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Ad99998 03 068a/freInsectes XVIII. Vol. III. No. 66.
CANCRES SINGULIERS.
No. 1. Le grand Cancre-Ours.
Cette fingulière espéce de Cancres vit dans la mer et proche des côtes du Japon. Elle doit son nom de grand Ours à sa figure informe et velüe. Ce Cancre est souvent de la longueur d'un pied, et d'une largeur de fix pouces. La couleur de son corps et de sa queue est d'un brun-roussàtre; ses mordans sont courts, plats, velüs et d'un bleugrisàtre. Sa chair est mangeable.
No. 2. La Cigale de Mer.
La Cigale de mer est une des plus belles espèces de Cancres; fes couleurs sont un mélange de jaune, de brun et d'un beau bleu-clair. On la trouve aux côtes de l'Amérique méridionale. Sa chair est mangeable et d'un très bon goût. Sa longueur est fouvent d'un pied jusqn' à 15 pouces, y compris la queue. Elle a deux Antennes fort longues, qui sont pointues et très grosses à l'endroit où elles sortent de la tête; l'Insecte s'en sert pour chercher sa nourriture et pour fe défendre.
No. 3. Le Cancre de la Jamaïque.
La Jamaïque est la patrie de cette espèce de Caucres; elle y vit dans les rivières. Sa longueur est d' à peu près un pied, y compris les mordans. Tout son corps est de couleur jaune, et ses antennes ainsi que ses mordans se trouvent au double. Les mordans extérieurs sont très, grands et de longueur inégale, celui du côté droit étant toujours plus long que l'autre. Sa chair est mangeable et de bon goût.
No. 4. Le Cancre-Eléphant.
Ce beau Cancre vit dans la Méditerranée et dans la mer Adriatique, aux côtes de l'Italie. Sa chair étant d'un goût excellent et fort recherchée, il en est pris en grande quantité. Sa Iongueur est de 16 pouces depuis le bout de la queue jusqu'aux yeux, et les deux antennes qui lui sortent du front, ont encore la même longueur. Ces antennes ainsi que l'écaillé du dos sont garnies d'une quantité de piquans, qui rendent son atiaque très dangereuse. Sa grandeur jointe au mélange de ses couleurs, qui sont violette, jaune de citron et d'orange, rend cet Insecte d'une beauté admirable.
Ad99998 03 069a/frePlantes LXVI. Vol. III. No. 67.
PLANTES MEDICINALES.
No. 1. Le Bois de Couleuvre. On a fait autrefois dans nos pharmacies un usage beaucoup plus fréquent du bois de Couleuvre qu' on n' en fait aujourd'hui. La couleur de ce bois est d'un blanc-jaunâtre; il est spongieux, poreux et d'un goût acre et très amer. L'arbre croit dans les Indes Orientales et atteint une hauteur assés confidérable. Il est garni d'épines et ses feuilles ovales et pointues ont trois nerfs très forts. Son fruit est d'un jaune rougeâtre et ressemble a la noix vomique ordinaire (Fig. a); il contient trois amandes d'une grosseur considérable. Ce fruit n'eft d'ailleurs pas mangeable.
No. 2. Le Sebestier. Le Sebestier croit dans les Indes Orientales et Occidentales; il est une espèce d'arbre fruitier, car il porte des fruits charnus {Flg. c et d) qui ressemblent beaucoup à nos prunes douces et en ont, aussi à peu prés le même goût. Ces fruits sont ordinairement blancs, mais souvent aussi bruns. Les feuilles sont ovales, asses grandes et un peu veloutées. Les fleurs sont d'un jaune vif et foncé, ramassees en grappes et placées à l'extrémité des rameaux; ce qui donne à l'arbre un air de grande beauté. Le bois de cet arbre étant d'une couleur noirâtre et très souvent parfémé de veines brunes et rouges, nos menuisiers et tabletiers en sont grand cas et le recherchent beaucoup. Dans les pharmacies on le connoit sous le nom de bois d'Aloè, et on s'en sert non feulement comme d'un remède confortatif, mais aussi comme d'un excellent parfum à cause de son odeur suave et aromatique.
Ad99998 03 070a/freQuadrupèdes LXI. Vol. III. No. 68.
DIFFERENTES ESPECES DE CHIENS.
No.1. Le Chien-Loup.
No. 2. Le Chien de Sibérie. Le Chien-Loup a le museau effilé et les oreilles droites et pointues. Sa taille et sa figure tiennent de celle du Renard. Il est à poil ras ou n'a pas de poils du tout; sa couleur ordinaire est blanche. Il est un excellent chien demestique et se tient de préférence dans les écuries, par ce qu'il aime beaucoup les chevaux. Le Chien de Sibérie ne diffère du précédent que par ce qu'il a le poil plus long et plus touffu. On en connoit deux éspèces, une grande et une petite. Dans la Sibérie ils vivent pendant l'été dans l'état sauvage, mais à l'approché de l'hiver les Russes les prennent et s'en servent pour tirer des fardeaux sur des traineaux, en les y attelant comme des chevaux.
No. 3. Le Chien d'Islande. Le Chien d'Islande ne se trouve nulle part que dans cette isle. Il est de moyenne taille, à poil ras, et assés gros; sa queue est longue et garnie d' un poil touffu.
No. 4. Le Chien tacheté' ou tigre. Le Chien tigré a beaucoup de ressemblance avec le chien couchant et avec l'épagneul; on peut l'employer à la chasse aussi bien que ces derniers. Il est toujours de couleur blanche, et a de petites taches noirs sur le fond blanc. On le dit originaire du Bengale.
No. 5. Le grand Barbet. Les Barbets de la grande espèce se distinguent de toutes les autres races de chiens par leur corps raccourci, la tète ronde et grosse, et le poi épais, cotonneux et frisé; ils sont très aisés à dresser et les plus attachés de tous les chiens. Ils vont très bien à l'eau, nagent parfaitement et sont excellens pour la chasse des oiseaux aquati ques. Il y a des Barbets blancs, noirs, bruns et tigrés.
No. 6. Le Lévrier. Les Lévriers viennent du Levant; leur belle figure déliée et élégante fait deviner au premier coup d'oeil leur légèreté et leur disposition naturelle pour la chasse. Il y en a différentes espéces sélon la grandeur et la force. L'espéce la plus grande fert à la chasse des faugliers et des cerfs, la moyenne â celle des lièvres et des renards, et les lévriers les plus petits ne sont recherchés que pour leur figure élégante. Ils varient beaucoup pour les couleurs, comme toutes les races de chiens.
Ad99998 03 071a/freInfectes XIX. Vol. III. No. 69.
ECREVISSES REMARQUABLES.
No. 1. Le Homard à lettres. Cette espèce d'écrevisses se trouve aux côtes de la Norvège et de la Suède. Elle est à peu près de la longueur d'un empas, sans compter les mordans; son corps est jaune, ses mordans sont de couleur d'orange et l'écaillé de son dos est pourpre. Sa queue est marquée de différentes figures, qui ressemblent à des caractères gothiques et qui lui ont fait donner son nom. Sa chair est mangeable.
No. 2. L'Ecrevisse à longs mordans. Cette belle Crustacée est une écrevisse de rivière, et se trouve dans l'Amérique et dans les Indes Orientales. Sa longueur est de 8 à 10 pouces depuis le bout de la queue jusqu' aux yeux, et ses mordans ont la même longueur. L'écaillé de son dos se termine en une corne dentelée et longue de 3 1/2 pouces; à coté d'elle se trouvent des longues antennes. Elle est supérieurement bien colorée; l'écaillé du dos et la queue sont bleue et d'un jaune pâle, la corne est également bleue et de moitié brune, les nageoires de la queue sont brunes, les mordans jaunes, bruns, et d'un bleu foncé et clair, et les pieds sont d'un bleu très clair. La chair en est mangeable.
No. 3. L' Ecrevisse à doigts plies. Cette espéce d'écrevisses est très remarquable par la singularité de sa structure. Elle a très peu de ressemblance avec notre écrevisse ordinaire; son corps a presque la forme d'un cylindre et sa couleur est d'un vert-jaunâtre. Sa quené est courte et aimée d'aiguillons; elle a fix paires de pieds et deux autres propres à nager sur le derrière du corps. Ce qu'ils y a de plus singulier dans fa structure, c'est la forme de ses mordans, qui se tiennent l'un vis à vis de l'autre comme deux doigts plies, et qui sont tellement blancs et lissés qu'on les prendroit pour de l'ivoire. Cette singuliére espèce d'écrevisses vit dans la mer Adriatique et dans celle des Indes Orientales; sa chair, est d'un bon goût et très salutaire.
No. 4. La Squille de fable. Cette écrevisse fe trouve dans la Méditerranée et vit dans le fable aux embouchures des rivières; elle y construit des petites élévations, au dessous des quelles elle creuse souvent des caveaux de 3 à 4 pieds de profondeur et s'y tient en foncé. Sa structure ressemble presque à celle de l'espèce précédente; elle a aussi les mêmes mordans en forme de soies, avec lesquels elle coupe tout ce qu'il lui faut pour sa nourriture. Son écaille est extrêmement molle, et ressemble plutôt à une simple peau; mais cela n'empêche pas que ses mordans ne soient doués d'une telle force, qu' à leur aide l'animal peut creuser dans la terre et tuer aussi des petits poissons qu'il coupe ensuite en morceaux et les porte dans la bouche avec ces. mêmes mordans. Sa couleur est d'un beau jaune parfemé de taches d'un bleu foncé. Sa chair est mangeable, mais trop grasse.
Ad99998 03 072a/freMélanges. XXVIII. Vol. III. No. 70.
SQUELETTES DU CORPS HUMAIN.
No. 1. Un Squelette mâle vu par devant.
No. 2. Le même, vu par derrière. Notre corps est d'une forme si admirable et d'une eompofltion fi fagement combinée, qu'il est sans contredit l'oeuvre le plus parfait et le plus digne d'admiration de tous ceux qui sont sortis de la main du Créateur. Il est composé de parties solides et dures, et de parties molles. Les premières sont les ossemens et les autres sont la chair, les veines, les intestins, les nerfs, les tendons etc. Tout comme une maison ne peut exister sans charpente intérieure, de même les ossemens sont indispenfableraent necessaires pour le soutien de la machine animale. Ils constituent sa grandeur, et lui donnent la beauté de la taille, la fermeté et la force. Quand on regarde avec attention un squelette et ses différentes parties, on ne peut s'empêcher d'admirer et d'adorer la sagesse infinie du Créateur, qui a composé cette charpente osseuse de notre corps avec une habileté si sublime, qu'il en est devenu capable de faire non seulement toute espèce de mouvemens et d'ouvrages, mais de vaguer aussi à toutes les affaires imaginables et de s'appliquer aux arts avec le succès le plus complet. Il n'y a par conséquent rien dé plus déraisonnable et de plus risible, que d'avoir en horreur cette merveille da la nature, de la regarder comme le symbole de la mort, et d'en avoir peur comme du monstre le plus affreux. Nous devrions plutôt ne point cesser de l'admirer et même de l'étudier, pour bien apprendre à connoitre notre propre corps avec ses diverses parties et leurs fonctions. La table ci-jointe nous représente un Squelette par devant et par derrière dans toutes ses proportions. Il consiste d'un nombre presqu' infini de grands et de petits os, qui tous sont joints ensemble par des vertèbres et des ligamens, et conservent cependant la plus grande mobilité. Les parties principales d'un Squelette sont: 1) la tête, 2) le cou, 3) l'épine do dos, 4) les côtes, 5) le thorax ou la poitrine, 6) les clavicules, 7) les omoplattes, 8) les bras et les avant-bras, 9) les mains, 10) Ie bassin, 11) les cuisses, 12) les jambes, 13) les pieds. Dans toutes ses différentes parties il se trouve encore plus ou moins d'os particuliers, dont chacun sert à quelque fonction ou à quelque besoin de la vie. L'anatomie est la science, qui nous fait conoitre en detail toutes les parties du corps humain; on la regarde avec raison comme la base de Medicine et de ia Chirurgie.
Ad99998 03 073a/frePlantes LXVII. Vol. III. No. 71.
PLANTES MEDICINALES.
Fig. 1. La Zèdoaire. La Zèdoaire est une plante aromatique, qui croit dans les montagnes de l'Asie méridionale, et furtout dans la Chine et la Cochinchine, Elle atteint une hauteur de deux pieds; ses feuilles sont assés larges et de forme ovale (Fig. b.), les fleurs, qu'elle porte, sont blanches (Fig. a.) et ont une odeur de violettes. Sa racine est employée dans la medicine, comme un remède corroboratif. Elle fait un article de Commerce et vient, toute fecbée, des Indes Orientales en Europe.
Fig. 2. La Maniguette, ou Graine de Paradis. Les Graines de Paradis sont la femence (Fig. d.) d'une plante, qui appartient dans la famille des Amomes; elle croit non seulement dans l'Afrique, la Guinée, et dans l'ifle de Madagascar, mais aussi dans les Indes Orientales, à Ceylon, Bornéo et dans d'autres ifles. Le fruit qui les contient ressemble aux figues et sa chair est d'un goût acre et mordicant. Les graines de paradis ressemblent au poivre pour le goût et l'effet; c'est pourquoi les épiciers s'en servent souveut pour falsisier le poivre moulu. On en fait usage dans la médecine comme d'un remède irritant.
Ad99998 03 074a/freQuadrupèdes LXII. Vol. III. No. 72.
DIFFERENTES ESPECES DE CHIENS.
Fig. 1. Le Basset. Il y a deux espèces de Bassets, dont l'une est à jambes torses, et l'autre à jambes droites. Ils sont bas sur pattes; leur corps est long et la tète grosse. On les trouve ordinairement de couleur brune ou noire, et marqués de taches d'un brun-jaunâtre. Ils sont bons pour la chasse des blaireaux et des renards; car la construction de leur corps leur permet de pouisuivre ces animaux dans leur terriers et de les en chasser.
Fig. 2. Le Braque, ou le Chien couchant d'Espagne. Cette eapéce de chiens est originaire dans l'Espagne. On ne les recherche que pour leur figure élégante, et comme ils sont très chères, ils se trouvent fréquemment dans les maisons des riches, où on les tient dans les appartemens des maîtres comme des objets de luxe. Leur corps est ordinairement de couleur blanche et leurs oreilles sont noires; quelquefois cependant on en trouve aussi qui sont noirs, et dont les oreilles et la gorge sont brunes. Fig 3. Le Chien Turc. Cette espèce se trouve dans la Turquie et surtout dans l'Egypte, où ils rodent par troupeaux dans les rues des villes et se nourrissent de tout ce qu'ils trouvent dans leur chemin. Ils se distinguent de toutes les autres espèces de chiens par ce qu'ils sont tout nus et sans poil; leur peau est noire ou de couleur de chair et marquée de taches.
Fig. 4. Le Doguin, ou le Mopse. Le Doguin a reçu son nom par la grande ressemblance de sa figure avec celle du Dogue d'Angleterre. Il est de couleur fauve; son museau et ses oreiles sont noires. On aime à le tenir dans les chambres, mais sa grande paresse le rend fouvent si excessivement gras qu'il a de la peine á se remuer.
Fig. 5. Le Bichon, ou chien de Malthe. Le nom de cette jolie espèce de chiens fait deviner sa patrie. L'élégance de sa figure l'a fait transplanter del'isle de Malthe dans l'Italie, et de la dans les autres pays de l'Europe. Il est très petit, et on en trouve souvent qui ne sont pas plus gros qu' un écureuil. Tout son corps est recouvert de grandes soies lisses et pendantes, dont la couleur ordinaire est blanche; il y en a cependant qui ont différentes autres couleurs.
Fig. 6. Le Chien-Lion. Le Chien-lion ressemble parfaitement au chien de Malthe par la grandeur, les soies pendantes et la diversité des couleurs; il n'en diffère que par ce que la partie postérieure du corps est garnie de poils plus courts, et que sa queue forme un beau panache, ce qui lui donne une petite ressemblance avec le lion.
Ad99998 03 075a/freMélanges XXIX. Vol. III. No. 73.
LA CAVERNE DE FINGAL dans l'Isle de Staffa.
Fig. 1. Vue de l'Isle de Staffa. L' isle de Staffa, une des isles Hébrides à l'ouest de l'Ecosse, est une des merveilles de la Nature les plus dignes d'admiration. Sa longueur est à peu près d'un mille d'Angleterre et sa largueur d'un demi mille. Elle est composée toute entière de Colonnes de Basalte d' une couleur grise et brunâtre; on ne les trouve pas seulement brisées dans la mer, où elles couvrent les côtes, mais dans l'isle même elles sont tellement ferrées l'une près de l'autre qu' elles forment un mur magnifique et qui par la figure angulaire des Colonnes a un caractère unique. Par dessus ces Colonnes il y a une forte couche d'un Tuf jaunâtre, dont elles sont couvertes par en haut; dans leur intérieur elles contiennent trois Cavernes fameuses, favoir la Caverne de Fingal, celle des Cormorans ou des Corbeaux de mer, et celle de Schag, La plus fameuse et qui surpasse les deux autres en beauté est
Fig. 2. La Caverne de Fingal, qui se trouve au Nord-ouest de l'isle et dans le voisinage de la Caverne des Cormorans fituée plus à gauche. C'est dans cette Caverne que les Colonnes de Basalte empilées perpendiculairement et unes sur les autres se présentent dans leur plus grande beauté. La Caverne doit son origine à ce que les Colonnes de Basalte se sont fuccessivement brisées; une grande partie de ces fragmens casses se trouve hors de l'entrée de la Caverne et forme une espéce de digues. Le nombre de leur pane varie depuis trois jusqu' à sept; leur surface est unie et très lisse et les plus grands ont une grosseur de 4 pieds, 5 pouces de diamètre. La longueur, ou plutôt la profondeur de la Caverne est de 371 pieds; la largeur de son entrée est de 53 pieds et celle de son fond de 20 pieds; la hauteur enfin est de 117 pieds à fa première Arcade et de 70 a fa dernière. L'intérieur de la Caverne n' ayant d'autres murs que des Colonnes de Basalte ni d'autre toit que de pareilles Colonnes brisées et suspendues d'une manière hardie, il offre le coup d'oeil la plus magnifique et le plus grand qu'on puisse f'imaginer. Elle reçoit le jour par dehors, et comme son portail est d'une grandeur immense, on peut y entrer dans une barque. Son fond étant en dessus de l'eau jusqu' à son bout, on voit encore sous cette eau extrêmement limpide les Co. lonnes brisées de Basalte. La surface extérieure de la Caverne forme une petite montagne, qui consiste dans un Tuf grossier ou l'on voit des couches entières de Colonnes de Basalte pofees obliquement.
Ad99998 03 076a/freOiseaux XL. Vol. III. No. 74.
DIFFERENTES ESPECES DE PERDRIX
On trouve cinq espéces différentes de Perdrix représentées sur la Table ci-jointe. Ces oiseaux appartiennent dans la famille des Gelinottes, qui est tellement nombreuse qu on en compte 67 espéces; nous en avons fait connoitre plusieurs dans le second Volume de ce Porte-feuille N. 49. La Perdrix commune. Fig. 1. Le Mâle. Fig. 2. La femelle. La Perdrix commune est généralement récherchée à cause du bon goût de sa chair, et elle se trouve dans les régions tempérées de presque toute l'Europe. Elle se nourrit de la pointe verte du blé, de graines, de plusieurs plantes et de différentes insectes; la nourriture cependant qu'elle paroit aimer de préférence sont les chrysalides de fourmis, appellées impropremeut oeufs. Elle a 12 pouces de longueur; la couleur du mâle est un beau mélange de gris-cendré et de noir, qui est varié de roux à la tête, au dos, aux ailes et à la queue; la poitrine est marquée d'une grande tache brunâtre en forme de fer à cheval. La femelle diffère du mâle en ce qu'elle n' a pas à la poitrine cette tache en forme de fer à cheval, et que son plumage est plus foncé et moins coloré.
Fig. 3. La Perdrix rouge d'Europe. Cette espèce de Perdrix ne se trouve que dans quelques parties de l'Allemagne, mais d'autant plus fréquemment en France, en Italie et dans plusieurs contrées del'Asie et de l'Afrique, où elle vit réunie en bandes ou vol' es. Elle estpîus grande que la perdrix commune, et sa chair est encore plus délicate; sa nourriture est la même. A cause de son plumage elle est comptée parmi les beaux oiseaux. Son bec et ses pieds sont rouges; le dos, les ailes et la queue sont d'un gris-cendré tirant sur le brun; sa gorge est blanche et entourée d'un bord noir; les plumes des cotés sont joliment colorées de taches blanches, noires et de jaune d'orange en forme de croissant.
Fig. 4. La Perdrix de Grèce ou la Bartavelle. La Bartavelle qu'on trouve en grande quantité dans la Grèce et surtout dans l'isle de Candie, n'est qu'une variété de l'espéce précédente; elle n'en diffère que par la couleur de la tête, du dos, des ailes et de la queue, dont les plumes sont d'un gris cendré tirant sur le bleu.
Fig. 5. La Perdrix perlée. La Chine est la véritable patrie de la Perdrix perlée et les habitans l'appellent Tche-cou. Elle est un peu plus grosse que la Perdrix commune; le plumage du sommet de la tête, des ailes et de la queue est d' un roux-brun, celui du col, de la poitrise et du ventre d'un brun-noirâtre, mais varié de taches ou raies blanchâtres de différentes figures. Les pieds des mâles sont garnis d'ergots.
Fig. 6. La Perdrix rouge d'Afrique. Cette espèee, qui fe trouve surtout dans l'Afrique, est de la grosseur d'une petite Perdrix commune. Son plumage est d'un brun foncé, mais éclairci sur le bord de chaque plume au ventre et aux cotés; elle se distingue principalement par la couleur rouge de sa gorge, qui lui a donné aussi son nom.
Ad99998 03 077a/freOiseaux. XLI. Vol. III. No. 75.
OISEAUX SINGULIERS.
Fig. 1. L'Autruche d'Amérique. Dans le 1er Vol. de ce Porte-feuille N. 3. nous avons fait, connoitre l'Autruche d'Afrique, qui sut regardée àutre fois comme unique dans son genre; mais il n'y a pas longtemps qu' on en a découvert une séconde espéce dans l'Amérique méridionale. On connoit donc maintenant une Autruche du vieux Continent et une autre du nouveau. C'est cette dernière qui fe trouve representée sur la Table ci-jointe. L' Autruche d'Amérique atteint une hauteur de 6 pieds, et ses ailes déployées forment une envergure de 8 pieds. On ne la trouve que dans l'Amérique méridionale, où elle habite principalement la Guiana, l'Intérieur du Brésil, le Chili, les forets immenses au Nord de la rivière de la Plata et les contrées vastes et sablonncuses qui f étendent au sud de cette rivière. Sa nourriture est la même que celle de l' Autruche d'Afrique et cousiste dans différentes espéces de fruits et de graines. La couleur de son plumage est d'un brun-terreux qui est tantôt plus clair, tontôt plus foncé; les grandes pennes fur le dos sont blanches au coté inférieur. Cette espèce d'Autruche ne peut pas voler, aussi peu que celle d'Afrique; car à la place des ailes elle a sur les deux cotés de barbes touffues dont les fils sont flottans et flexibles. Le dos est couvert de plumes longues qui fe replient par dessus le derrière et remplacent la queue qui lui manque. Jusqu' à présent on n'a pas encore fait usage de ses plumes. L'Autruche d'Amérique a drois doigts â chaque pied, ce qui la distingue principalement de celle d'Afrique qui n'en a que deux. Elle court avec une telle rapidité qu' un chien de chasse ne peut jamais l'atteindre; pour la prendre il faut donc avoir recours à la rufe et lui tendre des filets. Dans l'Amérique on est dans l'usage de manger sa chair.
Fig. 2. Le Cygne noir de la Nouvelle Hollande. Le Proverbe: blanc comme un cygne, ne convient plus exclusivement à cet oiseau, car ily a environ dix ans qu'on a découvert dans las mers de la Nouvelle Hollande et des isles voisines une espèce de cygnes d'un noir luisant. C'eft un oiseau aussi rare que remarquable; il ressemble au Cygne blanc par la grandeur et la manière de vivre, mais il en diffère en ce que son cou est plus long, et que son plumage est noir, excepté aux ailes, dont les plumes sont d'un blanc-jaunâtre. Le bec est aussi un peu plus long que celui du cygne blanc; il est d'un rouge très vif et très foncé, et la peau nue dont il est récouvert s'étend jusque derrière les yeux.
Ad99998 03 078a/frePlantes LXVIII. Vol. III. No. 76.
PLANTES MÉDICINALES.
Fig. 1. Le Mangoustan. Cet arbre est originaire des Indes Orientales et des isles de Sumatra, de Java, d'Amboina etc. Il s'élève à la hauteur de 20 pieds; fes feuilles sont de la longueur d'une main, court-pendues et opposées; ses fleurs viennent aux extrémités des branches et sont d'un beau rouge foncé. Le fruit qu'il porte ressemble aux Oranges tant par la grosseur que par la forme; il est d'abord d'un verd blanchâtre, mais à sa maturité il devient d'un brun très foncé et presque noir. Sous sa peau extérieure qui est amère et dont les teinturiers Chinois sont la base et le fondement d'une couleur noire, il se trouve une chair blanche remplie de suc et d' un goût suave et rafràichissant. Ce fruit est généralement reconnu, non seulement par les Indiens mais aussi par les voyageurs Européens, pour le meilleur et le plus délicieux qui soit dans l'Inde. On fair aussi l'éloge de fes vertus dans la Médecine, et surtout dans les maladies dyssenderiques.
Fig. 2. Le Rotin ou Rotang. Le Rotin est une espece de builfons, qui croit également dans les Indes Orientales et les Isles voifines. De son milieu il pousse des tiges qui ressemblent à des roseaux et dont la longueur s'élève souvent à 200 jusqu' à 300 toises. Elles porteur des feuilles longues, empennées et dont les côtes sont très-garnies de petites epines. Ces tiges longues et flexibles rampent sur la terre, se divifent encore en plusieurs articulations, dont chacune pousse de nouvelles tiges, qui s'attachent aux arbres et buissons voisins, de manière quo des contrées où le Rotin croit en abondance, en deviennent absolument inactessibles. De fes fleurs blanchâtres il nait des fruits de couleur châtain et en forme de poires; (Fig. 3) ils viennent en bouquets et contiennent une espéce de bouillie d'un goût aigre doux, et bonne â manger. Par l'expression ou par la cuisson on retire de ces fruits, ainsi que de quelques autres plantes, une Substance liquide et résineuse, qu'on verfe dans des moules et qui étant fechée porte le nom de Sang de dragon. On en faisoit usage outre fois dans la medicine, mais il est prouvé aujourd' hui qu'il ne produit point dr effet. Il n'est donc plus emploie que dans la préparation de vernis et de couleurs faites du suc d'herbes. Avec les branches flexibles du Rotin il se fait un Commerce considérable en Europe, car les plus fortes, et furtout celles qui en s'attachant aux arbres ont poussé des jets tout droits, servent de bâtons pour l'appuyèr en marchant; elles sont connues sous le nom de Cannes et faisoient autrefois un Article de Commerce très important. Les branches plus foibles et menues, dont les vaisseanx qui partent pour l'Europe chargent des quantités énormes pour du lest, sont fendues par lanières et on en fait des corbeilles, des chaises et diiférentes autres meubles.
Ad99998 03 079a/freQuatrupèdes LXIII. Vol. III. No. 77.
DIFFERENTES ESPECES DE CHIENS.
Fig. 1. Le Chien Sauvage de Cayenne. Ces chiens naturellement sauvages, ou qui le sont devenus, se trouvent dans les forêts de Cayenne, ou-ils se rassemblent par troupes et se nourrissent de plusieurs petits animaux; à leur défaut cependant ils mangent aussi des fruits. Ils ont les ure illes petites et droites, la tête alongée, le corps très gros, les jambes courtes et une queue de moyenne longueur et peu garnie de poils. La longueur de la taille est de 2 pieds 4 pouces et celle de ses poils de 2 pouces; leur couleur est noire sur le dos, varie petit à petit dans le fauve et devient très claire aux pieds. Le sommet de la tête est d'un brun-rougeâtre, les joues et la gorge sont blanches et le museau noir. Il est très difficile de les apprivoiser, à moins qu'on ne les prenne fort jeunes.
Fig. 2. Le grand Chien-Loup. Cette belle espece de chiens est originaire dans l'Espagne et doit son nom à sa ressemblance avec le loup. Son poil long et rude est d'une longueur inegale; la couleur est blanche et d'un brun-noir; à la queue ce poil est le plus long et souvent de 6 pouces; il est très foyeux et frise comme le plus beau panache. Le grand Chien de Russie.
Fig. 3. Le Chien. Fig. 4. La Chienne. Cette espèce surpasse toutes les autres en grandeur, et même le grand Danois. Son corps est effile comme celui du Lévrier, et devient plus mince à sa partie posterieure. Il a la tète trop petite en proportion de sa taille, et son museau est mince et alonge. Les pieds sont longs; sa queue est garnie d'un poil touffu et il la porte ordinairement de moitié retrousseé. Le Chien (Fig. 3.) est tout à fait blanc, excepté les oreilles et quelques taches à coté d'elles, qui sont grises. La Chienne (Fig. 4.) a le corps encore plus effilé et plus richement garni de poils que le Chien; mais sa taillé est un peu plus petite. Le fond blanc du poil est entremêlé de beaucoup de grandes taches d'un gris cendré. Le Chien-Loup bàtart.
Fig. 5. Le Chien. Fig. 6. La Chienne. Cette variété remarquable de chiens provient d'un chien de chasse et d'une louve, qui l'a mis bas en france en 1773, Le Chien (Fig. 5.) ayant achevé de croître etoit d'un longueur de 3 pieds et d'une hauteur de 22 pouces, à compter depuis les pieds jusqu' au sommet de la tête. II avoit reçu du père une véritable tête de chien, et de la mère les oreilles droites et la queue de loup. Sa couleur etoit un mélange de brun clair et de fauve. Sa voix ressembloit plutôt au hurlement des loups qu'ai'aboiement des chiens. Il etoit d'une voracité tout-à fait extraordinaire et tellement féroce et indomptable qu'il ne lui manquoit que la liberté pour être loup dans la force du terme. La Chienne (Fig. 6.) ressembloit absolument à la louve par la tête et toute la forme du corps, et ne tenoit du chien de chasse que la queue écourtée, mais malgré cela eile étoh beaucoup plus traitable, douce, sociable et amie del'homme. Sa voix ressembloit à l'aboiement d'un chien ranque. Le fond de sa peau étoit d'un brun noir, qui au ventre varioit dans le gris. Elle possedoit d'ailleurs une grande agilité et pouvoit franchir fans peine des murs assés élevés.
Ad99998 03 080a/freOiseaux. XLII. Vol. III. No. 78.
DIFFERENTES ESPECES DE CAILLES.
LesCailles appartiennent dans l'Ordre des Gelinottes aussi bien que les Perdrix, que nous avons fait connoitre dans le 55 me Cahier de ce Porte feuille, et avec lesquelles les Cailles ont bien des rapports dans l'extérieur, le genre de vie et le séjour.
Fig. 1. La Caille ordinaire. La Caille ordinaire, qui est généralement estimée par sa chair succulente et son ramage agréable, est originaire dans tout l'ancien monde, et le trouve dans presque tous les pays depuis le Cap de Bonne Esperance jusqu' en Islande, et depuis les extrémités Occidentales de l'Europe jusqu'en Chine. Sa longueur est de 8 pouces et la couleur de son plumage est un mélange agréable de brun noir, de roux, qui est tantôt plus foncé, tantôt plus pâle, de jaune et d'un blanc-sale. On la trouve préférablement dans les blèds froments, dans lesquels elle sait aussi son nid et couve 8 â 14 oeufs. Sa nourriture est la même que celle des perdrix et consiste en blé, quelquesautres graines et en Insectes. Les Cailles ordinaires sont des oiseaux de passage; vers la fin du mois de Septembre et au commencement de l'Octobre el les s'en vont en quantité passer l'hiver en Afrique, et n'en reviennent chez nous qu' au commencement du Mai. Elles voyagent toujours la nuit et fe réposent pendant le jour. Dans les deux voyages, en allant et en revenant, elles arrivent en très grand nombre, fatiguées du long chemin, sur les côtes et les isles de la Méditerranée pour s'y réposer, et y sont prises alors par milliers dans des filets.
Fig. 2. La Caille huppée. Elle habite le Mexique et la Guyane. Sa grandeur et fa forme sont les mêmes que celles de la nôtre, mais elle en diffère par une huppe, longue d'un pouce q'elle a sur le sommet de la tête, ainsi que par les couleurs du plumage, qui eu cou et au ventre sont d'un brun-sale et entourées d'un bord blanc.
Fig. 3. La Caille de la Chine. Cette petite espéce de Cailles n'a que 4 pouces de longueur et habite la Chine et les Philippines. Le fond de son plumage est d'un brun-rougeâtre très foncé; son cou est blanc et la gorge entourée d'une bande noire. Les Chinois ont l'usage de les porter avec eux pendant l'hiver pour s'en chauffer les mains.
Fig. 4. La Caille â gorge noire. Elle se trouve â Madagascar et sa longueur est celle de la Caille ordinaire. Le plumage de son dos est d'un brun-noirâtre, mais celui des ailes d'un brun rou eàtre et moucheté de blanc. Le ventre, les cuisses et le derrière sont d'un griscendré, les cotés de la poitrine d'un rouge-jaunâtre et la gorge est noire. Ses pieds n'ont que trois doigts et celui de derrière lui manque.
Fig. 5. La Caille de la Louisiane. Elle a la grandeur de la précédente et vit dans le Mexique, la Louisiana et d'autres contrées de l'Amérique. Son bec et fes pieds sont rouges; an dessous des yeux elle a une bande noire, le dos et les ailes sont d'un brun rongeâtre. Le cou et le veutre sont blancs et parsemés de tache ondoyantes.
Fig. 6. La Caille des Isles Malouines. Elle habite les isles Malouines et sa grandeur est la même que celle de la Caille ordinaire. Le bec est de couleur de plomb, les pieds sont d'un brun-rougeâtre, le ventre est blanc et tout le reste du corps est d'un brun-jaunâtre.
Ad99998 03 081a/freMélanges. XXX. Vol. III. No. 79.
LA CAVERNE DE STALACTITES près de Slain, dans l'Ecossè Septentrionale.
Il y a beaucoup de ruisssaux et sources sur notré Globe, qui, en traversant des montagnes de pierres calcaires, en détachent une grande quantité de particules, les décomposent, et les emportent dans leur cours. Lorsque ces eaux charient ces parties calcaires dans des cavités souterraines, qui sont si fréquentes dans l'intérieur de la terre, et que l'eau, étant filtrée à travers des terres ou pierres poreuses, se divise dans de petits filets, elle dépose ses parties calcaires aux parois, aux voûtes et sur le fonds de la Caverne, où elles s'attachent, prennent de la consistance et admettent différentes formes, telles que des tuyaux, des grapes, des quilles etc. C'eft a ces Concrétions de figure variée et bizarre qu' on donne le nom de Stalactites. Quand ces cristallifations commencent a se former, elles ne sont pas pins grosses qu' une goutte d'eau, qui en est la mesure; mais si ces petits filets d'eau, suspendus perpendiculairement aux vôutes, peuvent continuer fans interruption, pen dant une suite de fiécles, à déposer leurs partiescalcaires, les Stalactites s'élargissent et s'alongent successivement, et forment souvent des quilles immenses, dont la pointe gagne â la fin le sol inférieur de la Caverne. II n'est pas rare de voir plusieurs de ces quilles réunies ensemble; elles forment alors des colonnades imposantes, qui semblent soutenir la vôute de la Caverne. Parmi les Cavernes décorées de cette manière par les mains même de la Nature, celle qui est représentée sur la Table ci-jointe et qui est la fameuse Caverne de Stalactites, près de Slain dans l'Ecosse Septentrionale, tient un rang des plus distinguée. Elle se trouve, dans la partie septentrionale de l'Ecosse, près des ruines du vieux château de Slain, qui avoit appartenu auicefois aux Comtes de Huntly. Une pente rapide et dangereuse conduit dans l'intérieur de la Caverne. L'étonnement et la surprise, dont en est frappé à la première entrée, augmentent encore par la vüe du nombre infini de Stalactites qui pendent perpendiculairement aux voûtes immenses de la Caverne rangées l'une à coté del' autre. On y trouve aussi plusieurs Colonnes de Stalactites, qui s'étendent sans interruption depuis la voûte jusqu' au sol, et que dans quelque éloignement en est tenté de prendre pour des Colonnes cannelées. Un jour foible qui vient seulement par l'entrée, augmente sa frayeur dont on est saisi en admirant cette production merveilleuse de la Nature.
Ad99998 03 082a/freQuatrupédes. LXIV. Vol. III. No. 80.
ANIMAUX SINGULIERS.
Fig. 1. L'Ornithorynche. L'es Naturalistes ont de tout tems contesté la possibilité que la Nature ait pu produire un Quatrupéde doué d'une tête ou d'un bec d'oiseau. Mais la nullité de leur afsertion a été complètement prouvée il y a quelques années par la découverte du l'Ornithorynche, qui est repressenté sur la Table cijointe, et cette circonstance peut de nouveau servir de leçon, qu'on ne doit jamais porter des jugemens trop bazardés sur les voies impénétrables de la Nature. On a trouvé cet animal remarquable dans la nouvelle Hollande, où il vit en grande quantité dans un lac. Au bec prés sa figure ressemble a cette d'une petite loutre, et sa longueur est de 17 ponces d'Angleterre. Son poil assés long et luisant est d'un brun noirsfur le dos et d'un gris-jaunâtre an ventre. Il a une queue courte, large, un peu recourbée et toute garnie de poils rudes, semblables à ceux de cochons. Ses pieds sont petits; ils ont chacun cing doigts unis cusemble par une membrane, qui aux pieds de devant passe les doigts de quelques lignes. Les yeux et les oreilles sont du'nepetitesse disproportionnée. Ce qu'il y a cependant de plus singulier dans cet animal c'eft qu' au lien de bouche dentée il a un véritable bec de canard, il aboutit un grand nombre de nerfs, ce qui met l'animal en état de chercher sa nourriture parle moyen de 1'attouchement en dessous de l'eau, où il se tient fréquemment. Sous (Fig. 2.) on voit un squelette grossi de làtête et du bec de cet animal; l'objection faite par quelques Naturalistes, comme si par une fourberie de la part des marchands de curiosités naturelles ce bec avoit été attaché adroitements aux exemplaires rembourrés qu'on en possedoit, en est souverainement refutée. Les nerfs, qui abontissent dans le bec, sont marqués de b sur le tableau cijoint; aa fignisie le bord inférieur du bec; c fait voir la cavité intérieure du crane, qu'on peut voir ici destindement, parcequ'on a arraché une partie de l'os qui le couvroit.
Fig. 3. Le Sauteur du Canada. Le genre des Sauteurs ne fut connu jusqu' ici que dans láncien monde, et nous en avons donné la description de 4 especes différentes dans le cer Vol. N. 93. Mais un anglois, nommé Thomas Davies, a découvert aussi dans le nouveau monde, savoir dans la province de Canada prés de Québec, une espèce de ces Sauteurs, qui auparavant avoit été absolument inconnue; elle se trouve representèe sur la Table ci-jointe. Sous fig. a. on voit ce petit animal élégant placé debout sur ses pieds de derrière et prêt a fauter; fig. b. le fait voir plié en rouleau et dans son àssoupissement d'hiver. La couleur de son poil est d'un jaune-rougeàtre à la tête et sur la partie supérieure du corps, mais blanche au cou et au ventre. Par le moyen de ses longues jambes de derrière il franchit d'un saut des intervalles de 4 à 5 aunes en s'élevant de 12 jusqu' à 15 pouces en l'air.
Ad99998 03 083a/freOiseaux. XLIII. T. III. No. 81.
PINCONS DE DIFFERENTES ESPECES.
Le genre des Piçons se d'istingue particulièrement des autres oiseaux à chant, par son bec conique, droit et pointu. De 110 especes que nous connoissons, les unes sont recommandables par la beauté de leur plumage, et les aurtres par leur chant agréable. Nous n'en avons que 13 de ces espèces en Allémagne.
Fig. 1. Le Pinçon ordinaire. Le Pinçon ordinaire plait par tout a cause de son joli plumage et de son agréable gosier; c'est pourquoi il est consideré comme oiseau de volière. Il a sept pouces un quart de longueur et onze d'envergure. La femelle diffère du male, qui est ici répresenté, en ce qu'elle est plus petite, et a des couleurs moins brillantes. Le Pinçon ordinaire sè trouve par toute l'Europe et dans quelques parties de l'Afrique. Excepté quelques uns qui restent en arrière, il quitte nos contrées en Octobre, pour revenir vers le mois de Mars. Il se nourrit de. plusieurs fortes nie semences, et de graines.
Fig. 2. Le Pinçon d'ardenne. Il est aussi grand que le pinçon vulgaire, mais encore plus beau, son plumage étant varié de noir, jaune clair et orange. Il habite le nord de l'Europe, passe en hiver dans nos contrées, ou les oiseleurs en sont de grandes, captures; il est aussi regardé comme oiseau de volière. Son chant consiste dans un cris desagreable. Au reste il se nourrit comme le pinçon ordinaire.
Fig. 3. Pinçon de Neige ou Niverolle. Il se trouve rarement en Allemagne et habite les plus hautes montagnes de la Suisse, de la France et de la Perse. Les Couleurs de son plumage consistent en un mélange doux de blanc jaunâtre, de gris cendré et de brun. Il a 8 pouces de long.
Fig. 4. Le Moineau. Cet oiseau fin et ruse qui ne s'eloigne jamais des habitations des hommes, se trouve dans toute l'Europe, en Asie, et dans une partie de l'Afrique. Il est plus petit quele pinçon ordinaire. Comme le moineau se nourrit autant de chenilles et d'insectes que de graines et de femences, on pourroit le regarder comme aussi utile que nuisible. Sa chair de même que celle de toutes les espéces de pinçons dont nous avons fait, mention est savoureuse et mangeable.
Fig. 5. Le Friquer. Il est plus petit que le moineau. Sa couleur est varié de brun clair, brun rougeâtre et blanc. Il a un anneau noir à la gorge; Comme le précédent on le rencontre dans toute l'Europe; il vit pendant l'e dans les brouissailles qui avoisinent les champs de bled, niche dans des creux d'arbres, et sapproche en hiver des habitations des hommes.
Fig. 6. La Soulcie. C'est la plus petite espèce de pinçon, representé ici; car sa longueur n'est que de fix pouces trois quarts. Il se trouve dans plusieura pays de l'Europe, mais il est rare en Allemagne. La tète et le dos sont d'un brun rougeâtre; leventre d'un blanc rougeâtre, la partie inférieure du cou, jaune.
Ad99998 03 084a/frePlantes. LXIX. Vol. III. No. 82.
PLANTES ADMIRABLES.
Fig.1. Dionée hapante. C'est un très singuliere plante, a cause de la grande irritabilité de ses feuilles. Le bout des feuilles, rangées en cercle, autour de la tige, se partage en deux lobes ovales, bordée de cils ou soies longues et pointues. Il sort de leur superficie glanduleuse et rougeâtre une substance douce et visqueuse, qui entraine les infectes a leur perte; car dés qu'uni insecte touche seulement la superficie de ces lobes, dans l'instant leur irritabilité naturelle les fait rejoindre si fortement, qu'on les romproit plutôt que de les forcer a s'ouvrir, pour en tirer l'insecte vivant. L'insecte cherche-t-il, par des efforts a sortir de captivité, la plante, alors encore plus irritée par ces mouvemens se ferme avec plus de force. L'irritabilité a-t-elle cessée par la mort de l'infecte, les lobes se separent d'eux mêmes, et l'infecte tombe. Cette plante remarquable est originaire de l'une et l'autre Caroline dans l'Amérique septentrionale. Il naît du milieu des feuilles une tige haute de fix pouces, qui en soutient d'autres, au sommet de chacune desquelles est placé une fleur d'un blanc de lait. Elle fut seulement apporté en Angleterre, il y a environ 30 ans, ou on la payoit quelques cents ecus; a présent on peut l'y acheter pour 8 ou 10 ecus.
Fig. 2. Sainfoin tremblant. Le Sainsoin tremblant; ici representé et qui nous est parvenu de l'intérieur du Bengale, lors du premier voyage de Cook, est aussi remarquable que la plante précédente. Il parvient à la hauteur de deux pieds à deux pieds et demi, et a des fleurs ecarlates, bordées de bleu celeste. C'est de même que dans l'autre le mouvement des feuilles qui diftingue si fort cette plante. Les grandes feuilles qui fe trouvent sur les tiges destinées a en porter les principales, éprouvent depuis le lever jusqu'au coucher du soleil un mouvement involontaire produit par la lumière de cet astre. Au lever du soleil, elles se redressent, et sortent de leur sommeil végétale, pendant lequel elles pendoient comme flétries, et restent dans un etat de tremblement jusqii'a son coucher. Mais le sécond mouvement arbitraire des deux petites feuilles laterales, tenantes à la tige qui soutient les grandes, est encore plus digne de remarque. Ces deux petites feuilles laterales, sans sousfrir du changement de lumière où de tems, sont unit et sont dans un mouvement continuel; quand l'une monte, l'autre baisse jusqu'à la tige a feuilles, et ce mouvement circulaire continue ainsi sans interruption. D'après la découverte de cette plante, le mouvement arbitraire appartient aussi bien au regne végétale, qu'au regne animal, ce dont les naturalistes on doutés jusqu'à present.
Ad99998 03 085a/freCoraux. II. Vol. III. No. 83.
DIFFERENTES ESPÈCES DE CORAUX.
Fig.1. L'Eventail de Mer. Ce beau Corail connu sous le nom d'Evantail de mer, se trouve sur les côtes de la mer mediterranée, de même que dans les deux Indes, ou il est attache aux rochers par un tronc fort et coriace. Son tronc se partage en plusieurs branches, liées entre elles par un tissu, en forme de filet; en forte que le tout a quelque ressemblance avec un arbre. On trouve de ces coraux qui ont jusqu'à ciog pieds de hauteur. Leur couleur est un beau rouge ecarlate. Les branches sont parfemées de petits pores, tels qu'ils sont representé Fig. 1.b. vu au microscope. Ce sont les demeures d'une espéce de polipes, qui forment cet admirable édifice, et dont nous en voyons un ici agrandi, Fig. 1.c.
Fig. 2. L'Orgue de Mer. L'orgue de Mer appartient a l'espece de coraux a tuyaux, et il est pareillement l'édisice et la demeure de polipes de mer. Il consiste en petits tuyaux minces, couchés paralellement l'un a côté de l'autre, qu'on compara a des tuyaux d'Orgue, d'où ce corail a pris son nom. Ces petits tuyaux sont habités par un animal, qu'on peut voir agrandi Fig. 2.b. dans un morceau coupé par le milieu. Cette production se trouve dans la mer rouge, celle des Indes et d'Amérique, ou elle s'attache aux rochers en masses informes, et est également rouge. Les Indiens se servent de l'Orgue de Mer, comme remède contre les morsures des bêtes venimeuses.
Ad99998 03 086a/freInsectes, XX. Vol. III. No. 84.
INSECTES -REMARQUABLES.
Fig. 1. La feuille ambulante. Nous avons déjà vu dans le 1. Vol. No. 40. une autre espéce d'insectes nommé feuille ambulante, espéces d'insectes qui appartiennent toutes' au genre des Sauterelles. Cette première espéce etoit representé sans ailes; cette dernière, au contraire paroit avec des ailes; et ce sont ces ailes même qui rendent cet animal si digne de remarque. Ses ailes superieures ressemblant parfaitement aussi bien par la couleur que par la forme a certaines sortes de feuilles, il est difficile d'en distinguer l'insecte, dans son etat de repos. Les ailes inférieures au contraire, ressemblent, a cause de leur couleur jaune a des feuilles fanées. Sa nourriture qui consiste en petits insectes, elle se la procure, a l'aide de ses longues pattes de devant.
Fig. 2. Le Porte Lanterne de la Chine. Nous connoissons deja le Porte Lanterne de Surinam, figuré dans le 1. Vol. No. 40. de notre Portefeuille. Celui ci se trouve a là Chine, et il est representé de grandeur naturelle. La prolongation de la tête, qui ressemble en quelque façon a une vessie, et qui a la forme d'une corne, n'est luissante qu'autant de tems que l'animal est vivant; anssitôt après sa mort elle cesse de luire. Les ailes superieures sont vertes avec des taches oranges; les inférieures au contraire sont oranges, et se terminent par une tache noire.
Fig. 3. Le porte Lanterne d'Europe. Ce petit insecte d'un vert grisàtre atteint tout au plus la grandeur d'un demi pouce. Il appartient aussi a cause de sa tête allongée et pointue, a la classe de Portes - lanterne, — quoiqu'on n'ait pas encore remarqué qu'il soit luissant. Son sejour est le midi de l'Europe. On le trouve aussi, quoique rarement dans le parties méridionales et vers le milieu de l'Allemagne.
Ad99998 03 087a/freAmphibies. X. Vol. III. No. 85.
SERPENS REDOUTABLES.
Les deux serpens representës ici appartiennent au genre des Boa ou serpens gigantesque qui sont nommés ainsi avec raison à cause de leur force et de leur enorme grandeur. Au reste ils ne sont pas venimeux.
Fig. 1. Le Devin.
C'est le plus grand, le plus fort, non seulement de son genre, mais en général de touts les serpens. Il parvient jusqu'à là longueur de quarante a cinquante pieds, et à la grosseur d'un homme. L'Amérique méridionale, l'Inde et les Isles de la mer des Indes sont la patrie de ce terrible serpent. Il se nourrit de chevreuils, de jeunes buffles, de gazelles et d'autres animaux. Il se tient en embuscade sur des arbres, sélance sur eux lorsqu'ils s'en approchent, les tien ferme, s'entortille autour de leur corps, et les ferre avec tant de violence, qu'il les étouffe. Il en suce tout le sang, leur écrase par sa force étonnante touts les os, l'enduit, d'une salivé qui lui sort de là gueule, et l'avale ensuite tout entier. Faute de plus grands animaux, il mange des lézards, des oiseaux et d'autres petits serpens. La teinte de sa peau consiste en taches et lignes irregulieres, d'un rouge foncé, cerise, jaunes, blanches et bleues cendrées. Cette peau à cause de sa beauté, et qui, en sus est d'un poli très brillant, est eftimé, et se vent fort chere dans ces pays. Les naturels de l'Amérique méridionale rendent a ce serpent des honneurs divins, a cause de la frayeur qu'il leur inspire; d'où on lui a aussi donné le nom de Devin.
Fig. 2. Le Bojobi ou serpent a tête de chien.
Il appartient pareillement au genre des Boa ou ferpens gigantesque. Ce nom lui à été donné a cause de la réssemblance de sa tête a celle d'un chien. Lorsqu'il a achevé de croître il atteint à peu près la longueur du précédent. Sa couleur est un beau vert céladon avec des taches blanches. La nourriture, le sejour et le reste de sa manière de vivre, lui est commune avec le Devin.
Ad99998 03 088a/freOiseaux. XLIV. Vol. III. No. 86.
PINCONS DE DIFFERENTES ESPECES.
Nous voyons encore ici, comme dans le précédent cahier No. 81. fix autres èspeces d'oiseaux, du genre nombreux des pinçons, qui sont généralement estimés par la beauté de leur plumage leur chant agréable, ou par leur docilité, et qui par ces raisons sont tous regardés comme oiseaux de volière.
Fig. 1. Le Chardonneret.
Il habite toute l'Europe, quelques parties de l'Asie et de l'Afrique. Son plumage doucement mélangé, est d'un brun olive sur le dos, et d'un blanc rougeatre sous la ventre. Les pennes des ailes et de la queue d'un noir veluté, sont bordées de bleue, et autour des yeux et du bec, il regne une bande d'un beau rouge ecarlate. Sa nourriture consiste en plusieurs éspeces de semences; il ne mange jamais d'infectes. Il aime par dessus tout la femence de chardon; d'où lui est venu le nom de Chardonneret.
Fig. 2. Le Serin des Canaries.
Cet oiseau si généralement aimé fut apporté en Europe par des vaisseaux au commencement du feizieme fiecle des Iles Canaries, d'où il est originaire, Comme il fut bientôt recherché a cause de son charmant gosier, on se donna toutes les peines possibles pour le multiplier, ce qui reussit au point, qu'on trouve actuellement partout en cage des Serins des Canaries. Sa couleur primitive qui etoit d'un gris verdàtre, a eté tellement variée par les coisements, qu'on en voit a present des jaunes, des blancs et des tachetés. Il se nourrit de différentes espéces de graines, entre lesqu'elles il préfère celle de pavot, le bléd de canarie et le chenevis. Les Serins des Canaries faisissent aussi avec beaucoup de facilité les airs qu'on veut seurs apprendre.
Fig. 3. Le Tarin.
Le joli et docile Tarin est le plus petit du genre des pinçons; il n'a que cinq pouces de long. Il habite presque toutes les parties de l'Europe, et se nourrit de plusieurs sortes de graines, entre lesqu'elles il aime particulièrement la semence d'aune. Il construit son nid dans les forets vertes a l'extrémité des plus hautes branches; d'où vient la fable que les nids de Tarins sont invisibles.
Fig 4. et 5. La Linotte et le grand Linot des vignes.
La Linotte est un peu plus petite que le Chardonneret, et se trouve dans toutes les parties de l'Europe, dans la Russie méridionale, et l'Amérique septentrionale. Elle a un chant très agréable, et se nourrit de graines. Les premieres années son plumage est d'un brun rouillé, et d'un blanc sale; mais dans la troisieme année, le sommet de la tête et la poitrine du mâle se changent en un rouge de sang, et alors il est connu sous le nom de grand Linot des vignes (Fig. 5.)
Fig. 6. Le Sizerin.
Il est un peu plus petit que la Linotte. La patrie du Sizerin eont proprement les régions du nord, cependant dans le mois d'Octobre il passe en grandes volées en Allemagne. Il ressemble assez, par la couleur, au linot de vigne, et se nourrit comme la linotte de différente wortes de graines. Son chant n'eft pas agreable.
Ad99998 03 089a/frePlantes. LXX. Vol. III. No. 87.
PLANTES MEDICINALES.
Fig. 1. Le Baume de Perou.
Le Baumier de Perou, qui selon quelques uns, parvient a la grandeur d'un arbre assez considérable, croit dans le Pérou, et dans toute l'Amérique méridionale. Les feuilles sont d'un ovale alongé, pointues par le bout, ou le bord dentelé; la fleur qui est jaunâtre et en grappes, se presente a l'extrémité des branches. Tout le buisson est imprégné d'une substance résineuse, connu sous le nom de baume de Pérou; il y en a deux sortes, le blanc et le noir. On obtient le blanc par une incision faite a l'ecorce, d'où il découle comme une huile epaisse, qui se durcit peu a peu, et qui répandu sur des charbons ardents, exhale une odeur agréable. Ce baume étant très cher, nous n'en recevons que rarement en Allemagne. Le baume noir du Perou est plus commun. On l'obtient par la cuisson de l'écorce et des feuilles. On nous l'apporte en morceaux compactes et secs, empaquetés dans des coques des calebasses. On l'employé en médicine a la guérison des plaies. On ne s'en sert plus intérieurement.
Fig. 2. La Gomme Elémi.
Le buisson qui la fournit croit dans lé Brésit, dans la nouvelle Espagne et dans la Caroline; il a les branches brunes et noueuses, et les feuilles placées par trois. Les fleurs qui sont blan-chatres paroissent au bout des branches. Il découle des iucisions qu'on fait a l'écorce de ce buisson un tue d'un blaric verdatre clair, qui fe durcit dans l'efpace de vingt quatre heures, et paroit alors d'un gris verdatre. C'eft ce qu'on nomme la Gomme êlêmi. Elle nous est envoyé des provinces d'Amérique, emballée dans des caisses. Cette Gamme mêlée avec des baumes, est employé par les médecins à la guerison des plaies. Les vernisseurs s'en servent dissoute dans de l'sprit de vin.
Ad99998 03 090a/freCoquilles. II. Vol. III. No. 88.
COQUILLES REMARQUABLES.
Fig 1. Le Nautile papiracé.
Le Nautile papiracé, qui est un limaçon appartenant au genre des Argonautes, habite la mer des Indes, la Méditerranée et l'Océan. La coquille d'un blanc de lait et à demie transparente du nautile papiracé, n'étant pas plus forte que du papier commun, et par conféquent ex:trernernont légère, nage avec beaucoup d'adressé, furtout à cause de sa structure, qui ressemble a une nacelle. Il parvient à la grandeur de 6 a 8 pouces; ses côtes sont sillonés; et il se termine par une petite courbure. Cette coquille est habité par un animal, qui ressemble à la feche. Il a 8 prolongations semblables a des jambes, dont les deux anterienres, larges et tendues d'une peau mince, lui tiennent lieu de voiles, pendant que les fix autres, qu'il plonge dans la mer, lui fervent à ramer. C'eft ainsi que le Nautile papiracé, lorsqu'il monte du fond de la mer sur sa surface, et après-avoir adroitement vuidé l'eau, qui'l contenoit, en se penchant décote, vogue à pleine voile, par un temps doux, sur la surface de la mer: s'il est menacé de quelque danger, il se couche sur la côté, afin que la coquille se remplisse d'eau, et que parce moyen il tombe au fond de la mer. Il est probable que c'est en voyant naviguer le nautile papiracé, que'les premiers habitants des côtes de la mer, ont conçu l'idée de se servir de voilés, et d'employer plusieurs rames.
Fig. 2. La Pinne ou le Jambon rouge.
La Pinne consiste en deux coquilles minces et fragiles; elles sont sillonnés dans leur longueur d'un bleu grisatre sale, alternant avec des bandes transversales d'un brim noirâtre., et les bouts pointus, par lesquels elles sont ordinairement attaché au fond de la mer, sont liés pat une bande cartilagineuse. L'animal qui y habite ressemble à un Escargot. D'un fluide tenace, que cet escargot conserve dans un canal particulier, il file une quantité de fils, couleur de bois, qui ont quelque ressémblance avec la soie, et qui sortent comme un paquet de cheveux d'entre les coquilles; c'eft à l'aide de ces poils, que pendant les temps orageux, il fe fixe aux pierres et aux rochers, et que semblable à un vaisseau a l'ancre, il défie touts les dangers. Sur les côtes d'Italie et de Sicile, ou la Pinne, s'arrete particulièrement, on fait de ces paquets de soie, des gands, des bas, même des Etoffes, mais qui sont très chers, à cause de leur rareté.
Fig. 3. L'Hhuitre.
L'Huître connue par tout à cause de sa chair succulente se trouve principalement près de côtes de Danemarc, de Suéde, de Hollande, d'Angleterre, d'Espagne et de France. Elles y sont entassées et pressées si fortement les unes contre les autres, avec leurs écailles calcaires; et elles s'y trouvent en fi grande quantité, qu'elles forment comme des rochers; c'eft ce qu'on nomme des bancs d'huîtres. Les pêcheurs d'huitres les en détachent avec plusieurs fortes d'instruments et d'ustensiles, et les envoyent de tout côté, de forte qu'il s'en fait un comerce très considerable. L'huitre atteint la grandeur de 4 pouces; elle est particulièrement mangeable la 3e et la 4e année.
Ad99998 03 091a/freInsektes. XXI. Vol. III. No. 89.
SCARABEES SINGULIERS.
Fig. 1. et 2. Le Cerf volant.
Le Cerf-volant est après l'ecrevisse, le plus grand infecte d'Allemagne; car il acquiert la longueur de a jusqu'à 4 pouces. Il est d'un brun noirâtre luisant. Le male Fig. 1. se distingue particulierement par de longues cornes, qui ressemblent en petit à des bois de cerf, ce qui à fait donner à cet insecte le nom de cerf-volant. La femelle, plus petite, n'a, au lieu de ces bois, que de courtes pinces. Elle pond ses petits oeufs, Fig. a. dans du bois de chêne pourri, d'où naissent de petits vers, qui après 4, même 6 ans, ressemblent à la Fig. b. A cette epoque le ver s'enveloppe dans un tissu de particules de bois pourri, et se metamorphose en une Chrisalide, telle qu'elle est représenté Fig. c. Le Cerf-volant vit dans les forêts de chêne, ou il vole vers le soir; particulièrement pendant le mois de Juin et de Juillet. Il se nourrit de feuilles, et de la sève des arbres.
Fig. 3. Le Scarabée Acteon.
C'est le plus grand de touts les Scarabées connus, et il est peint ici de grandeur naturelle. Il atteint quelquefois la taille de 6 pouces. Son corcelet est garni par devant de deux courtes et grosses cornea, de forme conique. La tète se prolonge en une autre corne, recourbée par en haut, et fendue par le bout. Il vit feulement en Amerique.
Fig. 4. Le Moine ou Scarabée Nasicorne.
Le Scarabée Naficorne, qui vit en Allemagne parvient à la longueur d'un pouce quatre lignes, et presqu'ala largeur de neuf lignes. Sa couleur est un brun rouge. La tête du mâle est pourvue d'une forte corne de Rhinocéros, repliée en atriere, d'où il tire son nom.
Ad99998 03 092a/frejAmphibies. XI. Vol. III. No. 90.
SERPENS REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Serpent cornu.
Parmi les Serpens, il y en a plufieurs espéces qui ont des cornes, ce que augmente de beaucoup l'air formidable de ces animaux, déjà fort dangereux sans cela. Nous en donnons ici une de ces espéces, qui nous fut apporté, il y a peu de tems, de l'intérieur de l'Afrique. Sur le bout de son nez s'elevent des prolongations, qui ont du rapport avec de la corne, et qui sont longues de deux pouces et demi.' Elles sont courbées en arrière, et peuvent un peu se plier. Il y a encore devant chaque corne, une écaille forte et herissée, qu'on pourroit regarder comme une séconde paire des cornes plus petites. Toute la longueur du Serpent se monte à 4 pieds. Il est entièrement couvert'de fortes écailles. Le fond de sa couleur est d'un olive jaunâtre, sur lequel il y a des points, des taches et des raies noires et brunâtres. Au reste il est très venimeux.
Fig. 2. La Couloeuvre à collier.
La Couloeuvre a collier est l'espéce la plus commune de Serpens qui séjournent en Allemagne. On la trouve partout, dans les bois et les buissons, dans les las de fumier et dans les étables. Elle parvient à la longueur d'environ 4 pieds. Le dos est d'un bleu verdàtre, le ventre d'un bleu noir, et les côtés parsemés d'un quantité de taches blanches. On voit à la tête du mâle deux, tâches jaunes en forme de collier. Ces taches sont blanchâtres chez la femelle. Dans le mois de Iuin et de Iuillet cette dernière pond, dans des tas de fumier et de terre, des, oeufs, qui sont comme des perles, enfilées les unes à côté des autres. La Conloeuvre à collier n'est pas du tout venimeuse; il n'a que des petites dents aigues avec lesqu'elles elle prend et tient sa nourriture, qui consiste en grenouilles, crapaux, lézards, fouris etc. etc. En égard, à sa nourriture, on doit plutôt le ranger parmi les animaux utiles, que parmi les nuisibles.
Ad99998 03 093a/freOiseaux XLV. Vol. III. No. 91.
DIFFÉRENTES ESPÈCES D'OISEAUX DE PROIE.
No. 1. Le grand Vautour.
Le grand Vautour habite les plus hautes montagnes de l'Europe qui sont couvertes de forêts; mais quelquefois on le trouve aussi dans les plaines de l'Allemagne. Il a quatre pieds de longueur et son envergure est de 9 pieds. Tout le plumage est d'un brun sombre et le bout de chaque plume est d'un brun- clair. Le bec noir est entouré d'une peau calleuse de couleur bleue. Quand l'oiseau est assis, le long duvet qui couvre son cou et les plumes longues qui bordent de chaque coté ce duvet, forment une espèce de cravate et donnent à l'oiseau un air tout-à-fait singulier.
No. 2. Le Vautour d'Egypte.
Le Vautour d'Egypte a la même grandeur que le précédent; il habite la Syrie, l'Arabie et furtout l'Egypte, où il vit en grand nombre dans la ville de Caire et aux environs. Comme il se nourrit de charognes il rend à l'EgypIe le plus grand service en consommant les animaux morts, qui restent annuellement sur la terre après les inondations du Nil, et qui avec l'insouciance des Egyptiens à cet égard infecteroient l'air et' produiroient les maladies les plus contagieuses. C'est par cette raison que ce Vautour y est un oiseau facré, que personne n'ose tuer.
No. 3. Le Vautour de Norwege.
Cette espèce de Vautours se trouve dans plusieurs pays de l'Europe, mais surtout dans les légions septentrionales de la Norwege. La couleur de son plumage, qui est d'un blanc de neige, lui donne une grande beauté. N.[sic.] 4. Le Vautour du Brésil, ou l'Orubu. On trouve le Vautour de Brésil dans l'Amérique septentrionale et méridionale, ainsi que dans les Indes Occidentales. Sa grandeur est celle d'un Coq d'Inde; il se nourrit principalement de charogne, dont il a le vent de très Join, tant son odorat est fin. Les cotés de sa tête sont dégarnis de plumes, couverts de verrues et d'une couleur bleue et jaunâtre; tout le reste de son plumage est d'un brun - noir changeant de vert.
No. 5. Le Messager du Cap de Bonne-Espérance.
Le Messager a du rapport avec les faulcons; à cause de ses longs pieds on le prendroit au premier coup d'oeil pour un oiseau aquatique, mais à son bec arqué et à ses griffes on reconnoit bientôt l'oiseau de proie. On le trouve principalement au Cap de Bonne-Espérance et dans les Isles Philippines; sa hauteur est de 3 pieds et sa nourriture consiste en rats, souris, lézards, crapauds et serpens; il saisit les derniers avec ses griffes, les enlevé à une grande hauteur et les jette ensuite avec violence contre la terre pour les tuer. Le plumage de son cou, du ventre et du dos est d'un gris-bleuâtre, celui de la queue est noir à bords blancs et les deux plumes de son milieu ont le double des autres en longueur. Sur le derrière de la tête il porte une touffe légère de plumes noires.
No. 6. Le Vautour de Malte.
La longueur de cette espèce de Vautours est celle d'un Coq domestique; elle se trouve à Malte et dans les parties de l'Afrique voisines de Ja Méditerranée. Tout son corps est couvert de plumes brunes, qui sont plus claires dans un endroit et dans l'autre plus foncées.
Ad99998 03 094a/frePlantes LXXI. Vol. III. No. 92.
PLANTES VÉNÉNEUSES D'ALLEMAGNE.
No. 1. L'Ellébore noir.
L'Ellébore noir croit naturellement dans les parties montueuses de l'Autriche, de la Stirie, de la Suisse et de l'Italie; mais dans pluileurs pays de l'Allemagne on le cultive aussi dans les jardins. Ses racines sont poreuses et tubéreuses et il en sort un grand nombre de fibres; de leur sommet naissent des feuilles portées sur de longues queues pleines de suc, qui au nombre de 7 ou 9 sont dentelées et en forme de lancettes. La tige des fleurs est dépourvue de feuilles et sort également de la racine; les fleurs sont uniques, ou quelquefois au nombre de deux, et composées de cinq feuilles disposées en rose. L'Ellébore noir fleurit communément au printemps, mais quelquefois on le trouve aussi en fleurs au milieu de l'hiver. Les fibres de ses racines prises en trop fortes doses agitent le fang et causent des serremens de coeur, mais lorsqu'un médecin habile et sage emploie l'Ellébore avec prudence et modération, comme il faut faire aussi avec d'autres poisons, il est un bon remède dans plusieurs maladies.
No. 2. La Jusquiame ou Hanebane.
La Jusquiame noire est une plante extrêmement vénéneuse; elle croit presque par toute l'Europe sur des décombres et le long des chemins et des murs. Elle est bisannuelle; dans la première année elle reste petite, mais dans la seconde elle pousse une tige haute de deux pieds, au sommet de laquelle sont attachées des fleurs en forme d'entonnoir, de couleur jaune pâle et veinées de pourpre, ce qui leur donne l'air d'être couvertes d'un filet de foie; l'intérieur de l'entonnoir est de couleur violette. Les feuilles épaisses et cotonneuses sont d'une odeur puante et stupéfiante, de forte qu'il faut éviter de se trouver longtems dans son voisinage. L'herbe de cette plante, aussi bien que la femence et surtout l'huile qui en est exprimée, sont extrêmement vénéneuses, et produisent une démence mortelle, dont malheureusement on n'a que trop d'exemples. Les médecins modernes ont fçû cependant tirer parti de cette plante dangereuse; ils l'emploient en petites doses dans différentes maladies tant extérieurement qu'intérieurement et lui attribuent des effets très salutaires.
Ad99998 03 095a/frePlantes LXXII. Vol. III. No. 93.
PLANTES MEDICINALES.
No. 1. La Douce-amère, Dulcamara ou Morelle rampante.
Cette plante croit naturellement dans presque toute l'Europe le long des haies et dans des endroits ombragés. Elle forme un arbrisseau, qui peut durer 9 à 10 ans, et ses tiges farmenteuses rampent sur la terre ou grimpent sur des buissons ou sur des murs et ecbalas voifins. Dans les vieux farmens l'écorce est grise; dans les jeunes; au contraire elle est verte et ceux t là poussent dans les mois dé Juillet et d'Août des fleurs violettes disposées en forme de roue et en grappes. A ces Heurs succédent des petites baies ovales, molles et de couleur d'écailate. Ses feuilles sont oblongues et en manière de fer de pique. Les branches ainsi que les racines sont cueillies fraiches dans chaque année, et les médecins les emploient avec succès dans les maladies, arthritiques; on s'en sert aussi extérieurement avec avantage contre la gale et d'autres maladies de peau. Il faut en faire usage cependant avec précaution, parcequ'elles sont un remède très violent, et pourroient bien devenir plus nuisibles qu'utiles. Qu'on se garde surtout d'en manger les belles baies rouges, car elles sont vénimeuses.
No. 2. Le Cochléaria ou l'herbe aux cuilliers.
L'herbe aux cuilliers se trouve en Angleterre, en Espagne, en Hollande et dans les Pays bas, où elle croit aux côtes de la mer. En Allemagne on la voit souvént plantée, dans les jardins. La tige est haute de 3 pouces; les feuilles sont arrondies en coeur, d'un vert luisant et portées sur des queues longues; leur goût est très acre et piquant. Les fleurs, qui poussent de la tige dans les mois de Mai et de Juin, sont petites et de couleur blanche. Cette plante est d'un grand prix pour les navigateurs, car elle tient un des premiers rangs parmi les spécifiques contre le scorbut et se trouve aussi en abondance sur beaucoup de côtes. On la mange tantôt toute crue comme de la Salade, tantôt on en prend le suc ou l'insusion. On tient aussi dans les boutiques un esprit distillé' de cette plante, qui rend d'excellent services dans plusieurs maladies.
Ad99998 03 096a/freVers IV. Vol. III. No. 94.
LA TETE DE MÉDUSE.
La tête de Méduse.
La tête de Méduse, qu'on voit répresentée sur la table ci-jointe, est une espèce d'étoiles de mer, qui sont une famille d'animaux de mer assès considérable, et dont on connoit jusqu'à présent 33 espèces différentes. Ces étoiles de mer varient par le nombre de leurs, rayons ou brandies; quelques unes en ont 10 jusqu'à 13 mais d'autres et la plupart n'en ont que cinq. L'esspèce, dont il est ici question, et qu'on nomme la tête de Méduse, est du nombre de celles qui n'ont que 5 rayons, et sa structure singulière la rend très remarquable. Le nom qu'on lui a donné vient de la quantité de ses ramifications qui ressemblent à des tresses de cheveux et qui ont été comparées avec les serpens qui remplaçoient dans la mythologie les cheveux sur la tête de la fameuse Méduse. Le corps de cet animal consistè en cinq grosses branches rangées à distance égale l'une de l'autre; chacune de ces branches se partage de nouveau en deux rameaux et ces rameaux en deux autres et ainsi successivemement en une infinité de petites ramifications dont les demie res sont aussi fines, que des cheveux. On prétend avoir compté plus de 80.000 de ces petits rameaux dans une seule tête de Méduse. Toutes ces branches et ces rameaux ressemblent pour la mollesse aux cornes de limas et ils s'entrelacent de la manière des serpens. En comptant tous ces rayons étendus l'animal peut parvenir à une grandeur de dix pieds de diamètre. Sa nourriture consistè en coquillages et en vers, qu'il sçait prendre avec une grande adresse en serrant subitement les rameaux de ses bras, après les avoir tenu étendus comme un filet. Il dévoie ensuite sa proie avec sa bouche, qui est placée sur le coté inférieur du corps et garnie de dents. On trouve des têtes de Méduse aux eûtes de presque toutes les mers; mais en plus grande quantité sur les rivages de la Méditerranée. Leur couleur est rouge ou brune; très rarement on en trouve de vertes. Elles nagent tantôt sur la surface de l'eau, tantôt elles se traînent lentement sur le fond de la mer.
Ad99998 03 097a/freMélanges XXXIi. Vol. III. No. 95.
SITUATION DES ENTRAILLES DANS LE CORPS HUMAIN.
La Tableau ci-joint ainsi que celui N. 99. contenu dans le cahier suivont réprésentent les Entrailles principales qui sont renfermées dans le corps humain; le vulgaire des hommes est assès imbécille pour qu'il lui répugne de les étudier dans jours détails, mais ces gens - là ne lavent pas que l'état de santé et de maladie de notre corps dépend principalement de ces différentes parties et que par conséquent leur connoissance particulière peut non feulement faire éviter un grand nombre de maladies, mais aussi les guérir avec plus de facilité. 1. La situation des Entrailles de la poitrine et du bas ventre. Nous voyons ici la poitrine et le bas ventre ouverts et toutes leurs Entrailles dans leur situation naturelle; il n'en manque que le brechet et la partie antérieure des côtes. Fig. 1) Le reste des côtes. 2) Une partie de la grande thyroide. 4) Le thymus couvert de graisse. 4) Le péricarde. 5) et 6) Le poumon droit. 7) et 8) Le poumon gauche. 9) Le diaphragme, qui sépare la cavité de la poitrine de celle du bas ventre. 10) et 11) Le foie. 12) Le fond de la véficule du fiel. 13) Le ligament suspensoire du foie. 14) Le ligament rond du foie. 15) L'estomac. 16) Le pylore ou la partie inférieure de l'estomac. 17) Le commencement du duodénum. 18) Une partie de la rate. 19) L'épiploon gastro-colique.
No. 2. Second aspect des cavités ouvertes de la poitrine et du bas ventre.
Dans cette figure on a oté une plus grande partie des côtes, que dans Fig. 1) et plus encore les poumons, la trachée-artère, la graisse et le péricarde; de sorte qu'on voit Fig. 2) le coeur. Fig. 3) l'oreillette du coeur. 4) Le ventricule gauche du coeur. 5) L'appendice de l'oreillette gauche du coeur. 6) La veine cave supérieure. (Les veines sont des vaisseaux sanguins, par lesquels le taug distribué jusqu'aux extrémités du corps est rapporté au coeur.) 7) et 8) La veine jugulaire droite et gauche de la poitrine. 9) L'artère pulmonaire, qui porte le sang aux poumons. (Les artères sont des vaisseaux sanguins, qui distribuent le sang jusqu'aux extrémités du corps où il est reçu par les ramifications des veines qui le rapportent au coeur.) 10) La crosse (ou courbure) de l'aorte par laquelle le sang est poussée dans le corps. 11) Le tronc commun de la carotide et sous-clavière droite. 12) L'artère carotide gauche. 15) L'artère sous -clavière gauche. 14) La glande thyroïde. 15) Le jéjunum, qui appartient aux boyaux déliés ainsi que 16) et 17) L'iléon. 18) 19) et 20) Le colon qui paroit ici renversè en dessus et qui fait partie des gros boyaux. 21) Une partie du colon iliaque ou de l's du colon. 22) Le ligament antérieur du colon. 23) 24) et 25) Le mésocolon. 26) Une partie du mésocolon.
Ad99998 03 098a/freOiseaux XLVI. Vol. III. No. 96.
DIFFÉRENTES ESPÈCES D'OISEAUX DE PROIE.
L'Orfraie ou l'Ossifrage.
No. 1. La mâle. No. 2. La femelle.
L' Orfraie est une des espèces des plus grands oiseaux de proie; il a 3 pieds et 10 pouces de longueur et 8 pieds d'envergure. Il se trouve dans presque toute l'Europe, l'Asie, l'Amérique septentrionale et même dans quelques contrées de l'Allemagne; il se tient volontiers près des Lords de la mer et assès souvent dans le milieu des terres à portée des étangs et des rivières poissonneuses, où il peut trouver facilement des poissons, qui sont sa nourriture ordinaire. Comme il a la vue moins perçante que les autres oiseaux de proie, et que ses ailes sont aussi plus courtes il ne s'élève pas à une grande hauteur et plane toujours à une petite distance au dessus de la terre ou de la surface de l'eau. Son nid est fait de broussailles et toujours placé sur les plus grands arbres dans des forêts écartées. La couleur de son plumage est un mélange de rouge, de noir et d'un brun-grisâtre. La peau nue de ses jambes est jaune et couverte de petites écailles. Le mâle est un peu plus petit que la femelle; son plumage est aussi plus clair et entremêlé de taches blanches.
No. 3. Le Jean - le - Blanc.
Cet oiseau a deux pieds de longueur et 5 pieds d'envergure. Sa tête, le dessus de son cou, son dos et ses ailes sont d'un brun cendré; la gorge, la poitrine et le ventre sont blancs varies de taches d'un brun-ioux. Il est surtout très commun en France, et se nourrit de plusieurs petits animaux, tels que de rats, de souris, de hamsters etc.; au besoin il se contente aussi de grenouilles.
No. 4. Le Balbuzard.
Le Balbuzard est très nuisible aux eaux poissonneuses, parceque sa nourriture consiste principalement en poissons; comme il a la vue extrêmement perçante, il les apperçoit d'une très grande hauteur et fond sur eux avec rapidité. Il a 2 pieds 5 pouces de longueur, et 6 pieds 6 pouces d'envergure. Son cou et son ventre sont de couleur blanche à taches rouges et brunes; ses ailes sont d'un noir brunâtre et bordées en blanc, ses jambes sout jaunes et le dessus de la tête est blanc et jaunâtre. Cet oiseau est assès commun en Allemagne et répandu en général par toute l'Europe s il se trouve aussi dans plusieurs parties de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique.
No. 5. Le petit aigle d'Amérique.
Ce bel oiseau a une longueur de 2 pieds et se trouve surtont à Cayenne en Amérique. Son plumage est de couleur d'azur foncé et très brillant; ses pieds sont jaunes et le bec est bleuâtre avec un cercle d'un jaune foncé autour des yeux. Sa gorge et les cotés de sa tête sont décorés de petites plumes de couleur de pourpre.
No. 6. La Buse.
Cet oiseau de proie est généralement connu en Allemagne, et se trouve aussi dans d'auties pays de l'Europe et dans l'Amérique septentrionale. Il a 2 pieds 3 pouces de longueur et 5 pieds d'envergure. Son plumage est mêlé de couleur de rouille et d'un brun-grisâtre; les plumes des ailes sont d'un brun-noir; il est cependant sujet à varier et on en trouve à peine deux bien semblables et dont les couleurs ne soient mélangées différemment. Son nid est construit de petites branches et placé fur les pins les plus élevés; il pond 2 ou 3 oeufs blanchâtres. Sa nourriture principale consiste en plusieurs petits animaux à mammellet, mais à leur défaut il ne dédaigne pas non plus les lézards, les grenouilles, les crapauds, les serpens d'eau et quelques autres amphibies.
Ad99998 03 099a/frePlantes LXXIII. Vol III. No. 97.
PLANTES VÉNÉNEUSES ÉTRANGÈRES.
No. 1. Le Toxicodendron, ou l'herbe à la puce.
Le Taxicodendron est un grand arbuste, qui atteint une hauteur de 4 ou 5 pieds. Dans l'Amérique septentrionale, et surtout dans la Virginie et au Canada il croit naturellement dans les prairies, mais il endure aussi le clima de l'Allemagne, où il est cultivé dans, les jardins. Ses feuilles sont composés de trois, folioles ovales, dentelées et attachées à rextrêmité d'une queue commune; elles sont liffes en dessus et velues en dessous. Les fleurs paroissent dans le mois de juillet; elles viennent en bouquets, et sont d'un jauneverdàtre. Il leur succède des baies séches et striées qui contiennent la semence. Sa qualité vénéneufe se montre furtout dans les grandes chaleurs de l'été, où son suc appliqué sur l'épiderme de la peau, y cause des pustules, qui ne sont cependant pas mortelles. Des médecins modernes l'ayant employé avec précaution dans les paralyfïes et d'autres maladies de cette nature, en ont obtenu de grands succés.
