte que le Vésuve étoit devenu plus applati et que sa hauteur ne furpassoit plus celle de la Somma.
Ad00341 03 054a/freMélanges XXI. Vol. III. No. 52.
LE VESUVE.
Eruptions de Lave et de Cendres.
No. 1. Grande éruption de Lave en 1760.
Cette table représente une grande éruption de Lave, qui eut lieu en 1760 au pied de la montagne. On entend sous le nom de Lave cette matière fondue par le feu intérieur de la montagne qui consiste dans un mélange de toutes espèces de minéraux, favoir de pierres, de terre, de pyrites sulfureuses, de mines de fer ete. Dans le tems de l'éruption des Volcans elle sort de leur sein par quelque ouverture; femblable à un large ruisseau en flammes, dont les ondes embrasés sont comme une bouillie' épaisse, elle avance lentement et dévaste tout le pays qu'elle rencontre dans son chemin. Ce n'est qnela fuite qui peut soustraire les habitans à ces torrens de feu, il n'y a aucun moyen de les arrêter, car ils remplissent les fossés les plus profonds, renversent des murs et des maisons et les détruisent par leurs flammes. Il se passe quelquefois des années entières, avant que dans leur intérieur le feu foit éteint, quoiqu' en dehors ils aient l'air d'être entièrement refroidis. Un pareil torrent de Lave, s'il tombe surtout la nuit, donne un coup d'oeil horrible mais magnifique, car il semble être un mer de feu etc. Après une longue suite d'années, lorsque la Lave est tombée en eflorescence et décomposée par l'air et les acides, elle donne une bonne terre qui est avantageusement employée à la culture.
No. 2. Grande éruption de cendres en 1794.
Il arrive aussi qu' an lien de cette Lave Ie Vésu ve jette des masses énormes d'une cendre volcanique fort légère, qui se répand à une distance de beaucoup de milles à la ronde et couvre tout le pays. Ces éruptions de cendres sont plus dangereuses que celles de feu et de Lave; car il est absolument impossible d'échapper à cette forte pluie de cendres qui très souvent sont tout à fait ardentes. Le jour fe change alors dans la nuit la plus sombre, et aux environs de la montagne on trouve des endroits ou la terre est couverte de cette cendre de la hauteur de 4 pieds. Quelquefois ces pluies de cendre sont accompagnées d'une éruption d'eau de mer bouillonnante, qui étoit pénétrée par des souterrains dans l'intérieur de la montagne. Il est aussi très probable, que ce fut une pareille éruption de cendre, qui du tems des anciens abhna les deux villes d' Herculanum et de Pompeja situées au pied du Vésuve, en les couvrant de masses énormes de cendres embrasées.
Ad00341 03 055a/freMélanges XXII. Vol III. No. 53.
LE VESUVE.
Vue de sa bonche, ou du Crater.
Comme la bouche du Vésuve, ou le Crater, ne consiste que de matières Volcaniques calcinées, il est aisé à concevoir que chaque éruption lui doit faire changer de forme. Nous allons fournir ici deux tableaux qui en donneront une idée asses claire.
No. 1. L'intérieur du Crater en 1751.
Après l'éruption, formidable du Vésuve, qui eut lieu en 1751, il se fit un changement très remarquable à la cime de la montagne. Le Crater fut presqu' entièrement rempli de pierres calcinées, de cendres et d'autres matières Volcaniques; dans son milieu cependant il resta un trou, dont il sortit continuellement de la fumée, du feu, de la cendre et de pierres ponces, qui formèrent petit a-petit une colline autour de ce trou dans l'intérieur du Crater même. Il en coula aussi un petit ruisseau de Lave, qui se répandit autour de cette colline. On pouvoit entrer alors avec sûreté dans ce gouffre naguères si horrible; il étoit facile de se promener autour de la petite colline et de I' examiner de près.
No. 2. L'intérieur du Crater en 1775.
Sur le tableau présent l'intérieur du Crater a tout un autre aspect que sur le précédent. On voit que le Crater s'est rempli encore d' avantage, et qu'il est presqu' entièrement comblé par une double colline qui s'est formée dans son intérienr. Au dessous de la bouche, qui ne cesse de jetter du feu, il sort de la colline plusieurs petits ruisseaux de Lava embrasée, qui en coulant en bas de la montagne, forment de nuages de fumée d'une couleur grise-blanchâtre. Le bord extérieur du Crater est inégal, cassé et raboteux, et continuellement couvert de cendre, de scories et ào pierres ponces.
Ad00341 03 056a/freMélanges XXIII. Vol. III. No. 54.
LE VESUVE avec le pays d'á l'entour.
No. 1. Plan du Mont Vésuve.
Il n'existe rien qui soit plus exposé à des changemens que la forme extérieure d'un Volcan. Elle est altérée presque à chaque éruption tant par les ruisfeaux de Lave qui en sortent et par les cendres qui couvrent et exhaussent le pays d'à l'entour, que par l'éboulement de la cime et par des nouveaux Volcans qui s'élèvent et forment des petites montagnes et des vallées. Le Vésuve a eu le même sort, et c'est une conjecture bien fondée, que dans les teins antérieures â l' histoire il a été beaucoup plus haut que de nos jours. Il a aujourd'hui 4 Milles de circonférence, et jusqu' en 1794, óu par la grande éruption qui fit écrouler sa cime, sa hauteur fut diminuée de 800 pieds pour le moins, son élévation au dessus de la mer etoit de 3034 pieds. Le Plan ci-joint représente tout le pays qui entoure le Vésuve, et fait voir en même tems, combien les habitans se sont approchés de son pied pour cultiver la terre, malgré le danger imminent, dont ils sont continuellement menacés. C'est la fertilité extraordinaire du sol Volcanique qui excite les habitans d'affronter le péril, et quoique les deux villes détruites d' Herculanum et de Pompeji, ainsi que la ville de Torre del Greco, réduite en cendre par un torrent de Lave, leur fournissent les preuves visibles du danger énorme qu'ils courent, ils ne Iaissent cependant pas s'intimider, et aussi tôt qu' une éruption est passé, ils recommencent a cultiver la terre.
No. 2. plan de Torre del Greco.
Cette petite ville fituée au pied du Vésuve et tout proche de la mer, fut presque toute entière la proie des Flammes par un torrent de Lave qui sortit du Volcan à la dernière grande éruption an 1794. Sur le plan No. 1. on peut voir, comment ce torrent embrasé de Lave sortit par une ouverture sur la pente de la montagne et coula en bas; sur le Plan No. 2. on remarque la voie noire et terrible qu'il se fraya en répandant ses flots embrasés â travers la ville et les jettant ensuite dans la mer qui lui mit des barrières. Une partie de la ville fut sauvée et il ne durera pas long tems qu'on verra de nouvelles maisons conftrnites sur le fond même de Lave. Cest ainsi que l'homme hardi ose braver les plus grands dangers; il ne se laisse pas décourager par les pertes les plus sensibles, et se jette toujours de nouveau dans le même péril.
Ad00341 03 057a/freMélanges. XXIV. Vol. III. No. 55.
DES TROMBES.
Les trombes et les tourbillons sont des phénomènes de la nature, qu'on remarque sur la mer et
quelquefois aussi sur la terre. Ils sont ordinairement accompagnés d'orages violens, et sur la terre ils occasionnent les ondées qui de terns à autre désolent des pays; car lorsque la trombe est iorupue par un éclair, toute la masse d'eau contenue dans une pareille niie condensée et comprimée, se jette en'bas toute à la fois et inonde des pays entiers. C'est avec un grand fond de probabilité que les physiciens croient trouver dans l' électricité la raison fondamentale des trombes causées par des tourbillons; ils croient voir leur origine dans une niie surchargée d'électricité et dans l'attraction réciproque qui a lieu entre celle-ci et la terre ou la mer. On remarque effectivement toutes les fois qu'il se forme une trombe, qu' une niie épaisse, sombre, d'un bleu, noir très foncé ou de couleur de cuivre, s'abaisse profondement vers la terre ou vers la surface de la mer, et qn' alors il en descend des sacs de nuages, tels qu' on les voit Fig, 1. b. qui sont continuellement dans un mouvement tournoyant, jusqu' a cet ayant à la fin atteint la terre ou l'eau, comme on voit sous Fig. 1. c. et sous Fig. 2. d. et e. ils entraînent tout avec une force irrésistible dans leut tourbillon formidable. Dans le même tems il e'éléve de la mer, du même endroit que ce sac de nuages vient d'atteindre, au dessus duquel il se soutient encore dans l'air, une grande colonne d'eau, dont la partie supérieure se dissout en écume, jette l'eau avec violence fort loin à l'entour et forme les figures les plus finguliéres. Ou entend en même tems un bruit et un mugissement épouvantables dans l'air. Ces ouragans sont du nombre des phénomènes de la nature les plus dangereux, et on les voit principalement dans les deux Indes, où les cotes des isles en sont fréquemment désolées. Les trombes qui se trouvent représentées sous Fig 1. et 2. de la Table ci-jointe, furent observées de la côte de Nice sur la Méditerranée dans le mois de Janvier 1789 par un savant françois» nommé Micbaud; ces Tables ont par conséquent le mérite de représenter une image Bdele de ifr. nature.
Ad00341 03 058a/freQuadrupèdes LVII. Vol. III. No. 56.
QUATRE ESPECES DE SINGES.
No. 1. Le Bonnet Chinois.
Le Chine n'est pas la patrie de ce joli singe, mais bien le Bengale et Pisle de Ceylon. On en transporte beaucoup en Europe, où il est aime et recherché à cause de sa gentillesse et de sa docilité. Sa longueur est d'environ i pied, mais sa queue est plus longue que tout le corps son poil est d'un brun-roussâtre sur le dos, les bras et les cuisses, et d'un gris blanchâtre sur la gorge, la poitrine et le ventre. II a une touffe de poils sur la tète, qui lui en couvre tout le sommet en Forme d'un chapeau rond et plat. Il se nourrit principalement de Fruits d'arbres, de racines douces et de ris.
No. 2. Le Singe à queue touffue.
Ce singe est un peu plus petit que le précédent, et se trouve principalement dans la Guiana. Il a reçu son nom de sa grosse queue prenante, qui, plus longue que tout le corps, est couverte d'un poil touffu et lui sert pour s'attacher aux branches d'arbres. Le poil de son corps est d'un brun foncé, celui de ses mains et de ses jambes est noir, et son visage, sa poitrine et son ventre en sont absolument dégarnis. Il se nourrit de fruits d'arbres, et on en transporte beaucoup en Europe.
No. 3. Le Singe Nègre.
Le singe nègre est plus petit que les deux précédens; sa longueur n'est que de 7 pouces, mais sa queue est plus longue. Il se trouve non seulement dans les isles des Indes Orientales, mais aussi dans l'Amérique méridionale. Il a la tête ronde, le museau un peu pointu et les bras ainsi que les jambes très menus. Sa couleur est d'un brun grisâtre tirant sur le noir; ses mains et ses pieds sont tout-à-fait noirs. Il s'apprivoise aisément et endure très bien l'état de servitude.
No. 4. Le Tamarin.
Ce petit singe est de la même longueur que le précédent. Sa queue est fort longue, et ses grandes oreilles dépourvues de poil, lui ont fait donner en latin le nom de Midas. Il a la tête ronde, et le visage tout nud. Le poil de sa tête, du dos, du ventre, des bras et des cuisses est noirâtre et vélo, mais les mains et les pieds sont lissés et de couleur presque d'orange. On le trouve en grandes troupes dans les pays brùlans de l'Amérique méridionale, où il se nourrit de fruits d'arbres, de moules et de limaçons de mer.
Ad00341 03 059a/fre

Plantes LVII. Vol. III. No. 57.

PLANTES REMAQUARBLES.

Ne. [sic.] 1. Le Schih ou l'arbre à beurre.

Cet arbre croit dans l'intérieur de l'Afrique et surtont vers les bords du Niger; dans la langue du pays il s'appelle Schib. Il n'est connu en Europe que depuis peu de tems par la description et le dessin que le voyageuranglois, Mungo Park vient de nous en donner. Sa hauteur n'est pas considérable; son écorce est treillissée et spongieuse, et au bout des branches il se trouve des touffes de feuilles longues, étroites, arondies et approchant de la forme d'une langue. II porte une petite nuix représentée sous Fig. a. et b. qui ressemble á l' olive par la forme et la grandeur. Du noyau de cette noix, séché au soeil et bouilli dans l'eau, on prépare le beurre. Ce beurre végétal est très agréable au goût et meilleur qu' aucun beurre de lait de vache; il a d'ailleurs l'avantage de se conserver tonte l'année san sel. Il fait un des principsux articles du commerce intérieur de l'Afrique.

No. 2. Le Noyer de Ben.

Cet arbre croit principalement dans l'Egypte l'Arabie, la Syrie, l'Ethiopie, et dans l'isle de Ceylon. II atteint une hauteur assés considérable, quelque fois de 30 pieds. Ses branches sont très touffues et les feuilles doublement empennées; les fleurs qu'il porte sont jaunâtres et disposées en grappes. A ces fleurs succèdent des gousses, qui sont d'une longueur d'un pied et demi, et de couleur brune, Fig. c. Elles contiennent les graines de semence ou les noix de Ben qui sont ailées et triangulaires, Fig. d. e. Ces noix sont à peu près de la grosseur d'uue noissette et par expression'on retire de leur amande une huile toute blanche, sans goût et sans odeur, qu' on connoit chez nous sous le nom d'huile de Ben. On en fait usage dans les pharmacies, mais elfe est principalement employée à des pommades parfumées. On nous l'apporte du Levant comme un article de commerce.

