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Ad00341 06 055a/freMélanges CLVI. Vol. VII. No. 53.
ÉDIFICES REMARQUABLES DE ROME.
Fig. 1. Le Panthéon, ou la Rotonde.
Le Panthéon, dit vulgairement la Rotondej converti plus fard par le pape Boniface IV. en église, nommée l'église de Ste. Marie ad martyres, est un des plus beaux restes de l'antiquité, que l'on trouve dans la Rome moderne. D'après l'opinion de plusieurs antiquaires il fut élevé par M. Agrippa sous le régne d'Auguste, et consacré à Jupiter vengeur, ainsi qu'à tous les Dieux,' de là le nom de Panthéon. L'intérieur était décoré d'un grand nombre de "statues et d'autres ouvrages précieux en bronze, mais qui en ont été enlevés à différentes reprises. Le pontife Boniface convertit, comme nous l'avons déjà dit, le Panthéon en église, et la consacra à la vierge et aux SS. martyrs; et par là ce précfeux monument est heureusement à couvert de toute destruction ultérieure. En dehors on aperçoit d'abord un superbe portique'de 16 colonnes corinthiennes de granit du plus beau poli. Delà on entre par le grand portail de bronze dans l'intérieur du temple, décoré par des colonnes et des pilastres de marbre jaune (giallo antiço), et qui est admirablement éclairé par une seule ouverture pratiquée au haut de la voûte. Tout autour on voit huit autels, et dans les intervalles les tombeaux et monumens de plusieurs artistes et auteurs célèbres, parmi lesquels nous nommerons de préférence Raphaël A'Urbin, Hannihal Caracci , le Poussin, Métastase, Mengs et Winkelmann.
Fig. 2. Le théâtre de Marcellus.
Auguste fit élever en l'honneur de Marcellus, son neveu, ce riche et somptueux théâtre; ce fut le premier théâtre fixe que Rome vit dans ses murs après celui de Pompée ; six cents bêtes féroces y furent sacrifiées lors de la dédicace, et c'est là qu'on apporta pour la première fois des tigres. L'édifice a 378 pieds de diamètre, et l'intérieur était divisé en deux parties, savoir, le théâtre et là scène. Il ne reste du premier que 12 ou 13 arcades doriques et autant «le joniques. On a bâti de nos jours au milieu des débris de ce théâtre le palais Savtih Orsini, tel ■ que nous le voyons figuré ici. A quelque distance on remarque la coupole de l'église S. Maria in Campitelli,
Ad00341 06 056a/freMélanges CLVI. Vol. VII. No. 54.
MONUMENS CURIEUX DE L'ABYSSINIE.
Fig. 1. L'église d'Axum.
On trouve à Axum, ancienne capitale de Tigre et peut être même de VAbyssinie entière, une des plus belles églises qu'il y ait dans ce pays chrétien. Elle est située à l'extrémité septentrionale de la ville actuelle, et paraît avoir remplacé une ancienne pagode; du moins les ruines des obélisques et des statues, égiptiennes semblent-elles annoncer une destination différente, dans son origine, du culte chrétien. Il doit y avoir eu dans le septième siècle avant la naissance de JesusChrist une église de bâtie, mais qui fut détruite en 1526 dans la guerre avec les Mahomëtans. L'église, Fig. urée ici, a été construite en 1657. A en juger par son air gothique, il est vraisemblable que le plan en a été fait par des architectes arabes ou portugais, qui habitaient alors ce pays Cette église a 40 pieds de haut, sur 111 de long, et 51 de large. On voit sur le devant des piliers carrés, massifs,, de 5 pieds d'épaisseur, entre lesquels sont les portes de l'église. Le toit est, comme dans les édifices italiens, plat et décoré d'ornemens gothiques et simples; au milieu s'élève une petite coupole. De côté le clocher n'a pas la moindre apparence.
Fig. 2. Le siège des rois d'Axum.
Près de l'église sus-mentionnée, en dedans de ses murs, se voit un monument remarquable par sa seule simplicité. Il est aussi formé par quatre colonnes égyptiennes octogones , entre lesquelles se trouve une pierre carrée. C'était là -dessus que s'asseyaient les anciens rois VAbyssinie, lors de leur couronnement; de là vient le nom Siège des Rois. Bruce trouva au bas de ce siège une inscription grecque', qui semblait annoncer que c'était le roi Ptolomée Everget.es, qui arait érigé ce monument. Monsieur Sait, secrétaire du. Lord Valentia, à qui nous devons l'important voyage de VAbyssinie et le plus récent, n'en a rien vu. La forme des colonnes annonce sans doute quelques rapports avec l'art égyptien, mais il serait téméraire de décider, si' l'on doit le faire remonter jusqu'à Ptolomée Evergetes..
Ad00341 06 057a/freMélanges CLVIII. Vol. VII. No. 55.
L'OBÉLISQUE D'AXUM.
On remarque, parmi les diverses belles ruines les Abyssiniens actuelsVont plus aucune idée. à'Axutn, en Abyssiaie, sur une grande place, En général ce "Monument prouve que les arts plusieurs obélisques renversés,: et quelques- et la culture -y ont été dans un ç*tat beaucoup uns encore sur pied,qui décèlentl'art égyptien, plus florissant, que ne l'est celui de nos jours. Celui qui est figuré ici est le plus haut de A côté de ce chef-d'oeuvre colossal est un tous ceux qui sont encore debout; il a gopieds arbre,nommé Daru, dont le volume démesuré , de haut; il est fait d'un seul bloc de granit annonce que le tropique est sa patrie. On et soigneusement orné de lignes, de carrés et ignore quand cet obélisque a été érigé. Mainde cercles qui y sont taillés, parfaitement pro- tenant il est là pour attester la grandeur et la portionnés, et qu'on ne saurait prendre pour magnificence de l'antique ville tfAxum, qui des hiéroglyphes. Pour lever et placer une paraît avoir été autrefois la capitale de toute pareille masse, il a fallu des machines, dont VAbyssinie.
Ad00341 06 058a/freInsectes LXI. Vol. VII. No. 56.
PHALÈNES GEOMÈTRES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. Phalène souffrée. (Phal. Geom. Sambucaria. L.)
Cette Phalène souffrée, figurée ici, est un des plus grands Géomètres de l'Allemagne et même de presque tous ceux du reste de l'Europe; c'est une femelle. Les mâles de cette espèce sont d'une forme plus petite. On lui donne le nom de Géomètre à cause des pas singuliers qu'elle fait dans l'état de chenille ; voyez la à b à gauche sur la planche. On la nomme aussi arpenteuse en bâton tant à cause de sa forme que de sa tenue droite. Cette chenille se nourrit, il est vrai, des feuilles de plusieurs plantes, mais principalement de celles du sureau. Les différentes formes de cette chenille sont figurées à b à droite, soit lorsqu'elle est encore jeune et qu'elle est suspendue à des fils; soit lorsqu'elle a atteint là moitié de sa croissance, soit lorsqu'elle est parvenue à sa grandeur naturelle. La Nimphe souple et d'un brun rougeâtre se tient dans un tissu que la cnënilïe attache à une branche avant de se changer eu chrysalide.
Fig. 2. Phalène aglosse. (Phal. Geom. Elinguaria. L.)
Cette belle Phalène, tantôt d'un jaune de peau, tantôt d'un jaune de paille, avec une bande transversale, large et d'un brun, rougeâtre, a la trompe-si petite qu'on peut à peine l'apercevoir. Sa chenille se qualifie suffisamment à ^comme arpenteuse en bâton, et géomètre. On la trouve souvent sur des poiriers, mais, elle vit de préférence sur les chênes, les prunelliers et les aubépines, et se nourrit de leurs feuilles. Elle sort des oeufs au mois d'août, se met en chrysalide à l'automne, reparaît au printems, et atteint à la fin de mai sa grandeur naturelle, qui est de 2 pouces. Elle se métamorphose alors, comme le montre la figure inférieure à B, dans une feuille, en chenille d'un brun rougeâtre, qui 1.6 jours après se métamorphose en phalène.
Ad00341 06 059a/frePlantes CXXVIII. Vol. VII. No. 57.
DIFFERENTES ESPÈCES DE VIORNES.
La Viorne forme un genre de plantes de 27 espèces, qui comprend des arbrisseaux à feuilles opposées; mais comme il n'y en a que deux espèces d'indigènes à l'Allemagne, nous les avons figurées sur la planche ci-jointe.
Fig. 1. La Viorne cotonneuse.(Viburnum Lantana. L.)
La Viorne cotonneuse est un bel arbrisseau de 10 à 12 pieds de haut, qui croît sans culture en Allemagne, en France, en Italie et dans plusieurs parties de l'Europe» Ses; feuilles sont pétiolées, en coeur, légèrement dentées, blanchâtres en dessous et cotonneuses en dessus. Les fleurs blanches, qui paraissent au mois de mai et de juin, sont placées à l'extrémité des rameaux en corymbes, ayant l'apparence d'ombelles. Les baies ovoï des applaties sont d'abord vertes , puis elles deviennent rouges et enfin noires. En Suisse on en fait de l'encre. On se sert des rameaux pour tuyeaux de pipe; et ils sont si souples qu'on en fait des noeuds coulants et des rubans. Les feuilles sont bonnes en médecine. On la plante aussi dans les jardins tant à cause de la beauté de l'arbre, de ses fleurs abondantes, que de la diversité des couleurs de ses fruits.
Fig. 2. La Viorne obier. (Viburnum Opulus. L.)
Cet arbrisseau, qui parvient à la hauteur du précédent, se trouve dans toute l'Europe; il aime les terrains marécageux. Les feuilles sont- divisées en trois lobes pointues et denter lées. Au mois de mai paraissent au sommet des rameaux les fleurs blanches,, formant de fausses ombelles; celles de la circonférence sontsixfois plus grandes,;que celles du centre, et ressemblent de loin aux fleurs deThortensie. Il n'y a que les petites fleurs du centre qui produisent au mois de septembre des baies rouges. Cette Viorne, transplantée et cultivée avec soin de^ns les jar.iins-, produit une jolie variété, ayant de grandes fleurs blanches stériles,, qui forment une boule sphérîque, et qui lui ont fait donner le nom de boule de neige ou pelote de neige.
Ad00341 06 060a/freMélanges CLIX. Vol. VII. No. 58.
LA COLONIE PORTUGAISE DE MACAO EN CHINE.
Fig. 1. Coup d'oeil de la ville de Macao.
Macao, situé dans une petite île, vis-à vis de la ville de Canton, est la-seule.possession, qui appartienne à une puissance quelconque de l'Europe dans le territoire chinois. Cette petite portion de pays fut donnée par l'Empereur Chy-Tsong&ux Portugais en récompense des services, qu'ils lui avaient rendus contre les rebelles et les pirates. Ils y bâtirent en 1585 la ville de Macao. On ne voit rien de plus beau ni de plus jriant que le site de cette ville, qui, bâtie en amphithéâtre sur une hauteur, attire de loin l'attention par la blancheur de ses maisons construites à l'Européenne. On trouve sur de grandes places de beaux édifices, pourvus de cours et de jardins; mais la plupart sont inhabités, car Macao a beaucoup perdu de son importance, depuis que les Portugais ont été chassés du Japon, et qu'ils ont perau le commerce de cet empire, dont Macao était le principal magasin. La ville a des foTtifications importantes, mais qui sont maintenant en très-mauvais état et qui ne sont défendues que par une faible garnison de !5oCipayes ou soldats indiens.
Fig. 2. La grotte de Camoens.
Camoens, célèbre poète, l'Homère des Portugais, vécut, pendant son exil, h Macao.' C'est dans la grotte d'un jardin, ici figuré, et dont le directeur de la factorerie anglaise est maintenant possesseur, qu-il doit avoir composé sa célèbre Lusiade, poëme épique, où il chante les découvertes des Portugais dans les Indes orientales. La perspective de ce jardin, qui donne sur la mer et la ville, est vraiment assez attrayante pour inspire* «a. poète, surtout sous un si beau ciel.
Ad00341 06 061a/freMélanges CLX. Vol. VII. No. 59.
CURIOSITÉS DE L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE ESPAGNOLE.
Fig. 1. Le Courier-nageur.
La rapidité des fleuves rend, dans les contrées montagneuses de Quito , la navigation et la construction des ponts si difficiles, que, pour l'entretien de la correspondance , on s'est avisé d'établir des comiers-nageurs, qui portent les lettres de Quito à Jaën; ce sont ordinairement les Indiens, qui font ce service. Ce Courier nage pendant deux, jours sur trois grands fleuves, où il se laisse souvent aller au torrent; mais quelquefois, •lorsqu'il se trpuve des cataractes ou chûtes d'eau périlleuses, il descend à terre, et continue sa.route à travers les forêts. Il enveloppe ses lettres dans un mouchoir, ou une culotte, qu'il atr tache autour de sa tête en forme de turban; il place à côté son grand couteau, dont tout Indien est pourvu, pour.se frayer une route dans les épaisses forêts, qu'il traverse. Comme les fleuves sont extrêmement rapides, le pauvre Courier, a besoin-défaire tousrses. efforts pour n'être pas. submergé; mais pour semoins fatiguer, il prend sotis le bras une branche de bois;3éger; il a aussi quelquefois un compagnon de voyage. Us partent l'un et l'autre sans secharger d'aucune espèce de vivres, et se logent dans les huttes hospitalières situées sur les bords des fleuves.
Fig. 2. La maison des Incas.
Les Incas, ou rois indigènes, avaient fait construire pour eux et leur suite des édifices sur les grands chemins. Us étaient bâtis avec tant de solidité qu'il y en a quelques uns qui existent encore. La figure a montre le plan d'un pareil édifice; c, une partiedu mur intérieur d'un appartement; b, la même partie en dehors. L'encastrement des parties, est. visible à cl et à e.
Ad00341 06 062a/freMélanges CLXI. Vol. VII. No. 60.
LE CHIMBORASSO DANS L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE.
Le Chimborasso (prononcez Tschimborasso) est le sommet le plus élevé des Cordillères, cette chaîne de montagnes gigantesques, située dans l'Amérique méridionale espagnole, qui s'étend de la pointe du sud du nouveau monde jusqu'à l'isthme de Panama, et qui sépare l'Amérique du Nord de l'Amérique du Sud. C'est aux voyages de Mr. de Humboldt que nous devons la représentation de la montagne la plus élevée de la terre. On ne voit point ici la basse région,. parceque la perspective du Chimborasso est prise de la plaine de Tapiau, élevée de 90OO pieds audessus de la surface de la mer. La hauteur totale de cette montagne gigantesque est de 19,632pieds. On ne trouve sur les plateaux que les plantes qui résistent aux régions froides, telles.que le Molle, le Cactus etc. On voit paître sur le plateau de devant quelques Lamas, et des Indiens se rendent au marché du village Lican. On distingue aussi facilement, des différentes hauteurs, les couches de l'air; car pendant que le pied est enveloppé d'un brouillard fin et transparent, l'azur du ciel est, en remontant, plus foncé, et le sommet couvert de neige forme de fortes disparates avec le ciel d'un bleu d'indigo, ce qui donne au coup d'oeil plus d'éclat et de majesté. Il est très-vraisemblable, à en juger par la forme conique émoussée du sommet, que cette montagne a été produite par un tremblement de terre, ou par quelque feu souterrain.
Ad00341 06 063a/freMélanges CLXII. Vol. VII. No. 61.
ÉDIFICES REMARQUABLES À ST. PÉTERSBOURG.
Les magnifiques édifices Fig. urés sur ïa planche ci-jointe, ont été bâtis sous le règne de l'empereur actuel, Alexandre I. et sont les principaux ornemens de cette grande capitule.
Fig. 1. La nouvelle cathédrale de notre Dame de Kasan.
L'empereur Paul I. avait déjà conçu le projet en 1800 de faire bâtir cette superbe cathédrale, et en avait fait faire le plan parle conseiller aulique Woronichin, célèbre architecte. Le 27 août Igor, l'empereur actuel, Alexandre I. en posa la première pierre sur la perspective Nevski, et cet ouvrage a été achevé en 10 ans sous la conduite du comte de Sirogonow, d'après le plan donné par le conseiller aulique Woronichin. Une colonnade en demi-ceicle, exécutée d'après celle de St. Pierre à Rome, ayant à son extrémité extérieure les statues colossales en bronze des archanges Gabriel et Michel, conduit au bâtiment principal, qui a la forme d'une croix, et se termine en haut par un dôme. La hauteur totale est de 217 pieds. L'intérieur contient 3 grands autels très-riches, et est soutenu par 56 colonnes, dont chacune, quoique haute de 35 pieds, est formée d'un seul morceau du plus beau granit de Finnlande. L'intérieur outre cela est. richement décoré en marbre, jaspe et en bronze.
Fig. 2. La nouvelle bourse sur le Wassili-Ostrov.
La nouvelle bourse, bâtie sur le WassiliOstrov, d'après le plan qui en fut présenté en 1804- par le ministre comte de Romanzov, et qui fut adopté, est autant pour l'ornement que pour l'utilité de la capitale; cet édifice est déjà terminé. D'après le plan de M. Thomon, architecte françois, cette nouvelle bourse forme sur une base élevée un superbe quarré-long, entouré d'une colonnade, et l'intérieur est éclairé par en haut. La façade de devant, ici figurée, est située vis-à-vis du palais d'hiver; et sur le devant, le beau rivage de granit forme un grandi demi-cercle très-spdcieux, d'où l'on peut arriver à la Neva. Des deux côtés sont des colonnes rostrales colossales de 120 pieds de haut, creuses en dedans, de sorte qu'on peut y monter. Les vaisseaux qui remontent la Neva, en venant de Cronstadt, peuvent diriger leur course d'après elles. Cette nouvelle salle offre avec les colonnes rostrales, qui la devancent, un coup d'oeil magnifique et majestueux sur la place qui est ouverte de tous côtés.
Ad00341 06 064a/frePlantes CXXIX. Vol VII. No. 62.
LE FRÊLE PALMIER DE LA NOUVELLE IRLANDE. (Ptychosperma gracilis. Labill.)
Ce genre de Palmier si remarquable a été dé- mais qu'il porte une couronne formée de beaucouvert par le naturaliste françois La Biliar- coup de feuilles. dièrekla Nouvelle Irlande, dans la mer du Les 8 à 10 feuilles qui couronnent la sömsud, lors du voyage entrepris pour la recherche mité du tronc, comme celle du véritable Pal. de l'infortuné La Pérouse. mier, sont ailées. Leur longeur est de 4 à 5 pieds. Les folioles sont irrégulièrement denCet arbre est étonnant en ce que le tronc tées, striées Iongitudinalement, et leur exn'a d'épaisseur que 2 à 3 pouces, quoiqu'il trémité est plus ou moins obliquement trons'élève à la hauteur de 60 à 65 pieds [il faut quée. Les fleurs ont pour calice 6 folioles, et ajouter à la totalité du ;ronc le morceau mar- sont portées par un répirne très- rameux, sorti que * et **, qu'on a été obligé d'en séparer' d'un spathe, et qui parvient à la longueur de faute d'espace], La circonférence du tronc 3 pieds. Le fruit consiste en une baie ovale, est composée de fibres noirâtres d'une telle rouge et charnue. Elle contient une amande dureté, qu'ils opposent beaucoup de résistance ovaire, en dehors couleur de marron, blanaux coups redoublés de la hache. Ces fibres, châtre intérieurement, qui a beaucoup d'ana:qui dans les autres cas se concentrent vers le logie avec celle de l'Arec, et dont on pourrait milieu, forment autour de l'arbre une écorce probablement se servir dans la préparation du si forte, que non seulement le tronc se sou- bétel. On met ce bois à plusieurs usages à tient très-droit malgré sa hauteur prodigieuse, cause de sa farce prodigieuse.
Ad00341 06 065a/freInsectes LXII. Vol. VII. No. 63.
PAPILLONS EXOTIQUES D'UNE GRANDEUR EXTRAORDINAIRE.
Fig. 1. et 2. Le Priam, ou le Velouté d'Amboine. (Papilio E. T. Priamus. L.)
Ce Priam est nxx des plus grands et Aes plus magnifiques papillons; on ne le trouve que rarement dans nos collections d'Insectes, aussi est-il très-cher. Il est indigène à l'île d'Amboine, et même n'y est-il pas très-commun. La première figure représente le dessus de son corps dans l'état de vol, et la seconde, le dessous en état de repos. Ce papillon tient dans le système de la nature le premier rang parmi les chevaliers troyens, aussi porte-1-il le nom du malheureux Priam roi de Troie, ou celui de Velouté A'Amheino. Le pinceau ne peut imiter ni l'éclat ni la vivacité du vert, ni le velouté du noir de ses aîles. Cependant la justesse de la grandeur, les contours et les taches des aîles servent à donner une idée précise de ce superbe Priam.
Ad00341 06 066a/freMélanges CLXIII. Vol. VII. No. 64.
STRUCTURE INTÉRIEURE D'UN PIED DE FÈVE.
Lorsque par le moyen du microscope nous lettre c le diamètre de la tige principale.' considérons la structure de notre fève ordi- Entre c et d se trouve un tissu à cellules sernaire, nous sommes surpris de l'ordre ingé- rées d'aubier. Entre celui-ci et les cellules nieux dans lequel le créateur en a classé les de la moelle sont tout autour à / des faisparties intérieures. Notre planche représen- ceaux de trachées, ou vaisseaux spirales, dont te Fig. . I. le bas de la tige de notre fève avec les files se déroulent, comme on le voit à g. les deux feuilles primordiales. La Fig. . 2. est Avec le tems les cavités des vaisseaux spirales la partie de la-tige qui se trouve entre les s'obstruent; la lettre i nous les figure dans cet deux feuilles primordiales et descend jusqu'à état. Entre le tissu cellulaire de l'aubier se la ligne a b de la première figure, mais qui trouvent tout autour à k des faisceaux de fausest représentée très-grossie, coupée aussi bien . ses trachées, et à l des faisceaux de vaisseaux par en haut que transversalement, pour don- en chapelet. On remarque à m la dernière ner une idée claire de sa structure intérieure, couche d'aubier, qui touche au tissu cellulaiLes lettres égales désignent, aussi bien dans re de l'écorce. On découvre sur l'épiderme un diamêire vertical qu' horisontal, les par- vert de la tige quelques poils epares, et dans ties organiques égales. On voit à a le dia- les petites cavités rondes les porses de l'épimêtre d'un pétiole, à B le diamètre d'un rejeT derme. Le commentaire de cette planche ton, sorti de l'aissèle de cette fnuiUo a« «tonnt. «». a
Ad00341 06 067a/freMélanges CLXIV. Vol. VII. No. 65.
LA GRANDE COMÈTE DE 1811.
Cette planche donne deux représentations fidèles de la forme de la grande Comète de l8t r, visible pendant plusieurs mois à la seule vue, et qu'on a pu d'autant mieux observer, que la tems a été dans cette année constamment beau et serein. La Fig. 1. la représente au moment, où elle entra, quelques jours avant son périhélie, qui eut lieu dans la soirée du lO Septembre, dans la constellation du grand ours, et la Fig. 2., telle qu'elle était le 15 Octobre au dessus de la couronne boréale, lors de son périgée. Cette Comète est remarquable non seulement pap rapport à sa grandeur et à sa longue visibilité, mais encore par la particularité que sa queue, dont les faisceaux, en se reunissant formaient autour de la Comète, du côte' du soleil, un demi cercle, ne touchait pas immédiatement au noyau lumineux de la Comète — comme ce fut le cas en »807 — mais s'en éloignait considérablement, de sorte qu'entre le noyau lumineux on distinguait dans la queue lumineuse un espace ténébreux, qui croissait et décroissait en differens tems. -— Voyez dans les explications détaillées dé notre portefeuille d'enfant les détails que nous donnons de ce phénomène. — Notre planche montre aussi qu'on apercevoit distinctement des étoiles plus ou moins grandes, tant à travers la queue lumineuse de la Comète que dans l'espace ténébreux, et que la queue, vue de divers côtés, avait un tout autre aspect.
Ad00341 06 068a/freMélanges CLXV. Vol. VII. No. 66.
BASALTES PRISMATIQUES DE LA CAVERNE DES CHOUETTES SUR LE MEISNER.
Le Meisner, situé dans le royaume de West- vent de fortes couches de charbons de terre plialie, est un terrein élevé de la troisième brunâtres, et d'énormes masses de prismes formation très-étendu, qui se prolonge jus- basaltiques, qui forment des montagnes parque dans le voisinage de la résidence Casse], ticulières. La caverne des chouettes, figurée de sorte que la Napoléons-Höhe doit en être d'après un dessin original sur notre planche, considérée comme une continuation. Ce ter- est une montagne de basalte, formée d'un rein élevé est coupé par des vallons sillonnés nombre infini de basaltes prismatiques placés sur son dos en montagnes* qui d'en bas sont les uns sur les autres et très-serrés,' dont la formées surtout de chaux carbonates de la couleur foncée mariée à la verdure de queltroisième formation et de grès; et elles ont ques plantes, qui se sont fixées ça et là sur assez la même hauteur, chaque fois que-ces leur surface, produit un effet très-agréable à matériaux les constituent, Mais sur cette base la vue. Le nom de Caverne des chouettes générale reposent plusieurs espèces de cou- provient d'une caverne située sur le penchant ches pierreuses superposées beaucoup plus à gauche, et désignée sur notre planche, parriches et plus dures, sous lesquelles se trou- cequ'elle sert d'asyle à beaucoup de chouettes.
Ad00341 06 069a/frePlantes CXXX. Vol. VII. No. 67.
CHÊNES ÉTRANGERS DIGNES DE REMARQUE.
Fig. 1. Le chêne grec ou petit chêne. (Quercus Esculus. L.)
Le chêne grec, indigène aux pays chauds de l'Europe, mais particulièrement à la Grèce, à la Dalmatie, à l'Italie, à l'Espagne, ne parvient qu'à une hauteur médiocre. Les jeunes pousses sont d'un beau pourpre; les feuilles à demi plumassées, en partie dentées, sont unies en haut, et couvertes de poil en bas. Les glands, à a et b conformés comme les ordinaires, sont très-doux et non âpres, et on les mange dans les pays sus-mentionnés, rôtis, grillés, ou cuits dans l'eau; on les fait aussi moudre pour en faire du pain. La coupe (a) qui contient le gland, est recouverte d'écailles et brunit en mûrissant.
Fig. 2. Le chêne à grosses cupules. (Quercus Aegilops. L.)
Ce chêne, indigène non seulement à l'Espagne, mais aux îles de la Grèce, et à la Turquie asiatique a les feuilles moins échancrées, plus larges, d'un vert clair, unies en haut mais pointues en bas. Les glands B, ayant 2 pouces de long, sont d'un brunfoncé, et ont de légères raies longitudinales. Ils sont presque entièrement renfermés dans une cupule A, presque ronde, très-grande, recouverte d'écaillés brunâtres. Ces cupules se nomment dans l'Orient Velanède et sont un grand objet de commerce, parcequ'elles remplacent dans la teinture la noix de galle. L
Ad00341 06 070a/freInsectes LXIII. Vol. VII. No. 68.
PAPILLONS EXOTIQUES D'UNE GRANDEUR EXTRAORDINAIRE.
Fig. 1 a. Le Rémus. (Papilio E. T. Remus. L.)
Ce Papillon exotique d'une grandeur énorme, figuré à a, indigène à l'île d'Amboine dans les Indes orientales, appartient à la famille des chevaliers troyens, quoique souvent il n'ait pas sur la poitrine les taches rouges, qui forment la caractéristique de ce genre. Le dessous des aîles, non représenté ici, est à peu près comme le dessus. Des bandes d'un blanc grisâtre, entremêlé de veines noires, sur un fond noir, forment le caractère distinctif des aîles de devant ; Un disque central, d'un beau jaune, tacheté de noir, divisé en compartiments par des veinés noires, est le caractère principal des aîles de derrière de ce papillon. Il y a des femelles de eé genre qui, au lieu du fond noir des aîles, ont un brun foncé. Cependant l'exemplaire qûenous avons sous les yeux à a est une femelle. La
Fig. b. ne représente ici préalablement que le dessous du Pahthous ; la planche suivante figurera aussi le dessus et sera accompagnée de la description de ce très-grand papillon à'Amboine.
Ad00341 06 071a/freInsectes LXIV. Vol. VII. No. 69.
PAPILLONS EXOTIQUES D'UNE GRANDEUR. EXTRAORDINAIRE.
Le Panthous. (Papilio Pauthous. L.)
La planche ci-jointe figure le dessus de. la femelle àa.'Panihous, dont nous avons vu le dessous,- à la planche précédente, No. 68- Ce superbe et énorme papillon se trouve aussi, comme nous l'avons déjà observé, dans l'île tfAmboine. Le fond de la couleur de toutes ses ailes est d'un brun de marron; toutes les aîles sont pourvues par en haut d'un bord large et noir; et ornées d'une quantité de taches blanches et rougeâtres. La tête et le tronc sont noirs, mais le derrière du corps est jaune. La couleur du mâle, que nous n'avons point figuré-ici, est absolument la même que celle de la femelle; mais il est plus petit que ïa dernière. , On ne connaît encore ni la chenille ni la chrysalide du Pantkous.
Ad00341 06 072a/frePlantes CXXXI. Vol. VII. No. 70.
ESPÈCES DE VAREC REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Varec à tubercules. (Fucus bulbosus. Esper.)
Ce Parée est un des plus grands, puisque ses expansions sont quelquefois de 30 pieds; notre planche ne le figure que d'après une échelle très-resserrée. Il a pour racine un Tubercule, gros dans l'enfance comme une noisette, et dans la vieillesse, comme la tête, et fistuleux en dedans. Le tronc, enflé par le milieu, se rétrécit des deux côtés, de sorte qu'il est à deux tranchants. Il s'élargit par en haut et pousse plusieurs expansions de diverses longueur et largeur, qui sont courbées, et qui se divisent souvent à leur extrémité en pointes et en lambeaux. 11 est d'un brun tirant sur le rouge foncé. Sa substance, qui d'abord tient de la peau, devient coriace peu à peu et finit par ressembler à du cuir. Ce Varec se trouve en abondance sur les côtes occidentales de l'Angleterre.
Fig. . 2. Le Varec frangé. (Fucus ciliatus. L)
Ce Varec croît dans plusieurs contrées de l'Océan septentrional, mais il est le plus abondant dans les écueils des côtes de la grandeBretagne. Il y en a un grand nombre de modifications, en ce que la forme des expansions se diversifie plus ou moins, d'après la diversité des lieux où croissent les Varecs. La forme de celui qui est figuré sur notre planche peut en être regardée comme le type fondamental. La racine consiste en un tubercule, qui est recouvert de filaments, dont sort une tige" très-courte, portant plusieurs expansions'irrégulières, qui se subdivise t en d'autres branches. Vers le haut elles sont pointues et frangées tout autour. La couleur est d'un rose qui se perd dans un rouge de cochenille foncé. Les Ecossais et les Irlandais font cuire et mangent les jeunes expansions de ce Varec.
Ad00341 06 073a/freCostumes XIII. Vol. VII. No. 71.
COSTUMES TURCS.
Le Cahier et le suivant fournissent une série de représentations intéressantes de la Turquie; elles doivent familiariser le lecteur avec les moeurs, les usages et le genre de vie de ses habitants. La planche ci-jointe offre divers costumes / nationaux et des scènes du Sérail, ou palais du Sultan. Les Turcs étant dés Asiates, qui se sont impatronisés en Europe, le costume est asiatique. On ne trouve chez aucune autre nation européenne pour les hommes ni ces habits larges bordés de pelleterie, ni les turbans diffarens en forme et couleur.
Fig. 1. Le Sultan et le grand Visir.
Ici est figuré le Sultan ou Empereur turc assis les jambes croisées d'aprè« l'usage, de. l'Orient. Il a des pantalons très-larges et une fourrure richement garnie de diamants. Le turban vert également orné de pierreries est entouré d'un bandeau blanc et surmonté d'une . aigrette. Devant le Sultan est le grand Visir ou premier ministre; il reçoit debout les ordres de son souverain. Le turban du Visir a une toute autre forme; car en Turquie c'est le turban surtout qui distingue les rangs.
Fig. 2. La première épouse du Sultan et l'héritier du trône.
La première épouse du Sultan donne à son fils des leçons maternelles. Celle des six ou sept véritables épouses du Sultan, qui la première lui donne un fils, a le rang sur les autres et le conserve aussi longtems que vit ce. fils.-Et si celui-là parvient au trône, il n'est pas rare qu'en qualité de Sultanne mère elle ait beaucoup d'influence.dans les affaires.
Fig. 3. Le Porte-glaive et le Porte-turban du Sultan.
Ces deux officiers de la cour impériale sont du nombre des grands dignitaires du Sérail, et sont choisis parmi les pages. Le Porteglaive réunit les dignités de grand-maître de la cour et de grand-écharison; c'est une personne très-irhportante parcequ'il approche le Sultan de très-près. Le Porte-turban est d'un rang moins élevé et fait les fonctions de grand-maître de la garde-robe.
Fig. 4. La Surintendante des esclaves.
La Dame qui a un bâton et un fouet à la main est la Usta-Kadinau Surintendante des esclaves du Sérail; c'est une haute dignité, dont sont ordinairement revêtues les favorites disgraciées. Les instruments dont ses mains sont armées désignent l'espèce de discipline qu'elle exerce. Les deux autres femmes sont des esclaves, commandées pour amuser les dames. L'une joue d'un instrument à cordes turc, et l'autre danse au son de cette musique. '
Ad00341 06 074a/freCostumes XIV. Vol. VII. No. 72.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1. Le Kislar-Aga et une Odalisque.
Le Kislar - Aga est le chef des eunuques ïioirs destinés à la garde de l'iatérieur du Sérail. Quoique esclave, le Kislar- Aga est un personnage de conséquence, et c'est ordinairement lui, qui, de concert avec la Sultanemère, conduit les intrigues de la cour. Nous le voyons dans ses vêtements ordinaires, irèscaractérisés par une pelisse large à longues manches et par un turban très-élévé. La femme figurée près du Kislar-Aga, est une Odalhque, c'est-à-dire une femme de service au Sérail; il y en a un grand nombre.
Fig. 2. Confiseur et musicien du Sérail.
Le premier qui se présente ici est le musicien, et le confiseur est à côté de lui. Ils font partie dû corps des pages du Sultan. Ce corps est composé de plusieurs centaines de jeunes gens que l'on élève dans l'intérieur du Sérail pour le service de l'empereur. Ils sont divisés en plusieurs chambres ou classes, dont chacune a ses fonctions particulières. Les uns s'occupent de la musique, les autres de la pâtisserie, ceux-là de l'écriture et ceux-ci sont destinés à la garde-robe.
Fig. 3. Le secrétaire d'état de la Porte.
Lé Tschauch- Baschy ou secrétaire d'état est un des premiers dignitaires de la Porte, très-versé dans l'exercice de la justice; il présente au Sultan les ambassadeurs étrangers, et siège au divan; La canne d'argent qu'il tient à la main est une espèce de caducée qu'il porte dans les audiences solennelles. Le Tschauch ordinaire à côté de lui est un messager d'état et sous-maître de cérémonies, qUi porte les ordres du Sultan et accompagne les ambassadeurs à l'audience.
Fig. 4. Capydschi-Baschy's.
Cette figure représente deux CapydschiBaschy's, à qui l'on pourroit donner,le nom de chambellans impériaux. Le corps deà Capydschis, dont ils sont les chefs, n'est que de 400 hommes à peu près. Ce sont eux qui gardent les portes du palais, et qui sont les porteurs ordinaires du fatal cordo,n à ceux des serviteurs, que le Sultan a condamnés à mort.
Fig. 5. Le Reis-Effendi et un Dragoman.
Le Reis-Effendi, ou Mrnistre des affaires étrangères est figuré ici dans son costume ordinaire, tenant un papier à la main, qui désigne qu'il est le chef des écrivains. A côté de lui est un dragoman ou interprête, qui est toujours chrétien, mais qui, comme les turcs, a le droit de porter des pantoufles jaunes.
Fig. 6. Un page avec son maître.
Nous voyons ici un page écrivant avec le. Calam, ou une plume de bambou, sous la dictée. de son précepteur. Comme les pages destinés à la musique l'apprennent aux dépens de l'empereur, de même bs pages d'une autre classe sont instruits dans la lecture et l'écriture. '
Ad00341 06 075a/freCostumes XV. Vol. VII. No. 73.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1 et 2. Le chef des Ulémas, et le Cadi.
Fig. 1 représente le chef des Ulémas ou lettrés turcs. Les Ulémas forment un seul corps de savants, qui cependant est composé de 3 ordres; 1) de ceux qui font l'office divin; 2) des interprêtes des lois, nommés Mouftis; .3) des juges, qui décident des affaires civiles et que l'on nomme Cadis. Autrefois le Cadi de la capitale étoit réputé chef suprême des Ulémas, mais Solyman I. accorda, ce glorieux titre au Moufti de Constantinople. L'alcoran étant le^seul code civil des mahométans, les jurisconsultes sont chez eux aussi théologiens. Fig. . 2 représente le Cadi ou. juge suprême de Constantinople.
Fig. 3. Le grand Visir à cheval à la tête de l'armée.
Fig. 4. Le Sekban-Bachy
ou troisième officier des Janissaires. Les Janissaires spnt l'élite de l'infanterie turque ; ils sont divisés en ortas ou cohortes et leur chef se nomme Aga. Plusieurs de leurs cohortes forment la garde à pied du Sultan, les autres sont réparties dans tout l'empire.
Fig. 5. Un Janissaire dans son uniforme de parade.
Fig. 6. Un officier subalterne des Janissaires.
Il tient a la main un chapelet de 90 grains, qui figurent les 90 qualités que l'alcoran attribue. à Dieu.
Fig. 7. Le Sergeant major des Janissaires,
qui inscrit leurs noms dans son registre.
Fig. 8, 9 et 10. Cavalerie turque.
Nous voyons à la Fig. 8 un Sp.âhi en grand uniforme. Les Spahis sont des cavaliers trèsdéterminés, et forment la garde à cheval du Sultan. Ils sont commandés par le Sélictar.
À Fig. 9 un Dèly, de la cavalerie légère de la garde du grand Visir.
À Fig. 10 un Mamelüuc. Ce corps est composé des cavaliers les plus hardis des peuples montagnards de l'empire turc.
Ad00341 06 076a/freCostumes XVI. Vol. VII. No. 74.
COSTUMES TURCS.
Le plus grand luxe des Turcs consiste en une suite nombreuse , qu'ils traînent après eux dans les grandes cérémonies. Fig. 1 représente deux officiers de la maison du grand Visir, lesquels font partie de sa pompe. Il a souvent à sa suite un très-grand nombre de ces "gens richement vêtus, car il y a eu des Visits qui ont entretenu au delà de 20OO domestiques.
Fig. 2 et 3. Le premier cuisinier des janissaires et ses assistants.
Fig. 2 représente le premier cuisinier des Janissaires,- il est revêtu d'une plus haute dignité que son titre ne paroît l'annoncer. C'est une espèce de juge de l'armée, et d'après ses ordres les janissaires reçoivent leur punition. Son habit est de peau d'une couleur brune, et si surchargé de bizarres ornements de métal, qu'il peut à peine se traîner lui-même, et äans les solennités il est toujours soutenu par deux personnes. À Fig. 3 nous voyons deux simples janissaires, qui portent le chaudron où l'on fait cuire les aliments dans les casernes. L'officier qui porte la grande cuillère a le rang de Capitaine. Une compagnie de janissaires, qui perd en campagne sa marmite,, est .aussi déshonorée que l'est chez nous le régiment qui perd son, drapeau. "
Fig. 4. Marins.
Celui qui a le manteau est un matelot grec, et le second un soldat de la marine.
Fig. 5. Soldats vêtus à la Nizam-Dschedid.
Ceux-ci font partie du nouveau corps exercé à l'européenne, qui fut formé sous le règne du malheureux Sultan Sélim III. et qui causa de si terribles séditions dans les autres corps militaires. On donna à cette nouvelle création le nom de Nizam-Dschedid. Nous voyons ici un canonnier avec la mèche et un simple soldat habillés d'après leur destination.
Ad00341 06 077a/freCostumes XVII. Vol. VII. No. 75.
COSTUMES TURCS.
Cette planche offre quelques cérémonies religieuses des Turcs.
Fig. 1. Une Mosquée.
Nous voyons ici-les dehors d'une Mosquée ou temple mahométan. On. aperçoit d'abord une cour carrée, pavée en piètres; dans laquelle se trouve la fontaine, où se lavent les fidèles avant de pénétrer dans le temple; ils quittent leurs souliers et les laissent dans cette cour, qui est entourée d'une colonnade où ils peuvent faire leurs prières. C'est ici surtout que prient les femmes, à qui l'accès de l'intérieur est interdit. Le toit a une coupole principale, et plusieurs autres petites de la forme d'une verrue, d'après le goût bizarre des Musulmans, lesquelles ne servent que d'ornements. Ce. qui forme une partie essentielle d'une mosquée c'est la tour ou le Minaret, pourvue d'une galerie aux deux tiers à peu près de sa hauteur, et ornée à sa pointe d'un croissant. Un escalier conduit de l'intérieur du clocher à la galerie par une porte qui est toujours tournée vers la Mecque, qui est la ville sainte de Mahomet. C'est à cette porte que paroît à certaines heures du jour un ecclésiastique, qui désigne le moment où les Musulmans doivent faire les prières prescrites par l'alcoran.
Fig. 2. Le Mufti.
Cette figure représente le Mufti ou chef des ecclésiastiques, lisant dans l'alcoran la prière des morts auprès du tombeau d'un Sultan, et ce n'est qu'à la mort d'un Sultan que le Mufti s'acquitte de cet office.
Fig. 3. Turcs en prières.
Les cinq turcs qui prient dieu ont chacun une posture différente; et chacune de ces postures est prescrite par le Coran. Le Narnaz, prière ordinaire que les Turcs doivent répéter cinq fois par jour , ils ne sauroient la finir sans avoir pris chacune de ces postures l'une après l'autre.
Fig. 4 et 5. Derviches ou moines mahométans.
Les Derviches forment divers ordres de religieux presque, innombrables. Ils doivent se former à la piété par le jeûne et une vie retirée , mais ils ne savent guère qu'entretenir la superstition du peuple par leurs fourberies. L'usage de l'opium les jette dans une espèce d'extase; ils font alors des contorsions et dansent en tournant. Us prétendent que par ce moyen ils ont des visions extraordinaires.
Ad00341 06 078a/freCostumes XVIII. Vol VII. No. 76.
COSTUMES TURCS.
Il y a dans les turbans une grande diversité, qui sert à distinguer non seulement les états, mais encore les peuples et ceux qui sont de la même confession.
Fig. . 1 représente le turban ou Caouc d'un chrétien de Natolie dans l'Asie mineure. -
Fig. . a est une femme Druse du Libanon; son singulier bonnet est fait de carton et de feuilles de laiton ou d'argent.
No; 3 Fig. ure le chapeau d'une grecque de Natolie. Quand on jette le voile pardessus, le grand rebord du chapeau empêche qu'il ne touche immédiatementau visage. ;
A No. 4 on aperçoit uri bonnet de drap louge bordé de velours noir, par lequel se font reconnoître les Arméniens persans qui se sont établis en Natolie.
Fig. . 5 représente- la coiffure des femmes chrétiennes ou juives de Oiarbekir dans l'ancienne Mésopotamie entre l'Euphrate et le Tigre.
No. 6 Fig. ure la'coiffure d'une damé de la vallée1 de -Faran, près du'mont Sinaï.- Les égyptiennes ont aussi le'même costuma.
Fig. . 7 nous voyons1 le turban d'un prêtre du Caire, capitale, de l'Egypte. A
Fig. . 8 le turban de quelques négociants grecs de l'Archipel.
Nu. 9 Fig. ure' le bonnet des pôpé's grecs} il est ordinairement de feutre noir.' No. 10 le turban des interprètes des lois du Caire.
su No. 11 le bonnet ou Kul'oh de quelques derviches ou moines -turcs. No. 12 le turban que portent leshabitants de'Cutahyeh.
No. 13 Fig. ure les vêtements' ordinaires des Turcs. L'un a Une très-belle fourrure, et l'autre est orrié'd'un shavvl, que les turcs savent passer très-artistement autour de la tête et du cou.
No. 14 représente un repas turc.
Ad00341 06 079a/freCostumes XIX. Vol. VII. No. 77.
COSTUMES TURCS.
Fig. r montre une femme turque de Constan-
Fig. . 7 est une femme de l'Ile de:Naxos, la tinopie, et
Fig. . 2 une provinciale de la même plus belle et la plus grande d
(.s Cvclades. Ou nation, mises toutes deux comme on les voit attribue aux femmes de la capitale de Naxos dans les rues. Comme la loi leur prescrit une beaucoup de vanité. Leur costume est joli et vie extrêmement retirée, elles n'osent paroi- gracieux. * tre que très-soigneusement voilées, telles que .
Fig. . 8 représente une femme de l'île de nous les voyons ici. La première porte sur Marmora avec son enfant. ses habits ordinaires une robe de drap, large,
Fig. 9 nous fait voir une femme de l'île nommée Feredjeh j dont elle peut s'enye- d'Argentiera. C.es femmes sont jolies, mais lopper en entier, et sur la tête un voile, Hed- elles se dé
Fig. urent par les habits dont elles se jaz
(de mousseline blanche,)
qui lui couvre le surchargent. front. Les femmes des provinces, au lieu de
Fig. . 10. Les brassards sont ce que les femcette robe, se couvrent d'un Shawl ou d'un mes de l'île de Scio ont de plus saillant dans manteau. leur costume. Les femmes y sont célèbres
Fig. . 3 et 4 représentent des femmes grec- pour la beauté et l'affabilité, mais elles nuiques, riches et de distinction, de l'île d'An- sent à leurs charmes naturels par fa bizarerie dros, l'une des plus riches et des plus fertiles de leur accoutrement. Leurs colliers formés de l'Archipel. En qualité de chrétiennes elles de ducats enfilés sont d'une mode générale sortent dévoilées. chez les grecques.
Fig. . 5 est une grecque de l'île de Simia.
Fig. . Il représente une femme de Spra et
Fig. . 6 une bourgeoise de Pera, faux-bourg
Fig. . 12 une de l'île de Cypre. Leur costume de Constantinople, qu'habitent les ambassa- a beaucoup de ressemblance, cependant le deurs étrangers. Les femmes ne sont costu- voile de la première désigne la mabométanne, mées ainsi que dans l'intérieur de leurs et le . visage découvert de l'autre la chrémaisons, car elles ne sortent jamais sans être tienne, voilées.
Ad00341 06 080a/freCostumes XX. Vol. VII. No. 78.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1. Trois Femmes des îles de la Grèce.
Vous voyons ici trois femmes de Chio, Samos et Mitylene (autrefois Lesbos) ; ces îles sont voisines l'une de l'autre, et toutefois le costume de ces femmes est bien différent. Celle du milieu, qui est de Samos, a à-peuprès, le costume turc, comme le démontrent les pantalons larges dont elle est vêtue ; on croit voir au contraire dans celle de Mitylene, qui est à droite, une paysanne européenne joliment habillée, Celle de Chio est figurée ici, en habits ordinaires, pendant que celles que représente la planche précédente sont figurées dans leurs plus beaux atours. Dans ces îles les femmes grecques s'arrogent le droit de porter des pantouffles jaunes, privilège que les turcs se sont en quelque sorte réservé.
Fig. 2. Femmes turques.
Lé second groupe représenté ici rend très»ensible la différence qu'il y a entre les femmes grecques et les femmes turques. Elles sont figurées à côté l'une de l'autre dans les vêtements ordinaires qu'elles portent dans les villes, lorsqu'elles sortent publiquement. Les femmes turques ont le front et le menton voilés, pendant que la femme grecque a le visage entièrement découvert.
Fig. 3. Femmes Druses.
Ces deux femmes Druses sont des environs du Libanon. Les Druses forment une secte séparée de la vraie musulmane; le ]uge Hakem en fut un cruel réformateur. Les Druses sont un peuple cultivateur. Les femmes
Fig. urées ici sont occupées à moudre du blé entré deux pierres dans un moulin à main,
Fig. 4. Femmes turques d'Asie occupées à faire du pain.
Leur pain est sans levain ; c'est une tourte platte que l'on place sur les pierres brûlantes et qui se détache d'elle-même lorsqu'elle est cuite. La boulangère fume du tabac, ainsi que presque toutes les femmes turques.
Ad00341 06 081a/freCostumes XXI. Vol. VII. No. 79.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1 u. 2. Un Danseur et une Danseuse.
lia Danseuse et le Danseur, figurés ici, font dans le Sérail du Sultan leurs farces, pour amuser les dames du Harem. Ces Danseurs sont ordinairement grecs d'origine; mais aussi quelque fois françois ou italiens; on les introduit dans une cour bien close. Les dames, placées dans des loges grillées, voient sans être aperçues les tours de ces bateleurs. Le costume, surtout celui des femmes, est loin de favoriser une danse dirigée par l'art. Ils .ont dans les mains des Castagnettes, avec lesquelles ils battent la mesure. D'ailleurs ils exécutent ordinairement leurs sauts au son de la musique.
Fig. 2. Femmes de Syrie.
L'une, de ces femmes est d'Aleppo, capitale d'un Bachalic en Syrie, et l'autre est d'Antiochie, ville ancienne et célèbre, également située en Syrie; elles nous donnent une idée claire du costume des femmes turques en Asie. Aleppo est le centre du commerce que font les Turcs avec la Perse et les Indes, aussi y trouve-1-on les plus belles étoffes.
Fig. 3. Albaniens ou Arnautes.
Le groupe ci-joint nous figure le costume des Albaniens, nation qui habite l'ancienne Epire et l'IUyrie. Les Turcs les nomment Arnautes. C'est une nation guerrière trèsbrave, qui, à en juger par son langage, doit être un mélange de diverses peuplades. Il y a aussi des Albaniens à Cattaro, qui appartient maintenant à la France; on en trouve même une colonie en Sicile.
Fig. 4. Deux revendeurs ou colporteurs de Constantinople.
Cette figure représente deux merciers des rues de Constantinople. L'un vend du Cai* mac, ou lait caillé que l'on peut couper à morceaux, et que l'on mange avec du miel, du sucre et du sel. L'autre porte des légumes au marché.
Ad00341 06 082a/freCostumes XXII. Vol. VII. No. 80.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1. et 2. Un porteur d'eau et un porte-faix.
Fig, i. représente un Saccas ou porteur d'eau militaire, et il y en a un grand nombre à l'armée, c'est le moindre grade militaire, ils n'ont point d'officiers particuliers, mais ils sont distribués dans les compagnies, L'eau qu'ils conduisent ne sert pas seulement à la boisson des soldats; ceux-ci s'en lavent aussi dans les prières, qu'ils sont obligés de faire chaque jour, quoique en campagne.
Fig. , 2, est un porte-faix ordînair- de Pera f faux-bourg de Constantinople. Ces gens, pour l'ordinaire Arméniens d'origine, peuvent porter des fardeaux incroyabes.
Fig. 3. Une voiture nuptiale grecque.
Ces voitures, nommées Arabal- sont destinées à aller chercher les femmes cui doivent assister à la célébration des* noces. On les pare de fleurs et de feuillages, ainsi que les bestiaux qui les traînent, et ce sont ordinairement des boeufs. On attache même aux harnois des sonnettes, pour relever la pompe du convoi. .
Fig. 4. Un tombeau turc.
Ici est figuré un tombeau turc; le turban placé sur la pierre sépulchrale, désigne 1» rang du défunt. Les Turcs tâchent de décorer aussi agréablement que possible leurs tombeaux; ils y plantent même des fleurs et des arbres, aussi les rapports de tous les voyageurs s'accordent-ils à donner aux cimetières turcs un air trës-riant. Notre planche figure ici une veuve devant le mausolée de son époux,, et un enfant lui offre une rose qu'il vient de cueillie sur le tombeau.
Ad00341 06 083a/freAmphibies XXVII. Vol. VII. No. 81.
TORTUES D'UNE GRANDEUR COLOSSALE.
Fig. 1. Tortue franche ou Mydas. (Testudo Mydas. L.)
La Tortue franche, si remarquable par son volume gigantesque, se trouve communément et vit sur les rivages des îles entre les. tropiques; elle a jusqu'à 7 pieds de long, 4de large, et pèse alors de 7 à g quintaux. Sa carapace, qui lui sert de cotte d'armes ; est divisée en plusieurs plaques, et elle a tant de consistance qu'une voiture peut passer dessus sans l'endommager. La tête, la queue, et les pieds sont recouverts d'écaillés comme ceux des lézards. ' Lés ongles des pieds sont pourvues de nageoires, de sorte que cet animal nage. avec beaucoup de facilité. La bouche n'est point munie de dents, mais d'une mâchoire très - ferme et dentelée. Elle se nourrit de plantes marines, qu'elle cherche paisiblement et par troupes sur les côtes de la-mer. Dans les trois différentes pontes annuelles, la femelle dépose jusqu'à 300 oeufs dans le sable du rivage, pour que le soleil les fasse éclore. Ces oeufs sont ronds, de deux pouces dé diamètre, et bons à manger. La chair de la tortue franche e"t d'unrgoût exquis et est trèsrecherchée en Europe sur-tout en Angleterre. Sa grande utilité fait qu'on lui dresse toute sorte de pièges. On les prend le plus communément lorsque les femelles se rendent, pour la ponte, à terre, où on les attend pour les tuer, ou bien on les tourne sur îe dos, position où elles ne peuvent plus se mouvoir. On lui donne aussi le nom de Tortue verte (green turtle). surtout en Angleterre,' parcequ'eîle sa graisse est d'ua vert plus ou moins foncé.
Fig. 2. La Tortue Caouane. (Testudo Caretta. L.)
La Caouane ne le cède en rien pour le volume à la précédente; elle se plaît particulièrement dans les régions brulantss de l'Amérique sous la zone torride; cependant elle se trouve dans la. méditérranée sur les côtes de Sardaigne; elle est très-couràgeuse et attaque les jeunes crocodiles qui se trouvent dans les fleuves de l'Amérique. Elle se nourrit, non de plantes, mais de coquillages, ce qui rend sa chair huileuse, rance, coriace et de mauvais goût; aussi ne lui donne-t-on pas la chasse comme à l'autre. > Quoiqu'on lui donne quelquefois le nom de Caret, sa carapace est peu propre aux ouvrages fins d'écaillé.- C'est au contraire la carapace du Caret, '(Testudo imbricata L.) dont nous avons donné la description dans notre Porte - feuille d'enfants, (Vol. I. i\o. 23) que l'on travaille avec beaucoup de succès. On a eu donc grand tort de confondre ces deux espèces.
Ad00341 06 084a/frePlantes. CXXXII. Vol. VII. No. 82.
PLANTES D'ORNEMENT.
Fig. 1. Yucca à feuilles d'Aloès. (Yucca aloëfolia. L.)
L' Yucca à feuilles d'Aloès , originaire de l'Amérique méridionale, a été transporté en Europe dans nos serres-chaudes. De la racine grosse et rameuse s'élève la tige droite et également forte qui dans sa patrie parvient jusqu'à la hauteur de (5 à 20 pieds. À la pointe supérieure est un bouquet de feuilles longues, roides et lancéolées. Les fleurs sont disposées en une grappe longue et droite au sommet de la tige, blanches en dedans, couleur dé pourpre en dehors, ainsi belles à la vue, maïs désagréables à l'odorat. La floraison terminée, il paroît des graines, qui ne parviennent jamais chez nous à leur parfaite maturité. Cette plante ne fleurit que rarement chez nous, et de plus elle n'atteint jamais la même hauteur, ni la même grosseur que dans sa patrie. Des filaments des feuilles on fait des cordes, dont les Indiens se servent.
Fig. 2. Aloès panaché. (Aloë variegata. L.)
Ce petit Aloès panaché est originaire du Cap de bonne Espérance, d'où sa graine a été apporté en Europe en 1700. Les feuilles serrées, peu charnues, ont de 5 à 6 pouces de long, trois bords cornés, d'un vert foncé et sont marquées de taches blanches, Audessus d'elles s'élève le pédoncule de 12 pouces de long, portant de très-jolies fleurs rouges, qui, comme dans les autres espèces d'Aloès, contiennent un suc assez doux. Cet Aloès, de même que les autres plantes du Cap, ne fleurit dans nos orangeries qu'en hiver. Ces feuilles diversement tachetées lui font donner quelquefois le nom d'Aloès perroquet.
Ad00341 06 085a/freOiseaux LXXXIII. Vol. VII. No. 83.
ESPÈCES ÉTRANGÈRES TRÈS-RARES DE GRIMPEREAUX.
Cette planche nous représente divers grimpereaux étrangers très-rares tels que les a ligules et décrits le naturaliste françois Vieillot.
Fig. 1. Le Cap-noir. (Certhia cucullata. Shaw.)
Ce Grimpereau indigène à la NouvelleHollande, a 6 pouces de long, y compris le bec. Il a des deux côtés de la tête deux plumes noires qui descendent le long du cou en forme de cape. La poitrine est blanche, le ventre d'un rouge d'orange, et les ailes d'un bleu grisâtre. On voit sortir de son bec recourbé la langue terminée en une pointe figurant un pinceau, avec laquelle il saisit facilement sa nourriture.
Fig. 2. L'Héoro-taire moucheté. (Certhia guttata. Bechst.)
Cette espèce plus petite de deux pouces que la précédente habite également la NouvelleHollande. Plusieurs parties du corps supérieur sont marquées de taches noires sem' blables à des gouttes. Audessus de la partie supérieure du cou d'un brun- châtain- clair se trouvent sur le sommet de la tête des plumes plus longues, dont il forme à volonté une huppe.
Fig. 3. L'Héoro-taire à oreilles jaunes. (Certhia chrysootos. Bechst.)
Cet Héoro-taire à oreilles jaunes, plus grand que les précédents, se trouve également à la Nouvelle-Hollande, surtout dans les environs de Boiany B.ty. Son plumage est en grande partie d'un vert d'olive, son gosier jaune, et derrière les oreilles est placé un faisceau de plumes mobiles.
Fig. 4. Le Go-ruck. (Certhia Goruck.)
Cet oiseau se nomme proprement Gu~ gwarruck. Il poursuit avec la plus grande vivacité les insectes, et est continuellement en mouvement. Le vert est la couleur saillante de son corps, et les yeux sont entourés d'une tache rouge et chauve.
Fig. 5. Le Tuscalbin. (Certhia lunata. Shaw.)
Ce Tuscalbin, indigène, comme les autres espèces, à la Nouvelle- Hollande a 5* pouces de long. Le dos est d'un brun-clair, le ventre blnnc, et le derrière de la tête n»ire est orné d'une tache blanche en forme de croissant.
Fig. 6. Le Souï-Manga de Sierra Leona, ou le Quintilor. (Certhia quinquicolor. Bechst.)
Ce Grimpereau de 33. pouces se trouve en Afrique sur les côtes de la Sierra Leona. Son plumage est de 5 couleurs, savoir violet, bleu, vert, brun, et d'un rouge jaunâtre. C'est de là que lui vient le nom de Quintilor.
Ad00341 06 086a/freMélanges CLXVI. Vol. VII. No. 84.
RUINES DE PALMYRA.
Les superbes débris, dont la planche présente nous figure deux groupes, se trouvent dans le désert sablonneux, qui s'étend à l'est de la Syrie vers la Perse. Ils proviennent de Palmyra, ville autre-fois très-florissante et trèsopulente par un commerce: très-étendu. Elle fut fondée par Salomon, Roi des juifs, et détruite 272 ans après la naissance de JesusChrist par l'Empereur romain Aurelien. Lors de sa prospérité, elle étoit le centre du commerce que l'Asie orientale faisoit dans la mer Méditerranée et avec l'Europe, et l'Europe avec l'Asie, commerce qui, en enrichissant ses habitants , les mit à même de rendre leur ville la plus magnifique de l'vAsie? comme le prouvent ces ruines.
Fig. 1. Le temple du Soleil.
Cette figure représente le magnifique Temple du Soleil, divinité qu'adoroient les Palmyriens. On l'aperçoit dans le fond à droite. H a 92 pieds de long, 40 de large} et il est entouré de colonnes corinthiennes de 50 pieds de haut. A quelque distance il étoit entouré d'une haute muraille, formant un carré, ornée, tant en dehors que versle temple, de pilastres, et attenante aux souter* rauis. Il ne reste plus que 16 de ces pilastres. Ce temple sert maintenant de Mosquée aux Béduins qui se sont établis dans la contrée, et qui l'ont décorée de quelques passages du Coran. L'espace entre le temple et le mur de clôture est couvert de mauvaises cabanes en pierres, qui servent d'asile aux restes des Palmyriens.
Fig. 2. La grande Galerie
est un superbe portique de colonnes corinthiennes, qui de loin paroît avoir la forme d'un cirque, et porte le nom de.grande galerie dePalmyra. Cette ville dominant le désert, qui la sépare del'Euphrate, on peut de là découvrir facilement ce fleuve.
Ad00341 06 087a/freMélanges CLXVII. Vol. VII. No. 85.
BEAUX ÉDIFICES DE FLORENCE.
Après Rome et Naples, Florence mérite la première place entre les villes d'Italie. Les chefs-d'oeuvre qui y sont encore, ses pompeux édifices, le souvenir de ses grands souverains, qui ont protégé et favorisé les arts et les sciences, en font les délices de tous les étrangers. Aussi avons-nous figuré sur la planche cijointe les édifices les plus remarquables de cette ville.
Fig. 1. Le Dôme de Florence, appellé Santa-Maria del Fiore.
C'est au mois de 7bre 1298 que l'on corn» mença la construction de ce magnifique Dôme, dont le derrière est
Fig. uré 'ici. Le premier plan en fut jeté par le célèbre architecte A'rnùljo di Lapo, disciple de Cimàbue, peintre également très-distingué. Plusieurs architectes y travaillèrent jusqu'à sa confection l'espace de 150 ans-. La coupole fut faite en I448 par Filippo "Brunellesco Lapi. Elle*est, ainsi que tout le dehors de l'église, incrustée de marbres blanc et noir. L'intérieur est décoré de peintures et d'ouvrages en bronze et en marbre des premiers anciens artistes de Florence. Le Dôme a 380 pieds de haut. Le clocher ou campanile, qui est à gauche, est incrusté de marbres noir, blanc et rouge; il a 280 pieds de haut, et il est très- artistement construit.
Fig. 2. Le Vieux Palais avec ses alentours.
Le Vieux Palais (1), nomme Palazzo Vecchio, est un des plus anciens édifices de Florence, et a acquis une grande célébrité dans les troubles de cette ville. La cour contient les plus belles statues des plus grands maîtres, tant en bronze qu'en marbre. On voit aussi dans les trois halles de la Loggia (2) les chefs-d'oeuvre de Donatello, Benpenuta Cellini et de Giovanni di Bologna. L'édifice (3) placé dans le lointain n'est pas moins remarquable, c'est la célèbre Galerie de tableaux et de statues.
Ad00341 06 088a/freAmphibies XXVIII. Vol. VII. No. 86.
ESPÈCES DE VIPÈRES.
Fig. 1. La Vipère atroce. (Coluber atrox. L.)
Cette Vipère habite dans les Indes orientales, surtout dans l'île de Ceylan. Elle a au delà d'un pied de long; là mâchoire supérieure est armée de deux grands crochets à venin mobiles. Sa tête est très-applatie en dessus, et la couleur est d'un gris blanchâtre avec le dessus • marqué de taches transversales d'un brun sombre.
Fig. 3. Le Chayque. (Coluber stolatus. L.)
Le Chayque se distingue par deux bandes jaunâtres, qui se prolongent le long du corps, qui est d'un brun grisâtre. Le mâle a le long du cou des taches noires, que n'a point là femelle. Cette Vipère a la mâchoire supérieure armée de trois,rangs de petites dents aiguës, mais qui ne contiennent aucun venin.
Fig. 2. La Vipère hébraïque. (Coluber severus. L.)
La couleur du dessus du corps est d'un roussâtre un peu rembruni, avec onze à treize chevrons jaunes, entourés d'une couleur un peu rembrunie. Comme on la compare à des lettres hébraïques, on lui a donné-en françois le nom. d'hébraïque. Le dessous de cette Vipère est d'un blanc jaunâtre sans aucune tache. Seba prétend que cette Vipère, vit en Asie au Japon.
Fig. 4. La Vipère coralline. (Coluber corallinus. L.)
Cette Vipère a le nom de Coralline à cau-se de ses écailles dorsales, arrondies en devant, aiguës en arrière, imbriquées et disposées sur seize rangées longitudinales un peu. séparées les unes des autres, comme des tiges de corail déliées et articulées. Cette Vipère habite dans les Indes orientales, et atteint 3 pieds de.long. Nous la voyons ici avaler un lézard , ce qui nous donne l'occasion d'observer la manière extraordinaire, dont les serpents ouvrent la bouche pour saisir leur proie.
Ad00341 06 089a/frePlantes CXXXIII. Vol. VII. No. 87.
PLANTES OFFICINALES.
Fig. 1. Le Ricin ordinaire. (Ricinus communis. L.)
Le Ricin ordinaire indigène à l'Afrique, ainsi qu'à plusieurs parties de l'Asie, mais surtout aux Indes orientales, y atteint la grandeur naturelle d'un arbre considérable. On le trouve aussi dans les contrées méridionales de l'Europe, comme aussi dans nos jardins, mais isolé. Ils n'ont que 4 à 5 pieds de haut, et ne durent que deux ans. Le tronc est verd et creux; les feuilles en forme de bouclier et laciniées tiennent à de longs pédicules. Vis-à-vis paraît le grand pédoncule (a), sur lequel reposent des fleurs blanchâtres d'une forme circulaire. Les capsules (ft) qui leur succèdent sont charnues et contiennent dans leurs trois compartiments une semence oblongue et luisante, qui est un excellent remède surtout contre les obstructions. On extrait fréquemment de ces graines une huile épaisse et très-grasse, douée des vertus salutaires susmentionnées, et à laquelle on donne souvent le nom d'huile de Castor} 0» btûle même cette huile aux Indes.
Fig. 2. L'Alchimille commune. (Alchemilla vulgaris. L.)
L’Alchimille commune, nommée aussi patte de lion à cause de la forme de ses feuilles , croît en Allemagne sans culture dans les pacages humides et dans les prairies grasse». Les feuilles circulaires sont divisées en plusieurs pièces et dentelées. Au haut des pédicules chevelus, sont les. bouquets, dont les fleurs jaunâtres paraissent au mois d'Avril, et fournissent aux abeilles pendant tout l'été Une agréable nourriture. Les feuilles ont un goût un peu corrosif, et autrefois on les employait pouf les remèdes astringens; mais maintenant les pharmacieus n'eu font plus usage. Les qualités susdites rendent cette plante pro« pre à la tannerie. Les Alchimistes lui attri« buaient autrefois des propriétés particulières, et l'employaient fréquemment; aussi la nom» ment-ils l'Alchimille.
Ad00341 06 090a/freOiseaux LXXIV. Vol. VII. No. 88.
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE HUPPES ÉTRANGÈRES.
Fig. 1. La Huppe d'Afrique. (Upupa africana.)
Cette Huppe assez semblable à celle qui se trouve communément en Europe et dans l'Afrique septentrionale, s'en distingue cependant, en ce que son faisceau de plumes rouge est plus petit que celui de l'autre, et que les plumes n'ont pas à leur extrémité noire, la tache blanche qu'a la huppe commune. La couleur «3e rouille est la dominante. Il a sur le dos deux bandes noires, et une blanche sur les plumes qui couvrent les alles.
Fig. 2. La Huppe grise. (Upupa capensis. Gmelin Lin.)
Cette Huppe qui se trouve dans l'Afrique méridionale et à Madagascar, a io pouces de long; sa tête est ornée d'un faisceau dé plumes blanches penchées en avant. La couleur principale est d'un brun grisâtre,- le dessus du corps et le cou sont blancs ; et les pennes sont pareillement tachetées de blanc. Les pieds «ont blancs, les ongles sont brunes.
Fig. 3. Le Promerops à longue queue. (Upupa Promerops. Lin.)
Ce Promerops habite également la pointe méridionale de l'Afrique, et quoique son corps ne soit pas plus grand que celui d'une alouette, il a pourtant, y compris sa longue queue du milieu, ig pouces de long. Le dos et les alles sont d'un bruii noirâtre. La partie supérieure du ventre est d'un rouge brunâtre. ; la partie inférieure, ainsi que les cuisses, la queue, les pieds et les orteils, est d'un rouge uoir pâle. Les plumes do-derrière sont jaunes.
Fig. 4. Le Promerops bleu. (Upupa indica. Latham.)
Le plumage de ce Promerops, qui se trouve aux Indes orientales, est d'un beau bleu, plus foncé cependant dans le dessous du corps; L'extrémité de ses alles couvre le' quart de sa queue, qui a 4I pouces de long. Les pieds sont couleur de plomb pâle.
Fig. 5. Le Promerops à bec rouge. (Upupa erythrorhynchos, Lath.)
Cette espèce indigène à l'Afrique méridionale a 12 pouces de. long, et son bec rouge Qo lignes. La tête et le dos sont couleur d'acier luisant, mais la couleur du gosier tire sur le violet. Les alles, la poitrine et le ventre sont d'un vert jaunâtre. Les pences sont couleur d'acier tirant sur le bleu.
Fig. 6. Le Promerops olivâtre. (Upupa olivacea. Bechst.)
Il habite les îles de la mer du sud, et a 7§ pouces de long. La tête et la partie supérieure du corps sont foncées, la poitrine et le devant du dessous du corps sont d'un vert-olivâtre clair, tirant sur le jaunâtre.
Ad00341 06 091a/freInsectes LXIV. Vol. VII. No. 89.
PAPILLONS EXOTIQUES.
Les 3 espèces de Papillons, Fig. urées sur cette planche, habitent les contrées mitoyennes de l'Amérique, telles que Surinam.
Fig. 1. L'Amphinome. (Papilio Amphinomus. L.)
Le dessus des alles supérieures et inférieures {A) est fond noir, orné de plusieurs taches vertes. Au milieu des grandes ailes est une bande large et blanche. Le dessous (.B) des ailes supérieures est brun, et celui des ailes inférieures est d'un brun foncé. Le dessous des premières a la même bande que le dessus; pendant que celui des alles inférieures a de belles marques d'un rouge de pourpre en forme de rayon. Ce Papillon se trouve, comme nous l'avons dit, à Surinam, où la chenille vit sur les jasmins des Indes.
Fig. 2. Le Policaon. (Pap. Polycaon. L.)
Les aîles supérieures (A) ont sur un fond foncé une bande jaune et large, mais qui ne s'étend pas jusqu'au bord. Cette même bande jaune embellit aussi le dessu; des ailes inférieures et même est-elle un peu plus large. Les aîles de dessous (B) ont 6 fortes écjbancrures, parées des deux côtés de taches eri.forme de croissant, formant sur les aîles de dessous 3 lignes, dont la 1ère est d'un jaune verdâtre, la 2e d'un bleu clair $ la 3e d'un rouge de-tuile. La chenille d'un brun clair se trouve à Surinam sur l'Althée.
Fig. 3. Le Papillon brun clair de Surinam. (Pap. Lena. L.)
Les aîles supérieures (a) sont en dehors d'un brun clair, mais plus foncé vers le bord. Le dessous, en tirant »ers le corps, est d'un violet sale, puis bleu, ensuite violet foncé, avec des gouttes bleu de ciel, qui en partie ont un oeil blanc. Les aîles inférieures (&) sont brunes ornées de taches et d'yeuy.
Ad00341 06 092a/freMélanges CLXVIII. Vol. VII. No. 90.
PYRAMIDES DU MEXIQUE.
V-/n trouve encore fréquemment dans la nouvelle "Espagne, ou Mexique, des débris assez bien conservés de grands édifices, construits par les anciens habitants. Telles sont les Pyramides
Fig. urées sur cette planche.
Fig. 1. La Pyramide de Cholula.
Cette Pyramide, située à l'Est de la petite ville Cholula, a quatre sommets égaux et 172 pieds de hauteur perpendiculaire. A sa base, la,face latérale a 1355 pieds de longueur horizontale. Elle est en briques de terre glaise séchées, liées ensemble avec de l'argile. Au moment où les Espagnols pénétrèrent dans cette contrée, 120 degrés conduisoient au faîte de cette pyramide, qui a encore de chaque côté 230 pieds. Au lieu du temple consacré au dieu de l'air Quetzalcoatl qui s'y trouvait, il y a une église catholique couronnée de cyprès.
Fig. 2. La Pyramide de Papantla.
La base de cet antique édifice forme un carré parfait, dont la face latérale a 77 pieds de -long., La hauteur perpendiculaire est de 5} pieds. Elle a 6 plates-formes diverses, elle est bâtie en énormes pierres détaille de porphire, qui se distinguent, par un travail parfait et par la grande régularité de leur coupe. Un escalier très-large de 57 degrés, dans le milieu du côté tourné vers l'orient, conduit au plan du sommet applati. Le revêtement des plates • formes est orné d'une grande quantité de petites niches carrées, dont le nombre a vraisemblablement rapport à un calendrier en usage chez un peuple, les Tulteques, qui habitait cette contrée, x C'était sur la plate-forme la plus élevée de ces pyramides tronquées que les anciens habitants de la Nouvelle-Espagne adoraient leurs divinités. L'intérieur servait de lieu de sépulture pour les rois et les grands. Elles étaient ceintes d'une très-haute muraille; cette enceinte, outre les habitations des prêtres, contenait des magasins pour les vivres et les armes; de sorte qu'une pareille, pyramide tenait lieu dans ces temps- là de forteresse. Il n'y a que 30 ans que des Espagnols en allant à la chasse découvrirent ce magnifique édifice pyramidal. Il n'est pas loin de Papantla, grand village indien, dans la partie septentrionale de l'intendarice de Veiacmz.
Ad00341 06 093a/freMélanges CLXIX. Vol. VII. No. 91.
BEAUX ÉDIFICES D'ITALIE.
Fig. 1. La place du Dôme à Pise.
Outre les bains célèbres, qui sont dans son voisinage, l'ancienne ville de Pise, située sur l'Arno, dans le ci-devant grand Duché de Florence, a des édifices très-dignes de fixer l'attention des voyageurs. La place de la cathédrale nous en offre ici plusieurs. A gauche nous remarquons d'abord le dôme de St. Jean Baptiste, nommé il battisterio di San Giovanni, dont la coupole se termine en pointe. Il fut bâti depuis 1152 jusqu'en 1264. Les présents du roi Ruggieri de Sicile ainsi que les dons gratuits de 34,000 familles de Pise fournirent à cette bâtisse. Il est tout recouvert de marbre. Au milieu de la place s'élève, en forme de croix latine, la cathédrale, consacrée à la St. Vierge, construite dans son entier en marbre, ayant les plus belles portes en bronze. Les premiers artistes de l'Italie se sont empressés de l'orner de mosaïques,-de tableaux, de bas-reliefs et de statues. La vue donne à droite sur le clocher nommé il Campanile, tour inclinée, dont la périphérie supérieure dépasse du côté de la ville, la base de 14 à 15 pieds. Il a 142 pieds de haut; bâti sur un terrain mouvant, ce clocher s'affaissa pendant qu'on le construisait et il est resté tel. On y voit les plus belles statues de marbre, qu'on a tirées des anciens temples grecs, qui ont été détruits.
Fig. 2. Le palais grand-ducal, nommé Pitti, à Florence.
Il fut bâti par un gentilhomme florentin, Luca Pitti. Après sa mort, les Médicis en firent l'acquisition, l'habitèrent, et depuis ce tems les souverains de Florence en ont fait ; ,leur palais de résidence. Les Salles de ce superbe palais renferment les plus beaux chefsd'oeuvre des anciens artistes d'Italie, ce qui a rendu ce palais célèbre dans tout l'univers.
Ad00341 06 094a/freInsectes LXVI. Vol. VII. No. 92.
BEAUX PAPILLONS EXOTIQUES.
Fig. 1. (A. B.). L'Hécube. (Papilio l’Hecuba. L.)
Ce magnifique papillon, figuré ici dans sa grandeur naturelle indigène aux environs de Cayejme, située dans l'Amérique méridionale, ne le cède qu'à un très-petit nombre de papillons pour la grandeur et la beauté. La partie supérieure des aîles de devant est pour la plupart couleur d'orange foncé. De la jointure des aîles vers l'extrémité se prolonge le long du bord supérieur un bande fauve qui se perd dans le noir. La partie inférieure des aîles de devant est en grande partie noire et échancrée à l'extrémité. Le dessous des aîles, (Fig. . i.B.) est encore bien plus brillant, et la représentation en donne une biers plus juste idée que des paroles; nous remarquerons'seulement que toutes les taches ont le plus bel éclat a-rgenté. Le haut du corps est couleur de chair et le bas brun. ,