No. 2. L'Arbre du Vernis.
Cet arbre croit au Japon et dans l'Amérique septentrionale; il atteint une hauteur de 15 jusqu'à 20 pieds. Ses feuilles sont impennées, ovoides avec une pointe courte, d'un vert-jaunâtre et soutenues par des péduncules courts et rougeâtres; dans l'automne les feuilles entiers deviennent rouges avant de tomber. Les fleurs sont d'un jaune verdâtre et viennent dans le mois de juillet; il leur succède des baies jaunâtres. Cet arbre vient dans l'Allemagne en plein vent tout comme le précédent, mais lans cependant y endurer aussi bien les hivers rigoureux. A cause de fes vapeurs vénéneuses on n'aime pas en faire des plantations et on ne le cultive que dans les jardins des plantes. Il est plus dangereux que l'arbre précédent, et dans les grandes chaleurs de l'été on est même atteint dans un éloignement de 8 ou 10 pieds de l'effet venimeux de fes exhalaisons. Mais c'eft au contact surtout qu'il produit des effets très dangereux et il faut principalement se garder du suc laiteux qui se trouve en dessous de l'écorce et qui a une odeur très désagréable. Appliqué sur la peau il y cause des pustules et des erysipelés très fâcheux et souvent même incurables. Quand il est allumé, ses effets sont encore plus formidables, et des perfonnes qui en firent l'essai sans en connoitre les fuites, et qui réstèrent présens à l'opération, eurent subitement toutes les parties du corps enflées et seraient morts infailliblement, si on ne leur avoit pas bien vite porté des secours. Ce suc n'exerce cependant pas cette propriété venimeuse sur tout le monde avec une force égale, et on a des exemples, que des personnes ont pu le toucher impunément. Les habitans du Japon préparent de ce suc un très bon Vernis, dont l'arbre a aussi. reçu son nom.
Ad99998 03 100a/frePlantes LXXIV. Vol. III. No. 98.
ARBRES À FEUILLES ACICULAIRES ET À FRUITS MANGEABLES.
No. 1. Le Pin-Cimbre.
On reconnoit cette espèce de pin au premier coup d'oeil pour un arbre à feuilles aciculaires; il croit dans la Sibérie, le Tirol, sur les monts Carpatlies, les Alpes suisses et même en Allemagne il est cultivé avec succès; il atteint quelquefois une hauteur assès considérable. Ses feuilles (a) sont d'un vert foncé, longues de 3 pouces et rassemblées cinq-à-cinq dans une gaine commune. Les branches touffues s'étendent circulairement autour de la tige, ce qui donne à l'arbre une forme pyramidale. Les fruits oblongs, qu'on appelle cônes ou pommes (b) sont ara peu plus gros que des oeufs de poules et de couleur brune-rougeâtre. Sous chacune de ses écailles creuses il se trouve un noyau dure en forme de coin (c), qui contient une amande blanche bonne à manger. On en retire aussi par expression une très bonne huile. Le bois blanc de cet arbre est employé avec avantage à différens ouvrages de ménuiserie, et sur les Carpathes on prépare un baume des parties résineuses de cet arbre. En Allemagne on le voit fouvent cultivé dans les jardins Anglois.
No. 2. Le Pin-Pignier.
Le Pin-Pignier croit principalement dans l'Espagne, l'Italie et la France méridionale. En Allemagne on ne peut pas le cultiver en plein vent, parcequ'il est trop délicat, mais on le trouve quelquefois dans les serres. Il atteint une hauteur assès considérable; ses feuilles roides et pointues (a) sont d'un vert foncé et poussées deux-à-deux dans une gaine commune. Les fleurs sont jaunes et en forme de bouquets; il leur succède des cônes ou pommes brunes, ovales et d'une longueur de 4 1/2 pouces (b). Les écailles épaisses et concaves de ces cônes sont tellement serrées les unes sur les autres qu'on a de la peine à les ouvrir. En dessous de ces écailles il y a des noyaux noirs en forme de fèves et de la longueur d'un 1/2 pouce, qui renferment des amandes blanches, bonnes à manger et réputées salutaires. Dans les pays méridionaux le Pin-Pignier est fréquemment cultivé pour en retirer les fruits; il est d'ailleurs très propre à être mis dans des jardins à cause de l'agrément de son feuillage et de ses branches touffues qui s'étendent comme un parasol naturel et forment une espèce de voûtes toujours vertes. En France et en Italie ces amandes mangeables sont confites dans du sucre et transportées dans les autres pays de l'Europe.
Ad99998 03 101a/freMélanges XXXII. Vol. III. No. 99.
SITUATION DES ENTRAILLES DU CORPS HUMAIN.
Une partie des Entrailles principales du corps humain a été repésentée dans les deux figures
jointes au N. 95. de ce Volume; le tableau présent nous en fait voir encore d'autres.
No. 1. Les cavités ouvertes de la poitrine et du bas-ventre, dont on a ôté plusieurs Entrailles.
Après avoir ôté plusieurs Entrailles de la cavité de la poitrine, on y appercoit le Coeur avec les Artéres et les Veines qui en partent; il est placé dans sa situation naturelle entre les deux poumons, qui cependant ne se trouvent plus dans la figure présente. On peut regarder le coeur comme un grande muscle creux composé d'une suite continue de fibres différemment entrelacées ; c'est ce qui le rend extremenent irritable et le soutient aussi dans son mouvement continuel. Il forme pour ainsi dire le reservoir général du sang pour tout le corps. Par un mouvement continuel le sang est chasse du coeur dans les artéres, qui le distribuent dans toutes les parties du corps ; il est recu ici par les ramifications des veines qui le rapportent dans le coeur. Telle est la circulation non interrompue du sang, qu'on ne se lasse pas d'admirer. 11) La trachée-artére. 12) La gland thyroide, dont le gouflement est une maladie appelée le goitre. 13) Le cartilage thyroide. 14) Les clavicules. 15) et 16) lec cotes extérieures. 17) Restes du diaphragme coupé. 20) Une partie de l'estomac. 21) La rate. 22) Le Rein droit. Les Numeros qui manquent ici peuvent etre expliqués du N. 95. du Cahier precedent de ce Volume.
No. 2. Les cavités ouvertes de la poitrine et du bas-ventre sous un autre aspect.
On a ôté ici entièrement les entrailles de la poitrine et du bas-ventre. 1) Une partie de la trachée-artère. La trachée-artère est un canal composé de cercles cartilagineux; elle porte l'air aux poumons et deux poumons et donne issue à celui qui en sort, et qui par l'intervention de la langue forme la parole. 2) L'œsophage, qui conduit les alimens avalés, dans 4) l'estomac à travers 3) le cardia ou l'orisice supérieur de l'estomac. L'estomac est unde espèce de sac de forme oblongue et composé de plusieurs tuniques, dans le quel les alimens sont digérés et dont ils passent ensuite par le pylore 5) dans 6) le Colon. 7) Le pancréas, qui filtre continuellement la liqueur nécessaire pour faciliter la digestion. 8) La rate, daus laquelle le sang se d´veloppe de manière à devenir plus propre à la sécrètion de la bile. 9) et 10) Les Reins. 11) Reste du diaphragme coupé. 12) La grosse – artére ou l'aorte; séparée du cœur. 13) Lecanal artériel. 14) et 15) L'aorte descendante. 16) et 17) La veine iliaque gauebe et droite. 18) La veine cave. 19) Reste du Rectum. 20) L'épine du dos.
Ad99998 03 102a/freMélanges XXXIII. Vol. III. No. 100.
DES OBJETS GROSSIS PAK LE MICROSCOPE.
No. 1. Deux fils de lin déliés de Hollande.
Les Hollandois et les habitans des Pays - bas ont poussé l'art de filer le lin à un tel degré de perfection, que leur fil délié (dont on se sert pour coudre ou pour en fabriquer des toile et autres ouvrages très fins, comme p. e. de la Mousseline, de la Batiste, des dentelles etc.), quand on le regarde à oeil nud ne semble consister, que dans un seul fil extrêmement fin (a). Mais quel changement prodigieux remarque - ton dans ce même fil, quand on le regarde par un bon microscope (b). Toute la finesse et l'égalité, qu'on y a tantôt admiré, ont disparu, et le fil se préfente comme une forte corde mal tordue qui semble être compofée de filainens Inen grossiers.
No. 2. Deux fils d'or.
L'Or est employé à un très grand nombre d'ouvrages, et entre autres à des galons. A cet usage cependant on ne le prend pas tout pur ou tel qu'il est, mais par un procédé particulier on en recouvre des lingots très minces d'argent pur, et les passe ensuite par la filière pour en faire du trait fin. A cause de la ductilité étonnante de l'or ces fils d'argent sont tous exactement dorés. On applatit ensuite ce trait entre deux rouleaux d'acier poli, les file dans un moulin particulier fur des fils de foie et les emploie alors dans les fabriques des galons et des étoffes. Quand ces fils d'or sont regardés à oeil nud (a), ils semblent être des fils d'or tout - à fait massif; mais vus sous le microscope ils fe préfentent (b) d'une manière bien différente. Le fil de soie, quelque fin qu'il soit, a l'air d'une grosse corde entourée de plaques d'or en forme de ruban, à travers des quelles on voit partout le fil de soie.
Ad99998 04 003a/freOiseaux XLVII. Vol. IV. No. 1.
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE HÉRONS.
Fig. 1. Le Héron Agami. (Ardea Agami.)
Le Héron Agami vit dans la Cayenne et les couleurs brillantes et variées de son plumage le rendent une des plus belles espèces de son genre. Sa longueur est de 2 pieds 7 pouces. Son dos, le derrière de son cou, ses ailes et sa queue sont d'un bleu-foncé; le ventre, la partie des cuisses garnie de plumes et le devant du cou sont d'un brun-rougeâtre. Sur le derrière de la tête il a 6 ou 8 plumes effilées, de couleur bleue-foncée, qui descendent sur le cou; les cotés du cou sont couverts de plumes bleuâtres et flottantes; derrière les ailes il a encore quelques longues plumes flottantes d'un bleu-clair, qui tombent par dessus la queue.
Fig. 2. La Cicogne noire. (Ardea nigra.)
La Cicogne noire se nourrit de poissons et d'Amphibies tout comme la Cicogne blanche commune. Elle se trouve dans plusieurs parties de l'Europe et établit son nid au sommet des arbres les plus élevés dans les grandes forêts. La couleur de sa tête et de son cou est un mélange changeant de verd, de violet et de brun avec des reflets blancs; les ailes, le dos et la queue sont colorés de la même manière, mais sans avoir les reflets blancs. Le ventre est d'un blanc sale et les jambes sont rouges.
Fig. 2. [sic] Le Bihoreau. (Ardea Nycticorax.)
Le Bihoreau se trouve non seulement dans toutes les parties de l'Allemagne, mais aussi dans d'autres pays de l'Europe et même dans l'Asie et l'Amérique; il se nourrit de poissons, de grenouilles et d'autres Amphibies. Sa longueur est d'un pied 10 pouces; la couleur de son plumage est un mélange de blanc, de brun et d'un verd-noirâtre. De l'occiput partent trois plumes longues, étroites et blanches, dont on fait, surtout dans la Turquie, des ornemens de parure, et qui sont d'une très grande valeur.
Fig. 4. Le Bihoreau de Cayenne. (Ardea Cayennensis.)
Il vit en Cayenne, et ressemble au précédent par la longueur du corps et le genre de vie; mais il en diffère par la taille plus effilée et la couleur plus foncée du plumage.
Fig. 5. L'Onoré. (Ardea tigrina.)
Le plumage de ce bel oiseau est coupé de bandes noires sur un fond roux très foncé et ressemble à une peau de tigre; c'est ce qui lui a fait donner le surnom de tigré. Sa longueur est de 2 1/2 pieds. Il vit dans toute l'Amérique méridionale, mais surtout en Cayenne et en Surinam, où il établit son nid au milieu des marécages et se tient caché dans les joncs.
Fig. 6. Le petit Butor de Cayenne. (Ardea undulata.)
La longueur de cette espèce de Hérons est d'un pied, un pouce; elle se trouve comme la précédente dans l'Amérique méridionale et surtout en Cayenne. Tout son plumage est d'un gris-rougeâtre entremélé de jaune et coupé en zigzag de bandes noires et étroites. Son bec est noirâtre et les jambes sont jaunes.
Ad99998 04 004a/frePlantes LXXV. Vol. IV. No. 2.
PLANTES SINGULIERES.
Fig. 1. La Stapelie velue. (Stapelia hirsuta.)
Cette plante nous présente un phénomène tout à fait singulier, car la Nature la doué d'une odeur insecte qui ressemble parfaitement à celle de la chair des animaux entrée en putréfaction; c'est aussi par cette raison qu'on lui a donné en allemand le nom Aaspflanze. Elle est originaire du Cap de bonne espérance, mais elle se propage aussi chez nous par des boutures dans des serres chaudes. Sa tige consiste en plusieurs branches pyramidales, dont chacune pousse du fond de l'autre; elles sont à peu près de la grosseur d'un petit doigt et remplies de suc. De la pointe de ces branches il sort un dard, qui porte une grande fleur en forme de roue. Elle est composée de cinq pétales pointus et velus, dont la couleur fondamentale est jaune avec des nuances de ponceau. Ces fleurs exhalent une telle odeur de charogne, que les mouches à vers ordinaires en sont trompées et déposent leurs oeufs sur les feuilles de cette plante. Mais comme les petits vers, quand ils sortent de la coque, ne peuvent pas se nourrir du suc des fleurs, ils y meurent bientôt de faim. A ces fleurs il succéde un fruit en forme de gousse, qui renferme des graines de semence vélues.
Fig. 2. La Sensitive commune. (Mimosa pudica.)
La Sensitive commune representée sur la Table ci-jointe, n'est pas moins remarquable que la Stapelie velue; elle est du nombre des 75 espèces, qui ont été reconnues par les Botanistes dans le genre des Sensitives. Elle est originaire du Brésil, mais on la trouve aussi fréquemment en Europe où elle est propagée par la semence et cultivée dans des serres chaudes. Elle forme un arbrisseau, dont les tiges ligneuses et velues sont hautes de 2 pieds; ses feuilles empennées sont rangées au nombre de quatre sur des tiges bien longues, qui ont une couleur purpurine tout comme les tiges principales. Des pédicules particuliers soutiennent chacun un bouquet de fleurs disposées par petites têtes rougeâtres. Mais ce qu'il y a de plus remarquable dans cette plante, c'est son irritabilité surprenante. Quand on la touche légèrement, surtout aux articulations des différens pédicules, la feuille se contracte aussi-tôt et se replie sur elle-même, comme si elle en étoit offensée. Si l'attouchement continue plus longtems et avec plus de force, tout le pédicule s'abaisse et semble se faner; il reste aussi pendant quelques heures dans cet affaissement, avant de se remettre et de reprendre sa première vigueur.
Ad99998 04 005a/freAmphibies XII. Vol. IV. No. 3.
ESPÈCES REMARQUABLES DE LÉZARDS.
Fig. 1. Le Sauve-garde, ou Tupinambis. (Lacerta Monitor.)
Le Sauvegarde est un gros Lézard, qui vit dans quelques parties de l'Amérique, dans les Indes Orientales et au Cap de bonne espérance; il est très bien faisant pour toutes ces contrées-là, car étant l'ennemi capital du Crocodile, il pousse un sifflement perçant toutes les fois qu'il entend ou voit venir à lui un de ces monstres, et avertit par là les hommes, qui se trouvent dans le voisinage, de se dérober au danger qui les menace. C'est par cette raison qu'on lui a donné le nom de Sauvegarde. Il atteint une longueur de 5 ou 6 pieds. Sa couleur principale est d'un brun noirâtre entremêlé de cercles et de taches d'un blanc luisant. Les 5 doigts separés de chaque pied sont garnis d'ongles courbés et aigus. Il se nourrit de poissons, d'oeufs de différentes sortes d'oiseaux et même de petites espéces de Lézards, mais jamais il n'attaque les hommes. Sa chair a un assès bon goût et les Hottentots la mangent fréquemment.
Fig. 2. Le Basilic. (Lacerta Basilicus.)
Les Anciens ont beaucoup parlé d'un animal vénimeux, difforme et extrêmement dangereux, qui selon eux tiroit son origine de l'oeuf d'un coq, et auquel ils ont donné le nom de Basilic. Mais un pareil animal n'a jamais existé que dans les têtes des hommes superstitieux et credules. Il ne faut donc pas confondre avec cet animal fabuleux le Basilic qui est représenté sur la Table ci-jointe, car il n'en a de commun que le nom. Bien loin que ce dernier foit nuisible, il est au contraire très utile, parceque sa seule nourriture consiste en Insectes. Il vit dans l'Amérique méridionale et atteint une longueur de 1 1/2 jusqu'à 3 pieds. Sa couleur est d'un brun-clair. Le dos est garni d'une espèce de crête couverte d'écailles en forme de rayons, que l'animal peut replier et développer alternativement et à l'aide de laquelle il s'élance aisément d'une branche d'arbres à l'autre. Comme il a les doigts de pieds très longs il grimpe sur les arbres avec beaucoup d'adresse.
Fig. 3. Le Dragon, ou le Lézard volant. (Lacerta volans.)
Cette espèce de Lézards est un petit animal innocent et ne surpasse pas beaucoup en longueur notre Lézard ordinaire. Le monstre horrible, que plusieurs auteurs anciens ont décrit sous le nom de Dragon, est une invention fabuleuse et notre Lézard volant n'a de commun avec lui que le nom. Ce dernier Dragon, qui est répresenté sur la planche ci-jointe, vit dans l'Asie, l'Afrique et l'Amérique, et se nourrit de mouches, de fourmis, de papillons et d'autres Insectes. Entre les jambes de devant et celles de derrière il a des ailes membraneuses et composées de six rayons flexibles, à l'aide des quelles il peut voler d'un arbre à l'autre et même à une distance de 20 jusqu'à à 30 pas. Ces ailes lui servent aussi à nager, de sorte qu'il peut chercher sa nourriture sur la terre, dans l'air et dans l'eau. Au dessous du gosier il a deux espèces de vessies longues et pointues, qu'il peut enfler et qui le rendent encore plus propre à voler. Les ailes ainsi que tout le corps de l'animal sont garnis d'écaillés.
Ad99998 04 006a/frePoissons XXVIII. Vol. IV. No. 4.
POISSONS DE RIVIÈRES D'ALLEMAGNE.
Les 4 espèces de poissons, qui se trouvent répresentées sur la planche ci-jointe, appartiennent dans le genre des Carpes, qui sont généralement estimées par le bon goût de leur chair et dont nous avons déjà fait connoitre plusieurs espèces dans les Volumes précédens de ce Portefeuille.
Fig. 1. La Sarve. (Cyprinus erythrophthalmus.)
La Sarve se trouve dans les rivières et les Lacs de l'Allemagne septentrionale, mais surtout dans la Pomméranie et la Marche de Brandenbourg, où on la pêche en si grande quantité que faute d'acheteurs on en a engraissé autrefois les cochons. Sa longueur est d'un pied, et sa largeur de 3 à 4 pouces; elle se nourrit de vers et d'Insectes aquatiques. Sa chair est blanche, très tendre, d'un bon goût et fort salutaire. Elle se distingue des autres espèces de Carpes tant par la couleur des nageoires du ventre, de la queue et de l'anus, qui tirent sur le rouge de Sang, que par un cercle de couleur safranée qu'il a autour des yeux. Le dos est d'un verd-noirâtre, et les écailles qui recouvrent le reste du corps sont d'une couleur argentée.
Fig. 2. Le Nase. (Cyprinus Nasus.)
Ce poisson est un peu plus grand que la Sarve, et il a la tête ainsi que tout le corps plus longue et plus déliée. On le trouve surtout dans l'Oder, la Vistule et le Rhin, et il pèse ordinairement entre 1 1/2 et 2 pieds. Il se distingue des autres espèces du même genre par la couleur noire de l'abdomen, qui lui a attiré aussi dans quelques distrcts le nom de Ventre-noir; les habitans ne le mangent pas même à cause de cette couleur, quoique sa chair soit salutaire et d'un bon goût. Ses nageoires abdominale, pectorale et celle de l'anus sont de couleur rouge, mais la nageoire dorsale ist bleuâtre.
Fig. 3. La Vimbe. (Cyprinus Vimba.)
Cette espèce de Carpes se trouve dans la Silésie la Livonie et la Prusse, où venant de la Mer Baltique elle remonte les rivières. Sa longueur est d'un pied, et sa chair est blanche et d'un bon goût. On la mange tant fraiche que marinée, et dans ce dernier état on l'envoye dans des petits tonneux dans l'étranger et même dans des contrées assés éloignées. Tout son corps ainsi que ses nageoires sont bleuâtres; les écailles de la partie inférieure du ventre sont de couleur argentée. La tête est alongée et pointue. On la pêche avec la ligne et avec des filets.
Fig. 4. La Dobule. (Cyprinus Dobula.)
La Dobule a le corps très fluet, et sa longueur est rarement de plus d'un pied. Elle se trouve en grande quantité dans le Rhin, le Mein, le Veser, l'Elbe, l'Oder et plusieurs autres fleuves de l'Allemagne, mais sa chair étant molle et pleine d'arêtes, elle n'est mangée que par le bas peuple. Elle se nourrit comme presque toutes les espèces de Carpes de vers, et d'herbes aquatiques qui croissent au fond. Elle a la vie si delicate, que les grandes chaleurs de l'été la sont mourir facilement, quand elle se trouve dans des lacs qui ne sont pas très profonds.
Ad99998 04 007a/freCoquilles III. Vol. IV. No. 5.
COQUILLES RARES.
Fig. 1. Le Marteau, ou le Crucifix. (Ostrea Malleus.)
Le Marteau est une Coquille bivalve du genre des Huîtres, qui se trouve dans les mers des Indes et dans celle du Sud. Ses deux valves ont la forme de trois bras, qui ressemblent à un Marteau ou selon d'autres a un Crucifix, ce qui lui a fait donner les différens noms. La longueur des deux bras d'en haut est ordinairement de 5 à 6 pouces. L'Animal qui est très bon à manger se trouve au centre des trois bras, ou la Coquille à la plus grande épaisseur. La couleur de la Coquille est noirâtre ou d'un brun-grisâtre et rien moins que brillante, mais à cause de son extrême rareté les amateurs la payoient autrefois mille écus; aujourd'hui cependant on n'en donne plus que tout au plus cent écus.
Les Amiraux.
Les Coquilles qui portent le nom d'Amiraux et dont on voit 4 espèces représentées ici sous Fig. 2. 3. 4. et 5. , sont du genre des Cornets, et se distinguent par leurs robes chargées de parties saillantes et bigarrées de jolies couleur. Toutes ces espèces de Coquilles sont d'un grand prix à raison de leur beauté et de leur rareté.
Fig. 2. L'Amiral grenu, ou le Cedo nulli. (Conus Ammiralis Cedo nulli.)
L' Amiral grenu est de toutes ces espèces la plus belle et la plus chère. Il se trouve dans la mer pacifique, et comme il est extrêmement rare, on le payoit souvent 400 écus. Cette Coquille est d'un jaune d'or à taches blanches et irrégulières; elle est entourée d'une triple bande composée chacune de plusieurs rangées de petites sinuosités blanches, qui ressemblent à des fils de perles.
Fig. 3. L'Amiral d'Orange. (Conus Amm. Arausiacus.)
Cette espèce d'Amiraux est aussi très belle et très rare, et on en paye souvent 40 à 50 écus. Sa robe est dessinèe avec beaucoup d'élégance et de symétrie; elle est entourée de deux larges zones orangées, qui sont chargées de plusieurs stries sailiantes et de couleur blanche et brune.
Fig. 4. L'Amiral d'Amérique. (Conus Amm. Americanus.)
Il vient de l'Amérique, et comme il est moins rare, il est aussi moins précieux. Sa robe est d'un rouge-clair à taches blanches et d'un jaune-rougeâtre, et entourée de plusieurs stries blanches.
Fig. 5. L'Extra-Amiral. (Conus Amm. fummus.)
On le trouve dans les Indes Orientales. Sa robe est d'un brun-rougeâtre et entourée de taches blanches et de bandes jaunâtres formées en réseaux. Les amateurs en payent souvent 100 écus.
Fig. 6. La vraie Scalata. (Turbo scalaris.)
La vraie Scalata est des plus rares; elle se trouve aux côtes de Coromandel et on en donne souvent plusieurs centaines de Ducats. Elle consiste en plusieurs spirales blanches ou rougeâtres, qui se surmontent régulièrement les unes les autres en forme de vis conique et sont coupées transversalement par des côtes très blanches et saillantes. Les spirales sont séparées par un petit jour les unes des autres, et forment une cavité qui traverse l'intérieur de la Coquille dans toute sa longueur, de sorte qu'on peut voir jusqu'à son fond. On la trouve de la longueur d'un jusqu'à 2 pouces.
Fig. 7. La fausse Scalata. (Turbo clathrus.)
Elle ressemble beaucoup à la vrai Scalata par l'ensemble de sa construction, mais elle en différe essentiellement parce que ses spirales et ses côtes saillantes ne sont pas séparées les unes des autres, mais attachées ensemble. Sa longueur n'est que d'un pouce, et sa forme est plus effilée et conique. On la trouve assés fréquemment dans les mers méditerranée et adriatique, ainsi qu'aux côtes de Hollande.
Ad99998 04 008a/freOiseaux. XLVIII. Vol. IV. No. 6.
DIFFERENTES ESPÈCES DE PERROQUETS.
On a déjà vu plusieurs espèces de Perroquets répresentées sur les planches 16. et 17. du premier Volume de ce Portefeuille, maintenant nous en ferons connoitre encore quelques autres.
Fig. 1. L'Ara bleu et jaune. (Psittacus Ararauna.)
Cette belle et grande espèce de Perroquets habite plusieurs contrées de l'Amérique méridionale, et sa longueur est de 2 pieds 7 1/2 pouces. Le plumage de la tête, du dos, des ailes et de la queue est de la plus belle couleur d'Azur et très éclatant; celui de la poitrine et du ventre est jaune. Son bec est épais et noir et les pieds sont aussi noirs.
Fig. 2. Le Kakatou de Banks. (Psitt. magnificus.)
La forme et les couleurs du plumage donnent à cette espèce de Perroquets un air tout à fait singulier; elle a été apportée de la Nouvelle-Hollande en Europe par le fameux physicien Anglois, le Chevalier Banks. La couleur principale de son plumage est noire. Son bec est court, de couleur d'olives et entouré de plumes hérissées, qui, comme celles de la partie supérieure des ailes, sont parsemées de points blancs. La queue a la forme d'un éventail, et les pennes en sont ornées de bandes larges de couleur cramoisie.
Fig. 3. Le Kakatou à huppe rouge. (Psitt. Moluccensis.)
Il se trouve dans les isles Moluques, et sa longueur est de 17 pouces. Tout son plumage est blanc, excepté les plumes intérieures de sa grande huppe qui sont d'une belle couleur rouge.
Fig. 2. [sik] Le Perruche rouge d'Amboine. (Psitt. Amboinensis.)
Sa longueur est de 15 pouces. Le plumage de la tête, du cou est du ventre est d'un rouge-cramoisi, celui des ailes, du dos et de la queue est d'un très beau bleu. Il se trouve dans l'isle d'Amboine.
Fig. 5. La Perruche à Collier des isles Maldives. (Psittacus Alexandri.)
Cette espèce a la même longueur que la précédente et se trouve dans l'Afrique et l'Asie. On prétend qu'Alexandre le grand l'a rapporté de l'Inde après sa fameuse expédition dans ce pays-là. Son plumage est d'un vert-clair; la gorge est couverte d'un noir foncé; sur le haut du derrière du cou est une bande transversale de couleur de rose.
Fig. 6. La Perruche cornue. (Psitt. cornutus.)
Cette belle espèce de Perroquets a la grosseur d'une Tourterelle et habite la Nouvelle-Calédonie. Sa tête est de couleur cramoisie et garnie sur le sommet de deux plumes isolées et longues d'1 1/2 pouces; elles sont d'une couleur foncée et se terminent en un trait rouge. Ces plumes lui ont fait donner son nom, parcequ'on y a trouvé de la ressemblance avec des cornes. Le cou est entouré d'une bande jaune. Tout le reste du plumage est d'un verd de differentes nuances.
Ad99998 04 009a/frePlantes LXXVI. Vol. IV. No. 7.
PLANTES VÉNÉNEUSES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. La Renoncule des Marais, ou le Pied-pou. (Ranunculus sceleratus.)
La Renoncule des Marais, ou le Pied-pou, est une plante vénéneuse, qui monte quelquefois à 2 pieds de hauteur, et qu'on trouve fréquemment le long des petits ruisseaux d'eaux croupissantes ou qui coulent lentement, aux lieux humides et marécageux. Sa tige principale est remplie de suc et se divise en plusieurs rameaux et branches, qui forment une espèce d'arbrisseau. La tige des feuilles est très courte et se divise immediatement en trois feuilles oblongues, pointues et crénelées. Au sommet des branches naissent au mois de Mai des petites fleurs jaunes et à cinq pétales, au milieu desquels se trouve un germe ovale et vert qui renferme la semence. Cette plante est un poison très dangereux. L'odeur même d'une Renoncule écrasée cause des douleurs et des défaillances. Si le suc touche seulement la peau, il produit des ulcères malignes et opiniâtres qui sont très difficiles à guérir. Etant prise intérieurement elle cause des douleurs horribles et souvent la mort, à moins qu'on n'avale beaucoup d'eau et de lait, qui sont les seuls remédes qu'on connoisse. On ne peut l'employer dans la Médecine, que dans fort peu de cas et avec la plus grande précaution.
Fig. 2. La Lauréole femelle, le Mézéréon, ou le Garou. (Daphne Mezereum.)
La Lauréoîe femelle ou le Garou se trouve dans plusieurs contrées de l'Allemagne et se plait surtout dans les forets de bois à feuilles bien ombragées. Dans l'état naturel la hauteur de cet arbrisseau n'est que de quelques pieds, mais on le transplante fort souvent dans les jardins à cause de la beauté de ses fleurs et de l'utilité de son écorce, et alors il monte quelquefois à 12 et même à 15 pieds de hauteur. Ses fleurs sont sessiles et de couleur de fleur de pécher; elles paroissent avant les feuilles dans les mois de Février et de Mars et sont d'une odeur fort agréable. A ces fleurs succèdent des baies rouges et ovales qui renferment chacune un noyau dur; elles mûrissent dans le mois de Juillet et deviennent alors noirâtres. Ces baies sont vénéneuses; prises intérieurement elles causent des diarrhées très fortes et souvent la mort. Ses feuilles lancéolées et sessiles se trouvent au dessus des fleurs et sont posées alternativement sur les branches; elles tombent à l'approche de l'hiver. Dans la médecine on fait grand usage de l'écorce de cette plante, car étant très âcre et caustique elle est appliquée extérieurement sur les bras, où elle tient lieu de cautère, pour attirer les serosités dans les inflammations des yeux et d'autres maladies qui proviennent des humeurs corrumpues. En Suède on met avec succès cette écorce, après l'avoir rappé, sur la morsure des serpens vénimeux. Les baies sont employées par les peintres pour en préparer une couleur rouge.
Ad99998 04 010a/frePoissons XXIX. Vol. IV. No. 8.
POISSONS DE RIVIÈRE D'ALLEMAGNE.
La Table ci-jointe réprésente cinq espèces de Carpes, qu'on compte parmi les plus petites de ce genre de poissons, et qui se trouvent toutes dans des rivières d'Allemagne.
Fig. 1. Le Goujon. (Cyprinus Gobio.)
Le Goujon se trouve dans des rivières et des petits lacs, qui ont une communication ensemble. Sa longueur ordinaire est de 6 pouces, mais il parvient aussi quelquefois jusqu'à la grandeur d'un pied. Le haut de la tête qui est d'un brun-verdâtre, est plus long que la mâchoire inférieure. Le dos est d'un bleu-noirâtre et les écailles du ventre sont rougeâtres et argentées. Les nageoires dorsales et celles de la queue sont parsemées de points noirs.
Fig. 2. L'Able, ou L'Ablette. (Cypr. alburnus.)
L' Able est long de 4 à 5 pouces, et se trouve dans la plupart des rivières et des ruisseaux d'Allemagne, où il se multiplie prodigieusement. Sa chair est blanche, molle et d'un goût peu agréable. Les écailles de la partie supérieure du corps sont d'un brun d'olives, et celles de l'enférieure de couleur argentée. Ces écailles argentines sont employées pour la composition des fausses perles. On les enlève de l'Ablette, les met dans une jatte remplie d'eau claire, et les frotte jusqu'à ce qu'elles ne déposent plus de teinture. La matière argentée se précipite au fond; on verse alors l'eau et mêle à cette essence un peu de colle de poisson. Ensuite on a de petits globes de verre soufflées et de couleur blanche, dans lesquels on insinue, à l'aide d'un petit pinceau, une goutte de cette essence, et la fait étendre en l'agitant sur toute la surface intérieure des parois. Le reste de la cavité est remplie enfin de cire blanche qu'on y coule toute fondue, et après l'avoir perfacé et doublé le trou avec du papier, la fausse perle est achevée.
Fig. 3. Le Spirlin. (Cypr. bipunctatus.)
La longueur de cette petite espèce de Carpes n'est que de 3 pouces; elle se plaît dans les eaux courantes à fond de gravier, et sa nourriture, comme celle de toutes les espèces de Carpes répresentées ici, consiste en vers et en plantes aquatiques. Les écailles du dos sont d'un vert foncé et celles du ventre argentées.
Fig. 4. Le Vairon. (Cypr. Phoxinus.)
Le Vairon est un petit poisson très effilé, qui ne devient pas plus long que le Spirlin et dont la chair a un goût un peu amer mais fort agréable. Il vit dans les eaux limpides, et se trouve surtout dans la Silésie et la Westphalie. Son corps est couvert d'écailles noires qui sont enduites d'une humeur visqueuse. Le dos est noirâtre ou d'un bleu foncé et parsemé de plusieurs taches de couleur claire. Les nageoires sont grises ou bleuâtres et ont près du corps une tache rougeâtre.
Fig. 5. La Bouvière. (Cypr. amarus.)
La Bouvière est la plus petite espèce de Carpes et sa longueur n'est pas tout-à-fait de 2 pouces. A cause de sa petitesse et du goût amer de sa chair les pêcheurs n'en sont pas beaucoup de cas, et elle sert seulement de nourriture aux poissons voraces, qui mangent les autres. Sa taille est courte, et sa largeur et la moitié de sa longueur totale. Le dos est d'un brun-jaunâtre; les nageoires dorsales et celles de la queue sont verdâtres, mais les abdominales sont rougeâtres. Elle se plaît dans les eaux courantes et limpides à fond de sable et de gravier.
Ad99998 04 011a/freAmphibies XIII. Vol. IV. No. 9.
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE LEZARDS.
Fig. 1. Le Scinque. (Lacerta Stincus.)
Le Scinque est un Lézard, qui se trouve dans plusieurs contrées de l'Asie et de l'Afrique, et se nourrit d'herbes aromatiques. Il est long de 6 à 8 pouces; les écailles, dont tout son corps est couvert, ont une couleur jaune tirant sur le rouge qui est tantôt plus claire, tantôt plus foncée et partout nuée de blanc. Quand l'animal est mort, ces couleurs sont plus pâles et plus blanchâtres. La tête et la queue se trouvent en ligne droite avec le dos, de sorte qu'on le prendroit dans éloignement pour un petit poisson. Il vit tant dans l'eau que sur la terre. Les anciens ont déjà attribué à ce Lézard la vertu remarquable, que pris intérieurement il ranimoit les forces éteintes du corps humain, et ils en ont fait un grand usage; dans les pays Orientaux on s'en sert encore de nos jours pour le même effet. On le prend tantôt en poudre qu'on prépare l'animal desséché, tantôt il est tué et on en tire une espèce de jus ou de bouillon qu'on avale. Pour cet usage les paysans d'Egypte poursuivent les Scinques partout, et les portent au Caire et à Alexandrie, d'où ils sont transportés ailleurs.
Le Lézard gris, ou commun. (Lacerta agilis.) Fig. Le mâle. Fig. 3. La femelle.
Le Lézard gris est très commun dans les climats chauds de l'Europe et se trouve aussi fréquemment en Allemagne. On peut le manier impunément; sa vivacité et la rapidité de ses mouvemens rendent ce joli petit animal fort interessant. Il aime beaucoup la chaleur, et quand au printemps les plantes commencent à germer il se reveille de l'engourdissement, dans lequel il a passé l'hiver, et on le trouve alors exposé aux rayons du soleil sur des cordons de gazon et d'autres endroits bien secs; mais il est si peureux que dès qu'il voit venir quelqu'un il s'enfuit rapidement dans sa retraite. Il se nourrit de mouches et de plusieurs petits Insectes qu'il fait prendre avec beaucoup d'adresse; il fait aussi du dommage aux ruches aux abeilles. Ce Lézard est communément long de 6 pouces; sa tête est triangulairent applatie; les pattes se terminent chacune en cinq doigts qui sont munis de petits ongles crochus. Le dos du mâle (Fig 2.) est d'un brun-grisâtre et couvert de plusieurs rangées de taches noires et blanches. Le dos de la femelle (Fig. 3.) est d'un brun-rougeâtre, et le ventre est jaune.
Fig. 4. Le Stellion, ou le Lézard étoilé. (Lacerta Stellio.)
Cette espèce de Lézards se trouve dans plusieurs parties de l'Afrique, en Egypte, en Syrie, en Palestine et au Cap de bonne espérance. Sa longueur est de 4 pouces, et tout son corps est hérissé de piquans. Sa surface est diversifiée par un mélange agréable de brun, de blanc et d'un vert-grisâtre. Ce qui rend surtout ce petit animal fort interessant, c'est que dans l'Egypte et particulièrement aux environs des Pyramides, on recherche ses excrémens et en fait un petit commerce, parceque les Turcs en emploient beaucoup pour se farder le visage. Il faut convenir cependant, quils sont dans l'opinion, que cette substance provienne du Crocodile.
Ad99998 04 012a/freMélanges XXXIV. Vol. IV. No. 10.
EXAMEN D'UNE LANGUE DE BOEUF GROSSIE PAR LE MICROSCOPE.
La langue est un organe si merveilleux du corps animal, qu'elle mérite toute notre attention; elle n'est pas seulement le siége principal d'un sens particulier, du goût, mais elle contribue aussi à ce développement volontaire qui forme la parole, et nous ne pourrions pas rendre sans elle le son de plusieurs lettres. Elle est composée de plusieurs fibres charnues, qui s'entrecroisent et lui donnent la facilité de se mouvoir rapidement de tous les cotés. Il y aboutit aussi une quantité de branches de nerfs très fines, qui se terminent sur la superficie de la langue en papilles nerveuses, et ce sont ces dernières par le moyen des quelles nous discernons les saveurs, ou qui produisent le goût. Il y en a trois différentes espèces, savoir: 1) Les Papilles à feuilles de roses, 2) celles à broches du sérans, et 3) celles à forme de champignons. Nous allons les examiner maintenant dans leur état naturel ainsi que grossies, et nous prendrons pour modèle une langue de veau bouillie, parcequ'elles y sont le plus aisément à distinguer.
Fig. 1. Une petite langue de veau boullie, dans sa grandeur naturelle et avec ses différentes peaux et papilles.
Nous remarquons dans cette figure les différentes peaux de la langue, comme elles sont posées l'une sur l'autre, ainsi que ses papilles nerveuses. Sous a et b on en voit la partie extérieure ou l'épidérme; a nous montre les papilles nerveuses à feuilles de roses, et b celles à broches du sérans; c nous fait voir la séconde peau, d la troisième et e la quatrième peau ou la plus fine. Sous f nous remarquons enfin les papilles à forme de champignons. Examinons maintenant de plus près chacune de ces trois sortes de papilles répresentées sous Fig. 2. 3. et 4.
Fig. 2. Une papille nerveuse à feuilles de roses.
La lettre A nous fait voir une papille à feuilles de roses dans sa grandeur naturelle, telle qu'en Fig. 1. sous a nous l'avons trouvé placée sur la langue. La lettre B nous représente la même, considérablement grossie. Le nom de cette espèce de papilles lui à été donné à cause de sa ressemblance avec une Rose à cinq feuilles.
F. 3. Les papilles à broches du sérans.
Sous A nous remarquons un petit bout de la langue avec ses papilles à broches du sérans en grandeur naturelle, mais ces dernières sont représentées beaucoup plus distinctement sous B où elles se trouvent grossies par le Microscope. Leurs tuyaux alongés b entrent dans la chair de la langue, reçoivent sous c plusieurs vaisseaux sanguins, qu'on voit venir sous d de la chair intérieure de la langue.
Fig. 4. Les papilles à forme de champignons.
Ces papilles à forme de champignons représentées Fig. 1. sous f. , se montrent ici sous A en grandeur naturelle et grossies sous B. On les voit sous a, a, a, placées sur l'épiderme en forme de boutons ovales. La lettre b représente à découvert la branche de nerfs, qui est placée dans la chair de la langue, et qui se divise encore en plusieurs autres branches, dont chacune entre dans une de ces papilles nerveuses et forme pour ainsi dire une tige, qui paroit soutenir ce petit chapiteau convexe. C'est aussi cette structure qui lui a fait donner son nom.
Ad99998 04 013a/freOiseaux XLlX. Vol. IV. No. 11.
DIVERSES ESPECES DE MANAKINS.
Les Manakins, dont notre planche présentè six especes différentes, sont une famille d'Oiseaux aussi. nombreuse, que jolie, et qui se trouve dans l'Amérique méridionale et dans les iles adjacentes. Cest là qu'ils habitent dans les forets les plus épaisses et les plus sombres. On ne les voit jamais dans les contrées cultivées. Ils se nourrissent d'insectes et de petits fruits sauvages, et parcourent le matin les forets en petits vols de 8 à 10 individus. La vivacité de leurs mouvemens; la promptitude et le légèreté avec laquelle ils sautillent d'une branche à l'autre, les rapprochent beaucoup de nos mèsanges; mais ils sont plus grands pour la plupart. A l'exception du Manakin musical ou Organiste, ils n'ont rien d'agréable ni de remarquable dans le chant, qui n'est gueres qu'un gazouillement confus. Ces sont les Hollandais à Surinam qui ont donné à ces oiseaux le nom de Manakin.
Fig. 1. L'Organiste. (Pipra musica.)
La douceur et les agrements du chant de cet oiseau, que la plupart des voyageurs préfèrent même à celui du rossignol, lui ont mérité le nom d' Organiste. Il habite les forêts de l'ile de St. Domingue. Sa longueur est d'environ 4 pouces. La beauté de son plumage qui est noir, bleu foncé et orange, ne le distingue pas moins que les sons mélodieux de sa voix.
Fig. 2. Le Tije ou Grand Manakin. (Pipra pareola.)
Cet oiseau est un peu plus gros que le précédent. Il se trouve dans l'ile de Cuba, au Bresil et à Cayenne. Sa couleur principale est un noir brillant. Son dos est orné d'un manteau couleur de ciel. Les plumes du sommet de sa tête sont d'un beau cramois, et forment un panache qu'il peut dresser et baisser a volonté.
Fig. 3. Le Casse-Noisette. (Pipra Manacus.)
Le petit oiseau qui est toujours en mouvement et qui est a peu près de la grosseur du Moineau franc, habite les épaisses forêts de la Guiane dans l'Amérique meridionale et s' y nourrit d'insectes et sur tout de fourmis. Ses couleurs sont le blanc, le gris et le noir.
Fig. 4. Le Manakin cendré de Cayenne. (Pipra atricapilla.)
Le Manakin cendré ou a tête noire vit dans la Guiane comme le précedent quil surpasse en grosseur. Le gris et le jaunâtre forment en se combinant les principales teintes de son plumage.
Fig. 5. Le Manakin à tête d'or. (Pipra erythrocephala.)
Fig. 6. Le Manakin rouge. (Pipra aureola.)
Ces deux petites especes de Manakin qui n'ont gueres que 3 pouces de longueur sont tout ce qu'on peut voir de joli. Elles habitent l'une l'autre dans la Guiane. L'Oiseau No. 5 est tout noir à l'exception de la tête qui est couleur d'or, et qui lui a valu son nom. Le No. 6 est encore plus beau. Son plumage est presque partout d'un orange vif. Il a le bec et les pieds rouges, et ses ailes qui sont noires sont orneés de raies blanches.
Ad99998 04 014a/frePoissons XXX. Vol. IV. No. 12.
POISSONS DE FORME SINGULIERE.
Fig. 1. Le Crabe de Biarrits. (Scorpaena Scrosa.)
Le Crabe de Biarrits vit dans la Méditerranée, l'Océan Atlantique et la Mer du Nord. C'est un ennemi très dangereux pour les autres poissons qui sont sa proie et lui servent de nourriture. Il y a plus; il guette même les Oiseaux aquatiques et cherche à les attraper pendant qu'ils nagent. Sa longueur est de 4 à 6 pieds, et le grand nombre de pointes, de saillies et d'élévations dont sa tête est garnie lui donnent un air fort singulier. Au haut de la tête et au dessus des yeux s' élèvent deux excroissances de couleur brune et d'une substance semblable à la corne. La mâchoire superieure est surmonteé de deux piquants osseux et recourbés. La bouche qui est très large est garnie de dents très aiguës placées régulièrement a la file, et la mâchoire inférieure est orneé de barbillons. Le ventre est de couleur rougeâtre, le dos est rouge brun avec des taches brunes. Les rayons des nageoires sont jaunâtres et tachetés de brun. On mange ce poisson dans quelques contrees d'Italie, et en Norwege on en fait fondre le foie pour en retirer de l'huile. On le prend soit au filet soit à l'hameçon.
Fig. 2. La Chimère, ou Roi des Harengs. (Chimaera monstrosa.)
La Chimère habite la Mer du Nord principalement sur les côtes de la Norwege. On lui donne aussi le nom de Rat de mer a cause de sa queue qui étant très mince et surpassant en longueur celle de son corps ressemble assez à une queue de rat. Le longueur de ce poisson est de 3 à 4 pieds. Les Meduses et les Crabes de mer sont sa principale nourriture; cependant il fait aussi la chasse aux Harengs: du reste la petitesse de l'ouverture de la bouche ne lui permet pas d'avaler de plus grands poissons. Le ventre est couleur d'argent et le dos est jaunâtre avec des taches brunes. Ses yeux qui sont vert de mer, ont le brillant de ceux des chats, cequi lui fait donner aussi quelquefois le nom de Chat de mer; et l'excroissance filamenteuse en forme de crête ou de panache qui furmonte sa tête lui a valu celui de Roi des poissons que lui donnent les paysans Norwegiens. Sa chair est dure et peu savoureuse. On extrait de son foie une huile qu'on emploie en Norwege pour les maladies d'yeux, ou comme baume pour les blessures.
Fig. 3. Le Coffre à quatre piquants. (Ostracion quadricornis.)
Le Coffre à quatre piquants est du nombre de ces poissons que l'espece de cuirasse dont ils sont revêtus a fait nommer poissons osseaux. Ce qui le caractèrise surtout ce sont les deux paires de cornes dont il est armé et dont l'une est placée au dessus des yeux et l'autre à l'extrémité du bas ventre. Le fond de la couleur de son corps est un brun rougeatre parsemé de taches gris rougeatre disposeés en forme de reseau. Ce poisson se trouve dans les mers des Indes tant orientales qu'occidentales.
Fig. 4. La Scorpène à antennes. (Scorpaena antennata.)
Voici encor un poisson très singulier, et qui ainsi que les especes que nous venons de décrire est couvert de parties saillantes et d'enfoncemens. Il est ainsi que le No. 1. de la famille des Scorpènes. Au dessus des yeux qui sont très rapproches se voient deux appendices membraneuses et articulées que l'on a comparées aux antennes des insectes, et qui lui ont valu son nom specifique. Les dix premiers rayons des nageoires dorsales sont blanches avec des taches brunes et se hérissent comme autant de lances. Le corps est d'un jaune vif avec des bandes brunes. La membrane des nageoires pectorales est violette, et les rayons qui sont blancs se prolongent surtout. Les premiers au delà même de la queue. Ce poisson se trouve dans les fleuves de l'ile d'Amboine.
Ad99998 04 015a/frePlantes LXXVII. Volume IV. No. 13.
PÊCHES ET ABRICOTS.
Fig. 1. La Pêcher commune. (Amygdalus Persica.)
Le Pêcher, qui nous fournit des fruits si beaux et d'un goût si exquis, est proprement originaire de la Perse, où il croit sans culture. C'est de là qui'l a passé dans le midi de l'Europe, et qu'à la longue il est enfin arrivé en Allemagne, où on le cultive dans les jardins, mais avec beaucoup de precaution, en ayant soin de le mettre à l'abri du froid, et des vents apres du Nord. Dans les parties septentrionales de l'Europe, deja même dans le Nord de l'Allemagne, il ne vient plus en plein air, et ne se cultive que dans les serres. Les pays où le pêcher réussit le mieux sont la France, l'Espagne, l'Italie, et les Iles de la Grèce; cependant on l'a aussi planté avec succés dans les pays du Nord et du midi de l'Afrique, et dans quelques contrées de l'Amérique. Le Pêcher qui vient chez nous de noyau atteint la hauteur de 16 à 20 pieds; mais pour l'ordinaire on ameliore ces sauvageons au moyen de la greffe, et on en obtient alors des fruits plus beaux et plus savoureux tel que celui que represente notre planche et qui est en grandeur naturelle. La fleur (B) qui est d'un rouge tendre, parait au printemps avant les feuilles qui sont longues, etroites, terminées en pointe aiguë comme celles du saule et dentelées dans les bords. Dans nos climats le fruit parvient a maturité au mois d'Août; il est très succulent et a un goût acide-vineux qui est très agréable. Dans la pêche est renfermé un noyau dur et osseux (C) qui sert d'enveloppe à une petite amande d'un goût amèr et qui est mortelle pour les écureuils et quelques autres petits quadrupedes. Outre la pêche commune dont on voit ici la Figure, il y en a encore un grand nombre d'autres especes ou plutôt de variétés, qui doivent leur origine aux soins qu'ont pris les amateurs des jardins pour perfectionner la culture de cet arbre.
Fig. 2. L'Abricot. (Prunus Armeniaca.)
Le Abricotier appartient à la famille des Pruniers et des Cerisiers, comme l'indiquent au premier coup d'oeil la couleur et le forme de ses feuilles et de ses fleurs. La patrie de cet arbre est l'Asie et plus particulièrement l'Arménie, d'où il a été transplanté en Italie et en France. De là il a aussi passé en Allemagne, où on le cultive dans les jardins, et même dans les vignes, surtout dans le midi de l'Allemagne. Comme il est moins délicat que le Pêcher il y réussit en général beaucoup mieux: il faut seulement avoir soin de le garantir des froids violens et continus. Ses fleurs qui pour la plupart ont cinq pétales paraissent des les premiers jours du printemps avant la naissance des feuilles. Le fruit qui est représenté ici en grandeur naturelle est presque sessile sur sa tige; il murit au mois de Juillet et d'Août, et a une chair succulente et d'une saveur douce. Dans l'intérieur du fruit est le noyau qui renferme une espece d'amande. L'Abricotier vient fort bien de noyau; cependant il porte de bien plus beaux fruits, si l'on ente sur des pieds d'abricotièrs ou de pruniers sauvages des greffes d'arbres dèja améliorés par la culture. En le cultivant avec foin dans les jardins on en a obtenu avec le temps plusieurs variétés différentes.
Ad99998 04 016a/freAmphibies XIV. Vol. IV. No. 14.
ESPECES DE CROCODILES.
On a déjà vu dans le I. Volume de cet ouvrage No. 22. une representation du Crocodile commun ou du Nil. Nous mettons ici sous les yeux de nos lecteurs deux autres espèces de Crocodile que nous allons leur faire connaître.
Fig. 1. Le Cayman ou Crocodile d'Amérique. (Lacerta Alligator.)
Le Cayman ou Crocodile à"‘Amérique n'a jamais au delà de 30 a 40 pieds de longueur, est par conréquent beaucoup plus petit que le Crocodile du Nil; il est aufti beaucoup plus peureux. Il vit dans les fleuves de l'Amérique tempérée et méridionale. Les poùTons forment leur principale nourriture des Caimans; cependant lorsqu'ils sont en troupe ils poursuivent quelquefois les hommes qui naviguent seuls dans de petits canots sur les fleuves où ils habitent. Le corps de cet animal ressemble à une cuiraife et est partagé en fegmens en forme d'écus; il est brun châtain en deflus et d'un jaune rougeàtre en delTous. La tête qui est couverte d'ecailles s'allonge en museau pointu. Le cou est aussi garni de petites écailles. Sur le dos ainsi que sur le coté extérieur des jambes de derrière regne une faillie triangulaire et dentelée. Les pieds de derrière qui comme ceux de devant ont cinq doigts sont garnis d'une membrane que fert à l'animal pour nager. Le Cayman pond environ 30 oeufs. Lès oisseaux de proie qui en sont très avides en detruisent beaucoup et préviennent ainsi. la multiplication de ces dangereux amphibies.
Fig. 2. Le Gavial ou Crocodile à machoires allongées. (Lacerta Gangetica.)
Le Crocodile du Gange ou Gavial est environ de la grandeur du précèdent; il se diflingue de tous les autres Crocodiles par la longueur de ses mâchoires qui forment comme une espèce de bec, ce qui lui a valu le nom de Crocodile à mâchoires allongées, et fait de cet animal une espèce particulière. Il a 5 doigts aux pieds de derrière et 4 à ceux de devant; mais le dernier en dehors n'a point d'ongle. Le col est garni sur les côtés de petits tubercules qui reJTemblent a des verrues. La queue est recouverte d'un double rang d'arrêtés en forme de crête. La gueule est garnie de dents toutes de la même longueur, et en plus grand nombre, que dans le Crocodile commun.
Ad99998 04 017a/freRoses I. Vol. IV. No. 15.
DIVERSES ESPECES DE ROSES.
Juta Boje est l'ornement de nos jardins et la fleur chérie de presque tout le monde. La Rôle simple est indigène dans nos contrées et croît sans culture dans les haies, dans les forets et sur les montagnes les plus arides. La Rose double au contraire que probablement nous est venue de l'Asie comme la plupart des fleurs qui embellissent nos parterres demande à être cultivée avec foin dans les jardins et souvent même dans les serres. Nous avons des Roses de presque toutes les couleurs et toutes les nuances. Nous en avons de blanches, de jaunes, de rouges, d'incarnates, couleur de feu, rouge-noir, pourpres et nous en avons de panachées, de tachetées etc. il y a plus; elles varient singulierement non seulement pour la couleur, mais encore pour la firucture et la forme extérieure. Comme j'ai raffemblè, obfervè et fait defJiner diaprés nature presque toutes les espèces 4e Roses, je veux, pour repondre aux follicitations d'une société d'amateurs, inférer peu à peu toute cette intérefl'ante collection dans cet ouvrage en donnant dans chaque cahier une planche qui représente quelques espèces de Rose en grandeur naturelle. J'espère que cet arrangement ne déplaira pas à mes jeunes lecteurs.
Fig. 1. La Rose à cent feuilles rouge. (Rosa centifolia Germanica.)
Nous avons actuellement trois fortes de Hofes à cent feuilles, la rouge, la blanche et la jaune-dorés. La Rose rouge à cent ieuilles est une des plus charmantes fleurs qui exïftent, foit pour la beauté de sa forme, foit pour lâcrréroent de sa couleur d'un Rose tendre, foit pour la délicieufe odeur qu'elle exhale. Tout le monde la connaît; car on la trouve dans presque tous les jardins. L'arbriffeau qui la porte a des feuilles assez grandes garnies de folioles ovales; il est très épineux, f'éleve communément à la hauteur de 3 à 4 pieds et porte rarement du fruit, parce que la fleur est trop double pour cela, étant cempofée d'un si grand nombre de pétales que cela lui a valu le nom de Rose à cent feuilles. (Rosa centifolia.)
Fig. 2. La Rose à cent feuilles blanche. (Rosa unica.)
La Rose à cent feuilles blanche est encore une rareté en Allemagne; car ce n'eftque depuis quelques années que nos fleuriftes l'ont reçue d'Angleterre. Les premiers plants ont coûté 2 à 3 guineés la pièce. L'élégance de sa structure, la beauté de sa couleur qui est d'un blanc délicat et transparent, la groifeur de sa fleur que est très double, la fînellé de son odeur qui n'est pas tout à fait le même que celle de la Rose à cent feuilles rouge, tout cela en fait une ileur charmante. Elle a ceci de particulier ces que les pétales extérieurs lorsque la fleur est encore en bouton ont une bordure brune, et que lorsqu'elle est épanouie, le bord supérieur des feuilles est profondement échangré dans le milieu. Ce sous arbrifteau f'eleve à peu prés à la hauteur du précédent.
Ad99998 04 018a/freOiseaux L. Volume IV. No. 16.
DIVERSES ESPECES DE CANARD.
Fig. 1. Le Canard siffleur huppé. (Anas rufina.)
Le Canard si [fleur huppé vit folitaire aux bords delà merCafpienne et de la plupart des lacs de la Tatarie. On le trouve aussi. en Allemagne quoique rarement; on le voit en Sileße, en Pologne et sur les bords du Danube. Il a environ deux pieds de longueur. Il a la tète et le haut du col d'un beau rouge de cinabre. Le deflus de sa tète est orné d'un panache de plumes roides qu'il petit dreffer ou baiffer à volonté. Il. a le bec couleur rouge clair, la poitrine et le ventre noirs, le dos et les cotés des ailes brun gris. Au dessous des ailes se voit une grande tache blanche. Du refte on connaît peu les moeurs et la manierede vivre de cette espèce de canard.
Fig. 2. Le Canard à longue queue. (Anas glacialis.)
Quoique le Canard à longue queue habite proprement les contrées feptentrionales de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique, cependant dans les hivers rigoureux on le voit aussi en Allemagne. Cette espece est un peu plus petite que la précédente, et son plumage est coupé alternativement de blanc et de noir. Au deifous de l'oeil se voit une bande d'un brun jaunâtre que descend sur les côtés du col. Les deux pennes mitoyennes de couleur noire sont de 4 pouces plus longues que les autres. Cet oiseau fait son nid avec les petites plumes ou duvet qu'il a au cou. Ces plumes sont tout aufïi chères que l'édredon.
Fig. 3. La Sarcelle de la Chine. (Anas galericulata.)
Cet oiseau qui se trouve à la Chine et au Japon est très beau et on l'eftime tellement dans ces pays là pour la variété des couleurs de son plumage qu'on le tient communément en cage et qu'on paye jusqu'à 8 ou même 10 ecus pour la paire. Il a le bec d'un Rose pâle et les côtes de la tète blanc, jaune et orangé. Derrière la tète pend une houpe de plumes très fines. La poitrine, îe menteau e?: la queue qui est pointue sont de couleur brune. Les pennes de la partie supérieure des ailes se recourbent en haut d'une manière fort singuliere. On diroit une féconde paire de petites ailes placées verticalement sur les autres; elles sont d'un rouge jaunâtre avec une bordure blanche, et le tout donne à cette espèce de canard un air élégant et extraoïdinaire tout enfemble.
Fig. 4. Le Canard d'été. (Anas sponsa.)
Cet oiseau se trouve dans plusieurs pays de l'Amérique, entrautres au Mexique et dans quelques unes des Antilles. En été il paffe aussi. dans les contrées fepîentrionales à^L Nouveau Monde et y pond ses oeuss dans des arbres creux. Le panache éclatant vert et rougeàtre qui orne sa tète, les tâches rouges dont sa poitrine est couverte, et les nuances délicates qu'on remarque sur tout son plumage sont de ce canard l'un des plus beaux Oiseaux de cette famille. Sa chair est d'un très bon goût, et les plumes bigarrées servent de parure aux Indiens.
Fig. 5. Le Garrot. (Anas clangula.)
Le Garrot habite le Nord de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique; en automne il vient assez souvent en Allemagne. Son cri qui est une espèce de coaffement lui a fait donner en Aile« magne le nom de Quak-Ente. Il se nourrit de petits poiflbns, de grenouilles, et de fouris: et est du refte très bon plongeur.
Fig. 6. Le Canard à grosse tête. (Anas bucephala.)
Le Canard à gvojfe tète se trouve dans plu« fleurs contrées de l'Amérique Septentrionale, et conftruit son nid sur les arbres dans le voifinage des fleuves et des étangs. Il est habile plongeur et peut faire beaucoup de chemin sous l'eau. Le blanc et le noir sont les couleurs dominantes de son plumage. Sa tète et son cou sont ornés d'un changeant vert-doré et violet.
Ad99998 04 019a/frePoissons XXXI. Vol. IV. No. 17.
POISSONS FLUVIATILES DE L'ALLEMAGNE.
Les quatre espece3 de poilTons que représente assez son caractère vorace. Son dos qui efl d'un cette planche et qui habitent tous quatre les rouge brun et son ventre couleur d'argent sont fleuves de l'Allemagne appartiennent à la famille pari'emés de taches orange de forme ronde Le* des Saumons et se distinguent par le goiit exquis de leur chair.
Fig. 1. Le Lavaret. (Salmo Lavaretus.)
Le Lavaret habite la mer du Nord et la Baltique, ainsi que les fleuves qui s'y jettent et les lacs de la Haute Autriche II a environ deux pieds de long. Sa mâchoire supérieure se termine en une pointe molle et charnue, ce qui distingue le Lavaret de toutes les autres especes de Saumon. Le dos est gris-bleu et le ventre couleur d'argent. Les lignes latérales qui f'etendent sur toute la longueur du corps sont composeès de 45 points, placés à la fiie. Les écailles sont légèrement échanerées vers le milieu. Les nageoires sont de couleur jaunâtre. On va beaucoup à la pèche de cet poisson, parce qu' il a la chair tendre et très favoureuse. Il se nourrit de plantes marines ou tfuviatiles, de vers, et d'insectes.
Fig. 2. Le Salvelin. (Salmo Salvelinus.)
Le Salvelin, est une espèce de Saumon d'un goût fort agréable. On le pêche à la ligne et au filet dans les lacs du midi de l'Allemagne, en Autriche, en Baviere, dans le pays de Saltzbourg etc: Il fait la chasse à d'autres poissons plus petits qui lui servent de nourriture, et les dents aiguës dont la bouche est armeé indiquent assez son caractere vorace. Son dos qui est d'un rouge brun et son ventre couleur d'argent sont parsemés de taches orange de forme ronde. Les nageoires de la poitrine, du ventre et de l'abdomen sont couleur de cinabre, au lieu ue les nageoires dorsales et celles de la queue sont nirâtres. Le poisson pese de deux à six livres.
Fig. 3. Le Heuch. (Salmo Hucho).
Le Beuch se prend au filet et à l'hameçon dans le Danube et dans les lacs de l'Autriche et de la Bavière. Du reste sa chair n'est pas d'aussi bon goût que celle des especes que nous venons de décrire. Il a souvent jusqu' a trois à quatre pieds de longueur. Ce qui le caractérise ce sont les points noirs dont toutes ses écailles sont marquées à l'exception de celle du ventre. Il est vorace et les autres poissons lui servent de nourriture.
Fig. 4. L'Ombre d'Auvergne. (Salmo Thymallus).
L'Ombre d'Auvergne a un pied ou deux de longueur; il habite la mer du Nord et la Baltique, et remonte les fleuves qui s'y jettent. On le reconnait aisement à la grandeur de ses nageoires dorsales qui sont três bigarre's. II a le corps bleuâtre et les nageoires du ventre, de la queue et de l'abdomen d'un brun rougeâtre. Il vit de vers et de coquillages et est regardé comme un morceau très friant à cause du goût exquis de sa chair.
Ad99998 04 020a/frePlantes LXXVIII. Volume IV. No. 18.
FRAMBOISES ET RONCES.
Fig. 1. Le Framboisier commun. (Rubus Idaeus).
La Framhoife rovge ordinaire est le fruit d'un sous arbrisseau qui f'eîeve à la hauteur de 4 ou ä pieds et qui se trouve partout en Allemagne dans les taillis et les bois de haute futaie. Il aime de préférence les contréts montagneufes et les endroits rocailleux. Ses feuilles qui sont en dessus d'un vert sombre et blanchâtres en dessous sont compofées de folioles au nombre de trois ou de cinq, ce qui est plus rare. La fleur paraît au mois de Mai; elle est blanche et a cinq pétales. Son réceptacle tlevé supporte une baie rouge, ereufe intérieurement et qui mûrit en Iuillet et en Août. Ce fruit est plein de fuc, et a un goût réfrigérant et aromatique, et le fuc qu'on en exprime mêlé avec du vin ou du vinaigre fournit une liqueur agréable et rafràichissante. Le Framboifier transplanté dans les jardins au moyen de boutures ou par graines porte encore de plus beaux fruits.
Fig. 2. La grande Ronce. (Rubus fruticosus).
La grande Ronce qui est de la même famille que le Framboifier, croit aussi dans les forets de l'Allemagne, et principalement sur les pentes rocailleufés où il y a peu d'ombre. Elle fait des tiges très èpineufes, plus fortes que celles du Framboifier, et qui s'élevant jusqu' à la hauteur de 8 pieds se recourbent vers la terre, ets'y enfoncent, ce qui fait que plusieurs pieds de ronce qui se trouvent enfemble forment une épaisse cloifon au travers de laquelle il est très difficile de paiïer. Les feuilles qui sont divifées en cinq folioles sont plus grandes, plus epaifles et plus profondement dentées que celles de l'espece précédente. Les fleurs qui sont à cinq pétales et dont la couleur est d'un blanc lavé d'une légère teinte de Rose paraissent au mois de Mai et de Iuin : elles sont remplacées par des baies d'un noir bleuâtre, de forme conique comme la framboife et placées de même sur un réceptacle élevé. Ces baies sont aussi d'un goût agréable et rafraichillant quoi qu' un peu plus acide que celui de la Framboise.
Ad99998 04 021a/freAmphibies XV. Vol. IV. No. 19.
SERPENS NON VENIMEUX.
L'idée qu'on Te fait communément du serpent est celle d'un animal venimeux dont la morfure est très dangereufe, et souvent mortelle; mais cette idée priseainfi généralement est fausse. lieft vrai que la plupart des espèces de cette famille font-du plus au moins venimeufes; cependant il y en à aussi plusieurs, qui ne sont absolument aucun mal et qui sont si traitables qu'on peut les tenir dans les apparteméns. Ce sont ces espèces de ferpens là que les charlatans, les jongleurs et autres femblables fripons emploient dans leurs tours pour en impofer aux gens simples et crodules en leur faifant croire, qui-s poîledent le don Surnaturel, d'enchanter les ferpens et de les apprivoifer. Les trois espèces de ferpens que nous mettons ici sous les yeux de nos lecteurs sont du nombre de ceux qu'on a plus d'une fois fait servir à cet usage.
Fig. 1. La Couleuvre commune ou Couleuvre de France. (Coluber communis f. Franciae.)
La Couleuvre commune se trouve principalement dans les provinces du midi de la France. Sa longeur est denviron 3 pieds. Elle a tout le corts couvert d'écailles d'un vert noirâtre; le ventre est d'un jaune pale, et la queue se termine en une pinte longue et menue. Elle se nourrit de lezards, de grenouilles et d'autres petits animaux qu'elle saisit avec ses dents qui sont petites et aieues, mais qui du reste ne peuvent pas faire de blessure. On la garde dans les maisons et elle est si familière qu'elle vient quand on l'appelle ou seulement quand on lui fait signe, et quelle connait fort bien ceux qui lui donnent à manger et lui font des caresses.
Fig. 2. La Couleuvre d'Esculape. (Coluber Aesculapii.)
La Couleuvre d'Esculape est un animal aussi doux, aussi traitable et aussi facile à apprivoiser que le précédent. On le trouve en Italie et sur tout dans la campagne de Rome, en Espagne et dans les Iles de la Grèce. Les anciens le connaissaient déjà, et ayant remarqué quil n'avait rien de malfaisant, ils en avaient fait le symbole d'Esculape Dieu de la Médecine et bienfaiteur du genre-humain. Ce serpent à de trois à trois pieds et demi de longueur. Il se nourrit de la même manière que la Couleuvre commune. Il a le dos couleur brun de rouille et couvert d'écaillés ovales, le ventre tout blanc et les cotés garnis d'une raie longitudinale de couleur noirâtre.
Fig. 3. La Couleuvre à quatre raies. (Coluber quadristriatus.)
La Couleuvre à quatre raies habite le midi de la France et de l'Espagne, et se trouve principalement dans les lieux humides. Sa longueur est de 3 à 4 pieds. Le fond de la couleur de son corps est un jaune gris. Derrière la tète prennent leur origine quatre raies noires et paralleles qui se prolongent jusqua l'extrémité du corps. Ce serpent Papprivoife très facilement et en Espagne, où il passe pour venimeux, les jongleurs s'en servent communément pour abuser de la crédulité des gens du peuple et pour faire des tours qui ont un air surnaturel.
Ad99998 04 022a/freRoses II. Volume IV. No. 20.
DIVERSES ESPECES DE ROSES.
Fig. 1. Rose à cent feuilles jaune. (Rosa sulphurea.)
JL-Jrt -ßo/ Fig. 2. Rose pourpre double ou Rose de Provins. (Rosa holoserica purpurea.)
Cette superbe Rote est connue sous plusxeurs noms diirérens. On l'appelle Rose pourpre royale, Rose veloutée pourpre, Rose noire y Rose de Fluion et en France Rose de Provins. Elle n'efi: pas très commune en Allemagne, et demande à être gouvernée avec beaucoup de foin pour acquérir toute sa beauté; car elle est très fujette à Pabatardiret à prendre une couleur rouge-clair qui n'est point agréable; La grofTeur de ses fleurs qui sont très doubles, l'émail pourpre-foncé et comme velouté de ses pétales, la douce teinte d'un bleu changeant qui brille sur leur furface, et l'éclat doré du réceptacle au centre de la fleur en sont un objet d'admiration. L'arbrifTeau qui le porte a les feuilles allez grandes et d'un vert blanchâtre, n'est pas très épineux, a le bois tendre de couleur verdàtre, et forme un builîbn épais qui n'a gueres que 2 à 3 pieds de haut et qui est très fenßble au froid. Comme la fleur a beaucoup d'étamines elle porte volontiers du fruit. Le fruit reilemble parfaitement à celui de la Rose - pourpre femi-double que nous ferons connaître dans un autre cahier, et Py trouvera réprésenté. L'odeur de cette Hofe est foifale mais agréable. pig. 1. The (Rose %jellowCennfol« £ieaûfRoses;but, h. »finefttll blown flo^ pth, Almost ail th. in the annexed hg» tkyunfoldjtheyth Worms and insects. thit the ye'-low Rof« katofthe Sun, nor, Jry and fliady grounc us species is elegai (ièn, but the hue ïtWi is from 6 t »1er, and füll of p àm fruit. /g. a. The d [Rosa hole This elegant Ri a sometimes called IK h Roses II, Vol. IV. No. 20. irpureat) :0nnue f0U3 !!rpre> H, Une en AB^ îrnée ^c te3; tC sa be^te; Qr 2ta Prendre ÖJ(P°int »pük nt très
Ad99998 04 023a/freOiseaux LI. Vol. IV. No. 21.
DIVERSES ESPÈCES DE CHANTEURS.
> es Chanteurs ou Traquets (Motacïlîa Linn.)forment une famille d'Oiseaux très confidérabîe et qui contient plus de ißo espèces. Plusieurs de ces espèces sont indigènes en Allemagne; mais la plupart habitent des pays étrangers. Nous avons déjà fait connaître dans le fécond Volume de cet ouvrage No. 64, quelques unes de ces espèces.
es Chanteurs ou Traquets (Motacïlîa Linn.)forment une famille d'Oiseaux très confidérabîe et qui contient plus de ißo espèces. Plusieurs de ces espèces sont indigènes en Allemagne; mais la plupart habitent des pays étrangers. Nous avons déjà fait connaître dans le fécond Volume de cet ouvrage No. 64, quelques unes de ces espèces.
Fig. 1. Le Traquet à queue épineuse. (Motacilla spinicauda.)
L, e Traquet à queue épineufe est environ de la grosseur du Moineau franc, et se trouve dans la Terre de Feu à la pointe méridionale de l'Amerique. La couleur principale de son plumage est îe'-blanc au col et au ventre et le rouge brun furie dos et aux ailes» Mais ce que cet oiseau a de plus remarquable c'est sa queue dont les plumes sont nues ou sans barbe depuis la pointe jusqu'à un tiers de leur longueur, de forte que lorsque l'oiseau déploie sa queue on dirait qu'elle est armée de piquants»
Fig. 2. Le grand Traquet des Philippines. (Motacilla Philippesis.)
Cefî un très bel Oiseau et d'un plumage très bigarré. Il est un peu plus gros que le précédent. II a la tête jaunâtre, et le col d'un rouge fale; la poitrine est ornée d'une bande d'un bleu noirâtre. Le dos, la queue et les ailes sont d'un violet Eoir. 11 habite aux iies Philippines.
Fig. 3. Le Traquet commun. (Motacilla rubicola.)
Cet oiseau se trouve dans presque toutes Je a sonnées de l'Allemagnef il aime les lieux arides et pierreux et sur tout ceux qui sont entrecoupés de collines. On le voit voler continuellement d'un endroit à Pautre» Sa longueur peut être d'environ, 4 pouces». Il se nourrit des mouches et des petits, insectes. Il a la tête noire ainsi que !e-dos et la gorge. , Sou» la gorge est une large bande de couleur blanche. Le ventre est d'un rouge jaune. Son nid quil fait sous de» pierres ou dans des buifFons est difficile à trouver; car il n'y vole jamais en droiture; mais il se pofe à terre a quelque diftance, et de là il s'y glilfe légèrement et en se tapiifant contre le terrain.
Fig. 4. Le Traquet de Sénegal. (Motacilla servida.)
Cet oiseau qui est plus petit que le précédent habite au Sénégal sur la côte occidentale de l'Afrique. Sa couleur est rouge jaune et brun rou» geâîre parfemé de taches noiies.
Fig. 5. Le Traquet bleu ou le magnifique. (Motacilla cyanea.)
La beauté de la couleur des bandes bleues qnï relèvent le noir de la tête de cet oiseau lui a fait donner le nom de Magnifique. Il habite la terre de Diemen» Le corps de cet oiseau est mince en comparaison de la grosseur de sa tête, et la queue furpaife le corps en longueur.
Fig. 6. Le Cul blanc. (Motacilla Oenanthe.)
Le Cul blanc a environ 5 pouces et demi de long. 11 ie trouve en Allemagne et surtout en Angleterre. 13 est si commun dans ce dernier pays qu'il y a des contrées ou on le prend par centainés au filet. On le regarde comme un morceau friand. 1
Fig. 7. Le Traquet rubis. (Motacilla Calliope.)
Cet oiseau qui est très joli et qui est envlrond'e la grosseur du Roifignol de muraille habite dans la Sibérie orientale. Il se tient sur la cime des arbres et a un chant très agréable. Sa gorge qui est d'un rouge vif entouré d'une li/iere noire, contrafte très joliment avee le refte de son corps qui est d'un rouge brun tacheté de noir.
Ad99998 04 024a/frePoisson. XXXII. Vol. IV. No. 22.
GADES.
Fig. 1. Le Narvaga. (Gadus Callarias.)
iLi& Narvaga appartient à la famille dès Gades, et a jusqu'à trois pieds de long. C'est un poisson vorace comme l'indiquent aflez. les nomhreufes dents dont sa bouche est garnie. Il se nourrit de poilîons, d'écreviiïVs, de vers de mer, et d'insectesaquatiques. Le INarvaga se trouve principalement dans la Baltique ou on le prend fur. les côtes-ou à l'embouchure des rivières au filet avec de forts hameçons* Le goût exquis de sa chair qui est blanche et tendre le fait extrêmement rechercher; on le paie très cher et on le regarde comme le mets le plus fin des meilleures tables* Le poiflon a le dos brunâtre, grisrougéatre; et les. cotés parfemès de taches. d'un jaune fale,.
Fig. 2. Le-Merlan. (Gadus Merlangus.)
lie Merlan est un dès poifTons' les plus favou^reux de cette famille. Oh le rencontre ça et là. -: dans la Baltique; mais il se trouve en abondance dans là mer du Nord, sur les côtes de l'Angle-terre, de la Hollande et de la France, ou on lé. prend quelquefois par milliers au cordun*) CGiundichnur) 11 a d'un pied et demi jusqu'à, deux de longueur. La couleur dominante dé Ion corps elt un jaune pale, mais le dos est d'un. , jaune brunâtre*
Fig. 3. La Morue noire ou le Charbonnier. (Gadus carbonarius.)
Ce poisson tire son nom des taches d'un noir brillant qui recouvrent sa tête et son dos lorsqu'il est vieux. Dans sa jeuuefle il est plutôt d'un brun dirant sur l'olive; c'est du moins la couleur-du dos et des nageoires pectorales; tandis que celles du ventre, de l'anus et de la queue sont noires. Il est de la même longueur que le Merlan et se trouve dans la Baltique et. la Mer du JNord principalement sur les côtes de l'Angleterre et de l'Ecolfe. Il n'est pas fort eftirné et il n'y a que les pauvres gens-qui les mangent. Il se nourrit de petits poilîons.
Fig. 4. Le Capelan. (Gadus minutus.)
Gette espèce de Gade n'a gueres: que huit pouces de long. Il habite dans la Baltique et la Mer du jNorct et fë nourrit de vers marins et" de petites écrevisses. Sa chair est favoureuse et il est très recherché. Il a le ventre d'un blanc d'argent et le dos d'un jaune brunâtre. Ti *) Ce fontdes conlbns' de cria de clievaî très forts et longs de quarante a cinquante toifes. A* ces cordons sont attachés de diflance en diftance et a environ deux pieds d'intervalle une grande quantité d'hameoons avec des amorces. Alors ces cordons sont fixés sous, l'éau. On leur, donne en Allemand le nom dö GïiinJschnu. , Vol ly No,. i« > u!eur *> oeÎBIBIï 4 ‘fflai8le u!eur *> oeÎBIBIï 4 ‘fflai8le oeÎBIBIï 4 ‘fflai8le ‘a g u eres que U dans la Baltique« t de vers marinu ùr est favoureufîi rentre d'un lit brunâtre. toiscs. À ces cori iule qcunuté ù'hs ra Alkmand Je««
Ad99998 04 025a/frePlantes LXXIX. Vol. IV. No. 23.
FRUITS D'AMERIQUE.
Fig. 1. Le Goyavier poirier. (Psidium pyriferum.)
î-je Gayavier poirier -croît dans les îles-des Tndes» occidentales. 11 s'élève jusqu'à 18 et 20 "pieds, et son tronca un pied de grosseur. ‘Les feuilles opposées l'une à l'autre le long de la branche sont oblonjuies et arrondies avec des côtes sur la furface, mais sans denture. I> a fleur^E paroît à la. troifièrae -année, elle est blanöhse et unique sur chaque pédicule. Son fruit A atteint hi grosseur d'une polie médiocre; iheft d'abord verd. , mais en niùriflant il se couvre d'une couleur jaune mêlée de rouge; il a une très bonne odeur et le goût haut et agréable. Cefî une nourriture fort faine dont-on fait beaucoup d'uiage dans les contrées où il se ttouve; on le. mange. cmd ou cuit.
a fleur^E paroît à la. troifièrae -année, elle est blanöhse et unique sur chaque pédicule. Son fruit A atteint hi grosseur d'une polie médiocre; iheft d'abord verd. , mais en niùriflant il se couvre d'une couleur jaune mêlée de rouge; il a une très bonne odeur et le goût haut et agréable. Cefî une nourriture fort faine dont-on fait beaucoup d'uiage dans les contrées où il se ttouve; on le. mange. cmd ou cuit.
Fig. 2. Le Corossol. (Annona muricata.)
Il croît pareillement dans plußeurs. j. les desïndes occidentales. Ses feuilles obîongues et. pointues a tiennent ru rameau sans aucun ordre. La fleur qui a un calice à trois pétales est blanche au dehors et rouge au dedans. Son odeur est défagréabîe. Le fruit gros comme le pdin Fig. 3. La Mamei-Sapote. (Achras mammosa.)
-On trouve. -cette plante dans les îles de Cuba et de la Jamaïque, et dans plusieurs parties de l'Amérique méridionale. ‘Ses petites fleurs blanches ont fix pétales. Le fruit en est trois fois aulfi gros que dans Je dessin; il est Ovale et d'un brun roulfâtre. On mange la moelle rouge dont il est rempli; il a un goût doucereux. , mais il eft-trop aqueux, ce qui lai ôte de fa-faveur. La moelle contient quelques uepinsB qui renferment une femence d'un brun-clair C. Ce fruit se nomme Mamei-Sapote en Amérique. ti°
Ad99998 04 026a/freMélanges XXXV. Vol. IV. No. 24.