Ad00341 03 060a/freQudrupédes LVIII. Vol. III. No. 58.
ESPECES REMARQUABLES DE SINGES.
No. 1. L'homme des bois d'Afrique.
Parmi toutes les espèces de finges l'Homme des bois ressemble le plus à l'homme par la grandeur, la figure et les moeurs. Il vil dans l'intérieur de l'Afrique; sa taille est de 5 pieds, son corps est fort et musculeux, et son visage, qui ressemble assésà celui de l'homme, est mut et dépourvu de poils ainsi que ses mains et ses pieds. Son poil est ordinairement noirâtre ou d'un gris foncé; celui de la poitrine, des cuisses, des genoux et du ventre, où cependant il en a moins qu' aux autres parties du corps, approche de la couleur de chair. Il est encore connu sous d'autres noms, p. e. sous celui de Pongo, de Jocko, de Baris etc. et c'est lui qui a donné lieu à tant de fabies d'hommes sauvages des bois qu'on a débité autre fois. Ce n'est que de puis peu que nos avons reçu des desseins plus exacts de cette espèce de singes ainsi que de l'Orang-Outang. L'Home des bois d' Afrique est doué d'une telle force et si hardi, que non seulement il se bat contre les' hommes, mais aussi contre les Eléphans. Etant pris jeune il se laise apprivoiser, comme il imite l'homme dans tout ce qui fait il apprend facilement plusieurs ouvrages domestiques.
No. 2. L'Orang-Outang.
Dans le 1er Volume de ce Portefenille, Tab. 8 Fig. 1. il a déjà été question de l'Oraug-Outang; mais comme depuis ce téras là nous avons reçu des desseins plus exacts de cette espèce de singes, nous en profitons pour rectifier le tableau qui fut joint alors à la description. Il s'appelle aussi l'homme des bois des Indes Orientales, parce qu'il ne se trouve que dans les Indes et principalement dans lisle de Bornéo. Il ne devient pas plus grand qua de 4 pieds au plus son vsiage, ses mains et ses pieds sont nuds et d'un gris foncé, ainsi que la peau de tout le corps en dessous du poil, qui est d'un brun jaunâtre et dans quelques eudroits rousâtre.
No. 3. Le Papion, ou le Babouin proprement dit.
Le Papion, a la physnionomie extrêmement sauvage; son visage est noir et ressemble à celui d'un chien; ses mains et ses pieds sont noirs et nuds; la couleur de son poil est d'un brun-noir ràtre et sa longueur est de deux pieds. II vit dans les forêts de la Guiana, et se nourrit principalement de fruits d'arbres.
No. 4. Le singe à tête de cochon.
La tête de ce vilain singe ressemble celle de l'ours et se termine en un grouin de cochon. La longueur de son corps est de trois pieds, sa cou, leur est d'un gris sale, son poil est touffu et son ventre est nud. Il n'y a pas long tems qu' on a déconvert cette espèce, et on n'en connoit pas encore sa véritable patrie.
No. 5. L'Alouate.
L'Alouate habite les régions brûlantes de l'Amérique; sa longueur est d'environ deux pieds sa queue prenante est de la même longueur et sa couleur est du'n roux foncé. II marche ordinairement à quatre pieds; il a une longue bsrbe et son visage ressemble à celui de l'homme; auteur du col il a une jubé de lion. Il est extrêmement farouche, et difficile d' apprivoiser.
No. 5. [sic.] Le Magot ou le Cynocéphale.
C'est aussi' une espèce de singes nouvellement découverte. Sa longueur est de 19 pouces et sa tête noire ressemble absolument à celle d'un chien. Ses mains et ses pieds sont noirs; le reste du corps est jaune et tacheté en noir. On ne confloit pas encore ses moeurs ni sa P.atrie.
Ad00341 03 061a/freMélanges. XXV. Vol. III. No. 59.
LES CAVERNES DE MAESTRICHT.
Les fameuses Cavernes près de Mastricht doivent être comptées parmi les objets les plus mer
veilleux de la nature et de l'industrie de l'homme. Leur entrée se trouve au pied de la montagne de St. Pierre; elles s'étendent si loin en dessous de la montagne et de ses environs, que personne n'en connoit encore la fin, et qu'on prétend, que ces immenses galeries souterraines vont jusqu'à Visé, ce qui est éloigné de la montagne de trois bonnes lieues de France. Tout ce pays, et nommément la montagne de St. Pierre, ne consiste absolument que dans un Tuf, qui doit avoir fait l'ancien fond de mer; cette pierre, dont on trouve des masses énormes, est de la nature poreuse et molle, et outre des coures entières de gravier et de cailloux on y trouve aussi en grande quantité des pétrificati ons d'animaux connus et inconnus de terre et de mer. Comme tous ces animaux ne vivent ordinairement que dans les pays méridionaux et très chauds, ce n'est qu'une grande révolution delà erre qui peut les avoir transportés dans ces régions septentrionales. Nous examinerons d'abord I' Fxtérieur de ces Cavernes remarquables, et ensuite nous en feons aussi connoitre l'Intérieur.
No. 1. Carte géographique d'une partie de la Montagne de St. Pierre.
Cette petite Carte représente la situation géorapltiquede ces fameuses Cavernes. Elles ont deux entrées, une grande et une petite, mais toutes les deux se trouvent du coté de,la vallée, à travers laquelle coule la Jaar. La grande entrée est presque en dessous des ouvrages extérieures de la Fortresse, et la petite n'en est pas très éloignée. Sur la cime de la montagne il y a un puits rond d'une largeur de 55 pieds en diamètre, qui descend jusqu' à la Caverne; il tire son origine d'une mine que la Garnison Autrichinne a fait sauter, lorsque dans la guerre présente Mastricht fut assiégé par les François La Meuse coule du coté droit et tout au pied du mur escarpé de la montagne.
No. 2. La grande Entrée des Cavernes.
Cette Entrée, qui est formée par la main de la Nature et voûtée dans des masses énormes de pierre de grais, semble être la porte majestueuse qui conduit dans ce palais souterrain. Sa largeur est de 52 pieds et sa hauteur de 41; la pierre est d'une couleur jaunâtre et entremêlée de couches de coquilles, de matrepores et d'autres corps de mer. Au fond de cette grande entrée on apperçoit différentes autres qui conduissent dans les galeries intérieures de la Caverne, qu'on verra représentées sur la Table suivante.
Ad00341 03 062a/freMélanges. XXVI. Vol. III. 60.
L'INTÉRIEUR DES CAVERNES DE MASTRICHT.
No. 1. Vue des galeries intérieures.
La partie antérieure de la Caverne, qui peut être regardée pour une continuation de la grande entrée, se tourne au dessous de la montagne de St. Pierre dans une direction oblique vers les bords de la Meuse. Sa longueur est tout au plus d'une demie lieue, et ses voûtes magnifiques sont entièrement l'ouvrage de la nature. Dans cette caverne antérieure on trouve les entrées d'un grand nombre d'autres cavernes, dont les voûtes fort élevées sont jointes l'une à l'autre et posées sur des colonnes prodigieuses; elles s'étendent fort loin au dessous de la terre et forment pour ainsi dire un labyrinthe immense de galeries. Dépuis un teras immémorial ces cavernes ont servi de cariéres, dont on a continuellement exploité d'excellentes pierres de taille, qu'on a ensuite transportées fort loin sur la Meuse; enks arrachant on a toujours eu soin de ménager des colonnes isolées pour le soutien du toit, et c'est ce qui a donné origine a ce labyrinthe merveilleux de galeries, dont personne ne connoit maintenant l'étendue et les ramifications, pas même les ouvriers qui y travaillent journellement. Il est très dangereux de s'y enfoncer à moins qu' on n'y soit conduit par des guides très sûres et que par-dessus encore on ne prenne beaucoup de mesures de précaution; car il est très aisé de s'y égarer, et alors on périroit infailliblement. Lorsque cet immense temple sousterrain de la Nature est éclairé par des flambeaux, il présente un coup d'oeil grand et sublime. Toutes ces cavernes enfin renferment un trésor inestimable pour l'historié naturelle du monde primitif; car on ne cesse d'y trouver non seulement des fragmens pétrifiés d'animaux qui nous sont absolument inconnus ou dont les races se sont perdus, mais aussi d'autres qui ne se trouvent jamais dans nos climas et qui ne vivent que dans les pays les plus méridionaux.
No. 2. Une tété pétrifiée de Crocodile, trouvée dans ces Cavernes.
Eu 1770 les ouvriers, en tirant des pierres de la Caverne, y découvrirent une grosse tête de poisson pétrifiée; ils en avertirent le Docteur Hoffmann à Mastricht, qui en savant connoisseur de l'historié naturelle la reconnut aussitôt pour la tète d'un grand Crocodile et prit des mesurespour qu' elle fût arrachée avec toutes les précaur tions possibles. Le Tableau ci-joint nous représente la pieree, dans laquelle cette tête fut trouvée, au moment oû les ouvriers la tiroieut de la Caverne; sa longueur étoit de 4 pieds sur une largeur de 2 1/2, et son poids montoit à 4 quinteaux. Outre ce monument précieux on y découvrit encore des tortues pétrifiées, des ossemens fort grands de poissons et d'animaux de terre, des feois de cerfs et d'élans, et beaucoup d'autres objets non moins intéressaus. Le sable renferme une quantité de moules et de coquilles très fins et élegans et qui sont tous supérieurement bien conservés.
Ad00341 03 063a/freQuatruédes LIX. Vol. III. No. 61.
DIFFERENTES ESPECES DE SINGES.
No. 1 et 2. La Guenon à long nez.
La Guenon à long nez est d'une longueur de 3 à 4 pieds, et se trouve dans plusieurs isles des Indes Orientales. Elle appartient dans le genre des Babouins et fe distingue de toutes les autres espéces de linges par son nez long, mince et presque femblable à une trompe. Les deux Figures ci-jointes la rep ré feulent par devant et par derrière. No.3. La Guenon à Camail. Ce singe est également une espèce de babouins; il est un peu plus grand que le précédent et se trouve dans la Guiane et quelques autres contrées de l'Afrique. Presque tout son corps est d'un gris foncé, mais' ce qui le rend principalement remarquable, c'eft le poil tréslong et jaunâtre'de fa tête et de fa barbe, qui en tombant fur les épaules comme un Camail, ou comme une perruque allongée, les couvre entièrement. Yoilà aussi l'origine de son nom.
No. 4. Le Singe à jube de Lion.
Cette espèce de singes qui marche presque continuellement fur fes quatre pattes, fe trouve aufsi dans la partie méridionale de l'Afrique. II a la grandeur d'un chien médiocre, et la couleur de son poil est presque par tout le corps d'un noir sale, à la jubé do lion près qui entoure sa tête et son cou jusqu'aux épaules et qui est d'un gris blanchâtre.
No. 5. Le Hurleur noir.
Le Hurleur noir appartient dans le genre des Babouins à queues prenantes, et fe trouve dans l'Amérique méridionale. Sa longueur est, a peu prés de deux pieds; il a le poil noir lissé et luisant et fa barbe est velue. Il vit par troupeaux dans les forêts, où le matin et le soir il poufse des' hurlemens affreux, ce qui lui a fait dorai er son nom.
No. 6. La Guenon à face pourpre.
Cette espèce de babouins fe trouve fur l'ifle de Ceylon. Elle ressemble pour la grandeur à l'espéce précédente. Son poil est court et noir, mais sa queue est longue jet garnie au bout d'une touffe blanche. Sa figure et ses mains sont de couleur violette très foncée, mais sa barbe, qui lui va jusque par dessus le front et ressemble assés aux environs des oreilles à deux ailes déployées, est entièrement blanche. C'est ce qui lui donne un air tout-à-fait singulier. Il est d'ailleurs très doux et se laisse aisément apprivoiser.
Ad00341 03 064a/frePlantes LXV. Vol. IIl. N.62.
PLANTES MEDICINALES.
No. 1. L'Euphorbier officinal.
Presque tous les Euphorbiers sont des plantes vénèneufes, et remplis d'un suc laiteux, avec lequel beaucoup d'Africains ont l'usage d'empoisonner leurs flèches et leurs javelots. Une efpéce cependant, l'Euphorbier officinal, qu'on voit repréfentc fur le tableau ci-joint, est une plante médicinale. Elle croit dans les contrées les plus brulantes de l'Afrique. Sa tige est hante d'environ 3 à 4 pieds et d'une couleur verte et blanchâtre; elle a des angles ondes, est dénuée de feuilles et munie de beaucoup d'épines. Elle pousse des branches éparses et saus aucun ordre, et les fleurs naissent de la tige même et du milieu des épines. Quand on y sait des incifions, il en découle uu fuc laiteux, qui se coudense et devient une gomme-résine, qu'on emploie dans la Médecine comme un ruptoire très violent; on ne l'en sert pas intérieurement.
No. 2. La Canelle blanche.
La Canelle blanche, dont autrefois on s'est servi fréquemment comme d'une épice semblable aux doux de girofle, n'est plus employée aujourdhui que dans la Médecine comme un corroboratif. Elle provient d'un arbre, qui croit dans les Indes occidentales et dont la hauteur monte à 20 jusqu' à 30 pieds. Il a des feuilles ovales a pédicules courtes et isolées; ses fleurs sont de couleur d'orange, viennent par bouquets et portent des bayes de femence de couleur violette. L'ècorce employée dans les pharmacies est prise des branches les plus tendres; elle est roulée en tuyaux et sechée; sou goût est aromatique, mais cuifant et corrosif, et elle échauffe extrêmement.
Ad00341 03 065a/freMélanges XXVII. Vol. III. No. 63.
VAISSEAUX DES ANCIENS.
Les vaisseaux des Anciens étoient encore très imparfaits, comme en général la plupart de leurs
machines. Ne connoissant pas l'usage de la bouffole, ils n'étoient pas capables de s'éloigner des cotes, et toute leur navigation fe bornoit aux pays et isles les plus proches. Ils favoient cependant se servir des rames, du gouvernail, des voiles et des ancres, et ils poûedoient non seulement des vaisseaux de transport ou marchand, mais aussi des vaisseaux de guerre, et même des vaisseaux de pure faste. Des auteurs anciens nous ont transmis la description de plusieurs de ces derniers. On voit ces trois espèces de vaisseaux repréfentées fur le tableau ci-joint.
No. 1. Un vaisseau marchand Phénicien.
On fait que les Phéniciens étoient les Negocians et Mariniers les plus célèbres de l'Antiquité. Ils cherchoient leurs marchandises de l'étranger, et il leur falloit par conséquent des vaisseaux de transport. Ces vaisseaux n'étoient pas grands, découverts par en haut et sans tillacs; ils avoient 1. ou 2. pe ites voiles soutenues par des mâts très courts, et souvent encoro des rames. Leur carèue étoit platte; ce qui rendoit leur allure mal assurée.
No. 2. Un vaisseau de guerre des Anciens.
Les vaisseaux de guerre des Anciens étoient sans voiles; mais ils avoient deux ou trois rangées de rames l'une par dessus l'autre, par le moyen desquelles ils pouvoient être dirigés à la volonté et selon le besoin des guerriers qu'ils portoient; pour cet effet iis n'étoient pas grands non plus. Leur proue étoit ordinairement armée de pointes de fer très longues ou d'un éperon courbé da même métal, dont ils fe fervoient pour percer les vaisseaux ennemis. Ils avoient également, la carène platte. Les rameurs n'étoient pour la plupart que des esolaves ou des prisonniers de guerre.
No. 3. Un vaisseau de falle du Roi Hieron.
Hiéron, Roi de Syracuse en Sicile, fit construire un vaisseau de faste sous la direction et sélon le dessein du fameux Archimède. Les anciens auteurs nous en racontent des merveilles, et surtout Athenée, qui nous en a laisse une déscription détaillée, d'après laquelle le tableau ci-joint a été compose. Trois cents ouvriers y trayailloient pendant une année entière; c'étoit un véritable château flottant et d'une grandeur si immense, qu'il ne pouvoit pas entrer dans aucun port du Roi Hiéron. Celui-ci en sit présent à la fin à son ami le Roi d'Egypte, Ptoloméé Philadelphe, qui possédoit un port asses spaçieux pour l'y placer.
Ad00341 03 066a/freQuadrupèdes. LX. Vol. III. No. 64.
DIFFERENTES ESPECES DE CHIENS.
On trouve les Chiens répandus sur toute la terre; nous en connoissons plus de 30 espèces, y
compris les variétés. S'étant attachés à l'homme ils sont devenus des animaux domestiques; on trouve cependant encore dans l'Amérique méridionale et dans l'Afrique des chiens fauvages ou qui le sont redevenus. Les chiens sont des carnisores, mais ils mangent aussi des poissons, des racines, du pain et des fruits. Ils ont un si grand rapport avec le loup et le renard, qu'ils s'accouplent même avec eux et produisent des petits. La trop grande variété qui se trouve dans les différentes races des chiens, p. e. dans celles du lévrier, du dogue et du bauet, le rend probable qu'ils ne proviennent pas toutes d'une seule et même espèce. Nous en ferons connoitre les races principales fur le tableau ci-joint et sur quelques suivans.
No. 1. Le Matin.
No. 2. Le chien de berger.
Mr. de Buffon prétend que ces deux chiens approchent le plus de la race primitive, qu'ils sont les vrais chiens de la nature et la souche de toutes les autres races connues. Mais cette opinion n'est pas prouvée et paroit peu vraisemblable. Ces deux chiens se ressemblent beaucoup pour la grandeur et la conformation extérieure; le premier cependant se trouve ordinairement à poil ras, et le sécond à poil long et velu; ce dernier est aussi plus docile et on peut le dresser même à la chasse.
No. 3. Le Dogue allemand.
No. 4. Le Dogue anglais.
Il y a aussi beaucoup de ressemb'ance entre ces deux races. Tous les deux sont grands, forts et à poil ras, mais le dernier suspasse encore îe premier en grandeur et en force. Le Dogue allemand est ordinairement employé comme chien d'attache et de garde, où il est très vigilant, mais hargneux et dangereux d'approcher. Le Dogue anglais au contraire sert communément comme chien courant à la chasse des ours, des sangliers, des taureaux sauvages etc. Le Dougue d'Angleterre est la plus grande de toutes les races de chiens, car on en trouve qui ont jusqu'à 3 pieds de hauteur.
No. 5. L'Epagneul ou le chien couchant.
Ce chien quête les lièvres et les perdrix; s'il les surprend, il se tient en arrêt et annonce au chasseur l'endroit où est l'animal; ce qui rend cette race de chiens tellement estimée de nos chasseurs, qu'ils ne sauroient s'en passer. Ils sont de moyenne grandeur; leur poil est lisse et presque toujours de couleur brune ou tacheté en brun et blanc; ils sont enfin très doux et dociles.
No. 6. Le grand Barbet Américain.
Cette belle race de chiens est originaire dans la Nouvelle Foundlande, mais on en trouve beaucoup en Allemagne chez des grands Seigneurs. Ils sont presque de la grandeur du Dogue, et leur poil est long, foyeux et frisé. Les doigts de leurs pieds sont unis par une membrane, qui les fait nager et plonger sons l'eau. Ils aiment beaucoup l'eau, y sautent et nagent souvent de plein gré, et en rapportent aussi des chofes qu'on, y a jettées.
Ad00341 03 067a/freInsectes XVII. Vol. III. No. 65.
LES TERMES.
Les Termes sont du nombre des Insectes les pins merveilleux et les plus nuisibles que nous
connoissons. On ne les trouve que dans les Régions les plus brûlantes de l'Asie, de l'Afrique, et dans la nouvelle Hollande. Autrefois ils avoient le nom de Fourmis blanches, parcequ'ils ressemblent aux fourmis pour la construction de leurs habitations; mais dans l'histoire naturelle ils n'appartiennent nullement dans le genre des fourmis, mais bien dans celui des Hémérobes. Ils vivent ensemble en grandes sociétés, tout comme les fourmis et les abeilles; on trouve dans leurs terriers des males, des femelles, et des ouvriers sans sexe, ainsi qu'un Roi et une Reine. Nous voyons fur la table ci-jointe :
Fig. 1 a.) Un mâle dans sa grandeur naturelle.
Fig. 1 b.) Le même grossi.
Fig. 2 a.) Un Terme ouvrier sans sexe en grandeur naturelle.
Fig. 2 b.) Le même grossi.
Fig. 3) Une Femelle, ailée et grossie.
Fig. 4) Une Femelle pleine.
On n'a pas encore pu découvrir, si toutes les femelles pondent des oeufs, et contribuent â la propagation de l'espéce, ou si comme parmi les abeilles il est reservé aux seules Reines d'être fù condées. Dans l'état de grossesse une pareille femelle devient souvent 2000 fois plus grosse qn' anparavant; elle dépose ensuite dans l'espace de 24 heures plus de 80.000 eoufs, dont il fort des petits vers, qui après quelque tems passent à l'état de nymphes. Après le dernier développement les mâles et les femelles acquièrent des ailes, parle moyen des queues ils s'élèvent dans lair et voltigent en essaims innombrables. Ce n'est cependant qu'un seul jour qu'ils ont â jouir de ces ailes, car ensuite ils deviennent foibles, tombent á terre et périssent. Ce qui rend ces Insectes principalement remarquables, c'est la construction ingenieuse de leurs habitations. Elles sont ordinairement d'une hauteur de 10 jusqu à 12 pieds et bâties de terre glane et de Sable. En dehors elles sont garnies de beaucoup de pointes et d'aiguilles droites, comme on peut voir sous Fig. 5.; mais leur intérieur est creux et rempli de cellules, d'allées et de galeries. Ces terriers sont tellement solides, que plusieurs grands hommes peuvent y monter à la fois, sans qu'ils soient écrasés. Vus de loin on les prend pour des huttes de Nègres. Ces Termes sout des Insectes extrêmement nuisibles, parcequ'en venant dans les habitations de l'homme ils rongent tout, et détruisent en peu de tems les maisons, les meubles, les habits, les livres, enfin tout ce qu'ils rencontrent; â peine les pierres et les métaux leur sont trop dures, et on a des exemples, qu'ils ont rongé dps vaisseaux entiers, fur lesquels ils avoient été transportes avec des marchandifes.
Ad00341 03 068a/freInsectes XVIII. Vol. III. No. 66.
CANCRES SINGULIERS.
No. 1. Le grand Cancre-Ours.
Cette fingulière espéce de Cancres vit dans la mer et proche des côtes du Japon. Elle doit son nom de grand Ours à sa figure informe et velüe. Ce Cancre est souvent de la longueur d'un pied, et d'une largeur de fix pouces. La couleur de son corps et de sa queue est d'un brun-roussàtre; ses mordans sont courts, plats, velüs et d'un bleugrisàtre. Sa chair est mangeable.
No. 2. La Cigale de Mer.
La Cigale de mer est une des plus belles espèces de Cancres; fes couleurs sont un mélange de jaune, de brun et d'un beau bleu-clair. On la trouve aux côtes de l'Amérique méridionale. Sa chair est mangeable et d'un très bon goût. Sa longueur est fouvent d'un pied jusqn' à 15 pouces, y compris la queue. Elle a deux Antennes fort longues, qui sont pointues et très grosses à l'endroit où elles sortent de la tête; l'Insecte s'en sert pour chercher sa nourriture et pour fe défendre.
No. 3. Le Cancre de la Jamaïque.
La Jamaïque est la patrie de cette espèce de Caucres; elle y vit dans les rivières. Sa longueur est d' à peu près un pied, y compris les mordans. Tout son corps est de couleur jaune, et ses antennes ainsi que ses mordans se trouvent au double. Les mordans extérieurs sont très, grands et de longueur inégale, celui du côté droit étant toujours plus long que l'autre. Sa chair est mangeable et de bon goût.
No. 4. Le Cancre-Eléphant.
Ce beau Cancre vit dans la Méditerranée et dans la mer Adriatique, aux côtes de l'Italie. Sa chair étant d'un goût excellent et fort recherchée, il en est pris en grande quantité. Sa Iongueur est de 16 pouces depuis le bout de la queue jusqu'aux yeux, et les deux antennes qui lui sortent du front, ont encore la même longueur. Ces antennes ainsi que l'écaillé du dos sont garnies d'une quantité de piquans, qui rendent son atiaque très dangereuse. Sa grandeur jointe au mélange de ses couleurs, qui sont violette, jaune de citron et d'orange, rend cet Insecte d'une beauté admirable.
Ad00341 03 069a/frePlantes LXVI. Vol. III. No. 67.
PLANTES MEDICINALES.
No. 1. Le Bois de Couleuvre. On a fait autrefois dans nos pharmacies un usage beaucoup plus fréquent du bois de Couleuvre qu' on n' en fait aujourd'hui. La couleur de ce bois est d'un blanc-jaunâtre; il est spongieux, poreux et d'un goût acre et très amer. L'arbre croit dans les Indes Orientales et atteint une hauteur assés confidérable. Il est garni d'épines et ses feuilles ovales et pointues ont trois nerfs très forts. Son fruit est d'un jaune rougeâtre et ressemble a la noix vomique ordinaire (Fig. a); il contient trois amandes d'une grosseur considérable. Ce fruit n'eft d'ailleurs pas mangeable.
No. 2. Le Sebestier. Le Sebestier croit dans les Indes Orientales et Occidentales; il est une espèce d'arbre fruitier, car il porte des fruits charnus {Flg. c et d) qui ressemblent beaucoup à nos prunes douces et en ont, aussi à peu prés le même goût. Ces fruits sont ordinairement blancs, mais souvent aussi bruns. Les feuilles sont ovales, asses grandes et un peu veloutées. Les fleurs sont d'un jaune vif et foncé, ramassees en grappes et placées à l'extrémité des rameaux; ce qui donne à l'arbre un air de grande beauté. Le bois de cet arbre étant d'une couleur noirâtre et très souvent parfémé de veines brunes et rouges, nos menuisiers et tabletiers en sont grand cas et le recherchent beaucoup. Dans les pharmacies on le connoit sous le nom de bois d'Aloè, et on s'en sert non feulement comme d'un remède confortatif, mais aussi comme d'un excellent parfum à cause de son odeur suave et aromatique.
Ad00341 03 070a/freQuadrupèdes LXI. Vol. III. No. 68.
DIFFERENTES ESPECES DE CHIENS.
No.1. Le Chien-Loup.
No. 2. Le Chien de Sibérie. Le Chien-Loup a le museau effilé et les oreilles droites et pointues. Sa taille et sa figure tiennent de celle du Renard. Il est à poil ras ou n'a pas de poils du tout; sa couleur ordinaire est blanche. Il est un excellent chien demestique et se tient de préférence dans les écuries, par ce qu'il aime beaucoup les chevaux. Le Chien de Sibérie ne diffère du précédent que par ce qu'il a le poil plus long et plus touffu. On en connoit deux éspèces, une grande et une petite. Dans la Sibérie ils vivent pendant l'été dans l'état sauvage, mais à l'approché de l'hiver les Russes les prennent et s'en servent pour tirer des fardeaux sur des traineaux, en les y attelant comme des chevaux.
No. 3. Le Chien d'Islande. Le Chien d'Islande ne se trouve nulle part que dans cette isle. Il est de moyenne taille, à poil ras, et assés gros; sa queue est longue et garnie d' un poil touffu.
No. 4. Le Chien tacheté' ou tigre. Le Chien tigré a beaucoup de ressemblance avec le chien couchant et avec l'épagneul; on peut l'employer à la chasse aussi bien que ces derniers. Il est toujours de couleur blanche, et a de petites taches noirs sur le fond blanc. On le dit originaire du Bengale.
No. 5. Le grand Barbet. Les Barbets de la grande espèce se distinguent de toutes les autres races de chiens par leur corps raccourci, la tète ronde et grosse, et le poi épais, cotonneux et frisé; ils sont très aisés à dresser et les plus attachés de tous les chiens. Ils vont très bien à l'eau, nagent parfaitement et sont excellens pour la chasse des oiseaux aquati ques. Il y a des Barbets blancs, noirs, bruns et tigrés.
No. 6. Le Lévrier. Les Lévriers viennent du Levant; leur belle figure déliée et élégante fait deviner au premier coup d'oeil leur légèreté et leur disposition naturelle pour la chasse. Il y en a différentes espéces sélon la grandeur et la force. L'espéce la plus grande fert à la chasse des faugliers et des cerfs, la moyenne â celle des lièvres et des renards, et les lévriers les plus petits ne sont recherchés que pour leur figure élégante. Ils varient beaucoup pour les couleurs, comme toutes les races de chiens.
Ad00341 03 071a/freInfectes XIX. Vol. III. No. 69.
ECREVISSES REMARQUABLES.
No. 1. Le Homard à lettres. Cette espèce d'écrevisses se trouve aux côtes de la Norvège et de la Suède. Elle est à peu près de la longueur d'un empas, sans compter les mordans; son corps est jaune, ses mordans sont de couleur d'orange et l'écaillé de son dos est pourpre. Sa queue est marquée de différentes figures, qui ressemblent à des caractères gothiques et qui lui ont fait donner son nom. Sa chair est mangeable.
No. 2. L'Ecrevisse à longs mordans. Cette belle Crustacée est une écrevisse de rivière, et se trouve dans l'Amérique et dans les Indes Orientales. Sa longueur est de 8 à 10 pouces depuis le bout de la queue jusqu' aux yeux, et ses mordans ont la même longueur. L'écaillé de son dos se termine en une corne dentelée et longue de 3 1/2 pouces; à coté d'elle se trouvent des longues antennes. Elle est supérieurement bien colorée; l'écaillé du dos et la queue sont bleue et d'un jaune pâle, la corne est également bleue et de moitié brune, les nageoires de la queue sont brunes, les mordans jaunes, bruns, et d'un bleu foncé et clair, et les pieds sont d'un bleu très clair. La chair en est mangeable.
No. 3. L' Ecrevisse à doigts plies. Cette espéce d'écrevisses est très remarquable par la singularité de sa structure. Elle a très peu de ressemblance avec notre écrevisse ordinaire; son corps a presque la forme d'un cylindre et sa couleur est d'un vert-jaunâtre. Sa quené est courte et aimée d'aiguillons; elle a fix paires de pieds et deux autres propres à nager sur le derrière du corps. Ce qu'ils y a de plus singulier dans fa structure, c'est la forme de ses mordans, qui se tiennent l'un vis à vis de l'autre comme deux doigts plies, et qui sont tellement blancs et lissés qu'on les prendroit pour de l'ivoire. Cette singuliére espèce d'écrevisses vit dans la mer Adriatique et dans celle des Indes Orientales; sa chair, est d'un bon goût et très salutaire.
No. 4. La Squille de fable. Cette écrevisse fe trouve dans la Méditerranée et vit dans le fable aux embouchures des rivières; elle y construit des petites élévations, au dessous des quelles elle creuse souvent des caveaux de 3 à 4 pieds de profondeur et s'y tient en foncé. Sa structure ressemble presque à celle de l'espèce précédente; elle a aussi les mêmes mordans en forme de soies, avec lesquels elle coupe tout ce qu'il lui faut pour sa nourriture. Son écaille est extrêmement molle, et ressemble plutôt à une simple peau; mais cela n'empêche pas que ses mordans ne soient doués d'une telle force, qu' à leur aide l'animal peut creuser dans la terre et tuer aussi des petits poissons qu'il coupe ensuite en morceaux et les porte dans la bouche avec ces. mêmes mordans. Sa couleur est d'un beau jaune parfemé de taches d'un bleu foncé. Sa chair est mangeable, mais trop grasse.
Ad00341 03 072a/freMélanges. XXVIII. Vol. III. No. 70.
SQUELETTES DU CORPS HUMAIN.
No. 1. Un Squelette mâle vu par devant.
No. 2. Le même, vu par derrière. Notre corps est d'une forme si admirable et d'une eompofltion fi fagement combinée, qu'il est sans contredit l'oeuvre le plus parfait et le plus digne d'admiration de tous ceux qui sont sortis de la main du Créateur. Il est composé de parties solides et dures, et de parties molles. Les premières sont les ossemens et les autres sont la chair, les veines, les intestins, les nerfs, les tendons etc. Tout comme une maison ne peut exister sans charpente intérieure, de même les ossemens sont indispenfableraent necessaires pour le soutien de la machine animale. Ils constituent sa grandeur, et lui donnent la beauté de la taille, la fermeté et la force. Quand on regarde avec attention un squelette et ses différentes parties, on ne peut s'empêcher d'admirer et d'adorer la sagesse infinie du Créateur, qui a composé cette charpente osseuse de notre corps avec une habileté si sublime, qu'il en est devenu capable de faire non seulement toute espèce de mouvemens et d'ouvrages, mais de vaguer aussi à toutes les affaires imaginables et de s'appliquer aux arts avec le succès le plus complet. Il n'y a par conséquent rien dé plus déraisonnable et de plus risible, que d'avoir en horreur cette merveille da la nature, de la regarder comme le symbole de la mort, et d'en avoir peur comme du monstre le plus affreux. Nous devrions plutôt ne point cesser de l'admirer et même de l'étudier, pour bien apprendre à connoitre notre propre corps avec ses diverses parties et leurs fonctions. La table ci-jointe nous représente un Squelette par devant et par derrière dans toutes ses proportions. Il consiste d'un nombre presqu' infini de grands et de petits os, qui tous sont joints ensemble par des vertèbres et des ligamens, et conservent cependant la plus grande mobilité. Les parties principales d'un Squelette sont: 1) la tête, 2) le cou, 3) l'épine do dos, 4) les côtes, 5) le thorax ou la poitrine, 6) les clavicules, 7) les omoplattes, 8) les bras et les avant-bras, 9) les mains, 10) Ie bassin, 11) les cuisses, 12) les jambes, 13) les pieds. Dans toutes ses différentes parties il se trouve encore plus ou moins d'os particuliers, dont chacun sert à quelque fonction ou à quelque besoin de la vie. L'anatomie est la science, qui nous fait conoitre en detail toutes les parties du corps humain; on la regarde avec raison comme la base de Medicine et de ia Chirurgie.
Ad00341 03 073a/frePlantes LXVII. Vol. III. No. 71.
PLANTES MEDICINALES.
Fig. 1. La Zèdoaire. La Zèdoaire est une plante aromatique, qui croit dans les montagnes de l'Asie méridionale, et furtout dans la Chine et la Cochinchine, Elle atteint une hauteur de deux pieds; ses feuilles sont assés larges et de forme ovale (Fig. b.), les fleurs, qu'elle porte, sont blanches (Fig. a.) et ont une odeur de violettes. Sa racine est employée dans la medicine, comme un remède corroboratif. Elle fait un article de Commerce et vient, toute fecbée, des Indes Orientales en Europe.
Fig. 2. La Maniguette, ou Graine de Paradis. Les Graines de Paradis sont la femence (Fig. d.) d'une plante, qui appartient dans la famille des Amomes; elle croit non seulement dans l'Afrique, la Guinée, et dans l'ifle de Madagascar, mais aussi dans les Indes Orientales, à Ceylon, Bornéo et dans d'autres ifles. Le fruit qui les contient ressemble aux figues et sa chair est d'un goût acre et mordicant. Les graines de paradis ressemblent au poivre pour le goût et l'effet; c'est pourquoi les épiciers s'en servent souveut pour falsisier le poivre moulu. On en fait usage dans la médecine comme d'un remède irritant.
Ad00341 03 074a/freQuadrupèdes LXII. Vol. III. No. 72.
DIFFERENTES ESPECES DE CHIENS.
Fig. 1. Le Basset. Il y a deux espèces de Bassets, dont l'une est à jambes torses, et l'autre à jambes droites. Ils sont bas sur pattes; leur corps est long et la tète grosse. On les trouve ordinairement de couleur brune ou noire, et marqués de taches d'un brun-jaunâtre. Ils sont bons pour la chasse des blaireaux et des renards; car la construction de leur corps leur permet de pouisuivre ces animaux dans leur terriers et de les en chasser.
Fig. 2. Le Braque, ou le Chien couchant d'Espagne. Cette eapéce de chiens est originaire dans l'Espagne. On ne les recherche que pour leur figure élégante, et comme ils sont très chères, ils se trouvent fréquemment dans les maisons des riches, où on les tient dans les appartemens des maîtres comme des objets de luxe. Leur corps est ordinairement de couleur blanche et leurs oreilles sont noires; quelquefois cependant on en trouve aussi qui sont noirs, et dont les oreilles et la gorge sont brunes. Fig 3. Le Chien Turc. Cette espèce se trouve dans la Turquie et surtout dans l'Egypte, où ils rodent par troupeaux dans les rues des villes et se nourrissent de tout ce qu'ils trouvent dans leur chemin. Ils se distinguent de toutes les autres espèces de chiens par ce qu'ils sont tout nus et sans poil; leur peau est noire ou de couleur de chair et marquée de taches.
Fig. 4. Le Doguin, ou le Mopse. Le Doguin a reçu son nom par la grande ressemblance de sa figure avec celle du Dogue d'Angleterre. Il est de couleur fauve; son museau et ses oreiles sont noires. On aime à le tenir dans les chambres, mais sa grande paresse le rend fouvent si excessivement gras qu'il a de la peine á se remuer.
Fig. 5. Le Bichon, ou chien de Malthe. Le nom de cette jolie espèce de chiens fait deviner sa patrie. L'élégance de sa figure l'a fait transplanter del'isle de Malthe dans l'Italie, et de la dans les autres pays de l'Europe. Il est très petit, et on en trouve souvent qui ne sont pas plus gros qu' un écureuil. Tout son corps est recouvert de grandes soies lisses et pendantes, dont la couleur ordinaire est blanche; il y en a cependant qui ont différentes autres couleurs.
Fig. 6. Le Chien-Lion. Le Chien-lion ressemble parfaitement au chien de Malthe par la grandeur, les soies pendantes et la diversité des couleurs; il n'en diffère que par ce que la partie postérieure du corps est garnie de poils plus courts, et que sa queue forme un beau panache, ce qui lui donne une petite ressemblance avec le lion.
Ad00341 03 075a/freMélanges XXIX. Vol. III. No. 73.
LA CAVERNE DE FINGAL dans l'Isle de Staffa.
Fig. 1. Vue de l'Isle de Staffa. L' isle de Staffa, une des isles Hébrides à l'ouest de l'Ecosse, est une des merveilles de la Nature les plus dignes d'admiration. Sa longueur est à peu près d'un mille d'Angleterre et sa largueur d'un demi mille. Elle est composée toute entière de Colonnes de Basalte d' une couleur grise et brunâtre; on ne les trouve pas seulement brisées dans la mer, où elles couvrent les côtes, mais dans l'isle même elles sont tellement ferrées l'une près de l'autre qu' elles forment un mur magnifique et qui par la figure angulaire des Colonnes a un caractère unique. Par dessus ces Colonnes il y a une forte couche d'un Tuf jaunâtre, dont elles sont couvertes par en haut; dans leur intérieur elles contiennent trois Cavernes fameuses, favoir la Caverne de Fingal, celle des Cormorans ou des Corbeaux de mer, et celle de Schag, La plus fameuse et qui surpasse les deux autres en beauté est
Fig. 2. La Caverne de Fingal, qui se trouve au Nord-ouest de l'isle et dans le voisinage de la Caverne des Cormorans fituée plus à gauche. C'est dans cette Caverne que les Colonnes de Basalte empilées perpendiculairement et unes sur les autres se présentent dans leur plus grande beauté. La Caverne doit son origine à ce que les Colonnes de Basalte se sont fuccessivement brisées; une grande partie de ces fragmens casses se trouve hors de l'entrée de la Caverne et forme une espéce de digues. Le nombre de leur pane varie depuis trois jusqu' à sept; leur surface est unie et très lisse et les plus grands ont une grosseur de 4 pieds, 5 pouces de diamètre. La longueur, ou plutôt la profondeur de la Caverne est de 371 pieds; la largeur de son entrée est de 53 pieds et celle de son fond de 20 pieds; la hauteur enfin est de 117 pieds à fa première Arcade et de 70 a fa dernière. L'intérieur de la Caverne n' ayant d'autres murs que des Colonnes de Basalte ni d'autre toit que de pareilles Colonnes brisées et suspendues d'une manière hardie, il offre le coup d'oeil la plus magnifique et le plus grand qu'on puisse f'imaginer. Elle reçoit le jour par dehors, et comme son portail est d'une grandeur immense, on peut y entrer dans une barque. Son fond étant en dessus de l'eau jusqu' à son bout, on voit encore sous cette eau extrêmement limpide les Co. lonnes brisées de Basalte. La surface extérieure de la Caverne forme une petite montagne, qui consiste dans un Tuf grossier ou l'on voit des couches entières de Colonnes de Basalte pofees obliquement.
Ad00341 03 076a/freOiseaux XL. Vol. III. No. 74.
DIFFERENTES ESPECES DE PERDRIX
On trouve cinq espéces différentes de Perdrix représentées sur la Table ci-jointe. Ces oiseaux appartiennent dans la famille des Gelinottes, qui est tellement nombreuse qu on en compte 67 espéces; nous en avons fait connoitre plusieurs dans le second Volume de ce Porte-feuille N. 49. La Perdrix commune. Fig. 1. Le Mâle. Fig. 2. La femelle. La Perdrix commune est généralement récherchée à cause du bon goût de sa chair, et elle se trouve dans les régions tempérées de presque toute l'Europe. Elle se nourrit de la pointe verte du blé, de graines, de plusieurs plantes et de différentes insectes; la nourriture cependant qu'elle paroit aimer de préférence sont les chrysalides de fourmis, appellées impropremeut oeufs. Elle a 12 pouces de longueur; la couleur du mâle est un beau mélange de gris-cendré et de noir, qui est varié de roux à la tête, au dos, aux ailes et à la queue; la poitrine est marquée d'une grande tache brunâtre en forme de fer à cheval. La femelle diffère du mâle en ce qu'elle n' a pas à la poitrine cette tache en forme de fer à cheval, et que son plumage est plus foncé et moins coloré.
Fig. 3. La Perdrix rouge d'Europe. Cette espèce de Perdrix ne se trouve que dans quelques parties de l'Allemagne, mais d'autant plus fréquemment en France, en Italie et dans plusieurs contrées del'Asie et de l'Afrique, où elle vit réunie en bandes ou vol' es. Elle estpîus grande que la perdrix commune, et sa chair est encore plus délicate; sa nourriture est la même. A cause de son plumage elle est comptée parmi les beaux oiseaux. Son bec et ses pieds sont rouges; le dos, les ailes et la queue sont d'un gris-cendré tirant sur le brun; sa gorge est blanche et entourée d'un bord noir; les plumes des cotés sont joliment colorées de taches blanches, noires et de jaune d'orange en forme de croissant.
Fig. 4. La Perdrix de Grèce ou la Bartavelle. La Bartavelle qu'on trouve en grande quantité dans la Grèce et surtout dans l'isle de Candie, n'est qu'une variété de l'espéce précédente; elle n'en diffère que par la couleur de la tête, du dos, des ailes et de la queue, dont les plumes sont d'un gris cendré tirant sur le bleu.
Fig. 5. La Perdrix perlée. La Chine est la véritable patrie de la Perdrix perlée et les habitans l'appellent Tche-cou. Elle est un peu plus grosse que la Perdrix commune; le plumage du sommet de la tête, des ailes et de la queue est d' un roux-brun, celui du col, de la poitrise et du ventre d'un brun-noirâtre, mais varié de taches ou raies blanchâtres de différentes figures. Les pieds des mâles sont garnis d'ergots.
Fig. 6. La Perdrix rouge d'Afrique. Cette espèee, qui fe trouve surtout dans l'Afrique, est de la grosseur d'une petite Perdrix commune. Son plumage est d'un brun foncé, mais éclairci sur le bord de chaque plume au ventre et aux cotés; elle se distingue principalement par la couleur rouge de sa gorge, qui lui a donné aussi son nom.
Ad00341 03 077a/freOiseaux. XLI. Vol. III. No. 75.
OISEAUX SINGULIERS.