Fig. 2. L'Astarte. (Papilio Astarte.)
Les aîles sont d'un fond noir. Sur les aîles de devant se trouvent deux bandes d'un rouge de carmin, et une seule sur celles de derrière. Il a le corps violet et les yeux rouges; Surinam est la patrie de ce papillon.
Fig. 3. La Junie. (Papilio Junia)
Ce joli papillon est absolument d'un bleu d'azur, à l'exception du-milieu du dessous des aîles, où le bleu tire sur le'violet, et des yeux, qui sont rouges. '.Mais les cornes sont égaler ment bleues. 11 est comm'e le précédent indigène à Surinam.
Ad00341 06 095a/freAmphibies XXIX. Vol VII. No. 93.
TORTUES D'EAU DOUCE.
Les Tortues figurées ici vivent presque toujours dans l'eau douce, mais elles déposent leurs oeufs sur le sable, où elles se plaisent à rester longtems.
Fig. 1. La Tortue jaune. (Testudo flava.)
Cette Tortue habite les parties tempérées de l'Europe, l'Italie, la Sardaigne, la Hongrie, et même quelques contrées de l'Allemagne. Sa carapace de 8 pouces de long, est d'un vert d'herbe foncé, et très-agréablement tachetée de points jaunes, disposés sur des lignes rayonnées. Elle vit comme la tortue bourbeuse dans les marais, et s'y nourrit de petits insectes, de buccins d'eau, de petits poissons et d'herbes. La carapace est composée de 13 grandes plaques, et le bord en a 35. Les pieds «ont aussi couverts d'écaillés.
F. 2. La Tortue molle ou féroce. (Testudo ferox. L.)
Cette espèce de Tortue, qui se trouve dans les rivières da sud de la Caroline, est la plus grande des Tortues d'eau douce, puisqu'elle pèse souvent 70 livres. La chair est grasse et agréable au goût. La carapace est verte, et le milieu en est dur et osseux, mais les bords en sont cartilagineux et flexibles. Sur le devant et le derrière de la carapace il y a des tubercules lisses et oblongs. La petite tête est un peu amincie en avant, et le nez forme, comme dans la taupe, une espèce de trompe. La queue est courte, épaisse et large. Les oeufs sphéroïdes ont 1 pouce de diamètre; et elle en pond ordinairement 30. La Tortue féroce est robuste et courageuse; dès qu'on l'attaque, elle se redresse sur ses pieds, s'élance contre son ennemi et le mord avec violence.
Ad00341 06 096a/frePlantes CXXXIV. Vol. VI. No. 94.
PLANTES EXOTIQUES.
Fig. 1. La magnifique Schotie. (Schotia speciosa. Juss.)
La magnifique Schotte, indigène à plusieurs contrées de l'Afrique, fut d'abord transportée en Angleterre l'an "1760, et delà dans les .autres parties de l'Europe, où on la cultive dans les serres-chaudes comme une plante de parade à cause de l'éclat de ses fleurs. Les- petites feuilles plumassées sont placées vis-à- vis les unes des autres, et sont unies, roides et luisantes. Les fleurs d'un ,pouce delong sont d'une couleur de rose foncé, et tiennent à un pédoncule ligneux 5 mais le calice est d'un rouge d'écarlate. Les Hottentots en font cuire la semence et la mangent.
Fig. 2. Le Badamier de Malabar. (Terminalia Catappa. Linn.)
On fait dans les jardins de l'Inde des plan* rations régulières de ce Badamier, qui forme1 un bel arbre, et ressemble pour la forme pyramidale à notre pin. Lee feuilles de dix pouces de long, qui s'élargissent en avant, pri-, vées d'odeur, sont amères. Les fleurs, grossies à a tiennent en forme de grappe à un pédicule plus long. Le fruit, de 3. pouces de long et ovale contient une amande, que l'on sert toute crue sur les meilleures tables do l'Inde, on en retire aussi une bonne bulle, qui ne rancit jamais. Las Indiens emploient le suc de ses feuilles mêlé avec de l'eau de ris, comme un remède très »salutaire dans plussieurs maladies.
Ad00341 06 097a/freMélanges CLXX. Vol. VII. No. 95.
HABITANTS DE LA COTE NORD-OCCIDENTALE DE L'AMÉRIQUE.
Nous avons puisé des notions plus certaines sue les peuples qui habitent le Nord-ouest de l'Amérique dans le voyage récent de Mr. de £ahgsdorf, qui accompagna le capitaine russe de Krusenstern en 1803 et 1807 dans son voyage autour du monde. La planche cijointe figure quelques-unes de ces nations.
Fig. 1. Habitants de St. José.
Les indigènes de la mission espagnole de St.. José (Joseph) dans la nouvelle Californie, sont bien bâtis, forts, basanés et ont les cheveux noirs. Les moines espagnols en ont converti plusieurs au christianisme, qu'ils ont baptisés, et à qui ils ont fait adopter la vie sociale. Les habitants de St. José, ainsi que les sauvages, sont passionnés pour la danse, qui consiste dans des mouvements expressifs. Pour cela ils se peignent, en noir, rouge et blanc; quelques-uns collent sur le corps et les cheveux de l'édredon blanc; d'autres en- I fin peignent sur leur corps nu les vêtements des soldats espagnols.
Fig. 2. Les Caluches de Sitcha à.une danse.
Les Caluches sont les habitants originaires deNorfolksound; ils sont ramassés, ils ont les cheveux noirs et sont d'une couleur de crasse, qui augemente encore par le- frottement de terres de diverses couleurs. Ils sont ordinairement nus, et ne mettent que quand il fait un froid rigoureux, ou pour se parer, ou à la danse, des sarraux faits à l'Européenne qu'ils achettent ou échangent. La Danse est aussi leur occupation favorite, et ils s'y pré» parent des heures entières. Ils se peignent le visage avec des terres de couleur, bordent leurs souquenilles de peaux d'hermeline et placent dans leurs cheveux les plumes de l'aigle à tête chauve (Falco leueocephalus)Formés sur une ligne, leur danse ne consiste qu'à -faire de grands sauts sans bouger de leur place. L'un d'eux, armé d'un grand bâton, en frappe la terre pour marquer la mesure. Les femmes placées tout autour les accompagnent de leur chant. Leurs lèvres de dessous sont percées dès leur bas âge et difforrnement alongées par des morceaux de bois qu'on place dans ces trous.
Ad00341 06 098a/freMélanges CLXXI. Vol. VII. No. 96.
LES PAGODES DE MAVALIPOURAM.
Ces Pagodes indiennes de Mavalipouram sont situées, non loin de la côte de Coromandel, entre Madras et Covelong, sur un rocher, dont elles font même partie intégrante. Comme plusieurs autres édifices des premiers Hindous, elles sont taillées dans le roc, ce qui a exigé une patience et un ouvrage incroyable. Ce n'est qu' après leur avoir donné leur forme extérieure, que l'on creusa le dedans d'après les règles de l'architecture. On arrive d'abord au roc taillé, connu sous le nom des sept pagodes; plus loin sur le côté méridional de la colline se trouvent les deux pagodes, figurées ici, taillées dans le roc, ayant près de 30 pieds de long, 20 de large et à peu près autant de haut. Elles ont dans leur structure, à cause des angles aigus, quelque ressemblance avec le style gothique. On voit près delà petite pagode un éléphant taillé dans sa grandeur naturelle, et devant, un lion d'une grandeur colossale. L'intérieur des deux pagodes n'est pas achevé. On en attribue avec beaucoup de vraisemblance la cause à un tremblement de terre, comme on peut en juger par une fente de 4 pouces de large, qui coupe du haut en bas l'édifice de la jolie pagode, composé d'une seule pièce, et vraisemblablement aussi jusqu'à une certaine profondeur, le rocher qui lui sert de base. On peut en donner encore d'autres preuves. Il y avoit des édifices, sur cette côte, qui furent renversés dans la mer^ et il est très-probable que le même tremblement de terre, qui les a détruits, ait empêché d'achever les pagodes.
Ad00341 06 099a/freInsectes LXVII. Vol. VII. No. 97.
BEAUX PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. I’Achate. (Papilio Achates.)
On a figuré ici la femelle de ce charmant papillon parceque ses couleurs sont beaucoup mieux distinguées que celles du mâle. «Le dessus des aîles de devant est d'un brun verdâtre. Les taches triangulaires, d'un rouge ponceau à la jointure des aîles, et les taches coniques noires qui servent de fond aux premières, sont dans le mâle jaunes et blanches. Le dessous des aîles de devant est d'un fond noir, tacheié de 7 écussons blancs,, de 2 rouges, tirant sur le jaune; il y a 6 échancrures rouges. Ce papillon est indigène à l'Asie occidentale, comme à la Chine, à l'île de Java et au Corornandel.
Fig. 2. La Bérécynthie. (Papilio Berecynthia.)
La couleur de ce papillon, indigène à Surinam, est d'un brun foncé, coupé non loin du bord des aîles, par une bande peu large d'un jaune rougeâtre.
Fig. 3. Le Philocles. (Papilio Philocles.)
Ce papillon est également indigène à Surinam. Le fond de la couleur des aîles de devant supérieures est noir. Vers le bord est une tache en cerceau d'un bleu-clair, bordée de blanc, et entre celle-ci et la jointure des aîles se trouve un cercle ovale, qui contient quelques points blancs.
Fig. 4. Le Pretus. (Papilio Pretus.)
Le Cap de bonne espérance est sa patrie. Le dessus des aîles est noir, et orné de beaucoup de taches vertes, laisantes comme de la . soie. Les aîles de derrière sont d'un farua rougeâtra avec des taches d'an blanc pâle.
Ad00341 06 100a/frePlantes CXXXIV. Vol. VII. No. 98.
PLANTES DE PARADE.
Fig. 1. La Guimauve syrienne. (Hibiscus syriacus. L.)
Cette belle plante originaire de Syrie, est cultivée maintenant dans nos jardins, qu'elle décore par le nombre et la beauté de ses fleurs. Elle fleurit depuis le mois d'août jusqu'en automne; placée à l'abri des rigueurs de la saison, elle se conserve en plein air, pourvu qu'on ait soin de la couvrir en hiver. Les feuilles pointues sont à 3 bouts, et dans leurs angles sertrouvent les grandes et belles fleurs. Le bouton d'un rouge foncé s'épanouit en 6 à 1 feuilles d'un blanc rougeâtre avec des veines rouges, mais le milieu est plus foncé. Sa se_ mence parvenant rarement à sa maturité à cause de sa fleuraison tardive, on la propage par des marcottes ou des boutures.
Fig. 2. Le pommier chinois. (Pyrus spectabilis.)
Le pommier chinois, connu en Europe depuis 1780, est remarquable par ses fleurs rougeâtres à demi doubles, qui ont l'air de petites roses, etjjui le rendent très-agréable à la vue. Le tronc parvient à la hauteur »de 20 à 30 pieds, il prospère chez nous en plein air, cependant il demande un abri contre le vent; ses fruits mûrissent rarement. Sa beauté consistant, comme on l'a dit, dans ses fleurs,' on peut le cultiver pendant l'hiver, comme les autres espèces de fruits, dans les appartements, où sa fleuraison procure le plus beau coup - d'oeil.
Ad00341 06 101a/freMélanges CLXXII. Vol. VII. No. 99.
ARMES ET USTENSILES DES HABITANTS DE NUKAHIVA.
La planche ci-jointe représente les armes et les ustensiles des habitants de Nukahiva, île de la mer du sud, dont nous avons déjà fait mention dans le CXXVIII. cahier. Ces armes et ustensiles sont ici figurés avec beaucoup de goût.
Fig. . I. nous fait voir une massue d'armes, dont le bout est décoré de tresses faites des cheveux d'un ennemi vaincu. Fig. . 2. un hausse- col composé de plusieurs petites barres d'un "bois très-léger, en forme d'un fer à cheval, et orné de pois noirs et rouges, qui y sont collés; Fig. . 3. deux échasses avec des sculptures; Fig. . 4. un hameçon de nacre de perles; Fig. . 5. une Calebasse clissée; Fig. . 6. une hache de pierre avec un manche de.bois; Fig. . 7, un éventail arlistement natté; Fig. . g. deux diverses espèces de rames. Fig. . 9. une fronde faite de filaments de cocos; Fig. . 10. un ornement des jointures de la main et du pied en plumes; Fig. . il. deux pendants d'oreille formés d'une moule et d'une dent de cochon ;. Fig. . 12. deux javelots avec des ornements au ba3 et enfin Fig. . 13. représente une tête de mort garnie dé dents de cochon, en mémoire d'une victoire remportée par le possesseur: sur un ennemi.
Ad00341 06 102a/freInsectes LXVIII. Vol VII. No. 100.
DIVERSES ESPÈCES DE PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. La Sémiramis. (Papilio Semiramis.)
Cette espèce de papillon, extrêmement rare, fut trouvée sur une canne à sucre dans je plantage de Zoelen h Surinam. Elle appartient aux phalènes veloutées. Elle a les antennes plumassées, et une trompe presque imperceptible. Au duvet soyeux du derrière on "reconnaît aisément que c'est le mâle qui est figuré ici. Les taches triangulaires et en forme de. croissant des aîles de devant sont, comme les taches rondes-du derrière, transparentes, et semblables aux taches dès porte-miroirs. Les aîles de derrière ont à. leur extrémité un prolongement extraordinaire si fin et si mince, qu'il est étonnant que cet animal ne le- gâte pas en volant.
Fig. 2. La Lune. (Papilio Luna.)
Le dessus et le dessous de ce papillon ont les mêmes dessins. Les,yeux, dont il y en a un sur chaque aîle, sont transparents comme le verre; Il est indigène à la Jamaïque à NeuYork, à la Caroline, ait Mailand; sa chenille se nourrit des feuilles de Sassafras. Au Coromandel, et dans l'île de Ceylan il s'en trouve une variété d'une couleur plus pâle et prèsque blanche, et dont les aîles de devant ont des bords larges et bruns.
Fig. 3. et 4. L'Impériale. (Papilio Imperialis.)
Ce papillon, indigène à Surinam, dont les aîles se terminent en queue, se distingue surtout par la magnificence de ses couleurs- Le dessus de ses aîles est d'un bleu d'azur, cependant les aîles de devant ont de plus une large bordure noire, et deux taches de la même couleur. Le dessous est poui la plupart vert, cependant les aîles supérieures ont à la jointure une tache ronde d'un bleu clair. Les aîles ont jusqu'à la première courbure des aîles de devant de petites pointes noires et le dessous des aîles inférieures joue le vert-d'or,
Fig. 5. Le Progne. (Papilio Progne.)
Ce superbe papillon, indigène à Neu York et à la Jamaïque, est tacheté à peu près en bas comme en haut, et ressembla au Robert le Diable des françois et au de gehakkel'de Aurélia des hollandais; les aîles ne sont pon;tant pas si échancrées, et le dessous des ailes inférieures n'a pas non plus le C argenté, qui distingue le papillon d'Europe.
Ad00341 07 003a/freMélanges CLXXIII. Vol. VIII. No. 1.
MANIÈRE DE TATOUER À NUKAHIVA.
Nous avons déjà parlé, à l'occasion de la planche 36 du VIL Volume de notre Porte- . seuille d'Enfans, de l'habitude où sont les habitants de plusieurs îles de la mer du Sud de se tatouer le corps, c'est-à-dire de barioler le corps avec des Fig. ures imprégnées dans la peau. Cette planche, ainsi que les deux suivantes, nous fera connoître cet étrange usage avec toutes ses gradations. Dans ces îles le tatouage est un art véritable, aussi voyons-nous
Fig. 1. Un maître de tatouage.
Il est à genoux devant une jeune femme, dont il tatoue la jointure de l'avant - bras gauche, qui repose sur son genou droit. Il se sert pour cela de l'os de l'aile du Paille en queue (Phaeton aetkereus.) dentelé et pointu en forme de,peigne, attaché à une baguette de bambou sous un angle obtus, sur l'extrémité de la-quelie il frappe avec une autre baguette, de sorte qu'il n'y a que l'épiderme de percé par cet instrument en sorme de peigne. Comme on commence par dessiner sur la peau les Figures, l'opération se fait ordinairement avec beaucoup de célérité, lorsque le maître de tatouage a de l'adresse. On srotte la légère blessure avec le charbon d'un noyeau de coco détrempé dans de l'eau, après quoi il y a une légère inflammation, et il se forme une croûte, et dèsquelle est tombée, la Figure est imprégnée pour toujours. Le Nukahivien qui entre dans la cabane apporte au maître de tatouage la tête d'un cochon pour sorr salaire.
Fig. 2. Figures ordinaires de tatouage.
Chacune a son nom et une signification qui lui est propre, et nous allons donner les principales d'après les renseignemens donnés par M. de Langsdorf dans son intéressant voyage, r. 2. Kake —- est imprégnée en dedans du bras. — 3. 4. 5. Enata, hommes. Il y a apparence qu'on imprègne ces Figures lorsqu'un homme a tué un ennemi et qu'on le mange. — 6. 7. Kake-opogo bande transversale sur l'oeil, les bras, la poitrine, les cuisses, s'imprègne surtout dans les festinj. - 8v Matta- Comor. Cette Figure représente la tête d'un homme et est entourée A'Enata 3. 4. 5., et est apparemment l'emblème d'un guerrier distingué, dont il décore la poitrine, les cuisses ou le dos. — 0. 10. Niho-Piata, dents de requin. Cette Figure ne sert qua d'ornement ainsi que la suivante, n. 12 Ehowa, tortue, sert au même objet ainsi que les Figures de lézard etd'autres animaux. __. 13. Tumaima ne se trouve que sur le dessus de la main, et 14, dont le voyageur ignore le nom, en dessous du bras et sur les cuisses.
Ad00341 07 004a/freMélanges CLXXIV. Vol. VIII. No. 2.
NUKAHIVIENS AVEC UN TATOUAGE TOUT DIFFÉRENT.
Les habitants de Nukahiva tatouent plusieurs années de suite leur corps par partie ,. de sorte que ce n'est que dans l'âgé mûr que ces baliolements se trouvent achevés. Lorsqu'un garçon a atteint sa douzième ou treizième année , on^ commence à tatouer quelques -Figures principales; on y en ajoute, tous les ans de nouvelles, et la parure entière n'est sinie qu'à 30 ou 35 ans. Plus le Nukahivien vieillit, pins les événements militaires ou pacisiques, qui le regardent, lui fournissent l'occasion d'en conserver le souvenir par des , Figures particulières imprégnées tsur sa peau. Celui, dont le dos est Figuré ici est encore jeune, comme on peut le voir facilement par les endroits de son corps qui ne sont pas encore tatoués, surtout aux pieds. Il tient dans la main droite une lance et dans la gauche une corde à laquelle pend la tête d'un ennemi qu'il a tué, laquelle est décorée avec les défenses d'un sanglier. Sa coiffure est remarquable ainsi que celle de son voisin. Il a pour pendants d'oreille des défenses de sanglier attachées à des moules avec du ciment ; et deux tresses de'cheveux, tournées en forme d'escargot, qui s'élèvent au dessus des oreilles, et ne ressemblent pas mal à des cornes, parent la tête qui d'ailleurs est entièrement r&sée. L'autre sigure, armée d'une masse d'armes, à l'extrémité de laquelle tient un faisceau des cheveux d'un ennemi qu'il a tué, représente un Nukahivien de 30 ans, qui tient à la main un éventail panaché. Ce tatouage complet rappelé l'armure des anciens chevaliers allemands, puisqu'il y a brassards, corselets, et hausse-col.
Ad00341 07 005a/freMélanges. CLXXV. Vol. VIII. No. 3.
UN NUKAHIVIEN AVEC UNE MASSUE ET UNE CALEBASSE.
Après avoir appris à connoître dans les deux celles de la planche précédente. Il tient de planches précédentes l'art du tatouage et ses la main gauche une calebasse parfaitement gradations, nous terminerons cet objet par la entrelacée de cordons, et de la droite une planche présente, qui Figure un homme de massue. Il a au cou un hausse-col sait avec la suite duroi de Nukahiva, qui se distingue des baguettes de l'arbre à pain. Des défenpar la beauté de sa Figure; tel que l'a fait ses de sanglier attachées à des moules avec dépeindre le Capitaine de Krusenstern. Cette du ciment parent ses oreilles ; le bas de son Figure est surtout remarquable par les formes bonnet est aussi garni de défenses et le haut symmétriques imprégnées dans la peau. Il est est sait de petites baguettes de l'arbre à pain, bien des artistes en Europe qui auroient beau- La pointe est ornée d'une tousfe de cheveux coup de peine à les imiter sur une belle sta- d'un ennemi vaincu, tue. Presque toutes ces Figure difsèrent de
Ad00341 07 006a/freOiseaux. LXXXV. Vol. VIII. No. 4.
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE PIGEONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. La Colombe Largup. (Columba cristata. Temminck.)
Elle est du petit nombre dés Colombes, dont la' tête est ornée d'une huppe, et peut avoir environ 1,3 pouces de long. La lête, le cou, la poitrine et le ventre sont d'un gris nuancé en teintes rie pourpre clair, et le cou et la poitrine sont à ressets métalliques ; au dessous des yeux ainsi que sur la gorge est une tache de jaune terreux. Les aîles sont d'un pourpreviolet, et les extrémités d'un bleu foncé; le dos et les plumes caudales d'un verd noirâtre; la partie intérieure du corps et le dessous de, la queue, couleur de rouille, et les pennes sont d'un rouge de vermillon. Cette charmante Colombe se trouve aux îles des Amis, dans la mer du Sud.
Fig. 2. La Colombe à ceinturon noir. (Columba cincta. Tem.)
Cette Colombe mesure 13 pouces. La tête et le cou sont d'un blanc pur; la poitrine est, en haut, d'un blanc jaunâtre, et en bas, recouT verte d'un large ceinturon noir et à angles Le croupion, lr-s grandes plumes des aîles et la queue sont d'un verd noirâtre, mais cette dernière est en desrous cendrée. Le ventre, l'abdomen et les cuisses sont d'un beau jaune, Elle habite l'Asie australe;
Fig. 3. La Colombe hérissée. (Columba Franciae. Latham.)
Elle a aussi 13 pouces de long. Depuis la jointure du bec jusque derrière l'orifice des oreilles est une peau lisse, dépourvue de plumes, colorée d'un rouge incarnat. La tête, le cou et la poitrine sont d'un beau gris-blanchâtre ; le reste da corps, les aîles et le dessous de là queue sont d'un beau violet foncé; mais le dessus est d'un rouge cramoisi vif. On l'a. trouvée à l'île de France.
Fig. 4. La Colombe grivelée. (Columba armillaris. Tem)
Elle a 13! pouces de long. Le dos et le devant du cou sont d'un bleu d'ardoise, ainsi que le ceinturon qui descend des deux côtés de la poitrine, mais qui ne se rejoint pas en bas. Un hausse-col tout blanc s'étend ovalement depuis l'orifice de l'oreille jusqu'à là poitrine. Le front et la gorge sont d'un gris cendré; toutes les parties inférieures sont blanches, les pennes alaires d'un brun-foncé. Les couvertures inférieures rie la queùe^ et celles du ventre ont au milieu une tache noire lancéolée sur un sond blanc. Cette Colombe habite l'Asie méridionale.
Fig. 5. La Colombe marine. (Columba littoralis. Tem.)
Elle habite les côtes des îles de l'Archipel indien depuis Java, jusqu'à la Nouvelle-Guinée et elle mesure [3 pouces. Jille est d'un blanc très-pur à l'exception des pennes alaires qui sont noires, et de l'extrémité'des plumes caudules qui ont des taches noires en forme de \ croissant.. Le bec et les pieds sont d'un bleu grisâtre..
Fig. 6. Colombe Oricou. (Columba auricularis. Tem.)
Cette Colombe vraisemblablement indigène aux îles.de l'Océan pacisique a 114, pouces de long. La presque totaliié de son plumage est d'un blanc uniforme. La queue est grise à son origine et noire à son extrémité, ainsi que le ' bout de chaque aîle. Lés grandes et moyennes pennes des ailes sont à leur origine d'un grisblanc et noires à leur extrémité. Les joues jusque derrière l'orifice des-oreilles sont dénuée» de plumes, et la peau nue se dirige sûr le de vant du couetdonne naissance à trois appendices ou barbillons flottants, à peu près comme" ceux du dindon, qui sont d'un beau rouge Les narines sont surmontées d'une épaisse carnasite d'un rouge de cerise.
Ad00341 07 007a/freAmphibies XXX. Vol. VIII. No. 5.
DIVERSES ESPÈCES DE RAINETTES.
Rainette bicolore. (Rana bicolor. L.)
Fig. 1. Vue dessus.
Fig. 2. Vue dessous.
Cette jolie Rainette, indigène à Surinam et vraisemblablement à la Guine'e, a 4 pouces de long. La tête aussi large que le corps , ayant un pouce, 9 lignes de long, est trigone, un peu obtuse en avant, plate en dessus et sur les côtés. Les narines sont petites, mais la bouche est très-ample. Le dessus du corps est bleu de ciel ; le dessous de la tête d'un violet trèspâle, et le dessous du reste du corps est d'un blanc jaunâtre. Une ligne blanche bordée d'un trait violet foncé, sépare la couleur bleue du dessus du corps de la blanche-jaunâtre. Des taches blanches, de diverses grandeurs, ovales, bordées d'un trait violet sont sur les bras, les doigts, la poitrine, le bas des flancs et la région de l'anus. Les pieds sont à doigts sendus, terminés chacun par une large pelotte visqueuse, par le moyen desquelles l'animal peut chercher sa nourriture sur les arbres.
Rainette à Bandeau. (Rana leucophyllata. L.)
Fig. 3. Vue dessus.
Fig. 4. Vue dessous.
Ce charmant animal habite pareillement Surinam, et a un pouce et demi de long au plus. Il a les iris dorés ; la tête petite et uu peu obtuse, et le front ceint d'an large bandeau , blanc et luisant. Il a sur la région dorsale inférieure une tache large, un peu ovale et blanche; des taches rondes, blanches, sur chaque bras et deux autres ovales de même couleur sur chaque jambe. La couleur du dessus du corps est d'un brun - rougeâtre, celle du dessous est lisse et blanchâtre. Les doigts de pieds ont des pelottes visqueuses. Les taches blanches, luisantes et comme argentées, qui ornent le dessus de son corps, sont très-symétriquement disposées. le-rm.
Ad00341 07 008a/freMélanges CLXXVI. Vol. VIII. No. 6.
EDIFICES REMARQUABLES EN RUSSIE.
Fig. 1. Le Kremlin ou le fort de Moscou.
Le Kremlin, (mot tartare qui signifie forteresse,) est aü milieu de Moscou, ancienne capitale de l'Empire russe, dont l'embrasement, qui a-eu lieu le Septembre igi2, a été une suite funeste de la guerre. Le Kremlin, qui n'a point été la proie dès flammes, a une lieue dé circonférence; il forme un polygone irrégulier, ayant à chaque angle une tour, entouré d'une' haute muraille et de fortifications, et baigné de 3 côtés par la Moskowa et la Neplimaja. Son enceinte ne contient que des édifices de pierres de taille, parmi lesquels se distinguent de loin et d'une manière très-pittoresque 3*2 églises par leurs coupoles dorées pour la plupart. Au dessus de celles-ci s'élève le clocher Ivan Weliki, (le grand Jean) qui porte 22 cloches. Ce qu'il y a de plus curieux c'est l'ancien palais des Czars, dont nous avons donné la description, planche 95. du V. volume de notre porte-seuille d'Enfans. Les richesses, qui étoient autre-fois conservées dans ce palais, et oient immenses. Les sondements da Kremlin ont été jetés dans le 12e siècle pu au commencement du 13e; mais ce n'est qu'en 1488, sous le règne à'Iwan WasiljawitcH I., que là plupart des édifices furent bâtis par l'architecte italien Riddlso Fiorovanti, tels qu'ils sont encore.
Fig. 2. Le Palais d'été impérial Petrowsky près de Moscou.
Ce Palais d'été, tel qu'il est maintenant, a été bâti sous l'impératrice Catherine II. et est placé sur la route de Pétersbourg à environ une lieue de Moscou, Construit dans le genre gothique, il est entouré d'une infinité de tourelles et de murs fourchus, peints de diverses couleurs, qui lui donnent un aspect singulier. L'intérieur est vaste, sans être magnifique. D'après un,antique usage, c'est là que descendent les monarques russes, lorsqu'ils viennent de Pétersbourg pour se faire couronner, et ils habitent ce palais jusqu'à ce que tous les préparatifs, nécessaires pour leur entrée solennelle dans Moscou, soient terminés.
Ad00341 07 009a/freOiseaux. LXXXVI. Vol. VIII. No. 7.
DIVERSES ESPÈCES DE PIGEONS EXOTIQUES.
Fig. 1. et 2. Colombar Commandeur. (Columba militaris. Tem.)
Fig. 1 représente le mâle, et la 2 la femelle. Sa longueur, depuis le bout du bec à l'extrémité de la queue est de I2
Ad00341 07 010a/freInsectes LXIX. Vol. VIII. No. 8.
PHALÈNES EXQTIQUES.
Fig. 1. Le Hibou. (Phal. N. Stryx.)
Fig. 2. Le Médor. (Sphinx Medor.)
Les ailes déployées de cette grande Phalène iCe grand Sphinx-, indigène à Surinam, mesurent 6 pouces. Sur un fond blanc, les et de la grandeur du précédent se distingue grandes aîles ont tant à leur bord qu'en dedans par sa longue trompe. Le fond de la couleur des taches noires irrégulières et- d'une étrange des aîles est un mélange alternatif de brun et sorme, ainsi qu'ans quantité de petits carac- de gris-rougeâtre, sur lequel sont dessinées tères, noirs pour la plupart, mais dont quel- des bandes et des raies marmorées. La tête ques-uns sont d'un brun-clair, Ce brun-clair et la poitrine sont noires et ponctuées de sorme aussi le sond de la couleur des petites jaune; et le corps d'un gris-rougéâtre, ainsi aîles, qui ont dans leur milieu une tache que les angles intérieurs des aîles inférieures, irrégulière d'un rouge brun. Cette Phalène est orné de taches de feu. habite Amboine et Java.
Ad00341 07 011a/frePlantes. CLXXXVI. Vol. VIII. No. 9.
PLANTE D'ORNEMENT TRÈS RARE.
L'Amaryllis-Joséphine. (Amaryllis Josephinae. Ventenat.)
L'Amaryllis gigantesque, figurée ici, la plus grande des plantes liliacées est encore du nombre des plantes très-rares, que la Hollande a transportées la première en Europe. Mr. la Brousse, officier françois, après nn séjour de 7 ans au cap de bonne espérance, en apporta en'i^ç le premier oignon, qui prospéra à la vérité dans une serre-chaude de Hollande, mais qui ne fleurit que 16 ans après. Il sort de l'extrémité supérieure de l'oignon une tousfe de 12 à 13 feuilles lancéolées, d'un vert-grisâtre, qui ont trois pieds de long et 8 à 12 pouces de large. Lés feuilles se dessèchent au. commencement du printems, et il sort un pédoncule de 22 pouces rie haut. Les fleurs, dont le nombre s'élève jusqu'à 60, sont placées autour du pédoncule comme les bras d'ua , lustre. La fleur sexagone a neuf à dix pouces delonget est d'un rouge-violet, L'oignon susmentionné fut acheté en Hollande pour le jardin impérial français de Malmaison, où cette plante a déjà fleuri plusieurs fois.
Ad00341 07 012a/freCostumes. XXIII. Vol. VIII. No. 10.
COSTUMES JAPONOIS.
Fig. 1.
Lrhornme aux deux corbeilles, sur le élevant, (j) vebd de la chair de baleine. Outré cet article, il, a dans ses corbeilles une balance, un couteau, une hache et un parapluie. Il a pendu à une ceinture, meuble indispensable à tous les Japons, sa pipe et son sac à tabac. —• La Fig. ure suivante (2) représente un officier civil par derrière. Il deux sabres, mais on ne voit que le plus long. Il a sur le dos , comme marque distinctive , un écusson de ser-blanc. La femme sigurée ici par devant et par derrière, (3, 4) nous montre la manière dont sont portés les enfants de la classe indigente des Japonois, Ses cheveux sont ornés d'épingles de métal. L'homme, (5) s'occupe à écossér des grains de ris; il se sert à cet effet d'un bloc creusé en mortier,, d'un marteau conique de bois très-pesant et d'un crible.
Fig. 2.
La première Figure à gauche (1) représente un domestique japonois, portant à une perche, qui repose sur ses épaules, plusieurs effets et même des souliers de paille. À côté de lui est (2) un matelot en uniforme, et à droite de celui-ci une personne non mariée (3), ce que l'on reconnoît en ce que le noeud de sa ceinture est derrière et non devant, pendant que les femmes le portent devant! Derrière cette demoiselle vient un domestique (4), portant sur ses épaules l'enfant d'un riche. Le manteau richement décoré de l'ensant est remarquable; on croit que le rouge est très-sain. Après lui, à droite, est un pau. vre journalier (5), qui au lieu de parapluie a un chapeau de paille, et au lieu d'habit pour la pluie, un manteau de paille pour se garantir du mauvais tems,; mais il n'en a pas moins sa pipe et son sac à tabac appendus à sa ceinture. La dernière Fig. ure à droite (6), représente un simple bourgeois dans son costume d'hiver. , Le mouchoir qu'il a passé autour de la tête doit le garantir du sroid. Outre le sac à tabac et la pipe, il a dans sa ceinture son livre de poche, un éventail et un. écritoire.
Ad00341 07 013a/freMélanges CLXXXVII. Vol. VIII. No. 11.
LA BASILIQUE DE ST. PIERRE À ROME.
Il n'est point d'église chrétienne, ni d'aucun autre culte, qui approche de celle de St. Pierre à Rome, soit pour la magnificence, le goût del'architecture, soit pour la richesse des ornemens et pour la sublimité du style. La planche ci-jointe représente dans le sond le majestueux édifice de la cathédrale, .consacrée à St. Pierre, (regardé comme le premier pape; avec les colonnades qui se prolongent à droite et à gauche , d'abord «n droite ligne, puis dans une direction ovale; on aperçoit au milieu de la place l'obélisque qui fut transporté à Rome sous l'empereur Caligula de Héliopolis en Egypte, et qui fut renouvelé en 1585 par le pape Sixte-quint; à droite se trouve l'immense palais du Vatican, qui contient, HOOQ pièces, et célèbre dans l'histoire parle conclave des cardinaux, lors de la vacation de la chaire de St. Pierre, pour l'élection d'un nouveau pape ; autrefois il se distinguoitpar une des plus grandes collections délivres et de chefs-d'oeuvre des arts, qu'on, ait jamais vues. Deux fontaines , placées aux deux côtés de l'obélisque, embellissent et raffraichisseut cette magnifique place. Le pape Jules II. fit commencer en 1506 l'édisication de l'église de St. Pierre sous la .conduite du grand architecte LazaroBramunte. Déjà en ï.447 Ie pape Nicolas V. avoit voulu faire construire une église, mais la mort le surprit, lorsque les fondemens en étoient à peine jetés. Vingt-huit des plus célèbres architectes de l'Europe, parmi lesquels brillent les peintres immortels Rapkaël et Michel Angelo Buonarotti, ont achevé dans l'espace de 155 ans cette édification d'après le premier plan, qui n'a éprouvé que peu de modifications. Cette église a. coûté au-delà de80 millions d'écus.
Ad00341 07 014a/freMélanges. CLXXXVIII. Vol. VIII. No. 12.
SUPERBES ÉDIFICES DE ROME.
Fig. 1. Vue du château et du pont S. Ange.
Cette planche représente le célèbre château St. Ange (ilCastello di S. Angelo) que ses fortifications font regarder comme la citadelle de Rome. C'est un édifice rond en forme de tour, qui repose sur une base carrée, construit parTEmpereur Adrien, et destiné à lui servir de tombeau. De belles colonnes et des statues magnifiques en décoroient l'extérieur. Mais lors de la chute de l'Empire.romain ce monument fut dépouillé de ses ornemens, et plusieurs papes," surtout -le pape Urbain VIII,, en sirent une petite forteresse pour mettre leur autorité à couvert des insultes des Romains, si sujets à la rébellion. Sur le sommet est placé un grand Ange en bronze, qui lui a fait donner le nom de Château St. Ange. Sur le devant s'aperçoit le fameux Tibre et le pont qui le traverse dans le lointain s'élève le. dôme majestueux de l'église de St. Pierre.
Fig. 2. La Girandole sur le château St. Ange, et l'illumination de l'église de St. Pierre.
Sous le gouvernement pontifical, les Romains ont eu pendant près de deux siècles, le spectacle de la plus brillante illumination deux fois par an',, savoir le jour de St. Pierre , et l'anniversaire du couronnement du pape. Tous les contours extérieurs de l'église de St. Pierre, (que l'on aperçoit dans le fond ,) étoient illuminés ce soir-là avec des milliers de lampions. Vers les dix heures du soir on tiroit sur le château St. Ange un magnifique feu d'artifice, qui se terminoit par la Girandole, ici Figurée, où 5000 susées, lancées à la fois, sembloient former une mer de seu.
Ad00341 07 015a/frePlantes. CXXXVII. Vol. VIII. No. 13.
PLANTES MÉDICINALES.
Fig. 1. L'Arnique des montagnes. (Arnica montana. L.)
Fig. 2. Le Dictame blanc. (Dictamnus albus. L.)
Cette plante, "îonnue vulgairement sous les noms de Bêtoine des montagnes, de tabac des^ Le Dictame blanc ou la Fraxinelle croît Vosges, de Doronic à feuilles de plantain, sans culture dans les contrées montueuses et offre à la médecine un des meilleurs remèdes, boisées de l'Allemagne, de la Suisse, de On la trouve sur les hautes montagnes de près- l'Italie et de la France; mais on la cultive que toute l'Europe. Elle n'a qu'une tige d'un dans les jardins pour la beauté de ses fleur« pied et demi de haut, qui porte à son sommet rouges, qui paroissent en Juin et Juillet. Les une sseur jaune étoilée. Les feuilles de la rar fleurs, qui naissent au sommet de la tige haute eine, au nombre de 4 ou de 6, sont sphéroï- de 2 à 3 pieds , répandent en été une vapeur des, chevelues des deux côtés , ainsi que la forte, qui s'enflamme le soir à l'approche tige, et rampent à terre. Elle est d'une sa- d'une bougie allumée; il paroît alors une veur mordante et un peu aromatique, et d'une grande flamme, qui se répand sur toute cette odeur forte et désagréable. On emploie avec plante, mais sans l'endommager. La racine succès les feuilles des racines et surtout les delà longueur du doigt, blanche en dedans, fleurs. Elle opère les esfets les plus heureux est vivace. L'écorce extérieure séchée et puldans les maladies qui proviennent de la foi- vérisée est un bon sortifiant, dont on se sert blesse des esprits vitaux. , Cette plante con- avec succès dans beaucoup de maladies, cassée s'emploie, aussi extérieurement trèsheureusement pour les contusions.
Ad00341 07 016a/freAmphibies XXXI. Vol. VIII. No. 14.
DIVERSES ESPÈCES DE RAINETTES EXOTIQUES.
Fig. 1. Rainette à tapirer. (Hyla tinctoria. Daudin.)
A. le dessus.
B. le dessous.
C. une jeune.
Cette Rainette, qui existe à Surinam et dans diverses parties de l'Amérique méridionale, n'a qu'un pouce de long. Sa couleur est d'un brun-rouge foncé avec deux lignes longitudinales d'un blanc-jaunâtre, partant du front et se prolongeant sur chaque côté du dos jusqu'auprès de l'anus. Le dessous du corps est d'un brun-noirâtre et parsemé de petites taches rondes, entourées d'une teinte plus pâle. Les Américains emploient le sang de ces rainettes pour tapirer les perroquets bleus en jaune ou en rouge. Pour celte opération ils arrachent les plumes de ces oiseaux encore jeunes et frottent la peau avec le sang de la Rainette; les plumes qui renaissent, sont d'une belle couleur xouge ou jaune. C'est de là que lui vient le nom de Rainette à tapirer.
Fig. 2. Rainette fémorale. (Hyla femoralis. Daud.)
Cette espèce existe dans les grands bois de l'Amérique septentrionale; elle n'a de longueur que huit à quatorze lignes. Le dos est vert et très-finement ponctué de brun; les Cuisses sont d'un vert sombre et marquées de six à sept taches jaunes. Le dessous du corps est d'un blanc légèrement jaunâtre. ,
Fig. 3. Rainette squirelle. (Hyla squirella. Daud.)
Cette Rainette, indigène à la Caroline, se retire pendant l'hiver sous les écorces des arbres. Elle a ig lignes de longueur. Le corps 1 est d'un vert obscur, pointillé irrégulièrement de brun, avec des taches brunes, disposées sur' qxiatre rangs longitudinaux. La partie exté- -. rieure des cuisses est jaune. Les jambes sont plus longues que les cuisses, ce qui est une
Ad00341 07 017a/freInsectes LXX. Vol. VIII. No. 15.
INSECTES NUISIBLES.
Le Charanson du blé. (Curculio granarius. L.)
Fig. A. représente dans sa grandeur naturelle le charanson, si préjudiciable aux blés. Fig. . B. représente le dessus du corps 188 fois grossi, et Fig. . C. le dessous dans la même proportion. On voit que la nature n'a pas oublié de donner les plus belles couleurs surtout au dessous de ce petit insecte. L'insecte lui-même ne nuit point au blé, mais c'est sa larve , qui provient de l'oeuf que dépose la femelle par le moyen d'une piqûre dans un grain de blé, qui lui sert de nourriture, jusqu'à ce qu'elle se métamorphose en une nimphe blanche et presque entièrement transparente. C'est d'après le plus ou moins de chaleur que le Charanson atteint plus tôt ou plus tard son état de perfection. Une femelle dépose en général depuis le mois d'avril jusq'au mois d'août 188 oeufs, chacun dans un grain différent. On juge aisément quel dommage font ces insectes dans un tas de blé, quand ils s'y sont nichés. Le seul moyen essicace pour détruire ce Charansons , c'est de retourner souvent le blé avec une pelle, d'introduire de l'air dans les greniers, par le moyen d'un ventilateur, vu que ces animaux ne peuvent supporter le froid, de les priver de tout refuge en soignant que toutes les planches joignent bien, et éviter surtout dans les greniers la chaux ou le mortier.
Ad00341 07 018a/freMélanges CLXXIX. Vol. VIII. Nos 16.
VUES DE LA SUISSE.
Fig. 1. La Cime de la Jungfrau.
Fig. 2. Glaciers de Grindelwald.
Cette montagne, la plus imposante de toutes celles des Alpe.5, est Fig. urée sur celte planche telle qu'elle se présente à un quart de lieue environ du presbytère de Lauterbrunnen. Ce colosse s'élève 12;872 pieds au dessus de la surfacede la mer; de toutes parts il est entouré d'épouvantables précipices; des vallées de glace, de vastes solitudes et des abîmes asfreux sillonnent sa surface immense, et forment les replis du manteau de neiges éternelles, qui couvrent ses énormes flancs; aussi le plus intrépide chasseur de chamois n'a-t-il pas osé se bazarder dans ces solitudes qui offrent l'image de la mort. Il a été réservé aux deux messieurs Meyer d'Arau, qui ont travaillé avec tant de succès à la géographie delà Suisse, à en atteindre les premiers le sommet au mois" d'août l'gi 1. Ce n'est point le lieu de faire l mention des dangers que ces voyageurs ont courus, ni des expériences qu'ils ont faites. Lisez les commentaires sur cette planche. Cette planche représente deux des. monts redoutables des Alpes, savoir le Wetterhorn h. gauche, \e Mettenb er g au milieu, et une partie de YEiger extérieur à droite. Entre celui-ci et le Mettenberg on aperçoit des sommités couvertes d'une neige éblouissante, qui s'appellent Wiesclierhorner et qui marquent la limite du canton de Bern. Entre le Wetterhorn et le Mettenberg aussi bien qu'entre ce dernier et l'Eiger extérieur s'élèvent des glaciers de la forme la plus bizarre; les uns Fig. urent des aiguilles, d'autres des champs de glace applntis, qui forment le contraste le plus frappant avec la verdure de la vallée d-u Grindelwald. Le Wetterhorn , , ainsi nommé parceque sa cime sert de baromètre aux habitants, est élevé au dessus de la mer de 11.453 pieds, l'Eiger de 12,268. et le village du Grindelwald de 3,150. Ces glaciers sont le plus'souvent fréquentés par les voyageurs, parceque les chemins qui conduisent de la vallée d'Oberhasli à celle de Lauterbrunnen, en passant sur le Scheideck, sont très-agréables, pittoresques, et n'osfrent pas le moindre danger.
Ad00341 07 019a/frePlantes. CXXXVllI. Vol. VIII. No. 17.
PLANTES MÉDICINALES.
La Scille maritime. (Scilla maritima. L.)
La Scille, que les anciens Grecs ont employée eux-mêmes comme remède, forme un genre de plantes, qui se divise en vingt espèces, dont la plus remarquable est la Scille maritime, ici dépeinte. Elle croît sur les côtes, sablonheuses des pays chauds et est indigène à l'Espagne, au Portugal, à la France méridionale et à plusieurs v contrées de l'Italie. Le pédoncule rond et lisse s'élève de 2 à 3 pieds ; les fleurs à 6 feuilles sont ouvertes,. blanches ou rouges. Cette plante fleurit en été. Sa racine, composée de tuniques épaisses, rougeâtres, est grosse comme la tête d'un enfant. Cet oignon contient un suc visqueux acre et amer qui rend cette plante très-utile en médecine. Ce suc acre et amer produit souvent la .«ecrétion des humeurs; aussi cette plante est-elle le principal remède dont on fait usage dans plusieurs maladies, surtout dans l'hydropitie. Employé dans l'état de fraicheur, ce suc deviendroit un véritable poison à cause de sa force corrosive ; c'est pourquoi on prend beaucoup de précaution pour sécher à la chaleur cet oignon, et par cette opération on transforme cette sorce nuisible en une vertu salutaire. On en sait un usage varié dans les maladies; on le donne tantôt en poudre, tantôt en miel, tantôt en vin, et tantôt en oxymel.
Ad00341 07 020a/freAmphibies XXXII. Vol. VIII. No. 18.
DIVERSES ESPÈCES DE RAINETTES EXOTIQUES.
Rainette marbrée. (Hyla marmorata. Daudin.)
Fig. 1. le dessus.
Fig. 2. le dessous.
Oette jolie Rainette existe dans diverses parties de l'Amérique méridionale * p. e. à Surinam. Elle a un pouce et demi de long. Le dessus du corps est d'un cendré-jaunâtre, veiné agréablement de taches alongées , sinueuses et rougeâtres. Le dessous du corps et des cuisses est entièrement blanchâtre, mais marqué de points noirs et ronds.
Fig. 3. Rainette flanc-rayé. (Hyla lateralis. Daud.)
Cette Rainette, indigène à l'Amérique septentrionale, s'attache au dessous des feuilles. Sa longueur est d'un pouce et demi au plus. Son corps est lisse. Le dessus est d'un vert gai, le dessous d'un vert très-pâle. Une ligne étroite d'un jaune vif borde la lèvre supérieure et se prolonge sur les flancs jusqu'à l'anus.
Fig. 4. Rainette bi-rayée. (Hyla bilineata. Daud.)
Elle existe dans l'île de Java, sans y être commune. Sa tête et le dos jusqu'à l'anus sont d'un vert brun, ayant deux rangées longitudinales de taches brunes. Deux lignes étroites, parallèles, d'un blanc luisant, partent des yeux et se prolongent sur les côtés du dos jusques vers les cuisses. Les flancs sont d'un vert-clair , et le dessous du corps est d'un vert très-pâle, ainsi que le dessous des cuisses. Ses jambes sont plus longues que ses cuisses.
Ad00341 07 021a/freMélanges CLXXX. Vol. VIII. No. 19.
VUES DE QUELQUES VOLCANS DANS LE ROYAUME DE LA NOUVELLE-ESPAGNE.
Fig. 1. Volcan de Jorullo.
Ce Volcan est situé à l'ouest de la ville de Mexico, à 32 lieue» de distance de.la mer, dans l'intendance de Valladolid et il a 263 toises d'élévation au dessus dès plaines voisines. Il est sorti de terre dans la nuit du 29. Septembre 1759 et est environné de plusieurs milliers de cônes basaltiques, qui sont autant de Fuma* rôles, qui exhalent une vapeur épaisse, et communiquent à l'air ambiant une chaleur insupportable. Cet espace, qui a quatre milles car* rés d'étendue et 513 pieds de hauteur, «'appelé Malpays. La pente du grand Volcan, qui est constataient enssammé, est couverte de cendres. Mr. de Humboldt et ses compagnons de voyage parvinrent dans l'intérieur de son cratère après avoir gravi une colline de laves scorifïées et rameuses.
Fig. 2. Volcans d'air de Turbaco.
Pour éviter les chaleurs excessives de l'été et les maladies qui en proviennent, ceux qui ne sont pas acclimatés sur les côtes de la nouvelle-Espagne, se résugient au village de Turbaco, élevé de970 pieds au dessus de la sursace de la mer, où l'on jouit, surtout pendant la nuit, d'une sraîcheur délicieuse. A une di* s tance de 3300 toises de ce village sont situé» les Volcancitos (Volcans d'air) dans une soret épaisse, qui abonde en beaurniers dé Tolu, en Gustavia à sleurs de Nymphéa, et en Cavanillesia mocunda, dont les sruits membraneux et transparents ressemblent à des lanternes. Le terrain s'élève graduellerneut de 2t à »7 toises au dessus du village de Turbaco. La planche cijointe représente la partie la plus australe de Ja plaine, où se trouvent les Volcancitos. Au centre de cette vaste plaine bordée de Brome« lia caratas, s'élèvent 18 à 20 petits cônes de 25 à 30 pieds de haut, sormés d'une argile gris^noirâtre, qui ont à leur sommet une ouverture remplie d'eau. Lorsqu'on s'approche de ces petits cratères, on entend par intervalles un bruit sourd et assez sort, qui précède de 15 a 18 secondes le dégagement d'une grande quantité d'air, qui élève e» sorme de jet-d'eau l'eau qui s'y trouve. Souvent ce phénomène est accompagné d'une éjection boueuse.
Ad00341 07 022a/freAmphibies XXXIII. Vol VIII. No. 20.
COULEUVRES EXOTIQUES.
Toutes les espèces ici Fig. urées sont indigènes aux Indes orientales et plus ou moins venimeuses.
Fig. 1. Couleuvre à anneaux blancs-jaunâtres. (Anguis coeruleozonata.)
La longueur totale de l'animal est de 5 pieds, celle de la queue de 5 pouces ; celle de la tête ainsi que celle du cou i
Ad00341 07 023a/freMélanges CLXXXI. Vol. VIII. No. 21.
VUE DU HARZ.
Le Harz, situé dans le Nord de l'Allemagne, est très-remarquable tant par les beautés naturelles, qu'il ofsre, que par l'industrie et l'activité de ses habitants, Il a de l'Ouest à l?Est 9,milles géographiques et du Nord au Sud 5 milles. Nous dépeindrons succésivement les points les plus intéressants qui s'y trouvent.
Fig. 1. La nouvelle maison sur le Brocken.
Le Brocken est la montagne la plus élevée du Harz. H a 3480 pieds de Paris de haut, et sa base a un mille géographique de long «la Nord au Sud, et un -
Ad00341 07 024a/frePlantes CXXXIX. Vol. VIII. No. 22.
LE MARRONIER D‘INDE.
Le Châtaignier vulgaire ou Marroriièr ä'Itide {Aesculus Hippocasidnumh.), que nous connaissons tous,'n'est pas originaire de l'Europe, mais d'une contrée de l'A-sie septentrionale, et a été apporté en Autriche en 1550, enFrance en 1615, en Angleterre \en 1633. • Depuis ce tems il est introduit et naturalisé" dans toute l'Europe et par conséquent .aussi en Allemagne. Sa hauteur, sa forme.pyramidale, ses branches tousfues et larges le rendent trèspropre pour former des avenues, et. c'est le principal usage qu'on en fait. ' Dans la fleuraison l'aspect de cet arbre est de toute beauté ; les fleures naissent ordinairement dans le mois de Mai, forment des tousfes élevées qui ressemblent à un lustre et sont placées au bout des rameaux. La capsule hérissée renferme ordinairement un fruit ou une châtaigne, rarement elle en a deux. Ces fruits ne sont ni pointus comme les vrais marrons, ni cette douceur, mais au contraire une amertume dégour tante, c'est pourquoi ils ne peuvent pas servir de nourriture pour les hommes. Cependant ils sont de quelque utilité pour les animaux , et réduits en poudre on s'en sert avec succès dans la Turquie contre plùsieures maladies de chervaux, d'où se dérive le nom allemand, Rossoeastanie, (châtaigne de cheval)
Le Marronnier d'Inde a la préférence qvt'il prospère dans chaque terrain et même dans le sol le plus aride, et son bois n'est pas rongé par les vers. L'.éeoïce a une vertu fébrisuge et pourrait en cas de besoin et en quelque sorte remplacer le quinquina.
Cet arbre peut vivre plus d'un siècle.
Ad00341 07 025a/freMélanges CLXXXII. Vol. VIII. No. 23.
VUES PITTORESQUES DU RHIN.
Fig. 1. Vue de la tour des souris (Mäusethurm) près de Bingen.
Les environs de la ville de Bingen sont remarquables à cause de la gorge de montagnes, dite le trou de Bingen (Bingerloch), par. laquelle le Rhin se jette avec impétuosité contre dés rochers'escarpés en afsranchissant sa coursé avec un hurlement" "sauvage. Là où le torrent se tourne autour de la montagne de Fuidesheim, dont les terrasses produisent un vin délicieux, 'oh voit, par-delà le Bingerloch", la vieille"tour, ce monument mémorable,' 'à ce que dit une ancienne tradhïu-" ?' cl'tdx'jugeixiçai, de Dieu, par lequel Hatto IL, archevêque' de Mayence fut puni il y a 900 ans, et dévoré par des'soùris à cause de son avarice et de sa dureté. Cette tour est représentée au milieu du tableau. Vis-à-vis d'elle on voit les ruines d'un vieux château, dit Etlrrenfèls. Sulla hauteur s'élèvent les murs délabrés de l'ancienne église St. Clement.
Fig. 2. Vue du Palatinat et de la ville de Caub.
Une demie lieue au dessous de la ville de Bacharach on apperçoit une vieille tour gothique ou;un petit fort, dit le Psalz, élevé sur un récif dans le Rhin. Suivant une ancienne tradition ce fort était destiné aux couches des princesses Palatines. A gauche on veit les ruines de Schönberg, berceau d'une famille ■ illustre, et plus loin l'agréable petite ville de Oberwesel, qui dans le moyen âge était une ville libre de l*Ein
Ad00341 07 026a/freMélanges. CLXXXIII. Vol. VIII. No. 24.
LES GRANDS RADEAUX DU RHIN.
Fig. 1. Vue de l'arrivée d'un Radeau du Rhin à une lieue au delà la ville de Bonn.
C'est ordinairement psès d'Andernach que s'opère la réunion de plusieurs' petits radeaux, mats et autres arbres, qu'on tire des montagnes de la forêt-noire et de l'Oden•wald, ainsi que des vallons de la Moselle et de la Saare, et qu'on en compose de grands Radeaux ou flottes de bois, qui ont quelquessois près de IOOO pieds de longueur, portant •une équipage de neuf-cent personnes. La lère
Fig. ure représente une telle Colonie flottante. Le grand radeau porte plusieurs maisons ou huttes destinées à l'oger l'équipage. Aux deux coins on voit un grand nombre de rameurs. Cette machine énorme est accompagnée de plusieurs petits radeaux et nacelles, et c'est un art particulier de la gouverner, à cause de tournants et chutes du Rhin. Les frais d'une telle flotte et du voyage jusqu'en Hollande sont évalués à 400,000 florins. C'est à Dortrecht qu'on vent les mats qui sont transportés en partie pour l'Angleterre et pour l'Espagne.
Fig. 2. Autre vue d'un Radeau du Rhin.
Cette figure représente le même objet dans un autre paysage. On voit ici les Ruines de Oodesberg, ancien sori. Romain qui fit métamorphosé en nouveau château dans le cours du 13. siècle, et qui depuis est tombé en ruines. La vue y est riche et enchanteresse. Dans le fond du tableau on apperçoit la belle, ville de Bonn, ci-devant la résidence des électeurs de Cologne.
Ad00341 07 027a/freAmphibies XXXIV. Vol. VIII. No. 25.
DIVERS ESPÈCES DE RAINETTES EXOTIQUES.
Fig. 1. Rainette lactée. (Hyla lactea. Daud.)
Cette Amphibie existe en Amérique; elle a la "longueur d'un pouce quatre lignes ,- la peau d?un blanc de. crème, avec une ligne d'un brunâtre clair , allant des narines jusqu'aux yeux., Les pieds antérieurs ont quatre doigts demi pal-' mes, pourvus au bout dés pelpttes visqueuses.
Fig. 2. Rainette hypocondriale. (Hyla hypochondrialis. Daud.)
Cette Rainette existe à Surinam; le corps. 'est d'un gris bleuâtre en dessus, et blanchâtre en dessous. Les ssancs et les côtés extérieurs . des membres ont des bandes transversales brunes sur un fond jaune pâle. Les doigts des pieds antérieurs et postérieurs sont fendus. La longueur est de près d'un pouce et demi.
Fig. 3. Rainette réticulaire. (Rana venulosa. Daud.)
La patrie de cette Rainette est dans la partie méridionale des Etats unis de l'Amérique. Elle a la longueur de quatre pouces. Les miles se distinguent par une vessie vocale jaune et très saillante..derrière chaque oreille. , Le. dessus, du corps est d'un ï ou géâtre clair'; lé dessous--d'un blanc -jaunâtre. Les pieds antérieurs à quatre doigts fendus, les postérieurs à cinq demi-palmes.
Fig. 4. Rainette beuglante. (Hyla boans. Daud.)
Elle a la longueur de près de deux pouces, lé dessus du corps d'un blanchâtre nn peu cen-dré avecjies bandes transversales d'un brunrougeâtre pâle ; le dessous blanchâtre ;: Jes quatre doigts des pieds antérieurs fendus, ceux des postérieurs demi-palmés. Elle existera Suri»nam.
Fig. 5. Rainette rouge. (Hyla rubra. Daud.)
Cette Rainette habite également le Surinam; elle n'a que quatorze lignes, de longueur. Sa couleur est brun - rouge en dessus, avec deux lignes longitudinales d'un cendré pâle; le dessous du corps blanchâtre.,. un peu teint ça et là de rougeâtre pâle. Les^ doigts des pieds comme à l'espèce précédente.
Ad00341 07 028a/freMélanges CLXXXIV. Vol VIII. No. 26.
OBJETS CURIEUX DE LA RUSSIE.
Fig. 1. L'Académie Impériale des Sciences à St. Petersbourg.
Parmi les plus beaux et les plus miles-édif'ces qui embellissent les bords de la Neva à St. Per tersbourg l'Académie des Sciences,.représentée sur cette planche, est remarquable et par sa destination et par son architecture. L'Académie y tient' ses sessions, plusieurs professeurs y ont des logemens et ' on y trouve les auditoires , la bibliothèque, l'observatoire, les collections physicales, d'histoire naturelle etc. Cet édifice est situé dans la partie de la ville dite Wasili- Ostrow, ' ou- Ile 'de /Wâ'sili\ formel par la prande'et petite Neva-."-" La-façade du; bâtiment principal est ornée par des-colonnés colossales. Dans l'autre maison, distinguée par la tour dé l'observatoire, les collections mentionnées sont conservéesL'académie impéria1e-des ^sciences à St. Petersbourg est une réunion des-Sayans les plus distingués, c'est le centre d'où rayonnent les lumières sur toutes, les parties du vaste empire Russe.
Fig. 2. Jeux et amusemens des Russes sur les places publiques.
Le peuple Russe est nattirellement d'une hùirieur sans souci, .joyeuse et gaillarde ; il aime le jeu, le chant et la dame. Cherchant ganput où il le peut à se récréer par ces amu.semens il veut oublier ses occupations pénibles. Il y a plusieurs sortes de jeux nationaux, que les vieux et la jeunesse jouent dans chaque place convenable. Cette figure représente une rue de Moscou, jadis superbe ville qui commence à se relever de ses cendres. .Au devant du tableau des Russes "de la classe du peuple sont occupés à jouer leurs jeux favoris. Du côté droit on voit des ensans qui jouent aux osselets qu'on apelle Babki. On prend des .vertèbres,de.veau (babki), qu'on a soigneusement, nettoyées et polies * on les range à la file
Ad00341 07 029a/frePlantes CXI. Vol. VIII. No. 27.
NOYER COMMUN (Iuglans regia Linn.)
Cet arbre originaire #.Perse 0 tr^n3gîaPts iPh Europe depuis,/un.te.ms immémorial, j. est au-, jourd'hui naturalisé ..dans., plusieurs, provinces,, L'industrie de rhomrne.en a élevé divers varié-;' tés , dont-la plus commune est. celle., .. rß_pre-; sentée sur notre planche* r Cet ai^re,a..un>port. majestueux avec.une
Ad00341 07 030a/freMélanges CLXXXV. Vol. VIII. No. 28.
ÉDIFICES REMARQUABLES DE LONDRES.
Fig. 1. Abbaye de Westmünster.
Cet édifice est sans contredit un des plusrerl marquables.de Londres et par sa vétusté, et par, son architecture et par les monumens et les tombeaux qu'il renferme. L'abbaye de Westmünster porte son nom de sa situation à côté d'ouest de Londres et de sa première destination, étant l'église d'un couvent. C'est déjà en 616 que Séhert, roi de l'Est-Saxonie en posa les fondemens. Détruite ensuite par les Da-, nois cette église fut rebâtie en 1065 par Edouard -le-Confesseur. ; Henri III; agrandit l'édifice, et Henri VII. y ajouta.la superbe chapelle^ sépulcrale, qui porte aujourd'hui son nom. Au' commencement du siècle passé le célèbre architecte Chrïstofle Wren y construisit les deux tours gothiques. \À Jusqu'au régne de Henri VIII. l'abbaye appartenait aux Bénédictins et les rois d'Angleterre y furent sacrés', couronnés et enterrés.1 L'intérieur de l'éalise renserme en .outre plusieurs monumens des hommes les plus' célèbres' de l'Angleterre. Nous enparleronsune autre fois.
Fig. 2. Salle de Westmünster.
Cette salle est une partie conservée de l'ancien palais des rois d'Angleterre, qui fut presque tout entier la proie des flammes, sousHenri Villi L'extérieur de cette salle, que nous voyons représentée sur cette planché, a 270 pieds de longueur, 71 Ae lat-genr , et 90.de ha\xteu'r. Elle n'est'soutenue par aucuns piliers, ce qui rend sa construction encore p'ius hardie. ' Autrefois elle servait à célébrer des fêtes, à donnes des repas etc. Le roi Richard IL y fit préparer un repas pour 10,000 hommes. A présent il s'y tient la cour de justice de la haute noblesse anglaise ou des pairs, qui s'étant rendu coupables y^sont jugés avec beaucoup de solennités.
Ad00341 07 031a/freAmphibies XXXV. Vol. VIII. No. 29.
VIPÈRES EXOTIQUES.
Toutes les espèces de Vipères représentées sur cette planche sont indigènes aux Indes orientales,
Fig. 1. Vipère Duhblih. (Coluber flavo-punctatus.)
Ce reptile a 13 pouces d'Angleterre de longueur. La couleur de sa tête est d'un brun clair. Elle a le corps parsemé de taches,jaunes foncées; les écailles d'un blanc jaunâtre ont souvent un bord noix-. Cette vipère est nommée Duhblih par les Indiens.
Fig. 2. Vipère couleur bleu d'argile. (Coluber argillaceo-caeruleus.)
Cette vipère est long de 19 pouces d'Angleterre. Le dessus de la tête et du corps est d'un bleu d'argile , la peau abdominale d'un jaune noirâtre. Les Hindous l'appellent Schittih.
Fig. 3. Vipère Dora. (Coluber Dora.)
Là longueur totale de cet animal est de 2 pieds, 2 pouces d'Angleterre , celle du cou d'un pouce et demi; la circonsérence du corps Äans la partie la plus grosse est de 2J pouces. La couleur de la tête et1 du corps est brune d'argile, celle du dernier plus foncée et entremêlée de taches jaunes soncées. Les plaques et les écailles sont blanches jaunâtres.
Fig. 4. Vipère à Lunettes ou le Naja. (Coluber Naja. Linn.)
Dans le IL Vol. No. 52. de notre Portefeuille nous avons déjà fait connaître cette vipère à Lunettes; cependant nous en donnons une seconde figure faite avec plus d'accuratesse, ayant l'intention d'en parler plus amplement dans le commentaire de ce cahier et d'y ajouter des remarques curieuses sur cet animal.
Fig. 5. Vipère bigarrée. (Coluber vuriegatus.)
Ce reptile a 2 pieds , 10 pouces d'Angleterre de longueur, et un pouce et demi de circonférence. La vipère bigarrée est une de mieux colorées. La tête est d'un noir luisant parsemée des taches jaunes d'oranges. Des. taches semblables couvrent tout, le corps noirâtre, depuis le cou jusqu'à la queue. Les Indiens la nomment Kalla - Dschin.
Ad00341 07 032a/freVers. XX. Vol. VIII. No. 30.
ESPÈCES RARES DE MOLLUSQUES.
Fig. 1. La grande Pnysale. (Physalia Megalista. Péron.)
Ce singulier animal est connu des marins sons les noms de frégate, dé goélette, dé galère etc., parcequ'il flotte dans les tems calmes sur la surface des mers à l'aide d'une vessie membraneusé. Une sorte de crête membraneuse plissée, longitudinalement élevée sur le dos de la vésicule aérienne, fournit à l'animal une véritable voile, dont il peut à son gré vàriës les dimensions, suivant la force des vents et léux direction. Les tentacules longs ont là forme dû rosaire et sont d'une couleur bleu d'outre-mer. La Physale les étend pour prendre;des petits poissons. Lorsqu'on la touche, on ressent une ' démangeaison forte, et même plus sensible que 'celle'que l'on éprouve en «errant ùné: ôriië ; la main en est paralisée pendant quelques instans. Cette saculté lui est donné sans doute pour lui saciliter les moyens de s'assurer sa proie. . Dans l'eau.cet animal a Téclat du phosphore. On l'a trouvé dans les mers qui entourent la nouvelle Hollande. '
Fig. 2. Le beau Glaucus. (Glaucus flagellum. Blumenb.)
Cet animal charmant d'un beau bleu d'outremer, avec une bande cd'argent sûr le dos, se trouve dans là mer atlantique et dans le grand Océan. Ses bronchiës ramifiées comme dés iolis'arbüstes lui servent 'en.même t.éms dé nageoires et dé poumons.
Fig. 3. Le Pyrosqme de la mer atlantique. (Pyrosoma atlanticum. Péron.)
Ces mollusques qui habitent l'Océan font la, formé d'un doigt de gant et yarientcle 3 a 6 pouces de longueur. , Toute la. surface extérieure de l'animal est hérissée de gros tubercules alongés (Yoy. Fig. : A.), -plus fermes et plus diaphanes que le reste de la substance; c'est là. que se trouvé le siège principal de la phosphorescence, par laquelle le Pyrosome se distingue et qui' est. tellement brillante pendant la nuit qu'on la croirait de fer rouge sondu. La grande «ouverture 'qu'on observe dans la partie- supérieure fait voir tout l'intérieur de 1-animal (Voy. sig. B.). Dans la partie inférieure on ne trouve -Wcune trace d'ouverture. Pour ce qui concerne la faculté locomotrice et le mode de nutrition, on n'en saurait nullement juger faute d'observations précises.
Ad00341 07 033a/freMélanges CLXXXVI. Vol. VIII. No. 31.
VUES DE LA SUISSE.
Fig. 1 et 2. La Vallée de Meyringen et le Glacier de Rosenlawin.
Parmi les différentes courses recommandées aux Voyageurs qui vont en Suisse, il en est une qu'ils peuvent entreprendre sans danger et avec toutes les commodités possibles. Nous voulons parler ici de la petite excursion que Ton fait, en partant de Berne, sur le lac de Thoun et celui de Brienz; de là l'on suit le vallon de Hassli qui mène par la Scheideck aux glaciers de Grindelwald et au Staubbach, Nos jeunes amis se rappelleront avoir va ces deux objets dans un de nos cahiers précédents. Cette fois - ci nous leur offrons deux autres vues de ces mêmes contrées. En sortant de Brienz, vous enfilez la principale vallée du haut-pays de Berne, nommée le Hasliland, région agreste'mais embellie par la végétation la plus abondante et la plus variée, et vous arrivez enfin au grand . village de Meyringen (Fig. , I.). ke paysage qui vous entoure, est de la plus grande beauté; de toutes parts, vous entendez le roulement et le fracas d'une quantité de cascades qui animent cette, scène ravissante. Vous faites quelques pas, un autra. spectacle vous attend, c'est celui du Reichenbach qui est encore une chute d'eau des plus pittoresques, et que les voyageurs ne manquent jamais d'aller visiter.- Du point où nous sommes., nous ne pouvons voir que celle dite Fdlpbach: &; Après: avoir passé la nuit ; dans' le : beau village de Meyringen, l'on continue-sa route pour gagner le Grindelwald ; et, vers midi, l'on arrive à des lisières d'une douce verdure, sur lesquelles sont semés des chalets (Fig. . a.)dont les bons habitans ont à vous osfrir'un champêtre repas : du pain, du sromage et du lait. Assis sur ces tapis vérdoyans, près de ces cabanes paisibles, contemplez àyotreaise de ce eôté'-ci, dans l'enfoncement, le premier glacier, appelé Rosenlawiri, c'est-à-dire VAvalanche- des- Roses. Ce beau nom était celui d'un alpe ou riant pâturage que cette mer de glace a englouti Ce glacier qui n'est qu'un bras du grand glacier, de Gauli, s'étend au sud entre le Wellhorn et le Nellihorn, et à l'est entre l'Engelhorn et le Kamlihornl (Il » faut remarquer que ce -mot de horn en allemand signifie pic en français, et qu'il sert à désigner ces pointes de 'rocher, ces aiguilles granitiques qui, dans les hautes Alpes, s'élancent au-dessus des nues.)
Ad00341 07 034a/frePlantes CXLl. Vol. VIII.No. 32.
LE GENEVRIER. (Juniperus communis.)
Cet arbrisseau, qui est généralement connu, aime a couvrir nos arides montagnes. Il forme, selon la variété du soi et du climat, tantôt un arbuste ' d'un pied d'élévation au-dessus de la terre , tantôt un grand arbre dont le' tronc devient gros et fort à proportion de, sa hauteur. Il est garni de seuilles aciculaires, c'est-à-dire arrondies, un peu longues et pointues par le bout. Il est toujours vert. L'un de ses troncs porte des baies, tandis que l'autre ne porte que des fleurs. Ces baies ne mûrissent pas, comme les autres fruits, dans' l'espace d'une année ; elles ne parviennent k leur perfection que dans le cours de la troisième^ année : c'est pourquoi vous trouvez toujours sur le même arbrisseau des baies toutes petites, de grosses encore vertes,' et d'autres baies bien mûres-qui, comme l'on sait, sont noires. Elles ont, aussi bien que toutes les parties de l'arbuste, une odeur balsamique et résineuse et un goût d'aigre-'doux 'qui n'est : point désagréable. Les grives, les gelinottes' de bois en .sont friandes; et les hommes en savent tirer parti, pour toutes sortes de préparations chimiques et médicinales. Le suc du genévrier passe pour être un excellent sudorifique, ainsi que l'huile qui s'extrait dès baies comme le suc.. Tout le monde sait qu'on emplpie aussi les fruits du genévrier pour en composer une "bois-f son et, un parfum regardés comme de bons préservatifs contre les maladies contagieuses., Le bois de genévrier fin,- dur et odorisérant, s'emploie à divers ouvrages; et autrefois il. servait de médicament ainsi que ses rejetons. Mais aujourd'hui le bois et les baies ne servent guère qu'en fumigation.
Ad00341 07 035a/frePoissons. XLII. Vol. VIII. No. 33.
POISSONS DES RIVIÈRES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Cyprin rougeâtre. (Cyprinus rutilus. Linn.)
Les lignes caractéristiques,,de .cette espèce de carpes qu'on trouve dans' nos. rivières du centre; de l'Europe sont ses nageoires rouges ainsi que l'iris de sa prunelle etdes douze rayons de son anale. /Elle nous montre un, dos d'un noir ver-1 dâtre, des; côtés et un ventre, àïg.ensin.s. La ligne latérale, inclinée vers le. ventre; :est.marquée, d'une série de trente-six points. Les: pectorales, la dorsale et la caudale du Cyprin rougeâtre sont pourprées ; les autres nageoires sont sanguines. .
Fig. 2. Le Jesse. (Cyprinus Jeses. Linn.)
Cette espèce de carpes se distingue par la sorce de son corps, par sa tête épaisse et arrondie et par les 14 rayons dé la nageoire anale. La prunelle est d'un noir bleuâtre, environnée •d'un iris jaune. Les opercules des ouies ou branchies sont bleus ainsi que le dos; les côtés sont bleuâtres; et, au dessus de la ligne marquée par une série de 58 points d'un, jaune-brun, ils sont jaunâtres , tandis qu'au - dessus de cette même ligne, ils sont argentins. Les écailles sont bordées de bleu. La dorsale est bleuâtre, la caudale grise .et bordée de bleu; les pectorales, l'anale et la thorachique, improprement dite ventrale, sont d'un violet clair, ou lilas.
Fig. 3. L'Aspe. (Cyprinus Aspius. Linn.)
Les marques distinctiyès- de ce Çyprin£soht la protubérance et,, la forme arquée de sa -ma-, choire insérieure, ainsi que les seize rayons de sa nageoire anale. On en a vu de dix à douze livres; il a laprünelle" lioiré ; "et l'iris, qui est jaUnè, est matisiié en llaut:d'ufie™ba!ndè"t'èi*dâitre. :Salâïgé:nuque:.est d'un bleu foncé; ..l'o'per* cule est d'un bleu mêlé tantôt de jaune', tan- . tôt de "vert. Le dos.est noirâtre. Les. slancs sont d'un blanc tirant sur l'azur. La dorsale et la caudale sont bleues; les pectorales, la ventrale et l'anale bleuâtres et tirant un peu sur le rouge. Ce poisson razu.ré;,se nourrit de plantes aquatiques, 3e vers et 3e petits poissons^ On le trouve, comme le' précédent, dans les rivières de l'Europe centrale et septentrionale.
Fig. 4. Le Sope. (Cyprinus Ballerus. Linn.)
Cette sorte de carpes se distingue des autres espèces du Cyprin par les 4t rayons de son anale. Le front de ce poisson est brun. L'iris est jaune et marqué de deux taches noires". Les côtés sont bleuâtres'par le haut,'jaunâtres par le bas, puis -argentins. ' Le ventre est rougeâtre et le dos noir.. Le bord des -nageoires; est bleu. Ce poisson pèse jusqu'à trois ou quatre livres. Il se plaît surtout dans les rivières qui vont se jeter dans la Baltique et la mer du nord. On le pêche aussi quelque fois dans ces deux mers.
Ad00341 07 036a/frePlantes. CXLII. Vol. VIII. No. 34.
ESPECES AMERICAINES DU CHATAIGNER.
Fig. 1. A et B. Le Pavie rouge. (Aesculus Pavia.)
Fig. 2. a et b. Le Pavie jaune. (Aesculus flava.)
Le Paviè roùge ainsi que le Pavie jaune sont moins connus que le Marronier d'Inde; aussi sont-ils inoins estimés, quoique le premier .soit plus beau à cause de ses superbes fleurs d'une couleur rouge et vermeille. Mais leur peu de hauteur qui n'en fait guère que de simples arbustes, leur petit nombre de bouquets ainsi que la faible teinte des sseurs du Pavie jaune en diminuent aussi de beaucoup le prix. Ajoutez à cela que ces deux espèces de marroniers sont très - tendres et trop sensibles à notre température froide et nébuleuse; elles ne s'acclimatent que disficilement dans nos pays; ! C'est- pourquoi on"ne, les, plante dans de grandes cultures qu'à cause de^la variété qu'offrent leurs fleurs; et,, comme leur semence ne peut, chez nous, venir en maturité, on-.,est obligé de les enter sur des arbrisseaux de l'espèce '.commune. Le Pavie à fleurs rouges (Fig. . i.) est indigène dans plusieurs contrées .de l'Amérique telles que la Caroline, la Floride, la Pensylvanie et le Brésil. Le Pavie à fleurs jaunes (Fig. . 2.) se trouve, dit-oh,dans la Caroline septentrionale. Mais nous soihmes portés à -croire que cette espèce de marronier est toute récente.— L'une et l'autre se distinguent' du marronier d'Inde en ce que leurs fruits (Fig. , I. B. Fig. . 2. b.) sont plus petits, sans être hérissés de piquans comme nos gros marrons.
Ad00341 07 037a/frePoissons. XLIII. Vol. VIII. No. 35.
POISSONS ÉTRANGERS.
Cette pknche né représente'que des Tîalistes qui se distinguent des autres poissons par l'aspérité de leur peau et la largeu-r.de leur, abdomen. Ce sont des poissons de proie qui s'aident, en nageant, d'une vessie à air qu'ils ont auprès du dos , et qui leur est- d'un grand secours, vu leur pesanteur spécifique-' ,Leur pea-u^s ou , plutôt leur cuirasse, offre les couleurs les plus brillantes et les plus diversifiées. ..Considérons-en quelques-uns.
Fig. 1. Le Baliste épineux. (Balistes aculeatus. Linn.)
Cet habitant de la mer Rouge et de la mer de l'Inde a la tête grossej comprimée, épaisse, un petit museau armé de douze dents en haut et de dix en bas, l'oeil'noir, l'iris rouge, une strie bleue autour.de ses lèvres rouges, quatre stries semblables au-dessus de l'oeil , trois au-dessous. Les slancs de l'animal sont bruns enhaut, d'un brun moins foncé en-bas. La caudale , l'anale, la dorsale postérieure et les pectorales sont rouges. La thorachique et la dorsale antérieure sont brunes..
Fig. 2. La Vieille. (Balistes vetula. Linn)