LA VILLE SOUTERRAINE D'HERCULANUM.
gscëwiï Oous le regne cîe l'Empereur R-omain Titusy l'an 79 après la naissance de Jesus Christ, il y eut une des plus terribles éruptions du Veluve dont l'hiftoire nous ait confervé le fouvenir. La montagne lança des nuées de cendre chaude et de pierreponce qui changèrent le jour en nuit et qui retombant en pluie devafîatrice recouvrirent et detruifirent entièrement toute la contrée voifine-. La ville d'H-erculanum colonie Romaine lituée au bord de la mer entre Naples et Pompeii au pied du mont Vefuve et célèbre par son opulence et sa beauté fut aussi enveloppée dans cette affreufe catafîrophe. Une pluie abondante de cendres brûlantes et de pierre ponce couvrit en un instant les rues et les maifons, de forte que les habitans eurent à peine ^e temps de le sauver avec leurs effets les plus précieux. La pluie qui tomba enfuiie par torrens, forma une masse folide de cette couche de cendre; et le flanc du Vefuve s'etant entrouvert de ce coté il en fortit un torrent de lave brûlante qui se précipita vers la mer et recouvrit derechef Herculanum d'une croule de pierre de Pepaisseur de 60 à ßo pieds. Ain si disparut de la furface de la terre cette ville n'agueres si florilfante, et quelque fiècles après cette terrible cataftrophe on ne favait déjà plus où elle avait été fituée. Il y a plus; on bâtit la petite ville rie Portici sur la plaine qui recouvrait l'ancien Herculanum, et c'est un hafard qui la fit retrouver dans le fiecle passé. Un Prince cVElbeuj de la maifon de Lorraine faifant bâtir en 1720 une maifon de campagne à Portici, un poyfan qui était occupé à creufer un puits dans le voifinage trouva pîufieurs morceaux de marbre très précieux. Le Prince qui en fut infiruit acheta la pofTefhcn du payfan. , et fit faire de fouilles plus profondes. Bientôt on trouve une quantité d'antiques et de statues d'un grand prix: mais le Roi des Naples défendit qu'on continuât les fouilles et ce ne fut que 30 ans après qu'on les reprit par l'ordre du gouvernement. Après a%roir percé la couche de lave à une profondeur de 30 pieds on parvint jusqu'à la ville dont on découvrit les anciennes rues, et où l'on trouva une grande quantité de statues, de vafes antiques, d'instrumens de facrifice, de superbes fresques (ou peintures sur la chaux fraîche) etc. Ce tréfor in* eftioeable fut peu à peu retiré de terre, comme on le voit ici Fig. 1, et transporté dans le Mufeum de la ville de Portici fituée au dessus de ces ruines. Du relie comme on ne pouvait déterrer la ville d'Herculanum sans détruire celle de Portici, on se contenta de pratiquer au travers de la Lave des galeries fouterraines, et c'est par ce moyen qu'on peut voir à la lueur des flambeaux les reftes de cette ville célèbre. Le premier édifice confidérable que l'on trouva à la reprise des fouilles est un théâtre dont notre figure 2 nous offre le plan extérieur. L'intérieur de cet édifice présente un coup d'oeil impofant foit par la grandeur foit par l'élégance des ornemens dont il est décoré. Les fpectateurs après avoir rraverfé un corridor que l'on voit dans la coupe verticales«, se rendaient par 7 portes (b) à leurs places où ils étaient assis sur des gradins-de, pierre de teng. Ce théâtre pouvait contenir 10000 personnes. Les murs ç, c, au deflus des gradins étaient revêtus de plaques de marbre. Des statues étaient placées dans des niches pratiquées pour cet usage, et des chevaux d'airain s'y montraient de diftance en difîan-* ce sur leurs piedeftals. Le Proscenium, ou avantscene, c'est à dire la partie de théâtre qui est vis à vis des fpectateurs et où se jouait la pièce était orné de colonnes de marbre d'ordre corinthien et des statues des Mufes. L the reign oî tte year "9 after the uioft terribb vius bappeued. andpumice-fton «eilatfirst, fia 7 like a devafting ishole adjacent 1 Herculanum Ancient Romans wen Naples an* th'u terrible Cat pumice fiones whiletae infortu enough to fave fréquent sliovve: into a hard and jlowiag Lava v \olcano towarr1 witli a kiud of tliick Tlmsth. the furface of tl l«is terrible eve risbing town h town Portici \r; teti Herculanum ils lubtercauean Century. p'ince d'F, ^ io 17io a »neighbouring »well, founcT l'°l » A'o. NU«. ‘"»epmfj» nire da ta de lave nt jus^ ia i;, rues-etoüwOBr; 0rtc dan5, *We ûuvait déterrer la* e celle de Poitici, 0n se travers de la Lave des est par ce moyen qu'on lambeaux les nfieiie îmier édifice conlisc eprise des fouilles à re2 nous offre le plan cet édifice plentern par la grandeur foit us dont il est décors r traverfé un corriger; verticale air, ferars places où ils étaient "re de teng. Ce fhéa» personnes, Les mari tarent revêtus de plis étaient placées ins cet usage, etJescnedcdifunceen
Ad99998 04 027a/freObjets mélés. XXXVI. Vol. IV. No. 25.
LA VILLE DE POMPÉJUM DÈTERRÉE.
Pompéjum, petite ville romaine étoit fitué près d'Herculanum, à douze milles d'Italie de Naples. La même éruption du Véfure, qui combla Herculanum l'an foixante et dix de la Naiflance de Notre Seigneur Jelus-Chriit enterra aufïi Pompé jum et le couviit d'une couche de cendres et de pierres ponces, mais ce ne fut que de la hauteur de quelques pieds. Enfuit« la Gtuaticui de la Ville se perdit entièrement, et plus tard on ne fut plus, où elle avoit été. Ce ne fut qu'au fièc'e dernier que par ha fard des payfans la découvrirent de nouveau. L'an mil fept cent cinquantecinq on commença à fouiller, et, la cendre et la croûte de terre n'ayant couvert les niaifons qu'à la hauteur de quelques pieds, on débarralTa la plus grande partie de la Ville, et Ton y trouva bien des Antiquités remarquables, qui furent portées comme celles d'Herculanum au Cabinet Royal à Portici. Notre présent Tableau nous présente deux principaux aspects de Pompéjum déterré.
Fig. 1. La porte de la ville et rentrée d'une des rues.
Au frontispice on apperçoit les débris de la porte de la ville Cfl£0» et l'on peut voir par cette porte une des rues de l'ancien Pompéjum. Les maifons parqiïFènt bâties contre la pente des rocher » (&£>), mais elle n'elt autre chofequela couche de cendres débarralléc, dont la ville fut couverte. Sur la superficie on voit de« bâtiments modernes (c)qui pofent sur l'ancienne villes. Les rues de Pompéjum n'ont que douze pieds de l'arge, et elles sont pavées de lave, sur laquelle on voit encore distinctement les anciennes ornières-Le long des maifons il y a un fentier élevé (d) pour la commodité des piétons. Les maifons sont petites et basses, et elles ne sont d'ordinaire qu'à un étage. Elles ont des portes hautes et larges, par lesquelles le vestibu!e reç it du jour, car on n'a pas encore trouvé de fenêtres, qui donnassent sur les rues. Les chambres l'ont autour d'une cour interne, au milieu de laquelle il y avoit autre» fois une fontaine.
), mais elle n'elt autre chofequela couche de cendres débarralléc, dont la ville fut couverte. Sur la superficie on voit de« bâtiments modernes (c)qui pofent sur l'ancienne villes. Les rues de Pompéjum n'ont que douze pieds de l'arge, et elles sont pavées de lave, sur laquelle on voit encore distinctement les anciennes ornières-Le long des maifons il y a un fentier élevé (d) pour la commodité des piétons. Les maifons sont petites et basses, et elles ne sont d'ordinaire qu'à un étage. Elles ont des portes hautes et larges, par lesquelles le vestibu!e reç it du jour, car on n'a pas encore trouvé de fenêtres, qui donnassent sur les rues. Les chambres l'ont autour d'une cour interne, au milieu de laquelle il y avoit autre» fois une fontaine.
Fig. 2. Les Casernes de Pompéjum.
L'an mil fept cent foixante et douze on découvrit les Caféines, ainii appelées, parce qu'elles étoient sans doute le logeaient et là place d'armes de la garnifon romaine de Pompéjum. Une rangée enviionante de Colonnes Doriques de Rue de la hauteur de onze pieds enfermoit une place oblongue et carrée (un parallélograme) mais qui n'elt pas encore débaraflée, comme on voit à la lettre (ari). C'est vraisemblablement là que les Soldats faifoient l'exercice. Derrière ces colonnes il y a une galerie ouvrante sur la cour, mais couverte par haut. Les cellules, ou les logements des Soldats étoient contiguès à la galerie, et les portes en ouvroient sur elle. Dans la plupart on trouve encore toutes les armures romaines. Mais l'une de ces chambres surtout offrit un trifte spectacle, lorsqu'on la trouva. C'avoit été la prifon des foîdats. Plulieurs prifonniers étoient jufîement détenus ayant les fers aux pieds, au moment, où la ville fut comblée. Les foldats s'enfuyant dans la confternation générale avoient oublié ces malheureux, qui se trouvant dans l'impossibiïité defe sauver par la fuite, durent étouffer pitoyablement. On en trouva plußeurs fquelètes ailis à la file, et les os de leurs jambes étoient encore chargés de fers.
Ad99998 04 028a/freOiseaux LII. Vol. IV. No. 26.
PICS ÉTRANGERS.
W JDans le troifième Volume de notre Porte-feuille ries Enfansi Numéro vingt-Luit, nous avons appris à connaître les Tics, qui habitent l'Aile« maçne: mais il y a encore dans les autres contrées rie l'Europe et dans les autres parties du monde bien des fortes de Pics, dont nous, voyons ici peintes lîx belles espèces des plusieurs couleurs.
Fig. 1. Le Pic de couleurs mélées, ou Pic à cravate noire de Cayernne. (Picus multicolor.)
Ce Pic habite la Cayenne et la Guyane, où les indigènes l'appellent Tukumuri. U a jusqu'à onze pouces de long. Le bec elt jaune-pâle; la tête, le cou et le fem met de la tête, orné d'une crête, iont orangés, la gorge est noire. Le3 ailes, le dos et la queue sont variés d'un rouge-brun, et marqués de points noirs. Les pointes de la queue en forme d'éventail, sont noires, et les pattes couleur de plomb. Il se nourrit, aiiifi que sont les autres espèces ci-peintes, de vers et d'insectes, comme tous les autres Pics.
Fig. 2. Le Pic de Goa. (Picus Goensis.)
Celui-ci elt un peu plus petit que l'espèce que nous venons de décrire, et il vit à Goa en Ane. La crête, qui lui tombe du fonmiet de la tête, est d'un beau rou^e crarnoifi. J.) e dessous. les yeux part uh trait noir, qui traverfe le dos. Les ailes sont jaunâtres et vertes; il a un bec pointu avec lequel il ereufe les aibrps.
Fig. 3. Le Pic de Bengale. (Picus Bengalensis.)
Ce Pic d'un beau coloris se trouve dans le Bengale. Il est plus petit que le précédent. Cet oiseau se distingue particulièrement par sa petite crête rouge sur le derrière de la tête, par le trait blanc qu'il a au dessous des yeux, par son dos jaunâtre et vert, enfin par le cou et les ailes tachetés.
Fig. 4. Le Pic à tête jaune. (Picus chlorocephalus.)
Le Pie à tête jaune vit dans la Guyane. La gorge, le ventre, le dos et la queue sont variés d'un brun olivâtre, mêlés de großes tâches blanches sur les parties de devant. Le cou et la tête sont jaunes, le haut de la tête est rouge.
Fig. 5. Le Pic de Nubie. (Picus Nubicus.)
Ici nous voyons un Pic d'Afrique, et qui habite la Nubie, il a urt peu plus de fept pouces de long. Tout le corps est tacheté de brun, de noir, de blanc, et bigarré.
Fig. 6. Le Pic jaune. (Picus exalbidus.)
Dans la Cayenne, où il se trouve en allez grand nombie, on appelle ce Pic le Charpentier jaune, parce qu'il coupe d'abord en ligne directe l'écorce faine des arbres, qui sont creux intérieurement, puis il y perce vers le bas un trou d'un pied ou d*un pied et demi de profondeur pour Ion nid, où la femelle pond ses trois oeuss blancs. La principale couleur de son plumage est le jaune doré, cependant quelquefois auifi un blanc encralfé. Les penne» sont noires et d'un brun rouge aux bords. ~Du bec du mâle paît un trait rouge qui va en descendant. In M* ture-Galler/wJ tires of Germas) différent ifda theotlier parti oi quarters of de ^ quainted witii & iei»D ipeciö, Fé 1. The 0 (Pic This species and Guiana wbei Tukiimri. It is wVica is ornamer neck are orangei rue râgj, back, re
Ad99998 04 029a/freInsectes XXII. Vol. IV. No. 27.
PAPILLONS.
I. Papillons de jour.
Les Papillons, cette ctafTe d'insectes Ci beaux et si bicarrés que nous connaissons tous, forment une famille confidérahle qui contient sous trois genres ou unifions principales £599 espèces. Ces insectes ont quatre ailes entièrement déployées et couvertes d'une pcuilière colorée qui vue au rhiscrotcoèe paraît compofée décailles placées les unes sur les autres, (voyez le No. 5. Vol. tili de cet ouvrage) , le corps poileux, la bouche garnie de mandibules et d'une trompe roulée en fpirale «ui leur feît à fucer le fuc des plantes et des fieurs. Il n'y a rien de plus remarquable que la triple metamorphofe que fuLifieut ces insectes avant que de devenir Papillons parfaits. En voici l'iiiftoire en peu de mots. La femelle du Papillon pond des oeufs. Il en fort bientôt un petit animal qui a la forme d'un ver et que l'on nomme Chenille. Cette chenille se nourrit des plantes defiinées par la nature pour cet usage, ou même de bois, jusques à ce qu'elle ait pris tout son accroiffement. ' Alors elle s'entoure d'une enveloppe d'une lubftance assez femblable à de la corne, et devient ainiî Nymphe ou Chrysalide, Dans ce nouvel état elle ne prend point de nourriture et est comme dans une espèce de fommeiî. C'est sous cette enveloppe et pendant cet état qui ne dure dans certains espèces que quelques femaraes, mais qui dans d'autres duie une année ou deux que se forme le Papillon qui parvenu à son dernier développement, perce son enveloppe, IV mer en liberté, propage Ion espèce et meurt bientôt ap Fig. 1. Le Manteau-bigarré. (Papilio Antiopa.)
Ce Papillon ÇA) a environ pouces d'envergure; iî est très commun au mois d'Août et de Septembre; il voltige autour des arbres fruitiers qui lui fourniffent sa nourriture Ses ailes rouge brun élégamment echancrées ont un liferé jaune clair. La chenille (B5 qui est noire avec des taches rouges et armée de piquants se trouve principalement sur les faules, les pouleaux et les peupliers blancs. Elle se change en une Chryfalide noire et angu'eulô ÇC) d'où le papillon fort au bout de quinze jour.
Fig. 2. Le Paon de jour. (Papilio Jo.)
La chenille de ce Papillon (b) elt noire comme du velours et armée de piquants. Elle se trouve en grande quantité sur les orties. La Chryfalide (c) qui efiàngutéufé et d'un vert jaunâtre parfenié de points d'or le fuspend par sa pointe inférieure aux faillies des murs. Au bout de 12 à 1. 5 jours on en voit fortir le papillon Ça) que les taches en forme d'yeux, dont ses ailes sont ornées, sont aiiement remarquer.
Fig. 3. Le Vulcain. (Papilio Atalanta.)
Cet Papillon ÇA) qu'on appelle aussi le Mars ou VAmiral vole déjà ça et la au printemps; mais il se montre bien plus fréquemment encore au mois d'Août autour des haricots en fieurs et d'autres plantes potagères. La chenille (B) qui est à piquants vit comme celle du Paon de jour sur les orties. La Chryfalide ÇC) se fuspend également aux murs, et le papillon en fort au bout de quinze jours. These be we ail ka three Claflt ticular and with four KTtth a iun at by a mû many littîe (See Vol. I Their body fumished w. the juice of is the three! insects are i terflies. From th woralike an terpillars or certain plant arrived at th themklves v in sie Chryja scVe u'ithout at laß, with others in twe which, whe: Web, propag The thr they c; cat* Otherter* hiate i, tute vre fee t Vol iyt h ‘ions rie ‘Pnt dans v^^ lagne. »teau -bigarré fntiopa.) » rouge Vit f> ré jaunefeL -ec des tacliesrorae cipafeoeeitkl peupliers blanci, ES Iule notre et (oplej u bout de quinze je. ion de jour, i, /o.) ré jaunefeL -ec des tacliesrorae cipafeoeeitkl peupliers blanci, ES Iule notre et (oplej u bout de quinze je. ion de jour, i, /o.) \\on(b) est noire cor: ((liants. EUefetrm orties. LaChry ert jaunâtre parfw ar sa pointe info» bout deuaûp (a) que les taci* i'. es sont ornées, tt Vuîcain. talanta.) appelle auiT:!«!'au printemps;: üumtiit encore. rti en flenri^ l!e(£) quieiià^. jour sur les o. «; 1 également «a*«6 bout de &»ï
Ad99998 04 030a/freInsectes XXIII. Vol. IV. No. 28.
PAPILLONS.
II. Sphinx.
L'a féconde claffe des-Papillons comprend ceux Vol. IV. Ne. 23. insects XI que 1'on nomme Papillons du foir, ou Sphinx, dont nous connaissons jusques ici 165 espèces. Leurs ailes sont plus longues d'envergure que celles des Papillons de jour. Quand ils sont pofés ils tiennent les ailes rabatties. Ils ont le corps beaucoup plus épais que les Papillons de jour. Leurs antennes qui sont renflées vers !e milieu se mincillent vers les deux bouts. Ces Insectes volent en bourdonnant autour des Heurs pendant le crépuscule le matin comme le foir (c'est donc à tort qu'on les appelle uniquement Papillons du foir^) y et fucent à l'aide de leur longue trompe le miel de ces fleurs mais sans se pofer et en planent autour d'elles. Pendant le jour ils se tiennent en repos contre les troncs des arbres et les murs. Les Chenilles des Sphinx sont grandes, iouvent d'un beau dessein, et ornées au dernier anneau d'une espèce de corne. C'est pour l'or« dinaire sous terre qu'elles fubiffent leur première métamorphofe et que la Chryfalide refte d'ordinair enfevelie pendant tout l'hiver. Ce n'eu: qu'au printemps que le papillon en fort aprè« avoir percé son enveloppe. Cette Planche nous fait connaître deux des plus belles espèces de Sphinx avec leurs Chenilles et leurs Nymphes en grandeur naturelle.
Fig. 1. Le Sphinx à tête de mort. (Sphinx Atropos.)
Le Sphinx a tête de mort ÇA) est le plus grand des Sphinx d'Europe. On 1« trouve dans le plupart des contrées de l'Allemagne, quoiqu'en petite quantité. Il est proprement originaire d'Afrique et d'Amérique et ce n'eût que depuis que la pomme de terre a été apportée en Europe qu'il y a paffé avec elle, et s'y est naturalifé. C'est aussi cette plante que le chenille de ce papillon, qui est grande et bondée de jaune et de bleu (ii) aime de préférence pour sa nourriture > et c'est ‘là qu'on le trouve au mois d'Août êr de Septembre. On la rencontre cependant aussi quelquefois sur le Jasmin et sur les pieds de carotte. Elle se transforme en une Chryfalide qui est groife et d'un rouge brunâtre QC) et c'est ‘là qu'on le trouve au mois d'Août êr de Septembre. On la rencontre cependant aussi quelquefois sur le Jasmin et sur les pieds de carotte. Elle se transforme en une Chryfalide qui est groife et d'un rouge brunâtre QC) et qui paffe tout l'hiver enlevelie dans la terre. Ce Papillon était autrefois le terreur des gens du peuple. Tta croyaient voir une tête mort dans la tache jaunâtre et singulièrement deihnée qu'il a sur le corcelet. De plus comme il ne commence guère à voler que vers minuit, qu'il a un fort bourdonnement et que le bruit qui re* fuite du frottement de son corcelet a quelque chofe de plaintif, il n'en a pas fallu davantage pour faire regarder ce papillon comme un prophète de malheur et comme l'avanteoureur de la pefte, de la guerre et de la famine; fable bien ridicule sans doute.
Fig. 2. Le Demi Paon. (Sphinx ocellata.)
La chenille de ce Sphinx Çh~) est d'un vert jaune avec des bandes obliques de couleur blanche. On la trouve aux mois d'Août et de Septembre sur les faules, les tilleuls, les aunes, les, chênes et les hêtres, d'où on la fait tomber aifement en decouent ces arbres. Elle se metamorpbote sous terre eh une Chfyfassde noire (V) Le papillon (_a) a les ailes superieures marbrées en rouge et en gris", le bord offre des finuofîtes rentrantes et faiîlantes. Les ailes inférieures sont Rose ornées d'une grande tache bleue et noire en forme d'oeil. The Sphinx fent 165 fpec of Butter flies of the day bi infect is at 1 their antenn what taperii day break, a about to fu oE nowers c the air. Dt inactif on t The cat
Ad99998 04 031a/freInsectes XXIV. Vol. IV. No. 29.
PAPILLONS.
III. Papillons de nuit.
V-Jz. , trolïleme famille cle Papillons et celle qui est la plus nombreuse ce sont les Papillons de nuit. Jusque* ici on en connaît déjà 1529 Espèces clhTérentes. Ils portent ainsi que les Sphinx les ailes rabattues quand ils sont en repos. Leurs antennes sont pour l'ordinaire filiformes et vont en diminuant de groffeux vers le bout. Ils ne volent que de nuit a l'exception d'une petit nombre d'espèces. Leur vol efî lourd et embarraQej et sans bourdonnement. Pendant le jour ils se Vol. IV. No. s La Chenille du Coffus (h) efi fort große, de couleur rouge, et remarquable à bien de« égards. Elle vit pluiieurs années de fuite dans les troncs des chênes, des faules et des aunes et ne se nourrit que de bois. Elle ronge avec ses mandibules de couleur noire les arbres dans toutes les directions et occafionne ainsi de grands dommages. Elle se défend contre ses en* nemis au moyen d un fuc rouge ou elle lance avec tiennent, e n r e ‘ p or s d a n s l e s a n g l e°s d e s v i e u x m u r a,. v. i o le n c e h o r s, d e, l a. b o u c ü e. O^ n ne peut le tenir contre les troncs d'arbres ou dans I herbe. La _, "v, chenille de ces Papillons est pour l'ordinaire couverte de poils, et c'est volontiers pendant la nuit qu'elle cherche sa nourriture, A l'époque de sa mêtamorphofe en chryfalîde, elle s'entoure d'un tiffu foyeux, dent la nature lui a fournie la matière dans un fuc visqueux qui fort d'une ouverture au dessous de la bouche d'où elle la tire en longs fils. Elle demeure quelquefois enfermée deux ou trois ans dans ce tiffu avant que de paffer il l'état de Papillon. enfermée que dans des vales de verre ou de terre parcequ'elle ronge et détruit tout ce qui efi bois. Au bout de trois ans elle se conftruit dans les arbres une enveloppe de copeaux très menus, et se change en une Chryfalide jaune et brune (c) , qui parvenue à fou point de développement, rompt par un mouvement fp on ta ne son enveloppe et parait sous la nouvelle forme d'un grand Papillon de nuit (a.) dont la couleur efi un mélange de gris et de noirâtre. Le médecin Français L. yonnet a anatomifé L'on voit ici trois espèces de Papillons de par un travail étonnant et presque incroyable la nuit représentés en grandeur naturelle. »x\fiT S1i
Fig. 1. L'Herissonne. (Phalaena Caja.)
Ce -papillon de Nuit (A) aies ailes superîeures couleur de caflé avec des raies blanches et continues. Les ailes inférieures sont rouge écarlate avec des taches noires et bleues. On le trouve pendant tout l'été. La chenille herilfonne couverte de poils noirs (£) se nourrit d'orties, de laitue et-de quelque» autres plantes. On la rencontre surtout fréquemment au mois de Juillet sur les gazons. Elle entoure sa chryfalide (C) d'un filet très épais et dans lequel elle fait entrer ses propres poils. chenille du Coffus et y a découvert 4041 Muscles, avec une quantité prodigieufe de vaiffeaux fanguins et autres.
Fig. 2. Le Cossus. (Phalaena Cossus.)
Fig. 3. Le petit Paon de nuit. (Phalaena Pavonia minor.)
La Chenille du petit Paon de nuit (B) est très commune en Allemagne, où elle habite les chênes, les bouleaux etc. Elle efi verte, et parfemee de petits étoiles d'un jaune doré, ce qui efi d'un très joli effet. Elle se file une enveloppe de forme allongée et presque conique ou elle s'enferme sous la forme d*une Chryfalide noire et jaune (C) Le Papillon de nuit (A) qui en fort est orné de bandes gris-rougeàtres, jaunâtres et blanches, et a sur chaque aile une tache noire et blanche en forme d'oeil. Ti eßfort?I(; r(!uaWe à bien; lné« de fuites faûles et de!i sur noire les «u occafionne ainfi; o feud contre (g; ge qu'elle \m k On ne peutltlui ** lie habite!«« verte, et p& 1(‘, ccouieft^ une enveloppeJl li^ue ou elle i'e»‘ nuit 0€fe* ugeâtres, H" le une tachée
Ad99998 04 032a/freRoses. III. Vol. lV. No. 30.
ROSES.
Fig. 1. La petite Rose à cent feuilles. (Rosa centifolia minor.)
La -petite Fwfe à cent feuilles est une des plus belles et des plus agréables que nous connoiffons. Sa patrie eft, à ce que Ton croit, le Portugal. C'est au moins de là qu'elle a été apportée pour la première fois en Angleterre par Mr. Blandfort qui lui a donné son nom; on l'appelle en effet communément en Angleterre Rose de Bland' fort. Elle a parfaitement l'a forme arrondée et la couleur délicate de la grande Rose à cent feuilles; mais ses fleurs, au lieu d'être folitaires comme dans celle ci, forment pour l'ordinaire un bouquet, de façon qu'on en voit souvent fix a huit à une seule brandie. Elle a peu d'épines; et comme elle est extrêmement double elle est presque toujours stérile. L'arbriffeau qui la porte a Técorce assez ordinairement verte et a'eleve à la hauteur de fix à huit pieds.
Fig. 2. La Rose à tapis ou Rose Francoise. (Rosa turbinata.)
!La Rose à tapis efi d'un grand usage et d'un: effet superbe dans les jardins-où régnent Pelégance et le bon-goût. Plantée avec intelligence et cultivée avec foin elle peut en devenir le plus bel ornement, ayant sur toutes les autres espèces de Rose l'avantage très précieux de pouvoir s'élever jusqu'à la bauteur de iß pieds r contre les murs, en espalier, ou à l'aide d'autres appuis. Elle nous fournit ainh le moyen de tapiffer agréablement les murs des jardins, et d'y former des berceaux. Cette Rose efi: connue sous plusîeurs noms différents. On l'appelle Rose à tapis, Rose Francaije, et en Allemand Zucker' Rose, Effig-Roseetc. Sa fleur est allez grande, très ouverte, et d'un rouge vif; mais son odeur est moins agréable que celle delà rôle à cent feuilles. Sa flo-raison est riche et son feuillage est touffu et d'un beau vert. Elle a peu dépines. Son calyce qui est en forme d'entonnoir est a deux repvifes: la partie inférieure est garnie dépines très menues, la fup-erieure est parfaitement grebre. Cette espèce de Rose est ordinairement fierile; car il arrive presque toujours que le fruit après avoir noué dépérit et se gâte entièrement. ör. jfo A
Ad99998 04 033a/freOiseaux. LIII. Vol. IV. No. 31.
ESPECES DE PIES-GRIÉCHES.
7 BlraS. Lie Nro/47. 3u Ilîe Vol. de cet ouvrage présente déjà pîufieurs espèces de Pies-grièches. La table ci-jointe offre fix autres espèces en partie très-bien deihnèes de ce genre d'Gifeaux.
Fig. 1. La Pie-grièche gaillarde. (Lanius Jocosus.)
Cette Pie -grièche d'une taille bien prise et légère est de la hauteur de l'alouette ordinaire; elle habite pîufieurs contrées de la Chine, duBengale et de la côte de Coromandel. Le dos et les ailes sont d'un jaune brunâtre, la poitrine et le ventre d'un bianc fale. Au dessous des yeux et à la queue se trouvent des taches Roses Les plumes du derrière de la tête s'allongent en houppe brune.
Fig. 2. Le Merle de roche. (Lanius infaustus.)
Au premier coup d'oeil l'on croiroit que cet oiseau, ainli que le p:écédent, appartienne au genre des merles; mais le bec recourbé prouve luffiffaminent qu'ils appartiennent aux Pies-grièches. Cette espèce habite les Aipes du Tyrol et de l'Helvétie, la France et l'Italie. On aime à la tenir en cage à cause de Ion chant agréable. Elle atteind la bauteur de 7 pouces et
Ad99998 04 034a/frePlantes. LXXX. Vol. IV. No. 32.
PLANTES MÉDICINALES.
Fig. 1. Le Séné. (Cassia Senna.)
Lues feuilles de Séné connues et employées partout comme purgatif, proviennent d'un arbrifleau nommé Séné, qui croît à la hauteur de deux à trois pieds et ne vit que rarement plus d'une année. Cet arbrifleau se trouve fréquemment en Syrie, en Arabie, en Egypte. C'est principalement en Egypte qu'on fait un commerce très-conXidérable du Séné; le meilleur s'exporte d'Alexandrie en Europe. On est aussi parvenu à cultiver cet arbrifleau avec fuccès dans plusieurs contrées de l'Italie et de la France méridionale; mais ses feuilles n'égalent pas en bonté celles qui viennent d'Egypte; le seul avantage que cette culture présente, c'efi qu'on en a les feuilles toutes fraîches. Les petites feuilles ou folioles en forme de lance naiffent sur de longues queues grêles assez près les unes des autres et oppofées les unes aux autres. Les fleurs jaunes de cinq pétales forment avec leurs tiges une espèce de grappe. Les graines cordiformes se trouvent dansla goufle oblongueet rerte du fruit (-B) , féparées par des membranes. Ces feuilles renferment une huile quelque foitpeu ëpaiffe, volatile et d'une odeur forte, que l'on en extrait par la diftillation. C'elt cette huile qui donne au Séné sa vertu purgative. Ainfi pour rendrece remède plus efficace, il ne faut pas faire bouillir les feuilles, car cela volatiliferaît l'huile; mais il faut les infufer dans l'eau bouillante, et c'est cette infuflon qui fert de purgatif.
Fig. 2. Le Bois amer des Suriname ou Bois de Quassie. (Quassia amara.)
Le Bois amer ou de Quajjie est pareillement connu et eftimë pour ses vertus faluîaires. C'elt un arbrifleau de moyenne hauteur qui croît sans culture, mais pas en nombre, sur les bords des rivières de plusieurs contrées de l'Amérique méridionale, surtout de celles de Cayenne et de Suriname. Ses feuilles ovales et pointues sont alternes e-t compofées de trois ou quatre rangs de folioles sans pétales; les queues ont de chaque côté un prolongement aliforme. Les fleurs à cinq pétales, sont d'un beau rouge de corail et difpofées en grappes Çb) La racine de cet arbrifleau, souvent große comme le bras, fert de remède. Un Nègre nommé Quajß ou CoaJJï en découvrit le premier les vertus falutaires, eî c'est son nom que l'arbriffeau porte depuis. La racine est légère, peu condenfée, mais allez ferme. Elle contient une matière amère que l'eau froide efi déjà capable d'extraire, l'on s'en fert avec avantage dans plusieurs maladies, principalement dans celles provenantes de la faiblefie des nerss. Ce remède étant assez cher on le falfifie en y mêlant de la fauffe QualJie, qui est moins efficace. * *,
Ad99998 04 035a/freInsectes. XXV. Vol. IV. No. 33.
PAPILLONS DE JOUR.
Lies beaux Papillons bigarrés réprëfentés sur cette planche appartiennent tous au genre des papillons de jour, que nous avons appris à connaître Tab. 27. du Gabier 66. -
Fig. 1. Le grand Papillon du fenouil. (Papilio Machaon.)
L et leFlambé eidessous réprésenté sont les plus grands papillons de jour de l'Europe. Le premier a 4 à 5 pouces d'envergure. Le fond de la couleur de ses aîles fupërieures et inférieures à bord échancré est jaune de fouffre orné de bande» et taches noires. Chacune des ailes inférieures se prolonge en pointe, audeffus de laquelle on voit un oeil couleur d'orange. L'on trouve ce papillon dans toute l'Allemagne, dans les contrées ouvertes. La chenille qui a un pouce et demi de long, vit sur l'aneth, le fenouil, le perfil, et l'herbe de la carotte. Elle est d'un vert clair avec des interjections noires, mouchetée couleur de feu. La chenille s'attache à différens objets moyennant un fil qui entoure le devant de son corps; et elle se métamorphofe en chryfalide verte blanchâtre (c) Au bout de 4 femaines éclot ce beau papillon.
Fig. 2. La Belle-Dame. (Papilio Cardui.)
Ce beau papillon, qu'on nomme aussi Chardemieret (a) , le trouve dans la plupart des contrées de l'Europe et on l'a Tencontré aussi en Afrique. Les aîles fupërieures sont marquées de couleur de feu_, de r. oir et de blanc; les aîles inférieures sont de couleur moins vive. La chenille épineufe jaune et couleur de cendre (b~) vit sur des chardons, des orties et des bardanes, sur lesquels la femelle couche ses oeufs. La chryfalide noire ornée de points d'or et d'argent s'attache aux plantes avec son extrémité pointue. Ce beau papillon paraît au mois d'Août.
Fig. 3. Le Flambé. (Papilio Podalirius.)
Le Flambé («) rëffemble beaucoup en forme et couleur au grand Papillon du fenouil, excepté que ses aîles ont plus la forme de voiles et sont allongées, et que sa couleur est plus pâle, c. à d. couleur de paille. Les bandes noires en forme de flammes, s'étendent jusqu'au bout des deux aîles. Les aîles inférieures sont échancrées et marquées de taches bleues en forme de croifTant et de deux yeux bleus et oranges. La chenille nue et jaune (è) se nourrit des feuilles du cérifier aigre, des pruneaux, des pommiers et des poiriers. Lors de sa métamorphofe elle s'attache aux arbres moyennant un fil qu'elle file elle-même et se change en chryfalide jaunâtre Çc~) d'où le papillon fort souvent au bout de 15 jours. Ce Flambé se trouve puisque dans toute l'Allemagne, mais moins fréquemment que le grand Papillon du fenouil. Thcheauti annexed p'n Butterilie» ‘ in No. 27. c lg. 1. The l with that (an Day from win indented 1 stone-coh spots; thi and are 1 in the foi quent in The is found No. h
Ad99998 04 036a/freMélanges. XXXIV. Vol. IV. No. 34.
DES OBÉLISQUES EGYPTIENS.
M'iîcessiviiiï' I ies Obélisques font, ainsi que les Pyramides et les Catacombes, des monumens remarquables de Tarchitecture hardie des Egyptiens. Le mot Obélisque («rec d'origine)défigne une espèce de pyramide mince, quadrilatérale, qui se termine en pointe. II y avait en Egypte, du teins où ce pays était gouverné par ses propres Rois, ' un grand nombre de ces Obélisques, que les Rois firent ériger devant les temples et les palais ou sur les places publiques pour éternifer leur mémoire. Ces monumens étaient la plupart d'une hauteur très-confidérable; il y en avait de 50 jusqu'à 150 pieds, et pourtant presque tous n'étaient que d'une seule pièce de granit rougeâtre; il y en avait peu de marbre. L'on voit encore dans la Haute-Epypte les carrières d'où l'on a tiré ces maifes énormes que des milliers de bras avaient été occupés à tailler et à façonner. Peu de ces Obélisques sont unis; ils sont pour la plupart couverts ci Hiéroglyphe s ou de figures d'animaux, d'utenfiles etc. gravées dans la pierre à deux pouces de profondeur, compofant une forte d'écriture figurée que l'on comprenait alors, mais que dans les tems pofférieurs on a envain tâché de déchiffrer. Peu avamt l'ère Chrétienne les Romains conquirent l'Egypte, en firent une province romaine, et quelques Empereurs s'attachèrent à faire transporter à Rome plulieurs des plus hauts et des plus beaux de ces monumens précieux. Les trois principaux de ces Obélisques que l'on admiie à Rome, sont répréientés sur la planche ci-jointe.
Fig. 1. L'Obélisque de l'Empereur Auguste.
Cet Obélisque, qui a 75 pieds de hauteur sans compter le piédefta!, taillé d'un ‘même bloc de marbre dur et orné d'un. grand nombre d'Hiér Fig. 2. Autre Obélisque consacré au Soleil.
Ce monument érigé il y a environ 5000 ans à Héiiopoîis" en Egypte, devant le palais royal par ordres du Roi Ilameffes, doit avoir occupé à sa e*nfhuction 20, 000 -hommes. Il a 100 pieds, de hauteur et est taillé d'un seul bloc de granit. L'Empereur Romain, Conftantm le Grand, le fil transporter sur le Nil jusqu'à Alexandrie; sa mort prématurée arrêta le transport ultérieur de ce monument. Mais son fils Confiance ledit conduire à Rome, et le fit ériger dans le grand Cirque. Au 5e Siècle les Barbares jetèrent pareillement cet Obélisque à bas, qu'en 1598 ledit Sixte V. fit retirer et mettre sur pied par le fusdit Architecte Foficann^ devant l'églife de St. Jean du Lateran.
Fig. 3. L'Obélisque du Cirque de Néron.
C'est un Obélisque tout uni, d'une seule pièce de granit rougeâtre, haut de 78 pieds sans le piédefta!. L'Empereur Néron le fit apporter d'Egypte pour le placer dans son cirque nouvellement conftruit. Il fut er. ccre reaverfé par les Barbares et rétabli en 1536 par Sixte V. au milieu de la place oeTeglIIe de o. rièrrV. The Obelisk coiubs or tons bold architecîi Word Obelisk a Ligh coluinn fening upwar ]I"s Obelisl 73 feet bigh, is anrj st bas be ornamented en temo ‘°l IV \rn
Ad99998 04 037a/freOiseaux. LIV. Vol. IV. No. 35.
OISEAUX ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le Calao de l'Ile de Panay. (Buceros Panayensis.)
Les Calaos forment un genre particulier d'oiseaux, qui n'habitent que l'Afrique et quelques parties de l'Afte; ils se distinguent par une excroiffance cornée sur la parti© supérieure de leur bec; ce bec extrêmement grand est d'ailleurs fort leger. Le Calao ici réprésenté est de ta taille d'un eorbeau ordinaire et a été trouvé par Sonnerat à l'Ile de Panay. La couleur principale de son plumage est noire verdâtre. Le bec est de couleur brunâtre, rayé transversalement de raies couleur d'orpiment.
Fig. 2. L'Aracari. (Rhamphastos Aracari.)
L'Aracari appartient au genre des Toucans, qui n'babitent que les contrées méridionales de l'Amérique, comme les Calaos ne se trouvent qu'en Aue et en Afrique; ils se distinguent par leur bec de grandeur informe et membraneux. L'Aracari se rencontre à Surinam et à Cayenne, il atteind la longueur de 16 pouces; son bec en a 4
Ad99998 04 038a/freOiseaux. LV. Vol. IV. No. 36.
OISEAUX REMARQUABLES.
Fig. 1. La superbe Mainoura. (Maenura superba.)
Lia Nouvelle-Hollande, cette île immenfe des Indes auftrales, ou plutôt ce Continent qui égale à peu près l'Europe en étendue, est non seulement un pays très-remarquab'e, mais aussi rempli de fingularités natuielles, telles que l'Orniihorhynche (v. ce Portefeuille No. 80. Vol. III.) et plusieurs animaux et Oiseaux singuliers, que l'on a trouvés de nos teins. Depuis peu les Anglais en fefant un Voyage dans l'intérieur de ce pays y ont encore découvert ce bel oiseau de figure merveilleufe, que l'on trouve réprésenté sur cette planche-ci. On l'a nommé Ia superbe Mainura, et il paraît appartenir au genre des Oiseaux de Paradis. Il atteind la grandeur d'une poule ordinaire; la couleur principale de son corps est noirâtre, devenant rouée-brune sur les aî'es. Lies cuiffes sont couvertes de plumes longues pareillement noirâtres La tête est ornée d'une houppe de plumes épaiffes ressemblantes à du poil Ce qui est le plus admirable en cet oiseau c'est sa queue; dans son milieu l'on voit deux plumes larges courbées en dedans l'une vers l'autre, orn'e de demicercles couleur d'orange; entre elles s'élèvent deux plumes minces cendrées qui se courbent en dehors. Un grand nombre de petites plumes déliées comme des crins, qui se présentent comme des côtes de feuilles terminent ce chefd'oeuvre de la nature. Du refte on ne connaît pas encore la manière de vivre et les moeurs de cet oiseau.
Fig. 2. L'oiseau tailleur. (Motacilla sartoria)
Comme aux Indes orientales les petits Oiseaux et leur couvée fontexpofés à mille dangers, tant de la part des finges et des ferpens qui montent fut les arbres pour y furprendre les Oiseaux et leurs petits, qu'autement; la nature prévoyante a infpiié à ces petits êtres sans armes des instincts induftrieux pour garantir leur repos. Plusieurs d'entre eux confîruifent leurs nids sur les extrémités de branches chancelantes ce qui empêche les animaux carnaifiers de les y fuivre. Le petit oiseau réprésenté ici (A) et qui habite pareillement les Indes orientales conftruit son petit nid encore plus induft'ieufement, en coufant très-joliment moyennant son bec et des fiiaraens de plantes une feuille tombée, qu'il raniaffe, à une autre rerte qui tient encore à l'arbre, en forte qu'il en forme une bourfe ouverte, qu'il tapiffe de coton et de ses plumes. La femelle y pond ses quatre petits oeuss blancs et les couve tranquillement afTurée contre tout danger.
Ad99998 04 039a/frePlantes. LXXXI. Vol. IV. No. 37.
PLANTES COMMERCIALES.
Fig. 1. La Réglisse vulgaire. (Glycirrhiza glabra.)
J_Ja RégliJJe vulgaire vient d'elle-même en Espagne, en France, en Italie et dans les parties méridionales de la Ruine aliatique. On la cultive aulïi danb plusieurs contrées de l'Allemagne, principalement en Franconie et en Souabe, où elle a été rendue indigène. Elle aime les terrains fablonneux, mais pas maigres. La racine de la grolfeur d'un doigt est vivace et pouffe des tiges de la hauteur de 5 à 6 pieds, qui meurent en au» tomne, mais reviennent de nouveau au printems. Au mois de Juillet les fleurs violettes (a) paraiffent entre les feuilles ailées, et des gouiles Qb) à graines légumineufes leur fuccèdent. La racine (V) qui trace de tous cotés fous terre, est la partie la plus utile de cette plante. Elle renferme un fuc doucereux, que Ton emploie dans plußeurs'maladies; elle est brune jaunâtre en dehors, et intérieurement d'une belle couleur de ioufFre. On la mange crue, ou on en tire le fuc moyennant l'eau. Pai la décoction l'on rondenfe ce fuc jusqu'à consistance d'extrait, que l'on deilèche au foleil en forte qu'il devient un corps noiiâtre. C'eft ce fuc de legliffe très-connu que l'on prépare principalement en t'.fpagne en grande quantité, d'où il se répand par-tout en forme de rotules, enveloppées dans des feuilles de lau lier 11 fert particulièrement comme réfolvant dans la toux"
Fig. 2. Le Caroubier. (Ceratonia siliqua.)
Le Caroubier atteind la hauteur du frêne, croît très-fréquemment en Espagne, en Sicile, en Egypte et dans l'île de Candie et aime les terrains pierreux Ses feuilles épaiffes, lilfes et toujours vertes le trouvent deux-à-deux aux pétioles, l'une vis-à-vis de l'autre. Les petites fleurs (A) fortent des bramhes mêmes en forme de grappes. Les fruits, nommés Carouges) , font des gouffes de la longueur de 5 à 6 pouces, de la grosseur d'un doigt, et de couleur brune-ïoncée, elles renleiment des iemences aplaties et trèsdures. Ces Carouges font un aliment agréable à caufe de leur pulpe douceâtre et d'un goût allez gracieux. On les mange fréquemment au Levant et dans l'Furope méridionale. Ce qui fait que ces fr its font un article alTez confidérable de commerce dans les dites contrées; et que defféchés on les transporte par toute l'Europe. En Egypte on en preffure, avant de les deiïecher, le fuc mielleux qui fert à la confiture des fruit» et à la préparation de vins de liqueur. Le bois intérieur de cet arbre est brun, tacheté de rouge et est employé à des ouvrages de marqueterie. Chez nous le Caroubier ne vient que dans des ferres. &) En Allemand l'on nomme ce fruit Johannisbrod, C. à. d. Pain de St. Jë&ri, puisque l'on prétendait que St. Jean-Baptist s'en était nourri.
Ad99998 04 040a/freInsectes. XXVI. Vol. IV. No. 38.
DES PAPILLONS-SPHINX.
Fig. 1. Le Sphinx du Laurier-rose. (Sphinx Nerii.)
v> e Papillon (C), l'un des plus beaux Sphinx eonnu», se trouve ici réprésenté de giandeur naturelle. Son coloris est marbre de raies et de taches vertes-foncées, rougeâtres, blanches et violettes, très» jouaient nuancées et entremêlée». - La chenille jaune verdâtre (yi) est marquée de points et de raies blanches; le cou jaune est orné de taches bleues en forme de yeux. Autant que nous favons cette chenille ne se nourrit que des feuilles du Laurier-Rose, qui est un arbriffeau de 6 à 8 pieds de hauteur qui vient de lui-même aux Indes orientale«. Chez nous en Allemagne, 4'on n'élève cet arbriffeau que dans» les ferres, et îà on rencontre quelquefois dans les étés trèschauds cette chenille, qui est d'une grande rareté. Le Papillon qui en vient est pour cela payé trèscher par les Amateurs, et gardé foigneufement dans leurs cabinets. --La Ghryfalide (B) jaune *t brunâtre f« trouve sous terre sans filature.
e Papillon (C), l'un des plus beaux Sphinx eonnu», se trouve ici réprésenté de giandeur naturelle. Son coloris est marbre de raies et de taches vertes-foncées, rougeâtres, blanches et violettes, très» jouaient nuancées et entremêlée». - La chenille jaune verdâtre (yi) est marquée de points et de raies blanches; le cou jaune est orné de taches bleues en forme de yeux. Autant que nous favons cette chenille ne se nourrit que des feuilles du Laurier-Rose, qui est un arbriffeau de 6 à 8 pieds de hauteur qui vient de lui-même aux Indes orientale«. Chez nous en Allemagne, 4'on n'élève cet arbriffeau que dans» les ferres, et îà on rencontre quelquefois dans les étés trèschauds cette chenille, qui est d'une grande rareté. Le Papillon qui en vient est pour cela payé trèscher par les Amateurs, et gardé foigneufement dans leurs cabinets. --La Ghryfalide (B) jaune *t brunâtre f« trouve sous terre sans filature.
Fig. 2. Le Sphinx de l'Euphorbe. (Sphinx Euphorbiae.)
La Chenille (n du Sphinx de l'Euphorhe se trouve assez fréquemment aux mois de Juillet et d'Août sur PEuphoibe vulgaire ou à feuilles de pin (Euphorbia EjuLa] qui fait son unique nourriture. Sa couleur principale est noire; une raie rouge s'étend le long du dos, et les côtes sont tachetés de points blancs régulièiement rangés. L'on voit ici cette chenille, ainß que sa chryfalide et le papillon en grandeur natuielle. La Chenille s'enfouit dans de la terre remuée et s'y métamorphofe en Ghryfalide brunegrisâtie (i>) qui paffe l'hiver dans cet état, et ce n'est que vers le printeins fuivant que le Sphinx bigarré (c) éclot Se* ailes supérieures sont d'un vert d'olives jaunâtre, bordées d'une liiière blanche. Les aîles inférieures sont couleur de Rose, noires veis leur naiflance. Au mois de Juin ce Papillon voltige fréquemment autour de la chèvre-feuille et d'autres aib iffeaux en fleur; en voltigeant il fuce avec sa trompe les fleurs, et alors il est aifé a prendre. /. IV A'o. y,
Ad99998 04 041a/freMélanges. XXXVIII. Vol. IV. No. 39.
GROTTES CÉLÈBRES.
Fig. 1. La Grotte de Pausilippe.
jl\ l'oueft de Naples sur le chemin de cette Capitale de la BafTe-Italie au bourg de Puzzuoli l'on trouve une Grotte merveilleufe qui conduit pardelfous la montagne de PauRlippe, et qui pour cette raison tient le nom dr Grotte de Paufilippe; elle a 565 toifes de longueur, iur/5" de, hauteur et 18 de large, et fut taillée à force de bras dans cette montagne compofée d'un tuf volcanique. L'époque de cette exploitation est inconnue. C'est par cette grotte que paffe la seule route fréquentée de Naples à Puzzuoli. C'est pourquoi elle est toujours remplie de voitures, de chevaux et de voyageurs. Les voitures venantes et allantes sont obligées de côtoyer les côtés préscrits pour ne pas s'ernbarafTer. Aux deux ifTues se trouvent des gardiens desquels on acheté des flambeaux et des torches à la lueur desquels l'on paffe cette Grotte obscure sans danger. La voûte élevée faiblement éclairée par les flambeaux, le bruit perpétuel des voitures et des chevaux, les cris des muletiers, tout ceci fait un enfemble qui donne une imprelfion tout-à-fait singulière. Au milieu de la Grotte le trouve une chapelle dédiée à la Vie*ge, éclairée par le produit des aumônes des passans.
Fig. 2. La Grotte des chiens près de Naples.
En passant par la dit« Grotte de Paufilippey venant de Naples, l'on rencontre le Lac agréable. d'Agnano. A 20 pas de ce ldc le trouve un rocher escarpé taillé à pic dans lequel la nature même a creufé la grotte dite des chiens. Elle est longue de 10 pieds, large de 21 et haute d'environ 9 pieds. Du fol argilleux de ce t gr^ tt s'élève continuellement un gaz invifible, nommé en chymie Acide carbonique. La lumière qu'on y approche s'éteind et tout animai vivant qui respire cette vapeur est iuffoqué en peu de minutes Mais cette vapeur étant plus pétante que l'air ordinaire elle ne couvre Je fol qu'en couche de 2 à 3 pieds dVpaiffeurj enforte que les hommes dont la tête est bien plus élevée peuvent le promener impunément dans la grotte, tandis que les petits chiens qu'on y laisse entrer tombent de fuite en convulfions et sont fuffoqués en peu de minutes, si on ne les fort sur le champ de la grotte et les plonge dans de l'eau froide. Un guide qui demeure près de cette grotte tient toujours quelques chiens de prêts pour faire aveo eux cette expérience cruelle, et c'elt de là que la Grotte a reçu le nom de Grotte des chiens. AufR en Allemagne nous pofTédons une Grotte qui offre les mêmes phénomène* que la Grotte des chiens près de Naples; c'est la Gr ne aux vapeurs proche Pyjmont, si célèbre pour ses eaux minérales. L'on a bâti au deffus d'elle un petit temple et il faut déscendre pluneurs dégrés pour entier dans la Grotte-même. ‘‘»‘ ÖS N*
Ad99998 04 042a/freMélanges. XXXIX. Vol. IV. No. 40.
COURSE DES CHEVAUX EN ANGLETERRE.
. Miscella J-jes paris et gageures sur plusieurs objets, sont partie des am-ufemeas les plus recherchés des Anglais, et il y a même' à Londres des bureaux uniquement déstinés à recevoir et à conclure des paris. Parmi ce? objets de paris les principaux sont les couries des chevaux, ainufemens qu'on aime palhonnément en Angleterre. L'on fait, que les Anglais ont pouffé l'éducation des chevaux à un dég. é fort élevé de perfection, et qu'eu fefant couvrir les cavales angiaifes par des étalons arabesT ils sont parvenus à produire une nouvelle race, que l'on nomme Cour' ßers et dont la vélocité furpafle celle de tous les autres chevaux. Un tel Courlier anglais efi réprésenté sous la Fig. 1. Son origine arabe se trahit par ses yeux pleins de feu et ses grandes narines; à ses jambes élevées et déliées l'on reconnaît au premier coup d'oeil le Courlier agile. Il y en a de tout poil. Ils se diftineuent nar leui' courage, leur haidiesfe et leur durabilité. Les figures des plus cé'èbres Couriiers sont gravées et on publie par les gazettes le récit de leurs hauts-faits. Comme chez les Arabes on conferve leur Généalogie. Ils sont à un très-haut prix; il y a des exemples, Que l'on a payé un tel Courber mille livres Sterling. (ou plus de 6000 Rixdalers.) Souveut leur vîtefïe égale celle du vent. Le célèbre Coin fier Chiïders, inort il y a environ 40 ans, galopait dans une féconde l'espace de Q2. pieds et demi, et parcourait la carrière de Newmarket (ou en Avril et en Octobre se sont ces couries) qui a 4 miles anglais ou -J de mile allemand de circonférence en 6 mînm« tes et 4° fécondés.

Fig. 2. La Course même.
En été par toute l'Angleterre en 30 lieux différent se sont ces couries lur des places foigneu» seinent entretenues, d'un fond mou, quelque ‘foit peu fablônneux. (nommées' Yacegfounds~.) Au lieu d'où les Courfiers partent le trouvé un édifice Qthe Stewards box]) auquel sont les inlpecteurs de la courfe (the Stewards]* C'est là que l'on note les Courtiers et que l'on dépofe les fomrnes de» gageures souvent très-eonfîdérables. Les carrières sont ordinairement de figure circulaire ou ovale, et les Courfiers reviennent à l'endioit d'où i?s sont partis. Le Courtier qui le premier lürpaffe le but marqué efi vainqueur de la première courfe (Jleat^. Alors on défelle et nettoyé les chevaux, et au bout d'une heure on les ramène. La courfe recommence, et le Courfier qui ayant été vainqueur de là première courfe l'eit encore de la deuxième remporte le prix et la courfe efi finie. Si non une troifième luit. Les Cavaliers qui montent ces Courfiers sont des Jockeys, auili légers de corps que pofiible; avant la couife on les pèfe avec leur habillement et l'harnais des chevaux; à ceux qui sont trouvés plus légers que les autres l'on met autant de plomb dans les poches qu'il en faut pour les Tendre égaux en poids aux plus pefans. Une pareille courfe dure ordinairement deux ou trois jours, et souvent le nombre des fpecta» teurs efi de 40, à 50 mille. One ol fions in ] ches, an' where al red; "the for wag« anxiousb By v inEnglai and by u lions a pa the name to swiftn any other In si çieiented nottrils rj show at 1 of diffère racter is The moü celebrate« are as reg bia. Tht and ther« (more thi for a ract to equalt calledy/yi ago, leap race-groi races whi VE. *
Ad99998 04 043a/freOiseaux. LVI. Vol. IV. No. 41.
GRIMBEREAUX ET COLIBRIS.
Fig. 1. Le grimpereau de muraille. (Certhia muraria.)
Le Grimpereau-de muraille (nommé aussi Pic d'Auvergne, échelette, ternier) , est une espèce de Grimpereau, qui tient fou nom de la facilité, avec laquelle il grimpe sur les murailles, ainli que le Pic grimpe sur les arbres; c'est pour y chercher sa nourriture, qui consiste en araignées et autres petits insectes. Ce bel oiseau vit très-folitairement en Italie, en France et dans la moyenne partie de l'Allemagne. 11 se niche dans des fentes ou trous de murailles, dans des arbres creux et de préférence aux cimetières, où il se loge dans les charniers et dans les crânes qu'il y rencontre. C'eft-ce qui l'a-fait appeller en Allemagne Todtenvogel (Oiseau de mort) Il est de la taille d'un moineau.
Fig. 2. Le grimpereau vert-foncé. (Certhia obscura.)
Ce joli oiseau se trouve aux Isles de Sandwich dans l'Océan auftral; les habitans de ces Isles se servent defes belles plumes vert-foncées en guife de parure. Il est très-remarquable pour l'on bec courbé en forme de faucille, et par sa langue couvert d'un poil qui forme des broffes moyennant lesquelles il tire les insectes des gerçures des arbres et fuce le fuc mielleux des calices des fleurs.
Fig. 3. Le grimpereau bleu-foncé. (Certhia cyanea.)
Ce bel oiseau vit dans l'Amérique méridionale, et son beau plumage reluifant, bleu et noir le rend un des plus beaux Oiseaux de l'Amérique. Il se nourrit pareillement d'insectes et du fuc des fleurs.
Fig. 4. Le Cardinal. (Certhia Cardinalis.)
Ce beau grimpereau habite plusieurs isles de la mer auftrale, et tient son nom de la superbe couleur rouge de fou plumage, qui est encore relevée par le noir de ses ailes et de sa queue. Il ne fë nourrit point d'insectes, comme les autres grimpereaux, mais uniquement du fuc mielleux des fleurs.
Fig. 5-Le Colibri paré. (Trochilus ornatus.)
Fig. 6. Le Colibri rubis-topaze. (Trochilus moschitus.
Nous avons déjà vu dans le premier Cahier de ce Portefeuille, que les Colibris ou Oiseauxmouches sont les plus petits et les plus beaux de toutes les espèees d'oiseaux. On en connaît plus de 70 espèees et variétés différentes, qui toutes ne se trouvent que dans les climats chauds de l'Amérique, de l'Afrique et des Indes orientales, et ne se nourriffent que du lac mielleux des fleurs, qu'ils fucent des calices au moyen de leurs becs déliés. Les deux espèees représentées sur la table ci-jointe et dont chaque oiseau n'a que 3 pouces de longueur, fout principalement rem are, u ab les à caulè leur superbe plumage. L'oiseau No. 5. est nommé le Colibri orné à cause des beaux panaches, qu'il porte sur les deux joues et far la tête. Celui sous A7r. 6. s'apelle le Rubistopaze, puisque sa tête et son cou ont la fplendeur du rubis. Ces deux espèees vivent dan? l'Amérique méridionale. r°L tr. JVo.
Ad99998 04 044a/frePlantes. LXXXII. Vol. IV. No. 42.
PLANTES MÉDICINALES ET COMMERCIALES.
Fig. 1. La Chicorée. (Cichorium intybus.)
La Chicorée est une plante médicinale qui vient d'elle-même aux bords des chemins et des champs et sur les montagnes d'Allemagne, où on lui donne plusieurs noms différens. Ses feuilles sont peu larges et échancrées, et sa fleur étoilée est d'un beau bleu clair. La plante est bifannuelle; ses feuilles ainiï que sa raeine se mangent comme des légumes. Sa racine est devenue depuis quelque teins un article de commerce très-remarquable, puisque l'on s'en fert presque généralement pour rcpréf enter le caffé. W cet effet on cultive la chicorée foigneufement tant dans des jardins que dans les champs, et cette culture en rend la racine plus groffe et plus charnue. En automne on tire ces racines de la terre, on les nettoyé et on les coupe en petits morceaux qui fout rôtis et moulus comme le caffé. Cette poudre est après enfermée dans des cartouches de plomb et mile en vente. C'est ainsi que la Chicorée forme aujourd'hui en Allemagne un article allez important de commerce, et est préparée dans des fabriques établies principalement dans la Baffe-Saxe.
Fig. 2. La Menthe poivrée. (Mentha piperita.)
La Menthe poivrée ne croît pas naturellement en Allemagne comme les autres espèces de Menthe, mais seulement en Angleterre; cependant on la cultive chez nous dans les jardins, où elle endure les hivers les plus rigoureux. C'est un petit arbufte dont les tiges n'atteignent qu'environ un pied de hauteur, et fîeurilfent sur la pointe en forme à peu près d'un épi bleuâtre. Ses feuilles ont une forte odeur et un goût brûlant et aromatique. On s'en fert pour cela dans la Médecine, ' pour fortifier l'eftomac, aussi la prise de ce médicament répand presque dans le même moment une chaleur agréable par tout le corps. Fig. : The S, prows iv high wtT It hà* a flower. ‘ well as ï > ft pas naturelleM autres espèces i Angleterre; cesdanslesjaéu, plus innren tiges n'jiteg«! ur. "es d' a. \teinie oieni et un On s'en fort pour ortifier l'efîomac, it répand presque chaleur aeréable f
Ad99998 04 045a/freVers. V. Vol. IV. No. 43.
DES ZOOPHYTES.
Les Polypes, nommés aussi Zoophytes, ou Animaux -Wgè'taux, parcequ'ils forment pour ainsi dire le pafïage des animaux aux végétaux, se trouvent placés parmi les vers sur le dernier degré du regne animal. Plusieurs espèces \de ces animaux aquatiques vivent dans des Wuis pierreux, qu'ils ne quittent jamais. La table ci-jointe en présente quelques-uns.
Fig. 1. La Tubulaire magnifique. (Tubularia magnifica.)
Les Tubulaires sont une espèce de vers gélatineux, qui vivent tant dans la mer que dans l'eau douce. Ils ont les bras plumiformes et se trouvent attachés par l'extrémité inférieure dans' un tuyau corneux. La Tubulaire magnifique, une de« plus belles et des plus grandes espèces des Tubulaires, est réprésenté sur cette Table Fig. t. Elle se trouve aux Isles des Indes occidentales dans des rochers creux. Le corps tubuliforme et garni de nombre d'entailles, se termine en une quantité de tentacules marqués de blanc et rouge, que le ver, si tout est calme, étale en forme d'une fleur étoilée. Le moindre preffeuthnent de danger, lui fait refferrer l'on panache par-defTus et l'animal se retire au plus rite dans son afyle de rocher.
Fig. 2. L'Alcyon digité. (Alcyonium digitatum.)
Les Alcyons digités ou Orteils de mer sont des corps fpongieux comme du liège, parfernes de beaucoup de petites ouvertures par lesquelles les polypes, qui habitent ces corps, fortent. ‘L'espèce ici réprésentée, qui se trouve sur les Côtes d'Angleterre, tient son nom de la ressemblance de son corps avec le doigt de l'homme. Ils s'attachent fouveht à d'autres corps, comme p. e. celui-ci s'eft collé à une huître. La surface rouge-grisâtre de leur corps est couverte de petites étoiles aiguës, comme le morceau groffi (b.) le fait voir clairerement. C'est par ces ouvertures étoilées, que les polypes peuvent fortir partout. Ils ont huit bras empennés furies côtés ou garnis de pe* tites fibres.
Fig. 3. La Sertulaire pierreuse. (Sertularia scruposa.
Les Sertulaire^ ou Corallines sont des tuyaux corneux ou pierreux, qui forment des branchages et servent pareillement de demeiue à d. es polypes. La Sertulaire réprésentée ici sous Fig. 3. en grandeur naturelle pourrait au premier aspect être prlfe pour une petite plante très-fine. Mais en la confidérant par la loupe on reconnaît un tuyau branchu, b'anchâtre, pierreux et très-fragile. L'intérieur de ces tuyaux est divifé en plusieurs cellules habitées par des polypes, qui fortenl par les ouvertures des cercles applatis qui se trouvent sur les côtés. On the'loweft knà tie Poljji Zoophytes, beca link betvveen Û Création. Man mais live in firon quit. ffe are some of (liera. Fk 2, Tk. 0 G (Tukk The Tabularlatinous waim k\ rivets, Itispv'1 OaeoUlae! eies is (he m whici is reprele ifl ioIW rocks Mm. The tut ln a great qua le" or antenna. ö°Md him is, flower;kitatt ^«raiied tuft mto its Iock(% 2. Tli "s.
Ad99998 04 046a/freMélanges. XL. Vol. IV. No. 44.
CURIOSITÉS VOLCANIQUES DE L'ITALIE MÉRIDIONALE.
Fig. 1. La Solfatara.
La Sblfatara forme un petit vallon étroit de la largeur d'environ 500 pas sur goo de long, fitué entre des rochers eefarpés à peu de diftance de Naples. Ce vallon très -vraisemblablement provenu de l'écroulement d'un ancien Volcan eft, pour ainsi dire, une grande fabrique naturelle de fouffre et de fel ammoniac; car les vapeurs chaudes volcaniques produifent sans celle ces deux objets en grande quantité. Le Sol de ce vallon est partout chaud, et même ardent en quelques endroits. Par-ci et par-là s'élèvent des vapeurs épaules fulfureufes, principalement d'un trou (AV. 3.) à l'un des bouts de ce vallon, où ces vapeurs chaudes percent en bruyant, s'élèvent à une hauteur confidérable dans l'air et reluifent pendant la nuit. Aux parois de ce trou s'attache du fel ammoniac et du fouffre, que l'on recueille et que l'on prépare dans la fabrique de fel ammoniac (AV. I.) fituée au bord de ce vallon. Tout le fol de la Solfatara est blanc, et compofé de différens minéraux; il tremble et refonne, quand on y marche, et quand on s'y couche, l'on entend un bruit et un fifflement, femblable à celui de l'eau bouillante. Ces eaux fouterraines s'écoulent du côté du nord par un fond sombre dans un ruilfeau brûlant et puant. Au coté de F est l'on voit un petit étang, où l'eau bout continuellement à gros bouillons, quoiqu'elle n'ait pas la chaleur de l'eau bouillante. Tous ces phénomènes proviennent du feu fouterrain, qui opère dans toute cette contrée, sans jamais éclater en flammes.
Fig. 2. Vue de Stromboli.
Stromboli est une de petites ssles de Lipari, fituées entres Naples et Sicile. Elle eftcompoiée presqu'entièrement d'une montagne haute, qui s'élève de la mer en forme de cône, et dont le fommet brûle sans cesse en Volcan (Nr. T.), et jette depuis des tems immémoriaux, fumée, et flammes.
Ad99998 04 047a/freRoses. IV. Vol. IV. No. 45.
ESPÈCES DE ROSES.
Fig. 1. et 2. Rose de velours, mi-double. (Rosa holoserica purpurea flore semipleno.)
ous avons déjà parlé de cette belle Rose en décrivant la Rose de velours double (Cahier LXIV. Tab. 20.) Elle appartient à la même espèce, et ainsi les feuilles et Ton bois sont pareils à ceux de la dite Rose; mais sa venue et sa taille, formant un buisson, est plus accomplie, sa fleur est de couleur plus vive et plus luifanle. Cette Rose se distingue encore par la qualité que cle toutes les Roses elle pofîècle seule, c'est de se fermer à demi vers le foir, pendant que ses feuilles vertes deviennent flasques; au midi au contraire et en plein foleil elle se présente entièrement épanouie et ses feuilles vertes se tiennent roides. Elle tombe ainsi au coucher du foleil dans ce qu'on nomme le Jbmmeil des plant&s, que nous rémarquons dans plusieurs végétaux. Nous voyons pour cela cette Rose réprésentée sur la table ci-jointe dans les deux états mentionnés. Sous Fig. ï. elle est dépeinte épanouie et dans toute sa fplendeur à midi, et sous F. 2. elle se présente dans son état defonimeil du foir les pétales repliés et les feuilles vertes pendantes et flasques. La plante fommeiile. Koßs. V Fig. 1. (Rosa h YV^T e havi Roses in R. ofe in ï lame kin but its b vvers are ble purp! peculiar Vol \y% Ao. % rtes devjf eetenp!eifl
Ad99998 04 048a/freOiseaux. LVII. Vol. IV. No. 46.
BRUANTS OU ORTOLANS DE DIFFÉRENTES ESPÈCES.
$irds. l¥ll Le genre d'oiseaux, que l'on nomme Bruants, Ortolans, Verdiers etc. est très-nombreux, car il renferme près de 80 espèces, et parmi celles étrangères l'on trouve de très-belles. Ces Oiseaux se nourriffeut tous de grain? et d'insectes. En Allemagne nous n'en connaissons que 9 espèces, dont, voici les principales.
Fig. 1. Le Bruant. (propremeut dit.) (Emberiza citrinella).
Ce Bruant, qu'on nomme aussi Verdier, Verdelet, Boujjette etc. est très-connu puisqu'en été il demeure dans les jardins et en hiver dans les villages et baiïescours. Il est de la taille d'un moineau et son plumage jaune lui donne l'air d'un bel oiseau. Au printems il est le premier des Oiseaux qui fait gaîment retenter sa voix.
Fig. 2. Le Proyer (Emberiza milliaria)
Le Pro y er (Prêle, Verdier des prés etc.) , est le plus grand oiseau de son genre, et son plumage brun-foncé ne lui donne pas beaucoup d'apparence. Il vit folitairément dans les champs, proche des grandes routes, et se distingue par sa parelïe, car il se tient souvent sans se remuer des heures entières sur une môme pierre ou motte de terre. Il fait l'on nid dans l'herbe sous les brouffailies. En automne il s'en va dans des régions plus chaudes, mais souvent il refte aussi en Allemagne, et est alors pris avec les bruants fusdits. Sa chair est tendre et ragoûtante.
Fig. 3. L'Ortolan des roseaux. (Emberiza Schöniclus.)
L'Ortolan des Roseaux, que dans les environs de Paris l'on nomme le Montant, est plus petit que les espèces çi-defJ'us décrites. Son plumage brun et gris ne lui donne pas le bel air. Il vit en troupeaux dans les Roseaux des marais, et le nourrit d'insectes aquatiques et de graines de Roseaux. il refiembie beaucoup aux moineaux. Sa voix est très-claire, et souvent ces criailleurs réunis en troupes dans les Roseaux sont un tapage exécrable. En hiver il va en Italie, cependant il fait son nid en Allemagne.
Fig 4. L'Ortolan (proprement dit) (Emberiza hortulana).
L'Ortolan proprement dit, que. l'on nomme aussi le Jardiiner, est plus rare en Allemagne que dans les Contrées méridionales de tope, principalement en Italie, en Grèce et dans l'Isie de Chypre, où îl vit dans les champs de mil. 11 est renommé pour la délicatefie exqnife de sa chair, que l'on tient pour la plus favoureùfé de toute celle d'oiseaux. On en prend en Italie et en Chypre plulïeurs milliers par an, que l'on emballe dans les caiffes et barils, pour les envoyer chez l'étranger où ils sont payés très-cher. Souvent cet oiseau s'engraii'fe dans un seul jour au point d'avoir la figure d'un boulet de graiffe.
Fig. 5. L'Ortolan des haies. (Emberiza claeathorax.)
Ce bel oiseau habite les pays chauds de l'Europe, p. e. l'Italie et la France; il est plus rare en Allemagne, qu'il quitte à l'approche de l'hiver. Il se nourrit de chenilles et de graines. Sa chair est délicate.
Fig. 6. L'Ortolan de neige. (Emberiza nivalis.)
« L'Ortolan de neige n'habite que le Nord de l'Europe et de l'Asie même jusqu'au cercle polaire, et ne paffe en Allemagne que dans les hivers trop-rigoureux. Cet oiseau pAsiager est de la taille du Bruant (Fig. 3 1. ;, auquel il relfemble aussi par sa couleur et sa manière de vivre. Sa chair est déiicate; c'est la rai son pour laquelle on se donne toute peine pour le prendre. On le vend enfuit e sous le nom de l'Ortolan proprement dit. i The nv. rnerc »bout eightY ‘especially m iThey all live_ iriany 9 Speci foliowing are si lg. 1. (E The yell every where, and in vvinte It is about th plumage renc it raifès its birds. si 2;. 2 (The gr Its dark bre pearance. 3 he roads ai otten lits fix hours toget] un der some warmer cou in Germany yellow Ham well tasted. *%: (It is n ding specie h'owa ?. nd banks of rr fects and re the refemb a fbrill vo Po/. ip,. irdt, LI IL Ao. ESPÈCE 46. 4 v Tarnet ä], w) , !iî-. "-e. l'ounomP'WKöeaiAIlt. :ies de I 0:1 l] vit daaj les Pe'OD tient poux te «De ‘ feu» ! aif. e: chez rétï'fflo« So Wut, cet oV i'iO'. iïÀwço'mid': s gnûiïc des kies, thorax) es pa\ France;. . is [uitte le che c. de ne;. v alis) abite que le S ‘ ne jttJ 1.) , an ci h maniei« «; ‘eft la t ine pönale preas le nom de für
Ad99998 04 049a/frePlantes LXXXIII. Vol. IV. No. 47.
ARBUSTES BACCIFÈRES.
Fig 1. L'Airelle ou le Myrtille. (Vaccinium myrtillus).
L'Airelle, qui forme un petit arbeite de la hauteur d'un pied, croît le plus volontiers sous la bruyère dans des forêts claires de bois blanc, sa fleur est rouge-blanchâtre et ses fruits sont des baies d'un bleu très-foncé ou noirâtre, et d'un goût aigrelet et doucereux assez agréable. On les mange tant crues que cuites; on les lèche aussi et les emploie tant à la teinturerie, qu'à relever la couleur pâle des vins français de moindre qualité. C'est à cet effet qu'en Allemagne on en transporte des quantités confidérables à Hambourg et à Brème, d'où cet article de commerce est ensuite envoyé en France.
Fig. 2. L'Airelle ponctuée. (Vaccinium vitis idaea.)
Cette espèce d'Airelle croît souvent pêlemêle avec la précédente dan* les forêts d'Allemagne et lui refîenibie presqu'entièrement, excepté que l'art ufte ou la tige de l'Airelle ponctuée n'atteind que la hauteur d'une palme, et est plus déliée; aussi ses baies et son fuc sont d'un rouge clair. Le fuc de ces baies est aromatique, mais si aigre que l'on ne peut point les manger crues. C'est pour cela qu'on les cuit et les confit en fucre, et alors elles donnent une nourriture très-faine et très-rafraîchiiï'ante, que l'on fert en Allemagne sur les tables pour accompagner les rôtis. En Ruffie et en Sibérie l'on en prépare une boiffon de liqueur très-agréable.
Fig. 3. De Camberge. (Vaccinium oxycoccos).
La Canneberge ou le Cou(fii> et de marais, ne se trouve que dans les parties les plus feptentrionales de l'Europe et de l'A fie, en Laponie. et en Sibérie, où cette plaute croît dans des endroits marécageux ou dans des tourbières, en rampant sous la mousse. Sa petite fleur (a) et de marais, ne se trouve que dans les parties les plus feptentrionales de l'Europe et de l'A fie, en Laponie. et en Sibérie, où cette plaute croît dans des endroits marécageux ou dans des tourbières, en rampant sous la mousse. Sa petite fleur (a) est rouge ainsi que la baie (b) Le goût de ce'Je-ci est aigre et âpre en forte qu'on ne peut la manger crue. En Suède et en Ruffie on la confit et l'on en prépare aussi une boiffon forte.
Ad99998 04 050a/frePoissons XXXIII. Vol. IV. No. 48.
POISSONS CUIRASSÉS.
Fish La nature a muai plusieurs espèces de poissons de véritables cuiraiï'es oiïeufes ou écailleufes, pour les garantir des attaques de leurs ennemis. La table ci-jointe nous présente quatre espèces de pareils cuiraffiers aquatiques.
Fig. 1. Le Cayman. (Esox osseus.)
Le Cayman se trouve dans les rivières et lacs des Indes orientales et occidentales, il atteind la longueur de deux à trois pieds, et vit de rapine en dévorant les autres poissons. Sa chair étant délicate, on le mange fréquemment. Sa forme extérieure le rend digne d'attention. Ses deux mâchoires s'allongent en forme de be«, et sont garnies de dents aiguës. Tout le corps est couvert d'une forte cuiraffe écailleufe, qui le garantit contre les aggreflïons des autres poissons. Les écailles sont de trois elpèces différentes. Sur la crête du dos eues sont entièrement cordiformes, aux côtés elles sont quarrées et au ventre elles ont la forme de lozanges. En outre le premier rayon de chaque nageohe est muni de forts aiguillons.
Fig. 2. Le Cuirassé. (Loricaria plecostomus.)
Ce beau poisson de couleur d'orange vit dans plusieurs rivières de l'Amérique méridionale. Sa tête est offeufe par deffus, s'élargit en bas et devient molle et ridée. Chaque côté est couvert de quatre rangs d'écaillés dures et écufl'onnées, et chaque écaille particulière est munie d'un aiguillon, qui se termine en pointe aiguë. Les larges nageoires sont ornées de taches d'un brun clair et foncé. *Sa longueur est d'un pied et demi.
Fig. 3. Le Cuirassier écuissonné. (Cataphractus costatus).
Ce poisson habite les rivières des Indes orientales et de l'Amérique méridionale. Le dos est couvert de deux rangs de larges écuffons, chacun muni d'un fort crochet. Les nageoires antérieures sont garnies de petits aiguillons en forme de scie. La tète est plate et revêtue d'une couverture offeufe; elle a fix barbillons. Ce poisson se rend véritablement redoutable par sa cuiraffe. Aucun poisson ne s'approche de lui, et même les pêcheurs ne le détachent qu'avec beaucoup de précaution de leurs rets, dans lesquels il s'entortille avec l'es crochets; car ils sont imbus du préjugé, que les bleffures, que ses aiguillons font, sont empoifonnées. t
Fig. 4. Le Cuirassier ponctué. (Cataphractus punctatus.)
Ce poisson vit dans les rivières de Surinam. Tout son corps est couvert de quatre rangs de larges écailles jaunes dentelées au bord inférieur. Les nageoires sont parfemées de beaucoup de points de couleur foncée. La tête comprimée par le côté est pareillement ponctuée. La longueur de ce poisson est d'environ un pied. Nat a bo ai 0 tea
Ad99998 04 051a/freAntiquités. VIII. Vol. IV. No. 49.
LA CARRIÈRE DES ANCIENS ROMAINS.
Antiqu * es Anciens ne tenaient point leurs com-fes en champ libre, comme les Anglais d'aujourd'hui, au contraire ces L. ectacies le donnaient nu milieu de magnifiques édifices publics, qui entouraient la grande place qui fervait de carrière; ces édifices uniquement consacrés à ces exercices publics se nommaient Cirques. La première Figure de la table ci-jointe réprésentë un tel Cirque, dont il y avoit plulieurs dans l'ancienne Rome.
Fig. 1. Un Cirque des anciens Domains.
Le Cirque était un édifice de la forme d'un quarré oblong, arrondi en demicercle à l'un des bouts; l'intérieur était entouré de rangs de bancs de pierres pour les fpectateurs; au milieu il y avoit une grande place découverte, où se tenaient les couriés à cheval et des chars, les exercices des gladiateurs et athlètes, les combats des bêtes et autres spectacles publics. Le dehors de l'édifice était entouré d'arcades et de galeries, et l'on y trouvait les portes d'entrée. Le côté a qui forme un des bouts de l'édifice était compofé de halles, qui fervaient de remiies aux chars de courfe, de retraite aux chevaux et aux bêtes jusqu'au moment, où le fpeetacle commençait. Au milieu de la place et le long d'elle s'étendait une muraille, nommée Spina (Epine), haute de fix et large de 12 pieds, sur laquelle on avait élevé de petits temples, des autels, des obélisques, des pyramides, de petites tours coniques, des statues, principalement celles de Neptune et Cybélé. Aux deux bouts de cette espèce d'eftrade on avait drelïé trois cônes de pierres, l'un à côté de l'autre, qu'on appellait Metae. Les jouteurs étaient obligés, d'en faire fept fois le tour. Ces cônes leur fervaient de but. A l'endroit de la carrière marqué b, V m avait tracé une ligne blanche, nommé Creta (la Craie), d'où les chars partaient. En e était la grande portecochère, au-deffus de laquelle se trouvait la loge du Conful ou Empereur, qui donnait le lignai du commencement.
Fig. 2. Une Quadrige.
Les jouteurs pour les courfes de chars se divifaient en plusieurs troupes, qui se diftinguaient l'une de l'autre par les couleurs de leurs habits. Celui que nous voyons ici est de la Compagnie verte. Ces jouteurs portaient des ceinturons de courroies autour du cor;-, s et des bras. C'étaient pour la plupart des Chevaliers ou d'autres jeunes Romains de qualité; ils se tenaient debout dans les phars peu élevés de la terre, ouverts par derrière et attelés de deux, trois à quatre chevaux dans un même rang; de cet attelage ils portaient le nom de Biga, Triga ou Quadriga. Celui qui la feptième fois acheva le premier la courfe autour de la Spina, et atteignit le premier la Meta, vis-à-vis de la loge impériale, fautait sur le piédéftal de la Meta, et obtint comme vainqueur une branche de palme, une couronne etc.
Fig. 3. Timon et joug de Char.
Ahifi que la boite et les roues du char étaient richement ornées, de même l'était le timon ordinairement garni d'une tète de bélier en bronze. Le joug double de fer y était attar ché que l'on mettait sur les chevaux timoniers, qui portaient le timon du char; il fervait en même tems à traîner ce char leger.