Fig. 1. L'Autruche d'Amérique. Dans le 1er Vol. de ce Porte-feuille N. 3. nous avons fait, connoitre l'Autruche d'Afrique, qui sut regardée àutre fois comme unique dans son genre; mais il n'y a pas longtemps qu' on en a découvert une séconde espéce dans l'Amérique méridionale. On connoit donc maintenant une Autruche du vieux Continent et une autre du nouveau. C'est cette dernière qui fe trouve representée sur la Table ci-jointe. L' Autruche d'Amérique atteint une hauteur de 6 pieds, et ses ailes déployées forment une envergure de 8 pieds. On ne la trouve que dans l'Amérique méridionale, où elle habite principalement la Guiana, l'Intérieur du Brésil, le Chili, les forets immenses au Nord de la rivière de la Plata et les contrées vastes et sablonncuses qui f étendent au sud de cette rivière. Sa nourriture est la même que celle de l' Autruche d'Afrique et cousiste dans différentes espéces de fruits et de graines. La couleur de son plumage est d'un brun-terreux qui est tantôt plus clair, tontôt plus foncé; les grandes pennes fur le dos sont blanches au coté inférieur. Cette espèce d'Autruche ne peut pas voler, aussi peu que celle d'Afrique; car à la place des ailes elle a sur les deux cotés de barbes touffues dont les fils sont flottans et flexibles. Le dos est couvert de plumes longues qui fe replient par dessus le derrière et remplacent la queue qui lui manque. Jusqu' à présent on n'a pas encore fait usage de ses plumes. L'Autruche d'Amérique a drois doigts â chaque pied, ce qui la distingue principalement de celle d'Afrique qui n'en a que deux. Elle court avec une telle rapidité qu' un chien de chasse ne peut jamais l'atteindre; pour la prendre il faut donc avoir recours à la rufe et lui tendre des filets. Dans l'Amérique on est dans l'usage de manger sa chair.
Fig. 2. Le Cygne noir de la Nouvelle Hollande. Le Proverbe: blanc comme un cygne, ne convient plus exclusivement à cet oiseau, car ily a environ dix ans qu'on a découvert dans las mers de la Nouvelle Hollande et des isles voisines une espèce de cygnes d'un noir luisant. C'eft un oiseau aussi rare que remarquable; il ressemble au Cygne blanc par la grandeur et la manière de vivre, mais il en diffère en ce que son cou est plus long, et que son plumage est noir, excepté aux ailes, dont les plumes sont d'un blanc-jaunâtre. Le bec est aussi un peu plus long que celui du cygne blanc; il est d'un rouge très vif et très foncé, et la peau nue dont il est récouvert s'étend jusque derrière les yeux.
Ad00341 03 078a/frePlantes LXVIII. Vol. III. No. 76.
PLANTES MÉDICINALES.
Fig. 1. Le Mangoustan. Cet arbre est originaire des Indes Orientales et des isles de Sumatra, de Java, d'Amboina etc. Il s'élève à la hauteur de 20 pieds; fes feuilles sont de la longueur d'une main, court-pendues et opposées; ses fleurs viennent aux extrémités des branches et sont d'un beau rouge foncé. Le fruit qu'il porte ressemble aux Oranges tant par la grosseur que par la forme; il est d'abord d'un verd blanchâtre, mais à sa maturité il devient d'un brun très foncé et presque noir. Sous sa peau extérieure qui est amère et dont les teinturiers Chinois sont la base et le fondement d'une couleur noire, il se trouve une chair blanche remplie de suc et d' un goût suave et rafràichissant. Ce fruit est généralement reconnu, non seulement par les Indiens mais aussi par les voyageurs Européens, pour le meilleur et le plus délicieux qui soit dans l'Inde. On fair aussi l'éloge de fes vertus dans la Médecine, et surtout dans les maladies dyssenderiques.
Fig. 2. Le Rotin ou Rotang. Le Rotin est une espece de builfons, qui croit également dans les Indes Orientales et les Isles voifines. De son milieu il pousse des tiges qui ressemblent à des roseaux et dont la longueur s'élève souvent à 200 jusqu' à 300 toises. Elles porteur des feuilles longues, empennées et dont les côtes sont très-garnies de petites epines. Ces tiges longues et flexibles rampent sur la terre, se divifent encore en plusieurs articulations, dont chacune pousse de nouvelles tiges, qui s'attachent aux arbres et buissons voisins, de manière quo des contrées où le Rotin croit en abondance, en deviennent absolument inactessibles. De fes fleurs blanchâtres il nait des fruits de couleur châtain et en forme de poires; (Fig. 3) ils viennent en bouquets et contiennent une espéce de bouillie d'un goût aigre doux, et bonne â manger. Par l'expression ou par la cuisson on retire de ces fruits, ainsi que de quelques autres plantes, une Substance liquide et résineuse, qu'on verfe dans des moules et qui étant fechée porte le nom de Sang de dragon. On en faisoit usage outre fois dans la medicine, mais il est prouvé aujourd' hui qu'il ne produit point dr effet. Il n'est donc plus emploie que dans la préparation de vernis et de couleurs faites du suc d'herbes. Avec les branches flexibles du Rotin il se fait un Commerce considérable en Europe, car les plus fortes, et furtout celles qui en s'attachant aux arbres ont poussé des jets tout droits, servent de bâtons pour l'appuyèr en marchant; elles sont connues sous le nom de Cannes et faisoient autrefois un Article de Commerce très important. Les branches plus foibles et menues, dont les vaisseanx qui partent pour l'Europe chargent des quantités énormes pour du lest, sont fendues par lanières et on en fait des corbeilles, des chaises et diiférentes autres meubles.
Ad00341 03 079a/freQuatrupèdes LXIII. Vol. III. No. 77.
DIFFERENTES ESPECES DE CHIENS.
Fig. 1. Le Chien Sauvage de Cayenne. Ces chiens naturellement sauvages, ou qui le sont devenus, se trouvent dans les forêts de Cayenne, ou-ils se rassemblent par troupes et se nourrissent de plusieurs petits animaux; à leur défaut cependant ils mangent aussi des fruits. Ils ont les ure illes petites et droites, la tête alongée, le corps très gros, les jambes courtes et une queue de moyenne longueur et peu garnie de poils. La longueur de la taille est de 2 pieds 4 pouces et celle de ses poils de 2 pouces; leur couleur est noire sur le dos, varie petit à petit dans le fauve et devient très claire aux pieds. Le sommet de la tête est d'un brun-rougeâtre, les joues et la gorge sont blanches et le museau noir. Il est très difficile de les apprivoiser, à moins qu'on ne les prenne fort jeunes.
Fig. 2. Le grand Chien-Loup. Cette belle espece de chiens est originaire dans l'Espagne et doit son nom à sa ressemblance avec le loup. Son poil long et rude est d'une longueur inegale; la couleur est blanche et d'un brun-noir; à la queue ce poil est le plus long et souvent de 6 pouces; il est très foyeux et frise comme le plus beau panache. Le grand Chien de Russie.
Fig. 3. Le Chien. Fig. 4. La Chienne. Cette espèce surpasse toutes les autres en grandeur, et même le grand Danois. Son corps est effile comme celui du Lévrier, et devient plus mince à sa partie posterieure. Il a la tète trop petite en proportion de sa taille, et son museau est mince et alonge. Les pieds sont longs; sa queue est garnie d'un poil touffu et il la porte ordinairement de moitié retrousseé. Le Chien (Fig. 3.) est tout à fait blanc, excepté les oreilles et quelques taches à coté d'elles, qui sont grises. La Chienne (Fig. 4.) a le corps encore plus effilé et plus richement garni de poils que le Chien; mais sa taillé est un peu plus petite. Le fond blanc du poil est entremêlé de beaucoup de grandes taches d'un gris cendré. Le Chien-Loup bàtart.
Fig. 5. Le Chien. Fig. 6. La Chienne. Cette variété remarquable de chiens provient d'un chien de chasse et d'une louve, qui l'a mis bas en france en 1773, Le Chien (Fig. 5.) ayant achevé de croître etoit d'un longueur de 3 pieds et d'une hauteur de 22 pouces, à compter depuis les pieds jusqu' au sommet de la tête. II avoit reçu du père une véritable tête de chien, et de la mère les oreilles droites et la queue de loup. Sa couleur etoit un mélange de brun clair et de fauve. Sa voix ressembloit plutôt au hurlement des loups qu'ai'aboiement des chiens. Il etoit d'une voracité tout-à fait extraordinaire et tellement féroce et indomptable qu'il ne lui manquoit que la liberté pour être loup dans la force du terme. La Chienne (Fig. 6.) ressembloit absolument à la louve par la tête et toute la forme du corps, et ne tenoit du chien de chasse que la queue écourtée, mais malgré cela eile étoh beaucoup plus traitable, douce, sociable et amie del'homme. Sa voix ressembloit à l'aboiement d'un chien ranque. Le fond de sa peau étoit d'un brun noir, qui au ventre varioit dans le gris. Elle possedoit d'ailleurs une grande agilité et pouvoit franchir fans peine des murs assés élevés.
Ad00341 03 080a/freOiseaux. XLII. Vol. III. No. 78.
DIFFERENTES ESPECES DE CAILLES.
LesCailles appartiennent dans l'Ordre des Gelinottes aussi bien que les Perdrix, que nous avons fait connoitre dans le 55 me Cahier de ce Porte feuille, et avec lesquelles les Cailles ont bien des rapports dans l'extérieur, le genre de vie et le séjour.
Fig. 1. La Caille ordinaire. La Caille ordinaire, qui est généralement estimée par sa chair succulente et son ramage agréable, est originaire dans tout l'ancien monde, et le trouve dans presque tous les pays depuis le Cap de Bonne Esperance jusqu' en Islande, et depuis les extrémités Occidentales de l'Europe jusqu'en Chine. Sa longueur est de 8 pouces et la couleur de son plumage est un mélange agréable de brun noir, de roux, qui est tantôt plus foncé, tantôt plus pâle, de jaune et d'un blanc-sale. On la trouve préférablement dans les blèds froments, dans lesquels elle sait aussi son nid et couve 8 â 14 oeufs. Sa nourriture est la même que celle des perdrix et consiste en blé, quelquesautres graines et en Insectes. Les Cailles ordinaires sont des oiseaux de passage; vers la fin du mois de Septembre et au commencement de l'Octobre el les s'en vont en quantité passer l'hiver en Afrique, et n'en reviennent chez nous qu' au commencement du Mai. Elles voyagent toujours la nuit et fe réposent pendant le jour. Dans les deux voyages, en allant et en revenant, elles arrivent en très grand nombre, fatiguées du long chemin, sur les côtes et les isles de la Méditerranée pour s'y réposer, et y sont prises alors par milliers dans des filets.
Fig. 2. La Caille huppée. Elle habite le Mexique et la Guyane. Sa grandeur et fa forme sont les mêmes que celles de la nôtre, mais elle en diffère par une huppe, longue d'un pouce q'elle a sur le sommet de la tête, ainsi que par les couleurs du plumage, qui eu cou et au ventre sont d'un brun-sale et entourées d'un bord blanc.
Fig. 3. La Caille de la Chine. Cette petite espéce de Cailles n'a que 4 pouces de longueur et habite la Chine et les Philippines. Le fond de son plumage est d'un brun-rougeâtre très foncé; son cou est blanc et la gorge entourée d'une bande noire. Les Chinois ont l'usage de les porter avec eux pendant l'hiver pour s'en chauffer les mains.
Fig. 4. La Caille â gorge noire. Elle se trouve â Madagascar et sa longueur est celle de la Caille ordinaire. Le plumage de son dos est d'un brun-noirâtre, mais celui des ailes d'un brun rou eàtre et moucheté de blanc. Le ventre, les cuisses et le derrière sont d'un griscendré, les cotés de la poitrine d'un rouge-jaunâtre et la gorge est noire. Ses pieds n'ont que trois doigts et celui de derrière lui manque.
Fig. 5. La Caille de la Louisiane. Elle a la grandeur de la précédente et vit dans le Mexique, la Louisiana et d'autres contrées de l'Amérique. Son bec et fes pieds sont rouges; an dessous des yeux elle a une bande noire, le dos et les ailes sont d'un brun rongeâtre. Le cou et le veutre sont blancs et parsemés de tache ondoyantes.
Fig. 6. La Caille des Isles Malouines. Elle habite les isles Malouines et sa grandeur est la même que celle de la Caille ordinaire. Le bec est de couleur de plomb, les pieds sont d'un brun-rougeâtre, le ventre est blanc et tout le reste du corps est d'un brun-jaunâtre.
Ad00341 03 081a/freMélanges. XXX. Vol. III. No. 79.
LA CAVERNE DE STALACTITES près de Slain, dans l'Ecossè Septentrionale.
Il y a beaucoup de ruisssaux et sources sur notré Globe, qui, en traversant des montagnes de pierres calcaires, en détachent une grande quantité de particules, les décomposent, et les emportent dans leur cours. Lorsque ces eaux charient ces parties calcaires dans des cavités souterraines, qui sont si fréquentes dans l'intérieur de la terre, et que l'eau, étant filtrée à travers des terres ou pierres poreuses, se divise dans de petits filets, elle dépose ses parties calcaires aux parois, aux voûtes et sur le fonds de la Caverne, où elles s'attachent, prennent de la consistance et admettent différentes formes, telles que des tuyaux, des grapes, des quilles etc. C'eft a ces Concrétions de figure variée et bizarre qu' on donne le nom de Stalactites. Quand ces cristallifations commencent a se former, elles ne sont pas pins grosses qu' une goutte d'eau, qui en est la mesure; mais si ces petits filets d'eau, suspendus perpendiculairement aux vôutes, peuvent continuer fans interruption, pen dant une suite de fiécles, à déposer leurs partiescalcaires, les Stalactites s'élargissent et s'alongent successivement, et forment souvent des quilles immenses, dont la pointe gagne â la fin le sol inférieur de la Caverne. II n'est pas rare de voir plusieurs de ces quilles réunies ensemble; elles forment alors des colonnades imposantes, qui semblent soutenir la vôute de la Caverne. Parmi les Cavernes décorées de cette manière par les mains même de la Nature, celle qui est représentée sur la Table ci-jointe et qui est la fameuse Caverne de Stalactites, près de Slain dans l'Ecosse Septentrionale, tient un rang des plus distinguée. Elle se trouve, dans la partie septentrionale de l'Ecosse, près des ruines du vieux château de Slain, qui avoit appartenu auicefois aux Comtes de Huntly. Une pente rapide et dangereuse conduit dans l'intérieur de la Caverne. L'étonnement et la surprise, dont en est frappé à la première entrée, augmentent encore par la vüe du nombre infini de Stalactites qui pendent perpendiculairement aux voûtes immenses de la Caverne rangées l'une à coté del' autre. On y trouve aussi plusieurs Colonnes de Stalactites, qui s'étendent sans interruption depuis la voûte jusqu' au sol, et que dans quelque éloignement en est tenté de prendre pour des Colonnes cannelées. Un jour foible qui vient seulement par l'entrée, augmente sa frayeur dont on est saisi en admirant cette production merveilleuse de la Nature.
Ad00341 03 082a/freQuatrupédes. LXIV. Vol. III. No. 80.
ANIMAUX SINGULIERS.
Fig. 1. L'Ornithorynche. L'es Naturalistes ont de tout tems contesté la possibilité que la Nature ait pu produire un Quatrupéde doué d'une tête ou d'un bec d'oiseau. Mais la nullité de leur afsertion a été complètement prouvée il y a quelques années par la découverte du l'Ornithorynche, qui est repressenté sur la Table cijointe, et cette circonstance peut de nouveau servir de leçon, qu'on ne doit jamais porter des jugemens trop bazardés sur les voies impénétrables de la Nature. On a trouvé cet animal remarquable dans la nouvelle Hollande, où il vit en grande quantité dans un lac. Au bec prés sa figure ressemble a cette d'une petite loutre, et sa longueur est de 17 ponces d'Angleterre. Son poil assés long et luisant est d'un brun noirsfur le dos et d'un gris-jaunâtre an ventre. Il a une queue courte, large, un peu recourbée et toute garnie de poils rudes, semblables à ceux de cochons. Ses pieds sont petits; ils ont chacun cing doigts unis cusemble par une membrane, qui aux pieds de devant passe les doigts de quelques lignes. Les yeux et les oreilles sont du'nepetitesse disproportionnée. Ce qu'il y a cependant de plus singulier dans cet animal c'eft qu' au lien de bouche dentée il a un véritable bec de canard, il aboutit un grand nombre de nerfs, ce qui met l'animal en état de chercher sa nourriture parle moyen de 1'attouchement en dessous de l'eau, où il se tient fréquemment. Sous (Fig. 2.) on voit un squelette grossi de làtête et du bec de cet animal; l'objection faite par quelques Naturalistes, comme si par une fourberie de la part des marchands de curiosités naturelles ce bec avoit été attaché adroitements aux exemplaires rembourrés qu'on en possedoit, en est souverainement refutée. Les nerfs, qui abontissent dans le bec, sont marqués de b sur le tableau cijoint; aa fignisie le bord inférieur du bec; c fait voir la cavité intérieure du crane, qu'on peut voir ici destindement, parcequ'on a arraché une partie de l'os qui le couvroit.
Fig. 3. Le Sauteur du Canada. Le genre des Sauteurs ne fut connu jusqu' ici que dans láncien monde, et nous en avons donné la description de 4 especes différentes dans le cer Vol. N. 93. Mais un anglois, nommé Thomas Davies, a découvert aussi dans le nouveau monde, savoir dans la province de Canada prés de Québec, une espèce de ces Sauteurs, qui auparavant avoit été absolument inconnue; elle se trouve representèe sur la Table ci-jointe. Sous fig. a. on voit ce petit animal élégant placé debout sur ses pieds de derrière et prêt a fauter; fig. b. le fait voir plié en rouleau et dans son àssoupissement d'hiver. La couleur de son poil est d'un jaune-rougeàtre à la tête et sur la partie supérieure du corps, mais blanche au cou et au ventre. Par le moyen de ses longues jambes de derrière il franchit d'un saut des intervalles de 4 à 5 aunes en s'élevant de 12 jusqu' à 15 pouces en l'air.
Ad00341 03 083a/freOiseaux. XLIII. T. III. No. 81.
PINCONS DE DIFFERENTES ESPECES.
Le genre des Piçons se d'istingue particulièrement des autres oiseaux à chant, par son bec conique, droit et pointu. De 110 especes que nous connoissons, les unes sont recommandables par la beauté de leur plumage, et les aurtres par leur chant agréable. Nous n'en avons que 13 de ces espèces en Allémagne.
Fig. 1. Le Pinçon ordinaire. Le Pinçon ordinaire plait par tout a cause de son joli plumage et de son agréable gosier; c'est pourquoi il est consideré comme oiseau de volière. Il a sept pouces un quart de longueur et onze d'envergure. La femelle diffère du male, qui est ici répresenté, en ce qu'elle est plus petite, et a des couleurs moins brillantes. Le Pinçon ordinaire sè trouve par toute l'Europe et dans quelques parties de l'Afrique. Excepté quelques uns qui restent en arrière, il quitte nos contrées en Octobre, pour revenir vers le mois de Mars. Il se nourrit de. plusieurs fortes nie semences, et de graines.
Fig. 2. Le Pinçon d'ardenne. Il est aussi grand que le pinçon vulgaire, mais encore plus beau, son plumage étant varié de noir, jaune clair et orange. Il habite le nord de l'Europe, passe en hiver dans nos contrées, ou les oiseleurs en sont de grandes, captures; il est aussi regardé comme oiseau de volière. Son chant consiste dans un cris desagreable. Au reste il se nourrit comme le pinçon ordinaire.
Fig. 3. Pinçon de Neige ou Niverolle. Il se trouve rarement en Allemagne et habite les plus hautes montagnes de la Suisse, de la France et de la Perse. Les Couleurs de son plumage consistent en un mélange doux de blanc jaunâtre, de gris cendré et de brun. Il a 8 pouces de long.
Fig. 4. Le Moineau. Cet oiseau fin et ruse qui ne s'eloigne jamais des habitations des hommes, se trouve dans toute l'Europe, en Asie, et dans une partie de l'Afrique. Il est plus petit quele pinçon ordinaire. Comme le moineau se nourrit autant de chenilles et d'insectes que de graines et de femences, on pourroit le regarder comme aussi utile que nuisible. Sa chair de même que celle de toutes les espéces de pinçons dont nous avons fait, mention est savoureuse et mangeable.
Fig. 5. Le Friquer. Il est plus petit que le moineau. Sa couleur est varié de brun clair, brun rougeâtre et blanc. Il a un anneau noir à la gorge; Comme le précédent on le rencontre dans toute l'Europe; il vit pendant l'e dans les brouissailles qui avoisinent les champs de bled, niche dans des creux d'arbres, et sapproche en hiver des habitations des hommes.
Fig. 6. La Soulcie. C'est la plus petite espèce de pinçon, representé ici; car sa longueur n'est que de fix pouces trois quarts. Il se trouve dans plusieura pays de l'Europe, mais il est rare en Allemagne. La tète et le dos sont d'un brun rougeâtre; leventre d'un blanc rougeâtre, la partie inférieure du cou, jaune.
Ad00341 03 084a/frePlantes. LXIX. Vol. III. No. 82.
PLANTES ADMIRABLES.
Fig.1. Dionée hapante. C'est un très singuliere plante, a cause de la grande irritabilité de ses feuilles. Le bout des feuilles, rangées en cercle, autour de la tige, se partage en deux lobes ovales, bordée de cils ou soies longues et pointues. Il sort de leur superficie glanduleuse et rougeâtre une substance douce et visqueuse, qui entraine les infectes a leur perte; car dés qu'uni insecte touche seulement la superficie de ces lobes, dans l'instant leur irritabilité naturelle les fait rejoindre si fortement, qu'on les romproit plutôt que de les forcer a s'ouvrir, pour en tirer l'insecte vivant. L'insecte cherche-t-il, par des efforts a sortir de captivité, la plante, alors encore plus irritée par ces mouvemens se ferme avec plus de force. L'irritabilité a-t-elle cessée par la mort de l'infecte, les lobes se separent d'eux mêmes, et l'infecte tombe. Cette plante remarquable est originaire de l'une et l'autre Caroline dans l'Amérique septentrionale. Il naît du milieu des feuilles une tige haute de fix pouces, qui en soutient d'autres, au sommet de chacune desquelles est placé une fleur d'un blanc de lait. Elle fut seulement apporté en Angleterre, il y a environ 30 ans, ou on la payoit quelques cents ecus; a présent on peut l'y acheter pour 8 ou 10 ecus.
Fig. 2. Sainfoin tremblant. Le Sainsoin tremblant; ici representé et qui nous est parvenu de l'intérieur du Bengale, lors du premier voyage de Cook, est aussi remarquable que la plante précédente. Il parvient à la hauteur de deux pieds à deux pieds et demi, et a des fleurs ecarlates, bordées de bleu celeste. C'est de même que dans l'autre le mouvement des feuilles qui diftingue si fort cette plante. Les grandes feuilles qui fe trouvent sur les tiges destinées a en porter les principales, éprouvent depuis le lever jusqu'au coucher du soleil un mouvement involontaire produit par la lumière de cet astre. Au lever du soleil, elles se redressent, et sortent de leur sommeil végétale, pendant lequel elles pendoient comme flétries, et restent dans un etat de tremblement jusqii'a son coucher. Mais le sécond mouvement arbitraire des deux petites feuilles laterales, tenantes à la tige qui soutient les grandes, est encore plus digne de remarque. Ces deux petites feuilles laterales, sans sousfrir du changement de lumière où de tems, sont unit et sont dans un mouvement continuel; quand l'une monte, l'autre baisse jusqu'à la tige a feuilles, et ce mouvement circulaire continue ainsi sans interruption. D'après la découverte de cette plante, le mouvement arbitraire appartient aussi bien au regne végétale, qu'au regne animal, ce dont les naturalistes on doutés jusqu'à present.
Ad00341 03 085a/freCoraux. II. Vol. III. No. 83.
DIFFERENTES ESPÈCES DE CORAUX.
Fig.1. L'Eventail de Mer. Ce beau Corail connu sous le nom d'Evantail de mer, se trouve sur les côtes de la mer mediterranée, de même que dans les deux Indes, ou il est attache aux rochers par un tronc fort et coriace. Son tronc se partage en plusieurs branches, liées entre elles par un tissu, en forme de filet; en forte que le tout a quelque ressemblance avec un arbre. On trouve de ces coraux qui ont jusqu'à ciog pieds de hauteur. Leur couleur est un beau rouge ecarlate. Les branches sont parfemées de petits pores, tels qu'ils sont representé Fig. 1.b. vu au microscope. Ce sont les demeures d'une espéce de polipes, qui forment cet admirable édifice, et dont nous en voyons un ici agrandi, Fig. 1.c.
Fig. 2. L'Orgue de Mer. L'orgue de Mer appartient a l'espece de coraux a tuyaux, et il est pareillement l'édisice et la demeure de polipes de mer. Il consiste en petits tuyaux minces, couchés paralellement l'un a côté de l'autre, qu'on compara a des tuyaux d'Orgue, d'où ce corail a pris son nom. Ces petits tuyaux sont habités par un animal, qu'on peut voir agrandi Fig. 2.b. dans un morceau coupé par le milieu. Cette production se trouve dans la mer rouge, celle des Indes et d'Amérique, ou elle s'attache aux rochers en masses informes, et est également rouge. Les Indiens se servent de l'Orgue de Mer, comme remède contre les morsures des bêtes venimeuses.
Ad00341 03 086a/freInsectes, XX. Vol. III. No. 84.
INSECTES -REMARQUABLES.
Fig. 1. La feuille ambulante. Nous avons déjà vu dans le 1. Vol. No. 40. une autre espéce d'insectes nommé feuille ambulante, espéces d'insectes qui appartiennent toutes' au genre des Sauterelles. Cette première espéce etoit representé sans ailes; cette dernière, au contraire paroit avec des ailes; et ce sont ces ailes même qui rendent cet animal si digne de remarque. Ses ailes superieures ressemblant parfaitement aussi bien par la couleur que par la forme a certaines sortes de feuilles, il est difficile d'en distinguer l'insecte, dans son etat de repos. Les ailes inférieures au contraire, ressemblent, a cause de leur couleur jaune a des feuilles fanées. Sa nourriture qui consiste en petits insectes, elle se la procure, a l'aide de ses longues pattes de devant.
Fig. 2. Le Porte Lanterne de la Chine. Nous connoissons deja le Porte Lanterne de Surinam, figuré dans le 1. Vol. No. 40. de notre Portefeuille. Celui ci se trouve a là Chine, et il est representé de grandeur naturelle. La prolongation de la tête, qui ressemble en quelque façon a une vessie, et qui a la forme d'une corne, n'est luissante qu'autant de tems que l'animal est vivant; anssitôt après sa mort elle cesse de luire. Les ailes superieures sont vertes avec des taches oranges; les inférieures au contraire sont oranges, et se terminent par une tache noire.
Fig. 3. Le porte Lanterne d'Europe. Ce petit insecte d'un vert grisàtre atteint tout au plus la grandeur d'un demi pouce. Il appartient aussi a cause de sa tête allongée et pointue, a la classe de Portes - lanterne, — quoiqu'on n'ait pas encore remarqué qu'il soit luissant. Son sejour est le midi de l'Europe. On le trouve aussi, quoique rarement dans le parties méridionales et vers le milieu de l'Allemagne.
Ad00341 03 087a/freAmphibies. X. Vol. III. No. 85.
SERPENS REDOUTABLES.
Les deux serpens representës ici appartiennent au genre des Boa ou serpens gigantesque qui sont nommés ainsi avec raison à cause de leur force et de leur enorme grandeur. Au reste ils ne sont pas venimeux.
Fig. 1. Le Devin.
C'est le plus grand, le plus fort, non seulement de son genre, mais en général de touts les serpens. Il parvient jusqu'à là longueur de quarante a cinquante pieds, et à la grosseur d'un homme. L'Amérique méridionale, l'Inde et les Isles de la mer des Indes sont la patrie de ce terrible serpent. Il se nourrit de chevreuils, de jeunes buffles, de gazelles et d'autres animaux. Il se tient en embuscade sur des arbres, sélance sur eux lorsqu'ils s'en approchent, les tien ferme, s'entortille autour de leur corps, et les ferre avec tant de violence, qu'il les étouffe. Il en suce tout le sang, leur écrase par sa force étonnante touts les os, l'enduit, d'une salivé qui lui sort de là gueule, et l'avale ensuite tout entier. Faute de plus grands animaux, il mange des lézards, des oiseaux et d'autres petits serpens. La teinte de sa peau consiste en taches et lignes irregulieres, d'un rouge foncé, cerise, jaunes, blanches et bleues cendrées. Cette peau à cause de sa beauté, et qui, en sus est d'un poli très brillant, est eftimé, et se vent fort chere dans ces pays. Les naturels de l'Amérique méridionale rendent a ce serpent des honneurs divins, a cause de la frayeur qu'il leur inspire; d'où on lui a aussi donné le nom de Devin.
Fig. 2. Le Bojobi ou serpent a tête de chien.
Il appartient pareillement au genre des Boa ou ferpens gigantesque. Ce nom lui à été donné a cause de la réssemblance de sa tête a celle d'un chien. Lorsqu'il a achevé de croître il atteint à peu près la longueur du précédent. Sa couleur est un beau vert céladon avec des taches blanches. La nourriture, le sejour et le reste de sa manière de vivre, lui est commune avec le Devin.
Ad00341 03 088a/freOiseaux. XLIV. Vol. III. No. 86.
PINCONS DE DIFFERENTES ESPECES.
Nous voyons encore ici, comme dans le précédent cahier No. 81. fix autres èspeces d'oiseaux, du genre nombreux des pinçons, qui sont généralement estimés par la beauté de leur plumage leur chant agréable, ou par leur docilité, et qui par ces raisons sont tous regardés comme oiseaux de volière.
Fig. 1. Le Chardonneret.
Il habite toute l'Europe, quelques parties de l'Asie et de l'Afrique. Son plumage doucement mélangé, est d'un brun olive sur le dos, et d'un blanc rougeatre sous la ventre. Les pennes des ailes et de la queue d'un noir veluté, sont bordées de bleue, et autour des yeux et du bec, il regne une bande d'un beau rouge ecarlate. Sa nourriture consiste en plusieurs éspeces de semences; il ne mange jamais d'infectes. Il aime par dessus tout la femence de chardon; d'où lui est venu le nom de Chardonneret.
Fig. 2. Le Serin des Canaries.
Cet oiseau si généralement aimé fut apporté en Europe par des vaisseaux au commencement du feizieme fiecle des Iles Canaries, d'où il est originaire, Comme il fut bientôt recherché a cause de son charmant gosier, on se donna toutes les peines possibles pour le multiplier, ce qui reussit au point, qu'on trouve actuellement partout en cage des Serins des Canaries. Sa couleur primitive qui etoit d'un gris verdàtre, a eté tellement variée par les coisements, qu'on en voit a present des jaunes, des blancs et des tachetés. Il se nourrit de différentes espéces de graines, entre lesqu'elles il préfère celle de pavot, le bléd de canarie et le chenevis. Les Serins des Canaries faisissent aussi avec beaucoup de facilité les airs qu'on veut seurs apprendre.
Fig. 3. Le Tarin.
Le joli et docile Tarin est le plus petit du genre des pinçons; il n'a que cinq pouces de long. Il habite presque toutes les parties de l'Europe, et se nourrit de plusieurs sortes de graines, entre lesqu'elles il aime particulièrement la semence d'aune. Il construit son nid dans les forets vertes a l'extrémité des plus hautes branches; d'où vient la fable que les nids de Tarins sont invisibles.
Fig 4. et 5. La Linotte et le grand Linot des vignes.
La Linotte est un peu plus petite que le Chardonneret, et se trouve dans toutes les parties de l'Europe, dans la Russie méridionale, et l'Amérique septentrionale. Elle a un chant très agréable, et se nourrit de graines. Les premieres années son plumage est d'un brun rouillé, et d'un blanc sale; mais dans la troisieme année, le sommet de la tête et la poitrine du mâle se changent en un rouge de sang, et alors il est connu sous le nom de grand Linot des vignes (Fig. 5.)
Fig. 6. Le Sizerin.
Il est un peu plus petit que la Linotte. La patrie du Sizerin eont proprement les régions du nord, cependant dans le mois d'Octobre il passe en grandes volées en Allemagne. Il ressemble assez, par la couleur, au linot de vigne, et se nourrit comme la linotte de différente wortes de graines. Son chant n'eft pas agreable.
Ad00341 03 089a/frePlantes. LXX. Vol. III. No. 87.
PLANTES MEDICINALES.
Fig. 1. Le Baume de Perou.
Le Baumier de Perou, qui selon quelques uns, parvient a la grandeur d'un arbre assez considérable, croit dans le Pérou, et dans toute l'Amérique méridionale. Les feuilles sont d'un ovale alongé, pointues par le bout, ou le bord dentelé; la fleur qui est jaunâtre et en grappes, se presente a l'extrémité des branches. Tout le buisson est imprégné d'une substance résineuse, connu sous le nom de baume de Pérou; il y en a deux sortes, le blanc et le noir. On obtient le blanc par une incision faite a l'ecorce, d'où il découle comme une huile epaisse, qui se durcit peu a peu, et qui répandu sur des charbons ardents, exhale une odeur agréable. Ce baume étant très cher, nous n'en recevons que rarement en Allemagne. Le baume noir du Perou est plus commun. On l'obtient par la cuisson de l'écorce et des feuilles. On nous l'apporte en morceaux compactes et secs, empaquetés dans des coques des calebasses. On l'employé en médicine a la guérison des plaies. On ne s'en sert plus intérieurement.
Fig. 2. La Gomme Elémi.
Le buisson qui la fournit croit dans lé Brésit, dans la nouvelle Espagne et dans la Caroline; il a les branches brunes et noueuses, et les feuilles placées par trois. Les fleurs qui sont blan-chatres paroissent au bout des branches. Il découle des iucisions qu'on fait a l'écorce de ce buisson un tue d'un blaric verdatre clair, qui fe durcit dans l'efpace de vingt quatre heures, et paroit alors d'un gris verdatre. C'eft ce qu'on nomme la Gomme êlêmi. Elle nous est envoyé des provinces d'Amérique, emballée dans des caisses. Cette Gamme mêlée avec des baumes, est employé par les médecins à la guerison des plaies. Les vernisseurs s'en servent dissoute dans de l'sprit de vin.
Ad00341 03 090a/freCoquilles. II. Vol. III. No. 88.
COQUILLES REMARQUABLES.
Fig 1. Le Nautile papiracé.
Le Nautile papiracé, qui est un limaçon appartenant au genre des Argonautes, habite la mer des Indes, la Méditerranée et l'Océan. La coquille d'un blanc de lait et à demie transparente du nautile papiracé, n'étant pas plus forte que du papier commun, et par conféquent ex:trernernont légère, nage avec beaucoup d'adressé, furtout à cause de sa structure, qui ressemble a une nacelle. Il parvient à la grandeur de 6 a 8 pouces; ses côtes sont sillonés; et il se termine par une petite courbure. Cette coquille est habité par un animal, qui ressemble à la feche. Il a 8 prolongations semblables a des jambes, dont les deux anterienres, larges et tendues d'une peau mince, lui tiennent lieu de voiles, pendant que les fix autres, qu'il plonge dans la mer, lui fervent à ramer. C'eft ainsi que le Nautile papiracé, lorsqu'il monte du fond de la mer sur sa surface, et après-avoir adroitement vuidé l'eau, qui'l contenoit, en se penchant décote, vogue à pleine voile, par un temps doux, sur la surface de la mer: s'il est menacé de quelque danger, il se couche sur la côté, afin que la coquille se remplisse d'eau, et que parce moyen il tombe au fond de la mer. Il est probable que c'est en voyant naviguer le nautile papiracé, que'les premiers habitants des côtes de la mer, ont conçu l'idée de se servir de voilés, et d'employer plusieurs rames.
Fig. 2. La Pinne ou le Jambon rouge.
La Pinne consiste en deux coquilles minces et fragiles; elles sont sillonnés dans leur longueur d'un bleu grisatre sale, alternant avec des bandes transversales d'un brim noirâtre., et les bouts pointus, par lesquels elles sont ordinairement attaché au fond de la mer, sont liés pat une bande cartilagineuse. L'animal qui y habite ressemble à un Escargot. D'un fluide tenace, que cet escargot conserve dans un canal particulier, il file une quantité de fils, couleur de bois, qui ont quelque ressémblance avec la soie, et qui sortent comme un paquet de cheveux d'entre les coquilles; c'eft à l'aide de ces poils, que pendant les temps orageux, il fe fixe aux pierres et aux rochers, et que semblable à un vaisseau a l'ancre, il défie touts les dangers. Sur les côtes d'Italie et de Sicile, ou la Pinne, s'arrete particulièrement, on fait de ces paquets de soie, des gands, des bas, même des Etoffes, mais qui sont très chers, à cause de leur rareté.
Fig. 3. L'Hhuitre.
L'Huître connue par tout à cause de sa chair succulente se trouve principalement près de côtes de Danemarc, de Suéde, de Hollande, d'Angleterre, d'Espagne et de France. Elles y sont entassées et pressées si fortement les unes contre les autres, avec leurs écailles calcaires; et elles s'y trouvent en fi grande quantité, qu'elles forment comme des rochers; c'eft ce qu'on nomme des bancs d'huîtres. Les pêcheurs d'huitres les en détachent avec plusieurs fortes d'instruments et d'ustensiles, et les envoyent de tout côté, de forte qu'il s'en fait un comerce très considerable. L'huitre atteint la grandeur de 4 pouces; elle est particulièrement mangeable la 3e et la 4e année.
Ad00341 03 091a/freInsektes. XXI. Vol. III. No. 89.
SCARABEES SINGULIERS.
Fig. 1. et 2. Le Cerf volant.
Le Cerf-volant est après l'ecrevisse, le plus grand infecte d'Allemagne; car il acquiert la longueur de a jusqu'à 4 pouces. Il est d'un brun noirâtre luisant. Le male Fig. 1. se distingue particulierement par de longues cornes, qui ressemblent en petit à des bois de cerf, ce qui à fait donner à cet insecte le nom de cerf-volant. La femelle, plus petite, n'a, au lieu de ces bois, que de courtes pinces. Elle pond ses petits oeufs, Fig. a. dans du bois de chêne pourri, d'où naissent de petits vers, qui après 4, même 6 ans, ressemblent à la Fig. b. A cette epoque le ver s'enveloppe dans un tissu de particules de bois pourri, et se metamorphose en une Chrisalide, telle qu'elle est représenté Fig. c. Le Cerf-volant vit dans les forêts de chêne, ou il vole vers le soir; particulièrement pendant le mois de Juin et de Juillet. Il se nourrit de feuilles, et de la sève des arbres.
Fig. 3. Le Scarabée Acteon.
C'est le plus grand de touts les Scarabées connus, et il est peint ici de grandeur naturelle. Il atteint quelquefois la taille de 6 pouces. Son corcelet est garni par devant de deux courtes et grosses cornea, de forme conique. La tète se prolonge en une autre corne, recourbée par en haut, et fendue par le bout. Il vit feulement en Amerique.
Fig. 4. Le Moine ou Scarabée Nasicorne.
Le Scarabée Naficorne, qui vit en Allemagne parvient à la longueur d'un pouce quatre lignes, et presqu'ala largeur de neuf lignes. Sa couleur est un brun rouge. La tête du mâle est pourvue d'une forte corne de Rhinocéros, repliée en atriere, d'où il tire son nom.
Ad00341 03 092a/frejAmphibies. XI. Vol. III. No. 90.
SERPENS REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Serpent cornu.
Parmi les Serpens, il y en a plufieurs espéces qui ont des cornes, ce que augmente de beaucoup l'air formidable de ces animaux, déjà fort dangereux sans cela. Nous en donnons ici une de ces espéces, qui nous fut apporté, il y a peu de tems, de l'intérieur de l'Afrique. Sur le bout de son nez s'elevent des prolongations, qui ont du rapport avec de la corne, et qui sont longues de deux pouces et demi.' Elles sont courbées en arrière, et peuvent un peu se plier. Il y a encore devant chaque corne, une écaille forte et herissée, qu'on pourroit regarder comme une séconde paire des cornes plus petites. Toute la longueur du Serpent se monte à 4 pieds. Il est entièrement couvert'de fortes écailles. Le fond de sa couleur est d'un olive jaunâtre, sur lequel il y a des points, des taches et des raies noires et brunâtres. Au reste il est très venimeux.
Fig. 2. La Couloeuvre à collier.
La Couloeuvre a collier est l'espéce la plus commune de Serpens qui séjournent en Allemagne. On la trouve partout, dans les bois et les buissons, dans les las de fumier et dans les étables. Elle parvient à la longueur d'environ 4 pieds. Le dos est d'un bleu verdàtre, le ventre d'un bleu noir, et les côtés parsemés d'un quantité de taches blanches. On voit à la tête du mâle deux, tâches jaunes en forme de collier. Ces taches sont blanchâtres chez la femelle. Dans le mois de Iuin et de Iuillet cette dernière pond, dans des tas de fumier et de terre, des, oeufs, qui sont comme des perles, enfilées les unes à côté des autres. La Conloeuvre à collier n'est pas du tout venimeuse; il n'a que des petites dents aigues avec lesqu'elles elle prend et tient sa nourriture, qui consiste en grenouilles, crapaux, lézards, fouris etc. etc. En égard, à sa nourriture, on doit plutôt le ranger parmi les animaux utiles, que parmi les nuisibles.
Ad00341 03 093a/freOiseaux XLV. Vol. III. No. 91.
DIFFÉRENTES ESPÈCES D'OISEAUX DE PROIE.
No. 1. Le grand Vautour.
Le grand Vautour habite les plus hautes montagnes de l'Europe qui sont couvertes de forêts; mais quelquefois on le trouve aussi dans les plaines de l'Allemagne. Il a quatre pieds de longueur et son envergure est de 9 pieds. Tout le plumage est d'un brun sombre et le bout de chaque plume est d'un brun- clair. Le bec noir est entouré d'une peau calleuse de couleur bleue. Quand l'oiseau est assis, le long duvet qui couvre son cou et les plumes longues qui bordent de chaque coté ce duvet, forment une espèce de cravate et donnent à l'oiseau un air tout-à-fait singulier.
No. 2. Le Vautour d'Egypte.
Le Vautour d'Egypte a la même grandeur que le précédent; il habite la Syrie, l'Arabie et furtout l'Egypte, où il vit en grand nombre dans la ville de Caire et aux environs. Comme il se nourrit de charognes il rend à l'EgypIe le plus grand service en consommant les animaux morts, qui restent annuellement sur la terre après les inondations du Nil, et qui avec l'insouciance des Egyptiens à cet égard infecteroient l'air et' produiroient les maladies les plus contagieuses. C'est par cette raison que ce Vautour y est un oiseau facré, que personne n'ose tuer.
No. 3. Le Vautour de Norwege.
Cette espèce de Vautours se trouve dans plusieurs pays de l'Europe, mais surtout dans les légions septentrionales de la Norwege. La couleur de son plumage, qui est d'un blanc de neige, lui donne une grande beauté. N.[sic.] 4. Le Vautour du Brésil, ou l'Orubu. On trouve le Vautour de Brésil dans l'Amérique septentrionale et méridionale, ainsi que dans les Indes Occidentales. Sa grandeur est celle d'un Coq d'Inde; il se nourrit principalement de charogne, dont il a le vent de très Join, tant son odorat est fin. Les cotés de sa tête sont dégarnis de plumes, couverts de verrues et d'une couleur bleue et jaunâtre; tout le reste de son plumage est d'un brun - noir changeant de vert.
No. 5. Le Messager du Cap de Bonne-Espérance.
Le Messager a du rapport avec les faulcons; à cause de ses longs pieds on le prendroit au premier coup d'oeil pour un oiseau aquatique, mais à son bec arqué et à ses griffes on reconnoit bientôt l'oiseau de proie. On le trouve principalement au Cap de Bonne-Espérance et dans les Isles Philippines; sa hauteur est de 3 pieds et sa nourriture consiste en rats, souris, lézards, crapauds et serpens; il saisit les derniers avec ses griffes, les enlevé à une grande hauteur et les jette ensuite avec violence contre la terre pour les tuer. Le plumage de son cou, du ventre et du dos est d'un gris-bleuâtre, celui de la queue est noir à bords blancs et les deux plumes de son milieu ont le double des autres en longueur. Sur le derrière de la tête il porte une touffe légère de plumes noires.