Ce baliste vit dans les; eaux qui baignent les côtes orientales de l'Amérique et de la.Chine. Sa tête' est de moyenne grandeur ; l'ouverture de la bouche petite et bordée de bleu, la prunelle noire, l'iris d'un rouge clair. Deux stries bleues parcourent les joues. Nous en voyons, deux semblables au dessous des yeux de l'animal et sept au - dessus. Le dos qui est d'un brun jaune, .est strié d'un bleu grisâtre. Les ■ r côtés-sont jaunes; le menton et lé ventre d'un .gris .rougeâtre. Les pectorales et la caudale sont jaunes et bleues. La première dorsale est azurée, la seconde bleue et peinte de .eouleur brune.. aux, extrémités. Les nageoires du ventre es de l'anus sont rougeâtres et striées de bleu.
Fig. 3. Le Baliste tacheté. (Balistes maculatus. Linn.)
Ce poisson qui se plaît dans les mers'chà'ùdes de l'Inde et de l'Amérique est violet, dans sa partie supérieure, d'un jaune pâle dans Tim férieure. Toute la sursace de son corps est symétriquement mouchetée de belles taches . Bleues ainsi que:-la- nageoire de l'anus et la seconde dorsale qui sont, comme la première dorsale, cPum brun rougeâtre. La couleur dès pectorales et de la nageoire de la queue est d'un jaune tirant sur le brun, avec cettexdifférence que le jaune de la caudale est plus foncé.
Fig. 4. Le Baliste chinois. (Balistes Chinensis. Linn.)
Ce baliste se distingue de tous les autres par l'unique rayon qui sorme sa première dorsale. Ha le corps large, .âpre etrude au toucher ; comprimé des deux côtés. . Sa partie supérieure est orangée, l'inférieure bleue; et,' entre ces deux couleurs, il y a une nuance de vert. L,a nageoire antérieure du dos. est orân^ gée; la thorachique-et la caudale'sont brunes ; la dorsale postérieure et l'anale sont bleues. . C'est dans la mer qui arrose les rivages de la Chine et dans celle du Brésil que l'on trouvé ce brillant poisson, qui est tout par' semé de petites taches couleur d'or.
Ad00341 07 038a/freMélanges. CLXXXVII. Vol. VIII. No. 36.
PIERRE LE GRAND CONSTRUCTEUR DE VAISSEAUX.
De tous les Souverains distingués, auxquels l'histoire a donné le surnom de Grand, Pierre I. est celui qui le: mérita à plus juste titre. Il forma sa nation et jeta les fonder mens de la puissance, à laquelle est parvenu le grand empire ne Russie. Pour exécuter plus sûrement ses vastes projets, il vit tout par lui-même, donna l'exemple en tout, et introduisit des connaissances utiles en tout genre; il s'attacha .aussi à établir en Russie une marine, et c'est aux préparatifs préalables de pet art que se rapporte la planche ci-jointe.
Fig. 1. Cabane de Pierre le Grand à Saardam.
Pierre I, ayant entrepris en 1697 so^ Pre" mier voyage dans les pays étrangers, arriva avec sa suite en Hollande. .11 se rendit seul et avant l'ambassade qui l'accompagnait au beau village de Saardam,j si célèbre par ses chantiers et situé au nord r ouest d'Amsterdam. L'Empereur: gardant l'incognito, se fit inscrire sur le rôle des charpentiers sous le nom de Pierre Michailawitz, et y étudia la construction des vaisseaux, les corderies et la serrurerie, mangeant avec les autres ouvriers et s'habillant comme, eux. Il occupa près du chantier une petite maison, figurée No. 1. telle qu'elle existe encore, et que l'on entretient avec soin ' en l'honneur de Pierre le Grand, L'Empereur Alexandre I. s'étant rendu le 4 Juillet 1814 à Saardam, a visité aussi la petite maison qu'avait habitée Pierre-I,
Fig. 2. Le Canot de Pierre le Grand à St. Petersbourg.
Un petit canot à 4 rames que l'on conserve dans une maison en pierres de taille à Petersbourg, bâtie pour cet objet, a beaucoup contribué à la création de la marine Russe. Pierrerse servit de ce canot,, construit jär un Hollandais, nommé Brant, sur là rivière d'Jausa prè's de Moscou, pour faire ses premiers essais dans l'art de saire mouvoir un vaisseau, et c'est delà que lui vint l'idée ,de sonder une marine. Plus tard Pierre le grand ordonna de radouber ce canot, et y travailla lui-même. Il le fit transporter en 1723a Petersbourg, sa nouvelle Capitale, le sit exposer en public et donna une sête au sujet de cette exposition.
Ad00341 07 039a/freMélanges. CLXXXVIII. Vol. VIII. No. 37.
VILLES REMARQUABLES DU RHIN.
Fig. 1. Vue de Mayence.
La yil}e 4c Mayencessitu.ée.dâns une des plus belles, contrées de VAllemagne; : 'au confluent du Rhin et.: du Mein, a eu' depuis : les tems les plus reculés une inssuence très-marquée dan? les affa:ires politiques ,de. notre patrie. ,On y trouve; plusieurs ruines, qui.--.da-. lEut du. tems-des Romains,., .et dans'les tems modernes elle a été la Résidence..du premier grince Electeur de l'Empire.: .Elle contient un grand nombre de restes précieux de l'architecture gothique, et la superbe Cathédrale avec ses différens monumeas; mérite l'admira-: tion. Comme forteresse elle est une des premières quir-existent,;-:et c'est .«a.des faits-les plus glorieux: de: nos jours, que ce vieux rempart de l'Allemagne ait été arraché des mains des Conquérans étrangers. Le Commerce y est également très-animé et le port est cou-. tinuell.ement,rempli .d'une soule de vaisseaux. Les environs de la ville sont dés plus ferti-' les ; et les bords du, Rhin , couverts 1 de >vi-' ' gnes, de châteaux et de nombreux villages',; présentent les vues les plus pittoresques. En /deçà du Rhin se trouve Cassel, un fort très-important, qui communique ave,c;la ville par: un pont de bateaux de la longueur de 600 pieds. .:ITig. ;
vi-' ' gnes, de châteaux et de nombreux villages',; présentent les vues les plus pittoresques. En /deçà du Rhin se trouve Cassel, un fort très-important, qui communique ave,c;la ville par: un pont de bateaux de la longueur de 600 pieds. .:ITig. ;
Fig. 2. Vue de Cologne.
Cette: ville est; une. des .plus anciennes de toute l'Allemagne,, ear'elle était.déjà laCapi^talé des Ubiens, peuplade germanique. Plus tard elle devint une Colonie romaine, et -les Empereurs de Rome y firent bâtir un superbe palais: dans le moyeniâ^e Cologne fut la Résidence dîuh Archevêque, et Prince Electeur d'Allemagne, et- alors sa population, fut si- considérable, qu'elle, pouvait mettre sur pied 30,000 hommes armés. , Aujourd'hui1 elle est tellement tombée, en décadence, que/le nombre de tous ses: habitans ne monte plus! qu'à 40,000 ariies, La- circonférence dé' la Ville est telle, qu'on peut l'évaluer à 6182- toises;' h.. 5 pieds chacune, et ses n Collégiales, les 58 Cöuvens,19 Eglises'paroissiales et 49 Chapelles déposent en faveur de ses anciennes richesses et de la dévotion de ses habitans. La Cathédrale est un dejs nionumens les plus remarquables de l'Architecture gothique ,';ét plusieurs autres Eglises renserment encore des restes précieux de l'Antiquité, Cologne est la patrie de Rubens, et on' y voit encore la maison, où il naquit. Dans plusieurs maisons publiques et particulières on trouve: aussi une quantité d'excellens tableaux de peinturé et d'autres productions des arts.
Ad00341 07 040a/freMélanges. CLXXXIX. Vol. VIII. No. 38.
VUES PITTORESQUES DU RHIN.
Fig. 1. Vue d'Ehrenbreitstein avant sa démolition.
La forteresse d'Ehrenbreitstein est située' au bord du Rhin sur un rocher très-haut et escarpé de trois côtés. A ses pieds se" trouve le Thal, qui fait partie de la ville de Coblence située sur l'antre rive, avec laquelle elle communique par un _pont volant. Pendant les guerr.es continuelles du moyen âgé la sorteresse servit de Résidence aux Archevêques de Trêves, jusqu'à ce que ces derniers se firent bâtir un château particulier au bord de la Moselle, dans l'endroit ou cette rivière se jette dans le Rhin. Il y a dans la forteresse un puits creusé dans le roc à une profondeur de 280 pieds. Tous les ouvrages étaient composés d'immenses blocs de rochers, et les magasins étaient en sûreté dans des voûtes souterraines à l'épreuve des bombes. Ce quatrième côté était le plus faible; plusieurs chemins.res^ serrés conduisoi eût à la forteresse, mais ils étoient. tous balayés par le canon dans toute leur longueur. Pendant une suite de-siècles la forteresse d'Ehrenbreitstein fût regardée comme absolu^ ment imprenable. De la "hauteur de ces rochers on jouit d'une vue ravissante ; on "apperçoït d'un même coup d'oeil une vaste plaine, extrêmement sertile, baignée par le Rhin et la Moselle, et parsemée d'une foule de villes florissantes, de châteaux et de villages.
Fig. 2. Vue d'Ehrenbreitstein après sa démolition.
Quel dommage, que ce boulevart de l'Allemagne ait été renversé! Vers la fin de l'an 1798 la sorteresse fut inopinément cernée par7 un corps d'arrnée srançois, et n'étant pourvue ni de munition ni de vivres elle se vit forcée le 27 Janv. 1799 par le besoin le"plus pressant de se. rfendre à l'ennemi; Après la paix de Luneville le Gouvernement srançais la fit entièrement démolir. Les tours, les remparts taillés dan« le roc, les murs et les souterrains, tout fut renversé par les effets terribles de la poudre, etil n'en- reste plus maintenant que des monceau»: de ruinés.
Ad00341 07 041a/freInsectes. LXXI. Vol. VIII. No. 39.
PHALÈNES NUISIBLES.
Fig. 1. Bombyx du Pin. (Phalaena Bombyx Pini.)
Ce Phalène est un de ceux qui font le plus de tort aux pins. À Fig. . I. C. représente la Chenille, D. la Chrysalide, E. le Cocon, A. le mâle et B. la femelle. Lorsque la Chenille a atteint sa croissance, elle a 4 pouces de long, 16 pattes et des anneaux tachetés de gris et de brun. La marque distirictive de cette chenille consiste en deux taches bleues, placées entre les deux anneaux les plus proches de la tête, que l'on découvre, lors qu'elle la baisse. Elle se nourrit dés feuilles aciculaires du pin, et est très - vorace. Trois semaines après elle se métamorphose en Chrysalide (D.), mais elle perd son poil, dont elle forme son cocon (E.)
Trois semaines après se développe le phalène lui-même, qui voltige depuis le mois, de juin jusque dans le mois d'août, dont la femelle pond souvent audelà de 200 oeufs.
Fig. 2. Phalène Piniperde. (Phalaena noctua Piniperda.)
La Chenille verte et très-nuisible se nourrit des feuilles aciculaires du pin et se chrisalide au mois d'août soit au pied d'un arbre ou dans la terre. La Niraphe (b.) est d'un brun foncé. .C'est au prirïtems que sort le petit Phalène bigaré (A.),: d°ut les aîles de devant sont en haut tachetées de jaune et de rouge et en bas de brun.
Fig. 3. Sphinx du Pin. (Sphinx Pinastri.)
La Chenille verte (B.), décorée de points et de bandes rouges, se trouve non seulement sur les arbres à feuilles aciculaires, mais encore sur d'autres espèces d'arbres, et est trèsvorace. Au mois de Septembre, elle s'enfonce dans la terré, où elle se transforme en Nimphe (C), d'un brun rougeâtre, dont sort au mois de mai ou de juin suivant le Papillon nocturne, tel que nous ïe voyons ici fidèlement figuré.
Ad00341 07 042a/freQuadrupèdes. LXXXLI. Vol. VIII. No. 40.
QUADRUPÈDES DE LA NOUVELLE HOLLANDE.
Fig. 1. Le Dasyure tacheté. (Dasyurus longecaudatus.)
Le No. 11. du cinquième Volume du Porteseuille d'Ensans donne la description du 'Dasyure tacheté mâle, et ce Numero nous .en sigure la femelle. Le Dasyure est de la grandeur du putois, mais d'une forme plus ' alongée ; il a le museau très-prolongé et terminé en pointe; le pelage brun et parsemé de taches blanches. 11 se nourrit d'insectes et de. sruits, il grimpe aux arbres avec facilité, et prend un soin extrême de ses petits. Sa queue est aussi Ion-; gue que son corps. * La Nouvelle-Hollande est la patrie de ce quadrupède:
Fig. 2. Bec d'oiseau brun et roux. (Ornythorhynchus fuscus et ruber.)
La première espèce de ces deax Quadrupèdes a été figurée, il est vrai, au No. 80 dit IIIe Volume de.ee Porte-seuille, niais comme dans l'expédition qui a été faite par les Français en 1800 jusqu'en 1804, on en a trouvé une autre espèce, nous représentons l'une et l'autre, sig. 2., dans les diverses positions oü elles se meuvent tant dans l'eau que sur terre. Le mâle est long de plus de 17 pouces, mesure anglaise, et la femelle est d'un pouce plus courte. , Le bec est long de 2 pouces, et là queue de 31. Le pelage a sur le dos une teinte brune très-foncée, qui s'éclaircit sur les flancs, et devient d'un blanc argenté sur lé ventre. Le Bec - d'oiseau a les jambes très-courtes et des pieds à cinq doigts avec des membranes intermédiaires. Il est vraisemblable qu'il se nourrit de vermisseaux et d'insectes aquatiques, car il n' habite que dans: les lacs d'eau douce à' la Nouvelle-Hollande. Fig. . 2. représente ùùe famille de Becsd'oiseau roux, et une de Becs-d'oiseau bruns. On en aperçoit deux (a, b) sur Je rivage d'un lac, pendant qu'un 3e plonge", la tête e» avant, pour chercher de la nourriture, ,,et qu'un quatrième sort 4e l'eau la partie supérieure du corps.
Ad00341 07 043a/freMélanges. CXC. Vol. VIII. No. 41.
CONTRÉE DE L'AFRIQUE MÉRIDIONALE PRÈS DU CAP DE BONNE ESPÉRANCE.
La chaîne des montagnes Karrées, qui se *pvo? longe de l'Ouest-nord-ouest vers l'Est-sudest, dans la partie . occidentale de l'Asrique méridionale, et qui a plus de six journées de chemin , se distingue autant par la hauteur presque, égale de ses montagnes, ou coniques, ou rondes, ou en forme de table , que par son manque total, de végétaux et de ruisseaux. L'Autruche, le géant des oiseaux, y fait seule sa demeure avec son fidèle, compagnon, le Guaggtz, (cheval sauvage). La fiente du dernier attire de grands escarabées, qui sont la nourriture favorite de l'Autruche; et l'oeil perçant dé celle'-ci' met' le -Guagga; à l'abri de toute surprise. Aussi voit-on un troupeau entié* de Guaggas suivre aveuglément un troupeau d'Autruches dans sa fuite. Telle -est la manière dont l'instinct naturel attache les uns aux autres des animaux de; très- diverse aaa1ture.Un oeuf d'Autruche, dont le poids ordinaire est de trois livres,! est autant estimé que 24 oeufs de poule. Le nid de l'Autruche contient en'général 30 oeufs, dont un seul suffit pour rassasier 4, personnes afsamées , aussi se vendent^ils ,dans: :Ia lyille du ,cap 12 gros la pièce. L'oeuf de l'Autruche est couvé de 36 à 40 jours tant par la femelle qjie par le mâle, ou pax jle soleil, avant qu'il en sorte une Autruche eâhi la grosseur, d'un poulet; ; ; ; .,' Les plumes blanches d'Autruche , : dont on fait tant de cas, proviennent da mâle; les meilleures se paient dans la yille du cap a« chasseur de 8 à 12 gros la pièce.
Ad00341 07 044a/freMélanges. CXCI. Vol. VIII. No. 42.
EDIFICES REMARQUABLES EN ANGLETERRE.
A l'instar du Dôme des invalides à Paris, l'Angleterre a consacré aux militaires blessés au service de la patrie et devenus invalides, de grands et commodes établissomens, savoir le grand Hôpital de Greenwich, destiné poulies marins, si intéressans pour l'A' gleterre, et celui de Chelsea pour les troupes déterre. La planche ci-jointe figure ces deux palais.
Fig. 1. L'Hôpital de Greenwich.
La ville, dont il porte le nom, est située sur la Tamise, à une lieue géographique environ de Londres. Elle a été longtems la résidence favorite de la maison de Tudor et c'est dans son château que naquirent ^les reines Marie et Elisabeth. Après la mort de la dernière, il tomba en ruine; le Roi Charles II. le fit démolir de fond en comble, et jela les fondemens d'un nouvel édifice, destiné à être la résidence de la famille royale. Le Roi Guillaume III, voulant vivisier le commerce et la marine, en fit un lieu, de repos pour les matelots invalides; mais ce n'est que pendant le régne du Roi actuel, qu'a été achevé cet édifice, le plus régulier et le plus majestueux-de tout le royaume. Il peut contenir 2000 marins invalides et soo de leurs enfans. Les premiers y goûtent toutes les jouissances de la vie, et les derniers y sont' instruits dans la navigation, pour servir un jour dans la marine royale. On trouve dans le texte de notre Portefeuille des détails sur l'organisation intérieure et les beautés de cet institut de bienfaisance.
Fig. 2. L'Hôpital deChelsea.
Cet hôpital, assez près de Londres, situé surla Tamise, est réservé aux invalides des troupes de terre, qui ont ou servi 20 ans, ou que des blessures ont rendus inhabiles au service. Outre les officiers., il y a 400 invalides qui y sont logés, nourris et vêtus. Quant aux détails voyez les dans le texte sus-mentionné.
Ad00341 07 045a/freMélanges. CXCII. Vol. VIII. No. 43.
DEUX VUES DE PARIS.
Paris,; l'immense capitale" de la France est, à tant d'égards, si digne de notre attention, que chacun en verra avec beaucoup de plaisir deux points de vue. Il y a 24 ans que la révolution de l'Europe .y a commencé, et elle s'y est terminée, parla prise de cette ville et la déchéance de Napoléon. Nous allons donc considérer Paris de deux côtés opposés, pour en connaître les points les plus intéressans.
Fig. 1. Vue de la hauteur de St. Cloud.
De ce côté Paris ofsre l'aspect le plus riant, et de là on découvre les points et objets suivans très-connus déjà, et du plus grand intérêt.
1°) Notre Dame, cathédrale de Paris, célèbre par plusieurs objets historiques.
2°) Le Panthéon, temple èe sépulture pour les hommes célèbres, et qui ont bien mérité de la patrie.
30) Véglise St. Paul.
40) La Hauteur de Montmartre, où selivra la dernière bataille, qui décida du sort de Paris et en ouvrit les portes aux armées alliées. Passons maintenant au côte opposé et nous . y trouvons
Fig. 2. La vue de dessus la hauteur de Montmartre.
De ce point-là cette ville immense ofsre le coup d'oeil le plus imposant. Sur le devant oh voit les célèbres carrières déplâtre, qui fournissent à cette capitale tout le plâtre et la chaux, dont elle a besoin; et plus loin on distingue les superbes édifices suivans.
1°) Les tuileries, ouïe château royal.
2°) Le Louvre, ou le palais national.
30) Le Dôme des invalides.
40) Le Panthéon.
50) L'église Nôtre Dame, et plusieurs autres points extrêmement intéressans.
Cette hauteur de Montmartre sera à jamais célèbre dans l'histoire par la dernière bataille décisive qui s'y livra le 31 Mars 1814, entre les Alliés et l'armée de Napoléon, qui fut gagnée par ies premiers, qui par là se trouvèrent maîtres de cette capitale.
Ad00341 07 046a/frePlantes. CXLIII. Vol. VIII. No. 44.
ARBRES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. L'Amelanchier des bois. (Pyrus Amelanchier)
Ce poirier ou nefflier des Alpes est -un arbrisseau de 6 à 7 pieds de haut, qui croît sans culture sur les montagnes et les rochers escarpés d'Autriche, de Bavière, de Souabe , de Suisse et de France. Ses feuilles ont tout auplus un pouce de long; elles sont dentelées en forme de scie, et d'un beau vert sur leur surface. C'est aux mois d'Avril et de Mai qu'éclosent ses fleurs blanches, et à la. fin du mois d'Août que -paraît un petit fruit rond , d'un bleu noir, mangeable , et dont le pépin donne une très - bonne huile. La quantité de fleurs, que porte cet arbuste, l'a sait admettre dans les plantations des jardins.
Fig. 2. Le Poirier des Alpes. (Pyrus nivalis)
Ce poirier se trouve également sur les montagnes de la Suisse, d'Autriche et dans d'autres contrées de l'Allemagne; c'est un arbrisseau de 10 à 15 pieds de haut, dont les branches sont assez épaisses , et dont les fleurs blanches paraissent au mois de Mai. Ses fruits sphéroïdes, d'un rouge jaunâtre, de la grosseur de la pomme sauvage, sont extrêmement sûrs, et ne sont, mangeables que quand on les a conservés très - longtems, et qu'ils sont pâteux. Ce poirier est considéré, ainsi que le poirier sauvage ordinaire , comme la souche de nos diverses espèces de poiriers, aussi le trouve-t-on dans beaucoup de jardins.
Ad00341 07 047a/freInsectes. LXXIl. Vol. VIII. No. 45.
PAPIILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. La phalène lunaire. (Phalaena Attaci. Linn.)
Le dessous des aîles a la même couleur et les mêmes marques que Iß dessus. Los quatre taches ovales et lunaires des aîles sont transparences comme du verre. La planche ci-jointe en ligure la forme,, la couleur et la grandeur, JLUe est indigène à New-York, à la Caroline, an Maryland et à.laJamaïque. La chenille se nourrit des feuilles du sassafra.
Fig. 2. La Phalène à Lunettes. (Phalaena conspicillator. Linn.)
Cette rare phalène, qui ne se trouve que dans l'île d'Amboine, se distingue de toutes les autres espèces par deux taches, place'es au milieu des ailes de devant., parfaitement sembla-* blés à des lunettes.
Fig. 3. Le C doré. (Papilio C aureum. Linn.)
La Jamaïque est lapatrie de cette phalène^ qni se distingue des autres de son espèce par une sigure en forme de C, luisante comme de l'argent, qni se trouve sur le dessous des aîles de derrière. Le célèbre Linné, .en avait reçu de la Chine une du même genre, différant pourtant de-celle-ci en ce que le C susmentionné était couleur d'or, ce qui lui a fait donner 1» dénomination ci-dessus.
Fig. 4. Le Papillon Orithya. (Papilio Orithya. Linn.)
Ce papillon, dont les couleurs sont 'si brillantes, vit aux Indes orientales et à la Chine.. Le beau noir contraste parfaitement avec les miroirs ronds, d'un Vert-seladon, bo*-" dés de rouge clair..
Ad00341 07 048a/freMélanges. CXCIII. Vol VIII. No. 46.
LE MONUMENT DE LONDRES.
Tel est le nom qu'on a donné à une Colonne de l'ordre.Dorique, haute de 202 pieds d'Angleterre,.cannelée et creuse en dedans. Elle a été érigée sur une petite place, qui donné dans la rue aux poissons, non loin du palais de la Compagnie des Indes, en mémoire du terrible incendie, qui éclata dans cet endroit en 1666, et qui continua ses dévastations depuis le 2. jusqu'au 6. septembre. Il détruisit 13,200 maisons, «t la perte qu'il causa, tant en marchandises qu'en meubles et- autres effets, est de 7,335,000. Livres sterling, un peu au delà de 44 millions de Rixdalers; mais heurëse-r ment il n'y eut que 6 hommes de brûlés. Ce monument, commencé en 1671 et achevé en 1677 par le célèbre architecte anglais, Christofle JVren, coûta; 14,500 Livres,Sterling, environ 98,250 Rixdalers. Il a 15 pieds de diamètre. Le piédestal a 40 pieçls de haut j et est orne de sculptures et d'inscriptions relatives à cet incendie. - Un escalier en marbre noir de 345 degrés, conduit dans l'intérieur,;de la colonne sur le chapiteau, bordé des 4 cô;tës d'une rarnpe en fer, dans le milieu duquel s'élèvent un ciiindre , puis une quille, ter» minée par une urne de bronze, dont sortent les flammes.
Ad00341 07 049a/freMélanges. CXCIV. Vol. VIII. No. 47.
HABITANS DE LA NOUVELLE-HOLLANDE.
La Nouvelle-Hollande/ la plus considérable de toutes les îles du grand Océan, est habitée, outre les Européens qui s'y sont sixés, par deux races difsérentes d'hommes, mais en petit nombre. Ces deux races sont la Malaïque et celle des Papuas qui tient des Nègres.
Fig. 1. et 2.
Représentent les Malayes, et
Fig. 3. et 4.
Les Papuas. Ces deux races disfèrent beaucoup entre elles par leur extérieur. Les Malayes, qui habitent principalement la Nouvelle-Hollande, ont la peau olivâtre, qu'ils peignent de blanc et de rouge, la bouche saillante et assreuse, les lèvres grosses, les cheveux épais et longs. Les Papuas, qui se trouvent dans le Van DiemensLand, tiennent plutôt des Nègres; car ils ont la peau presque noire, les cheveux noirs et crépus, comme la laine des agneaux, qu'ils saupoudrent sréquemment de terre rouge. Les uns et les autres sont de véritables sauvages; ce sont des antropophages qui ne sont susceptibles d'aucune civilisation , et qui se nourrissent misérablement de poissons, de moules et d'autres productions crues de la mer. On trouvera des détails sur ce peuple encore sauvage, dans le Texte détaillé du porteseuille d'enfans..
Ad00341 07 050a/freMélanges. CXCV. Vol. VIII. No. 48.
VUE DE LA VILLE DE SIDNEY, du côté du Sud et de l’Embouchure du fleuve Paramatta.
Il est sans doute très-intéressant de voir la orient, sur le côté méridional du superbe première ville, bâtie à l'Européenne, sur un Port - Jackson. Elle a 250 maisons pour la nouveau continent; telle est la ville de Sidney plupart parfaitement bien bâties, un ôbserdans la Nouvelle -Hollande. Elle sert en même vatoire, et compte 2600 habitans. Le jardin tems de lieu d'exil pour les criminels anglais, de Mr. le vice-gouverneur Pater.son, excelqu'on y transporte, et que l'on applique aux lent naturaliste et célèbre, voyageur, est exouvrages publics, jusqu'à ce qu'ils aient subi trêmernent curieux , pàrcequ'il contient les leurs peines. Souvent ils se corrigent et de- plantes de toutes les~ Zones. Cette ville a été viennent de bons citoyens.- fondée en 1788 par le Capitaine Arthur Phillips. Cette capitale du Comté de Cumberland et de toutes les possessions britanniques en On trouve àes explications plus étendues Australie est située au 330 53' 14" latitude dans le texte détaillé du porte-feuille d'enméridionale , " et au 169« 5' 10" de long. fans.
Ad00341 07 051a/frePlantes. CXLIV. Vol. VIII. No. 49.
BOIS D' ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Drouiller. (Pyrus aria. od. Crataegus aria. Linn.)
Ce joli arbre croît de lui-même dans les forêts de l'Europe septentrionale et dans plusieurs contrées de l'Allemagne. Il fleurit au printems; fes fleurs sont blanches, et son fruit, qui est mûr en automne, est une baie d'un 'brun rougeâtre qu'on ne peut pas manger, dont on se sert cependant pour faire de l'eau de vire, et pour nourrir les cochons. Ses feuilles sont en dessous , ainsi que les bourgeons et les boutons de fleurs, blanches et comme saupoudrées de farine. Sa beauté l'a fait admettre dans les parties anglaises. Son bois est blanc, dur et lourd, aussi les tourneurs et les menuisiers en sont-ils un grand usage.
Fig. 2. L'alisier commun. (Pyrus torminalis oder Cartaegus torminalis. Linn.)
L'alisier commun est aussi un arbre, remarquable par la beauté de ses fleurs, qui se plaît dans les sorêts d'Allemagne. Il a. la seuille dentelée comme celle de l'érable. Ses bouquets de fleurs sont blancs, et en automne il porte des grappes de baies d'un brun-clair avec des taches blanches. On . ne peut les manger que quand elles sont devenues pâteuses, et sont d'un aigre-doux très - agréable. Son bois est dur, tenace, et magnisiquement onde de blanc et de .brun, et les ébénistes l'emploient avec plaisir.
Ad00341 07 052a/freInsectes. LXXIII. Vol. VIII. No. 50.
PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le Papillon Arcesilaus. (Papilio Arcesilaus. Linn.)
Cette planche représente la semelle de ce charmant papillon, indigène à Surinam. Le papillon est figuré ici d'après nature , ainsi que lessuivans, quant à sa forme, grandeur et couleur. Le texte détaillé de notre porteseuille d'ensant donne des explications ultérieures.
Fig. 2. La Phalène du Cap. (Phalaena Capensis. Linn.)
La femelle de ce papillon indigène au Cap de bonne Espérance est sigurée sur la planche ci-jointe. Voyez la description dans le texte de notre Portefeuille.
Fig. 3. et 4. Le Papillon Ancaea. (Papilio Ancaea.)
La figure 3 représente le dessus, et figure 4 le dessous de ce charmant papillon dont Surinam est la patrie. Les couleurs en varient avec beaucoup d'élégance.
Ad00341 07 053a/freMélanges. CXCVI. Vol. VIII. No. 51.
CARTE DE L’ILE D’ISLANDE.
Llie d'Islande,- située dans l'océan Atlantique, au Nord-Ouest du continent de l'Europe, est sans contredit un des pays les plus remarquables du monde connu, et où la nature ossre les plus grands prodiges.. »Qu'on se figure un pays d'une surface de plus de 2 roo lieues carrées géographiques, et tout près du pole arctique, qui ne doit peut-être son existence qu'à la violence-d'un feu volcanique, et l'on sera saisi d'étonnement ! Aussi cette île volcanique et ses propriétés vont-elles faire le sujet d'un Cahier entier de notre porte - seuille :d'enfans; et pour qu'on puisse en avoir un aperçu exact et en comprendre la description, nous en donnons la carte ci-jointe.
Il est impossible de déterminer combien de siècles avant l'ère de notre histoire, un feu volcanique a fait sortir de l'abîme de la mer cette Ile merveilleuse. Les premiers qui l'ont découverte, (au IX. siècle après Jesus Christ,) dont l'histoire : fait mention , parlent de masses énormes de Lave! des volcans de cette Ile, de ses sources d'eau chaude, et de ses montagnes de soufré, et depuis il n'y a eu dans aucun pays du monde connu d'éruptions volcaniques, aussi nombreuses, et qui se soient répandues sur une » aussi grande surface, qu'en Islande. Si nous -y. ajoutons encore les éruptions volcaniques qui ont lieu dans là mer, nous aurons pour le moins .une sursace de 2860 lieues carrées géographiques, où le feu souterrain a agi,: et où il continua de manifester sa puissance destructrice. r
Ad00341 07 054a/freMélanges. CXCVII. Vol. VIII. No. 52.
COSTUMES ISLANDAIS.
Le costume général de l'île d'Islande n'a pas changé depuis très -longtems. L'habillement des femmes est plus riche qu'avantageux pour elles. L'habit ' des hommes est au contraire adapté au climat du pays, au genre de vie qu'on y mène, et aux occupations.
Fig. 1. Représente une semme de qualité dans toute sa parure. Les couleurs les plus ordinaires des divers objets d'habillement sont le bleu ou le noir, il n'y a que le- corset qui soit d'étosse de laine couleur d'écarlate.
Fig. 2. Le vêtement ordinaire des semmes de toutes les classes.
Fig. 3. Une semme de qualité en habit de cheval.
Fig. 4. Un Islandais en habit de sête. Les souliers sont de peau de chien marin. Les vestes longues des hommes sont'souvent de drap noir (nommé Wadmal.)
Fig. 5. Un pilote de Reikiavik avec une pelisse de peau de mouton.
Vue de la Ville de Reikiavik.
A l'aspect de ces deux ligues de maisons basses-,, pour la plupart bâties en bois, et des pauvres huttes qui sont tout près, personne rie s'imaginerait avoir devant soi la capitale de l'Island; et pourtant c'est elle. C'est là que demeurent le gouverneur, plusieurs magistrats, des marchands, dos samilles dé condition et en général près de 500 personnes, très-gaies, et très contentes de leur sort et de leur peu de sortune , parce - qu'elles ont peu dé besoins. C'est du haut de quelques rochers, qui sont au Sud-Ouest de cette ville que Reikiavik procure la plus agréable perspective, parcequ'on jouit en même tems de la vue de là mer avec ses Iles, et de la chaîne de montagnes de SnäsellJokul qui se perd dans le Snäsell-Syssel. A gauche on distingue,encore un Lac. Les montagnes stériles et nues, le terrain noir de. Lave, l'herbe desséchée, rendent sauvage et triste ce 'paysage, qui d'ailleurs est privé d'arbres. Le bouleau et le saule, qui se trouvent dans l'île , ont tout au plus 6 pieds de haut. C'est de ce point q-u'est prise la vue que ligure là planche ci-jointe.
Ad00341 07 055a/freMélanges. CXCVIII. Vol. VIII. No. 53.
VUE DES MONTAGNES SULFUREUSES D'ISLANDE.
Quand même noixs n'apercevrions pas sur le devant les tourbillons de fumée qui s'élèvent de toutes parts, ainsi que la chaudière du limon bouillant; la forme bizarre et~ia couleur inaccoutumée de ces montagnes sussiraient pour nous faire -.penser- que ces montagnes doivent être d'une espèce particulier». Elles sont partout couvertes de soufre et d'une argile Manche ou jaunâtre et quelquefois rouge ou bleue. En quelques endroits se trouve répandu un soufre spongieux, gréné et cristallisé. Dès qu'on remue un tant soit peu le soufre, il s'élève sur le champ Une vapeur extrêmement nuisible, et en certains endroits le soufre est brûlant. Le limon qui bout continuellement dans la chaudière que l'on remarque sur le devant, s'élève souvent à 6 ou' 8 pieds de haut. Il se trouve aussi sur le sommet de la montagne un foyer de limon bouillant. Une source d'eau sroide du même côté de la montagne est un dés phénomènes les plus éto^nans de ces environs.
Sommité du mont Hecla en Islande.
De tous les volcans,.- le mont Hecla a toujours passé avec raison pour le plus remarquable. Depuis l'an ioo.
Ad00341 07 056a/freMélanges. CXCIX. Vol. VIII. No. 54.
LE NOUVEAU GEYSER.
Sur les frontières .de Timmense désert , qui .forme.l'intérieur de l'Islande, à Uouest d'un coteau de 30apieds de hauteur se trouvent des sources innombrables d'eau chaude. Les plus remarquables fontaines sont les soi-disants Geyser?.« Le' plus grand, (que nous avons figuré dans. le LXXVf cahier de notre porteseuille d'ënfans), le .mugissant, le petit et le nouveau Geyser. ; Le dernier se distingue des antres, en ee qu'il lance l'eau, sans qu'aucun bruit souterrain en annonce l'éruption. Ordinairement il commence par élever en 3 ou 4 jets de peu de durée et puis en de plus longs, l'eau hors du tuyau, où elle bout continuellement à 20 pieds à,peu près de l'orifice. Aussitôt que la principale masse d'eau est jetée, la vapeur s1 élance avec une force prodigieuse et un bruit de tonnerre, et porte l'eau de 60 à 132 pieds de haut. Ce magnifique spectacle dure plus d'une demi-heure. Il tombe de ces vapeurs une pluie fine, qui fait un très-bel esfet. Si lors de l'éruption de la vapeur on jette des pierres dans le tuyau, la vapeur les rejette sur le champ, en général brisées en plusieurs morceaux, et les lance à une hauteur surprenante.
Théorie du nouveau Geyser.
Cette étonnante-apparition est très-difficile à expliquer, et ne peut l'être qu'en admettant l'esset d'une chaleur soudaine. Des vapeurs, renfermées dans un souterrain (c), soutiennent dans le tuyau la colonne, d'eau suspendue, la chaleur du souterrain (c) augmente soudainement. Une partie de la vapeur, qui par là se trouve considérablement accrue, s'élève au travers de l'eau (et à la vérité sans explosion parceque la résistance n'est pas forte), et en emporte avec elle. Plus les éruptions de la vapeur se multiplient, moins il reste d'eau, et à la fin elles deviennent continues; la vapeur s'élance avec violence et en fumant, jusqu'à ce que la chaleur venant à diminuer, les éruptions s'assaiblissent, s'épuisent enfin et le prodige cesse.
Ad00341 07 057a/freMélanges. CC. Vol. VIII. No. 55.
ARC ET CAVERNE VOLCANIQUE DE STAPPEN.
Arc de Stappen.
A une lieue et demie environ d'Angleterre, et à l'Ouest de Stappen, sur la côte méridionale de Snaefell- Syssel, se trouve ce rocher bizarrement percé, qui formant un arc isolé, d'une grandeur considérable, rend la perspective extrêmement pittoresque. — Sur le devant on remarque des masses de colonnes isolées et dans " l'éloignement la jolie chaîne de montagnes, qui se prolonge le long de la presqu'île vers l'Est. Il serait difficile de trouver une ligne plus bizarre de rochers volcaniques ailleurs que sur la côte voisine de Stappen; si l'on en excepte l'Ile de Stass a. (v. Porte-feuille d'enfans , Tome III. N° 73). Elle offre dans une étendue de 2 lieues tant dans les écueils qui bordent le rivage, (ceux-ci sont suspendus sur la mer , et sur eux se dissipent des torrens), que dans les nombreux rocs isolés, qui paraissent dans diverses distances, les colonnades les plus variées et les plus belles. Les séries de colonnes, de 50 pieds de haut en général, et d'une forme parfaitement régulières, sont diversement percées par la violence de la mer. En divers endroits se sont aussi formées de très-grandes et étonnantes cavernes.
Caverne de Stappen.
Elle est ici figurée telle qu'elle se présente du côté de la mer 5 ainsi que les écueils attenans, qui s'élèvent en forme de colonnes. Un grand portail, orne de colonnes, volcaniques en ouvre l'entrée, et l'on ne peut pénétrer dans l'intérieur que par eau. La lumière qui se glisse par les fentes dans le cha»; peron produit un esfet surprenant.
Ces colonnes ont en général une direction verticale, cependant ça et là elles sontcourbées, ou rangées en groupes l'une sur l'autre. Ailleurs elles partent du môme centre comme des rayons; en un mot ellespren-, nent toutes les figures que pourrait leur prêter l'imagination la plus vive.
Ad00341 07 058a/frePlantes. CXLV. Vol. VIII. No. 56.
BOIS D'ALLEMAGNE.
Deux espèces de Lonicère.
Le Lonicère est un des arbustes , dont les fleurs sont extrêmement agréables à la vue> aussi s'en sert-on dans les parties des jardins à l'anglaise. Il se divise en deux espèces principales; savoir, aussi s'en sert-on dans les parties des jardins à l'anglaise. Il se divise en deux espèces principales; savoir,
1) le Chèvre - Feuille, qui est une plante rampante, qui grimpe en s'attachant à des arbres ou à des perches. .
2) le Chamaecerasus, qui est un arbuste de moyenne grandeur. Ces deux espèces sont figurées sur la planche ci-jointe,
Fig. 1. Chèvre-feuille d'Allemagne. (Lonicera Periclymenum. Linn.)
Le Chèvre - Feuille est une plante qui çn s'attachent à d'autres arbres ou à des arbrisseaux parvient à la hauteur de 15 pieds. La bonne odeur et la beauté de ses fleurs sont cause qu'on le plante avec plaisir autour des- maisons et des , berceaux. Il a de gros bouquets de fleurs, et en automne il porte une baie rouge non mangeable.
Fig. 2. Le Chamaecerasus des haies. (Lonicera Xylosteum. Linn.)
C'est un arbuste de 5 à 6 pieds de haut, dont les fleurs sont blanches, et le sruit une baie rouge. Il croît sans culture dans nos forêts. Il y en ä aussi des espèces exotiques, dont les fleurs sont magnifiques., Son bois est blanc, très-dur et s'emploie avec succès dans beaucoup d'ouvrages.
Ad00341 07 059a/freInsectes. LXXIV. Vol. VIII. No. 57.
PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1 et 2. L'Agrippine. (Phalaena Agrippina. Linn.)
No. 1. figure le dessus de- cette brillante phalène dans s a, grandeur /naturelle, et No. 2.(le dessous. Elle provient d'une chenille grande, grosse, ; et sans poil, noire, ornée de bandes, transversales vertes. Cette chenille porte, sur son dos une corne courbée en arrière. On la trouve autour'de'«Surira«« sur les a'rbtes, dont découle la Gummi Guttae, (une couleur vénéneuse dont les peintres font usage). D'une extrémité dé l'aîle à l'autre, la phalène a d'étendue 9 à 16 pouces de Paris, et son ' corps a près de 2 pouces de long. La planche cijointe en figure parfaitement les couleurs et la diversité des dessins.
Ad00341 07 060a/freQuadrupèdes LXXXIII. Vol. VIII. No. 58.
ANIMAUX ÉTRANGERS MAMIFÈRES.
Le Sanga. (Bas Sanga Saltii.)
' s'çlèvent perpendiculairement, en forme, d'une i ,; i,sh lyre des anciens, à . la, hauteur de 4 pieds d'Angleterre au-dessus de leurs racines, qui V^ette espèce de boeuf, noblement conforme, ont 21 pouces de diamètre, et dont on fait semblable, d'ailleurs par la couleur et par la un grand commerce en Abyssinie. Le Sanga grandeur.à celui de l'Europe, en disfère ce- est indigène au pays de Galla en Afrique au pendant par la forme de ses cornes. Elles Sud de Pabyssinie.'
Ad00341 07 061a/frePlantes. CXLVI. Vol. VIII. No. 59.
LE PAPAYER. (Carica Papaya. Linn.)
Cet arbre, qui croît sans culture dans les deux Indes et dans les îles des tropiques, est propre à plusieurs usages. Le tronc, qui dans l'espace de 5 à 6 mois parvient à la hauteur d'un homme, et qui dans 5 ans atteint sa parsaite croissance,- (15 à 16 pieds environ,) est couvert d'une écorcé plus ou moins écaillée, et porte à son sommet de grandes feuilles cannelées, qui tiennent à un pédicule creux et uni. Proche des feuilles sortent, immédiatement du tronc, les fleurs blanchâtres, dont l'odeur est très - agréable mais peu forte. Les sruits d'environ i$ pouces de long et 6 pouces d'épaisseur, ont la forme du melon, et se mangent comme lui avec du sucres cependant ils sont beaucoup plus sains cuits que crûs. Ils sont d'abord gris, mais mûrs ils sont jaunes. Avant la maturité ils contiennent un suc laiteux, aussi les confit-on dans plusieurs endroits avant qu'ils ne soient mûrs. Il y a dans l'intérieur du fruit une quantité de pépins noirs. A peine l'arbre a-t-il atteint sa pleine croissance qu'il périt. Les habitans font des cornières du tronc et des cordes ou d'autres tissus de l'écorce desséchée. Dans nos serres, le tronc de cet arbre n'acquiert jamais la même grosseur que dans sa patrie. —
Ad00341 07 062a/freVers. XXI. Vol. VIII. No. 60.
DIVERSES ESPÈCES D'ASTÉRIES.
Fig. 1. et 2. L’Astérie granuliforme. (Asterias granularis.)
La première figure représente le dessus, et la seconde le ? dessous ds cette astérie, de même qdé Tes "suivantes. ' Elle se trouve dans les eaux de la mer du. Nord,' du Categat et de la mer Baltique. La couleur du dos est d'un rouge de cinabre foncé, avec une bordure de pareille couleur-, mais psns claire, terminée par un liséré brun. Cinq petits points blancs montféïit où est l'ouverture delà bouche. Le dessous est S'xxn. vert grisâtre, et du milieu jusqu'aux extrémités se prolongent 5 bandes étroites d'un brun-clair, ornées de petits points blancs.. Cette Astérie est rare dans les mers septentrionales.
Fig. 3. L'Astérie couleur d'orange. (Asterias aurantiaca.)
Le dessus du corps et des rayons est couvert de pointes pyramidales, serrées et perpendiculaires, émoussées par le haut. Le dessousest couvert de pointes aiguës. _ La bouche, qui se trouve au milieu, est recouverte de cinq peignes, et l'ouverture est garnie'd'écaillés très - pointues. . Le 7fond de la couleur est orange, parsemé de beaucoup de taches blanches régulières,
Fig. 4. L'Astérie noire. (Asterias nigra.)
Elle se distingue des autres espèces par la rondeur de son corps, par sa couleur noire ou brune et ces 5 bras pliants, dont les parties latérales sont recouvertes de.peignes à g à; 6 dents. Elle en.dissère aussi pa;r la bouche., placée au dessous,.du corps,, garnie de. cinq; dards très-courts et émoussés..
Fig. 5. L'Astérie à dards. (Asterias aculeata.)
La couleur joue le pourpre et le jaune, le bruii'rougeâtre et le jaune. Sa bouche, pentagone, sormée en étoile, est placée sous le corps. Ses cinq bras slexibles, quadrangulaires, membres, non cylindriques, sont recouverts de peignes à 5 dents. Toutes ces propriétés la distinguent des autres espèces de cette samille.
Ad00341 07 063a/freInsectes. LXXV. Vol. VIII. No. 61.
BEAUX PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le Diomède. (Papilio Diomedes. Linn.)
Ce magnifique Papillon, qui, comme les suivans, est représenté dans sa grandeur naturelle, est indigène aux Indes-orientales. Le bleu d'azur , qui sorme un dessin régulier sur les aîles supérieures et insérieures, fait un charmant contraste avec le noir, qui est le fonds de sa couleur. Les aîles. de dessous se terminent, comme la queue des hirondelles, en une pointe allongée.
Fig. 2 et 3. Le Cassia. (Papilio Cassiae. Linn.)
Fig. 2. représente le devant de ce papillon, indigène à Surate, et N° 3. en figure le derrière. Le fonds de la couleur du dessus est d'un brun de cannelle avec une bande transversale orange.; les aîles de dessous sont, marbrées, de diverses couleurs et ornées de 4 yeux. On le nomme Cassia parceque sa chenille se nourrit des feuilles de cet arbre, qui y abonde.
Fig. 4. Le Leucippe. (Papilio Leucippe. Linn.)
Cet Papillon, dont les aîles supérieure* sont d'un beau rouge et les aîles inférieures d'un jaune luisant, ne se trouve qu'à Amboine, et même y est-il fort rare.
Ad00341 07 064a/frePlantes. CXLVII. Vol. VIII. No. 62.
POMMIER DE SODOME. (Solanum mammosum.)
Le pommier de So dôme est une, plante de 3 à 4 pieds de haut, qui croît à la Virginie et à Barbade, une des îles Caraïbes. Ses fruits sont jaunes, en sorme d'une poire renversée, et sont un véritable poison tant,pour les hommes que pour les animaux. Ces sruits, jaunes contiennent des graines d'un brun-soncé. La. tige est herbacée et épineuse. Les seuilles sont couvertes des deux côtés d'un doux duvet, et les petites côtes d'épines. 11, croît sur la Mer morte une plante pareille,; dont parle, la sainte écriture sous la dénomination de Pommier de Sodome. Si on la compare exactement avec.celle dont il est ici,question, on trouvera que c'est la mê*. me plante,
Ad00341 07 065a/freMélanges. CCI. Vol. VIII. No. 63.
VUE DU PARNASSEE EN GRÈCE.
Le Mont Pâmasse, consacré par les Anciens à Apollon, à Bacchus et aux Muses, est situé dans la Phocide de l'ancienne Grèce, nommée de nos jours Livadie, pays qui, avec l'ancienneGrèce, jadis si sortunée, fait partie de la Turquie européenne, et gémit encore malheureusement sous le joug des Ottomans. A ses pieds se trouve la ville de Delphes, si fameuse dans l'antiquité par ses oracles, et qui n'est plus maintenant qu'un misérable village de 200 maisons tout au plus. Ce mont a 3 différents sommets, VHyàmphea au Süd, le Tithorea au Nord-Ouest, et le Lycoreus qui est le plus élevé, au Nord. Au Sud du Tithorea se trouve la fameuse caverne de CoryceC'est entre ces deux derniers sommets que sort la fontaine de Castalie, dont les eaux selon les Anciens inspiraient un enthousiasme poëtique. D'ailleurs le Parnasse est la montagne, sur laquelle, soit dit en passant, se retirèrent Deucation et Pyrrha lovs du déluge, montagne qu'on découvre du château de Corinthe qui en est à 15 milles géographiques, ce qui dénote une élévation peu commune. Son pied a une circonsérence qu'on ne peut parcourir qu'en'une forte journée; il produit du vin, des sruits et du blé. Le milieu est couvert da. bois et le sommet d'une neige éternelle -, et par conséquent d'une aridité absolue. La vue, que nous en donnons ici, est dessinée du côté de la xoute de Livadie,
Ad00341 07 066a/freInsectes. LXXVI. Vol. VIII. No. 64.
DIVERSES ESPÈCES DE CRABES.
Fig. 1. Le Crabe Pagure. (Cancer Pagurus.)
Nous livrons ici un dessin plus grand et plus parfait de ce Crabe, que nous connaissons déjà, et idorit nous avons traité dans le premier volume de notre porte - feuille d'enfans, No. 74., et nous rapportons dans le texte détaillé les propriétés qui lui sont particulières. La planche ci-jointe représente plusieurs autres espèces de Crabes, dont nous allons assigner les qualités,
Fig. 2. Le Crabe Ménade. (Cancer Moenas.)
On trouve cette espèce de Crabe dans la mer du Nord, dans la Méditerranée, dans la mer adriatique et sur les côtes des Indes. Il est mangeable et se nourrit de petits poissons de mer.' Il marche très-vite, mais au lieu d'aller en droite ligne, il décrit une diagonale.
Fig. 3. Le Crabe hérissé. (Cancer hirtellus.)
Ce Crabe est indigène non seulement aux côtes d'Angleterre, mais encore au rivage de .l'île de Brazza dans la.mer adriatique. Les Dalmatiens considèrent les extrémités noires de sesr antennes comme un ' excellent fébrifuge, en conséquence ils les, pulvérisent et les prennent.
Fig. 4. Le petit Crabe. (Cancer parvulus.)
Ce petit animal vit dans les îles méridionales de l'Amérique.
Fig. 5. Le Crabe gonagre. (Cancer gonagra.)
Ce Crabe ne se trouvé que dans les îles de« Indes occidentales et dans le golfe du Mexique.
Fig. 6. Le Crabe cuivré. (Cancer aeneus.)
Il est indigène aux Indes orientales, mais il est rare et il n'est point mangeable. Son. corps est uni comme de la porcellaine, dont il a l'éclat.
Fig. 7. Le Crabe fluviatile. (Cancer fluviatilis.)
C'est le seul Crabe qui se tienne dans l'eau douce, et il est très-bon à manger. Les Arabes le nomment Saratan.
Ad00341 07 067a/freAmphibies. XXXVI. Vol. VIII. No. 63.
LE PROTÉE SERPENTINE (Proteus anguinus.)
C’est à Mr. de Schreibers, " directeur des ,cabinets d'histoire naturelle à Vienne, que nous devons l'exacte représentation et la description de cet animal rare et singulier, qui jusqu'à présent n'a été remarqué qu'en Autriche, et, ne se trouve -que dans deux endroits de la Carniole, -savoir .aux petites sources du IWier, aux environs de Sittich, et dans les .eaux souterraines des grottes de stalactites près d'Adelsherg. Les plus grands ont 13 à 15 pouces de long, et les .moyens sont figurés iqi dans leur grandeur naturelle. Quand ils sont dans un état parfait de ;santé, ils sont d'un rose clair, qui sur le dos joue plus ou moins un bleu brunâtre ou grisâtre, mais sur les côtés il se, perd dans le jaunâtre. Ce que .cette petite bête, si sembable au lézard, a de très-curieux, c'est .qu'outre les poumons pour respirer, «lie a, comme les poissons, des branchies, qui la rendent .une ^espèce d'intermédiaire entre les amphibies et les poissons. Ces branchies ne reposent cependant pas, .comme dans les poissons, dans là cave aux "branchies, au .contraire elles sont ramifiées, d'un rouge de sang et tiennent en dehors aux deux côtés du derrière de la tête. Les yeux situés sous l'épiderîtfe- sont deux points presque imperceptibles (Fig. . 1. a). Les pattes de .devant sont mieux conformées qu celles dé derrière. LeProtéeyit toujours dans l'eau, et comme il craint beaucoup le jour, il aime à se tenir rentre les pierres. Il nage très-vîtë et à la manière des anguilles. Fig. . 1. de notre planche représente le dessus de ce singulier animal, et Fig. 2. le' dessous, où l'on voit briller à travers l'épidèrme le oeur à la lettre A. Fig. 2. Fig. . 3. représente les partiel' intérieures du corps; .quant à leur description, nous renvoyons }e lecteur au Commentaire de notre Portefeuille.
Ad00341 07 068a/freMélanges. CCIII. Vol. VIII. No. 66.
VUE DU M0NT ATHOS.
Le mont Athos, nommé par les habitans de la Grèce Hagios Oros, et par les Italiens, Monte santo, forme sur la côte de Macé. doine en Grèce une presqu'île, de 19 milles géographiques de long et de 37^ milles de circonférence. Elle tient à la terre par un isthme, que fit percer Xerxès roi.de Perse pour éviter un long trajet à sa flotte, dont il voulait se servir pour subjuguer les villes libres de la Grèce. Les habitants de ce; Mont se sont distingués de tous tems par une vie très-longue. L'eau y est excellente et l'air très - salubre. Il produit dès vignes , ' des oliviers et âes lauriers, dont on pressure les baies; on en fait une huile, qui forme une branche considérable de commercé. Les pommiers, poiriers, cerisiers, noyers et orangers y croissent également. On n'y trouve plus maintenant que 22 couvens d'hommes assez riches, mais dont les habitans observent la continence la plus rigid«; Ces moines vont souvent dans la Servie, la Bulgarie, la Moldavie, la Vallachie, la Pologne et la Russie, pour y rassembler dès aumônes, qu'ils remettent fidèlement au couvent qui leur a donné cette commission, après en avoir déduit leurs frais de route , qui sont très-modiques. Ces aumônes se montent souvent à de fortes sommes,1 'qui sont toutes employées à l'embellissement; de leurs magnifiques églises. Ces religieux ont la liberté de se marier, cependant ils préfèrent en généralle célibat, pour se vouer sans obstacle au service de la religion. Il ..est encore à remarquer que ces cou» vens sont les Seuls de l'empire ottoman qui aient le droit de saire usage des cloches.
Ad00341 07 069a/freInsectes. LXXVII. Vol. VIII. No. 67.
DIVERSES ESPÈCES DE CALAPPES ET DE CRABES.
Fig. 1. 2. Le Calappe en voute. (Cancer Calappa. Linn.)
Fig. 1. représente le dessus de cet animal et Fig. .-2. Je dessous. Il tient sa dénomination de la conformité de son écaille à la coquille d'une demi noix de coco, que les Indiens nomment Calappe La planche ci - jointe représente la beauté de sa conformation et de ses couleurs ; beaucoup mieux qu'on ne pourrait la rendre pardes paroles. Au reste cet animal vit dans les,mers des Indes orientales, et occidentales-; il est peu charnu, aussi n'est - il pas bon a manger, et l'on ne le prend qu'à cause de son éeaille et de ses pinces, que l'on conserve comme une curiosité.
Fig. 3. Le Calappe granuleux. (Cancer granulatus.)
Ce Calappe, que les Brasiliens nomment Guàsa Aparà', sa tient dans les mers' des Indes et de l'Amérique orientale, dans les largitudes moyennes. Il se distingue par son écaille granuleuse, presque semblable à du chagrin, dont les, élévations sont marquées de taches rondes et rouges.
Fig. 4. Le Calappe Lophos. (Cancer Lophos.)
Ce Crabe, indigène aux Indes orientales, est couleur d« chair, il a des bras violets, et' des verrues d'un rouge de tuile, et ponctuée« de blanc.
Fig. 5. Le Calappe coureur. (Cancer Cursor.)
Ce Crabe -doit son nom à l'agilité avec laquelle il se meut sur le. sable du rivage^ quand il quitte la mer, son séjour ordinaire. Il habite non seulement les rivages de l'Egypte et; de la Syrie, mais aussi les. côtés du Malabar et d'Amboinev
Fig. 6. Le Crabe rhomboïde. (Cancer rhomboides.)
Les pattes de ce Crabe, indigène, à la mer méditerranée, lesquelles ont 4J pouce* de long, sont le principal signe caractéristique de cet animal.
Fig. 7. Le Crabe blanchâtre. (Cancer albicans.)
La racine brune et en sorme de coupe des-pattes les distingue surtout, ainsi que cet animal. Elles sont d'un gris bleuâtre, et pointillées do. brun, vers la, tête. Les extrémités intérieures et extérieures sont bordées de douze échancrures en sorme de scie,; qui ont, un pouce et demi de long. Il vit dans l'Archipel, dans la mer noire .$1 dans, la mer :. d'Asos.
Ad00341 07 070a/freCoquilles. IV. Vol. VIII. No.68.
UNE COQUILLE RARE DE LA MER DU SUD.
Fig. 1. 2. Le soleil impérial ou l'éperon royal. (Trochus imperialis. Linn.)
äu détroit de-la nouvelle Sélande, , trouva et au fond de la mer. Le soleilim^^ é" si teau " si1 rare qu'il passe avec raison pour une. coquille très-précieuse, aussi «-ei soleil impérial, Fig. uré ici, est une des les-Anglais le paient-ils de 5 à ip guinées. plus grandes-et des. plus magnifiques espèces Fig. . 1. de notre planche ,en représente le des* des trochus, -qui, dans les voyages.de :Gook, sus et Fig. . 2. le dessous. Les dards qui jallant été découverts récemment avec tant d'au- lissent des entortillemens l'ont fait comparer très csuperbes coquilles dans la mer du Sud. au soleil et lui ont mérite la dénomination C'est à l'entrée de la: baie de. Cloudy,. et près ci-dessus.
Ad00341 07 071a/freMélanges CCIV. Vol. VIII. No. 69.
LIEUX D'EXIL DE NAPOLÉON BUONAPARTÉ.
Napoléon Buonaparté, Corse de'naissance; l'homme, le-tyran et le conquérant le plus extraordinaire des siècles modernes, qui de simple lieutenant s'était,élevé à la dignité.d'Empereur des Français et qui avait menacé l'Europe entière de la monarchie universelle, a été vaincu deux fois'de suite en 1814 et 1815 par les forces combinées des puissances européennes, et banni du territoire de France. La première soisi' ëh 1814 il fût relégué dansl'île-'d'Elbe dont Porto- Ferrajo est le chef-Mèu';' la secondefois il a été transporté au mois d'août I815 à la petite île anglaise de St. Hélène à James- Town , la seule petite ville qui s'y trouve. Notre Planche figure, à ' nos jeunes lecteurs la vue de ces deux places 'devenues si fameuses, parcequ'elles ont servi de lieux -d'exil à ce grand conquérant après sa défaite et sa chute, pour qu'un; objet sensible leur rappele le souvenir dé ces grands'événémens.
Fig. 1. Vue de Porto-Ferrajo à l’île d'Elbe.
Là petite' île d'Elbe,- située dans, la mer ; Thyrienne, vis-à-vis des.côtes de la Toscane, n'a que deux> petites villes et deux ports, PortoFerrajo. et Porto - Longone., Elle est riche en bonnes mines de ser, en vin et en huile. C'est du couchant« qu'on a pris la vue de- PortoFerràjo et de sa citadelle, a) indique le fort délia Stella; b) la maison du gouvernement que :Buonaparté arhabitée jusqu'au 1 er Mars 1815; c) le -Foj-t Fnlcone. Voyez: le reste dans le commentaire de notre porte-feuille..
petites villes et deux ports, PortoFerrajo. et Porto - Longone., Elle est riche en bonnes mines de ser, en vin et en huile. C'est du couchant« qu'on a pris la vue de- PortoFerràjo et de sa citadelle, a) indique le fort délia Stella; b) la maison du gouvernement que :Buonaparté arhabitée jusqu'au 1 er Mars 1815; c) le -Foj-t Fnlcone. Voyez: le reste dans le commentaire de notre porte-feuille..
Fig. 2. Vue de James-Town à l'île de St. Hélène.
L'île de Ste. Hélène sur laquelle Buonaparté, vaincu pour la 2e fois, a été tra'nsporté par les Anglais,, dont il est le "prison? nier, pour y vivre à jamais sous la surveilr lance la plus rigoureuse, est située entre l'Ai frique et l'Amérique méridionale. Ein général elle n'est qu'un amas de rochers et d'écueils volcaniques , et n'a L que 6 milles d'Allemagne de circonsérence; aussi ne. compte-t-relie que 2000 habitans , parmi lesquels, étaient compris, en 1803, 500 soldats et 600. Nègres. Elle à " appartenu jusqu'à présent à la cqmpagr nie anglaise des Indes orientales, qui vient de la céder aux Anglais. James-Towh, la seule petite ville qu'il y ait dans' l'île, est située dans" un vallon étroit, entre deux rochers très-hauts et escarpés:;- C'est- sur l'un d'eux qu'est construite la citadelle, qu'habitera désormais Buonaparté. :;EUe a:un port, le seul lieii de commerce de toute l'île. Une quantité prodigieuse de rats, dont l'île est infestée, nuisent sensiblement à la culture du blé; mais dans les fonds productifs il croît abondamment d'excellentes pommes de terre, des oranges, des. citrons, des figues, dés raisins et tous les fruits délicats du. Sud.
Ad00341 07 072a/frePlantes. CXLVIII. Vol. VIII. No. 70.
LE SAPIN-GÉANT DES TERRES AUSTRALES. (Araucaria excelsa. Brown.)
Ce Sàpini-Géant de la mer du Sud ne fut découvert par Cook que dans le second voyage.: que ce célèbre,navigateur fit autour du monde. C'est surtout dans les lies de Norfolk qu'il est commun, ce qui le sait aussi nommer par les Anglais le-iSapin de Norfolk. Cet arbre parvient à la hauteur démesurée de ioo, 150 jusqu'à 200 pieds, et droit et élancé comme il l'est, il s'élève comme un géant au dessus de tous les autres arbres.' Ses branches, qui ne commencent qu'à la hauteur de 40- à ôopieds, croissent en une forme pyramidale, de sorte. qu'à ; la première vue on serait tenté de lé prendre'pour un Cyprès, .à cause de la7 res-, semblance des branches, comme le. prouve la planche ci-jointe, où sont Fig. urés en même tems un jeune fruit et une: pomme dans sa maturité» Il y a déjà dans les jardins botaniques .près de Londres: plusieurs dé ce& Sapins, qui y viennent parfaitement et très-vite. Il "se-trouve une seconde espèce de Sa» pin de la mer du Sud-dans, l'Amérique raéridionale, dans les îles de Chiloé^ qui atteint, également une hauteur, peu commune.
Ad00341 07 073a/freMélanges. CCIV. Vol. VIII. No.71.
DÉVELOPPEMENT ET PROPAGATION DES PLANTES, ET SOMMEIL DES FEUILLES.
Fig r. j Circonférence extérieure ssu bigarreau,
Fig. urée sur échelle un peu grossie,, dans la peau duquel sont visibles tous les vaisseaux destinés à la nourriture tant du fruit que du pépin, .
Fig. . 2. La niême cerise coupée en deux, pour rendre sensible la direction des vaisseaux nourriciers, qui se portent de la peau au pépin. il
Fig. . 3. Le pépin coupé en deux, dans le, centre duqnel . on aperçoit le commencement du germe. , .
Fig. ; 4. Le noyau mûr-dans la coquille extérieure fendue, avec son enveloppe particulière.
Fig. . 5. Construction intérieure des bourgeons du marron d'Indes jusqu'au moment de la' floraison et du feuillage. -On voit à ce bourgeon coupé en deux , de 5 à 6 enveloppes, placées l'une sur l'autre comme des écailles, induites d'un suc glutineüx et résineux. Les enveloppes extérieures sont brunes, les suivantes vertes et les intérieures blanches. C'est dans ces enveloppes que se trouve le germe des feuilles qui entourent- en quelque sorte'le centre du bourgeon, composé d'un bouquet dé fleurs, qu'entoure une laine blanche et épaisse.
Fig. . 6. Le germe d'une citrouille coupée * en deux. On voit à a. des traverses, qui désignent le commencement de l'organisation des- grains de semence.' ! On- remarque à b. .des grains, qui sont les pépins, qui ont .commencé à se développer. s ; ^
Fig. . 7. Un'grain de fève entouré de son enveloppe extérieure.
Fig. . 8- Le même grain de fève
Fig. uré en diamètre et pendant qu'il germe.;: a. a., les Cotyledones; b. le germe qui se trouve entre les cotyledones.
Fig. , 9. De petits corps vésiculaires,
(a a)
pleins de suc, placés dans la fève,' et formant 'le tissu cellulaire, qui est indispensable pour la perfection de la plante.
Etat divers des feuilles de la Sensitive (Mimosa pudica) à différentes époques de la journée.
Fig. 10. État des feuilles à leur réveil, oü les feuilles sont le plus étendues et le pér dicule le plus droit.
Fig. il. Etat des feuilles pendant leur sommeil à midi, où elles se, replient vers le pédicule qui les. attire encore en haut.
Fig. . i2. Etat des feuilles pendant leur sommeil à minuit , où elles se réunissent étroitement au pédicule qui se courbe.
Fig. . 13. Dernier réveil des feuilles, pendant que le pédicule est courbé, qui entraine la destruction totale des sleurs.
Ad00341 07 074a/freMélanges. CCV. Vol. VIII. No. 72.
CROISSANCE DES POULETS DES PIGEONS ET DES SERPENTS DANS LES ŒUFS ET LEUR DÉVELOPPEMENT.
L'Oeuf de la Poulet.
Fig. 1. Un oeuf au moment .qù il est pondu avec l'ovaire. a. L'ovaire, b. c. Flocons de l'ovaire, formés des pointes de vaisseaux, qui pénètrent dans, la, coquilfe de l’oeuf, (d) et qui sortent pendant la ponte. –
Fig. 2. Jaune d'oeuf de poule couvé pendant quelques'heures, a) Germe du fruit qui ne consiste encore qu'en un point d'un jaune foncé, ceint de lignes blanchâtres.
Fig. 3. Jaunde d'oéuf, couvé depuis 24 heures, a. b. c. Le cercle des vaisseaux qui se montré ici dans la pellicule; d. centre vers lequel se plient les vaisseaux du cercle pour former le coeur du fruit.
Fig. 4. Un œuf de poule qui a été couvé de 12 à 14 jours.
Fig. 5. Le fruit ou le poulet est figuré ici sans ré' jaun'ei^e "l'oèuf, 'représenté dans la sigure précédente, a. Figure le poussin; b. le . blanc d'oeuf ; c. .le sachet du jaune; d. sont des vaisseaux du jaune d'oeuf d'un blanc jaunâtre, qui vont jusqu'au creux . de l'estomac du. poussin et lui portent la nour- riture. è. e. Lés veines, qui de la pellicule parviennent - au. sruit; s. g. le canal des viscèxe's, qui , tenant par un lien particulier au sachet, est placé hors du creux du ventre.
Fig. 6. Le poussin tel qu'il^,est huit jours, avant qu'il ne soit entièrement couvé. "La tête et les yerix sont d'une grosseur 'disproportionnée. Le coeur,' ainsi que lesviscères,, est 'hors: du 'creux du ventre: Les aîlés b. b. "sont moins'bien-conformées que.lés pieds'. '
L’Oeuf du Pigeon.
Fig. 7. Le fruit d'un pigeon 15 jours avant qu'il ne soit parfaitement couvé ; la fête (a)" et les yeux (b) sont aussi ici très'-grands eh proportion des autres parties. Lés aîles (c. c) sont encore ici plus; imparfaitë's que les pattes (d. ÛJ, et lé canal n'est pks encore rentré' dans îë creux du: ventre. 'Cependant il se montré déjà des points élevés, qui désignent Tés' "places ', où 'doivérït sortir Les plumes.
L'Oeuf de Serpent.
Fig. 8. .L'oeuf de L'amphisbène. a,) L'amphisbène, prête à éclore, casse l'oeuf et se dispose à; sp-rtir.'
Fig. 9.. L'amphisbène, en forme de peloton, dans l'oeuf.
Fig. 10. L'amphisbène déroulée, (a) Sa langue fendue; (b) la place où par les vaisseaux .du nombril elle est en communication avec le moyeu.
Les amphisbènes n'ont point de venin, , et il n'y a que la chaleur du soleil qui puisse couver leurs oeufs.
Ad00341 07 075a/freInsectes. LXXVIII. Vol. VIII. No. 73.
DIVERSES ESPÈCES DE CRABES.
Fig. 1. Le Crabe peint. (Cancer pictus.)
L»'est une très,- belle espèce de Crabe?,1 joliment dessinée par la nature, ayant deux pinces d'un rouge de carmin; le fond de la couleur est blanc, relevé par des peints couleur de rose et des lignes qui vont en zigzags, — Il est indigène à Amboirie et aux îles Moluques, i
Fig. 2. Le Crabe applati. (Cancer depressus.)
Ce Crabe, qui se tient sur les côtes de la Méditerranée, a le dessus du corps d'un beau ronge, ponctué de jaune. Le commentaire de notre porte-seuille donne les explications ultérieures à ce sujet.
Fig. 3. Le Crabe cendré. (Cancer cinereus.)
Son corps, ainsi que les mains et les pieds, est des deux .côtés d'une couleur cendrée tirant sur le jaune. Il se tient aussi sur les côtes de la Méditerranée.
Fig. 4. Le. Crabe nodouleux. (Cancer nodulosus.)
Ce Crabe vit sur le$ côtes de te Jamaïque et d'autres îles des: Indes occidentales. Sa grandeur n'est ; pas déterminée; son: corselet est presque quadrangulaire, : et le fond ; de : s'a» couleur est. jaune, orné de. points. rouges.
Fig. 5. Le Crabe faquin. (Cancer Facchino.)
Le corselet de ce Crabe, qui se. trouva sur les côtesv de. lamer des Indes et de la Méditerranée, est si bizarrement sillonné, qu'il a Fair d'une -véritable guenon, surtout "lorsr qu'on veut considérer les pattes de'derrière comme des moustaches
Fig. 6. 7. Le Mascaron. (Cancer Mascarone.)
Figure 6 représente le Crabe d'un jaune pâle, et Fig. 7. telui d'un beau jeaune rougeâtre. On les trouve l'un et l'autre dans les mecs de Naples. Les corselets sont 'sillonnés dé sorte qu'ils forment un visage hideux, d«' là vient leur dénomination.
Ad00341 07 076a/freMélanges. CCVI. Vol. VIII. No. 74.
L’OVAIRE DE LA CARPE ET DE LA MOULE, OU FORMATION DU POISSON ET DE LA MOULE. (Mytilrus pictorum).
Fig 1. La carpe placée sur le dos, et dont'le ventre ôuyelï laisse apercevoir 'l'ovaire: , a.-Jj.^Jbe.s 4eu^c>orçls dq. ventre ouverts. t:es d 0LjC. t»Pyau- replie.,' 7 d., Le. boy au"; 'cuHer. re-, plié. >e. 1 ànusr ou l'issue du boyati culier, . ï,' Ôùyerture pour la sortie des oeufs du poisson. - i g. h. Les jdëujf ovaires rtout pleins d'oeufs^: et dont la;peau. est/(très »(mince et .très-élaissi-, que. î. La vessie à nager» -t[ -n^igv 2 teioètifs dé l'ovaire grossis afin sié1 Teprésesitè ssaU^stributjön des vaisseau à. lèur;!ëgard, :I ««aisosS h o-isn -3 s, orçls dq. ventre ouverts. t:es d 0LjC. t»Pyau- replie.,' 7 d., Le. boy au"; 'cuHer. re-, plié. >e. 1 ànusr ou l'issue du boyati culier, . ï,' Ôùyerture pour la sortie des oeufs du poisson. - i g. h. Les jdëujf ovaires rtout pleins d'oeufs^: et dont la;peau. est/(très »(mince et .très-élaissi-, que. î. La vessie à nager» -t[ -n^igv 2 teioètifs dé l'ovaire grossis afin sié1 Teprésesitè ssaU^stributjön des vaisseau à. lèur;!ëgard, :I ««aisosS h o-isn -3 s, e. 1 ànusr ou l'issue du boyati culier, . ï,' Ôùyerture pour la sortie des oeufs du poisson. - i g. h. Les jdëujf ovaires rtout pleins d'oeufs^: et dont la;peau. est/(très »(mince et .très-élaissi-, que. î. La vessie à nager» -t[ -n^igv 2 teioètifs dé l'ovaire grossis afin sié1 Teprésesitè ssaU^stributjön des vaisseau à. lèur;!ëgard, :I ««aisosS h o-isn -3 s,
Fig. 3 Des oeuss de .l'ovaire d'un brochet sigurés de là mémo manière et avec le môme; but,. tu; ; v .,' ' Çn."oeuf .de carpe qui n'a pas ènçose^aïtéint sa maturité: et qui a encore b'eà'uc,ou
Ad00341 07 077a/frePlantes. CXLIX. Vol. VIII. No. 75.
LE LIS TIGRÉ DU JAPON. (Lilium tigrinum. Kämpf.)
Ce Lis est une;plante magnisique, qui n'a été transportée que depuis peu. du Japon, en Europe, et d'abord dans - les jardins d'Angleterre, En gdrMràl'WJàponesife'patrie ràeT très - belles planteSj que les navigateurs ont apportées en Europe, mais qui provenant d'un pays , chaud ,: ne- . se conserveut çh,ez- nous quç dans les serres chaudes, et ne pourraient point résister, en plein air au sroid' de> notre climat. J»» . Mais;-ce:n>srp5s;}er,ça notre climat. J»» . Mais;-ce:n>srp5s;}er,çasrp5s;}er,ça
Ad00341 07 078a/freMélanges. CCVII. Vol. VIII. No. 76.
LE GOÛT.
Le siège de ce sens est dans la bouche et particulièrement dans là langue; cependant nous éprouvons aussi une sensation du goût, peu distincte à la vérité, tant au palais qu'aux lèvres et an gosier. Quand nous voulons goûter une chose quelconque, il faut que la langue, ou la chose dont nous voulons avoir le goût, soit humectée. Aussi, par une sage disposition de la nature j la bouche est-elle pourvue de glandes éalivaires. Les figures de cette planche représentent d'une manière sensible les principaux organes du goût.
Fig. 1. La cavité de la bouche avec toutes ses parties telle qu'elle se présente, lorsque les deux bouts de la bouche sont fendus et les lèvres repliées. On y distingue clairement, 1. la Lèvre supérieure repliée et 2. son repli. _ 3. La lèvre inférieure repliée* et 4. son repli» . 5. La surface intérieure des joues, 6. L'ouverture du canal salivaire. 7. Le palais. 8. L'arc antérieur du palais. 9. L'arc de derrière. i •.'. 10. La Luette. - ,, 11. Les Amygdales. 12. La Langue.
Fig. 2. La Langue d'un homme. On y remarque
1. l'orisice supérieur de la trachée-artère. 2. 3, Le lien de la trachée-artère'. 4. L'épiglotte avec sa peau. Il y a encore à remarquer à la langue d'autres petites parties, qui sont expliquées dans le commentaire de notre porte-seuille, .Fig. . 3. Le côté droit de la langue, où l'on jemarque son épaisseur et sa forme courbée;, ainsi que les parties suivantes. ,. I. 2. 3. L'épiglotte. ,4. 5. La racine delà langue. 6. La pointe de la langue. Il y a de plus une quantité de petits mamelons et de glandes pituitaires répandus sur touter la langue. C'est principalement dans ces mamelons que se trouve la'sens du goût.
Fig. 4. Représente un de ces mamelons à a dans sa grosseur naturelle, et à b 25 fois grossi en diamètre. Le commentaire de notre portefeuille donne les explications ultérieures.
Ad00341 07 079a/freMélanges. CCVIII. Vol. VIII. No. 77.
LE TACT, OU REPRÉSENTATION DE LA PEAU HUMAINE.
Lé'tàct;on'toucher, est pris dans un double sens; savoir là sensation générale du toucher, qui'est produite- "dans- chaque partie-sensible du corps, par itn%àmpressiQiir quelconque, ou bien, le changemeîit que les objets/ extérieurs sont, éprouver ; dans la peau et surtout à la pointe des doigts. , Ce n'est que dans ce. dernier .sens que le toucher est ici considéré. Quoique la peau entière.puisse être partout regardée comme , un organe, du. toucher,, il.n'en est pas- moins, y,rai que les pointes des >orteilSv^t des doigts.en s.ont les principaux instrurnens , ; parcequ'elles sont le plus gour.ynes de marrrelons. nerveux. bUil .Ce .que l?oh: nomme la^peau dans ,1a vie .commune, est composé de 3 naembraries, placées l'une, sur l'autre, qui: s'apellent 'La. membrane cellulaire, /elle eouvrer;la ,,.,, ..graisse..et, lés muscles.; -t , 'O ?m ci La mçmbrane^rétiçulaù-e,.elle est répandue jt. . comme,des.glaires, 'on et! -1:. et ,VJpjde?iâne,.A. La membrane cellulaire a beaucoup d'élasticité et une infinité de pores, No. i._. 2. 'Son épaisseur varie beaucoup et elle reçoit quantité d'artères et de veines, et dé vaisseaux iymprjàïiqueV.j No'. 3.r "La quantité de petits héi:fs' qu'elle,: contient, lui /donnent ' un haut degré de sensibilité surtout là 'ou' (Ton decoùvreles; niarriëlons,- No. '4'/'5.;'6;' fs' Cette 'membrane a atassi ses propres'glandulé.sgraisseu'ses', qui ressemblent ' à des grains, comme au iriez p. E.' No. 8- C'est l'epiderme, No. iß. 10. iorteilSv^t des doigts.en s.ont les principaux instrurnens , ; parcequ'elles sont le plus gour.ynes de marrrelons. nerveux. bUil .Ce .que l?oh: nomme la^peau dans ,1a vie .commune, est composé de 3 naembraries, placées l'une, sur l'autre, qui: s'apellent 'La. membrane cellulaire, /elle eouvrer;la ,,.,, ..graisse..et, lés muscles.; -t , 'O ?m ci La mçmbrane^rétiçulaù-e,.elle est répandue jt. . comme,des.glaires, 'on et! -1:. et ,VJpjde?iâne,.A. La membrane cellulaire a beaucoup d'élasticité et une infinité de pores, No. i._. 2. 'Son épaisseur varie beaucoup et elle reçoit quantité d'artères et de veines, et dé vaisseaux iymprjàïiqueV.j No'. 3.r "La quantité de petits héi:fs' qu'elle,: contient, lui /donnent ' un haut degré de sensibilité surtout là 'ou' (Ton decoùvreles; niarriëlons,- No. '4'/'5.;'6;' fs' Cette 'membrane a atassi ses propres'glandulé.sgraisseu'ses', qui ressemblent ' à des grains, comme au iriez p. E.' No. 8- C'est l'epiderme, No. iß. 10. ii Vol. III. de aiptre -porte.-..feuille, les cheveux' de l'jhorbme. S Ils -sortent des; '.cellul es: graisseu.ses> à:u 'dessous' de, :1a 1 ir.émbrahe cellulaire.,: 'No. ,13. ; Grandeur naturelle. des:: cellules^ deV.ehe: veux, ay.'aggsandié; i>.% et'sortent de cette membrane'par de petits: trous'; : No. -13. a; 13. b. Petits sachets de Pépidermey No. 14. 14. par où passent.les. chev.eux.'- Les .ongles, No. 15;" 16. .i/.-me. sont 'pasimbins^rdmarquablesi. Elles ont également dans leur intérieur "des -sill'ons eï. de?s/rhies',r No. .ig-'!qui : se prolon;ge'nt jusqu?auxi racines/ 'vLa8anerabrane;réti* -éulàire,!iNo;\s;a^se trouve au 'dessous de Fongle". •La: peau'de l'articulation- 'supérieure 'du pouce est très-grossie à No. 20. Il en .est de i même de la petite partie de la paume,de la main, .Noi 21.. No. 22. est la partie .'intérieure .de la rmèmbràne cellulaire qui -.couvre :1a graisses No. 23. la graisse elie-même-et: enfin No.'24A .les; muscles e't- les tendons de ,1a >main..jmi sont audesious. : ; ;, ;,' jiiII'y a quelque terris que les plis internes de la paume de la main étaient l'objet d'une science particulière, nommée.' chiromancie,' eu .ce/qu'on-/donr-ait un nom propre .à,.'chacun .ligne /naturelle. Ç. Linea mensalis;'ligné'rnehsalê. 'D. Xmeahepaticà.; ligne'hépatique. ' % Linea saturnalis; ligne "sat.urnaïe. ' F. La Hàscetta. G. Lineae ^discriniinales ; lignes de décision.. j t On trouve "dans le,commentaire.'de notï* porteseuille de plus amples détails.
Ad00341 07 080a/freErstprüfung