Fig. 4. Un Vainqueur couronné.
Non seulement le Vainqueur dans la courfe des chars obtint une branche de palme ou une couronne, mais aussi ses chevaux furent ornés de branches de palme attachées à leurs têtes. On frappait aussi" des médailles en l'iionneur des vainqueurs telles que celle de bronze réprésentée ici. T1 heAn Round metae an
Ad99998 04 052a/frePlantes LXXXIV. Vol. IV. No. 50.
PLANTES COMMERCIALES REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Caoutchou ou Hévé de Guiane. (Hevea Guianensis.)
1 Le Caoutchou est cet arbre remarquable qui donne la gomme élaftique que le célèbre Voyageur de la Condamine a le premier fait connaître en Europe, en T736. Il croit dans l'Amérique méridionale, et compose lui seul un genre de plantes particulier. Son tronc surpasse Ibuvent la hauteur de 60 pieds et a 3 pieds d'épaiffeur. Ses feuilles trilobés se trouvent au bout des branches sur de longs pétioles entre lesquels paraiffent les petites fleurs jaunâtres en forme de grappes. Le fruit est un péricarpe grand, dur et divifé en trois compartimens dont chacun renferme deux à trois graines grifes (c). En fefant une fente dans l'écorce du tronc il en découle un fuc blanc et laiteux, qui, après que l'humidité en est évaporée, se conclenfe et devient une gomme tenace qui est cette gomme élaftique si renommée, qui ressemble extérieurement à du cuir brun, et qui est d'une élafticité étonnante; onneut l'étendre à toute force et en la lâchant elle se rétrécit fur. le champ. Comme elle est molle au commencement et prend toutes les formes, les Américains en revêtent de petits flacons de terre et l'ont lécher cet enduit au feu; ensuite ils caffent le flacon qui a fervi de moule, et le réduisent en poudre qu'ils sont fortir par le goulet. C'est pourquoi cette gomme élaftique nous parvient ordinairement en forme de poires ou de petites bouteilles.
Fig. 2. Le Gommier rouge. (Mimosa nilotica.)
Le Gommier rouge ou VAcacie d'Egypte, est l'Arbre qui nous fournit la gomme arabique si renommée. Il croit fauvage dans les contrées arides de l'Arabie, de l'Egypte et presque de toute l'Afrique. Il atteind une hauteur confidérable; ses feuilles sont ailées comme celles de l'Acacie (a), la fleur (b) est jaune et ronde, et le fruit une gouffe brune, longue et échancrée qui renferme des graines ovales ou des fèves. La Gomme arabique découle d'elle-même de l'écorce de cet arbre et s'y condenfe en pelotes de la grosseur d'une noix, ainsi que celle de nos cerifiers. Elle est de couleur blanche, jaune ou brune, se diffout entièrement dans l'eau et nous est apportée par les Commerçans du Levant. L'on s'en fert tant dans les pharmacies comme remède, tant dans la peinture et dans la fabrication de lafoierie. C'est donc un très-bon Article de commerce. jüßts. LXXXIP RES Fk ï. Tl c [Hevea, The Caoutchou is jrovides us with xh ïéifl a? it is genev ]eir 1736 was first b taons traveller de Äh-America am ff» of plants. It fatiiei and about reoee, Ils leaves a m long stalks upon tiits, and the little w. in (Mres betwcAoîalarge an tel (Fig. b.) tffiUwpthvee gre ^«nVwrkof ih *jiiice ânes fori »«Çwfetojhè ai ne'Jappearstobebrc ely contract!;, 5^uence ‘^s cover iVo, & 5&
Ad99998 04 053a/freOiseaux. LVIII. Vol. IV. No. 51.
OISEAUX REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Todier royal. (Todus regius.)
v. e beau Todier, que l'on nomme aussi le Roi des gohemouches et le Tyran Jiupé de Cayenne habite l'Amérique méridionale. Son bec est entièrement applaîi. Il se nourrit vraifenihlablcment d'insectes; mais sa manière de vivre est encore peu connue. Sa longueur est d'environ 7 pouces.
Fig. 2. Le Todier à long bec. (Todus macrorhynchus.)
Cet oiseau est plus grand, que le précédent, car sa longueur est de 8 pouces. Il vit pareillement dans l'Amérique méridionale. Son plumage est d'un noir et rouge luifant et par-deffus les ailes pendent des plumes blanches, ce qui donne un très-bel air à cet oiseau.
Les Quêpiers.
Le plumage des Guêpiers leur affigne un rang parmi les plus beaux oiseaux. Ils habitent pour la plupart les pays les plus chauds de toutes les parties du monde, et se nourriffent principalement de guêpes et d'abeilles, ce qui les a fait nommer aussi loups des abeilles.
Fig. 3. Le Quêpier commun. (Merops apiaster.)
Cet oiseau vit eu Europe et même en Allemagne; il a 12 pouces de longueur et les couleurs vives de l'on plumage le rendent un des plus beaux Oiseaux de l'Europe. Il niche sur les bords élevés des fleuves et paffe souvent en troupes de dix à douze Oiseaux jusqu'aux frontières de l'Allemagne feptentrionale. Sa chair est ragoûtante.
Fig. 4. Le Quêpier de Nubie. (Merops Nubicus.)
Celui-ci est encore plus beau que le précédent, mais moins grand. L'Egypte et la Nubie est sa patrie.
Fig. 5. Le Quêpier de Cayenne. (Merops Cayennensis.)
Cet oiseau habite l'Amérique méridionale et se trouve principalement en Cayenne. Sa couleur est d'un vert fale; la queue et les pennes sont rouges jaunâtre?.
Fig. 6. Le Quêpier vert. (Merops viridis.)
Ce bel oiseau habite les Indes orientales et est le plus petit des guêpiers; la couleur :'e sa gorge et de son ventre est verte tachetée de jaune; le dos et la queue sont de couleur brune. Les deux plumes du milieu de la queue sont très-minces et plus longues que les autres. Vr> l IK m fit
Ad99998 04 054a/frePoissons. XXXIV. Vol. IV. No. 52.
ESPÈCES DE MAQUEREAUX.
‘es Maquereaux occupent un des premiers rangs parmi les poissons les plus ragoûtans et les plus délicats. Il y en a de différentes grandeurs; il ne se trouvent que dans les mers des climats chauds.
Fig. 1. Le Maquereau royal. (Scomber regalis.)
Ce beau poisson atteind la longueur de plusieurs pieds. La couleur de son dos est d'un pourpre-foncé, mais les côtés et le ventre reluifent comme de l'argent. Cette beauté est encore relevée par son oeil noir entouré d'un cercle jaune-clair. Il est une bonne prise pour les pêcheurs.
Fig 2. Le Maquereau Sarde. (Scomber Sarda.)
Ce Maquereau est de beaucoup plus petit que le précédent, mais de délicatesse égale. Son dos est teint en bleu-clair, et marqué d'un grand nombre de taches en forme de demi-lunes et d'un brun-foncé; c'est ce qui lui donne un bel air.
Fig. 3. Le Matelot. (Scomber ductor.)
Ce poisson est un peu plus grand que l'espèce précédente; mais sa tète est groffe et obtufe et d'un bleu-foncé, ainsi que le dos. Ses nageoires sont jaunes et bleues, et les deux côtés sont ornés de deux rangs d'écaillés jaunes.
Fig. 4. Le Maquereau de Plumier. (Scomber Plumierii.)
Le Naturalise Plumier a découvert cette espèce de Maquereaux dans la Mer des Indes, c'est pourquoi qu'elle porte son nom. C'est la plus petite espèce de ce genre; ces maquereaux sont joliment dessinés, en ce que le dos est cendré-foncé tirant sur le bleu, et que trois bandes de pareille couleur traverfent le corps. ni ir, *°-5i f°ûcé; c'est Matelot, ictor.) flu grand h tùte *(** s et bleues, et'. « tieux raagj d'écio mu de Plumier, imicrii) er a découvert cette îs la Mer kMs, e Ion nom. Céll ire; ces mawffi'a n ce que le k à ‘ bleu, et que trois traverfeutlewf
Ad99998 04 055a/frePlantes LXXXV. Vol. IV. No. 53.
PLANTES MÉDICINALES.
Fig. 1. Le Frêne à manne. (Fraxinus Ornus.)
a Manne, ce purgatif très-connu, que nos Pharmaciens nous vendent, est le lac épaiffi et léché d'une espèce de frêne que pour cela l'on nomme le frêne à manne. Cet arbre croit naturellement dans 1'Allemagne méridionale, mais sa véritable patrie est Naples, la Calabre, la Sicile; il n'est pas fort haut, car il atteind à peine une élévation de 16 à 13 pieds. Ses feuilles sont ailées et ses fleurs blanches, qui forment des bouquets exhalent une odeur douce. Pour en tirer \&manne on y pratique des entailles horizontales desquelles le fuc découle pendant l'été dans des feuilles courbées, que l'on y attache et où il se deffèche en forme de petites maffes brunâtres. La Manne de Calabre et de Sicile forme un article confidérable du commerce de ces contrées; elle n'est receuillie que pour le compte du Roi, qui en a le monopole. L'odeur et le goût de la manne est d'une douceur révoltante.
Fig. 2. La Salsepareille. (Smilax Sassaparila.)
La Salsspareille eh nn ai-bufte faible et farmenteux, qui croit dans des contrées marecageufes de l'Amérique méridionale et rampe sur la terre ou s'élève en entortillant les arbres. Ses tiges farmenteufes sont garnies d'épines; les feuilles sont ovales, pointues à l'extrémité et fortement fillonnées. La fleur est blanche (Fig. c.) et porte àes baies en grappe* d'un brun rougeûtre-foncé (Fig. b.) qui ne sont pas mangeables. Mais la racine de cet. arbufte, qui forme un noeud de l'épaiiïeur d'un pouce (Fig. a.), et qui à peu de diftance de la furface de la terre se partage en plusieurs branches longues, minces et fibreufes, est un médicament très-connu dans nos pharmacies. Ce n'est que cette racine noueufe qui de toute la plante foit de quelque utilité; on la tire de la terre, on la fait fécher et en qualité de drogue elle entre dans le commerce; mais elle est bien chère. «t iv. h
Ad99998 04 056a/freAntiquités. IX. Vol. IV. No. 54.
COURONNES DES ANCIENS.
Les anciens Grecs et principalement les R. omains avaient plusieurs fortes de couronnes dont ils décoraient les vainqueurs et chaque Citoyen, qui par quelque action importante ou utile a/ait bien mérité de l'état. Chacune de ces couronnes ou marques de l'eftime publique était d'une forme et d'une matière déterminées.
Fig. 1. et 2. La Couronne radiale.
La Couronne radiale était d'or et formée de pointes droites en guife de rayons, qui en réprésentant ceux du foleil indiquaient l'Apqthéole du couronné. Le Général victorieux qui après avoir gagné une bataille décifive ou conquis quelque province retourna en triomphe à Rome fut décoré de cette couronne en y fêlant ion entrée folennelie. Souvent on eu entourait aussi sa casque d'acier ordinairement ornée d'un griffon d'or.
Fig. 3. et 4. La Couronne de laurier.
Cette Couronne était comme son nom indique une guirlande de feuilles de laurier, qui pareillement fut donnée au Général victorieux lorsqu'il fit son entrée en triomphe; il la porta alors sur la tête nue ou sur sa casque. Cette même couronne tomba aussi en partage aux vainqueurs dans les jeux publics, dans les combats rie gladiateurs, dans les courfes; de même qu'aux Poètes et Artiftes, qui avaient remporté le prix.
Fig. 5. La Couronne civique.
La Couronne civique compofée de feuilles de chêne était chez les Romains la fuprême marque de diltinction militaire, qui fut accordée aux Citoyens, qui avaient fauve la vie à un autre Citoyen Romain t ou qui s'étaient figualés par une autre action éclatante, qui avait contribué à sauver la chofe publique en danger.
Fig. 6. La Couronne obsidionale.
Celle-ci fut décernée aux guerriers, qui parleur bravoureperfonnelle avaient délivré de l'ennemi une ville affiègée; elle était compofée d'herbe et de fleurs d'herbe cueillies pour l'ordinaire sur les murs de la ville délivrée.
Fig. 7. La Couronne murale.
La Couronne murale était d'or et présentait des pignons de muraille. Elle était deftinéc au Citoyen, qui dans l'affaut le premier avait franchi la muraille de la ville affiègée.
Fig. 8. La Couronne vallaire
avait la même deftination; elle était pareillement d'or etprésentait des paliffades de camps. Elle fut donnée aux guerriers, qui les premiers s'élancèrent dans le camp retranché de l'ennemi.
Fig. 9. La Couronne navale.
La Couronne navale ou roftrale était également d'or et garnie toute à l'entour de figures d'éperons de vaiffeaux (roffres) dont les pointes étaient de fer. Elle fefait la récompenfe des Amiraux, qui avaient remporte la victoire dans un combat naval. ri m. V, l n
Ad99998 04 057a/freMélanges. XLI. Vol. IV. No. 55.
TELEGRAPHES.
Le Télégraphe est une machine très ingénieufe pour corréfpondre dans un grand éloignement, dont on le fe. rt actuellement pour transmettre des avis militaires dans un très-court elpace de tems et à une diftance très-éloignée. L'art de la Télégraphie est sans doute fort ancienne, mais la machine télégraphique employée auiourd'hui en France est une invention francaife. Les Francais s'en sont fervi avec grand avantage dans la dernière guerre de la révolution. Le premier de ces télégraphes fut établi au Louvre à Paris, et le fécond à Lille. Ces deux corréfpondent enfemble.
Fig. 1. Le Télégraphe du Louvre à Paris.
La présente figure montre la forme extérieure du Télégraphe. Une forte perche paffe par le plafond d'une chambre dont les parois sont tous percés en fenêtres, et au-deiïus de cette perche le trouve la machine même, qui est mife en mouvement par des traits. Elle est compofée d'une pièce de bois ou d'une espèce de cadre long de 9 à 12 pieds, et large de 14 pouces; aux deux bouts duquel sont encore joints par des charnières deux autres pièces de cadre mobiles, qui moyennant des traits de ficelle peuvent être mues enforte qu'elles présentent différentes ligures d'angles et en plusieurs directions. De ces figures est compofé l'Alphabet de la Télégraphie.
Fig. 2. Le Télégraphe de Lille.
Cette figure présente encore mieux le mécanisme et la manipulation de la machine dans la Chambre des obfervations. Sur le toit se tient un des employés muni d'un bon téléscope pour obferver les mouvemens d'un télégraphe corréfpondant, qui dans ce moment donne un avis. Cet obfervateur dicte au Secrétaire, qui est audessous de lui mot pour mot les figues, qu'il obferve. Sitôt que la transmiiïion télégraphique est notée, le Secrétaire se met à la machine, pour dicter au machiniste les figures à former par le Télégraphe, qui de cette façon transmet la nouvelle reçue au premier Télégraphe, qui le fuit dans la ligne.
Ad99998 04 058a/freOiseaux. LIX. Vol. IV. No. 56.
OISEAUX DE MARAIS, DE DIFFÉRENTES ESPÈCES.
Fig. 1. Le Chevalier ou le Chirurgien brun. (Parra jacana.)
Cet oiseau vit dans des contrées marécageufes de l'Amérique méridionale, de même proche des lacs et rivières. II a dix à douze pouces de longueur, sa couleur est d'un brun-' rouge, la féconde jointure de l'es ailes est garnie de courtes épines ou éperons (de-là ion-nom) et les doigts de l'es pieds sont extrêmement longs, ainsi qu'il peut, sans s'enfoncer, marcher sur les marais, où il va chercher sa nourriture, qui coufifte en vers et insectes aquatiques. Sa chair est très-ragoûtante.
Fig. 2. Le Vanneau armé ou Chirurgien bigarré. (Parra variabilis.)
Cet oiseau hübite les mêmes contrées que le précédent, et le trouve principalement au Bréi'il, au Guiana et à l'île de S. Doniingue. Son plumage est bigarré et joliment dessiné, il est un peu plus petit, que le précédent; sa nourriture est la même.
Fig. 3. Le Vanneau armé ou Chirurgien d'Afrique. (Parra africana.)
L'espèce, que nous voyons réprésentée dans cette figure, vit en Afrique; elle est à peu-près de la taille de la précédente, de couleur de canelle claire. Ses doigts exceffiveme; it longs, qui sont hors de proportion avec son corns bien tourné, lui donnent un air assez finguli'èr.
Fig. 4. Le Râle de terre ou Râle de genet. (Rallus crex.)
Ce râle indigène chez nous se trouve aussi par toute l'Europe et même en Afie et dans l'Amérique feptentrionaie. il relîemble par sa figure et sa couleur à la caille, mais il eit de beaucoup plus grand. On croyait autrefois, que cet oiseau était le conducteur des cailles dans leurs voyages, et par conféquent on lui donnait le nom de Roi des cailles; mais il n'appartient pas à ce genre d'oiseaux. Il aime à demeurer dans des prés marécageux ou dans le bled, où il se nourrit de vermik féaux et de fauterelies; son vol est pelant, mais il court très-vite. En été vers le soir et jusqu'à nuit clofe il fait entendre son cri bruyant. Sa chair est d'un bon goût.
Fig. 5. Le Râle des Philippines. (Rallus Philippensis.)
Ce râle vit dans les îles Philippines, est très-joliment dessiné et plus grand, que le précédent. Sa nourriture est la même, que celle de tous les oifëaûx des marais. Sa chair est comptée parmi les friandifes.
Fig. 6. L'Oiseau à gaine. (Vaginalis alba.)
Cet oiseau est de la grandeur d'un pigeon, de couleur blanche, et fait un genre féparé d' Oiseaux des marais. Sun gros bec se trouve dans une gaine mobile et corneille, couverte jusque derrière les yeux de beaucoup de verrues. Cet oiseau se trouve en nombre sur les cotes de la Nouvelle-Séelande et d'autres îles de la Mer auftrale. Il se nourrit de charogne et de merlus, c'elt pourquoi sa chair n'est pas mangeable
Ad99998 04 059a/frePlants. LXXXVI. Vol. IV. No. 57.
PLANTES VÉNÉUSES.
Fig. 1. Le Laurier cerise. (Prunus laurocerasus.)
vJet arbriffeau, dont la hauteur ne surpasse pas 5 à 6 aunes, est décoré de belles feuilles toujours vertes, reluifantes et femblables aux feuilles du laurier; ses fleurs sont blanches et répandent une bonne odeur; ses fruits d'un bleu très-foncé ressemblent aux cerifes et croiffent en grappes. Il croit naturellement en Syrie et sur les bords de la Mer noire; il vient auiss très-bien en plein air dans la partie méridionale de l'Allemagne. Le fruit (Fig. a.) est à noyau, mais ne peut pas être ‘ mangé; les fleurs et les feuilles vertes sont d'un goût agréable tel que celui des amandes amères, mais elles sont vénéneufes et pour cela darigereufe3. Peu de gouttes d'une huile volatile ou de l'eau, que l'on en diftille tuent hommes et bêtes au bout de quelques minutes.
Fig. 2. La digitale pourprée, ou le doigtier. (Digitalis purpurea.)
Cette plante peut faire à la vérité l'ornement de nos jardins, mais elle n'en est pas moins vénéneufe et il faut se garder d'elle, d'autant plus qu'elle est indigène chez nous. Elle vient naturellement et fréquemment-dans des contrées couvertes et montueufes et principalement sur des rochers nus. Elle est forte et sa tige haute de 3 à 4 pieds porte en quantité de belles fleurs rouges campaniformes. ; mais l'odeur qu'elles exhalent affoupit déjà. et sa graine ou la décoction de ses feuilles vertes est un violent poifon, qui tue hommes et bêtes; néanmoins entre les mains d'un Médecin habile et circonfpect, c'est aussi un remède très-efficace. Fis ÎV' * 5],
Ad99998 04 060a/freMélanges. XLI. Vol. IV. No. 58.
GLACIERS DES ALPES.
La Mer de glace près du Montanvert.
Les Alpes helvétiques sont les points les plus élevés de la furface de l'ancien monde, et renferment en même tems la montagne la plus. haute, qui édite en Europe, en Afie et en Afrique, l'avoir le Mont-Blanc, qui n'est furpafîé en élévation que par l'énorme Chimboraffo dans l'Amérique méridionale. Ces mêmes Alpes helvétiques nous offrent auiss par leur situation particulière des beautés pittoresques sans pareilles, et des objets des plus curieux. Elles renieraient des monts dont la cime qui s'élève audefi'us des nuées est couverte de neige perpétuelle; et entre ces montagnes se trouvent des lacs, des abîmes immenfes entourés de rochers, des vallées remplies de glace, des foùrces sans nombre, qui par la fuite forment des rivières confidérables; des ruilTeaux,. qui en se précipitant pardeffus des rochers éscarpés, comme taillés à pic, disparaifiènt dans l'air et se changent en une pouflïère aquèufe; de gras pâturages et d'autres merveilles de la Nature. L'un des objets les plus remarquables des Alpes sont les Glaciers. On nomme Glaciers les vallées des Alpes toutes remplies d'immenfes malles de glace; lesquelles vallées se trouvent tantôt dans une certaine élévation entre des pics de rochers formant des pentes, tantôt au pied des plus hautes montagnes. L'un des plus grands et des plus remarquables de ces glaciers est la Mer de glace au pied du Montanvert. C'est une longue vallée toute remplie de glace; on en a la meilleure vue de la hauteur du Montanvert, là où se trouve la cabane réprésentée dans la figure cijointe. Cette maffe énorme de glace ressemble à une mer agitée et fubitement glacée, non dans le tems de l'ouragan, mais peu après, où le vent a ceffé et les flots sont arrondis et obtus. Entre ces flots de glace se trouvent de grandes et profondes fentes et crevaifes dont l'intérieur est de couleur bleue. Un curieux pourrait aifément s'y perdre. Des deux côtés on voit de petits glaciers, qui descendent des montagnes et dans le fond l'on apperçoit le mont Jorasse, couvert déneige, l'un des plus élevés des Alpes. Le Montanvert lui-même sur le dos duquel nous voyons ici une compagnie de curieux, offre un riche pâturage tout à côté de ces affreufes maffes de glace. li point of ‘oi ir, ssq> 53.
Ad99998 04 061a/freMélanges. XLII. Vol. IV. No. 59.
GLACIERS DES ALPES.
La Vallée de Chamouny.
La Vallée de Chamouny est peut-être non-seulement la vallée la plus belle et la plus remarquable des Alpes fuiffes, mais même clu monde entier; car elle renferme tant d'étonnantes merveilles de la nature, et les scènes les plus fauvages, les plus rudes s'y trouvent si bien mêlées aux plus belles et, aux plus délicieufes, qu'à Ion premier aspect l'on a de la peine à revenir de son étonnement. Cette vallée a la forme d'un berceau, est tordue comme un arc, et est longue de près de fept lieues. Elle se trouve enclavée entre de hautes montagnes très-escarpées, presque taillées à pic et d'un air fauvage. Les vallons étroits et ravins, qui se trouvent entre ces montagnes sont remplis de glaciers dont les pointes aiguës et les groupes forment un enfemble extrêmement pitoresque. Audeffus de ces monceaux de rochers, plus loin, à droite s'élève dans les nues la montagne la plus haute de l'ancien monde, le Mont-blanc, que nous verrons de plus près dans la table fuivante. Ces beaux et rudes glaciers, que nous voyons ici entre les cimes et les monceaux de roches de granit, tiennent pour la plupart leur origine de la mer de glace, que la table précédente nous a présentée. Du dessous de ces glaciers provient un grand nombre de fources et de ruiffeaux d'eau claire comme du cryftal, et même la rivière d'Arveiron, qui traverfe toute la longueur de la vallée, fort magnifiquement d'une grande grotte de glace qui se trouve dans un de ces glaciers. Souvent l'on est effrayé dans cette vallée par un bruit femblable au tonnerre; il provient de maffes énormes de glace-, qui se détachent des glaciers et tombent avec fracas dans les profondeurs. La glace de ces glaciers est souvent de l'épaiffeur de plusieurs centaines de ‘pieds; mais dans' son fond elle dégèle toujours, ce qui est la cause, pourquoi l'eau découle sans cesse du dessous desces glaciers, et que les plus grands fleuves y prennent naiffance. La furface de la glace des glaciers n'est jamais unie ou gliffante, mais toujours grenelée et raboteufe, c'est pourquoi on peut y marcher avec assurance.
Ad99998 04 062a/freMélanges. XLIII. Vol. IV. No. 60.
MONTAGNES DE NEIGE.
Vue du Montblanc.
Ad99998 04 063a/freAntiquités. X. Vol. IV. No. 61.
INSTRUMENS DE MUSIQUE DES ANCIENS. Fifres, Sistres et Cymbales.
Les anciens Grecs et Romains avaient plusieurs fortes dlnftrumens de mufique et, comme nous, tant à cordes, tels que les Lyres, les guitarres et les p/dltérions, qu'à vent, tels que fifres, flûtes et cors. Les premiers ne fureur employés que pour accompagner les chants et hymnes chantés dans les temples et durant les facrifices. Les derniers furent joués accompagnés des filtres et cymbales, aux proceffions folemnelles en l'honneur de Bacchus et de Cybèle, et aux entrées triomphales où ils fesaient partie de la mufique militaire. Nous allons connaître de plus près les fifres, siftres et cymbales que la table ci-jointe nous présente.
Fig. 1. 2. 3. Sistres, Tambours et Sonnettes.
Fig. 1. Cercle de tôle dans les entailles duquel pendaient des lames de métal, qui furent conftamment fecoués. Fig. 3. Ce même cercle entouré de grelots et enduit d'un côté de peau en guife d'un tambour de basque; ou le battait et feconait à la danfe pour marquer la mefure. Fig. 2. Cercle de métal où étaient attachés de gros grelots ou cymbales de façon qu'ils pouvaient se tourner autour du cercle. Les danseufes l'en fervaient pareillement pour marquer la cadence.
Fig. 4. Les Bassins.
Ces bassins étaient de métal. Le danfeur les tenait dans les deux mains et les frappait l'un contre l'autre.
Fig. 11. Le Sistre ou Cliquet d'Isis
lui rendait le même fervice. Il était compofé d'une espèce d'archet de métal dans lequel trois barres de métal se remuaient librement quand pu fecouait cet instrument.
Fig. 12. Le Triangle et
Fig. 13. La Cymbale
furent maniés de la même manière et frappés moyennant des baguettes ou de petits bâtons.
Fig. 10. La Sambuque
avait la forme d'un demi-triangle tendu de cordes dans sa partie intérieure comme la harpe ou le pfaltérion.
Fig. 5. 6. 7. 8. 9. Fifres simples et composés.
&ë-5Kg. 6. Fig. 7. Feg. 8Le fifre fimplë. Le fifre double. Le fifre courbé. Le fifre double monté sur un cor, pour en renforcer le son et le rendre plus bas. Fig. 9. Le S'yrinx ou chalumeau de Pan, compofé de fept pièces de joue de différente longueur, jointe enfemble et que le joueur fefait paffer sous ses lèvres en y fifflant. Plusieurs de ces instrumens sont encore connus et ufités de nos jours.
Ad99998 04 064a/freAntiquités XI. Vol. IV. No. 62.
INSTRUMENS DE MUSIQUE DES ANCIENS. Lyres et Guitarres.
La planche ci-jointe nous présente des Lyres et Guitarres des anciens Grecs et Romains de différentes formes. La Lyre femble être l'instrument à cordes le plus ancien que nous connaiffions. L'époque de son invention le perd dans les tems les plus reculés. Peut-être dans le commencement on la formait d'une écaille creufe d'une tortue ou du crâne de quelque animal, l'on y fixait un couple de cors de boeuf ou de chèvre et l'on y tendait des nerss ou tendons d'animaux ou des cordes de boyaux, et voici la première Lyre toute faite. L'art embellit ensuite ces instrumens en y ajoutant différens ornemens, dorures etc. C'est ainsi que naquirent les différentes formes des Lyres représentées sous les Fig. 1. 3. 4. 5. 7. 8 et 10. De la Lyre se forma dans la fuite la Guitarre, que les Fig. 2, 6 et 9 nous présentent sous différentes formes. Cet instrument était déjà plus artistement travaillé, sa partie supérieure était garnie de chevilles et celle d'enbas avait une ouie ou table; on y tendit ordinairement fept cordes. Auffi cet inlirument rendait un son plus agréable et plus fort que la Lyre. Les anciens Grecs et Romains îe fervaient toujours de la Lyre pour accompagner le chant ufité aux Sacrifices, feftins et celui des odes et hymnes chantés publiquement par leurs poètes. C'eft. delà qu'encore aujourd'hui la partie de la poëfie qui. ["occupe de, la compofition des poëfies à chanter est nommée Poëfie lyrique.
Ad99998 04 065a/frePlantes. LXXXVII. Vol. IV. No. 63.
PLANTES REMARQUABLES.
Le Souchet Sultan ou sucré. (Cyperus esculentus.)
Le Sonchet Sultan ou sucré, nommé aussi Souchet long de Provence est une plante, qui depuis peu f'eft rendue remarquable en Allemagne en ce que l'on en a recommandé les tubercules charnus pour les fubftituer au café et que l'on a commencé d'en faire cet usage. Elle appartient aux plantes graminées; sa patrie est l'Orient et principalement les parties chaudes du Levant et l'Egypte où elle vient d'elle-même. La Fig. 1. montre cette plante dans sa grandeur naturelle à la moitié de son accroisfement, où elle ressemble à une touffe d'herbe ordinaire. Ses racines sont des fibres menues auxquelles sont attachés des tubercules charnus, gros comme les plus petites iioifettes lorsque la plante a atteint sa maturité et ces-tubercules (Fig. a. et b) sont nommés en Allemand Amandes de terre (Erdmandeln). Sous la Fig. 2. nous voyons la plante mûre ayant achevé son accroissement en automne et avec ses tubercules, que l'on tire de la terre comme les pommes de terre. Ces tubercules sont couverts d'une écorce ridée allez rude, en forme d'écaillés couchées les unes sur les autres comme les fuiles d'un toit. Ces tubercules réprésentés sous les Fig. a. et b. en grandeur naturelle sont d'un goût très-agréable qui approche de celui des Amandes; ou les mange tant crus que rôtis et en Italie on en prépare une boiffon appétiffante et plusieurs mets ragoûtans. Quand on les rôtit comme le café ils donnent une boiffon peu différente du véritable café. C'est la raison pour laquelle ou les recommande pour les fubftituer au café et pourquoi on les cultive déjà assez fréquemment dans les jardins et en fait quelque commerce.
Ad99998 04 066a/freInsectes. XXVII. Vol. IV. No. 64.
INSECTES DE LA CHINE.
Presque toutes les productions naturelles de la Chine, telles que les fleurs, oiseaux, poisfons, insectes, le distinguent par des couleurs vives, b-en choifies ou criantes, comme nous avons déjà vu dans plusieurs figures représentées dans ce recueil. C'eft-ce que nous trouvons aussi confirmé par les Insectes de la Chine dont nous allons parler.
Fig. 1. Le Grillon on Criquet rouge. (Grillus morbillosus.)
Cette espèce de fauterelle est longue de *deux pouces et demi et magnifiquement coloriée, car son corfelet est rouge, les étuis d'un biett foncé tirant sur le vert, les aîles inférieures sont rouges-claires tachetées de noir; le reite du corps est noir entouré de cercles rouges et jaunes, et les jambes sont jaunes. Ce grillon est réprésenté ici en vol.
Fig. 2. Le Bupreste on Richard bandé. (Buprestis vittata.)
Les Buprestes sont de tous les scarabées ceux qui ont les couleurs les plus magnifiques, ce qui se conftate aussi par les deux espèces de la Chine ici réprésentées. Celle que nous voyons ici est rayée de vert, jaune, bleu et couleur d'orange, et sa parure est très-riche et très-brillante.
Fig. 3. Le Bupreste oeillé. (Buprestis occellata.)
Ce Bupreste surpasse peut-être en beauté l'espèce que nous venons de décrire, car ses étuis sont embellis de yeux et d'écuffons bleus, jaunes et rouges. Les Chinois se servent des étuis de celui-ci comme de ceux du précédent pour relever l'éclat de leurs broderies et les couleurs de leurs habits et de leurs meubles. j
Fig. 4. Le Hanneton vert. (Scarabaeus Chinensis.)
Cette espèce de hanneton de la Chine ressemble assez à celle de l'Europe, excepté qu'elle est d'un vert brillant et que îes jambes sont jaunes.
Fig. 5. L'Araignée tachetée. (Aranea maculata.)
L'aspect de cette araignée chinoife est de beaucoup moins révoltant que celui de nos araignées européennes; au contraire elle est assez belle; son corfelet est d'un blanc argenté, il couvre sa tète réprésentée féparément sous la Fig. a, et le corps oval oblong est d'un beau jaune, ses jambes étendues sont souvent de la longueur de 3 à 4 pouces.
Fig. 6. Le Chevalier de la Chine. (Papilio Eques Peranthus.)
Ce beau papillon appartient aux papillons de jour de la Chine et à la famille des ainsi nommés Chevaliers à cause des pointes de sa queue. Il est très-magnifiquement colorié et même rare en Chine. C'est un véritable ornement d'une collection de papillons.
Ad99998 04 067a/freOiseaux. LXV. Vol. IV. No. 65.
OISEAUX RARES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. L'Echasse ou le grand Chevalier d'Italie. (Charadrius himantopus.)
Cet oiseau rare est un oiseau de rivage appartenant aux pluviers. Sa taille est à peuprès égale à celle du vanneau; mais ses jambes très-longues, très-déliées et flexibles lui donnent un air bien singulier. Tout le dos est d'un noir changeant, les aîles et les pennes sont brunes à bord blanc; la tête; le cou et la poitrine sont de couleur blanche. On le trouve eu Europe sur les rives du Danube et d'autres fleuves confidérabies. C'est un oiseau de passage que l'on ne rencontre que rarement en Allemagne. Il court et vole très-vite et ne le nourrit que d'insectes aquatiques.
Fig. 2. L'Avocette. (Recurvirostra avocetta.)
Cette espècc d'oiseaux de rivage fait partie de ceux à bec courbé en arc (recurvirostra) Elle est presque de la taille du précédent, mais plus gros de corps; ses jambes fout aussi très-longues et très-déliées comme celles de l'Echasse, mais ses pieds sont palmés, comme ceux du canard. Il est de couleur "grifâtre et noire, vit en Europe et en Afie, et habite en été principalement l'Lsle d'Oeland en Suède, et les rivages de la Mer baltique et les côtes du Danemarc. C'est un oiseau de passage qui en hiver se rend dans les pays chauds. Sa chair est mangeable.
Fig. 3. Le petit Butor ou héron étoilé. (Ardea stellaris.)
Le petit butor est un oiseau de rivage folitaire et très-farouche; il vit dans les ro« féaux aes marais, ne se montre pas le jour et est pour cela rencontré très-rarement. 11 est de la taille d'une grive; sa couleur est d'un jaune brunâtre et noir; sa figure est la même que celle du grand butor. Il se nourrit de petits poiiïons, d'éscargots et de grenouilles. C'est aussi un oiseau de passage.
Fig. 4. Le Merle couleur de rose. (Turdus roseus.)
Ce très-bel oiseau vit par toute l'Europe et l'Aiie, mais il se trouve plus fréquemment en Suède, en Laponie et en Suiffe, qu'en Allemagne. C'est encore un oiseau de passage. Aux mois de Juillet et d'Août il arrive en grand nombre en Syrie et en Turquie où il contribue à exterminer les fauterelies; c'est pourquoi il y est rangé parmi les Oiseaux facrés. Il aime à vivre dans les champs labourés et sur les fumiers, où il fait la chaffe aux insectes. 11 n'est pas plus grand qu'un petit étourneau. 11 est de couleur d'orange; l'a tête, sa gorge, ses aîles et sa queue sont d'un brillant noir, bleu et vert changeant. Sa tête est parée d'une belle huppe de bleu changeant. Cet oiseau ne s'apprivoife que difficilement.
Ad99998 04 068a/freFleurs. LXXXVIII. Vol. IV. No. 66.
FLEURS DE LA CHINE.
L'Hydrangelle. (Hydrangea hortensis.)
La patrie de cette plante est la Chine et le Japon, où elle a été trouvée comme plante de parade par les Anglais qui ensuite l'ont transplantée en Angleterre, d'où elle a paffé, il y a peu d'années, comme une nouveauté dans nos jardins d'Allemagne et devint la fleur à la mode la plus récente. Au commencement on la nomma Hortenfe, mais les Botanistes lui ont donné le nom de Hydrangelle. Cet Arbuste atteind la hauteur d'environ 12 à 16 pouces; ses belles feuilles sont grandes, ovales, pointues sur le devant. et sur le derrière et d'un vert foncé; ses grandes touffes ou ombelles de fleurs, qui souvent ont 6 à 8 pouces de diamètre, ont pour la forme beaucoup de ressemblance avec les fleurs de l'obier cultivé ou de la pelote de neige, et forment un coup d'oeil magnifique. Les fleurs paraissent aux mois de mai et de juin; elles sont dans le commencement jaunes verdâtres, et puis elles grandiffent de plus en plus, et le colorent de la plus belle couleur de Rose; ensuite elles deviennent d'un violet clair et à la fin elle pâliiïent entièrement. La floraison dure environ deux mois, jusqu'en Août, et les fleurs charment les yeux par leur grandeur, et leur beauté superbe; mais elles sont abfolument sans odeur. Cette plante n'est pas fort délicate, néanmoins en Allemagne elle ne faurait être confervée en plein air, il faut la tenir dans une ferre ou chambre à l'abri du froid.
Ad99998 04 069a/freAntiquités. XII. Vol. IV. No. 67.
MASQUES DES ANCIENS.
Les Maiques des Anciens étaient principalement défîmes aux réprésentations théâtrales, qui, comme nous favons, furent données le jour, en plein air et dans de vaftes amphithéâtres qui pouvaient recevoir jusqu'à 20, 000 fpectateurs. Ces mafques prirent origine aux Bacchanales et fêtes des vendanges, où les vendangeurs joyeux se barbouillaient le vifage de la lie de vin rouge, se déguifaient, et fêlaient toutes fortes de bouffonneries. Dans la suite lorsque le théâtre prit une forme et organifation régulière, Ton inventa des Maiques caractériftiques et artistement travaillés pour les spectacles, et l'on en fefait de différentes, fuivant les mines qu'ils devaient figurer, savoir: 1. des Masques tragiques pour la tragédie, 2. des Masques comiques pour la comédie et 3. des Masques bachiques pour les speclacles satyriques et pastoraux. Les fig. 1. 2. 3. et 8. nous présentent des Masques tragiques. Des Masques comiques sont représentés sous les Fig. 7. et 10. et Des Masques bachiques sous les fig. 4. 5. 6. et 9. Les Masques des Anciens ne couvraient pas seulement la vifage dont ils changeaient la figure, mais c'étaient des formes rondes qui couvraient toute la tête et la déguifaient. Ces Masques entiers f'ouvraient par devant et par derrière et se mettaient comme des cafques. Ils avaient prefque tous des bouches béantes, formées en guife de porte-voix, pour renforcer la voix de l'acteur et la rendre intelligible aux fpectateurs répandus dans ces vaftes théâtres qui avaient plusieurs rangs de bancs. Nous retrouvons encore aujourd'hui quelquechofe de femblable au théâtre italien où il y a aussi des caractères fixes, tels que celui à?Arlequin, du Docteur, de Tartaglia, et de Brighello, qui ont un coftume et un mafque chacun à lui propre, sous quel déguifement l'Acteur joue son rôle d'après ce caractère diftingué.
Ad99998 04 070a/freInsectes. XXVIII. Vol. IV. No. 68.
PAPILLONS DE LA CHINE.
L'Atlas brun.
Ce papillon gigantesque de la Chine est un papillon de nuit qui furpai'fe en grandeur tous les papillons connus indigènes et étrangers; car il est aussi grand qu'une chauvefouris ordinaire. Mais il ne se trouve pas seulement en Chine, on le rencontre aussi dans les contrées des Indes orientales et occidentales, où en général les insectes sont de beaucoup plus grands et plus beaux que chez nous. La couleur de ce papillon est d'une couleur de canelle très-brillante et très-claire, et ses ailes sont dessinées de jaune, noir, blanc et bleu, ce qui lui donne un air superbe. Mais ce qu'il y a de plus singulier, c'est que sur chaque aile se trouve une tâche triangulaire bordée de noir, enduite d'une membrane fine et transparente comme le verre, ainsi que l'on peut voir clairement, comme par une fenêtre, tout ce qui est dessous, comme l'on voit ici les feuilles et fleurs de la branche d'oranger sur laquelle ce papillon se tient dans la figure ci-iointe. La chenille longue de 4 pouces et groffe comme un doigt vit sur les orangers et se file une groffe coque, dont le tiffu est employé par les Chinois en guife de foîe fauvage pour en faire des étoffes.
Ad99998 04 071a/freRoses. V Vol. IV. No. 69.
ESPECES DE ROSES.
Fig. 1. La Rose de Damas double. (Rosa damascena Basilica.)
L'odeur de cette fleur est très-agréable, et double. v^ette belle fleur, que l'on nomme cTuffi Rose Xnuscade appartient aux rojes de Damas, à ce que l'on voit à son ovaire long et oval et à toute Ta structure. Son arbriffeau parvient à la hauteur de 3 à 4 pieds, est garni de nombre d'épines courtes et ses feuilles molles sont d'un vert foncé. La fleur est assez grande et moitié rouge, moitié blanche, en forte que la ligne qui fépare ces deux couleurs paffe par le milieu de l'oeil de la fleur, et que chaque partie féparée conferve son teint sans altération. Quelquefois cependant les feuilles blanches son tachetées de rouge. elle fait en vérité l'ornement de nos jardins.
Fig. 2. La Rose jaune à fleurs simples. (Rosa lutea simplex.)
Le rofierqui porte les Roses jaunes lîmples atteint la hauteur de 4 à 6 pieds; son bois est d'un brun clair, garni de beaucoup de longues épines et appartient à l'espèce des églantines puisque ses feuilles vertes sont odoriférantes. Ces feuilles sont longues allées et lacinlées; les branches sont longues et menues et portent beaucoup de belles fleurs simples couleur de citron; l'odeur n'est que faible et peu agréable. Ce rofier est très-durable et peut servir à orner les jardins. Fig of tl and le, !t eut de nos janlia,. s. împlex.) toksjiuaesfafn lieds; foabois d aucoup de longues kl des examines 1 tout odoriiérant«, allées etlacinlées; is et menues et poifleurs fimpjes couleur t que faible et peu très -durable et p iî.
Ad99998 04 072a/freOiseaux. LXI. Vol. IV. No. 70.
OISEAUX DE PROIE D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Faucon pelerin. (Falco peregrinus.)
Le Faucon habite les i-ochers et montagnes rocailleufes de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique feptentrionale; ou le trouve aussi allez fréquemment en Allemagne, principalement enThuriuge et dans la montasse deHercynie. Ceft un oileau courageux, fort et docile et le fait pour cela irès-bien dreffer à la chaffe des lièvres, des lapins et des perdrix. Il félève dans l'air jusqu'à perte de vue et dans cette élévation il plane et tournoyé pour épier sa proie sur laquelle il fond comme un trait, Ceft un voleur redoutable pour toutes fortes de volaille tant dans les forêts que dans les plaines. Ceft un oileau de passage; en Octobre il quitte nos régions et ne revient qu'en mars; delà Ton nom. Il a 22 pouces de longueur depuis le bec jusqu'à la queue et sa couleur est d'un beau brun clair et foncé tacheté de noir.
La Cresserelle.
Fig. 2. Le Mâle. Fig. 3. La femelle nommée aussi émouchet. (Falco tinnunculus.)
Espèce de faucon qui aime à habiter les^ clochers et les tours élevées. La Gresse relie est plus petite que le Faucon pèlerin; sa longueur n'est que de 16 pouces. Le Mâle est un des plus beaux faucons; il est colorié de bleu, grifâtre, brun, jaune, noir et blanc; la femelle n'est coloriée que^de noir, de brun-clair et de brun foncé. Cet oileau. est très-commun en Allemagne, où il fait ordinairement la chall'e aux pigeons, petits oiseaux, rats de campagne, cailles, levrauts et perdrix; c'est la terreur de tous les petits Oiseaux chantans et l'alouette tombe à son aspect du haut de l'air comme morte. Les chaffeûrs lui sont la guerre portr l'exterminer, car il est très-nuifible à la petite chaffe.
Fig. 4. Le Milan. (Falco milvus.)
Ce faucon est de la taille du faucon pèlerin, de couleur jaune, brune de rouille et noire; sa queue est pointue et fourchue. Cet oiseau de proie se trouve fréquemment en Allemagne et aime à demeurer dans le voifinaie àes villages, où il fait souvent un grand ravage dans les baffes-cours en enlevant des poules, des pies, des canards etc. Il se nourrit cependant aussi de charogne; il est lâche et des éperviers, même des corbeaux, qui aiment à le fuivre, lui arrachent souvent sa proie.
Fig. 5. L'autour. (Falco palumbarius.)
L'Autour habite l'Europe et l'Asie; c'est un voleur très-audiacieux et redoutable à toute volaille tant domeftique que fauvage, il est farouche et indomptable; aussi n'eft-il pas facile de 1'apprivoifer. 11 niche sur de hauts arbres et donne principalement la chaffe aux pigeons, de-là son nom latin. A l'âge de trois ans il change son plumage et devient brun fale, gris et noir. Auffi l'oiseau que l'on nomme :
Fig. 6. Le Faucon des poules. (Falco gallinarius.)
e. tquel'on croyait jusqu'ici une espèce différente, n'est qu'un autour de deux ans, dont il atoul-e la forme et figure, excepté que son plumage n'a pas encore changé de couleur. Fier T, his F of the America m mj, cynian 1 boldness to chafe flies to ahn oit o nig in £ which si commit: wildfov ber itm in the derived. tail. , is dari bro Fi0* o The ] g*tt, the > nhabits c towers. [ the peregr h helongs, tieft Htiàs of Mue gre brown and the feciale Ä darkb 9»«it in G kinds of r, Psilridges £ ‘/. st M». jo, E
Ad99998 04 073a/freOiseaux. LXII. Vol. IV. No. 71.
BEAUX PIGEONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le Pigeon cramoisi des Indes. (Columba rosea.)
Parmi les Oiseaux domeftiques que les Indes nous ont fournis, affurément le beau Pigeon cramoifi est le plus superbe. C'est un Pigeon domeftique ou de colombier, à peu près de la taille des nôtres. Son plumage est d'un cramoifi brillant, qui en plusieurs endroits se perd en couleur de Rose très-belle. La gorge, la tête, le cercle des yeux et les pointes des plumes des ailes sont de couleur blanche; les pennes et les plumes de la queue sont brunes. Les Indiens aiment à garder ces beaux pigeons dans leurs colombieis.
Fig. 2. Le Pigeon à ailes dorées. (Columba chalcoptera.)
Ce beau pigeon est un ramier fauyage de la nouvelle Hollande, de la taille de nos ramiers communs. Son plumage est oresque tout grisâtre; mais les plumes supérieures des ailes sont variées des plus belles couleurs, et femblent être couvertes d'or, qui, fuivant la lumière qui y tombe, change en rouge, jaune et verdâtre; c'est delà que cet oiseau a reçu son nom.
Fig. 3. Le Faisan (Pigeon) couronné des Indes. (Columba coronata.)
Ce bel oiseau que l'on trouve aux Moluques et autres Iles des Indes où il vit en liberté, est le géant des pigeons, car il est presque de la taille d'un coq d'Inde, et c'est pourquoi on l'a nommé Faifan, quoiqu'il appartienne aux pigeons. Son plumage est d'un beau cendré-bleuâtre nuancé de couleur de pourpre foncée. Sa tête est ornée d'une huppe demi-circulaire qui lui donne un air superbe. Cet oiseau se niche sur les arbres et f'apprivoife aifément. On le trouve quelquefois dans les ménageries des Grands-Seigneurs, même en Allemagne, Il se nourrit comme les autres pigeons, de grains et principalement de ri?. Ao,
Ad99998 04 074a/freInsectes. XXIX. Vol. IV. No. 72.
PAPILLONS DE SURINAM.
Fig. 1. et 2. Le Page brun.
La table ci-jointe nous présente deux espèces de grands papillons de
Ad99998 04 075a/frePoissons. XXXV. Vol. IV. No. 73.
POISSONS DE RIVIÈRE DE L'ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Saumon argenté ou de Schiefermüller. (Salmo Schiffermülleri.)
Le Saumon est un des plus importans poissons de rivière de l'Allemagne, où il ne le trouve non seulement dans les. grandes rivières mais auf si dans les grands lacs, de même que dans ceux de la Suiffe et encore dans la Mer Baltique; c'est donc auf si bien un poisson de mer que de rivière. Il a souvent jusqu'à trois pieds de long, et pèfe de 6 à iolivres. Comme il appartient au genre des faumuns sa chair est aùffi bien délicate et. ragoûtante. C'est un poisson de proie qui le nourrit de petits poissons, de grenouilles etc.
Fig. 2. Le Saumon bleu ou le Lavaret du Lac de Constance. (Salmo Wartmanni.)
Ce poisson se trouve dans les laes de l'Âlleiûagne méridionale et principalement dans celui de Confiance, où il se multiplie presqu'à lïnfini et fait un produit très-confïdérable des pêcheurs. À l'âge de 7 ans il devient presque tout bleu-verdâtre, c'est pourquoi les pêcheurs le nomment alors Blaufellchen. Il appartient pareillement au genre des faumons et truites; il acquiert ]a longueur d'environ un pied et demi, et sa chair est très exquife. Depuis le mois de Mai jusqu'en Octobre l'on prend une quantité furprenanîe de ces poissons et on les mange tant frais que marines ou falés, en quel état on les encaque dans dés barils comme les lamproies" pour les envoyer à l'étranger.
Fig. 3. L'Umble chevalier. (Salmo umbla.)
Le Chevalier est aussi une espèce de Saumon qui tout au plus atteincl la longueur d'un pied et demi. Sa chair est des plus exquil'es. Il vit principalement dans le Lac de Genève où on le prend en très-grande quantité pour l'envoyer en France. En la faifant bouillir, sa chair devient rougeâtre comme celle de la truite faumonnéè avec laquelle il a en général beaucoup de ressemblance.
Fig. 4. La grande Marène. (Salmo Maraena.)
Cette espèce de Saumon atteind la longueur de 3 ou 4 pieds et vit dans les grands Lacs de l'Allemagne feptentrionale, p. e. en Poméranie, de même qu'en Suiffe et en lialie. Ce poisson ne se nourrit que de vers et d'insectes et se tient au fond de l'eau. Sa chair est extrêmement tendre et ragoûtante.
Fig. 5. La. petite Marène. (Salmo Maraenula.)
Ce petit poisson qui ne parvient, qu'à la longueur de 6 à g pouces et qui ne pelé qu'environ deux onces a la chair pareillement très-délicate. On le trouve très-fréquemment dans les Lacs d'Allemagne, de Prufi'e, de Pologne et rie Siiéfie, où il est pris principalement en hiver de dessous la glace.
Ad99998 04 076a/freRoses. VI. Vol. IV. No. 74.
ESPÈCES DE ROSES.
La Rose toujours fleurissante foncée et pâle. (Rosa semperflorens.)
La patrie de cette très-belle espèce de Roses est la Chine, d'où elle a été transportée en Angleterre il y a peu d'années; c'est pourquoi elle ne f'eft pas encore acclimatée chez nous, où les hivers sont trop rudes pour qu'elle puiffe endurer en plein air. Il faut la planter dans des pots et la conlerver dans des chambres ou ferres. L'arbufte atteind à peine la hauteur de 2 à 3 pieds, et son bois et ses feuilles sont très-fins. I^es branches sont garnies de minces épines rouges et les feuilles ne sont souvent pas ailées mais simplement trilobés. La forte foncée de ces Roses n'est qu'à demi-pleine ou double, mais les pâles sont tout pleines, Les pétales des premières sont frifées et de couleur de rubis foncée; ceux des dernières sont au contraire liffes et de couleur de Rose pâle. L'odeur de ces deux fortes diffère, mais elle est toujours trèsagréable et aromatique. Cette belle espèce de Roses porte des fleurs presque toute l'année, cependant moins en hiver qu'en été; delà son nom de toujours fleurïffante. Quelquefois elle produit des graines mûres. Triées Ihe native co ses is China, h Englandbut fe\ yet accuftomed h cannot luppi onVj tees in ïûomsoïhoth Tie hfh or tirée feet.
Ad99998 04 077a/freAntiquités. XIII. Vol. IV. No. 75.
NAUMACHIES DES ANCIENS.
tutiquliutte* s. XI 3-jes Naumachiesd. es anciens Romains étaient de magnifiques Amphithéâtres lembiahles à ceux déstinés aux courfes, excepté que leur intérieur renfermait unbaffin creufé par l'art et rempli d'eau qui formait un Lac artificiel, sur leqttel on donnait des combats navaux. Les vaiffeaux déstinés à ces combats étaient. d'un, ou de deux ou de trois rangs de rames (la Fig. 2. présente un vaiffeau à un et la Fig. 3. un tel à deux rangs de rames.) et montée par des criminels condamnés à la mort ou par des prifonniers de guerre, tous obligés à se faire une guerre à mort, et cela seulement pour faire plaifir au peuple Romain. Les Spectateurs étaient placés far les baucs qui entouraient le baffin, et les Empereurs leur donnaient quelquefois ce spectacle fanglant. La Naumachie représentée sur la planche ci-jointe, était fituée proche du Tibre et communiquait avec cette rivière. L'on peut juger de l'étendue de ces NàiCmachies quand on fait, que l'Empereur Jii~ gufte en fit bâtir une, qui avait igoo pieds de longueur sur 200 de largeur, et où 30 trirèmes ei une quantité de moindres bateaux pouvaient manoeuvrer pour se combattre. Comme les Anciens n'avaient point d'armes à feu les combattans se battaient à coups de lances, de perches et d'épées et £'entretuaient d'une manière cruelle. Les vainqueurs de ces combats atroces furent mis eriliberté et en outre recompensés.
Ad99998 04 078a/frePoissons. XXXVI. Vol. IV. No. 76.
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE GADES OU MORUES.
iNous avons déjà appris à Connaître dans ce recueil le genre clés poissons qu'on nomme Gades; nous allons en paffer en revue encore d'autres espèces.
Fig. 1. Le Lieu ou Merlu. (Gadus polachius.)
Le Lieu ou Merlu vit dans la mer Baltique et dans la mer du Nord, et se trouve en troupes nombreuses sur les côtes d'Angleterre. Il atteind la longueur d'un pied et demi, fe-nourrit des petits poissons et est mangé à cause de sa chair ragoûtante.
Fig. 2. Le Lingue. (Gadus molva.)
Le Lingue se trouve dans l'Océan feptentrional où il est pris en très-grande quantité par les habitans des côtes de l'Europe feptentxionale. Il pèle de 15 à ig Livres, et c'est le poisson le plus long du genre des Gades, c'est pourquoi on l'a aussi nommé le long. Il se nourrit de petits poissons et d'écreviffes et on îe mange tant, frais-que falé.
Fig. 3. La Lotte ou le Burbot. (Gadus lota.)
La Lotte est un poisson très-ragoûtant; il se trouve dans des rivières et lacs d'eau douce et atteind la longueur de a à 3 pieds. Il se tient ordinairement sur le fond de Peau pour happer les petits poissons qui paffent et qui sont ïa nourriture. Son corps de couleur jaunâtre est tacheté de taches brunes irrëgulières.
Fig. 4. Le Tau. (Gadus Tau.)
Ce poisson ne parvient qu'à la taille de 6 pouces. Sa tête ressemble à celle du crapaud. Malgré sa petitesse il se nourrit de petits poissons qu'il dévore avec ses dents aigues. On le trouve dans les mers de l'Amerique septentrionale.
Ad99998 04 079a/freInsectes. XXX. Vol. IV. No. 77.
PAPILLONS DE SURINAM.
Fig. 1. et 2. Le Papillon Euriloque de de Surinam. (Papilio Eurilochus.)
Aucune contrée de la terre est aussi riche en beaux et grands papillons que la colonie européenne de Surinam sur la côté Nord-Est de l'Amérique méridionale. Il paraît que le climat chaud et en même tems humide favorise la propagation de ces beaux Insectes qui nous étonnent souvent autant par leur grandeur que par la beauté de leurs couleurs. La table ci-jointe nous présente un des plus beaux papillons diurnes, savoir l'Euriloque de Surinam, où, des deux côtés. L'envergure de ses ailes est de plus de sept pouces; sa longueur est de 3 pouces et ¼. Ses grandes ailes supérieures sont brunes, bordées d'orange et ornées de taches et des yeux jaunâtres. Les aîles inférieures sont d'un noir luisant, pareillement bordées d'orange, ce qui augmente la beauté de ce papillon. Vers le corps les aîles inférieures sont dessinées de jaune en forme d'arc. Lé dessus des aîles (Fig. 1.) est jaune marbré de brunâtre. Le partie inférieure est orné d'un grand oeil violet-foncé, bordé de jaune, avec une demilune blanche au centre. Quoique ce papillon ne se distingue pas par des couleurs brillantes, il n'en est pas moins beau à cause des nuances douces et agréables de son coloris.
Ad99998 04 080a/freOiseaux. LXIII. Vol. IV. No. 78.
OISEAUX D'ASIE.
Fig. 1. Le Chinguis ou Paon du Tibet. (Pavo tibetanus.)
V^e Paon se trouve dans plusieurs contrées de l'A sie et principalement en Tibet; il a la taille d'une Pintade, mais sa queue est plus longue. Le fond de son plumage est d'un beau gris parfemé de mouches et de lignes blanches. Les ailes supérieures ainsi que la queue sont ornées de taches brunes en forme des yeux, d'une belle couleur changeante en violet et vertd'or. La partie supérieure de la tête est brune; les pieds sont d'un brun jaunâtre et munis de doubles ergots.
Fig. 2. Le Faisan-Paon ou Argus. (Phasianus Argus.)
Ce Faifan ressemble à nos Paons, excepté que sa principale beauté n'est pas tombé en partage à la queue, mais aux aîles, ‘ dont les plumes brunes extrêmement longues et larges sont parfemées d'une manière admirable de miroires d'une couleur foncée. La tête et le cou sont de couleur blehiêT-'claire changeâïte. Les deux plumes du milieu de la queue surpassent les autres de beaucoup eh longueur et sont femées de points blancs qui paraiffent autant d'étoiles. Ce beau faifan à, mille yeux se trouve principalement à la Chine; mais il est si délicat, qu'étant emprifonné il ne vit que peu de mois.
Fig. 3. Le Faisan de l'Indostan. (Phasianus curvirostris.)
Ce Faifan est un oiseau très-rare que le* Anglais n'ont fait connaître en Europe que-depuis peu d'années. Une Anglaife, Mïlady Impey en amena quelques uns en Angleterre, mais ils périrent bientôt. Cet oiseau est presque de la taille de notre faifan ordinaire. Son plumage est très-joliment teint en bleu, rougeâtre, vert et jaune. Les plumes éparfes qui se trouvent sur la tête lui donnent uri air singulier. Les bouts des tuyaux sont garnis de barbes qui leur donnent la resseinblance de petits épis. Du refte on ne connaît que fort peu les habitudes de cet oiseau. MO* Thls Pe Asia but size of a I which is ] of its pb stripes ai are mari eyes, w bright v upper pf of a yeh fpur. sie The common lauer fe: of the. large b adorned *«r* n
Ad99998 04 081a/freMélanges. XLIII. Vol. IV. No. 79.
AÉRONAUTIQUE.
Assurément, rien ne put jamais tant exciter l'admiration des hommes et leur inspirer le desir de l'imitation que le vol des oiseaux. Les traditions des tems les plus reculés nous sont mention de différens essais de l'élever dans l'air et d'y planer moyennant des ailes factices attachées aux bras et aux pieds. Mais tous ces efforts étaient trop faibles et les essais eurent une issue malheureuse. Il s'agissait d'inventer une machine, dont le poids y compris le corps de l'Aéronaute était moindre que le poids de l'air atmosphérique qui l'entourait et qui ainsi par sa plus grande légèreté relèverait dans l'air. En 1782 les frères Montgolfier firent en France de pareils essais qui leur réussirent. Pour y parvenir ils formèrent un grand globe vide enduit de taffetas et rempli d'air subtilisé par du papier et de la paille brulés, et ce globe monta alors en l'air. C'est de cette façon que se fit enfin cette heureuse découverte désirée si longtems. Montgolfier donnait ensuite plus de volume à son globe (Fig. 1.) et l'entoura d'une galerie au centre de la quelle se trouva le foyer (a). Mr. Pilâtre de Rozier tenta le 21. Novembre 1783 avec un pareil ballon la première ascension aérostatique. Ces ballons gonflés d'air échauffés furent nommés Montgolfières d'après leur inventeur.La séconde espèce ou l'Aérostat (Fig. 2.) est le ballon inventé pareillement en 1783 par Mr. Charles, Professeur de Physique à Paris, qui moyennant un Apparat (b) y déstiné remplit un globe de 26 pieds de diamètre d'air inflammable, qui fut développé dans des tonneaux, de limaille de fer et d'acide sulfurique, et conduit dans le ballon par un gros tuyan. A ce ballon l'on attache avec des cordons de soie une nacelle ou gondole que monta l'inventeur et qui s'y éleva en l'air. Pour faire descendre le ballon l'on ouvre une soupape pratiquée du côté et l'on laisse peu à peu y entrer l'air atmosphérique qui est plus pesant. - Dans la Montgolfière on laisse pour cet effet le feu s'éteindre. Au cas que le ballon périsse dans l'air, l'Aéronaute se sauvera par le moyen du parachute (Fig. 3.) inventé par le célèbre Aéronaute Blanchard. Ce parachute est composé d'une étoffe forte et ferme étendue sur des cercles. L'Aéronaute se met sur des espèces de bretelles attachées au toit du parachute par des cordes. L'air qui se trouvé ramassé sous ce grand toit empêche la descente trop vite du parachute et la rallentit de façon qu'il n'y a plus de risque.
Ad99998 04 082a/freMélanges. XLVI. Vol. IV. No. 80.
CURIOSITÉS DU NORD.
Fig. 1. Oiselerie des habitans des Iles Orcades et voisines.
Aux Iles Orcades et autres Iles rocailleufes du Nord de l'Europe la nature a peu pourvu à la nourriture des habitans. C'elt pourquoi que leurs principaux alimens sont des poissons et des Oiseaux de mer avec leurs oeufs. Kien de plus téméraire que la façon de prendre ces oileaux. Expofés à mille périls les oileleurs se gliffent et le pouffent mutuellement sur de longues perches de rocher en rocher ou se sont descendre dans les abîmes chevauchant sur une pièce de bois attachée à une corde. Ces gens favent avec beaucoup de célérité se gliiïer dans toutes les fentes et crevaffes pour y prendre les mouettes et les fottes poulettes d'eau, qu'ils attrapent par centaines avec leurs oeuss du terris de la ponte. Quand les rochers sont féparés l'un de l'autre ils jetent avec beaucoup d'adresse une corde de l'autre côté, y attachent une eipè-ce de chaife portative garnie de poulies et de tirans et cordonnets pour la faire gliffer sur le rocher de l'autre côté comme nous le voyons pratiqué à l'Ile de Noss Fig. 1. de la table ci-jointe. Cette chaffe périlleufe coûte à la vérité la vie à plusieurs de ces oifeleurs, mais cela n'empêche pas les autres de continuer un métier auquel l'habitude et le befoin les attache.
Fig. 2. Le Geyser et le Hecla en Islande.
Le regne animal et végétal de la grande Ile fepténtrionale d'Islande. (c. à. d. Ile de glaces.) n'offre aucune curiofité remarquable; d'autant plus frappantes sont lés productions du regne minéral. * Toute l'ile femble être, le foyer d'une immenfe quantité de feu fouterrain, qui partout se fraye des issues et forme des éruptions volcaniques qui en plusieurs endroits produifent des fontaines chaudes jailliffantes à travers des champs de glace. L'une des principales de ces fontaines est celle nommée Geyser (F/g. 2.) dans la partie méridionale de l'Ile, non loin du Volcan Ilecla, que nous voyons dans le fond de notre tableau. A certaines époques l'on entend un bruit fourd audessous du baffin du Geyser, fuivi de coups femblables aux coups de canon et fubitement un rayon d'eau chaude et bouillante fort de la terre et l'élève à plus de cent pieds de hauteur. Ce rayon emporte et lance en l'air des blocs de rochers, qu'il jeté au loin. Quand le. loleil luit de superbes arcs-en-ciel se forment dans les vapeurs des eaux du Geyser; ce qui donne un spectacle vraiment maje-? lïueux.
Ad99998 04 083a/freOiseaux. LXIV. Vol. IV. No. 81.
OISEAUX REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Martin-pêcheur de la Chine. (Alceda atricapilla.)
i-^e bel oiseau ci-réprésenté habite la Chine. Sa longueur entière n'est que de io pouces. Les dos et les aîles sont de couleur violette brillante. La gorge et la poitrine sont blanche; mais le ventre est d'un jaune fale.
Fig. 2. Le Perroquet de terre. (Psittacus terrestris.)
Ce Perroquet fait partie des nouvelles euriofités naturelles que les Anglais ont apportées de la Nouvelle-Hollande. Il ne devient pas plus grand qu'une tourterelle; la couleur principale de son plumage est un vert-d'herbe rayé de raies noires sur le dos et aux aîles, La queue est cunéiforme, ses plumes extérieures sont d'un jaune rougeâtre pareillement rayé de noir. Les pieds de cet oiseau sont de beaucoup plus déliés que ceux des autres perroquets. Mais ce qui est le plus singulier, c'est que cet oiseau ne se perche jamais sur les arbres, mais se tient toujours sur la terre où il court avec vîteffe, comme les cailles, pour attraper des insectes et des papillons, ce qui le distingue des autres perroquets, et lui a fait donner le nom de perroquet de terre.
Fig. 3. La Sarcelle de la Chine. Var. (Anas galericulata. Var.)
Ce beau Canard appartient même dans sa patrie, qui est la Chine et le Japan, aux Oiseaux rares, que l'on paye assez cher et que les Mandarins (les Grands du pays) aiment à garder dans leurs jardins. La Sarcelle ordinaire de la Chine se trouve répxéfentée au No. 16 de ce volume, nous en donnons ici la figure d'une belle variété dépeinte, dans un ouvrage de luxe anglais des plus récens. Le plumage de ce Canard eit fort bien dessiné. Sa tête est couverte d'une huppe violette tirant sur le vert et blanche. Une espèce d'aigrette de couleur jaune foncée et blanche orne les deux côtés de la tête. La poitrine eit violette, le ventre blanc. Audeffus des aîles vers le dos se trouvent deux panaches qui donnent un air singulier à cet oiseau; car les barbes des plumes intérieures qui sont jaunes rougeâtres sont placées perpendiculairement en guife de petites voiles. Déjà plusieurs fois l'on a apporté cette Sarcelle en Angleterre; mais elle est si délicate que l'on n'a pas encore pu parvenir a l'y faire pondre. Vol IK :Mi
Ad99998 04 084a/freInsectes. XXXI. Vol. IV. No. 82.
INSECTES REMARQUABLES.
Fig. 1. à 3. Le grand Paon de nuit. (Phalaena Bombyx Pavonia major.)
Le grand Paon de nuit (Fig. 3.) - (le petit Paon de nuit n'enfemble être qu'une variété) est le plus grand papillon de. nuit d'Allemagne; car Ion envergure est de 6 pouces. Les aîles inférieures et supérieures d'un brun foncé sont ornées chacune d'un grand oeil de couleur de cannelle, bleu et noir en dedans, femblable aux miroirs des Paons; de là son nom. Du refte ses aîles. font ornées de dessins en façons d'aris et dé zigzags. Le mâle ne se distingue de la femelle que par la couleur plus foncée de ses dessins. La belle Chenille (Fig. 1.) de ce papillon se trouve au mois de Juin et dans la première moitié du Juillet sur des cerifiers des pruniers, des faules, des prunelliers, des charmes, des bouleaux et des chênes. Elle est de couleur verte-claire et atteind la longueur d'environ 4 pouces; tout son corps est divifé en anneaux et für les entailles qui les féparent se trouve nombre de boifes demirondes d'un bleu-célefte, qui lui donne l'air comme si cette chenille était garnie d'étoiles. Sur la fin du Juillet la Chenille qui a acquis sa taille ordinaire f'envelöppe d'un tiffu double dont l'extérieur e ressemble au parchemin et l'intérieur à la foie. Sitôt qu'elle a fini ion travail elle se métamorphofe en une groffe Chrvfalide brune (Fig. 2.) qui paffe ainsi l'hiver et ce n'est qu'au printems prochain que ce beau papillon en éclot.
Ad99998 04 085a/freQuadrupèdes. LXV. Vol. IV. No. 83.
TROIS ESPÈCES DE SINGES.
Fig. 1. Le Moloch. (Simia Moloch.)
Ce Singe qu'on nomme Moloch a un air toutàfait singulier et bizarre. Un poil long, velu, de couleur blanche couvre tout Ton corps et les bras pendent jusqu'aux pieds. Son vif âge nu est d'un brun-clair. Ce Singe habite principalement les lie* Molucques et celle de Sumatra; il atteind la hauteur de 3 pieds. Il vit en troupes de centaines dans les forêts, où il se nourrit de l'écorce des arbres, des feuilles et des fruits. Il est d'un naturel doux et tranquille et pour cette raison il est aifé à apprivoifer.
Fig. 2. L'Entelle. (Simia Entellus.)
L'Enteile est une nouvelle espèce de finges, que le Naturalise français Dufresne nous a le premier fait connaître il y a peu d'années. Il en reçut un seul exemplaire empaillé qui lui fut envoyé du Bengale, qui est la patrie de ce Singe. Il atteind la hauteur de 3 pieds et demi. Tout son corps est couvert d'un poil blanc jaunâtre qui forme une espèce de bonnet sur sa tête. Les parties extérieurs de ses mains et de ses pieds-font noires; les parties intérieures ou de deiïbus sont d'un rouge-brun, ainsi que son vifage nu. L'on ne fait encore rien du tout de la manière de vivre et des moeurs de ce rare Singe.
Fig. 3. L'Indri. (Lemur Indri.)
Cet animal est proprement dit du genre des Makis, mais qui différent fort peu des Singes. Son nom fignifie dans la langue des Madegaffes Homme du bois. Il est originaire de l'île de Madagascar, où il se nourrit de feuilles et des fruits qu'avec ses mains parfaitement bien formées il fait arracher très-habilement. La couleur principale de son corps est le noir, à la tête et aux côtés il se trouve des taches d'un brun rougeâtre; mais la queue fort courte est blanche. Ce qu'il y a de plus remarquable dans cet animal, c'est que les Madegaffes le dressent pour la chaffe et f'en servent en guife de chiens, quoique l'Indri foit d'un naturel doux et n'appartienne pas aux animaux carnivores. Il atteind la hauteur de 3 pieds et demi.
Ad99998 04 086a/frePoissons. XXXVII. Vol. IV. No. 84.
BALEINES ET DAUPHINS.
Fig. 1. Le Rorqual. (Balaena Musculus.)
vJutre la grande Baleine commune il y a encore plutïeurs espèces de baleines dont nous voyons une rép. réfentée sur la table ci-jointe; mais celle-ci est de beaucoup plus petite que l'espèce commune. Car le Rorqual ou la Baleine à museau rond ne surpasse pas la longueur de 31 pieds. Le deffus de ion corps est noir et la partie de dessous est blanche. Ce Baleine a une gueule énorme; dans laquelle étant ouverte plusieurs hommes peuvent Te tenir de bout. Il habite principalement l'Océan Atlantique, où il est pris en pleine mer. Etant très-gras un tel poisson donne fou vent jusqu'à 50 tonneaux d'huile. Quelquefois cette baleine est jeté par les tempêtes furies côtes de la Norvège où il est pris par les habitans dans les baies du pays. Sa principale nourriture sont les harengs qu'il pourfuit dans leurs passages.
Fig. 2. Le Nésarnak. (Delphinus Nésarnak.)
Le Néfarnak appartient aux Dauphins et habite les parties feptentrionales de l'Océan Atlantique; mais il h. 'eft pas facile à prendre, vu qu'il ne f'approche que rarement des côtes. Il est long de 10 pieds. La couleur principale de Ion corps est un gris noirâtre, traverfé de quelques bandes plus foncées-Ses mâchoires sont bien munies de dents cylindriques; aussi vit-il de rapine en mangeant d'autres poissons. Sa chair et sa graille ne sont pas fort ragoûtantes, néanmoins les habitans du Nord les regardent comme une délicatelîe.
Fig. 3. Le Dauphin à deux dents. (Delphinus Diodon.)
Ce Dauphin à deux dents est pareillement un habitant de l'Océan Atlantique, où il se nourrit de moindres poissons. Il atteind la longueur de près de 40 pieds; est de couleur brune noirâtre plus claire vers le ventre. Sa bouche formée en bec est garnie de deux groffes dents faiilantes. En 1783 on Pr-lt dans la Taraife près de Londres un Dauphin à deux dents d'une grandeur allez considerable. -»
Ad99998 04 087a/frePlantes. LXXXIX. Vol. IV. No. 85.
ESPÈCES DE VAREC.
Lies Tarées sont un genre de plantes cryptogamiques de la famille des Algues et sont placés sur le dernier degré du règne végétal. Ils comprennent plusieurs espèces. Pour la figure les Varecs diffèrent beaucoup; il y en a de simples, de:ramifiés, de globuleux. Leur grandeur est également différente; car il y a des Varecs qui n'ont qu'à, peine 4 pouces de hauteur et d'autres qui vont jusqu'à 20 pieds et plus. Leur fubftance varie de même; elle est tantôt cartilagineufe, tantôt coriace, tantôt mucilagineufe ou tantôt membraneufe. / Le Varec se trouve communément sur ]ts côtes de la mer de plusieurs pays et rarement en eau douce aux embouchures des rivières. Les habitans des côtes f'enfervent pour engraiffer leurs champs et même de fourrage pour leurs befriaux.
Fig. 1. Le Varec plumeux ou aîlé. (Fucus alatus.)
Cette espèce de Varec est une très-jolie plante d'un rouge foncé, qui se trouve trèsfréquemment dans la Méditerranée, ainsi que dans les mers baltique et du stord, et qui ne surpasse pas la longueur d'un demi-pied. Ses rames membraneufes sont plumeufes et lancéolées, pofées alternativement, sur la tige, ce qui a. fait donner à ce Varec l'epithète de plumeux.
Fig. 2. Le Varec palmé. (Fucus lactuca.)
Cette espèce de Varec se trouve sur les côtes de l'Islande. Cette plante est sans tiges; ses feuilles palmées, femblables à celles de la laitue fortent immédiatement de la racine; elles sont de couleur de Rose, et longues de 7 pouces, sur 4 à 5 de large. Ces feuilles sont d'une fubftance ferme et se gouflent dans l'eau et se couvrent d'une certaine mucofité. Les Islandais mangent cette plante et en nourriffent aussi leurs brebis. hl * I \
Ad99998 04 088a/freOiseaux. LXV. Vol. IV. No. 86.
OISEAUX ETRANGERS.
Fig. 1. Le Condor ou Vautour de la Terre de Magellan. (Vultur Gryphus.)
JL endant longtems le Condor ou Griffon était placé parmi les Oiseaux fabuleux; aussi racontait-on de lui des hiftoires merveilleufes, comme Fil était un monftre capable d'emporter des Eléphans etc. Mais on ne lavoit rien de certe sur lui. Des [Voyageurs modernes nous ont fourni des notices plus exactes sur l'hiftoire naturelle de cet oiseau de proie. Le Condor habite le Pérou, le Chili et plusieurs autres contrées de l'Amérique méridionale, et se tient presque toujours dans les montagnes où il niche; cependant il descend quelquefois dans les contrées baffes. Son envergure est de 15 à 16 pieds. Sa tête est sans plumes comme chez presque toutes les espèces de vautour. Son plumage est noir tirânt sur le bleu. Ses griffes sont extrêmement grandes et fortes et lui servent à faifir de cerss, de chevreuils et d'autres grands animaux, et à les terraffer. En cas de befoin il se nourrit aussi de poissons et d'autres habitans de la mer, qu'il va chercher sur les côtes. - Les Péruviens craignent beaucoup ce brigand allé, car il arrive souvent qu'il ravit et emporte des enfans de 4 à 6 ans. - L'oiseau que nous voyons réprésenté sur la table ci-jointe a été dessiné d'après l'exemplaire empaillé qui se trouve dans le Cabinet Royal à Londres.
Fig. 2. Le Vautour d'Angola. (Vultur Angolensis.)
Le Vautour d'Angola (en Afrique) est pour sa gorge couverte de plumes et la blancheur de l'on plumage une des plus rares et des plus belles espèces de vautours. Sa longueur depuis le bec jusqu'au bout de sa queue est de 3 pieds. Ses yeux sont entourés de cercles rouge et nus. Aux aîles et sur les dos la couleur blanche du plumage est nuancée de plumes brunes. - Du refte cet oiseau a plus de vivacité et moins de tranquillité que les autres vautours.
Fig. 3. Le Houbara ou l'Outarde huppée d'Afrique. (Otis Hubara.)
Le Houbara est une petite espèce d'Outardes et vit dans les délêrts fablonneux de l'Arabie, où il se nourrit d'heibes et d'insectes. Son plumage est blanc et d'un brun-clair traverfé de i-aies et bandes brunes-foncées et noires. Une forte huppe de longues plumes blanches et noires entoure sa gorge en guife de collet; ce qui donne à cette Outarde un air très-singulier. The C bulous 1 fed of f off an E be affert of our 1 ted with The *nd oth chiefly
Ad99998 04 089a/freQuadrupèdes. LXVI. Vol. IV. No. 87.
CINQ ESPÈCES DE SINGES.
Fig. 1. L'Ascagne. (Simia Ascanius.)
Le finge est un animal fort doux, fort flatteur, mais aussi très-vif. Sa longueur n'eit que de 13 pouces, sans la queue. Il vit en Guinée. Son vifage a une expreffion particulière par les taches nues, bleues qui entourent (‘es yeux. Les deux oreilles sont garnies de deux pelots de poil en forme de Rosettes.
Fig. 2. L'Atys. (Simia Atys.)
Ce joli petit finge se trouve aux Indes orientales et atteind la longueur de 18 pouces. Son corps entier est de. couleur blanchâtre, mais l'es doigts tant des pieds que des mains sont nûs, ainsi que l'on vifage, ce qui lui donne un air doucereux et délicat.
Fig. 3. Le Yarqué. (Simia leucocephala.)
Le Yarqué ou Singe à tête blanche n'a que 13 pouces de longueur. La couleur principale de son corps tout velu est la noire, excepté la tête qui est couverte d'un poil court de couleur jaune blanchâtre; la queue est longue, très-velue et ressemble à la queue du renard. Le Yarqûê_ vit presque toujours folitairement ou tout au plus réuni en de petites troupes dans les vaftes forêts de l'Amérique méridionale. Il est peureux et pareffeux et pour cela il est toujours perfécutes par les autres espèces de linges, qui l'attaquent continuellement pour lui enlever sa nourriture. Il se nourrit de fruits, mais il aime auîfi à manger des abeilles et pour cela il détruit les ruches où il en trouve.
Fig. 4. Le Tamarin brun. (Simia Midas.)
Cô Singe se trouve à la Guyane, ou il yit dans des forêts élevées et se tient furies arbres en troupes nombreuses. Ce joli petit animal n'atteind que la taille de notre écureuil commun; il est très-vif et très-gai et est facile à appri voifer; mais étant fort délicat, on ne le transporte qu'avec peine en Europe. Cette espèce de finges engendre bien des variétés, tels que
Fig. 5. Le Tamarin noir.
que nous voyons ici. Il ne se diftinsue du précédent que par ses taches ondoyantes brunes et noires vers les pieds de derrière et par la couleur noire de son poil.
Ad99998 04 090a/freAmphibies. XVI. Vol. IV. No. 88.
ESPÈCES DE VEAUX-MARINES.
Fig. 1. Le Phoque à ventre blanc. (Phoca barbata.)
‘on fait que les Ckiens-marifis appartiennent au genre des Phoques dont ils composent les espèces les plus petites. Nous avons déjà donné une notice du chien-marin commun; voici le grand chien-marin, aussi nommé le chienmarin à courroies puisque les Groenlan lois taillent des courroies de sa peaa pour fenfervir en guife de lignes. Ce Chien-marin atteind la longueur de 12 pieds, fön poil est court et fort mince, d'un bleu grifâtre sur le dos et blanc au ventre. La gueule applatie est garnie d'une barbe blanche, tranfparente. Ce grand Chien-marin se trouve sur les côtes de la Groenlande et de l'Ecoffe feptentrionale, dont les habitans le prennent et se servent de sa chair, de sa graille et de ses inteltins.