No. 6. Le Vautour de Malte.
La longueur de cette espèce de Vautours est celle d'un Coq domestique; elle se trouve à Malte et dans les parties de l'Afrique voisines de Ja Méditerranée. Tout son corps est couvert de plumes brunes, qui sont plus claires dans un endroit et dans l'autre plus foncées.
Ad00341 03 094a/frePlantes LXXI. Vol. III. No. 92.
PLANTES VÉNÉNEUSES D'ALLEMAGNE.
No. 1. L'Ellébore noir.
L'Ellébore noir croit naturellement dans les parties montueuses de l'Autriche, de la Stirie, de la Suisse et de l'Italie; mais dans pluileurs pays de l'Allemagne on le cultive aussi dans les jardins. Ses racines sont poreuses et tubéreuses et il en sort un grand nombre de fibres; de leur sommet naissent des feuilles portées sur de longues queues pleines de suc, qui au nombre de 7 ou 9 sont dentelées et en forme de lancettes. La tige des fleurs est dépourvue de feuilles et sort également de la racine; les fleurs sont uniques, ou quelquefois au nombre de deux, et composées de cinq feuilles disposées en rose. L'Ellébore noir fleurit communément au printemps, mais quelquefois on le trouve aussi en fleurs au milieu de l'hiver. Les fibres de ses racines prises en trop fortes doses agitent le fang et causent des serremens de coeur, mais lorsqu'un médecin habile et sage emploie l'Ellébore avec prudence et modération, comme il faut faire aussi avec d'autres poisons, il est un bon remède dans plusieurs maladies.
No. 2. La Jusquiame ou Hanebane.
La Jusquiame noire est une plante extrêmement vénéneuse; elle croit presque par toute l'Europe sur des décombres et le long des chemins et des murs. Elle est bisannuelle; dans la première année elle reste petite, mais dans la seconde elle pousse une tige haute de deux pieds, au sommet de laquelle sont attachées des fleurs en forme d'entonnoir, de couleur jaune pâle et veinées de pourpre, ce qui leur donne l'air d'être couvertes d'un filet de foie; l'intérieur de l'entonnoir est de couleur violette. Les feuilles épaisses et cotonneuses sont d'une odeur puante et stupéfiante, de forte qu'il faut éviter de se trouver longtems dans son voisinage. L'herbe de cette plante, aussi bien que la femence et surtout l'huile qui en est exprimée, sont extrêmement vénéneuses, et produisent une démence mortelle, dont malheureusement on n'a que trop d'exemples. Les médecins modernes ont fçû cependant tirer parti de cette plante dangereuse; ils l'emploient en petites doses dans différentes maladies tant extérieurement qu'intérieurement et lui attribuent des effets très salutaires.
Ad00341 03 095a/frePlantes LXXII. Vol. III. No. 93.
PLANTES MEDICINALES.
No. 1. La Douce-amère, Dulcamara ou Morelle rampante.
Cette plante croit naturellement dans presque toute l'Europe le long des haies et dans des endroits ombragés. Elle forme un arbrisseau, qui peut durer 9 à 10 ans, et ses tiges farmenteuses rampent sur la terre ou grimpent sur des buissons ou sur des murs et ecbalas voifins. Dans les vieux farmens l'écorce est grise; dans les jeunes; au contraire elle est verte et ceux t là poussent dans les mois dé Juillet et d'Août des fleurs violettes disposées en forme de roue et en grappes. A ces Heurs succédent des petites baies ovales, molles et de couleur d'écailate. Ses feuilles sont oblongues et en manière de fer de pique. Les branches ainsi que les racines sont cueillies fraiches dans chaque année, et les médecins les emploient avec succès dans les maladies, arthritiques; on s'en sert aussi extérieurement avec avantage contre la gale et d'autres maladies de peau. Il faut en faire usage cependant avec précaution, parcequ'elles sont un remède très violent, et pourroient bien devenir plus nuisibles qu'utiles. Qu'on se garde surtout d'en manger les belles baies rouges, car elles sont vénimeuses.
No. 2. Le Cochléaria ou l'herbe aux cuilliers.
L'herbe aux cuilliers se trouve en Angleterre, en Espagne, en Hollande et dans les Pays bas, où elle croit aux côtes de la mer. En Allemagne on la voit souvént plantée, dans les jardins. La tige est haute de 3 pouces; les feuilles sont arrondies en coeur, d'un vert luisant et portées sur des queues longues; leur goût est très acre et piquant. Les fleurs, qui poussent de la tige dans les mois de Mai et de Juin, sont petites et de couleur blanche. Cette plante est d'un grand prix pour les navigateurs, car elle tient un des premiers rangs parmi les spécifiques contre le scorbut et se trouve aussi en abondance sur beaucoup de côtes. On la mange tantôt toute crue comme de la Salade, tantôt on en prend le suc ou l'insusion. On tient aussi dans les boutiques un esprit distillé' de cette plante, qui rend d'excellent services dans plusieurs maladies.
Ad00341 03 096a/freVers IV. Vol. III. No. 94.
LA TETE DE MÉDUSE.
La tête de Méduse.
La tête de Méduse, qu'on voit répresentée sur la table ci-jointe, est une espèce d'étoiles de mer, qui sont une famille d'animaux de mer assès considérable, et dont on connoit jusqu'à présent 33 espèces différentes. Ces étoiles de mer varient par le nombre de leurs, rayons ou brandies; quelques unes en ont 10 jusqu'à 13 mais d'autres et la plupart n'en ont que cinq. L'esspèce, dont il est ici question, et qu'on nomme la tête de Méduse, est du nombre de celles qui n'ont que 5 rayons, et sa structure singulière la rend très remarquable. Le nom qu'on lui a donné vient de la quantité de ses ramifications qui ressemblent à des tresses de cheveux et qui ont été comparées avec les serpens qui remplaçoient dans la mythologie les cheveux sur la tête de la fameuse Méduse. Le corps de cet animal consistè en cinq grosses branches rangées à distance égale l'une de l'autre; chacune de ces branches se partage de nouveau en deux rameaux et ces rameaux en deux autres et ainsi successivemement en une infinité de petites ramifications dont les demie res sont aussi fines, que des cheveux. On prétend avoir compté plus de 80.000 de ces petits rameaux dans une seule tête de Méduse. Toutes ces branches et ces rameaux ressemblent pour la mollesse aux cornes de limas et ils s'entrelacent de la manière des serpens. En comptant tous ces rayons étendus l'animal peut parvenir à une grandeur de dix pieds de diamètre. Sa nourriture consistè en coquillages et en vers, qu'il sçait prendre avec une grande adresse en serrant subitement les rameaux de ses bras, après les avoir tenu étendus comme un filet. Il dévoie ensuite sa proie avec sa bouche, qui est placée sur le coté inférieur du corps et garnie de dents. On trouve des têtes de Méduse aux eûtes de presque toutes les mers; mais en plus grande quantité sur les rivages de la Méditerranée. Leur couleur est rouge ou brune; très rarement on en trouve de vertes. Elles nagent tantôt sur la surface de l'eau, tantôt elles se traînent lentement sur le fond de la mer.
Ad00341 03 097a/freMélanges XXXIi. Vol. III. No. 95.
SITUATION DES ENTRAILLES DANS LE CORPS HUMAIN.
La Tableau ci-joint ainsi que celui N. 99. contenu dans le cahier suivont réprésentent les Entrailles principales qui sont renfermées dans le corps humain; le vulgaire des hommes est assès imbécille pour qu'il lui répugne de les étudier dans jours détails, mais ces gens - là ne lavent pas que l'état de santé et de maladie de notre corps dépend principalement de ces différentes parties et que par conséquent leur connoissance particulière peut non feulement faire éviter un grand nombre de maladies, mais aussi les guérir avec plus de facilité. 1. La situation des Entrailles de la poitrine et du bas ventre. Nous voyons ici la poitrine et le bas ventre ouverts et toutes leurs Entrailles dans leur situation naturelle; il n'en manque que le brechet et la partie antérieure des côtes. Fig. 1) Le reste des côtes. 2) Une partie de la grande thyroide. 4) Le thymus couvert de graisse. 4) Le péricarde. 5) et 6) Le poumon droit. 7) et 8) Le poumon gauche. 9) Le diaphragme, qui sépare la cavité de la poitrine de celle du bas ventre. 10) et 11) Le foie. 12) Le fond de la véficule du fiel. 13) Le ligament suspensoire du foie. 14) Le ligament rond du foie. 15) L'estomac. 16) Le pylore ou la partie inférieure de l'estomac. 17) Le commencement du duodénum. 18) Une partie de la rate. 19) L'épiploon gastro-colique.
No. 2. Second aspect des cavités ouvertes de la poitrine et du bas ventre.
Dans cette figure on a oté une plus grande partie des côtes, que dans Fig. 1) et plus encore les poumons, la trachée-artère, la graisse et le péricarde; de sorte qu'on voit Fig. 2) le coeur. Fig. 3) l'oreillette du coeur. 4) Le ventricule gauche du coeur. 5) L'appendice de l'oreillette gauche du coeur. 6) La veine cave supérieure. (Les veines sont des vaisseaux sanguins, par lesquels le taug distribué jusqu'aux extrémités du corps est rapporté au coeur.) 7) et 8) La veine jugulaire droite et gauche de la poitrine. 9) L'artère pulmonaire, qui porte le sang aux poumons. (Les artères sont des vaisseaux sanguins, qui distribuent le sang jusqu'aux extrémités du corps où il est reçu par les ramifications des veines qui le rapportent au coeur.) 10) La crosse (ou courbure) de l'aorte par laquelle le sang est poussée dans le corps. 11) Le tronc commun de la carotide et sous-clavière droite. 12) L'artère carotide gauche. 15) L'artère sous -clavière gauche. 14) La glande thyroïde. 15) Le jéjunum, qui appartient aux boyaux déliés ainsi que 16) et 17) L'iléon. 18) 19) et 20) Le colon qui paroit ici renversè en dessus et qui fait partie des gros boyaux. 21) Une partie du colon iliaque ou de l's du colon. 22) Le ligament antérieur du colon. 23) 24) et 25) Le mésocolon. 26) Une partie du mésocolon.
Ad00341 03 098a/freOiseaux XLVI. Vol. III. No. 96.
DIFFÉRENTES ESPÈCES D'OISEAUX DE PROIE.
L'Orfraie ou l'Ossifrage.
No. 1. La mâle. No. 2. La femelle.
L' Orfraie est une des espèces des plus grands oiseaux de proie; il a 3 pieds et 10 pouces de longueur et 8 pieds d'envergure. Il se trouve dans presque toute l'Europe, l'Asie, l'Amérique septentrionale et même dans quelques contrées de l'Allemagne; il se tient volontiers près des Lords de la mer et assès souvent dans le milieu des terres à portée des étangs et des rivières poissonneuses, où il peut trouver facilement des poissons, qui sont sa nourriture ordinaire. Comme il a la vue moins perçante que les autres oiseaux de proie, et que ses ailes sont aussi plus courtes il ne s'élève pas à une grande hauteur et plane toujours à une petite distance au dessus de la terre ou de la surface de l'eau. Son nid est fait de broussailles et toujours placé sur les plus grands arbres dans des forêts écartées. La couleur de son plumage est un mélange de rouge, de noir et d'un brun-grisâtre. La peau nue de ses jambes est jaune et couverte de petites écailles. Le mâle est un peu plus petit que la femelle; son plumage est aussi plus clair et entremêlé de taches blanches.
No. 3. Le Jean - le - Blanc.
Cet oiseau a deux pieds de longueur et 5 pieds d'envergure. Sa tête, le dessus de son cou, son dos et ses ailes sont d'un brun cendré; la gorge, la poitrine et le ventre sont blancs varies de taches d'un brun-ioux. Il est surtout très commun en France, et se nourrit de plusieurs petits animaux, tels que de rats, de souris, de hamsters etc.; au besoin il se contente aussi de grenouilles.
No. 4. Le Balbuzard.
Le Balbuzard est très nuisible aux eaux poissonneuses, parceque sa nourriture consiste principalement en poissons; comme il a la vue extrêmement perçante, il les apperçoit d'une très grande hauteur et fond sur eux avec rapidité. Il a 2 pieds 5 pouces de longueur, et 6 pieds 6 pouces d'envergure. Son cou et son ventre sont de couleur blanche à taches rouges et brunes; ses ailes sont d'un noir brunâtre et bordées en blanc, ses jambes sout jaunes et le dessus de la tête est blanc et jaunâtre. Cet oiseau est assès commun en Allemagne et répandu en général par toute l'Europe s il se trouve aussi dans plusieurs parties de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique.
No. 5. Le petit aigle d'Amérique.
Ce bel oiseau a une longueur de 2 pieds et se trouve surtont à Cayenne en Amérique. Son plumage est de couleur d'azur foncé et très brillant; ses pieds sont jaunes et le bec est bleuâtre avec un cercle d'un jaune foncé autour des yeux. Sa gorge et les cotés de sa tête sont décorés de petites plumes de couleur de pourpre.
No. 6. La Buse.
Cet oiseau de proie est généralement connu en Allemagne, et se trouve aussi dans d'auties pays de l'Europe et dans l'Amérique septentrionale. Il a 2 pieds 3 pouces de longueur et 5 pieds d'envergure. Son plumage est mêlé de couleur de rouille et d'un brun-grisâtre; les plumes des ailes sont d'un brun-noir; il est cependant sujet à varier et on en trouve à peine deux bien semblables et dont les couleurs ne soient mélangées différemment. Son nid est construit de petites branches et placé fur les pins les plus élevés; il pond 2 ou 3 oeufs blanchâtres. Sa nourriture principale consiste en plusieurs petits animaux à mammellet, mais à leur défaut il ne dédaigne pas non plus les lézards, les grenouilles, les crapauds, les serpens d'eau et quelques autres amphibies.
Ad00341 03 099a/frePlantes LXXIII. Vol III. No. 97.
PLANTES VÉNÉNEUSES ÉTRANGÈRES.
No. 1. Le Toxicodendron, ou l'herbe à la puce.
Le Taxicodendron est un grand arbuste, qui atteint une hauteur de 4 ou 5 pieds. Dans l'Amérique septentrionale, et surtout dans la Virginie et au Canada il croit naturellement dans les prairies, mais il endure aussi le clima de l'Allemagne, où il est cultivé dans, les jardins. Ses feuilles sont composés de trois, folioles ovales, dentelées et attachées à rextrêmité d'une queue commune; elles sont liffes en dessus et velues en dessous. Les fleurs paroissent dans le mois de juillet; elles viennent en bouquets, et sont d'un jauneverdàtre. Il leur succède des baies séches et striées qui contiennent la semence. Sa qualité vénéneufe se montre furtout dans les grandes chaleurs de l'été, où son suc appliqué sur l'épiderme de la peau, y cause des pustules, qui ne sont cependant pas mortelles. Des médecins modernes l'ayant employé avec précaution dans les paralyfïes et d'autres maladies de cette nature, en ont obtenu de grands succés.
No. 2. L'Arbre du Vernis.
Cet arbre croit au Japon et dans l'Amérique septentrionale; il atteint une hauteur de 15 jusqu'à 20 pieds. Ses feuilles sont impennées, ovoides avec une pointe courte, d'un vert-jaunâtre et soutenues par des péduncules courts et rougeâtres; dans l'automne les feuilles entiers deviennent rouges avant de tomber. Les fleurs sont d'un jaune verdâtre et viennent dans le mois de juillet; il leur succède des baies jaunâtres. Cet arbre vient dans l'Allemagne en plein vent tout comme le précédent, mais lans cependant y endurer aussi bien les hivers rigoureux. A cause de fes vapeurs vénéneuses on n'aime pas en faire des plantations et on ne le cultive que dans les jardins des plantes. Il est plus dangereux que l'arbre précédent, et dans les grandes chaleurs de l'été on est même atteint dans un éloignement de 8 ou 10 pieds de l'effet venimeux de fes exhalaisons. Mais c'eft au contact surtout qu'il produit des effets très dangereux et il faut principalement se garder du suc laiteux qui se trouve en dessous de l'écorce et qui a une odeur très désagréable. Appliqué sur la peau il y cause des pustules et des erysipelés très fâcheux et souvent même incurables. Quand il est allumé, ses effets sont encore plus formidables, et des perfonnes qui en firent l'essai sans en connoitre les fuites, et qui réstèrent présens à l'opération, eurent subitement toutes les parties du corps enflées et seraient morts infailliblement, si on ne leur avoit pas bien vite porté des secours. Ce suc n'exerce cependant pas cette propriété venimeuse sur tout le monde avec une force égale, et on a des exemples, que des personnes ont pu le toucher impunément. Les habitans du Japon préparent de ce suc un très bon Vernis, dont l'arbre a aussi. reçu son nom.
Ad00341 03 100a/frePlantes LXXIV. Vol. III. No. 98.
ARBRES À FEUILLES ACICULAIRES ET À FRUITS MANGEABLES.
No. 1. Le Pin-Cimbre.
On reconnoit cette espèce de pin au premier coup d'oeil pour un arbre à feuilles aciculaires; il croit dans la Sibérie, le Tirol, sur les monts Carpatlies, les Alpes suisses et même en Allemagne il est cultivé avec succès; il atteint quelquefois une hauteur assès considérable. Ses feuilles (a) sont d'un vert foncé, longues de 3 pouces et rassemblées cinq-à-cinq dans une gaine commune. Les branches touffues s'étendent circulairement autour de la tige, ce qui donne à l'arbre une forme pyramidale. Les fruits oblongs, qu'on appelle cônes ou pommes (b) sont ara peu plus gros que des oeufs de poules et de couleur brune-rougeâtre. Sous chacune de ses écailles creuses il se trouve un noyau dure en forme de coin (c), qui contient une amande blanche bonne à manger. On en retire aussi par expression une très bonne huile. Le bois blanc de cet arbre est employé avec avantage à différens ouvrages de ménuiserie, et sur les Carpathes on prépare un baume des parties résineuses de cet arbre. En Allemagne on le voit fouvent cultivé dans les jardins Anglois.
No. 2. Le Pin-Pignier.
Le Pin-Pignier croit principalement dans l'Espagne, l'Italie et la France méridionale. En Allemagne on ne peut pas le cultiver en plein vent, parcequ'il est trop délicat, mais on le trouve quelquefois dans les serres. Il atteint une hauteur assès considérable; ses feuilles roides et pointues (a) sont d'un vert foncé et poussées deux-à-deux dans une gaine commune. Les fleurs sont jaunes et en forme de bouquets; il leur succède des cônes ou pommes brunes, ovales et d'une longueur de 4 1/2 pouces (b). Les écailles épaisses et concaves de ces cônes sont tellement serrées les unes sur les autres qu'on a de la peine à les ouvrir. En dessous de ces écailles il y a des noyaux noirs en forme de fèves et de la longueur d'un 1/2 pouce, qui renferment des amandes blanches, bonnes à manger et réputées salutaires. Dans les pays méridionaux le Pin-Pignier est fréquemment cultivé pour en retirer les fruits; il est d'ailleurs très propre à être mis dans des jardins à cause de l'agrément de son feuillage et de ses branches touffues qui s'étendent comme un parasol naturel et forment une espèce de voûtes toujours vertes. En France et en Italie ces amandes mangeables sont confites dans du sucre et transportées dans les autres pays de l'Europe.
Ad00341 03 101a/freMélanges XXXII. Vol. III. No. 99.
SITUATION DES ENTRAILLES DU CORPS HUMAIN.
Une partie des Entrailles principales du corps humain a été repésentée dans les deux figures
jointes au N. 95. de ce Volume; le tableau présent nous en fait voir encore d'autres.
No. 1. Les cavités ouvertes de la poitrine et du bas-ventre, dont on a ôté plusieurs Entrailles.
Après avoir ôté plusieurs Entrailles de la cavité de la poitrine, on y appercoit le Coeur avec les Artéres et les Veines qui en partent; il est placé dans sa situation naturelle entre les deux poumons, qui cependant ne se trouvent plus dans la figure présente. On peut regarder le coeur comme un grande muscle creux composé d'une suite continue de fibres différemment entrelacées ; c'est ce qui le rend extremenent irritable et le soutient aussi dans son mouvement continuel. Il forme pour ainsi dire le reservoir général du sang pour tout le corps. Par un mouvement continuel le sang est chasse du coeur dans les artéres, qui le distribuent dans toutes les parties du corps ; il est recu ici par les ramifications des veines qui le rapportent dans le coeur. Telle est la circulation non interrompue du sang, qu'on ne se lasse pas d'admirer. 11) La trachée-artére. 12) La gland thyroide, dont le gouflement est une maladie appelée le goitre. 13) Le cartilage thyroide. 14) Les clavicules. 15) et 16) lec cotes extérieures. 17) Restes du diaphragme coupé. 20) Une partie de l'estomac. 21) La rate. 22) Le Rein droit. Les Numeros qui manquent ici peuvent etre expliqués du N. 95. du Cahier precedent de ce Volume.
No. 2. Les cavités ouvertes de la poitrine et du bas-ventre sous un autre aspect.
On a ôté ici entièrement les entrailles de la poitrine et du bas-ventre. 1) Une partie de la trachée-artère. La trachée-artère est un canal composé de cercles cartilagineux; elle porte l'air aux poumons et deux poumons et donne issue à celui qui en sort, et qui par l'intervention de la langue forme la parole. 2) L'œsophage, qui conduit les alimens avalés, dans 4) l'estomac à travers 3) le cardia ou l'orisice supérieur de l'estomac. L'estomac est unde espèce de sac de forme oblongue et composé de plusieurs tuniques, dans le quel les alimens sont digérés et dont ils passent ensuite par le pylore 5) dans 6) le Colon. 7) Le pancréas, qui filtre continuellement la liqueur nécessaire pour faciliter la digestion. 8) La rate, daus laquelle le sang se d´veloppe de manière à devenir plus propre à la sécrètion de la bile. 9) et 10) Les Reins. 11) Reste du diaphragme coupé. 12) La grosse – artére ou l'aorte; séparée du cœur. 13) Lecanal artériel. 14) et 15) L'aorte descendante. 16) et 17) La veine iliaque gauebe et droite. 18) La veine cave. 19) Reste du Rectum. 20) L'épine du dos.
Ad00341 03 102a/frePlantes CXVllI. Vol. VI. No. 100.
PLANTES D'ORNEMENT.
Le Rudbeck pourpré. (Rudbeckia purpurea. L.)
Le Rudbeck pourpré est une très-jolie plante qui croît d'elle-même dans l'Amérique septentrionale sur les montagnes de la Virginie, de la Caroline et de la Floride; aussi l'a-t-on transplantée dans nos jardins, dont elle est un des plus beaux ornement. On lui a donné ce nom en l'honneur de Mr. Olaus Rudbeck, célèbre botaniste suédois.
Cette plante a une tige de 3 à 4 pieds de haut, à laquelle alternent les feuilles lancéolées et dentelées. Les grandes fleurs couleur de pourpre, placées au sommet de la tige, sont en forme de rayons, et déversent avec les feuilles fendues à l'extrémité.
Ad00341 04 003a/freQuadrupèdes LXIX. Vol. V. No. I.
GRANDS QUADRUPÉDES.
Fig. 1. LE Rhinocéros africain. (Rhinoceros Africanus.)
Fig. 2. Le Rhinocéros de Sumatra. (Rhinoceros biconis Sumatricus.)
Ad00341 04 004a/freOiseaux LXVI. Vol. V. No. 2.
OISEAUX DE CHANT D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Jafeur de Bohème. (Ampelis garrulus.)
Fig. 2. L’étourneau commun. (Sturnus vulgaris.)
Le Vivoine ou le Bouvreuil. (Loxia pyrrhula.)
Fig. 3. Le Mâle.
Fig. 4. La Femelle.
Fig. 5. Le gros-bec ou pinson royal. (Loxia coccothraustes.)
Fig. 6. La Fouge – queue ou le Rossignol de muraille. (Motacilla phoenicurus.)
Ad00341 04 005a/frePoissons XL. Vol. V. Nr. 3.
POISSONS DE FIGURE SINGULIÈRE.
Fig. 1. Le Callionyme Lyre ou Lacert. (Callionymus Lyra.)
Fig. 2. Le Callionyme Dragonneau ou simplement Dragonneau. (Callionymus Dracunculus.)
Fig. 3. La Douzelle trompe ou Le Macrognatze aiguillonné. (Ophidium aculeatum.)
Fig. 4. L’Odontognathe aiguillonné. (Odontognathus mucronatus.)
Ad00341 04 006a/freMélanges XLVII. Vol. V. No. 4.
ANTIQUITES EGYPTIENNÉS.
Fig. 1. Les Statues de Memnon.
Fig. 2. Le Sphynx Egyptien.
Ad00341 04 007a/freRoses IX. Vol. V. No. 5.
ESPÈCES DE ROSES.
La Rose jumelle. (Rosa gemella.)
Ad00341 04 008a/freQuadrupèdes LXX. Vol. V. No. 6.
ANIMAUX À CUTRASSES ET À AIGUILONS.
Fig. 1. Le Pangolin ou lézard écailleux. (Manis pentadactyla.)
Fig. 2. L’Armadille à huit ceintures. (Dasypus octocinctus L.)
Fig. 3. L’Armadille à 18 ceintures (Dasypus octodecim cinctus.)
Fig. 4. Le Hérisson de Malacca. (Erinaceus Malaccensis.)
Fig.5. Le Porc-épic à queue de brosse. (Hystrix fasciculata.)
Ad00341 04 009a/freOiseaux LXVII. Vol. V. No. 7.
BEAUX OISEAUX ETRANGERS.
Fig. 1. Le Coucou royal. (Cuculus regius.)
Fig. 2. Le Pacapac ou le Cotinga pourpre de Cayenne. (Ampelis Pompadora.)
Fig. 3. Le Cordon bleu ou Cotinga du Brésil. (Ampelis Cotinga.)
Fig. 4. Le Gros-bec Perroquet. (Loxia Car sonii rubra.)
Fig. 5. Le Verdier d’Islande. (Loxia Islandica.)
Fig. 6. Le Cardinal dominicain. (Loxis Dominicana.)
Ad00341 04 010a/frePlantes XCI. Vol. V. No. 8.
PLANTES AROMATIQUES ÈTRANGÈRES.
Fig. 1. Le Laurier-Casse. (Laurus Cassia.)
Fig. 2. Le Galanga officinal. (Alpinia Galanga.)
Ad00341 04 011a/freAmphibies XXI. Vol. V. No. 9.
DIFFERENTES ESPÈCES DE SERPENS.
Fig. 1. L’Orvet noir. (Anguis ater.)
Fig. 2. L’Orvet bleu. (Anguis caerulea.)
Fig. 3. L’Amphisbène couleur de suie. (Amphisbaena fuliginosa.)
Fig. 4. L’Amphisbène blanche. (Amphisbaena alba.)
Ad00341 04 012a/freMélanges XLVIII. Vol. V. No. 10.
COMBATS DE TAUREAUX EN ESPAGNE.
Ad00341 04 013a/freQuadrupèdes. LXXI. Vo. V. No. 11.
SARIGUES OU DIDELPHES.
Fig. 1. Le Manicou ou Sarigue à long poil. (Didelphis virginiana.)
Fig. 2. Le Sarigue gris. (Didelphis Lemurina.)
Fig. 3. Le Sarigue tacheté. (Didelphis viverrina.)
Fig. 4. Le Sarigue à longue queue. (Didelphis macroura.)
Fig. 5. Le Kangouron-Rat. (Kangurus minor.)
Ad00341 04 014a/freMélanges XLIX. Vol. V. No. 12.
COSTUMES EGYPTIENS.
Fig. 1. Un Bey Egyptien fuivi de son Esclave.
Fig. 2. Une Dame du Caire avec son Esclave.
Fig. 3. Un Mamelouc.
Fig. 4. Une Famille de Fellahs ou payfans égyptiens.
Fig. 5. Une Famille de Bédouins.
Ad00341 04 015a/freMélanges L. Vol. V. No. 13.
FURIOSITES EGYPTIENNES.
Fig. 2. [sic.] Vue de la cime de la grande Pyramide de Gizé et de ses environs.
Fig. 2. Passage du second au troisième étage de la grand Pyramide.
Ad00341 04 016a/frePiantes. XCII. Vol. V. No. 14.
DES BOLETS REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Bolet-amadou ou l’Amadouier. (Boletus igniarius.)
Fig. 2. Le Bolet du Mélèse. (Boletus Laricis.)
Ad00341 04 017a/freRoses X. Vol. V. No. 15.
ESPECES DE ROSES.
Fig. 1. Le Rosier à mille feuilles. (Rosa millefolia rubra.)
Fig. 2. Le Rosier à fruits pendans. (Rosa pendulina inermis.)
Ad00341 04 018a/freQuadrupèdes. LXXII. Vol. V. No. 16.
BETES SAUVAGES CARUASSIERES:
Fig. 1. Le Jaguarète ou Tigre noir. (Felis discolor.)
Fig. 2. La Hyène tachetée. (Canis crocuta.)
Fig. 3. Le Chacal du Cap ou le Tenlie. (Canis mesomelas.)
Fig. 4. Le Chat du Cap. (Felis capensis.)
Fig. 5. Le Chat-Tigre ou le Maragua. (Felis tigrina.)
Ad00341 04 019a/freAmphibies. XXIII. Vol. V. No. 17.
DIFFERENTES ESPECES DE LEZARDS.
Fig. 1. Le Gecko. (Lacerta Gekko.)
Fig. 2. Le Lézard ou Gecko à queue plate. (Lacerta platurus.)
Fig. 3. Le Seps. (Lacerta Seps.)
Fig. 4. Le Chalcide. (Lacerta Chalcides.)
Fig. 5-8. Le Lézard d’eau ou le Salamandre. Le mâle et la Femelle. (Lacerta Salamandra.)
Ad00341 04 020a/frePlantes. XCIII. Vol. V. No. 18.
PLANTES VENENEUSES D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Gouet commun, ou le pied de veau. (Arum maculatum.)
Fig. 2. Le Colchique. (Colchicum autumnale.)
Ad00341 04 021a/freMélanges LI. Vol. V. No. 19.
PETRIFICATIONS REMARQUABLES.
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Ad00341 04 022a/freInsectes XXXII. Vol. V. No. 20.
PAPILLONS NUISIBLES.
Fig. 1. Le Papillon Héliconien de l’Alisier. (Papilio Heliconius crataegi.)
Fig. 2. Le Papillon Danaïde des choux. (Papilio Danaus brassicae.)
Fig. 3. Le Papillon Danaïde des raves. (Papilio Danaus rapae.)
Ad00341 04 023a/freQuadrupèdes LXXII. Vol. V. No. 21.
MAMMIFERES RARES.
Fig. 1. Le Fourmilier du Cap. (Myrmecophaga capensis.)
Fig. 2. L’Echidné ou le Fourmilier épineux. (Myrmecophaga aculeata.)
Fig. 3. Le Paresseux-Ours. (Bradypus ursinus.)
Fig. 4. Le Mégathère Americain en Squelette. (Megatherium Americanum.)
Ad00341 04 024a/freVers. VII. Vol. V. No. 22.
LIMAçONS D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. La Limace noire. (Limax ater.)
Fig. 2. L’Hélice Vignerone ou le Vigneron. (Helix pomatia.)
Fig. 3. L’Hélice des Jardins. (Helix arbustorum.)
Fig. 4. La Limace agreste. (Limax agrestis.)
Fig. 5. La Moule de rivière. (Mytilus anatinus.)
Fig. 6. Le Buccin des étangs. (Buccinum stagnale.)
Fig. 7. Le Buccin renflé. (Buccinum auriculatum.)
Ad00341 04 025a/frePiantes XCIV. Vol. V. No. 23
PLANTES REMARQIABLES.
Fig. 1. Le Nénufar bleu. (Nymphaea caerulea.)
Fig. 2. L’Eupatoire Aya-Pana. (Eupatorium Aya-Pana.)
Ad00341 04 026a/freMélanges LII. Vol. V. No. 24.
GIBRALTAR ET LES BATTERIES FLOTTANTES.
Ad00341 04 027a/freRoses XI. Vol. V. No. 25.
ESPÈCES DE ROSES.
Fig. 1. La Rose de Canelle. (Rosa Majalis.)
Fig. 2. Le Rosier multiflore. (Rosa umbellata, flore carneo.)
\n
Ad00341 04 028a/freAntiquités XIV. Vol. V. No. 26.
DIVINITÉS ÉGYPTIENNES.
Fig. 1. Isis.
Fig. 2. Isis et Horus.
Fig. 4. et 5. Osiris.
Fig. 6. Sérapis.
Fig. 7. et 8. Harpokrates.
Ad00341 04 029a/freAntiquités XV. Vol. V. No. 27
DIVINITÉS ÉGYPTIENNES.
Fig. 1. Apis.
Fig. 2. et 3. Bubastis.
Fig. 4. Anubis.
Fig. 5. Canopus.
Fig. 6. L’Ibis.
Ad00341 04 030a/freMélanges LIII. Vol. V. No. 28.
JEUX DE LA NATURE.
Fig. 1. und 2. Des Dendrites.
Fig. 3. Le Marbre figuré de Florence.
Ad00341 04 031a/freMélanges LIV. Vol. V. No. 29.
GROTTES RAMARQUABLES.
Fig. 1. Une Partie de la Grotte de Rossenmüller près Muggendorf.
Ad00341 04 032a/freRoses XII. Vol. V. No. 30.
ESPÈCES DE ROSES.
Fig. 1. Le Rosier de Damas. (Rosa Damascena communis.)
Fig. 2. La Rose rayée. (Rosa versicolor.)
Ad00341 04 033a/freAntiquités XVI. Vol. V. No. 31.
DIVINITÉS DES GRECS ET DES ROMAINS.
Fig. 1. Chronos et Rhéa.
Fig. 2. Rhéa.
Fig. 3. 4. et 5. Jupiter.
Fig. 6. et 7. Junon
Ad00341 04 034a/freAntiquités XVII. Vol. V. No. 32.
DIVINITÉS DES GRECS ET DES ROMAINS.
Fig. 1. Neptune.
Fig. 2. Cerès.
Fig. 3. 4. 5. Apollon.
Ad00341 04 035a/freAntiquités XVIII. Vol. V. No. 33.
DIVINITÉS DES GRECS ET DES ROMAINS.
Fig. 1. 2. 3. Diane.
Fig. 4. Vulcain.
Fig. 5. Minerve.
Ad00341 04 036a/freAntiquités XIX. Vol. V. No. 34.
DIVINITÉS DES GRECS ET DES ROMAINS
Fig. 1. Mars.
Fig. 2. et 3. Vénus.
Fig. 4. L’Amour.
Fig. 5. Mercure.
Ad00341 04 037a/freAntiquités XX. Vol. V. No. 35.
DIVINITÉS DES GRECS ET DES ROMAINS.
Fig. 1. et. 2. Pluton.
Fig. 3. Vesta.
Fig. 4. et 5. Bacchus.
Ad00341 04 038a/freAntiquités XXI. Vol. V. No. 36.
DIVINITÉS DES GRECS ET DES ROMAINS.
Fig. 1. Hercule.
Fig. 2. Esculape.
Fig. 3. Hygièe.
Fig. 4. Vertumne.
Fig. 5. Flore.
Ad00341 04 039a/freAntiquités XXII. Vol. V. No. 37.
DIVINITÉS DES GRECS ET DES ROMAINS.
Les neuf Muses.
Fig. 1. Clio.
Fig. 2. Euterpe.
Fig. 3. Thalia.
Fig. 4. Melpomène.
Fig. 5. Terpsichore.
Fig. 6. Erato.
Fig. 7. Polyhymnie.
Fig. 8. Uranie.
Fig. 9. Calliope.
Ad00341 04 040a/frePlantes XCV. Vol. V. No. 38.
PLANTES VÉNÉNEUSES D’ALLEMANGE.
Fig. 1. L’Anémone violette. (Anemone pulsatilla.)
Fig. 2. La Latue vénéneuse. (Lactuca virosa.)
Ad00341 04 041a/freInsectes XXXIII. Vol. V. No. 39.
DES INSECTES SINGULIERS:
Fig. 1. La Mitte satinée terrestre. (Trombidium phalangioides.)
Fig. 2. La Mitte aquatique rouge. (Hydrachne histrionica.)
Fig. 3. La Mitte des moineaux. (Acarus chelopus.)
Fig. 4. La tique des pigeons. (Rhynchoprion columbae.)
Fig. 5. Le faucheur rouge. (Phalangium rufum.)
Fig. 6. Le faux Scorpion. (Chelifer parasita.)
Fig. 7. La Tique de la Chauvesouris. (Phthiridium biarticulatum.)
Fig. 8. La Mitte de l’acipe. (Dichelesthium Sturionis.)
Fig. 9. Le Monocle à coquille. (Argulus Delphinus.)
Ad00341 04 042a/freInsectes. XXXIV. Vol. V. No. 40.
DE BEAUX PAPILLONS.
Fig. 1. Le Changeant. (Papilio Hymphalis gemmata, Iris.)
Fig. 2. L’Apollon. (Papilio eques Heliconius, Apollo.)
Ad00341 04 043a/freOiseaux LXVIII. Vol. V. No. 41.
OISEAUX AFRICAINS.
Fig. 1. Le Griffard.
Fig. 2. Le Huppard.
Fig. 3. Le Blanchard.
Fig. 4. Le Vocifere.
Fig. 5. Le Blagre.
Fig. 6. Le Caffre.
Ad00341 04 044a/freFruits I. Vol. V. No. 42. FRUITS REMARQUABLES. La Pomme géante.
Ad00341 04 045a/freMélanges LIV. Vol. V. No. 43. ENLEVEMENT D’HOMMES ET TRAITE DES NEGRES.
Ad00341 04 046a/freMélanges LV. Vol. V. No. 44. PONTS REMARQUABLES. Fig. 1. Le Pont de rochers en Virginie. Fig. 2. Ponts suspendus et à trinants dans l’Amérique méridionale.
Ad00341 04 047a/freRoses XIII. Vol. V. No. 45. ESPECES DE ROSES. La grande Rose de Damas. (Rosa Damascena grandiflora.)
Ad00341 04 048a/freFruits II. Vol. V. No. 46. FRUITS REMARQUABLES. Le Raisin de Venise ou la vigne bicolore. (Vitis vinifera bicolor.)
Ad00341 04 049a/freOiseaux LXIX. Vol. V. No. 47. VAUTOURS AFRICAINS ET ASIATIQUES. Fig. 1. L’Oricou. Fig. 2. Le Chassefiente. Fig. 3. Le Chaugoun. Fig. 4. Le Bateleur. Fig. 5. L’Ourigourap.
Ad00341 04 050a/freCostumes VI. Vol. V. No. 48. COSTUMES PERUVIENS. Fig. 1. Habitans de Lima. Fig. 2. Dame de condition de Lima. Fig. 3. Indiens du Péron. Fig. 4. Habitans de la campagne du Pérou. Fig. 5. Habitans de Quito.
Ad00341 04 051a/freMélanges LVI. Vol. V. No. 49. PONTS REMARQUABLES. Fig. 1. Le Pont du diable dans la montagene de S. Gothard. Fig. 2. Le Pont du Rhone à S. Maurice.
Ad00341 04 052a/freRoses XIV. Vol. V. No. 50.
ESPECES DE ROSES.
Fig. 1 La petite Rose de Provence. (Rosa provincialis minima.)
Fig. 2. La petite Rose de Dijon. (Rosa Damascena Dijonensis.)
Ad00341 04 053a/freOiseaux. LXX. Vol. V. No. 51.
DIFFÉRENTES ESPÉCES DE HIBOUX ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le Choucouhou.
Fig. 2. Le Huhul.
Fig. 3. La Chouette à collier.
Fig. 4. La Chouette à aigrette.
Fig. 5. La Chaouette à masque noir.
Fig. 6. La Chouette blanche.
Ad00341 04 054a/freInsectes XXXV. Vol. V. No. 52.
PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le Marbre vert.
Fig. 2. L’Arlequin.
Fig. 3. Le Galon d’or des Indes.
Fig. 4. La tache de feu.
Ad00341 04 055a/freInsectes XXXVI. Vol. V. No. 53.
L’ECRÉVISSE ORDINAIRE D’EAU DOUCE.
Ad00341 04 056a/freMélanges. LVIII. Vol. V. No. 54.
CHUTES D’EAU.
Fig. 1. La Chûte du Niagara.
Fig. 2. La Chûte du Rhin près de Lauffen.
Ad00341 04 057a/freMélanges. LIX. Vol. V. No. 55.
FêTE DES PATRES DES ALPES PRÉS D’UNTERSEEN DANS LAPARTIE SUPÉRIEURE DU CANTON DE BERNE.
Fig. 1. La Lutte.
Fig. 2. Les Joueurs du cornet des Alpes.
Fig. 3. Le Jet des pierres.
Fig. 4. La Distribution des prix.
Ad00341 04 058a/frePlantes. XCVI. Vol. V. No. 56.
FLEURS DE PARADE.
La superbe Nélumbo. (Nelumbium speciosum.)
Ad00341 04 059a/freVers. VIII. Vol. II. No. 57.
MOLLUSQUES.
Fig. 1. et 2. La Sèche commune. (Sepia officinalis.)
Fig. 3. La Sèche tuberculeuse. (Sepia tuberculata.)
Fig. 4. La Sèche tachetée. (Sepia maculata.)
Fig. 5. La petite Sèche. (Sepia sepiola.)
Ad00341 04 060a/freInsectes. XXXVII. Vol. V. No. 58.
DE BEAUX PAPILLONS ALLEMANDS.
Fig. 1. Le Papillon du tremble. (Papilio Nympf. Populi.)
Fig. 2. L’Aurore. (Papilio Dan. Cardamines.)
Fig. 3. Le Citron. (Papilio D. Rhamni.)
Fig. 4. Le Papillon C blanc. (Papilio N. C. album.)
Fig. 5. La petite Tortue. (Papilio N. urticae.)
Ad00341 04 061a/freMélanges. LX. Vol. V. No. 59.
CHAMPS ET ILES DE GLACE.
Fig. 1. Iles de Glace.
Fig. 2. Champs de glace.
Ad00341 04 062a/freRoses. XV. Vol. V. No. 60.
ESPECES DE ROSES.
La Rose blanche de Damas. (Rosa Damascena flor. Alba.)
Ad00341 04 063a/freCostumes VII. Vol. V. No. 61.
ORDRES DE CHEVALERIE.
Fig. 1. et 2. Des Templiers.
Fig. 3. et 4. Chevaliers de l‘Ordre de St. Jean.
Ad00341 04 064a/freCostumes VIII. Vol. V. No. 62.
DIFFÉRENS ORDRES DE CHEVALERIE.
Fig. 1. CHEVALIER de l’Ordre teutonique.
Fig. 2. CHEVALIER de la Toison d’or.
Fig. 3. Chevalier de St. Etienne.
Fig. 4. Chevalier de S. Hubert.
Ad00341 04 065a/freOiseaux LXXI. Vol. V. No. 63.
OISEAUX AFRICAINS.
Fig. 1. Le Bacha.
Fig. 2. Le Faucon Chanteur.
Fig. 3. Le Corbivau.
Fig. 4. L’Engoulevent à queue fourchue.
Fig. 5. Le Faucon huppé.
Fig. 6. Le Chicquera.
Ad00341 04 066a/freInsectes XXXVIII. Vol. V. No. 64.
DE BEAUX PAPILLONS D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Sphinx du Liseron. (Sphinx convolvuli.)
Fig. 2. Le Sphinx du Troëne. (Sphinx Ligustri.)
Ad00341 04 067a/frePlantes XCVII. Vol. V. No. 65.
LE VÉRITABLE LOTOS D’EGYPTE.
Le Nénuphar Lotus ou le véritable Lotos d’Egypte. (Nymphaea Lotus.)
Ad00341 04 068a/freCostumes IX. Vol. V. No. 66.
DIFFÉRENS ORDRES DE CHEVALERIE.
Fig. 1. Chevalier de l’ordre de l’Aigle noire.
Fig. 2. Chevalier de l’Ordre de St. André.
Fig. 3. Chevalier de l’Ordre du Séraphins.
Fig. 4. Chevalier de l’Ordre de l’Eléphant blanc.
Ad00341 04 069a/freInsectes XXXIX. Vol. V. No. 67.
DE RARES PAPILLONS NOCTURNES D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Cordon bleu. (Phalaena noctua fraxini.)
Fig. 2. La Phalène de l’oseille. (Phalaena noctua paranympha.)
Fig. 3. L’Ours russe. (Phalaena noctua Hera.)
Fig. 4. Le Cordon rouge. (Phalaena noctua Sponsa.)
Ad00341 04 070a/frePlantes XCVIII. Vol. V. No. 68.
ARBRES FORESTIERS D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Tilleul d’Europe. (Tilia Europaea.)
Fig. 2. Le Chêne commun à longs pédoncules. (Quercus pedunculata.)
Ad00341 04 071a/freVers IX. Vol. V. No. 69.
DES MOLLUSQUES.
Fig. 1. Le Calmar, Casseron ou Cornet. (Sepia Loligo.)
Fig. 2. Le Calmar flêche. (Sepia sagittata.)
Fig. 3. et 4. Le Poulpe commun ou la Sèche octipode. (Sepia octopodia.)
Fig. 5. Le Poulpe fraisé ou granuleux. (Sepia granulata.)
Ad00341 04 072a/freMélanges LXI. Vol. V. No. 70.
PHÉNOMÈNES DU NORD.
Fig. 1. L’Aurore boréale.
Fig. 2. Le Soleil à minuit.
Ad00341 04 073a/freQuadrupèdes LXXIV. Vol. V. No. 71.
MAMMIFÈRES RAMARQUABLES.
Fig. 1. Le Rat du Canada. (Mus bursarius.)
Fig. 2. La Souris domestique blanche. (Mus musculus. Var. alba.)
Ad00341 04 074a/freInsectes. XL. Vol. V. No. 72.
INSECTES REMARQUABLES.
La Sauterelle géante. (Gryllus cristatus.)
Ad00341 04 075a/freInsectes XLI. Vol. V. No. 73.
DE BEAUX SPHINX D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Sphinx du peuplier. (Sphinx populi.)
Fig. 2. Le Sphinx du tilleul. (Sphinx tiliae.)
Fig. 3. Le Sphinx des vignes. (Sphinx Elpenor.)
Ad00341 04 076a/frePlantes. XCIX. Vol. V. No. 74.
FRUITS D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. La Prune commune. (Prunus domestica.)
Fig. 2. La Mérise. (Prunus avium.)
Ad00341 04 077a/freRoses XVI. Vol. V. No. 75.
ESPÈCES DE ROSES.
Fig. 1. Le Rosier de France. (Rosa gallica. L.)
Fig. 2. La Rose belle-fille. (Rosa truncata carnea major.)
Ad00341 04 078a/freOiseaux LXXII. Vol. V. no. 76.
OISEAUX DE CHANT D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Rossignol et son nid.
Fig. 2. Le Rossignol bâtard. (Motacilla Hippolais.)
Ad00341 04 079a/frePlantes C. Vol. V. No. 77.
ARBRES FORESTIERS D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Hétre commun. (Fagus sylvatica.)
Fig. 2. L’Orme commun. (Ulmus campestris.)
Ad00341 04 080a/frePlantes CI. Vol. V. No. 78.
FRUITS D’ALLMAGNE.
Fig. 1. Le groseiller. (Ribes rubrum.)
Fig. 2. Le Gradelier ou Gorseillier vert. (Ribes grossularia.)
Ad00341 04 081a/freInsectes XLII. Vol. V. No. 79.
PAPILLONS ÉTRANGERS MAGNIFIQUES.
Fig. 1. La Phalène du Jujubier. (Phalaena Bombyx Paphia.)
Fig. 2. Le Sphinx du Clairet. (Sphinc Labruscae.)
Ad00341 04 082a/freMélanges LXII. Vol. V. No. 80
GROTTES REMARQUABLES.
La Grotte dite Erdmannshöhle, ou le trou des genomes près de Hasel.
Ad00341 04 083a/freOiseaux LXXIV.[sic.] Vol. V. No. 81.
DE BEAUX OISEAUX ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le Tangara du Brésil. (Tanagra violacea.)
Fig. 2. L’Evêque. (Tanagra Episcopus.)
Fig. 3. Le Speticolor. (Tanagra Tatao.)
Fig. 4. Le Bouveret. (Loxia aurantia.)
Fig. 5. Le Padda ou l’Oiseau du riz. (Loxia oryzovora.)
Ad00341 04 084a/frePlantes CII. Vol. V. No. 82.
ESPÈCES DE FRUITS SAUVAGES.
Fig. 1. La Poire sauvage. (Pyrus communis.)
Fig. 2. La Pomme sauvage. (Pyrus malus.)
Ad00341 04 085a/freInsectes XLIII. Vol. V. No. 83.
LE FOURMILION DANS SA TANIÉRE.
Ad00341 04 086a/freMélanges LXIII. Vol. V. No. 84.
LA MOUCHE COMMUNE CONTEMPLÉE MOYENNANT LE MICROSCOPE:
Ad00341 04 087a/freRoses XVII. Vol. V. No. 85.
ESPÉCES DE ROSES.
La Rose jaunâtre écossaise. (Rosa spinosissima flore flavo.)
Ad00341 04 088a/freOiseaux LXXIV. Vol. V. No. 86.
DE BEAUX OISEAUX ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le petit Azur. (Muscicapa caerulea.)
Fig. 2. Le Tangara jaune à tête noire de Cayenne. (Tanagra atricapilla.)
Fig. 3. Le beau Merle. (Tanagra capitalis.)
Fig. 4. Le Gobemouche blanc huppé du Cap de bonne Espèrance. (Muscicapa paradisi.)
Fig. 5. Le Gobemouche à queue d’éventail. (Muscicapa flabellifera.)
Ad00341 04 089a/frePlantes. CIII. Vol. V. No. 87.
FRUITS ALLEMANDS.
Fig. 1. Le Cornouiller. (Cornus mascula.)
Fig. 2. Le neflier. (Mespilus germanica.)
Ad00341 04 090a/freInsectes XLIV. Vol. V. No. 88.
PHALÈNES D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. La Phalène disparate. (Phalaena Bombyx dispar.)
Fig. 2. La Feuille-morte. (Phalaena Bombyx quercifolia.)
Fig. 3. La Phalène du prunier. (Phalaena Bombyx Pruni.)
Ad00341 04 091a/freMélanges LXIV. Vol. V. No. 89.
DEUX DES PASSAGES LES PLUS REMARQUABLES DES ALPES HELVÉTIQUES.
Fig. 1. Le Passage du Grand-St. Bernard.
Fig. 2. Le Passage du Mont St. Gothard.
Ad00341 04 092a/freRoses. XVIII. Vol. V. No. 90.
ESPÈCES DE ROSES.
Fig. 1. La Rose reluisante. (Rosa lucida.)
Fig. 2. La grande Rose tronquée. (Rosa truncata major.)
Ad00341 04 093a/freOiseaux LXXV. Vol. V. No. 91.
OISEAUX ÉTRANGERS REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Calao-Rhinoceros. (Buceros Rhinoceros.)
Fig. 2. Le Calao d’Abyssinie. (Buceros abyssinicus.)
Fig. 3. Le Manucode à fix filets. (Paradisea aurea.)
Fig. 4. L’oiseau du Paradis verd. (Paradisea viridis.)
Ad00341 04 094a/freInsectes XLV. Vol. V. No. 92.
HISTOIRE NATURELLE DE L’ARAIGNÉE PORTE-CROIX.
Ad00341 04 095a/freInsectes XLVI. Vol. V. No. 93.
HISTOIRE NATURELLE DE L’ARAIGNÉE PORTE-CROIX. (Continuation.)
Ad00341 04 096a/freMélanges. LXV. Vol. V. No. 94.
OBSERVATIONS MICROSCOPIQUES SUR LES CRYSTALLISATIONS DES MÉTAUX.
Fig. 1. L’Arbre des Venus ou de cuivre.
Fig. 2. L’Arbre de Saturne ou de plomb.
Fig. 3. L’Arbre des Jupiter.
Fig. 4. L’Arbre de Zinc.
Ad00341 04 097a/freMélanges LXVI. Vol. V. No. 95.
LE VIEUX PALAIS DES ANCIENS CZARS DE MOSCOU.
Ad00341 04 098a/freOiseaux LXXVI. Vol. V. No. 96.
LE CONDOR.
Ad00341 04 099a/frePlantes CIV. Vol. V. No. 97.
PLANTES MÈDICINALES.
Fig. 1. Le Bubon galbanifère. (Bubon galbanum.)
Fig. 2. La Gentiane autrichienne. (Gentiana pannonica.)
Ad00341 04 100a/freInsectes XLVII. Vol. V. No. 98.
DE BEAUX PAPILLONS ALLEMANDS.
Fig. 1. Le Tabac d’Espagne. (Papilio Paphia.)
Fig. 2. Le Papillon Arion. (Papilion Arion.)
Fig. 3. Le Porte-queue fauve. (Papilio betulae.)
Fig. 4. Le Bronzé. (Papilio Phlaeas.)
Ad00341 04 101a/freVers X. Vol. V. No. 99.
LA MÉDUSE OREILLÉE.
Ad00341 04 102a/freMélanges LXVII. Vol. V. No. 100.
LA CATHÉDRALE DE STRASBOURG.
Ad00341 05 003a/freErstprüfung