Plantes. CL. Vol. VIII. No. 78.

LE LIN DE LA NOUVÈLLE-SÉLANDE. (Phormium tenax.)

Il y a près de 30 ans que les célèbres navigateurs Cook, Forster et La Biliardière découvrirent dans la Nouvelle-Sélande et dans les autres îles de la mer du sud cette plante, qui est de là plus grande utilité pour lés habitans de ces contrées, et qui peut procurer dans la suite des avantages infinis au midi de l'Europe. Les insulaires préparent et travaillent ses feuilles, dont ils font des cordes, des cordons, de la ficelle, des étoffes de diverses qualités, comme nous préparons le lin et le chanvre.

La plante est grande, forte et vivace. Les feuilles, qui tiennent à la racine noueuse, ont 6, 8 pieds de haut et même au delà. Elles sont assez larges, avec de fortes veines, douces à toucher, et d'un beau vert foncé avec une lisière d'un brun rougeâtre. Elles tiennent ensemble jusqu'à la moitié de la plante, où elles se divergent et s'étendent en se courbant à plat. Du milieu de la plante s'élève, quand celle-ci est assez forte et qu'elle a atteint quelques années, une tige à fleurs, de 5 à 6 pieds de haut, dont la fleur supérieure est la première à éclore, les autres fleurs ne se développent qu'après.

Les fleurs de 3 pouces de long, sont jaunes et rougeâtres, et se conservent assez long tems. La plante forme alors des calices à semence triangulaires. Elle a fleuri et porté des semences pour la première fois en Europe à Haarlem en 1814. Il n'est pas douteux qu'on ne puisse la cultiver avec succès en plein air dans le sud de l'Europe, p.E. dans la haute Italie, le long des fleuves, et qu'on ne puisse en retirer les avantages les plus précieux.

Ad00341 07 081a/freInsectes. LXXIX. Vol. VIII. No. 79.
DIVERSES ESPÈCES DE CRABES.
Fig. 1. Le Crabe velu. (Cancer puber.)
Ce superbe Crabe, couleur,d'orange vit dans la mer adriatique. Son corselet est ridé, grisâtre, velu, et a 5 dents de chaque côté,
Fig. 2. Le Crabe purificateur. (Cancer depurator.)
Ce Crabe d'un violet pâle était déjà connu des anciens. A Hambourg on le nomme Crabe aux mouches. Sa couleur unie et luisante le fait'a^ssï nommer souvent Crabe de' Porté' laine. Il se nourrit de poissons morts et des autres saletés, qui s'-arrêtent sur le rivage, de sorte qu'il le nettoie des charognes et autres ordures, ce qui a déterminé Linné à lui donner Je nom de purisicateur.
Fig. 3. Le Crabe velouté. (Cancer velutinus.)
On trouve ce Crabe sur' la côté occidentale d'Angleterre. Le corselet, pourvu des deux côtés de 5 dents en forme de scie, est recouvert dis poils bruns très-courts, et veloutés, qui lui ont fait donner la dénomination qu'il porte.
Fig. 4. Le Crabe à aiguillons. (Cancer aculeatus.)
Ce Crabe, qui n'est indigène qu'à TAmeîipue, est très-rare. Sa couleur est d'un brun jaunâtre et sale. : Voyez les détails dans'le commentaire de notre porte - feuille.
Fig. 5. Le Héros. (Cancer victor.)
On ne connaît pas la patrie de ce Crabe dont la couleur est d'un jaune pâle, tacheté cependant au dessus de points et de lignes couleur de rose. Ses bras, ses mains et ses pieds sont blanes.
Fig. 6. Le Crabe de Rumphius. (Cancer Rumphii.)
La couleur de ce Crabe, ,indigène aux Indes orientales, est d'un jaune rougeâtre avec des traits asfaiblis, rouges, et sormés en réseau. Le commentaire de notre porte-feuille donne de plus grands détails.
Fig. 7. 8. Le Crabe Tête de Mort. (Cancer Caput mortui.)
Fig. 7 représente la partie supérieure de cet étrange Crabe, pareillement indigène aux Indes orientales, et sig. g la partie inférieure. Sa couleur principale est le brun foncé, mais sur les côtés on voit des taches d'un brun-clair. Ce Crabe, regardé parle bas, figure parfaitement une tête de mort, d'où lui vient aussi sa dénomination.
Ad00341 07 082a/freMélanges. CCIX. Vol. VIII. No. 80.
CONSTRUCTION DE VAISSEAUX.
L'endroit où Ton construit dés vaisseaux se nomme chantier-, il est toujours près du port, et il faut divers bâtimens, tant pour les matériaux de construction, que pour les machines y attenante;. La planche-ci-jointe sigure deux parties d'un chantier, où se trouve la carcasse -d'un vaisseau de guerre en construction , et une frégate achevée et prête à être lancée à l'eau. . seau
Fig. 1. A. La Carcasse d'un vaisseau de guerre de 120 canons.
Le commencement ou la base de chaque vaisseau est.la quille; (a). C'est une pièce de bois, grande, et épaisse, qui régne depuis la proue jusqu'à la poupe dû vaisseau, et qui repose sur ses ètraves (b. b. h. b.), à laquelle se joignent les' diverses pièces de construction, et sur laquelle est placée la forte colonne, (c) à laquelle est suspendu le gouvernail, qui sert à diriger le vaisseau. L'intérieur du vaisseau a plusieurs parties artistement réunies, qui attachent la carcasse creuse du vaisseau, et que l'on ne peut voir en dehors. En dehors on aperçoit la poupe du vaisseau (A. c. et B. Fig. . 2. C. h.)."porté le nom, et sur laquelle, est arboré le'grand .pavillon du vaisseau, (Fig. . A. k. Fig. . C. i). Le bec du vaisseau se nomme la proue (d.). Ce vaisseau de ligne du premier rang est à 3. ponts , (f. f. f.) sur lesquels se trouvent 3 batteries de 120 pièces de canons, com;me .le prouvent les embrasures. Au bas se trouve encore une large ouverture pour introduire les. pièces nécessaires à son vaivrage. qui est unie et sur laquelle est l'image de ce dont le vais
Fig. 2. Vaisseau sur le chantier prêt à être lancé à l'eau.
Ce vajsseau qui comme la charpente d'une maison, est décoré de guirlandes et de bouquets , est une frégate française, ;ii'avant qu'une seule rangée ' de canons. Elle repose encore sur ses éi raves qui sur le derrière sont beaucoup plus hautes pareeque c'est par la poupe qu'on la lance à l'eau. Elle a encore ses acores, ou soutiens pour qu'elle ne se renverse pas. Son lit de la cale repose sur un berceau,, qui est posé sur de longues pièces en chêne, nommées anguilles, qui sont trèsunies et bien suiffées, et se prolongent jusque dans l'eau. La proue du vaisseau se trouvant plus, élevée que la poupe, le vaisseau glisse rapidement dans la mer^ lorsqu'on coupe le câblé qui le retient, et se trouve par là lancé à Veau.
Ad00341 07 083a/freMélanges. CCX. Vol. VIII. No. 81.
L'ORGANE DE L'ODORAT OU LE NEZ DE L'HOMME.
La partie essentielle de l'organe de l'odorat est la pellicule glaireuse du nez, danslaquelle s'élargissent les nerfs de l'odorat, de sorte que cet organe se trouve au milieu des ressorts de ce sens. Tout l'espace qu'occupe l'odorat est divisé, par un paroi, en deux cavités, dont l'une à droite et l'autre à gauche. Quand nous flairo"*, irons attirons ssans le nez l'air *cinpli de particules fluides, huileuses et salées des corps particuliers; ces particules frappent la pellicule glaireuse et les tendres ramifications des nerfs de l'odorat, et opèrent dans ces nerfs un changement qui se propage jusque dans le cerveau. Il y a beaucoup d'animaux dont l'odorat est beaucoup plus fin que celui de l'homme, à qui un odoratplus délicat serait très - souvent importun. Avec de l'exercice on rend l'odorat plus subtil; aussi trouve-1-on des nations sauvages, qui découvrent à l'odorat les traces des homme» et : des animaux. Et quel bienfait n'est - ce pas que le nez soit placé précisément au des? sus de la bouche, puisque l'odorat nous met à même en mangeant de juger et nous avertit des mets que nous allons prendre. ' La structure sage et ingénieuse de cet organe dans l'intérieur de la tête de l'homme est figurée.sur là planche ci-jointe, mais toutes les, diverses parties en sont détaillées dans le commentaire de notre Portefeuille, et nous y renvoyons nos jeunes lecteurs, pour y voie les explications que la place ne nous permet pas de donner ici.
Ad00341 07 084a/freMélanges. CCXI. Vol. VIII. No. 82.
LES HOTTENTOTS.
Lies habitans-de la pointe méridionale de l'Afrique sont d'un jaune brunâtre; ils ont dans la conformation du crâne, du visage, des cheveux, des mains et des pieds, des particularités, qui sont sigurées sur la planche cijointe.
Fig. 1. La tête d'un Hottentot d'environ 20 ans, vue en face. C'est le point de vue le plus favorable pour voir distinctement les yeux qui sont à proportion petits, et qui pa« laissent derrière des cils très - gonflés ; l'angle intérieur de l'oeil est plus ouvert que l'extélieur. Les os des joues sont très - saillans ; le nez est-court, mais gros et applati, les lèvres grosses. Les joues et les lèvres sont d'un rouge ponceau. . .
Fig. 2. La tête d'un Hottentot vue de profil. On voit combien le front est petit en comparaison de la tête entière, et combien toute la circonférence du crâne est insignifiante par rapport au visage.. Les lèvres et le .menton sont beaucoup plus saillans que le nez applati. Les oreilles sont fortement conformées. Les cheveux ressemblent à de petites boucles isolées, dont chacune est composée de fils de laine très-fins, liés fortement ensemble.
Fig. 3. Le pied et à la vérité le dessus. Le petit orteil paraît plus court que celui des Européens. /
Fig. 4. Le dessus de la main. ,Le petit doigt est non seulement beaucoup plus court qu'en ne le trouvé chez les Européens, mais il parait aussi n'avoir que 2 membres.
Fig. 5. Le petit doigt, vu du plat de la main, où un seul pli désigne la seule articulation à la jointure, pendant que chez les Européens les deux articulations du petit doigt sont marquées à chaque jointure, par un pli.
Fig. 6. Une boucle de cheveux, dessinée à part pour représenter la manière dont les cheveux laineux sont mêlés ensemble.
Fig. 7. Deux boucles de cheveux, qui étaient mêlées l'une dans l'autre, quand elles tenaient à la tête.
Ad00341 07 085a/freOiseaux. LXXXVlI. Vol. VIII. No. 83.
OISEAUX ÉTRANGERS.
Les trois espèces d'oiseaux figurées sur la s'enfonce dans les forêts. II ^a, la grandeur planche ci-jointe sont indigènes à l'Améri- d'un gros pigeon et son plumage est de; toute; que méridionale, et ne sont que très - peu' beauté. La tête, le cou et le dos sont bleus connues. et yerds, le gosier est noir, la poitrine et le
Fig. 1. Le Gros-bec noir et rouge. (Loxia torrida. Linn.)
ventre ponceau, et les aîles grises avec des pennes blanches. Il vit solitaire dans l'épaisC'est au Paraguay que cet oiseau vit de seur des forêts' et il creuse s°^ nid'dans les préférence. Il a 5 pouces de. long, et ainsi arbres. Il se nourrit de vers et de gros inil est à peu près aussi grand que notre gros sectes, aussi n'est-il pas bon à manger. bec d'Europe. Le plumage du cou, de la tête, du dos et de la queue est presque entièrement noir, et celui de la puitrine et du ventre d'un rouge pâle. Quelques-unes des grandes plumes de l'aile sont blanches, et quelques autres, qui se croisent sur le crou
Fig. 2. Le Surucuo. (Trogon Curicui. Linn.)
Fig. 3. Le Gallita.
Le Gallita est un oiseau très-rare, qui habite principalement le Brésil. H parait pion, brunes. 11 se nourrit de noyaux de tenir à la famille des poules, car il se nourplusieurs fruits et de graines. ïit aussi de grains et de ^.^ - fey^ le g*« «t-le noir; sont les couleurs-de son plumage. IL vole très - bien et s'éj^ve trèsLe Surucuo est surtout indigène au Pa- haut* Comme i] se nourrit de grains la chair raguay, cependant il y est rare, parcequi'l eu est très-délicate.
Ad00341 07 086a/freQuadrupèdes. LXXXIII. Vol. VIII. No 84.
ANIMAUX DE L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE.
Fig. 1. Le Yaguarundi. (Felis Yaguarundi. Lacep.)
Le Yaguarundi est une très-grande espèce de éhats sauvages, indigène surtout au Brésil, et qui se plaît au milieu des forêts les plus épaisses. Il a près d'une aime de long et sa' queue qui est très-forte, 13 pouces. Il est tout gris; la nuque, le dos et la queue sont d'un gris-noirâtre, pendant que les flancs, le ventre et les jambes, sont d'un gris plus clair. Il est très - farouche et vorace et se nourrit principalement d'animaux plus petits que lui,, tels que lièvres, chevreuils, brebis et chiens. Il grimpe très-adroitement sur les arbres, où il se place poux guéter sa proie.
Fig. 2. Le Jaguar. (Felis onza. Linn.)
L'Amérique n'a point de lions, mais elle a deux espèces de tigres, qui ne sont pas moins féroces. Le Jaguar, que les Américains appellent Yaguaréte, est le plus farouche. Il ne disfère presque pas de la Panthère d'Afrique ou dés Indes orientales pour la grandeur et la çpuleur, et a les mêmes taches noirâtres. Il est peut- être plus sanguinaire et plus cruel que le lion et le tigre, et il est si: fort qu'il traîne dans une forêt un cheval ou un feoeuf entier, qu'il a attrapé et tué, ou il le passe à la nage quelque large que soit la rivière, et peut le transporter dans sa tannière pour l'y dévorer à loisir. Il est très- . commun au Brésil et fait de très - grands ravages dans les troupeaux.
Ad00341 07 087a/freFruits. III. Vol. VIII. No. 85.
ESPÈCES DE RAISINS.
Vitisvihiféra. Lirin'i) I ie noble' cep rie vigne originaire :de l'Asie mineure et mitoyenne, d'où depuis un tems immémorial il s'est propagé par la Grèce et l'Italie dans toute l'Europe méridionale et dans les autres-parties du monde, dèsque les hommes eurent appris, à: exprimer le jus. des raisins, et à en préparer le vin, boisson si précieuse et si généralement estimée. Le cep de vigne est une plante rampante, qui avec ses crochets s'attache aux arbres, aux rochers et aux maisons,- et s'élève avec leur appui, mais qui ne peut pas se tenir de lui-même comme les autres arbres. La vigne est une plaine très - délicat^, qui aime les pays chauds, aussi ne peut - oh chez nous la conserver qu'en la présentant soigneusement de la gelée. C'est par l'art (ét la culture que les espèces de raisins s.e sont multipliées, comme celles de nos fruits, tels que les pommes et les poires;' il y en a qui mûrissent bien plus vite, d'autres qui réussissent parfaitement dans les pays chauds, et qui ou ne mûrissent pas du tout en plein champ en Allemagne, ou ne parviennent que rarement à leur maturité. D'après cela il est très-important pour nous'dé connaître les bonnes espèces de raisins précoces, pour que nous-ne" plantions pas dans; nos jardins^ lé» espèces tardives, car: sans cela'nous nous trouverions frustrés dans notre attenté;. _. - , Les raisins sont
Le Chasselas blanc.
Le Chasselas blanc, est. une des rnejlleii. res espèces ; de raisins et des plus précoces. .La grappe; est assez forte,; mais peu garnie., ce qui accélère beaucoup la maturité du grain, qui est rond et d'un jaune verdâtre. Quand il a une bonne exposition dans un jardin ou dans un vignoble, il est mûr dans les premiers jours de Septembre, Les grains n'ont qu'une ou deux graines, la peau très-mince, le jus est'très-agréable au goût, très doux et. très- fluide; comme ce raisin est le plus recherché pour le dessert, on le cultive beaujrc. o5u p r' d a n s le s 'ja'rd.i n s . Il y a aussi une espèce de chasselas noir, que nous décrirons pareillement.
Ad00341 07 088a/freQuadrupèdes LXXXIV. Vol. VIII. No. 86.
ANIMAUX DE L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE.
Fig. 1. La grande belette. (Mustela barbara. Linn.)
De toutes les espèces de belettes que nous connaissons ; pelle- ci est Ja plus-grande, cäi elle a de la tête jusqu'à la queiie 22 pouces :de long, et sa queue, Î3;; elle e" aussi carnassière... Elle est noire à l'exception de la tête, du cou,: «t du gosier qui sont d'un blanc .sale, et des: pattes, qui . sont : brun es. D'ailleurs son corps a la consormation des autres belettes. -Elle lest: indigène au Brésil et-au •Chili, séjourne dans.les sorêts, dans, les crevasses des rochers et dans: les cavernes, donne la 'çhass.esurtout aux oiseaux sauvages, aux levrauts et aux. autres /petits animaux. On sait de sa peau une excellente sourrure.
Fig. 2. Le renard à trois couleurs. (Canis cinereo argenteus. Linn.)
Ce renard se trouve dans toute l'Amérique méridionale, mais il est beaucoup plus commun dans le Magellan et au Paraguay. La beauté de sa peau le rend très-précieux. Il est d'un gris clair, à flammes d'un gris noir ; le ventre d'un blanc argentin, le .museau noir,. les oreilles et. les pattes brunes. Ses yeux sont conformés comme ceux, du chat, aussi y voit-il la nuit. Il habite, comme, le renard de l'Europe, des trous souterrains,, et se nourrit d'oiseaux sauvages et de petits animaux.
Ad00341 07 089a/freFruits. IV. Vol. VIII. No. 87.
ESPÈCES DE RAISINS.
Le chasselas vert.
Le chasselas vert est une des espèces de raisins les plus exquises et les plus précoces que l'on pusse cultiver. Il est originaire de France. La grappe qui est1 forte, mais également peu garnie, a de gros grains ronds et vejts,' qui en mûrissant brunissent un peu du côté d'où vient le soleil. Ce raisin est mûr au commencement de Septembre et même plutôt quand il est bien abrité. Les grains n'ont qu'un ou deux pépins;, la peau est un peu forte, et le jus doux et aromatique, aussi est-il excellent à manger. Le pied porte abondamment tous les arns, et l'on ne saurait trop recommander la culture de cette délicieuse espèce de. raisin, surtout dans les jardjns.
Ad00341 07 090a/frePlantes. CLI. Vol. VIII. No. 88.
PLANTES D'AFRIQUE TRÈS-RARES.
La Stapelie en forme de carreau. (Stapelia pulvinata. Linn.)
Les Stapelies, indigènes au soi brûlant de l'Afrique, sont de la famille des plantes grasses, dont ce pays ' produit "tant de diverses espèces. Elles n'ont, à proprement pàrler,vni tronc,' 'ni tige, :ni feuilles. : Elles ne-s'ont composées que de branches vertes, épaisses et quadrangulaires, dont les, ; jets sont séparés à des distances irrégulières. De ces jets ^sortent sur des péduncules très t courts, des fleurs. pour la. plûs »t ; très - Relies : et folzarrernent coloriées. !; De toutes lès espèces de Stapëlies, qui sont' au nombre de cinquante,la.
Ad00341 07 091a/frePlantes. CLII. Vol. VIII. No. 89.
PLANTS CHINOISES.
L'Enkianthus de la Chine. (Enkianthus quinqueflora.)
L’Enkianthus est une plante nouvelle, ap» portée récemment de la: Chine' ien - Euro
Ad00341 08 003a/freOiseaux. CII. Vol. X. No. 1.
AIGLES CURIEUX.
Cette planche figure des aigles remarquables qui n'appartiennent pas à L'Europe.
Fig. 1. La grande Harpie (Aquila Harpyia.)
Cette harpie, un des plus grands oiseaux de proie, est indigène â L'Amérique méridionale ou elle se nourrit de petits cochons, de Paresseux, assaille aussi des mammifères plus grands et attaque même les hommes. Elle a plus de trois pieds de long. Le plumage de la tête est d'un gris-noir avec une huppe grise sur la nuque, qui se dresse quand cet aigle est en colère; le cou est d'un gris cendré; les ailes et le dos sont noirs, la poitrine et le ventre d'un blanc sale et gris; la queue a des bandes transversales d'un noir grisâtre. Le plumage des cuis ses est blanc avec des raies transversales noires. Les pattes sont d'un jaune pâle, les serres et le bec fortement crochus et couleur de corne. Les yeux sont d'un jaune luisant.
Fig. 2. Le Huppard. (Aquila occipitatis.)
Le plumage de cet aigle, qui n'a tout au plus que deux pieds de long, est en général brun, un peu plus clair néanmoins au cou ej à la poitrine. Les ailes et la queue sont noires avec quelques bandes isolées grises et blanches. Sur la nuque se trouve une très forte huppe jaune, et les pattes sont recouvertes d'un duvet gris,; l'oeil et les serres sont jaunes, le bec couleur de corne, les ongles noires. L'Afrique méridionale est sa patrie.
Fig. 3. Le petit Aigle de la Guiane. (Aquila Urutnurana.)
Cet aigle approche sous beaucoup de rapports de la grande harpie, cependant la tête, le cou, la poitrine et le venire sont blancs, la huppe est grise, mais tachetée par le haut de brun et de noir. A la queue, les bandes transversales sont larges et noires.
Fig. 4. Le Caracara. (Aquila Caracara.)
Cet oiseau, indigène a L'Amérique méridionale, a la grosseur de l'orfraye, le bec couleur de corne, peu courbé, les orteilsi longs, minces et jaunes, et les serres foibles, peu courbées et couleur de corne. Sur la Figure est une peau velue. Sur le haut et le derrière de la tête se trouvent des plumes noires et pointues qui peuvent se dresser; des raies transversales décorent le cou et la poitrine. Le plumage des aîles et des cuisses est noirâtre â reflet bleu et brun, la queue brune avec des bandes blanches, mais la pointe est noirâtre.
Ces oiseaux sont beaucoup plus agiles que les autres oiseaux de proie; ils vivent par paires ou en troupe; ils font leurs aires suc de grands arbres, mangent la charogne, les amphibies, les vers, les insectes; ils assaillent même les oiseaux et de petits mammifères et souvent dans ces occasions ils se réunissent. au nombre de 5 à 6.
Fig. 5. Le petit autour de Cayenne. (Aquila cayenriensis s. Cymindis.)
Les pattes de cet aigle sont très-courtes. Le bec est armé à la courbure, d'une petite dent. Le dessous du corps est blanchâtre, le dos d'un bleu noirâtre, la tête d'un gris cendré, et la queue est ornée de quatre bandes transversales blanches.
Fig. 6. Autour de la Nouvelle Hollande. (Aquila Novae Hollandiae)
Cet oiseau a la figure de notre autour, il est blanc sur tout le corps, à l'exception des pattes qui sont jaunes, et du bec et des serres qui sont noirâtres.
Ad00341 08 004a/freVers. XXVIII. Vol. X. No. 2.
MOLLUSQUES CURIEUX.
Cette planche nous représente des masses curieuses animales, où se trouvent réunies en grand nombre dos animaux 1res petits, qui ont des rapports, assez marquants avec les ascidies (et dont un individu isolé est représenté sous b. à coté de cha,que figure). A l'exception du Pyrosoma qui nage,en liberté, tontes les autres masses sont sessiles, o'est a dire fixés au sol.
Fig. 1. Le distome, rouge. (Disloma rubrum.)
C'est une masse commune sessile, demicartilassiueuse, dans laquelle se trouvent des groupes de 3 à 12 animaux, de 2 lignes 'de long, assez semblables anx ascidies, lesquels paroissent ici comme des points. Le distome est d'un rouge violet, jaune et pourpre. Il se trouve dans les. mers Européennes.
Fig. 2. La sigilline australe. (Sigillina australit.)
Des animaux de trois lignes de long, couleur de rouille sont comme encaissé-dans un corps commun, élevé en cne grêle, diaphane avec une faible nuance vert jaunâtre. Cette sigilline est indigène à la côte de la Nouvelle-Hollande.
Fig. 3. Le Synoïque de Phipps. (Synoïcum turgens.)
Dans un cylindre solide, cartilagineux, cendré, de 12 à 15 lignes de long, se trouvent de 5 à 7 animaux, à orifice brun, qui sont placés en cercle. Chacun de ces animaux peut avoir de 8 à 9 ligues de long. Il se trouve sur les cotes de Spitzberg.
Fig. 4. Aplide lobé. (Aplidium lobalum.)
Le corps commun est cartilagineux, d'un gris cendré, de formes très diverses et occupé par denombreux groupes d'animaux qui tiennent ensemble, et qui ont à peu près une ligne de long et dont l'orisice est jaune. Habite le golse- de Suez et la méditerrannée sur les côtes d'Egypte.
Fig. 5. Aplide caliculé. (Aplidium caliculatum.)
C'est une masse de corps à demi cartilagineuse, luisante, d'un vert jaunâtre, conique, de 3 à ù, pouces de haut, occupée par des groupes isolés d'animaux, dont l'orisice sigure un petit calice. Ou le trouve sur les côtes de l'Europe.
Fig. 6. La Polycline constellée. (Polyclinum consttllaturn.)
Une masse de corps gélatineuse de 18 lignes de long, d'un pourpre brun- soncé, sur laquelle une quantité d'animaux sorment par la place qu'ils occupent une espèce de rayon, et sont groupés de manière que l'orisice commun est bordé de sranges loussatres. Elle se trouve sur les côtes de l'ile de France dans les Indes orientales.
Fig. 7. Le Didemne blanc. (Didonum condidum)
Le corps coriace, étendu en croûte mince, opaque d'un blanc de lait, dans la quelle les groupes d'animaux sont très-près- les- uns des. autres. Les animaux ont à peine § ligne- de long. Le Golse de Suez est sa patrie.
Fig. 8. Eucélie hospitalière. (Eucoelium hospitalilium.)
La masse gélatineuse, d'un gris pâle, est occupée par des groupes d'animaux d'une demi-ligne de long, qui se présentent comme des points d'un blanc-rougeâtre.
On la trouve également dans le Golfe de Suez;
Fig. 9. Le Botrylle polycycie. (Botryllus polycyclus.)
La masse commune est cartilagineuse ou gélatineuse, demi transparente, d'une cendré clair, et les groupes d'animaux-sont placés sur des lignes qui sorment des espèces d'anneaux, et sont bleus
Il se trouve dans les mers de l'Europe sur divers végétaux et animaux marins.
Fig. 10. Le Botrylle de Leach. (Rotryllus Leachii.)
Corps sormant une croûte gélatineuse, un peu épaisse, hyaline avec une teinte de rouge violet, dans laquelle se montrent de nombreux groupes d'animalcules comme des points blancs. Il se trouve sur les côtes d'Angleterre.
Fig. 11. Le Pyrosome géant. (Pyrosoma giganteum.)
Des qu'on a connu par Pérou le Pyrosome qui porte son nom, et qui est figuré dans le VIII. vol. de notre porte—feuille d'enfants, planche Nr. 30. ou en a trouvé plusieurs autres, dont l'un d'eux est ici dépeint Le corps commun qui nage en liberté est un tuyau gélatineux cylindrique ou plutôt conique de plus d'un pied de long, d'une couleur bieuâtr-> et presque brunâtre, ouvert à sa giosse extrèmilé, et dont la sursace est couverte de nombreux appendices; Les animaux sont placés sur l'axe commune dans une direction perpendiculaire, en lignes circulaires, et sont bruns soncés oh bleus.
Ad00341 08 005a/frePlantes CLIX. Vol. X. No. 3.
LA CLUSIE COLEUR DE ROSE. (Clusia rosea.)
La planche ci-jointe figure ici la fleur et une branche d'un arbre, indigène à l'île de St. Dorningue et a Bahama, qui est très remarquable par la double direction que prennent ses branches; les unes's'élèvent perpendiculairement et forment une crête touffue, d'autres descendent à terre, ou elles prennent racine, poussent de nouvelles tiges, et forment d'elles-mêmes un bosquet qui s'étend très auloin et ne souffre à sa proximité aucune espèce d'arbres. Lorsque la semence de la clusie vient même à tomber sur un autre arbre, elle y germe aussitôt, et engendre une plante, dont la racine s'attache â l'arbre et qui pendant sa croissance ultérieure, à l'instar des plantes parasites, lui enlève toute sa sève. Le bois de la clusie, qui a de 20 à 25 pieds de haut, est tendre et blanc et donne une résine, qu'on emploie à divers usages.
La branche figurée sur notre planche présente les fleurs femelles, qui sont séparées des mâles, et au haut est un fruit. Fig. 2. représente une fleur mâle. Les Figures 3 à 8 autre expliquent quelques parties isolées des fleurs mâles et semelles. Les figures 9 à 14 montrent la structure du fruit et la constitution de la semence.
Ad00341 08 006a/freMélanges. CCLIII. Bd. X. No. 4.
DANGERS QUE PRÉSENTE LA PÊCHE DE LA BALEINE.
Les dangers qui accompagnent la pêche de la baleine sont si grands qu'on seroit souvent tenté de douter de la vérité des relations, si elles n'étoient confirmées par la quantité des témoins et par l'unité des récits.
Quand les pêcheurs ont lancé dans le corps de l'animal un ou plusieurs harpons, attachés à une longue corde, la baleine commence par fouetter autour d'elle avec sa grande queue, et elle fait avec son corps des mouvements si violents qu'elle écrase, précipite dans les abîmes ou jette dans les airs tout ce qu'elle atteint; ou bien elle cherche à échapper en plongeant jusqu'au fond de la mer, et cela avec tant de rapidité que la corde à laquelle tient le harpon a à peine le tems de se dérouler, et que, si celle-ci vient à s'arrêter ou qu'elle soit trop courte, l'animal entraine le canot et le renverse. Dans ce cas les malelots tombent dans la mer, se blessent, ne peuvent être souvent sauvés que par les plus grands efforts, et périssent même quelquefois.
Un des événements les plus extraordinaires causés par la pêche de la baleine, arriva en 1802 et est figuré sur notre planche.
Une baleine, poursuivie par quatre esquifs, et atteinte de deux harpons, ayant d'abord plongé, revint sur l'eau précisément sous le troisième esquif, qu'elle lança à 15 piés de haut avec les hommes et les instruments, de sorte qu'il retomba renversé dans l'eau. L'équipage fut sauvé par le quatrième esquif; cependant un homme, qui s'étoit embarrassé dans les cordes, se noya.
Ad00341 08 007a/freMélanges. CCLIV. Vol. X. No. 5.
LE SKUIR DANS L'ILE D'EGG.
On voit dans l'île D'Egg, l'une des soi-di-santés îles occidentales, situées à l'ouest de L'Ecosse, le mont Skuir, figuré sur notre planche, qui semblable á une tour construite par des géants, va se perdre dans les nues. Le rocher, qui est entièrement à nu, a absolument l'áir d'un mur, et il a près de 500 pieds de haut.
Ad00341 08 008a/freQuadrupedes. XCIX. Vol X. No. 6.
ESPÈCES D'ANTILOPES.
Fig. 1. L'antilope blanche. (Antilope Leucorix.)
Cette antilope qui tient son nom de la couleur de son corps, qui est blanc, quelques taches brunes à la tête et aux jambes exceptées, a l'extérieur un peu lourd. Les cornes sont longues, peu courbées, annelées jusqu' à la nioiiié et noires.
Cet animal a été trouvé dans l'île Gow Bahrein dans le golse de Bassora.
Fig. 2. Le Ritbock ou Nagor des roseaux. (Antilope arundinacea.)
Cette antilope aussi grande qu'un chevreuil a le haut du corps d'un gris pâle, le bas du corps et le côté intérieur des jambes blancs. Les cornes qui sont petites sont d'un noir luisant et un peu courbées sur le devant. La queue est assez longue, platte et couverte de longs poils blancs.
La pointe méridionale de l'Afrique est sa patrie'; et cette antilope tient son nom Rietbock de ce qu'elle aime à séjourner dans les contrées où il croit beaucoup de Riet (roseaux).
Fig. 3. Le Springbock. (Antilope Euchora.)
Cette Antilop, la Gazelle sautante du cap de bonne Espérance, a le haut du corps d'un brun-jaune et le bas blanc. La tête est blanche, marquée néanmoins d'une seule bande brune, qui, partant de la base des cornes, se prolonge jusqu' â l'angle de la bouche. La queue est longue, soncée en bas, mais blanche en haut; cette couleur se perd dans les sesses blanches et dans une raie blanche, qui se prolonge vers le dos, ou elle peut s'élargir par le moyen d'un pli de la peau, lorsque cet animal est agité par la passion ou la peur.
Ces antilopes qu'on apelle aussi Gazelle à bourse vivent ensemble par troupes nombreuses et souvent innombrables, et entreprennent de grande voyages de l'intérieur vers les côtes et des côtes vers l'intérieur.
Fig. 4. L'antilope bleue. (Antilope Leucophaea.)
Cette antilope, qui est assez grande, â longs poils, et dont les cornes sont longues, approche un peu des chèvres, et se nomme au Cap de Bonne Espérance, la chèvre bleue. Elle est gris-bleu, avec une marque blanche, mais le ventre est blanc. Les cornes sont longues, ordinairement courbées en arrière, annelèss à la base, et noires.
Fig. 5. La Chevaline. (Antilope equina.)
La Chevaline, qui a à peu près la grandeurd'un âne, a les cornes grandes, faites et courbées comme celles de l'antilope bleue. Le poil est d'un gris brun et forme sur le cou une crinière brune. Devant l'oeil est une tache en forme de croissant, et la partie supérieure et postérieure du nez est blanche. La queue est noire.
Sa patrie est inconnue.
Ad00341 08 009a/frePoissons. LVIl. Vol. X. No. 7.
POISSONS CARTILAGINEUX TRÈS-SINGULIERS.
Fig. 1. L'ammocète rouge. (Ammocoetus ruber.)
Ce poisson, très-assiné avec les lamproies, qui fait partie de ceux qui réunissent les poissons avec les vers, peut avoir 7 pouces de long; il est rouge, mais cette couleur est plus pâle sur le ventre que sur le dos. Les yeux sont placés sous la peau, et sont si petits que les pêcheurs nomment ce poisson l'aveugle.
Ce poisson a été pris à l'embouchure de la Seine, où il se creuse un trou dans le sable.
La figure secondaire b représente la tête par en bas ainsi que les cavités des organes, par lesquels le poisson respire, les ouïes, rendues sensibles par la dissection.
La figure c ne représente que la tête par «n haut, de sorte qu'on voit l'éveut.
Fig. 2. Le Baliste velu. (Batistes hispidus.)
Cette espèce de Baliste (comparez Vol. VIII. No. 35.) est d'un brun jaune, couvert de soies fines et de longs poils. A la place de la première nageoire du dos, il n'a que deux aiguillons, dont l'un très-marqué et l'autre à. peine perceptible.
On l'a trouvé dans la mer des Indes.
Fig. 3. Le Callorhinque antartique. (Chimaera antarctica.)
Nous voyons ici une représentation, plu» exacte du poisson figuré Vol. IX. No. 4. et surtout de sa tête qui est étrangement sorméej à laquelle tient une masse insorme de chair, qui pend en forme de crochet sur la bouche, et cette dernière, vu la position de ses dents, offre un coup-d'oeil tout particulier.
On le trouve sur les côtes occidentales de l'Amérique du Sud et sur les côtes de la Nouvelle- Hollande,
Fig. 4. Le Squale appendiculé. (Squalus appendiculatus.)
C'est une des plus petites, mais aussi des plus singulières espèces de requins, à cause des pellicules et appendices qui couvrent latête et le devant du corps; il est gris et parsemé de taches occulaires.
Ce requin a été trouvé sur la côte de la Nouvelle-Hollande.
Fig. 5. L'Hippocampe filamenteux. (Sygnatus filamentosus.)
Cet hippocampe a absolument la forme de celui qui est figuré Vol. II. No. 16. et ne s'en distingue que par ses appendices singuliers.
Ad00341 08 010a/frePlantes. CLXI. Bd. X. No. 8.
ALGUES (PLANTES DE MER) DE DIVERSES ESPÈCES.
Fig. 1. La Delesserie sanguine. (Fucus sanguineus.)
Cette plante, qui se trouve sur les côtes de l'Europe, a des feuilles rouges, longues comme le doigt, oblongues, lancéolées, ondoyantes à rebord, même laciniées ou plumassées, auprès desquelles il s'en trouve d'autres pourvues de petits conceptacles sructisères; toutes tiennent à un longue tige d'un rouge foncé. Les Fig.a.b.c. désignent les conceptacles grossies.
Fig. 2. La Claudée élégante. (Claudea elegans)
Le naturaliste Pérou a découvert sur les côtes de la Nouvelle-Hollande cette charmante plante de mer. Un pied noueux porte des feuilles qui ne croissent que d'un côté de la branche, formées en saux ou en demicroissant, dont la côte principale, loin de prendre le milieu, se trouve au contraire au bord concave de la feuille, de laquelle partent des côtes transversales parallèles, se dirigeant vers le bord convexe, les quelles sont de nouveau mises en rapport avec la côte principale et entre elles par de petites fibres qui sont assez parallèles. Ces côtes et ces fibres soutiennent un très-fin épiderme et dans le milieu des feuilles gisent les parties sructisères en forme de pois, que représentent grossies les figures secondaires a—f.
Fig. 3. La Dictyote queue de paon. (Dictyota pavonia.)
Le tissu de cette 'dictyote en sorme d eventail, faisant partie de la famille des algues, est cellulaire et réticulaire avec de fibres longitudinales plus saillants, et pourvu d'un épidermô épais. Sa supersicie des feuilles est couverte de conceptacles sructifères chargés de grains. Ces conceptacles sont figurés séparément à a et b. La plante entière est d'une couleur jouant le verdâtre et le jaunâtre, et repose sur un pied fibreux.
Fig. 4. L'Ulve pourprée. (Ulva purpurea)
Les feuilles de cette ulve pourprée sont oblongues et lancéolées, avec un rebord on» doyant, et d'un tissu cellulaire, uniforme, plein d'un fluide mucilageux pourpré. Les parties sructifères s'aperçoivent comme de petits grains dans ce tissu sous l'épiderme.
Cette algue se trouve sur les côtes de l'Europe et nommément sur les côtes du Grand Duché d'Oldenbourg.
Ad00341 08 011a/frePlantes. CLX. Vol. X. No. 9.
LA C.ASUARINA À QUATRE VALVES.
Cet arbre, venu de la Nouvelle-Hollande en Europe, croît parfaitement dans nos climats, pourvu qu'on ait soin de le tenir couvert pendant l'hiver. Le tronc, qui est d'un bois très-dur est gros. Au lieu de feuilles, il n'a que des tiges couvertes d'une insinité daiguilles sines et déliées, assez semblables à la prêle (Equiseum), qui péndent comme les plumes du Casuar. Il est probable que c'est delà tjue lui vient le nom de Casuarina.
L'arbre figuré à No. 1 se trouve à Belvédère près de Weimar, et sa croissance est si rapide qu'on est annuellement obligé d'étendre considérablement l'espace qu'il occupe, et d'élever la hutte qui le couvre. Le coup-d'oil de cet arbre offre quelque chose de tout particulier.
On voit à Fig. 2. une branche de la Casuarina à quatre valves (Casuarina quadrivalvis).
Les Fig. 3. 4. 5. 6. 7. expliquent la conformation des fleurs mâles.
Les Fig. 8. 9. 10. enseignent la construction des fleurs semelles.
Fig. 11, montre les fruits reunis en cone.
Ad00341 08 012a/freMelanges. CCLV. Vo. X. No. 10.
LE PONT DE RONDA.
Le pont jeté sur la Guadiana, près de Ronda, est une véritable merveille qu'offre l'Espagne. Il est pour ainsi dire suspendu à une élévation de deux cent quatre vingts pieds au dessus de la superficie de l'eau, sur le creux d'un rocher dans lequel la rivière se précipite. Il n'est formé que d'une seule arche de cent-dix pieds, qui repose sur deux piliers de pierre de 15 pieds d'épaisseur, élevés près du rocher et aclampés à celui-ci. Il est encore tel que l'a construit l'architecte Aldehuela en 1774.
Ad00341 08 013a/freQuadrupèdes. C. Vol. X. No. 11.
CHÈVRES DE CASHEMIR INTRODUITES EN FRANCE.
Les chèvres de Cashemir, qui depuis quelques années ont été transportées en France par les soins de Mr. Ternaux, sont aussi grandes que les chèvres ordinaires.
Elles ont toutes plus ou moins de barbe, cependant celle des boucs est beaucoup plus sorte. Quelques-unes d'entre elles ont même des huppes de poils très-longs, qui retombent en boucles sur leur front.
Il y en a très-peu, qui ne soient ornées de cornes, en général droites, courbées cependant dans quelques individus.
Elles ont les oreilles longues, larges, minces et pendantes.
Les poils, à la racine desquels se forme le duvet, sont très-longs dans un tiers de ces animaux, moins longs dans un autre tiers, courts et comme tondus dans les autres. Quelquesunes des chèvres à poils ras ont plus de duvet, que celles à longs poils.
La toison du plus grand nombre de ces animaux est d'une parfaite blancheur, il y en a cependant, qui sont presque entièrement grises, et d'autres où le blanc domine, mais tachetées de noir, de gris ou de rouge. On a, observé, qu'en général le duvet des chèvres grises est très-fin.
Quand ces animaux ont vécu peu, de tems au milieu des hommes, ils sont doux, sociables, et se laissent facilement conduire par troupeau. Il est néanmoins très-vraisemblable, que si l'on venoit à les lâcher dans les montagnes, ils deviendroient aussi sauvages, que les chèvres ordinaires.
Ad00341 08 014a/freVers, XXIX. Vol. X. No. 12.
VERS TRÈS-REMARQUABLES.
Les vers figurés sur la planche ci-jointe sont partie des annelides, dont quelques espèces se trouvent représentées Vol. X. No. 1 et 2.
Fig. 1. Sabelle à entonnoir. (Sabella infundibulum.)
Le corps de cette sabelle de 8 à 10 pouces de long, mais douée de la faculté de se raccourcir, est d'une couleur orange et à larges anneaux. La bouche, qui est couleur de rose, est pourvue de deux grands tentacules » composés chacun d'une trentaine de rayons unis ensemble par un tissu transparent, qui forme, avec celui du tentacule opposé, un entonnoir uni et couleur de pourpre en dehors, velu en dedans. Cet animal, se sabrique un tuyau élastique verdâtre, où il se tient caché dans la terre au sond de la mer, et d'où les tentacules ne sortent que dans le tems du reflux.
Ce ver a été trouvé sur la côte méridionale de Devonshire en Angleterre.
Fig. 2. Sabelle à tentacules spiraux. (Sabella voluta cornis.)
Cette Sabelle a le corps brun, de 5 pouces de long, composé de 80 anneaux environ, ayant une division un peu applatie, formée de 10 anneaux, jaune vers la tète et rouge sur le côté. Les tentacules, d'un pouce de long et au delà, en spirale, d'un brun-jaune, très joliment plumassées, et pourvues d'un côté de longs filaments soyeux, s'allongent et se raccourcissent à volonté. Cette Sabelle ne se prépare pas de tuyau.
On l'a trouvée nue sur la côte méridionale de Devonshire en Angleterre.
Ad00341 08 015a/frePlantes. CLXIII. Vol. X. No. 13.
MOUSSES CURIEUSES.
Fig. 1. Lycopode en massue. (Lycopodium clavatum.)
Cette jolie plante (qu'on nomme aussi pied de loup), semblable à la mousse, croît dans les forêts de sapin, situées dans un terrain sec et montagneux; elle rampe sur la terre et le long des arbres par le moyen des tiges dures, rameuses en longues trainasses et couvertes dans toutes leur longeur de petites feuilles nombreuses. Ces feuilles, près les unes des autres, imbriquées, lancéolement pointues, se terminent en un poil soyeux et très-sin. Les fleurs de cette plante sont des épis longs, étroits, figurant des pommes de pin, composés d'écaillés lancéolées, qui sont disposées en forme de tuiles et terminées en un poil très court. Il y a au-dessous de chaque écailles ne petite capsule jaune réniforme, qui, dans l'état de maturité, s'ouvre en deux ou trois ralves et jette la semence; c'est une poussière jaunâtre, connue sous la dénomination de seinen lycopodii. Dès qu'on approche cette poudre d'une flamme quelconque, elle s'enflamme subitement et l'on nomme vulgairement soufre végétal. Aussi s'en sert-on sur les théâtres, pour représenter l'éclair. Nous voyons ici la plante grandeur naturelle, et les figures secondaires représentent grossies, a un épi interompu pour faire voir l'axe, b une feuille, c une écaille grossie avec la capsule rénisorme; d séminules.
Fig. 2. Le sphaigne à feuilles tronquées. (SpJiagnum obtusifolium)
Cette plante, croissant, comme toutes celles de cette espèce, dans des terrains marécageux et dans de véritables marais, sinit par les combler et les transsormer en un terrain solide, à tourbe. Les tiges de cette mousse, qui ont souvent un pied de long, se trouvent pour la plus grande partie de leur longueur, dans le marais, de sorte qu'il n'y a qu'un quart de la tige, qui en sorte. Elles sont couvertes de rameaux et de feuilles. Les premiers sorment des bouquets, et sont souvent placés' en moulinet; les feuilles sont en général ovales et tiennent aux rameaux et aux tiges irès-près les unes des autres.
À l'extrémité supérieure de la plante se trouvent les capsules ou Urnes, qui sont rondes et d'une couleur rouge-brunâtre, au haut desquelles s'ouvre un petit couvercle, qui en laisse sortir la semence.
Les figures accessoires représentent grossies:
b) La capsule, et la manière, dont sort la semence, après que le couvercle s'est levé.
c) Un rameau avec des feuilles, dont d, e, figurent une feuille finale et s des feuilles plus larges.
g) La partie supérieure de la capsule avec son couvercle.
h) Coupe transversale, i. k. la coupe longitudinale de la capsule.
m) La semence très-grossie.
Ad00341 08 016a/freMélanges. CCLVI. Vol. X. No. 14.
VUES D'AFRIQUE.
Fig. 1. Ville et port de Mogadore.
Mogadore, ville commerçante, faisant partie du territoire de l'empire de Maroc^ est située dans une île, qui tient au continent par un pont. L'île n'étant sormée que d'un sable- mouvant et se trouvant frappé d'une stérilité complète, les habitans de Mogadore «ont contraints, de tirer toutes leurs provisions et même l'eau potable du voisinage et de les faire transporter par des bêtes de somme. Cette ville fait d'ailleurs des asfaires trèsconsidérables, puisque les vaisseaux européens fréquentent son port, et que le commerce entre Mogadore et l'intérieur de l'Afrique est dans une activité continuelle.
Fig. 2. La ville de Maroc.
Cette ville, capitale de l'empire du même nom, est située dans une contrée ravissante et très-fertile, à proximité du moïit Atlas. Il s'en faut de beaucoup, qu'elle soit ce qu'elle étoit, il y a plusieurs siècles, où elle comptoit, dit-on, au delà d'un Million d'habitans, tandis que de nos jours une partie de la ville est en ruines. Elle ne laisse pourtant pas d'être pour l'Afrique une ville très-importante, qui est encore ornée de grandes et belles maisons. On ne sauroit dénier le nom de magnifique au palais impérial, auquel tiennent trois grands jardins, décorés de très-jolis pavillonsLes mosquées sont également magnifiques; les rues, à l'exeption de celles qu'habitent les juifs, sont propres, mais les murs sont de véritables masures.
Ad00341 08 017a/freMelanges. CCLVII. Vol. X. No. 15.
CHASSE AUX TIGRES DANS UNE RIVIÈRE DES INDES.
Les inondations forment aux Indes orientales, à proximité des rivières, des marais, qui exhalent un air si infect et si mal-sain, que les habitans sont ordinairement forcés, d'abandonner la contrée, dont les taillis et roseaux deviennent dèslors le repaire des bêtes farouches; c'est à ces animaux que l'on donne la chasse.
La planche ci-jointe figure la chasse, que l'on fait à un tigre dans l'eau. Les chasseurs, quoique montés sur des éléphans, courent de grands dangers, puisque, outre que les éléphans, qui répugnent à suivre le tigre dans l'eau, sont tous leurs efforts, pour se débarrasser de leurs cavaliers, le tigre s'abandonne à toute sa férocité, et se défend avec la dernière opiniâtreté, dès qu'il voit, qu'il n'y a plus aucun moyen d'échapper. Les balles d'ailleurs glissant aisément sur la fourrure lisse et unie du tigre, ou ne frappant que des os très-durs, sans pouvoir pénétrer plus avant, elles ne font que blesser l'animal, au lieu de le tuer; ces blessures ajoutent puissamment à sa rage naturelle; aussi non content, d'opposer une défense vigoureuse et constante, le tigré assaille souvent lui-même ses persécuteurs.
Ad00341 08 018a/freCostumes. XXV. Vol. X. No. 16.
MONTENEGRINS; DALMATIENS ET ALBANIENS DANS LEURS COSTUMES NATIONAUX
Fig. 1 et 2. Montenegrins.
L'habillement de l'homme consiste en un surtout ou casaque, à manches larges, coupé à la saçon des Nouveaux-Grecs. La chemise pend, à l'instar d'un court tablier, sur les culottes, qui sont très-courtes, attachées en haut par une courroie de cuir, et au-dessous du genou par des rubans. Un morceau de peau de chèvre, à ornements bigarrés, bouché autour du pied, lui sert de chaussure; il est sans bas. Le Monténégrin porte sur la tête un bonnet ronge ou violet. Les pis-tolets et le poignard tiennent à la ceinture de cuir, sur laquelle se dessine diversement une écharpe de laine de différentes couleurs. Il a sur ses épaules le plus beau de ses ornements, sa, carabine, qu'il met, dans un tems pluvieux, à couvert de l'humidité par le moyen d'un schal de poil de chèvre d'un tissu très-serré.
Les femmes portent une tunique longue, large et sans manches, sur une chemise plus longue encore, dont les manches et le bord insérieur sont brodés en laines de diverses couleurs. Un morceau d'étosse carré, brodé en couleurs variées, leur sert de tablier, et elles ont uae ceinture diversement ornée à laquelle tient, par une chaine d'argent, un petit poignard. Leur chaussure ne disfère en rien de celle des hommes. Elles aiment à parer leurs doigts de bagues et leurs oreilles d'anneaux d'argent ou d'or. — Les filles nubiles, non mariées, ont à leur bonnet une quantité de ssionnoie d'argent, ou d'or, quand la sortune de la famille le permet.
Fig. 3. Un Pastrowitschien.
Les Pastrowitschiens, qui habitent les bouches du Cattaro, sont braves sur terre et sur mer, et comme nautoniers et matelots aussi insatigables, que desr soldats. La planche ci-jointe nous apprend, que leur vêtement se compose d'un bonnet noir, d'une jaquette noire, couverte de cordons, déculottes noires, larges mais courtes, et de grandes bottes. Ils portent à leur ceinture des pistolets et un poignard, et ne sortent jamais, sans être armés d'une excellente carabine, dont les ornements sont souvent très-riches.
Fig. 4 et 5. habitants de Skaliari.
Les habitants de Skaliari, qui séjournent non loin des bouches du Cattaro, donnent également plus de soins à leurs armes qu'ît leur vêtement. L'homme porte sur une chemise bleue un surtout ou casaque d'un gris blanchâtre, que sa semme a tissu. Un schal rouge est destiné à préserver ses armes de toute humidité. Le pied, dépourvu de bas, est enveloppé dans une peau de chèvre. La semme, que nous voyons ici en hauts de sête," a une jaquette, un jupon et des bas, le tout d'écarlate, avec des ornements en or; le seul corset est d'une étosse bleue,
Fig. 6. Un Morlaque.
Le Morlaque, qui habite la Dalmatie autrichienne, approche, pour le costume, des pandoures de l'armée hongroise; il porte des pantalons à la hongroise, des souliers de peau de chèvre, un poignard et des pistolets à s« ceinture, et s'arme outre cela d'une petite arquebuse et d'une lance.
Ad00341 08 019a/freOiseaux. CIII. Vol. X. No. 17.
TRÈS-JOLIS PERROQUETS.
Fig. 1. L'ara tricolor.
Cet Ara n'étoit autrefois considéré que comme une variété de l'ara rouge, que nous avons figuré Vol. I. No. 4. Le plumage de la tête, du cou, de la poitrne, du ventre et des cuisses est rouge, celui des aîles et des parties latérales de la queue d'un bleu d'azur, celui de la nuque, jaune. Les joues sont couvertes d'une pellicule blanche et nue. Le bec et les serres sont noirs.
Fig. 2. et 3. La grande perruche à collier et croupion bleus. (Psittacus cyanopygius.)
Ce perroquet est indigène aux îles de la mer du sud. Le mâle, Fig. 2, et la femelle, Fig. 3, diffèrent beaucoup l'un de l'autre; le premier a toute la tête, le cou, la poitrine, le ventre et les cuisses d'un rouge d'écarlate, les aîles et le dos verts, le croupion bleu. Les longues plumes de la queue, grises aumilieu, sont du reste d'un bleu ultramarin, et la nuque est décorée d'un collier de la même couleur. La semelle, qui est beaucoup plus petite, a la tête et le derrière du cou d'un vert d'herbe, le dos et les aîles verts, le gosier, le devant du cou et la poitrine gris, les cuisses et le ventre rouges; le croupion est bleu comme celui du mâle, et les longues pennes de la queue sont d'un vert bleuâtre. Les nattes et le bec sont noirs, et il n'y a que la partie supérieure du bec du mâle, qui soit rougeâtre.
Fig. 4. La Perruche de Pennant. (Psittacus Pennantii)
Un charmant perroquet, qui a été trouvé a la Nouvelle-Hollande. La tête, la poitrine, le ventre et les parties latérales du corps sont du plus beau rouge soncé; le menton et le gosier violets.; le dos est noir avec des écailles rouges; les grandes pennes sont d'un violet soncé à dessins rouges et noirs. Le dessus de la queue est violet, et le dessous noir, jouant le bleu. Le bec et les pieds sont d'un gris noirâtre.
Fig. 5. La Perruche omni-colore. (Psittacus eximius.)
Il est presque impossible de décrire brièvement cette peruche, tant les couleurs de son plumage sont variées. Là tête, le gosier, le devant du cou, et le dessous de la queue, sont d'un rouge d'écarlate. Le menton est blanc. Tout le dessous du corps, depuis la poitrine jusqu'au bas-ventre, est un jaune, qui se perd de plus en plus vers le derrière dans le vert. Les plumes du derrière du cou, le dos et les épaules, sont d'un noir velouté; les aîles violettes et bleues; la queue est vers le dehors d'un lilas pâle; les grandes pennes deviennent vers le milieu de la queue d'un bleu d'azur et vertes; mais à quoi bon continuer, puisqu'il n'est pas de description, qui puisse suppléer à la représentation.
Cette Perruche habite la Nouvelle-Hollande, où elle ne se nourrit que de fruits.
Ad00341 08 020a/frePlantes. CLXIII. Vol. X. No. 18.
GRAMINÉES - REMARQUABLES.
Fig. 1. Flouve odorante. (Antoxanthum odoratum.)
Cette herbe se distingue de presque toutes les autres Graminées, en ce que ses fleurs n'ont que. deux étamines, pendant que les sseurs de la plupart des autres en ont trois.
Elle a la racine fibreuse, les tiges ten dres, hautes, garnies de feuilles courtes, d'une égale largeur, et pourvues de petits poils.
Cette herbe, commune dans les prairies d'un terrain sec, fleurit de bonne heure (aux mois de Mai et de Juin) et même deux fois par an. Elle fournit un fourrage très-nour-: lissant. Sèche, elle est d'une odeur agréable et balsamique, mais, en revanche, la racine est très-désagréable à l'odorat.
Passons aux figures secondaires: 1, représente un petit épi; 2 et 3, les parties du calice"; 4, la corolle; 5 et 6, le nectarium, avec les étamines; 7 et 8, le germe, avec les stylés.
Fig. 2. Le Vulpin genouillé. (Alopecurus geniculatus.)
Cette herbe, qui se plaît. dans les endroits humides et les marais, pousse de très-, bonne heure, et est très-recherchée des chevaux et des vaches. Elle a les racines fibreuses, longues et simples, et les tig'es branchues par le bas et garnies de plusieurs noeud»; aussi est-elle recourbée en forme de genou.
On lui a donné le nom de vulpin, parceque l'épi de la fleur a quelque ressemblance avec la queue du renard; il y a cependant une autre espèce, qui en a beaucoup plus.
Les figures secondaires 1—4 représentent les épis des fleurs et leurs parties isolées.
Ad00341 08 021a/freErstprüfung