Fig. 2. Le Phoque jaune. (Phoca flavescens.)
C'est la plus petite espèce de tout les Phoques connus. Il habite les mêmes côtes que le précédent et ressemble beaucoup au Chienmarin commun, excepté que la barbe lui manque presque tout-à-fait.
Fig. 3. Le Phoque Neit-Soak. (Phoca hispida.)
Les Groenlandais donnent le nom de NeitSoak à ce chien-marin, qui se trouve sur leurs côtes ainsi que sur celles du Labrador, où il est pris moyennant de harpons et de dards. La peau fert à ces peuples feptentrionaux d'habillement et les iuteftins, la chair et la graiffe de nourriture. L'huile est employée à l'entretien des lampes. Ce Chien-marin atteind la longueur de 6 à 8 pieds, et sa peau est toute couverte d'un long poil entremêlé d'une espèce de laine.
Fig. 4. Le petit Phoque noir. (Phoca pusilla.)
Ce petit Phcque se trouve dans la Mer méditerranée et principalement à l'île de Juan Fernandez sur la côte occidentale de l'Amérique. Il n'est pas plus grand que de deux pieds et son corps est couvert clun poil doux, lifte et long de couleur noire.
Ad99998 04 091a/freVers. VI. Vol. IV. No. 89.
VERS INTESTINAUX.
Fig. 1. Le Ténia cucurbitain. (Taenia solium.)
IN ous voyons ici un Ver qui se loge dans les inteftins de l'homme et y cause souvent des maladies très-graves, très-douloureufes et de longue durée; c'est le ténia cucurbitain, que l'on nomme aussi ver jolitairc, qui est fort difficile à chaffer des inteftins qu'il habite, puisque ordinairement l'ulage de remèdes dont ont se fert dans ce cas ne fait que détacher quelques anneaux peu liés de son corps, tandis que la tête du ver refte dans les inteftins. La figure de ce ver est la même que celle des autres ténia, c'est -àdire, en forme d'un cordon applati. A l'un des bouts se trouve la tête du ver en forme d'un petit-bouton, et de là les articulations carrées-obîongues commencent à f'élargir. Chacune de ces articulations est garnie à son bout d'un pli dans lequel l'articulation fubféqnente est jointe comme dans une charnière. Depuis la tête jusqu'au bout de la queue qui est large et. arrondi, un canal principal et plusieurs canaux collatéraux, fervant à la circulation de ses fucs courent parallèlement le long du corps. Sous Fig. a. nous voyons la tête groffie du ver en face. Au milieu se trouve le fuçoir, qui, vu du côté (b) présente une élévation conique, dont la bafe est entourée de deux anneaux échancrés. Quatre moindres élévations se trouvent autour du fuçoir, munies d'excavations en forme d'entonnoirs, qui servent à conduire le fuc alimentaire dans les canaux collatéraur.
Fig. 2. Le Polycéphale des hommes. (Polycephalus hominis.)
Ce ver appartient au genre des hydatides et se trouve, quoique très-rarement, dans le cerveau des hommes. Ces hydatides sont de couleur jaunâtre, d'une fubftance liiïe, épaiffe, coriace et de la grosseur d'une noix, jusqu'à celle d'un poing. Dans ces hydatides (Fig. 2.) fe trouvent enfemble 5, 10, 20 et même jusqu'à 50 de ces vers, que l'on nomme Polycéphale s. Ils l'enfoncent dans la peau de l'hydatide avec leur corps liffe et piriforme en forte que l'on n'en apperçoit que la couronne dentelée. Sous Fig. d. nous voyons deux de ces vers exprimés de l'hydatide, % n'y tenant plus que par le bout de devant. La Fig. e. nous montre un tel polycéphale forti de l'hydatide, et son corps piriforme avec la couronne dentelée.
Ad99998 04 092a/frePlantes. XC. Vol. IV. No. 90.
ESPÈCES DE VAREC.
Fig. 1. Le Varec Fil. (Fucus Filum.)
‘-^e Varec tient son nom de la figure filiforme de ses rames qui se montrent comme des fils entortillés, fortis d'une même tige. Ces rames filiformes représentent les feuilles de la plante; elles sont fragiles et opaques. Leur lubftance est presque cornée, delà leur fragilité. Cette espèce de Varec atteind une longueur d'à peu près 7 pieds et se trouve dans la Mer de la Chine.
Fig. 2. Le Varec digité. (Fucus digitatus.)
Cette espèce de Varec nous présente précifément le contraire de la précédente, qui ne femble être compofée que d'un tiffu délicat de fimpies fils, aulieu que la présente, ci figurée est compofée de larges et fortes feuilles, à tige ferme et ligneufe et a quelque chofe de. b. ulbeux dans toute sa forme. Le Varec digité est une des plus grandes espèces de ce genre; car la tige seule, arrondie, à, laquelle se tiennent les feuilles, atteind la longueur de 6 à 3 pieds et a ordinairement un pouce de diamètre; elle est creufe dans l'intérieur, de couleur verte-fale et provient d'une racine bulbeufe qui n'est point fixée dans la terre, mais f'attache à d'autres corps par ses filamens. Au commencement une seule feuille digitée fort de la tige; mais peu à peu elle se multiplie au point qu'elle acquiert l'air d'un bouquet en forme de balai. Ce Varec se trouve fréquemment aux côtes de la Hollande, de la Grande-Bretagne, de la Norvège et de l'Islande, où les flots le jettent trèssouvent sur le rivaee. Les habitans lèchent ses feuilles, qui donnent une'bonne nourriture aux brebis et aux chèvres.
Ad99998 04 093a/freQuadrupèdes. LXVII. Vol. IV. No. 91.
DIFFERENTES ESPÈCES DE MAKIS.
Fig. 1. Le Maki nain. (Lemur pusillus.)
Le joli petit Maki se trouve dans l'île de Madagascar où il habite les palmiers et se nourrit principalement de fruits. Il ne devient long crue de 5 pouces à compter de la pointe du nez jusqu'à la naissance de la queue; la partie supérieure de son corps est toute couverte d'un poil gris brunâtre. Le dessous du corps est blanc. En mangeant il tient la mangeaille avec les pieds de devant et élève en même tems sa queue. Sa ?oix claire est pénétrante; il le défend vaillamment avec fe-s dents, quand on veut le prendre, et il est difficile à apprivoifer.
Fig. 2. Le Tarsier de Daubenton. (Lemur macrotarsus.)
Le Tarsier ressemble pour ce qui regarde sa manière de vivre, plus aux Didelphes qu'aux Makis. L'espèce ci-réprésentée obtint son épithète en l'honneur du célèbre Naturalise Daubenton. Cet animal se trouve principalement dans l'île RAmboina et atr; :> d la longueur de 6 pouces, sans y compter la queue. Son poil est fin laineux et de couleur rouge brunâtre, fes'igrandes oreilles sont nues et son museau f'allorjgit en pointe. Les doigts de ses pieds de devant et de derrière sont longs et dûment féparés en forte que l'animal peut f'en servir comme de quatre mains.
d la longueur de 6 pouces, sans y compter la queue. Son poil est fin laineux et de couleur rouge brunâtre, fes'igrandes oreilles sont nues et son museau f'allorjgit en pointe. Les doigts de ses pieds de devant et de derrière sont longs et dûment féparés en forte que l'animal peut f'en servir comme de quatre mains.
Fig. 3. Le Galago. (Galago Senegalensis.)
Le Galago ainsi nommé par les habitans des pays du Sénégal, où il se trouve, est un petit animal fort doux et innocent, qui fait sa nourriture de fruits et d'insectes et dépofe ses petits dans des creux d'arbres. Ses yeux sont entourés d'une grande tache noire. Ses oreilles sont dénuées de poils et les ongles des doigts applatis comme ceux de l'homme, à l'exception de celui ‘du deuxième doigt poftérieur qui est armé d'un crochet aigu.
Fig. 4. Le Tarsier de Fischer. (Lemur s. Tarsius Fischeri.)
Le Tarsier nommé de Fischer en l'honneur de ce favant Naturalifte à Moscou, est de la taille du Galago. Ses oreilles extrêmement longues et ses doigts longs, munis de gros ongles donnent à ce petit animal un air hideux. L'île de Madagascar est sa patrie. d:
Ad99998 04 094a/frePoissons. XXXVIII. Vol. IV. No. 92.
DEUX ESPÈCES REMARQUABLES DE BALEINES.
Fig. 1. Le Physale cylindrique. (Physalus cylindricus.)
±S ous voyions ici un énorme habitant de la :mer glaciale qui par sa forme singulière se distingue très-vifiblement des autres Baleines ou Cetacées. La forme tout-à-fait cylindrique qu'il présente dans la partie antérieure de son corps lui a acquis le nom qu'il porte. Sa grande bouche se trouve sur la partie inférieure de la tête; la mâchoire inférieure est mince, plate et retirée, enforte que la bouche femble presque disparaître quand elle est clofe. Mais quand elle est ouverte on voit dans un large oefophage par lequel un boeuf pourrait aifément/ paffer. La langue est courte et Jatéralement mobile. Ce Phyfale fait sa nourriture d'autres grands poissons et animaux, dont on trouve fréquemment les arêtes et les os renfermés dans son eftomac. Sa queue est très-courte à proportion de la grandeur du refte du corps, et c'est ce qui rend sa natation moins rapide et moins facile. Sa peau et sa chair sont très-dures, en forte qu'il faut de grands efforts pourrie percer avec les lances.
Fig. 2. Le Cachalot Trumpo. (Catodon Trumpo.)
Le Trumpo est pareillement un Cétacée d'une forme tout-à-fait singulière; il se trouve sur les Côtes de la Nouvelle Angleterre, près des îles Bermiules, de même dans les environs de la Groen'ancle. La tête de cet énorme poisson peut surpasser la moitié sa longueur totale, et atteindre 30 à 35 pieds. La mâchoire d'en haut avance de beaucoup sur la mâchoire inférieure; l'évent est placé presque sur la pointe de la mâchoire supérieure. La mâchoire d'en-bas est garnie de dents qui fout reçues dans les alvéoles de la mâchoire fupéiieure. La graiffe dont le Trumpo peut fournir une bonne quantité est moins acre et plus claire que l'huile de la baleine franche. Ce poisson est par sa construction un nageur agile.
Ad99998 04 095a/freAmphibies. XVII. Vol. IV. No. 93.
PHOQUES ET MORSES.
Fig. 1. Le Morse à queue ronde. (Trichecus australis.)
-Le Morfe figuré sur la table ci-jointe se trouve aux embouchures de plusieurs rivières de l'Afrique, principalement à l'embouchure du Sénégal. Il atteind la longueur de 14 à 15 pieds. La tête est obtufe et arrondie, et audeffus des petits yeux de porc se trouvent les deux ouvertures des oreilles; audessous se trouvent les pieds informes munis de quatres ongles liffes et applatis. Sa queue est longue et arrondie; delà son épithète. Sa chair a à-peu-près le goût du veau, à ce qu'on dit; mais les Nègres le tuent principalement à cause de sa graiffe.
Fig. 2. Le Phoque à ventre blanc. (Phoca variegata.)
Ce Phoque, nommé aussi LAsiak ou (raffigiak a la tête pointue; cinq doigts munis de longs ongles raix pieds de devant et de larges pieds de derrière également garnis de cinq doigts féparés. Le deffus du oorps est de couleur noirâtre, le ventre est blanc. Ce Phoque se trouve sur les côtes de la mer Adriatique. Il est facile à* apprivoi1er, quoiqu'il se montre très-impétueux et très-méchant quand il est pris.
Fig. 3. Le Phoque à ventre blanc et à cou blanc.
Ce Phoque n'est qu'une variété de l'espèce précédente, dont elle ne se distingue que par la bande blanche qui entoure son cou. La couleur principale de ces deux Phoques est a noire.
Fig. 4. Le Phoque à croissans. (Phoca Groenlandica.)
Ce Phoque habite les mers qui mouilj lent les côtés du Groenland, de Terreneuve, d'Islande et autres jusqu'au Kamtschatka, fl atteind la longueur de 8 à 9 pieds y et est trèseftimés des Pêcheurs à cause de la peau épaiffe et ferme et de sa graiffe dont il el£ pourvu en quantité. Sa petite tête tachetée de noir et de blanc se termine en un m«‘ feau pointu. Le refte du corps est d'un gris blanchâtre tacheté sur les côtés de taches noires coulées l'une dans l'autre. ni & &
Ad99998 04 096a/freAmphibies. XVIII. Vol. IV. No. 94.
DES COULEUVRES JOLIMENT DESSINÉES.
Fig. 1. L'Argus. (Coluber Argus.)
luette belle Couleuvre se trouve en Afrique et parvient à une longueur confidérabîe, en forte qu'elle est capable d'attaquer avec ses dents aiguës de plus grands animaux, qu'elle entortille et tue de cette façon. Le dos de couleur châtaigne et écaillé est très-joliment dessiné de yeux blancs et rouges-clairs qui sont rangés en lignes l'un à côté de l'autre. L'on dit que ces couleuvres se conftruifent des nids de terre argileufe qu'elles habitent en compagnie.
Fig. 2. La Couleuvre écarlate. (Coluber coccineus.)
Cette Couleuvre encore plus belle que la précédente habite en Mexique et en Floride; elle est longue de deux pieds et large d'un petit doigt; le vermillon est sa couleur principale, qui en outre est garnie de beaux dessins noirs en forme d'arcs. Cette couleuvre est très-douce, fort innocente et se nourrit de fourmis. Les filles du Mexique iPentortilieat le cou et les bras de cette belle couleuvre et la tressen! dans les cheveux.
Fig. 3. La Couleuvre porphyrée. (Coluber porphyriacus.)
Cette Couleuvre se distingue par ses plaques du ventre très« joliment deiïinées, de couleur jaune rougeâtre et noire. Le deffus du corps est de couleur violette noirâtre. Cette couleuvre est envenimée et pour cela elle est très-crainte des habitans de la NouvelleHollande, où elle vit.
Fig. 4. La Couleuvre oeilletée. (Coluber ocellatus.)
Cette Couleuvre rare se trouve en Guinée, à l'île de Ceilan et à la Chine; le dos est brun rougeâtre, orné de yeux écariates; le ventre est de couleur jaunâtre. i %
Ad99998 04 097a/freRoses. VII. Vol. IV. No. 95.
ESPÈCES DE ROSES.
Fig. 1. La Rose d'Autriche. (Rosa punicea.)
La Rose d'Autriche est encore une des plus belles plantes d'ornement de nos jardins, car sa belle et brillante couleur de feu décore chaque parterre où elle se trouve. Le buisson atteind la hauteur de 6 à 8 pieds, et les petites feuilles d'un vert foncé sont la plupart à cinq lobes et odoriférantes; le bois est brun et muni d'épines jaunes-claires tachetées. La fleur est simple, assez grandes et à cinq pétales cordiformes, d'une couleur de feu trèsbrillante du côté intérieur et d'un jaune pâle du côté extérieur. Son odeur est défagréable et approche de celle despunaifes; pour cela ou l'appelle aussi quelquefois la roje des punaifes.
Fig. 2. La Rose des Demoiselles. (Rosa truncata virginalis.)
Cette belle fleur appartient en vérité à l'éfpèce des Roses blanches, mais elle en est une variété très-diftinguée. Son buisson faible n'atteind à peine que la hauteur de 4 pieds; son bois est vert; fés feuilles à cinq lobes; elle a peu d'épines et ses boutons forment en éclofant une boule à moitié coupée; mais étant entièrement éclos ces boutons présentent des fleurs, assez grandes, doubles et très-pleines, quelque foit peu retrouffées et du blanc le plus brillant. Au milieu de cette fleur, mais plus d'un côté que de l'autre se trouve une tâche couleur de Rose brillante qui se perd doucement dans les pétales et donne à cette Rose un air très-gracieux.
Ad99998 04 098a/freQuadrupèdes. LXVIII. Vol. IV. No. 96.
QUADRUPÈDES REMARQUABLES.
Fig. 1. La femelle de l'Eléphant allaitant son petit.
Déjà dans le premier volume de ce Recueil nous apprîmes à connaître l'Eléphant, le plus grand des Quadrupèdes, et son hiftoire naturelle. Voici la femelle de cet Animal qui allaite son petit. Longtems l'on nourriffait le préjugé que l'Eléphant dans l'état de domeiticité ne se propage pas, cette opinion erronnée a été pleinement réfutée par des obfervations récentes. L'Anglais John Corfe qui pendant plusieurs années dirigeait la Chaffe des-Eiéphans à Tipra, aux Indes orientales, a été plusieurs fois témoin oculaire de l'accouplement d'Eiéphans apprivoifés. Ils se careffaient en préfence de plusieurs fpectateurs et pouffaient en même tems des cris aigus. Le tems de la gestation de l'Eléphant femelle 11'eft pas encore précifément connu; mais elle ne met bas qu'un seul petit à la fois qu'elle nourrit avec fe«; mammelles qui se trouvent entre les pieds de devant. Le petit ne fuce pas, comme on croyait jusqu'ici, avec la trompe, mais bien avec la bouche en repliant sa trompe en arrière. Même les Eiéphans apprivoifés, quand ils sont en rut, sont trèsfarouches et méchans, et ne respectent pas même leur Cornak ou Conducteur. Il n'y a pas longtems que deux Cornaks ont été bleffés très-grièvement par le même Eléphant qui se trouve au Jardin des plantes à Paris et qui était en rut.
Fig. 2. Le Sukotyro.
Cet Animal fingnlier n'est encore que très-peu connu. C'est le Voyageur hollandais Niewhoi'f, qui jusqu'ici est le premier et le seul qui l'ait décrit et dessiné. Selon lui cet Animal se trouve à l'île de Java et atteind la taille d'un boeuf ordinaire. Son large museau reiïemble au groin du cochoa; entre ïes yeux fendus en haut et ses oreilles pendantes l'avancent des cornes qui ont beaucoup de ressemblance avec de petites défenses d'éléphans. Cet animal se nourrit d'herbe et n'est que très-rarement pris. Le nom de Sukotyro lui a été donné par les Chinois.
Ad99998 04 099a/frePoissons. XXXIX. Vol. IV. No. 97
DAUPHINS.
Fig. 1. Le Dauphin ventru. (Delphinus ventricosus.)
Ce Dauphin tient son nom de son gros ventre. Il atteind la longueur de 12 à 15 pieds et se trouve, comme les Dauphins en général dans plusieurs mers. Sa partie supérieure est noirâtre et cette couleur se perd en l'approchant du ventre dans le blanchâtre. C'eit un bon nageur qui se nourrit d'autres poifi'ons.
Fig. 2. Le Dauphin Béluga. (Delphinus Leucas.)
Cet habitant des mers du Nord est d'une belle couleur de blanc de lait, mais qu'il n'acquiert qu'à un certain âge, étant grifâtre dans sa jeunesse. Il atteind la longueur de 15 à 18 pieds et nage en troupes allez nombreuses pour chercher sa nourriture qui consiste en harengs et autres petits poissons. Ces attroupemens donnent par mer un beau eoup d'oeil à cause de la blancheur de ces Dauphins. Souvent ils fuivent aussi les canots des pêcheurs et entrent même dans les embouchures des rivières. La tête est petite à proportion du refte du corps, et pointue; la bouche 11'eft garnie que de peu de petites dents.
Fig. 3. Le Dauphin édenté. (Delphinus edentulus.)
Ce Dauphin sans dents est plus grand que les deux précédens. Son museau pointu s'alonge en forme de bec et lui donne un air singulier. Sa peau liffe est de couleur noirâtre tachetée de points blancs. Il se trouve dans plusieurs mers et sa manière de vivre est celle des autres Dauphins.
Ad99998 04 100a/freAmphibies. XIX. Vol. IV. No. 98.
LEZARDS.
Fig. 1. Le Cordyle. (Lacerta Cordylus.)
i-'e Lézard se trouve dans plusieurs contrées de l'Asie et de l'Afrique, où il atteind la longueur de 9 à 10 pouces. Son corps e& couvert d'écaillés dures de couleur bleue erifâtre. La queue est entourée en forme de cercle d'écaillés pointues qui se terminent en un aiguillon. Les pieds sont munis chacun de cinq longs doigts garnis d'ongles.
Fig. 2. Le Quetz-Paleo. (Lacerta azurea.)
Le Quetz -Paleo ressemble beaucoup au Lézard précédent, excepté que les écailles de ion corps sont plus petites, et que la queue est plus longue et recouverte d'écaillés plus grandes et plus fortes. Entre les épaules il y. a sur le dos deux bandes arquées. Le Bréiïl est la patrie de ce lézard.
Fig. 3. Le Tapayé. (Lacerta orbicularis.)
Ce Lézard femble tenir le milieu entre les crapauds et les lézards, car il a tout-àfait le corps gros et lourd d'un crapaud. Il habite les contrées montueufes du Mexique, et est parfaitement innocent.
Fig. 4. Le Rouge-gorge. (Lacerta bullaris.)
Ce joli Lézard se trouve à la Jamaïque; îl atteind la longueur de 6 pouces et sa couleur générale est verte; il se tient dans les buissons et broul'failles. A sa gorge se trouve une espèce de bourle qui se goufle quand l'animal est irrité.
Fig. 5. Le Goîtreux. (Lacerta strumosa.)
Ce Lézard goitreux est indigène dans plusieurs parties de l'Amérique méridionale et f'apprivoife si facilement qu'on le trouve partout grimper dans les chambres. Ce» lézards se combattent avec le plus grand acharnement; alors le goitre ronge attaché à leur gorge se gonïle. La queue est verdâtre ra^ée de bandes grifes et noires.
Ad99998 04 101a/freAmphibies. XX. Tom. IV No. 99.
DES ANGUIS.
JL/es unguis sont des reptiles de la famille des Serpens, remarquables par la petitesse de leurs yeux, qui est telle que sans les examiner de près l'on croirait qu'ils n^en ont point du tout, ce qui a fait qu'on les a crus et nommés aveugles. Ils composent un genre féparé de ferpens, favoir des Serpens à écailles, puisqu'ils n'on point de plaques transversales, mais que leur corps est entièrement couvert d'écaillés minces; ce qui leur permet d'exécuter des mouvemens en différens fens et de se mouvoir en avant et en arrière; de là le conte abfurde que ces ferpens aient deux têtes.
Fig. 1. L'Orvet. (Anguis fragilis.)
"L? Orvet ou Y An gais commun atteind la longueur de 2 à 3 pieds et se trouve presque dans toutes les contrées de l'ancien monde, où il vit dans les trous de la terre. Sa peau revêtue d'écaillés minces est de couleur rougebrune et d'un gris brillant. La bouche Fouvre derrière les yeux et est garnie de dents si petites qu'elles ne pourraient pas même entamer la peau de la main d'un homme. N'ayant point de crochets à venin ce serpent est tout-à-fait innocent. Il fait sa nourriture d'insectes, de vers de terre et d'escarbots. Quand on pourfuit YOrvet il se roidit de façon en reiïerrant ses écailles qu'à l'aide d'un bâton il est facile de le caffer en plusieurs pièces; c'est pour cela qu'on l'a aussi nommé le serpent-verre. En hiver il se retire dans la terre et y refte engourdi jusqu'au printems. Ces erpens sont vivipares, les petits éclofent dans le ventre de leur mère et en fortent tout formés au nombre de fix à douze. Les Orvets muent en été et changent de peau.
Fig. 2. L'Anguis ventral ou jaune et vert. (Anguis ventralis.)
Ce serpent a été nommé ventral à cause de la petitelfe disproportionnée de son ventre en égard de la longueur de sa queue. Il habite en Caroline et Virginie, est teint» de vert et jaune et aussi innocent que l'espèce précédente.
Fig. 3. L'Anguis à queue lancéolée. (Angius platura.)
Ce serpent atteind la longueur de 2 pieds 4 pouces 5 se trouve aux Indes orienta-. les et eft-noir sur le dos, mais d'un vert fale au ventre. Sa queue comprimée et plate est ob tuf e au bout.
Fig. 4. L'Anguis bigarré. (Anguis variegata.)
Cette eipèce d'Auguis est coloriée de jaune et de brun, parvient à la longueur de 3 à 4 pieds et se trouve à la Nouvelle-Hollande. sthinlomeofthe jri, alto called Bl ïe a proper genus jscnt. or scaly pla ibäy covered witt, mrm moves backu j tlich gave rite t i two heads. x The comm((Anguis f, ‘h common Slowiaf 2 or 3 feet ar Ms of the ancien i The fkin is ci Jibrown caft mixe ï The mouth is nd the eyes. It i 4 are not able to öeing alto deftitute :tlov7-worm is qui töft, gxubs and c Ätedthe animal iH which state, ‘^istufficienf *fe-pièces, wl n ivo. 59'
Ad99998 04 102a/freRoses. VIII. Vol. IV. No. 100.
ESPÈCES DE ROSES.
Fig. 1. La Rose à cent feuilles couleur de chair. (Rosa regina rubicans.)
Cette belle fleur nommée Rose à cent feuilles couleur de chair de même que Rose-perle à cause de sa construction globuleuse et fermée est de moyenne grandeur et d'une couleur de chair pâle des plus belles. Son odeur est agréable. Le buisson est faible et ne surpasse pas la hauteur de 3 pieds; le bois est vert, les épines sont peu nombreuses; les feuilles sont à cinq lobes, qui sont presque ronds, d'un vert foncé au côté supérieur et d'un vertclair à l'inférieur. Elle endure très-bien nos hivers et se propage aussi par des rejetons de la racine.
Fig. 2. Le Rosier moussu. (Rosa muscosa major.)
La Patrie de cette belle Rose singulière est vraisemblablement la Perse. En contemplant ses jeunes pousses et ses boutons on les croirait enduits d'une mousse verte-rougeâtre. Mais cela vient de ses glandules de la sève extraordinairement longues qui couvrent entièrement les jeunes pousses. Rarement ce Rosier croit en buisson, communément il ne s'élève qu'en simple tige jusqu'à la hauteur de 6 pieds. La fleur est de moyenne grandeur, double et assez pleine, d'un rouge pâle et d'une odeur agréable. Cette plante est de peu de durée et est très-sensible aux rigueurs de nos hivers; cependant elle prospère bien dans les serres.
Ad99998 05 003a/freQuadrupèdes LXIX. Vol. V. No. I.
GRANDS QUADRUPÉDES.
Fig. 1. LE Rhinocéros africain. (Rhinoceros Africanus.)
Fig. 2. Le Rhinocéros de Sumatra. (Rhinoceros biconis Sumatricus.)
Ad99998 05 004a/freOiseaux LXVI. Vol. V. No. 2.
OISEAUX DE CHANT D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Jafeur de Bohème. (Ampelis garrulus.)
Fig. 2. L’étourneau commun. (Sturnus vulgaris.)
Le Vivoine ou le Bouvreuil. (Loxia pyrrhula.)
Fig. 3. Le Mâle.
Fig. 4. La Femelle.
Fig. 5. Le gros-bec ou pinson royal. (Loxia coccothraustes.)
Fig. 6. La Fouge – queue ou le Rossignol de muraille. (Motacilla phoenicurus.)
Ad99998 05 005a/frePoissons XL. Vol. V. Nr. 3.
POISSONS DE FIGURE SINGULIÈRE.
Fig. 1. Le Callionyme Lyre ou Lacert. (Callionymus Lyra.)
Fig. 2. Le Callionyme Dragonneau ou simplement Dragonneau. (Callionymus Dracunculus.)
Fig. 3. La Douzelle trompe ou Le Macrognatze aiguillonné. (Ophidium aculeatum.)
Fig. 4. L’Odontognathe aiguillonné. (Odontognathus mucronatus.)
Ad99998 05 006a/freMélanges XLVII. Vol. V. No. 4.
ANTIQUITES EGYPTIENNÉS.
Fig. 1. Les Statues de Memnon.
Fig. 2. Le Sphynx Egyptien.
Ad99998 05 007a/freRoses IX. Vol. V. No. 5.
ESPÈCES DE ROSES.
La Rose jumelle. (Rosa gemella.)
Ad99998 05 008a/freQuadrupèdes LXX. Vol. V. No. 6.
ANIMAUX À CUTRASSES ET À AIGUILONS.
Fig. 1. Le Pangolin ou lézard écailleux. (Manis pentadactyla.)
Fig. 2. L’Armadille à huit ceintures. (Dasypus octocinctus L.)
Fig. 3. L’Armadille à 18 ceintures (Dasypus octodecim cinctus.)
Fig. 4. Le Hérisson de Malacca. (Erinaceus Malaccensis.)
Fig.5. Le Porc-épic à queue de brosse. (Hystrix fasciculata.)
Ad99998 05 009a/freOiseaux LXVII. Vol. V. No. 7.
BEAUX OISEAUX ETRANGERS.
Fig. 1. Le Coucou royal. (Cuculus regius.)
Fig. 2. Le Pacapac ou le Cotinga pourpre de Cayenne. (Ampelis Pompadora.)
Fig. 3. Le Cordon bleu ou Cotinga du Brésil. (Ampelis Cotinga.)
Fig. 4. Le Gros-bec Perroquet. (Loxia Car sonii rubra.)
Fig. 5. Le Verdier d’Islande. (Loxia Islandica.)
Fig. 6. Le Cardinal dominicain. (Loxis Dominicana.)
Ad99998 05 010a/frePlantes XCI. Vol. V. No. 8.
PLANTES AROMATIQUES ÈTRANGÈRES.
Fig. 1. Le Laurier-Casse. (Laurus Cassia.)
Fig. 2. Le Galanga officinal. (Alpinia Galanga.)
Ad99998 05 011a/freAmphibies XXI. Vol. V. No. 9.
DIFFERENTES ESPÈCES DE SERPENS.
Fig. 1. L’Orvet noir. (Anguis ater.)
Fig. 2. L’Orvet bleu. (Anguis caerulea.)
Fig. 3. L’Amphisbène couleur de suie. (Amphisbaena fuliginosa.)
Fig. 4. L’Amphisbène blanche. (Amphisbaena alba.)
Ad99998 05 012a/freMélanges XLVIII. Vol. V. No. 10.
COMBATS DE TAUREAUX EN ESPAGNE.
Ad99998 05 013a/freQuadrupèdes. LXXI. Vo. V. No. 11.
SARIGUES OU DIDELPHES.
Fig. 1. Le Manicou ou Sarigue à long poil. (Didelphis virginiana.)
Fig. 2. Le Sarigue gris. (Didelphis Lemurina.)
Fig. 3. Le Sarigue tacheté. (Didelphis viverrina.)
Fig. 4. Le Sarigue à longue queue. (Didelphis macroura.)
Fig. 5. Le Kangouron-Rat. (Kangurus minor.)
Ad99998 05 014a/freMélanges XLIX. Vol. V. No. 12.
COSTUMES EGYPTIENS.
Fig. 1. Un Bey Egyptien fuivi de son Esclave.
Fig. 2. Une Dame du Caire avec son Esclave.
Fig. 3. Un Mamelouc.
Fig. 4. Une Famille de Fellahs ou payfans égyptiens.
Fig. 5. Une Famille de Bédouins.
Ad99998 05 015a/freMélanges L. Vol. V. No. 13.
FURIOSITES EGYPTIENNES.
Fig. 2. [sic.] Vue de la cime de la grande Pyramide de Gizé et de ses environs.
Fig. 2. Passage du second au troisième étage de la grand Pyramide.
Ad99998 05 016a/frePiantes. XCII. Vol. V. No. 14.
DES BOLETS REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Bolet-amadou ou l’Amadouier. (Boletus igniarius.)
Fig. 2. Le Bolet du Mélèse. (Boletus Laricis.)
Ad99998 05 017a/freRoses X. Vol. V. No. 15.
ESPECES DE ROSES.
Fig. 1. Le Rosier à mille feuilles. (Rosa millefolia rubra.)
Fig. 2. Le Rosier à fruits pendans. (Rosa pendulina inermis.)
Ad99998 05 018a/freQuadrupèdes. LXXII. Vol. V. No. 16.
BETES SAUVAGES CARUASSIERES:
Fig. 1. Le Jaguarète ou Tigre noir. (Felis discolor.)
Fig. 2. La Hyène tachetée. (Canis crocuta.)
Fig. 3. Le Chacal du Cap ou le Tenlie. (Canis mesomelas.)
Fig. 4. Le Chat du Cap. (Felis capensis.)
Fig. 5. Le Chat-Tigre ou le Maragua. (Felis tigrina.)
Ad99998 05 019a/freAmphibies. XXIII. Vol. V. No. 17.
DIFFERENTES ESPECES DE LEZARDS.
Fig. 1. Le Gecko. (Lacerta Gekko.)
Fig. 2. Le Lézard ou Gecko à queue plate. (Lacerta platurus.)
Fig. 3. Le Seps. (Lacerta Seps.)
Fig. 4. Le Chalcide. (Lacerta Chalcides.)
Fig. 5-8. Le Lézard d’eau ou le Salamandre. Le mâle et la Femelle. (Lacerta Salamandra.)
Ad99998 05 020a/frePlantes. XCIII. Vol. V. No. 18.
PLANTES VENENEUSES D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Gouet commun, ou le pied de veau. (Arum maculatum.)
Fig. 2. Le Colchique. (Colchicum autumnale.)
Ad99998 05 021a/freMélanges LI. Vol. V. No. 19.
PETRIFICATIONS REMARQUABLES.
Ad99998 05 022a/freInsectes XXXII. Vol. V. No. 20.
PAPILLONS NUISIBLES.
Fig. 1. Le Papillon Héliconien de l’Alisier. (Papilio Heliconius crataegi.)
Fig. 2. Le Papillon Danaïde des choux. (Papilio Danaus brassicae.)
Fig. 3. Le Papillon Danaïde des raves. (Papilio Danaus rapae.)
Ad99998 05 023a/freQuadrupèdes LXXII. Vol. V. No. 21.
MAMMIFERES RARES.
Fig. 1. Le Fourmilier du Cap. (Myrmecophaga capensis.)
Fig. 2. L’Echidné ou le Fourmilier épineux. (Myrmecophaga aculeata.)
Fig. 3. Le Paresseux-Ours. (Bradypus ursinus.)
Fig. 4. Le Mégathère Americain en Squelette. (Megatherium Americanum.)
Ad99998 05 024a/freVers. VII. Vol. V. No. 22.
LIMAçONS D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. La Limace noire. (Limax ater.)
Fig. 2. L’Hélice Vignerone ou le Vigneron. (Helix pomatia.)
Fig. 3. L’Hélice des Jardins. (Helix arbustorum.)
Fig. 4. La Limace agreste. (Limax agrestis.)
Fig. 5. La Moule de rivière. (Mytilus anatinus.)
Fig. 6. Le Buccin des étangs. (Buccinum stagnale.)
Fig. 7. Le Buccin renflé. (Buccinum auriculatum.)
Ad99998 05 025a/frePiantes XCIV. Vol. V. No. 23
PLANTES REMARQIABLES.
Fig. 1. Le Nénufar bleu. (Nymphaea caerulea.)
Fig. 2. L’Eupatoire Aya-Pana. (Eupatorium Aya-Pana.)
Ad99998 05 026a/freMélanges LII. Vol. V. No. 24.
GIBRALTAR ET LES BATTERIES FLOTTANTES.
Ad99998 05 027a/freRoses XI. Vol. V. No. 25.
ESPÈCES DE ROSES.
Fig. 1. La Rose de Canelle. (Rosa Majalis.)
Fig. 2. Le Rosier multiflore. (Rosa umbellata, flore carneo.)
Ad99998 05 028a/freAntiquités XIV. Vol. V. No. 26.
DIVINITÉS ÉGYPTIENNES.
Fig. 1. Isis.
Fig. 2. Isis et Horus.
Fig. 4. et 5. Osiris.
Fig. 6. Sérapis.
Fig. 7. et 8. Harpokrates.
Ad99998 05 029a/freAntiquités XV. Vol. V. No. 27
DIVINITÉS ÉGYPTIENNES.
Fig. 1. Apis.
Fig. 2. et 3. Bubastis.
Fig. 4. Anubis.
Fig. 5. Canopus.
Fig. 6. L’Ibis.
Ad99998 05 030a/freMélanges LIII. Vol. V. No. 28.
JEUX DE LA NATURE.
Fig. 1. und 2. Des Dendrites.
Fig. 3. Le Marbre figuré de Florence.
Ad99998 05 031a/freMélanges LIV. Vol. V. No. 29.
GROTTES RAMARQUABLES.
Fig. 1. Une Partie de la Grotte de Rossenmüller près Muggendorf.
Ad99998 05 032a/freRoses XII. Vol. V. No. 30.
ESPÈCES DE ROSES.
Fig. 1. Le Rosier de Damas. (Rosa Damascena communis.)
Fig. 2. La Rose rayée. (Rosa versicolor.)
Ad99998 05 033a/freAntiquités XVI. Vol. V. No. 31.
DIVINITÉS DES GRECS ET DES ROMAINS.
Fig. 1. Chronos et Rhéa.
Fig. 2. Rhéa.
Fig. 3. 4. et 5. Jupiter.
Fig. 6. et 7. Junon
Ad99998 05 034a/freAntiquités XVII. Vol. V. No. 32.
DIVINITÉS DES GRECS ET DES ROMAINS.
Fig. 1. Neptune.
Fig. 2. Cerès.
Fig. 3. 4. 5. Apollon.
Ad99998 05 035a/freAntiquités XVIII. Vol. V. No. 33.
DIVINITÉS DES GRECS ET DES ROMAINS.
Fig. 1. 2. 3. Diane.
Fig. 4. Vulcain.
Fig. 5. Minerve.
Ad99998 05 036a/freAntiquités XIX. Vol. V. No. 34.
DIVINITÉS DES GRECS ET DES ROMAINS
Fig. 1. Mars.
Fig. 2. et 3. Vénus.
Fig. 4. L’Amour.
Fig. 5. Mercure.
Ad99998 05 037a/freAntiquités XX. Vol. V. No. 35.
DIVINITÉS DES GRECS ET DES ROMAINS.
Fig. 1. et. 2. Pluton.
Fig. 3. Vesta.
Fig. 4. et 5. Bacchus.
Ad99998 05 038a/freAntiquités XXI. Vol. V. No. 36.
DIVINITÉS DES GRECS ET DES ROMAINS.
Fig. 1. Hercule.
Fig. 2. Esculape.
Fig. 3. Hygièe.
Fig. 4. Vertumne.
Fig. 5. Flore.
Ad99998 05 039a/freAntiquités XXII. Vol. V. No. 37.
DIVINITÉS DES GRECS ET DES ROMAINS.
Les neuf Muses.
Fig. 1. Clio.
Fig. 2. Euterpe.
Fig. 3. Thalia.
Fig. 4. Melpomène.
Fig. 5. Terpsichore.
Fig. 6. Erato.
Fig. 7. Polyhymnie.
Fig. 8. Uranie.
Fig. 9. Calliope.
Ad99998 05 040a/frePlantes XCV. Vol. V. No. 38.
PLANTES VÉNÉNEUSES D’ALLEMANGE.
Fig. 1. L’Anémone violette. (Anemone pulsatilla.)
Fig. 2. La Latue vénéneuse. (Lactuca virosa.)
Ad99998 05 041a/freInsectes XXXIII. Vol. V. No. 39.
DES INSECTES SINGULIERS:
Fig. 1. La Mitte satinée terrestre. (Trombidium phalangioides.)
Fig. 2. La Mitte aquatique rouge. (Hydrachne histrionica.)
Fig. 3. La Mitte des moineaux. (Acarus chelopus.)
Fig. 4. La tique des pigeons. (Rhynchoprion columbae.)
Fig. 5. Le faucheur rouge. (Phalangium rufum.)
Fig. 6. Le faux Scorpion. (Chelifer parasita.)
Fig. 7. La Tique de la Chauvesouris. (Phthiridium biarticulatum.)
Fig. 8. La Mitte de l’acipe. (Dichelesthium Sturionis.)
Fig. 9. Le Monocle à coquille. (Argulus Delphinus.)
Ad99998 05 042a/freInsectes. XXXIV. Vol. V. No. 40.
DE BEAUX PAPILLONS.
Fig. 1. Le Changeant. (Papilio Hymphalis gemmata, Iris.)
Fig. 2. L’Apollon. (Papilio eques Heliconius, Apollo.)
Ad99998 05 043a/freOiseaux LXVIII. Vol. V. No. 41.
OISEAUX AFRICAINS.
Fig. 1. Le Griffard.
Fig. 2. Le Huppard.
Fig. 3. Le Blanchard.
Fig. 4. Le Vocifere.
Fig. 5. Le Blagre.
Fig. 6. Le Caffre.
Ad99998 05 044a/freFruits I. Vol. V. No. 42. FRUITS REMARQUABLES. La Pomme géante.
Ad99998 05 045a/freMélanges LIV. Vol. V. No. 43. ENLEVEMENT D’HOMMES ET TRAITE DES NEGRES.
Ad99998 05 046a/freMélanges LV. Vol. V. No. 44. PONTS REMARQUABLES. Fig. 1. Le Pont de rochers en Virginie. Fig. 2. Ponts suspendus et à trinants dans l’Amérique méridionale.
Ad99998 05 047a/freRoses XIII. Vol. V. No. 45. ESPECES DE ROSES. La grande Rose de Damas. (Rosa Damascena grandiflora.)
Ad99998 05 048a/freFruits II. Vol. V. No. 46. FRUITS REMARQUABLES. Le Raisin de Venise ou la vigne bicolore. (Vitis vinifera bicolor.)
Ad99998 05 049a/freOiseaux LXIX. Vol. V. No. 47. VAUTOURS AFRICAINS ET ASIATIQUES. Fig. 1. L’Oricou. Fig. 2. Le Chassefiente. Fig. 3. Le Chaugoun. Fig. 4. Le Bateleur. Fig. 5. L’Ourigourap.
Ad99998 05 050a/freCostumes VI. Vol. V. No. 48. COSTUMES PERUVIENS. Fig. 1. Habitans de Lima. Fig. 2. Dame de condition de Lima. Fig. 3. Indiens du Péron. Fig. 4. Habitans de la campagne du Pérou. Fig. 5. Habitans de Quito.
Ad99998 05 051a/freMélanges LVI. Vol. V. No. 49. PONTS REMARQUABLES. Fig. 1. Le Pont du diable dans la montagene de S. Gothard. Fig. 2. Le Pont du Rhone à S. Maurice.
Ad99998 05 052a/freRoses XIV. Vol. V. No. 50.
ESPECES DE ROSES.
Fig. 1 La petite Rose de Provence. (Rosa provincialis minima.)
Fig. 2. La petite Rose de Dijon. (Rosa Damascena Dijonensis.)
Ad99998 05 053a/freOiseaux. LXX. Vol. V. No. 51.
DIFFÉRENTES ESPÉCES DE HIBOUX ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le Choucouhou.
Fig. 2. Le Huhul.
Fig. 3. La Chouette à collier.
Fig. 4. La Chouette à aigrette.
Fig. 5. La Chaouette à masque noir.
Fig. 6. La Chouette blanche.
Ad99998 05 054a/freInsectes XXXV. Vol. V. No. 52.
PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le Marbre vert.
Fig. 2. L’Arlequin.
Fig. 3. Le Galon d’or des Indes.
Fig. 4. La tache de feu.
Ad99998 05 055a/freInsectes XXXVI. Vol. V. No. 53.
L’ECRÉVISSE ORDINAIRE D’EAU DOUCE.
Ad99998 05 056a/freMélanges. LVIII. Vol. V. No. 54.
CHUTES D’EAU.
Fig. 1. La Chûte du Niagara.
Fig. 2. La Chûte du Rhin près de Lauffen.
Ad99998 05 057a/freMélanges. LIX. Vol. V. No. 55.
FêTE DES PATRES DES ALPES PRÉS D’UNTERSEEN DANS LAPARTIE SUPÉRIEURE DU CANTON DE BERNE.
Fig. 1. La Lutte.
Fig. 2. Les Joueurs du cornet des Alpes.
Fig. 3. Le Jet des pierres.
Fig. 4. La Distribution des prix.
Ad99998 05 058a/frePlantes. XCVI. Vol. V. No. 56.
FLEURS DE PARADE.
La superbe Nélumbo. (Nelumbium speciosum.)
Ad99998 05 059a/freVers. VIII. Vol. II. No. 57.
MOLLUSQUES.
Fig. 1. et 2. La Sèche commune. (Sepia officinalis.)
Fig. 3. La Sèche tuberculeuse. (Sepia tuberculata.)
Fig. 4. La Sèche tachetée. (Sepia maculata.)
Fig. 5. La petite Sèche. (Sepia sepiola.)
Ad99998 05 060a/freInsectes. XXXVII. Vol. V. No. 58.
DE BEAUX PAPILLONS ALLEMANDS.
Fig. 1. Le Papillon du tremble. (Papilio Nympf. Populi.)
Fig. 2. L’Aurore. (Papilio Dan. Cardamines.)
Fig. 3. Le Citron. (Papilio D. Rhamni.)
Fig. 4. Le Papillon C blanc. (Papilio N. C. album.)
Fig. 5. La petite Tortue. (Papilio N. urticae.)
Ad99998 05 061a/freMélanges. LX. Vol. V. No. 59.
CHAMPS ET ILES DE GLACE.
Fig. 1. Iles de Glace.
Fig. 2. Champs de glace.
Ad99998 05 062a/freRoses. XV. Vol. V. No. 60.
ESPECES DE ROSES.
La Rose blanche de Damas. (Rosa Damascena flor. Alba.)
Ad99998 05 063a/freCostumes VII. Vol. V. No. 61.
ORDRES DE CHEVALERIE.
Fig. 1. et 2. Des Templiers.
Fig. 3. et 4. Chevaliers de l‘Ordre de St. Jean.
Ad99998 05 064a/freCostumes VIII. Vol. V. No. 62.
DIFFÉRENS ORDRES DE CHEVALERIE.
Fig. 1. CHEVALIER de l’Ordre teutonique.
Fig. 2. CHEVALIER de la Toison d’or.
Fig. 3. Chevalier de St. Etienne.
Fig. 4. Chevalier de S. Hubert.
Ad99998 05 065a/frePlantes XCVIII. Vol. V. No. 68.
ARBRES FORESTIERS D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Tilleul d’Europe. (Tilia Europaea.)
Fig. 2. Le Chêne commun à longs pédoncules. (Quercus pedunculata.)
Ad99998 05 066a/freInsectes XXXVIII. Vol. V. No. 64.
DE BEAUX PAPILLONS D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Sphinx du Liseron. (Sphinx convolvuli.)
Fig. 2. Le Sphinx du Troëne. (Sphinx Ligustri.)
Ad99998 05 067a/frePlantes XCVII. Vol. V. No. 65.
LE VÉRITABLE LOTOS D’EGYPTE.
Le Nénuphar Lotus ou le véritable Lotos d’Egypte. (Nymphaea Lotus.)
Ad99998 05 068a/freCostumes IX. Vol. V. No. 66.
DIFFÉRENS ORDRES DE CHEVALERIE.
Fig. 1. Chevalier de l’ordre de l’Aigle noire.
Fig. 2. Chevalier de l’Ordre de St. André.
Fig. 3. Chevalier de l’Ordre du Séraphins.
Fig. 4. Chevalier de l’Ordre de l’Eléphant blanc.
Ad99998 05 069a/freInsectes XXXIX. Vol. V. No. 67.
DE RARES PAPILLONS NOCTURNES D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Cordon bleu. (Phalaena noctua fraxini.)
Fig. 2. La Phalène de l’oseille. (Phalaena noctua paranympha.)
Fig. 3. L’Ours russe. (Phalaena noctua Hera.)
Fig. 4. Le Cordon rouge. (Phalaena noctua Sponsa.)
Ad99998 05 070a/freOiseaux LXXI. Vol. V. No. 63.
OISEAUX AFRICAINS.
Fig. 1. Le Bacha.
Fig. 2. Le Faucon Chanteur.
Fig. 3. Le Corbivau.
Fig. 4. L’Engoulevent à queue fourchue.
Fig. 5. Le Faucon huppé.
Fig. 6. Le Chicquera.
Ad99998 05 071a/freVers IX. Vol. V. No. 69.
DES MOLLUSQUES.
Fig. 1. Le Calmar, Casseron ou Cornet. (Sepia Loligo.)
Fig. 2. Le Calmar flêche. (Sepia sagittata.)
Fig. 3. et 4. Le Poulpe commun ou la Sèche octipode. (Sepia octopodia.)
Fig. 5. Le Poulpe fraisé ou granuleux. (Sepia granulata.)
Ad99998 05 072a/freMélanges LXI. Vol. V. No. 70.
PHÉNOMÈNES DU NORD.
Fig. 1. L’Aurore boréale.
Fig. 2. Le Soleil à minuit.
Ad99998 05 073a/freQuadrupèdes LXXIV. Vol. V. No. 71.
MAMMIFÈRES RAMARQUABLES.
Fig. 1. Le Rat du Canada. (Mus bursarius.)
Fig. 2. La Souris domestique blanche. (Mus musculus. Var. alba.)
Ad99998 05 074a/freInsectes. XL. Vol. V. No. 72.
INSECTES REMARQUABLES.
La Sauterelle géante. (Gryllus cristatus.)
Ad99998 05 075a/freInsectes XLI. Vol. V. No. 73.
DE BEAUX SPHINX D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Sphinx du peuplier. (Sphinx populi.)
Fig. 2. Le Sphinx du tilleul. (Sphinx tiliae.)
Fig. 3. Le Sphinx des vignes. (Sphinx Elpenor.)
Ad99998 05 076a/frePlantes. XCIX. Vol. V. No. 74.
FRUITS D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. La Prune commune. (Prunus domestica.)
Fig. 2. La Mérise. (Prunus avium.)
Ad99998 05 077a/freRoses XVI. Vol. V. No. 75.
ESPÈCES DE ROSES.
Fig. 1. Le Rosier de France. (Rosa gallica. L.)
Fig. 2. La Rose belle-fille. (Rosa truncata carnea major.)
Ad99998 05 078a/freOiseaux LXXII. Vol. V. no. 76.
OISEAUX DE CHANT D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Rossignol et son nid.
Fig. 2. Le Rossignol bâtard. (Motacilla Hippolais.)
Ad99998 05 079a/frePlantes C. Vol. V. No. 77.
ARBRES FORESTIERS D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Hétre commun. (Fagus sylvatica.)
Fig. 2. L’Orme commun. (Ulmus campestris.)
Ad99998 05 080a/frePlantes CI. Vol. V. No. 78.
FRUITS D’ALLMAGNE.
Fig. 1. Le groseiller. (Ribes rubrum.)
Fig. 2. Le Gradelier ou Gorseillier vert. (Ribes grossularia.)
Ad99998 05 081a/freInsectes XLII. Vol. V. No. 79.
PAPILLONS ÉTRANGERS MAGNIFIQUES.
Fig. 1. La Phalène du Jujubier. (Phalaena Bombyx Paphia.)
Fig. 2. Le Sphinx du Clairet. (Sphinc Labruscae.)
Ad99998 05 082a/freMélanges LXII. Vol. V. No. 80
GROTTES REMARQUABLES.
La Grotte dite Erdmannshöhle, ou le trou des genomes près de Hasel.
Ad99998 05 083a/freOiseaux LXXIV.[sic.] Vol. V. No. 81.
DE BEAUX OISEAUX ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le Tangara du Brésil. (Tanagra violacea.)
Fig. 2. L’Evêque. (Tanagra Episcopus.)
Fig. 3. Le Speticolor. (Tanagra Tatao.)
Fig. 4. Le Bouveret. (Loxia aurantia.)
Fig. 5. Le Padda ou l’Oiseau du riz. (Loxia oryzovora.)
Ad99998 05 084a/frePlantes CII. Vol. V. No. 82.
ESPÈCES DE FRUITS SAUVAGES.
Fig. 1. La Poire sauvage. (Pyrus communis.)
Fig. 2. La Pomme sauvage. (Pyrus malus.)
Ad99998 05 085a/freInsectes XLIII. Vol. V. No. 83.
LE FOURMILION DANS SA TANIÉRE.
Ad99998 05 086a/freMélanges LXIII. Vol. V. No. 84.
LA MOUCHE COMMUNE CONTEMPLÉE MOYENNANT LE MICROSCOPE:
Ad99998 05 087a/freRoses XVII. Vol. V. No. 85.
ESPÉCES DE ROSES.
La Rose jaunâtre écossaise. (Rosa spinosissima flore flavo.)
Ad99998 05 088a/freOiseaux LXXIV. Vol. V. No. 86.
DE BEAUX OISEAUX ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le petit Azur. (Muscicapa caerulea.)
Fig. 2. Le Tangara jaune à tête noire de Cayenne. (Tanagra atricapilla.)
Fig. 3. Le beau Merle. (Tanagra capitalis.)
Fig. 4. Le Gobemouche blanc huppé du Cap de bonne Espèrance. (Muscicapa paradisi.)
Fig. 5. Le Gobemouche à queue d’éventail. (Muscicapa flabellifera.)
Ad99998 05 089a/frePlantes. CIII. Vol. V. No. 87.
FRUITS ALLEMANDS.
Fig. 1. Le Cornouiller. (Cornus mascula.)
Fig. 2. Le neflier. (Mespilus germanica.)
Ad99998 05 090a/freInsectes XLIV. Vol. V. No. 88.
PHALÈNES D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. La Phalène disparate. (Phalaena Bombyx dispar.)
Fig. 2. La Feuille-morte. (Phalaena Bombyx quercifolia.)
Fig. 3. La Phalène du prunier. (Phalaena Bombyx Pruni.)
Ad99998 05 091a/freMélanges LXIV. Vol. V. No. 89.
DEUX DES PASSAGES LES PLUS REMARQUABLES DES ALPES HELVÉTIQUES.
Fig. 1. Le Passage du Grand-St. Bernard.
Fig. 2. Le Passage du Mont St. Gothard.
Ad99998 05 092a/freRoses. XVIII. Vol. V. No. 90.
ESPÈCES DE ROSES.
Fig. 1. La Rose reluisante. (Rosa lucida.)
Fig. 2. La grande Rose tronquée. (Rosa truncata major.)
Ad99998 05 093a/freOiseaux LXXV. Vol. V. No. 91.
OISEAUX ÉTRANGERS REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Calao-Rhinoceros. (Buceros Rhinoceros.)
Fig. 2. Le Calao d’Abyssinie. (Buceros abyssinicus.)
Fig. 3. Le Manucode à fix filets. (Paradisea aurea.)
Fig. 4. L’oiseau du Paradis verd. (Paradisea viridis.)
Ad99998 05 094a/freInsectes XLV. Vol. V. No. 92.
HISTOIRE NATURELLE DE L’ARAIGNÉE PORTE-CROIX.
Ad99998 05 095a/freInsectes XLVI. Vol. V. No. 93.
HISTOIRE NATURELLE DE L’ARAIGNÉE PORTE-CROIX. (Continuation.)
Ad99998 05 096a/freMélanges. LXV. Vol. V. No. 94.
OBSERVATIONS MICROSCOPIQUES SUR LES CRYSTALLISATIONS DES MÉTAUX.
Fig. 1. L’Arbre des Venus ou de cuivre.
Fig. 2. L’Arbre de Saturne ou de plomb.
Fig. 3. L’Arbre des Jupiter.
Fig. 4. L’Arbre de Zinc.
Ad99998 05 097a/freMélanges LXVI. Vol. V. No. 95.
LE VIEUX PALAIS DES ANCIENS CZARS DE MOSCOU.
Ad99998 05 098a/freOiseaux LXXVI. Vol. V. No. 96.
LE CONDOR.
Ad99998 05 099a/frePlantes CIV. Vol. V. No. 97.
PLANTES MÈDICINALES.
Fig. 1. Le Bubon galbanifère. (Bubon galbanum.)
Fig. 2. La Gentiane autrichienne. (Gentiana pannonica.)
Ad99998 05 100a/freInsectes XLVII. Vol. V. No. 98.
DE BEAUX PAPILLONS ALLEMANDS.
Fig. 1. Le Tabac d’Espagne. (Papilio Paphia.)
Fig. 2. Le Papillon Arion. (Papilion Arion.)
Fig. 3. Le Porte-queue fauve. (Papilio betulae.)
Fig. 4. Le Bronzé. (Papilio Phlaeas.)
Ad99998 05 101a/freVers X. Vol. V. No. 99.
LA MÉDUSE OREILLÉE.
Ad99998 05 102a/freMélanges LXVII. Vol. V. No. 100.
LA CATHÉDRALE DE STRASBOURG.
Ad99998 06 003a/freCostumes. X. Vol. VI. No. 1.
COSTUMES SUISSES.
Fig. 1. Un Paysan d'Unterwalden.
i-ies habitans du Canton d'Unterwaiden en Suiffe foat de bonnes gens, mais peu cultivés, ils ont du penchant pour la mélancolie; ils font pour la plupart pauvres et vivent principalement de l'éducation du bétail, à laquelle ils fadonnent avec beaucoup de foin. Nous voyons ici représenté un vacher de ce pays en habit de gala.
Fig. 2. Une Paysanne bernoise.
Voici une jolie petite payfanne du Canton de Berne, qui vient des champs rapporter à la maifon des pommes-de -terre, qu'elle arecoltées; elle est leftement vêtue, pour ne pas être gênée dans fon travail.
Fig. 3. Un vacher de la vallée d' Emmenthal.
La vallée (L'Emmenthal dans le Canton dé Berne est très-fertile, et renommée pour fes excellens fromages; l'éducation du gros bétail fait la principale occupation des habitans de cette vallée. La table ci-jointe nous préfente un vacher dans fon costume ordinaire en fortant très - content de fon étable, d'où il emporte le lait, qu'il vient de gagner.
Fig. 4 et 5. Fille et jeune Paysan de la vallée d'Entlibuch.
La vallée d'Entlibuch située dans le Canton de Lucerne est renommée pour le caractère mâle, fier, honnête et franc de fes habitans, qui fe diftinguent auffi par leur amour pour la Poëfie, la Satyre, la Muïïque et les exercices gymnaftiques; c'eft dans ces derniers principalement qu'ils excellent. Les figures ci-jointes nous font connaître leur, costume ordinaire.
Fig. 6. Un Chasseur de chamois.
Nous voyons ici un chasseur de chamois des Alpes helvétiques, dans fon costume ordinaire en grimpant les montagnes de glace à l'aide de fon bâton pointu et de fes fouliers munis de pointes de fer. C'eft ainfi qu'il court les dangers les plus inévitables pour avoir le plaifir de tuer un chamois.
Ad99998 06 004a/freMélanges LXVIII. Vol. VI. No. 2.
FAÇON DE BÂTIR EN SUISSE.
Fig. 1. La Maison d'un Paysan suisse.
banes de bois dreffées dans les montagne« fniffp £r"s ^65 Parages des Alpes, où les vaches paillent durant l'été; ces huttes, qui ne •Dans une grande partie de la Saille les font conftruit.es que de troncs d'arbres couniaïfous des gens de la campagne font plus chés horizontalement l'un fur l'autre, font grandes, plus fpacieufes et pour ceci auffi deftinées à la coufervation du lait et à la plus commodes qu'en beaucoup d'autres pays; confection du fromage, et fervent auffi de kous le voyons déjà à la maifon répréfen- retraite et de gîte aux vachers qui gardent téc fur la table ci-jointe d'un manant du les troupeaux, et dont la couche ne conCanton à'Unterwaiden, qui à proportion est fifte ordinairement qu'en un amas de londe beaucoup moins riche, et peuplé d'habi- gues herbes ou.de laiche. — Nous voyons tans moyis inftruits et moins laborieux, que ici l'intérieur d'un tel chalet avec tous les plufieuvs autre« Cantons. Cette maifon est menfiles néceffaires à la confection du frocependant un affez grand bâtiment; fon rez mage, à laquelle l'occupe dans ce moment de chauffée est bâti en pierres puisqu'il ren- ie vacner des Alpes; Ta femme est venue le ferme la cave; tout le refte n'eft que de voir avec ron jeune fils, et pour ces chers bois, et le toît est couvert de grands bar- bienvenus le valet fait rôtir du fromage au deaux récouverts de pierres pour les affujettir. feu^ ce aui parfe ic; p0Ur une friandife. — Ce n'eft qu'à l'entrée de l'hiver que le pârlg.
Fig. 2. Un Chalet.
tte ^es ^lpes redescend avec fon troupeau On appelle en Suiffe Chalets des ca- dans la vallée, où il a fa demeure fixe.
Ad99998 06 005a/freMélanges LXIX. Vol. VI. No. 3.
GLACIERS REMARQUABLES COMME SOURCES DE GRANDS FLEUVES.
Lies Glaciers de la Suiffe font des maffes énormes de glace dans les Alpes, qui for; ment des refervoirs inépuifables pour alimenter les eaux courantes, qui en fortent. Deux de ces glaciers répréfentés ici, font principalement remarquables, puisqu'ils donnent la naiiïance à deux des plus grands fleuves de l'Europe.
Fig. 1. Le Glacier du Rhin, source principale de ce fleuve.
Dans le fond de la vallée du Rhin dans le pays des Grifons, vallée entourée de hautes montagnes, fe trouve le grand glacier du Rhin, maffe énorme de glace, dans une contrée trifte et deferte. Le Haut-Rhin ou Rhin poftérieur (le Rhin, le fleuve le plus majeftueux de l'Europe, fe formant de trois bras principaux nommés le Rhin antérieur ou le Bas - Rhin, le Rhin du milieu et le Haut - Rhin) fe précipite en torrent de la voûte de glace, qui fouvent est très - vafte et fuperbe et que nous voyons ici deffinée d'après nature; peu après 13 ruiffeaux, qui tombent du haut d'une crête de rochers nommée Mufchelhorn, fe réuniffent avec lui.
Fig. 2. Le Glacier du Rhone.
Semblable à l'origine du Rhin et même plus majeftueufe est la naiffance du Rhone, qui fort du glacier de la Fourche, nommé auffi glacier du Rhone, qui est l'un des plus beaux des Alpes; il fe trouve fur les côtés du mont très-élevé de la Fourche, qui est l'aiguille du Mont~ Gothard la plus avancée vers le Sud-Oueft, fur les limites du Valais et des Cantons à'Uri et de Berne, et entre le mont du Galenftock plus élevé ancore; defeendant dans la vallée dite Gerenlhal; ce glacier est l'écoulement d'une vallée de glace longue de 6 lieues. Trois ruiffeaux en fortent et forment les fouices du Rhone.
Ad99998 06 006a/freMélanges LXX. Vol. VI. No. 4.
LE STAUBBACH (ou RUISSEAU DE POUSSIÈRE.)
JL-Je Staubback dans la vallée très - remar- forme éthérique, d'une blancheur ébloniffante quable dite Lauterbrunnen. - Thal dans le et toujours changeante. Vers midi, quand Canton de Berne, forme une des chûtes d'eau les rayons du foleil dardent fur cette chute les plus curieufes, les plus renommées et les d'eau, la beauté de ce fpectacle de la nature plus visitées de la Suiffe. — Ce ruiffeau fé atteind fon plus haut degré, et en f'en apprécipite tout proche du village de Lauter- prochant l'on apperçoit deux arcs-en-ciel brunii des rochers roides du Pletfch- ou circulaires. Sans aucun danger, fi ce n'eft FLetfchberg de la hauteur d'environ 900 pieds, celui de fe mouiller, l'on peut fe placer dans Il forme, à proprement dire, deux chûtes la chute fupérieure entre le rocher et l'eau l'une audeffus de l'autre; la chute fupérieure tombante. En hiver l'on voit dans cette (Fig.. I.) tombe dans un baffin de roche, d'où chute d'eau des formes de glaces toutes finl'eau reffort en bouillonnant et forme la gul'ières. Plus haut ce même ruiffeau forme chute inférieure (Fig.. 2.) L'eau fe diffout en encore d'autres cascades très - magnifiques l'air dans cette chute violente dans la pouf- auffi, mais moins hautes, fière la plus fine et voltige dans les airs en
Ad99998 06 007a/freMélanges LXXL. Vol. VI. No. 5.
OBSERVATION MICROSCOPIQUE DE L'ÉPONGE ET DU TAFFETAS CHANGEANT.
Fig. 1. L'Eponge.
ponge peut en la preffant entre la main trèsr, facilement être débarraflée de l'eau, qui en L Épo^n g e°, ' c e c. o r p rs b r u n ja u n â t r e, d o n t n o u s, , d é c o, u l e c o m m e d,, un outre. nous fervons pour laver et nettoyer, croit principalement fur le fond rocailleux de plu-
Fig. 2. Le taffetas changeant.
fieurs îles delà Méditerranée, d'où les pion- Le chargement de couleurs que nous geurs la détachent et la recueillent. Nous remarquons dans le taffetas changeant (a) lavons fort bien que ce corps f'imbibe très- (comme dans le papillon changeant Vol. V. facilement d'eau; la manière de laquelle ceci Nro. 40) ne provient que de la différence de fe fait fe conçoit aifément, quand on regarde couleur des fils, comme cela est prouvé évice petit morceau d'épongé (A) groffi par le demment par le groffiffement (b). C'eft parmicrofcope (B). Nous voyons alors, que toute ceque dans ce cas la chaîne est compol'ée de l'éponge ne confifte qu'en une treffe ou en- fils jaunes, et la trame de fils couleur de trelacement de beaucoup de tubes capillai- pourpre. A mefure que Ton tourne le tafferes très-déliés et flexibles, dans lesquels l'eau tas de l'un ou de l'autre côté la couleur jaune fe gliffe et enfle l'éponge. A caufe de la ou la couleur de pourpre domine, ou il en rémolleffe et flexibilité dès petits tuyaux l'é- fuite un beau mélange des deux couleurs.
Ad99998 06 008a/frePlantes CV. Vol. VI. No. 6.
L'ACANTHE OU BRANCHE-URSINE.
L' Acanthe est un arbufte remarquable, puis- plante perenne, qui croit en Sicile et dans que déjà l'Architecture ancienne grecque et l'Italie inférieure. Ses feuilles. bis jetzt 14 Arten der Bärenklau: die zwei (acanthus fpinofus.) nachfolgenden Arten werden aber vorzüglich in der Architect« nachgeahmt. (A) forment romaine adopta fes feuilles joliment formées une rofe feuilletée de la quelle fort la tigi pour ornemens des chapitaux des colonnes, avec les fleurs violettes et blanches, principalement de l'ordre corinthien, et les embellit encore en leur donnant plus de ré. gularité. L'Architecture
Fig. 1. L'Acanthe molle. (Acanthus mollis.)
gothique auffi-bien
Fig. 2. L'Acanthe épineuse. (Acanthus spinosus.)
que celle des Modernes a conferve cet ornement. Nous connaifìons aujourd'hui 14 erpè- {
ces d'Acanthe; mais les deux fuivantes font celles que l'on aime le plus à imiter en Ar- ^^ ^^ ^ pareilleinent en Itali(St chitecture. dans des contrées humides. La feuille >ft. grande, joliment formée et aux houts des petites feuilles fe trouvent des épines pointu« "L'Acanthe molle ou véritable est une comme aux feuilles du chardon. ft. grande, joliment formée et aux houts des petites feuilles fe trouvent des épines pointu« "L'Acanthe molle ou véritable est une comme aux feuilles du chardon.
Ad99998 06 009a/freVers XI. Vol. VI. No. 7.
ANIMAUX DE LA MER.
Fig. 1. Le Bucarde frangé. (Cardium echinatum.)
Ne voyant ordinairement dans nos Cabiuets d'hiftoire naturelle que des coquilles vides de limaçons et de teftacées, l'on pourrait facilement être induit dans l'erreur de croire, que ces coquillages n'étaient point habités par des animaux vivans. La table ci-jointe nous en démontre le coniraire, en nous préfentant fous A, B et G le Bucarde frange, habitant de la Mer du Nord. Sous A nous voyons l'animal dans la coquille un peu ouverte du côté du bord aigu, et fous B, du côté, où l'on voit le pied falciforme couleur d'orange, qui fert à l'animal pour marcher et pour fe lever. Sous C nous voyons les deux coquilles toutes ouvertes en forte, que l'on apperçoit l'animal tout entier,
Fig. 2. La Penne marine. (Pennatula mirabilis.)
Cette Pennatule qu'on nomme auffi la merveilleufe, est une chaffe ou un étui corallin très-tendrement formée, habité par un ver du genre des polypes, et garni de branches pennées, femblables à la barbe d'une plume. Ces animaux parviennent à la grandeur de 6 à 8 pouces, et fe trouvent dans les mers de l'Europe et de l'Amérique, où ils nagent librement.
Ad99998 06 010a/frePoissons XLI. Vol.VI. No. 8.
POISSON SINGULIERS.
Fig. 1. Le Styléphore cordé. (Stylephore chordatus.)
Ce poiffon fingulièrement conformé n'eft connu, que depuis une vingtaine d'années, où il fut porté des Indes occidentales en Angleterre. Ses yeux fe trouvent fur deux eminences cylindriques, et la tête à trompe élevée est compofée d'une peau brune à plufieurs plis. Le corps fe termine en un prolongement fembleble à une corde, qui a I pied io pouces de longueur, tandis que le corps même n'en a que 10 pouces.
Fig. 2. La Baudroie peinte. (Lophius pictus.)
Ce poiffon habite l'Océan pacifique dans les envirsns de la Nouvelle Hollande et. de l'Ile d'Otaheite. Au-deffus de fa bouche béante fe trouve un long banon, moyennant lequel il attire les petits poiffons, dont il fait fa nourriture; en outre on remarque deux eminences fur fon dos. La couleur principale de fon corps est brune tachetée de, noir et jaune.
Fig. 3. La Baudroie marbrée. (Lophius marmoratus.)
Ce poiffon fe trouve pareillement dans l'Océan pacifique.' Son corps est marbré de noir, de blanc et de rouge; uu-deffus de fon nez ou mufeau l'élève un fanon fourchu, et fes nageoires pectorales ont presque la
Fig. ure de petits pieds, fans pourtant l'être.
Ad99998 06 011a/freMélanges LXXll. Vol. VI. No. 9.
MÉTÉORES.
Aux Météores ou phénomènes atmofphéri- quoiqu'encore impénétrables. Le Météore ques rares appartiennent Its boules de feu, représenté fur la table ci-jointe a été vu qu e l'on voit quelquefois dans l'air fans f'y à Londres le 13. Novembre 1803 vers huit attendre. Quoique nous ne foyons pas en- heures et demie du foir. Un obfervateut core capables de découvrir leur origine, ils vit premièrement cette maffe de feu bien ne font pourtant pas des indices d'un mal- contournée, et accompagnée de petites boules heur imminent, comme des gens fots et fu- ignées (Fig.. I.). En-fe mouvant en avant perftitieux le croient; au contraire il nous cette malle gagna une queue de feu. — Un faut croire qu'ils doivent leur exiftence corn- autre obfervateur remarqua des rayons, qui me l'aurore boréale et d'autres phénomènes fortaient du corps elliptique, et fe terminaient à des loix de la nature très-bien combinées en petites étoiles (Fig.. 2.).
Ad99998 06 012a/freMélanges LXXIII. Vol. VI No. 10.
OBJETS MICROSCOPIQUES.
Nous avons déjà compaté (voyez le No. çft. Vol. IL de ce Recueil) les ouvrages de la nature, avec les productions de l'art vus par le microscope, et avons obfervé, de combien plus parfaits font les premiers que les derniers, C'eft de quoi nous pourrons encore nous convaincre en comparant ici les deux tiffus artificiels de la toile d'araignée avec celui d'un morceau de dentelles de Bruxelles. La plus grande régularité fe fait voir dans les compartimens de la toile d'araignée (Fig.. i.), où les fils perpendiculaires de la trame ont la même épaiffeur que les fils transverfaux, et font bien efpacés les uns des autres. Quelle différence cette piece de dentelles de Bruxelles, ouvrage d'homme, ne nous préfenteelle! Ces dentelles font fabriquées en partie de foie, mais principalement de lin, tant au fufeau, qu'à l'aiguille. Dans la Belgique une feule livre de lin crû peut produire pour 7000 florins de dentelles, et avec le» yeux non armés on ne peut rien voir de plus beau, de plus parfait et de plus régulier. Mais çgci paraît tout autre fous le microfcope. Nous n'appercevons alors (Fig.. 2.) qu'un entortillement irrégulier de cordes (car c'eft ainfi que fe préfenten-t les fimples fils) tiffue* enfemble fans aucun deffin.
Ad99998 06 013a/freInsectes XLVIII. Vol. VI. No. 11.
BEAUX PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. L'Argus des Indes orientales.
L'Argus est un charmant papillon que Ton trouve aux Indes orientales; il eft, ainfi que les trois autres, représenté dans fa grandeur naturelle. Le fonds des ailes est d'un brun qui tire fur le noir avec des taches et des dessins d'un jaune clair. Une grande marque ovale, noire et bleue, pare les ailes inférieures.
Fig. 2. Le Flambé à raies vertes des Indes occidentales.
Ce Flambé indigène à Surinam en Amérique, semblable au nôtre pour la Figure, n'en diffère que par la couleur, en ce qu'il a des raies vertes et noires.
Fig. 3. Le tache-feu d'Amérique. (Pap. Eq. H. Ricini.)
Les aîles inférieures d'un rouge de feu lui donnent un air très-gai, et l'on remarque sur chacune des aîles supérieures deux taches jaunes.
Fig. 4. Le papillon de Surinam à l'aîle d'orange.
Des aîles longues mais étroites, un corps long mais effilé le caractérisent ainsi que le précédent. Un heureux mélange d'orange, de jaune et de brun forme fa couleur.
Ad99998 06 014a/freMélanges LXXIV. Vol. VI. No. 12.
MANIÈRE DONT LES NÈGRES ÉGORCHENT LE DEVIN.
Nous avons vu dans le troisième tome No. un noeud coulant à la tête du reptile, et le fit 85. de ' notre Portefeuille que le Devin élever de cette manière par d'autres nègres. (Boa conftrictor) -eft un ferpent redoutable, Alors il grimpa lui-môme le long du reptile, de 30 à 40 pieds de long. On le trouve auffi lui ouvrit le ventre et l'écorcha. Comme il en Amérique à Surinam, où les indigènes la avoit beaucoup de graiffe on la recueillit nomment Jboma. L'anglois Stedman, qui foigneufement, parce que l'on prétend qu'elle a paffé plufieurs années à Surinam au fer- est excellente pour les meurtri i'f mes. Quant vice des Hollandois,. et fon nègre David, à la viande, les nègres la mangèrent d'un ayant tiré plufieurs coups de fufil à un pareil très-grand appétit après l'avoir préparée a Terpent, parvinrent à le tuer. David paffa leur guife.
Ad99998 06 015a/freMélanges LXXV. Vol. Vl. No. 13.
RÉCOLTE DE LA COCHENILLE DU NOPAL.
La cochenille du Nopal vit dans l'Ame- après elles ont atteint la grandeur, dont elrique méridionale fur le cactier en raquette, les font fusceptibles, on fe fert de pinceaux {Cactus opuntia) comme nous l'avons déjà de bourre pour les ôter (b) de deffus les planvu dans le fécond volume de notre Porte- tes et pour les affembler. ■ Alors on fait moufeuille No.31. Elle est d'un fi beau rouge qu'on rirles cochenilles fur des plaques (f) brûlanen fait un très-grand commerce; auffi élève- tes, après quoi on les verfe dans des vafes t-tìn avec le plus grand foin au Mexique les (g,h;, ou bien on met les corbeilles, où on cochenilles fur des cactiers en raquette, que les a raffemblées, dans l'eau bouillante, puis l'on plante à cet effet. Nous voyons ici les on place et fèche ces petites bêtes fur des cactiers en raquette, (a) plantés fur plufieurs nattes. Cette dernière méthode est la, meillignes, et les ouvriers (e) f'occupent conti- leure. On fait la récolte des cochenilles dam nuellement à entretenir la terre fpongieufe et les plantages trois fois depuis le mois de délégère. On place foigneufement les petites cembre jusqu'au mois de mai. bêtes fur les plantes. Lorsque quelques mois
Ad99998 06 016a/freMélanges LXXVI. Vol. VI. No. 14.
LA NEIGE AVEC SES DIFFÉRENTES CRISTALLISATIONS.
La neige fera ici l'objet eie nus réflexions, res. et même des hameaux, qu'elle enseve__ Notre atmofphère abonde conftamment lit sous Tes décombres. en vapeurs aqueufes, qui, dans l'hiver, gè- Quand la neige tombe en petits flocons lent ou fe criftallifent, et forment une mai'fe féparés par un tems calme, on peut confidéblanche, légère et peufolide, mais qui plus ter Tes formes variées, mais régulières, qui pelante que l'air, tombe sur la terre et la proviennent pourtant presque toutes de l'hecouvre comme d'une robe blanche. C'est la xagone. Notre planche nous offre plusieur* neige, qui par fon reflet donne de la clarté pareilles criftallirations de neige confideràdans les jours fombres de l'hiver, et qui blement groffies par le micro^ope. On a obmet les femences à couvert du froid le plus fervè les Fig.. l. 2. 3. en Styrie; les criftallifarigoureux. Mais aussi il arrive fouvent dans tions de neige, que nous offrent les Fig. ure« les pays montueux, qu'une petite pelotte de 4. 5- 6- 8- 9- ont été observées et deffinées neige, fe détache du fommet d'une haute en SuifTe par un naturalifte. La Fig.. 7. a été montagne, et parvient, en roulant, à former obfervée à Breslau. Quant à la grandeur naune mafTe monftrueufe, qui, comme une tutelle des criftallifations de neige, les ?i* lavine de neige, détruit des maifons entiè- No. 4. 5. 6. 7. 8- 9- noUf U rcpréfentent.
Ad99998 06 017a/freMélanges LXXVII. Vol. VI. No. 15.
LES CARREAUX DE VITRE GELÉS.
Ouand, en hiver, un certain degré de froid gelant elles forment diverfes figures de glase. (le point de congélation) prive l'eau d'une Leur variété dépend fans doute de la qualité partie de fon calorique, elle gèle, ou le mé- des vapeurs. Voilà quelques exemples de patamorphofe en un corps folide et élaftique, reilles vitres glacées, que nous nommons glace. Cette congélation l'opère en ce qu'il fe forme dans l'eau Le Profeffeur Hacquet à Lemberg obplufieurs aiguilles féparées d'abord, adhérant ferva les Fig.. 1 et 2. pendant le rigoureux hicependant les unes aux autres sous plufieurs ver de 1788 à 1789- Les vitres glacées reangles, et qui fïniffent par former un corps préfentoient parfaitement la Fig. ure des Zoofolide. La criftallifation nous offre le même phites. phénomène. Cette mafie est fi folide, qu'on f'eft donné le plaifir de bâtir un palais de Les figures en feuillage, que les No. 3 glace, comme nous le verrons dans la fuite. et 4. représentent, furent obfervées en 1740 fur les vitres de Belvédère, château de plai£n hiver les vapeurs rattachent dans les fance près de Weimar, et on les dessina sur chambres chaudes aux vitres froides, et en le champ.
Ad99998 06 018a/freMélanges LXXVIII. Vol. VI. No. 16.
COSTUMES INDIENS.
Cette table et les trois suivantes nous donnent de nouvelles lumières sur les moeurs et les usages des Indiens ou Indous, qui habitent l'Indostan dans le milieu de l'Asie méridionale.
Fig. 1. Un Pandare, ou moine mendiant indien.
Les Indous sont un peuple paisible, simple, débonnaire, mais très - superstitieux. Une foule d'imposteurs habillés en moines mendiants, bramins ou mahométans, parcourent le pays, se donnent pour sorciers ou devins, et abusent de la crédulité du peuple, qui les révère comme des saints.
De ce nombre sont aussi les Pandares, qui ne se montrent que dans un costume bizarre et se mêlent de dire la bonne aventure.
Fig. 2. Un Fakir.
Les Fakirs sont des moines mendiants mahométans, chargés de desservir les mosquées, qui vont en pélérinage à la Mèque, et se répandent dans le pays pour tromper leurs trop crédules sectaires.
Fig. 3. Un écrivain indien.
Les Indiens sont à moitié cultivés, et même ils savent écrire. Ils écrivent fur des feuilles de palmier, nommé Ollas, par le moyen d'un ftyle très-aigu, femblable à celui que tient l'écrivain, que nous avons peint ici dans la fimplicité de l'on habillement.
Fig. 4. Un char d'idole.
Les Indiens, qui profeïïent la religion de Brama, adorent dans leurs Pagodes les images de leurs idoles. Très fouvent les idoles font portées ou traînées en procefÇpn dans les rues. Pour ce dernier effet on fe fert d'un char, paré de pluïïeurs ornements et drapeaux, tel qu'il est peint ici.
Fig. 5. Une Häckery.
La Haeckery est la feule voiture, dont fe fervpnt les Indiens dans leurs voyages. C'eft une. caille ouverte, placée fut un chariot à deux roues, auquel font attelés des boeufs. Elle ne contient qu'un« perfonne; les boeufs font dirigés par le moyen d'une corde, qui paffe dans leurs narines.