Costumes. X. Vol. VI. No. 1.

COSTUMES SUISSES.

Fig. 1. Un Paysan d'Unterwalden.

Les habitans du Canton d'Unterwalden en Suisse sont de bonnes gens, mais peu cultivés, ils ont du penchant pour la mélancolie; ils sont pour la plupart pauvres et vivent principalement de l'éducation du bétail, à laquelle ils l'adonnent avec beaucoup de soin. Nous voyons ici représenté un vacher de ce pays en habit de gala.

Fig. 2. Une Paysanne bernoise.

Voici une jolie petite paysanne du Canton de Berne, qui vient des champs rapporter à la maison des pommes-de-terre, qu'elle a recoltées; elle est lestement vêtue, pour ne pas être gênée dans son travail.

Fig. 3. Un vacher de la vallée d'Emmenthal.

La vallée d'Emmenthal dans le Canton de Berne est très-fertile, et renommée pour ses excellens fromages; l'éducation du gros bétail fait la principale occupation des habitans de cette vallée. La table ci-jointe nous présente un vacher dans son costume ordinaire en sortant très-content de son étable, d'où il emporte le lait, qu'il vient de gagner.

Fig. 4 et 5. Fille et jeune Paysan de la vallée d'Entlibuch.

La vallée d'Entlibuch située dans le Canton de Lucerne est renommée pour le caractère mâle, fier, honnête et franc de ses habitans, qui se distinguent aussi par leur amour pour la Poësie, la Satyre, la Musique et les exercices gymnastiques; c'est dans ces derniers principalement qu'ils excellent. Les figures ci-jointes nous font connaître leur costume ordinaire.

Fig. 6. Un Chasseur de chamois.

Nous voyons ici un chasseur de chamois des Alpes helvétiques, dans son costume ordinaire en grimpant les montagnes de glace à l'aide de son bâton pointu et de ses souliers munis de pointes de fer. C'est ainsi qu'il court les dangers les plus inévitables pour avoir le plaisir de tuer un chamois.

Ad00341 05 004a/fre

Mélanges LXVIII. Vol. VI. No. 2.

FAÇON DE BÂTIR EN SUISSE.

Fig. 1. La Maison d'un Paysan suisse.

Dans une grande partie de la Suisse les maisons des gens de la campagne sont plus grandes, plus spacieuses et pour ceci aussi plus commodes qu'en beaucoup d'autres pays; nous le voyons déjà à la maison réprésentée sur la table ci-jointe d'un manant du Canton d'Unterwalden, qui à proportion est de beaucoup moins riche, et peuplé d'habitans moins instruits et moins laborieux, que plusieurs autres Cantons. Cette maison est cependant un assez grand bâtiment; son rez de chaussée est bâti en pierres puisqu'il renferme la cave; tout le reste n'est que de bois, et le toit est couvert de grands bardeaux recouverts de pierres pour les assujettir.

Fig. 2. Un Chalet.

On appelle en Suisse Chalets des cabanes de bois dressées dans les montagnes près des pâturages des Alpes, où les vaches paissent durant l'été; ces huttes, qui ne sont construites que de troncs d'arbres couchés horizontalement l'un sur l'autre, sont destinées à la conservation du lait et à la confection du fromage, et servent aussi de retraite et de gîte aux vachers qui gardent les troupeaux, et dont la couche ne consiste ordinairement qu'en un amas de longues herbes ou de laiche. - Nous voyons ici l'intérieur d'un tel chalet avec tous les utensiles nécessaires à la confection du fromage, à laquelle s'occupe dans ce moment le vacher des Alpes; sa femme est venue le voir avec son jeune fils, et pour ces chers bienvenus le valet fait rôtir du fromage au feu, ce qui passe ici pour une friandise. - Ce n'est qu'à l'entrée de l'hiver que le pârtre des Alpes redescend avec son troupeau dans la vallée, où il a sa demeure fixe.