Melanges. CCLVIII. Vol. X. No. 19.

LES TEMPLES D'YBSAMBUL.

Les temples d'Ybsambul se trouvent à proximité de la seconde cataracte du Nil en Nubie et sont taillés dans le rocher. Les figures colossales, qui sont placées à l'entrée, sont également taillées dans le roc.

Le plus petit temple, dont l'entrée s'aperçoit sur notre planche à droite, est situé 20 pieds environ au-dessus du fleuve. Les six figures colossales, qui en décorent l'entrée, peuvent avoir 30 pieds de haut.

Le plus grand, situé à 200 pas environ plus loin vers le sud, étoit entièrement encombré de sable, et ce n'est qu'en 1817, qu'un Italien, Mr. Belzoni, qui voyageoit en Egypte et en Nubie, a entrepris de le faire déblayer, et il y a si bien réussi, qu'il put en visiter le dedans. Il fallut 20 jours de travail, et près de 80 hommes par jour, pour débarrasser l'entrée du sable, qui s'y trouvoit.

Notre planche figure à gauche la façade de ce second temple d'Ybsambul. Elle a 117 pieds de large sur 86 de hauteur. La porte; elle-même a 20 pieds de haut. Sur le devant, près de la porte, sont quatre figures assises d'une grandeur démesurée, puisque ces figures ont, sans y comprendre le bonnet, 51 pieds de haut, et 25 pieds de large aux épaules.

Ce temple se trouve a peu près a 100 pieds au dessus du Nil. Il est, ainsi que toutes les statues et tous les ornements, taillé dans le roc. La planche suivante en figure l'intérieur.

Ad00341 08 022a/freErstprüfung

Melanges. CCLIX. Vol. X. No. 20.

L'INTÉRIEUR DU GRAND TEMPLE D'YBSAMBUL.

Ce temple est un des plus grands et des plus magnifiques, qu'offrent l'Egypte et la Nubie. La porte donne dans un premier portique de 57 pieds de long sur 52 de large, orné de deux rangs de colonnes quadrangulaires. Chacune de ces colonnes porte une statue, parfaitement travaillée, de près de 30 pieds de haut et assez bien conservée. Les parois sont décorés de très-beaux hiéroglyphes.

Le second portique a 25 pieds de long, 37 de large et 22 de haut; ses parois sont également enrichis de beaux hiéroglyphes.

Dans un plus petit appartement, de 37 pieds d'étendue, est l'entrée du sanctuaire, qui a 23 pieds de long sur 12 de large, au milieu duquel se trouvent un piédestal, et à l'extrémité quatre statues colossales assises. Les parties latérales du premier portique contiennent, outre cela, six autres appartements, cependant beaucoup plus petits, peu ou point décorés, et qui n'offrent rien de remarquable.

Belzoni trouva de plus dans le temple deux lions en pierre, de grandeur naturelle, mais avec des têtes d'autour, et une petite figure assise.

Il faisoit dans l'intérieur du temple une chaleur si étouffante, que les voyageurs furent bientôt à la nage; aussi le papier, sur lequel ils dessinoient, en devint-il si mouillé; qu'ils purent à peine l'employer.


Beschreibungstext fre


Melanges. CCLIX. Vol. X. No. 20.

L'INTÉRIEUR DU GRAND TEMPLE D'YBSAMBUL.

Ce temple est un des plus grands et des plus magnifiques, qu'offrent l'Egypte et la Nubie. La porte donne dans un premier portique de 57 pieds de long sur 52 de large, orné de deux rangs de colonnes quadrangulaires. Chacune de ces colonnes porte une statue, parfaitement travaillée, de près de 30 pieds de haut et assez bien conservée. Les parois sont décorés de très-beaux hiéroglyphes.

Le second portique a 25 pieds de long, 37 de large et 22 de haut; ses parois sont également enrichis de beaux hiéroglyphes.

Dans un plus petit appartement, de 37 pieds d'étendue, est l'entrée du sanctuaire, qui a 23 pieds de long sur 12 de large, au milieu duquel se trouvent un piédestal, et à l'extrémité quatre statues colossales assises. Les parties latérales du premier portique contiennent, outre cela, six autres appartements, cependant beaucoup plus petits, peu ou point décorés, et qui n'offrent rien de remarquable.

Belzoni trouva de plus dans le temple deux lions en pierre, de grandeur naturelle, mais avec des têtes d'autour, et une petite figure assise.

Il faisoit dans l'intérieur du temple une chaleur si étouffante, que les voyageurs furent bientôt à la nage; aussi le papier, sur lequel ils dessinoient, en devint-il si mouillé; qu'ils purent à peine l'employer.,

 Das Innere des grossen Tempels von Ybsambul




Beschreibungstext fre


==Melanges. CCLIX. Vol. X. No. 20.==

L'INTÉRIEUR DU GRAND TEMPLE D'YBSAMBUL.

Ce temple est un des plus grands et des plus magnifiques, qu'offrent l'Egypte et la Nubie. La porte donne dans un premier portique de 57 pieds de long sur 52 de large, orné de deux rangs de colonnes quadrangulaires. Chacune de ces colonnes porte une statue, parfaitement travaillée, de près de 30 pieds de haut et assez bien conservée. Les parois sont décorés de très-beaux hiéroglyphes.

Le second portique a 25 pieds de long, 37 de large et 22 de haut; ses parois sont également enrichis de beaux hiéroglyphes.

Dans un plus petit appartement, de 37 pieds d'étendue, est l'entrée du sanctuaire, qui a 23 pieds de long sur 12 de large, au milieu duquel se trouvent un piédestal, et à l'extrémité quatre statues colossales assises. Les parties latérales du premier portique contiennent, outre cela, six autres appartements, cependant beaucoup plus petits, peu ou point décorés, et qui n'offrent rien de remarquable.

Belzoni trouva de plus dans le temple deux lions en pierre, de grandeur naturelle, mais avec des têtes d'autour, et une petite figure assise.

Il faisoit dans l'intérieur du temple une chaleur si étouffante, que les voyageurs furent bientôt à la nage; aussi le papier, sur lequel ils dessinoient, en devint-il si mouillé; qu'ils purent à peine l'employer.,

 Das Innere des grossen Tempels von Ybsambul




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==Melanges. CCLIX. Vol. X. No. 20.==

L'INTÉRIEUR DU GRAND TEMPLE D'YBSAMBUL.

Ce temple est un des plus grands et des plus magnifiques, qu'offrent l'Egypte et la Nubie. La porte donne dans un premier portique de 57 pieds de long sur 52 de large, orné de deux rangs de colonnes quadrangulaires. Chacune de ces colonnes porte une statue, parfaitement travaillée, de près de 30 pieds de haut et assez bien conservée. Les parois sont décorés de très-beaux hiéroglyphes.

Le second portique a 25 pieds de long, 37 de large et 22 de haut; ses parois sont également enrichis de beaux hiéroglyphes.

Dans un plus petit appartement, de 37 pieds d'étendue, est l'entrée du sanctuaire, qui a 23 pieds de long sur 12 de large, au milieu duquel se trouvent un piédestal, et à l'extrémité quatre statues colossales assises. Les parties latérales du premier portique contiennent, outre cela, six autres appartements, cependant beaucoup plus petits, peu ou point décorés, et qui n'offrent rien de remarquable.

Belzoni trouva de plus dans le temple deux lions en pierre, de grandeur naturelle, mais avec des têtes d'autour, et une petite figure assise.

Il faisoit dans l'intérieur du temple une chaleur si étouffante, que les voyageurs furent bientôt à la nage; aussi le papier, sur lequel ils dessinoient, en devint-il si mouillé; qu'ils purent à peine l'employer.,