Ad99998 06 019a/freMélanges LXXIX. Vol. VI. No. 17.
LES PÉNITENTS INDIENS.
Les idées fuperftitieufes, que les fndous. mêlent à leur religion, les portent très aiLes Dakambari font une fecte particusément à l'exaspération; ils croient par lière de pénitents, qui par un orgueil fanaexempie, qu'en mettant d'eux-mêmes leur tique, affectent d'être infenfibles à toute escorps à la torture, ils fe rendent agréables péce de douleur. En voilà un, qui lient à leurs divinités, et par là ils obtiennent un réchaud ardent dans la main, çt la laiffe la remiflïon de leurs péchés. Ces pénitents brûler entièrement fans témoigner la moinpaffent aux yeux de la foule pour des faints. En voilà cette table dre douleur. 11 dort fur une couverture. quelques-uns de représentés sur entrelacée d'épines, qu'il porte fous le bras
Fig. 1. Le pénitent à l'éstrapade.
Le jour de la fête de la déeffe Ba^agauche.
Fig. 2. Un Dakambari.
Fig. 3. Un pénitent qui se roule.
wadi, un pénitent fest fait enfoncer dans Ce pèlerin fit trente mille d'Allemagne, l'épaule, en l'honneur de cette divinité, un toujours en fe roulant, et fans fe lever. Il croc de fer. Pendant qu'on l'élève avec ne ceffa point de chanter des hymnes en une eftrapade, il prononce à haute voix l'honneur de fes dieux. Comme il était pînueurs prières, fans faire la moindre gri- riche, il eut continuellement deux efclaves, mace, et finit par effeuiller une guirlande, qui marchant devant lui, enlevaient tout Toute la foule f'empreffe d'en ramafl'er les ce qui pouvoit s'oppoîer à cette manière de plus petites feuilles, et chacun les conferve voyager, et qui lui donnaient les aliments comme des reliques, néceffaires à fa fubfiftance.
Ad99998 06 020a/freMélanges LXXX. Vol. VI. No. 18.
VOLTIGEURS INDIENS.
Les Indiens mettent une adreffe et une ~£ agilité étonnante dans tous les mouvements fei'Oent. du corps; auffi l'emportent- ils fur les autres daufeurs de corde et équilibriftes par une Voici un Indien, qui après avoir enlevé quantité de tours d'adreffe qui leur sont à un ferpent à lunettes apprivoifé la dent propres. Cette planche nous en offre plu- vénimeufe, le fait mouvoir au fon de fon fieuvs preuves. inftrument, fait d'une citrouille creale et d'un morceau de bambou. ■ Ce qui prouve
Fig. 1. Voltigeurs indiens dans le fort George.
Fig. 2. Un Indien qui apprivoise un serpent.
La place d'arme? du fort George à Ma-
Fig. 3. Tours d'adresse avec le taureau.
dras est le lieu où les bateleurs indiens font, leurs tours d'adreffe aux jeux des anglois. A gauche est une danfeufe de corde, qui, Un bateleur indien fe couche par terre, après avoir grimpé fur la tige mal affurée II commence par fe placer fur le corps un d'un bambou de 30 pieds de haut, fe ba- morceau de bois, de la forme d'un gobelet, lance deffus et fe meut elle-même avec la furie quel monte peu-à-peu avec fe« quatre tige au fon de la mufique. Les autres cinq pieds le taureau dreffé à cet effet. Le bavoltigeurs font tous des tours différents, teleur lui en préfente un fécond; le taureau Deux femmes indiennes fe croifent plufieurs monte auffa fur celui-là, pendant que l'Infois sans ceffer de danfer fur la corde. L'une dien le pouffe fur le premier. Il en est de loue d'un inftrument à cordes, et l'autre tient même du troifième bois. Enfin !c taureau dans les mains deux vases pleins d'eau. refte en haut debout et fe balance.
Ad99998 06 021a/freMélanges LXXXI. Vol VI. No. 19.
MOSQUÉES ET PAGODES DANS L'INDOSTAN.
Les temples des Indous proprement dits, qui quitter Tes fouliers et fes pantoufles. Des fuivent la religion de Brama fe nomment pa- deux côtés f'élèvent les deux grandes tours godes; mais ceux des Mahometans, qui T'y effilées, ou minarets, d'où les prêtres -appelant établis, ont le nom des mosquées. Ces lent le peuple à la prière. On voit à gauche deux erpèces font représentées fur cette de la mosquée le maufolée d'un Nabob, planche.
Fig. 1. Grande mosquée près d'Arkot.
Fig. 2. La pagode de Wira-Mally.
La pagode de Wra-Malfy eh fituée far un rocher efearpé dans le royaume de TanCette mosquée, conftruite en pierres de fchour. C'eft dans ces temples payens, comtaille se trouve près de la ville d'Arkot. Elle poles de "tours pyramidales, de portiques eh ouverte du côté du couchant, et ornée et de colonnades, que l'on garde les idoles d'arcades. Le planché de l'intérieur, où le Les bramines ou prêtres, qui habitent dans prêtre récite les prières et lit les paffages de les avant-cours, font les feuls qui osent pél'alcoram, leur livre faint, est re couvert de nétrer dans le faint des faints, où les dieux, tapis, pareequ' à l'entrée on est obligé de difent-i!s, révèlent leur fecrets.
Ad99998 06 022a/freMelanges LXXXII. Vol. VI. No. 20.
LES COMÈTES.
Lies Comètes font un des phénomènes les plus et lumineux, d'où fe répand une vapeur lurares du firmament; auffi les fuperftitieux les mineufe. Quand cette Tapeur précède la co« regardoient - ils autre fois comme des lignes mète, on l'appelle barbe et queue quand elle d'un mauvais préfage, et ils avoient la folie la fuit. Les figures 2 et 3 nous offrent deux de croire, que leur apparition annonçoit la comètes de cette dernière espèce. La Fig.. 3 guerre, les maladies et d'autres maux. Les fut exactement obfervée par l'aftronome Hevel comètes empruntent leur lumière du foleil. àDanzic pendant les mois de Février et de Mars Loin de décrire des orbites régulières autour en 1661. Le 3. Février (A) fon disque étoit de lui comme les planètes, leur mouvement d'un rouge pâle, mais en dedans plus foncé, s'exécute dans une ellipfe, de forte que quel- Sa longue queue près du noyau étoit étroite quefois elles fe trouvent très - voifines du fo- et denfe, et devint peu-à-peu plus large et leil, et quelquefois très-éloignées, comme moins compacte. Le 6, Février (B) Hevel renous le voyons Fig.. 1. dans la partie de la ré- marqua dans le disque plufieurs taches, la volution d'une comète représentée ici. Ces queue parut dès lors plus petite, plut faible corps céleftes font formés d'un noyau rond et plus aiguë.
Ad99998 06 023a/freMélanges LXXXIII. Vol. VI. No. 21.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
De tous les animaux domeftiques, le cheval est un des plus utiles à l'homme; auffi mérite t-il que nous cherchions à en connaître plus particulièrement les différentes efpèces. Nous avons déjà parlé dans le fécond volume de cet ouvrage du cheval fauvage et du cheval en général. Cette planche et les 5 autres nous représentent les efpèces fuivantes qui font renommées, favoir: le frifon, l'holftenois, le danois, l'anglais, le fiançais, le napolitain, l'efpagnol, le hongrois, le polonois, le turc, le ruffe, Varale et le barbe.
Fig. 1. Le cheval Frison et Holstenois.
Le Frifon est grand et gros;^ il a la tête un peu lourde, le cou fort, le dos large, la croupe large et fendue, la queue balle, les jambes groffes et couvertes de poil. La tête des chevaux Holftenois reffenible ordinairement à celle d'an bélier; ils ont le poitrail fuperbe, mais la croupe un peu faible et le fabot trop grand et trop lourd. Ces deux efpèces font plutôt des chevaux de trait que des chevaux de felle. L'humidité du climat et l'herbe acqueule, dont ils fe nourriffent leur caufent beaucoup de maladies.
Fig. 2. Le cheval Danois.
Il a la tête lourde, le cou gros, le poitrail large, les cuiffes longues et baffes; cependant la croupe est trop étroite en rapport au poitrail: C'eft une cfu.'.ce de cheval lolide et 'durable, qui de nos jour? 1 'eft en-, core très améliorée, graces aux. foins que fe font donués des hommes très - verl'és clans cette matière. Les chevaux nés blancs, fi eftimés à jufte titre, font d'origine danoife, et on ne les élève plus que dans les haras du roi. Ils font remarquables par la blancheur éblouiiïante de leur poil. Ils font couleur de chair et tachetés de noir autour de la bouche, du nez et des yeux. Ils ont la barbe bien fournie, les fabots jaunes, la tête afl'ez grande, le front large et un peu courbé. De grands yeux d'un brun foncé avec un bord couleur de chair, tacheté de noir, les caractérifent pareillement. Ili font très-hauts fur le devant; ils ont les jambes bien placées et bien faites. D'ailleurs ils font très - ra mafie s et ils ont la croupe joliment arrondie. Un attelage de chevaux blancs est fans contredit ce qu'on peut voir de plus beau dans ce genre.
Ad99998 06 024a/freMélanges LXXXIV. VoI VI. No. 22.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
Fig. 1. Le cheval Anglais.
Les beaux chevaux Anglais tiennent leur origine des chevaux arabes ou barbes, auflï ont - ils beaucoup de reffemblauce avec ces deux espèces, cependant ils font beaucoup plus grands. Ils ont la tête fuperbe et fèche, l'encolure magnifique, le garrot très-maigre, les épaules déliées, le dos droit; leur queue est bien placée et tient à une très - jolie croupe. On ne fe fert de ces chevaux que pour les courfes; lorsqu'ils font vieux, et qu'ils fe font rendus célèbres, on les place dans les haras. Il y en a d'une viteffe extrême, ils font ordinairement deux milles anglais en quatre minutes et quatre milles en neuf. Dès l'âge de deux ans on les exerce deux fois le jour à la courfe tant en hiver qu'en été, et leur nourriture est calculée fur ce rapport. Le cheval Anglais ordinaire est tout différent du premi»r; il a la tête groffe et charnue, le cou très-court, la croupe effilée, les jambes fortes et couvertes de poil. Oh les élève pour la plupart dans la province d'Yorkshire. On s'en fert pour monter la cavalerie, et pour courir la pofte.
Fig. 2. Le cheval Français.
La France a plufieurs races nobles de chevaux, parmi lesquelles fe difiingueni les Limoufins et les Normands comme chevaux de felle; mais elle a aulfi dans certaines contrées une efpèce toute particulière, propre à la fatigue. Ces chevaux font très-connus par leur laideur. Ils ont la tête d'un cochon, les oreilles très féparées et pendantes, le cou gros, court, avec une crinière dont le crin relfemble à de la foie de cochon, la croupe très effilée, les pieds très - gros et couverts de poil jusqu'au-deilus du genou. Ce font des chevaux de travail forts et durables, qui fe contentent de rofeau et d'autres mauvaise« herbes.
Ad99998 06 025a/freMélanges LXXXV. Vol. VI. No. 23.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
Fig. 1. Le cheval Napolitain.
Ces chevaux font grands; ils ont le cou et le garrot charnus, la tête d'un bélier, les jambes un peu longues et les fabots étroits. Leur croupe reffemble à celle des mulets. Ils font pour la plupart faux, méchants et quinteux. Ils font meilleurs pour le trait que pour la felle. On élève les meilleurs chevaux à la terra di Lavora, di Otranto, di Barri, dans les deux Calabres et dans la Pouille.
Fig. 2. Le cheval Espagnol.
Il a l'air noble et fier, les yeux étincelants; il est plein de feu et de courage et cependant il est doux et docile. La tête est ordinairement un peu groffe, on en trouve pourtant qui reffemblent à celle', d'un bélier. Les oreilles font un peu longues mais bien placées, les mâchoires étroites et la bouche est tant foit peu pointue. Le cou est à la vérité gros, mais il est bien formé et orné d'une belle crinière. Il a 1« poitrail large, le corps un peu gros, l'esquine baffe, la croupe longue et arrondie, les cuifies belles, pourvues de nerfs forts et déliés, et fans poil. Son poil est ordinairement noir ou couleur de châtaigne; on en trouve rarement à étoile ou avec des pieds blancs. Ce font les meilleurs chevaux pour le manège et pour la guerre. Les chevaux de l'Andaloufié fupérieure font les plus recherchés; on élève auffi dans les montagnes de Cordoue des chevaux, qui quoique petits, font très-forts, iolides, infatigables et d'un long ufage.
Ad99998 06 026a/frePlantes CVI. Vol. VI. No. 24.
LE MANGOUSTAN CULTIVÉ.
Le Mongouftan (Garcinia Mangoftana) térieure, on trouve une chair blanche et croît dans les Indes orientales, dans les fondante, divifée intérieurement en fix rafles voifines, et surtout à Java. Le yons, qui contiennent des pépins. Cette fruit en est très-fain et favoureux. Cet chair est d'un goût très - agréable. On en arbre atteint la hauteur de notre mû- fait un très-grand u^ge aux Indes, parce rier;-il a les feuilles longues et la fleur qu'elle est très - raffraichiiTante et très-faine, rouge; on l'aperçoit à l'extrémité des bran- Dans les maladies épidémiques, telles que ches. ' Le fruit en est rond, d'un rouge la dyiïenterie et autres, les médecins recombrunâtre et de la grofleur d'une petite mandent môme le Mangouftan cultivé comme pomme; quand on a enlevé la coquille ex- un bon antidote.
Ad99998 06 027a/freInsectes XLIX. Vol. VI. No. 25.
DIVERSES ESPÈCES DE GRILLONS INDIGÈNES.
Fig. 1. 2. 3. Le grillon domestique. (Gryllus domesticus.)
is grillon domeftique le tient près des habitations des hommes; il se plaît furtout dans les brasseries et boulangeries; il vit dans des coins ou trous, et il eu très-connu par le Ion aigu, qu'il produit par le frottement de fes ailes de deffous. Il le nourrit de farine, de pain, de lard et autres. La femelle pond dans la terre de petits oeufs blanchâtres, d'où fortent, dix à douze jours après, les petits grillons, mais Tans ailes. Ce n'eft qu'après avoir mué plufieurs fois, qu"on en aperçoit la réparation (Fig.. 2.) Les Fig.. 1 et 3. nous les représentent dans leur grandeur naturelle; les ailes inférieures; qui font membraneufes, dépaffent de beaucoup les fupérieurés, et ont la pointe cernée.
Fig. 4. 5. Le grillon des champs. (Gryllus campestris.)
Le grillon des champs vit fous la terre dans les champs ou dans les forêts. 11 se distingue du précédent par fa couleur brune et par fa forme hideufe, et fe nourrit d'infectes ou de racines. Comme le grillon domestique il fait avec fes ailes le fon aigu que l'on entend fréquemment dans les foirées d'été à la campagne.
Fig. 6. 7. Le grillon taupe. (Gryllus gryllotalpa.)
Le grillon taupe, que la Fig.. 6. nous représente comme nimphe, et la Fig.. 7. parvenu à la parfaite croifi'ance, est le plus grand des grillons connus en Allemagne, et un infecte pernicieux. Il creufe très - facilement avec fes pattes de devant, qui reffemblent à celles d'une taupe, des conduits sur la iurface de la terre, et va ronger les racines encore tendres Aes plantes. Ses ailes fupérieurés font petites et conteuses; lei inférieures sont grandes et minces, mais il en fait rarement ufage.
Ad99998 06 028a/freMélanges LXXXVI. Vol. VI. No. 26.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
Fig. 1. Le Cheval hongrois.
cidevant royaume de Pologne. Ils font Cen général plus petits que grands. A l'ex- es chevaux font d'une taille moyenne; ils ont la tête un peu lourde, les narines ception des mâchoires, qui l'ont un pou fortes, ils ont la tête bien formée, le cou étroites, le corps allongé et de bons jarrets. d'un cerf, le dos fort et droit, l'esquine courte Ce font des chevaux folides, qui foutien- et forte, la croupe jolie, quoique un peu Tient les plus grandes fatigues, quoiqu'on effilée, la queue bien placée, qu'ils portent ne leur donne qu une chétive nourriture. en vouffure, les jambes fines, nerveufes et. peu velues. Ce font des chevaux ombra-
Fig. 2. Le cheval polonois.
0 x guex et peureux, mais quand on fait leur La plupart de ce» chevaux f'élèvent faire perdre ces défauts, ils font d'un ufage dans les parties ruffe et autrichienne du infini.
Ad99998 06 029a/freMelanges LXXXVII. Vol. VI. No. 27.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
Fig. 1. Le cheval turc.
Il defcend des chevaux Arabes, Perfans et Tartares, auflï pavticipe-t-il de la nature de ces trois races. Il est robufte, léger, vif; il a la refpiration facile, fupporte aifément toutes les fatigues fans que fa fanté s'en altère. On dit auiïï de ces chevaux qu'ils meurent fans avoir vieilli, parceque l'âge ne les prive d'aucune de leurs qualités. Les turcs ferrent leurs chevaux avec une efpèce de fer qui leur est propre. C'eft une plaque de fer, qui fur le devant et fur les côtés est rond comme le fabot, et fe termine fur le derrière en une pointe émouffée. Cette plaque a dans le milieu une ouverture ronde. Les eftampures font plus rondes que carrées.
Fig. 2. Le cheval russe.
C'eft dans la grande Ruflïe que fe trouve principalement le cheval indigène. Sa ftature h'eft pas belle; il est de moyenne grandeur; il a la tête gioire et charnue, le front uni, l'oeil flegmatique, le cou court et gros, le poitral large, la trouffe forte, les jambes très-velues, le fabot plus plat qu'élevé, la queue et la crinière longue. Il est doux et docile. C'eft un excellent cheval de voiture, qui fait en peu de teins des voy ges de 100 milles et plus, et qui est à l'éovc-uve de l'intemperie de l'air.
Ad99998 06 030a/freMélanges LXXXVIII. Vol. VI. No. 28.
DIVERSES RACES DE CHEVAUX.
Fig. 1. Le cheval arabe.
Lelui-ci, le plus noble et le plus parfait de ion efpèce, est de taille moyenne, et fa longueur l'empoite un peu fur fa hauteur. Son caraetériftique est fa tête; il a le front droit et uni, les oreilles un peu longues niais bien placées, des yeux grands et beaux, dont jaillit le feu, le nez droit avec des narines très-élargies. Son cou très-bien formé a une petite échanexure près du garrot; et fa queue tient à une fupeibe croupe. Ses jarrets formés de muscles et de tendons font extrêmement forts, et fes fabots ovales d'un brun foncé font d'une confluence trèsdurable. Il est léger, d'un long ufage, et foutient parfaitement les fatigues d'une marche longue, pénible et fourent répétée. Ils ne font encore que poulins, que les enfants des Arabes les montent; ils reftent telles nuit et jour, et f'habintent à un genre de vie, qui joint à leurs autres qualités, les rend les meilleurs chevaux de chalfe et de guerre, réputation qu'ils ont confervée depuis les fiècles les plus reculés.
Fig. 2. Le cheval barbe.
Ce cheval, d'une hauteur médiocre, a la tête d'un mouton, le cou mince avec une courte crinière, les épaules maigres mail fermes, le dos fupeibe, l'esquine courte et forte, la croupe un peu longue, la queue placée un peu haut, les cuiffes fortes et longues, et le fabot ovale comme celui des arabes. Ces chevaux font d'une légèreté et viteffe incroyables; d'abord ils font pareffeux, mais dès qu'on les anime, ils déploient bientôt toute leur force. A
Ad99998 06 031a/freMélanges LXXXIX. Vol. VI. No. 29.
PALAIS DE GLACE CONSTRUIT A ST. PÉTERSBOURG SUR LA NÈVE.
IN'ous avons déjà vu dans le CHI. Cahier, No. 15 de notre Portefeuille, quelle est la nature de la glace, et qu'elle avoit même fourni les matériaux nécefuires à la bàtiffe du palais, que nous représente cette planche. 11 fut bûti à St. Petersbourg, fous le règne de l'impératrice Anne, en 174.O, année, où l'hiver lut fi rigoureux. On effaya, dès le mois de novembre 1739, de le bùtir fur la Neve, mais la glace affaiffée fous un poids li énorme, fe mit à plier. Peu de tems après, on en fit cependant, furia terre ferme entre l'amirauté et le palais d'hiver, un fécond e fiai, qui réuffù à merveille. Pour cimenter les carveaux de glace, qu'on avoit taillés, on verfa defluì de l'eau, qui, gelant tout de fuite, les joignit parfaitement; ainfi f'éleva le palais de glace (Fig.. re); ayant 52J pieds de long fur 16 de large et 20 de hauteur. Tous les ornements et même les ftatues étoient de glace. On avoit placé à l'entrée dau.v dauphins, qui vomiffoieut la nuit des torrents de r.aphte brûlante. A coté étoient des canons et des mortiers do glace, dont on fit plufieurs décharges; on eut feulement la précaution de n'employer qu'une légère charge de poudre. L'intérieur étoit divilé en olufieurs appartement?, et tous les meubles, tels que tables, chaifes, pendules etc. étoient ahfoiument de glace. Ce palais fi digne d'admhaiiou fe confeiv.i jusqu'à la fia du mois de mars 1740, où la failon Péta.it r adoucie. il croula peu à pe«.
Ad99998 06 032a/freMélanges XC. Vol. VI. No. 30.
USAGES ET COSTUMES DES COCHINCHINOIS.
L'è tous les pays de l'A lie orientale, la Co- facrifïent du ris-à l'idole. Un prêtr» enroba chinchine, qui a été découverte dans le sei- jaune récite pendant ce tems-là des prier.s. zièrne fiècle par les Portugois, est le plus digne de remarque, quoique les ufoges et ï*
Fig. 2. Groupe de Cochinchinois.
coftumes de ce pays aient beaucoup de rap- Les Cochinchinois sont un peuple paiport avec ceux de la Clune, qui l'avoifine. fible et débonnaire, affez femblable aux Chinois, mais pourtant plus fi rupie dans fou habillement et dans fa manière de vivre. Les Les Cochinchinois adorent le dieu Eoadha femmes portent des fouquenilles de coton et ou Fo, et font par conféquent idolâtres. Ils des culottes larges, et les jours de fûte elle» facrifient ordinairement à leurs idoles les pré- en mettent plufieurs l'une Tur l'autre. Les mices de leurs troupeaux et de leurs fruits, hommes ont des jacquettes blanches avec des La première Fig.. nous représente une offrande hauts-de chauffe fort larges, et les pids nus. feite au Dieu Fo. L'idole morfftrueux et de Au lieu de turbans, ils tournent autour de bois est placée dans une espèce de caiffe à la tête des mouchoirs blancs, ou ils portent portes grillées fur un Fig. uier admirable. Des des chapeaux d'été de diverfe» formes. Les payions cochinchinois s'en font approchés, et foldats à droite ont pour armes le bouclier et *près aroir placé une échelle de bambou, ils le sabre.
Ad99998 06 033a/freQuadrupedes. LXXV. Vol. VI. No. 31.
ANIMAUX RARES DE LA NOUVELLE HOLLANDE.
Fig. 1. Le Kanguroo à bandes. (Kangurus fasciatus. Perox.)
Fig. 2. Le Wombat. (Didelphis Wombat. SHAW.)
Il est connu que les Kanguroos forment une Le Wombat, qui est auiïï grand que le race très-curienfe d'animaux, dont la plus baflet, doit être mis au nombre des Didelphes, grande espèce fut découverte en ÎJJO dans la puisque nous voyons ici les petits fortir rie la nouvelle Hollande par Cook (v. la 93e Fig.. de poche de la mère. Cet animal, qui par fa notre Portefeuille d'En fans T. I.) Mr. Pérou forme extérieure refl'emble à un ouifon, le nous en a décrit dans la relation de ses dé- nourrit d'herbe. Il fe creufe avec les griffes couvertes, une nouvelle espèce plus petite, de fes pattes de devant dans la terre un trou, le joli Kangaroo à bandes. On en trouve un où il refte tout le jour; il n'en fort que la grand nombre dans l'île Bernier, fur la côte nuit pour chercher fa nourriture, occidentale de la nouvelle Hollande. Il a la peau à bandes d'un roux légèrement brun; il est très peureux, fe cache très promtement Cet animal n'a été auTfi découvert que de dans les builfons; la chair en est très fuccu- nos jours dans le pays van-Diemen, grande lente et favoureufe. Le Kanguroo, une fois île fituée à la pointe méridionale de la nouapprivoifé, feroit une acquifition précieufe velie Hollande. pour nos bafles-eours.
Ad99998 06 034a/freMélanges XCI. Vol. VI. No. 32.
LE PAYS DE VANDIEMEN.
La nouvelle Hollande. eft. de toutes les îles de l'Aufiralie ou de la cinquième partie du monde la plus considerable, puisque fon «'tendue est à peu près égale à celle de l'Europe. La pointe méridionale, qui d'après les obfervations lés plus récentes, forme une île féparée, fut découverte en 1642 par un Hollandois, nommé Abel Tasman, et on lui donna le nom de pays de Vandiemen en l'honneur du gouverneur d'alors de Batavia. Les habitants de cette île (Fig.. 2.) font fauvages, et n'ont encore aucune idée de la culture. Nous en voyons ici plufieurs raffemblés autour d'une femme. Leur Fig. ure est rebutante, leur couleur est d'un brun noirâtre; ils font affez grands, mais les parties inférieures font beaucoup trop maigres proportionnellement à la tête et aux épaules. Ils ne fe nourriffent que de racines et de moules; ils vont tout nus à l'exception de quelques uns, qui couvrent leurs épaules avec des peaux de Kanguroo, le feul quadrupède, que l'on trouve dans ces contrées. Ils honorent les morts; c'eft ce. dont. Moniteur Pérou, françois, qui a fait le voyage le plus récent a trouvé des traces certaines dans la petite ile Marie (Fig.. 1.), qui en est très-voifine. On avoit conftruit entre des Cafuarines de petites cabanes en écorce d'arbre. Lorsqu'il en vifita une, il trouva intérieurement fous un petit monticule de gazon des cendres et des os d'homme. Il est donc évident que ce» peuples, d'ailleurs fi fauvages, brûlent leurs morts, et honorent leur mémoire par la conftruction de ces cabanes.
Ad99998 06 035a/frePlantes CVII. Vol. VI. No. 33.
LE CÈDRE DU LIBAN.
Lie cèdre du Liban (Pinus Cedrus) est un C'eft fur le mont Liban que croit le Cèdes plus beaux arbres que Ton puiffe voir, dre, et furlout dans les plus hautes régions, Les branches en sont long ues et larges, elles où il atteint l'âge ■ de plufiëurs fiècles. On f'étendent les unes fur les autres en forme en trouve cependant de nos jours d'isolés dan» d'éventail, et procurent un ombrage frais les jardins en France et en Angleterre; le et agréable fous une charmante voûte. Les beau cèdre, dépeint ici, eit dans le Jardin feuilles aciculaires forment un bouquet, (a) des plantes à Paris, où il a été planté en Le fruit, qui est ici dépeint dans sa gran- 1734- 11 forme un arbre fuperbe, dont la deur naturelle (b), et en profil (c), est placé fouche a de circonférence 8 pieds de Paris, verticalement fur les branches. Le bois en et dont les branches voûtées forment des est réfineux et odoriférant, et les ébéniftes parties pittoresques. Auffi le cèdre mérif'en fervent pour leurs plus beaux ou- te -1 - il bien d'être planté dans les parcs et vrages. les jardins de plaifance pour en faire l'ornement.
Ad99998 06 036a/freMelanges XCII. Vol. VI. No. 34.
CURIOSITÉS SOUTERRAINES EN EGIPTE.
Fig. 1. Catacombes à Alexandrie.
Les anciens Egiptiens dont l'architecture eft fi particulière et vraiment remarquable, bâiiffoient auf fi pour leurs morts des appartements fouterrains deftinés à leur fourniture, qu'ils appeloient Catacombes. Ces Catacombes étoient formées de plusieurs chambres , taillées dens le roc et attenantes aux foffes. Ce font celles d'Alexandrie que nous voyonsrépréfentées ici. La feule ilTue eft un trou affez étroit par lequel on entre et fort, mais avec peine; puis on paffe dans plusieurs chambres. L'appartement rond, dont la toiture eft un voûte, eft orné de pilaftres, et l'on aperçoit/ un fronton à l'une des entrées. Jout eß taillé dans le roc, mais recouvert de chaux. Les cadavres repafent. dans de« excavations ovales, que l'on trouve taillées fur une ligne.
Fig. 2. Appartements souterrains des pyramides de Ghizé.
Les Catacombes taillées dans le roc étoient fouvent ornées de Fig. ures hiéroglyphiques, telles que nous les repréfente cette feconde Fig. ure. On y dépofoit non feulement les corps embaumés ou les momies des hommes, mais encore celles des animaux facrés , et fiutout de l'oifeau Ibis, qui étoit en très-grande vénération en Egipte. On embaumoit les corps de ces oifeaux, et on les confervoil dans des vafes ovales.
Ad99998 06 037a/freMelanges XCIII. Vol VI. No. 35.
LE NILOMÈTRE DANS L'ILE RAUDAH PRÈS DU CAIRE.
Il eft connu, que les grandes pluies, qui tombent dans l'Ethiopie, font tellement groffir en automne le Nu, ce grand fleuve de l'Egypte, qu'il fort de fon lit et inonde pendant quelques mois toute la plaine. C'eft pour ces contrées fabloneufes un grand bienfait, parceque le Nil ne rentrant qu' imperceptiblement dans fon lit, laiffe fur toute la furface inondée un limon très-gras, qui fertilife feul tout le pays. Pour porter de tous côtés les eaux de cette inondation annuelle du Nil, les Egyptiens ont pratiqué des canaux dans tous les endroits. Comme il leur eft très-important de connoitre à quelle hauteur rélèvent les eaux, ils ont bâti en pierres dan* plusieurs lieux des mejures ou Nilomètres. La principale a été conftruite dans l'île de Raudah, telle qu'elle eft dépeinte ici. Dans une tour ronde fe trouve une citerne, dont la profondeur égale celle du lit du Nil ; à côté eft une ouverture, par où découlent librement les eaux du fleuve. Au milieu rélève une colonne octogone de marbre, où l'on marque exactement les degrés de l'inondation. Un infpecteur particulier eft chargé d'obferver chaque jour depuis le 1er juillet l'accroiffement du fleuve, et les crieurs publics l'annoncent dans la ville.
Ad99998 06 038a/freQuadrupèdes LXXVI. Vol. VI. No. 36.
LE SINGE-LION.
Le célèbre voyageur Alexandre de Humbold, nous a apporté de l'Amérique méridionale plusieurs objets curieux et rares. De ce nombre eft un finge charmant de 7 à g pouces, nommé à jufte titre le ßnge-lion , à caufe de fa reffemblance avec le roi des animaux. Il eft en effet très-reffemblant en miniature au lion par fa jubé et par fon corps effilé; mais fa phifionomie et fes piedî décèlent bientôt le petit finge pacifique. Sa Fig. ure eft femi blanche et femi noire, et le re ft e du corps eft jaunâtre et châtain. I.e finae-lion habile les plaines fur le penchant oriental des Cordillères dans l'Amérique méridionale , et furtout les rives fertiles du Tutumayo et du Caquuta. Il eft môme très rare dans ces contrées, et Monsieur de Ilumbold n'y eìi a vu que deux pendant le féjonr qu'il a fait dans ce pays. Ilsétoient renfermés dans une cage, toujours alertes et fémillants. Mais lorsqu'ils étoient irrités, on les voyoit hérisser leur jubé de courroux. Il n'a été encore transporté au-! cun de ces jolis animaux en Europe.
Ad99998 06 039a/frePlantes. CVIII. Vol. VI. No. 37.
GÉASTRES D'ALLEMAGNE.
Quoique ces habitants des forêts d'Allemagne, d'une charmante forme, aient, ainfi que les boviftes, qui font plus connus et eu plus grand nombre, la capiule roride, memhraneufe, creufe, et pleine de grains de fémence colorés, petits, tenants à des poils très-fins, ils s'eri diftinguent pourtant par une bouche plus régulière, presque toujours mieux faite , par laquelle tombent les grains de fémence. Ils font encore caractérifés par une enveloppe épaiffe extérieure, qui s'ouvre en rayons, et forme une espèce d'étoile. Ces géastres croulent fous terre, et en fortent au moment, où ils veulent fe développer.
Fig. 1. et 2. Le géastre couronné. (Geastrum coronatum.)
L'enveloppe à étoile a toujours plus de cinq rayons, qui fe déploient h la vérité, mais qui ne fe recourbent pas en haut. La furface inférieure ou extérieure eft d'un Jjrun plus foncé et approche du chagrin. Les eminences en font blanches (lis. 2.) La fuperiicie fupérieure ou intérieure eft blanche auUi, mats elle fe fend bientôt, et Jes fentes paroiffeut brunes (Fig. I.) Le géaftre croit en partie dans les terrains gras et argileux, en partie dans les terrains fabloneuv.
Fig. 3. et 4. Le géastre rufescé. (Geastrum rufescens.)
L'enveloppe à aftre de cette espèce eft d'un rouge brun, et unie; elle ne s'étend pas feulement, mais re recourbe Buffi) et élève la càpfufe ronde. La furface fnpcrieme eft également fendue (Kig. 4.) Ces géahres croiifent fur-tout dans des loièts d'arbres à feuilles aciculaires.
Fig. 4. Le géastre hygrométrique. (Geastrum hygrometricum.)
La couleur de ce géastre tient plus d'un brun jaunâtre. L'enveloppe à plusieurs rayons s'élend, mais ne le recourbe pas en haut. Elle a la qu.ilité fingutière de te i
(Vbygromïirtque. Il le plaît dans les terroirs labloneux.
Ad99998 06 040a/freInsektes. L. Vol. VI. No. 38.
PAPILLONS DE NUIT D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le papillon blanc argenté. (Phalaena bombyx salicis.)
ies faules et les peupliers font, dans certaines années, attaqués d'un fi grand nombre de chenilles de ce papillon blanc argenté (a), que des plantations entières en font totalement dé vaftées. Ces papillons de nuit blancsargentés (d) ne voltigent que par effaim. La chenille fe forme un tiffu entre les feuilles de faule (c), et fe transforme en chr} falide d'une couleur brune (b.)
Fig. 2. La grande hermeline. (Phalaena bombyx vinula.)
Ce papillon fe nomme ainfi à caufe de Ja fourrure blanche qui couvre fon corps groffier. Ses ailes fupérieures font décorées de taches grifes et rougeâtres ondoyantes. La chenille verte (A) a une forme toute particulière; elle paroît être recouverte d'écaillet de cotte d'armes, et fon extrémité fe termine en queue fourchue. La chenille fe forme un tiffu dans des copeaux (C), et fe transforme en chryfalide. d'une couleur brune (B.^
Fig. 3. Le Sphinx. (Sphinx stellatarum.)
Le Sphinx eft un papillon généralement connu, qui, au déclin du jour, voltige dans les jardins de fleur en fleur avec une étonnante rapidité. Il eft dépeint ici, ainfi que les autres papillons de nuit, dans fa grandeur naturelle. La chenille d'un vert jaunâtre, (a) fe place fur plusieurs plantes.
Ad99998 06 041a/freMelanges XCIV. Vol. VI. No. 39.
LA COLONNE DE POMPÉE.
A une demi lieue des murs de la ville d'A- elle-même, et la baie. Des Francois en ont lexandrie en Egypte, fe trouve une colonne niefuré tout nouvellement la hauteur, qui eft de granit rougeâtre, telle que nous la voyons de 83 pieds fix pouces de Paris. La colonne ici repréfentée. C'eft la plus remarquable et feule a à peu-près 63 pieds de haut, et 8pieds la plus haute que l'on connoiffe, auffi les Ara- 4 pouces de diamètre. Le chapiteau corinhes la nomment-ils la colonne des colonnes. Il thieu eft orné d'un rinceau uni. Plusieurs eft vraifemblable qu'elle a été" jadis entourée voyageurs font montés fur la plate-forme la d>utres colonnes, et qu'elle a fait partie, plus élevée pour mefurer la colonne, et en ainfi que les autres, d'un magnifique édifice. 1733 8 Anglois y ont bu un bol de ponche. On ignore pourquoi elle porte le nom de Pompée, Cette colonne de granit eft compofée de car elle n'a point été érigée en fon honneur, trois pièces qui font le chapiteau, la colonne utres colonnes, et qu'elle a fait partie, plus élevée pour mefurer la colonne, et en ainfi que les autres, d'un magnifique édifice. 1733 8 Anglois y ont bu un bol de ponche. On ignore pourquoi elle porte le nom de Pompée, Cette colonne de granit eft compofée de car elle n'a point été érigée en fon honneur, trois pièces qui font le chapiteau, la colonne
Ad99998 06 042a/freMélanges XCV. Vol. VI. No. 40.
CALMOUCS.
Les Calmoucs font un peuple de pâtres de race mongole ; ils habitent le milieu de l'Afie, en partie fous la fouveraineié de la Ruffie, en partie fous celle de la Chine. Lour phyfionomie applatie ne rend pas leur Fig. ure agréable, cependant ils ont beaucoup de bonté de coeur et de docilité, et exercent J'holpualité avec générofité, Comme Nomades ils mènent une vie errante clans les va/te.« plaints deferte* de l'Alïe en pafiant avec leurs troupeaux d'un pâturage à l'autre; pour cette raifon les hommes et les femmes font depuis leur jeune/Te presque toujours à cheval; auffi leur habillement y eft adapté. Leurs habitations font des espèces o'e tentes en forme d'entonnoir faites de feutre, qu'en paflant outre l'on transporte ployéos Fur des bêtes de fomme. Sous Fig. I. nous voyons le camp d'une horde de Calmoucs et fur le devant le commencement d'une migration. A gauche f'éléve le tombeau d'un de leurs Lamas ou prêtres. Les rubéfies des Cal m OU Cl confinent dans leurs troupeaux de chevaux , de bêtes à corne et à laine. La Fig. 2. nous préfente an ménage de Calmoucs, Des deux côtés de la grande tente de feutre fe trouvent des filles occupées à traire des cavales et des vaches. Dans le milieu une femme Calmouque prépare une peau; près d'elle fe tient un frar> con la perche à lags à la mairi moyennant laquelle on prend les chevaux Fauvaget. Sur le devant nous wons des Calmoucs jouant aux échecs, leur jeu favori. con la perche à lags à la mairi moyennant laquelle on prend les chevaux Fauvaget. Sur le devant nous wons des Calmoucs jouant aux échecs, leur jeu favori.
Ad99998 06 043a/freOiseaux LXXVII. Vol. VI. No. 41.
LE CASOAR DE LA NOUVELLE HOLLANDE.
Le Cajoar de la nouvelle Heilande n'a été découvert que récemment dans cette grande île de la mer du fud, et la relation du dernier Voyage de Découvertes par les François nous en donne l'excellente peinture ci-jointe. Ce Cafoar diffère confidérablement de i'afiatique, que nous avons décrit dans le 1« Tome, No. 3. de notre Porte-feuille d'enfans. Le Cajoar de la nouvelle Hollande a 7 pies de long, et eft couvert en entier de plumes d'un brun grisâtre, femblables à des foies, oui forment au cou du mâle une espèce de boufrïffure ou bourrelet blanchâtre. Quoiqu'il ne puiffe pas voler, il ne laiiï'e pas de courir avec une extrême vîteffe, et il eft très-difficile à apprivoiser. On le chaffe pareeque fa chair eft de très-bon goût et que l'on peut manger l'es oeufs. Le premier mois, les petits font rayés de brun et de blanc, tels que nous les voyons dépeints ici devant leur mère; Fig. 2, et le fécond mois ils font tout-à-fait gris. Ainfi que l'afiatique, le Cafoar de la nouvelle Hollande fe nourrit de végétaux.
Ad99998 06 044a/frePlants CIX. Tom. VI. No. 42.
LE RAMBUSTAN.
Le Ramhusta?! (Xephelium echinatum) fond. Quand on l'ouvre, on trouve (a) cinq eft un arbre à haute souche, dont le fruit eft noyeaux placés verticalement à côté les uns chevelu. Il croît à Java, Sumatra et dans des. autres et aboutifTant à un centre, le» les lies Moluques, et reffemble beaucoup à quels sont entourés d'une subitanee douce et notre châtaigner. C'est des fleurs, qui parais- compacte comme de la bouillie. Le fruit du fent n'être que de petits boutons verts, que Rambuftan mûrit en mômetems que celui du fort le fruit gros à peu près comme une noix, Manguftan, que nous avons déjà vu dans la et qui eft recouvert de cheveux. La peau planche 24. On en fait un grand usage aux extérieure eu d'abord verte-, puis d'un jaune Indes, pareequ'il rafraîchit beaucoup.
Ad99998 06 045a/freAmphibies XXIV. Vol. VI. No. 43.
L'ÉLÉPHANT MARIN OU PHOQUE Á TROMPE.
Il est notoire que les Phoques sont une les de la nouvelle Hollande et furtout à Vile famille d'animaux à mamelles. Ils fe tien- King une espèce d'une grandeur extraordinent habituellement dans la mer, et ne fe naire, (Phoque à trompe), ayant 25 à 30 diftinguent pas avantageusement par la dif- pieds de long, et dont nous en voyons ici formité de leur corps. Quoiqu'ils fâchent plulïeurs dépeints. La partie l'upérieure du parfaitement nager, ils viennent très-fonvent museau de ces bêtes informes s'allonge en fur le rivage de la mer; ils fe nourriffent de une espèce de trompe, ce qui leur a fait donpoiffons, d'animaux marins, et des plantes ner le nom précité. Nous en voyons dans qui croissent dans cet élément. Les derniers l'éloignement pluïïeurs, dreffés fur leurs patvoyageurs francois en ont trouvé fur les cô- tes, auxquels on donne la chasse.
Ad99998 06 046a/freInsectes LI. Vol. VI. No. 44.
BEAUX PHALENES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. La Dame. (Phalaena bombyx matronula.)
Ce beau phalène provient d'une chenille velue, que l'on trouve fur plusieurs plantes. Le papillon lui-même a les ailes supérieures d'un brun d'ambre, et tachetées de jaune. Les ailes inférieures font marquetées de noir; le corps eft d'un rouge d'écaxlate avec ùes raies noires.
Fig. 1. La Verficolore. (Phalaena bombyx versicolor.)
Ce phalène eft du nombre de ceux, qni font très-rares en Allemagne, et fe distingue par fes ailes fupérieures, qui font agréablement chamarrées de blanc, de jaune et de brun.
Fig. 3. Le Sphinx - bourdon. (Sphinx fuciformis.)
Ce Sphinx -bourdon (b. c.) reffembîe au premier coup d'oeil à notre bourdon. Cell'aussi de là que lui vient cette dénomination. Il provient d'une groffe chenille grife, et vole en plein jour autour de plufieurs fleurs en bourdonnant.
Fig. 4. La Diane.
Un très - joli papillon nocturne, mais aussi fort rare. Ses alles upérieures font nuancées de vert,, de blanc et de noir.
Fig. 5. La Veuve. (Phalaena bombyx Hebe.)
Ce phalène a les ailes fupérieures blanches , ornées de bandes noires transverfales, et bordées d'un jaune d'orange. Les alles inférieures d'un rouge d'écarlate rendent ce papillon charmant.
Ad99998 06 047a/freMelanges. XCVI. Vol. VI. No. 45.
MACHINE POUR VOLER DANS L'AIR.
JL'homme, dont l'esprit a inventé tant de choses, a dû sans doute s'occuper bien des fois des moyens d'imiter le vol des oiseaux par le moyen d'ailes factices, pour parvenir à s'élever facilement dans les espaces immenses de l'air. Il y a peu de tems qu'un habile horloger de Vienne, nommé Jaques Degen, a fait un heureux essai, de pareilles ailes factices. La 1ère Fig. ure nous représente cet artiste et sa machine à voler. Mr. Degen se fit d'un papier fin, vernissé, deux aîles en forme de coeur, ayant 116 pieds carrés de surface et 10 de longueur. La 2™e Fig. ure nous en donne la perspective d'en haut. L'artiste pour la rendre élastique passa au milieu du tout des cercles de jonc, les queîs sont joints ensemble par des cordons de soie. Le corps de celui qui s'envole est debout entre les deux alles, comme nous le voyons ici, et tient à la machine par plusieurs bamboux. (aa) Les mains (bU) font mouvoir la perche courbée, qui fait déployer les aîles horizontalement en haut et en bas. Mr. Degen fit son premier essai au printems en 1808 dans le manège de Vienne, où il s'éleva à la hauteur de 54 piedi parle moyen d'un contre-poids, attaché par un cordon, (d) Pour réitérer ses essais en plein air, Monsieur Dégen attacha à sa machine un petit ballon, et de cette manière il plana plusieurs fois et dans différentes directions le 12 et 15 Novembre 1808 dans le Prater près de Vienne, et revint sain et sauf. Ces essais valurent a l'artiste unt recelte de 10,000 florins d'Empire.
Ad99998 06 048a/freMélanges XCVII. Vol. VI. No. 46.
MONTAGNES REMARQUABLES.
Le Pic de Ténériffe.
L'ile de Ténériffe se distingue de toutes les autres îles Canaries, situées à l'ouest de l'Afrique septentrionale dans l'océan atlantique, par le Pico de Teyde, qu'elle renferme. Il s'élève de 12,420 pieds audessus de la surface de la mer; nous le voyons ici représenté du côté de la mer ou du côté de Ste. Croix. La ville de Sainte-Croix est devant nous sur le bord de la mer.
Le Pic est dans la partie méridionale de l'ile. Son sommet ne produit aucune herbe, et montre un grand cratère volcanique, entouré de plus de 70 autres plus petits sur les diverses couches de lave. La lave couvre la pointe du Pic, et les parties inférieures sont couvertes de pierres ponces. Ce Volcan de l’ile de Ténériffe n'a jamais cessé de jetter par des nuages de vapeurs sulfureuses; cependant depuis l'an 1707 il n'a point fait de violente éruption.
Comme tous les vaisseaux, qui sont voile aux Indes orientales, abordent à l'ile de Ténériffe, le Pic, que nous venons de décrire, est très-connu, et plusieurs Européens l'ont même gravi.
Ad99998 06 049a/freMélanges XCVIII. Vol. VI. No. 47.
OPÉRA COCHINCHINOIS.
Lies Cochinchinois, qui habitent la côte jeunes filles. Il fut donné en l'honneur de lt orientale de l'Asie, aiment beaucoup les spec- première actrice, qui, dans le coftume d'une tacles, la musique et la danse. Leurs trou- vieille reine, était affife à gauche comme pes d'acteurs, que l'on fait venir dans lei fpectatrice. Les trois jeunes filles déclamèrent maifons pour se récréer, donnent des pièces un dialogue, entremêlé de jolies ariettes. Leur hiftoriques, des danfes et des opéra, qui font chant était criard, mais elles obfervèrent affei accompagnés d'une mufique bruyante de bien la mefure. Le tout étant accompagné trompettes, de timbales et de caftagnettes. de mufique et de danfe, il y eut donc en mêLord Macartney, Ambassadeur anglais, me tems opéra et ballet. Un vieillard habillé qui dans fon voyage d'ambafiade se trouva en en polichinelle, s'approcha de tems en terns 179a à la Cochinchine, vit la repréfentation des jeunes filles en faifant toutes fortes d'arfuivante. Une troupe de comédiens joua lequinades. Ceci dura affez longtems. Pendans l'intérieur d'un édifice un grand opéra dant l'intermède on entendit une mufique afavec des choeurs. Lei inftrumens bruyans, fez douce, mais à la fin les inflrumens brudont nous avons parlé plus haut, firent un yans retentirent de nouveau. — Les nomracarme affreux pendant la première repré- breux fpectateurs jetèrent de tems en tems fentation théâtrale. Il y eut enfiate un in- des pièces de cuivre aux acteurs en figue d'aptermède qui fut joliment exécuté par trois probation.
Ad99998 06 050a/freMélanges XCIX. Vol. VI. No. 48.
L'ARC DE TRIOMPHE DE L’EMPEREUR CONSTANTIN À ROME.
X our eternifer les hauts-faits de leurs hé- des façades se trouvent quatre reforme» coros, les anciens Romains érigeaient en i'hon- ri nei ile marbre jaune (giallo antico), neur des vainqueurs des Arcs de triomphe portants des ftntues qui repréfenlent des d'une magnificence extraordinaire, et aux- Daces. Celles-ci, ainfi que la plupart des quels les ouvrages les plus précieux ce reliefs de cet Arc de triomphe., ont été pris fculpture fervaient d'orneir.ens. Il en fub- des anciens monument de L'Empete tu Tralifte encore plulïeurs dans la nouvelle Ro- jatt, et le rapportent tous à ia victoire de me. — Un des mieux confervés et des celui-ci sur les Duces. Au-ilclTus de l'Arc plu* parfaits est celui que nous voyons dé- du milieu est une inTcription latine, par lapeint ici (Fig.. I. II.), et qui est fit ne àrins quelle cet Arc de triomphe est confacré à le premier quartier de Rome entre le Mont l'Empereur Cvnftintin. — La partie in'.é-. Celie et le Mont Palatin. 11 fut c'ievé pour rieure ayant été encombrée peu-à-peu, le honorer la victoire que Cir: !' nt:n le Grand Pape actuel P.e VII. en fit dégager toute remporta Tan 312 sur JMizence. Cet Arc la baTe en 1H05, et la fit entourer d'une de triomphe en marbre a one grande en- baluftrade. (1) trée et deux petites, et eh d h\c ngt Dans le fond on voit une partie da Co.ds bas reliefs en Lulpture. A chacune lifée.
Ad99998 06 051a/freMélanges. C. Vol. VI. No. 49.
VUE DU COLOSSE PLACÉ DANS LE JARDIN DU CHATEAU DE PRATOLINO PRÈS DE FLORENCE.
L'è fuperne cTiâtein de Pratolino se trouve avec fes admirables jardins sur le penchant du mont Senario h fix milles de Florence. Il appartenait aux Grand - Ducs de Toscane; mais maintenant il tombe en ruines de toutes parts. Ce fut en 1569, fous François, fil* de Cóme ds Medicis, que l'habUe Architecte Buontalenti l'édifia. La nature et l'art se réunirent pour en faire du féjour Bûchante*. On vient entre autres dans une place bordée d'arbre? touifus. Là s'élève andetToi d'un bafiïa d'eau limpide la futue culolfale du Dien Apennhi: debout elle aurait roo pieds de baut. D'une main ce Dieu repofe sur le rocîirr, et de Faulte il parait preffer la tête. d'un mojifire marin, de la cueule duquel jaillit db rayon d'eau. Toute la flatue est conftiuite en pierres et en briques et induite de ciment. Llle est creufe en deJans, et l'on trouve dans la tête une très-jolie petite cliam" bre, dont les fenêtres se trouvent pl.icées foni los prunelles. Ce Coloffe.fut nès-nobUneat exécuté par le fculpteur Jean de Bologne et par l'es élèvei.
Ad99998 06 052a/freMélanges CI. Vol. VI. No. 50.
HABITATIONS DÈS BEETSCHUANS.
J-wes Beetjchuans, qui habitent l'intérieur de l'Afrique, defcendent des Hottentots, mais ils en diffèrent à plufieurs égards. 11 n'y a que 10 ans que les Hollandois du Cap de bonne espérance nous les ont fait connaître. C'est un peuple à demi cultivé, qui s'occupe de la chatte, de l'agriculture, et du bétail. Leurs village» confiftent en habitations, telles que nous les voyons ici repréfentée». Leurs maisons font bâties de la manière fuivante. L'intérieur est entouré d'un mur rond d'argile, entrelacé de branches, dans lequel se trouve une entrée fort étroite. C'est là qu'habite la famille proprement dite. Tout autour de la maifon règne un corridor ouvert porté par des troncs de Mimofe, où dorment la nuit les valet« et les éfclaves. La toiture qui se termine en pointe, est de rofeau et ombrage en môme tems le corridor extérieur, ce qui ne laiHe pas de donner au tout un dehors agréable. On conferve le blé dans des granges de neuf pieds de haut et coniques, comme nous en voyons ici une à côté. Les femmes s'occupent de l'agriculture, et les hommes du bétail et de la chaffe.
Ad99998 06 053a/freMelanges CII. Vol. VI. Nr. 51.
GROTTES REMARQUABLES.
Le Schulerloch en Bavière.
L'entree de cette grotte est au haut de la montagne, et d'abord très pénible; mais l'iuJtersonne n'ignore que, dans les grottes gran- fatigable voyageur ne laisse pas d'être richedes et espacieuses des montagnes à pierres ment récompense de ses peines par le charcalcaires, ce sont diverses parties de chaux, mant coup d'oeil, que lui offre la grotte. Le» concrétionnées par l'eau, qui forment les arcs pointus s'y voûtent comme pour former stalactites, qui ornent les parois intérieur* un dômegoihique. Les uns reposent en partie de ces grottes par les
Fig. ures variées, sous sur les stalactites en forme de chandelles de les quelles elles se présentent, et les rendent glace et touchant à terre, comme sur des codignes de fixer notre attention. Telle est lonnes; par là la grotte se trouve divisée en eelle que nous représente cette planche, et plusieurs compartiment, où l'oeil du curieux, que l'on nomme le Schulerloch. Elle se trouve trompé par la lueur du flambeau, croit apercedans la montagne calcaire, sur YAltmuhl voir des autels et autres ornemens d'une en Bavière, au-dessous du village Alt-Essing. église.—
Ad99998 06 054a/freMelanges. CIII. Vol. VI. No. 52.
L'ARC DE TRIOMPHE DE L'EMPEREUR SEPTIME SÉVÈRE.
INous voyons sur la planche ci-jointe un de ces monumens curieux, érigés par la reconnaissance, mais aussi bien plus souvent par l'adulation des anciens Romains, en l'honneur de leurs héros victorieux, savoir l'Arc de Triomphe consacré à la gloire de l'Empereur Septime Sévère, qui triompha des Partîtes, des Arabes et de plusieurs autres peuples. On voit encore derrière le Capitole cet Arc assez bien conservé, dégagé de gravois et pourvu d'une balustrade (i). La le Fig. ure nous représente la principale façade avec ses quatre belles colonnes et trois corridors voûtés, unis dans le milieu les nns aux autres par trois arcs. On voit au dessus de l'Arc principal deux jolies Fig. ures de la renommée. Les exploits du triomphateur sont exécutés en bas-relief sur les arcs latéraux» On lit en haut dans VAttigua sur les côtés de devant et de derrière la dédicace, où il est même fait mention du successeur de l'Empereur. -Les lettres gravées étaient autrefois incrustées de bronze doré, mais qui a été volé. Le tout se termine par une platte-forme, à laquelle on arrive intérieurement par un escalier, et sur laquelle était autrefois le chac du triomphateur avec des soldats à côté, taillé en pierres. La Ile Fig. ure montre une des faces latérales de l'Arc de Triomphe. L'une et l'autre sont sans ornement à l'exception des colonnes et de l'entablement. Tout ce magnifique édifice est en entier de marbre blanc.
Ad99998 06 055a/freInsectes LII. Vol. VI. No. 53.
PHALÈNES D'Allemagne.
Fig. 1. Le Pic. (Phalaena Bombyx Dominula.)
Le verd noirâtre, qui forme la couleur primitive des ailes de devant, et qui se marie tpes-agréablement avec les taches blanches et oranges, diversement variées, qui s'y trouvent, ainsi que le rouge dé cinabre des ailes de derrière rayées et mouchetées de noir, tirant sur le bleu, a fait donner à juste titre le nom de Pic à ce papillon
(A). Quoique la chenille (E) velue, noire, à bandes jaunes, se nourisse des feuilles de plusieurs arbres, arbustes et plautes, elle préfère cependant les feuilles de la cinoglosse officinale ; c'est pour cela qu'on nomme aussi ce papillon la phalène einoglofse. Plusieurs chrysalides (C) d'un brun rouge luisant sont pour l'ordinaire ensemble dans l'intérieur d'un léger tissu blanc, que filent en commun plusieurs-chenilles.,, avant de se transformer en chrysalides.
Fig. 2. La Phalène pourprée. (Phalaena Bombyx purpurea.)
Ce Papillon (a), estimé de tous les amateurs, et qui n'est pas de toutes les contrées, s'appèle Phalène pourprée à cause de ses ailes de derrière, qui sont d'un rouge de feu, ornées de grandes taches noires, tirant sur le bleu, ce qui ne laisse pas de faire un bel effet. On aperçoit sur le jaune tendre des ailes de devant des mouches brunâtres, dont une a la forme d'une S latine. La chenille (b) est du genre des chenilles d'Ours, à cause de ses touffes, qui «ont souvent rousses; ce qui fait aussi donner le nom d'ours aux papillons, qui en proviennent. La chrysalide (c) d'un brun foncé est enveloppée d'un leger tissu.
Fig. 3. La Phalène-fileuse de tilleul. (Phalaena Bombyx Bucephala.)
La chenille (b) bigarrée de ce papillon, si commun en Allemagne, se nourrit à la vérité des feuilles de plusieurs arbres, mais eli« préfère les feuilles de tilleul. Elle est peu velue, noire à sa naissance, et ne devient tout à fait jaune qu'insensiblement et après avoir mué plusieurs fois. L'insecte aîlé (A) a aussi le nom de tête de boeuf, à cause de sagrosse tête à demi cachée sous le poil long, qui règne autour de son cou; et celui de demi - lune à cause des grandes taches jaunâtres, placées à l'extrémité des aîles de devant. La chenille se chrysalide sous la terre, où elle ne fait que se creuser un trou, sans l'entourer d'un tissu.
Fig. 4. La Phalène arpenteuse d'aune. (Phalaena Geometra alniaria.)
Les chenilles (b) de la famille à la quelle appartient celle-ci, ressemblent parfaitement à de petites branches sèches d'arbre, surtout lorsque la chenille est sur son séant. Com« me elle n'a absolument que quelques pattes sur le devant et le derrière et qu'elle n'en a aucune dans le milieu du corps, elle ne se porte pas en avant en rampant avec toutes les parties du corps, mais seulement par bond, en formant un arc, ce qui lui a fait donner le nom de phalène arpenteuse. Quoiqu'elle se nourrisse de préférence des feuilles d'aune, elle ne méprise pas pour cela les feuilles des autres arbres. Le papillon (a) plaît beaucoup plus par la jolie découpure de ses aîles que par leur couleur unie. Les chenilles se chrysalident sur les arbres, où elles se filent entre les feuilles une espèce de cocon, en dedans du quel elles déposent leur dernière peau de chenille,. et paraissent comme une Chrysalide (c) bianche-verdaue.
Ad99998 06 056a/freMèlanges CIV. Vol. V. No. 54.
MONTAGNES REMARQUABLES.
Nr. 1. Le grand-Glockner.
où 8 personnes peuvent à peine se placer. On y jouit de la perspective la plus attrayante Le grand- Glockner, que nous voyons repré- sur les Alpes delaCarinthie et de laStirie; plus sente ici, et qui tient son nom de sa resscm- l°'n on découvre le Tyrol ainsi que l'Irm et blance avec une elodie, s'élève I2,000 pieds la Drave. Mr. le professeur Schult es d'Inspruk au-dessus de la surface de lamer. Ilse trouve nous a donné une excellente description de sur les frontières du Tyrol et de la Carinthie, son voyage sur le Glokner. dans le pays de Salzbourg, dont il est la montagne la plus élevée. Ce n'est que de nos
Nr. 2. Le Schneeberg.
'. jours qu'on en a gravi le faîte. Un prince de Salm- Reiferscheid, évêque de Gurk, le Le Schneeberg ou montagne de neige, dont tenta le premier avec plusieurs savans, dans le sommet et le côté septentrional sont couverts l'espérance de faire quelque découverte utile toute l'année de neige, comme l'indique son à la physique. Le digne prélat fit bâtir plu- nom, est dans la basse Autriche, sur les fronsieurs maisons pour la commodité des voya- tières de la Sthie, à 15 lieues de Vienne, geurs, qui l'imiteraient, et pour qu'ils eussent Quoique moins haute que la précédente, elle un abri. La plus grande de ces maisons et s'élève 6ÓOO pieds au-dessus de la surfa-ce de qui est dépeinte sur cette planche, s'appèle la mer, et est plus haute d'un tiers que la Sahnshöhe. Delà on continue à pied le voyage, célèbre Schneekoppe en Silésie. La route passe qui ne laisse pas d'être tres-dangereux, parce- par les cumrées les plus intéressantes, et l'on qu'on est obligé de passer sur des fentes de pent parvenir à son sommet sans danger, roc et des sentiers couverts de neige, et l'on Delà on découvre les paysages les plus rians, compte 6 lieues jusqu'au sommet, qui se divise jusqu'à Vienne. Par un tems serein le port en deux pointes. On a placé une croix- de même de Triest e se montre à l'oeil dans le fer de 12 pieds de haut sur le plus haut faite, lointain comme un ruban argenté.
Ad99998 06 057a/frePlantes CX. Vol. VI. No. 55.
CIERGES DE L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE.
L'es Cierges, que l'on trouve dans les serres chaudes de l'Europe, sont originaires de l'Amérique méridionale et des îles, qui sont le pins près du tropique de l'Amérique. Ce sont des plantes pleines de suc et charnues, qui reçoivent leur nourriture et pompent l'humidité plus de l'air que du terroir; aussi réussissentelles le mieux dans le sable le plus sec ou le terroir le plus pierreux des climats les plus brûlants. Ces plantes, privées de feuilles, n'ont que la tige et des rameaux, qui, dans les diverses espèces, paroissent avoir une forme toute différente, quoiqu' absolument uniforme. Les membres sont tan tôt en forme de feuille, tantôt sphéroïdes, tantôt cylindriques, tantôt marqués de côtes longitudinales et chargées de faisceaux d'épines. Cette uniformité de la tige et des branches n'en contraste que plus avec les fleurs dont les couleurs sont très-vives. Cette plante ne fleurit qu'une fois, après le coucher du soleil, et la fleur se ferme peu d'heures après pour toujours. Le fruit de ces plantes ressemble à une Fig. ue, il est assez agréable et acidule; les Américains le mangent
Cette planche nous représente
Le Cierge Melon. (Cactus Melocactus.)
La tige de cette plante, grosse à peu-près comme la tête d'un homme, a la forme d'un melon; elle est marquée aumoins de J4 côtes longitudinales, chargées sur leur dos de faisceaux d'épines. Quand la plante se dispose à fleurir ou à porter des fruits, il se forme au sommet de la tige un spadix cylindrique, couvert d'un duvet très-épaix, au travers duquel sortent d'innombrables épines; c'est de celuici, mais bien plus souvent du corolle que sortent les pétales, disposés tout autour, d'abord roses, puis cramoisis, dont chacun est placé audessus d'un bouton, qui ne tarde pas à se développer en un fruit charnu, d'un cramoisi foncé, de la forme d'une
Fig. ue, et au dessus duquel reste et se conserve la fleur fanée.
Ad99998 06 058a/freMelanges CV. Vol. VI. No. 56.
LES BETSCHUANS.
La planche ci-jointe nous représente beau- vent engagés dans des disputes sanglantes coup plus caractéristiquement la couleur et la avec leurs voisins. Figure AesCàihes Betscliuans de l'Afrique mé- La femme, qui est ici assise, et qui ridionale, dont nous connaissons déjà les ha- s'entretient avec le jeune homme, a le basbitations et le genre de vie d'après le CX. ca- ventre décemment couvert de tabliers de hier de ce Volume. Nous voyons ici un peau, lesquels forment une espèce de cojeune homme et une jeune femme. L'hom- tillon. Plusieurs femmes portent aussi des me a la tête parée de plumes, il porte manteaux courts. Cette femme-ci fume du des pendans d'oreilles triangulaires, un tabac, dont elle savoure et avale la fumée manteau court de peau et un petit tablier par une corne creuse, pleine d'eau, à la pour cacher sa nudité. Il a appendu à son quelle tient par en haut un tuyeau de pipe bras une espèce de corbeille ou plutôt de de bois, ainsi que la tête. Près d'elle est bissac, et tient dans les mains des javelots, sa cognée, car la fonction principale des armes ordinaires de ces demi-sauvages guer- femmes c'est de fendre le bois. Nous voyons riers, qui ne laissent pas d'être assez sou- aussi quelques ustesniles de cuisine.
Ad99998 06 059a/freMélanges CVI. Vol. VI. No. 57.
LE COLISÉE OU L'AMPHITHÉATRE DE L'EMPEREUR FLAVIUS VESPASIEN.
es Amphithéâtres, qui se trouvent encore Fig.. de notre planche, ayant quatre étages en partie à Rome doivent êtie comptés par- et orné d'une colonnade, mi les restes les plus curieux et les plus magnifiques de l'architecture des anciens Ro- C'est, comme le dessin 'Fi/. II. le mortmains. De tous ceux qu'on y voit encore tre, un ovale dans le milieu duquel se trouplus ou moins endommagés, le plus grand ve l'Arène (a) où des hommes combattent et le plus beau est sans doute, celui que fit avec d'autres hommes ou avec des bêtes faconstruire l'Empereur Romain, Flavius Ves- rouches pour l'amusement de plusieurs milpasien, deux ans après la destruction de liers de spectateurs, placés dans l'enceinte Jérusalem, et que la planche ci-jointe nous de l'édifice en pierres. Autour de cette offre. Il s'est conservé presque en entier Arène est une galerie avec des degrès, (i) jusqu'à nos jours. Car ce n'est point au sous lesquels se trouvent les souterrains où tems qu'il faut attribuer ce qu'il y a de gà- l'on conserve les bêtes féroces. Il y a- quale, mais aux hommes, qui en ont enlevé tre entrées principales (e) qui conduisent beaucoup de choses. dan? l'édifice et dans l'Arène; et l'on arrivait C'est un édifice immense, dont nous par quatre autres dans les étages supérieurs voyons Je côté le mieux conservé à la Ire et par autant dans les inférieurs.
Ad99998 06 060a/frePlantes CXI. Vol. VI. No. 58.
LE CIERGE À GRANDES FLEURS. (Cactus grandiflorus.)
Les membres rampans de la tige et des ment de juillet, mais une seule fois aprii branches de cette plante, remarquable par le coucher du soleil, et qui se renferme et la beauté de sa fleur, ont de trois à six pieds se. fane avant le lever de cet astre. Cette de haut et tout au plus deux pouces de gros- planche nous offre la forme et la couleur seur. Ils sont cylindriques quoiqu'ils se ter- de cette fleur magnifique,, dont l'odeur est minent cependant un peu en pointe à chaque aromatique et très-suave, et qui est suscepbout, -et sont ordinairement composés de 6 tibie d'atteindre une plus grande hauteur en aiguillons divergents, et jaunâtres. La masse plein champ, quand les plantes sont dans intérieure en est charnue et pleine de suc. la plus grande vigueur. Dans l'espace d'un De plusieurs de ces faisceaux d'épines il an le bouton mûrit en un fruit.assez gros, sort tous les ans au priatems à l'aisselle des de la forme d'une poire, plein de suc, d'un branches des boutons séparés, chargés de goût agréable et acidule, entouré de petite» faisceaux d'écaillés et de poils blanchâtres, bosses écaillées, rouges, jouant l'orange. Ceux r ci se forment en haut un calice de 6 On trouve cette plante dans les grandes serpouces de longueur également chargé à l'ex- res chaudes; mais elle est originaire de l'Atérieur d'écaillés et de poils, et de celui- mérique méridionale, de la Jamaïque et de ci se forme enfin une fleur magnifique, qui St. Domingue. fleurit à la fin de juin ou au commence
Ad99998 06 061a/freMélanges CVII. Vol. VI. No. 59.
CHOSES REMARQUABLES DE L'INDOSTAN.
Les Hindous, qui habitent le milieu de l'Asie, s'élève une tour en forme de pyramide, à méritent de fixer notre attention, autant plusieurs étages. Chaque étage est pourvu par leurs moeurs, leurs usages, que par d'une grande fenêtre, qu'on illumine avec l'antiquité de laur religion, qui a donné des lampions les jours de fête. On retnarnaissance à toutes le$ différentes.opinions reli- que devant la pagode un étang considérable gieuses, qu;i ont été adoptées par les divers pour le bain, car las Hindous se baignent peuples da la terre. Ils se représentent l'être tous les jours, et le bain est mémo pour suprême sans Fig. ure quelconque, et symho- eux un acte de religion/ Sur l'autre rive de ljquement sous la forme d'une boule. Il* l'-éiang est un édifice ouvert, soutenu par croient que cet être suprême a crée trois dieux des colonnes, nommé Schultri, qui offre un supérieurs, Brama, fVischnou et Schieven. asile aux étrangers, où ils peuvent passer Wischnou est le conservateur, Schieven est le gratuitement la nuit; ces Schultri sont tròsdestructeur; les Hindous leur édifient des nombreuses dans les Indes oriemales.— La temples ou Pagodes, comme nous les avons manière la plus commode de voyager dans déjà vues dans ce sixième volume No. 19 et ce pays, c'est de se servir d'un palanquin, telles que nous les voyons dépeintes dans cette ou brancart recouvert de toile, que portent planche. Au-dessus du portail de ces pagodes quatre Hindous, qu'on loue pour cet effet;
Ad99998 06 062a/freMélanges CVIII. Vol. VI. No. 60.
AMUSEMENS POPULAIRES EN RUSSIE.
L'a planche ci-jointe nous représente deux de sucre et de poivre, que l'on prend arec espèces d'amusemens, qui sont très-chers au ou sans lait, et (2) des pains d'épices russes, peuple Russe, savoir:
Fig. 1. Les montagnes de glace,
Fig. 2. Les Balançoires russes.
formées d'un échafaudage de bois de 18 au- Il y en a de deux différentes espèces. L'une, nés de haut, dont un des côtés est pourvu (1) ressemble à un caroussel ou au jeu de d'une toiture en bois, couverte de glaçons héron, excepté qu'elle est perpendiculaire au que l'on arrose d'eau, et le long de la quelle lieu d'être horisontale. Les amateurs se plaies amateurs, dont le nombre est très-grand, cent sur des sièges attachés à une axe, que glissent dans des traîneaux ou en patins avec l'on fait tourner par le moyen d'une roue, ou tant de force, qu'ils continuent à glisser sur seulement avec les mains. — La 2e est une le chemin, que l'on a pratiqué au bas sur la escarpolette pour 8 personnes assises, que deux glace. On élève tous les ans à St. Peters- personnes debout mettent en mouvement. bourg dans la semaine du carnaval ces sortes On élève ces balançoires la semaine de pàque de montagnes artificielles sur ou proche là dans des places publiques. Celles que nous Néve; [nous voyons vis à-vis l'académie des voyons ici sont à St. Pétersbourg sur la place sciences (3) et un autre palais (4)]; il y a du théâtre de pierre; on y dresse aussi des toujours un grand nombre de spectateurs, tentes où l'on vRiid de l'eau de vie; la police On y trouve aussi des gens qui vendent des y place des soldats pour prévenir les désordres, raffraîchissemens, comme par exemple une ou les appaiser par le moyen des pompes à espèce de Meth, boisson chaude, composée feu, que nous voyons ici.
Ad99998 06 063a/freAmphibies. XXV. Vol. VI. No. 61.
LE CROCODILE DE ST. DOMINGUE.
yja compte parmi les animaux, que l'on a connaissons deux espèces, savoir; le Caidécouverts de nos jours, le Crocodile de St. man et le Crocodile de St. Domingue. Le Domingue. C'est par le Général François Le- dernier diffère du Caiman par la grandeur et clerc, qui en envoya deux aux naturalistes de par d'autres propriétés; il a beaucoup plu* France, qu'on en a eu une connaissance plus de rapports avec le grand Crocodile du Nil; parfaite. Jusqu'à ce moment on avait été ceux-ci même sont sifrappans, qu'on a d'adans l'opinion qu'il n'y avait en Amérique bord pris une espèce pour l'autre. Mais des qu'une seule espèce de Crocodile, savoir le observations plus exactes en ont démontré sufCaiman, que nous avons vu déjà dans le 4e fisament la différence. Tolume No. 14 de ce porte-feuille d'enfans. Cependant celui qu'on a découvert à St. Do- La Ile
Fig.. nous représente le crâne d'un mingue, et que nous,voyons dépeint ici, nous Crocodile du Nil, la gueule béante, pour en offre une seconde espèce entièrement di- nous donner une idée plus juste des dent« slincte de la première, de sorte que nous en meurtrières de ce terrible animal.
Ad99998 06 064a/frePlants. CXII. Vol. VI. No. 62.
LE CIERGE À MAMELONS.
Nous avons déjà vu plusieurs jolies espèces 1 Le Cierge à Mamelons fleurit en été, de ces Cierges, originaires de l'Amérique et ses graines sont mûres au printems suiEiéjiàiuaalc-. La planche ci - jointe nous vant. Il e>.t originaire des îles de l'Améri»montre dans sa grandeur naturelle le Cierge que méridionale, où il croît dans les fentes à Mamelons, qui est une très-belle plaute. de rochers. Cependant on le cultive deSa surface est rouverte d'une quantité de puis longtems dans les jardins botaniques mamelons alongés, ei porte, ries fleurs jaunâ- d'Europe, mais il a besoin de rester toute très. Le fruit, q'.un rouée vif., en forme de l'année dans la serre-chaude. On le multipoire, a er. rie.ians une pulpe janmttre ; il plie, soit au moyen de ses graines, soit en est doux et agréable; les Indiens le mangent coupant sa sommité, avec plaisir.
Ad99998 06 065a/freMélanges CIX. Vol. VI. No. 63.
MORCEAU D'UNE DÉFENSE D'ÉLÉPHANT, QU'ON A DÉTERRÉE.
Il y a peu d'années que Mr. Lavalette, pos- et de l'Asie, jusqu'en Sibérie, des carcasses sesseur très-instruit d'une terre en France, et des dents dÉiéphans, qui peuplaient notrouva à 5 pieds de profondeur sous terre, en tre globe, avant que les hommes n'existasfaisant nettoyer une source dans son jardin, sent. L'art de l'Anatomie comparative, a le bout supérieur de la défense d'un Éléphant, prouvé que les carcasses déterrées nïappar'ienle quel avait deux pieds de long, et était nent ni aux Eléphans d'Afrique ni a ceux entièrement entouré de Tuf. Nous en voyons d'Asie, qui sont les deux seules espèces exisune partie dépeinte ici. L'ivoire en était tantes maintenant. Ces restes proviennent bonne jusqu'à la croûte extérieure. AesEléphans qui ont existé dans les premiers tems, et dont on n'avait trouvé jusqu'ici auUne des plus grandes particularités, de cune trace vivante, la première histoire de notre globe., c'est qu'on a déterré, toujours à très - peu de pro- On trouve l'explication plus détaillée de fondeur, non seulement en Allemagne, mais cette intéressante matière dans le commenpresque dans toutes les contrées de l'Europe taire du présent Numéro.
Ad99998 06 066a/freMélanges CX. Vol. VI. No. 64.
LA GROTTE D'ANTI-PAROS.
Cette, Grotte si digne d'être vue, se trouve à Ariti-Paros, petite île peu importante, située dans l'Archipel de la Grèce. Elle n'a point été connue des anciens, et même elle n'a été visitée de nos jours qu'en 1673, par Mr. de Nointel, ambassadeur de France à Constantinople, qui y passa les fêtes de Noël uvee une suite nombreuse.
Fig. 1. Entrée de la Grotte.
L'entrée supérieure de la caverne est formée par une voûte de rocs, à gauche de laquelle se trouve une ouverture. Pour y arriver, les voyageurs se font descendre par le moyen d'une corde, passée autour d'un pilier naturel de roc. L'obscurité rend des flambeaux allumée indispensables.
Fig. 2. Intérieur de la Grotte.
Après avoir passé ce premier gouffre, les voyageurs viennent sur plusieurs petites pentes, qui ne laissent pas d'être en partie dangereuses, vu les profonds abymes, qui se trouvent à droite. Il y a encore plusieurs rochers, le long desquels il faut descendre avec des cordes ceux qui visitent la grotte ; mais ils sont aussi richement récompensés de leur fatigue par le coup d'oeil le plus magnifique. Ils arrivent dans la salle de roches, dépeinte à la Fig.. 2. On voit bien clairement que toute la grotte est formée de stalactites. Les plus belles chandelles de stalactites pendent de la voûte de la caverne, et s'élèvent d'en bas. Une forte masse de stalactites forme au milieu une élévation, sur la quelle Mr. de Nointel fit dire la messe le jour de Noël en 1673 ; aussi depuis ce moment cet endroit s'appelle-1-il l'autel.
Ad99998 06 067a/freMélanges CXI. Vol. VI. No. 65.
REPRÉSENTATION AU MICROSCOPE DE LA STRUCTURE DE LA PULPE DE CHARDON.
Que la sagesse du créateur nous paraît avec l'âge, où le marc se retire de plus en grande et admirable môme dans la moindre plus par le dessèchement. La pulpe celludes plantes, que nous considérons avec le mi- laire entoure, comme un anneau, la tige croscope. Le simple contour (A.) d'un char- proprement dite de la plante, la quelle dans don acanthin ordinaire montre, grossi kB., sa coupe a plusieurs ouvertures grandes et la composition industrieuse de sa structure, petites pour la circulation des sucs. Nous La pulpe intérieure est formée d'un tissu voyons les poils grossis de la tige du chardon de cellules sexagones extrêmement fines, à pendre en dehors; ils aident aussi à pomper travers les quelles montent les sucs nourri- l'humidité -et concourent ainsi à nourrir la ciers et se distribuent. Au-rnilieu, se trouve, plante, le long de la tige, une ouverture, qui s'accroît
Ad99998 06 068a/freMélanges CXII. Vol. VI. No. 66.
LA COLONNE DE TRAJAN À ROME.
Lià superbe Colonne, qui existe encore à du chapiteau, où Ton a le coup d'oeil le Rome, que l'Empereur Adrien fit ériger au plus ravissant sur une partie de la ville de nom du peuple romain en l'honneur de son Rome. L'extérieur est orné des plus beaux illustre prédécesseur, l'Empereur Trajan, sur bas-reliefs en ligne spirale autour du] tout. la place magnifique, ou le forum, que ce Ceux-ci se rapportent aux actions de Trajan, dernier avait fait construire, est un des mais surtout à ses victoires sur les Daces, plus beaux restes de l'architecture des ancien? Le tout est exprimé par plus de 1500 Fig. ures Romains. Cette Colonne memoriale, con- entières ou demi-Fig. ures. Dans le commenstruite par le célèbre architecte Apollodo- cement il y avait au haut de cette Colonne rus, a sans son piédestal de 17 pieds, 118 la statue en bronze de Trajan, la quelle fut pieds de haut, et est composée de 34 énor- détruite dans la suite. Le pape Sixte V. y fit me3 blocs de marbre. Elle est creuse en placer en 1589 la statue colossale de l'apôdedansj il faut monter 185 degrés de mar- tre Pierre, qui y est encore, comme noue bre pour parvenir sur le tailloir supérieur le voyons dans la planche ci-jointe.
Ad99998 06 069a/frePlantes. CXIII. Vol. VI. No. 67.
FORMES DE FEUILLES PÉTRIFIÉES DU TEMS PRIMITIF.
On trouve en France près du château de Ro- croissent dans tout le continent. Ces feuilles, che sauve, non loin du bourg de Chaumerac, maintenant pétrifiées et placées parmi des Département de l'Ardèche, en fouillant les couches de pierre, proviennent par consécouches minces d'une pierre légère plusieurs quent de plantes, indigènes à ces contrées, formes de feuilles en partie carbonisées lors de la formation de ces couches de pierres, et en partie pétrifiées. D'après les ob- mais que l'on ne trouve plus du tout parmi servations les plus exactes, on a trouvé les plantes vivantes dans ces environs, et que qu'elles ne ressemblent point du tout aux l'on trouve à peine encore dans les pays éloifeuilles des plantes, qui croissent maintenant gnés des autres zones, dans les environs, et très rarement à celles qui
Ad99998 06 070a/freMélanges CXIV. Vol. VI. No. 68.
SCÈNES D'AFRIQUE.
Nos jeunes lecteurs ont entendu souvent par- la première place les 21 pions^ a gagné. Ce 1er des malheureux Nègres d'Afrique, que le jeu doit être beaucoup plus difficile que nopréjugé des Européens place au dernier degré tre jeu des dames. Dès leur plus tendre jeude la culture presque de niveau avec les bru- nesse, on voit des Negresses assises à l'écart tes, et que l'on traite, comme esclaves, de s'exercer par la réflexion dans ce jeu. la manière la plus inhumaine. Ces Nègres, Nous voyons dans le fond une preuve de si méprisés, ne laissent cependant pas d'être l'adresse corporelle des Nègres, c'est la midoués de talens, comme la planche ci-jointe nière, dont les esclaves nègres montentchernous le prouve. Sur le devant on voit une cher le vin de palmier, ou suc qui a coulé jeune Négresse assise sous un arbre, mèdi- par des incisions dans des bouteilles. Le tant le jeu favori d'Afrique, nommé Uri. Nègre s'entrelace lui et le palmier d'un Ce jeu exige une espèce de caisse, divisée en cercle d'écorce d'arbre; c'est en le poussant plusieurs compartimens, que deux joueuseï au-dessus des bourgeons au moment où il ap« doivent occuper tour-à-tour, chacune avec2i puie ses pieds contre l'arbre, qu'il monte et boules et d'après des règles fixes. Celle qui descend.