Ad00341 05 005a/freMélanges LXIX. Vol. VI. No. 3.
GLACIERS REMARQUABLES COMME SOURCES DE GRANDS FLEUVES.
Lies Glaciers de la Suiffe font des maffes énormes de glace dans les Alpes, qui for; ment des refervoirs inépuifables pour alimenter les eaux courantes, qui en fortent. Deux de ces glaciers répréfentés ici, font principalement remarquables, puisqu'ils donnent la naiiïance à deux des plus grands fleuves de l'Europe.
Fig. 1. Le Glacier du Rhin, source principale de ce fleuve.
Dans le fond de la vallée du Rhin dans le pays des Grifons, vallée entourée de hautes montagnes, fe trouve le grand glacier du Rhin, maffe énorme de glace, dans une contrée trifte et deferte. Le Haut-Rhin ou Rhin poftérieur (le Rhin, le fleuve le plus majeftueux de l'Europe, fe formant de trois bras principaux nommés le Rhin antérieur ou le Bas - Rhin, le Rhin du milieu et le Haut - Rhin) fe précipite en torrent de la voûte de glace, qui fouvent est très - vafte et fuperbe et que nous voyons ici deffinée d'après nature; peu après 13 ruiffeaux, qui tombent du haut d'une crête de rochers nommée Mufchelhorn, fe réuniffent avec lui.
Fig. 2. Le Glacier du Rhone.
Semblable à l'origine du Rhin et même plus majeftueufe est la naiffance du Rhone, qui fort du glacier de la Fourche, nommé auffi glacier du Rhone, qui est l'un des plus beaux des Alpes; il fe trouve fur les côtés du mont très-élevé de la Fourche, qui est l'aiguille du Mont~ Gothard la plus avancée vers le Sud-Oueft, fur les limites du Valais et des Cantons à'Uri et de Berne, et entre le mont du Galenftock plus élevé ancore; defeendant dans la vallée dite Gerenlhal; ce glacier est l'écoulement d'une vallée de glace longue de 6 lieues. Trois ruiffeaux en fortent et forment les fouices du Rhone.
Ad00341 05 006a/freMélanges LXX. Vol. VI. No. 4.
LE STAUBBACH (ou RUISSEAU DE POUSSIÈRE.)
JL-Je Staubback dans la vallée très - remar- forme éthérique, d'une blancheur ébloniffante quable dite Lauterbrunnen. - Thal dans le et toujours changeante. Vers midi, quand Canton de Berne, forme une des chûtes d'eau les rayons du foleil dardent fur cette chute les plus curieufes, les plus renommées et les d'eau, la beauté de ce fpectacle de la nature plus visitées de la Suiffe. — Ce ruiffeau fé atteind fon plus haut degré, et en f'en apprécipite tout proche du village de Lauter- prochant l'on apperçoit deux arcs-en-ciel brunii des rochers roides du Pletfch- ou circulaires. Sans aucun danger, fi ce n'eft FLetfchberg de la hauteur d'environ 900 pieds, celui de fe mouiller, l'on peut fe placer dans Il forme, à proprement dire, deux chûtes la chute fupérieure entre le rocher et l'eau l'une audeffus de l'autre; la chute fupérieure tombante. En hiver l'on voit dans cette (Fig.. I.) tombe dans un baffin de roche, d'où chute d'eau des formes de glaces toutes finl'eau reffort en bouillonnant et forme la gul'ières. Plus haut ce même ruiffeau forme chute inférieure (Fig.. 2.) L'eau fe diffout en encore d'autres cascades très - magnifiques l'air dans cette chute violente dans la pouf- auffi, mais moins hautes, fière la plus fine et voltige dans les airs en
Ad00341 05 007a/freMélanges LXXL. Vol. VI. No. 5.
OBSERVATION MICROSCOPIQUE DE L'ÉPONGE ET DU TAFFETAS CHANGEANT.
Fig. 1. L'Eponge.
ponge peut en la preffant entre la main trèsr, facilement être débarraflée de l'eau, qui en L Épo^n g e°, ' c e c. o r p rs b r u n ja u n â t r e, d o n t n o u s, , d é c o, u l e c o m m e d,, un outre. nous fervons pour laver et nettoyer, croit principalement fur le fond rocailleux de plu-
Fig. 2. Le taffetas changeant.
fieurs îles delà Méditerranée, d'où les pion- Le chargement de couleurs que nous geurs la détachent et la recueillent. Nous remarquons dans le taffetas changeant (a) lavons fort bien que ce corps f'imbibe très- (comme dans le papillon changeant Vol. V. facilement d'eau; la manière de laquelle ceci Nro. 40) ne provient que de la différence de fe fait fe conçoit aifément, quand on regarde couleur des fils, comme cela est prouvé évice petit morceau d'épongé (A) groffi par le demment par le groffiffement (b). C'eft parmicrofcope (B). Nous voyons alors, que toute ceque dans ce cas la chaîne est compol'ée de l'éponge ne confifte qu'en une treffe ou en- fils jaunes, et la trame de fils couleur de trelacement de beaucoup de tubes capillai- pourpre. A mefure que Ton tourne le tafferes très-déliés et flexibles, dans lesquels l'eau tas de l'un ou de l'autre côté la couleur jaune fe gliffe et enfle l'éponge. A caufe de la ou la couleur de pourpre domine, ou il en rémolleffe et flexibilité dès petits tuyaux l'é- fuite un beau mélange des deux couleurs.
Ad00341 05 008a/frePlantes CV. Vol. VI. No. 6.
L'ACANTHE OU BRANCHE-URSINE.
L' Acanthe est un arbufte remarquable, puis- plante perenne, qui croit en Sicile et dans que déjà l'Architecture ancienne grecque et l'Italie inférieure. Ses feuilles. bis jetzt 14 Arten der Bärenklau: die zwei (acanthus fpinofus.) nachfolgenden Arten werden aber vorzüglich in der Architect« nachgeahmt. (A) forment romaine adopta fes feuilles joliment formées une rofe feuilletée de la quelle fort la tigi pour ornemens des chapitaux des colonnes, avec les fleurs violettes et blanches, principalement de l'ordre corinthien, et les embellit encore en leur donnant plus de ré. gularité. L'Architecture
Fig. 1. L'Acanthe molle. (Acanthus mollis.)
gothique auffi-bien
Fig. 2. L'Acanthe épineuse. (Acanthus spinosus.)
que celle des Modernes a conferve cet ornement. Nous connaifìons aujourd'hui 14 erpè- {
ces d'Acanthe; mais les deux fuivantes font celles que l'on aime le plus à imiter en Ar- ^^ ^^ ^ pareilleinent en Itali(St chitecture. dans des contrées humides. La feuille >ft. grande, joliment formée et aux houts des petites feuilles fe trouvent des épines pointu« "L'Acanthe molle ou véritable est une comme aux feuilles du chardon. ft. grande, joliment formée et aux houts des petites feuilles fe trouvent des épines pointu« "L'Acanthe molle ou véritable est une comme aux feuilles du chardon.
Ad00341 05 009a/freVers XI. Vol. VI. No. 7.
ANIMAUX DE LA MER.
Fig. 1. Le Bucarde frangé. (Cardium echinatum.)
Ne voyant ordinairement dans nos Cabiuets d'hiftoire naturelle que des coquilles vides de limaçons et de teftacées, l'on pourrait facilement être induit dans l'erreur de croire, que ces coquillages n'étaient point habités par des animaux vivans. La table ci-jointe nous en démontre le coniraire, en nous préfentant fous A, B et G le Bucarde frange, habitant de la Mer du Nord. Sous A nous voyons l'animal dans la coquille un peu ouverte du côté du bord aigu, et fous B, du côté, où l'on voit le pied falciforme couleur d'orange, qui fert à l'animal pour marcher et pour fe lever. Sous C nous voyons les deux coquilles toutes ouvertes en forte, que l'on apperçoit l'animal tout entier,
Fig. 2. La Penne marine. (Pennatula mirabilis.)
Cette Pennatule qu'on nomme auffi la merveilleufe, est une chaffe ou un étui corallin très-tendrement formée, habité par un ver du genre des polypes, et garni de branches pennées, femblables à la barbe d'une plume. Ces animaux parviennent à la grandeur de 6 à 8 pouces, et fe trouvent dans les mers de l'Europe et de l'Amérique, où ils nagent librement.
Ad00341 05 010a/frePoissons XLI. Vol.VI. No. 8.
POISSON SINGULIERS.
Fig. 1. Le Styléphore cordé. (Stylephore chordatus.)
Ce poiffon fingulièrement conformé n'eft connu, que depuis une vingtaine d'années, où il fut porté des Indes occidentales en Angleterre. Ses yeux fe trouvent fur deux eminences cylindriques, et la tête à trompe élevée est compofée d'une peau brune à plufieurs plis. Le corps fe termine en un prolongement fembleble à une corde, qui a I pied io pouces de longueur, tandis que le corps même n'en a que 10 pouces.
Fig. 2. La Baudroie peinte. (Lophius pictus.)
Ce poiffon habite l'Océan pacifique dans les envirsns de la Nouvelle Hollande et. de l'Ile d'Otaheite. Au-deffus de fa bouche béante fe trouve un long banon, moyennant lequel il attire les petits poiffons, dont il fait fa nourriture; en outre on remarque deux eminences fur fon dos. La couleur principale de fon corps est brune tachetée de, noir et jaune.
Fig. 3. La Baudroie marbrée. (Lophius marmoratus.)
Ce poiffon fe trouve pareillement dans l'Océan pacifique.' Son corps est marbré de noir, de blanc et de rouge; uu-deffus de fon nez ou mufeau l'élève un fanon fourchu, et fes nageoires pectorales ont presque la
Fig. ure de petits pieds, fans pourtant l'être.
Ad00341 05 011a/freMélanges LXXll. Vol. VI. No. 9.
MÉTÉORES.
Aux Météores ou phénomènes atmofphéri- quoiqu'encore impénétrables. Le Météore ques rares appartiennent Its boules de feu, représenté fur la table ci-jointe a été vu qu e l'on voit quelquefois dans l'air fans f'y à Londres le 13. Novembre 1803 vers huit attendre. Quoique nous ne foyons pas en- heures et demie du foir. Un obfervateut core capables de découvrir leur origine, ils vit premièrement cette maffe de feu bien ne font pourtant pas des indices d'un mal- contournée, et accompagnée de petites boules heur imminent, comme des gens fots et fu- ignées (Fig.. I.). En-fe mouvant en avant perftitieux le croient; au contraire il nous cette malle gagna une queue de feu. — Un faut croire qu'ils doivent leur exiftence corn- autre obfervateur remarqua des rayons, qui me l'aurore boréale et d'autres phénomènes fortaient du corps elliptique, et fe terminaient à des loix de la nature très-bien combinées en petites étoiles (Fig.. 2.).
Ad00341 05 012a/freMélanges LXXIII. Vol. VI No. 10.
OBJETS MICROSCOPIQUES.
Nous avons déjà compaté (voyez le No. çft. Vol. IL de ce Recueil) les ouvrages de la nature, avec les productions de l'art vus par le microscope, et avons obfervé, de combien plus parfaits font les premiers que les derniers, C'eft de quoi nous pourrons encore nous convaincre en comparant ici les deux tiffus artificiels de la toile d'araignée avec celui d'un morceau de dentelles de Bruxelles. La plus grande régularité fe fait voir dans les compartimens de la toile d'araignée (Fig.. i.), où les fils perpendiculaires de la trame ont la même épaiffeur que les fils transverfaux, et font bien efpacés les uns des autres. Quelle différence cette piece de dentelles de Bruxelles, ouvrage d'homme, ne nous préfenteelle! Ces dentelles font fabriquées en partie de foie, mais principalement de lin, tant au fufeau, qu'à l'aiguille. Dans la Belgique une feule livre de lin crû peut produire pour 7000 florins de dentelles, et avec le» yeux non armés on ne peut rien voir de plus beau, de plus parfait et de plus régulier. Mais çgci paraît tout autre fous le microfcope. Nous n'appercevons alors (Fig.. 2.) qu'un entortillement irrégulier de cordes (car c'eft ainfi que fe préfenten-t les fimples fils) tiffue* enfemble fans aucun deffin.
Ad00341 05 013a/freInsectes XLVIII. Vol. VI. No. 11.
BEAUX PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. L'Argus des Indes orientales.
L'Argus est un charmant papillon que Ton trouve aux Indes orientales; il eft, ainfi que les trois autres, représenté dans fa grandeur naturelle. Le fonds des ailes est d'un brun qui tire fur le noir avec des taches et des dessins d'un jaune clair. Une grande marque ovale, noire et bleue, pare les ailes inférieures.
Fig. 2. Le Flambé à raies vertes des Indes occidentales.
Ce Flambé indigène à Surinam en Amérique, semblable au nôtre pour la Figure, n'en diffère que par la couleur, en ce qu'il a des raies vertes et noires.
Fig. 3. Le tache-feu d'Amérique. (Pap. Eq. H. Ricini.)
Les aîles inférieures d'un rouge de feu lui donnent un air très-gai, et l'on remarque sur chacune des aîles supérieures deux taches jaunes.
Fig. 4. Le papillon de Surinam à l'aîle d'orange.
Des aîles longues mais étroites, un corps long mais effilé le caractérisent ainsi que le précédent. Un heureux mélange d'orange, de jaune et de brun forme fa couleur.
Ad00341 05 014a/freMélanges LXXIV. Vol. VI. No. 12.
MANIÈRE DONT LES NÈGRES ÉGORCHENT LE DEVIN.
Nous avons vu dans le troisième tome No. un noeud coulant à la tête du reptile, et le fit 85. de ' notre Portefeuille que le Devin élever de cette manière par d'autres nègres. (Boa conftrictor) -eft un ferpent redoutable, Alors il grimpa lui-môme le long du reptile, de 30 à 40 pieds de long. On le trouve auffi lui ouvrit le ventre et l'écorcha. Comme il en Amérique à Surinam, où les indigènes la avoit beaucoup de graiffe on la recueillit nomment Jboma. L'anglois Stedman, qui foigneufement, parce que l'on prétend qu'elle a paffé plufieurs années à Surinam au fer- est excellente pour les meurtri i'f mes. Quant vice des Hollandois,. et fon nègre David, à la viande, les nègres la mangèrent d'un ayant tiré plufieurs coups de fufil à un pareil très-grand appétit après l'avoir préparée a Terpent, parvinrent à le tuer. David paffa leur guife.
Ad00341 05 015a/freMélanges LXXV. Vol. Vl. No. 13.
RÉCOLTE DE LA COCHENILLE DU NOPAL.
La cochenille du Nopal vit dans l'Ame- après elles ont atteint la grandeur, dont elrique méridionale fur le cactier en raquette, les font fusceptibles, on fe fert de pinceaux {Cactus opuntia) comme nous l'avons déjà de bourre pour les ôter (b) de deffus les planvu dans le fécond volume de notre Porte- tes et pour les affembler. ■ Alors on fait moufeuille No.31. Elle est d'un fi beau rouge qu'on rirles cochenilles fur des plaques (f) brûlanen fait un très-grand commerce; auffi élève- tes, après quoi on les verfe dans des vafes t-tìn avec le plus grand foin au Mexique les (g,h;, ou bien on met les corbeilles, où on cochenilles fur des cactiers en raquette, que les a raffemblées, dans l'eau bouillante, puis l'on plante à cet effet. Nous voyons ici les on place et fèche ces petites bêtes fur des cactiers en raquette, (a) plantés fur plufieurs nattes. Cette dernière méthode est la, meillignes, et les ouvriers (e) f'occupent conti- leure. On fait la récolte des cochenilles dam nuellement à entretenir la terre fpongieufe et les plantages trois fois depuis le mois de délégère. On place foigneufement les petites cembre jusqu'au mois de mai. bêtes fur les plantes. Lorsque quelques mois
Ad00341 05 016a/freMélanges LXXVI. Vol. VI. No. 14.
LA NEIGE AVEC SES DIFFÉRENTES CRISTALLISATIONS.
La neige fera ici l'objet eie nus réflexions, res. et même des hameaux, qu'elle enseve__ Notre atmofphère abonde conftamment lit sous Tes décombres. en vapeurs aqueufes, qui, dans l'hiver, gè- Quand la neige tombe en petits flocons lent ou fe criftallifent, et forment une mai'fe féparés par un tems calme, on peut confidéblanche, légère et peufolide, mais qui plus ter Tes formes variées, mais régulières, qui pelante que l'air, tombe sur la terre et la proviennent pourtant presque toutes de l'hecouvre comme d'une robe blanche. C'est la xagone. Notre planche nous offre plusieur* neige, qui par fon reflet donne de la clarté pareilles criftallirations de neige confideràdans les jours fombres de l'hiver, et qui blement groffies par le micro^ope. On a obmet les femences à couvert du froid le plus fervè les Fig.. l. 2. 3. en Styrie; les criftallifarigoureux. Mais aussi il arrive fouvent dans tions de neige, que nous offrent les Fig. ure« les pays montueux, qu'une petite pelotte de 4. 5- 6- 8- 9- ont été observées et deffinées neige, fe détache du fommet d'une haute en SuifTe par un naturalifte. La Fig.. 7. a été montagne, et parvient, en roulant, à former obfervée à Breslau. Quant à la grandeur naune mafTe monftrueufe, qui, comme une tutelle des criftallifations de neige, les ?i* lavine de neige, détruit des maifons entiè- No. 4. 5. 6. 7. 8- 9- noUf U rcpréfentent.
Ad00341 05 017a/freMélanges LXXVII. Vol. VI. No. 15.
LES CARREAUX DE VITRE GELÉS.
Ouand, en hiver, un certain degré de froid gelant elles forment diverfes figures de glase. (le point de congélation) prive l'eau d'une Leur variété dépend fans doute de la qualité partie de fon calorique, elle gèle, ou le mé- des vapeurs. Voilà quelques exemples de patamorphofe en un corps folide et élaftique, reilles vitres glacées, que nous nommons glace. Cette congélation l'opère en ce qu'il fe forme dans l'eau Le Profeffeur Hacquet à Lemberg obplufieurs aiguilles féparées d'abord, adhérant ferva les Fig.. 1 et 2. pendant le rigoureux hicependant les unes aux autres sous plufieurs ver de 1788 à 1789- Les vitres glacées reangles, et qui fïniffent par former un corps préfentoient parfaitement la Fig. ure des Zoofolide. La criftallifation nous offre le même phites. phénomène. Cette mafie est fi folide, qu'on f'eft donné le plaifir de bâtir un palais de Les figures en feuillage, que les No. 3 glace, comme nous le verrons dans la fuite. et 4. représentent, furent obfervées en 1740 fur les vitres de Belvédère, château de plai£n hiver les vapeurs rattachent dans les fance près de Weimar, et on les dessina sur chambres chaudes aux vitres froides, et en le champ.
Ad00341 05 018a/freMélanges LXXVIII. Vol. VI. No. 16.
COSTUMES INDIENS.
Cette table et les trois suivantes nous donnent de nouvelles lumières sur les moeurs et les usages des Indiens ou Indous, qui habitent l'Indostan dans le milieu de l'Asie méridionale.
Fig. 1. Un Pandare, ou moine mendiant indien.
Les Indous sont un peuple paisible, simple, débonnaire, mais très - superstitieux. Une foule d'imposteurs habillés en moines mendiants, bramins ou mahométans, parcourent le pays, se donnent pour sorciers ou devins, et abusent de la crédulité du peuple, qui les révère comme des saints.
De ce nombre sont aussi les Pandares, qui ne se montrent que dans un costume bizarre et se mêlent de dire la bonne aventure.
Fig. 2. Un Fakir.
Les Fakirs sont des moines mendiants mahométans, chargés de desservir les mosquées, qui vont en pélérinage à la Mèque, et se répandent dans le pays pour tromper leurs trop crédules sectaires.
Fig. 3. Un écrivain indien.
Les Indiens sont à moitié cultivés, et même ils savent écrire. Ils écrivent fur des feuilles de palmier, nommé Ollas, par le moyen d'un ftyle très-aigu, femblable à celui que tient l'écrivain, que nous avons peint ici dans la fimplicité de l'on habillement.
Fig. 4. Un char d'idole.
Les Indiens, qui profeïïent la religion de Brama, adorent dans leurs Pagodes les images de leurs idoles. Très fouvent les idoles font portées ou traînées en procefÇpn dans les rues. Pour ce dernier effet on fe fert d'un char, paré de pluïïeurs ornements et drapeaux, tel qu'il est peint ici.
Fig. 5. Une Häckery.
La Haeckery est la feule voiture, dont fe fervpnt les Indiens dans leurs voyages. C'eft une. caille ouverte, placée fut un chariot à deux roues, auquel font attelés des boeufs. Elle ne contient qu'un« perfonne; les boeufs font dirigés par le moyen d'une corde, qui paffe dans leurs narines.
Ad00341 05 019a/freMélanges LXXIX. Vol. VI. No. 17.
LES PÉNITENTS INDIENS.
Les idées fuperftitieufes, que les fndous. mêlent à leur religion, les portent très aiLes Dakambari font une fecte particusément à l'exaspération; ils croient par lière de pénitents, qui par un orgueil fanaexempie, qu'en mettant d'eux-mêmes leur tique, affectent d'être infenfibles à toute escorps à la torture, ils fe rendent agréables péce de douleur. En voilà un, qui lient à leurs divinités, et par là ils obtiennent un réchaud ardent dans la main, çt la laiffe la remiflïon de leurs péchés. Ces pénitents brûler entièrement fans témoigner la moinpaffent aux yeux de la foule pour des faints. En voilà cette table dre douleur. 11 dort fur une couverture. quelques-uns de représentés sur entrelacée d'épines, qu'il porte fous le bras
Fig. 1. Le pénitent à l'éstrapade.
Le jour de la fête de la déeffe Ba^agauche.
Fig. 2. Un Dakambari.
Fig. 3. Un pénitent qui se roule.
wadi, un pénitent fest fait enfoncer dans Ce pèlerin fit trente mille d'Allemagne, l'épaule, en l'honneur de cette divinité, un toujours en fe roulant, et fans fe lever. Il croc de fer. Pendant qu'on l'élève avec ne ceffa point de chanter des hymnes en une eftrapade, il prononce à haute voix l'honneur de fes dieux. Comme il était pînueurs prières, fans faire la moindre gri- riche, il eut continuellement deux efclaves, mace, et finit par effeuiller une guirlande, qui marchant devant lui, enlevaient tout Toute la foule f'empreffe d'en ramafl'er les ce qui pouvoit s'oppoîer à cette manière de plus petites feuilles, et chacun les conferve voyager, et qui lui donnaient les aliments comme des reliques, néceffaires à fa fubfiftance.
Ad00341 05 020a/freMélanges LXXX. Vol. VI. No. 18.
VOLTIGEURS INDIENS.
Les Indiens mettent une adreffe et une ~£ agilité étonnante dans tous les mouvements fei'Oent. du corps; auffi l'emportent- ils fur les autres daufeurs de corde et équilibriftes par une Voici un Indien, qui après avoir enlevé quantité de tours d'adreffe qui leur sont à un ferpent à lunettes apprivoifé la dent propres. Cette planche nous en offre plu- vénimeufe, le fait mouvoir au fon de fon fieuvs preuves. inftrument, fait d'une citrouille creale et d'un morceau de bambou. ■ Ce qui prouve
Fig. 1. Voltigeurs indiens dans le fort George.
Fig. 2. Un Indien qui apprivoise un serpent.
La place d'arme? du fort George à Ma-
Fig. 3. Tours d'adresse avec le taureau.
dras est le lieu où les bateleurs indiens font, leurs tours d'adreffe aux jeux des anglois. A gauche est une danfeufe de corde, qui, Un bateleur indien fe couche par terre, après avoir grimpé fur la tige mal affurée II commence par fe placer fur le corps un d'un bambou de 30 pieds de haut, fe ba- morceau de bois, de la forme d'un gobelet, lance deffus et fe meut elle-même avec la furie quel monte peu-à-peu avec fe« quatre tige au fon de la mufique. Les autres cinq pieds le taureau dreffé à cet effet. Le bavoltigeurs font tous des tours différents, teleur lui en préfente un fécond; le taureau Deux femmes indiennes fe croifent plufieurs monte auffa fur celui-là, pendant que l'Infois sans ceffer de danfer fur la corde. L'une dien le pouffe fur le premier. Il en est de loue d'un inftrument à cordes, et l'autre tient même du troifième bois. Enfin !c taureau dans les mains deux vases pleins d'eau. refte en haut debout et fe balance.
Ad00341 05 021a/freMélanges LXXXI. Vol VI. No. 19.
MOSQUÉES ET PAGODES DANS L'INDOSTAN.
Les temples des Indous proprement dits, qui quitter Tes fouliers et fes pantoufles. Des fuivent la religion de Brama fe nomment pa- deux côtés f'élèvent les deux grandes tours godes; mais ceux des Mahometans, qui T'y effilées, ou minarets, d'où les prêtres -appelant établis, ont le nom des mosquées. Ces lent le peuple à la prière. On voit à gauche deux erpèces font représentées fur cette de la mosquée le maufolée d'un Nabob, planche.
Fig. 1. Grande mosquée près d'Arkot.
Fig. 2. La pagode de Wira-Mally.
La pagode de Wra-Malfy eh fituée far un rocher efearpé dans le royaume de TanCette mosquée, conftruite en pierres de fchour. C'eft dans ces temples payens, comtaille se trouve près de la ville d'Arkot. Elle poles de "tours pyramidales, de portiques eh ouverte du côté du couchant, et ornée et de colonnades, que l'on garde les idoles d'arcades. Le planché de l'intérieur, où le Les bramines ou prêtres, qui habitent dans prêtre récite les prières et lit les paffages de les avant-cours, font les feuls qui osent pél'alcoram, leur livre faint, est re couvert de nétrer dans le faint des faints, où les dieux, tapis, pareequ' à l'entrée on est obligé de difent-i!s, révèlent leur fecrets.
Ad00341 05 022a/freMelanges LXXXII. Vol. VI. No. 20.
LES COMÈTES.
Lies Comètes font un des phénomènes les plus et lumineux, d'où fe répand une vapeur lurares du firmament; auffi les fuperftitieux les mineufe. Quand cette Tapeur précède la co« regardoient - ils autre fois comme des lignes mète, on l'appelle barbe et queue quand elle d'un mauvais préfage, et ils avoient la folie la fuit. Les figures 2 et 3 nous offrent deux de croire, que leur apparition annonçoit la comètes de cette dernière espèce. La Fig.. 3 guerre, les maladies et d'autres maux. Les fut exactement obfervée par l'aftronome Hevel comètes empruntent leur lumière du foleil. àDanzic pendant les mois de Février et de Mars Loin de décrire des orbites régulières autour en 1661. Le 3. Février (A) fon disque étoit de lui comme les planètes, leur mouvement d'un rouge pâle, mais en dedans plus foncé, s'exécute dans une ellipfe, de forte que quel- Sa longue queue près du noyau étoit étroite quefois elles fe trouvent très - voifines du fo- et denfe, et devint peu-à-peu plus large et leil, et quelquefois très-éloignées, comme moins compacte. Le 6, Février (B) Hevel renous le voyons Fig.. 1. dans la partie de la ré- marqua dans le disque plufieurs taches, la volution d'une comète représentée ici. Ces queue parut dès lors plus petite, plut faible corps céleftes font formés d'un noyau rond et plus aiguë.
Ad00341 05 023a/freMélanges LXXXIII. Vol. VI. No. 21.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
De tous les animaux domeftiques, le cheval est un des plus utiles à l'homme; auffi mérite t-il que nous cherchions à en connaître plus particulièrement les différentes efpèces. Nous avons déjà parlé dans le fécond volume de cet ouvrage du cheval fauvage et du cheval en général. Cette planche et les 5 autres nous représentent les efpèces fuivantes qui font renommées, favoir: le frifon, l'holftenois, le danois, l'anglais, le fiançais, le napolitain, l'efpagnol, le hongrois, le polonois, le turc, le ruffe, Varale et le barbe.
Fig. 1. Le cheval Frison et Holstenois.
Le Frifon est grand et gros;^ il a la tête un peu lourde, le cou fort, le dos large, la croupe large et fendue, la queue balle, les jambes groffes et couvertes de poil. La tête des chevaux Holftenois reffenible ordinairement à celle d'an bélier; ils ont le poitrail fuperbe, mais la croupe un peu faible et le fabot trop grand et trop lourd. Ces deux efpèces font plutôt des chevaux de trait que des chevaux de felle. L'humidité du climat et l'herbe acqueule, dont ils fe nourriffent leur caufent beaucoup de maladies.
Fig. 2. Le cheval Danois.
Il a la tête lourde, le cou gros, le poitrail large, les cuiffes longues et baffes; cependant la croupe est trop étroite en rapport au poitrail: C'eft une cfu.'.ce de cheval lolide et 'durable, qui de nos jour? 1 'eft en-, core très améliorée, graces aux. foins que fe font donués des hommes très - verl'és clans cette matière. Les chevaux nés blancs, fi eftimés à jufte titre, font d'origine danoife, et on ne les élève plus que dans les haras du roi. Ils font remarquables par la blancheur éblouiiïante de leur poil. Ils font couleur de chair et tachetés de noir autour de la bouche, du nez et des yeux. Ils ont la barbe bien fournie, les fabots jaunes, la tête afl'ez grande, le front large et un peu courbé. De grands yeux d'un brun foncé avec un bord couleur de chair, tacheté de noir, les caractérifent pareillement. Ili font très-hauts fur le devant; ils ont les jambes bien placées et bien faites. D'ailleurs ils font très - ra mafie s et ils ont la croupe joliment arrondie. Un attelage de chevaux blancs est fans contredit ce qu'on peut voir de plus beau dans ce genre.
Ad00341 05 024a/freMélanges LXXXIV. VoI VI. No. 22.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
Fig. 1. Le cheval Anglais.
Les beaux chevaux Anglais tiennent leur origine des chevaux arabes ou barbes, auflï ont - ils beaucoup de reffemblauce avec ces deux espèces, cependant ils font beaucoup plus grands. Ils ont la tête fuperbe et fèche, l'encolure magnifique, le garrot très-maigre, les épaules déliées, le dos droit; leur queue est bien placée et tient à une très - jolie croupe. On ne fe fert de ces chevaux que pour les courfes; lorsqu'ils font vieux, et qu'ils fe font rendus célèbres, on les place dans les haras. Il y en a d'une viteffe extrême, ils font ordinairement deux milles anglais en quatre minutes et quatre milles en neuf. Dès l'âge de deux ans on les exerce deux fois le jour à la courfe tant en hiver qu'en été, et leur nourriture est calculée fur ce rapport. Le cheval Anglais ordinaire est tout différent du premi»r; il a la tête groffe et charnue, le cou très-court, la croupe effilée, les jambes fortes et couvertes de poil. Oh les élève pour la plupart dans la province d'Yorkshire. On s'en fert pour monter la cavalerie, et pour courir la pofte.
Fig. 2. Le cheval Français.
La France a plufieurs races nobles de chevaux, parmi lesquelles fe difiingueni les Limoufins et les Normands comme chevaux de felle; mais elle a aulfi dans certaines contrées une efpèce toute particulière, propre à la fatigue. Ces chevaux font très-connus par leur laideur. Ils ont la tête d'un cochon, les oreilles très féparées et pendantes, le cou gros, court, avec une crinière dont le crin relfemble à de la foie de cochon, la croupe très effilée, les pieds très - gros et couverts de poil jusqu'au-deilus du genou. Ce font des chevaux de travail forts et durables, qui fe contentent de rofeau et d'autres mauvaise« herbes.
Ad00341 05 025a/freMélanges LXXXV. Vol. VI. No. 23.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
Fig. 1. Le cheval Napolitain.
Ces chevaux font grands; ils ont le cou et le garrot charnus, la tête d'un bélier, les jambes un peu longues et les fabots étroits. Leur croupe reffemble à celle des mulets. Ils font pour la plupart faux, méchants et quinteux. Ils font meilleurs pour le trait que pour la felle. On élève les meilleurs chevaux à la terra di Lavora, di Otranto, di Barri, dans les deux Calabres et dans la Pouille.
Fig. 2. Le cheval Espagnol.
Il a l'air noble et fier, les yeux étincelants; il est plein de feu et de courage et cependant il est doux et docile. La tête est ordinairement un peu groffe, on en trouve pourtant qui reffemblent à celle', d'un bélier. Les oreilles font un peu longues mais bien placées, les mâchoires étroites et la bouche est tant foit peu pointue. Le cou est à la vérité gros, mais il est bien formé et orné d'une belle crinière. Il a 1« poitrail large, le corps un peu gros, l'esquine baffe, la croupe longue et arrondie, les cuifies belles, pourvues de nerfs forts et déliés, et fans poil. Son poil est ordinairement noir ou couleur de châtaigne; on en trouve rarement à étoile ou avec des pieds blancs. Ce font les meilleurs chevaux pour le manège et pour la guerre. Les chevaux de l'Andaloufié fupérieure font les plus recherchés; on élève auffi dans les montagnes de Cordoue des chevaux, qui quoique petits, font très-forts, iolides, infatigables et d'un long ufage.
Ad00341 05 026a/frePlantes CVI. Vol. VI. No. 24.
LE MANGOUSTAN CULTIVÉ.
Le Mongouftan (Garcinia Mangoftana) térieure, on trouve une chair blanche et croît dans les Indes orientales, dans les fondante, divifée intérieurement en fix rafles voifines, et surtout à Java. Le yons, qui contiennent des pépins. Cette fruit en est très-fain et favoureux. Cet chair est d'un goût très - agréable. On en arbre atteint la hauteur de notre mû- fait un très-grand u^ge aux Indes, parce rier;-il a les feuilles longues et la fleur qu'elle est très - raffraichiiTante et très-faine, rouge; on l'aperçoit à l'extrémité des bran- Dans les maladies épidémiques, telles que ches. ' Le fruit en est rond, d'un rouge la dyiïenterie et autres, les médecins recombrunâtre et de la grofleur d'une petite mandent môme le Mangouftan cultivé comme pomme; quand on a enlevé la coquille ex- un bon antidote.
Ad00341 05 027a/freInsectes XLIX. Vol. VI. No. 25.
DIVERSES ESPÈCES DE GRILLONS INDIGÈNES.
Fig. 1. 2. 3. Le grillon domestique. (Gryllus domesticus.)
is grillon domeftique le tient près des habitations des hommes; il se plaît furtout dans les brasseries et boulangeries; il vit dans des coins ou trous, et il eu très-connu par le Ion aigu, qu'il produit par le frottement de fes ailes de deffous. Il le nourrit de farine, de pain, de lard et autres. La femelle pond dans la terre de petits oeufs blanchâtres, d'où fortent, dix à douze jours après, les petits grillons, mais Tans ailes. Ce n'eft qu'après avoir mué plufieurs fois, qu"on en aperçoit la réparation (Fig.. 2.) Les Fig.. 1 et 3. nous les représentent dans leur grandeur naturelle; les ailes inférieures; qui font membraneufes, dépaffent de beaucoup les fupérieurés, et ont la pointe cernée.
Fig. 4. 5. Le grillon des champs. (Gryllus campestris.)
Le grillon des champs vit fous la terre dans les champs ou dans les forêts. 11 se distingue du précédent par fa couleur brune et par fa forme hideufe, et fe nourrit d'infectes ou de racines. Comme le grillon domestique il fait avec fes ailes le fon aigu que l'on entend fréquemment dans les foirées d'été à la campagne.
Fig. 6. 7. Le grillon taupe. (Gryllus gryllotalpa.)
Le grillon taupe, que la Fig.. 6. nous représente comme nimphe, et la Fig.. 7. parvenu à la parfaite croifi'ance, est le plus grand des grillons connus en Allemagne, et un infecte pernicieux. Il creufe très - facilement avec fes pattes de devant, qui reffemblent à celles d'une taupe, des conduits sur la iurface de la terre, et va ronger les racines encore tendres Aes plantes. Ses ailes fupérieurés font petites et conteuses; lei inférieures sont grandes et minces, mais il en fait rarement ufage.
Ad00341 05 028a/freMélanges LXXXVI. Vol. VI. No. 26.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
Fig. 1. Le Cheval hongrois.
cidevant royaume de Pologne. Ils font Cen général plus petits que grands. A l'ex- es chevaux font d'une taille moyenne; ils ont la tête un peu lourde, les narines ception des mâchoires, qui l'ont un pou fortes, ils ont la tête bien formée, le cou étroites, le corps allongé et de bons jarrets. d'un cerf, le dos fort et droit, l'esquine courte Ce font des chevaux folides, qui foutien- et forte, la croupe jolie, quoique un peu Tient les plus grandes fatigues, quoiqu'on effilée, la queue bien placée, qu'ils portent ne leur donne qu une chétive nourriture. en vouffure, les jambes fines, nerveufes et. peu velues. Ce font des chevaux ombra-
Fig. 2. Le cheval polonois.
0 x guex et peureux, mais quand on fait leur La plupart de ce» chevaux f'élèvent faire perdre ces défauts, ils font d'un ufage dans les parties ruffe et autrichienne du infini.
Ad00341 05 029a/freMelanges LXXXVII. Vol. VI. No. 27.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
Fig. 1. Le cheval turc.
Il defcend des chevaux Arabes, Perfans et Tartares, auflï pavticipe-t-il de la nature de ces trois races. Il est robufte, léger, vif; il a la refpiration facile, fupporte aifément toutes les fatigues fans que fa fanté s'en altère. On dit auiïï de ces chevaux qu'ils meurent fans avoir vieilli, parceque l'âge ne les prive d'aucune de leurs qualités. Les turcs ferrent leurs chevaux avec une efpèce de fer qui leur est propre. C'eft une plaque de fer, qui fur le devant et fur les côtés est rond comme le fabot, et fe termine fur le derrière en une pointe émouffée. Cette plaque a dans le milieu une ouverture ronde. Les eftampures font plus rondes que carrées.
Fig. 2. Le cheval russe.
C'eft dans la grande Ruflïe que fe trouve principalement le cheval indigène. Sa ftature h'eft pas belle; il est de moyenne grandeur; il a la tête gioire et charnue, le front uni, l'oeil flegmatique, le cou court et gros, le poitral large, la trouffe forte, les jambes très-velues, le fabot plus plat qu'élevé, la queue et la crinière longue. Il est doux et docile. C'eft un excellent cheval de voiture, qui fait en peu de teins des voy ges de 100 milles et plus, et qui est à l'éovc-uve de l'intemperie de l'air.
Ad00341 05 030a/freMélanges LXXXVIII. Vol. VI. No. 28.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
Fig. 1. Le cheval arabe.
Lelui-ci, le plus noble et le plus parfait de ion efpèce, est de taille moyenne, et fa longueur l'empoite un peu fur fa hauteur. Son caraetériftique est fa tête; il a le front droit et uni, les oreilles un peu longues niais bien placées, des yeux grands et beaux, dont jaillit le feu, le nez droit avec des narines très-élargies. Son cou très-bien formé a une petite échanexure près du garrot; et fa queue tient à une fupeibe croupe. Ses jarrets formés de muscles et de tendons font extrêmement forts, et fes fabots ovales d'un brun foncé font d'une confluence trèsdurable. Il est léger, d'un long ufage, et foutient parfaitement les fatigues d'une marche longue, pénible et fourent répétée. Ils ne font encore que poulins, que les enfants des Arabes les montent; ils reftent telles nuit et jour, et f'habintent à un genre de vie, qui joint à leurs autres qualités, les rend les meilleurs chevaux de chalfe et de guerre, réputation qu'ils ont confervée depuis les fiècles les plus reculés.
Fig. 2. Le cheval barbe.
Ce cheval, d'une hauteur médiocre, a la tête d'un mouton, le cou mince avec une courte crinière, les épaules maigres mail fermes, le dos fupeibe, l'esquine courte et forte, la croupe un peu longue, la queue placée un peu haut, les cuiffes fortes et longues, et le fabot ovale comme celui des arabes. Ces chevaux font d'une légèreté et viteffe incroyables; d'abord ils font pareffeux, mais dès qu'on les anime, ils déploient bientôt toute leur force. A
Ad00341 05 031a/freMélanges LXXXIX. Vol. VI. No. 29.
PALAIS DE GLACE CONSTRUIT A ST. PÉTERSBOURG SUR LA NÈVE.
IN'ous avons déjà vu dans le CHI. Cahier, No. 15 de notre Portefeuille, quelle est la nature de la glace, et qu'elle avoit même fourni les matériaux nécefuires à la bàtiffe du palais, que nous représente cette planche. 11 fut bûti à St. Petersbourg, fous le règne de l'impératrice Anne, en 174.O, année, où l'hiver lut fi rigoureux. On effaya, dès le mois de novembre 1739, de le bùtir fur la Neve, mais la glace affaiffée fous un poids li énorme, fe mit à plier. Peu de tems après, on en fit cependant, furia terre ferme entre l'amirauté et le palais d'hiver, un fécond e fiai, qui réuffù à merveille. Pour cimenter les carveaux de glace, qu'on avoit taillés, on verfa defluì de l'eau, qui, gelant tout de fuite, les joignit parfaitement; ainfi f'éleva le palais de glace (Fig.. re); ayant 52J pieds de long fur 16 de large et 20 de hauteur. Tous les ornements et même les ftatues étoient de glace. On avoit placé à l'entrée dau.v dauphins, qui vomiffoieut la nuit des torrents de r.aphte brûlante. A coté étoient des canons et des mortiers do glace, dont on fit plufieurs décharges; on eut feulement la précaution de n'employer qu'une légère charge de poudre. L'intérieur étoit divilé en olufieurs appartement?, et tous les meubles, tels que tables, chaifes, pendules etc. étoient ahfoiument de glace. Ce palais fi digne d'admhaiiou fe confeiv.i jusqu'à la fia du mois de mars 1740, où la failon Péta.it r adoucie. il croula peu à pe«.
Ad00341 05 032a/freMélanges XC. Vol. VI. No. 30.
USAGES ET COSTUMES DES COCHINCHINOIS.
L'è tous les pays de l'A lie orientale, la Co- facrifïent du ris-à l'idole. Un prêtr» enroba chinchine, qui a été découverte dans le sei- jaune récite pendant ce tems-là des prier.s. zièrne fiècle par les Portugois, est le plus digne de remarque, quoique les ufoges et ï*
Fig. 2. Groupe de Cochinchinois.
coftumes de ce pays aient beaucoup de rap- Les Cochinchinois sont un peuple paiport avec ceux de la Clune, qui l'avoifine. fible et débonnaire, affez femblable aux Chinois, mais pourtant plus fi rupie dans fou habillement et dans fa manière de vivre. Les Les Cochinchinois adorent le dieu Eoadha femmes portent des fouquenilles de coton et ou Fo, et font par conféquent idolâtres. Ils des culottes larges, et les jours de fûte elle» facrifient ordinairement à leurs idoles les pré- en mettent plufieurs l'une Tur l'autre. Les mices de leurs troupeaux et de leurs fruits, hommes ont des jacquettes blanches avec des La première Fig.. nous représente une offrande hauts-de chauffe fort larges, et les pids nus. feite au Dieu Fo. L'idole morfftrueux et de Au lieu de turbans, ils tournent autour de bois est placée dans une espèce de caiffe à la tête des mouchoirs blancs, ou ils portent portes grillées fur un Fig. uier admirable. Des des chapeaux d'été de diverfe» formes. Les payions cochinchinois s'en font approchés, et foldats à droite ont pour armes le bouclier et *près aroir placé une échelle de bambou, ils le sabre.
Ad00341 05 033a/freQuadrupedes. LXXV. Vol. VI. No. 31.
ANIMAUX RARES DE LA NOUVELLE HOLLANDE.
Fig. 1. Le Kanguroo à bandes. (Kangurus fasciatus. Perox.)
Fig. 2. Le Wombat. (Didelphis Wombat. SHAW.)
Il est connu que les Kanguroos forment une Le Wombat, qui est auiïï grand que le race très-curienfe d'animaux, dont la plus baflet, doit être mis au nombre des Didelphes, grande espèce fut découverte en ÎJJO dans la puisque nous voyons ici les petits fortir rie la nouvelle Hollande par Cook (v. la 93e Fig.. de poche de la mère. Cet animal, qui par fa notre Portefeuille d'En fans T. I.) Mr. Pérou forme extérieure refl'emble à un ouifon, le nous en a décrit dans la relation de ses dé- nourrit d'herbe. Il fe creufe avec les griffes couvertes, une nouvelle espèce plus petite, de fes pattes de devant dans la terre un trou, le joli Kangaroo à bandes. On en trouve un où il refte tout le jour; il n'en fort que la grand nombre dans l'île Bernier, fur la côte nuit pour chercher fa nourriture, occidentale de la nouvelle Hollande. Il a la peau à bandes d'un roux légèrement brun; il est très peureux, fe cache très promtement Cet animal n'a été auTfi découvert que de dans les builfons; la chair en est très fuccu- nos jours dans le pays van-Diemen, grande lente et favoureufe. Le Kanguroo, une fois île fituée à la pointe méridionale de la nouapprivoifé, feroit une acquifition précieufe velie Hollande. pour nos bafles-eours.
Ad00341 05 034a/freMélanges XCI. Vol. VI. No. 32.
LE PAYS DE VANDIEMEN.
La nouvelle Hollande. eft. de toutes les îles de l'Aufiralie ou de la cinquième partie du monde la plus considerable, puisque fon «'tendue est à peu près égale à celle de l'Europe. La pointe méridionale, qui d'après les obfervations lés plus récentes, forme une île féparée, fut découverte en 1642 par un Hollandois, nommé Abel Tasman, et on lui donna le nom de pays de Vandiemen en l'honneur du gouverneur d'alors de Batavia. Les habitants de cette île (Fig.. 2.) font fauvages, et n'ont encore aucune idée de la culture. Nous en voyons ici plufieurs raffemblés autour d'une femme. Leur Fig. ure est rebutante, leur couleur est d'un brun noirâtre; ils font affez grands, mais les parties inférieures font beaucoup trop maigres proportionnellement à la tête et aux épaules. Ils ne fe nourriffent que de racines et de moules; ils vont tout nus à l'exception de quelques uns, qui couvrent leurs épaules avec des peaux de Kanguroo, le feul quadrupède, que l'on trouve dans ces contrées. Ils honorent les morts; c'eft ce. dont. Moniteur Pérou, françois, qui a fait le voyage le plus récent a trouvé des traces certaines dans la petite ile Marie (Fig.. 1.), qui en est très-voifine. On avoit conftruit entre des Cafuarines de petites cabanes en écorce d'arbre. Lorsqu'il en vifita une, il trouva intérieurement fous un petit monticule de gazon des cendres et des os d'homme. Il est donc évident que ce» peuples, d'ailleurs fi fauvages, brûlent leurs morts, et honorent leur mémoire par la conftruction de ces cabanes.
Ad00341 05 035a/frePlantes CVII. Vol. VI. No. 33.
LE CÈDRE DU LIBAN.
Lie cèdre du Liban (Pinus Cedrus) est un C'eft fur le mont Liban que croit le Cèdes plus beaux arbres que Ton puiffe voir, dre, et furlout dans les plus hautes régions, Les branches en sont long ues et larges, elles où il atteint l'âge ■ de plufiëurs fiècles. On f'étendent les unes fur les autres en forme en trouve cependant de nos jours d'isolés dan» d'éventail, et procurent un ombrage frais les jardins en France et en Angleterre; le et agréable fous une charmante voûte. Les beau cèdre, dépeint ici, eit dans le Jardin feuilles aciculaires forment un bouquet, (a) des plantes à Paris, où il a été planté en Le fruit, qui est ici dépeint dans sa gran- 1734- 11 forme un arbre fuperbe, dont la deur naturelle (b), et en profil (c), est placé fouche a de circonférence 8 pieds de Paris, verticalement fur les branches. Le bois en et dont les branches voûtées forment des est réfineux et odoriférant, et les ébéniftes parties pittoresques. Auffi le cèdre mérif'en fervent pour leurs plus beaux ou- te -1 - il bien d'être planté dans les parcs et vrages. les jardins de plaifance pour en faire l'ornement.
Ad00341 05 036a/freMelanges XCII. Vol. VI. No. 34.
CURIOSITÉS SOUTERRAINES EN EGIPTE.
Fig. 1. Catacombes à Alexandrie.
Les anciens Egiptiens dont l'architecture eft fi particulière et vraiment remarquable, bâiiffoient auf fi pour leurs morts des appartements fouterrains deftinés à leur fourniture, qu'ils appeloient Catacombes. Ces Catacombes étoient formées de plusieurs chambres , taillées dens le roc et attenantes aux foffes. Ce font celles d'Alexandrie que nous voyonsrépréfentées ici. La feule ilTue eft un trou affez étroit par lequel on entre et fort, mais avec peine; puis on paffe dans plusieurs chambres. L'appartement rond, dont la toiture eft un voûte, eft orné de pilaftres, et l'on aperçoit/ un fronton à l'une des entrées. Jout eß taillé dans le roc, mais recouvert de chaux. Les cadavres repafent. dans de« excavations ovales, que l'on trouve taillées fur une ligne.
Fig. 2. Appartements souterrains des pyramides de Ghizé.
Les Catacombes taillées dans le roc étoient fouvent ornées de Fig. ures hiéroglyphiques, telles que nous les repréfente cette feconde Fig. ure. On y dépofoit non feulement les corps embaumés ou les momies des hommes, mais encore celles des animaux facrés , et fiutout de l'oifeau Ibis, qui étoit en très-grande vénération en Egipte. On embaumoit les corps de ces oifeaux, et on les confervoil dans des vafes ovales.
Ad00341 05 037a/freMelanges XCIII. Vol VI. No. 35.
LE NILOMÈTRE DANS L'ILE RAUDAH PRÈS DU CAIRE.
Il eft connu, que les grandes pluies, qui tombent dans l'Ethiopie, font tellement groffir en automne le Nu, ce grand fleuve de l'Egypte, qu'il fort de fon lit et inonde pendant quelques mois toute la plaine. C'eft pour ces contrées fabloneufes un grand bienfait, parceque le Nil ne rentrant qu' imperceptiblement dans fon lit, laiffe fur toute la furface inondée un limon très-gras, qui fertilife feul tout le pays. Pour porter de tous côtés les eaux de cette inondation annuelle du Nil, les Egyptiens ont pratiqué des canaux dans tous les endroits. Comme il leur eft très-important de connoitre à quelle hauteur rélèvent les eaux, ils ont bâti en pierres dan* plusieurs lieux des mejures ou Nilomètres. La principale a été conftruite dans l'île de Raudah, telle qu'elle eft dépeinte ici. Dans une tour ronde fe trouve une citerne, dont la profondeur égale celle du lit du Nil ; à côté eft une ouverture, par où découlent librement les eaux du fleuve. Au milieu rélève une colonne octogone de marbre, où l'on marque exactement les degrés de l'inondation. Un infpecteur particulier eft chargé d'obferver chaque jour depuis le 1er juillet l'accroiffement du fleuve, et les crieurs publics l'annoncent dans la ville.