 Das Innere des grossen Tempels von Ybsambul




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Ad00341 08 023a/freQuadrupèdes. CI. Vol. X. No. 21.
ANIMAUX À POCHE TRÈS-CURIEUX
Fig. 1. Le Koala. (Phascolarctos koala)
Le Koala est un animal à poche de la Nouvelle Hollande, récemment découvert, de la grandeur d'un chien ordinaire, dont la fourrure épaisse est d'un gris cendré et à longs poils; il a les oreilles dressées, mais un peu en avant et le nez noir. Il a de l'affinité, pour la denture, avec le Kangourou, et pour les mouvements du corps, avec un ourson. La femelle porte son petit sur le dos, comme on le voit dans la planche ci-jointe. Cet animal grimpe sur les arbres avec une prestesse, qui est favorisée par la disposition des doigts des pattes de devant, dont deux se meuvent, comme dans les caméléons, en opposition des trois autres.
Fig. 2. Le Dasyure hérissé. (Didelphis ursina).
Cet animal tient son nom de la ressemblance qu'on remarque entre lui et l'ours, soit pour la forme, le mouvement, soit pour le genre de vie. La fourrure se compose d'un poil grossier, long et noir; cependant il y a sur l'épaule 2 taches blanches. Les pattes de devant ont cinq doigts et celles de derrière n'en ont que quatre. Cet animal dort pendant le jour et ne sort que la nuit, pour chercher sa pâture, qui consiste en petits animaux et vraisemblablement aussi en poissons.
Indigène à yan Diemens-Land, il vit dans les forêts et se creuse des terriers.
Fig. 3. Le Dasyure à tête de chiens. (Didelphis cynocephala).
Cet animal, qui est Carnivore, habite les parties les plus montueuses de van DiemensLand. Il a passablement la figure du chien, surtout quant à la tête. La couleur est d'un brun-jaunâtre, plus foncée sur le dos, et marquée sur la croupe de lignes transversales noires. A l'égard de la structure intérieure, il approche des animaux à poche. II. a l'air très-sauvage et méchant, et il est en général très - peu connu, puisqu'on n'en a pris jusqu'ici que deux individus, qui étoient l'un et l'autre mâles.
Fig. 4. Le Phalanger blanc. (Phalangista alba).
Ce phalanger blanc est une variété de l'espèce des animaux à poche, que nous avons figurée dans le premier volume de notre Portefeuille des En fans No. 97., Fig. 8 La fourrure est d'un blanc jaunâtre et la queue se réplie parfaitement.
Ad00341 08 024a/freAmphibies. XLIII. Vol. X. No. 22.
AMPHIBIES REMARQUABLES.
Fig. 1. Tupinambis étoile. (Tupinambis stellatus).
La famille des tupinambis est, après les crocodiles, celle des sauriens, qui conuent les plus grandes espèces. "La queue est latéralement comprimée; au«si ces animaux paroissentils également destinés à vivie dans l'eau. On a cru généralement, que par leur sisflement ils avertissoient de l'approche du Caïman. Nous avons déjà vu deux tupinambis dan? notre porte-feuille d'ensants. Le tupinambis étoile est un superbe ani-. mal, qui doit son nom aux charmantes écail-les blanches, qui forment sur son dos des fleures rondes et étoilées. Il se trouve au Bengale, dans l'Afrique méridionale et en Amérique. Il a 5 pieds de long, dont la queue fait la moitié. 1
Fig. i. Tupinambis de Lacépède. (Tupinambis Cepedianus).
Te dessus du corps est d'un, brun clair, et le dessous couleur de rouille; le dessus du cou, et du corps est ponctué devoir, et le dessous d'un rouge de ser. Les parties latérales du corps sont.ornées d'un pli longitudinal, oui se prolonge jusqu'au cou, où il se perd. La queue est de la même longueur que le corps,.et la longueur entière de ce petit animal est de 12 à 15 pouces. Sa patrie est encore inconnue. Daudin à donné le nom de Lacépède à ce tupinambis en l'honneur du comte de Lacépède, qui a écrit un excellent ouvrage sur les reptiles.
Fig. 5 Tachydrome strié. (Tachydromus sexlineatus).
Le corps-de cet animal semble se composer de 25 anaeaur, dont chacun est sormé paï 12'à 14 écailles carrée«'et placées en forme de tuiles. La; quéue,, trois sois aussi longue que le corps, se compose de, 140 anneaux pareils. La! longueur entière' n'est que de 12 pouces. Le corps est couleur de nacre; cependant comme on, ne connoît cet animal, que d'après un exemplaire, que l'on a conservé dans l'esprit de vin, il est à présumer, que vivant il est beaucoup plus beau. Sa patrie est inconnue. —
Fig. 4. L'Agama de la Nouvelle-Hollande. (Agama Jacksoniensis).
La queue de cet animal, qui à été apporté par Perori, est deux fois aussi longue, quelle corps. Le dos est d'un brun noirâtre, parsemé de tachés moins foncées, et le ventre est d'un gris jaunâtre. Il a un pied de long.
Fig. 5. Le grand Anolis à crête. (Anolis cristatus).
Ce qui distingue les Anolis des Léguons, c'est que leur peau s'élargit à l'avant-dernière articulation du doigt, de sorte qu'ils peuvent s'attacher avec plus de sûreté à diverses surfaces. L'immense goitre formé par la membrane lâche du cou, qu'ils peuvent gonsser à volonté, est tout-à-fait caractérisque, ainsi que la fa.culté de changer, comme les caméléons, de couleur, d'après leurs passions et leurs sensations.
L'Anolis à crête, indigène dans l'Amérique, mais surtout à la Jamaïque et dans les autres Antilles, peut avoir un pied de long. La moitié antérieure de la queue est ornée d'une crête. Cet animal est d'un bleu de cendre noirâtre.
Ad00341 08 025a/frePlantes. CLXIV. Vol. X. No. 23.
DE LA STRUCTURE INTÉRIEURE DES PLANTES.
L'anatomie des plantes est soumise à de très-grandes difficultés, en ce que l'emploi du microscope indispensable à cette opération exige un long usage et dans cet instrument une perfection, qui n'est que très-rare. Les recherches qu'a faites le naturaliste françois M. Mirbel sur la structure intérieure des plantes, sont au nombre de celles, qui sont les plus profondes, et qui ont le mieux réussi. Il adopte pour les plantes un organe principal, savoir, le tissu membraneux, qui se divise en deux organes élémentaires, sa- voir, a. le tissu cellulaire et b. le tissu vasculaire, dont le premier se compose de très-petites cellules, et le dernier de cellules prolongées et vasculaires. C'est par les pores et des fentes transversales, que les cellules communiquent aux tubes et les tubes aux cellules. Le tissu cellulaire, qui ne reçoit aucune fluidité, n'émet la sienne que très-lentement, pour la faire répandre dans toutes les parties; c'est lui qui forme en général toute la moelle et presque toute l'écorce. Le tissu vasculaire, qui forme une espèce de réseau, distribue dans toutes les parties l'air nécessaire à la végétation, ainsi que les autres fluidités. On distingue six variétés capitales de vaisseaux des plantes: 1. vaisseaux en chapelet ou monilisorm.es (Fig. 13.); 2. tubes poreux (Fig. 5. et grossiFig. 6.); S. tubes poreux commençant à se convertir en trachées (Fig. - 7. et 8), 4. trachées à simple et à double spirale (Fig. 9. et 10.); 5. tubes mixres (Fig. 11. et 12.); 6. vaisseaux propres.Fig. 1. représente le tissu cellulaire poreux;Fig. 2. cellules plus allongées;Fig. 3. tissu cellulaire ligneux;Fig. 4. la même modification plus serrée;Fig. 11. un tube mixte: l'on y reconnoît à a. de simples pores, à b. des sentes ou réunions de pores, et à c. le commencement d'une trachée;Fig. 12. un tube mixte rameux présentant des pores simples, des fentes, un commencement de trachée, et enfin des étranglemens comme dans les vaisseaux en chapelet;Fig. 14.' le tissu ligneux d'une feuille de chêne commun;Figure 16. le même tissu du fruit de la Datum épineux;Fig. 15. coupe transversale d'une jeune branche de Vasclepiasfruticosa: a. écorce; b. moelle; d. vaisseaux poreux, (la partie, c. est le centre de la coupe, dont on n'a représenté qu'une portion); e. vaisseaux propres réunis en faisceaux;Fig. 17. coupe longitudinale d'un rameau de salvia hispanica; a. écorce, h. bois, où l'on distingue aisément les tubes poreux et les trachées; c, moelle;Fig. 18. portion isolée par déchirement d'un vaisseau, qui présente des pores et des sentes;Fig. 19. sougère en arbre (cyathea arbores): coupe transversale et longitudinale d'un stipe où l'on voit, que le bois présente en a. le tissu cellulaire et en b. le tissu ligneux ou vasculaire;Fig. 20. chou- palmier (areca oleracea I,.): coupe transversale et longitudinale d'un stipe d'une plante monocotyJedone: l'on voit en a. l'écorce, en b. trainées de tissu cellulaire, semblable à celles, que l'on appelle prolongemens médullaires dans les dicotylédones; c. saisceaux de tubes sormant la partie ligueuse de ces végétaux; Fig. 21. chêne commun (quercus robur)coupe transversale et longitudinale d'un tronc, propre à expliquer la structure d'une plante dicotyledone: a.l'écorce; b. cette masse'de jeune bois, que l'on nomme aubier; en c. est le bois pariait, en d. le canal médullaire réduit par le resoulement successif des couches'du bois à un simple point; et eue. les prolongemen-s ou rayons médullaires. :
Ad00341 08 026a/freMélanges. CCLX. Vol. X. No. 24.
TEMPLE DE BUDDHA À BORO-BUDUR DANS L'ILE DE JAVA.
Ce temple, qui est très-ancien et aujourd'hui tout en ruines, étoit consacré à Buddha.
Situé sur le sommet d'une colline, il forme une pyramide de six terrasses entourées de murs, dans l'intérieur desquelles se trouvent encore trois cercles de cages de pierre figurant des ruches à miel, qui ont dans leur milieu un petit dôme, privé maintenant de sa coupole, La hauteur de l'édifice est de 116 pieds et chaque sace latérale de la base a 526 pieds de long.
Les murs sont ornés, tant à l’intérieur qu'à l'extérieur, de figures en haut-relief, et en difsérents endroits il y a des niches pratiquées, où se trouve la statue de Buddha placée sur son séant. Le dessin plus détaillé, que nous en donnons dans le coin de notre planche, en rend les propriétés plus saillantes. Le nombre de ces niches est de trois a quatre cents.
Ce temple pyramidal a quatre grandes entrées dans la direction des quatre régions.
Ad00341 08 027a/freMélanges. CCLXI. Vol. X. No. 25.
ELÉVATIONS DES MONTAGNES DU NOUVEAU ET DE L'ANCIEN MONDE.
Le but de cette planche est de figurer sous la sorme d'un paysage les hauteurs des montagnes les plus célèbres de la terre. Le pays sec, qui s'élève du niveau général, c'est à dire du niveau de la mer, est en partie plat et forme en partie des hauteurs et des montagnes. Cas» hauteurs, mesurées en Jpises, donnent une échelle, qui désigne dans le tableau ci-joint les montagnes de l'ancien monde à gauche et celles du nouveau a droite. La première disférence saillante, qui nous frappe, quand «n considère cette échelle du haut en bas, c'est la ligne de neige, ou les limites de la neige éternelle, où dans la rè^le cesse toute végétation. Elle est beaucoup plus élevée sur le côté droit de notre planche, qui figure les montagnes de l'Amérique, que sur le côté gauche, où elle est évaluée pour ics montagnes de la zone tempérée à 1,200 toises. Sous l'équateur elle ne se mauise*te qu'à la hauteur de 2,460 toises. A le prendre strictement, elle s'abbaisse cependant par degré, quand on se porte de l'équateur aux. pôles. Les Naturalistes divisent; communément les hautssurS en six régions, d'aprfcs le carnclèrc de leurs plantes. La région fruitière Comprend la plus basse région. Elle est suivie de la région des hêtres ou de la région des montagnes, qui paroit sinir à 600 toises de haut. La région subalpine, que l'on place entre les hêtres et les pins, est la troisième. La contrée basse des Alpes désigne la quatrième, qui partant de la frontière des pins, embrasse les pinastres le Riesengebivge des Carpalhes et des Alpes allemandes, et se ter- :uine à 900 toises environ. C'est ici que commence fâ zone des Alpes si riche en plantes délicieuses. La contrée supérieure des Alpes, qui a 1,100 toises de haut, étale maintenant les végétaux les plus beaux et les plus rares; après elle vient la région de la neige.
Nous apercevons dans notre planche un ballon à la hauteur de 3,500 toises, hauteur à laquelle le physicien français Gay - Lussac assure s'être élevé. A "droite est le Chimborasso, la plus haute montagne du nouveau monde. Alexandrede Humboldt l'a gravi avec ses deux compagnons Bonpland et Montufar jusqu'à la hauteur de 18» 180; n'ayant pu monter plus haut à cause d'une essroyable cavité, le3 trois voyageurs restèrent à 1,400 pieds du sommet. Quiconque descend de cette énorme montagne passe du climat de Berlin à celui de Rome Après lé Chimuorasso vient /' Ahtisana, dont l'élévation est de 17,958 pieds. 11 est vraisemblable, que la métaierie signalée plus bas, est le point de la terrj le plu6,é_levé, qui se trouve habité. Le Cotopaxi, volcan très - redouté, a 17,712 pieds de hàu\ Le Tungurahua. volcan de la chaîne orientale des Andes de Quito, est réputé s'élever à 15,558 pieds. Les villes de Quito et de Mexico sont beaucoup plus élevées que le Vésuve.
La Vierge (die Jungfrau) en Suisse, que nous voyons sur le côté gauche de notre planche, a 12,872 pieds, et n'a été gravie pour la première fois qu'en 1802 par Mrs. Rodolphe et Jérôme Meier d'Arau, qui se trouvèrent exposés aux dangers les plus éminents. On évalue la hauteur du Montblanc, montagne la plus élevée de l'Europe, à 14,793 pieds; Jacques Ealmat le gravit le premier en 18 heures; Saussure en fit autant quelque tems après.
Tel étoit le période qu'avoierrt atteint nos eoitHoissances à l'égard des immiugnus do l'ancien efc du nouveau monde, lorsque plusieurs Anglois, nommés Kirkpatrik, Colibrooke, Crawsort, IVebb, et autres annoncèrent, que les sommets des montagnes, connues des anciens sous le nom d'Kmodus et qui séparent le royaume de Nepaul de l'a Tartarie, s'élevoient à 25,000 pieds. Cette montagne, connue de nos jours sous la dénomination de Himalaya ou Himaley, est figurée au milieu de notre planche dans le fond. La région de neig • y est encore beaucoup plus haute que eelle du Chimborasso, en ce qu' elle ne commence qu'à 17,000 pieds de hauteur et dépasse par conséquent celle-ci de 1,25g pieds. 31 croissoït' sur une hauteur plane de la Tarlarie, élevée de 15,000 pieds audessus de la sursace de la mer, et conséquemineut beaucoup plus haute, que le sommet du Montblanc, un blé superbe asseï semblable au sroment ou à l'orge. D'après ies évalua-, tiens publiées jusq.u ici, le Dhayabung a 19,960 pieds de haut; d'autres sommets, qui n'ont pas de nom., en ont 19,634 et 20,114; V Yamnnawatari dans Je royaume de Nepaul en a 23,919 et le Dhavalageri^ le pic le plus élevé, 24,1:21 pieds au dessus du niveau de la mer.
Ad00341 08 028a/freOiseaux. CIV. Vol. X. No. 26.
OISEAUX GALLINIFORMES DES PAYS CHAUDS.
Fig. 1. Lophophore de Cuvier. (Lophophorus Cuvieri. Tem.)
Cet oiseau, qui se distingue beaucoup plus par son beau port que par sa couleur, a d'abord été décrit par Latham d'après des dessins, que possédoit Lady Impey, et a été classé par ce naturaliste dans la famille des faisans, et c'est à au Naturaliste Hollandois, Temmink, que l'on doit la première représentation de cet oiseau, indigène aux Indes; on la trouve fidèlement copiée sur notre planche. Une huppe, penchée en arrière, décore la tête, dont les deux côtés sont, comme dans les faisans, nus et rouges. Le plumage est noir; les plumes du dos sont blanches à leur extrémité, les grandes pennes d'un brun foncé, les pattes rougeâtres, et le bec est jaunâtre.
Fig. 2. Le Hokko du Pérou. (Crax rubra.)
Cet oiseau, qui se nomme aussi Hokko Coxolitli, est à peu près de la grandeur du coq d'Inde. Le mâle et la femelle, parvenus à leur parfaite croissance, ne disfèrent en rien; ils se nourrissent dans les forêts de boutons et de fruits, nichent communément sur des arbres, et la semelle pond de 2 à 8 oeuss. Ce qui les distingue caractéristiquement des Pauxis et des Pénélopes, avec lesquels ils ont de l'afsinité par la grandeur, le genre de vie et la couleur dominante, c'est leur bec applati, qui est d'une longueur moyenne, et plus haut que large à sa base. Le bec supérieur est élevé, voûté et courbé depuis sa racine.
Fig. 3. Le Hokko de la Guiane. (Crax globicera).
Se nomme aussi le Hokko de Curassao ou de Theutchotli. Son plumage noir à reslet verdâtre, son bec jaune" et noir, la blancheur du bas-ventre, des plumes de l'anus et de la queue le distinguent du précédent.
Fig. 4. Le Pauxi. (Crax Pauxi).
Il se distingue des autres par un tubercule bleu, de la sorme d'une poire, dont la pointe tient à la base du bec, et qui est aussi dur qu'une pierre, ce qui lui a fait donner le nom de saisan pierre. Quoiqu'il se tienne sur les arbres, il niche à terre, comme le saisan. Sa première nourriture consiste en insectes, mais à mesure qu'il grandit, il mange des fruits, des graines etc. C'est de tous les oiseaux celui, qui a la plus grande trachéeartère. Il habite vraisemblablement le Mexique.
Fig. 5. La Parrakua. (Pénélope Parragua).
Cet oiseau, qui habite les sorêts de la Guiane, est de la grandeur du saisan ou de la pintade, et sa queue est aussi longue, que celle du Pauxi, Le bec d'une sorce moyenne, plus large que haut, est moins courbé que celui du Hokko. Il suit la société. Le coq et la poule ne se réunissent, que lors de l'accouplement et couvent deux sois par an. Ils ont la voix très-sorte, et ils prononcent leur nom. Leur nourriture est absolument celle des précédents.
Ad00341 08 029a/freInsectes XC. Vol. X. No. 27.
INSECTES REMARQUABLES.
Fig. 1. Mante rhombicolle. (Mantis rhombicollis).
Cet orthoptère, dont le cou est en forme de rhombe, est très-plat, et d'un vert trèstendre. La tête, le milieu et les bords du corselet, le dessous du corps et des pieds sont d'un rouge pâle, qui se perd dans le jaune. Notre planche figure dans sa grandeur naturelle une Mante, qui a été apportée d'Amérique par Humboldt.
Fig. 2. Phyllium à feuille de foin. (Phyllium siccifolium).
La ressemblance que cette espèce et plusieurs autres ont avec des feuilles d'arbres, est cause, qu'on vient de les séparer des phasmes, et d'en faire une famille séparée, à laquelle on a donné le nom de Phyllium. L'espèce, que figure notre planche, indigène aux Indes, se distingue des autres par un corselet court, applati sur le devant et dentelé sur le derrière, ainsi que par ses cuisses ovales, pourvues d'appendices dentelés et semblables à des feuilles. Le mâle est plus petit et plus sluet, que la femelle, qui est beaucoup plus large, plus grande et privée d'aîles.
Fig. 3. Le Phasme géant. (Phasma Gigas).
Les élytres et les ailes sont d’un roux foncé, et à ondoiements bruns; les pattes plus claires et annelées de brun, sont fortes, longues et épineuses, Amboine est sa patrie.
Fig. 4. La Blatte orientale. (Blattei orientalis).
Quoique cette espèce de blatte appartienne à l'Orient, elle ne s'en trouve pas moins fréquemment en Europe, ou elle a été vraisemblablement apportée du Levant avec des marchandises. Quelques espèces vivent dans les bois, d'autres se sixent dans les habitations des hommes, où elles attaquent et gâtent presque toutes les substances animales et végétales, mais surtout lesvêtemens, les étosses de coton, les peaux, la laine, les comestibles. G'est une véritable peste, pour les cuisines.
Fig. 5. La Blatte de Lapponie. (Blatta lapponica).
Quoique Linné nous raconte, que cette blatte mange les poisson? secs des Lapons, il est cependant certain, que chez nous elle n'habite que les sorêts situées sur des montagnes, exposées au soleil, etliches en herbes, mousses, bruyères etc. Elle se distingue des autres espèces par sa couleur rembrunie, par les élytres noirs, et par le bouclier du cou, dont les bords sont pâles.
Fig. 6. La Forficule commune. (Forficula auricularia.)
Cette forficule, connue sous le nom de ver auriculaire, se distingue principalement' par deux pointes sormées en pinces et placées à l'extrémité de la partie postérieure du corps; d'un 5 pouce de long, elle est d'un rouge brunâtre, et a les élytres jaunâtres. Cette sorsicule, qui se trouve sréquemment sur la terre, les plantes et sous l'écorce des arbres, se nourrit de substances animales et végétales.
Fig. 7. Forficule parallèle. (Forficula parallela).
Elle se distingue des autres espèces de la famille par sa pince non-dentelée et droite, et habite Madère.
Ad00341 08 030a/frePlantes. CLXV. Vol. X. No. 28.
HERBES REMARQUABLES.
Fig. 1. La Laiche en Gazon. (Carex caespitosa.)
Ce genre, qui fait partie des Cypérées de Jussieu, se trouve rangée sous la Monoecia triandria du système de Linné. Il contient près de 800 espèces connues, qui sont presque toutes vivaces et fleurissent au printerhs. Elles se trouvent pour la plupart dans les endroits humides et dans les marais, ne-donnent qu'un très-mauvais fourrage, et les bords tranchants de leurs feuilles blessent très souvent la bouche des bestiaux. Les fruits sont ovales et percés à l'orifice. No. 1. représente la coupe verticale d'un épi femelle; No. 2. fleur mâle; No. 3. fleur femelle; No. 4. fleur semelle dont on a coupé longitudinalement l'urcéole pour faire voir le pistil; No. 5. l'Urcéole contenant un fruit mûr; No. 6., coupe verticale de la même; No. 7., l'embryon; No. 8., la germination du fruit; No. 9., portion d'une feuille.
Fig. 2. Scirpe maritime. (Scirpus maritimus.)
Fait également partie de la famille des Cypérées et est placé d'après le système de Linné dans la classe triandria monogynia. Ce genre se subdivise d'après le nombre des épillets, d'après la figure ronde ou triangulaire de la tige etc. L'espèce mentionnée ci-dessus appartient à la subdivision dont la tige est triangulaire, et les panicules foliacée. On la trouve sur le bord de la mer et dans des marais, où elle forme des faisceaux assez gros et de 12 à 18 pouces de haut. Les bestiaux touchent rarement aux plantes de ce genre, parcequ'elles sont trop dures et que les feuilles en sont entièrement fades. Cette espèce se range parmi les plantes marécageuses, qui ne sont propres qu'à la litière. Son étonnante propagation la rend pourtant d'une utilité indirecte, en ce qu'elle se change insensiblement en tourbe. No. 1. représente un épillet (spicala) grossi, fendu longitudinalement; No. 2. la fleur, composée d'un pistil de trois étamines et de six soies; No. 3, une écaille des épis; No. 4. anthère grossie; No. 5. l'une des soies; No. 6., graine; No. 7, id. coupée en travers; No. 8. id. coupée verticalement; No, 9. l'embryon ou le germe.
Ad00341 08 031a/freMélanges CCLXII. Vol. X. No. 29.
LE DÔME DE MILAN.
Ce dôme, commencé en 1386 aux frais du Duc Jean Galeazzo Visconti et de la ville de Milan, n'a été terminé que 200 ans après, à la fin du 16e siècle. Il est vraisemblable, que le premier architecte etoit allemand; et dans tous les cas cette église est bâtie dans le vieux style allemand, mais cependant plus dans le goût moderne, mixte et orné, que dans le goût grand et nohla, dont le Munster de Strasbourg est un si imposant modèle! L'édisice est construit en marbre" blanc et noir, et la façade est d'un goût moderne, qui approche plus dé l'architecture romaine, que de l'allemande; Le tout a la forme d'une croix latine. L'intérieur se compose de cinq nefs, séparées les unes des autres par 52 colonnes cannelées. Les colonnes sont toutes de la même grosseur, à l'exception des quatre, qui supportent la coupole'. La nef du milieu est une fois aussi large, que les autres. Il se trouve tant dans l'intérieur qu'à l'extérieur du dôme 4,400 statues. La hauteur de l'église, prise dans son milieu, est de 78 aunes de Milan, et la longueur de 248.
Outre les statues, les choeurs et les murs de la façade sont ornés, de bas-ieliess et de 9 ' médaillons, tous taillés en marbre, ainsi que de figures, qui représentent des histoires de l'ancien et du nouveau testament et de la légende. Des chaires de bronze doré et richement décorées s'appuient aux piliers, qui portent la coupole, et tout près sont deux orgues beaucoup plus grandes, que celles que l'on trouve dans la plupart des églises d'Italie. Le maître-autel avec son tabernacle est d'une extrême magnisicence, et l'on peut en dira autant de l'édisice en marbre, qui sépare le choeur du reste de l'église, et qui jette par de grandes ouvertures de la lumière dans l'église souterraine, où se trouvent le sarcophage et le corps de St. Boromée. Cette grande chapelle est, ainsi que sa sacristie, riche en mosaïques, en statues, en bas-reliess d'argent et en bijoux ornés de pierres précieuses le sarcophage est surtout magnifiquement décoré; et les plus belles peintures y abondent également. Cette cathédrale, qui a conservé l'ancienne liturgie d'Ambroise, a un clergé nombreux, composé de deux chapitres. La partie supérieure de notre planche figure l'extérieur de ce somptueux édifice.
La partie inférieure représente la vue de la nes du milieu avec le maître-autel dans le fond.
Ad00341 08 032a/freMélanges. CCLXIII. Vol. X. No. 30.
LE LABYRINTHE DE CRÈTE.
Ce Labyrinthe, si célèbre par les traditions de l'antiquité, a été de nos jours visité par un voyageur anglois, nommé Cockerell, qui en a donné les notices suivantes. Il en a trouvé l'entrée, qui d'ailleurs ne se distingue à l'extérieur par rien de remarquable, sur le côté d'une montagne, qui fait partie du mont Ida, et à peu près à la distance de trois milles d'Angleterre d'Agio-Deka.
L'ouverture, qui en est basse, et où se sont amoncelés des débris et de la terré, conduit par un chemin en pente à un double vestibule (A), qui a environ 25 pieds de large, sur 45 de long, d'où l'on se rend dans l'intérieur du souterrain par quatre portes, dont cependant celle qui est à droite est la seule praticable, qui mène dans l'intérieur, a communément 8 pieds de large et de haut. Les chambres et appartements pratiqués çà et là sur les deux côtés, sont un peu plus élevés, que le corridor et généralement secs: O 0 sont des chambres assez spacieuses.
Mr. Cockerell pense que la longueur entière et les sinuosités des galeries peuvent s'évaluer à s de mille d'Angleterre. En se rendant avec sa suite dans l'intérieur du souterrain par la porte principale du vestibule, la seule qui soit encore ouverte, il avoit eu la précaution d'y placer une garde sûre, qui tenoit le bout d'un peloton de sicelle. Quelle sut sa surprise, lorsqu'après avoir parcouru et examiné la caverne pendant quatre heures, il découvrit de nouveau le sil à la place désignée sur notre planche par C!
Quant à l'opinion que ce labyrinthe, à l'instar des pyramidsis d'Rgypte OU des longs souterrains dans les tombeaux. des rois de Thèbe, étoit destiné à servir de lieu de sépulture, on n'a pas trouvé une seule circonstance, qui vienne à l'appui de ce sentiment; point de vestiges de sarcophage, point de niche propre à recevoir les cercueils : en un mot pas la moindre trace de ce genre.
Le véritable but de ce souterrain est donc encore inconnu; cependant la propriété de la pierre, qui est un grés sacile à tailler et trèspropre à la bâtisse, et la proximité de Gorvine sont présumer avec beaucoup de vraisemblance, que ce souterrain a servi de carrière lors de la sondation de cette ville, et que les longues galeries et leurs circuits n'ont eu qu'un objet secondaire, soit pour y cacher des propriétés, soit pour y garder des prisonniers. Les tems anciens et modernes sournissent ces exemples de la combinaison de ces deux fins.
Ad00341 08 033a/freQuadrupèdes. CII. Vol. X. No. 31.
LA CHÈVRE D'EGYPTE.
La chèvre d'Egypte, dont le corps est gros et long, et qui a les jambes hautes, est couverte de longs fils soyeux, peu abondants et d'un brun jaune; mais ceux de scuisses sont jaunes. Les oreilles d'une grandeur disproportionnée sont deux grands pelottons de chair, tels qu'on en trouve dans quelques espèce de brebis.
Le nez très-convexe de cette chèvre et l’absence de toute barbe lui donnent une physionomie toute particulière; aussi la prendroit-on plutôt pour une espèce de brebis sans sa queue courte et droite et sans l’énorme tétine de la femelle.
Ad00341 08 034a/freInsectes. XCI. Vol. X. No. 32.
ARAIGNÉES CURIEUSES.
Fig. 1. La Phryne réniforme. (Phrynus reniformis, [Phalangium réniforme L.]).
C'est un animal grand, remarquable, aranèoïde, dont le corselet est réniforme. Les pattes sont très longues, cependant les deux de devant sont beaucoup plus longues et plus minces que les autres. Le corselet est orné de liait yeux. Jl est d'un brun clair, mais les pointes des pinces et des pieds sont noires. Cette phryne habite les îles de la mer des Jndes orientales, où l'on regarde sa morsure comme venimeuse.
Fig. 2. Le Thelyphone à queue. (Telyphonus caudatus).
Ce genre, qui rapproche les araignées Phrynus des scorpions, tient le milieu entre ces deux genres. L'animal, dont la longueur est d'un pouce, est d'un brun foncé ou d'un noir purpurin. Les Jndes orientales sont sa patrie, mais on ne conhoit pas son genre de vie.
Fig. 3. La Galéode aranéoïde. (Galcodes arenoides).
Cet insecte est également placé entre l'araignée et le scorpion et a un aspect tout particulier. Son' corps est oblong et recouvert d'une peau velue, mince, brune ou jaune. Jl vit dans les régions brûlantes de l'Asie et de l'Asrique. Partout on le croit venimeux et peut-être à tort.
Fig. 4. Le Nymphon grossipède. (Nymphum grossipes).
Cet insecte, un des animaux les plus bizarres, a une srappante ressemblance avec le genre Phalangium, dans lequel il étoît auparavant classé, mais dont il s'éloigne cependant par ses quatre yeux et par le nombre de ses pattes j car le mâle en a huit et la femelle dix, dont deux sont des pieds sausses et destinées à porter les oeufs. Il vit dans la mer sur les côtes de Norvège et se nourrit de moules qu'il suce, après s'être introduit dans leurs coquilles. Il est d'un brun jaune. Les figures secondaires grossies représentent: le palpe supérieur de la bouche formée en pince et grossie; — le palpe inférieur de la bouche; — une patte qui porte les oeufs; — les trois membres des pieds avec l'ongle.
Fig. 5. L'Epeire Gigas. (Epeire Gigas).
Elle a une grande affinité avec l'Epeïre Diadème qu'elle égale par la beauté des dessins dont elle est ornée, sans toutefois le surpasser. On ne connoit pas sa-patrie, mais on suppose que c'est l'Amérique du Nord.
Fig.. 6. Le Trombidion satiné. (Trombidium holosericeum).
Ce charmant insecte abonde au printems et en été dans les jardins sur diverses fleurs, sur des arbres et sur la terre et flatte agréablement la vue par son rouge satiné. Jl se distingue des autres espèces de ce genre par son corps presque carré, déprimé, d'un rouge d'écarlate, et tout couvert de poils très fines. Ce trombidion ne laisse pas d'être d'une grande utilité dans les jardins, où il se nourrit de jeunes chenilles qu'il suce.
Ad00341 08 035a/frePlantes. CLXV. Vol. X. No. 33.
SYSTEME DES PLANTES DE LINNÉ.
Le peu d'espace que nous avons ne nous permettant pas d'entrer dan1; lès détails qu'exige la richesse de la planche ci-jointe, nous nous trouvons obligés de renvoyer au plus grand texte et de nous borner à enalyser ce que ce système a de plus essentiel.
La base de ce système repose sur les organes générateurs des plantes, dont les anthères sont les organes mâles et les pistils les semelles. Ces organes sont ou très-décidés et visibles, ou leur existence est du moins très -cachée, et c'est de ce double état, que se forme la division principale du système. Les plantes se divisent en hermaphrodites et unisexuclles, selon que les organes générateurs et fécondateurs sont réunis dans uns corolle, ou qu'ils se trouvent séparés dans diverses corolles. Ce système se divise en 24 classes, dont chacune comprend plusieurs ordres, chaque ordre plusieurs Genres, et chaque Ganre plusieurs espèces. Les onze premières classes ne sont déterminées que par le nombre des anthères, depuis un jusqu'à douze et même plus, mais cependant au dessous de vingt, et toujours dans des fleurs hermaphrodites; les ordres se divisent d'après le nombre des styles du pistils. Les douze et treizième classes comprennent les plantes à anthères libres et d'égale hauteur, au nombre de 20 et plus; les ordres se rangent d'après le nombre des styles du pistil. Les quatorze et quinzième classes se déterminent par le nombre et le rapport mutuel de grandeur des anthères. Les plantes à 2 anthères longs et ù 2 anthères courts font partie de la 14e classe; les plantes à 4 anthères longs et à 2 courts font partie de la 15e. La soudure des anthères entre eux, soit d'après les (Staminés, soit d'après les anthères, ou la soudure de ces derniers avec le pistil forme les 5 classes suivantes. Dans la seizième classe, les anthères sont, d'après les étamines, dans un seul corps; dans la 17e, dans deux corps, dans la 18e, dans plus de deux corps; et dans la 19e,, les anthères sont soudés ensemble et les étamines sont libres. Dans la 20e, les anthères sont plantés sur le pistil, avec lequel ils se réunissent. C'est d'après le nombre des anthères, que les.ordres des -16e, 17e, 18e et 20e classes se distinguent, et dans la 19e c'est d'après le mélange des fleurs nrâlesj et femelles avec les hermaphrodites. Les 21 et 22c classes contiennent les plantes unisexuclles, dont quelquesunes avec des organes mâles sans pistil, et d'autres avec des pistils sans anthères. Dans ces deux classes, les fleurs mâles et femelles se trouvent réunies sur une plante. Dans la 22e classe les sleurs mâles sont sur un individu et les femelles sur un autre du même genre. La 23e classe comprend les plantes, dont le même individu est pourvu d'hermaphrodites mâles et femelles, et où les fleurs mâles et semelles sont placées sur des individus difsérents de celui, qui porte l'hermaphrodite. Les caractères des 21 et 22e classes se dériveHt ou du nombre des anthères, ou de la soudure des étamines, ou des anthères, ou de la stérilité du pistil. Le caractère des ordres de la 23e classe se sonde sur la réunion des fleurs mâles, femelles ou hermaphrodites sur le même individu, ou sur des individus dissérents. La 24e classe contient les plantes dont les organes de sécondation «ont inconnus ou très-cachés.
Ad00341 08 036a/freMélanges. CCLXIV. Vol. X. No. 34.
LA CHASSE DES AUTRUCHES AUX BOULES.
Les premiers Espagnols, qui s'établirent sur la rivière delà Plata, ayant trouvé les boules généralement employées par les 'Indiens comme des armes propres à donner la chasse aux autruches, ne balancèrent pas à les adopter et à s'en servir pour prendre ces oiseaux ainsi que les chevaux; et de nos jours il n'est pas un seul paysan, qui sorte de chez lui sans cette arme. Ces boules se composent de deux pierres rondes, d'une demie livre environ. Chacune d'elles est cousue dans de la peau et attachée a l'extrémité d'une courroie de quatre à cinq toises de long, que l'on conservé avec de la graisse dans un état très-flexible. Ce sont les Indiens, qui apportent ces pierres de l'imérieur, qui fabriquent cette arme et la vendent à Buenos-Ayres.
Le maniement de cette arme consiste à retenir dans la main'-une boule, et la couriroie pliée en rond, qu'on laisse filer peu à peu pendant qu'on agite l'autre boule autour de l'a tête. Dès qu'on est assez près, c'est-àdire à 20 ou 30 aunes de l'objet que l'on veut prendre, on lâche la boule que l'on tenoit dans la main; celle - ci croise alors l'autre, qui par les convoi utions autour de la tête gagne une rapidité incroyable, jusqu'à ce qu'elles atteignent l'animal; la courroie entre en contact avec ses jambes et les boules, en volant dans des directions opposées enlacent la bête. On emploie pour prendre les chevaux trois boules, dont deux volent à Ta fois autour de la tête, ce qui produit une beaucoup plus grande célérité, et assure de beau> coup l'efset des enlacements. On prend le" cheval le plus sauvage de la plaine avec ces boules, qui le jettent par terre, ou qui en s'entortillant autour d'une jambe, le gênent dans sa course et le blessent à chaque bond, jusqu'à ce qu'on l'ait atteint et qu'on lui ait jeté un noeud coulant par dessus la tête. coup l'efset des enlacements. On prend le" cheval le plus sauvage de la plaine avec ces boules, qui le jettent par terre, ou qui en s'entortillant autour d'une jambe, le gênent dans sa course et le blessent à chaque bond, jusqu'à ce qu'on l'ait atteint et qu'on lui ait jeté un noeud coulant par dessus la tête.
L'autruche ou le Nandu, très-commune sur les rives de la Plata, dans les plaines de Monde-Video et les Pampas de Buenos-Ayres, court avec tant de vélocité, que les meilleurs cavaliers montés sur les plus excellents chevaux ne peuvent la rejoindre, et ce n'est qu'à l'aide de ces boules qu'on parvient à la prendre.
Ad00341 08 037a/freMélanges. CCLXV. Vol. X. No. 35.
LE MATADERO MÉRIDIONAL, UNE DES BOUCHERIES PUBLIQUES DES BUENOS AYRES.
Il y a à Buenos-Ayres quatre Mataderos ou boucheries publiques, dont une située à chaque extrémité et deux dans les quartiers de la Ville. Chaque Matadero contient divers parcages appartenant aux différents bouchers, où Ton renferme tous les animaux destinés à la boucherie, et d'où on les fait sortir l'un après l'autre pour les tuer. Après les avoir pris avec un noeud - coulant qu'on leur jette à -la sortie, oh leur «oupe les tendons des talons, les étend par terre et leur coupe le cou. C'est ainsi que les bouchers tuent autant de boeufs qu'il leur en saut, les laissant par terre et ne les écorchant, que lorsqu'ils en ont tué un nembre sussisant. Cela fait, ils placent le corps sur la peau, et le coupent à travers les côtes en trois grands morceaux et le mènent sur une charrette, exposé à la poussière et à la boue, jusqu'à la halle de la ville. Les intestins, qui demeurent dispersés çà et là, infecteroient vraisemblablement l'air, si de nombreux oiseaux carnassiers ne consumoient en moins d'une heure tous ces débris. On entretient aussi dans ces Mataderos des troupeaux de cochons, que l'on engraisse avec les têtes et les foies de boeufs.
Les oiseaux carnassiers, qui se rendent si utiles en mangeant les restes des animaux, sont 1) une espèce de Mouette, dont le bec etles pattes sont jaunes, les épaules et le dos. bleus, et le reste du corps d'un blanc éblouissant; 2) le vautour d'Oribu, très-commun surtout au Paraguay, mais qu'on ne. trouve jamais au delà de la latitude de Buenos-Ayres. La tête et le cou de cet oiseau sont chauves et ridés, son plumage est noir à l'exception des pointes des six premières pennes, qui sont blanches. Il a près de deux pieds de long, y compris la queue qui peut avoir de 6 à 7 pouces; 3) le Caracara, qui donne la chasse aux autruches, aux faons et aux agneaux, forme une troisième espèce de. ces animaux carnassiers.
Ad00341 08 038a/freOiseaux. CV. Vol X. No. 36.
OISEAUX TRÈS-CURIEUX.
Fig. 1. La Philabure huppée. (Philabura cristata.)
Cet oiseau, qui est d'une très-rare beauté et qui habite l'Amérique méridionale, a 9 pouces de long. Le plumage en est admirablement tacheté, et la tête est ornée d'une huppe, dont la couleur est un noir luisant mêlé de gris et de rouge. Les aîles sont conformées pour un vol rapide.
Fig. 2. Le Psaris de Cuvier. (Psaris Cuvieri.)
Cet oiseau a 5 1/2 pouces de long; son bec est bleuâtre, le dessus de la tête, en descendant jusqu'à la nuque, est d'un noir foncé et à reslet bleu; le dessous et les côtés de la tête sont blancs, et se perdent en un gris-cendré pâle; le dessus du corps est d'un verd d'olive jaunâtre; le dessous du cou, la poitrine et les plumes insérieures qui couvrent les ailes, sont d'un jaune clair, qui se perd dans le blanc vers le bas-ventre; les pennes des alles brunes sont d'un verd d'olive en dehors, et bordées de jaune en dedans; la queue courte est d'un verd d'olive avec des taches blanchâtres sur le bord.
Fig. 3. Procnias hirondelle. (Procnias hirundinacea)
Elle est très-remarquable par sa bouche large etextraordinaircment fendue, qui la met à même d'avaler les grandes baies des melastomes et des autres arbustes des tropiques, dont elle se nourrit, car eile ne mange point d'insectes, à ce que Cuvier assure. Elle s'éloigne de l'hirondelle par la conformation des aïles qui ne sont nullement appropriées à un vol rapide et soutenu. Ses pattes, qui sont aussi plus fortes, lui servent à se percher et à s'asseoir sur les broussailles. Notre planche représente un mâle, dont la longueur entière est à peu prés de 5ï- pouces. La partie inférieure du corps, l'anus et les plumes inférieures qui recouvrent les alles, sont d'un blanc très-pur dans le mâle et jaunâtres dans la femelle; les pennes, les plumes qui couvrent les ailes, et les pennes de la queue sont" noires et bordées de bleu, et bordées de vert dans la semelle. On trouve sréquemment ce Procnias dans les provinces méridionales du Brésil.
Fig. 4. Procnias a tête noire. (Procnias melanocephalus.)
Cet oiseau rare et nouveau, qui appartient à ce genre particulier, habite également le midi de l'Amérique, et a 9 1/4 pouces de long. Son bec est d'un noir bleuâtre et les plumes forment une petite huppe sur le derrière de la tète. Le plumage est en haut d'un verd d'olive, et en bas d'un jaune-verd pâle, et les yeux sont d'un rouge de carmin très-vif. On ne connoît pas encore la femelle.
Fig. 5. Le Platyrhynchus de Ceylon. (Platyrhynchus Ceylonensis.)
Ce genre se distingue parles caractères suivants: le bec est court, droit, très-plat caréné" en dessus le bec supérieur est recourbé à sa pointe, etc. La queue se compose de 12 pennes d'égale longueur; les pieds et les doigts sont courts et minces. Le plumage simple du petit oiseau. Figuré sur notre planche, paroit plutôt appartenir à un oiseau de l'Europe qu'à un oiseau des Jndes, où il est indigène. Il est couleur d'olive, mais jaune sous le corps; la tête et le menton sont gris.
Ad00341 08 039a/freVers. XXX. Vol. X. No. 37.
MOLLUSQUES REMARQUABLES.
Fig. 1. Limacelle lactée. (Limacellus lactescens.)
Les organes de la génération qui se trouvent séparés dans le même individu, éloignent cet animal du genre des limaçons (limax). C'est à cause de la grande ressemblance que se trouve avoir la seule espèce qui soit connue jusqu'ici, avec le genre Limax, que Blainviile lui a donné le nom de limacella. Elle n'a pu être décrite que sur des exemplaires qui te trouvent dans les musées britanniques, où on les conserve dans l'esprit de vin Le corps entier, qui est parsaitement lisse, e=t d'un blanc uniforme et l'on pre-sume qu'elle habite les Antilles.
Fig. 2. Onchydium de Buchanan. (Onchydium typhae [Buchanan.])
Le Docteur Buchanan a découvert ce mollusque, qui depuis cette époque n'a été l'objet d'aucune observation. 11 n'est pas hermaphrodite, puisque les organes générateur, mâles et femelles, ne se trouvent pas réunis dans le même individu. Il a été jusqu'à présent impossible de découvrir les signes extérieurs distinctifs des divers sexes, qui ne peuvent être seisis que pendant l'acte de l'accouplement. Cet animal vit sur le lypha elepliuntina du docteur Hoxbourgh. U a le dessus d'un verd noirâtre et le dessous jaune.
Fig. 3. Onchydium de Sloane. (Onchydium Sloani)
Cet ar.imal est décrit par Sloane dans l'histoire naturelle de Jamaïque. Ily est aussi figuré. Selon la description le dessus est blanchâtre ou d'une couleur -cendrée avec de taches noires. Il vit des herbes et la patrie est la Jamaïque.
Fig. 4. Le Veromcellus lisse. (Veronicellits laevis.)
Ce genre de Mollusques, se distingue des autres, 1) par le commencement d'une coquille calciforme, placée à la partie poslérieiire du bouclier, 2) par le pied qui est partout dépassé par le dernier, 3) par l'cuverture de la cavité bronchiale, placée au côté droit et sur le bord inférieur du bouclier, ainsi que par les organes générateurs réunis et ayant leitr orifice à la base du tentacule dr it. Blainviile a non seulement donné un nom à cet animal, qui est d'un sauve blanchâtre, mais il est aussi le premier qui l'ait décrit d'après un exemplaire qui existe dans le musée de la Grande-Bretagne.
Fig. 5. Le Plectrophore à cornes. (Plectrophorus corninus.)
Ce genre, se distingue par un petit corps testacé que l'animal porte sur la partie postérieure de son corps. Jl est d'une forme parfaitement conique saillante en dehors, et l'ouverture est ovale. Le jaune est la couleur de cette espèce dont on ne connoît pas la patrie.
Fig. 6. Le plectrophore à côtes. (Plectrophorus costatus.)
Le voyageur anglois Soledrac de Pilmont a découvert aux Molluques cet animal, qui a 2 pouces de long et traîne à l'extrémité lïii corps une espèce de test, dont notre figure représente beaucoup mieux la forme qu'on ne sauroit la décrire. Derrière le premier bouclier, il s'en trouve pour ainsi dire, un second lancéolé. Les deux boucliers sont rongeàtres et le reste du corps est d'un vert entrecoupé de bandes transversales d'un beau rouge olair.
Fig. 7. Le Plectrophore d'Orbigny. (Plectrophorus Orbignyi.)
Il est remarquable par une éminence ridée et assez dure, placée derrière et entre les tentacules supérieurs et semblable à une grosse verrue, composée d'une quantité de petites. Le bouclier couvreprès de la moitié du corps et a à droite sur le bord une échancrure avec un orisice, dans lequel se trouvent le trou respiratoire et les organes générateurs Derrière le bouclier est une bande étroite de la qualité du bouclier, laquelle porte à son extrémité la petite coquille. Le bouclier et la coquille sont jaunes et le reste du corps de l'animal est d'un blanc sale. Ce mollusque se nourrit de vers et d'une espèce de chenilles brunes et habite Ténériffe.
Ad00341 08 040a/frePlantes. CLXVI. Vol. X. No. 38.
HERBAGES REMARQUABLES.
Fig. 1. La Pteride aquiline. (Pteris Aquilina.)
Cette fougère, assez commune dans toute l'Europe, abondante dans nos forêts et surtout dans celles où l'on a fait des coupes récentes, ainsi que sur les montagnes exposées au soleil, se fait remarquer par sa-hauteur considérable et doit peut-être passer pour la plus grande des fougères;d'Allemagne. Il sort de la racine, qui est rampante, épaisse, d'un jaune noir, et qui pénètre très-avant dans la terre des tiges isolés, coriaces, sillonnés, durs, d'une, aune et même quelquefois de 5 pieds de haut, souvent de la grosseur du:petit doigt» lisses, roides et couleur de paille, qui forment en s'étendant un feuillage plat qui, large de o pieds, est d'un vert - jaune pâle, sec, dur et assez roide. Le long de la bordure des feuilles, le bord se recourbe en dessous et forme par là un ourlet, qui cache la sleur, ce qui lui a fait donner le nom de Pteris ou fougère à ourlet. On apperçoit au-dessous du rebord la Semence, qui consiste en une quantité de petites graines, mais en général ce n'est pas par celle-ci que. cette'fougère se propage. Quand on coupe en travers la tige insérieure ou même la racine, on apperçoit deux lignes, qui serpentent et figurent assez bien la doubla aigle et même, suivant qu'on fait l'incision, les lettres J. C. (Jésus- Christ); ce' qui lui a fait donner encore le nom de racine de JésusChrist. En plusieurs endroits on l'emploie en litière, ou combustible et eu bourre. Sa vertu astringente la rend propre h la tannerie y et à, défaut de la véritable racine de sougèïe, on la donne contre le ver solitaire. Elle est surtout très-importante pour la préparation de la potasse.
Fig. 2. Le Polypode vulgaire dont les racines sont appelées réglisse des bois. (Polypodium vulgareL.)
Cette fougère, assez commune en Europe, qui croît dans les forêts montagneuses, dans les fentes, àes rochers et sur les vieux murs, se nomme aussi réglisse sauvage. La racine, de la grosseur d'une plume d'oie, est noueuse et recouverte d'écaillés brunes. Il en sort des frondes simples à demi pennés, qui ne sont guère plus gros qu'ils le sont sur notre planche,, et qui sont portés par une tige assez courte. Ils sont unis, veinés et d'un beau vert. Le dos est parsemé de très-jolis petits monceaux de semences, qui sont ronds et d'un brun jaunâtre, dont chacun peut avoir la grosseur d'un grain de moutarde. Privés de voile, ils sont à hu, ce qui fait que le genre de Polypodium acquiert son caractère. La capsule, qui se fend ensin en travers, répand ses semences sines et réniformes, qui, d'après le calcul de Lindsay, dépassent le nombre de 60 millions. La racine de cette fougère est d'un goût acre, mais à la fois très-doux, et s'emploie souvent à la place de la réglisse.
Ad00341 08 041a/freMélanges. CCLXVI. Vol. X. No. 39.
LE ST. SÉPULCRE DE JÉRUSALEM.
Notre planche figure à droite l'intérieur de l'église du St. Sépulcre de Jérusalem, et à gauche l'entrée du St. Sépulcre.
Il est connu que le 12. Septembre 1807 l'église du St. Sépulcre brûla avec plusieurs monuments de l'antiquité et du tems des croisades; cependant la plupart àes piliers des murs extérieurs furent épargnés. Les Grecs ayant amassé de grandes sommes, rebâtirent cette église; néanmoins on voit par les planches du superbe ouvrage: "Voyage du comte Forbin dans le Levant," que le dehors de l'église, et nommément les murs et les pilastres extérieurs n'ont pas été entièrement réiablis. Le nouveau dôme du parvis intérieur repose sur 36 colonnes, et comme le panthéon de Rome, il est ouvert par en haut. Les colonnes réunies erîtr'elles par des arcades, forment en demi cercle des tribunes, affectées aux différentes sectes chrétiennes, qui y font leurs prières, Les magnifiques tombeaux des rois de Jérusalem, Geoffroi et Beaudoin de Bouillon, célèbres monuments de la chevalerie, ont été détruits par l'incendie, mais non pas, comme on l'a dit à tort, par la jalousie des prêtres grecs.
Le pélerin descend de l'église dans un souterrain pratiqué dans le roc, où l'on montre aux fidèles dans une fente du roc et derrière une grille les instruments, qui doivent avoir servi à crucifier Jésus-Christ. Le tombeau lui-même, dont les dehors sont figurés, sur notre planche à gauche, est à couvert des intempéries de l'air par une riche tente de satin de couleur. Des lampes très-riches y sont constamment allumées.
Le St. Sépulcre en lui-même est un autel de marbre, assez bas, de 7 pieds de long, sur 2£ de large; un tableau placé dans l'intérieur au dessus de la pierre sépulcrale représente le sauveur ressuscité.
Ad00341 08 042a/freMélanges. CCLXVII. Vol. X. No. 40.
COUVENTS DU PORTUGAL TRÈS-REMARQUABLES.
Cette planche représente quelques couvents du Portugal, qui ont sixé l'attention des voyageurs tant par leur situation que par les propriétés singulières qui les caractérisent.
La figure supérieure représente le couvent de Cintra situé sur le plus haut faîte du rocher de Lisboa et d'Estremadure, où l'on jouit de la perspective la plus vaste et la plus délicieuse. Pour arriver au monastère, on avoit pratiqué un chemin qui quoique en zig-zag ne laissoit pas d'être assez roide. Ce couvent étoit habité par des moines de l’ordre de St. Ierôme.
La figure inférieure représente le soi-disant couvent de liège, qui ne se trouve qu'à une lieue du précédent et qui étoit habité par des Franciscains, qui pour se préserver de toute humidité dans leurs petites cellules creusées dans et sous le roc, étoient obligés de les doubler de liège.
Ad00341 08 043a/freQuadrupèdes. CIII. Vol. X. No. 41.
ANIMAUX CARNASSIERS.
Les deux espèces de chats, figurées sur la planche ci-jointe, sont de nouvelles découvertes faites à l'île de Java par le célèbre naturaliste anglois Horsfield.
Fig. 1. Le chat de Java. (Felis javanensis.)
Cette espèce appartient à la famille du genre des chats, qui se distingue des autres par une moindre grandeur, des jambes assez élevées, une queue un peu courte et surtout parcequ'il n'a que 3 dents molaires dans chaque mâchoire. La couleur principale est un brun grisâtre, qui entremêlé de gris sur le corps, au cou et sur les membres, osfre diverses nuances. Les parties supérieures sont d'une couleur plus foncée et se rapprochent du rioir. Elle a une grande ressemblance avec le chat commun, néanmoins elle s'en éloigne par un corps plus élancé, ainsi que par la petitesse des oreilles, qui d'ailleurs sont à une plus grande distance des yeux. Ces derniers sont plus sur le devant de la tête que dans les autres espèces. Les premières sont rondes et petites, et il se trouve à la base antérieure une grosse.tousfe de poils. Le chat de Java a, mesure d'Angleterre, 1 pied et 11 pouces de long, sans y comprendre la queue. On le trouve dans toutes les grandes forêts de cette ilej il se tient pendant le jour caché dans les arbres creux, et ne peut être apprivoisé. On prétend qu'il fait usage de beaucoup d'astuce pour prendre la volaille et qu'il en imite la voix.
Fig. 2. Le chat grêle. (Felis gracilis.)
Animal d'une rare beauté, caractérisé par son corps élancé, sa tête pointue son museau aigu, par sa queue longue et grosse, et par ses pattes grêles et minces. Quant à la longueur le corps ressemble assez à celui du chat commun, mais par la conformation grêle de celui-ci, il a plus d'analogie avec lès animaux du genre des Viverres. La fourrure est extrêmement douce et fine et le poil en est trèsserré. La queue, dont la longueur égale à peu près celle du corps, est parsaitement cylindrique, couverte d'une sourrure soyeuse épaisse et ornée de sept anneaux.
Le fond de la couleur de la gorge, de la poitrine, du ventre, du dos, des eûtes et de la queue est un blanc jaunâtre pâle, qui foi-me le plus charmant contraste avec les bandes et taches d’un brun foncé approchant du noir, dont la fourrure est parsemée. Il n'est en général aucune espèce de chat, qui surpasse en élégance celle-ci, qui d'ailleurs est beaucoup plus rare que celle que nous avons décrite No. 1.
Ad00341 08 044a/freOiseaux. CVI. Vol. X. No. 42.
OISEAUX CHARMANTS ET RARES INDIGÈNES À L'EUROPE ET À L'ALLEMAGNE.
Cette planche figure 5 espèces des plus petits oiseaux de l'Europe. La plupart d'entre eux se plaisent dans les joncs et roseaux, chantent agréablement et sont oiseaux de passage. Cependant il y en a quelques-uns, qui habitent les forêts. Nous avons en Europe deux espèces de roitelets huppés.
Fig. 1. Le roitelet. (Sylvia regulus.)
Ce petit oiseau de 3 1/2 pouces de long a le dos couleur d'olive, les aîles noires et ornées de deux bandes blanches, une huppé couleur aorange, bordée latéralement par une ligne noire et le dessous du corps est gris de cendre.
Fig. 2. Le roitelet à trois bandes. (Sylvia ignicapilla.)
Quoique assez ressemblant au précédent, il s'en éloigne surtout par les trois bandes sur les joues, dont une noire et deux blanches. Ils séjournent l'un et l'autre dans les bois sapins, mais le premier préfère le sommet des arbres élevés et ne marche que par compagnies, pendant que l'autre ne voyage que par paire dans les bocages. On a cru longtems qu'ils etoient de la même espèce, mais un seul coup-d'oeil sur notre planche sussit pour se convaincre qu'ils diffèrent essentiellement. Ils construisent l'un et l'autre un nid sphéroïde sur la sommité des pins et se nourrissent de vers, qu'ils ne trouvent que très-difficilement en hiver.
Fig. 3. Bec fin Sarde. (Sylvia Sarda [Marmorn]).
Quoique cet oiseau soit indigène à l'île de Sardaigneil n'a été décrit, que tout récemment. Le plumage est d'un gris brunâtre et bleuâtre; les yeux sent rouges et les pattes, ainsi que le bec, jaunâtres. Il n'habite au reste que des contrées incultes et solitaires, aussi ne le trouve-t-on pas dans quelques districts de cette île. Sa pâture consiste en insectes et en vers.
Fig. 4. Bec fin passerinette. (Sylvia passerina.)
La tête et le cou sont gris de cendre, le dos d'un vert-brun, le dessous du cou, la poitrine et les côtés rougeâtreSj, le bas-ventre blanc, le bec et les pattes jaunes. Il est commun dans les plaines de l'Italie, de l'Espagne et du Portugal.
Fig. 5. Bec fin Natterer. (Sylvia Nattereri.)
Le sommet de la tête et la nuque sont d'un brun-gris, le dos un peu plus soncé, les aîles et les plumes caudales sont d'un gris de cendre soncé et bordées d'un vert clair. Il vit également en Espagne et en Italie, où il se nourrit, comme toutes les espèces de ce genre, d'insectes.
Ad00341 08 045a/frePoissons. LVIII. Vol. X. No. 43.
JOLIS POISSONS.
Les poissons de plusieurs couleurs figurés sur notre planche font tous partie de la division des poissons osseux.
Fig. 1. Oligopode vélifère. (Oligopodes veliferus. Lacepède.)
Ce poisson est si bien caractérisé par ses monstrueuses nageoires anales et dorsales, qu'on ne peut lui refuser le nom de vélifère, et l'on croyoit même autrefois, qu'il pouvoit s'élever dans l'air, mais ses immenses nageoires, n'étant point latérales, ne peuvent lui être d'aucune utilité à cet égard, et par conséquent cette opinion est erronnée. Le corps est d'un blanc argentin, les nageoires sont brunes, et les dorsale et anale sont outre rela parsemées de taches d'un blanc bleuâtre. Les yeux sont couleur d'or. Ce poisson se trouve dans l'océan des Indes.
Fig. 2. Le Leptopode noir (Leptopodes ater.)
se trouve dans les parages de Nice, et n'ose presque jamais sortir de la fange, où il se tient constamment au fond de la mer sous des rochers. Son corps est d'un noir violet, mais les nageoires sont plus foncées. On ne fait aucun cas de sa chair.
Fig. 3. Rason à cinq taches. (Novacula pentadactyla.)
Ce poisson, qui habite les rivières de la Chine et de quelques îles de la mer des Indes, ofsre à ces contrées les avantages que nous retirons de la morue, car on le sèche et le sale comme celle-ci. Il abonde dans ces lieux, où il a souvent 8 pieds de long. La partie supérieure du corps est brune, l'inférieure d'un blanc jaunâtre et d'un éclat argentin, l'oeil jaune. Il se trouve en arrière de la tête ei de chaque côté 5 points, dont un jaune, un noir et trois bleus. Les nageoires dorsale et caudaie sont bleuâtres, et toutes les autres couleur d'orange avec un liseret violet.
Fig. 4. La Dorade. (Coryphaena Hippuris.)
Le jeu des couleurs de ce poisson est magnifique et ne peut se décrire. La couleur dominante de la partie supérieure du corps c'est le plus beau jaune entremêlé d'étincelles vertes et bleuâtres et d'un quantité de taches jaunâtres. Les nageoires sont jaunes. Ce sont surtout les poissons volants qu'il attaque et qui cherchent à lui échapper en voltigeant, mais il les reçoit la gueule l'eante à l'endroit où ils retombent dans leur élément. Sa voracité est telle qu'il dévore sans y regarder tout ce qu'on jette des vaisseaux; aussi n'est-il pas rare qu'en avalant l'hameçon il soit la victime de ce vice, parceque l'excellence de sa chair le fait beau« coup rechercher. On le trouve abondamment dans toutes les mers qui ne sont pas trop sroides et sa longueur est de 4 à 5 pieds.
Fig. 5. Rason bleu. (Novacula caerulea.)
C'est le seul poisson qui soit tout-à-fait bleu; il habite les mers chaudes sur la côte orientale de l'Amérique, et a près de 2 pied« de long. Quant à son histoire naturelle, elle est encore très peu connue.
Ad00341 08 046a/freMélanges. CCLXVllI. Vol. X. No. 44 et 45.
HISTOIRE NATURELLE DES NUAGES.
L'attention particulière qu'on a vouée de nos jours à l'étude des nuages a appris à juger, par leur forme, de leur propriété, ainsi que de celle de l'atmosphère et du changement vraisemblable que cette dernière doit éprouver.
Les nuages ont trois modifications fixes et simples dénommées et désinies ci- dessous,
a) Cirrhus ou nuage plumassé, nuage semblable à une boucle de cheveux ou à une plume. Des filaments, qui serpentent ou divergent parallèlement et qui sortent d'une partie dense du nuage, se déploient dans toutes les directions.
C'est avant l'orage que ce nuage est le plus distinct et le plus fréquent; et quand il se trouve opposé au vent ou qu'il se montre à l'horizon un groupe de cirrhus, il est assez ordinaire que le vent tourne du côté où se dirigent les points terminaux. Ses couches horizontales, surtout celles à bandes ascendantes annoncent une pluie prochaine; celles h franges pendantes marquent le beau tems.
b) Cumulus ou nuage amoncelé; nuage qui s'accumule par en haut, en masses denses, convexes ou coniques.
Ce nuage, qui parvient à sa plus grande hauteur dans la chaleur brûlante de l'après-midi, conserve son caractère jusqu'après le coucher du soleil, où il décroît et s'évapore plus ou moins vite,. de sorte que le ciel regagne toute la sérénité qu'il avoit à l'aurore. Il offre dans les dernières heures de son existence la plus agréable gradation de toutes les couleurs.
c) Stratus ou nuage à couches; couche nébuleuse horizontale large et prolongée, qui croit par en bas.
L'année entière offre peu de jours qui soient plus sereins et plus doux que ceux où l'aurore perce à travers ce nuage. Tels sont les jours délicieux de l'automne, qui forment l'intervalle de. calme entre les vents équinoxiaux et les ouragans de l'hiver.
On reconnoit encore deux modifications qui semblent servir de transition; ce sont:
d) Cirrho-cumulus; système combiné de petits nuages ronds et alignés.
Ce nuage de transition donne au ciel une beauté parfaite, et il n'est pas rare de voir planer, aussi loin que l'oeil peut les atteindre dans l'azur du firmament, à diverses hauteurs, des couches distinctes qui paroissent se composer de nuages, qui deviennent toujours plus petits. Ces couches, qui sont les avant-coureurs naturels d'une grande chaleur, sont très-sréquentes en été.
e) Cirrho-stratus; couche horizontale ou légèrement assaissée, plus dense daas sou milieu, etncave vers le bas ou ondoyante. Les groupes ont le même caractère que les nuages isolés.
Il annonce le vent, la pluie et la diminution de la chaleur. Lorsque le ciel est dans cet état; il se forme des cercles autour du soleil et de la lune, et ses coupes accidentelles produisent des soleils et des Lunes secondaires. Cette apparition annonce, comme celle d'un cercle autour du soleil et de la lune, presque toujours la pluie.
Il y a encore deux modisications d'une espèce composée; savoir:
f) Cumula stratus; nuage dans lequel la forme de cumulus est combinée avec celle de cirrho-stratus ou de cirrho-cumulus. Le cumulus, plat eu haut, dépasse la partie inférieure.
Le cumula-stratus abonde ordinairement par un tems très-couvert, et offre des phénomènes, dont la description est presque impossible. Son pronostic est en général incertain; néanmoins lorsqu'il s'est formé le matin, le jour devient souvent trèsbeau, quoique par un tems couvert, et lorsque le cirrho-stratus a contribué à sa formation, il est assez ordinaire que l'on reçoive le second ou le troisième jour de fortes averses.
g) Nimbus ou nuage de pluie; nuage dense, se prolongeant à sa partie supérieure en un Cirrhus et se dissolvant en pluie à l'inférieure.
L'expression nimbus n'offre autre chose que cette même quille de nuage en sens inverse, d où l'on voit tomber subitement en un endroit une averse, soit de pluie, de neige ou de grôle, car Id disférence est insignifiante. Comme il atteint dans l'atmosphère une hauteur considérable, on peut Fa-> percevoir à la distance de plusieurs lieues, et sou pronostic est certain. percevoir à la distance de plusieurs lieues, et sou pronostic est certain.
La figure supérieure de la planche CCLXVIII nous offre
1. le cirrhus tous différentes formes;
2. le cirrho-stratus reposant sur le cumulus.
La figure inférieure représente
3. le cirrhus avant l'orage;
4. le cirrhus-cumulus avant l'orage;
5. le nimbus entouré de cirrho-stratus et lançant des éclairs, par lesquels il se décharge de son électricité;
6. une ligne de cumulus passant à cumuls-stratus avant un orage.
Ad00341 08 047a/freMélanges. CCLXIX. Vol. X. No. 44 et 45.
HISTOIRE NATURELLE DES NUAGES. (Continuation du No. CCLXVIII.)
La figure supérieure de la planche ci-jointe représente
1 et 2. le cirrho-stratus;
3. des cirrhus qui se rapprochent et s'amoncèlent;
et la figure inférieure
4, des cirrhus se perdant en des cirrho-stratus;
5. des cirrho-stratus, des cumulus et des cumulo-stratus.
Ces deux planches offrent, avec les explications nécessaires, un aperçu très-instructif des formes principales sous lesquelles les nuages paroissent au ciel, et des présages qu'on doit leur attribuer d'après les observations qui ont eu lieu jusqu'ici.
Ad00341 08 048a/freMammifères. CIV. Vol. X. No. 46.
CÉTACÉS REMARQUABLES.
Ce n’est que de nos jours qu'on a acquis des connoissances plus précises à l'égard de ces animaux, mentionnés dans les anciennes rela-^ lions de voyage sous le nom de sirènes, vaches marines, et qui peut-être ont donné lieu -àl'antique fable des sirènes, et jusqu' à présent nous n'avons même que la représentation des deux animaux, figurés sur notre planche, qui soit fidèle. Ils sont désignés sous la dénomination générale de lamantins et manatis, et par Cuvier sous celle de Cétacés frugivores.
Fig. 1. Le Dugong. (Halicare cetacea.)
Au premier coup d'oeil, le Dugong ressemble presque parfaitement à la baleine, cependant il ne porte en lui aucune trace de nageoires ventrales ou dorsales, et la plus grande longueur qu'on puisse lui attribuer jusqu'ici n'en que de dix pieds. La peau, qui est lisse et parsemée de poils isoles, a trois quarts de pouce d'épaisseur. La partie supérieure est d'un bleu-clair et l'inférieure blanchâtre. Les mamelles sont petites et placées immédiatement au-dessous des nageoires. La tête est, proportion gardée, petite. La lèvre supérieure est très-grands, grosse et tronquée en travers, comme une trompe d'élephant coupée; elle forme un museau très-gros mobile à volonté. La trompe entière figure un croissant voûté, dont la partie insérieure est à rebords, couvrant la mâchoire supérieure, de la quelle sortent deux courtes dents à masque. Les yeux petits et convexes sont pourvus d'une troisième paupière. Les deux nageoires de la poitrine sont épaisses, charnues, couvertes de verrues au bord supérieur, calleuses et sans aucune trace d'ongles. Tout le corps est rond et s'amoindrit vers la queue. Cette dernière est large et horizontale.
Le Dugong vit dans les mers des Indes orientales et surtout sur les côtes de Sumatra. Comme son souffle bruyant le trahit quand il est sur la surface de l'eau, c'est la nuit qu'on le prend avec des lances. Sa chair, qui a le goût de celle du veau, se mange. La tendresse des femelles pour leurs petits est extraordinaire dans ces animaux, aussi, si l'on réussit à prendre un petit, est-on certain de se saisir de la mère, parcequ'elle suit alors jusqu'au rivage.
Fig. 2. Le Lamantin d'Amérique. (Manatus américaines.)
Le manati ou plutôt le lamantin de l’Amèrique méridionale a quelquefois de 15 à 20 pieds de long et pèse 80 quintaux. Le corps oblong se termine en une nageoire ovale et prolongée. La nageoire de la poitrine, moins large que celle du Dugong, est armée d'ongles. Les narines saillent sur le devant du museau. La peau est plus grise. La tendresse de ces animaux pour leurs petits est également très-grande, car ils portent sous les bras les petits qui viennent de naître. On se nourrit da leur chair et de leur lard. Ces animaux abondent le plus dans le fleuve des Amazones, dans l’Orinoqué, à Surinam, Cayenne et dans les Antilles.
Ad00341 08 049a/freOiseau. CVII. Vol. X. No. 47.
OISEAUX GRIMPEURS TRÈS-REMARQUABLES.
Fig. 1. Touraco Pauline. (Musophaga paulina)
Cet oiseau, qui pour la grandeur et la forme ressemble parfaitement au musophage violet (Porte-feuille d'enfants tome 9. No. 6.), est indigène à l'Afrique. Le plumage est vert, de cuivre, cependant les premières pennes et celles da milieu sent rouges; la huppe, qui se perd dans le cercle blanc autour des yeux, est également d'un beau rouge; les yeux sont rouges, le bec jaune et les pattes d'un hoir verdâtre. il est delà grosseur du pigeon domestique, doux et samilier, mais d'une voracité incroyable.
Nous avons déjà parlé de quelques espèces de la famille des Toucans; mais comme les. récentes observations de quelques voyageurs répandent de grandes lumières sur l'histoire naturelle de ces oiseaux, nous allons ajouter ici quelques explications. Les Toucans vivent par petites compagnies de 6 à 10 individus, et sont lents et lourds dans leur vol, ce qui ne les empêche cependant pas d'atteindre' les sommets des arbres les plus hauts, sur lesquels ils se tiennent presque constamment. Il saut qu'ils soient très-pressés par là saim pour qu'ils se posent à terre, où ils s'y prennent très-maussadement. Ils saisissent avec un côté du bec leur nourriture, qui consiste ordinairement en fruits et en insectes, la jettent en haut et la laissent tomber dans l'orisice de l'oesophage et l'avalent en entier. Si le morceau est trop gros, ils le laissent de côté, sans prendre la peine de le casser à coups de bec. Cependant dans le teins de la couvée, ces oiseaux deviennent si rapaces qu'ils détruisent les nids des autres oiseaux, et avalent les oeuss et les petits. Leur bec est si étrangement conformé qu'il a dès l'antiquité la plus reculée sixé l'attention, et qu'on a transporté au ciel leur image au nombre des astres.
Fig. 2. Le Toucan de Para. (Ramphastos Paraensis.)
n'a que 13 pouces de long et le bec, qui est noir et orné à sa base d'une bande transversale bleuâtre, en a 4. Le plumage du haut eu corps est noir et changeant; le bas-ventre les plumes sur les côtés et les cuisses sont de la même couleur. Le croupion et l'anus sont d'un rouge ponceau, ainsi que la poitrine insérieure, qui est séparée de la supérieure et du 'gosier couleur d'orange par une bande étroite d'un blanc jaunâtre. Le cercle autour des yeux est d'un rouge pâle et les pattes sont noires- Il habite le Brésil.
Fig. 3. L'Azzara. (Ramphastos Azzara.)
de 11 pouces de long et le bec de 3. Ce dernier est d'un blanc jaunâtre avec une bande longitudinale noire; le sommet de la tête et la nuque sont noirs; le cou d'un rouge brun est séparé de la poitrine, qui est rouge par une bande noire. Le ventre est noir, mais entremêlé à la partie inférieure de quelques plumes rouges. Le croupion est également rouge; le basventre et l'anus sont d'un jaune pâle; le reste du plumage est d'un vert plus ou moins luisant. Il habite l'Amérique méridionale.
Fig. 4 et 5. L'Aracara à bec tacheté, mâle et semelle. (Ramphastos maculatus.)
Le mâle de cet oiseau, indigène au Brésil, se distingue de la femelle par la couleur de son plumage et cela d'une manière bien srappante. Le bec de l'un et de l'autre est d'un blanc grisâtre, jaune à la pointe et tacheté de noir. Les yeux sont entourés d'un cercle bleuâtre; les pattes, sont d'un noir grisâtre et les ongles noii-es. Le haut de la tête, le gosier, le cou et la poitrine du mâle sont d'un noir changeant, les joues d'un jaune d'orange, mêlé de jaune clair. Une bande de la même couleur sépare la nuque noire du dos, qui est, ainsi que le reste du plumage supérieur, vert-d'olive; les côtés sont plus clairs et enti-emêlés de brun et de jaune d'or; l'anus est rouge et la queue d'un vert de bronze et d'un brun-clair à son extrémité. Le sommet et le derrière de la tête, la nuque, le menton, le gosier, la poitrine et le ventre de la femelle sont châtains, les joues verdâtres, les côtés couleur d'olive et entremêlés de plumes d'un jaune d'or. Le reste du plumage ressemble à celui du mâle.
Ad00341 08 050a/frePlantes. CLXVIL Vol. X. No. 48.
PLANTES MÉDICALES.
Fig. 1. La primevère. (Primula véris).
Cette plante, qui naît aux premiers rayons du soleil printannier, se plaît, comme toutes celles de sa famille, dans un endroit élevé, aussi la trouve-t-on communément dans les prairies qui décorent les montagnes. Les sleurs, qui sont d'un beau jaune d'or et la délicieuse odeur qu'elles exhalent, la rendent l'ornement de nos campagnes. Elle est d'ailleurs très-importante comme médicament, dont les anciens ont fait un usage très-sréquent contre les attaques de nerss. Cependant le thé que l'on fait de ses fleurs, quoique d'un goût exquis, est nuisible aux ensants, parcequ'il est trop stimulant. Sa racine s'emploie dans la brasserie de la bierre, et les feuilles se mangent en salade, surtout en Angleterre et en Hollande.
Les petites Figures de 1 à 10, montrent la corolle, le fruit et la semence dans leurs parties individuelles.
Fig. 2. Le mouron. (Anagallis arvensis).
Cette plante, dont les fleurs sont tantôt rouges et tantôt bleues, abonde, comme ivraie, dans les champs et les jardins, et fleurit depuis le mois de juin jusqu'au mois d'août. D'un goût acre, elle s'employoit dans les tems les plus reculés comme médicament et étoit alors regardée comme un remède insaillible contre la morsure des chiens enragés; mais les médecins actuels sont très-divisés d'opinion sur son utilité.
Les figures 1 à 9 représentent les parties individuelles de la corolle et la semence.
Ad00341 08 051a/freInsectes. XCII. Vol. X. No. 49.
SCARABÉES REMARQUABLES.
Tous les scarabées figurés sur la planche ci-jointe, font partie de la famille des lamellicornes, dont les antennes se terminent en une massue composée de feuillets en forme d'éventail ou de peigne.
Fig. 1. Le lethrus céphalote. (Lethrus cephalotes.)
Cet animal court, ramassé et d'un noir éclatant tient son nom de la conformation de la massue de ses antennes, dont les feuilles sont couchées les unes dans les autres comme d'un oignon. liest indigène aux déserts de. la Tartarie et de la Russie méridionale, cependant il se trouve aussi en Hongrie et dans l'Autriche méridionale. Comme le grillon des champs, il se creuse des trous dans la terre, et fait de grands ravages dans les vignobles, en rongeant les bourgeons; aussi les vignerons lui sont-ils une guerre implacable.
Fig. 2. Le trox sabuleux. (Trox sabulosus.)
Ce coléoptère est noir avec des points plus saillants soncés, cependant il a presque toujours l'air d'être gris à cause de la terre qui s'attache à son corps. Son corselet est à franges d'un jaune d'or. Il se tient en Allemagne sur les lisières exposées au soleil, mais il se plaît surtout dans le sable et se nourrit de corps animaux desséchés. La Figure a. en montre la grandeur naturelle.
Fig. 3. Le Sinodendre cylindrique. (Sinodendron cylindricum)
se tient sur les arbres à seuillage dans les contrées septentrionales, cependant il n'est pas rare en Allemagne. Il est conformé comme le Scarabée nasicorne, mais beaucoup plus petit. Le noir éclatant est sa couleur. Le mâle est le seul qui'ait sur le sommet de la tête une corne, qui est remplacée dans la femelle par une simple petite élévation terminée en pointe.
Fig. 4. Le platycère verd. (Platycerus caraboides.)
Sa couleur verte ou bleue d'acier est relevée par un charmant éclat métallique. Notre planche en figure une variéié à pattes d'un rouge brun. Ce scarabée n'est pas rare dans les dictricts boisés de l'Allemagne.
Fig. 5. L'Aesale scarabéoïde. (Aesalus scarabaeoides.)
D'un brun foncé, velu, antennes noires, terminées par une massue couleur de rouille; étuis (élytres) ornés de cinq bandes noires, veloutées et interrompues. Le premier exemplaire de ce scarabée, rare en Allemagne, a été trouvé aux environs de Vienne dans des bois de chêne pourri. Fig. a. en donne la grandeur naturelle.
Fig. 6. Le passale interrompu. (Passalus inrerruptus.)
Ce coléoptère de l'Amérique méridionale surprend par la séparation apparente et presque contre nature du corselet de la partie insérieure du corps et il est parfaitement caractérisé par son corps applati II est d'un brun noir et d'un vif éclat, mais les antennes, la bouche, les pattes et le bord de la poitrine sont chargés de poils roux. Les étuis ont de profonds sillons. Fig. A. représente l'étrange organisation du pied de devant grossi par Te bas. Il séjourne dans lesMroncs d'arbres et dans les cannes de sucre pourries, et sa nymphe dans des racines de patates.
Ad00341 08 052a/freMélanges. CCLXX. Vol. X. No. 50.
LA CLOCHE DE PLONGEUR.
On fait grand usage, de cette importante invention, soit pour faire sauter des roches sous la mer, soit pour recueillir les effets précieux que cet élément a engloutis dans un naufrage à proximité des côtes.
Cette cloche est faite d'un seul morceau de fer de fonte (gueuse) et la lumière y pénètre d'en haut par 8 à 10 trous hermétiquement fermés par un verre très-épais. Un tuyau de cuir, adapté à la partie supérieure de la cloche, sert de conduit à l'air que l'on peut y introduire aussitôt que la cloche est sous l'eau, ce qu'on exécute avec une machine pneumatique placée sur un radeau qui suit la cloche. L'intérieur contient des bancs et des outils pour les ouvriers, ainsi qu'une corbeille de fer, où l'on place tous les objets que l'on veut ramasser.
C'est avec de très-fortes cordes que l'on descend d'un vaisseau la cloche dans l'eau. Les personnes, non habituées à plonger dans cette cloche, ressentent, dès que la forte pression de l'eau vient à condenser l'air, une violente compression dans les oreilles et une angoisse générale. Les gens au contraire, habitués à ce genre d'occupation, y travaillent aussi facilement que s'ils étoient en plein air. Lorsque pendant leur ouvrage ils éprouvent quelque besoin, ils le font connoître par un certain nombre de coups de marteau qu'ils donnent à la cloche, et leurs compagnons qui sont sur le vaisseau, entendant et comprenant ces signes, leur donnent ou plus d'air, ou changent la cloche de place selon le désir des plongeurs.
Dès que le rocher, que l'on veut faire sauter, est assez profondément percé, on introduit dans la cavité une cartouche de poudre contenue dans un tuyau d'étain, que l'on allonge, à mesure que la cloche remonte doncernent, jusqu' à ce qu'il dépasse l'eau. Lorsque la cloche est sur le vaisseau, on jette dans ce tuyau un morceau de fer rouge, qui en allumant la poudre fait sauter la pierre.
Ces ouvriers sont en général très-sains et surtout de grands mangeurs et de sorts buveurs.
Ad00341 08 053a/freMammiferes. CV. Vol. X. No. 51.
OURS CURIEUX.
Fig. 1. Ours noir de l'Amérique. (Ursus americanus.)
Cette espèce appartient exclusivement au nouveau monde et ne doit pas être confondue avec l'ours brun de l'ancien monde, dont il se distingue clairement. La tête p. e, a une forme toute différente, et le poil est en partie d'une autre couleur, en partie plus mou et moins frisé.
Les côtés du nez sont d'un brun jaune, et l'on remarque au dessus des yeux un tache de la même couleur. Quant à la grandeur, elle disfère peu de celle de l'ours brun, et comme ce dernier, il se nourrit en partie de végétaux, en partie d'animaux, et pèse en automne de 5 à 600 livres.
L'ours noir habite les contrées les plus septentrionales de l'Amérique et même les districts montueux de l'isthme de Panama. Il se plaît dans les régions les plus solitaires et les plus inaccessibles, et ne sort que la nuit pour se procurer de la nourriture. — La femelle jette bas dans des cavernes ou dans des creux d'arbres ses petits, qui n'ont pas comme ceux de l'ours brun le collier jaunâtre.
Il nage et grimpe parfaitement, les Américains le chassent très-souvent à cause. de sa graisse et de sa viande, et ils le prennent le plus communément en mettant le feu à la tannière et tuent un à un les individus au moment où ils en sortent.
Fig. 2. L'ours gris. (Ursus griseus.)
Cet animal, qu'on a nouvellement décrit et qu'on ne connoît qu'imparfaitement, le plus grand et le plus féroce de ceux de son" espèce, se tient dans les districts montagneux du Mississippi et a été nommé par les Indiens l'ours redoutable, aussi ne se permettent-ils de l'attaquer que quand ils sont en très-grand nombre. Il paroît cependant, que cet ours séjourne. dans toute l'Amérique du Nord.
Cet animal,-qui a 9 pieds de long et pèse quelquefois 900 livres, est d'une forme plus lourde que l'ours brun. Sa force est telle qu'il tue facilement les plus grands bisons. Sa fourrure, épaisse, molle et à longs poils est fort estimée, et se vend de 20 à 30 Dollars.
Sa couleur est généralement d'un gris brun sans éclat argent. Les Espagnols au Cap François sur la côte de l'océan pacifique font p;iroitre cet ours dans les combats d'animaux.
Ad00341 08 054a/freOiseaux. CVIII. Vol. X. No. 52.
OISEAUX ÉTRANGERS D'UNE RARE BEAUTÉ.
Fig. 1. La Fauvette à tête rousse. (Sylvia ruficapilla.)
Ce petit oiseau n'a que 4 pouces et 4 lignes de long, tandis que l'espace d'un bout d'une aîle à l'autre en comprend 6 1/2.
La tête et le haut du cou du mâle sont d'un brun rouge, niais le gosier est un peu plus clair. La partie inférieure du corps et les ailes sont d'un beau jaune, la poitrine d'un orange sale, les côtés grisâtres, le dos vert - d'olive, les pennes des ailes et de la queue d'un vert noce et bordées de jaune. La femelle a les mêmes couleurs que le mâle, à l'exception cependant que le gosier est jaune et que quelques nuances sont moins perceptibles. Cet oiseau ne se pose que pour manger; il est indigène au Brésil; son chant est foible, mais mélodieux.
Fig. 2. La Fauvette mitrée d'Amerique. (Sylvia mitrata.)
Cet oiseau est de la grandeur du chardoneret. Le mâle a le bec, le derrière de la tête, la nuque et la poitrine noire, le devant de la tête et le dessous du corps d'un beau jaune, et toute la partie supérieure du corps d'un vert d'olive foncé. La femelle a les mêmes couleurs, mais beaucoup moins vives.
Cet oiseau habite les contrées solitaires de la Caroline, et se rend aussi, comme oiseau de passage, dans les autres-états unis.
Fig. 3. Le Tangara à ventre rouge (Tanagra rufiventris.)
n'a que 3 pouces et 9 lignes de long, dont il faut déduire 11 lignes pour la queue et 5 pour le bec.
Le violet d'un noir éclatant forme la couleur principale. Les côtés sont orange et les environs du sternum d'un roirge orange sale. Il est indigène au Brésil et une des plus petites espèces des soi-disants Tangaras Euphones.
Fig. 4. et 5. Le Manakin à longue pennes. (Pipra caudata.)
L'histoire naturelle de cet oiseau qui habite le Brésil est encore peu connue. Un très beau bleu de ciel est la couleur dominante pour le mâle; la tête et le bec sont bruns; le sommet de la tôle d'un vif orange est orné d'une huppe. Les pennes et la queue sont noires, et cette dernière est pourvue dans son milieu de deux pennes grandes et larges. La femelle est moins caractérisée par le mêj lange de son plumage et par l'éclat de ses couleurs, sa tête, beaucoup plus allongée que celle du mâle, n'a qu'une très-petite huppe. Le vert d'olive est la couleur principale. La queue et les pennes sont rougeâtres et entremêlées de vert d'olive.
Ad00341 08 055a/frePoissons. LIX. Vol. X No. 53.
POISSONS CURIEUX.
Fig. 1. Le Pantouflier. (Zigaena [squalus] Tiburo).
Ce n'est que tout récemment qu'on a reconnu que ce poisson, qui a une grande ressemblance avec le véritable marteau, forme une espèce particulière. Sa tête est néanmoins beaucoup plus courte que celle du marteau (t. 1. No. 55); d'ailleurs la bouche du dernier est saillante et celle du pantouslier est rentrée. Sa peau est rude au toucher, et il se trouve au dessus et au dessous de la bouche une quantité de pores qui sécrètent continuellement une liqueur visqueuse et gélatineuse. La gueule, qui est très grande, est armée de plusieurs rangs de dents, cependant cet animal est beaucoup moins voracequeles autres requins. Le dessus du corps est gris-clair, le dessous blanchâtre. Ce poisson habite les mers de l'Amérique méridionale.
Fig. 2. Le Squale Nicéen. (Scymnus sticaensis).
Le corps allongé, rondâtre et d'un violet soncé, est couvett de petites bosses pointues. La bouche est ovale, la langue et le palais sont lisses. Les ouvertures des branchies sont gran. des et arquées; la chair est assez délicate et le soie très grand et gras. On fait de la peau une des meilleures sortes de chagrin. Ce n'est souvent qu'à une très-grande profondeur que l'on prend à l'hameçon ce poisson, qui n'approche jamais de la côte et qui abonde dans la mer de Nice.
Les Syngnathes se classent de nos jours parmi les poissons osseux et non, comme autresois, parmi les cartilagineux. Ils se distinguent des autres poissons par la conformation particulière de leurs branchies, qui se divisent en petits faisceaux, placés deux à deux le long de l'arc branchial Leur corps est généralement recouvert d'écaillés, qui le font presque toujours paroître anguleux.