Ad99998 06 071a/freMélanges CXV. Vol. VI. No. 69.
VUE D'UNE PARTIE DE LA VILLE DE BATAVIA.
I armi les possessions les plus remarquables bitans, tant Européens qu'indigènes, Malaies, des Hollandais dans les Indes, se trouve Sinèses et sclaves. On a pratiqué dans les rues l'île de Java, ainsi que la ville de Batavia larges et superbes des canaux, qui favorisent qui y est située, chef-lieu de ces possessions singulièrement le commerce, et le long desriches et immenses. Cette ville fut bâtie de- quels sont plantés des arbres, qui procurent puis 1618 jusqu'en 1631 par les Hollandais un ombrage délicieux aux piétons. Dans la dans un terrain à la vérité marécageux et mal- rue, qui est ici représentée, on voit la prinsain mais heureusement situé pour le com- cipale église reformée, un superbe édifice ocmerce, à cause du port et de la baie adja- togone avec un dôme. Batavia est le siège du cente, après qu'ils en eurent chassé les Por- conseil et du gouverneur général des possestugais. Elle est construite à l'Européenne; sions appartenantes dans les Indes aux Holelle a plus de 20 rues régulières et compte landais, dans ce moment 5270 maisons et 115,960 ha
Ad99998 06 072a/frePlants. CXIII. Tom. VI. No. 70.
PLANTES ÉTRANGÈRES RARES.
La Fourcroye gigantesque. (Fourcroya gigantea.)
Nous voyons ici cette plante coupée au-" dessous de la couronne des feuilles. Le pied C-'ette Plante, que la superbe tige de ses atteind 2 pieds de hauteur et d'épaisseur. fleurs rend si remarquable, est indigène Les feuilles épaisses et roides ont trois pied de aux Iles Curaçao et St. Domingue. Il y a long. Du milieu du pied s'élève la superbe pourtant près de 100 ans qu'on l'a transportée tige de fleurs de 20 à 30 pieds de haut, dans les serres-chaudes européennes, où elle Elle est unie et d'un vert-clair. C'est à elle n'a fleuri que deux fois; une fois à Schön- que sont suspendues les fleurs en forme de brun près de Vienne, et la seconde fois en cloches, comme nous les voyons dans leur 1793 à Paris. Mais comme on a découvert grandeur naturelle à (A.) Quelque belle que tout nouvellement en France qu'elle forme une soit à la vue cette tige gigantesque, l'odeur famille particulière, on lui a donné le nom du ne laisse pas d'en être désagréable. conseiller d'état Fourcroy, célèbre chimiste.
Ad99998 06 073a/frePlantes. CXIV. Vol. VI. No. 71.
PLANTES - MÉDICINALES.
Aloès Succotrin. (Aloe soccotrina)
partit d'entre les feuilles, soutient une §ra?Pe *de fleu» ui sont en partie horizontales et en partis V^'est dan* l'île Su ceo tor a ouZocotora, penchées. Les capsules des fleurs contiensituée sur la còle orientale de l'Afrique, à nent des graines, qui ne mûrissent que dam l'est du détroit de Babeîmandeb, que se la patrie de cetAloès, aussi ne le multiplietrouve l'Aloès, que représente la planche ci- ton dans les serres de l'Europe que de boujointe, et qui, comme l'Aloès vulgaire (v. le tures. Porte-feuille d'Enfant III. Vol. No. 24.) ett Quand on fait une incision aux feuille« connu par ses propriétés médicinales. La de cette plante, il en sort un suc d'un pourtige s'élève d'un pied et demi au dessus pre violet, qui parvient à la solidité de la rede la racine, et porte à son sommet des feuil- sine, et dont on fait usage en médecine, les épaisses, qui sont pointues et crénelées, mais moins fréquemment de nos jours qu'auLe pédoncule, d'un pied et demi ou à peu tre fois.
Ad99998 06 074a/freVers. XII. Vol. VI. No. 72.
LES POLYPES EN FORME DE COUPE.
Nous avons déjà vu et appris d connaître un serpent, quand il v-eut nager. L'espèce les Polypes à la 62. planche du premier de Polype, que nous décrivons ici, vue volume de notre. Porte-feuille d'Enfans., Ce avec les yeux seuls, est si petite,, que quand sont des êtres qui sont placés au dernier ils sont placés en foule sur un, corps étrandegré; du règne animal, et qui parleur s,truc- ger, ils ne paraissent qu'un point; (Fig. ; 1, ture semblable à celle des plantes, se met- 4. 6.) mais quand on les considère avec le tent au nombre des zoophiles, ou animaux- mi mpe, on', remarque- que ce sont des plantes. Cette planche nous représente les corps formés, qui, presque semblables à des Polypes-fleurs, ou Polypes en forme- de têtes dé pavots, forment divers groupes. Les coupe, grossis. Le corps principal, (fi'g. g. Fig. ures 2. et 3. nous les représentent attaplusieurs fois grossi) a en haut une ouver- chés à une lentille d'eau, et c'est la tige ture (re), qui est le, gosier, à la quelle le d'un vieux polype, qui sert de point de réuPolype porte sa nourriture, qui consist» en nion. A la fi'g. 5. plusieurs petits corps s'uvers et en petits insectes, par le moyen des nissent au corps mort d'un polype jaune à pointes, dont il se sert pour manger. (0.0.) bras. Ala Fig.. 7..ils forment un joli cercle Le corps tient à une longue tige, (Fig.. 8- autour d'un petit.escargot, et nous y voyons p. 9.) que le Polype étend pour s'appuyer à distinctement les tiges entortillées i (3. 7.) et quelqu/ autre objet, ou replie (fi'g.9.), comme droites à (h. h.)
Ad99998 06 075a/freAmphibies. XXVI. Vol. VI. No. 73.
AMPHIBIE SINGULIER.
Le Crapaud Cornu. (Rana cornuta.)
difforme, sa gueule grande et large, avec laquelle il saisit les insectes, le rendent hideux, le mélange des couleurs de sa peau ne laisse pas d'être beau. Le corps, d'un IV ous n'avons eu jusqu'ici de cet animal que brun jaunâtre et couvert de verrues poindes représentations très - imparfaites, parce- tues, est marqueté, de taches, d'un bleu vioqu'elles n'avaient été faites que sur des mo- let, bordées de blanc. Il y a sur le décèles. morts et conservés dans l'esprit de vin vant et le derrière de la tête, ainsi que sur (voyez le III. Tome, No. 39. de notre Porte- les pieds de derrière, des parties unies et feuille d'Enfans). Mr. le conseiller aulique, du plus beau vert. Audessus des yeux Tilesius, célèbre naturaliste allemand, ayant s'élèvent des sourcils coniques, d'un jaune eu part au voyage le plus récent de dé- rougeâtre, que l'on prend à la première couvertes, entrepris par les Russes, nous vue pour des cornes, et qui lui ont fait en a donné le premier une représentation donner le nom de crapaud cornu. Il est exacte d'après nature, telle que nous la remarquable par sa grosseur, car la Fig.. A voyons ici. Ce crapaud se trouve dans plu- nous le montre apétissé de moitié. B nous sieurs parties de l'Amérique méridionale, offre la tête dans sa grosseur naturelle. Mr. entre autres aussi au Brésil, et même Tilesius a trouvé qu'il pesoit 4. livres. Les dans l'île de St. Catherine, mais en moin- Brasiliens le nomment Aran ■ Tango, ou tondre quantité. Quoique son corps lourd et neau ouvert.
Ad99998 06 076a/freMélanges CXVI. Vol. VI. No. 74.
SCÈNE DE LA GRÈCE.
Fig. 1. Un berger Moréen.
Cette planche nous représente un berger de lapresqu'ile grecque, Morée, jouant d'un chalumeau en gardant son troupeau. C'est un berger des montagnes, dans son vêtement ordinaire, qui est composé de peaux de bêtes, ayant sur la tête un bonnet rouge, et aux pieds des sandales. Nous découvrons dans le lointain le troupeau parqué, avec un grand échaffaudage, qui en été, sert d'asile aux bergers. En hiver et même lorsque les nuits commencent à devenir fraîches, ces bergers^se retirent avec leurs troupeaux dans des cavernes, qui sont la demeure ordinaire de leur» familles. La vie, que mènent ces bergers, est-très simple et même pitoyable, mais ils sont indépendans.
Fig.2. Le troubadour de la nouvelle Grèce.
Voilà un troubadour de la nouvelle Grèce dans son costume ordinaire, placé dans un bosquet, près d'une fontaine d'architecture turque, qui chante en présence de quelques Moreens, de différentes conditions, et par conséquent diversement mis. Nous remarquons au milieu d'eux un berger, qui chante plusieurs ariettes, en s'accompagnant de son instrument, assez semblable à une mandoline. Ces troubadours courent le pays, et sont en même tems poètes, chanteurs, musiciens; il» font aussi des contes pour amuser le public.
Ad99998 06 077a/freMélanges. CXVII. Vol. VI. No. 75.
FÉTE POPULAIRE RUSSE.
Il est d'usage en Russie que dans les gran- à ceux qui les atteindraient., Un coup de des solennités, comme conclurions de paix, canon ayant donné le signal, tout le peuple couronnemens, mariages> la cour impériale accourut en foule; on conquit le taffetas donne une fêle au peuple de Pétersbourg. pièce à pièce, les viandes volèrent de, tous Telle est celle que nous voyons ici, qui eut côtés, et une troupe de rameurs intrépideslieu en 1790 à l'occasion du traité de paix enlevèrent les cornes dorées, et gagnèrent par fait avec la Suède. On avait construit de- là un prix de 100 roubles. Dès que les pyravant le palais d'hiver deux échaffaudages en mides furent vidées, des fontaines de vin forme de pyramide de 20 aunes de haut, rouge et blanc commencèrent à jouer à quel-, (Fig.. 1.) Les degrés pratiqués tout autour ques pas de là. (Fig.. 2) Le peuple s'y porta étaient couverts de mets et de patisseries, encore en plus grand nombre; ce précieux Au sommet de chacune se trouvait un boeuf jus fut recueilli dans les chapeaux et passé entier roti. Les cornes de l'un étaient dorées aux voisins. Il y eut même plusieurs Russes et celles de l'autre argentées. Les deux py- q.ui grimpèrent sur les fontaines pour saisir ramides étaient recouvertes d'un taffetas tout le jet-de-vin; mais une pompe bien couleur de rose, qui ne laissait à découvert dirigée raffraîchit les trop téméraires buque les cornes; et l'on avai destiné des prix veurs, et lej fit rentrer dans les bornes. la cour impériale accourut en foule; on conquit le taffetas donne une fêle au peuple de Pétersbourg. pièce à pièce, les viandes volèrent de, tous Telle est celle que nous voyons ici, qui eut côtés, et une troupe de rameurs intrépideslieu en 1790 à l'occasion du traité de paix enlevèrent les cornes dorées, et gagnèrent par fait avec la Suède. On avait construit de- là un prix de 100 roubles. Dès que les pyravant le palais d'hiver deux échaffaudages en mides furent vidées, des fontaines de vin forme de pyramide de 20 aunes de haut, rouge et blanc commencèrent à jouer à quel-, (Fig.. 1.) Les degrés pratiqués tout autour ques pas de là. (Fig.. 2) Le peuple s'y porta étaient couverts de mets et de patisseries, encore en plus grand nombre; ce précieux Au sommet de chacune se trouvait un boeuf jus fut recueilli dans les chapeaux et passé entier roti. Les cornes de l'un étaient dorées aux voisins. Il y eut même plusieurs Russes et celles de l'autre argentées. Les deux py- q.ui grimpèrent sur les fontaines pour saisir ramides étaient recouvertes d'un taffetas tout le jet-de-vin; mais une pompe bien couleur de rose, qui ne laissait à découvert dirigée raffraîchit les trop téméraires buque les cornes; et l'on avai destiné des prix veurs, et lej fit rentrer dans les bornes.
Ad99998 06 078a/freMélanges CXVIII. Vol. VI. No. 76.
LE MONTSERRAT EN ESPAGNE.
On trouve dans la province de Catalogne, l'église contient une image de la vierge, à neuf lieues de Barcelone, au nord-ouest, qui opère des miracles, est construit, comme le Montserrat, ainsi nommé, parcequ'il nous le voyons ici, sur le grand plateau est formé de pointes de rocher attenan- du milieu, dans un enfoncement, derrière tes le» unes aux autres, et de précipi- lequel s'élèvent des rochers escarpés. Entre ces, entre les quels on aperçoit de petits pia- ceux-ci est un sentier, qui conduit aux teaux. Cette montagne est aussi célèbre douze ermitages, qui sont épars sur les par les pèlerinages; car sur son sommet est pointes les plus élevées. Chacun de ceuxsitué un couvent de Bénédictins à part et ci contient plusieurs chambres, une petite douze différents ermitages isolés, bâtis en chapelle, et a un jardin. Les solitaires qui partie entre des précipices, d'où l'on jouit les habitent ne sont point prêtres. Ce »ont delà vue la plus pittoresque. Le Montserrat des frères lais, qui y vivent loin du tumulte est habité en tout par près de 250 personnes, du monde, auquel ils ont renoncé. Ils ne tant moines, frères lais que serviteurs. Le descendent dans le couvent qu'à certains grand et riche couvent de bénédictins, dont jours de fête de l'année.
Ad99998 06 079a/freMélanges. CXIX. Vol. VI. No. 77.
MURAILLES CYCLOPÉENNES DE L'ANTIQUITÉ.
On trouve encore de nos jonrs dans diverses contrées de l'Italie et de la Grèce des restes d'anciennes murailles, dont la singulière structure annonce l'antiquité la plus reculée,- - car il y a un teins indicible qu'on ne bâtit plus dans cet ordre. Ce sont d'énormes morceaux de roc, qui ne sont point tail'és d'après notre manière, mais tels qu'ils viennent de la carrière, placés et adaptés très-artistement, et même sans ciment ou mortier. Ces travaux, ayant été faits dans les terns les plus reculés, où les hommes étaient très - peu versés dans les arts méchaniques, et ayant exigé des forces prod. Jte uses, on s'esL avisé de les attribuer à des géants de l'antiquité; Tes anciens eux-mêmes les ont nommés -Murailles des Cyclopes. Pei sonne n'ignore que les Cyclopes étaient les géants de la fabuleuse antiquité. Telles sont les murailles que nous représente la planche ci-jointe. Ce sont les débris superbes d'une antique forteresse, apparemment ceux de la ville d'EpidaurisLimera, que l'on voit encore dans le fond de la racle de Malvasia, dans la presqu'île de Morde. — Monument magnifique de l'art humain!
Ad99998 06 080a/freMélanges CXX. Vol. VI. No. 78.
SCÈNES DE LA TAURIDE OU CI-DEVANT CRIMÉE.
Fig. 1. La Danse des Derviches.
vient bitement par le moyen de deux paroles que l'im an ou grand-prêtre lui dit k Les Derviches sont des moines mendiants l'oreille. mahométans, qui en partie habitent dans des Notre planche représente cette scène cloîtres, et en partie parcourent le pays dans telle qu'elle se passe dans la principale mosl'Orient, sur tout en Turquie et en Perse, prê- quée de Baktschi- Saraj en Tauride. chent leur religion,font toutes sortes de grima- __.. _ _ ces et 3de s i n.g e r ie s s u p e r s t i ti e u s e s, a v e c l e.s
Fig. 2. Batteleur de la Crimée.
quelles ils trompent le peuple. Une de leurs Nous voyons ici un batteleur, un juif coutumes les plus bizarres c'est de se rassem- de Constantinople qui fait, en Crimée ses bler tous les mardis et vendredis sur le soir farces en présence de quelques seigneurs, dans une mosquée, (temple mahométan,) au son d'une musique aiguë. Après avoir où ils célèbrent le culte divin en présence fini sa danse, il s'est fait de ses habits de plusieurs autres fidèles, et puis ils exécu- une poupée, qu'il a attachée au bras gautent une espèce de danse, qui cependant ne che à un bâton. 11 lui débite mille extraconsiste qu'à tourner rapidement en rond, vagances, aux. quelles la poupée ne répond, après la quelle chacun d'eux tombe dans à la grande satisfaction des spectateurs, que une espèce d'évanouissement, dont il re- par une grêle de coups.
Ad99998 06 081a/freMélanges CXXI. Vol. VI. No. 79.
LE GÉANT PÉRUVIEN.
Ou donne le nom de Géant aux hommes quelque chose d'extraordinaire ; c'est aussi «l'une gjandeur démesurée, et celai de Nain l'usage en Amérique, et nous voyons ici à ceux qui sont extrêmement petits. L'un un géant péruvien, qui fut transporté en et l'autre forment donc une exception de 1702 de la ville à'Ika à Lima, capitale du la taille commune des hommes: car quoi- Pérou, pour s'y faire voir. Il s'appelait qu'il y ait vers le Nord des personnes d'une Basilio Uuaylas. À l'âge de 24 ans il avait taille bien audessous de l'ordinaire, et que au delà de 7 pieds ; mais ses membres 1 l'on trouve dans l'Amérique méridionale la étaient d'une grosseur disproportionnée et race des Tatagoniens, qui est beaucoup au rebutante, surtout la partie supérieure du dessus, ce serait 1res - improprement que corps. Ce Huaylas se montrait ordinaireTon dirait que notre univers est habité par ment dans le bizarre accoutrement, où des nations entières de Géants ou de Nains, nous le voyotiç dépeint ici. Nous avons placé à côté de lui un homme d'une staNous savons que dans notre pay* les ture ordinaire, pour rendre par la compagéanis te font voir pour de l'argent comme raison sa Fig. ure gigantesque plus saillante.
Ad99998 06 082a/freMélanges. CXXII. Vol. VI. No. 80.
LA STATUE DE JOSEPH SECOND DEVANT LE CHATEAU IMPÉRIAL A VIENNE.
Francois Ier, Empereur actuel d'Autriche, Novembre 1^07 en présence de toute la farésolut de faire ériger un magnifique mo- mille impériale sur la place Joseph. — miment en mémoire de son oncle, Joseph L'Empereur Joseph, costumé à la romaine, II, qui a rendu des services immortels à est à cheval; il étend la main droite pour son peuple par les connaissances utiles qu'il assurer ses peuples de sa protection. On voit a répandues, et par la culture. Sa M. I. von- sur le piédestal outre les inscriptions, deux lant que ce fût une statue équestre colos- grands bas-reliefs en bronze, qui désignent sale en bronze, reposant sur un piédestal le mérite de Joseph. La face opposée se de granit, et qu'elle fût placée devant le rapporte à la liberté et à l'agrandissement château impérial sur la place Joseph à Vi- du commerce de l'Autriche, enne, pour lui servir d'ornement, Mr. La hauteur de tout le monument est Zauner, célèbre scuipteur de Vienne, en de 33 pieds, 8 pouces. Le cheval a 13 fut chargé. Après 11 ans d'un travail assi- pieds de haut, et la statue en a 11. Le du, le tout se trouva parfaitement achevé, groupe du cheval et de la statue pèse 400 comme nous pouvons nous en convaincre quintaux. Cette statue est un superbe maen jetant les yeux sur la planche ci jointe, nument de l'art allemand, et est digne de et elle fut solennellement consacrée le 24 parvenir à la postérité la plus reculée.
Ad99998 06 083a/frePlantes CXV. Vol. VI. No. 81.
ARBRES RARES.
Le Palmier à cire américain. (Ceroxylon andicola.)
Dans les voyages, que Mr. de Humboldt, célèbre naturaliste a faits dans l'Amérique méridionale, il a découvert sur le mont Quindiu, qui est la partie la plus élevée des Andes, cette espèce de Palmier, qui atteint de 160 à 180 pieds de Haut, mesure de Paris. La tige, tenant à la terre par ses racines filandreuses, est parfaitement droite ; entre les anneaux que formaient les feuilles tombées, se trouve une écorce jaune, de 3 lignes d'épaisseur, unie comme un jonc, composée d'un mélange de résine et de cire. Nous voyons à gauche un morceau du tronc dans sa grandeur naturelle. Les indigènes considèrent cette écorce comme de bonne cire et, la mêlant à un tiers de suif, ils en font de la bougie et des chandelles. Les fruits sphéroïdes violets, assez doux au palais forment des grappes comme les raisins, et l'on trouve en dedans une amande assez ferme; les feuilles plumassées, dont le nombre n'excède jamais celui de dix, ont ig à 21 pieds de long, de sorte que l'ensemble forme un coup d'oeil ravissant et majestueux.
Ad99998 06 084a/freCostumes XI. Vol. VI. No. 82.
LES INCAS PÉRUVIENS.
Les anciens Péruviens, habitans de VAtnè- de nos jours; et dans toutes les cérémonies rique méridionale étaient de tout teras as- et processions solemnelles, les Péruviens sez cultivés. Ils avaient des rois héréditaï- d'aujourd'hui les représentent allégoriqueres, qui, ainsi que les princes de leur ment, dans un costume plus riche et plus sang, s'appelaient Incas. Les Péruviens moderne que ne le comportait l'usage, lors les croyaient fils des dieux, descendans de la puissance de cef princes, du soleil, qui était l'emblème sous lequel ils adoraient la divinité suprême. La Plan
Ad99998 06 085a/freMélanges CXXIII. Vol. VI. No. 83.
TOMBEAUX TURCS.
L'es nouveaux Grecs et les Turcs, ainsi que les anciens, envisagent la mort sans crainte et sans effroi, car n' étant à leurs yeux qu'un état de repos plus parfait, elle est loin de leur causer de la frayeur; aussi déposent - ils leurs morts dans des tombeaux ouverts, qu'ils entourent d'étoffes précieuses; ils revêtissent le cadavre des plus beaux habits du défunt, et le couvrent de fleurs. C'est ainsi qu'ils transportent ces dépouilles terrestres aux lieux de sépulture, qui, de même que chez les anciens, sont situés hors des villes, sur les grands-chemins, ou sur des collines couronnées de cyprès, et qui trèssouvent servent de promenades publiques. Lès Mausolées ont les formes les plus charmantes; quelquefois ce font des caisses de marbre hlanc, ouvertes, (Fig.. IL) ornées de colonnes chargées d'emblèmes, qui ont rapport à la famille et à la condition du défunt. Le turban désigne l'homme, une espèce d'urne la femme, une io;e la fille. Les parens du défunt remplissent, de terre ces caisses ouvertes, et y plantent des fleurs, qu'ils cultivent avec une attention religieuse. Les Turcs opulents font même bâtir des caveaux, (Fig.. I.) formés par des arcades ouvertes, supportant une coupole ; ou bien ils sont fermés et éclairés par en haut. Il y a encore de plus grands édifices, qui, comme nous le voyons ici, ont un portique ouvert, où les Mahometans font leur prière.
Ad99998 06 086a/freVol. VI. No. 84.
L'ASTÉRIE ÉCHINOIDE.
Nous avons déjà appris à connaître l'étonnante étoile à tête de Meduse, de la famille des Astéries dans le 94e No. du Me Volume de notre Porte - feuille d'enfans. La planche ci-jointe nous offre une autre espèce extrêmement rare de ces animaux, VAstèrie èchinoide (Asterias echinoides.) On la trouve dans la mer des Indes, ayant quelquefois plus de 12 pouces de diamètre. Le corps, dont la peau est coriace comme la basanne, est plat; il est, ainsi que les vingt rayons, qui en partent, armé d'aiguillons. L'ouverture que nous remarquons au milieu du corps, c'est la bouche de cette bête. On conservait à Londres de très - beaux modèles de cette rare créature dans le cidevant Musée de Lever.
Ad99998 06 087a/freMélanges CXXIV. Vol. VI. No. 85.
L'ÉGLISE DE ST. PAUL À LONDRES.
L'église de St. Paul, que nous voyons ici du côté de la Tamise, est un des édifices les plus beaux et les plus majestueux de l'architecture moderne. Elle est située au centre de cette immense capitale de l'empire britannique; et elle fut bâtie à la place, qu'occupait la "superbe cathédrale, qui fut détruite presque en entier par le terrible incendie de 1666. Le chevalier Christophe Wren, célèbre architecte, en fit le plan sur le modèle de l'église de St. Pierre à Rome. On en posa la première pierre le 31. Juin 1675, et ce grand ouvrage fut terminé en J710 par le même architecte Wren, par conséquent dans l'espace de 35 ans. Les frais s'élevèrent à 4,420,512 écus de Saxe. L'église de St. Paul a la forme d'une croix. En dehors elle est ornée de trois magnifiques entrées et de deux rangs de pilastres. Sur l'entrée principale se trouvent deux clochers; mais son plus bel ornement c'est le superbe dôme, qui s'élévant au milieu, repose sur trente deux col. nues, lesquelles supportent une galerie pourvue d'une balustrade. Pour parvenir à cette dernière il faut monter 534 degrés. Audessus de la galerie se voit la magnifique coupole avec une seconde galerie. Audessus est placé ua petit observatoire, terminé par un globe doré et une croix. L'intérieur est loin de répondre à la magnificence de l'extérieur, car il n'est orné que de deux statues de Johnson, de Howard, de deux monumens, ainsi que de pavillons conquis sur les ennemis de la Grande-Bretagne. La promenade sur l'eau, que fait tous les ans le Lord-maire dans des Gondoles richement décorées, et avec un cortège superbe, pour se rendre h Westminsterhall, le 9. Novembre, jour où il entre en fonction, est représentée sur notre planche, et mérite de fixer notre attention.
Ad99998 06 088a/frePlantes CXVI. Vol VI. No. 86.
BEAUX ARBUSTES ETRANGERS.
Le rosage du Ponte. (Rhododendron ponticum.)
Le Rosage du Ponte est un très-bel arbuste, que l'on trpuve en Orient, dans plusieurs parties de l'Espagne méridionale, mais surtout dans les environs de Gibraltar. On le cultive aussi avec succès en Allemagne dans les Orangeries. Quand on le soigne, cet arbrisseau atteint cinq ou 6 pieds de haut. Les feuilles oblongues terminées en pointes, sont toujours vertes, marquées de fortes veines, courbées vers le bord; le dessus en est luisant, le dessous d'un verd plus clair. Elles sont placées par parties vers la pointe des rameaux, et la tige des feuilles est extrêmement courte. C'est aux mois de juin et de juillet que l'on voit éclore à la ^pointe des branches cette belle fleur rouge à 5 feuilles, formant un bouquet, et qui rend cet arbuste un des plus beaux ornemens de nos jardin?. Au premier coup-d'oeil on le prendrait pour le Laurierrose, mais après un« observation plus exacte on en saisit facilement la différence. Il y a de cet arbuste il espèces, nui croissent sur les montagnes ou sur les Alpes, ce qui lui a fait donner par les Allemands le nom de Alpbalsam, (beaume des Alpes). Dans les endroits, où cet arbrisseau est indigène, on s'en sert dans la médecine à cause de sa propriété astringente.
Ad99998 06 089a/freMélanges CXXV. Vol. VI. No. 87.
LA CHAUSSÉE DES GÉANTS EN IRLANDE.
La chaussée des géants, «Huée au nordouest, sur la côte d'Ulster, dans le comté d'Antrim en Irlande, que la nature a formée fl'un nombre infini de colonnes basaltiques toutes perpendiculaires, n'est pas moins remarquable que l'île de Staffa, et la Caverne de Fingal en Ecosse. La superstitieuse antiquité n'a pas manqué de la regarder comme l'ouvrage des esprits et des géants. Ces masses de colonnes basaltiques, (on en a compté audelà de 30,000) forment une espèce de Cap, qui, se prolongeant insensiblement vers la mer, se termine en une chaussée unie et pratiquable, parceque les colonnes basaltiques sont également tronquées. Cette chausée a près de 600 pieds d'étendue sur 120 à 140 de largeur. Chaque colonne a en diamètre moyen 12 à 15 pouces. Elles sont carrées, sexogones et octogones, mai» sexogones pour la plupart, comme nous le voyons ici. Elles sont d'un côté élevées, de l'autre creuses, ce qui fait que les parties séparées des colonnes, ainsi que l'astragale du dos se joignent et se soutiennent mutuellement.
Ad99998 06 090a/freMélanges CXXVI. Vol. VI. No. 88.
UREDO DES BLES.
La Carie de diverse* espèces de blés, laquelle diminue souvent de beaucoup le rapport des moissons, est une maladie qui attaque les tiges des blés, mais dont on ne s'aperçoit que lorsque l'épi commence à. pousser. Le froment est le plus exposé à cette maladie, qui consiste en ce que les grains ne sont pas fécondés, et qu'au lieu d'une masse, blanchâtre farineuse, ils sont remplis de globules assez petits noirâ très, puants, qui finissent par gâter l'épi entier, lorsque le grain carié vient à crever, et que la poussière de la carie s'envole. A la Ire Fig. ure nous voyons un grain de froment carié dans sa grosseur naturelle; à la 2e et 3e fïg. nous le voyons beaucoup grossi; dans les deux Fig. ures.) bbl indi quent les anthères, que l'état de maladie rend stéiiles et a a, dans la 2", les pistils déFig. urés par la maladie. 1. re représente l'intérieur d'un grain de froment carié; la 4e quelques grains de poussière de la carie assez grossis. Chaque grain est composé de plusieurs globules adherens les uns aux autres, que l'on distingue par le moyen du microscope, lorsqu'on humecte la poussière de la carie. La sixième Fig. ure montre la grosseur des grains isolés de poussière de la farine de froment sain, mais qui n'est pas entièrement mûr, quand cette même poussière est mouillée. La poussière de la carie est réellement une espèce particulière des champignons, qui proviennent de la poussière; elle doit être comptée parmi les Uredos, (Uredo Segetum) dont les espèces sont si nombreuses, parmi lesquels on doit aussi classer la Rouille des blés; la 5e Fig. ure représente la forme de« grain» de la rouille de l'orge, mais trèsgr0S5Ì4.
Ad99998 06 091a/freMélanges CXXVII. Vol. VI. No. 89.
RUINES DE L'ANCIENNE VILLE DE SAGONTE.
J_)ant l'Espagne méridionale, entre Valen- et c'est ainsi qu'ils se livrèrent, eux et leurs ce et Barcelone est située la ville de Mur- objets précieux aux flammes, et moururent viédro, près de laquelle se trouvent les Ruine« libres. de l'antique Sagonte, dont les restes sont représentés sur notre planche Fig.. L et II. Dans la 2° guerre punique les Romains vengèrent les Sagontins, chassèrent les CarLa ville de Sagonte est célèbre dans thaginois de cette ville, qui n'était encore l'antiquité par l'opiniâtreté sans exemple, que qu'un monceau de pierres, et la rebâtirent, les habitans, alliés des Romains, opposé- mais beaucoup plus magnifique qu'elle ne rent, apre» la première guerre punique, aux l'avait été. Cependant cette seconde ville Carthaginois, commandés par Annibal. Le de Sagonte fut renversée par les Barbares, liège dura huit mois; et lorsqu'enfin les qui firent des irruptions dans le 5= siècle, Carthaginois «xcités par le désir du pillage et nous ne connaissons son ancienne splenqui leur avait été promis, l'emportèrent deur que par ies ruines, comme celles du d'assaut, Annibal n'y trouva à jon grand théâtre, dont nous voyons une partie sur mécontentement que destruction et débris, le devant, Fig.. I. Sagonte fut rebâtie sous Aucun Sagontin ne voulut survivre a sa li- la domination des Goths, mais avec moins berté; quiconque n'était pas mort les ar- de magnificence. Il est vraisemblable que mes à la main se renferma avec ses pro- les restes, que nous offre la II Fig.. , tont ceux ches dans lei maisons, où l'on mit le feu, de la citadelle.
Ad99998 06 092a/freMélanges CXXVIII. Vol. VI. No. 90.
LES MONUMENS CELTIQUES DE CARNAC.
On voit dans ia France cccidentale, pits du château de Carnac, Département du Morbihan, le long des côtes, dans une contrée déserte, pleine de dunes, les monumens remarquables de l'antiquité ci-joints, ouvrages des Celtes, anciens habitans de cette partie des Gaules. Le voyageur rencontre dans cette contrée unie, sabloneuse et dépourvue de toute masse de rocher, des blocs de roc bruts, qui, sans base solide et ne se soutenant que par leur propre équilibre, doivent avoir été placés par la main hardie des hommes. On compte encore de nos jours prés de 4009 de ces blccs de rochers perpendiculaires. Quoique nous ne puissions pas en expliquer clairement l'usage, il est pourtant vraisemblable qu'ils ont rapport aux cérémonies religieuses de cette antique nation. Les groupes de pierres, que nous voyons (Fig.. II.), paraissent avoir une liaison plus rapprochée avec certaines connaissances; il se peut qu'elles marquassent der observations astronomiques.
Ad99998 06 093a/freMélanges CXXIX. Vol. VI. No. 91.
VUE DE LA GRAND PLACE DE LA VILLE DE MEXICO EN AMÉRIQUE.
La ville de Mexico, fat bâtie par les Espagnols, après qu'ils eurent conquis cette partie du nouveau monde, sur la place qu'occupoit auparavant la ville de l'enochtitlan, résidence des Caciques des premiers habitants. Les Espagnols s'en étant emparés en 1521 après un siège très-opiniâtre, la détruisirent de fond en comble, et Çortès, général espagnol, fit bâtir à l'Européenne Mexico, dont la population s'élève de nos jours à 140,000 habitants, et qui ne le cède, pour la beauté et la magnificence, à aucune des plus célèbres villes de l'Europe. Cette planche nous représente la grande place, (la place mayor) sur laquelle se trouvait autrefois le temple de Mexitili, ou du dieu de la guerre des premiers habitants de l'Amérique. Cette place est ornée maintenant d'une superbe statue équestre de Charles IV., roi d'Espagne. Elle à été faite à Mexique par Don Manuel Doha, célèbre artiste espagnol, et érigée en 1803. L'endroit, où se trouve la statue, est pavé en dalles de porphyre; il est ceint d'une balustrade, et fermé par quatre portes. Derrière la grande place, au centre de notre planche, s'élève la superbe Cathédrale (2), dont une partie (3) est encore construite, dans le style moresque. A gauche de la cathédrale, on voit le Palais (1), d'une architecture simple, séjour du vice-roi de la Nouvelle Espagne.
Ad99998 06 094a/freMélanges CXXX. Vol. VI. No. 92.
LA FONTAINE DE TOP-HANÉ À CONSTANTINOPLE.
Cette, superbe Fontaine est située dans un des faux-bourgs de Constantinople, nommé Top-Hanè, dont elle porta le nom. ÉUe a été dessinée de nos jours pour la première fois, par Mr. MelUng, artiste allemand, architecte de la sultane Hadidge, pareeque les Turcs n'accordent que rarement la permission de peindre leurs édifices publics. Ce monument est digne de notre attention, vu qu'il nous donne une idée claire et distincte de l'architecture mahométane, et des orneraens dont ils la décorent. Ce fut par bienfaisance que le Sultan Mahomet fit construire cette Fontaine en 1733, autant pour pourvoir d'eau potable les habitans de ce quartier de Constantinople, que pour leur procurer un endroit propre aux ablutions religieuses, usitées parmi les Turcs. La partie inférieure de l'édifice est incrustée de marbre blanc, donila surface est recouverte avec beaucoup de goût d'ornemens dores et en couleur et de passages du Coran, qui est le livre saint des Turcs. La religion turque interdit les images des hommes et des animaux, aussi n'y en trouve - t un point. Sur la partie inférieure de l'édifice, laquelle a 25 pieds de haut en quarré, et une fontaine de chaque côté, repose un balcon de 16 pieds de large, qui procure l'ombrage le plus frais. Un toit en voûte, orné de seize petites tours, couronne le tout le plus élégamment du monde. Nous voyons à la fontaine des Turcs occupés de leurs ablutions, et à côté un groupe de femmes turques. Sur le devant se trouve une voiture turque pourvue partout de fenêtres treillissées; telles sont celles dont se servent les dames turques pour leurs promenades.
Ad99998 06 095a/freMélanges CXXXI. Vol. VI. No. 93.
PÉTRIFICATIONS REMARQUABLES.
Palmiers marins pétrifiés ou Pentacrinites. (Pentacrinites Helmintholithus portentosus. L.)
lui Par système appartiennent au genre Pentacrillites. nommé Encrinu. Les animaux de cette espèce tiennent le milieu entre les animaux - qui ressemblent au corail et les étoiles mathus. rines. Ils vivent constamment dans les proLes Pentacrinites sont des Polypiers, faisant fondeurs des mers en partie sous la zone partie de la classe des Zoophytes, ou des torride et en partie sous la zone glaciale. animaux marins-plantes. Leur corps, qui Ils s'attachent pas le moyen de leur tige, est grand, à plusieurs rameaux et formé en qui est extrêmement souple, au terrain. On houppe, se trouve situé sur une tige ramifiée trouve aussi des palmiers marins pétrifiés et de plusieurs pieds de haut. On ne con- dans plusieurs contrées de l'Europe, renfernoît encore que deux ou trois espèces de xaés dans des pierres calcaires, mais défiZoophytes, qui approchent des Pentacrinites, gurés.
Ad99998 06 096a/freMélanges CXXXII. Vol. VI. No. 94.
PÉTRIFICATIONS REMARQUABLES.
Lis marins pétrifiés ou Encrinites. (Encrinites Helmintholithus Encrinus. L.)
tubes polypifères, et la troisième ]e corps principal d'une autre espèce de lis marin en , forme de Fig. uier, dont les rameaux sont pentagones, comme le prouve la base, qui a reposé sur la tige. Les autres Fig. ures sont Le« Encrinites, ouLis marins, sort un genre en partie des articulations séparées de lis made polypiers libres, qui ont quelque ressem- rin aux quelles on donne dans la vie comblance avec le palmier marin, qui se trouve mune différentes dénominations, p. e. cellei encore de nos jours dans les abym'es de la d'entroques, de trochites, ou pierres étoilées, mer des Antilles. Quoique cette ressem- liards de Boniface etc.; en partie ce sont des blance ne soit pas parfaite, il est vraisem- pièces en forme de colonne, des tiges formées blable qu'il a appartenu à ce genre à'Encri- de plusieurs articulations placées les unes nés. Notre planche représente, Fig.. 1. un sur les autres, que l'on nomme pierres à lis marin fermé, à plusieurs rameaux, avec colonnes et entrochites. Les lis marins pétrisa tige également ramifiée, par laquelle le fiés, et surtout quelques unes de leurs parzoophyte en vie. tenoit au fond de la mer. ties, se trouvent dans diverses pierres calcaiLa seconde Fig. ure représente un lis marin res de l'Allemagne et de plusieurs pays sans tige, à plusieurs rameaux, garni de étrangers.
Ad99998 06 097a/frePlantes CXVII. Vol. VI. No. 95.
PLANTES MÉDICINALES.
Fig.1. L'Énule campane, ou l'Aunée. (Inula Helenium. L.)
L’ènule campane ou Vannée est une plante salutaire qui croît sans culture dans plusieurs parties de l'Europe, et même en quelques endroits de l'Allemagne ; cependant on la cultive dans les jardins à cause de son utilité et de sa beauté. Les racines, qui sont longues, épaisses et d'un goût amer sont en partie séchées et en partie employées dans plusieurs décoctions, comme un très-bon remède; on en met même dans de la bière et du vin, ce qui en fait une boisson très-saine. Mêlée avec de la potasse et des myrtilles, la racine produit une couleur bleue. De cette racine sort une tige de trois à quatre pieds de haut avec des feuilles longues, crénelées, et dont la pointe porte aux mois de juillet et d'août des fleurs jaunes, étoilées et sans odeur.
Fig. 2. La Sapormaire officinale. (Saponaria officinalis. L.)
Cette plante de deux à trois pieds de haut, qui croît en Allemagne sur les chemins et le long des buissons, qui fleurit en été, et dont la fleur est d'un rouge pâle, est également médicinale. Les feuilles et les racines contiennent des substances savonneuses dissolvantes, dont l'utilité s'est avérée dans plusieurs miladies. On l'a transplamée dans les jardins, et pu- la culture il s'en est formé une seconde espèce à grosses touffes de fleurs.
Ad99998 06 098a/freMélanges CXXXIII. Vol. VI. No. 96.
LE MORAI OU CIMETIERE DES HABITANS DE L'ILE DE NUKAHIVAH DANS LA MER DU SUD.
On trouve dans la grande mer du Sud un groupe de plusieurs îles, qui n'ont été découvertes qu'en 1595, et qui sont connues sous le nom des Marqueses ou d'iles de Mendoze. Parmi celles qui sont au nord est située l'île de Nukahivah., sur la quelle nous avons des renseignemens plus particuliers, grâces au dernier voyage autour du monde, entrepris par les Russes sous la direction du Capitaine de Krusenstern. Les habitans de cette île sont sains, beaux, robustes et presque de la même, couleur que les Européens. Ils tatouent tout leur corpä ou le bariolent avec des Fig. ures imprégnées dans la peau, et ils frottent ces bariolures avec une terre d'un brun noir, ce qui fait qu'elles ne disparoissent jamais. Ces insulaires, loin d'être d'un caractère doux, sont malins, vindicatifs et dévorent même leurs prisonniers. —. Ils sont nus à l'exception d'une ceinture fort étroite. Leurs habitai ions ne sont que des cabanes faites de cannes de bambou. Qiiant aux morts, ils les enterrent après des cérémonies longues et multipliées dans leurs Morais, et chaque famille en a un particulier. Les voyageurs russes obtinrent la permission de visiter un de ces Morais, et c'est à eux que nous en devons la planche suivante. Il étoit sur une montagne, dans une contrée très • pittoresque; il* y virent un cadavre placé dans un cercueil. Endehors, ils aperçurent des idoles informes ciselées en bois, à coté, des colonnes de (feuilles de coco, entourées d'une étoffe blanche de coton; tout ceci avoit rapport à des usages religieux.
Ad99998 06 100a/freInsectes. LIII. Vol. VI. No. 98.
LE PAPILLON BERNARDIN DE LA CHINE.
(Papilio Bernardus. Fabricii.)
Psjotre planche représente placé sur le au milieu des quelles se trouve un point rameau d'une plante du Japon et de la blanc. Chine, nommée Camelli du Japon, un La représentation supérieure nous le grand papillon très bien tacheté, indigène montre assis, en éiat de repos, tenant ses à la Chine et au Japon. Ses aîles de devant aîles relevées, et met sous nos yeux les ont un fond couleur de feu, avec des ornemens du dessous de ses aîles. Ce pabandes jaunej, et des bords larges et pillon étranger appartient à l'espèce des noirs échancrés. Ses aîles de derrière sont paons. Mais aucun de ces derniers en Aileégalement couleur de feu, [mais terminées magne n'approche de celui-ci soit pour la en queue, et embellies de taches noires, grandeur soit pour la beauté du coloris.
Ad99998 06 101a/freMélanges CXXXV. Vol. VI. No. 99.
MUSIQUE DE COR RUSSE.
Cette musique, qui a été introduite en 1750 en Russie par un bohémien nommé Maresch, a une dignité, un éclat, une douceur et une plénitude de sons, que l'on trouve à dire dans toutes les autres espèces, même dans celle de l'orgue, quoique ce soit celle qui en approche le plus. Cette musique est si unique dans son genre, chaque cor n'ayant qu'un ton, que nous croyons rendre service à nos lecteurs, qu'ils sachent la musique ou non, en leur donnant une description. La planche ci-jointe en donne déjà une idée frappante. La contrée représente une forêt, où l'on voit le corps de chasseurs russe, divisé sur quatre lignes et placé sur une hauteur. A la première ligne se trouve le dessus, à la seconde la haute-contre, à la troisième la taille, et à la quatrième la basse.
Chacun d'eux tient à la main un petit cahier de musique, sur lequel il doit avoir les yeux constamment fixés, pour former son ton à propos; pour cet effet il faut qu'il compte exactement tous les autres mouvemens jusqu'à ce que ce soit à lui d'emboucher; car tout son art consiste à observer fidèlement les pauses, ce qui ne laisse pas d'être difficile dans les roulades et les trills. Il a dans l'autre main un cor de laiton ou de cuivre.
On voit en avant de la première ligne le maître de la chapelle, ayant devant lui sur un pupitre la partition, tenant à la main, une petite baguette, dont il bât non seulement la mesure, mais chaque quart.
Cette musique est composée d'environ quarante personnes, dont chacune a un ou deux cors. Les cors qui forment la basse la plus grave ont rie cinq à sept pieds de long. Cette mesure décroit proportionnellement, de sorte que les plus petits n'ont qu'un pied.
On ne saurait entendre rien de plus touchant qu'un plein-chant ou un adagio exécuté sur ces cors, et rien n'est si plaisant que de voir jouer un allégro, lorsqu'un musicien à deux cors est obligé de se servir tantôt de l'un tantôt de l'autre dans des passages rapides.
II faut une patience infinie pour former un pareil musicien; cependant les Russes, qui pour la plupart ont beaucoup de talent pour la musique, observent en très-peu de tems la mesure.
Ad99998 06 102a/frePlantes CXVllI. Vol. VI. No. 100.
PLANTES D'ORNEMENT.
Le Rudbeck pourpré. (Rudbeckia purpurea. L.)
Le Rudbeck pourpré est une très-jolie plante qui croît d'elle-même dans l'Amérique septentrionale sur les montagnes de la Virginie, de la Caroline et de la Floride; aussi l'a-t-on transplantée dans nos jardins, dont elle est un des plus beaux ornement. On lui a donné ce nom en l'honneur de Mr. Olaus Rudbeck, célèbre botaniste suédois.
Cette plante a une tige de 3 à 4 pieds de haut, à laquelle alternent les feuilles lancéolées et dentelées. Les grandes fleurs couleur de pourpre, placées au sommet de la tige, sont en forme de rayons, et déversent avec les feuilles fendues à l'extrémité.
Ad99998 07 003a/freMélanges CXXXVI. Vol. VII. No. 1.
OBJETS DIGNES DE REMARQUE EN PERSE.
La Perse, déjà célèbre dans l'antiquité parmi les empires de l'Asie, est encore du nombre des royaumes de cette partie du monde, auxquels nous devons à bien égards -une attention particulière. Notre planche nous montre
Fig. 1. Vue de la ville de Schiras.
Schiras, capitale de la province Farsistan, ou Se la Perse proprement dite, est située dans un très-grand et beau vallon, mais elle a beaucoup perdu de son antique splendeur. Elle a des murs et 6 portes; les maisons, quoique bâties en briques, ont peu d'apparence; cependant il y a un trèsbeau basar (douane), ainsi que quelques autres édifices publics. Cette ville est encore célèbre par son excellent vin, renommé dans toute l'Asie sous le nom de vin de Schiras.
Fig. 2. Tombeau du poète persan Hafiz.
Les arts et les sciences ont fleuri dans les premiers siècles e.n Orient et aussi en Perse. On classe au •»nombre des hommes distingués de ce pays . le poète Hajïzr qui «acquit à Mossely près de Schiras et qui y mourut en 1340. Son tombeau, que nous voyons ici, est au milieu d'un grand cimetière quarré, qui a l'air d'un jardin. A 1-entrée sont deux gros lions; on voit visàvis dans une enceinte grillée les tombeaux de Hafiz, de deux de ses disciples et celui d'un prince du sang. Ils ont tous la forme d'un cercueil de pierre; aux deux côtés sont des pierres de 6 pieds, de haut, sur lesquelles sont gravés des passages du Coran. Kerim • Khan, souverain de Perse fit encore embellir ce tombeau en faisant bâtir dans le fond un édifice de plusieurs pièces. Tout près de là est aussi le tombeau de Saadi, autre poète persan, qui jbuit d'une grande réputation.
Ad99998 07 004a/frePlantes CXIX. Vol. VII. No. 2.
LE YUCCA À FILAMENTS. (Yucca filamentosa.)
Yucca se trouve exclusivement en laments, est originaire de la Virginie et Amérique. Jl se divise en plusieurs es- de la Caroline sur les rivages sabloneux des pèces, qui par rapport à leur construc- fleuves. Elle a une souche très - courte.- Du tion ont cela de commun, qu'au sommet milieu des feuilles sort la tige de 5 à 6 pieds, de la tige, qui parvient souvent à-la hau- qui porte des fleurs blanches tirant sur le teur de 10 à 12 pieds, il sort une touffe de jaune, épaisses et approchant de la tulipe. feuilles longues, fortes et à dents de scie, Lé propre des feuilles de cette espèce c'est du milieu des quelles s'élève une longue tige, qu'elles ont plus arrondies, et qu'elles ont portant des fleurs, qui forment la plus sur la surface des filaments longs et sépabelle couronne; aussi cultive -t- on . cette rés, que les Américains employoient à la conbelle plante d'Amérique dans plusieurs ser- fection d'une étoffe, approchant de la toile, res - chaudes. avant que les Européens n'eussent exporté L'espèce ici dépeinte, ou l'Yucca à fi- leur toile en Amérique;
Ad99998 07 005a/freVers XIV. Vol. VII. No. 3.
LA SERTULAIRE OU LA CORALLINE VÉSICULAIRE. (Sertularia volubilis, Linn. S. uniflora, Pallas.)
La planche ci-jointe nous montre une autre espèce de zoophytes de la famille des sertulaires ou corallines vésiculaires dans sa grandeur naturelle h la Fig. . r., et grossie;à la- Fig. . 2-, s'enlörtillant à la tige et aux branches d'une coralline à pointes. Cette Sertulaire, comme les autres zoophytes, tous habitans de l'Océan, a l'extérieur d'une plante; mais il est composé d'une substance blanchâtre, corneuse, élastique flexible et à demi transparente, qui de plusieurs filamens fins et réunis forme une tige divisée en plusieurs membres, et tordue en forme de fil. Elle sert d'abri à des zoophytes particuliers, qui sont en connexion avec elle, en ce qu'ils se tiennent dans les petites cellules isolées (qui sont ici imperceptibles) de ces membres, .et d'où ils sortent leurs tentacules pour saisir leur nourriture. Les petites cloches à bord dentelé sur les branches longues et composées de membres du tronc des sertulaires, sont des réservoirs vésiculaires ouverts et transparens, qui poussent dans le coeur de l'été aux sertulaires, et dans lesquels se forment d'eux-mêmes des bourgeons ovîformes, qui se fixent sur la tige- mère, ou qui. s'en séparent. C'est de ces bourgeons que se déyelopent de nouvelles sertulaires, qui grandissent toujours de plus en plus. Les polypes • sertulaires se nourrissent dès plus petits vers microscopiques qui vivent dans la mer.
Ad99998 07 006a/freMélanges CXXXVII. Vol. VII. No. 4.
CATACOMBES OU GROTTES SERVANT DE TOMBEAUX À ROME.
Les Catacombes, qui sont à Rome ou dans les environs, sont remarquables par leur antiquité ainsi que par leur nombre. Elles sont composées de corridors et de chambres innombrables, qui se prolongent en Dédale dans une terre volcanique très-endurcie, nommée puzzolane. Ces grottes se sont formées dès l'origine de Rome, en ce qu'on enleva cette terre pour la construction des murs des édifices; et que du tems delà république et même sous les empereurs ces innombrables carrières servirent de lieu de sépulture pour la classe indigente et pour les esclaves, dont on nevouloit pas brûler les corps par épargne. Du tems du christianisme, les enterrements devinrent beaucoup plus fréquents, et c'est là qu'on inhuma les chrétiens, qui moururent en martirs. Nous voyons Fig. . 1. une partie des Catacombes qui sont près de Rome, et qui s'étendent au loin, ainsi que les caveaux en partie ouverts et en partie fermés. Les tombeaux, qui ne sont pas encore ouverts, et qui sont ^taillés dans les parois des Catacombes ont en dehors la forme de Fig. . 4. — Les Fig. . 2. 3. 5. nous en représentent plusieurs qu'on a fouillés .et ouverts. On y a trouvé les dépouilles mortelles plus ou moins conservées. Les lettres initiales du mot Christ prouvent qu'elles appartenoient à des chrétiens. Le tombeau, Fig. . 3. renfermoit un martyr, à en juger par la branche de palmier et par la hache y posée.
Ad99998 07 007a/freMélanges CXXXVIII. Vol. VII. No. 5.
CATACOMBES ÉTRUSQUES DE L'ANCIENNE VILLE DE TARQUINIA.
On trouve dans le grand-duché de Toscane, près de la petite ville de Corneto, là, où étoit située autrefois Tarquinia, une des douze villes principales des Etrusques, ainsi qu'au dessous de Rome, beaucoup de Catacombe^, ou de grottes servant de tombeaux. Elles sont taillées dans de la chaux blanche, et remarquables tant par leur structure que par les ornements colorés qui les décorent. Oh y descend par des ouvertures quarrées. Dans une de ces Catacombes (Fig. . 1.) le dessus est formé de quatre quartiers attenants les uns aux autres, qui ont été tirés du roc avec des renfoncements. Les dépouilles mortelles reposent ou dans des urnes, ou vraisemblablement sur les bancs pratiqués aux parois. ' Les murs et la frise de ces caveaux sont couverts de peintures en couleur, qui d'après les idées des Etrusques sont symboliques et ont surtout rapport à l'état de l'âme après" la mort. Nous voyons sur la frise des hom> mes dévorés par des bêtes farouches, symbole du châtiment réservé aux criminels. D'autres parties de ces Catacombes étrusques (Fig. . 2.) sont soutenues par des piliers, qui ont été enlevés, ainsi que les renforcements du plafond, de la montagne même, ce qui donne au tout quelque solidité. Nous appercevons sur lés parois une frise également peinte, représentant plusieurs Fig. ures, qui offrent aux amateurs de l'antiquité de riches sujets de recherches.
Ad99998 07 008a/freQuadrupèdes LXXVII. Vol. VII. No. 6.
LE BUFFLE-GÉANT. (Bos Arni.)
Le Buffle - géant ou Ami est du nombre pieds de Distanee l'une de l'antre. Par sa des quadrupèdes rares et peu connus jus- Fig. ure il tieut du boeuf, du cheval et du cru'à présent; il vit, d'après les rapports des cerf; avec cela il est courageux et fort. Il Anglois, dans les contrées montagneuses de s'apprivoise assez facilement et sert de mon« l-'ï-ndostan septentrional, ainsi que dans les ture dans les Indes septentrionales. ::forûts du Nord du Bengale. Un officier On 'n'a connu pendant long, terns' VArni Ärfglöis rapporte y en avoir trouvé un qui que par les crânes, que l'on a déterrés en avoit 14 pieds de haut, des pieds jusqu'à différents endroits, sur lesquels sont placées l'extrémité des cornes. Il est noir, et il des cornes énormes.- Oh trouve aussi de ces n'a qu'une touffe - de poil roux entre les crânes dans quelques cabinets d'histoire nacornes, qui sont très-grandes et à quatre turelle.
Ad99998 07 009a/freCostumes. XII. Vol. VII. No. 7.
COSTUMES PERSANS.
Notre planche représente les habitans de la Perse dans leurs divers costumes. Les Perses sont vifs, adonnés aux plaisirs, un peu légers, mais aussi beaucoup plus complaisants envers les étrangers et plus hospitaliers que leurs voisins, les Turcs, qui sont encore barbares et méfiants. Ils sont d'une taille moyenne, plus maigres que gras, mais malgré bêla sains et forts. La religion raahométane est la dominante, cependant on y tôlière les Guèbres, ou sectateurs de Zoroastre (adorateurs du feu) ainsi que plusieurs autres sectes. Nous commençons la description des costumes des Perses pas l'habillement simple des Gourdes, (Fig. . 1.) peuple.montagnard, à demi sauvage et pillard, qui habite la Perse méridionale.
Fig. 2. Un Perse de l'état aisé en habit d'été.
L'habit des Perses est oriental, c'est-àdire long, blanc, très - bigarré ; il est pour les riches de soie ou de cachemir et richement brodé en or, en argent , et en pierres précieuses. Notre Persan a une chemise de soie rouge, une camisole par-dessus, de plus une longue robe, qui descend'jusqu'aux chevilles, et qui est attachée par une ceinture de cachemir. Il a sur la tête un boanet en forme de turban.
Fig. 3 et 4. Persannes.
Le costume des femmes est plus léger et plus agréable à la vue que celui des hommes. Elles ne coupent point leurs cheveux, mais elles portent sur la tête un châle de cachemir, auquel elles donnent la forme d'un Turban, ou d'un voile. Elles portent sur la chemise, qui est fendue jusqu'au milieu du corps, un habit qui monte jusqu'au menton, orné de lacs d'or et d'argent. Les pantalons qu'elles portent, sont piqués ou doublés du haut en bas.
Ad99998 07 010a/freVers XV. Vol. VII. No. 8.
L'ALCYON-MAIN DU DIABLE. (Alcyonium manus diaboli, Linn.)
L'Alcyon- main au äiahle, au quelles marins ou les habitants des côtes donnent aussi dans leur langage ordinaire le nom de main du diable, main de larron, main de judas, et de main de mer, est une espèce particulière de zoophytes , du genre des Alcyons. Sa masse est composée de filaments roides presque corneux, qui dans l'état de fraîcheur sont entourés d'une masse pleine de suc. Elle renferme, vers le dehors dans les pointes, de petites cellules, où se tiennent continuellement des zoophytes isolés (qui ne sont point ici dépeints,) d'une structure cylindrique et pourvus de plusieurs tentacules en dehors et autour de l'ouverture de leur bouche. La structure extérieure de ces polypes à l'égard, de la forme, de la longueur, et de l'épaisseur des pointes, est un peu variée, comme l'on s'en convaincra en comparant Fig. . i. avec Fig. .2. Au reste les deux Fig. ures nous les représentent dans leur grandeur naturelle, et nous montrent les enfoncements en forme de tuyau, à l'extrémité des pointes, lesquels servent d'asyle aux polypes. Ces Alcyons se trouvent sur les côtes de Hollande, de France et d'Angleterre. Ils croissent dans la mer en s'attachant avec leur partie inférieuse soit à des pierres, soit à des moules, soit à des escargots.
Ad99998 07 011a/freMélanges CXXXIX. Vol. VII. No. 9.
CAVALERIE LÉGÈRE IRREGULIÈRE RUSSE.
La planche ci-jointe nous offre différentes peuplades, vivant sous la domination russe, et soumises à une constitution militaire. Ce sont elles qui forment la cavalerie légère irrégulière de l'armée. 11 n'est ici question que des peuplades chrétiennes, savoir:
Fig. 1 et 2. Cosaques du Don.
Fig. I. Un officier des Cosaques du Don, qui sont une branche de la nation principale russe. C'est un peuple - pasteur très-guerrier et sauvage qui habite les bords du fleuve du Don, dont il porte le nom.
Fig. 2. Un simple Cosaque du Don.
Fig. 3. Un Calmouc.
Nous reconnaissons sur le champ à la physionomie le Calmouc, qui est passé chez les Cosaques, et qui professe, du moins en apparence, la religion chrétienne.
Fig. 4. Un Cosaque de l'Oural.
Ces Cosaques habitent la partie inférieure du fleuve de l'Oural; ils s'occupent de la pêche et de l'entretien des bestiaux, mais pour le reste ils ne diffèrent point de leurs frères.
Fig. 5. Un Cosaque de la mer noire.
Les Cosaques saporogiens, qui habitaient autrefois sur le Dnepr, ont été transportés en entier dans le Cuban sur la mer noire dès l'an 1775. Us font le service non seulement dans la cavalerie légère, mais aussi sur mer.
Fig. 6. Un Albanien.
Cet Albanien fait partie du bataillon grec, qui a été établi dans la Crimée à la solde de la Russie. Il sert sur terre, sur mer, à pied et à cheval.
Ad99998 07 012a/freMélanges CXL. Vol. VII. No. 10.
CAVALERIE LÉGÈRE IRRÉGULIÉRE RUSSE.
Nous voyons ici plusieurs peuples asiatiques payeas et maljometans, que l'on trouve plus ou moins fréquemment dans la cavalerie légère russe.
Fig. 1. Un prince Circassien.
Les Circassiens, qui habitent la province da Cubait, sont un peuple descendant de tartares, très - civilisé et guerrier, ayant ses princes particuliers, qui reconnaissent cependant la suzeraineté de la Russie. Tel est celui que nous représente la planche ci - jointe. Il est dans son armure complète, il a un casque, une cotte d'armes, un sabre, un arc, des flèches et des pistolets»
Fig. 2. Un simple Circassien.
Les paysans ou les Circassiens de basse extraction sont tous serfs des gentils - hommes. Tout le pays peut mettre sous les armes près de 1500 gentils - hommes, et environ 10,000 serfs.
Fig. 3. Un Murza, ou gentilhomme Tartare.
H est ici sans armes; il accompagna un prince Circassien.
Fig. 4. Un Tartare nogais.
Ce nomade tartare et brigand se distingue par sa physionomie, qui provient de son mélange avec les Mongoles. Les Nogais ornent leurs arcs de peaux de renard.
Fig. 5. Tartare truchmane.
Les Truchmunes habitent, outre plusi-" eurs autres pays, les belles contrées du Caucase. Tel est celui que représente notre planche.
Fig. 6. Les Baskirs.
Les Baskirs sont des descendans de« Nogais et des Bulgares, aussi ne sont-ils pas cultivés. Ils sont assez guerriers.
Fig. 7. Un Kirgise.
Les Kirgises sont des tartares libres et brigands, qui se sont aussi mêlés avec les Mongoles, et qui habitent les déserts Kirgises sur les frontières de la Russie. Ils «lèvent beaucoup de bétail et surtout de chevaux, et ils sont très - sauvages.
Ad99998 07 013a/freMélanges CXLI. Vol. VII. No. 11.
VUES DE LA COTE DU JAPON ET DES VAISSEAUX JAPONNOIS.
Nous ne connaissons particulièrement que depuis deux siècles le Japon, pays formé de plusieurs îles grandes et petites, situé au Nord- est, sur la côte de l'Asie, dans le grand Océan occidental. Ses grandes richesses, tant en or qu'en autres productions, en ont fait de bonne heure l'objet de la cupidité européenne. Les Portugais y fcJrmèrent un établissement au milieu du 16e siècle; mais ayant abusé de la bonté des Japonois, ils en furent chassés. Quelque tems après les Hollandois obtinrent In permission d'y faire le commerce, quoique avec de très-grandes restrictions, mais les Anglais ont échoué dans les deux tentatives qu'ils ont faites à cet égard. Il en a été de même de la dernière entreprise des Russes. La cour de Piussie envoya en 1803 avec les deux vaisseaux, destinés à faire le tour du monde sous le commandement du capitaine de Krusenstern, un ambassadeur au Japon, mais cet ambassadeur n'obtint point d'audience; et les présents, qu'il devait offrir, ne furent point acceptés. Nous avons puisé les deux vues suivantes du Japon dans l'excellente description, que Mr. de Krusenstern a faite de son voyage autour du monde.
Fig. 1.
Vue de Megasdki, près de la ville de Nangasaki au Japon, où fut assignée une demeure à l'ambassadeur de Russie, et première visité de l'interprète japonois, qui passé au vaisseau russe dans une chaloupe ouverte, dont nous ne voyons ici que la poupe.
Fig. 2.
L'ambassadeur de Russie se rend avec deux chaloupes, dont l'une est magnifiquement décorée, à l'habitation qui lui a été assignée à Mégasaki. Ces deux planchés nous donnent une idée non' seulement de la construction des vaisseaux japonois, mais aussi du costume de ces peuples.
Ad99998 07 014a/freVers. XVI. Vol. VII. No. 12.
LA SERTULAIRE EN FORME DE SAPIN, OU CORALLINE ARTICULÉE. (Sertularia abietina.)
On trouve cette charmante sertulaire dans la donner le nom de sapin de mer. Les raméditenannée et dans la mer du Nord atta- meaux fins et déliés sont dentelés des deux chée à des huitres et à des moules; la planche côtés, comme nous le montre plus clairecijointe nous en représente une. Elle a ment le morceau grossi (Fig. . IL). La coudans sa forme une grande ressemblance leur de cette sertulaire est d'an gris de corne, avec les rameaux de sapin, ce qui lui a fait et sa hauteur est ordinairement de 5 pouces.
Ad99998 07 015a/freOiseaux. LXXVIII. Vol. VII. No. 13.
OISEAUX RARES.
Le Cacatoo ou perroquet à franges. (Psittacus fimbriatus.)
vre tous les ans de nouvelles espèces.5
sente notre planche. C'est un Anglais, nomNotre porte-feuille d.'enfaqs nous a déjà mé Graut, qui l'a dépeint dans le voyage fourni bien des fois l'occasion d'observer la qu'il a fait à la Nouvelle - Galles méridiogrande et nombreuse famille des perroquets, nale. Le gris tendre du plumage de sou et d'en admirer plusieurs, qu^ se distinguent corps contraste parfaitement avec leponceau surtout par la beauté des couleurs de leur de sa tête, dont la partie inférieure est complumage. Une connaissance plus approfon- me garnie de franges, et e'est aussi delà qu'il die des centrées lointaines, nous en décou- lient son nom.
Ad99998 07 016a/freMélanges CXLII. Vol. VII. No. 14.
SCHOMADOU, OU LE TEMPLE D'OR DE PÉGU.
Pegu, autrefois capitale de l'ancien empire de ce nom, est situé dans les Indes ultérieures, dans le puissant royaume des Birmahnes. Les habitants de cette ville, ainsi que les autres Birmahnes, révèrent le Dieu Buddha; ils sont très-religieux, et ils ont une quantité de temples, parmi lesquels se distingue le Schomadou ou temple d'or, que nous représente la planche ci-jointe. C'est un édifice immense, pyramidal, construit de briques et de mortier, embelli en dehors de différents ornements, et reposant sur une double terrasse. Le temple est, à sa base, ectogone, et s'élère en spiral. La flèche est ornée d'une grande balustrade dorée, et le pied entouré de deux lignes de petites pyramides. La première en contient 57 et la seconde 53. Aux deux côtés du temple se trouvent der édifices en bois pour les moines ou Rahaans; il y a aussi un asyle pour les pèlerins. Vers le nord pendent trois cloches, sur lesquelles on frappe avec le bois d'un cerf, quand il arrive quelqu'un pour prier. Les voyageurs européens, qui y ont été ne nous disent rien de l'ordonnance intérieure du temple.
Ad99998 07 017a/freInsectes. LIV. Vol. VII. No. 15.
INSECTES RARES.
Le grand Scorpion aquatique ou la punaise d'eau de Surinam. (Nepa grandis. L.)
La famille des Scorpions aquatiques, qui ne sont nullement venimeux, et qui sont ainsi nommés à cause des deux pinces placées à la tête, se divise en plusieurs espèces indigènes et étrangères. Ils ont quatre aîles plojées les unes sur les autres en état de repos. Ils saisissent fort adroitement avec leurs pattes de devant, qui se ferment comme un couteau de poche, les petits insectes dont ils se nourrissent, et ils les sucent avec leur bouche formée en bec, qui se trouve sous la tête. Les autres pieds leur servent de rames pour nager dans les étangs et les eaux marécageuses, où ils se tiennent, et lorsque les soirées sont belles, ils volent même d'un endroit à l'autre. La planche ci-jointe nous représente la plus grande espèce des scorpions aquatiques de Surinam volant (Fig. . 1.), et en état de repos (Fig. . 2.). Le corps a 25 pouces da long; il est assez large, mais un peu élevé en haut et en bas. On distingue ici très-claire« ment les pinces pourvues d'un crochet, ainsi que la bouche en forme de bec, qui te trouve sous la tête.
Ad99998 07 018a/freMélanges. CXLIII. Vol. VII. No. 16.
L'ORGANE DE LA VUE EXPLIQUÉE PAR L'OEIL HUMAIN.
Cette planche nous représente la construction entière de l'oeil humain, dont nous ne voyons en nous que la partie extérieure. Ici au contraire nous voyons les parties tant intérieures qu'extérieures de cette merveilleuse construction très - grossies et réunies. Lo commentaire en contient une description plus détaillée; nous nous contentons d'en assigner ici les parties principales:
Fig. .1. Les cavités, dans lesquelles sont les yeux, audessus desquels se trouvent les sourcils (Fig. . il.) avec les paupières, (Fig. 5.) destinées à protéger les yeux. L'oeil luimême est un globe un peu oyale, composé de diverses tuniques et qui contient plusieurs humeurs. Derrière est attaché le nerf optique (Fig. . 13.) La cornée (Fig. . 18.) est une tunique extérieure qui couvre le devant de l'oeil. Sous la cornée se trouve Vuvée(Fig. . 20.) elle a au milieu une petite ouverture circulaire (Fig. . 25.), nommée la prunelle. Au fond de l'oeil se trouve la tunique la plus importante, la rétine (Fig. . 27.), qui est pro« prement l'organe de la vue.
L'humeur aqueuse, contenue dans les membranes (Fig. . 32. 33.), sert à la première réfraction des rayons lumineux. Après avoir éprouvé une nouvelle réfraction, en passant de l'humeur aqueuse dans Vhumeur cristalline (Fig. . 30), et de celle- ci dans l'humeur vitrée (Fig. . 29), ces rayons parviennent à la rétine (F. 27.), sur laquelle ils dessinent l'objet par un ébranlement. Le nerf optique transmet la sensation à la cervelle, et c'est ainsi que l'âme reçoit l'empreinte de 1 objet senti.
Ad99998 07 019a/freMélanges. CXLIV. Vol. VII. No. 17.
L'ORGANE DE L'OUIE, EXPLIQUÉE PAR L'OREILLE DE L'HOMME.
La construction de l'oreille humaine est à peu p.?es aussi ingénieuse que celle de l'oeiî, comme nous le prouve déjà le premier apperçu de notre planche, qui nous représente (Fig. . i.) l'oreille dans sa grandeur naturelle, et (Fig. . 2.) beaucoup grossie.
L'oreille est composée d'abord de l'oreille extérieure, qui forme le conduit auditif. C'est un cariillage sur lequel on observe la forme extérieure et intérieure de Vôreille (Fig. . I. II. I- 2). On voit à côté (Fig. . I II. 4. 5.) le coin de devant et de derrière; la eavitf-qui se trouv« entre ces deux coins «.'.appelle conque d'oreille (Fig. . 1. IL 6.). Le lobe «te l'oreille (Fig. . I. IL 7.) en forme l'ext> êmWé. En dedans est le trou de Vôreille (Fig. . I. II. 8)- Sous la peau de la tête sont cachées les glandes qui détachent la cire des oreilles. Au bout du conduit se présente la aïembrane (Fig. . I. IL g), qui couvre le tympan. Sur cette membrane sont placés les osselets de l'ouie savoir le marteau (Fig. . I. IL il), l'enclume (Fig. . I. II. 14.), lé'trier. Dans l'intérieur est le soi-disant labyrinthe; c'est aussi là que se trouve le limaçon (Fig. . I. II. III. 22.)- Les trois canaux sémi- circulaires (Fig. . I. IL III. IV. 19.) s'ouvrent par cinq issues. A l'oreille communiquent deux nerfs, savoir le dur qui va aboutir au visage, et le mou ou le nerf propre à Fouie avec ses rameaux' (Fig. . IV. 29. 30) êmWé. En dedans est le trou de Vôreille (Fig. . I. II. 8)- Sous la peau de la tête sont cachées les glandes qui détachent la cire des oreilles. Au bout du conduit se présente la aïembrane (Fig. . I. IL g), qui couvre le tympan. Sur cette membrane sont placés les osselets de l'ouie savoir le marteau (Fig. . I. IL il), l'enclume (Fig. . I. II. 14.), lé'trier. Dans l'intérieur est le soi-disant labyrinthe; c'est aussi là que se trouve le limaçon (Fig. . I. II. III. 22.)- Les trois canaux sémi- circulaires (Fig. . I. IL III. IV. 19.) s'ouvrent par cinq issues. A l'oreille communiquent deux nerfs, savoir le dur qui va aboutir au visage, et le mou ou le nerf propre à Fouie avec ses rameaux' (Fig. . IV. 29. 30)
C'est là"le principal organe de l'ouie. Le commentaire de notre portefeuille d'ehfan« en donne une explication plus détaillée.
La forme ingénieuse de l'oreille, que nous venons de décrire, nous rend sensibles aux sons, et voici la manière dont cela paraît avoir lieu. Le son est saisi par l'oreille extérieure et par ses cavités, guidé dans le conduit, d'où il arrive au tympan, qu'il agite. C'est par celui-ci que sont aussi agités les osselets, qui transmettent ces vibrations aux nerfs de l'ouie; et c'est par eux que l'ame reçoit, d'une manière qui nous est inconnue et inexplicable, une idée de ce qu'on a senti. .asbai
Ad99998 07 020a/frePlantes. CXX. Vol. VII. No. 18.
PLANTES D'ORNEMENT FORT RARES.
La Napoléone impériale. (Napoleonaea imperialis.)
Cet arbuste rare et superbe forme la première espèce d'un nouveau genre de plantes, que Mr. Palisot Beauvais, naturaliste francois, a découvert le premier au mois de décembre 1S07 en Afrique, dans le Royaume d'Ovare, non loin de la ville du même nom. Il nomma cette plante Napoléone, du nom de l'Empereur des François à cause de la ressemblance des fleurs intérieures avec la croix de la légion d'honneur. La Napoléone impériale, représentée sur la planche ci-jointe, est un arbuste de 7 à 8 pieds de haut, avec des feuilles oblongues et pointues, qui tiennent aux rameaux par une queue très-courte. Les jolies fleurs bleues sont applaties sur les branches et formées par deux couronnes de fleurs, dont l'une est contenue dans l'autre. Dans l'intérieure se trouvent les 5 étamines larges et à forme de ruban. C'est cette étrange composition, qui, par ses rapports avec l'ordre ci-dessus nommé, fit donner à ce nouveau genre de plantes le nom de Napoléone.
Ad99998 07 021a/freVers. XVII. Vol. VII. No. 19.
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE ZOOPHITES.
Fig. 1. La Pennatule hérissée. (Pennatula setacea.)
Les Pennatules, que l'on trouve dans toutes les mers, et qui nagent en été sur la surface de l'eau, sont composées d'une tige membraneuse, qui est recouverte d'une peau charnue, et qui en haut se déploie en plumes, absolument comme une plume à écrire. Celles-ci servent de retraite à de petits polypes. Les Pennatules se tiennent en hiver au fond de la mer. L'espèce qui est ici représentée, et qui est une des plus rares, donne l'idée la plus claire de cette famille de zoophites.
Fig. 2. La Coralline membraneuse. (Corallina membranacea.)
Cette Coralline, ainsi que les autres espèces de cette famille, a une tige noueuse, garnie de membres cornés, et recouverte d'une écorce de chaux. Dans la surface se trouvent des pores, qui servent d'asyle à de petits polypes. Nous les voyons grossis à b. c. d.
Ad99998 07 022a/freInsectes. LV. Vol. VII. No. 20.
PAPILLONS NOCTURNES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. La Friande. (Phalaena Noctua Libatrix. L.)
On trouve dans le mois d'août sur les saules la chenille (A) de ce charmant papillon nocturne. Elle est d'un vert jaunâtre, et ,ss métamorphose en une chrysalide noire (B), d'où sort notre papillon. A-(G.) nous voyons le mâle, à (D) la femelle. Les aîles supérieures sont oranges, rougeâtres et brunes, ornées de deux lignes blanches qui les traversent, et dentelées au bout. Les aîles inférieures sont d'un brun pâle, et pourvues d'un large rebord.
Fig. 2. La Fiancée. (Phalaena Noctua pronuba. L.)
C'est sur le gremillet que l'on trouve au mois d'avril la grosse chenille jaune (A.) de ce papillon. Quatre semaines après le papillon (c. d.) sort de la chrysalide (B.) d'un brun foncé. Les aîles supérieures sont d'un brun gris clair, et elles ont au milieu une tache qui a la forme d'un rognon. Les aîles inférieures couleur d'orange avec des bandes noires rendent ce papillon très-agréable à la vue.
Ad99998 07 023a/freMélanges. CXLV. Vol. VII. No. 21.
LES MONTAGNARDS D'ECOSSE.
On donne le nom de montagnards d'Ecosse aux habitans delà partie septentrionale de l'Ecosse, pareeque ce pays est couvert- de lacs et de montagnes hautes et escarpées. Comme tous les montagnards, ils sont robustes, bien faits, sobres, et d'une prud'homale cordiale. Ils élèvent beaucoup de bestiaux, La pêche et la chasse sont aussi leurs principales ressources. L'agriculture n'y est pas très-florissante, pareeque, d'après, la constitution du pays, ils sont forcés d'affermer les champs des grands propriétaires, et que d'ailleurs clans ces climats, septentrionaux il n'y a que l'orge, l'avoine et les pommes de terre qui parviennent à leur parfaite maturité. Leur langue est la Gallique, (a qui ne rappelé-t-elle pas Ossian!) dans laquelle ils chantent les exploits de leurs ancêtres. Les brillantes scènes de la nature qui les environnent, les chants nationaux en l'honneur de leurs héros disposent leurs, âmes aux grandes actions, aussi sont-ils excellents soldats et marins. Leurs habits sont faits d'une étoffe de laine à carreaux et à couleurs variées et grêles, nommée Tartan. Les hommes n'ont point de culotte, mais ils portent une espèce de tablier (Kilt), une jacquette (nommée Philabeg) et un petit manteau (Plaird) de Tartan, qu'ils portent ordinairement roulé sur une épaule. Ils ont dans la ceinture un poignard (Dirk); Ils n'ont pour habitations que de misérables huttes ; pour les éclairer ils brûlent dans une espèce de. cuiller de fer des morceaux de pin à torches. La planche ci-jointe nous représente la visite qu'à faite le naturaliste français Faur jas St. Fond à une famille des montagnards d'Ecosse, et nous donne une idée précise de leur costume, et de l'intérieur de leurs demeures.
Ad99998 07 024a/freInsectes. LVI. Vol. VII. No. 22.
SCARABÉES ÉTRANGERS TRÈS-CURIEUX.
Fig. 1. Le Capricorne à antennes sétacées. (Cerambyx longimanus. L.)
J.Î est connu que les pays chauds ont la plus grande influence sur la forme des animaux ainsi que sur celle des plantes; aussi dans ces climats les objets y «uni-ils en partie plu» grands et en partie plus agréablement coloriés. Les Scarabées, qui sont ici dépeints, nous en fournissent un exemple pour la grandeur. Ils sont tous deux de la famille des Capricornes, qui ont été ainsi nommés, soit à cause de la forme de la tête qui ressemble à celle d'un bouc, soit à cause de leurs antennes qui sont souvent sétacées. Le Capricorne à antennes sétacées, est indigène à Surinam. Les marques régulières jaunes et noires de-son corps en font un trèsjoli insecte. Le corselet est épineux, les tar« ses et les antennes sont d'une longueur démesurée. Notre planche représente ce Scarabée dans sa grandeur naturelle. Il se nourrit du bois qu'il ronge avec sa bouche forte et mena« bran e use,
Fig. 2. Le capricorne à la corne de cerf. (Prionus cervicornis.)
Ce Scarabée se trouve non seulement à Surinam, mai« dans plusieurs parties de l'Amérique méridionale, où l'on mange comme une friandise sa larve, qui vit dans le bois du fromager à cinq feuilles {Bombax Ceiba). Le corps de ce Scarabée est noir avec des raies brunes et le corselet est épineux. La bouche est pourvue de deux fortes mâchoires, qui par leur ressemblance avec le bois d'un cerf ont fait donner à ce Scarabée le nom qu'il porte. Il ne s'éloigne pas de l'autre pour le genre de vie.
Ad99998 07 025a/freQuadrupèdes. LXXVIII. Vol. VII. No. 23.
QUADRUPÈDES RARES.
Fig. 1. Le renard croisé. (Canis cruciger. L.)
Le Renard croisé, qui se trouve dans leNord de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique, est une des variétés les plus raies et les plus belles de la famille des renards. Il a sur le dos une raie noire, pendant qu'une seconde plus pâle, dans une direction opposée , s'étend d'une patte de devant à l'autre, cç qui forme une croix. Le jaune - rouge, le gris et le noir nuancent alternativement la couleur du reste de sa belle peau.
Fig. 2. L'Hyène tachetée. (Hyaena Crocuta.)