Ad00341 05 038a/freQuadrupèdes LXXVI. Vol. VI. No. 36.
LE SINGE-LION.
Le célèbre voyageur Alexandre de Humbold, nous a apporté de l'Amérique méridionale plusieurs objets curieux et rares. De ce nombre eft un finge charmant de 7 à g pouces, nommé à jufte titre le ßnge-lion , à caufe de fa reffemblance avec le roi des animaux. Il eft en effet très-reffemblant en miniature au lion par fa jubé et par fon corps effilé; mais fa phifionomie et fes piedî décèlent bientôt le petit finge pacifique. Sa Fig. ure eft femi blanche et femi noire, et le re ft e du corps eft jaunâtre et châtain. I.e finae-lion habile les plaines fur le penchant oriental des Cordillères dans l'Amérique méridionale , et furtout les rives fertiles du Tutumayo et du Caquuta. Il eft môme très rare dans ces contrées, et Monsieur de Ilumbold n'y eìi a vu que deux pendant le féjonr qu'il a fait dans ce pays. Ilsétoient renfermés dans une cage, toujours alertes et fémillants. Mais lorsqu'ils étoient irrités, on les voyoit hérisser leur jubé de courroux. Il n'a été encore transporté au-! cun de ces jolis animaux en Europe.
Ad00341 05 039a/frePlantes. CVIII. Vol. VI. No. 37.
GÉASTRES D'ALLEMAGNE.
Quoique ces habitants des forêts d'Allemagne, d'une charmante forme, aient, ainfi que les boviftes, qui font plus connus et eu plus grand nombre, la capiule roride, memhraneufe, creufe, et pleine de grains de fémence colorés, petits, tenants à des poils très-fins, ils s'eri diftinguent pourtant par une bouche plus régulière, presque toujours mieux faite , par laquelle tombent les grains de fémence. Ils font encore caractérifés par une enveloppe épaiffe extérieure, qui s'ouvre en rayons, et forme une espèce d'étoile. Ces géastres croulent fous terre, et en fortent au moment, où ils veulent fe développer.
Fig. 1. et 2. Le géastre couronné. (Geastrum coronatum.)
L'enveloppe à étoile a toujours plus de cinq rayons, qui fe déploient h la vérité, mais qui ne fe recourbent pas en haut. La furface inférieure ou extérieure eft d'un Jjrun plus foncé et approche du chagrin. Les eminences en font blanches (lis. 2.) La fuperiicie fupérieure ou intérieure eft blanche auUi, mats elle fe fend bientôt, et Jes fentes paroiffeut brunes (Fig. I.) Le géaftre croit en partie dans les terrains gras et argileux, en partie dans les terrains fabloneuv.
Fig. 3. et 4. Le géastre rufescé. (Geastrum rufescens.)
L'enveloppe à aftre de cette espèce eft d'un rouge brun, et unie; elle ne s'étend pas feulement, mais re recourbe Buffi) et élève la càpfufe ronde. La furface fnpcrieme eft également fendue (Kig. 4.) Ces géahres croiifent fur-tout dans des loièts d'arbres à feuilles aciculaires.
Fig. 4. Le géastre hygrométrique. (Geastrum hygrometricum.)
La couleur de ce géastre tient plus d'un brun jaunâtre. L'enveloppe à plusieurs rayons s'élend, mais ne le recourbe pas en haut. Elle a la qu.ilité fingutière de te i
(Vbygromïirtque. Il le plaît dans les terroirs labloneux.
Ad00341 05 040a/freInsektes. L. Vol. VI. No. 38.
PAPILLONS DE NUIT D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le papillon blanc argenté. (Phalaena bombyx salicis.)
ies faules et les peupliers font, dans certaines années, attaqués d'un fi grand nombre de chenilles de ce papillon blanc argenté (a), que des plantations entières en font totalement dé vaftées. Ces papillons de nuit blancsargentés (d) ne voltigent que par effaim. La chenille fe forme un tiffu entre les feuilles de faule (c), et fe transforme en chr} falide d'une couleur brune (b.)
Fig. 2. La grande hermeline. (Phalaena bombyx vinula.)
Ce papillon fe nomme ainfi à caufe de Ja fourrure blanche qui couvre fon corps groffier. Ses ailes fupérieures font décorées de taches grifes et rougeâtres ondoyantes. La chenille verte (A) a une forme toute particulière; elle paroît être recouverte d'écaillet de cotte d'armes, et fon extrémité fe termine en queue fourchue. La chenille fe forme un tiffu dans des copeaux (C), et fe transforme en chryfalide. d'une couleur brune (B.^
Fig. 3. Le Sphinx. (Sphinx stellatarum.)
Le Sphinx eft un papillon généralement connu, qui, au déclin du jour, voltige dans les jardins de fleur en fleur avec une étonnante rapidité. Il eft dépeint ici, ainfi que les autres papillons de nuit, dans fa grandeur naturelle. La chenille d'un vert jaunâtre, (a) fe place fur plusieurs plantes.
Ad00341 05 041a/freMelanges XCIV. Vol. VI. No. 39.
LA COLONNE DE POMPÉE.
A une demi lieue des murs de la ville d'A- elle-même, et la baie. Des Francois en ont lexandrie en Egypte, fe trouve une colonne niefuré tout nouvellement la hauteur, qui eft de granit rougeâtre, telle que nous la voyons de 83 pieds fix pouces de Paris. La colonne ici repréfentée. C'eft la plus remarquable et feule a à peu-près 63 pieds de haut, et 8pieds la plus haute que l'on connoiffe, auffi les Ara- 4 pouces de diamètre. Le chapiteau corinhes la nomment-ils la colonne des colonnes. Il thieu eft orné d'un rinceau uni. Plusieurs eft vraifemblable qu'elle a été" jadis entourée voyageurs font montés fur la plate-forme la d>utres colonnes, et qu'elle a fait partie, plus élevée pour mefurer la colonne, et en ainfi que les autres, d'un magnifique édifice. 1733 8 Anglois y ont bu un bol de ponche. On ignore pourquoi elle porte le nom de Pompée, Cette colonne de granit eft compofée de car elle n'a point été érigée en fon honneur, trois pièces qui font le chapiteau, la colonne utres colonnes, et qu'elle a fait partie, plus élevée pour mefurer la colonne, et en ainfi que les autres, d'un magnifique édifice. 1733 8 Anglois y ont bu un bol de ponche. On ignore pourquoi elle porte le nom de Pompée, Cette colonne de granit eft compofée de car elle n'a point été érigée en fon honneur, trois pièces qui font le chapiteau, la colonne
Ad00341 05 042a/freMélanges XCV. Vol. VI. No. 40.
CALMOUCS.
Les Calmoucs font un peuple de pâtres de race mongole ; ils habitent le milieu de l'Afie, en partie fous la fouveraineié de la Ruffie, en partie fous celle de la Chine. Lour phyfionomie applatie ne rend pas leur Fig. ure agréable, cependant ils ont beaucoup de bonté de coeur et de docilité, et exercent J'holpualité avec générofité, Comme Nomades ils mènent une vie errante clans les va/te.« plaints deferte* de l'Alïe en pafiant avec leurs troupeaux d'un pâturage à l'autre; pour cette raifon les hommes et les femmes font depuis leur jeune/Te presque toujours à cheval; auffi leur habillement y eft adapté. Leurs habitations font des espèces o'e tentes en forme d'entonnoir faites de feutre, qu'en paflant outre l'on transporte ployéos Fur des bêtes de fomme. Sous Fig. I. nous voyons le camp d'une horde de Calmoucs et fur le devant le commencement d'une migration. A gauche f'éléve le tombeau d'un de leurs Lamas ou prêtres. Les rubéfies des Cal m OU Cl confinent dans leurs troupeaux de chevaux , de bêtes à corne et à laine. La Fig. 2. nous préfente an ménage de Calmoucs, Des deux côtés de la grande tente de feutre fe trouvent des filles occupées à traire des cavales et des vaches. Dans le milieu une femme Calmouque prépare une peau; près d'elle fe tient un frar> con la perche à lags à la mairi moyennant laquelle on prend les chevaux Fauvaget. Sur le devant nous wons des Calmoucs jouant aux échecs, leur jeu favori. con la perche à lags à la mairi moyennant laquelle on prend les chevaux Fauvaget. Sur le devant nous wons des Calmoucs jouant aux échecs, leur jeu favori.
Ad00341 05 043a/freOiseaux LXXVII. Vol. VI. No. 41.
LE CASOAR DE LA NOUVELLE HOLLANDE.
Le Cajoar de la nouvelle Heilande n'a été découvert que récemment dans cette grande île de la mer du fud, et la relation du dernier Voyage de Découvertes par les François nous en donne l'excellente peinture ci-jointe. Ce Cafoar diffère confidérablement de i'afiatique, que nous avons décrit dans le 1« Tome, No. 3. de notre Porte-feuille d'enfans. Le Cajoar de la nouvelle Hollande a 7 pies de long, et eft couvert en entier de plumes d'un brun grisâtre, femblables à des foies, oui forment au cou du mâle une espèce de boufrïffure ou bourrelet blanchâtre. Quoiqu'il ne puiffe pas voler, il ne laiiï'e pas de courir avec une extrême vîteffe, et il eft très-difficile à apprivoiser. On le chaffe pareeque fa chair eft de très-bon goût et que l'on peut manger l'es oeufs. Le premier mois, les petits font rayés de brun et de blanc, tels que nous les voyons dépeints ici devant leur mère; Fig. 2, et le fécond mois ils font tout-à-fait gris. Ainfi que l'afiatique, le Cafoar de la nouvelle Hollande fe nourrit de végétaux.
Ad00341 05 044a/frePlants CIX. Tom. VI. No. 42.
LE RAMBUSTAN.
Le Ramhusta?! (Xephelium echinatum) fond. Quand on l'ouvre, on trouve (a) cinq eft un arbre à haute souche, dont le fruit eft noyeaux placés verticalement à côté les uns chevelu. Il croît à Java, Sumatra et dans des. autres et aboutifTant à un centre, le» les lies Moluques, et reffemble beaucoup à quels sont entourés d'une subitanee douce et notre châtaigner. C'est des fleurs, qui parais- compacte comme de la bouillie. Le fruit du fent n'être que de petits boutons verts, que Rambuftan mûrit en mômetems que celui du fort le fruit gros à peu près comme une noix, Manguftan, que nous avons déjà vu dans la et qui eft recouvert de cheveux. La peau planche 24. On en fait un grand usage aux extérieure eu d'abord verte-, puis d'un jaune Indes, pareequ'il rafraîchit beaucoup.
Ad00341 05 045a/freAmphibies XXIV. Vol. VI. No. 43.
L'ÉLÉPHANT MARIN OU PHOQUE Á TROMPE.
Il est notoire que les Phoques sont une les de la nouvelle Hollande et furtout à Vile famille d'animaux à mamelles. Ils fe tien- King une espèce d'une grandeur extraordinent habituellement dans la mer, et ne fe naire, (Phoque à trompe), ayant 25 à 30 diftinguent pas avantageusement par la dif- pieds de long, et dont nous en voyons ici formité de leur corps. Quoiqu'ils fâchent plulïeurs dépeints. La partie l'upérieure du parfaitement nager, ils viennent très-fonvent museau de ces bêtes informes s'allonge en fur le rivage de la mer; ils fe nourriffent de une espèce de trompe, ce qui leur a fait donpoiffons, d'animaux marins, et des plantes ner le nom précité. Nous en voyons dans qui croissent dans cet élément. Les derniers l'éloignement pluïïeurs, dreffés fur leurs patvoyageurs francois en ont trouvé fur les cô- tes, auxquels on donne la chasse.
Ad00341 05 046a/freInsectes LI. Vol. VI. No. 44.
BEAUX PHALENES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. La Dame. (Phalaena bombyx matronula.)
Ce beau phalène provient d'une chenille velue, que l'on trouve fur plusieurs plantes. Le papillon lui-même a les ailes supérieures d'un brun d'ambre, et tachetées de jaune. Les ailes inférieures font marquetées de noir; le corps eft d'un rouge d'écaxlate avec ùes raies noires.
Fig. 1. La Verficolore. (Phalaena bombyx versicolor.)
Ce phalène eft du nombre de ceux, qni font très-rares en Allemagne, et fe distingue par fes ailes fupérieures, qui font agréablement chamarrées de blanc, de jaune et de brun.
Fig. 3. Le Sphinx - bourdon. (Sphinx fuciformis.)
Ce Sphinx -bourdon (b. c.) reffembîe au premier coup d'oeil à notre bourdon. Cell'aussi de là que lui vient cette dénomination. Il provient d'une groffe chenille grife, et vole en plein jour autour de plufieurs fleurs en bourdonnant.
Fig. 4. La Diane.
Un très - joli papillon nocturne, mais aussi fort rare. Ses alles upérieures font nuancées de vert,, de blanc et de noir.
Fig. 5. La Veuve. (Phalaena bombyx Hebe.)
Ce phalène a les ailes fupérieures blanches , ornées de bandes noires transverfales, et bordées d'un jaune d'orange. Les alles inférieures d'un rouge d'écarlate rendent ce papillon charmant.
Ad00341 05 047a/freMelanges. XCVI. Vol. VI. No. 45.
MACHINE POUR VOLER DANS L'AIR.
JL'homme, dont l'esprit a inventé tant de choses, a dû sans doute s'occuper bien des fois des moyens d'imiter le vol des oiseaux par le moyen d'ailes factices, pour parvenir à s'élever facilement dans les espaces immenses de l'air. Il y a peu de tems qu'un habile horloger de Vienne, nommé Jaques Degen, a fait un heureux essai, de pareilles ailes factices. La 1ère Fig. ure nous représente cet artiste et sa machine à voler. Mr. Degen se fit d'un papier fin, vernissé, deux aîles en forme de coeur, ayant 116 pieds carrés de surface et 10 de longueur. La 2™e Fig. ure nous en donne la perspective d'en haut. L'artiste pour la rendre élastique passa au milieu du tout des cercles de jonc, les queîs sont joints ensemble par des cordons de soie. Le corps de celui qui s'envole est debout entre les deux alles, comme nous le voyons ici, et tient à la machine par plusieurs bamboux. (aa) Les mains (bU) font mouvoir la perche courbée, qui fait déployer les aîles horizontalement en haut et en bas. Mr. Degen fit son premier essai au printems en 1808 dans le manège de Vienne, où il s'éleva à la hauteur de 54 piedi parle moyen d'un contre-poids, attaché par un cordon, (d) Pour réitérer ses essais en plein air, Monsieur Dégen attacha à sa machine un petit ballon, et de cette manière il plana plusieurs fois et dans différentes directions le 12 et 15 Novembre 1808 dans le Prater près de Vienne, et revint sain et sauf. Ces essais valurent a l'artiste unt recelte de 10,000 florins d'Empire.
Ad00341 05 048a/freMélanges XCVII. Vol. VI. No. 46.
MONTAGNES REMARQUABLES.
Le Pic de Ténériffe.
L'ile de Ténériffe se distingue de toutes les autres îles Canaries, situées à l'ouest de l'Afrique septentrionale dans l'océan atlantique, par le Pico de Teyde, qu'elle renferme. Il s'élève de 12,420 pieds audessus de la surface de la mer; nous le voyons ici représenté du côté de la mer ou du côté de Ste. Croix. La ville de Sainte-Croix est devant nous sur le bord de la mer.
Le Pic est dans la partie méridionale de l'ile. Son sommet ne produit aucune herbe, et montre un grand cratère volcanique, entouré de plus de 70 autres plus petits sur les diverses couches de lave. La lave couvre la pointe du Pic, et les parties inférieures sont couvertes de pierres ponces. Ce Volcan de l’ile de Ténériffe n'a jamais cessé de jetter par des nuages de vapeurs sulfureuses; cependant depuis l'an 1707 il n'a point fait de violente éruption.
Comme tous les vaisseaux, qui sont voile aux Indes orientales, abordent à l'ile de Ténériffe, le Pic, que nous venons de décrire, est très-connu, et plusieurs Européens l'ont même gravi.
Ad00341 05 049a/freMélanges XCVIII. Vol. VI. No. 47.
OPÉRA COCHINCHINOIS.
Lies Cochinchinois, qui habitent la côte jeunes filles. Il fut donné en l'honneur de lt orientale de l'Asie, aiment beaucoup les spec- première actrice, qui, dans le coftume d'une tacles, la musique et la danse. Leurs trou- vieille reine, était affife à gauche comme pes d'acteurs, que l'on fait venir dans lei fpectatrice. Les trois jeunes filles déclamèrent maifons pour se récréer, donnent des pièces un dialogue, entremêlé de jolies ariettes. Leur hiftoriques, des danfes et des opéra, qui font chant était criard, mais elles obfervèrent affei accompagnés d'une mufique bruyante de bien la mefure. Le tout étant accompagné trompettes, de timbales et de caftagnettes. de mufique et de danfe, il y eut donc en mêLord Macartney, Ambassadeur anglais, me tems opéra et ballet. Un vieillard habillé qui dans fon voyage d'ambafiade se trouva en en polichinelle, s'approcha de tems en terns 179a à la Cochinchine, vit la repréfentation des jeunes filles en faifant toutes fortes d'arfuivante. Une troupe de comédiens joua lequinades. Ceci dura affez longtems. Pendans l'intérieur d'un édifice un grand opéra dant l'intermède on entendit une mufique afavec des choeurs. Lei inftrumens bruyans, fez douce, mais à la fin les inflrumens brudont nous avons parlé plus haut, firent un yans retentirent de nouveau. — Les nomracarme affreux pendant la première repré- breux fpectateurs jetèrent de tems en tems fentation théâtrale. Il y eut enfiate un in- des pièces de cuivre aux acteurs en figue d'aptermède qui fut joliment exécuté par trois probation.
Ad00341 05 050a/freMélanges XCIX. Vol. VI. No. 48.
L'ARC DE TRIOMPHE DE L’EMPEREUR CONSTANTIN À ROME.
X our eternifer les hauts-faits de leurs hé- des façades se trouvent quatre reforme» coros, les anciens Romains érigeaient en i'hon- ri nei ile marbre jaune (giallo antico), neur des vainqueurs des Arcs de triomphe portants des ftntues qui repréfenlent des d'une magnificence extraordinaire, et aux- Daces. Celles-ci, ainfi que la plupart des quels les ouvrages les plus précieux ce reliefs de cet Arc de triomphe., ont été pris fculpture fervaient d'orneir.ens. Il en fub- des anciens monument de L'Empete tu Tralifte encore plulïeurs dans la nouvelle Ro- jatt, et le rapportent tous à ia victoire de me. — Un des mieux confervés et des celui-ci sur les Duces. Au-ilclTus de l'Arc plu* parfaits est celui que nous voyons dé- du milieu est une inTcription latine, par lapeint ici (Fig.. I. II.), et qui est fit ne àrins quelle cet Arc de triomphe est confacré à le premier quartier de Rome entre le Mont l'Empereur Cvnftintin. — La partie in'.é-. Celie et le Mont Palatin. 11 fut c'ievé pour rieure ayant été encombrée peu-à-peu, le honorer la victoire que Cir: !' nt:n le Grand Pape actuel P.e VII. en fit dégager toute remporta Tan 312 sur JMizence. Cet Arc la baTe en 1H05, et la fit entourer d'une de triomphe en marbre a one grande en- baluftrade. (1) trée et deux petites, et eh d h\c ngt Dans le fond on voit une partie da Co.ds bas reliefs en Lulpture. A chacune lifée.
Ad00341 05 051a/freMélanges. C. Vol. VI. No. 49.
VUE DU COLOSSE PLACÉ DANS LE JARDIN DU CHATEAU DE PRATOLINO PRÈS DE FLORENCE.
L'è fuperne cTiâtein de Pratolino se trouve avec fes admirables jardins sur le penchant du mont Senario h fix milles de Florence. Il appartenait aux Grand - Ducs de Toscane; mais maintenant il tombe en ruines de toutes parts. Ce fut en 1569, fous François, fil* de Cóme ds Medicis, que l'habUe Architecte Buontalenti l'édifia. La nature et l'art se réunirent pour en faire du féjour Bûchante*. On vient entre autres dans une place bordée d'arbre? touifus. Là s'élève andetToi d'un bafiïa d'eau limpide la futue culolfale du Dien Apennhi: debout elle aurait roo pieds de baut. D'une main ce Dieu repofe sur le rocîirr, et de Faulte il parait preffer la tête. d'un mojifire marin, de la cueule duquel jaillit db rayon d'eau. Toute la flatue est conftiuite en pierres et en briques et induite de ciment. Llle est creufe en deJans, et l'on trouve dans la tête une très-jolie petite cliam" bre, dont les fenêtres se trouvent pl.icées foni los prunelles. Ce Coloffe.fut nès-nobUneat exécuté par le fculpteur Jean de Bologne et par l'es élèvei.
Ad00341 05 052a/freMélanges CI. Vol. VI. No. 50.
HABITATIONS DÈS BEETSCHUANS.
J-wes Beetjchuans, qui habitent l'intérieur de l'Afrique, defcendent des Hottentots, mais ils en diffèrent à plufieurs égards. 11 n'y a que 10 ans que les Hollandois du Cap de bonne espérance nous les ont fait connaître. C'est un peuple à demi cultivé, qui s'occupe de la chatte, de l'agriculture, et du bétail. Leurs village» confiftent en habitations, telles que nous les voyons ici repréfentée». Leurs maisons font bâties de la manière fuivante. L'intérieur est entouré d'un mur rond d'argile, entrelacé de branches, dans lequel se trouve une entrée fort étroite. C'est là qu'habite la famille proprement dite. Tout autour de la maifon règne un corridor ouvert porté par des troncs de Mimofe, où dorment la nuit les valet« et les éfclaves. La toiture qui se termine en pointe, est de rofeau et ombrage en môme tems le corridor extérieur, ce qui ne laiHe pas de donner au tout un dehors agréable. On conferve le blé dans des granges de neuf pieds de haut et coniques, comme nous en voyons ici une à côté. Les femmes s'occupent de l'agriculture, et les hommes du bétail et de la chaffe.
Ad00341 05 053a/freMelanges CII. Vol. VI. Nr. 51.
GROTTES REMARQUABLES.
Le Schulerloch en Bavière.
L'entree de cette grotte est au haut de la montagne, et d'abord très pénible; mais l'iuJtersonne n'ignore que, dans les grottes gran- fatigable voyageur ne laisse pas d'être richedes et espacieuses des montagnes à pierres ment récompense de ses peines par le charcalcaires, ce sont diverses parties de chaux, mant coup d'oeil, que lui offre la grotte. Le» concrétionnées par l'eau, qui forment les arcs pointus s'y voûtent comme pour former stalactites, qui ornent les parois intérieur* un dômegoihique. Les uns reposent en partie de ces grottes par les
Fig. ures variées, sous sur les stalactites en forme de chandelles de les quelles elles se présentent, et les rendent glace et touchant à terre, comme sur des codignes de fixer notre attention. Telle est lonnes; par là la grotte se trouve divisée en eelle que nous représente cette planche, et plusieurs compartiment, où l'oeil du curieux, que l'on nomme le Schulerloch. Elle se trouve trompé par la lueur du flambeau, croit apercedans la montagne calcaire, sur YAltmuhl voir des autels et autres ornemens d'une en Bavière, au-dessous du village Alt-Essing. église.—
Ad00341 05 054a/freMelanges. CIII. Vol. VI. No. 52.
L'ARC DE TRIOMPHE DE L'EMPEREUR SEPTIME SÉVÈRE.
INous voyons sur la planche ci-jointe un de ces monumens curieux, érigés par la reconnaissance, mais aussi bien plus souvent par l'adulation des anciens Romains, en l'honneur de leurs héros victorieux, savoir l'Arc de Triomphe consacré à la gloire de l'Empereur Septime Sévère, qui triompha des Partîtes, des Arabes et de plusieurs autres peuples. On voit encore derrière le Capitole cet Arc assez bien conservé, dégagé de gravois et pourvu d'une balustrade (i). La le Fig. ure nous représente la principale façade avec ses quatre belles colonnes et trois corridors voûtés, unis dans le milieu les nns aux autres par trois arcs. On voit au dessus de l'Arc principal deux jolies Fig. ures de la renommée. Les exploits du triomphateur sont exécutés en bas-relief sur les arcs latéraux» On lit en haut dans VAttigua sur les côtés de devant et de derrière la dédicace, où il est même fait mention du successeur de l'Empereur. -Les lettres gravées étaient autrefois incrustées de bronze doré, mais qui a été volé. Le tout se termine par une platte-forme, à laquelle on arrive intérieurement par un escalier, et sur laquelle était autrefois le chac du triomphateur avec des soldats à côté, taillé en pierres. La Ile Fig. ure montre une des faces latérales de l'Arc de Triomphe. L'une et l'autre sont sans ornement à l'exception des colonnes et de l'entablement. Tout ce magnifique édifice est en entier de marbre blanc.
Ad00341 05 055a/freInsectes LII. Vol. VI. No. 53.
PHALÈNES D'Allemagne.
Fig. 1. Le Pic. (Phalaena Bombyx Dominula.)
Le verd noirâtre, qui forme la couleur primitive des ailes de devant, et qui se marie tpes-agréablement avec les taches blanches et oranges, diversement variées, qui s'y trouvent, ainsi que le rouge dé cinabre des ailes de derrière rayées et mouchetées de noir, tirant sur le bleu, a fait donner à juste titre le nom de Pic à ce papillon
(A). Quoique la chenille (E) velue, noire, à bandes jaunes, se nourisse des feuilles de plusieurs arbres, arbustes et plautes, elle préfère cependant les feuilles de la cinoglosse officinale ; c'est pour cela qu'on nomme aussi ce papillon la phalène einoglofse. Plusieurs chrysalides (C) d'un brun rouge luisant sont pour l'ordinaire ensemble dans l'intérieur d'un léger tissu blanc, que filent en commun plusieurs-chenilles.,, avant de se transformer en chrysalides.
Fig. 2. La Phalène pourprée. (Phalaena Bombyx purpurea.)
Ce Papillon (a), estimé de tous les amateurs, et qui n'est pas de toutes les contrées, s'appèle Phalène pourprée à cause de ses ailes de derrière, qui sont d'un rouge de feu, ornées de grandes taches noires, tirant sur le bleu, ce qui ne laisse pas de faire un bel effet. On aperçoit sur le jaune tendre des ailes de devant des mouches brunâtres, dont une a la forme d'une S latine. La chenille (b) est du genre des chenilles d'Ours, à cause de ses touffes, qui «ont souvent rousses; ce qui fait aussi donner le nom d'ours aux papillons, qui en proviennent. La chrysalide (c) d'un brun foncé est enveloppée d'un leger tissu.
Fig. 3. La Phalène-fileuse de tilleul. (Phalaena Bombyx Bucephala.)
La chenille (b) bigarrée de ce papillon, si commun en Allemagne, se nourrit à la vérité des feuilles de plusieurs arbres, mais eli« préfère les feuilles de tilleul. Elle est peu velue, noire à sa naissance, et ne devient tout à fait jaune qu'insensiblement et après avoir mué plusieurs fois. L'insecte aîlé (A) a aussi le nom de tête de boeuf, à cause de sagrosse tête à demi cachée sous le poil long, qui règne autour de son cou; et celui de demi - lune à cause des grandes taches jaunâtres, placées à l'extrémité des aîles de devant. La chenille se chrysalide sous la terre, où elle ne fait que se creuser un trou, sans l'entourer d'un tissu.
Fig. 4. La Phalène arpenteuse d'aune. (Phalaena Geometra alniaria.)
Les chenilles (b) de la famille à la quelle appartient celle-ci, ressemblent parfaitement à de petites branches sèches d'arbre, surtout lorsque la chenille est sur son séant. Com« me elle n'a absolument que quelques pattes sur le devant et le derrière et qu'elle n'en a aucune dans le milieu du corps, elle ne se porte pas en avant en rampant avec toutes les parties du corps, mais seulement par bond, en formant un arc, ce qui lui a fait donner le nom de phalène arpenteuse. Quoiqu'elle se nourrisse de préférence des feuilles d'aune, elle ne méprise pas pour cela les feuilles des autres arbres. Le papillon (a) plaît beaucoup plus par la jolie découpure de ses aîles que par leur couleur unie. Les chenilles se chrysalident sur les arbres, où elles se filent entre les feuilles une espèce de cocon, en dedans du quel elles déposent leur dernière peau de chenille,. et paraissent comme une Chrysalide (c) bianche-verdaue.
Ad00341 05 056a/freMèlanges CIV. Vol. V. No. 54.
MONTAGNES REMARQUABLES.
Nr. 1. Le grand-Glockner.
où 8 personnes peuvent à peine se placer. On y jouit de la perspective la plus attrayante Le grand- Glockner, que nous voyons repré- sur les Alpes delaCarinthie et de laStirie; plus sente ici, et qui tient son nom de sa resscm- l°'n on découvre le Tyrol ainsi que l'Irm et blance avec une elodie, s'élève I2,000 pieds la Drave. Mr. le professeur Schult es d'Inspruk au-dessus de la surface de lamer. Ilse trouve nous a donné une excellente description de sur les frontières du Tyrol et de la Carinthie, son voyage sur le Glokner. dans le pays de Salzbourg, dont il est la montagne la plus élevée. Ce n'est que de nos
Nr. 2. Le Schneeberg.
'. jours qu'on en a gravi le faîte. Un prince de Salm- Reiferscheid, évêque de Gurk, le Le Schneeberg ou montagne de neige, dont tenta le premier avec plusieurs savans, dans le sommet et le côté septentrional sont couverts l'espérance de faire quelque découverte utile toute l'année de neige, comme l'indique son à la physique. Le digne prélat fit bâtir plu- nom, est dans la basse Autriche, sur les fronsieurs maisons pour la commodité des voya- tières de la Sthie, à 15 lieues de Vienne, geurs, qui l'imiteraient, et pour qu'ils eussent Quoique moins haute que la précédente, elle un abri. La plus grande de ces maisons et s'élève 6ÓOO pieds au-dessus de la surfa-ce de qui est dépeinte sur cette planche, s'appèle la mer, et est plus haute d'un tiers que la Sahnshöhe. Delà on continue à pied le voyage, célèbre Schneekoppe en Silésie. La route passe qui ne laisse pas d'être tres-dangereux, parce- par les cumrées les plus intéressantes, et l'on qu'on est obligé de passer sur des fentes de pent parvenir à son sommet sans danger, roc et des sentiers couverts de neige, et l'on Delà on découvre les paysages les plus rians, compte 6 lieues jusqu'au sommet, qui se divise jusqu'à Vienne. Par un tems serein le port en deux pointes. On a placé une croix- de même de Triest e se montre à l'oeil dans le fer de 12 pieds de haut sur le plus haut faite, lointain comme un ruban argenté.
Ad00341 05 057a/frePlantes CX. Vol. VI. No. 55.
CIERGES DE L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE.
L'es Cierges, que l'on trouve dans les serres chaudes de l'Europe, sont originaires de l'Amérique méridionale et des îles, qui sont le pins près du tropique de l'Amérique. Ce sont des plantes pleines de suc et charnues, qui reçoivent leur nourriture et pompent l'humidité plus de l'air que du terroir; aussi réussissentelles le mieux dans le sable le plus sec ou le terroir le plus pierreux des climats les plus brûlants. Ces plantes, privées de feuilles, n'ont que la tige et des rameaux, qui, dans les diverses espèces, paroissent avoir une forme toute différente, quoiqu' absolument uniforme. Les membres sont tan tôt en forme de feuille, tantôt sphéroïdes, tantôt cylindriques, tantôt marqués de côtes longitudinales et chargées de faisceaux d'épines. Cette uniformité de la tige et des branches n'en contraste que plus avec les fleurs dont les couleurs sont très-vives. Cette plante ne fleurit qu'une fois, après le coucher du soleil, et la fleur se ferme peu d'heures après pour toujours. Le fruit de ces plantes ressemble à une Fig. ue, il est assez agréable et acidule; les Américains le mangent
Cette planche nous représente
Le Cierge Melon. (Cactus Melocactus.)
La tige de cette plante, grosse à peu-près comme la tête d'un homme, a la forme d'un melon; elle est marquée aumoins de J4 côtes longitudinales, chargées sur leur dos de faisceaux d'épines. Quand la plante se dispose à fleurir ou à porter des fruits, il se forme au sommet de la tige un spadix cylindrique, couvert d'un duvet très-épaix, au travers duquel sortent d'innombrables épines; c'est de celuici, mais bien plus souvent du corolle que sortent les pétales, disposés tout autour, d'abord roses, puis cramoisis, dont chacun est placé audessus d'un bouton, qui ne tarde pas à se développer en un fruit charnu, d'un cramoisi foncé, de la forme d'une
Fig. ue, et au dessus duquel reste et se conserve la fleur fanée.
Ad00341 05 058a/freMelanges CV. Vol. VI. No. 56.
LES BETSCHUANS.
La planche ci-jointe nous représente beau- vent engagés dans des disputes sanglantes coup plus caractéristiquement la couleur et la avec leurs voisins. Figure AesCàihes Betscliuans de l'Afrique mé- La femme, qui est ici assise, et qui ridionale, dont nous connaissons déjà les ha- s'entretient avec le jeune homme, a le basbitations et le genre de vie d'après le CX. ca- ventre décemment couvert de tabliers de hier de ce Volume. Nous voyons ici un peau, lesquels forment une espèce de cojeune homme et une jeune femme. L'hom- tillon. Plusieurs femmes portent aussi des me a la tête parée de plumes, il porte manteaux courts. Cette femme-ci fume du des pendans d'oreilles triangulaires, un tabac, dont elle savoure et avale la fumée manteau court de peau et un petit tablier par une corne creuse, pleine d'eau, à la pour cacher sa nudité. Il a appendu à son quelle tient par en haut un tuyeau de pipe bras une espèce de corbeille ou plutôt de de bois, ainsi que la tête. Près d'elle est bissac, et tient dans les mains des javelots, sa cognée, car la fonction principale des armes ordinaires de ces demi-sauvages guer- femmes c'est de fendre le bois. Nous voyons riers, qui ne laissent pas d'être assez sou- aussi quelques ustesniles de cuisine.
Ad00341 05 059a/freMélanges CVI. Vol. VI. No. 57.
LE COLISÉE OU L'AMPHITHÉATRE DE L'EMPEREUR FLAVIUS VESPASIEN.
es Amphithéâtres, qui se trouvent encore Fig.. de notre planche, ayant quatre étages en partie à Rome doivent êtie comptés par- et orné d'une colonnade, mi les restes les plus curieux et les plus magnifiques de l'architecture des anciens Ro- C'est, comme le dessin 'Fi/. II. le mortmains. De tous ceux qu'on y voit encore tre, un ovale dans le milieu duquel se trouplus ou moins endommagés, le plus grand ve l'Arène (a) où des hommes combattent et le plus beau est sans doute, celui que fit avec d'autres hommes ou avec des bêtes faconstruire l'Empereur Romain, Flavius Ves- rouches pour l'amusement de plusieurs milpasien, deux ans après la destruction de liers de spectateurs, placés dans l'enceinte Jérusalem, et que la planche ci-jointe nous de l'édifice en pierres. Autour de cette offre. Il s'est conservé presque en entier Arène est une galerie avec des degrès, (i) jusqu'à nos jours. Car ce n'est point au sous lesquels se trouvent les souterrains où tems qu'il faut attribuer ce qu'il y a de gà- l'on conserve les bêtes féroces. Il y a- quale, mais aux hommes, qui en ont enlevé tre entrées principales (e) qui conduisent beaucoup de choses. dan? l'édifice et dans l'Arène; et l'on arrivait C'est un édifice immense, dont nous par quatre autres dans les étages supérieurs voyons Je côté le mieux conservé à la Ire et par autant dans les inférieurs.
Ad00341 05 060a/frePlantes CXI. Vol. VI. No. 58.
LE CIERGE À GRANDES FLEURS. (Cactus grandiflorus.)
Les membres rampans de la tige et des ment de juillet, mais une seule fois aprii branches de cette plante, remarquable par le coucher du soleil, et qui se renferme et la beauté de sa fleur, ont de trois à six pieds se. fane avant le lever de cet astre. Cette de haut et tout au plus deux pouces de gros- planche nous offre la forme et la couleur seur. Ils sont cylindriques quoiqu'ils se ter- de cette fleur magnifique,, dont l'odeur est minent cependant un peu en pointe à chaque aromatique et très-suave, et qui est suscepbout, -et sont ordinairement composés de 6 tibie d'atteindre une plus grande hauteur en aiguillons divergents, et jaunâtres. La masse plein champ, quand les plantes sont dans intérieure en est charnue et pleine de suc. la plus grande vigueur. Dans l'espace d'un De plusieurs de ces faisceaux d'épines il an le bouton mûrit en un fruit.assez gros, sort tous les ans au priatems à l'aisselle des de la forme d'une poire, plein de suc, d'un branches des boutons séparés, chargés de goût agréable et acidule, entouré de petite» faisceaux d'écaillés et de poils blanchâtres, bosses écaillées, rouges, jouant l'orange. Ceux r ci se forment en haut un calice de 6 On trouve cette plante dans les grandes serpouces de longueur également chargé à l'ex- res chaudes; mais elle est originaire de l'Atérieur d'écaillés et de poils, et de celui- mérique méridionale, de la Jamaïque et de ci se forme enfin une fleur magnifique, qui St. Domingue. fleurit à la fin de juin ou au commence
Ad00341 05 061a/freMélanges CVII. Vol. VI. No. 59.
CHOSES REMARQUABLES DE L'INDOSTAN.
Les Hindous, qui habitent le milieu de l'Asie, s'élève une tour en forme de pyramide, à méritent de fixer notre attention, autant plusieurs étages. Chaque étage est pourvu par leurs moeurs, leurs usages, que par d'une grande fenêtre, qu'on illumine avec l'antiquité de laur religion, qui a donné des lampions les jours de fête. On retnarnaissance à toutes le$ différentes.opinions reli- que devant la pagode un étang considérable gieuses, qu;i ont été adoptées par les divers pour le bain, car las Hindous se baignent peuples da la terre. Ils se représentent l'être tous les jours, et le bain est mémo pour suprême sans Fig. ure quelconque, et symho- eux un acte de religion/ Sur l'autre rive de ljquement sous la forme d'une boule. Il* l'-éiang est un édifice ouvert, soutenu par croient que cet être suprême a crée trois dieux des colonnes, nommé Schultri, qui offre un supérieurs, Brama, fVischnou et Schieven. asile aux étrangers, où ils peuvent passer Wischnou est le conservateur, Schieven est le gratuitement la nuit; ces Schultri sont tròsdestructeur; les Hindous leur édifient des nombreuses dans les Indes oriemales.— La temples ou Pagodes, comme nous les avons manière la plus commode de voyager dans déjà vues dans ce sixième volume No. 19 et ce pays, c'est de se servir d'un palanquin, telles que nous les voyons dépeintes dans cette ou brancart recouvert de toile, que portent planche. Au-dessus du portail de ces pagodes quatre Hindous, qu'on loue pour cet effet;
Ad00341 05 062a/freMélanges CVIII. Vol. VI. No. 60.
AMUSEMENS POPULAIRES EN RUSSIE.
L'a planche ci-jointe nous représente deux de sucre et de poivre, que l'on prend arec espèces d'amusemens, qui sont très-chers au ou sans lait, et (2) des pains d'épices russes, peuple Russe, savoir:
Fig. 1. Les montagnes de glace,
Fig. 2. Les Balançoires russes.
formées d'un échafaudage de bois de 18 au- Il y en a de deux différentes espèces. L'une, nés de haut, dont un des côtés est pourvu (1) ressemble à un caroussel ou au jeu de d'une toiture en bois, couverte de glaçons héron, excepté qu'elle est perpendiculaire au que l'on arrose d'eau, et le long de la quelle lieu d'être horisontale. Les amateurs se plaies amateurs, dont le nombre est très-grand, cent sur des sièges attachés à une axe, que glissent dans des traîneaux ou en patins avec l'on fait tourner par le moyen d'une roue, ou tant de force, qu'ils continuent à glisser sur seulement avec les mains. — La 2e est une le chemin, que l'on a pratiqué au bas sur la escarpolette pour 8 personnes assises, que deux glace. On élève tous les ans à St. Peters- personnes debout mettent en mouvement. bourg dans la semaine du carnaval ces sortes On élève ces balançoires la semaine de pàque de montagnes artificielles sur ou proche là dans des places publiques. Celles que nous Néve; [nous voyons vis à-vis l'académie des voyons ici sont à St. Pétersbourg sur la place sciences (3) et un autre palais (4)]; il y a du théâtre de pierre; on y dresse aussi des toujours un grand nombre de spectateurs, tentes où l'on vRiid de l'eau de vie; la police On y trouve aussi des gens qui vendent des y place des soldats pour prévenir les désordres, raffraîchissemens, comme par exemple une ou les appaiser par le moyen des pompes à espèce de Meth, boisson chaude, composée feu, que nous voyons ici.
Ad00341 05 063a/freAmphibies. XXV. Vol. VI. No. 61.
LE CROCODILE DE ST. DOMINGUE.
yja compte parmi les animaux, que l'on a connaissons deux espèces, savoir; le Caidécouverts de nos jours, le Crocodile de St. man et le Crocodile de St. Domingue. Le Domingue. C'est par le Général François Le- dernier diffère du Caiman par la grandeur et clerc, qui en envoya deux aux naturalistes de par d'autres propriétés; il a beaucoup plu* France, qu'on en a eu une connaissance plus de rapports avec le grand Crocodile du Nil; parfaite. Jusqu'à ce moment on avait été ceux-ci même sont sifrappans, qu'on a d'adans l'opinion qu'il n'y avait en Amérique bord pris une espèce pour l'autre. Mais des qu'une seule espèce de Crocodile, savoir le observations plus exactes en ont démontré sufCaiman, que nous avons vu déjà dans le 4e fisament la différence. Tolume No. 14 de ce porte-feuille d'enfans. Cependant celui qu'on a découvert à St. Do- La Ile
Fig.. nous représente le crâne d'un mingue, et que nous,voyons dépeint ici, nous Crocodile du Nil, la gueule béante, pour en offre une seconde espèce entièrement di- nous donner une idée plus juste des dent« slincte de la première, de sorte que nous en meurtrières de ce terrible animal.
Ad00341 05 064a/frePlants. CXII. Vol. VI. No. 62.
LE CIERGE À MAMELONS.
Nous avons déjà vu plusieurs jolies espèces 1 Le Cierge à Mamelons fleurit en été, de ces Cierges, originaires de l'Amérique et ses graines sont mûres au printems suiEiéjiàiuaalc-. La planche ci - jointe nous vant. Il e>.t originaire des îles de l'Améri»montre dans sa grandeur naturelle le Cierge que méridionale, où il croît dans les fentes à Mamelons, qui est une très-belle plaute. de rochers. Cependant on le cultive deSa surface est rouverte d'une quantité de puis longtems dans les jardins botaniques mamelons alongés, ei porte, ries fleurs jaunâ- d'Europe, mais il a besoin de rester toute très. Le fruit, q'.un rouée vif., en forme de l'année dans la serre-chaude. On le multipoire, a er. rie.ians une pulpe janmttre ; il plie, soit au moyen de ses graines, soit en est doux et agréable; les Indiens le mangent coupant sa sommité, avec plaisir.
Ad00341 05 065a/freMélanges CIX. Vol. VI. No. 63.
MORCEAU D'UNE DÉFENSE D'ÉLÉPHANT, QU'ON A DÉTERRÉE.
Il y a peu d'années que Mr. Lavalette, pos- et de l'Asie, jusqu'en Sibérie, des carcasses sesseur très-instruit d'une terre en France, et des dents dÉiéphans, qui peuplaient notrouva à 5 pieds de profondeur sous terre, en tre globe, avant que les hommes n'existasfaisant nettoyer une source dans son jardin, sent. L'art de l'Anatomie comparative, a le bout supérieur de la défense d'un Éléphant, prouvé que les carcasses déterrées nïappar'ienle quel avait deux pieds de long, et était nent ni aux Eléphans d'Afrique ni a ceux entièrement entouré de Tuf. Nous en voyons d'Asie, qui sont les deux seules espèces exisune partie dépeinte ici. L'ivoire en était tantes maintenant. Ces restes proviennent bonne jusqu'à la croûte extérieure. AesEléphans qui ont existé dans les premiers tems, et dont on n'avait trouvé jusqu'ici auUne des plus grandes particularités, de cune trace vivante, la première histoire de notre globe., c'est qu'on a déterré, toujours à très - peu de pro- On trouve l'explication plus détaillée de fondeur, non seulement en Allemagne, mais cette intéressante matière dans le commenpresque dans toutes les contrées de l'Europe taire du présent Numéro.
Ad00341 05 066a/freMélanges CX. Vol. VI. No. 64.
LA GROTTE D'ANTI-PAROS.
Cette, Grotte si digne d'être vue, se trouve à Ariti-Paros, petite île peu importante, située dans l'Archipel de la Grèce. Elle n'a point été connue des anciens, et même elle n'a été visitée de nos jours qu'en 1673, par Mr. de Nointel, ambassadeur de France à Constantinople, qui y passa les fêtes de Noël uvee une suite nombreuse.
Fig. 1. Entrée de la Grotte.
L'entrée supérieure de la caverne est formée par une voûte de rocs, à gauche de laquelle se trouve une ouverture. Pour y arriver, les voyageurs se font descendre par le moyen d'une corde, passée autour d'un pilier naturel de roc. L'obscurité rend des flambeaux allumée indispensables.
Fig. 2. Intérieur de la Grotte.
Après avoir passé ce premier gouffre, les voyageurs viennent sur plusieurs petites pentes, qui ne laissent pas d'être en partie dangereuses, vu les profonds abymes, qui se trouvent à droite. Il y a encore plusieurs rochers, le long desquels il faut descendre avec des cordes ceux qui visitent la grotte ; mais ils sont aussi richement récompensés de leur fatigue par le coup d'oeil le plus magnifique. Ils arrivent dans la salle de roches, dépeinte à la Fig.. 2. On voit bien clairement que toute la grotte est formée de stalactites. Les plus belles chandelles de stalactites pendent de la voûte de la caverne, et s'élèvent d'en bas. Une forte masse de stalactites forme au milieu une élévation, sur la quelle Mr. de Nointel fit dire la messe le jour de Noël en 1673 ; aussi depuis ce moment cet endroit s'appelle-1-il l'autel.
Ad00341 05 067a/freMélanges CXI. Vol. VI. No. 65.
REPRÉSENTATION AU MICROSCOPE DE LA STRUCTURE DE LA PULPE DE CHARDON.
Que la sagesse du créateur nous paraît avec l'âge, où le marc se retire de plus en grande et admirable môme dans la moindre plus par le dessèchement. La pulpe celludes plantes, que nous considérons avec le mi- laire entoure, comme un anneau, la tige croscope. Le simple contour (A.) d'un char- proprement dite de la plante, la quelle dans don acanthin ordinaire montre, grossi kB., sa coupe a plusieurs ouvertures grandes et la composition industrieuse de sa structure, petites pour la circulation des sucs. Nous La pulpe intérieure est formée d'un tissu voyons les poils grossis de la tige du chardon de cellules sexagones extrêmement fines, à pendre en dehors; ils aident aussi à pomper travers les quelles montent les sucs nourri- l'humidité -et concourent ainsi à nourrir la ciers et se distribuent. Au-rnilieu, se trouve, plante, le long de la tige, une ouverture, qui s'accroît
Ad00341 05 068a/freMélanges CXII. Vol. VI. No. 66.
LA COLONNE DE TRAJAN À ROME.
Lià superbe Colonne, qui existe encore à du chapiteau, où Ton a le coup d'oeil le Rome, que l'Empereur Adrien fit ériger au plus ravissant sur une partie de la ville de nom du peuple romain en l'honneur de son Rome. L'extérieur est orné des plus beaux illustre prédécesseur, l'Empereur Trajan, sur bas-reliefs en ligne spirale autour du] tout. la place magnifique, ou le forum, que ce Ceux-ci se rapportent aux actions de Trajan, dernier avait fait construire, est un des mais surtout à ses victoires sur les Daces, plus beaux restes de l'architecture des ancien? Le tout est exprimé par plus de 1500 Fig. ures Romains. Cette Colonne memoriale, con- entières ou demi-Fig. ures. Dans le commenstruite par le célèbre architecte Apollodo- cement il y avait au haut de cette Colonne rus, a sans son piédestal de 17 pieds, 118 la statue en bronze de Trajan, la quelle fut pieds de haut, et est composée de 34 énor- détruite dans la suite. Le pape Sixte V. y fit me3 blocs de marbre. Elle est creuse en placer en 1589 la statue colossale de l'apôdedansj il faut monter 185 degrés de mar- tre Pierre, qui y est encore, comme noue bre pour parvenir sur le tailloir supérieur le voyons dans la planche ci-jointe.
Ad00341 05 069a/frePlantes. CXIII. Vol. VI. No. 67.
FORMES DE FEUILLES PÉTRIFIÉES DU TEMS PRIMITIF.
On trouve en France près du château de Ro- croissent dans tout le continent. Ces feuilles, che sauve, non loin du bourg de Chaumerac, maintenant pétrifiées et placées parmi des Département de l'Ardèche, en fouillant les couches de pierre, proviennent par consécouches minces d'une pierre légère plusieurs quent de plantes, indigènes à ces contrées, formes de feuilles en partie carbonisées lors de la formation de ces couches de pierres, et en partie pétrifiées. D'après les ob- mais que l'on ne trouve plus du tout parmi servations les plus exactes, on a trouvé les plantes vivantes dans ces environs, et que qu'elles ne ressemblent point du tout aux l'on trouve à peine encore dans les pays éloifeuilles des plantes, qui croissent maintenant gnés des autres zones, dans les environs, et très rarement à celles qui
Ad00341 05 070a/freMélanges CXIV. Vol. VI. No. 68.