Fig. 3. Syngnathe Papacin. (Syngnatlius Papacinus).
Le corps est rondâtre en haut et forme en bas dans toute la longueur deux champs, La queue est ronde et mince, la trompe très-courte et la bouche petite. Ce charmant poisson est d'un beau rouge de corail rehaussé par des taches rondes d'un jaune d'or, qui à l'extrémité du corps deviennent annuitaires. La femelle est moins jolie. Ce poisson, qui a près d'un pied de long sur deux lignes de largeur, habite la mer de Nice. On y trouve aussi
Fig. 4. le Syngnathe à bandes. (Syngnathus sasciatus).
Il a pour la forme beaucoup de ressemblance avec le précédent. Le dos est d'un brun verdâtre et le ventre d'un beau bleu d'azur. De minces bandes d'un jaune d'or se prolongent transversalement sur les cotés. La queue se trouve couverte de petites taches irrégulières, bordées de brun. La femelle attache au dessous du ventre avec une espèce de colle deux rangs d'oeufs couleur d'or. Ces poissons sont preuve d'une grande tendresse pour leurs petits.
Fig. 5. Le Lepadogaster Balbis. (Lepadogaster Balbisius).
La planche ci-jointe, tigure une espèce du genre des Lepadogaster beaucoup plus jolie que celle qui est représentée No. 9. T. 9. de notre Portefeuille d'enfants. Celle-ci est d'un rouge violet, orné de taches rouges et parsemé d'une infinité de points noirs. Le milieu du corps et le ventre ressemblent pour le jeu des couleurs à l'aurore. La bouche est pourvue de dents. Cet animal a un pouce de long sur alignes de large.
Fig. 6. Le Lepadogaster Willdenow. (Lepadogaster Willdenowii).
Le dessus du corps est d'un jaune brunâtre et ponctué de rouge, la bouche large et armée de dents pointues, et la langue rude. Ce poisson a 2 pouces, 3 lignes de long et 5 lignes de large.
Quoique ces poissons soient privés de vessie natatoire, ils n'en nagent pas moins très-vîte. Ils sont très-hébétés, aussi les prend-on très-facilement.
Ad00341 08 056a/freMélanges. CCLXX. Vol. X. No. 54.
LA VILLE DE FUNCHAL ET LE FORT DE LOO DANS L'ILE DE MADÈRE.
Depuis la découverte et l'occupation de l'île de Madère au quinzième siècle par les Portuguois, cette île a toujours été pour eux une possession inappréciable. Presque tous les vaisseaux d'Europe, qui partent pour les contrées éloignées y jettent l'ancre, et la salubrité de son climat a rendu la santéà beaucoup de malades presque désespérés.
Elle fait partie des îles Canaries, et ses principales productions sont d'excellent casé et le vin délicieux connu sous le nom de vin de Madère, de Canarie, de Malvasier etc.
La ville de Funchal, qui forme pour ainsi dire, comme on le voit par la partie supérieure de notre planche, un magnifique amphithéâtre, est construite au pied de hautes montagnes et sur le côté méridional de l'île. Elle renserme 20,000 habitants, qui font le cinquième de toute la population. Ses environs se compo-sent de riches vignobles, entrecoupés de bosquets d'orangers et de citroniers, et ornés de magnifiques maisons de plaisance.
Le lieu d'atterage de l'île est au nord-ouest du roc de Loo et communique avec la ville de Funchal par une chaussée. On trouve dans la ville, qui est garnie de murs une cathédrale, grand ouvrage gothique, un hôpital très - commode, un théâtre et un couvent de franciscains. Ce dernier contient un appartement bizarrement décoré, dont les parois sont tapissés de crânes et ossements humains, et au milieu duquel est placé St. François tenant une balance, dans laquelle il pèse un saint et un pécheur. Il vaudroit mieux sans doute, que cette scène fût à jamais ensevelie dans les plus épaisses ténèbres, néanmoins elle est éclairée par une lampe.
Les maisons des grands sont les seules, qui soient pourvues de vitres, mais les jalousies et les balcons y ont d'un usage général. La ville est d'une construction irrégulière, cependant les rues, quoique étroites et sinueuses, sont tenues très-proprement, parcequ'elles sont arrosées par quelques ruisseaux, qui tarissent presque toujours en été; mais dans les sortes pluies, l'eau se précipite par torrents des hautes montagnes. Il y eut en 1803 une si assreuse lavasse que des rues entières surent entraînées dans la mer et que 700 personnes perdirent la vie dans cette catastrophe.
Le Fort de St. Jago est situé au midi du port et armé de 16 canons; le Pic-castel se trouve sur une hauteur en arrière de la ville, et les sortisications ont ensemble 70 pièces d'artillerie toutes parfaitement bien servies.
Quand on avance dans le pays, on rencontre, à une lieue de la ville environ, au milieu d'un bois de châtaigners, la charmante église, nostra senhora do monte, consacrée à la patrone de l'île, où l'on se rend sréquemment en pèlerinage par un chemin roide, mais bien pavé. Les matelots surtout ne manquent guère de visiter ce lieu de dévotion, et la beauté du coup d'oeil attire beaucoup d'étrangers sur ce site charmant.
Tout concourt à faire de «ette île le séjour le plus convenable et le mieux assorti aux besoins des malades et des convalescents. Tous les aliments y sont de la première qualité, l'air 1res-pur, les habitants hospitaliers, et les institutions pour la commodité des malades ne laissent absolument rien à désirer. Le séjour de cette ville est toutefois très-dispendieux.
Le Fort de Loo figuré au bas de notre planche, est bâti sur un rocher escarpé isolé qui s'élève d-ins la mer, non loin de Funchal. Il a une garnison et un reinparf armé de canons. Dominant entièrement le port, il met la ville à couvert de toute attaque du côté de la mer. C'est de là que partent les canots sanitaires pour visiter les vaisseaux, qui arrivent, avant qu'on leur permeLte aucune communication avec le rivage.
Ad00341 08 057a/freMèlanges. CCLXXI. Vol. X. No. 55.
UN BOSHMAN DE L'AFRIQUE MÉRIDIONALE.
Les boshmans habitent l'Afrique méridionale, non loin du Cap de Bonne Espérance et vivent, partie en guerre, partie en paix avec les Européens, qui ne rougissent pas de faire des présents aux derniers pour conserver cet état de bonne intelligence. Ils demeurent dans des Kraals ou villages dont chacun a son chef particulier; cependant beaucoup d'entre eux séjournent dans des cavernes, n'ayant pour tout bien que la peau sale et dégoûtante qui les couvre, un arc, des flèches, une lance, un couteau et quelques coques d'oeuf d'autruche. Souvent privés de gibier, ils recourent aux racines sauvages pour soutenir leur existence. Etant encore au degré le plus inférieur de civilisation ils croient, non à un dieu, mais à un diable qui a tout créé de la main gauche. S'attendant néanmoins à une résurrection, ils placent dans la tombe du défunt une lance, pour qu' à son réveil il puisse se défendre et se procurer des aliments.
Il y a un tems immémorial qu'ils se servent d'un instrument de musique nommé Gorah, composé d'un arc mince, sur lequel est tendue une corde de boyau, au bout de laquelle est placé le canon d'une plume d'autruche, plat et de 18 lignes de long, que le joueur prend dans la bouche. C'est en donnant plus ou moins d'haleine qu'il fait vibrer la corde qui produit des sons assez semblables à ceux du violon. Au reste ce n'est pas sans une peine infinie que le joueur parvient à rendre ces sons distints, car il s'y mêle très-souvent des sons qui n'approchent que trop du grognement du cochon.
Notre planche figure un de ces musiciens et un échantillon de la musique de ce peuple.
Ad00341 08 058a/freMammifères. CVI. Vol. X. No. 56.
MAMMIFÈRES REMARQUABLES.
Fig. 1. Le musanga. (Viverra musanga.)
La sorte de viverre, que figure notre planche, vit à Java. Elle a 1 pied et 10 pouces de long, sans la queue qui en a 18. Proportion gardée, les pattes sont courtes et sortes. Sa sourrure se compose de poils soyeux roides qui restent hérissés, et il se trouve sur la lèvre supérieure une moustache de poils cornés à leur racine.
La véritable couleur, sujette néanmoins à de nombreuses variations, est la suivante: La tête est noire; à l'angle intérieur de l'oeil commence une bande d'un gris blanchâtre, laquelle, en s'élargissant, se prolonge transversalement au delà de l'oreille, jusque sur le côté de la nuque. Le corps, le devant de la nuque et de la poitrine sont d'un noir grisâtre, tirant quelquefois sur le brun jaune et jouant le rayé. L'extrémité du nez est blanchâtre.
Le musanga s'apprivoise facilement dans sa jeunesse, et se contente alors de végétaux. Comme il n'exige aucun soin, les habitans s'amusent à le priver. JI attaque cependant parfois la volaille, aussi dans son état sauvage choisit-il de préférence son séjour a proximité des villages. Il construit, à la manière des écureuils, son nid dans les sourches de très-fortes branches, ou dans les creux des arbres. Jl sort la nuit pour chercher sa nourriture et se rend de préférence dans les plantations de cafiers, où il ne mange que les baies et laisse les fèves, aussi les indigènes sont-ils lourde s'opposer à ces visites nocturnes. Jl arrive même souvent qu'il transporte les fruits du cafier dans des endroits fertiles, où la semence produit des arbres, dont les habitants tirent un grand bénéfice.
Fig. 2. Le Grisou. (Viverra vittata)
Cet animal habite l'Amérique méridionale. La ménagerie royale de Paris en possédoit un exemplaire, qui'étoit si privé qu'il jouoit avec tout le monde, et se couchoit, comme les chats, sur le dos et les pattes en l'air. Mais il étoit cruel à l'égard des animaux et les tuoit, même lorsqu'il n'étoit pas harcelé par la faim.
Le grison a 1 pied 10 pouces de long, la queue y comprise. La sourrure se compose de deux espèces de poils, plus soncée en bas qu'en haut, ce qui est une chose assez rare dans les quadrupèdes. Les parties supérieures sont d'un gris sale et les insérieures comme teintes en noir. Cet animal porte toujours sa queue horizontalement. —
Fig. 3. Le Telagon. (Mydaus meliceps.)
Cet animal a par la conformation de la tête beaucoup de ressemblance avec le blaireau, et se creuse comme celui-ci un terrien. Le museau est pourvu d'un rebord et semblable au groin du cochon. La queue est extrêmement courte. La fourrure est serrée garnie de poils fins et longs situés sur la tête et le cou de telle manière qu'il en résulte au sommet de la tête une espèce de crête transversal très-étroit. Le telagon est d'un brun noirâtre, qui se perd au ventre en un gris rougeâtre. L'occiput, une bande sur le dos et la pointe de la queue sont blancs. Le telagon a à l'extrémité du canal intestin quelques glandes qui sécrètent une liqueur fétide, qui paroit être le seul moyen de défense dont la nature l'ait armé. Dès qu'il est en danger, il lance avec un certain son cette liqueur qui remplit tous les environs d'une odeur infecte. Quand on parvient à surprendre cet animal et à le tuer sans lui laisser le tems de faire cette éjaculation, sa viande est exquise, et comme le telagon est très lent dans ses mouvements, les habitants y réussissent assez sonvent.
Une chose très-remarquable c'est que cette bête ne séjourne que sur les montagnes les plus élevées et qu'on la prend dans les plaines pour une créature des pays étrangers. Elle reste le jour dans son terrier et ne sort que la nuit pour chercher sa pâture qui consiste en racines et en larves d'insectes. Le telagon n'est nullement méchant, il est au contraire confiant et facile à apprivoiser.
Ad00341 08 059a/freOiseaux. CIX. Vol. X. No. 57.
JOLIES ESPÈCES DE PICS.
Cette famille offre de nombreuses espèces, dont quelques unes, indigènes à l'Allemagne sont décrites t. 3. No. 28. et No. 25. du 4e tome en figure d'étrangères.
Fig. 1. Le pic noir et blanc. (Picus bicolor.)
se distingue de tous les autres par la simplicité de ses couleurs, et il a 11 1/2 pouces de long. Le noir de suie est la couleur dominante, cependant la tète, la nuque et le bas-ventre sont d'un blanc pur, avec une foible'teinte de jaune au milieu du ventre. Cet oiseau réaemment découvert vit au Brésil.
Fig. 2. Le pic du Brésil. (Picus braziliensis)
Comme le précédent, il habite le Brésil, mais il ne se trouve que dans la province de Bahia. Il a 9 pouces d'Angleterre de long. Sa tête, dont la partie supérieure est d'un xouge cramoisi, est ornée d'une foible huppe. Les joues et tout le corps supérieur sont couleur d'olive et les pennes noires. Tout le plumage inférieur est couleur de tan à lignes transversales noires. Le cou est très-esfilé. On n'a décrit jusqu' à présent que le mâle.
Fig. 3. Le pic ferrugineux. (Picus rubiginosus.)
Cette espèce, dont la description est récente, a été trouvée dans l'Amérique espagnole. L'exemplaire ci-joint est un mâle. Il a 8 1/2 pouces de long dont le bec noirâtre en prend un, tout le plumage supérieur est, ainsi que la queue, couleur de rouille et de tan, et l'insérieur, couleur d'olive avec de nombreuses bandes non interrompues d'un beau châtain Le sront et le dessus de la tête sont d'un noir-gris oendré, la partie postérieure de la tête et la nuque d'un rouge cramoisi.
Fig. 4. et 5. Le picpie. (Picus Leuconalus)
Cet oiseau a été pris longtems pour une variété du grand pic bigarré, picus major (comparez No. 28. du Se Tome de notre portefeuille d'enfant). Etant assez rare, il n'a pas pu être sufsisamment observé, aussi n'est-ce que de nos jours qu'on a reconnu l'erreur.
Le mâle (Fig. 4.) a 10 pouces 8 lignes de long, et ses alles dépassent plus de la moitié de la queue. Le sommet et le derrière de la tête sont d'un rouge très-vis, les joues, la poitrine, la moitié dû ventre, une partie du dos et le croupion sont blancs. Les épaules, la partie supérieure du dos et la queue sont noires, le bas-ventre et l'anus sont cramoisis. La plupart des parties noires sont tachetées et striées de blanc, et les blanches de noir. Le cramoisi manque au sommet de la tête de la semelle (Fig. 5.), du reste elle diffère peu du mâle.
Cet oiseau habite le nord et passe en hiver dans des contrées plus méridionales, ce qui fait qu'on le trouve parfois dans le nord de l'Allemagne. Il habite assez fréquemment la Courlande et la Livonie.
Il aime les forets de futaie, ou les arbres, a feuilles larges sont mêlés aux sapins, et se plaît dans la proximité des habitations et se nourrit d'insectes. Il attaque parsois les ruches à miel, auxquelles il est très-jouisible. Cet oiseau construit dans le creux des arbres un nid, où il pond de 4 à 5 oeufs d'un blanc éclatant.
Ad00341 08 060a/frePoissons. LX. Vol. X. No. 58.
POISSONS REMARQUABLES.
Notre planche figure plusieurs poissons nouvellement découverts, appartenant en partie à des genres dont notre portefeuille d'enfants n'a pas encore fait mention.
Fig. 1. Le Gobie doré. (Gobius auratus.)
C'est avec raison que ce poisson porte le nom de doré, puisque le corps est du plus beau jaune d'or et ponctué de taches noires., et que les nageoires sont outre cela nuancées de rouge. Ce poisson, qui abonde dans la mer de Nice, a près de 4 pouces de long et se tient au milieu des rocs.
Fïg. 2. Le Gobie Le Sueur. (Gobius Sueuri.)
Ce poisson, d'un blanc transparent se perdant dans le jaune et le brun, a les côtés de la têie décorés de lignes transversales jaunes, qui se prolongent jusqu'au de là des mâchoires qui sont d'un bleu d'azur. Il séjourne également dans la mer de Nice au milieu des plantes maritimes et n'a que 3 1/2 pouces de long.
Fig. 3. Le Lutjan Geoffroy. (Lutjanus Geoffroyus.)
Le dessus du corps est d'un brun d'or et le dessous argentin. Il se trouve sur l'opercules des branchies et à la base de la queue une tache noirâtre ronde. Les nageoires abdominales sont bleues de ciel. Il habite la mer de Nice, et peut avoir 11 1/2 pouces de long.
Fig. 4. Le Lutjan Massa. (Lutjanus Massa.)
La partie supérieure de ce poisson est d'un brun verdâtre qui devient plus clair sur les côtés et se perd dans le jaune d'or sur le dessous du corps. Une grande tache triangulaire, bleu« et bordée de noir orne la partie insérieure de labasedelaqueue. Des lignes transversales couleur d'outreiner décorent la tête, et les nageoires sont bleuâtres. Il habite les rocs de la mer de Nice et a 5spouces de long.
Fig. 5. Le Lutjan vert-tendre. (Lutjanus chlorosochrus.)
Il est d'une couleur verdàtre jouant le rouge, traversée par des lignes longitudinales soncées. Il se trouve près de la queue et sur la partie supérieure une tache noire. Des couleurs beaucoup moins vives caractérisent la femelle. On le trouve en automne au milieu des rocs dans les environs de Nice.
Fig. 6. Le Lutjan Roissalis. (Lutjanus Roissali.)
Le corps de ce poisson est couleur d'outremer et presque toutes les écailles sont bordées d'un vert-jaune soncé. La gorge et le ventre sont d'un bleu argentin à reflet couleur aurore. Il a 7 1/2 pouces de long et sa chair est d'un goût exquis. On le prend abondamment pendant les mois d'hiver, aux environs de Nice.
Fig. 7. Le Lutjan Lamarck. (Lutjanus Lamarkii.)
Le corps un peu applati de ce joli poisson est bleu de mer sur le dos. L'argentin à reflet aurore et ponctué de noir décore les côtés, et l'argentin parsemé de points«amoisis orne le ventre. On pèche ce poisson a 4 pouces de long, dans les bas- fonds de la mer de Nice.
Fig. 8. Le Télescope. (Pomatomus Tele.scopus.)
Le fond de la couleur de ce poisson, dont les écailles sont assez lâches, est le noir tirant sur le rouge-violet et le bleu de ciel. Il a 1 pied 7 pouces de long et 5 1/2 pouces de large. Il est particulièrement caractérisé par l'énormité de ses yeux sphéroides et par ses formes solides et fortes. Comme il n'habite que les lieux les plus profonds de la nier de Nice, et qu'il nage avec une étonnante vélocité, on ne le prend que très-rarement. Sa chair est ferme, tendre et d'un goût exquis.
Fig. 9. La Perseque Vanloo (Perca Vanloo.)
se distingue par Ja magnificence de ses couleurs. Ses écailles ont l'éclat de l'or et de l'argent et reflettent dans diverses gradations le bleu de ciel et d'améthiste. Il a 6 1/2 pieds de long et se trouve dans la mer de Nice.
Fig. 10. Le Tetragonurus Cuvier. (Tetragonurus Cuvieri.)
Poisson très-raie et remarquable par plusieurs propriétés qui lui sont particulières. Il vit solitaire dans la mer de Nice, nage lentement et monte au mois d'Août près des côtes pour la propagation. Sa chair est blanche, tendre, mais très-nuisible, elle cause de fortes coliques, une chaleur qui produit de vives angoisses, des nausées, des vomissements et beaucoup d'autres funestes accidents. La forme de cet habitant de la mer est également tout étrange. La couleur principale est le noir jouant le violet et le rouge jaune. Il a 1 pied de long sur ls pouces de large.
Ad00341 08 061a/freVers. XXXI. Vol X. No. 59.
ANIMAUX RADIAIRES.
Les animaux figurés sur notre planche sont partie des animaux radiaires molasses.
Fig. 1. Stephanomie amphitrite. (Stephanomia Amphitritis.)
Les animaux dont nous faisons ici mention sont gélatineux et transparents. Plusieurs individus agglomérés tiennent à un tuyau commun et forment une masse qui nage librement et ressemble à une guirlande de feuilles auxquelles sont attachés de longs fils. Chaque individu a une trompe tubiforme rétractile et des appendices assez semblables à des feuilles. On ne reçoit les Stephanomies que par morceaux.
L'espèce que représente notre planche se reconnoît aux apophyses en forme de feulle. Les fils peu nombreux sont d’un beau rose. Elle se trouve dans l'océan austral et l’on y reconnoître une guirlande de cristal d’un bel azur. Les tentacules s’étendent au lin pour saisir la proie, et dès qu’elle est prise, des milliers de trompes, sortent de desssous les folioles et s'allongent pour la sucer.
Fig. 2. La ceinture de Venus. (Cestum veneris.)
fait partie des animaux radiaires, et l'orifice de la bouche se trouve au milieu du corps. Gélatineuse, transparente, couleur de lait, à reflets bleuâtres, elle nage librement. Par sa forme, elle ressemble presque à un ruban. Il y a sur le côté 4 côtes très-près les unes des autres. Le bord est frangé dans toute sa longueur. La bouche se trouve au milieu du bord supérieur, à une égale distance des deux bouts. Cet animal habite la mer de Nice, nage la bouche en haut, et ses mouvements sont ondoyants.
Fig. 3. La Beroë cylindrique. (Beroë cylindricus.)
a comme les autres animaux de ce genre le corps gélatineux, couvert extérieurement de côtes frangées, à la base duquel se trouve un orifice de la bouche.
Ces animaux répandent un éclat très-luisant et ressemblent pendant la nuit a autant de lumières nageantes. Plus leurs mouvements sont rapides, plus leur éclat est vif. L'espèce figurée ici habite l'Océan austral; elle nage verticalement et a environ 8 côtes longitudinales. L'orifice, qui se trouve à la base et que l'on prend pour la bouche est large. Le rose, diversement nuancé, est la couleur de l'animal, mais les franges jouent les plus belles couleurs de l'arc-en-ciel.
Ad00341 08 062a/freMélanges. CCLXXIII. Vol. X. No. 60.
LA NOUVELLE ATHÈNES CONSTRUITE SUR LES DÉBRIS DE L'ANCIENNE.
Athènes, cette ville de l'antiquité si florissante et si célèbre par les arts et les sciences, ayant été privée de son antique splendeur par les conquêtes des Turcs, étoit presque ensevelie dans un entier oubli. Jl y a environ cent ans que quelques voyageurs éclairés ont jeté quelque lumière sur l'état de cette cité. Ce n'est que par les ruines sur lesquelles la nouvelle Athènes est bâtie, qu'elle rappelé son antique grandeur; elle contient près de 10,000 habitants et ressemble à deux ou trois villages mal-bâtis, formant un tout. Les habitants sont pour la plupart grecs et leurs temples se composent en partie des restes des anciens temples. Jl y a deux collèges destinés à faire revivre le grec classique. Les grecs ont le droit de nommer tous les ans quatre magistrats particuliers, qui par le superbe nom d'archontes rappèlent l'ancienne grandeur d'Athènes, mais qui n'ont nullement le pouvoir de ces anciens magistrats.
Notre planche figure la plus petite partie de la ville considérée du côté du sud-est. Nous découvrons sur le devant les débris d'un temple immense consacré à Jupiter olympien et dont les trois colonnes isolées sont aussi partie derrière ce temple l'arc de triomphe d'Adrien, et dans le fond la citadelle de la ville, l'Acropolis, avec les ruines du Parthenon, temple magnifique consacré à Minerve.
Ad00341 08 063a/freMammifères. CVII. Vol. X. No. 61.
CERFS REMARQUABLES.
Fig. 1. 2. et 3. Le cerf de Virginie. (Cervus virginicus.)
Ces cerfs de Virginie, dont les peaux sont connues et -estimées sous le nom de peaux d'Amérique, sont de la hauteur du daine. Le dessus du corps et le devant des jambes du mâle (Fig. 1.), de la femelle (Fig. 2.) et du saon (Fig. 3.) sont en. été couleur de canelle et en hiver grisâtres. Le dessous du corps est blanc, maie l'extrémité de la queue noire. Dès leur base les cornes se dirigent en arrière puis elles s'élèvent, et la partie supérieure se prolonge en avant.
Ces animaux, qui sont très-craintifs, ne sont pas rares dans l'Amérique septentrionale.
Fig. 4. La biche de Malacca. (Cervus malaccensis.)
Le mâle de cette espèce est encore inconnu. La biche que figure notre planche est d'un noir brun, mais l'épine du dos, les épaules et la queue platte et large à sa pointe sont noires. Le derrière des jambes est jaune. Elle -approche pour la grandeur de notre biche.
L'animal, originaire de la presqu'île de Malacca, étoit très privé.
Ad00341 08 064a/freOiseaux. CX. Vol. X. No. 62.
BEAUX OISEAUX GRIMPEURS.
Fig. 1. L'Aracari à bec silloné. (Pteroglossus sulcatus.)
Cet oiseau a douze pouces de long, y compris le bec qui en a trois, et dont la partie supérieure est voûtée et rouge, les côtes applatis et noirs. De chaque côté on distingue deux sillons. Le plumage, est en haut vert de perroquet et en bas vert-pale. Comme il n'a été apporté de l'Amérique espagnole en Europe que deux exemplaires de cet oiseau, on ne connoît pas encore son genre de vie, qui selon toute vraisemblance aura beaucoup d'affinité avec celui du Rhamphastos.
Les Pogonias.
Les Pogonias sont des oiseaux qui se rapprochent beaucoup des oiseaux, barbus. Les 4 espèces figurées sur notre planche sont indigènes à l'Afrique.
Fig. 2. Le Pogonias à bec silloné. (Pogonias sulcirostris.)
Le haut du corps est d'un noir bleuâtre; les ailes sont brunes, le gosier, la partie supérieure de la poitrine et le bas-ventre d'un louge d'écarlate, et il se trouve sur le dos une taohe blanche. Le bec supérieur est pourvu d'un sillon longitudinal très-marqué.
Fig. 3. Le Pogonias à bec uni. (Pogonias laevirostris.)
Ce Pogonias se distingue du précédent par son bec uni, par la tache écarlate située sur le sommet de la tête et la bande d'un rouge d'écarlate, dont les aîles sont décorées.
Fig. 4. Le Pogonias de Vieillot. (Pogonias Vieilloti)
Le brun est la couleur dominante du plumage, qui est blanchâtre au-dessous du corps. Les parties supérieure et antérieure du corps sont parsemées de taches écarlates, Les bords des pennes du milieu sont pâles.
Fig. 5. Le Pogonias de Stephens. (Pogonias Stepliensii.)
Il est noir, mais le sommet de la tête est rouge. On remarque au dessnâ des yeux et sur le dos de petites bandes ou raies jaunes, et sur les côtés du cou des taches blanches. Le dessous du corps est blanc.
Ad00341 08 065a/frePlantes. CLXVIII. Vol. X. No. 63.
CHAMPIGNONS PULVÉRULENTS ET FILAMENTEUX.
Les plantes figurées sur notre planche appartiennent toutes à la famille des champignons, et sont partie des champignons pulvérulents et filamenteux.
Les champignons pulvérulents (Conioinyci), sont les premiers commencements de la végétation et proviennent des sucs valétudinaires des plantes soit des plantes vivantes, soit du terreau. On doit les considérer comme de véritables végétaux, puisqu'il en croît de semblables sur des plantes tout-a-fait différentes.
Fig. 1. Le Xylome des Saules (Xyloma Salicinum)
se trouve vers l'automne sur les feuilles de l'érable, du genévrier et du saule.
a. grandeur naturelle;
b. grossi.
Fig. 2. La Röstelia grillée (Röstelia cancellata)
abonde sur les feuilles de poirier, où s'élèvent à l'épiderme des enveloppes de tissus silamenteux en forme d'outrés, qui à l'extrémité se perdent en filaments grillés.
Fig. 3. L'Aecide de Berberis (Aecidium Berberidis)
se manifeste sur plusieurs espèces de plantes telles que l'Euphorbe, le Berberis, comme la suite d'une sève maladive. Jl s engendre communément des taches d'un rouge de tuile, qui s'élèvent par en bas en tuyeaux, se cassent, se replient avec des bords crénelés, et disséminent une poussière d'un rouge jaunâtre.
Fig. 4. L'Urede sitophile. (Uredo sitophila.)
Ce Champignon provient d'une maladie du blé et est généralement connu. Jl attaque le germe du blé.
Fig. 5. L'Urede des glumes (Uredo glumarum)
se présente comme des spores ronds ou oblongs et d'une couleur d'orange, au calice et aux glumes du froment de l'épautre etc. Jl est aussi pernicieux que le précédent.
Fig. 6. L'Urede des épis (Uredo segetum.)
attaque les épis de la plus grande partie des espèces de blé et de beaucoup d'herbes. Jl change la farine du grain en une poudre noirâtre.
Fig. 7. La Rouille. (Puccinia graminis.)
Ce végétal destructeur se trouve sur les tiges de la plupart des espèces de blé et de beaucoup d'herbes.
a. une tige assectée;
b. un petit morceau d'épiderme grossi;
c. le champignon plus grossi encore.
Fig. 8. La Tuberculaire commune (Tubercularia vulgaris)
se trouve sur les branches sèches du groseiller, du prunier etc., et est d'un rouge de Cinabre.
Fig. 9. Le Gymnosporange des genévriers (Gymnosporangitun juniperinum.)
se manifeste sur les genévriers sous la forme d'une gélatine d'un jaune d'or, qui sert d'exhaussements semblables à un goitre.
b. les Spores grossis.
Les champignons filamenteux sont des filaments ou tubes, aussi clairs que le verre, doués de capsules, qui contiennent intérieurement des semences et des spores. On peut l'a diviser en moisissures gélatineuses, silamenteuses et poudreuses.
Fig. 10. Le Bystoclade des fenêtres. (Bystocladium fenestrale.)
Jl abonde aux carreaux de vitre des chambres humides et forme de petites taches qui s'étendent eu rayons.
Fig. 11. Le Polyactis commun (Polyactis vulgaris)
forme des filaments ramifiés et perpendiculaires sur les branches et les feuilles des plantes qui se trouvent dans un appartement formé.
Fig. 12. Le Racodium des caves. (Racodium cellare)
Ce champignon s'attache aux tonneaux dans les caves.
a. Grandeur naturelle;
b. grossi;
c. plus grossi.
Fig. 13. Le Dematium des Roches (Dematium rupestre)
forme sur les vieilles souches un enduit noirâtre, qui se rapproche du drap.
Fig. 14. Le Thamnidie elegant (Thamnidium elegans)
se manifeste sur la colle.
Fig. 15. La Moisissure de la crotte de chien. (Mucor caninus)
Blanc, avec de petites tètes jaunâtres, se développe dans les hivers humides sur la crotte de chien sèche.
b. filaments grossis avec la vescie;
c. une vescie crevée
Fig. 16. Le Pilobole crystallin. (Pilobolus crystallinus)
Tige simple, creuse, blanche, en forme de massue, rejetant ékisLiquement, lors de sa maturité, une vescie ronde et noire. Jl se trouve sur la fiante des boeufs.
Fig. 17. L'Isaire des scarabées. (Jsaria Eleuteratorum, Nees.)
se présente en hiver et en automne sur les scarabées morts comme le sommier ramisie et sphéroidal de filaments isolés.
Ad00341 08 066a/freMelanges. CCLXIV u. CCLXV. Vol. X. No. 64 u. 65.
DEUX VUES DE LA Chaine L'HIMALIH.
Au centre de l'Asie s'élève le plus haut et le plus grand plateau connu jusqu'à nos jours, que l'on peut adopter sans aucune incertitude pour le séjour des premiers hommes.
La chaîne de montagnes qui l'entoure au Sud, nommée dans la langue des Hindoux tschaudravikhura (montagne de la lune), se divise en occidentale — l’Hindukusch, ou le Caucase de l'Inde, qui laisse un passage à l’Indus, et qui ceint la charmante vallée de Caschemir, et en orientale — le mont Himalih, séjour de la neige, l’Imaus, l’Emodes et Himodus des Anciens.
La chaîne septentrionale de l'Himalih forme la crête principale et s'aperçoit de l'Indostan à la distance de 45 milles géographiques. L'anglois Webb porte la hauteur du pic le plus élevé qu'il a mesuré à 26,862 piés au dessus de la mer.
Il est vrai que tous ces arpentages ne peuvent se faire que dans un grand éloignement, puisqu'il est de toute impossibilité de s'approcher de la plus haute montagne. Tout ce que la nature a de plus effrayant en eccueils, abymes, précipites, torrents, glaciers et masses énormes de neige, s'y trouve en si grande quantité, que les hazards, auxquels s'exposent ceux'qui gravissent les montagnes de la Suisse, ne sont que des bagatelles en comparaison de ceux-ci. Ce n'est qu'en faisant les plus grands efforts que l’on parvient dans la région du milieu, où ne se trouve pas la moindre neige et l'on ne peut y arriver que par des espaces étroits que les fleuves bondissants laissent vides à côté de leurs lits.
Ces montagnes de granit, qui de loin ont l'air de rochers bruns, couleur de musc et verts de mer, contiennent les sources des plus grands fleuves de l'Asie, tels que l’lndus, la Bramaputra, la Jumna, le Gange etc. Il y a déjà des milliers d'années que les sources du Gange sont visitées par d'innombrables pèlerins, et le long de ce chemin on ne sauroit faire un pas sans rencontrer des passages de la mythologie des Indous. — Les Européens ont également pénétré jusque là.
Nos deux planches figurent deux points remarquables du côté méridional de la montagne entre le 95 1/2 et le 96 1/2 degré de longitude et le 31 1/2 de latitude, là où se trouvent les sources du Baglisati et de la Jumna, quoiqu'on ne puisse pas les reconnoître dans le chaos des rochers. On apercoit dans le fond la crête de neige blanche devant laquelle est située la région du milieu, composée de masses énormes de granit, avec une végétation insignifiante, et sur le devant des forets; la végétation, surtout celle de la bobel, ou acacia des Indes, y est assez active.
La région du milieu ne produit que des mousses et des plantes des Alpes; l'argali, les chamois et les marmottes sont les seuls des mammifères qui l'habitent; mais plus bas on trouve le boeuf grogneur, la chèvre de Caschemir et des animaux rapaces. Le penchant septentrional offre les saisons, la végétation, les fleurs et les fruits de l'Europe, tels que pêches, roses, la plupart des arbres des forets, des noix, et il ne s'étend pas aussi bas que celui du midi et sa plus basse surface est toujours une fois aussi haute que le Fichtelberg et le Brocken.
Le côté méridional a une pente assez continue et forme une terrasse imposante, qui embrasse le nord de l'Indostan. Ses vallons situés à 3,000—4,000 piés au dessus de la chaude surface du Bengale, jouissent du climat le plus délicieux, aussi la végétation des Indes y est-elle réunie à celle de l'Europe. Les oranges et les granades, les pommes et les noix, le riz et l'orge, le lin, le chanvre et le coton y croissent à côté l'un de l'autre. L'éléphant, l'ours, le tigre, y vivent. Cette contrée est restée inconnue aux Européens jusqu'au commencement du 19e siècle. Les guerres que l'Angleterre a eu à soutenir contre le Nepaul ont conduit les Anglois dans ces contrées, dont ils ont subjugué une partie. Ils sont restés maîtres de Sirmore Gurval, Kumaon, et ce qui tiennent au Nepaul et à l'Assam.
Ad00341 08 068a/freOiseaux. CXI. Vol. X. No. 66.
JOLIS OISEAUX ÉTRANGERS.
Fig. 1 et 2. La. belle Irène. (Irena puella.)
Ces charmants oiseaux se rapprochent beaucoup, pour la structure du corps, de nos corneilles. Toute la partie supérieure du mâle (fïg. 1.) est d'un beau bleu d'émail et la partie insérieure d'un noir velouté; mais le plumage de la semelle (fig. 2.) est d’un bleu foncé à reflet verd. Le brun est la couleur des pennes, du dessous des aîles et de la queue. On distingue en général des lignes ondoyantes brunes sur la tête, la nuque et le dessus du corps. Le bec et les pieds sont noirs. Java et Sumatra sont patrie de cet oiseau, qui séjourne dans les forêts et les bois, et se nourrit de fruits et des graines.
Fig. 3. Le Temia. (Phrenotrix Temia.)
Ce petit oiseau, dont le corps est à peu près bâti comme celui du corbeau, est également indigène à l'île de Java. La tête est d'un noir très-foncé autour du bec et des yeux. La couleur principale du corps est le noir de suie à reslet verd d'olive soncé, plus l'oiblo cependant sur la queue, et le noir s'y perd presque en une espèce de brun. Le bec et les pattes sont tout-à-fait noirs. Le Temia, dont le vol est très-lourd, se nourrit d'insectes.
Ad00341 08 072a/freMélanges. CCLXXVI. Vol. X. No. 70.
HOBARTSTOWN DANS L'ILE DE VAN DIEMENS LAND.
Notre planche figure la capitale de la colonie établie dans la grande île de Van Die mens Land, située sud-est de la nouvelle Hol lande. Hobartstown n'a été fondé qu'en 1804, et contenoit en 1821 au delà de 400 maisons et de 2700 habitants. La ville est pourvue d'un édifice pour le gouvernement 1); d'une église 2); de casernes 3); d'une forte prison 4); parce-que la colonie est en grande partie peuplée de criminels; d'un hôpital 5); elle est défendue par une batterie 6), et l'on a placé sur le mont-Nelson 7) des signaux et des telegrapher, La rivière Dervent, qui baigne les murs de cette ville, est navigable pour les gros vaisseaux marchands. Cette colonie européenne, à une telle proximité du pôle du sud, est déjà fournie de grandes commodités necestaires pour faire un commerce avantageux. Le pays, dont le climat est doux et très-sain, produit abondamment tout ce qui peut contribuer tant à la conservation qu'aux agréments de la vie, et l'on peut annoncer avec certitude que dans peu cette colonie sera une des établissements les plus florissants que l’Angleterre ait fondés.
Ad00341 08 073a/freMammifères. CVIII. Vol. X. No. 71
SINGES CURIEUX.
Fig. 1. Le Siamang. (Simia syndactyla.)
La patrie du Siamang — nom que lui donnent les Malayes— est Sumatra, où le Gouverneur Sir Stamford Raffles l’a découvert. Il est d'un noir d'agate et d'une organisation sorte et musculeuse. Le poil est doux et long, le visage sans poil et noir, les mamelles sont de la même couleur. Cet animal a depuis les talons jusqu'au sommet delà tête3piéds2poucesde haut, le bras seul 1 pied, J pouce. Le nom "syndactyla" lui est donné parce qu'aux mains postérieures les second et troisième doigt sont reunis jusqu'aux phalanges du milieu. Le système de dentition mérite aussi l'attention du naturaliste. Les oreilles, très. -rapprochées de la tète, sont extérieurement conformées comme celles de l'homme. Les poils, longs de près de 2 pouces qui recouvrent le corps de cette bête, sont, à l'exception de ceux de la tête, frisés. Les Siamangs vivent en société dans les forets. -
Fig. 2. Le Cimepeye. (Simia melalophos.)
Il vit également à Sumatra. La sourrure se compose de poils longs soyeux d'un jaunerougeatre vissur le dos, les côtés, le cou, la queue, sur la partie extérieure des membres, ainsi que sur les mains, le sront et les joues. La poitrine, le ventre et le côté intérieur des membres sont blanchâtres. Le visage et les oreilles soiit hleus. Les poils des joues sont épais et forment de belles moustaches, qui se dirigent en arrière. Cet animal a du museau jusqu'à la racine de la queue 1 pied 6 pouces de long, et de la jusqu'à la'pointe d.e la queue 2 pieds 8 pouces. Dressé, il a par devant 1 pied et 1 pouce et par derrière 1 pied 4 pouces, mesure de France.
Fig. 3. Le singe maure. (Simia maura.)
Il se distingue des autres Guenons par son visage plat et par son corps qui est sensiblement rentré depuis la poitrine jusqu'aux reins. Le visage est bordé de longs poils, pressés sur la tête. La queue est aussi longue que la tête et le tronc, pris ensemble. A l'exception de la poitrine, du ventre, du dessous des extrémités, et de la racine de la queue, qui sont tous gris, ce singe est d'un noir soncé. Cet animal a depuis. la pointe du nez jusqu'à la racine de la queue 2 pieds 3 pouces, et de cette dernière jusqu'à la pointe de la queue 2 pieds 4 pouces, mesure d'Angleterre, Le singe maure, dont la nourriture consiste en plantes, feuilles d'arbres et fruits sauvages, se tient dans les vastes forêts de Java, où il forme de grands troupeaux.
Fig. 4. La Mone. (Simia Mona.)
La tête de ce joli singe, qui habite l'Afrique, est d'un jaune doré et d'un vert éclatant, le dos et les côtés sont châtains et tachetés de noir; la partie supérieure des jambes et de la queue est d'un beau gris d'ardoise. Le cou, la poitrine, le ventre et le côté intérieur des quatre membres sont d'un blanc éclatant. Les joues sont décorées de moustaches épaisses d'un jaune pâle. Le visage est depuis les yeux jusqu'au nez bleuâtre, mais du reste couleur de chair.
Ad00341 08 074a/freOiseaux CXII. Vol. X. No. 72.
JOLIS CANARDS.
Fig. 1. 2. Le canard Tadorne. (Anas Tadorna.)
La tête et le cou du mâle sont d'un vert très-foncé, la partie insérieure du cou, les couvertures des alles, le dos, les côtés, le croupion et la base de la queue sont d'un blanc pur; les plumes des épaules, une large bande sur le milieu du ventre, le bas-ventre, les pennes et l'extrémité des pennes caudales, d'un noir foncé; la poitrine est entourée d'une large ceinture rousse, qui monte vers le dos; les ailes resléchissent le vert de pourpre; les plumes du dessous de la queue sont rousses, le bec et l'excroissance charnue du sront, d'un rouge de sang, les pattes couleur de chair, l'iris brune. Ce canard a 22 pouces de long. La femelle est plus petite; chez elle l'excroissance charnue est remplacée par une tache blanche et les couleurs sont plus sales. Ce canard habite le nord et l'est de l'Europe et même l'Islande. Il se plait dans les brisans et se nourrit de moules, de petits poissons, de srai, d'insectes et plantes marines. La cane pond de 10 à 12 oeuss ovales d'un blanc trèspur, et porte dans son bec ses petits, dès qu'ils sont éclos, vers la mer. On ne peut faire usage que de l'édredon de ces canards, dont la chair est mauvaise et sent le rance.
Fig. 3. 4. Le canard a iris blanc. (Anas leucophthalmos.)
La tète, le cou, la poitrine et les côtés du mâle sont d'un rouge vif, le dos et les ailes d'un noir brunâtre à reslet de pourpre et parsemés de petits points d'un rouge sale. Le ventre et les plumes du dessous de la queue sont d'un blanc pur; le bec est d'un noir bleuâtre, et l'iris blanche. Il a 15 pouces de long. La semelle n'en a que 14, et ses couleurs sont beaucoup moins vives. Ce canard, qui habite l'est de l'Europe, abonde surtout sur le Don. Il vient quelquesois, comme oiseau de passage, dans le nord et le midi de l'Allemagne, et séjourne de présérence dans des carrières. Il se nourrit d'insectes, de petites grenouilles, de plantes aquatiques et de leurs graines. La semelle couve de 9 à 10 oeufs d'un vert blanchâtre.
Fig. 5.6. Le canard Sarcelle d'Été. (Anas Querquedula)
Le sommet de la tête du vieux mâle est noirâtre; une bande blanche part au dessus des yeux et se prolonge vers la nuque, au lieu qu'il se trouve au dessus et au dessous de l'oeil de la semelle une bande blanche tachetée de brun. Le gosier est blanc, celui du mâle noir. La tête et le cou de ce dernier, sont bruns et parsemés de points blancs; les couvertures des alles sont d'un bleu gris-cendré, le miroir d'un vert grisâtre, bordé de deux bandes blanches. Ce canard, qui a 16 pouces de long, habite l'Europe et une partie de l'Asie, se nourrit de petits escargots, d'insectes, de vers et de plantes aquatiques, et sa chair est délicieuse. La femelle pond de 6 à 12 oeufs d'un vert jaune. Quand ce canard est effrayé, il s'envole en criant Knäck, Knäck.
Ad00341 08 075a/frePoissons. LXII. Vol. X. No. 73.
JOLIS POISSONS TRÈS-REMARQUABLES.
Tous les poissons figurés sur notre planche sont partie de ceux qui sont véritablement osseux et appartiennent à la division qu'on reconnaît aux épines qui tiennent lieu de premiers rayons à leur dorsale.
Fig. 1. Le Gymnetre Lacépède. (Gymneirus Cepedianus.)
Le corps de ce poisson, long d'un mètre, est soupoudré d'une poussière argentine, qui lui donne une admirable beauté, relevée d'ailleurs par trois taches rondes et noires sur le dos et une pareille sur le ventre. La nageoire dorsale est haute, d'un beau pourpre et se prolonge sur le dos entier. Les nageoires pectorales sont d'un rose pâle et celle de la queue d'un joli carmin. On le prend aux mois d'Avril et de Mai sur les côtes de Nice.
Fig. 2. Le Lépidope Peron. (Lepidopus Peronii.)
Ce poisson est également couvert d'une poudre argentine qnï joue l'or, le rose et l'azur. Les yeux sont grands, argentins; l'iris dorée, la nageoire dorsale jaune, et les nageoires insérieures de la poitrine ne sont que deux écailles en forme de cuiller. Ce poisson qui a 1§ mêtre de long, se pêche dans les environs de Nice et sa chair est extrêmement délicate.
Fig. 3. Le Lépidope Portugaise. (Lepidopus Lusitanicus.)
Les yeux de ce poisson, qui a plus de 5 pies do long, sont grands et l'iris est argentine. À l'exception des nageoires et de la queue qui sont brunes, le poisson est argentin, avec une teinte d'un bleu foncé vers le dos. On ne découvre aucune trace d'écaillés.
Fig. 4. Le Lépidope translucide. (Lepidopus pellucidus.)
Le corps long et applati de ce poisson récemment découvert est si translucide qu'on peut apercevoir tous les mouvements de son organisation intérieure. L'iris est argentine et les nageoires sont d'un violet elair. Il n'a que 2 décimètres de long, et les pêcheurs des côtes de Nice le nomment Carmarino.
Fig. 5. Le Blennie Audifred. (Blennius Audifredi.)
Le corps est couleur de laque, rehaussée par une sile de taches argentines, qui se prolongent de la tète iusqu' à la queue. La tète est parsemée de points argentins, l'iris couleur d'or et la prunelle noire. Ce poisson, qui a 1 décimètre de long se tient dans les environs de Nice entre les écueiïs.
Fig. 6. Le Blennie à trois nageoires. (Blennius tripteronotus.)
Son corps est d'un gris-blanc avec une teinte de rouge. Lé ventre est argentin et la trompe semblable au bec d'un pigeon. L'iris est rouge ainsi que la première nageoire dorsale, mais la seconde est transparente et la troisième bordée de rouge. Les nageoires pectorales sont blanches et celle de l'anus bordée de rouge. Il se trouve près de Nice et a 8 centimètres de long.
Fig. 7. Le Labre Giofredi. (Labrus Giofredi.)
La partie supérieure de ce poisson est d'un beau rouge de corail, qui se perd sur les côtés en jaune d'or et se métamorphose sur le ventre en argentin bleu-azuré. Il a les yeux rouges, /l'iris couleur d'or et les nageoires rouges, jaunes et violettes, et n'a que 3 décimètres de long. La chair de ce poisson, qui habite les côtes de Nice et se nourrit de mollusques et de crustacées, est aussi délicate que saine.
Fig. 8. Le Spare Passeroni. (Sparus Passeroni.)
La partie supérieure du corps de ce poisson est presque transparente; les côtés et le ventre jettent le plus bel éclat argentin. L'iris est argentine. Les nageoires sont d'un rouge tendre. La chair de ce poisson, qui n'a jamais au delà de 4 centimètres est blanche et délicate. On le pêche abondamment sur les côtes de Nice, depuis le mois de Février jusqu'au mois de Juillet.
Ad00341 08 077a/freMelanges. CCLXXVII. Vol. X. No. 75.
LACS ET BAS-FONDS SALSUGINEUX.
On trouve clans les vastes landes et déserts de l'Asie, de l'Afrique et du nord de la R.ussie beaucoup d'endroits, où se manifeste continuellement une force saline très-productive. Ces endroits se nomment lacs salsugineux, quand ils contiennent de l'eau salée, ou bas-fonds salsugineux, quand dans les saisons humides, l'eau qui s'y est arrêtée est recouverte d'une croûte saline.
Les lacs salsugineux abondent dans la Crimée, et celui que figure notre planche est situé, ainsi que beaucoup d'autres, dans le district de Perekow, à 17 werstes d'Armenskoi-Bazar. Des milliers de chariots se trouvent en partie sur le lac, sur lequel ils s'avancent aussi loin que la croûte peut les porter; d'autres attendent sur le rivage et d'autres à une plus grande distance. Les roufliers entrent nus dans le lac, amoncellent le sel, dont ils chargent un petit bateau, que l'on guindé du rivage par le moyen d'une grosse corde et que l'on traîne jusqu'à l'endroit où les chariots sont placés.
Le lac vieux et le lac rouge, situés à peu de distance l'un de l'autre, sont les lacs salsugineux les plus importants du district de Perekow, ils fournissent dans une bonne année 800,000 pud (40 livres de Russie) de sel. La Crimée renserme encore au delà de 20 lacs pareils, dont le sel cependant n'est pas toujours de la même qualité, et l'on peut adopter, vqu'une année portant l'autre, la quantité de sel que l'on gagne annuellement s'élève à 5 millions de pud, et en 1819 1e gouvernement en a vendu pour un demi million de roubles.
Ad00341 08 078a/freMammifères. CIX. Vol. X. No. 76.
MOUFFETTES REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Pougoune. (Paradoxurus Typus.)
Pougoune ou poune est le nom malabare de cet animal, connu d'ailleurs, sous le nom de martre des palmiers. Comme les carnivores, il a des dents incisives, des maxillaires et des canines. Il marche absolument sur les talons, et se sert de ses serres, assez semblables à celles du chat, -soit pour se défendre, soit pour grimper, et comme les' doigts sont réunis par une membrane molle et lâche, on peut dire qu'il a des pies natatoires'. Ce qu'il y a de plus remarquable dans cet animal, c'est le pli particulier âe sa queue et qui n'a été jusqu'ici observé dans aucune autre bête. La tête ressemble à celle du chien, et le canal de l'ouie est couvert d'une soupape, dont l'animal serme l'oreille, quand il dort, La sourrure, qui se compose de poils soyeux et laineux est d'un jaune noirâtre, quand on la considère de la côté; quand on Ja considère de manière à ne voir que l'extrémité des poils elle paroît noirâtre, et jaune au contraire, quand on l'observe par devant et de manière à ape»cevoir les poils dans toute leur longueur,. On découvre sur le fond jaune :des deux côtés de l'épine dorsale trois lignes de. taches et d'autres sur les épaules et les cuisses, lesquelles taches disparoissent sur le fond noir, mais il s'en manifeste d'autres, placées à la file et formant des lignes. Les membres sont noires, la moitié de la queue et la tête le sont entièrement. L'oreille également noire est ornée d'un bord blanc d'une ligne de large. Cet animal séjourne aux Indes et à Java dans les contrées boissées.
Fig. 2. La civette. (Viverra civetta.)
Elle est marquée de bandes noires transversales sur un fond gris; le eou est blanc, le museau et les membres sont noirs. Ce que cet animalade plus curieux c'est la bourse, qui contient la matière odorante, qu'on tire de cet animal, laquelle se compose de plusieurs petites bourses, et qui dans les deux sexes est placée entre l'anus et les parties sexuelles. Outre cette bourse, la. civette a encore de chaque côté de l'anus un petit orifice d'où découle une liqueur noire et très fétide. L'Afrique et. une partie de l'Asie paroissent être la patrie de la civette, qui se distingue -surtout par sa paresse.
Ad00341 08 080a/frePoissons. LXIII. Vol. X. No. 78.
POISSONS CURIEUX DE GANGE.
Tous les poissons, figurés sur la planche eijointe, ont été récemment découverts en Bengale et sont partie de la division des poissons osseux, dont le devant de la nageoire dorsale est pourvu d'épines (Acanthopterygii). Les nageoires abdominales du genre des Mugils sont placées en arrière des pectorales; les deux dorsales sont courtes et séparées l'une de l'autre et la première est épineuse. La tête est applatie, large et couverte d'écaillés. On ne trouve dans la bouche, à côté de la langue, que quelques points élevés âpres qui tiennent lieu de dents. L'estomac, de ces poissons a une structure toute particulière. Le Mugil cephale, espèce européenne de ce poisson, se trouve fréquemment dans la Méditerannée. Les espèces que le naturaliste anglois Buchanan a découvertes dans le Gange, sont sans langue.
Fig. 1. Le Corsula. (Mugil corsula.)
Se trouve dans la plupart des rivières des provinces qu'arrose le Gange, ainsi que dans les étangs du Bengale méridional. Le dessus du corps est verdatre, le dessous argentin et sa chair est excellente. Le corsula a 1 pied de long.
Fig. 2. Le Parsia. (Mugil parsia.)
Le poisson, qui a quelquefois la longueur d'un empan, et rarement de la moitié, vit dans les eaux douces du Bengale. Le dos est verdâtre et le ventre argentin avec des bandes claires et foncées.
Les anglois du Bengale ont donné aux poissons qui sont partie du genre Bola le nom d'âble, avec laquelle cependant ils n'ont absolument aucune ressemblance, si ce n'est le mauvais goût. Les nageoires sont épineuses, et quelques os nus perceptibles dans le gosier sont armés de dents.
Fig. 3. Le Cuja. (Bola Cuja)
a de 4 à 5 pieds de long et séjourne dans les bouches du Gange. Le dos est argentin avec un foible reflet vert, et les côtés sont pourvus de petites taches noires longitudinales.
Fig. 4. Le Pama. (Bola pama.)
À Calcutta on donne le nom d'âble au Pâma, lorsqu'il n'a que 12 à 15 pouces de long, mais il atteint souvent de 4 à 5 pied?,et vit dans les bouches du Gange. L'argentin est la couleur principale de ce poisson, dont le dos cependant est d'un brun-verdâtre à reflet de pourpre et d'or.
Le genre Cheilodipterus a pour caractéristique l'orifice branchial très large et les yeux trèsdistantsl'un de l'autre; il est plus long que gros; le corps est applati, la tète, l'opercule des branchies et le corps sont couverts d'écaillés, il a huit nageoires, et se rapproche beaucoup des Gobius et de l’Ophiocephalus.
Fig. 5. Le Culius. (Cheilodipterus culius.)
Ce poisson de 3 à 4 pouces de long abond« dans les étangs et les fossés du Bengale, mais il n'est point estimé. Il fait partie du petit nombre d'animaux dont le ventre est plus foncé que le dos. Dans les eaux stagnantes, couvertes de plantes aquatiques, il noircit entièrement, et dans les eaux limpides le dos est d'un gris cendré.
Ad00341 08 081a/freInsectes. XCIII. Vol. X. No. 79.
INSECTES CURIEUX.
Tous les insectes figurés sur notre planche font partie de ceux que l'on nomme clans la vie commune mille-pieds, et forment une famille naturelle, qu'on a divisée de nos jours en plusieurs genres.
Fig. 1. 2. La Glomère marginée. (Glomeris marginata.)
Ces animaux tiennent le nom de Glomère de la propriété qu'ils ont de rapprocher en dessous les deux extrémités du corps dès qu'on les touche, de sorte que la tête et les pattes, sont cachées et enveloppées; ze qui leur donne l'air d'une boule et les préserve de tout danger. L'animal est d'un brun noir et toutes les anneaux sont bordées de jaune; il a l'éclat du poli. On le trouve en Allemagne dans des bosquets humides sous des pierres, des racines d'arbre et la mousse. On le voit grossi à F. 1, mais la ligne a. en montre la longueur naturelle; il est recoquillé ou en défonsé à fig. 2.
Fig. 3. La Glomère tachetée (Glomeris pustulata.)
a le même genre de vie que la précédente, mais elle est plus rare en Allemagne. Elle est d'un brun noir, d'un bel éclat, etl'on distingue sur anneaux quatre taches rouges ou jaunes, et le bord postérieur des anneaux est pâle.
Fig. 4. Le Julus de Londres. (Iulus Londinensis.)
Il est d'un brun noirâtre et le dernier anneau du corps est armé d'une petite pointe. Les pies sont rougeâtres, mais les articulations sont plus pâles. On le trouve sréquemment sous la mousse dans les forets aux environs de Londres.
Fig. 5. Le plus grand Julus. (Iulus maximus.)
La figure représente l'animal dans sa grandeur naturelle. Il est brun ou norâtre, vit au Brésil et a 134 paires de pies.
Fig. 6. La Craspedosome de Rawlin. (Craspedosoma Rawlinsii.)
C'est en Ecosse qu'on a d'abord découvert cet animal, qui se tient sous la mousse et les pierres, dont le dos est brun avec quatre lignes de points blancs; le ventre et les pies sont rougeâtres. La ligne a en figure la grandeur naturelle.
Fig. 7. Le Polydesme plat (Polydesmus complanatus.)
vit dans les bois du milieu de l'Allemagne; il est d'un gris-rougeâtre, et a 30 paires de pies. La raie a en marque la grandeur naturelle.
Fig. 8. 9. Le Lagurus. (Pollyxenus Lagurus.)
Cet animal a sur les côtés de la moitié supérieure des anneaux du corps de petites touffes de poils écailleux, deux autres lignes le long du dos, et derrière une espèce de queue composée de deux faisceaux de jolis poios blanls. Il a 12 paires de petits pies et habite sous l'écorce des arbres et le long des murs. L'une des figures représente le dessus de l'animal, et l'autre le dessous; la ligne a marque sa grandeur naturelle,
Ad00341 08 082a/freMélanges. CCLXXVIII. Vol. X. No. 80.
DESCRIPTION DE LA TOUR DE LONDRES.
Cet édifice, si respectable par sa vétusté et si remarquable par les événements historiques qui s'y sont passés, est situé à l'extrémité orientale de la ville de Londres, sur la bord de la Tamise au dessous du Tower-hill (colline de la tour), sur lequel maintes personnes, qui figurent dans l'histoire, ont perdu la vie sous la hache du bourreau.
L'époque de sa construction est incertaine; les uns la font remonter jusqu'au teins des Romains, et d'autres soutiennent, avec plus de vraisemblance, que c'est sous Guilleaume I. que Gundolphe, évèque de B.ochester, en a jeté les fondements. Il est certain qu'en 1140 le roi Etienne établit sa résidence dans cette citadelle, qui avait servi antérieurement de prison d'état. A en juger par sa situation, sa première destination était de servir à la défense de la ville du côté de l'eau. Les fortifications en étaient anciennement beaucoup plus considérables que de nos jours, car les fossés, les fortins, la hauteur et l'épaisseur des murs témoignent encore en faveur de son antique importance.
Les édifices les plus remarquables et dignes d'être cités, sont:
La tour blanche qui a été construite sous Guilleaume le conquérant vers l'an 1080. C'est un grand édifice carré de 116 pies de long sur 96 de large, à trois étages, avec un souterrain, dont la destination primitive est inconnue, et qui sert maintenant de magasin pour le salpêtre. Au dessus est l'ancienne chapelle, où se faisait autrefois le service divin pour la famille royale, et qui fait à présent partie des archives du royaume. Cet édifice est d'ailleurs un excellent modèle de l'antique architecture des Normands.
La chapelle de St. Pierre ad vincula mérite une mention particulière à cause des nombreux tombeaux de personnes distinguées par leur état et leur destinée, telles que Thomas Moins, John Fisher, Anne Boleyn, Catherine Howard etc. Elle est située dans un coin au nordouest de la forteresse.
L'habitation du gouverneur, située au sudouest, est un grand édisice, construit en grande partie en bois, contenant la chambre (council oiuuiberj, dans laquelLe ceux qui prirent part à la conspiration des poudres subirent leurs interrogatoires.
La tour de Beauchamp tient son nom d'un des nombreux prisonniers d'état, qui y ont langui longtems et se sont presque tous immortalisés par des inscriptions. Beauchamp, comte de Warwick, y fut incarcéré en 1793.
La tour de Devereux, fameux favori de la reine Elisabeth, où il fut incarcéré en 1601.
La tour des archives construite en murs de 13 pies d'épaisseur, n'ayant qu'un rez-de-chaussée et un premier étage. Elle contient les plus anciennes archives, désignées sous le nom de chartae antiquae, composées de 41 rouleaux, qui proviennent du tems d'Edouard le catholique et qui datent, ainsi du commencement du 15. siècle.
La forteresse contient, outre plusieurs autres tours plus ou moins bien entretenues, telles que la tour de sang, la tour de St. Martin, celle de la garderobe etc. etc., d'autres arsenaux, savoir:
l'arsenal espagnol, situé à l'opposite du sudouest de la tour blanche, où l'on conserve toutes les dépouilles de la formidable armada, qui devait débarquer en Angleterre, sous le règne d'Elisabeth. Entre autres objets dignes d'attention, on y voit la hache sous laquelle tomba la tête d'Anne Boleyn.
L'arsenal pour les chevaux, où sont placés les portraits de la plupart des rois d'Angleterre, depuis Guilleaume le conquérant jusqu'à Georges second, tous à cheval et richement armés, les dépouilles de Waterloo etc.
Le petit arsenal contient une grande quani tité d'anciennes pièces d'artillerie et d'autres objets militaires. Il a 345 pies de long sur 60 de large.
La tour de Londres contient actuellement des magasins pour toutes sortes, de provisions de guerre," le département de l'artillerie, un trésor en bijoux et diamants qui appartiennent à la couronne et les grandes archives, où sont déposés tous les anciens documents de la cour de Westminster, et elle est encore la principale prison des criminels d'état, mais on en a retiré la monnoie. La garde de cette forteresse est confiée, à un gouverneur, qui jouit de plusieurs prérogatives.
Ad00341 08 083a/freMammifères. CX. Vol. X No. 81.
SINGES REMARQUABLES.
Fig. 1. Le grivet. (Cercopithecus griseus.)
Ce singe tient le milieu entre le maïbrouk (C, Cynosurus) et le callitriche (G. Sahaeus). Il ressemble au premier par la couleur générale du pelage, mais il s'en éloigne, par la forme de la tête. Une couleur plus foncée, une moustache blanche, etc. le distinguent du callitriche, dont il se rapproche néanmoins par la forme pyramidale de la tête. Le vert sale est la couleur dominante de la partie supérieure du corps et le blanc celle de la partie inférieure. On ne connoît pas encore la patrie de cette espèce de singes, mais on présume avec beaucoup de vraisemblance qu'elle est originaire d'Afrique, comme la plupart des cercopithèques.
Fig. 2. Le Chacma. (Papio comatus.)
On place ce singe dans le genre des babouins ou papions, qui sont pour la plupart assez grands et qui ont des abajoues et des grandes caloshés aux fesses. L'exemplaire, que figure notre planche, étoit un mâle, âgé à peu prés de 15 ans, qui, mesuré aux épaules, avoit 2 pies 4 lignes, et, à la partie postérieure, 1 pié 9 pouces. La queue avoit 1 pié 8 pouces de long. Le vert noir est la couleur générale, plus pâle cependant sur le devant des épaules et les côtés que sur le dos. Dans la captivité, ce singe acquiert quelquefois un si haut degré de méchanceté que la vie des hommes qui l'entourent court les plus grands dangers. Son nom est une abréviation de la dénomination Choak Katna, que lui ont donnée les Hottentots.
Il se trouve en Amérique une division principale de singes, caractérisés surtout par le manque des abajoues et de calosités aux fesses. Plusieurs espèces ont la queue prenante, dont elles se servent comme d'une cinquième main.
Fig. 3. Le Sajou à gorge blanche. (Cebus hypoleucos.)
L'exemplaire figuré sur la planche ci-jointe étoit un jeune mâle, qui avoit de la pointe du museau jusqu' à la racine de la queue 13 pouces et cette dernière en avoit 17. La hauteur, prise aux épaules, étoit de 6 pouces, et prise à la partie postérieure de 7. Les épaules, les bras et les côtés de la tête sont d'un blanc pur, et le reste du pelage est d'un noir foncé. La voix de cet animal dénote ses divers appétits; tantôt il sifle doucement et tantôt il abboie par intervalle. Ce singe est d'une extrême docilité et s'apprivoise aisément. Son regard est perçant, et il paroît pouvoir deviner les pensées et les intentions des hommes.
Les Sais vivent par troupes dans les forêts du Brésil et de la Guinée; ils sont très-voracës et lents dans leurs mouvements.
Fig. 4. Le Saï à grosse tête. (Pythecia monachus.)
La forme singulière de la tête de ce singe suffit pour le distinguer au premier coup d'oeil des autres espèces de ce genre. Cette forme bizarre lui donne un air stupide. La poitrine, le ventre et les joues sont d'un blanc tirant sur le vert d'orange. L'extérieur des bras est blanc, les avant-bras, les cuisses, les jambes et la queue sont noirs. Le dos et les flancs sont irrégulièrement marquetés de taches brunes et noires. ,
Ce singe, quoique naturellement craintif, est très-consiant. On présume que l'Amérique est sa patrie.
Ad00341 08 084a/freOiseaux. CXIII. Vol. X. No. 82.
OISEAUX CHARMANTS ET REMARQUABLES.
Fig. 1. L'Oxyrhynque à tête flamboyante. (Oxyrhynchus flammeiceps.)
Cet oiseau, dont la découverte est tout récente, est caractérisé par son bec court droit, triangulaire à la base et terminé en forme d'alêne; une jolie huppe d'un ronge ponceau est le plus bel ornement de cet oiseau. Le reste du plumage est généralement vert, cependant il se trouve sur les parties infé» rïeures une quantité de taches d'un noir brunâtre et irrégulièrement triangulaires, Les pattes et le bec de cet oiseau, qui n'a que 7 pouces de long, sont d'un noir bleuâtre. Notre planche
Figure le mâle que le naturaliste autrichien Natter er se procura au Brésil.
Fig. 2. Le Xenops à favoris. (Xenops genibarbis.)
Cet oiseau est sortement caractérisé par la 'forme ascendante de son bec, forme qui est le partage de plusieurs oiseaux, dont la plupart îi'ont été découverts que de nos jours. La tête est d'un brun foncé et parsemée de taches plus foncées encore; le dos tire sur le rougeâtre, mais la partie inférieure est rousse ainsi que la queue qui se compose de 12 plumes et qui est arrondie en cône. La gorge et les parties insérieures sont d'un blanc jaunâtre. Il habite le Brésil, où il est même assez rare.
Fig. 3. Le colibri à bec recourvé. (Trochilus recurvirostris.)
Les colibris se nourrissent, non du suc mieilleux des fleurs, comme on l'a cru précédemmcnt, mais de petits insectes, qu'ils retirent avec leur langue longue et esfilée du fond des fleurs, et c'est cette circonstance qui a donné origine à cette erreur, et qui la rend très-pardonnable. On connoît maintenant jusqu'à. 80 espèces de colibris, toutes indigènes à l'Amérique; celle queFigure notre planche vit au Pérou. Le corps et tout le plumage supérieur sont d'un vert d'or; la gorge et le cou, couverts jusqu'à la poitrine de petites plumes en forme ___^d'écaillés, jouent un très-beau vert d'éineraude. Une ligne noire descend de la poitrine et se prolonge au milieu du ventre; les cuisses sont blanches; la queue est tronquée en ligne droite, les deux plumes du milieu sont d'un bleu-vertfoncé, et les autres d'un brun de cuivre soncé, mais en bas il s'y joint une riche éclat de to.pase.
Fig. 4. Le Souimanga gracieux. (Nectarinia lepida)
Les nectarinies sont pour les pays chauds de l'ancien monde, ce que les. colibris sont pour l'Amérique, et peuvent soutenir la comparaison avec ces derniers, tant pour la conformation et le genre de vie que pour le brillant du plumage. — Le mâle de cette jolie espèce se distingue par une bande violette, qui, partant de chaque côté du bec, se prolonge jusqu'au cou. Le dessus de la tête, la nuque et le dos sont couleur de métal et jouent le vert et le violet, et les parties insérieures sont d'un beau jaune. Cet oiseau peut avoir 4 pouces de long, mais la femelle est un peu plus petite. Il habite principalement l'île de Java et se nourrit de petits insectes et d'araignées.
Fig. 5. Le Souimanga moustac. (Nectarinia mystacalis.)
On ne connoît jusqu'ici que le mâle de cette jolie espèce. Les deux plumes au milieu de la queue longue et cunéiforme dépassent de beaucoup toutes les autres. Il a de chaque côté du bec une petite moustache d'un violet métallique d'un vis éclat; cette même couleur décore les plumes du croupion et de la queue et forme sur la tête une assez grande taehe; le cou, la poitrine, la gorge et le dos sont d'un très-joli ponceau, les aîles d'un gris-cendré noirâtre, le milieu du ventre est d'un beau gris, le reste du plumage insérieur blanc, le bec et les pieds roux. Cet oiseau peut avoir un peu plus de 4 pouces de long. Il habite également l'île de Java, où il se nourrit de petits insectes, mais il est surtout sriand d'araignées.
Ad00341 08 085a/freInsectes. XCIV. Vol. X. No. 83.
COLÉOPTÈRES REMARQUABLES.
Fig. 1. La Manticore à grandes mâchoires. (Manticora maxillosa Fabr.)
Ce coléoptère vorace est assez grand, noir; la tête est presque sphéroïde, applatie des deux côtés, avec des mâchoires saillantes, dont l'intérieur est armé de dents à la racine. Le corselet est arrondi sur le devant, applati au milieu -et élevé sur le derrière avec un bord arrondi et une pointe échancrée. Les manteaux des aîles •sont réunis, plats en haut, velus, inclinés sur le côté et à bords fortement dentelés. Les pattes sont noires. Le Cap de Bonne Espérance est la patrie de ce coléoptère, qui court très-vite, vole avec beaucoup de légèreté, se tient sous les pierres et se nourrit de petits insectes, surtout de mouches.
Fig. 2. La Cicindèle des forêts. (Cicindela sylvatica Linn.)
Ce coléoptère, dont le dessus du corps est •d'un bronze noirâtre -et le dessous d'un violet noir étincelant, avec de petits poils blanchâtres, n'a que 8 à9 lignes de long. Il abonde en Allemagne, surtout dans les forêts de bois blanc, mais il-est plus rare en France, et fait partie des coléoptères voraces.
Fig. 3. La Megacephale de la Caroline. (Megacephala Carolinensis Latr.)
La partie supérieure du corps de ce coléoptère, indigène à la Caroline, est couleur d'or, l'inférieure d'un vert purpurin, les antennes, la bouche, une tache en forme de croissant à l'extrémité des manteaux des aîles et les pattes spnt d'un jaune de rouille. •
Fig. 4. Le Collyris à long cou. (Collyris longicollis.)
Ce-coléoptère habite le royaume de Siam; il est d'un beau bleu à l'exception des cuisses qui sont couleur de rouille. Les manteaux des iîles, qui sont fortement ponctués, sont échanccés à l'extrémité.
Fig. 5. L'Anthie à quatre taches. (Anthia quadriguttata Fabr.)
Cette nnthie vit, comme les autres carabes (carabici Latr.), sous la terre, l'écorce des arbres, les pierres etc. Elle est noire, mais il se trouve sur chaque manteau deux taches blanches. Elle habite le cap de Bonne Espérance.
Fig. 6. Le canonnier commun. (Brachinus crepitans Fabr.)
Ce petit bupreste, dont la grandeur naturelle est désignée par la ligne adjacente, passe la plus grande partie de l'année dans les pays boisés sous les pierres. Il n'est rare ni en Allemagne ni en France. Dès qu'il se sent saisi, il lâche par l'anus une vapeur bleue, accompagnée d'une petite détonation, qui fait désister les plus grands carabes, ses ennemis, de toute poursuite ultérieure. Il réitère, s'il le veut, jusqu'à huit fois cette explosion, produite par un mécanisme particulier qui se trouve dans l'intérieur du corps.
Fig. 7. La Lebia à quatre taches. (Lebia quadrimaculata)
Les lebiae se tiennent en général sous les pierres et les écorces d'arbre. Cette charmante espèce, dont la ligne placée à côté de la Figure désigne la grandeur naturelle., n'est pas rare dans les contrées.sablonneuses et humides de l'Allemagne. On la trouve aussi, surtout en hiver, sous les vieilles écorces d'arbre.
Fig. 8. La Lebia à tête bleue. (Lebia cyanocephala Latr.)
Cette espèce se trouve aussi assez fréquemment en Allemagne sous les pierres et sur les bords des près. Les manteaux sont d'un bleu éclatant ou d'un gris-bleu. Le corps est assez large, noir en dessous et d'un éclat bleu. La ligne placée à coté de la figure en montre la grandeur naturelle.
Fig. 9. Le Zuphie rubanné. (Zuphium fasciolatum Latr.)
Le dessus du corps est d'un brun - rouge foncé, les antennes brunes, les yeux noirs. La tête et le corselet sont fortement ponctués, mais le dernier a dans le milieu un sillon noir et une empreinte sur le bord extérieur. Chaque manteau est orné de sept bandes sines et à la racine d'une tache ovale d'un jaune rouge. Les pattes et la partie postérieure du corps sont d'un brun de rouille. Cette espèce de coléoptères, dont la grandeur naturelle est désigné« par la ligne adjacente, est assez commune dans le midi de la France,
Ad00341 08 086a/freMélanges CCLXXIX. Bd. X. No. 84.
INDIGÈNES DE L'AFRIQUE MÉRIDIONALE.
Fig. 1, est portrait d'un nommé Stoffel Speelmaiin, issu de la race des hottentots à demi civilisés. Faisant partie de la société de voyage de M. Burchell, il fut peint par ce savant à cause du caractéristique de son extérieur. Il avoit 5 pies 7 pouces, ainsi pins que la grandeur moyenne de son peuple. Son corps, quoique fort en os, étoit maigre. Cet homme, qui pou voit avoir près de 40 ans, se tenoit très-droit, coutume qu'il avoit sans doute contractée au service; il avoit beaucoup de vivacité pour un hottentot et son regard décéloit une adresse et une prudence extraordinaire. Is avoit les mâchoires saillantes, les joues rentrées, le nez plat et large, les narines très-ouvertes, la bouche grande, les lèvres grosses et retroussées, le menton étroit et déFiguré par de petites bosses. Il passoit pour un excellent tireur et aimoit beaucoup à voyager. Il avoit non seulement inventé mais fabriqué lui-même tout son costume. Sa cape étoit de peau de veau à laquelle tenoient encore les poils. Il portoit outre cela autour de la tête un mouchoir de coton rouge, et un mouchoir bleu étoit légèrement passé autour du cou. Ses culottes étoient de peau et sa jaquette de drap bleu. Il attachoit sur cette dernière une giberne qu'il s'étoit saite de la peau d'un léopard. .
Fig. 2 représente un chef des Kora ou Koranna. Cette peuplade, qui est de la même race que les hottentots, habite en partie au milieu des Griqua-hottentots, et en partie au milieu des brigands, mais elle se tient surtout sur les rives de la partie supérieure du fleuve d'orange, qui lui fournissent les meilleurs pâturages pour ses nombreux troupeaux de boeuf. Les Koranna sont, d'après les descriptions les plus récentes des voyageurs, d'un caractère pacisique, extrêmement indolents et très-peu intelligents. Ils viennent de demander un missionaire, en promettant de s'adonner à l'agriculture, si l'on exaucoit leur voeu. Le chef queFigure notre planche portoit autour de la tête un morceau de peau ployé en forme do turban et autour du corps un manteau de cuir fortement enduit de graisse et d'ochre rouge. Des colliers de perles de diverses couleurs décoroient le cou, auquel pendoient un couteau et l'écaillé d'une petite tortue, qui lui servoit de tabatière. La jointure des mains et l'avantbras étoient ornés de bracelets de perles, de cordons d'écorco d'acacia et d'une large bague d'ivoire. Il tient dans la main le Hassagai et le Kirri (le javelot et la massue), La bonté est empreinte sur son visage.
Ad00341 08 087a/freMélanges. CCLXXX. Vol. X. No. 85.
LE CAIRE EN EGYPTE.
La Capitale de l'Egypte, province de l'empire de Turquie, placée sous le 48° 58' 30" de longitude orientale et sous le 30° 2' 4" de latitude septentrionale, est située sur la rive orientale du Nil, là où ce fleuve se divise en plusieurs hranrhes pour former le Delta. • Elle a été sondée en 968' par Giassar, général du premier sultan- de la famille des Fatimes, et elle doit son nom à l'apparition de la planète Kaher (Mars)qui dominoit alors sur l'horizon., La ville se compose de 3 parties, très-distinctement figurées par notre planche, savoir: le Caire proprement dit au centre, Masr el attik ou le vieux Caire au Nord-ouest; Bulach, port de la ville, sud-ouest tout près du fleuve, et l'on distingue sur l'autre rive du îleuve Ghiza, qui peut passer pour un faux bourg, et à côté, mais dans le fond, ces célèbres pyramides, seuls restes de l'antique Memphis, Le Caire passe en' Orient pour une ville magnifique, qualité que nous sommes très-éloignés de lui attribuer. L'espace qu'il renferme contient non seulement des maisons, mais encore des jardins et même de9 champs; les rues en sont étroites, tortueuses, non pavées et pleines de bourbiers; les murs et les portes tombent en ruine. Les objets les plus remarquables qu'offre la ville sont: la forteresse et la résidence, 720 mosquées ornées d'un ou de- plusieurs minarets; 36 synagogues; 12 églises koptiques, 2 grecques, 2 catholiques, une maison des aliénés, etc. La population varie de 230,000 à 250,000 âmes, qui occupent près de 40,000 maisons. 11 peut y avoir parmi ces habitants 35,000 Koptes, 30,000 juifs, 10,000 grecs et 4,000 francs. Le reste se compose d'un mélange de diverses nations mahométanes et on y trouve grand nombre de nègres qui servent d'esclaves. Cette ville qui n'est, pas sans industrie fait un très-grand commerce, surtout en esclaves noirs, qui lui viennent de l'intérieur de l'Afrique.
Ad00341 08 088a/freMammifères. CXI. Bd. X. No. 86.
SINGES REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Toque. (Cercopithecus radiatus Geoff.)
La plus grande partie du corps de ce singe, qui habite la côte du Malabar est verte, mais le dessous est gris. Le museau est long et le front plat et ridé. De la racine de la queue jusqu'à la nuque, il a 13 pouces de long et peut avoir 1 pie 5 lignes de haut. La peau des mains se perd dans le violet. Les côtés nus du corps sont d'une couleur de chair pâle. On apperçoit sur le front quelques poils et sur la lèvre supérieure quelques soies courtes.
Fig. 2. Le Vervet. (Cercopithecus Pygerytha Geoff.)
Le Vervet est une espèce verte de singe très - rapprochée du Kallitrix et du Malbrouk. Le noir est la couleur du visage, cependant les joues sont couvertes de poils blancs; les mains des quatre pies sont noires et l'anus est entouré de poils d'un rouge jaune foncé. Toutes les parties supérieures sont d'un gris vert et les insérieures blanches. Il habite les forêts du cap de Bonne Espérance, à une grande distance des habitations humaines.
Fig. 3. 4. u. 5. Le Drill. (Invus leucophaeus Fr. Cuvier.)
Les Indes orientales sont la patrie de ce singe, dont le mâle est figuré à No. 3.,.la femelle à No. 4. et un vieux à No. 5. Le mâle se distinguo de la semelle par sa grandeur, la longueur de la tête et la couleur plus soncée de la fourrure. Le mâle mesuré à la partie postérieure a 22 pouces de long, tandis que la semelle n'en a que 16. Du sommet de la tête aux sesses, le mâle a 2 pies 2 pouces de long, et la semelle n'en a que 18. Le mâle a également autour du cou une bande de poils longs et fins, dont la partie inférieure est grise et la partie supérieure alternativement noire et jaune. Le visage et les oreilles sont nus de même que les fesses et les testicules. Le visage est noir, les mains sont couleur de cuivre, les fesses et les testicules d'un rouge vif, Le vieux mâle est beaucoup plus ramassé, sa barbe est plus sorte et sa tête très-grande.
Ad00341 08 089a/freOiseaux. CXIV. Vol. X. No. 87.
JOLIS OISEAUX ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le Guèpier de Java. (Merops urica Horsf.)
Les îles de Java et de Ceylon sont la patrie de cet oiseau qui est une sois plus grand qu'il n'est dépeint sur la planche ci-jointe. Le haut de la tête et la nuque sont d'un,brun rouge; le tronc et les plumes qui couvrent le dessus de la queue, d'un bleu pâle; la gorge et la partie supérieure du cou d'un jaune de soufre, avec un collier peu large à écailles brunes et noires. Le dessous du corps est d'un vert jaune, les aîles et les pennes sont également vertes, cependant le mélange du jaune foncé y est plus sensible. La queue est verte et fourchue et le ventre d'un blanc bleuâtre. Le bec est noir et l'on distingue aux angles de la bouche une raie de soies courtes et roides. Cet oiseau se nourrit d'abeilles et de guêpes, qu'il prend en volant et niche dans des trous qu'il creuse lui-même sur les bords des rivières.
Fig. 2. Martin pecheur omnicolor. (Alcedo omnicolor Reinw.)
Le dos, les épaules, le ventre et bas-ventre sont bleus d'azur; les petites plumes qui couvrent les aîles noires, et les plus grandes, ainsi que les dernières du bord extérieur d'un bleu foncé. Le dessous des aîles est blanc, la gorge d'un beau châtain, le derrière de la tête bleu d'azur, la tête et les joues noires. Le dessus de la queue est d'un bleu ultramarin et le dessous noir. Le bec et les pattes sont d'un rouge de corail. Cet oiseau, qui alO pouces delong, est indigène àl'îledeJava, où ilsenourrit de poissons, d'insectes aquatiques, de verset de limaçons et niche dans des trous le long des fleuves.
Fig. 3. Martin jasseur couleur de canelle. (Halcyon cinnamominus Swains.)
Cet oiseau, qui habite la Nouvelle Seelande, a 10 pouces de long; la tète, la nuque et le dessous du corps sont couleur tanné, ainsi que les plumes du.dessous dos aîles. La partie supérieure du corps, les aîles et la queue sont d'un vert-bleu. Les plumes sur les oreilles sont d'un vert-soncé et sont en communication avec une petite bande noire dont la nuque est décorée. L'iris est jaune, le bec noir, la mâchoire insérieure blanchâtre à la racine et les pattes sont d'un brun noir. En général il se nourrit d'insectes et séjourne rarement près de l'eau.
Fig. 4. et 5. L'Eurylaime de Horsfield. (Eurylaimus Horsfieldii Temm.)
Cet oiseau, indigène aux îles de Java et de Sumatra, se tient le long des rivières et des lacs dans des contrées inaccessibles couvertes de forêts, et se nourrit d'insectes et de vers. Le dos du mâle est d'un brun qui se perd à l'extrémité dans le noir; les plumes des épaules, ainsi que celles du dos sont d'un jaune de citron; la queue est noire, surtout les deux plumes du milieu, car les autres ont à leur extrémité de grandes taches; les plumes qui couvrent le dessous de la queue sont d'un jaune pur; celles de la tête et des joues d'un noir qui se perd dans le noir de pourpre; les pattes d'un jaune- rouge soncé; les ongles brunes, et le bec est d'un rouge brun. —I La tête, la nuque et les ailes de la femelle (Fig. 5.)sont brunes avec des taches jaunes, moins grandes et moins vives cependant que celles du mâle; la gorge et la poitrine d'un gris cendré avec un mélange de jaune; les plumes du ventre et des slancs ont unesoible nuance de pourpre.
Ad00341 08 090a/freInsectes. XCV. Bd. X. No. 88.
COLÉOPTÈRES CURIEUX.
La planche ci-jointe représente plusieurs carabes qui ont beaucoup d'asfinité avec ceux qui ont été
Figurés sur la 83^ planche de ce volume.
Fig. 1. La Siagone à piès rouges. (Siagona rusipes Latr.)
Ce coléoptère, qui vit dans la Barbarie, est d'un noir brun, ponctué; les antennes et les pies sont d'un brun rouge. \
Fig. 2. Le Scarites géant. (Scarites Gigas Oliv.)
D'un beau noir éclatant, sans ailes. La tête est platte avec 2 enfoncements et 5 petites rides sur le front. On trouve un sillon au milieu du corselet, qui est pourvu sur le derrière d'une dent de chaque côté. Les elytres sont unis. Il n'est pas rare sur les côtes de la Mé» diterranée.
Fig. 3. La Clivine arenaire. (Clivina arenaria Latr.)
Elle est noirâtre ou d'un brun clair; les antennes et les palpes sont d'un jaune de rouille; la tête d'un rouge brun a un enfoncement de chaque côté. Le corselet sillonné au milieu est uni et éclatant; les pies sont couleur de rouille, et les elytres ont des lignes ponctuées. Elle vit en Allemagne sur les rivages sablonneux.
Fig. 4. Le Harpale à antennes rouges. (Harpalus rusicornis Latr.)
Ce Coléoptère, indigène à l'Allemagne, a le dessus du corps d'un noir de poix et le dessous d'un brun rouge; les palpes, les antennes et les jambes sont plus pâles; la tête est grosse
Fig. et unie; le coTselet est bordé d'un brun rouge; et les elytres sont couverts de petits poils d'un gris-jaune. Il est allé et se nourrit de chenilles et de vers.
Fig. 5. et 6. Le Zabre vouté. (Zabrus gibbus Bonelli.)
Le corps, dont le dessous, les palpes, les antennes et les jambes sont d'un brun de poix, et le dessus noir et d'un éclat médiocre, est voûté. Il ronge les germes et les racines des diverses espèces de blé, aussi sait-il souvent de grands dégâts en Allemagne, a, en figure la larve et b. la chrysalide.
Fig. 7. Le Brosque grand tête. (Broscus cephalotes Banz.)
Il est d'un noir éclatant, ponctué autour des yeux et sur le sront, et le corselet est cordiforme. Il se tient dans des trous.
Fig. 8. Le Molops strié. (Molops terricola Bonell.)
Il est noir en haut et d'un brun de poix en bas; les antennes et les jambes sont d'un brun rouge; le corselet est cordiforme et à rebord saillant; les elytres sont unis. On le trouve sous des pierres dans diverses contrées de l'Allemagne.
Fig. 9. L'Abax strié (Abax striola Bonell.)
séjourne dans les forêts de l'Allemagne sous des pierres. Il est d'un noir éclatant, le corselet presque quadrangulaire; les antennes sont depuis la quatrième articulation brunes et les elytres à sillons unis. Les semelles se distinguent par leurs elytres qui sont plus plats et qui s'élargissent vers le derrière du corps.
Ad00341 08 091a/frePlantes. CLXIX. Vol. X. No. 89.
PLANTES REMARQUABLES.
La plancha ci-jointe figure une samille de plantes très-remarquable, dont le caractère distinctif est que tous les espèces qui en font partie portent les semences à leurs racines.
Fig. 1. Isoëtes des marais. (Isoëtes lacustris Linn.)
La racine tuberculeuse est pourvue de filaments; les feuilles formées en lène sont pointues, demi- cylindriques, articulés et perpendiculaires. C'est à la base que sont placés les organes générateurs, et la capsule, de la grosseur d'un pois, contient des graines triangulaires et pyramidales. On trouve dans les lacs du Holstein cette plante, que la Brème amène en frayant du fond du lac à la surface. Fig. a. contient les organes générateurs de la semelle dans leur grandeur naturelle. Fig., b. grossis, et Fig. c. la semence grossie.
Fig. 2. La Marsile à quatre feuilles. (Marsilea quadrifolia Linn.)
Elle croît en Allemagne dans des endroits bourbeux et marécageux aux mois de juin et d'août. Sa tige et les racines sont rampantes et c'est des aisselles de la tige que sortent les fructifications pédiculées. Son feuillage ressemble aux feuilles de la surelle.Fig. a, représente les fructifications dans leur grandeur naturelle; b. grossies et diagonalementcoupées; c. les semences grossies.
Fig. 3. La pilulaire globulifère. (Pilularia globulifera Linn.)
C'est une plante rampante qui pousse des feuilles filiformes, de la grosseur d'une aiguille, roulées à leur sortie et qui se multiplie à l'infini. On la trouve dans toutes les prairies marécageuses de l'Europe. Elle fleurit aux mois de juin et de septembre et les semences sont mûres aux mois de septembre et d'octobre. Fig. ce. représente la sructification; ss. une capsule ouverte grossie; y. une capsule non ouverte coupée, où les organes mâles de la fructification sont en haut; 6. la dernière grossie, où les organes semelles sont en bas; e, ceux-ci encore plus grossis.
Fig. 4. L'Azolle pinnée. (Azolla pinnata R. Brown.)
Le feuillage est triangulaire, les feuilles supérieures sont vésiculaires et les racines filiformes. Elle croît dans la Nouvelle-Hollande. —Figure 4. la représente dans sa grandeur naturelle; a. la petite capsule placée sous les petites feuilles qui l'abritent; b. une petite feuille grossie; c. la capsule remplis de poudre d. celle-ci en diamètre; e. une capsule de graines ouverte, ets. une graine ouverte avec un pédicule très-grossie.
Fig. 5. La Salvinie flottante. (Salvinia natans.)
Se trouve sréquemment dans les marais et fossés de l'Allemagne et recouvre l'eau comme la lentille d'eau, Les branches sont articulées, et il se trouve aux articulations des feuilles isolées opposées.
Fig. a. représente une capsule grossie; b. plus grossie encore, ouverte et pleine de graines.
Ad00341 08 092a/freMélanges. CCLXXXI. Vol. X. No. 90.
LA CAVERNE DE GAILENREUTH
Cette caverne est au sud-ouest, a une pe- On arrive par une sente perpendiculaire dans la tite demi-lieue du village de Gailenreuth, non second espace C et par une large ouverture D loin de Muggendorf, près de Bamberg et se on va obliquement de la seconde caverne dans trouve dans la soi-disante montagne des caver- l'abyme, où se trouvent des charges entières nés. L'entrée, qui a 6s pies de haut sur 17 de d'os détachés, au lieu que E est une masse torala. rge, ofsre encore des traces d'un ancien mur posée pour la plus grande partie d'os et de staquiavoit apparemment été construit pour la fer- lagmites, La chambre C est en communicamer. D'après d'anciennes traditions, cette ca- tion par une longue et étroite galerie F souvent verne auroit servi de lieu de rassemblement aux si étroite, qu'il faut aller à quatre pattes. On premiers chrétiens, et selon d'autres les païens parvient par la sente verticale G, que l'on ne y auroient cherché un nsyle contre les persécu- passe qu'au péril de la vie, dans un espace ovations de ceux-ci. Ce qu'il y a de certain, c'est lement voûté //, que l'on s'est procuré en enlequ'on y trouve encore denos jours des ossements vant des os et des crânes delà masse sus-dite, humains et des fragments d'urnes. —• La sigu- A proprement dire, il y a 6 cavernes, qui forre supérieure de cette planche représente l'inté- ment un demi-cercle. Dès la cinquième caverrieur de la caverne d'après un plan levé sur les ne l'air est si épais, et l'odeur de charogne si lieux en 1816 par le professeur Buckland, A insupportable. que les visages les plus éclorés des est l'entrée de la caverne, par laquelle on arri- voyageurs qui restent quelque tems dans l'abyve dans un grand portique de plus de 300 pies, me sont à la sortie pâles comme la mort. — Une longue galerie conduit dans le plus vaste C'est au docteur Rosenmüller et au prosesseur espace de la caverne B, où l'on trouve beau- Esper d'Erlangen que nous devons les premiècoup d'ossements d'ours disséminés sur la terre, res notices certaines touchant xette caverne.
Ad00341 08 093a/freOiseaux. CXV. Vol. X. No. 91.
OISEAUX ÉTRANGERS TRÈS-JOLIS ET REMARQUABLES.
Fig. 1. La Calyptomène verte. (Calyptomena viridis Reinw.)
Cet oiseau habite les forêts isolées de Singapore et l'intérieur de l'île de Sumatra, et comme il ne se tient perché que sur la sommité des arbres, il est rarement atteint par des balles. Le vert éclatant est la couleur principale de cet oiseau, dont la grandeur est de 6J pouces. Les plumes de la tête inclinées sur le devant couvrent presque le bec; les aîles vertes sont ornées de 8 bandes transversales d'un noir de velours et ne dépassent pas le corps en longueur. La queue courte et arrondie se compose de 10 plumes vertes en haut et d'un noir bleuâtre en bas. Le bec court et blanc est à son extrémité formé en crochet, et pourvu d'une coche prosonde; les yeux sont grands, l'iris bleue et les pattes d'.un noir bleuâtre. L'extérieur de la semelle ne diffère en rien de celui du mâle. Cet oiseau se nourrit de graines et de végétaux.
Fig. 2. La Timalie huppée. (Timalia pileata R.)
Elle habite l'île de Java, niche clans des haies à proximité des villages et son ramage la fait rechercher. Elle peut avoir G£ pouces. La couleur de la partie supérieure du corps est le brun se perdant dans l'olive et celle de la partie insérieure est la couleur de tuile, jouant le gris. La tête est d'un beau châtain; la gorge et le gosier sont blancs et les aîles bordées de cette dernière couleur. Les petites plumes qui cou. vrent les aîles, ainsi que celles de la nuque et du dos sont d'un bleu gris vers'.le bas. Le bec est d'un noir éclatant et les pies sont bruns.
Fig. 3. La Timalie à gorge tachetée. (Timalia gularis.)
Sumatra est la patrie de cet oiseau, qui a 6 pouces de long. La couleur principale des parties supérieures est le brun qui se perd sur la nuque et le dos dans la couleur d'olive; la partie insérieure est jaunâtre, mais la poitrine et le gosier sont décorés de lignes noires. Il y a autour des yeux une tache noire; le bec est brun et les pattes d'un gris brun.
Fig. 4. et 5. Le Gobe-mouche vermillon. (Muscicapa miniata Temm.)
On trouve dans les parties montagneuses de l'île de Java cet oiseau, dont les habitudes et le genre de vie sont encore inconnues, et qui a 7 pouces de long. Le sommet de la tête et la gorge sont d'un noir qui joue la couleur d'acier; la nuque, les aîles et le dos sont rouges et nuancés de noir; le dessous du corp,s est d'un rouge de cinabre. La queue est longue, les plumes égales, et sont noires à leur racine et d'un rouge de cinabre depuis le milieu, à l'exception des quatre mitoyennes, qui sont entièrement noires. Le bec et les pies sont noirs comme ceux des gobe-mouches européens. — La femelle a à peu près les mêmes dessins, cependant le rouge est moins vif. Les plumes de la gorge sont d'un rouge clair.
Ad00341 08 094a/freOiseaux. CXVI. Bd. X. No. 92.
OISEAUX GRIMPEURS TRÈS-REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Jacamar à longue queue. (Galbula marcroura.)
Cet oiseau a étéFiguré d'après un exemplaire, que possède le Musée de Paris et qui y a été envoyé de l'île de la Trinité. Il a de long 10 pouces de France; la tête, le dessus du cou, le do?, les plumes supérieures de la queue et colles qui recouvrent les aîles sont d'un vert qui joue l'or; la gorge et le devant du cou sont d'un jaunerougeâtre, ou blancs; le ventre, le dessous du corps et les plumes latérales delà queue sont d'un jaune-rouge foncé; les grandes pennes des aîles sont brunes; le bec est noir et les pattes sont jaunâtres. Il est vraisemblable qu'il se nourrit d'insectes, et qu'il se tient dans les forêts humides sur des arbustes.
Fig. 2. Le tamatia à gorge bleu. (Capito cyanocollis V.)
Cet oiseau, que l'on range parmi les barbus (Bucco), vit isolé, se nourrit d'insectes et habite l'Amérique ainsi que l'Asrique. Il a les joues, la gorge et le devant du cou d'un beau bleu de ciel, de chaque côté de la poitrine une tache rouge, et sur la tête deux bandes, dont l'une rouge, l'autre noire; la nuque, le dos et une partie des aîles d'un vert éclatant, les pennes brunes, le dessous du corps d'un vert clair, la partie supérieure du bec brune, l'insérieure blanchâtre, l'iris jaune, les pattes couleur de plomb. La poitrine de la semelle est moins bleue, et est privée des taches rouges.
Fig. 3. L'Arras couleur d'hyacinthe. (Psittacus hyacinthinus Lath.)
Cet oiseau qui habite entre le 27 et 29e degré de latitude de l'hémisphère austral, fait son nid dans le creux des arbres et dans des cavités sur le bord des rivières. Il est presque entièrement bleu, cependant les parties supérieures jouent le vert de mer, et les plumes des parties insérieures ont l'éclat de l'acier poli. Les aîles et les pieds, la queue et le bec sont noirs; la pellicule de la racine du bec est jaune; la plus grande partie des joues est couverte de plumes. Cet oiseau a 26 pouces de long, mais la semelle est un peu plus petite.
Fig. 4. Le Cacadou couleur de rose. (Cacadua rosea F.)
Cet oiseau a la tête, le cou et tout le dessous du corps couleur de rose, le dessus d'un beau gris, plus soncé cependant sur les aîles et la queue. Le bec est blanchâtre et les pattes sont brunes. Les Indes sont la patrie de ce Cacadou, qui a 12 pouces de long.
Fig. 5. Le perroquet à raquettes. (Psittacus discurus V.)
Ce perroquet, originaire deMindanao, a la partie supérieure de la tête et de la nuque d'un bleu clair et les autres parties vertes, plus claires cependant vers la tête. Les pennes sont noirâtres vers l'intérieur, mais noires et d'un blanc bleuâtre en dessous. Les deux pennes mitoyennes se prolongent en une tige, de 2 pouces de long, dépourvue de tout duvet, et ce n'est qu'à son extrémité qu'il reparoit des plumes bleues; cette couleur est aussi celle des plumes de la queue en dessous. Le bec est blanc, les pattes sont brunes. Cet oiseau n'a que 9§ pouces de long.
Ad00341 08 095a/freMèlanges. CCLXXXII. Vol. X. No. 95.
ÉCHAFAUDAGE DRESSÉ À LA POINTE DE L'EGLISE DE ST. PAUL POUR LE PANORAMA DE LONDRES.
Les habitants de Londres ayant témoigné le désir d'avoir le panorama de leur ville ainsi que des environs, T. Hornor, peintre en paysages, entreprit en 1820 d'en lever le plan de la lanterne du clocher de St. Paul, L'enlèvement de la houle et de la croix, placées sur la coupole de la cathédrale, donna lieu à l'érection d'un échasaudage, dont l'exécution fut parfaite. Pour gagner un point de vue plus élevé, le peintre demanda et obtint la permission de construire une hutte sur la platteforme qui dépassoit de plusieurs pies la pointe de la croix qui décore maintenant la flèche. Malgré les difficultés inouies, qu'augmentoient le vent, le tems, le soleil et les brouillards à quoi il faut ajouter que pendant l'été de 1821, qui fut si orageux, la hutte fut souvent endommagée par des coups do vent, si dangereux à une pareille hauteur, que le peintre courut plusieurs fois risque de la vie, le panorama sut heureusement terminé. Tous les croquis qu'il fit de cette hauteur pour le panorama sont contenus dans 280 feuille.s de papier à dessiner, mais aussi tous les édisices tant publics que particuliers de la capitale, tous les villages, champs, chemins, ruisseaux, toutes les maisons de plaisance etc. que l'on pouvoit découvrir de cette hutte, s'y trouvent-ils dessinés, —Fig., 2. représente l'échasaudage et la place qu'y occupoit l'observatoire etFig. 3. la hutte sur une échelle aggrandie, ainsi que les mesures prises pour lui donner de la fixité.Fig. 1, nous donne une vue de Londres prise de l'extrémité méridionale du pont de Black- friars, pour rendre plus sensible la véritable hauteur de l'église de St. Paul, qui est de 318 pies, par rapport aux édisices çirconvoisins.
Ad00341 08 096a/freVermes. XXXIV. Vol. X. No. 93.
MOLLUSQUES CURIEUX.
Fig. 1. 2. La Phillidie trirayée. (Phillidia trilineata Cuv.)
Cet animal, qui habite la mer des Indes, est nu à l'extérieur, recouvert d'une membrane coriace, parsemée de bosses ou de grosses verrues et de noeuds, sous le bord de laquelle se trouvent les branchies. La couleur du dessus du corps est le jaune sur un fond noir, et celle du dessous est le jaunâtre pâle. Fig. 2. représente le dessous du corps; a. les tentacules, b. l'anus, et c. l'orifice de l'organe sexuel.
Fig. 3. 4. La tergipes limacée. (Tergipes limacina Cuv.)
Cet animal, qui ressemble aux limaçons, estpeiit, blanchâtre, ayant de chaque côté du dos 6 branchies ovales renversées.Fig. 3. représente le dessus etFig. 4. le, dessous du corps.
Fig. 5. L'Eolidie de Cuvier. (Eolis Cuvieri Lam.)
Le corps de ce mollusque est oblong, le pie efsilé en forme de sillon à bords saillants, qui étant élevés lui donnent l'air presque quadrangulaire, La tête est un peu gonflée et la bouche est pourvue d'un bord charnu. Le dos est nu et plat, un peu enflé seulement là où se trouve le coeur. L'anus et les organes de la génération sont du côté droit.
Fig. 6. La Scyllaea commune. (Scyllaea pelagica Linn.)
La peau est à demi transparente, le corps comprimé, élevé dans le milieu et allant en décroissant vers le devant et le derrière pour former la tête et la queue. Le dessous du corps est pourvu d'un ensoncement prolond, dont les bords sont enslés et donnent à l'animal la saculté de s'attacher aux plantes de mer. La tête est peu visible, et l'on trouve sur le dos deux paires d'appendices membraneux et en forme d'aîles, slexibles à volonté. On la trouve clans la mer atlantique, dans la mer rouge et près de la Nouvelle Hollande. Ellepeut avoir 2 pouces de long.
Fig. 7. La Tritonie de Homberg. (Tritonia Hombergii Cuv.)
Cet animal, qui a de 2 à 2
Ad00341 08 097a/frePlantes. CLXX. Vol. X. No. 94.
PLANTES REMARQUABLES.
Fig. 1. Sclerote pulverulent. (Sclerotium Semen.)
Ce champignon se présente sur les tiges et les côtes des feuilles de choux, et en grains rondâtres, d'abord blanchâtres, jaunâtres et puis noirs, a. lesFigure dans leur grandeur naturelle; b, grossis et c. la substance intérieure.
Fig. 2. Le Mort du Safran. (Thanotophytum crocorum.)
Ce champignon est très-redouté en France en ce qu'il dévaste en peu de tems des champs entiers de safran et se compose de tubercules d'un jaune-rouge, rondâtres et inégaux, d'une masse intérieurement similaire, qui s'attachent aux oignons de safran.
Fig. 3. La truffe. (Tuber cibarium.)
Elle croît sous terre et n'est au commencement qu'un tubercule rouge bleuâtre de la grosseur d'un pois, elle devient noire en été et mûrit par de fréquentes pluies aux mois d'août et de septembre et exhale alors une odeur d'urine. C'est par des souilles ou par le moyen des chiens dressés qu'on se procure ce champignon, qui croît dans tous les pays. Fig. b. représente les sporules grossis.
Fig. 4. La Clavaire jaune. (Clavaria coralloides.)
Fig. 5. La Clavaire bleue. (Clavaria amethystina.)
Fig. 6. La Clavaire en grappes. (Clavaria Botrytis.)
Fig. 7. La Clavaire pistillaire. (Clavaria pistillaris.)
On comprend sous cette dénomination les champignonsqui sont charnus, cassants et mangeables. Ils croissent pour la plupart sur la terre, et quelques- uns, comme Fig. 6., sur des arbres, La semence est répandue sur toute la surface.
Fig. 8. Helvelle mitrée. (Helvella mitra.)
Elle ressemble à la morille noire et peut se manger. Il y en a de grises, de jaunes, de noires et de brunes, La tige porte un chapeau irrégulier et plissé.Fig. b, la montre coupée.
Fig. 9. La Morille noire. (Helvella esculenta.)
Fig. 10. La Morille commune. (Morchella esculenta.)
Fig. 11. La Morille brune. (Morchella patula.)
Fig. 12. La Morille conique. (Morchella conica. )
Les morilles sont bonnes à manger, croissent dans les bois clans des endroits secs, et ont le chapeau conique. La tige est courte, d'un blanc-jaunâtre et très-souvent creuse en dedans.
Ad00341 08 098a/freMammifères. CXII. Vol. X. No. 96.
CHAUVES-SOURIS DE L'ILE DE JAVA.
De toute la famille des chauves - souris, le genre des Rhinolophes est un des plus remarquables. On distingue au premier coupd'oeil dans toutes les espèces, dont il se compose, les oreilles très - larges à leur base, droites et pointues, ainsi que la membrane nasale, qui est très-composée; mais les deux sausses mamelles abdominales forment un caractère tout particulier à ce genre.
Fig. 1. Le Rhinolophe masqué. (Rhinolophus larvatus, Horsfield.)
La longueur totale de l'animal, dès la pointe du nez jusqu' à la racine de la queue, qui a un pouce de long, n1 est que de 3 pouces. Les membranes étendues ont 14pouces, La tête, qui est courte et grosse est placée presque perpendiculairement sur le tronc; mais ce sont principalement les oreilles, dont la forme est toute particulière. La base en est-extrêmement large et sans aucun de ces plis, que l'on trouve dans toutes les autres espèces. La fourrure se compose de poils soyeux longs et épais. Le dessus du corps est d'un brun foncé, à reslet d'or, le dessous d'une couleur d'or plus claire, mêlée de gris, et les membranes d'un brun-noirâtre. Cette chauve-souris indigène à l'île de Java, se tient le jour, comme les autres animaux de ce genre, dans des cavernes et de prosondes crevasses, d'où elle ne sort que la nuit pour chercher sa pâture qui consiste en insectes. Les naturels de Java la nomment Lovo' sumbo.
Fig. 2. Le Nyctonome à membranes étroites. (Nyctonomus tenius, Horsfield.)
La sourrure de cette chauve-souris, qui a été découverte à Java par le docteur Horsfield, est très-sine. Les oreilles et les membranes sont d'une longueur très disproportionnée, et les yeux au contraire presque imperceptibles. Les membranes sont d'un noir de suie, avec unfoible mélange de brun; il est plus soncé sur les oreilles, le nez, la queue et entre les cuisses. Le corps est d'un brun-soncé tirant sur le noir de suie, plus soncé en haut et plus gris en bas. La sourrure, extrêmement douce et fine, est très-compacte et partout de la même longueur. L' animal entier, y compris la queue, a 3 pouces, 9 lignes de long, mesure d'Angleterre, et les membranes ont 12 pouces, 6 lignes. Le Dr. Horssield raconte qu? il a eu beaucoup de plaisir à la prise de l'espèce figurée sur la planche ci-jointe. Quoiqu'il l'ait rencontrée dans plusieurs contrées de l'île de Java, il l'a trouvée surtout très sréquemment sur les collines de Pro voda, dont la végétation est très-abondante et lui offre en quantité sa pâture savorite, les Insectes. Ce n'est qu'après le coucher du soleil qu'elle sort au moment où le jour suffit à peine pour distinguer les objets. Plusieurs de ces chauves-souris voloient d'un vol assez uniforme et rapide le long d'une haie, qui entouroit le village, où le voyageur s'étoit arrêté. S'étant mis à l'asfût il en prit quelques-unes dans un large silet, qu'il employoit à la chasse des papillons. Les habitans nomment cet animal Lovochurut. Voess-el. cxvx. hj^eaiuv. cxvjz.
Ad00341 08 099a/freOiseaux. CXVII. Vol. X. No. 97.
OISEAUX DE LA FAMILLE DES HIRONDELLES.
La famille des hirondelles est caractérisée par son bec court, plat, toujours très-large à la base, mais recourbé à la pointe de sa partie supérieure, par les très- courtes pattes, son vol rapide et par une vue très-subtile. C'est presque toujours au vol qu'elles saisissent leur pâture qui consiste en insectes. On trouve figuré du genre des hirondelles proprement dites, qui se distinguent si avantageusement par leur économie, et surtout par la construction de leurs nids qu'elles bâtissent avec des matériaux solides.
Fig. 1. L'hirondelle fardée. (Hirundo fucata, Temmink.)
Ce charmant oiseau, indigène au Brésil et au Portugal, a 4 pouces de long. Un rouge ferrugineux clair est la couleur du devant du cou et de la poitrine; un rouge plus foncé colore les joues et forme d'un oeil à l'autre une bande qui embrasse le derrière de la tête. Le ventre et les autres parties inférieures sont blancs; la queue et les petites plumes des aîles sont brunes. Le genre des engoulevents renferme
Fig. 2. L'engoulevent nacunda. (Caprimulgus diurnus, Neuwied.)
Cet oiseau, qui doit son nom à la grande ouverture de sa bouche abonde particulièrement au Paraguai, et vole le jour beaucoup plus que les autres espèces, pour chercher sa nourriture. On prétend que, comme l'engoulevent euro péen, il pond ses deux oeufs sur la terre, sans le moindre nid. Toutes les parties supérieures du corps, la tète et le devant du cou sont bigarrés avec des taches rouges, noires, brunes et cendrés et des raies enzig-zag. Quelques taches noires rondes sont disséminées sur les petites plumes des aîles. Les pennes sont presque noires, ornées cependant à leur racine d'une large bande blanche. La gorge est d'un rouge ferrugineux clair, et un neu au-dessous, sur les eûtes du cou, est une bande blanche. Les pennes delà queue sont d'un noir- brun, marbrées de rouge et de cendré, et décorées de 9 à 10 bandes transversales noires. Toutes les parties inférieures du corps sont d'un blanc pur. Il a 10 pouces de long.
Fig. 3 et 4. L'engoulevent queue en ciseaux. (Caprimulgus psalurus, Azara)
On ne le trouve au Paraguai qu'au milieu de l'hiver, et au Brésil que dans l'été. La queue de cet oiseau a l'air d'être double, surtout dans les femelles et les jeunes mâles. La partie supérieure de la tête et du corps du mâle (Fig. 3) est d'un gris-cendré noirâtre, avec des jets de brun et des zig-zags très-marqués. Le derrière de la tête est couvert d'une large bande couleur de cuivre, qui prend d'un oeil à l'autre. Les pennes et les aîles, colorées comme le dos, sont ornées de grandes taches d'un rouge serrugineux. Le plumage de cet oiseau est en général très-bigarré. La femelle (Fig. 4)se distingue du mâle parles taches des épaules qui sont beaucoup plus claires et par sa queue qui est beaucoup moins longue et d'une forme toute différente. Cet oiseau peut avoir la grosseur de la tourterelle.
Fig. 5. Le podargue cornu. (Podargus cornutus, Temm.)
Les plumes de la tête, du dos et des aîles sont d' un rouge ferrugineux clair, avec des lignes en zig-zag noires; la queue est d'un rouge serrugineux clair; le front et l'espace derrière les yeux blanchâtres; sur la poitrine et le ventre sont de grandes taches blanches, bordées de noir; le dessous du corps est blanchâtre, les pattes sontrougeâtreset le bec est d'un jaune-clair. Cet oiseau, qui n'a que 8J pouces de long, habite les forêts épaisses de Java et de Sumatra et se tient caché tout le jour, aussi est-il trèsdifficile à trouver. Comme les podargues en général, il a dans son genre de vie beaucoup de similitude avec les engoulevents.
Ad00341 08 100a/frePoisons. LXIV. Vol. X. No. 98.
POISSONS DU BENGALE.
La planche ci-jointe représente 5 poissons du Bengale, qui sont partie des silures, qui composoient autresois un genre, et qui forment maintenant une famille.
Fig. 1. Le pimélode Bagare. (Pimelodus Bagarius, Buchanan.)
Ce poisson, qui a 6 pieds de long, est d'un gris-cendré verdâtre, qui devient trèspâle vers le dessous du corps; il y a sur le corps, ainsi que sur les nageoires, des taches irrégulières noires; les yeux sont couleur d'or.
Fig. 2. Le Pimélode verdoyant. (Pimelodus viridescens, Buchanan.)
Le dos est d'un brun - rougeâtre avec des bandes vertes. Les flancs sont argentins et sans tache; le ventre est couleur de plomb, le dos et les nageoires caudales tachetées. Cet animal, qui n'est que d'une grandeur trèsmédiocre, habite les rivières du nord du Bengale.
Fig. 3. Le Nangra. (Pimelodus Nangra, Buchanan.)
Ce petit poisson, qui n'a que de 3 à 4 pouces de long, se trouve aux Indes dans la rivière nommée Kosi. Il est d'une couleur argentine, un peu verdâtre sur le dos, avec une ligne d'un brun-mat qui se dirige vers la première nageoire dorsale, et une autre dirigée vers la queue. Notre planche représente du genre des Flotoses
Fig. 4. Le Cani. (Plotosus Canius, Buchanan.)
Le Cani vit dans les rivières du Bengale méridional, mais il est si hideux que les Européens le dédaignent, quoique les naturels le prônent comme un mets très-délicat. Il a de 3 à 5 pieds de long. Quant à la forme, il a quelque ressemblance avec l'anguille, sans en avoir la souplesse. Il est d'un vert d'olive foncé, sale, uniforme, avec un reflet de violet. Il est lisse, glissant et sans écailles. La
Figure des Plotoses est applatie, maussade et laide.
Fig. 5. Le Chaca. (Platystacus Chaca, Buchanan.)
Le Chaca se trouve dans les rivières et les lacs du nord du Bengale; il peut avoir un empan de long, et il ^est si disforme qu'on ne le mange pas par dégoût. Il a le corps plat terminé en une queue pointue. La peau est partout recouverte de petites excroissances charnues isolés. En haut il est vert et nuage de noir, en bas, noir et jaune. Toutes les couleurs sont sales et mêlées; les nageoires sont également tachetées de noir.
Ad00341 08 101a/frePlantes CLXXI. Vol X. No. 99.
PLANTES DE LA FAMILLE DES ARISTOLOCHES.
Fig. 1. Aristoloche à grandes feuilles. (Aristolochia Sipho, L'Heritier.)
Cette jolie plante, indigène à l'Amérique du nord, a été apportée en 1763 en Angleterre par l'Anglois John Bartran, Le tronc se divise, dès le bas du pied, en rameaux, qui en s'attachant à des objets élevés, tels que murs, arbres, montent à une hauteur considérable. Les feuilles, qui ont de 8 à 10 pouces de long, sur 6 à 8 de large, sont d'un vert-foncé et unies à leur partie supérieure, plus claires et couvertes ça et là de petits poils isolés à l'inférieure. C'est des aisselles des pédoncules que sortent aux mois de Juin et de Juillet les fleurs, qui sont courbées en Siphon, et d'un vert-clair à l'extérieur avec- des stries et des nuances rougeâtres. Le bord en forme de catoarei est, en dedans, d'un rouge de pourpre noir, avec de petites stries et des points jaunes. Cette plante prospère parfaitement en Allemagne dans un bon terrain, môme en pleine t erre; seulement dans les hiver s vigour eux? les rameaux les plus jeunes gèlent facilement. Quand elle a passé plusieurs années à la même place, elle fleurit tous les ans. Cependant la semence ne mûrit pas toujours, ni dans chaque exposition. C'est avec des jets de la racine et des boutures qu'on propage cette charmante plante.
Fig. 2. L'Asaret d'Europe. (Asarum europaeum, L.)
Cette plante vivace croît dans toute l'Allemagne, mais surtout au nord de l'Europe, dans des forêts ombragées, situées sur des hauteurs, sons des arbustes et de préférence sous des noisetiers. Elle se multiplie prodigieusement par les jets de la racine, et réussit aisément dans les jardins, pourvu qu'on lui donne une exposition et un terrein convenable. Elle fleurit de très-bonne heure, dans les mois de Mars et d'Avril, et il n'est pas rare qu'elle refleurisse en automne, La semence est mûre au mois de Juillet. La plante entière a l'odeur un peu aromatique, qui approche en quelque façon du 6oi-disant aromate anglois. L'odeur, que donnent les feuilles quand on les frotte, est trèsfoible; celle de la racine au contraire est trèsforte, mais elle perd beaucoup de sa propriété en séchant. Le même procédé fait entièrement perdre à la racine le goût répugnant fort et amer qu'elle a dans sa fraîcheur. Les feuilles, et la racine encore davantage, causent de violents vomissements et purgent afsreusement, ce qui a fait classer la plante entière parmi les vénéneuses. Elle est cependant usuelle et contient une substance semblable au camphre. Notre plancheFigure encore une coupe longitudinale de la fleur A, et une coupe transversale de la capsule
Ad00341 08 102a/freMèlanges. CCLXXXIII. Vol. X. No. 100.
LE LAC DE GENEZARETH ET LA VILLE DE TIBERIAS.
On trouve en Galilée, dans la terre sainte, aux pieds des montagnes orientales, le lac deGénézareth et la ville deTibérias, bâtie par Hérode, qui avec ses murs peut avoir s de mille de circonférence. LelacdeGenezareth, connu également sous le nom de lac de Galilée, ou lac de Tibérias, forme une superbe nappe d'eau, qui, avec la mer morte, est le lac principal de la Palestine. A vue d'oeil, il paroit avoir un mille d'Allemague de large sur 2£ à S milles de long. L'eau en est fraiche, d'un goût extrêmement agréable, très claire dans le calme et très-poissonneuse. Il ne reste absolument aucune trace des villes de Chorazin, de Bethsaïda et de Kapernaum, qui y florissoient autresois. Tibérias n'est qu'une petite ville insignifiante de 1,500 à 2,000 âmes.
Nazareth.
Cette ville, capitale de la Galilée, ouest né Jésus-Christ, fixe l'attention du monde chrétien. Ce qu'il y a de plus remarquable, c'est Une église avec un couvent bâtie à l'endroit où Marie doit avoir demeuré, ce qui n'est qu' une grotte creusée dans le roc en forme de croix, avec quelques colonnes de granit. On montre aussi l'atelier de Joseph, qui est maintenant un lieu saint avec un autel et des tableaux; une chapelle avec une pierre de 9 pieds de long sur 6 de large, sur laquelle Jésus- Christ doit avoir fait ses repas; la synagogue où enseignoit Jésus; et la fontaine de la vierge qui pourvoit d'eau la ville de Nazareth. Cette ville industrieuse peut avoir une population de 1,500 âmes, parmi lesquelles on compte beaucoup de chrétiens.
Ad07761 02 003a/freQuadrupèdes XXIII. T. I. No. 2.
CHEVAVX ET ANES.
No. 1. Le Cheval sauvage.
Tous les Physiciens s'accordent de nos jours à rejetter l'existence de chevaux originairement sauvages; ceux qu'on prend ordinairement pour tels, ne l'ont que des chevaux domestiques, rendus à la Nature etvivans sans les soins de l'homme. On trouve de ces derniers des troupes nombreuses tans les forêts de la Pologne, les parties montagneuses de l'Ecosse, la Tai tarie, et surtout une quantité prodigieuse dans le Paraguai et le pays des Paiagons. Les habitans de les pays s'appliquent à les prendre, et à les rendre dociles; après quoi ils leS présèrent pour la monture aux chevaux domestiques comme étant plus légers et plus nerveux.
No. 2. Le Cheval domestique.
Il n'y a aucun animal, qui se soit plus accoutumé à l'homme et à ses besoins, et qui lui soit devenu d'une utilité plus multipliée que le cheval. Comme animal domestique, tel que la figure ci-jointe le représente, il s'est étendu sur toute la sur sa ce de la terre, et la grande difsérence du climat ainii que de la nourriture a dû produire necessairement des variétés considérables dans ses races, tant pour la grandeur, la figure et les couleurs, que pour la sorce et la légèreté. Les chevaux les plus sameux que nous connoislions, se trouvent dans l'Espagne, l'Angleterre, le royaume de Naples, la Barbarie, la Perle et l'Arabie. Dans ce dernier pays ils sont la principale richeiié des habitans; qui pour cette raison se donnent toutes les peines pour conserver la pureté deleurs races, pour les ennoblir et pour en continuer les arbies généalogiques. Ils poilédenî proprement deux différentes races de chevaux, dont l'une est apellée Kadischi, c'est à dire, chevaux d'une origine inconnue; ceux ci ne sont pas sort estimés. La seconde race s'appelle Koechlani, et comprend les chevaux, dont on connoit la généalogie depuis l'espace de 2000 ans. Us doivent avoirpris leur origine dans les haras du Roi Salomon, et sont ordinairement vendus pour des prix immenses. Parmi les chevaux de l'Europe les Anglois tiennent le premier rang, et sont principalement fameux par leur rapidité presqu'incroyable dans la course.
No. 3. Le Dshiggetai.
Le Dshiggetai fait l'espèce moyenne entre le cheval et l'àne, et pour ainsi dire le passage de l'un à l'autre. Il a la queue et les oreilles de l'àne et ressemble au mulet par sa forme et sa grandeur. Sa couleur est d'un brun jaunâtre et très clair. Il vit en grandes troupes dans les vaitesse plaines de l'iidousian, sertiles en excellentes herbes; c'est aussi de la langue des habitans de ces contrées qu'il a tiré son nom. Il surpaise en vîtesse tout ce qu'il est posiible de s'imaginer, mais il ne se laisse absolument pas apprivoiser. Les Mogols et les Tartares le tuent comme du gibier, et mangent sa chaire comme une grande delicatesse.
No. 4. L'Onagre.
L'Onagre est proprement l'àne sauvage, dont l'àne domestique, qui est répresenté sur la Table suivante, tire son origine. Il est plus grand que l'àne domestique et la forme de son corps est plus fine; ses oreilles sont longues et sa queue est presque sans poil. Sa couleur est d'un brun jaunâtre, entremêlé de gris, et le long du dos il a une raye noire, qui sur les épaules forme une croix. Il vit en troupeaux dans la Tartarie, mais il quitte ces contrées à i'approche l'automne, pour passer l'hiver dans les Indes et la Perse.
Ad07761 02 004a/freQuadrupèdes XXIV. T. II. No. 2.
L'ANE ET SES ESPECES BATARDES.
No. 1. L'âne domestique.
L'âne e domesiique tire son origine de l'Onagcr ou sie l'àne sauvage, comme il a été remarqué cidessus. Cet animal utile le trouvant répandu dans presque toutes les parties du monde, ne prospére pourtant nulle part mieux, ainsi que rOn'agét, que dans les pays chauds; et il a été imposîjble jusqu'- à present de le naturaiiser dans les régions de I Europe les plus septentrionales. Il a à peu près 4 1/2 pieds de hauteur, et sa couleur ordinaire eil d'un gris cendré avec une croix noire le long des épaules. liest lent et paresseux, et on en a fait lesymboledela parelTe; mais ce désaut étant contrebalancé par plusieurs bonnes qualités, cet animal necellepasd' être un des plus utiles et des plusestimés. Il s'accomode de toutes sortes de nonrriture, de chardons et de plusieurs autres plantes à pointes, et son entretien est par consequent sort peu coûteux. Il est sujet à très peu de maladies, sa démarche est plus douce et plus asfurée que celle du cheval, et il est capable de porter de très grands sardeux. Sa vie peut durer presque 3o 3ns, et ordinairement il est utile au travail jusqu'à l'approche de ce terme de la nature. On a tâché d'améliorer sa race en L'accouplant avec le cheval, et de cet accouplement il est provenu deux nouvelles races bâtardes, sa voir le mulet et la mule, dont on fait un usage très fréquent surtout en Europe.
No. 2. Le Mulet.
Le Mulet est une espèce bâtarde, engendrée par un âne "t une jument. Il a 5 pieds de hauteur; sa couleur est brune, grise ou même quelquefois blanche, et par la forme de son corps il rellemble beaucoup au cheval, dont cependant il dissère par la longueur des oreilles et par son cri, qui approche plutôt du braiement de sane, que du henriissernent du cheval. Dansvles pays méridionaux de l'Europe cet animal est tresçqrrsmuii, et on s'en fert tant pour l'attelage, même aux carosses, que pour la monture et pour porter des fardeaux. Les plus beaux ânes étalons et les plus propres h produire des mulets, fe trouvent dans l'Espagne.
No. 3. La Mule.
La mule est engendrée par un cheval et une ânesse. E'ie est moins grande que le mulet, et n'a qu' à peu près 4 pieds de hauteur; par la forme du corps elle approche plutôt de l'àne que du cheval et sa couleur ordinaire est d'un brun sa le. Au reste eîie est de la même durée et-d'ime aussi grande sorce que le mulet; on s'en sert aufii comme du dernier pour le transport des grands fardeaux.
No. 4. Le Quagga.
Le Quagga est l'âne sauvage de l'Afrique, où, surtout dans le pays des Caffres, il est très fréquent et vit en grandes troupes. Cet animal ressemble un peu au Zèbre, mais il en diffère cependant par des qualités essentielles; car non seulement il est plus grand et plus fort, mais il se laisse aussi dompter et dresser pour l'attelage, ce qu'il n'est guères possible de faire avec le Zèbre. Sa couleur est d'un brun grisàtre, sa tète et son cou sont entourés de rayes noires, comme on en voit aussi au Zèbre, et son ventre ainsi que ses 4 pieds sont blancs. Pour tout le reste de ses qualités il ne diffère en rien, de l'àne sauvage ordinaire.
Ad07761 02 005a/frePlantes XXII. T. II. No. 3.
PLANTES A PAIN.
Outre les différentes sortes de blé connues dans l'Europe il y a encore d'autres plantes, dont les fruits ou plutôt les racines sont employés par plusieurs nations des autres parties du monde pour en faire du pain. Parmi ce nombre on doit principalement compter les pommes de terre, qui sont originaires dans l'Amérique méridionale mais cultivées maintenant dans toute l'Europe. Les autres plantes à pain les plus remarquables sont la racine d'Tams, la Cajjave ou la racine de Magnoc et les Batattes. Les deux dernières se trouvent représentées sur la Table ci-jointe et j'en donnerai ici la description.
No. 1. La racine de Cassave ou de Magnoc.
La Cassave, le Manchot ou Magnoc ou Manioque est un arbrisseau originaire dans l'Amérique méridionale, ou non seulement les habitans le cultivent sur des terres désrichées, mais où il croit ausfi sans aucuns soins. Il s'élève à plusieurs pieds de hauteur, sa racine tubéreuse, dont la longueur est de 15 à 20 pouces et sa grosseur de 4 à 5, a presque la forme d'un navet; elle est jaune extérieurement et blanche en dedans. - Cette racine mangée crue feroit un poifon mortel, mais pour lui enlever ses parties venimeuses, on la defleche, la réduit en poudre et en exprime soigneufement le suc; ensuite on forme des gâteaux sort minces de la fubstance sarineufe qui reste, et on les fait sécher on cuire sur des plaques de fer blanc très chaussées. Le pain qu'oa prépare de cette manière est sain et d'un bon goût, et la majeure partie des habitans des In-, des occidentales et de l'Amérique méridionale en sont un nsage trtès fréquent. On y mange aussi les feuilles de cette plante en manière de légumes; Le suc exprimé de la racine est mortel pour les hommes et pour les-animaux, s'il n'est pas cuit; mais lors qu'on l'a fait bien bouillir, on peut le boire sans danger.
No. 2. Les Batattes.
Les Batattes viennent naturellement dans les deux Indes, mais de nos jours leur culture a ausfi été introduite en Espangne et en Portugal et y réussit parsaitement. Elles sont la racine tuberculéufe d'une plante rampante, qui porte des fleurs bleues et dont la tige se répand aiféraent et s'étend fort loin. Cette racine reffemhle par fa forme à un petit navet; sa couleur est extérieurement rouge, et jaune en dedans, et le goût en est fort agréable, approchant de celui du marron. Dans les Indes on Pen fert comme chez nous des pommes de terre, pour en faire de la sarine et du pain et pour les manger en légumes; on en tire aufii une liqueur fpiritueuse, qu'on appelle Mobby. Cette plante ne peut endurer notre Climat, mais par le commerce nous recevons ses racines tant séchées que consites au fucre, et c'est surtout l'Espagne qui nous en fournit.
Ad07761 02 006a/frePoissons X. T. lI. No. 4
POISSONS DE RIVIÉRE RÉMARQUABLES.
No. 1. Le grand Esturgeon.
Le grand Esturgeon est le plus grand poisson de rivière qui existe, car on en voit qui ont jusqu'à 24 pieds de longueur, II se trouve principalement en Russie dans le sseuve Volga et en Hongrie dans le Danube, mais à l'approche de l'hiver il pâlie régulièrement dans la mer comme ie saumon. Ce poillbn est du genre de ceux qui mangent les autres et il est extrêmement vorace. Son dos noir est garni de trois rangs d'écaillés olseuses, mais sur tout le restede l'on corps sa peau est douce et sans écaille; son ventre est, blanc et aux deux cotés sa couleur est bleuâtre et ondoyante. Dans la Russie, où il est appelle bel luge ou bolluca, il fait un article très important cse commerce; au printemps et à l'automne on le ' prend dans de grands filets ou même par le moyen du harpon. Sa chair a le gôut du saumon; on la vend toute sraîche au marché, ou elle est salée ou marinée et transportée dans l'Etranger. Des oeufs de ce poiiïon on prépare le Caviar, et de sa vessie d'air, de l'es entrailles et de quelques autres parties de son corps on sait la colle de poijson, dont les qualités gluantes et tenaces la rendent présérable à toute autre sorte de colle. On s'en sert non leuîement pour préparer des vernis et des couleurs et pour éclaircir les vins et autres matières liquides, mais elle est aussi sort d'usage pour donner du lusire et de la consistance aux étoffes de soie et de laine. Les delsinateurs et autres artistes la connoiisent sour le nom de colle à bouche; on l'emploie enfin à faire du lut et des petits images de saints.
No. 2. L'Esturgeon ordinaire.
Ce poisson habite la mer dans l'hiver, comme le grand Esturgeon, et remonte dans les grands sleuves; pendant l'été on le prend aussi de la même manière. En. Allemagne on le trouve surlout dans l'Elbe et dans l'Oder. A la grandeur près il relsemble beaucoup au grand Esturgeon tant par le goût de sa chair, que par différentes autres qualités. Cher les Grecs et les Romains ce poiss'on étoit régardé comme une des plus grandes delicatelses, et à leurs banquets il fit toujours le plat de parade. Dans la Russie Tes oeufs sortt saiés comme ceux du grand Efturgeon, et le Caviar qu'on en sait est envoyé par toute l'Europe comme une friandise. Quoique la bouche de ce poiiïbn soit dépourvue de dents, il est cependant ausfi vorace, et se nourrit surtout de harengs, de maqueraux et de sa unions" Sur sa peau il porte 5 rangs d'écaillés oiseuses et radieuses; ce qui donne au corps de l'animal une forme pentagone. Il est brun de couleur sur le dos et au ventre, et aux deux cotés il est bleuâtre donnant sur le gris.
No. 3. Le petit Esturgeon.
Ce poisson n'a jamais plus de 4 pieds de longueur et fait par consequent l'espèce la plus per tite des Esturgeons; mais il en est la plus agréable pour le goût, et en général le poisl'on le plus délicat, qu'on trouve dans la Russie; il 'y est ordinairement vendu à des prix sort chers. Il se nourrit de vertnisseaux et de srai de poissons et paise l'été dans les riviéi-es et l'hiver dans la merCas, pienne. On sait aussi du Caviar de ses oeufs, dont cependant on ne peut préparer qu'une petite quantité à cause de la petitesle du poisson, mais comme ilest régardé pour beaucoup meilleur que le Caviar fait des autres Esturgeons, il est exclusivement fourni à la cour Imperiale.
No. 4. Le Silure.
Le Silure est au grand Esturgeon prés le plus grand poisson qui vit dans les eaux douces. En Allemagne on le trouve dans l'Elbe, le Danube; le Weser et l'Oder, Son dos est d'un noir dorn nant sur le vert, et son ventre est d'un jaune trés clair. Il est tacheté partout en noir. Il est également vorace, mais il se tient toujours comme par paresse au fond du sseuve sur la bourbe. Sa chair est blanche et agréable au goût; on la mange surtout marinée.
Ad07761 02 007a/frePlantes XXIII. T. II. No. 5.
PLANTES A TEINTURE.
No 1. Le Roucou.
Le Roucou est un arbre de la grandeur d'un pommier, et croit dans les Incies occidentales, le Mexique et le Brésil. Ses feuilles sont toujours vertes et les fleurs blanches ou d'un rouge j aie. Les fruits qu'il porte sont des gonsses hérissées des pointes comme les marrons, qui renserment des petits grains ou semences de la grosfeur d'une vesce. Ces grains sont couverts d'une peau epaisse, visqueuse et qui, étant d'un très beau rouge de feu, fait le principal objet de la culture de cet arbre. On trempe les grains dans l'eau, jusqu'à ce que la peau s'en détache, et on achève alors de la séparer en srottant les grains entre les mains dans l'eau. Quand les grains, dépouillés de cette manière de leur peau, sont retirés de l'eau, le marc rouge qui y reste le précipite bientôt au fond. On verse en sui te avec précaution l'eau claire, expose le sédiment au soleil pour le sécher et en sait des petits pains qu'on enveloppe dans des feuilles de roseaux. C'est cette pâte qui est la belle couleur rouge, connue sous le nom de Roucou, et dont les peintres et les teinturière sont un très grand usage.
No. 2. Le Safran.
Le Safran est une plante bulbeuse, qui naît san. 6 culture dans l'Orient et dans l'Europe méridionale, mais comme aujourd'hui il Fait un article très important de commerce, on le cultive aussi dans la plupart des pays de l'Europe et surtout dans la Turquie, l'Espagne, la France, l'Angleterre, l'Irlande et aux bords du Danube dans l'Autriche insérieure. Une espèce de Sasran, qui croit dans nos jardins, fleurit déjà dans le mois de Mars et on ne le cultive qu'à cause de ses fleurs agréables, qui sont blanches, jaunes et bleues" Mais le véritable Sasran, dont il est ici quéftion, ou le Sasran d'Automne, ne fleurit communément que dans le mois d'Octobre, et sa fleur qui est roujpêatre et semblable au lis, s'élève de l'oignon même sans être entourée d'aucune feuille. Il sort du fond de la fleur trois étamines jointes essemble au style, et dont les stigmates sont très odorans et de couleur vive d'orange. Cette seule partie de la plante est cueillie avec grand soin, léchée et vendue alors sous le nom connu de Sasran. Sur la feuille ci-jointe on voit ces stigmates répresentés sepaiément à coté de la plante. Ces fleurs ne durent qu'un jour, après qu' elles sont épanouies, er quand elles sont tombées ou cueillies, il nait des feuilles semblablea au gramen.
Le Safran bâtard ou le cartame diffère essentiellement du véritable safran; car il n'est pas comme ce dernier une plante bulbeuse, mais une espèce de chardon.
Ad07761 02 008a/frePoissons XI. T. II. No. 6.
POISSONS DES INDES ORIENTALES.
No. 1. Le Coq de mer.
Le Coq de mer est de la longueur de 6 à 8 pouces, san corps est très mince, sans écailles et de couleur argentine; ses nageoires sont vertes. Il appartient au genre des poissons à miroir et vit dans les mers des Indes orientales; les habitans de ces régions aiment à le manger.
No. 2. Le poisson à miroir à poil long.
Cette espèce des poissons a miroir est à peu prés de la même longueur que le précèdent et vit également dans les Indes orientales. Il est extrêmement mince, sans écailles, ausü large que long et d'une forme rhomboïde. Sa couletir est argentine, excepté sur le dos où il est bleuâtre, ses nageoires sont brunes. Il est principalement remarquable par les rayons dont les nageoiies de str" dos et de son ventre sont garnies et qui ont I'air d'un poil fort long; c'est aussi ce qui lui a sait donner le nom de poisson à miroir à poil long.
No. 3. Paon de mer.
Ce poisson doit son noxn à la beauté des plumes dons la nature l'a orné; son dos est brun à tâches bleues claires marquées en serpentant; le ventre est argentin et les cotés sont de couleur, d'or; les nageoires enfin sont jaunes et bleues. Il est à peu prés de la longueur de 16 pouces et vit dans les deux Indes. Il appartient au genre des poissons voraces et sa chair est d'un goût sort délicat.
No. 4. Le Pythonisse.
On a donné à ce poisson le nom de PythonhTe, parceque sa forme qui est très desagréable tient en quelque sorte du merveillaux. Il est tout à fait uni et sans écailles et tous son corps est brun à tâches blanchâtres. II vit dans les Indes Orientales et se nourrit d'écrevisses et de coquillages.
No. 5. La Scorpène volante.
Ce poisson se trouve principalement aux côtes de l'isle d'Amboîne. Son corps est d'un brun clair à tâches blanches et ses nageoires sont d'un brun foncé à tâches blanches. Ces dernières sont fort grandes, et tiennent au poisson lieu d'ailes pour s'eléver dans l'air et s'envoler lors qu'il est poursuivi par un ennemi. Il se nourrit du frai des autres poissons et sa chair est mangeable.
Ad07761 02 009a/freAntiquités IV. T. II. No. 7.
MOMIES EGYPTIENNES.
La croyance des anciens Egyptiens, que les morts après une longue suite, d'années recommenceraient â vivre, leur avoit sait chercher tous les moyens posfibles depréserver delà corruption les corps de leurs morts. Ce principe occafionria non seulement la construction des Pyjramides, comme des sepüknres indeftrucubles de leurs Rois, mais il leur sit aussi inventer l'art d'embaumer leurs morts et de les réduire en Momies, telles qu'on en trouve encore de nos jours dans les catacombes de l'Egypte, ou les fouterreins, qui servoient aux anciens habitans de ces pays de lieux de sepulture.
Autant qu'il nous soit connu aujourd'hui de cet art remarquable, il y avoit trois dïsséren. tes manières d'embaumer les cadavres ufitées parmi les Egyptiens, dont l'uneétoit extrêmement pentlieufe, les deux autres au contraire plus fimdisples. Suivant la première, la cervelle fut d'abord tirée du crâne avec un fer crochu, et la ttête crenfe remplie d'une gomme précieufe et de toutes fortes de parfums. Puis on ouvroit le corps par le moyen d'un eouieau de pierre, on en tiroit les entrailles, le nettoyoit avec da vin de palmier et le parfumoit; ensuite on ie remplisibit de myrrhe en poudre, de cafîe et d'autres aromates, et en refermoit l'ouverture. L'ayant ensuite Tavédan8 une leffive très forte de falpétre, on l'expofoit à l'air pendant foixante dix jours pour le faire fécher, et après cela on lelavoit une fécond sois. Dans cet état le corps sut enveloppé dans une toile de lin fortement enduite de gomme et encore par dessus celle-ci de quelques centaines d'aunes de bandelettes de lin également empreintes de gomme. Cela fait, toute la Momie fut couverte d'une couche de plâtre, et par dessus on chargea le visage du mort aussi bien que tout le corps de totstes fortes de figures et d'hiéroglyphes, qui sélon toute apparence dè signoient le nom, la famille et le rang du désunt. Après tout cela on ensermoit la Momie dans un cercueil de bois précieux auquel on donna la forme aussi bien qu'à son couvercle la phifiognomie du mort, et on y appliqua aussi les mêmes figure s qu on avoit peintes sur la Momie. Ces cercueils surent ensuite placés debout comme des vivans dans des niches de leurs catacombes.
No. 1. répresente une pareille Momie dans Jon cercueil;
No. 2. est le couvercle saparé du cercueil;
No. 6. est le plan d'une de ces grottes Jouterraines, telle qu'on en voit encore aujourd'hui en Egypte dans le voifinage des pyramides. A. est l'entrée, par laquelle on y descend; B. le chemin aux Sépulcres; C. D, des appartemens remplis de bancs élevés x, sur les quels furent placés les cercueils; E. des cellules étroites ou l'on fit ausfi entrer des cercueils; GG. sont également des lieux de fepulture; mais FF. sont deux niches, dans lesquelles vraisemblablement on plaça debout les corps des personnes de grande qualité, ou des Momies précieuses.
Cette nation regardant aussi comme saerésplusieurs animaux brutes et entre autres I'lbis étoit dans l'ufage d'embaumer tous ceux de ces oiseaux qu'on trouvoit morts. On les enfermait ensuite dans des vafes de terre cuite et de figure pointue et les mettoit dans catacombes de ftinées particulièrement à la fepulture de ces bêtes. On trouve encore aujourd'hui de ces sim" terrains, et ils sont connus sous le nom de puits d'oiseaux.
No. 3. représente une pareille urne à oiseaux, fermée de son couvercle;
No. 4. est la même, mais sans couverte;
No. 5. est la Momie d'un Ibis embaumé.
Ad07761 02 010a/frePlantes XXII. T. II. No. 8.
PLANTES DES PAYS CHAUDS.
No. 1. Le Sang-de-dragon.
Le Sang-de-dragon est la substance réfineuse d'un arbre, qui appartient au genre des palmiers, et croît dans les daux Indes. Son tronc, qui est. tout droit et ordinairement allez haut, ne poulie des rameaux que par en haut en forme de couronne, sur l'extrémité, des quels il se trouve des feuilles en grand nombre et faisans la figure d'une brosse. Ses rieurs qui viennent en branche y de la forme d'une verge (Fig. a.) sont de coleur jatinàtré; les fruits qu'il porte, sont des grains rouges de Ja groiïeur des pois. La résine de cet arbre est. d'un beau rouge foncé, et on l'en retire tant par la décoction de ses fruits que par des incitions faites dans son écorce, qui en sont découler une liqueur qui se condense aussitot en des larmes rouges apportées chez nous en globules enveloppés dans du jonc et connus dans le commerce Tous le nom de sang-de dragon. Le meilleur en vient de l'isle de Madagascar, et ce sont principalement les peintres et les vemisseurs, qui en sont grand usage.
No. 2. Le Palmier d'Arec ou Aréca.
Le Palmier d'Arec ou Aréca croit dans les Indes orientales, en Afrique et sur les isles de la mer du Sud, et parvient à une hauteur très considerable. Ses petites fleurs blanches sortent en bouquets du tronc même de l'arbre tout en ssessous des feuilles, et après quelque tems la même tige qui les a produit, est aussi chargée de fruits. Ce fruit a la grosseur et la forme d'un oeuf de poule, son écorce est molle et garnie d'une espece de bourre (b); au centre de cette filaHé il se trouve une noix semblable à celle de la muscade, et qui porte le nom de noix d'Ares ou Avèca. Elle est dure, de couleur blanche en dedans et panachée de veines roussàtres. Les Indiens sont de ces noix un usage journalier et fréquent. Ils la coupent en quatre tranches, qu'ils enveloppent chacune dans une feuille de Betes, après avoir couvert cette feuille de Bétel, avec une légère couche de chaux, ils preunent ces tranches dans la bouche, surtout après les repas, et en avalent en les mâchant la saveur, pour aider la digestion, et pour teindre en rouge leurs lèvres et leurs dents en nettoyant en même tems la bouche. L'usage que ces nations sont du Bétel ainsi préparé est tellement général, que partout il y en a à vendre, Les Indiens de distinction en ont continuellement sur eux, ou ils se sont accompagner par des domestiques, qui en portent dans des vases d'argent. Il s'en présentent d'abord dans les visites qu'ils se rendent, et les faineans ne sont toute la journée que mâcher du Bétel. En un mot on s'en sert dans l'Orient à peu prés comme dans l'Europe d'une prise de Tabac.
Ad07761 02 011a/freQuadrupèdes XXV. T. II. No. 9.
DIFFERENTES ESPECES DE CERFS.
No. 1. Le cerf.
No. 2. La biche.
No. 3. Le faon.
Le cerf vit dans toute l'Europe, l'Amérique septentrionale etl'Asie jusqu'au lapon, et ce n'est que les climats trop chauds ou trop froids qu'il ne peut endurer. Sa couleur est d'un brun à plulleurs chevilles, qu'il sait tomber au prkitems et le
Ad07761 02 012a/frePlantes XXV. T. II. No. 10.
PLANTES A TEINTURE.
No. 1. La Guède ou le Pastel.
La'guède étoit la seule plante qui nous avoit fourni une teinture bleue bien solide, avant que l'indigo nous fut envoyé des Indes occidentales, on avoit pour cette raison cultivé cette plante en quantité énorme tant en France qu'en Allemagne. De nos jours même on l'emploie encore beaucoup, mêlée avec l'indigo, pour en faire les bonnés et véritables teintures bleues et noires; aussi en prépare - t - on des couleurs, vertes, cramoisis, brunes etc. A cause de cette grande utilité sa culture fait encore aujourd'hui une branche particulière de l'industrie rurale dans la Souabe, la jrancome et la Thuringe, mais principalement aux environs d'Erfurt et de Langensalze.
La guède est une plante bisannuelle, et sa racine est une espèce de navet. Dans la première année elle produit un grand nombre de feuilles, qui sont larges et très longues, bleuâtres, un peu cotonneuses et répandues sur la terre. Dans la séconde année elle pousse une tige haute de 3 a 4 pieds et de lagrosseur d'un pouce dont les feuilles sont en forme de ssèches, et qui porte de petites fleurs jaunes et des gousses de semence plattes. Elle demande à être semée dans une très bonne terre, noire et fertile, et sa culture exige beaucoup de soins. Aussitôt que dans la séconde année les feuilles d'en bas commencent à se faner en signe de leur maturité, on en fait ïa premiere récolte, en dépouillant la tige de toutes ses feuilles par le moyen d'un ser préparé exprés pour cet efset; il faut cependant prendre garde qu'on ne blesse en aucune manière la couronne de la tige. Bientôt après cette tige recommence à pousser des feuilles, qu'on lui enlève pour la séconde fois. Dans un bon terrein et quand la saison a été favorable, on peut faire 3 à 4. récoltes, mais les feuilles de la première sont les meilleures. Ces! feuilles découpées sont lavées et exposées en suite à l'air pour qu'elles se n'étrillent, Dans cet état on les vend aux fabriquans de pastel qui achèvent de les préparer pour la teinture.
No. 2. L'herbe à jaunir.
L'herbe à jaunir croit naturellement dans toute l'Europe; mais on la cultive ausli avec soin en France, en Angleterre et en Hollande, parceque les teinturiers en sont un grand usage pour teindre les laines et les étosfes en couler jaune qui est fort solide. La tige de cette petite plante s'eiéve à peu prés à la hauteur de deux pieds, et pousse un nombre de rejettons; ses fleurs sont très petites et d'un jaune pâle. Lorsque la plante est séchée, elle est de couleur jaune, et toutes ses parties fournissent une excellente teinture jaune. Dans le commerce on regarde l'herbe jaune cultivée en France pour la meilleure.
Ad07761 02 013a/freQuatrupèdes XXVI. Vol. II. N. 11.
CHEVRES ET BOUCS DE DIFFERENTES ESPECES.
Les différentes espèces de chèvres que nous coniioissons, sont généralement partagées en chèvres sauvages et domestiques. Les premières ne vivent que sur les plus hautes montagnes de l'Europe et sie l'Aile, et c'est principalement la chèvre de bezoard, qui des diverses espèces de ces animaux; sauvages mérite le plus d attention, parceqne non seulement on trouve souvent dans ton estomac le précieux bézoard oriental, mais aussi que notre chèvre domestique en tire probablement sori origine. Le chamvis tient le milieu entre les chèvres et les Antilopes, mais ordinairement ou le compte parmi les derniers.
No. 1. Le Bouquetin.
Le Bouquetin vit en petits troupeaux sur lesJtlpes. de l'a Suisse et de la Savoie, surtont près des glaciers les plus escarpés; ort le trouve aussi fréquemment sur les hautes montagnes du Tirol et Je la Sibérie. Il a. des cornes très longues et fortes, courbées en arc sur le dos, et marquées par des éuiinences noueuses sur le coté extérieur. Il surpasse en. grandeur le bouc domestique; le poil de ton corps est de couleur fauve, mais celui de sa tête est d'mi bleu grisâtre. liest si léger à la course, qu'il saute facilement par dessus les rochers les plus escarpés. Sa chair est bonne à manger; la peau donne un cuir excellent, et de ses cornes on prépare des gobelets et differens autres, vases.
No. 2. et 3. La Chèvre domestique.
La chèvre domestique ordinaire est trouvée prèsque sur toute la sur face de terre; elle est ai sée à mmrvir, ne vivant que de seuillage, de' mousse etc. et sa chair, sa graille et l'on, lait la vendent ort utile surtoat dans les pays montagneux. Il y a des boucs aussi bien que des chèvres, qui out des cornes, même jusqu' à quatre; d'autres au, Goulraire n'en ont point. Cet animal, est de tres diverses couleurs;- on voit des chèvres noires, ' sauves, blanches et tachetées. Toutes les espèces de chèvres, tant sauvages que domestiques, ont des barbes; Tage que les dernières peuvent atteindre monte à 10 ou 12. ans.
La Chèvre d'Angora.
No. 4. le Bouc. No. 5. La Chèvre
La chèvre d'Angora tient son. nom de la ville d'Angora dans l'Asie mineure, sa patrie. Elle est la plus remarquable et la plus précieuse de toutes les espèces de chèvres étrangères, car elle nous donne un poil superbe, très blanc, luisant, et si sin qu'on en fait des étosfes aussi belles et aussi lustrées que les étosfes de soie. Les chèvriers peignent et lavent ces animaux fort souvent; pour rendre leur poil plus doux et plus long; ils les. tondent deux fois par an.
No. 6. La Chèvre de Mambre.
Cette espèce de chèvre vit dans toute l'Asie mineure, dans les Indes et l'Egypte. Elle tient son nous du mont Mambre en syrie. Elle est la plus grande de toutes les chèvres domestiqnes; sa couleur est blanche, et elle se distingue sur tout par. les longues oreilles pendantes.
No. 7. La Chèvre de Juida.
No. 8. Le Bouc Damoiseau.
Ces deux espèces de chèvres, originaires d'Afrique, sont les plus petites que nous connoissons. La. chèvre de Juida est blanche, et le Bouc Damoi' [eau est brun avec des tâches bleuâtres. La dernière espèce a des cornes toutes petites et qui se réposent tout à fait sur la tète. Pour le reste les deux espèces n'ont rien qui les distingue, des autres chèvres.
Ad07761 02 014a/freAntiquités V. Vol. II. N. 12.
INFANTERIE ROMAINE.
L'infanterie Romaine étoit divisée en quatre classes. Les trois premières seulement étoient pesamment années, et la quatrième contenoit les troupes legères, les frondeurs de javelots et ceux de pierres. (velites) Une Brigade composée de ces quatre classes formoit une légion.
No. 1. et 2. Deux Légionaires pésamment armés.
Les armes defensives consistoient dans un casque, une cttirasse, dont une espèce etoit faite de fortes courroies et s'appelloît lorica (n. 2.)et dans un grand bouclier revêtu de cuir et garni d'une enchassure de métal. Si le bouclier étoit quarré, on le nomrnott scutum, s'il étoit de figure ovale, cfypcus. L'élévation pointue du milieu s'appelloît vnibo. Les armes ofFensives étoient sepee, qu'ils portoient au coté, suspendue par une courroie par cleilus l'épaule, (n. 2.) et une lance, très sorte et longue quelquefois de 14 pieds (n. 1.) hasta. Sous la cuîrasse ils portoient une cotte d'armes, tunica, et encore par dessus tout cela un manteau d'armes très court et n'allant qu' aux genoux, sagum, (n. 4. 6.)
No. 3. et 4. Deux Soldats légérement armés.
Le premier (n. 3.) est un frondeur de javelots. Son petit bouclier rond s'appelle panna; dans la main droite il porte ordinairement quelques javelots, bajhe veli tares. Le sécond (n. 4.) ést un srondeur de pierres (funditores.) Ils ruoient des pierres et des balles de plomb avec tant sie force, qu'ils fracassoient souvent des casques et des boucliers. Les frondes ne conlistoient que dans deux courroies, au panier desquelles on mettoit la pierre et la ruoit au but en la tournoyant autour de la tète. Les anciens habitans des isles Baléares, Mallorca et Minorca, étoient réputés d'être les frondeurs les plus habiles.
No. 5. Le Soldat romain en marche avec son bagage.
Le Soldat Romain portoit souvent en marche un fardeau de plus de 70 livres; car outre ses armes il avoit avec lui des vivres pour plusieurs jours, les instrumens necessaires pour dresser un camp et pour fourrager, un chaudron et quelque pallisades (velli) sur lesquelles il portoit communément tout ce bagage en paquet.
No. 6. Le Porte-Aigle.
L'étendard, ou l'Enseigne de toute une légion consistoit après le tous de Marins dans un Aigle d'or posé debout sur une lance, les àileséployées. Les signes des Compagnies étoient des mains étendues portées sur une lance. Les Etendards d'étoffes ne sont connus que depuis les tems des Empereurs chrétiens. Le Porte-Aigle s'appelloit Aauiliser; il iè donnoit quelque sois un aspect plus essrayant par des casques qui réprésentoient des tètes de lions ou de loups.
No. 7. et 8. Trompettes et joueurs de cor.
La trompette des Anciens, tuba, n'étoit qu' un tuyau long, qui s'élargilïbit vers un bout (n. 7). Les trompettes romains s'appelloient tubicines. Les cors, buccinae, cornua, éioient plus ou moins courbées (n. 8.) et les joueurs de cet infiniment portoient le nom de buccivatores, cornieines. Par le son des trompettes; on partagea en parties égar les les gardes de jour et de nuit; c'est avec les cors qu'on donna le signal de l'attaque (classicum). Chez les Romains la musique militaire doit déjà avoir été introduite sous leur Roi Servius.
Ad07761 02 015a/frePoissons XII. Vol. II. No. 13.
POISSONS FRIANDS.
No. 1. La Lamproye.
La Lamproye est un poisson qui vit dans la mer du Nord; dans les mois de Mars, d'Avril et de Mai il entre dans les rivières snrtout dans l'Elbe et la Saale, et c'est la saison où l'on en pèche de grandes quantités. Sa longueur ordinaire est cV un pied et demi jusqu'à deux, mais souvent il devient grand de trois pieds, et on en trouve qui pêsent trois livres. Il est d'un goût exquis, et on le mange tant frais comme l'anguille, que grillé et mariné. La séconde manière de l'apprêter est la plus usitée, car les Négocians de Brème et de Hambourg en sont un article de commerce et l'envoient dans de petits tonnelets par toute l'Allemagne. La couleur de la Lamproye est d'un jaune tirant sur le vert, le ventre est d'un [blanc rougeâtre, et sur le dos elle est marquetée de taches noires. Comme l'anguille, elle n'a point à' écailles, presque point d arêtes, des nageoires d'un brun foncé, et entre les yeux au plus haut de la tète elle a un conduit par lequel elle attire et rejette l'eau.
No. 2. La petite Lamproye.
Ce poisson ressembîe en tout à la grande Lamproye, excepté qu'il est moins long de la moitié, et aussi plus mince. Il n'est pas non plus tacheté, mais brun sur le dos et jaunâtre au ventre. Quoiqu'il soit un poisson de mer, on le trouve pourtant dans presque toutes les grandes rivières de l'Allemagne, où on le pêche en abondance depuis le Novembre jusqu'au Mars, car ce n'est que dans cette saîson qu'il est bon à manger. La petite Lamproye est comme la grande grillés et marinée, et envoyée partout en tonnelets corn" me une friandise.
No. 3. La Sole.
No. 4. Le Zebre de mer.
Ces deux poissons sont deux espèces d'un même genre; ils portent l'un comme l'autre les deux yeux sur un seul coté, et leur chair délicieuse les fait rechercher par les friands. La Sole est brune de couleur, a des écailles rudes, se trouve dans presque toutes les eaux de l'Europe septentrionale, et le srais des autres poissons fait sa nourriture. Le Zèbre de mer, originaire dans les Indes orientales, est un poisson superbe par ses couleurs et son dessein. Il est aussi bon à mangers et d'un goût aussi exquis que la Sole.
No. 5. La Muréne.
La Murène approche du genre cses anguilles; on la trouve dans les mers des Indes et la Méditerranée, et elle est un manger fort délicat. Elle se nourrit decrevisses et de frais de poissons; sa longueur est à peu près de deux pieds, et l'on en pèche beaucoup aux côtes des mers, surtout en Sardaigne. Sa peau est lisse et joliment tachetée de difsérentes couleurs. Ce poisson étoit déjà connu aux friands parmi les anciens Romains, qui en faisoient le plus grand cas.
Ad07761 02 016a/freQuatrupèdes XXVII. Vol. II. N. 14.
BOEUFS DE DIFFERENTES ESPECES.
No. 1. L'Ure.
L'Ure peut être regardé comme étant notre taureau domestique dans son état naturel et sauvage; il est supérieux au dernier par la grandeur et -par la force. Cet animal sauvage se trouve dans les montagnes de la Pologne, de la Lithuanie et de la Sibérie; sa couleur est d'un brun très foncé, et sur la partie antérieure de son corps il porte un poil noir et tousfu. Il est très féroce et d'une telle force et audace, que souvenî on l'a vu vaincre des lions et des ours dans des combats de bètes. Les anciens peuples du Nord étoient dans susage de se servir de ses cornes longues et épaisses comme de va Ces à boire. A la vue de la couleur rouge cet animal entre en fureur; c'est pour cela qu'on se sert d'un homme de paille habillé eu rouge, pour l'attirer, et le prendre vivant ou le tuer.
No. 2. Le Bison.
Le Bison est un animal sauvage qui vît en grands troupeaux dans les forêts marécageuTes de l'Amérique septentrionale; il est le plus grand de tous les animaux terrestres du nouveau monde. Sa couleur est brune tirant sur le noir, et dans l'hiver tout son corps est couvert d'un poil long, et crépu. Au printemps il perd ce poil sur le dos et sur tout le corps de derrière, et ne le conserve que sur la poitrine et les épaules. Sa chair est d'un meilleur goût que celle du boeuf ordinaire, et de la peau du Bison les Américains sont un article très important de leur commerce avec l'Europe. On trouve cet animal en si grande quantité, que souvent à une seule masse il eu est tue 1500 jusqu'à 2000 pièces.
No. 4. Le Zébu.
Le Zébu est un petit boeuf qui vit dans les Indes Orientales; sa grandeur est à peu près celle d'un veau de six mois, ses cornes sont petites, et sa couleur est grise tirant lur le bleu et tachetée en brun. Il a une bosse sur le dos, et on le compte dans la race des Buffles.
No. 5. Le Buffle.
Le Buffle est originaire au Tibet, et se trouve dans la plus grande partie de l'Ane ainsi que dans l'Hongrie et l'Italie. Il est devenu domestique, et l'on s'en sert pour cultiver la terre et porter des fardeaux, car un attelage de deux Buffles tire autant que fix shevaux. On leur passe comme aux ours un croissant de fer à travers le net, et parce moyen on les conduit et les fait tourner à volonté d'un coté ou d'un autre, en tirant une ficelle attachée à ce fer dont les pointes picotent le nez de lanimal. Sa peau est noire et fort épaisse; il n'a que peu de poil sur son corps. Ses cornes sont très grosse" et comprime es sur le front. La chair des Buffles, ainsi que le lait, le fromage et le beurre, sont d'un meilleur goût que ceux de notre bétail ordinaire.
Ad07761 02 017a/frePlantes XXVI. T. II. No. 15.
LES ESPÈCES DE BLED.
Le Bled est de toutes les plantes la plus p reden se à l'humanité, car il fait la nourriture la plus indispensable et la plus salutaïre pour Thomme et les animaux. II y a à la vérité dans d'autres parties du monde des nations entières et nombreuses, qui ne connoiisant pas nos espèces de bled n'eu retirent pas leur nourriture; mais à leur défaut elles possédent l'arbre à pain, ou quelque racine sarineufe, dont elles savent préparer une espèce de gâteau qui approche de notre pain et leur en tient lieu.
Sous la dénomination générale de Bled nous comprenons principalement le sroment, le feigle, sorge, l'avoine, Pepeausre, le bléd de Turquie on le Mais, et le bled Sarrafin; les pois au contraire, les lentilles, le millet, la veffe et même le ris sont au genre des légumes.
Toutes nos espèces de bled sont des gramens, qui dans l'Asie septentrionale, leur patrie, croissent naturellement, mais que i'industrie de l'homme, et la culture qu'il leur a donnée, depuis un teins immémorial, a anuoblis et amenés au point de persection où nous les voyons.
Elles sont tontes des plantes annuelles, cest a dire, dans la même année, où elles sont sernées, elles poussent des tiges, fleuri portent leur sernence à la maturité, et depérissent. Nous retirons de toutes ces espèces deux objets dont nous saifons usarre, savoir, leur fernence mûre, que nous comprenons sous le nom général de grains, et leur paille. La table ci-jointe représente les quatre premières espaces dans leur état de maturité et avec des épis chargés; j'ai cru de cette manière on pourroit le plus facilement apprendre à les distinguer.
No. 1. Le Froment.
Le Froment est l'espèce de bled la plus préférable aux autres; il donne une farine très fine, dont on fait un para doux et très blanc, des gâteaux et toutes fortes de pâtifferie. Sa fleur est représentée sous fig. a. et son grain sous fig. b. La couleur de son épis mur est d'un brun rougeâtre et celle du grain est jaune tirant sur le rouge. II y a du froment avec et sans barbe aux épis.
L'epeautre, (qui porte anssî le nom de Fromentlocar ou rouge.) est une espèce de froment; la farrine qu'on en fait, est la plus belle et surpasse en qualité celle du froment ordinaire.
No. 2. Le Seigle.
Le Seigle pousse des tuyaux de la hauteur de 4 à 5 pieds, et ses épis sont plus longues que ceux du sroment; il est cultivé dans presque tous les pays. De la sarine du seigle on sait notre pain ordinaire de ménage, qui est très nourrissant, d'un goût aigrelet, et la nourriture la plus indispensable de l'homme. Ses fleurs fig. e. sont d'un verd rouge, et son grain sig. f. est gris tirant sur le brun Il sait l'objet principal de notre agriculture et du commerce de presque toutes les nations de l'Europe.
No. 3. L'Orge.
L'Orge est une espèce de bled de moindre valeur que le froment et le seigle. Le pain, qu'on en fait, n'est pas bon, et par cette raison on emploie cette plante principalement pour la nourriture des bestiaux ou pour en bralser de la bierre. En dépouillant l'orge de sa peau, sur des meules particulieres, on en sait ce qu' on appelle d'otge monde ou grue, qui est une nourriture excellente et très salutaire pour l'homme. L'orge mondé est encore réduit en des grains ronds très blancs et delà grolleur d'un grain de juillet; on l'appelle alors de l'orge perlé. Les fleurs de cette plante sont vertes fig. c. et ses grains sont longs et d'un jaune pâle. fig. d. Elle est la plus barbue de toutes les espèces de bled.
No. 4. L'Avoine.
L'Avoine est la moindre sorte des espèces de bled ordinaire, et l'on ne s'en sert ordinairement que pour la nourriture des chevaux et autres bestiaux; mais étant réduite en gruau, elle donne aussi une bonne nourriture pour l'homme. Ellene pousse pas des épis comme les autres espèces de bled, mais des san'ratles. La couleur de la fleur est verte fig. g et celle de son grain qui est long et pointu fig. h est jaune d'or.
Ad07761 02 018a/frePoissons XIII. Vol. II. N. 16.
POISSONS MERVEILLEUX.
No. 1. La Licorne de mer.
La Licorne de mer est habitant des mers de la Chine et du Brésil. Ce poisson est de la longueur de 8 à 10 pouces, de figure comprimée des deux cotés, et si mince, q 'il aboutit par ses deux bouts dans une pointe. Il porte une corne sur la tète au dessus des yeux. Sa couleur est grise et tachetée en brun; ses nageoires sont jaunes. Il se nourrit de vers de imr, ei sa chair n'est pas mangeable.
No. 2. La Bécasse bouclée.
Ce poisson se trouve dans la mer des Indes; il n'a que 6 à 8 pouces de longueur, et son écaille dure et lissée lui donnant l'air d'un couteau de poche fermé il fait le milieu entre les poissons et les coquilles. Sa nourriture consiste dans de la terre grasse et du frais de poisson, et il la prend uniquement par la succion. Comme il n'a prèsque point de chair, il n'est pas mangeable. Son écaille étant d'une couleur d'or aussi brillante, qu'on la croit enduite d'un vernis d'or, ce poislbn est un des plus beaux qui existent.
No. 3. Les Dragon de Mer.
Ce poisson n'a communément que 8 à 10 pouces de long; on le pêche dans la mer des Indes et il se nourrit de frais de poisson. Son écaille osseuse est de couleur verte tirant sur le bleu; ses nageoires de poitrine sont très grandes et ont l'air de deux ailes; on lui a donné le nom de Dragon à eau le de sa figure bizarre et hideuse.
No. 4. Le cheval marin.
Le cheval marin, dont la figure singuliere ressemble presque à celle d'un poisson seché, se trouve principalement dans la mer Méditerranée. II est long de 8 a 10 pouces et se nourrit d'insectes aquatique;. Il a une écaille brune, cartilagineuse et couverte de petits aiguillons. Les Anciens ont connu ce poisson sous le nom de Hippocampe, et l'ont fait passer pour un remède essicace contre plusieurs maladies. Mais il est très probable que ce petit animal n'est, ni nuisible, ni salutaire, et que c'est uniquement à cause de sa figure singuliere qu'on lui a supposé des qualités aussi distinguées.
No. 5. La Perce-pierre vivipare.
Ce poisson, qui habite la Mer Baltique et celle du Nord, a une grande ressemblance avec l'anguille. Il est principalement remarquable par sa manière de se propager, qui s'éloigne du chemin ordinaire de la nature; car au lieu de fraies, comme sont tous les autres poissons, il inet an inonde de petits poissons vivans II est long de 15 à 18 pouces, et sa couleur est brune tirant sur le verd. Il se nourrit au fond de la mer de frais, d'écrevisses. Sa chair est blanche et ferme, mais on en sait peu de cas, et ce n'est que des gens du commun qui la mangent.
Ad07761 02 019a/freQuatrupèdes XXVIII. Vol. II. N. 17.
BOEUFS DE DIFFERENTES ESPECES.
No. 1. et 2. Le Sarluk, ou le Buffle à queue de cheval.
Cet animal singulier ne vit que dans le Tibet, où il est domestique. Il est beaucoup plus petit que notre bétail ordinaire, et se distingue surtout par fa voix grognante, son poil sin et aussi long qu'il touche presque à terre, et par sa queue longue et extrêmement tousfue. Ces deux qualités lui ont fait donner les noms de boeus grognant et de Buffle à queue de cheval. Il y en a deux espèces différentes, dont l'une (No. 1.) a des cornes et du poil noir au corps, mais sa tête, fa queue, le dos, la poitrine et le ventre sont blancs. L'autre espèce (No. 2.) est tout à fait noire et n'a point de cornes. On allure, que les schowls précieux qu'on tire des Indes sont sous faits du poil fin des queues de la première espèce de ces animaux.
No. 3. La Vache Indienne.
La Vache Indienne est une variété du Zébu, excepté qu'elle a des boutons noueux au lieu de cornes, et point de bolle. Au reste elle est aussi petite que le Zébu, sa couleur est d'un beau brun clair et son poil est très fin et mou.
No. 4. Le Buffle Africain.
Le Buffle Africain a plus de 8 pieds de long; sa couleur est noirâtre et il vit sauvage dans l'intérieur de l'Afrique. II est méchant, Indompuble et d'une telle force que souvent le lion en est vaincu. Il court avec une grande facilité à travers les brossailles les plus épaissea, surprenci souvent d'une embuscade des hommes et des bestiaux, les terrasse, les ecrasê avec les cornes et les pieds, et leur le che sa chair même après leur mort. Sa chair est mangeable, mais très dure.
No. 5. Le Boeuf musqué.
Le Boeus musqué habite les régions les plus froides de l'Amérique Septentrionale, et y vit em petits troupeaux. Il se plait dans les déserls et sur les rochers, et grimpe avec une addrelse surprenante. Il est de la même grandeur que le Buffle Africain; sa couleur est d'un brun noirâtre, et tout son corps est couvert d'un poil long et très sin qui touche souvent jusqu'à terre. Sur le dos il a une tache blanche; sa queue et Tes pieds sont courts et de couleur rousse. Ses cornes sont courbées en bas et les bouts s'en rédressent en haut, ce qui leur donne l'air d'un joug; à leurs racines elles se touchent de bien près, et sont si grosses et sortes, qu'une seule paire en pése souvent plus de 60 livres. La chair de cet animal et surtout son coeur sent très fort de Musc, et c'est aussi à cause de cette odeur qu'on lui a donné son nom.
Ad07761 02 020a/frePoissons XIV. Vol. II. No. 18.
REQUINS DE DIFFERENTES ESPECES.
Les Requins sont les poissons les plus redoutables et les plus voraces; ils sont aussi terribles dans les mers, que le tigre, le lion et l'hyène le sont sur la terre. Ou trouve cet animal dans presque toutes les mers, mais surtout dans la mer pacifique et dans celle du Nord. Ils sui vent toujours les vaiiïeaux pour happer et dévorer les cadavres et tout ce qui en est jette sur bord. Les hommes eu lâchant les filets et en les retirant, doivent être très fort sur leurs gardes pour ne pas devenir la proie de ces monstres, et quand quelqu'un a le malheur de tomber dans la mer, il court le plus grand risque d'être avalé par les Requins. Dans toutes les descriptions de voyage sur mer, ou trouve des exemples srequens de malheurs causés par ces poissons.
Presque toutes les Espèces de Requins n'ont point d'écaillés, mais à leur place elles sont revêtues d'une peau très dure et munie de piquans qui éclairent dans l'obscurité. On ne peut pas manger leur chair, car elle est dure, coriace et de rnauvaise odeur; mais cela n'empêche, qu'on ne prenne ce poilîon très fréquemment, parce que pluheurs Artisans sont usage cle sa peau en remployant pour couvrir des étuis ou pour polir le bois et même le fer, et que. de son soie on tire par la voie de l'ébulition une excellente huile (thran)qu'on garde dans de petites barriques. Ces foies sont d'une grosseur si énorme, qu'on tire ordinairement d'un seul deux ou trois barriques d'huile. On prend ce poisson avec un gros hameçon garni d'une pièce de lard et attaché à une bonne chaîne de fer; car la corde la plus forte ne resisteroit pas aux dents aigues du Requin.
Toutes les diferentes espèces de ces animaux sont fort joliment colorées. La plus grande d'entre elles et la plus redoutable est le Grand Requin, que les Allemands appellent le Mangeur d'hommes, et dont nous avons déjà donné la description Vol I. T. 49 de ce Portefeuille. Nous en ferons maintenant connoitre les autres espèces.
No. 1. L'Aguillat.
Le Corps de ce poisson est rondelet, et d'une couleur brune cendrée. Son dos est garni de deux aiguillons longs et pointus, dont il a tiré son nom.
No. 2. Le Cagnot bleu.
Son dos et ses nageoires sont d'un bleu obscure j et son ventre est blanc et brun.
No. 3. La Roussette ligrée.
La peau en est rougeàtre tirant sur le gris, le dos est brun, et tout le corps est marqué comme le tigre de petites taches brunes à ce qui rend ce poisson très beau.
No. 4. Le Réquin rayé.
La couleur principale de son corps est un gris foncé, et le dos est brun; mais ces couleurs sont transversalement entrecoupées par des rayes blanches marquettées de points noirs. Il vit dans les Indes.
No. 5. La Roussette.
La couleur principale de ce poisson est blanche, tirant sur le rouge, et tout son corps est parsemé de taches brunes. Ses nageoires ne sont que deux lambeux de chair. On le trouve dans toutes les mers.
Ad07761 02 021a/freQuatrupèdes XXIX. Vol. II. N. 19.
ANTILOPES ET GAZELLES.
L' Antilope est un très joli quairupède, qui se trouve dans les montagnes de l'Asie et de l'Afrique. Il y en a de plusieurs espèces, qui ont des différences entre elles. Ceux qui pour la grandeur tiennent le milieu entre les cerfs et les boeufs, sont nommés Antilopes, et les plus petits, qui approchent du chevreuil pour la taille et pour la figure, s'appellent Gazelles. Dans le genre de ces dernières appartient aussi le Chamois', il en est la seule espèce qui vit en Europe sur les Alpes de la Suisse, du Tirol et de la Savoie. Je représenterai sur cette feuilie les six espèces d'Antilopes les plus grandes.
No. 1. L'Empophos, ou l'Antilope grimme.
L'Antilope grinnne ou l'Elan du Cap, est de la hauteur de 5 jusqu'à 8 pieds et vit dans les pays montagneux des Indes, du Congo et de l'Afrique. Sa couleur est griseàtre tirant sur le bleu, ses cornes sont longues île deux pieds, toutes droites et contournées jusqu'au milieu; sur le front et la poitrine il a un bouquet de poil bien fourni. Sa chair est d'un excellent goût, et les Hottentots sont de ses cornes des pipes à tabac.
No. 2. L'Antilope Drago-camelus.
Cette espèce d'Antilopes, qui fe trouve dans la Bengale et la Barbarie, est haute de 5 pieds, sa couleur est d'un gris bleuâtre et sa tête est noire. Les cornes de cet animal sont courtes et recourbées vers le front; sa tète ressemble à celle du cheval, sou cou à celui du chameau et sa queue à celle du boeus. Sa crinière est courte, et il a une bosse sur le dos. 11 vit sauvage dans les montagnes.
No. 3. Le Condous.
Le Condoue habite la Bengale et vit dans l'état sauvage. Il est haut de 4 1/2 pieds, ses cornes sont courtes et ressemblent à celles du boeuf, duquel en général il approche beaucoup par la figure. Sa couleur est d'un gris, sonce, il a des taches blanches sur la gorge, la poitrine et au dessus des ongles, et au cou il porte un bouquet de poil noir.
No. 4. Le Condoma ou l'Antilope strepsiceros.
Cet animal habite le pays des Cassres dans l'Afrique méridionale, et ressemble au cerf pour la grandeur, la figure et la couleur. Il a des cornes roulée. -, en spirale et longues d' 1 1/2 aunes, garnies de deux arêtes tranchantes et ridées dans la partie inférieure. Sa tète ainsi que son dös et ses unes sont marquetés de plulieurs rayes blanches; sa queue ressemble à celle de làue, et à son cou il a, une crinière courte. Il vit également dans les montagnes, et sa chair est très bonne à manger.
No. 5. Le Bubale.
Le Bubale vit dans la Barbarie, et sa hauteur ainsi que sa couleur sont celles du cers, excepté qu'il a des taches noires aux pieds. Ses cornes noires et ridées sont courbées vers le front, et contournées vers le dos à leurs bouts. Il tient par sa forme le milieu entre le cerf et un jeune boeuf, et sa chair est très tendre mais lèche.
No. 6. L'Antilope Gnou.
Cet animal a le corps d'un cheval de moyenne taille, les pieds déliés du cerf et une tète de boeus. Il est long de 6 1/2 pieds et haut de 4 pieds; ses cornes ont la longueur de 19 pouces, et sont recourbées par le bout. Il a une crinière blanche, très, toussue au cou et sur la nuque, ainsi qu'une queue blanche qui ressemble parfaitement à celle du cheval. Sa couleur est d un brun foncé, et autour des yeux il a une étoile rayonnante d'une couleur plus claire. Cette espèce d'Antilopes habite l'Afrique méridionale, est sauvage, très niechant et s'accoutume dissicilement à la domesticité.