SCÈNES D'AFRIQUE.
Nos jeunes lecteurs ont entendu souvent par- la première place les 21 pions^ a gagné. Ce 1er des malheureux Nègres d'Afrique, que le jeu doit être beaucoup plus difficile que nopréjugé des Européens place au dernier degré tre jeu des dames. Dès leur plus tendre jeude la culture presque de niveau avec les bru- nesse, on voit des Negresses assises à l'écart tes, et que l'on traite, comme esclaves, de s'exercer par la réflexion dans ce jeu. la manière la plus inhumaine. Ces Nègres, Nous voyons dans le fond une preuve de si méprisés, ne laissent cependant pas d'être l'adresse corporelle des Nègres, c'est la midoués de talens, comme la planche ci-jointe nière, dont les esclaves nègres montentchernous le prouve. Sur le devant on voit une cher le vin de palmier, ou suc qui a coulé jeune Négresse assise sous un arbre, mèdi- par des incisions dans des bouteilles. Le tant le jeu favori d'Afrique, nommé Uri. Nègre s'entrelace lui et le palmier d'un Ce jeu exige une espèce de caisse, divisée en cercle d'écorce d'arbre; c'est en le poussant plusieurs compartimens, que deux joueuseï au-dessus des bourgeons au moment où il ap« doivent occuper tour-à-tour, chacune avec2i puie ses pieds contre l'arbre, qu'il monte et boules et d'après des règles fixes. Celle qui descend.
Ad00341 05 071a/freMélanges CXV. Vol. VI. No. 69.
VUE D'UNE PARTIE DE LA VILLE DE BATAVIA.
I armi les possessions les plus remarquables bitans, tant Européens qu'indigènes, Malaies, des Hollandais dans les Indes, se trouve Sinèses et sclaves. On a pratiqué dans les rues l'île de Java, ainsi que la ville de Batavia larges et superbes des canaux, qui favorisent qui y est située, chef-lieu de ces possessions singulièrement le commerce, et le long desriches et immenses. Cette ville fut bâtie de- quels sont plantés des arbres, qui procurent puis 1618 jusqu'en 1631 par les Hollandais un ombrage délicieux aux piétons. Dans la dans un terrain à la vérité marécageux et mal- rue, qui est ici représentée, on voit la prinsain mais heureusement situé pour le com- cipale église reformée, un superbe édifice ocmerce, à cause du port et de la baie adja- togone avec un dôme. Batavia est le siège du cente, après qu'ils en eurent chassé les Por- conseil et du gouverneur général des possestugais. Elle est construite à l'Européenne; sions appartenantes dans les Indes aux Holelle a plus de 20 rues régulières et compte landais, dans ce moment 5270 maisons et 115,960 ha
Ad00341 05 072a/frePlants. CXIII. Tom. VI. No. 70.
PLANTES ÉTRANGÈRES RARES.
La Fourcroye gigantesque. (Fourcroya gigantea.)
Nous voyons ici cette plante coupée au-" dessous de la couronne des feuilles. Le pied C-'ette Plante, que la superbe tige de ses atteind 2 pieds de hauteur et d'épaisseur. fleurs rend si remarquable, est indigène Les feuilles épaisses et roides ont trois pied de aux Iles Curaçao et St. Domingue. Il y a long. Du milieu du pied s'élève la superbe pourtant près de 100 ans qu'on l'a transportée tige de fleurs de 20 à 30 pieds de haut, dans les serres-chaudes européennes, où elle Elle est unie et d'un vert-clair. C'est à elle n'a fleuri que deux fois; une fois à Schön- que sont suspendues les fleurs en forme de brun près de Vienne, et la seconde fois en cloches, comme nous les voyons dans leur 1793 à Paris. Mais comme on a découvert grandeur naturelle à (A.) Quelque belle que tout nouvellement en France qu'elle forme une soit à la vue cette tige gigantesque, l'odeur famille particulière, on lui a donné le nom du ne laisse pas d'en être désagréable. conseiller d'état Fourcroy, célèbre chimiste.
Ad00341 05 073a/frePlantes. CXIV. Vol. VI. No. 71.
PLANTES - MÉDICINALES.
Aloès Succotrin. (Aloe soccotrina)
partit d'entre les feuilles, soutient une §ra?Pe *de fleu» ui sont en partie horizontales et en partis V^'est dan* l'île Su ceo tor a ouZocotora, penchées. Les capsules des fleurs contiensituée sur la còle orientale de l'Afrique, à nent des graines, qui ne mûrissent que dam l'est du détroit de Babeîmandeb, que se la patrie de cetAloès, aussi ne le multiplietrouve l'Aloès, que représente la planche ci- ton dans les serres de l'Europe que de boujointe, et qui, comme l'Aloès vulgaire (v. le tures. Porte-feuille d'Enfant III. Vol. No. 24.) ett Quand on fait une incision aux feuille« connu par ses propriétés médicinales. La de cette plante, il en sort un suc d'un pourtige s'élève d'un pied et demi au dessus pre violet, qui parvient à la solidité de la rede la racine, et porte à son sommet des feuil- sine, et dont on fait usage en médecine, les épaisses, qui sont pointues et crénelées, mais moins fréquemment de nos jours qu'auLe pédoncule, d'un pied et demi ou à peu tre fois.
Ad00341 05 074a/freVers. XII. Vol. VI. No. 72.
LES POLYPES EN FORME DE COUPE.
Nous avons déjà vu et appris d connaître un serpent, quand il v-eut nager. L'espèce les Polypes à la 62. planche du premier de Polype, que nous décrivons ici, vue volume de notre. Porte-feuille d'Enfans., Ce avec les yeux seuls, est si petite,, que quand sont des êtres qui sont placés au dernier ils sont placés en foule sur un, corps étrandegré; du règne animal, et qui parleur s,truc- ger, ils ne paraissent qu'un point; (Fig. ; 1, ture semblable à celle des plantes, se met- 4. 6.) mais quand on les considère avec le tent au nombre des zoophiles, ou animaux- mi mpe, on', remarque- que ce sont des plantes. Cette planche nous représente les corps formés, qui, presque semblables à des Polypes-fleurs, ou Polypes en forme- de têtes dé pavots, forment divers groupes. Les coupe, grossis. Le corps principal, (fi'g. g. Fig. ures 2. et 3. nous les représentent attaplusieurs fois grossi) a en haut une ouver- chés à une lentille d'eau, et c'est la tige ture (re), qui est le, gosier, à la quelle le d'un vieux polype, qui sert de point de réuPolype porte sa nourriture, qui consist» en nion. A la fi'g. 5. plusieurs petits corps s'uvers et en petits insectes, par le moyen des nissent au corps mort d'un polype jaune à pointes, dont il se sert pour manger. (0.0.) bras. Ala Fig.. 7..ils forment un joli cercle Le corps tient à une longue tige, (Fig.. 8- autour d'un petit.escargot, et nous y voyons p. 9.) que le Polype étend pour s'appuyer à distinctement les tiges entortillées i (3. 7.) et quelqu/ autre objet, ou replie (fi'g.9.), comme droites à (h. h.)
Ad00341 05 075a/freAmphibies. XXVI. Vol. VI. No. 73.
AMPHIBIE SINGULIER.
Le Crapaud Cornu. (Rana cornuta.)
difforme, sa gueule grande et large, avec laquelle il saisit les insectes, le rendent hideux, le mélange des couleurs de sa peau ne laisse pas d'être beau. Le corps, d'un IV ous n'avons eu jusqu'ici de cet animal que brun jaunâtre et couvert de verrues poindes représentations très - imparfaites, parce- tues, est marqueté, de taches, d'un bleu vioqu'elles n'avaient été faites que sur des mo- let, bordées de blanc. Il y a sur le décèles. morts et conservés dans l'esprit de vin vant et le derrière de la tête, ainsi que sur (voyez le III. Tome, No. 39. de notre Porte- les pieds de derrière, des parties unies et feuille d'Enfans). Mr. le conseiller aulique, du plus beau vert. Audessus des yeux Tilesius, célèbre naturaliste allemand, ayant s'élèvent des sourcils coniques, d'un jaune eu part au voyage le plus récent de dé- rougeâtre, que l'on prend à la première couvertes, entrepris par les Russes, nous vue pour des cornes, et qui lui ont fait en a donné le premier une représentation donner le nom de crapaud cornu. Il est exacte d'après nature, telle que nous la remarquable par sa grosseur, car la Fig.. A voyons ici. Ce crapaud se trouve dans plu- nous le montre apétissé de moitié. B nous sieurs parties de l'Amérique méridionale, offre la tête dans sa grosseur naturelle. Mr. entre autres aussi au Brésil, et même Tilesius a trouvé qu'il pesoit 4. livres. Les dans l'île de St. Catherine, mais en moin- Brasiliens le nomment Aran ■ Tango, ou tondre quantité. Quoique son corps lourd et neau ouvert.
Ad00341 05 076a/freMélanges CXVI. Vol. VI. No. 74.
SCÈNE DE LA GRÈCE.
Fig. 1. Un berger Moréen.
Cette planche nous représente un berger de lapresqu'ile grecque, Morée, jouant d'un chalumeau en gardant son troupeau. C'est un berger des montagnes, dans son vêtement ordinaire, qui est composé de peaux de bêtes, ayant sur la tête un bonnet rouge, et aux pieds des sandales. Nous découvrons dans le lointain le troupeau parqué, avec un grand échaffaudage, qui en été, sert d'asile aux bergers. En hiver et même lorsque les nuits commencent à devenir fraîches, ces bergers^se retirent avec leurs troupeaux dans des cavernes, qui sont la demeure ordinaire de leur» familles. La vie, que mènent ces bergers, est-très simple et même pitoyable, mais ils sont indépendans.
Fig.2. Le troubadour de la nouvelle Grèce.
Voilà un troubadour de la nouvelle Grèce dans son costume ordinaire, placé dans un bosquet, près d'une fontaine d'architecture turque, qui chante en présence de quelques Moreens, de différentes conditions, et par conséquent diversement mis. Nous remarquons au milieu d'eux un berger, qui chante plusieurs ariettes, en s'accompagnant de son instrument, assez semblable à une mandoline. Ces troubadours courent le pays, et sont en même tems poètes, chanteurs, musiciens; il» font aussi des contes pour amuser le public.
Ad00341 05 077a/freMélanges. CXVII. Vol. VI. No. 75.
FÉTE POPULAIRE RUSSE.
Il est d'usage en Russie que dans les gran- à ceux qui les atteindraient., Un coup de des solennités, comme conclurions de paix, canon ayant donné le signal, tout le peuple couronnemens, mariages> la cour impériale accourut en foule; on conquit le taffetas donne une fêle au peuple de Pétersbourg. pièce à pièce, les viandes volèrent de, tous Telle est celle que nous voyons ici, qui eut côtés, et une troupe de rameurs intrépideslieu en 1790 à l'occasion du traité de paix enlevèrent les cornes dorées, et gagnèrent par fait avec la Suède. On avait construit de- là un prix de 100 roubles. Dès que les pyravant le palais d'hiver deux échaffaudages en mides furent vidées, des fontaines de vin forme de pyramide de 20 aunes de haut, rouge et blanc commencèrent à jouer à quel-, (Fig.. 1.) Les degrés pratiqués tout autour ques pas de là. (Fig.. 2) Le peuple s'y porta étaient couverts de mets et de patisseries, encore en plus grand nombre; ce précieux Au sommet de chacune se trouvait un boeuf jus fut recueilli dans les chapeaux et passé entier roti. Les cornes de l'un étaient dorées aux voisins. Il y eut même plusieurs Russes et celles de l'autre argentées. Les deux py- q.ui grimpèrent sur les fontaines pour saisir ramides étaient recouvertes d'un taffetas tout le jet-de-vin; mais une pompe bien couleur de rose, qui ne laissait à découvert dirigée raffraîchit les trop téméraires buque les cornes; et l'on avai destiné des prix veurs, et lej fit rentrer dans les bornes. la cour impériale accourut en foule; on conquit le taffetas donne une fêle au peuple de Pétersbourg. pièce à pièce, les viandes volèrent de, tous Telle est celle que nous voyons ici, qui eut côtés, et une troupe de rameurs intrépideslieu en 1790 à l'occasion du traité de paix enlevèrent les cornes dorées, et gagnèrent par fait avec la Suède. On avait construit de- là un prix de 100 roubles. Dès que les pyravant le palais d'hiver deux échaffaudages en mides furent vidées, des fontaines de vin forme de pyramide de 20 aunes de haut, rouge et blanc commencèrent à jouer à quel-, (Fig.. 1.) Les degrés pratiqués tout autour ques pas de là. (Fig.. 2) Le peuple s'y porta étaient couverts de mets et de patisseries, encore en plus grand nombre; ce précieux Au sommet de chacune se trouvait un boeuf jus fut recueilli dans les chapeaux et passé entier roti. Les cornes de l'un étaient dorées aux voisins. Il y eut même plusieurs Russes et celles de l'autre argentées. Les deux py- q.ui grimpèrent sur les fontaines pour saisir ramides étaient recouvertes d'un taffetas tout le jet-de-vin; mais une pompe bien couleur de rose, qui ne laissait à découvert dirigée raffraîchit les trop téméraires buque les cornes; et l'on avai destiné des prix veurs, et lej fit rentrer dans les bornes.
Ad00341 05 078a/freMélanges CXVIII. Vol. VI. No. 76.
LE MONTSERRAT EN ESPAGNE.
On trouve dans la province de Catalogne, l'église contient une image de la vierge, à neuf lieues de Barcelone, au nord-ouest, qui opère des miracles, est construit, comme le Montserrat, ainsi nommé, parcequ'il nous le voyons ici, sur le grand plateau est formé de pointes de rocher attenan- du milieu, dans un enfoncement, derrière tes le» unes aux autres, et de précipi- lequel s'élèvent des rochers escarpés. Entre ces, entre les quels on aperçoit de petits pia- ceux-ci est un sentier, qui conduit aux teaux. Cette montagne est aussi célèbre douze ermitages, qui sont épars sur les par les pèlerinages; car sur son sommet est pointes les plus élevées. Chacun de ceuxsitué un couvent de Bénédictins à part et ci contient plusieurs chambres, une petite douze différents ermitages isolés, bâtis en chapelle, et a un jardin. Les solitaires qui partie entre des précipices, d'où l'on jouit les habitent ne sont point prêtres. Ce »ont delà vue la plus pittoresque. Le Montserrat des frères lais, qui y vivent loin du tumulte est habité en tout par près de 250 personnes, du monde, auquel ils ont renoncé. Ils ne tant moines, frères lais que serviteurs. Le descendent dans le couvent qu'à certains grand et riche couvent de bénédictins, dont jours de fête de l'année.
Ad00341 05 079a/freMélanges. CXIX. Vol. VI. No. 77.
MURAILLES CYCLOPÉENNES DE L'ANTIQUITÉ.
On trouve encore de nos jonrs dans diverses contrées de l'Italie et de la Grèce des restes d'anciennes murailles, dont la singulière structure annonce l'antiquité la plus reculée,- - car il y a un teins indicible qu'on ne bâtit plus dans cet ordre. Ce sont d'énormes morceaux de roc, qui ne sont point tail'és d'après notre manière, mais tels qu'ils viennent de la carrière, placés et adaptés très-artistement, et même sans ciment ou mortier. Ces travaux, ayant été faits dans les terns les plus reculés, où les hommes étaient très - peu versés dans les arts méchaniques, et ayant exigé des forces prod. Jte uses, on s'esL avisé de les attribuer à des géants de l'antiquité; Tes anciens eux-mêmes les ont nommés -Murailles des Cyclopes. Pei sonne n'ignore que les Cyclopes étaient les géants de la fabuleuse antiquité. Telles sont les murailles que nous représente la planche ci-jointe. Ce sont les débris superbes d'une antique forteresse, apparemment ceux de la ville d'EpidaurisLimera, que l'on voit encore dans le fond de la racle de Malvasia, dans la presqu'île de Morde. — Monument magnifique de l'art humain!
Ad00341 05 080a/freMélanges CXX. Vol. VI. No. 78.
SCÈNES DE LA TAURIDE OU CI-DEVANT CRIMÉE.
Fig. 1. La Danse des Derviches.
vient bitement par le moyen de deux paroles que l'im an ou grand-prêtre lui dit k Les Derviches sont des moines mendiants l'oreille. mahométans, qui en partie habitent dans des Notre planche représente cette scène cloîtres, et en partie parcourent le pays dans telle qu'elle se passe dans la principale mosl'Orient, sur tout en Turquie et en Perse, prê- quée de Baktschi- Saraj en Tauride. chent leur religion,font toutes sortes de grima- __.. _ _ ces et 3de s i n.g e r ie s s u p e r s t i ti e u s e s, a v e c l e.s
Fig. 2. Batteleur de la Crimée.
quelles ils trompent le peuple. Une de leurs Nous voyons ici un batteleur, un juif coutumes les plus bizarres c'est de se rassem- de Constantinople qui fait, en Crimée ses bler tous les mardis et vendredis sur le soir farces en présence de quelques seigneurs, dans une mosquée, (temple mahométan,) au son d'une musique aiguë. Après avoir où ils célèbrent le culte divin en présence fini sa danse, il s'est fait de ses habits de plusieurs autres fidèles, et puis ils exécu- une poupée, qu'il a attachée au bras gautent une espèce de danse, qui cependant ne che à un bâton. 11 lui débite mille extraconsiste qu'à tourner rapidement en rond, vagances, aux. quelles la poupée ne répond, après la quelle chacun d'eux tombe dans à la grande satisfaction des spectateurs, que une espèce d'évanouissement, dont il re- par une grêle de coups.
Ad00341 05 081a/freMélanges CXXI. Vol. VI. No. 79.
LE GÉANT PÉRUVIEN.
Ou donne le nom de Géant aux hommes quelque chose d'extraordinaire ; c'est aussi «l'une gjandeur démesurée, et celai de Nain l'usage en Amérique, et nous voyons ici à ceux qui sont extrêmement petits. L'un un géant péruvien, qui fut transporté en et l'autre forment donc une exception de 1702 de la ville à'Ika à Lima, capitale du la taille commune des hommes: car quoi- Pérou, pour s'y faire voir. Il s'appelait qu'il y ait vers le Nord des personnes d'une Basilio Uuaylas. À l'âge de 24 ans il avait taille bien audessous de l'ordinaire, et que au delà de 7 pieds ; mais ses membres 1 l'on trouve dans l'Amérique méridionale la étaient d'une grosseur disproportionnée et race des Tatagoniens, qui est beaucoup au rebutante, surtout la partie supérieure du dessus, ce serait 1res - improprement que corps. Ce Huaylas se montrait ordinaireTon dirait que notre univers est habité par ment dans le bizarre accoutrement, où des nations entières de Géants ou de Nains, nous le voyotiç dépeint ici. Nous avons placé à côté de lui un homme d'une staNous savons que dans notre pay* les ture ordinaire, pour rendre par la compagéanis te font voir pour de l'argent comme raison sa Fig. ure gigantesque plus saillante.
Ad00341 05 082a/freMélanges. CXXII. Vol. VI. No. 80.
LA STATUE DE JOSEPH SECOND DEVANT LE CHATEAU IMPÉRIAL A VIENNE.
Francois Ier, Empereur actuel d'Autriche, Novembre 1^07 en présence de toute la farésolut de faire ériger un magnifique mo- mille impériale sur la place Joseph. — miment en mémoire de son oncle, Joseph L'Empereur Joseph, costumé à la romaine, II, qui a rendu des services immortels à est à cheval; il étend la main droite pour son peuple par les connaissances utiles qu'il assurer ses peuples de sa protection. On voit a répandues, et par la culture. Sa M. I. von- sur le piédestal outre les inscriptions, deux lant que ce fût une statue équestre colos- grands bas-reliefs en bronze, qui désignent sale en bronze, reposant sur un piédestal le mérite de Joseph. La face opposée se de granit, et qu'elle fût placée devant le rapporte à la liberté et à l'agrandissement château impérial sur la place Joseph à Vi- du commerce de l'Autriche, enne, pour lui servir d'ornement, Mr. La hauteur de tout le monument est Zauner, célèbre scuipteur de Vienne, en de 33 pieds, 8 pouces. Le cheval a 13 fut chargé. Après 11 ans d'un travail assi- pieds de haut, et la statue en a 11. Le du, le tout se trouva parfaitement achevé, groupe du cheval et de la statue pèse 400 comme nous pouvons nous en convaincre quintaux. Cette statue est un superbe maen jetant les yeux sur la planche ci jointe, nument de l'art allemand, et est digne de et elle fut solennellement consacrée le 24 parvenir à la postérité la plus reculée.
Ad00341 05 083a/frePlantes CXV. Vol. VI. No. 81.
ARBRES RARES.
Le Palmier à cire américain. (Ceroxylon andicola.)
Dans les voyages, que Mr. de Humboldt, célèbre naturaliste a faits dans l'Amérique méridionale, il a découvert sur le mont Quindiu, qui est la partie la plus élevée des Andes, cette espèce de Palmier, qui atteint de 160 à 180 pieds de Haut, mesure de Paris. La tige, tenant à la terre par ses racines filandreuses, est parfaitement droite ; entre les anneaux que formaient les feuilles tombées, se trouve une écorce jaune, de 3 lignes d'épaisseur, unie comme un jonc, composée d'un mélange de résine et de cire. Nous voyons à gauche un morceau du tronc dans sa grandeur naturelle. Les indigènes considèrent cette écorce comme de bonne cire et, la mêlant à un tiers de suif, ils en font de la bougie et des chandelles. Les fruits sphéroïdes violets, assez doux au palais forment des grappes comme les raisins, et l'on trouve en dedans une amande assez ferme; les feuilles plumassées, dont le nombre n'excède jamais celui de dix, ont ig à 21 pieds de long, de sorte que l'ensemble forme un coup d'oeil ravissant et majestueux.
Ad00341 05 084a/freCostumes XI. Vol. VI. No. 82.
LES INCAS PÉRUVIENS.
Les anciens Péruviens, habitans de VAtnè- de nos jours; et dans toutes les cérémonies rique méridionale étaient de tout teras as- et processions solemnelles, les Péruviens sez cultivés. Ils avaient des rois héréditaï- d'aujourd'hui les représentent allégoriqueres, qui, ainsi que les princes de leur ment, dans un costume plus riche et plus sang, s'appelaient Incas. Les Péruviens moderne que ne le comportait l'usage, lors les croyaient fils des dieux, descendans de la puissance de cef princes, du soleil, qui était l'emblème sous lequel ils adoraient la divinité suprême. La Plan
Ad00341 05 085a/freMélanges CXXIII. Vol. VI. No. 83.
TOMBEAUX TURCS.
L'es nouveaux Grecs et les Turcs, ainsi que les anciens, envisagent la mort sans crainte et sans effroi, car n' étant à leurs yeux qu'un état de repos plus parfait, elle est loin de leur causer de la frayeur; aussi déposent - ils leurs morts dans des tombeaux ouverts, qu'ils entourent d'étoffes précieuses; ils revêtissent le cadavre des plus beaux habits du défunt, et le couvrent de fleurs. C'est ainsi qu'ils transportent ces dépouilles terrestres aux lieux de sépulture, qui, de même que chez les anciens, sont situés hors des villes, sur les grands-chemins, ou sur des collines couronnées de cyprès, et qui trèssouvent servent de promenades publiques. Lès Mausolées ont les formes les plus charmantes; quelquefois ce font des caisses de marbre hlanc, ouvertes, (Fig.. IL) ornées de colonnes chargées d'emblèmes, qui ont rapport à la famille et à la condition du défunt. Le turban désigne l'homme, une espèce d'urne la femme, une io;e la fille. Les parens du défunt remplissent, de terre ces caisses ouvertes, et y plantent des fleurs, qu'ils cultivent avec une attention religieuse. Les Turcs opulents font même bâtir des caveaux, (Fig.. I.) formés par des arcades ouvertes, supportant une coupole ; ou bien ils sont fermés et éclairés par en haut. Il y a encore de plus grands édifices, qui, comme nous le voyons ici, ont un portique ouvert, où les Mahometans font leur prière.
Ad00341 05 086a/freVol. VI. No. 84.
L'ASTÉRIE ÉCHINOIDE.
Nous avons déjà appris à connaître l'étonnante étoile à tête de Meduse, de la famille des Astéries dans le 94e No. du Me Volume de notre Porte - feuille d'enfans. La planche ci-jointe nous offre une autre espèce extrêmement rare de ces animaux, VAstèrie èchinoide (Asterias echinoides.) On la trouve dans la mer des Indes, ayant quelquefois plus de 12 pouces de diamètre. Le corps, dont la peau est coriace comme la basanne, est plat; il est, ainsi que les vingt rayons, qui en partent, armé d'aiguillons. L'ouverture que nous remarquons au milieu du corps, c'est la bouche de cette bête. On conservait à Londres de très - beaux modèles de cette rare créature dans le cidevant Musée de Lever.
Ad00341 05 087a/freMélanges CXXIV. Vol. VI. No. 85.
L'ÉGLISE DE ST. PAUL À LONDRES.
L'église de St. Paul, que nous voyons ici du côté de la Tamise, est un des édifices les plus beaux et les plus majestueux de l'architecture moderne. Elle est située au centre de cette immense capitale de l'empire britannique; et elle fut bâtie à la place, qu'occupait la "superbe cathédrale, qui fut détruite presque en entier par le terrible incendie de 1666. Le chevalier Christophe Wren, célèbre architecte, en fit le plan sur le modèle de l'église de St. Pierre à Rome. On en posa la première pierre le 31. Juin 1675, et ce grand ouvrage fut terminé en J710 par le même architecte Wren, par conséquent dans l'espace de 35 ans. Les frais s'élevèrent à 4,420,512 écus de Saxe. L'église de St. Paul a la forme d'une croix. En dehors elle est ornée de trois magnifiques entrées et de deux rangs de pilastres. Sur l'entrée principale se trouvent deux clochers; mais son plus bel ornement c'est le superbe dôme, qui s'élévant au milieu, repose sur trente deux col. nues, lesquelles supportent une galerie pourvue d'une balustrade. Pour parvenir à cette dernière il faut monter 534 degrés. Audessus de la galerie se voit la magnifique coupole avec une seconde galerie. Audessus est placé ua petit observatoire, terminé par un globe doré et une croix. L'intérieur est loin de répondre à la magnificence de l'extérieur, car il n'est orné que de deux statues de Johnson, de Howard, de deux monumens, ainsi que de pavillons conquis sur les ennemis de la Grande-Bretagne. La promenade sur l'eau, que fait tous les ans le Lord-maire dans des Gondoles richement décorées, et avec un cortège superbe, pour se rendre h Westminsterhall, le 9. Novembre, jour où il entre en fonction, est représentée sur notre planche, et mérite de fixer notre attention.
Ad00341 05 088a/frePlantes CXVI. Vol VI. No. 86.
BEAUX ARBUSTES ETRANGERS.
Le rosage du Ponte. (Rhododendron ponticum.)
Le Rosage du Ponte est un très-bel arbuste, que l'on trpuve en Orient, dans plusieurs parties de l'Espagne méridionale, mais surtout dans les environs de Gibraltar. On le cultive aussi avec succès en Allemagne dans les Orangeries. Quand on le soigne, cet arbrisseau atteint cinq ou 6 pieds de haut. Les feuilles oblongues terminées en pointes, sont toujours vertes, marquées de fortes veines, courbées vers le bord; le dessus en est luisant, le dessous d'un verd plus clair. Elles sont placées par parties vers la pointe des rameaux, et la tige des feuilles est extrêmement courte. C'est aux mois de juin et de juillet que l'on voit éclore à la ^pointe des branches cette belle fleur rouge à 5 feuilles, formant un bouquet, et qui rend cet arbuste un des plus beaux ornemens de nos jardin?. Au premier coup-d'oeil on le prendrait pour le Laurierrose, mais après un« observation plus exacte on en saisit facilement la différence. Il y a de cet arbuste il espèces, nui croissent sur les montagnes ou sur les Alpes, ce qui lui a fait donner par les Allemands le nom de Alpbalsam, (beaume des Alpes). Dans les endroits, où cet arbrisseau est indigène, on s'en sert dans la médecine à cause de sa propriété astringente.
Ad00341 05 089a/freMélanges CXXV. Vol. VI. No. 87.
LA CHAUSSÉE DES GÉANTS EN IRLANDE.
La chaussée des géants, «Huée au nordouest, sur la côte d'Ulster, dans le comté d'Antrim en Irlande, que la nature a formée fl'un nombre infini de colonnes basaltiques toutes perpendiculaires, n'est pas moins remarquable que l'île de Staffa, et la Caverne de Fingal en Ecosse. La superstitieuse antiquité n'a pas manqué de la regarder comme l'ouvrage des esprits et des géants. Ces masses de colonnes basaltiques, (on en a compté audelà de 30,000) forment une espèce de Cap, qui, se prolongeant insensiblement vers la mer, se termine en une chaussée unie et pratiquable, parceque les colonnes basaltiques sont également tronquées. Cette chausée a près de 600 pieds d'étendue sur 120 à 140 de largeur. Chaque colonne a en diamètre moyen 12 à 15 pouces. Elles sont carrées, sexogones et octogones, mai» sexogones pour la plupart, comme nous le voyons ici. Elles sont d'un côté élevées, de l'autre creuses, ce qui fait que les parties séparées des colonnes, ainsi que l'astragale du dos se joignent et se soutiennent mutuellement.
Ad00341 05 090a/freMélanges CXXVI. Vol. VI. No. 88.
UREDO DES BLES.
La Carie de diverse* espèces de blés, laquelle diminue souvent de beaucoup le rapport des moissons, est une maladie qui attaque les tiges des blés, mais dont on ne s'aperçoit que lorsque l'épi commence à. pousser. Le froment est le plus exposé à cette maladie, qui consiste en ce que les grains ne sont pas fécondés, et qu'au lieu d'une masse, blanchâtre farineuse, ils sont remplis de globules assez petits noirâ très, puants, qui finissent par gâter l'épi entier, lorsque le grain carié vient à crever, et que la poussière de la carie s'envole. A la Ire Fig. ure nous voyons un grain de froment carié dans sa grosseur naturelle; à la 2e et 3e fïg. nous le voyons beaucoup grossi; dans les deux Fig. ures.) bbl indi quent les anthères, que l'état de maladie rend stéiiles et a a, dans la 2", les pistils déFig. urés par la maladie. 1. re représente l'intérieur d'un grain de froment carié; la 4e quelques grains de poussière de la carie assez grossis. Chaque grain est composé de plusieurs globules adherens les uns aux autres, que l'on distingue par le moyen du microscope, lorsqu'on humecte la poussière de la carie. La sixième Fig. ure montre la grosseur des grains isolés de poussière de la farine de froment sain, mais qui n'est pas entièrement mûr, quand cette même poussière est mouillée. La poussière de la carie est réellement une espèce particulière des champignons, qui proviennent de la poussière; elle doit être comptée parmi les Uredos, (Uredo Segetum) dont les espèces sont si nombreuses, parmi lesquels on doit aussi classer la Rouille des blés; la 5e Fig. ure représente la forme de« grain» de la rouille de l'orge, mais trèsgr0S5Ì4.
Ad00341 05 091a/freMélanges CXXVII. Vol. VI. No. 89.
RUINES DE L'ANCIENNE VILLE DE SAGONTE.
J_)ant l'Espagne méridionale, entre Valen- et c'est ainsi qu'ils se livrèrent, eux et leurs ce et Barcelone est située la ville de Mur- objets précieux aux flammes, et moururent viédro, près de laquelle se trouvent les Ruine« libres. de l'antique Sagonte, dont les restes sont représentés sur notre planche Fig.. L et II. Dans la 2° guerre punique les Romains vengèrent les Sagontins, chassèrent les CarLa ville de Sagonte est célèbre dans thaginois de cette ville, qui n'était encore l'antiquité par l'opiniâtreté sans exemple, que qu'un monceau de pierres, et la rebâtirent, les habitans, alliés des Romains, opposé- mais beaucoup plus magnifique qu'elle ne rent, apre» la première guerre punique, aux l'avait été. Cependant cette seconde ville Carthaginois, commandés par Annibal. Le de Sagonte fut renversée par les Barbares, liège dura huit mois; et lorsqu'enfin les qui firent des irruptions dans le 5= siècle, Carthaginois «xcités par le désir du pillage et nous ne connaissons son ancienne splenqui leur avait été promis, l'emportèrent deur que par ies ruines, comme celles du d'assaut, Annibal n'y trouva à jon grand théâtre, dont nous voyons une partie sur mécontentement que destruction et débris, le devant, Fig.. I. Sagonte fut rebâtie sous Aucun Sagontin ne voulut survivre a sa li- la domination des Goths, mais avec moins berté; quiconque n'était pas mort les ar- de magnificence. Il est vraisemblable que mes à la main se renferma avec ses pro- les restes, que nous offre la II Fig.. , tont ceux ches dans lei maisons, où l'on mit le feu, de la citadelle.
Ad00341 05 092a/freMélanges CXXVIII. Vol. VI. No. 90.
LES MONUMENS CELTIQUES DE CARNAC.
On voit dans ia France cccidentale, pits du château de Carnac, Département du Morbihan, le long des côtes, dans une contrée déserte, pleine de dunes, les monumens remarquables de l'antiquité ci-joints, ouvrages des Celtes, anciens habitans de cette partie des Gaules. Le voyageur rencontre dans cette contrée unie, sabloneuse et dépourvue de toute masse de rocher, des blocs de roc bruts, qui, sans base solide et ne se soutenant que par leur propre équilibre, doivent avoir été placés par la main hardie des hommes. On compte encore de nos jours prés de 4009 de ces blccs de rochers perpendiculaires. Quoique nous ne puissions pas en expliquer clairement l'usage, il est pourtant vraisemblable qu'ils ont rapport aux cérémonies religieuses de cette antique nation. Les groupes de pierres, que nous voyons (Fig.. II.), paraissent avoir une liaison plus rapprochée avec certaines connaissances; il se peut qu'elles marquassent der observations astronomiques.
Ad00341 05 093a/freMélanges CXXIX. Vol. VI. No. 91.
VUE DE LA GRAND PLACE DE LA VILLE DE MEXICO EN AMÉRIQUE.
La ville de Mexico, fat bâtie par les Espagnols, après qu'ils eurent conquis cette partie du nouveau monde, sur la place qu'occupoit auparavant la ville de l'enochtitlan, résidence des Caciques des premiers habitants. Les Espagnols s'en étant emparés en 1521 après un siège très-opiniâtre, la détruisirent de fond en comble, et Çortès, général espagnol, fit bâtir à l'Européenne Mexico, dont la population s'élève de nos jours à 140,000 habitants, et qui ne le cède, pour la beauté et la magnificence, à aucune des plus célèbres villes de l'Europe. Cette planche nous représente la grande place, (la place mayor) sur laquelle se trouvait autrefois le temple de Mexitili, ou du dieu de la guerre des premiers habitants de l'Amérique. Cette place est ornée maintenant d'une superbe statue équestre de Charles IV., roi d'Espagne. Elle à été faite à Mexique par Don Manuel Doha, célèbre artiste espagnol, et érigée en 1803. L'endroit, où se trouve la statue, est pavé en dalles de porphyre; il est ceint d'une balustrade, et fermé par quatre portes. Derrière la grande place, au centre de notre planche, s'élève la superbe Cathédrale (2), dont une partie (3) est encore construite, dans le style moresque. A gauche de la cathédrale, on voit le Palais (1), d'une architecture simple, séjour du vice-roi de la Nouvelle Espagne.
Ad00341 05 094a/freMélanges CXXX. Vol. VI. No. 92.
LA FONTAINE DE TOP-HANÉ À CONSTANTINOPLE.
Cette, superbe Fontaine est située dans un des faux-bourgs de Constantinople, nommé Top-Hanè, dont elle porta le nom. ÉUe a été dessinée de nos jours pour la première fois, par Mr. MelUng, artiste allemand, architecte de la sultane Hadidge, pareeque les Turcs n'accordent que rarement la permission de peindre leurs édifices publics. Ce monument est digne de notre attention, vu qu'il nous donne une idée claire et distincte de l'architecture mahométane, et des orneraens dont ils la décorent. Ce fut par bienfaisance que le Sultan Mahomet fit construire cette Fontaine en 1733, autant pour pourvoir d'eau potable les habitans de ce quartier de Constantinople, que pour leur procurer un endroit propre aux ablutions religieuses, usitées parmi les Turcs. La partie inférieure de l'édifice est incrustée de marbre blanc, donila surface est recouverte avec beaucoup de goût d'ornemens dores et en couleur et de passages du Coran, qui est le livre saint des Turcs. La religion turque interdit les images des hommes et des animaux, aussi n'y en trouve - t un point. Sur la partie inférieure de l'édifice, laquelle a 25 pieds de haut en quarré, et une fontaine de chaque côté, repose un balcon de 16 pieds de large, qui procure l'ombrage le plus frais. Un toit en voûte, orné de seize petites tours, couronne le tout le plus élégamment du monde. Nous voyons à la fontaine des Turcs occupés de leurs ablutions, et à côté un groupe de femmes turques. Sur le devant se trouve une voiture turque pourvue partout de fenêtres treillissées; telles sont celles dont se servent les dames turques pour leurs promenades.
Ad00341 05 095a/freMélanges CXXXI. Vol. VI. No. 93.
PÉTRIFICATIONS REMARQUABLES.
Palmiers marins pétrifiés ou Pentacrinites. (Pentacrinites Helmintholithus portentosus. L.)
lui Par système appartiennent au genre Pentacrillites. nommé Encrinu. Les animaux de cette espèce tiennent le milieu entre les animaux - qui ressemblent au corail et les étoiles mathus. rines. Ils vivent constamment dans les proLes Pentacrinites sont des Polypiers, faisant fondeurs des mers en partie sous la zone partie de la classe des Zoophytes, ou des torride et en partie sous la zone glaciale. animaux marins-plantes. Leur corps, qui Ils s'attachent pas le moyen de leur tige, est grand, à plusieurs rameaux et formé en qui est extrêmement souple, au terrain. On houppe, se trouve situé sur une tige ramifiée trouve aussi des palmiers marins pétrifiés et de plusieurs pieds de haut. On ne con- dans plusieurs contrées de l'Europe, renfernoît encore que deux ou trois espèces de xaés dans des pierres calcaires, mais défiZoophytes, qui approchent des Pentacrinites, gurés.
Ad00341 05 096a/freMélanges CXXXII. Vol. VI. No. 94.
PÉTRIFICATIONS REMARQUABLES.
Lis marins pétrifiés ou Encrinites. (Encrinites Helmintholithus Encrinus. L.)
tubes polypifères, et la troisième ]e corps principal d'une autre espèce de lis marin en , forme de Fig. uier, dont les rameaux sont pentagones, comme le prouve la base, qui a reposé sur la tige. Les autres Fig. ures sont Le« Encrinites, ouLis marins, sort un genre en partie des articulations séparées de lis made polypiers libres, qui ont quelque ressem- rin aux quelles on donne dans la vie comblance avec le palmier marin, qui se trouve mune différentes dénominations, p. e. cellei encore de nos jours dans les abym'es de la d'entroques, de trochites, ou pierres étoilées, mer des Antilles. Quoique cette ressem- liards de Boniface etc.; en partie ce sont des blance ne soit pas parfaite, il est vraisem- pièces en forme de colonne, des tiges formées blable qu'il a appartenu à ce genre à'Encri- de plusieurs articulations placées les unes nés. Notre planche représente, Fig.. 1. un sur les autres, que l'on nomme pierres à lis marin fermé, à plusieurs rameaux, avec colonnes et entrochites. Les lis marins pétrisa tige également ramifiée, par laquelle le fiés, et surtout quelques unes de leurs parzoophyte en vie. tenoit au fond de la mer. ties, se trouvent dans diverses pierres calcaiLa seconde Fig. ure représente un lis marin res de l'Allemagne et de plusieurs pays sans tige, à plusieurs rameaux, garni de étrangers.
Ad00341 05 097a/frePlantes CXVII. Vol. VI. No. 95.
PLANTES MÉDICINALES.
Fig.1. L'Énule campane, ou l'Aunée. (Inula Helenium. L.)
L’ènule campane ou Vannée est une plante salutaire qui croît sans culture dans plusieurs parties de l'Europe, et même en quelques endroits de l'Allemagne ; cependant on la cultive dans les jardins à cause de son utilité et de sa beauté. Les racines, qui sont longues, épaisses et d'un goût amer sont en partie séchées et en partie employées dans plusieurs décoctions, comme un très-bon remède; on en met même dans de la bière et du vin, ce qui en fait une boisson très-saine. Mêlée avec de la potasse et des myrtilles, la racine produit une couleur bleue. De cette racine sort une tige de trois à quatre pieds de haut avec des feuilles longues, crénelées, et dont la pointe porte aux mois de juillet et d'août des fleurs jaunes, étoilées et sans odeur.
Fig. 2. La Sapormaire officinale. (Saponaria officinalis. L.)
Cette plante de deux à trois pieds de haut, qui croît en Allemagne sur les chemins et le long des buissons, qui fleurit en été, et dont la fleur est d'un rouge pâle, est également médicinale. Les feuilles et les racines contiennent des substances savonneuses dissolvantes, dont l'utilité s'est avérée dans plusieurs miladies. On l'a transplamée dans les jardins, et pu- la culture il s'en est formé une seconde espèce à grosses touffes de fleurs.
Ad00341 05 098a/freMélanges CXXXIII. Vol. VI. No. 96.
LE MORAI OU CIMETIERE DES HABITANS DE L'ILE DE NUKAHIVAH DANS LA MER DU SUD.
On trouve dans la grande mer du Sud un groupe de plusieurs îles, qui n'ont été découvertes qu'en 1595, et qui sont connues sous le nom des Marqueses ou d'iles de Mendoze. Parmi celles qui sont au nord est située l'île de Nukahivah., sur la quelle nous avons des renseignemens plus particuliers, grâces au dernier voyage autour du monde, entrepris par les Russes sous la direction du Capitaine de Krusenstern. Les habitans de cette île sont sains, beaux, robustes et presque de la même, couleur que les Européens. Ils tatouent tout leur corpä ou le bariolent avec des Fig. ures imprégnées dans la peau, et ils frottent ces bariolures avec une terre d'un brun noir, ce qui fait qu'elles ne disparoissent jamais. Ces insulaires, loin d'être d'un caractère doux, sont malins, vindicatifs et dévorent même leurs prisonniers. —. Ils sont nus à l'exception d'une ceinture fort étroite. Leurs habitai ions ne sont que des cabanes faites de cannes de bambou. Qiiant aux morts, ils les enterrent après des cérémonies longues et multipliées dans leurs Morais, et chaque famille en a un particulier. Les voyageurs russes obtinrent la permission de visiter un de ces Morais, et c'est à eux que nous en devons la planche suivante. Il étoit sur une montagne, dans une contrée très • pittoresque; il* y virent un cadavre placé dans un cercueil. Endehors, ils aperçurent des idoles informes ciselées en bois, à coté, des colonnes de (feuilles de coco, entourées d'une étoffe blanche de coton; tout ceci avoit rapport à des usages religieux.
Ad00341 05 100a/freMélanges CXXXV. Vol. VI. No. 99.
MUSIQUE DE COR RUSSE.
Cette musique, qui a été introduite en 1750 en Russie par un bohémien nommé Maresch, a une dignité, un éclat, une douceur et une plénitude de sons, que l'on trouve à dire dans toutes les autres espèces, même dans celle de l'orgue, quoique ce soit celle qui en approche le plus. Cette musique est si unique dans son genre, chaque cor n'ayant qu'un ton, que nous croyons rendre service à nos lecteurs, qu'ils sachent la musique ou non, en leur donnant une description. La planche ci-jointe en donne déjà une idée frappante. La contrée représente une forêt, où l'on voit le corps de chasseurs russe, divisé sur quatre lignes et placé sur une hauteur. A la première ligne se trouve le dessus, à la seconde la haute-contre, à la troisième la taille, et à la quatrième la basse.
Chacun d'eux tient à la main un petit cahier de musique, sur lequel il doit avoir les yeux constamment fixés, pour former son ton à propos; pour cet effet il faut qu'il compte exactement tous les autres mouvemens jusqu'à ce que ce soit à lui d'emboucher; car tout son art consiste à observer fidèlement les pauses, ce qui ne laisse pas d'être difficile dans les roulades et les trills. Il a dans l'autre main un cor de laiton ou de cuivre.
On voit en avant de la première ligne le maître de la chapelle, ayant devant lui sur un pupitre la partition, tenant à la main, une petite baguette, dont il bât non seulement la mesure, mais chaque quart.
Cette musique est composée d'environ quarante personnes, dont chacune a un ou deux cors. Les cors qui forment la basse la plus grave ont rie cinq à sept pieds de long. Cette mesure décroit proportionnellement, de sorte que les plus petits n'ont qu'un pied.
On ne saurait entendre rien de plus touchant qu'un plein-chant ou un adagio exécuté sur ces cors, et rien n'est si plaisant que de voir jouer un allégro, lorsqu'un musicien à deux cors est obligé de se servir tantôt de l'un tantôt de l'autre dans des passages rapides.
II faut une patience infinie pour former un pareil musicien; cependant les Russes, qui pour la plupart ont beaucoup de talent pour la musique, observent en très-peu de tems la mesure.
Ad00341 05 101a/freInsectes. LIII. Vol. VI. No. 98.
LE PAPILLON BERNARDIN DE LA CHINE.
(Papilio Bernardus. Fabricii.)
Psjotre planche représente placé sur le au milieu des quelles se trouve un point rameau d'une plante du Japon et de la blanc. Chine, nommée Camelli du Japon, un La représentation supérieure nous le grand papillon très bien tacheté, indigène montre assis, en éiat de repos, tenant ses à la Chine et au Japon. Ses aîles de devant aîles relevées, et met sous nos yeux les ont un fond couleur de feu, avec des ornemens du dessous de ses aîles. Ce pabandes jaunej, et des bords larges et pillon étranger appartient à l'espèce des noirs échancrés. Ses aîles de derrière sont paons. Mais aucun de ces derniers en Aileégalement couleur de feu, [mais terminées magne n'approche de celui-ci soit pour la en queue, et embellies de taches noires, grandeur soit pour la beauté du coloris.
Ad00341 06 003a/freMélanges CXXXVI. Vol. VII. No. 1.
OBJETS DIGNES DE REMARQUE EN PERSE.
La Perse, déjà célèbre dans l'antiquité parmi les empires de l'Asie, est encore du nombre des royaumes de cette partie du monde, auxquels nous devons à bien égards -une attention particulière. Notre planche nous montre
Fig. 1. Vue de la ville de Schiras.
Schiras, capitale de la province Farsistan, ou Se la Perse proprement dite, est située dans un très-grand et beau vallon, mais elle a beaucoup perdu de son antique splendeur. Elle a des murs et 6 portes; les maisons, quoique bâties en briques, ont peu d'apparence; cependant il y a un trèsbeau basar (douane), ainsi que quelques autres édifices publics. Cette ville est encore célèbre par son excellent vin, renommé dans toute l'Asie sous le nom de vin de Schiras.
Fig. 2. Tombeau du poète persan Hafiz.
Les arts et les sciences ont fleuri dans les premiers siècles e.n Orient et aussi en Perse. On classe au •»nombre des hommes distingués de ce pays . le poète Hajïzr qui «acquit à Mossely près de Schiras et qui y mourut en 1340. Son tombeau, que nous voyons ici, est au milieu d'un grand cimetière quarré, qui a l'air d'un jardin. A 1-entrée sont deux gros lions; on voit visàvis dans une enceinte grillée les tombeaux de Hafiz, de deux de ses disciples et celui d'un prince du sang. Ils ont tous la forme d'un cercueil de pierre; aux deux côtés sont des pierres de 6 pieds, de haut, sur lesquelles sont gravés des passages du Coran. Kerim • Khan, souverain de Perse fit encore embellir ce tombeau en faisant bâtir dans le fond un édifice de plusieurs pièces. Tout près de là est aussi le tombeau de Saadi, autre poète persan, qui jbuit d'une grande réputation.
Ad00341 06 004a/frePlantes CXIX. Vol. VII. No. 2.
LE YUCCA À FILAMENTS. (Yucca filamentosa.)
Yucca se trouve exclusivement en laments, est originaire de la Virginie et Amérique. Jl se divise en plusieurs es- de la Caroline sur les rivages sabloneux des pèces, qui par rapport à leur construc- fleuves. Elle a une souche très - courte.- Du tion ont cela de commun, qu'au sommet milieu des feuilles sort la tige de 5 à 6 pieds, de la tige, qui parvient souvent à-la hau- qui porte des fleurs blanches tirant sur le teur de 10 à 12 pieds, il sort une touffe de jaune, épaisses et approchant de la tulipe. feuilles longues, fortes et à dents de scie, Lé propre des feuilles de cette espèce c'est du milieu des quelles s'élève une longue tige, qu'elles ont plus arrondies, et qu'elles ont portant des fleurs, qui forment la plus sur la surface des filaments longs et sépabelle couronne; aussi cultive -t- on . cette rés, que les Américains employoient à la conbelle plante d'Amérique dans plusieurs ser- fection d'une étoffe, approchant de la toile, res - chaudes. avant que les Européens n'eussent exporté L'espèce ici dépeinte, ou l'Yucca à fi- leur toile en Amérique;