Ce n'est que de nos jours qu'on a connu plus exactement l'Hyène tachetée, animal carnassier aussi dangereux que l'Hyène rayée-, que nous connaissons depuis longtems. Nous avons donné Vol. V. t:hap. 16. de notre portefeuille d'en fans une peinture imparfaite dé cet animal, faute de meilleure. Comme nous avons réussi à nous en procurer une plus parfaite, nous ne manquons pas de la donner ici, pareeque nous nous ferons toujours un devoir de livrer dans notre porte-feuille d'enfans les représentations les plus fidèles. Ayant eu dans l'été de 1804 l'occasion de voir dans la ménagerie du jardin des plantes à Paris cette Hyène tachetée vivante, nous nous sommes convaincus de la justesse de notre représentation. Elis avait été apportée comme quelque chose de très-rare du cap de bonne espérance parles vaisseaux du capitaine Baudin, à leur retour du voyage de découvertes. Cet animal est aussi vorace que farouche.
Ad99998 07 026a/frePlantes. CXXI. Vol. VII. No. 24.
PLANTES MEDICINALES.
Fig. 1. L' Ipécacuanha. (Psychotria emetica. L)
Un a transporte en 1649 d'Amérique en Europe une racine, nommé? Ipécacuanha, qui, par ses propriétés vomitives, est un excellent rtmède dans plusieurs maladies. Elle a 3 à 4 pouces de long; elle est d'un gris foncé, co nrne formée de noeuds séparés et d'un goût s fié et amer. Il est vraisemblable que cette racine est pelle de la plante dépeinte ci - joint, indigène au Brésil et au Pérou. C'est une plante rampante, ayant les feuilles unies, en forme de lancette, placées sur la tige vis a - vis les unes des autres. Elle a de petites fleurs blanches, qui sont remplacées par un fruit, semblable à une baie. Depuis ce tems les Espagnols ont tiré VIpécacuanha de l'Amérique et nous l'ont fait parvenir.
Fig. 2. Dorstène à feuilles de berce. (Dorstenia Contrayerva. L.)
Le Dorstène à feuilles de berce est une plante qui croît au, Pérou et au Mexique. Dans ce pays on en emploie la racine comme antidote contre le. venin des flèche» trempées dans le suc de la plante Yerva. Ce Dorstène a sur des tiges radicales des feuilles semblables à celles de la berce. Entre les feuilles s'élèvent les réceptacles quadranguläires, au dessus desquels se trouvent les fleurs. La racine d'un brun rougeâtre, aromatique' et vivace, outre sa propriété alexi;ère, est sudorifique et cordiale; cependant on en fait maintenant peu d'usage.
Ad99998 07 027a/freOiseaux. LXXIX. Vol. VII. No. 25.
OISEAUX AQUATIQUES REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Pélican à bec raboteux. (Pelecanus trachyrhynchos. L.)
yJe Pélican, aussi grand que le Pélican ordinaire, est blanc à l'exception des extrémités des aîles qui sont noires';' il vit dans l'Amérique septentrionale, où il se nourrit de poissons. Le signe, qui le distingue, est une élévation en forme de crête inégalé, placée sur le bec supérieur.
Fig. 2. Le Cormoran tacheté. (Carbo naevia.)
Le Cormoran tacheté est indigène à la nouvelle Zélande, où il se niche au milieu des rochers. Il a plus de deux pieds de haut, et sur la tête deux huppes noires comme le reste du plumage; il a cependant aux deux côtés.une large raie blanche, qui commence derrière les yeux et descend le long du cou.
Fig. 3. Le Paille en queue à brins rouges. (Phaëton phoenicurus. L.)
C'est un très- joli oiseau que les navi-. gateurs ont trouvé dans plusieurs parages du grand océan. Les deux longues plumes rouges qu il a à la queue, font un -bel effet' au vol. Le Teste du plumage est blanc, et' nuance le couleur de rose.
Fig. 4. Le Grebe foulque. (Plotus surinamensis. L.)
Cette espèce de Grèbe - foulques , beaucoup plus petite, n'a que 13 pouces de long. Son plumage est hrun et blanc, sa poitrine et son ventre sont blancs, et ses pattes courtes et fuîtes. C'est A Surinam que se trouve cet oiseau; il se tient dans les écueils sur les fleuves et se nourrit de petits pois-' sons et d'insectes , qu'il prend avec beaucoup d'adresse. Il s'apprivoise facilement, et les habitants le mettent avec l'autre volaille.
Ad99998 07 028a/freOiseaux. LXXX. Vol. VII. No. 26.
TOURTERELLES.
La planche ci - jointe nous représente plusieurs espèces de Tourterelles des pays étrangers , remarquables en partie par la beauté de leur plumage.
Fig. 1. La Tourterelle verte d'Amboine. (Columba Turtur viridis.)
Cette jolie Tourterelle, habite l'île d'Amboine. Eue a 2% pouces de long et son plumage est d'un vert - doré. Le devant du cou, le bec et les pieds sont rouges, et l'extrémité des plus grandes plumes des aîles sont d'un jaune de soufre,
Fig. 2. La petite Tourterelle d'Amérique. (Columba T. passerina.)
On trouve dans les pays chauds. de l'Amérique, ainsi que dans quelques lies adjacentes, sur les montagnes, cette petite Tourterelle, que l'on mange souvent comme un mets délicat. Sa couleur est un mélange de gris- cendré, de brun et de rouge-jaune.
Fig. 3. La Tourterelle de Java. (Columba T. Javanica.)
Cette Tourterelle est indigène~à Java,, elle a un peu pius.de 9 pouces, et son plumage est bigarré.
Fig. 4. La Tourterelle du Sénégal. (Columba T. Senegalensis.)
Elle a cl pouces de long, .et ressemble pour la grandeur à la grive noire. Le .dos et les aîles sont brunâtres, la tête, la poitrine et le cou jaunâtres, le bec et les pieds rouges,
Fig. 5. La Tourterelle de la Caroline. (Columba T. Carolinensis.)
Cette Tourterelle, ainsi que la suivante, est du nombre de celles qui ont la queue longue. Elle a 14 pouces de long, et se trouve à la Caroline, à St. Domingue, au Brésil et dans d'autres endroits de l'Amérique. Son plumage est un agréable mélange de plusieurs couleurs, qui pour la plupart nuancent le vert - doré.
Fig. 6. La Tourterelle du Canada. (Columba T. Canadensis.)
Cette Tourterelle, un peu plus grande que la commune, est indigène au Canada. La tête, la poitrine et le cou sont cendrés avec des raies jaunâtres. Le ventre est blanc, le dos et les aîles brunes. Les plumes de la queue couleur de cendre et blanchâtres sont pointues en forme de coin. yW
Ad99998 07 029a/frePlantes. CXXII. Vol. VII. No.27.
PLANTES MÉDICINALES.
Fig. 1. Le Mélilot commun. (Trifolium Melilotus officin. L.)
Le Mélilot commun croît dans les contrées pierreuses de l'Europe, et se distingue des autres espèces de trèfle par une odeur suave et mielleuse. C'est une plante de deux ans, qui a une tige de trois a cinq pied« de haut, rayée et à plusieurs rameaux. Les feuilles oblongues se trouvent par trois sur un pédicule commun. Les fleurs jaunes, formées en grappes, paraissent au mois de juin et durent tout l'été. C'est son odeur forte qui la première fit soupçonner sa vertu médicinale. Employée extérieurement comme cataplasme, ou comme emplâtre, elle est un bon dissolvant. Pour l'économie même le Mélilot commun est une plante très-utile. On en compose dans quelques parties de la Suisse le sérat verd, que l'on., exporte partout.
Fig. 2. Le Méniante ou trèfle de marais. (Menyanthes trifoliata. L.)
Le Méniante se trouve dans les lieux humides et dans les prairies marécageuses de l'Allemagne. De ses longues racines il sort une tige d'un à deux pieds, qui a des feuilles assez grandes. C'est an mois d'Avril on de Mai que pousse le long dard, dont la pointe porte des fleurs blanches tirant sur le rouge. Les feuilles de cette espèce de trèfle ont une amertume extraordinaire, et on les fait prendre avec succès dans plusieurs maladies. On en fait aussi dans plusieurs endroits une bière forte et amère, qui est un excellent fortifiant.
Ad99998 07 030a/freVers. XVIII. Vol. VII. No. 28.
MOLLUSQUES.
Nous avons déjà décrit dans le V. Volume No. 57 et 69 de notre Portefeuille d'Enfans plusieurs espèces de Mollusques, et nous allons en Fig. urer ici d'autres.
Fig. 1. 2. Le Clio boréal. (Clio borealis.)
Ce Clio se trouve en grande quantité dans la mer du Nord, où il sert de nourriture aux baleines ei à plusieurs autres poissons et oiseaux de mer. Le corps est contenu dans un sac oblong, qui est muni supérieurement de deux ailes branchiales, qui lui servent de nageoires. La tête saillante entre lés deux aîles est formée de deux tubercules, entre lesquels est la bouche, comme nous le montre là 2, Fig. .
Fig. 3. et 4. Le Clio austral. (Clio australis.)
Le Clio austral se trouve dans la mer des Indes },il est couleur de rouille; les aîles branchiales sont plus pointues, et la pointe du corps est divisée en deux parties.
Fig. 5. La Laplésie dépilante. (Aplysia depilans.)
Ce Mollusque se trouve dans la Méditerranée, où il se nourrit d'insectes de mer. Sa large tête est garnie de quatre cornes et le corps ressemble à celui de nos limaces. Il découle de leur corps une sanie que Ton croit vénéneuse.
Fig. 6. La Laplésie verte. (Aplysia viridis.)
Cette Laplésie vit sur les côtes de l'Amérique. La membrane du corps est verte et finement ponctuée de rouge.
Fig. 7. La Laplésie chameau. (Aplysia Camelus.)
Cette Laplésie, ainsi nommée à cause de la longueur de son cou, a le corps poli et blanc. On ignore où elle est indigène.
Fig. 8. Le Téthis frangé. (Tethys fimbria.)
Le corps blanc a 6 pouces de long; il est bordé d'un manteau, qui s'étend au- dessus [de la tête en un voile large. La bouche, s'allongeant en trompe, est située sous le voile qui couvre la tête. Ce Téthis est propre à la Méditerrannée ; on ne le voit sur la surface de la mer que dans les grandes chaleur» de l'été.
Ad99998 07 031a/freInsectes. LVII. Vol. VIl. No. 29.
PAPILLONS RARES.
Le Papillon opale (Pavilio Aethiops.)
^es a^és sont d'un fond nacré et brillant, mais e^es ref!^tent une l)el'e couleur violette lorsqu'on se place entre lui et la lumière, en le iVlr. Palisot de Beauvois, naturaliste fran- tenant perpendiculairement. Fig. . 1. , Si on le çais, eut beaucoup de difficultés et s'exposa à place de côté entre l'observateur et la lurnièbeaucoup de dangers pour prendre ce beau et re, leur couleur'est d'un vert cuivré pâle avec rare papillon près de la ville d'Agathôn dans un leger reflet violet (a); enfin si on le pose le royaume de Benin en Afrique, d'où il l'a' horizontalement, elles paraissent d'un jaune transporté en France. Ses aîles sont dentées, d'or (b.). anguleuses, ayant dessus et dessous des ta-
Le dessous des aîles, Fig. . 2. est égaleches ocelliformes. Ce qu'il y a de plus re- ment nacré, giisâtre et nuage de brun pâle, marquable c'est que, considérées en divers sens, avec une bande oblique, et plusieurs taches elles offrent une jolie diversité de couleurs, ocelliformes,
Ad99998 07 032a/freOiseaux. LXXXI. Vol. VII. No. 30.
DIVERSES ESPÈCES DE COURLIS.
Outre l'Ibis proprement dit, que l'on croît généralement être l'oiseau sacré des anciens Egiptiens, que nous avons figuré dans le I.Vol. No. IOO de notre Portefeuille d'Enfans et qui appartient'aussi au genre des Courlis, il y en a encore plusieurs jolies espèces, comme nous le voyons ici.
Fig. 1. 2. Le Courlis rouge du Brésil. (Tantalus ruber.)
Ce bel oiseau se trouve dans plusieurs contrées de l'Amérique; il se tient près de l'eau, et se nourrit de petits poissons et d'insectes. Il a 21 pouces de long; il est d'un rouge d'écarlate, excepté aux extrémités des aîles, qui sont d'un bleu-noir. Cependant ce n^est qu'après la troisième année que le rouge atteint sa perfection, car avant cette époque le plumage est mêlé de gris.
Fig. 3. Le Courlis à face noire. (Tantalus melanopis.)
Il est plus grand que le précédent, et il fut découvert par Forster dans les îles du nouvel-an près dé Staatenland, où il niche dans des rochers inaccessibles. Les yeux sont bordés d'une tache noire, et au dessous du bec est un sac. Le cou et la poitrine, sont.jaunes; une bande grisâtre s'étend des aîles sur ladernière. -■
Fig. 4. Le Courlis vert de Cayenne. (Tantalus Cayennensis.)
Ces Courlis, qui ont 22 pouces de long, se trouvent à Cayenne, deux-à-deux, mais ils sont rares. Ils habitent ordinairement les bords des. fleuves, d'où ils guettent les petits poissons. Considéré à, la lumière, leur plumage foncé, reflète le vert.
Fig. 5. Le Courlis d'Italie. (Tantalus falcinellus.)
Ce Courlis habite les contrées de la mer Caspienne et de la mer noire, ainsi que. quelques parties^ d-e l'Italie; on le trouve aussi quelque fois en Allemagne. Il a le bec long et courbé en faux.
Ad99998 07 033a/freMélanges CXLVI. Vol. VII. No. 31.
ABYSSINIENS QUI REPOSENT EN ROUTE.
L’Abyssinie est un très-grand royaume situé sur la côte orientale de l'Afrique mitoyenne, très-montueux, mais cependant très-fertile, et riche en excellentes productions de toutes espèces. Les habitans, originaires de l'Arabie, professent la religion grecque et sont par conséquent chrétiens. Ils sont gouvernés par un despote, nommé Negus. Jusqu'ici nous n'avions aucune représentation ni des Abyssiniens, ni de leur costume, ni de leurs usages. 'C'est au voyage récent du Lord anglais Valentia et de son compagnon Mr. Sait, que nous devons celle-ci. La planche ci; jointe nous
Fig. ure une contrée montueuse, où reposent; des Abyssiniens au milieu de leur marche. Ils n'ont pour vêtement qu'un drap blanc qu'ils passent autour du corps, et ils pendent sur leurs épaules une peau noire de mouton, sans laquelle aucun Abyssinien ne sort. Ils vont nu-tête, mais les gens de condition cachent dans le drap la partie inférieure du visage. Leurs armes consistent dans une pique et un bouclier; il n'y en a que très-peu qui fassent usage d'une espèce de fus iL à mèche. Ils demeurent dans des huttes pointues par le haut, telles que celle qui est représentée dans le fond de notre planche. Lorsqu'un seigneur abyssinien se met en route, il a à sa suite plusieurs personnes armées. Telle est apparemment celle qui est Fig. urée ici. La mule est pour le seigneur.
Ad99998 07 034a/freMélanges CXLVII. Vol. VII. No. 32.
OBJETS CURIEUX CHEZ LES INDIENS.
Ce Numero et le suivant nous représentent des objets des Indes, ce pays des merveilles, qu'on est encore bien loin de connaître et qui contient uae quantité de monnrnens, dont on ignore absolument la destination. Ib remontent à une époque qui dépasse de beaucoup, notre histoire et.notre ère, et donnent les preuves les moins irréfragables d'une parfaite civilisation et d'une grande population. La I. Fi»ure représente la Pagode de Talicut, endroit situé dans le Mysore, dans une contrée mal saine. Ce lieu est fermé, par des collines de sable, qni surtout à/midi causent une chaleur étouffante. \ Cette pagode est très-ancienne; elle est composée de plusieurs édifices et est entourée d'un mur. Au milieu se trouve un petit temple sur le toit duquel est couché un boeuf paré de fleurs et de plusieurs autres ornemens.
La II. figure représente une fête des Indous à Ossur, qui est également situé dans le Mjrsore. Ici se sont rassemblées une foule de personnes en habits de fête. On promène solennellement les images des idoles sur un échaffaudage placé sur des roues, et orné poux cette cérémonie dé drapeaux et de plusieurs autres objets. Dans tousles temples des Indiens il se trouve de pareils traiteaux, sur lesquels on promène les divinités, et ces processions font une partie essentielle de leur culte. Dans ces occasions on fait de riches offrandes, dont les bramines ou prêtres font leur profit.
Ad99998 07 035a/freMélanges. CXLVIII. Vol. VII. No. 33.
LES CAVERNES DE CARLI DANS LES INDES.
Ces Cavernes de Carli, situées entre Bombai et Punah sont extrêmement remarquables. C'est d'une chaîne de collines, laquelle se prolonge de l'orient à l'occident, que s'élève la colline, qui renferme ses monumens. La caverne principale est à l'ouest. On y parvient par un sentier escarpé, mais des marches qui y sont pratiquées en facilitent l'approche. Toute la colline est couverte de broussailles qui cachent les cavernes ; enfin on parvient à une place ouverte, où la colline a été abaissée et nivelée et l'on trouve une surface perpendiculaire d'environ 50 pieds sur le rocher, dans lequel ont été creusées plusieurs cavernes. • On commence par arriver dans une espèce d'avant-cour quadrangulaire, qui conduit au temple, qui est voûté et soutenu par des colonnes. La planche ci jointe donne une idée claire de cet édifice. Les éléphants qui réposent sur les colonnes font un effet particulier. Le dedans du temple n'est pas äoonvo n'imagoo clc clivisait60 , mais les parois de l'avant-cour sont,ornées de figures d'éléphants, de figures mâles et femelles et couvertes d'images de Buddha. ' Il est vraisemblable que ce temple a été consacré à ce dieu, dont les bramines ont détruit le culte; c'est pour cela que le peuple pense que ces cavernes servent de demeure aux esprits malfaisans.
Ad99998 07 036a/freMélanges CXLIX. Vol. VII. No. 34.
GRAND FESTIN DONNÉ PAR LE RAS DE TIGRÉ EN ABYSSINIE.
Cette planche nous représente un grand festin chez les Abyssiniens, peuple dont nous avons déjà parlé au 31." Numéro. Ce festin fut donné le 26. Septembre 1805 par le Ras de Tigré, (Gouverneur d'une grande province),-à l'occasion d'une grande revue. Le festin a lieu dans la salle d'audience du Ras, où il est assis au haut de la table sur un carreau décoré. Les autres convives sont assis autour de la tahle les jambes croisées, mais il y en avait un si grand nombre que plusieurs furent obligés de manger debout. Ils avaient pour mets des gâteaux de teft, de deux pieds et demi de diamètre, placés par couches les uns sur les autres. Ils étaient faits de Teft (Boa ayssiniensis), espèce de blé d'Aby'ssinie.. Les plats du milieu contiennent un ragoût de poulets, du mouton, du Ghi, (espèce d'huile) et du lait caillé. Des femmes esclaves trempent les gâteaux de Teft dans les plats où sont les mets, et les présentent alors aux convives. Mais la plus grande friandise des Abyssiniens, c'est de la viande crue qu'ils mangent aussi fraiche que possible. Aussi voyons-nous tuer devant la salle un animal. ' Cette viande crue se distribue à la fin du repas, et les convives coupent très- adroitement par petites tranches avec leurs couteaux courbés en serpe les plus grands morceaux. On boit avec ce mets favori du Maisi, espèce d'hyiromel préparé avec du miel, de l'eau, de-l'orge un peu grillé et la. racine de Taddo. L'Abyssinien orné de la croix doit jeûner à cause d'un voeu religieux. L'homme au long bâton est le maître de cérémonies. Sous la table est un garçon, qui a eu la permission de ramasser les miettes de pain.
Ad99998 07 037a/freMélanges CL. Vol. VII. No 35.
HABITANS DES DEUX COTES DE LA MER ROUGE.
C'est aux représentations qui sont jointes au voyage important du Lord Valentia, que nous devons la connaissance de plusieurs habitans des côtes de la nier rouge, dont nous n'avions pas jusqu'ici le costume et les usages figurés .
Fig. 1. Un Samalien.
Les Samaliens sont un peuple africain, qui habite la partie méridionale de la côte occidentale de la mer rouge, depuis le cap de Guardafui, et qui fait un grand commerce des productions du pays avec les Arabes/ Quoiqu'ils aient les cheveux laineux et noirs et la peau basanée, ils ne ressemblent pourtant pas pour la forme de la figure aux autres nègres, ils ont quelque chose de prévenant dans la figure. — Ils professent la religion mahométane.
Fig. 2. Un jeune seigneur arabe.
Voilà le portrait du fils du Dola ou gouverneur de Mousa, petite ville de l'Arabie heureuse. Les Arabes ont dans leur jeune âge l'air expressif quoique doux,, mais qui dans l'âge viril change à leur désavantage. Les Arabes sont ou Nomades, c'est- à- dire mènent comme pasteurs une vie errante, ou vivent dans des villes. Leur vêtement consiste en un turban et une longue robe flottante, qui est de soierie indienne pour les personnes de condition.
Fig. 3. Un Arabe Suakin.
Les Suakîns, ainsi nommés d'après une petite île, sont des Arabes bédouins, qui se sont répandus sur la côte africaine de la mer rouge, et forment un peuple puissant. Ils sont bien faits et d'une figure régulière. lié ont la peau couleur de cuivre ; ils graissent. leurs cheveux avec du suif, se servent d'une poudre rouge, et passent un morceau de bois au milieu de la touffe, autour de laquelle ils rasent une partie des cheveux. L'homme, dont nous avons ici figuré fidèlement les traits du visage, avait 6 pieds.
Ad99998 07 038a/freMélanges. CLI. Vol. VII. No. 36.
ART DU TATOUAGE DES INSULAIRES DE NUKAHIWAH.
Il y a eu, parmi les ancien«; plusieurs peuples noyaux de Coco, et cela ne passe jamais. Les qui ont eu l'habitude de tatouer, ou de bario- hommes se font tatouer tout le corps, comme 1er le corps avec diverses figures, imprégnées nous le représente le buste ci-joint d'un guerdans la peau, qui devaient leur servir d'orne-, rier, fig. I. Mais quant aux femmes, on ne ment, et qui étaient de mode. Mais ceux leur tatoue que la main; La Fig. . 2. nous offre qui excellent dans cet art, ce sont les habi- un modèle parfait de ce genre dans la reprétans des îles de Marquesas ou de Washinglon sentation de la main de la reine Katanuäh. dans la mer du sud, et nommément les insu- de Nukahiwah, laquelle semble être recoulaires de Nukahiwah, comme nous l'apprend verte du gant le plus artistement travaillé. le capitaine de Krusenstern dans lé rapport _., , ,..,,-, , qu'-i l à f a i t d e s o n v o y a g e a u t o u r d u m o n d e .
P.,lu,.s. la c o .n d it i o n .d, un homme est élevée, I^l v a d a n s c e t t e î l e d e s a r t i s t e s , o u i e n f o n t ,p lu .s i l a '. d e l i g u r e s s u r l e . c,-o.-r'ps. Aussi le roi leuJr s e u l e o c c u p a t io n , e t q u i s o n t p a r v e n u .s à e t l e s p r i n c e s e, n o n t - i l s . , sur-tout le corps " sans en excepter les sourcils.
empreindre sur chaque partie du corps des figures régulières et extrêmement jolies. C'est On commence les ornemens principaux avec un instrument en forme de peigne, et quand les garçons ont atteint leur 12. ou 13. fait avec les os des oiseaux du tropique, que année, et tous les ans on ajoute quelques orl'on empreint les figures en faisant de petites nemens accessoires, de sorte que la parure piqûres dans l'épidémie. . Le tout ensuite est de la peau n'est achevée et parfaite que dans induit d'une couleur noire, frotté avec des leur 30. à 35 année.
Ad99998 07 039a/freOiseaux LXXXII. Vol. VII. No. 37.
L'AGAMI OU L'OISEAU TROMPETTE D'AMÉRIQUE. (Psophia crepitans. s. ventriloqua.)
Oet oiseau qui se trouve dans les contrées chaudes et marécageuses de l'Amérique méridionale, ainsi que dans les îles caraïbes, mérite à trois égards notre attention. D'abord parcequ'il forme un genre intermédiaire entre les oiseaux de rivage et les gallinacés, puis qu'il vit indistinctement dans l'eau et Hors de l'eau et qu'il se juuuxrît de Wé et de iiuiaäuui en second lieu, parcequ'il s'apprivoise facilement, et que de tous les oiseaux il est celui qui paraît le plus aimer les hommes et se plaire auprès d'eux, et qu'il suit partout son maître comme le chien le plus fidèle. Enfin de tous les oiseaux il est le plus fort ventriloque. Outre son cri ordinaire, semblable au cri du din-' don, il fait entendre souvent, sans ouvrir le hec, et par les seuls mouvemens du ventre et du jabot, les sons intérieurs et sourds de tou, tou, tou, plusieurs fois répétés. C'est ce qui lui a fait donner le nom a'oiseau trompette. Il est aussi gros que la poule ordinaire,•• mais la hauteur de ses jambes et la longueur de son cou le font paraître beaucoup plus effilé. Les plumes du corps sont pour la plupart noires , mais celles du cou et de la poitri-y ne oon* a'ni» «eu luisant, bleues et violettes, telles que les pigeons en ont souvent. Les plûmes du dos sont longues et fines et tombent sur les ailes; celles du milieu du dos sont rouges , et plus bas d'un cendré clair. . La queue est courte et noire. Cet oiseau est très- rapide à la course, mais il vole rarement, encore ne vole-t-il pas loin. La femelle fait par an trois pontes de 10 â 16 oeufs qui sont beaucoup plus gros que ceux des poules et d'un vert nuançant le bleu.
Ad99998 07 040a/freInsectes. LVIII. Vol. VII. No. 38.
SCARABÉS ÉTRANGERS TRÈS-RARES.
Fig. 1. La Cetoine Cacique. (Cetonia Cacicus. Fabric.)
Ce joli Scarabé est indigène à l'Amérique méridionale. Sa tête est ornée, à sa partie antérieure, de deux cornes larges, divergentes et recourbées en dehors. La tête et le corselet sont d'un jaune rougeâtre avec des raies longitudinales, qui contrastent parfaitement avec la couleur principale. Les élytres sont d'une couleur blanche, nuancée de bleu, et les bords sont noirs.
Fig. 2. Le Scarabé Hercule. (Scarabaeus Hercules. L.)
Ce Scarabé se distingue avantageusement de celui dont nous avons parlé, Portef. d'Enf. Vol. I. No. 40.) par la couleur olive ou glauque de ses élytres, variété, qui provient vraiseoeblablement de la diverse nourriture qu'a prise la larve. D'après cela il y a des Scarabés, dorit les élytres sont couleur olive, et d'autres vert de mer.
Fig. 3. La Cetoine Goliath. (Cetonia Goliath. Fabric.)
Cette grosse Cétoine, qui est ici figurée dans sa grandeur naturelle, se trouve à SierraLéon en Afrique. Sa tête est armée de quatre cornes, comme à la 1. figure, dont deux se trouvent à la partie antérieure, et deux plus courtes sont placées au- dessous des yeux. Le corselet est d'un brun noirâtre, avec les bords latéraux et les raies longitudinales dentelées d'un blanc Sale. Les élytres sont, comnie nous le voyons ici, brunes avec un peu de blanc à leur base, tirant sur le jaune. Le ventre est d'un vert foncé.
Ad99998 07 041a/frePlantes. CXXIII. Vol. VII. No. 39.
LE MELON.
Ce fruit succulent et d'une saveur agréable est généralement connu; il est extrêmement rafraîchissant, aussi en fait-en un grand usage en été. Le Melon {Cucumis Melo L.) a été transporté en Allemagne des contrées méridionales, où il est indigène, aussi ne mûrit-il chez nous que dans des couches vitrées. Il est proprement originaire de la Kalmoukie. Dans tous les cas il vient de l'Asie, d'où il s'est répandu en Italie et dans les autres contrées de l'Europe. Les meilleurs sont ceux des îles grecques et de Malthe. Le Melon est une plante annuelle du genre des concombres. Il a des tiges rampantes et rudes au toucher, auxquelles tiennent les feuilles, plus petites et moins anguleuses que celles du concombre commun. A chaque aisselle des feuilles paraissent les fleurs qui ont des corolles à cinq angles. Les fruits sont divers d'après la' culture qu'on leur donne. Ils sont ovoïdes ou presque ronds, à surface unie ou raboteuse ou à côtes. L'écorce qui est assez épaisse recouvre Une pulpe ou chair blanche, verte on jaune, d'une saveur agréable et d'une odeur suave.' Au milieu du fruit est une moelle très aqueuse, mais de bon goût, qui contient les pépins destinés à la semence, et dont les apothicaires? font un remède rafraîchissant et calmant.
Ad99998 07 042a/frePlantes. CXXIV. Vol. VII. No. 40.
ESPÈCES DE VARECS.
Fig. 1. Le Varec saccharin. (Fucus saccharinus. L.)
Oette plante se trouve le long des côtes de l'océan atlantique; elle n'est Fig. urée ici que très-réduite et même dans sa moitié inférieure. Audessus de la tige courte et cylindrique , ce Varec a 6 pouces de largeur, il s'élève en cône à la hauteur de 8 pieds. La partie supérieure,, qui manque ici, est également échancrée. • Dans les sinuosités et cavités des rameaux est contenue une matière gélatineuse, qui séchée, dépose un sel doux dans le commencement, . ce qui lui a fait donner le nom de Varec sucré. . Plusieurs habitans des côtes mangent ce Varec frais, tantôt en légumes, tantôt en salade, tantôt en bouillie avec du lait.
Fig. 2. Le Varec vésiculeux. (Fucus vesiculosus. L.)
Cette espèce est encore plus commune sur les côtes de l'océan atlantique que la précédente. Il,n'y a ici dé
Fig. urée dans sa grandeur naturelle qu'une partie d'une tige. Gé Varec tient son nom des grandes vésicules creuses qu'il a à ses aisselles. Elles sont rem« plies d'un, tissu, qui contient les parties géminales.' On se sert pour la toiture des maisons, de ce Varec aussi bien que des roseaux et de la paille ; on l'emploie aussi à l'engrais des. terres, pareeque s'il contient dû sel commun il contient aussi une terre calcaire j en le mêlant avec de la farine, il sert de nourriture aux bestiaux. Sur les côtes du nord on fait usage pour les glandes enflées et les goitres, non seulement du suc salé de ce Varec, mais du. Varec même, que l'on réduit en charbon dans des vases fermés et que l'on a soin de pulvériser. —
Ad99998 07 043a/freQuadrupèdes LXXIX. Vol. VII. No. 41.
LA LIONNE ET SES PETITS.
Nous avons décrit au 19. No. du premier volume de notre porte feuille d'enfants le Lion, ce roi des animaux. La planche cijointe nous figure la Lionne avec ses petits, objet tout aussi digne de notre attention. La Lionne n'a pas l'expression de la fierté et de la dignité, propres au lion, mais elle a, en récompense, plus d'agilité, de souplesse et le corps mieux bâti'. Elle est plus petite, moins forte que le lion, elle n'a point ces poils longs et touffus qui parent la face du mâle, mais elle a plus de vitesse. Comme le lion, elle bondit, elle franchit des espaces de 12 à 16 pieds pour atteindre sa proie, et ell» ott =ueei courageuse. Son corps offre une couleur uniforme, avec des poils rousses ou fauves sans taches. Notre lionne était en igoi à Paris dans la ménagerie du jardin des plantes, avec les petits, tels qu'ils sont ici fidèlement représentés, et elle avait 6 ans. Son gardien, Felix Cassai, l'ayant achetée peu auparavant sur la côte septentrionale d'Afrique , où elle avait été prise dans une forêt, voisine de Constantine, la conduisit à Paris. Lorsqu'elle eut atteint sa sixième année, elle mit bas les trois lionceaux, que nous voyons jouer autour,de.la mère, au mois de novembre de l'année 1801. Cinq jours après leur naissance, chacun de ces jeunes lions avait depuis le devant du front jusqu'à l'origine de la queue environ un pied f et la queue avait 6'pouces. Ils étaient couvert « ri'un prvil laineux, et ils avaient sur le dos une raie longitudinale brune. A huit mois ils étaient déjà très-méchants et farouches. Ils n'avaient point de crinière, ce qui confirme l'observation qu'on a faite qu'elle ne commence à paraître que dans leur troisième année.
Ad99998 07 044a/freMélanges CLII. Vol. VII. No 42.
HABITANTS DES LANDES DE LA PÉNINSULE TAURIQUE.
Ce No et.le suivant trous donnent, ainsi que certes de minarets. ..Ces contrées ne sont fale jß. du sixième volume, des détails sur les vorables qu'à l'agriculture, eraa bétail Qn.y moeurs et les usages des tartafes de la élève, outre les bêtes à cornes, des brébiç, Crimée. des chevaux, et des chamaux. pour le trait.,,Ai lieu de^ battre le blé, lestartares le font fouLa plus grande partie septentrionale de la 1er sur une aire par des chevaux accoupiés, puis (primée n'a que des plaines ou landes, sèches ï\s le -criblent et le conservent dans-des fosses et riches en sel, arrosées par un très petit qu'ils pratiquent dans ..la terre. Le terrain .nombre de ruisseaux, et remarquables par argileux, et les champs qui demeurent longplusieurs lacs d'eau salée. .Dans ces lances les terris en friche, rendent le labourage si pénivillages sont très éloignés les uns des autres. ble, qu'on est souvent obligé d'atteler jusqu'à Les habitations sont construites, ou avec des six paires de boeufs à ;la ebarrue. Les vache? bois très-minces, ou seulement avec, de l'ar- ne. donnant pas de lait, sans le veau, les fern,gile et recouvertes de paille; il n'y a que quel- mes. tartares , en cas que celui-ci vienne à ques villages, où les mosquées soient recou- mourir, en présentent un empaillé à la vache.
Ad99998 07 045a/freMélanges CLIII. Vol. VII. No. 43.
HABITANTS DES VALLÉES DE LA PÉNINSULE TAURIQUE.
Les habitants des belles vallées de la Crimée, dont les tartares forment encore le plus grand nombre, se distinguent très - avantageusement de ceux des landes. Ils ont assez de bois et de pierres pour bâtir.leur maisons; aussi sont- elles construites, ou en bois, ou en pierres, et même y fait-on entrer souvent ces deux matériaux. Outre, les ruches à miel et l'agriculture, ils cultivent avec soin des arbres fruitiers, dont les fruits leur rapportent le plus grand bénéfice. Ils tirent des prunes et des cornouilles une eau de vie très-forte; ils mettent sous le pressoir les pommes et les poires qui tombent de l'arbre ; ils en font bouillir le suc, jusqu'à ce qu'il ait atteint la consistence d'un sirop très-épais; et le vendent par baril sous le nom de Beckmefs.
La planche ci-jointe nous Fig. ure le ménage d'un de ces tartares. On cueille les fruits, et l'on fait l!eau de vie susmentionnée. -Les pommes qui restent sur l'arbre, sont livrées aux intempéries de la saison ; après avoir bravé l'hiver, elles sont regardées comme dey friandises. Tout près de là est une presse pour le Beckmefs; à côté un tonneau plein de prunes et de cornouilles, qui doivent fermenter pour l'eau de vie. Sur le devant, un tartare s'occupe de la brasserie; à côté de lui il y en a un autre qui va cueillir des fruits. Ils sont abordés par un tartare des côtes'qui conduit des raisins à la ville. Toute cette scène a été dessinée et gravée par Mr. Geisler, habile artiste, compagnon dé voyage du célèbre Pallas;
Ad99998 07 046a/frePlantes CXXV. Vol. VII. No. 44.
PLANTES MÉDICINALES.
Fig. 1. La Guimauve officinale. (Althaea officinalis. L.)
La guimauve officinale est du nombre des plantes médicinales indigènes à l'Allemagne, qui croissent sans culture dans les endroits humides, mais que l'on cultive aussi fréquemment dans les jardins. De la racine blanche, épaisse et vivace s'élèvent les tiges hautes de 6 pieds, cotonneuses et blanchâtres, qui portent des feuilles ovales. C'est au mois de juillet et d'août que naissent, aux aisselles des feuilles, les fleurs purpurines, qui se métamorphosent en graines rondes et applaties. On en fait un usage très-varié dans la médecine.. Sa racine a surtout des propriétés mucilagineuses qui sont d'une très-grande utilité pour les maladies intérieures et extérieures. On peut même se servir des tiges fibreuses .de cette plante au lieu dé chanvre. Cetts guimauve est aussi un bel ornement de nos jardins.
Fig. 2. Absinthe de Judée. (Artemisia judaica. L.)
Uabsinthe de Judée, dont la semence est employée avec tant de succès contre les vers, originaire de Palestine, de Numidie et d'A-j rabie, forme un arbuste d'un pied et demi de haut. En Allemagne elle ne saurait résister au froid, aussi la place-t^on pendant l'hiver, dans une serre- chaude. Les feuilles des tiges sont plus ou moins palmées. A la pointe des tiges sont les fleurs jaunes et rondes en formé de grappe. La semence qui a un goût amer, une odeur aromatique, nauséabonde, fortifie l'estomac, chasse les vents, et est un excellent vermifuge. Cependant, dans les pharmacies, on mêle avec succès la semence d'autres espèces d'Absinthe avec celle de l'arbuste, dont la planche ci-jointe nous donne la représea^ tation.
Ad99998 07 047a/freInsectes LIX. Vol. VII. No. 45.
PAPILLONS D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. La grande tortue. (Papilio Poiychloros. L.)
CePapill°n» Fig. 2. Le Souci. (Papilio Hyale. L.)
Ce papillon abonde plus dans le midi que dans le nord de l'Allemagne. .La couleur du dessus (à) de ses aîles contraste parfaitement avec celle du dessous (6), et rend ce papillon très-agréable à la vue. On le nomme généralement le piéris citron. La chenille se nourrit de citise.
Fig. 3. Carte géographique brune. (Papilio Prorsa. L.)
Ce papillon, nommé généralement la carte géographique brune, estj du nombre de ceux qui sont le plus joliment tachetés; il n'est pas commun en Allemagne. La chenille,' (a) armée d'épines noires à plusieurs pointes, se tient sur les orties jaunes. La chrysalide (/;), est d'un rouge brun-clair avec de petits yeux.:
Fig. 4. Carte géographique fauve. (Papilio Levana. L.)
Ce papillon beaucoup plus rare que le précédent, se distingue en plusieurs espèces, tant par la grandeur que par la couleur. C'est en automne qu'on le trouve sur plusieurs sortes de fleurs. La chenille (a) vit en société* sur les orties mortes ainsi que sur les orties jaunes. Elle est toute noire et armée de plusieurs épines. La chrysalide (b) est absolument formée comme la précédente, et elle ne s'en distingue que par des taches en forme de points, qui lui sont particulières..
Ad99998 07 048a/freQuadrupèdes LXXX. Vol. VII. No. 46.
ANIMAUX RARES ET CURIEUX
Fig. 1. Le Carcajou ou le Volverène. (Ursus luscus. L.)
C>et animal rapace, aussi rusé que téméraire, dont la fourrure est à poils longs, épais et diversement coloriés de brun, a du museau jusqu'à la queue 28 pouces de long, et avec cette dernière, un pied déplus. Il habite les bois des contrées les plus froides de l'Amérique septentrionale, telles que le Canada et la baie de Hudson. Il a été confondu de nos jours par Pallas , -et auparavant par Buffon, avec le glouton, (voyez P. d. Enfans Vol. L No. 32.) parcequ'il en approche beaucoup, soit par son extérieur, soit par le genre de vie qu'il mène; mais il s'en distingue caractérïstiquement par la conformation de la bouche, comme Hnné l'a très-judicieusement observé. Le CarcajOU n'étant pao prompt à la rmitie, mais grimpant avec beaucoup de facilité et «'attachant fortement, par le moyen de ses griffes, qui sont très-acérées, il se met sur des arbres à l'affût de beaucoup d'animaux, et surtout des bêtes fauves et des bièvresi, se jette soudainement sur l'animal, se crarn^ ponne sur son dos, le mord avec ses dents aiguës en se laissant emporter, jusqu'à ce que celuici, épuisé de fatigue et par la perte d« son sang, tombe; alors il le dévore.
et animal rapace, aussi rusé que téméraire, dont la fourrure est à poils longs, épais et diversement coloriés de brun, a du museau jusqu'à la queue 28 pouces de long, et avec cette dernière, un pied déplus. Il habite les bois des contrées les plus froides de l'Amérique septentrionale, telles que le Canada et la baie de Hudson. Il a été confondu de nos jours par Pallas , -et auparavant par Buffon, avec le glouton, (voyez P. d. Enfans Vol. L No. 32.) parcequ'il en approche beaucoup, soit par son extérieur, soit par le genre de vie qu'il mène; mais il s'en distingue caractérïstiquement par la conformation de la bouche, comme Hnné l'a très-judicieusement observé. Le CarcajOU n'étant pao prompt à la rmitie, mais grimpant avec beaucoup de facilité et «'attachant fortement, par le moyen de ses griffes, qui sont très-acérées, il se met sur des arbres à l'affût de beaucoup d'animaux, et surtout des bêtes fauves et des bièvresi, se jette soudainement sur l'animal, se crarn^ ponne sur son dos, le mord avec ses dents aiguës en se laissant emporter, jusqu'à ce que celuici, épuisé de fatigue et par la perte d« son sang, tombe; alors il le dévore.
Fig. 2. Le Chinche. (Viverra mephitis. L.)
Cette espèce de Mouffettes se trouve, dans toute l'Amérique méridionale, depui» le Pérou, le Chili, jusqu'en Canada, dan» l'Amérique septentrionale; il ne doit pas être confondu avec le Skunk ou Putois rayé, Fig. uré dans le I. Vol. P. d. Enfansî No. 43., dont il a les qualités et le genre de vie. Il y a des variétés dans la couleur, qui, au lieu d'être d'un brun noirâtre, sont absolument unir«, et la queue, qui pour l'ordinaire est brune ou noire, est quelque fois toute tachetée de blanc. Les noms de Chinche ou de Skunk sont donnés indifféremment en langage vulgaire, à tous les Mouffettes.'
Ad99998 07 049a/freMélanges CLIV. Vol. VII. No. 47.
LA GROSSE CLOCHE DE MOSCOU.
L'introduction dés cloches, dont la religion chrétienne a'fait le premier usage, soit pour exprimer la joie, soit pour exprimer les souffrances, ne remonte vraisemblablement pas au delà du sixième siècle après la naissance de Jesus- Christ. C'est en Italie,, à iVoZ«, ville de Ja-province de Capoue, uoinm^ ^
Ad99998 07 050a/freMélanges CLV. Vol. VII. No. 48.
LA CATHÉDRALE DE SÉVILLE.
Sevilla, capitale de l'Andalousie, province d'Espagne; est ornée de maints beaux édifi- ' ces, parmi lesquels se distingue l'église métropolitaine, bâtie dans un genre gothique, tenant du mauresque. Cette Cathédrale fat commencée en 1482 et finie en 1519 aux frais du chapitre. L'an icoo les Arabes construisirent la tour, mais ils- ne lui donnèrent que 172 pie'ds d'élévation; elle se terminait alors par un pavillon, sur iequels'élevait un pilier de fer, qui portait quatre globes dorés. On abatit ce pavillon en 1568; on exhaussa la tour de 86 pieds.' La flèche de cette tour est surmontée d'une statue allégorique de la foi, en bronze, connue sous le nom de Giralda, qui, avec ses ornemens, pèse 34 quintaux. Elle est de* Barthèlemi Morel, .et tourne comme une girouette; aussi lui a-t-on donné le nom de tour de la Giralda. L'église, richement ornée dans le genre gothique a 262 pieds de longueur; l'intérieur est divisé en 5 nefs; les vitraux, couverts de belles peintures, ont coûté seuls 90,000 ducats. Cette Cathédrale est uns nas plue viches de l'Espagne; des monumens curieux en décorent l'intérieur. A côté des tombeaux des rois, est celui de Christophe Colomb,, qui a découvert l'Amérique; cependant ses dépouilles mortelles ont été transférées de Séville dans l'église prirnatiale de Santo-Domingo.
Ad99998 07 051a/frePlantes CXXVI. Vol. VII. No. 49.
DIVERSES ESPÈCES D’AILS.
On compte jusqu'à nos jours soixante espèces d'ails. Une àes propriétés de cette plante, - c'est que les feuilles et les bulbes ont une odeur et une saveur très-fortes, qui sont cependant moindres dans les fleurs et dans les graines. Aussi emploi.e-t- on comme épicerie* plusieurs espaces d'ail, ce qui fait qu'on les cultive beaucoup.*
Fig. 1. Le poireau. (Allium Porrum. L.)
On ignore la patrie du poireau, mais on présume qu'il est originaire de l'Orient. On le cultive maintenant dans les jardins comme plante potagère, mais autrefois on l'employait comme remède. Il est bisannuel. La gousse cylindrique est composée de tuniques blanches, lisses, un peu charnues. Du milieu de ses feuilles s'élève une tige haute de 3 à 4 pieds, ferme et pleine de suc. Au mois de juin et de juillet il sort au sommet des fleurs blanches ou rougeâtres en ombelle. Le poireau est ordinairement ensemencé.
Fig. 2. L'ail serpentin des Alpes. (Allium Victorialis. L.)
Cette espèce d'ail se trouve originairement dans les parties humides des montagne» d'Italie, de Suisse, d'Autriche et de Siîésie. La racine est composée de plusieurs bulbes, réunis par des. membranes communes, blanches en dedans et brunes en d.ehors. Les tuniques extérieures sont filandreuses et couvrent la surface en forme, de cotte de maille. La superstition profita de cette singulière formation, et fit de cette racine un préservatif contre les maladies et les blessures, ce qui lui a fait donner le huhi a au sferpéntïn. Les empiriques lui attribuèrent même là vertu de chasser les démons, et se jouèrent ainsi de la crédulité de la multitude. On sait de nos jours que tout cela n'était qu'une supercherie. > La tige de la fleur de l'ail serpentin a ïlpiefl de haut. Les feuilles inférieures sont larges et ovaires". L'ombelle est composée de fleurs d'un blanc verdâtre, sur des tiges d'un « pouce.
Ad99998 07 052a/freInsectes LX. Vol. VII. No. 50.
CRIQUETS D’ALLEMAGNE.
Fig. 1. 2. 3. Criquet stridule. (Gryllus stridulus. L.)
Cette espèce de Criquet est la plus commune en Allemagne. On le trouve au mois d'Août et de Septembre, beaucoup plus généralement cependant dans les bois, dans les bruyères et sur les montagnes, que dans les vallons fertiles et cultivés. La 1 figure représente le mâle volant, la 2 fig. ., en état de repos. Les deux figures nous montrent que, dans l'un et l'autre état, les élytres du mâle dépassent le derrière du corps. Le No. 3. qui nous figure la femelle, nous prouve au contraire que les élytres ne-dépassent pas l'abdomen. Les femelles sont aussi plus grandes, et elles ont le corps plus gros, Toutes les figures reps\ésen-, tent la grandeur naturelle. Nous voyons à « et b les oeufs de ces. criquets.
Fig. 4. 5. Criquet bleuâtre. (Gryllus caerulescens. L.)
Cette espèce de CriqUet, représentée fig. 4. dans sa grandeur naturelle, est assez commune dans le sud,de l'Allemagne, ainsi que dans les contrées plus méridionales encore de l'Europe. Ce Criquet se plaît dans les landes et les terres maigres. Les aîles sont d'un céladon bleuâtre, avec une large bande noire au delà du milieu, et l'extrémité transparente. On trouve quelque fois des variétés dans la couleur du corps et des élytres; fig. 5. nous montre ici une de ces variétés-, un criquet, dont les élytres, la tête, le corps sont d'un brun jaunâtre, au lieu d'être d'un gris jaunâtre. Mais la couleur des aîles reste dans chaque variété la même.
Fig. 6. Criquet italique. (Gryllus Italicus. L.)
Cette espèce se trouve non seulement tlans le midi de l'Allemagne, mais encore dans tous les pays chauds de l'Europe,, et même au Cap de bonne espérance. Elle se plaît, beaur coup plus que les/-espèces précédentes, dans les terres fertiles et cultivées. Les aîles sont d'un beau rose vers le derrière, et sur le devant d'un brun pâle et transparent. La partie mince des jambes postérieures est également couleur de rose; mais les cuisses sont brunes avec des taches.. Ses élytres sont d'un fond jaunâtre tacheté de brun.
Ad99998 07 053a/freVers. XIX. Vol. VII. No. 51.
LA NAYADE SERPENTINE. (Nais serperitina. Müller.)
On trouve pendant les mois les plus chauds de l'été , dans les eaux douces, stagnantes ou qui ont un écoulement insensible, et celles surtout où croissent les lenticules, la Nayade serpentine, représentée Fig. 1. et 2. dans sa grandeur naturelle, qui, comme toute l'espèce, est du genre des vers aquatiques. Ces Nayades sont des vers grêles, transparents, de 21 pouces de long à peu près, ayant la forme de serpent. Tantôt on les trouve isolées comme Fig. I., tantôt réunies et entortillées autour d'une lenticule comme Fig. 2. où elles ressemblent à un caducée. Les Fig. 3. 4. et 5. nous représentent la Nayade entortillée, ainsi que la racine de la lenticule, l'une et l'autre très-grossies. Les intestins ont l'air, à travers le corps, ' d'un ruban tordu. Au dessous de la tête se trouve une trompe Fig. 4. avec laquelle elle ronge les plantes, dont elle se nourrit, ainsi que d'animacules infusoires. Cette Nayade se reproduit ordinairement par la division du corps en plusieurs morceaux, comme le montre la Fig. 5. où le corps paraît lié au milieu, et ne tenir que faiblement. Après l'entière séparation du morceau de derrière, il/vient une tête à ce morceau, comme le montrent les Fig. 6 et 7. moins grossies. C'est ainsi que l'on voit aussi Fig. 4. la moitié du derrière du corps beaucoup plus grêle, qui s'est formé de nouveau, parcequ'on avait coupé la Nayade en deux, après quoi chaque morceau par la force reproductive devint peu à peu et en peu de jours un animal parfait.
Ad99998 07 054a/frePlantes CXXVII. Vol. VII. No. 52.
PLANTES D'ALLEMAGNE, qui ne perdent jamais leur verdure.
Fig. 1. Le Lierre. (Hedera Helix. L.)
Le Lierre, qui croit sans culture dans la plus grande partie des contrées de l'Europe, devient quelque fois dans les pays méridionaux un petit arbre ; mais ses rameaux de 20 à 30 pieds de haut s'attachent .communément à d'autres objets, comme aux arbres, aux vieilles murailles, et les couvrent d'une manière pittoresque. Les tiges poussent de petites vrilles rameuses, par lesquelles elles s'implantent dans la terre, dans l'écorce des arbres et les fentes des murailles'. Ses feuilles luisantes, épaisses et toujours vertes sont, d'après la diversité de l'âge, d'abord lancéolées, puis à cinq, ensuite à trois lobes, enfin ovales et entières, et sont alors d'un vert foncé. Au mois de Septembre ou d'Octobre paraissent à l'extrémité des rameaux les fleurs vertes, réunies en petite ombelle ou en grappe courte. Le fruit est une baie verdâtre qui ne mûrit qu'au.commencement de l'année suivante, et qui devient noire dans sa maturité. Le bois léger et spongieux peut être employé par le? tourneurs. On faisait autrefois usage dans la médecine de la résine ainsi que des feuilles et des baies du Lierre,
Fig. 2. La petite Pervenche. (Vinca minor. L.)
La petite Pervenche, comme le Lierre, se propage d'elle-même dans presque toute l'E,urope, et c'est un sous-arbrisseau rampant, qui se plaît à l'ombre de nos bois touffus, mais que l'on transplante facilement dans les jardins. ' Ses feuilles sont ovales, lancéolées, luisantes, d'un vert-foncé, et sont attachées à de courts pétioles; elles ne tombent point en automne, et se conservent plusieurs années. Ses belles fleurs bleues, mais privées d'odeur, sont portées par des pédoncules. La médecine fait un usage peu fréquent de la Pervenche. On transplante le pins facilement la Pervenche en mettant en terre ses tiges, qui prennent aussitôt racine.
Ad99998 07 055a/freMélanges CLVI. Vol. VII. No. 53.
ÉDIFICES REMARQUABLES DE ROME.
Fig. 1. Le Panthéon, ou la Rotonde.
Le Panthéon, dit vulgairement la Rotondej converti plus fard par le pape Boniface IV. en église, nommée l'église de Ste. Marie ad martyres, est un des plus beaux restes de l'antiquité, que l'on trouve dans la Rome moderne. D'après l'opinion de plusieurs antiquaires il fut élevé par M. Agrippa sous le régne d'Auguste, et consacré à Jupiter vengeur, ainsi qu'à tous les Dieux,' de là le nom de Panthéon. L'intérieur était décoré d'un grand nombre de "statues et d'autres ouvrages précieux en bronze, mais qui en ont été enlevés à différentes reprises. Le pontife Boniface convertit, comme nous l'avons déjà dit, le Panthéon en église, et la consacra à la vierge et aux SS. martyrs; et par là ce précfeux monument est heureusement à couvert de toute destruction ultérieure. En dehors on aperçoit d'abord un superbe portique'de 16 colonnes corinthiennes de granit du plus beau poli. Delà on entre par le grand portail de bronze dans l'intérieur du temple, décoré par des colonnes et des pilastres de marbre jaune (giallo antiço), et qui est admirablement éclairé par une seule ouverture pratiquée au haut de la voûte. Tout autour on voit huit autels, et dans les intervalles les tombeaux et monumens de plusieurs artistes et auteurs célèbres, parmi lesquels nous nommerons de préférence Raphaël A'Urbin, Hannihal Caracci , le Poussin, Métastase, Mengs et Winkelmann.
Fig. 2. Le théâtre de Marcellus.
Auguste fit élever en l'honneur de Marcellus, son neveu, ce riche et somptueux théâtre; ce fut le premier théâtre fixe que Rome vit dans ses murs après celui de Pompée ; six cents bêtes féroces y furent sacrifiées lors de la dédicace, et c'est là qu'on apporta pour la première fois des tigres. L'édifice a 378 pieds de diamètre, et l'intérieur était divisé en deux parties, savoir, le théâtre et là scène. Il ne reste du premier que 12 ou 13 arcades doriques et autant «le joniques. On a bâti de nos jours au milieu des débris de ce théâtre le palais Savtih Orsini, tel ■ que nous le voyons figuré ici. A quelque distance on remarque la coupole de l'église S. Maria in Campitelli,
Ad99998 07 056a/freMélanges CLVI. Vol. VII. No. 54.
MONUMENS CURIEUX DE L'ABYSSINIE.
Fig. 1. L'église d'Axum.
On trouve à Axum, ancienne capitale de Tigre et peut être même de VAbyssinie entière, une des plus belles églises qu'il y ait dans ce pays chrétien. Elle est située à l'extrémité septentrionale de la ville actuelle, et paraît avoir remplacé une ancienne pagode; du moins les ruines des obélisques et des statues, égiptiennes semblent-elles annoncer une destination différente, dans son origine, du culte chrétien. Il doit y avoir eu dans le septième siècle avant la naissance de JesusChrist une église de bâtie, mais qui fut détruite en 1526 dans la guerre avec les Mahomëtans. L'église, Fig. urée ici, a été construite en 1657. A en juger par son air gothique, il est vraisemblable que le plan en a été fait par des architectes arabes ou portugais, qui habitaient alors ce pays Cette église a 40 pieds de haut, sur 111 de long, et 51 de large. On voit sur le devant des piliers carrés, massifs,, de 5 pieds d'épaisseur, entre lesquels sont les portes de l'église. Le toit est, comme dans les édifices italiens, plat et décoré d'ornemens gothiques et simples; au milieu s'élève une petite coupole. De côté le clocher n'a pas la moindre apparence.
Fig. 2. Le siège des rois d'Axum.
Près de l'église sus-mentionnée, en dedans de ses murs, se voit un monument remarquable par sa seule simplicité. Il est aussi formé par quatre colonnes égyptiennes octogones , entre lesquelles se trouve une pierre carrée. C'était là -dessus que s'asseyaient les anciens rois VAbyssinie, lors de leur couronnement; de là vient le nom Siège des Rois. Bruce trouva au bas de ce siège une inscription grecque', qui semblait annoncer que c'était le roi Ptolomée Everget.es, qui arait érigé ce monument. Monsieur Sait, secrétaire du. Lord Valentia, à qui nous devons l'important voyage de VAbyssinie et le plus récent, n'en a rien vu. La forme des colonnes annonce sans doute quelques rapports avec l'art égyptien, mais il serait téméraire de décider, si' l'on doit le faire remonter jusqu'à Ptolomée Evergetes..
Ad99998 07 057a/freMélanges CLVIII. Vol. VII. No. 55.
L'OBÉLISQUE D'AXUM.
On remarque, parmi les diverses belles ruines les Abyssiniens actuelsVont plus aucune idée. à'Axutn, en Abyssiaie, sur une grande place, En général ce "Monument prouve que les arts plusieurs obélisques renversés,: et quelques- et la culture -y ont été dans un ç*tat beaucoup uns encore sur pied,qui décèlentl'art égyptien, plus florissant, que ne l'est celui de nos jours. Celui qui est figuré ici est le plus haut de A côté de ce chef-d'oeuvre colossal est un tous ceux qui sont encore debout; il a gopieds arbre,nommé Daru, dont le volume démesuré , de haut; il est fait d'un seul bloc de granit annonce que le tropique est sa patrie. On et soigneusement orné de lignes, de carrés et ignore quand cet obélisque a été érigé. Mainde cercles qui y sont taillés, parfaitement pro- tenant il est là pour attester la grandeur et la portionnés, et qu'on ne saurait prendre pour magnificence de l'antique ville tfAxum, qui des hiéroglyphes. Pour lever et placer une paraît avoir été autrefois la capitale de toute pareille masse, il a fallu des machines, dont VAbyssinie.
Ad99998 07 058a/freInsectes LXI. Vol. VII. No. 56.
PHALÈNES GEOMÈTRES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. Phalène souffrée. (Phal. Geom. Sambucaria. L.)
Cette Phalène souffrée, figurée ici, est un des plus grands Géomètres de l'Allemagne et même de presque tous ceux du reste de l'Europe; c'est une femelle. Les mâles de cette espèce sont d'une forme plus petite. On lui donne le nom de Géomètre à cause des pas singuliers qu'elle fait dans l'état de chenille ; voyez la à b à gauche sur la planche. On la nomme aussi arpenteuse en bâton tant à cause de sa forme que de sa tenue droite. Cette chenille se nourrit, il est vrai, des feuilles de plusieurs plantes, mais principalement de celles du sureau. Les différentes formes de cette chenille sont figurées à b à droite, soit lorsqu'elle est encore jeune et qu'elle est suspendue à des fils; soit lorsqu'elle a atteint là moitié de sa croissance, soit lorsqu'elle est parvenue à sa grandeur naturelle. La Nimphe souple et d'un brun rougeâtre se tient dans un tissu que la cnënilïe attache à une branche avant de se changer eu chrysalide.
Fig. 2. Phalène aglosse. (Phal. Geom. Elinguaria. L.)
Cette belle Phalène, tantôt d'un jaune de peau, tantôt d'un jaune de paille, avec une bande transversale, large et d'un brun, rougeâtre, a la trompe-si petite qu'on peut à peine l'apercevoir. Sa chenille se qualifie suffisamment à ^comme arpenteuse en bâton, et géomètre. On la trouve souvent sur des poiriers, mais, elle vit de préférence sur les chênes, les prunelliers et les aubépines, et se nourrit de leurs feuilles. Elle sort des oeufs au mois d'août, se met en chrysalide à l'automne, reparaît au printems, et atteint à la fin de mai sa grandeur naturelle, qui est de 2 pouces. Elle se métamorphose alors, comme le montre la figure inférieure à B, dans une feuille, en chenille d'un brun rougeâtre, qui 1.6 jours après se métamorphose en phalène.
Ad99998 07 059a/frePlantes CXXVIII. Vol. VII. No. 57.
DIFFERENTES ESPÈCES DE VIORNES.
La Viorne forme un genre de plantes de 27 espèces, qui comprend des arbrisseaux à feuilles opposées; mais comme il n'y en a que deux espèces d'indigènes à l'Allemagne, nous les avons figurées sur la planche ci-jointe.
Fig. 1. La Viorne cotonneuse.(Viburnum Lantana. L.)
La Viorne cotonneuse est un bel arbrisseau de 10 à 12 pieds de haut, qui croît sans culture en Allemagne, en France, en Italie et dans plusieurs parties de l'Europe» Ses; feuilles sont pétiolées, en coeur, légèrement dentées, blanchâtres en dessous et cotonneuses en dessus. Les fleurs blanches, qui paraissent au mois de mai et de juin, sont placées à l'extrémité des rameaux en corymbes, ayant l'apparence d'ombelles. Les baies ovoï des applaties sont d'abord vertes , puis elles deviennent rouges et enfin noires. En Suisse on en fait de l'encre. On se sert des rameaux pour tuyeaux de pipe; et ils sont si souples qu'on en fait des noeuds coulants et des rubans. Les feuilles sont bonnes en médecine. On la plante aussi dans les jardins tant à cause de la beauté de l'arbre, de ses fleurs abondantes, que de la diversité des couleurs de ses fruits.
Fig. 2. La Viorne obier. (Viburnum Opulus. L.)
Cet arbrisseau, qui parvient à la hauteur du précédent, se trouve dans toute l'Europe; il aime les terrains marécageux. Les feuilles sont- divisées en trois lobes pointues et denter lées. Au mois de mai paraissent au sommet des rameaux les fleurs blanches,, formant de fausses ombelles; celles de la circonférence sontsixfois plus grandes,;que celles du centre, et ressemblent de loin aux fleurs deThortensie. Il n'y a que les petites fleurs du centre qui produisent au mois de septembre des baies rouges. Cette Viorne, transplantée et cultivée avec soin de^ns les jar.iins-, produit une jolie variété, ayant de grandes fleurs blanches stériles,, qui forment une boule sphérîque, et qui lui ont fait donner le nom de boule de neige ou pelote de neige.
Ad99998 07 060a/freMélanges CLIX. Vol. VII. No. 58.
LA COLONIE PORTUGAISE DE MACAO EN CHINE.
Fig. 1. Coup d'oeil de la ville de Macao.
Macao, situé dans une petite île, vis-à vis de la ville de Canton, est la-seule.possession, qui appartienne à une puissance quelconque de l'Europe dans le territoire chinois. Cette petite portion de pays fut donnée par l'Empereur Chy-Tsong&ux Portugais en récompense des services, qu'ils lui avaient rendus contre les rebelles et les pirates. Ils y bâtirent en 1585 la ville de Macao. On ne voit rien de plus beau ni de plus jriant que le site de cette ville, qui, bâtie en amphithéâtre sur une hauteur, attire de loin l'attention par la blancheur de ses maisons construites à l'Européenne. On trouve sur de grandes places de beaux édifices, pourvus de cours et de jardins; mais la plupart sont inhabités, car Macao a beaucoup perdu de son importance, depuis que les Portugais ont été chassés du Japon, et qu'ils ont perau le commerce de cet empire, dont Macao était le principal magasin. La ville a des foTtifications importantes, mais qui sont maintenant en très-mauvais état et qui ne sont défendues que par une faible garnison de !5oCipayes ou soldats indiens.
Fig. 2. La grotte de Camoens.
Camoens, célèbre poète, l'Homère des Portugais, vécut, pendant son exil, h Macao.' C'est dans la grotte d'un jardin, ici figuré, et dont le directeur de la factorerie anglaise est maintenant possesseur, qu-il doit avoir composé sa célèbre Lusiade, poëme épique, où il chante les découvertes des Portugais dans les Indes orientales. La perspective de ce jardin, qui donne sur la mer et la ville, est vraiment assez attrayante pour inspire* «a. poète, surtout sous un si beau ciel.
Ad99998 07 061a/freMélanges CLX. Vol. VII. No. 59.
CURIOSITÉS DE L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE ESPAGNOLE.
Fig. 1. Le Courier-nageur.
La rapidité des fleuves rend, dans les contrées montagneuses de Quito , la navigation et la construction des ponts si difficiles, que, pour l'entretien de la correspondance , on s'est avisé d'établir des comiers-nageurs, qui portent les lettres de Quito à Jaën; ce sont ordinairement les Indiens, qui font ce service. Ce Courier nage pendant deux, jours sur trois grands fleuves, où il se laisse souvent aller au torrent; mais quelquefois, •lorsqu'il se trpuve des cataractes ou chûtes d'eau périlleuses, il descend à terre, et continue sa.route à travers les forêts. Il enveloppe ses lettres dans un mouchoir, ou une culotte, qu'il atr tache autour de sa tête en forme de turban; il place à côté son grand couteau, dont tout Indien est pourvu, pour.se frayer une route dans les épaisses forêts, qu'il traverse. Comme les fleuves sont extrêmement rapides, le pauvre Courier, a besoin-défaire tousrses. efforts pour n'être pas. submergé; mais pour semoins fatiguer, il prend sotis le bras une branche de bois;3éger; il a aussi quelquefois un compagnon de voyage. Us partent l'un et l'autre sans secharger d'aucune espèce de vivres, et se logent dans les huttes hospitalières situées sur les bords des fleuves.
Fig. 2. La maison des Incas.
Les Incas, ou rois indigènes, avaient fait construire pour eux et leur suite des édifices sur les grands chemins. Us étaient bâtis avec tant de solidité qu'il y en a quelques uns qui existent encore. La figure a montre le plan d'un pareil édifice; c, une partiedu mur intérieur d'un appartement; b, la même partie en dehors. L'encastrement des parties, est. visible à cl et à e.
Ad99998 07 062a/freMélanges CLXI. Vol. VII. No. 60.
LE CHIMBORASSO DANS L'AMÉRIQUE MÉRIDIONALE.
Le Chimborasso (prononcez Tschimborasso) est le sommet le plus élevé des Cordillères, cette chaîne de montagnes gigantesques, située dans l'Amérique méridionale espagnole, qui s'étend de la pointe du sud du nouveau monde jusqu'à l'isthme de Panama, et qui sépare l'Amérique du Nord de l'Amérique du Sud. C'est aux voyages de Mr. de Humboldt que nous devons la représentation de la montagne la plus élevée de la terre. On ne voit point ici la basse région,. parceque la perspective du Chimborasso est prise de la plaine de Tapiau, élevée de 90OO pieds audessus de la surface de la mer. La hauteur totale de cette montagne gigantesque est de 19,632pieds. On ne trouve sur les plateaux que les plantes qui résistent aux régions froides, telles.que le Molle, le Cactus etc. On voit paître sur le plateau de devant quelques Lamas, et des Indiens se rendent au marché du village Lican. On distingue aussi facilement, des différentes hauteurs, les couches de l'air; car pendant que le pied est enveloppé d'un brouillard fin et transparent, l'azur du ciel est, en remontant, plus foncé, et le sommet couvert de neige forme de fortes disparates avec le ciel d'un bleu d'indigo, ce qui donne au coup d'oeil plus d'éclat et de majesté. Il est très-vraisemblable, à en juger par la forme conique émoussée du sommet, que cette montagne a été produite par un tremblement de terre, ou par quelque feu souterrain.
Ad99998 07 063a/freMélanges CLXII. Vol. VII. No. 61.
ÉDIFICES REMARQUABLES À ST. PÉTERSBOURG.
Les magnifiques édifices Fig. urés sur ïa planche ci-jointe, ont été bâtis sous le règne de l'empereur actuel, Alexandre I. et sont les principaux ornemens de cette grande capitule.
Fig. 1. La nouvelle cathédrale de notre Dame de Kasan.
L'empereur Paul I. avait déjà conçu le projet en 1800 de faire bâtir cette superbe cathédrale, et en avait fait faire le plan parle conseiller aulique Woronichin, célèbre architecte. Le 27 août Igor, l'empereur actuel, Alexandre I. en posa la première pierre sur la perspective Nevski, et cet ouvrage a été achevé en 10 ans sous la conduite du comte de Sirogonow, d'après le plan donné par le conseiller aulique Woronichin. Une colonnade en demi-ceicle, exécutée d'après celle de St. Pierre à Rome, ayant à son extrémité extérieure les statues colossales en bronze des archanges Gabriel et Michel, conduit au bâtiment principal, qui a la forme d'une croix, et se termine en haut par un dôme. La hauteur totale est de 217 pieds. L'intérieur contient 3 grands autels très-riches, et est soutenu par 56 colonnes, dont chacune, quoique haute de 35 pieds, est formée d'un seul morceau du plus beau granit de Finnlande. L'intérieur outre cela est. richement décoré en marbre, jaspe et en bronze.
Fig. 2. La nouvelle bourse sur le Wassili-Ostrov.
La nouvelle bourse, bâtie sur le WassiliOstrov, d'après le plan qui en fut présenté en 1804- par le ministre comte de Romanzov, et qui fut adopté, est autant pour l'ornement que pour l'utilité de la capitale; cet édifice est déjà terminé. D'après le plan de M. Thomon, architecte françois, cette nouvelle bourse forme sur une base élevée un superbe quarré-long, entouré d'une colonnade, et l'intérieur est éclairé par en haut. La façade de devant, ici figurée, est située vis-à-vis du palais d'hiver; et sur le devant, le beau rivage de granit forme un grandi demi-cercle très-spdcieux, d'où l'on peut arriver à la Neva. Des deux côtés sont des colonnes rostrales colossales de 120 pieds de haut, creuses en dedans, de sorte qu'on peut y monter. Les vaisseaux qui remontent la Neva, en venant de Cronstadt, peuvent diriger leur course d'après elles. Cette nouvelle salle offre avec les colonnes rostrales, qui la devancent, un coup d'oeil magnifique et majestueux sur la place qui est ouverte de tous côtés.
Ad99998 07 064a/frePlantes CXXIX. Vol VII. No. 62.
LE FRÊLE PALMIER DE LA NOUVELLE IRLANDE. (Ptychosperma gracilis. Labill.)
Ce genre de Palmier si remarquable a été dé- mais qu'il porte une couronne formée de beaucouvert par le naturaliste françois La Biliar- coup de feuilles. dièrekla Nouvelle Irlande, dans la mer du Les 8 à 10 feuilles qui couronnent la sömsud, lors du voyage entrepris pour la recherche mité du tronc, comme celle du véritable Pal. de l'infortuné La Pérouse. mier, sont ailées. Leur longeur est de 4 à 5 pieds. Les folioles sont irrégulièrement denCet arbre est étonnant en ce que le tronc tées, striées Iongitudinalement, et leur exn'a d'épaisseur que 2 à 3 pouces, quoiqu'il trémité est plus ou moins obliquement trons'élève à la hauteur de 60 à 65 pieds [il faut quée. Les fleurs ont pour calice 6 folioles, et ajouter à la totalité du ;ronc le morceau mar- sont portées par un répirne très- rameux, sorti que * et **, qu'on a été obligé d'en séparer' d'un spathe, et qui parvient à la longueur de faute d'espace], La circonférence du tronc 3 pieds. Le fruit consiste en une baie ovale, est composée de fibres noirâtres d'une telle rouge et charnue. Elle contient une amande dureté, qu'ils opposent beaucoup de résistance ovaire, en dehors couleur de marron, blanaux coups redoublés de la hache. Ces fibres, châtre intérieurement, qui a beaucoup d'ana:qui dans les autres cas se concentrent vers le logie avec celle de l'Arec, et dont on pourrait milieu, forment autour de l'arbre une écorce probablement se servir dans la préparation du si forte, que non seulement le tronc se sou- bétel. On met ce bois à plusieurs usages à tient très-droit malgré sa hauteur prodigieuse, cause de sa farce prodigieuse.
Ad99998 07 065a/freInsectes LXII. Vol. VII. No. 63.
PAPILLONS EXOTIQUES D'UNE GRANDEUR EXTRAORDINAIRE.
Fig. 1. et 2. Le Priam, ou le Velouté d'Amboine. (Papilio E. T. Priamus. L.)
Ce Priam est nxx des plus grands et Aes plus magnifiques papillons; on ne le trouve que rarement dans nos collections d'Insectes, aussi est-il très-cher. Il est indigène à l'île d'Amboine, et même n'y est-il pas très-commun. La première figure représente le dessus de son corps dans l'état de vol, et la seconde, le dessous en état de repos. Ce papillon tient dans le système de la nature le premier rang parmi les chevaliers troyens, aussi porte-1-il le nom du malheureux Priam roi de Troie, ou celui de Velouté A'Amheino. Le pinceau ne peut imiter ni l'éclat ni la vivacité du vert, ni le velouté du noir de ses aîles. Cependant la justesse de la grandeur, les contours et les taches des aîles servent à donner une idée précise de ce superbe Priam.
Ad99998 07 066a/freMélanges CLXIII. Vol. VII. No. 64.
STRUCTURE INTÉRIEURE D'UN PIED DE FÈVE.
Lorsque par le moyen du microscope nous lettre c le diamètre de la tige principale.' considérons la structure de notre fève ordi- Entre c et d se trouve un tissu à cellules sernaire, nous sommes surpris de l'ordre ingé- rées d'aubier. Entre celui-ci et les cellules nieux dans lequel le créateur en a classé les de la moelle sont tout autour à / des faisparties intérieures. Notre planche représen- ceaux de trachées, ou vaisseaux spirales, dont te Fig. . I. le bas de la tige de notre fève avec les files se déroulent, comme on le voit à g. les deux feuilles primordiales. La Fig. . 2. est Avec le tems les cavités des vaisseaux spirales la partie de la-tige qui se trouve entre les s'obstruent; la lettre i nous les figure dans cet deux feuilles primordiales et descend jusqu'à état. Entre le tissu cellulaire de l'aubier se la ligne a b de la première figure, mais qui trouvent tout autour à k des faisceaux de fausest représentée très-grossie, coupée aussi bien . ses trachées, et à l des faisceaux de vaisseaux par en haut que transversalement, pour don- en chapelet. On remarque à m la dernière ner une idée claire de sa structure intérieure, couche d'aubier, qui touche au tissu cellulaiLes lettres égales désignent, aussi bien dans re de l'écorce. On découvre sur l'épiderme un diamêire vertical qu' horisontal, les par- vert de la tige quelques poils epares, et dans ties organiques égales. On voit à a le dia- les petites cavités rondes les porses de l'épimêtre d'un pétiole, à B le diamètre d'un rejeT derme. Le commentaire de cette planche ton, sorti de l'aissèle de cette fnuiUo a« «tonnt. «». a
Ad99998 07 067a/freMélanges CLXIV. Vol. VII. No. 65.
LA GRANDE COMÈTE DE 1811.
Cette planche donne deux représentations fidèles de la forme de la grande Comète de l8t r, visible pendant plusieurs mois à la seule vue, et qu'on a pu d'autant mieux observer, que la tems a été dans cette année constamment beau et serein. La Fig. 1. la représente au moment, où elle entra, quelques jours avant son périhélie, qui eut lieu dans la soirée du lO Septembre, dans la constellation du grand ours, et la Fig. 2., telle qu'elle était le 15 Octobre au dessus de la couronne boréale, lors de son périgée. Cette Comète est remarquable non seulement pap rapport à sa grandeur et à sa longue visibilité, mais encore par la particularité que sa queue, dont les faisceaux, en se reunissant formaient autour de la Comète, du côte' du soleil, un demi cercle, ne touchait pas immédiatement au noyau lumineux de la Comète — comme ce fut le cas en »807 — mais s'en éloignait considérablement, de sorte qu'entre le noyau lumineux on distinguait dans la queue lumineuse un espace ténébreux, qui croissait et décroissait en differens tems. -— Voyez dans les explications détaillées dé notre portefeuille d'enfant les détails que nous donnons de ce phénomène. — Notre planche montre aussi qu'on apercevoit distinctement des étoiles plus ou moins grandes, tant à travers la queue lumineuse de la Comète que dans l'espace ténébreux, et que la queue, vue de divers côtés, avait un tout autre aspect.
Ad99998 07 068a/freMélanges CLXV. Vol. VII. No. 66.
BASALTES PRISMATIQUES DE LA CAVERNE DES CHOUETTES SUR LE MEISNER.
Le Meisner, situé dans le royaume de West- vent de fortes couches de charbons de terre plialie, est un terrein élevé de la troisième brunâtres, et d'énormes masses de prismes formation très-étendu, qui se prolonge jus- basaltiques, qui forment des montagnes parque dans le voisinage de la résidence Casse], ticulières. La caverne des chouettes, figurée de sorte que la Napoléons-Höhe doit en être d'après un dessin original sur notre planche, considérée comme une continuation. Ce ter- est une montagne de basalte, formée d'un rein élevé est coupé par des vallons sillonnés nombre infini de basaltes prismatiques placés sur son dos en montagnes* qui d'en bas sont les uns sur les autres et très-serrés,' dont la formées surtout de chaux carbonates de la couleur foncée mariée à la verdure de queltroisième formation et de grès; et elles ont ques plantes, qui se sont fixées ça et là sur assez la même hauteur, chaque fois que-ces leur surface, produit un effet très-agréable à matériaux les constituent, Mais sur cette base la vue. Le nom de Caverne des chouettes générale reposent plusieurs espèces de cou- provient d'une caverne située sur le penchant ches pierreuses superposées beaucoup plus à gauche, et désignée sur notre planche, parriches et plus dures, sous lesquelles se trou- cequ'elle sert d'asyle à beaucoup de chouettes.
Ad99998 07 069a/frePlantes CXXX. Vol. VII. No. 67.
CHÊNES ÉTRANGERS DIGNES DE REMARQUE.
Fig. 1. Le chêne grec ou petit chêne. (Quercus Esculus. L.)
Le chêne grec, indigène aux pays chauds de l'Europe, mais particulièrement à la Grèce, à la Dalmatie, à l'Italie, à l'Espagne, ne parvient qu'à une hauteur médiocre. Les jeunes pousses sont d'un beau pourpre; les feuilles à demi plumassées, en partie dentées, sont unies en haut, et couvertes de poil en bas. Les glands, à a et b conformés comme les ordinaires, sont très-doux et non âpres, et on les mange dans les pays sus-mentionnés, rôtis, grillés, ou cuits dans l'eau; on les fait aussi moudre pour en faire du pain. La coupe (a) qui contient le gland, est recouverte d'écailles et brunit en mûrissant.
Fig. 2. Le chêne à grosses cupules. (Quercus Aegilops. L.)
Ce chêne, indigène non seulement à l'Espagne, mais aux îles de la Grèce, et à la Turquie asiatique a les feuilles moins échancrées, plus larges, d'un vert clair, unies en haut mais pointues en bas. Les glands B, ayant 2 pouces de long, sont d'un brunfoncé, et ont de légères raies longitudinales. Ils sont presque entièrement renfermés dans une cupule A, presque ronde, très-grande, recouverte d'écaillés brunâtres. Ces cupules se nomment dans l'Orient Velanède et sont un grand objet de commerce, parcequ'elles remplacent dans la teinture la noix de galle. L
Ad99998 07 070a/freInsectes LXIII. Vol. VII. No. 68.
PAPILLONS EXOTIQUES D'UNE GRANDEUR EXTRAORDINAIRE.
Fig. 1 a. Le Rémus. (Papilio E. T. Remus. L.)
Ce Papillon exotique d'une grandeur énorme, figuré à a, indigène à l'île d'Amboine dans les Indes orientales, appartient à la famille des chevaliers troyens, quoique souvent il n'ait pas sur la poitrine les taches rouges, qui forment la caractéristique de ce genre. Le dessous des aîles, non représenté ici, est à peu près comme le dessus. Des bandes d'un blanc grisâtre, entremêlé de veines noires, sur un fond noir, forment le caractère distinctif des aîles de devant ; Un disque central, d'un beau jaune, tacheté de noir, divisé en compartiments par des veinés noires, est le caractère principal des aîles de derrière de ce papillon. Il y a des femelles de eé genre qui, au lieu du fond noir des aîles, ont un brun foncé. Cependant l'exemplaire qûenous avons sous les yeux à a est une femelle. La
Fig. b. ne représente ici préalablement que le dessous du Pahthous ; la planche suivante figurera aussi le dessus et sera accompagnée de la description de ce très-grand papillon à'Amboine.
Ad99998 07 071a/freInsectes LXIV. Vol. VII. No. 69.
PAPILLONS EXOTIQUES D'UNE GRANDEUR. EXTRAORDINAIRE.
Le Panthous. (Papilio Pauthous. L.)
La planche ci-jointe figure le dessus de. la femelle àa.'Panihous, dont nous avons vu le dessous,- à la planche précédente, No. 68- Ce superbe et énorme papillon se trouve aussi, comme nous l'avons déjà observé, dans l'île tfAmboine. Le fond de la couleur de toutes ses ailes est d'un brun de marron; toutes les aîles sont pourvues par en haut d'un bord large et noir; et ornées d'une quantité de taches blanches et rougeâtres. La tête et le tronc sont noirs, mais le derrière du corps est jaune. La couleur du mâle, que nous n'avons point figuré-ici, est absolument la même que celle de la femelle; mais il est plus petit que ïa dernière. , On ne connaît encore ni la chenille ni la chrysalide du Pantkous.
Ad99998 07 072a/frePlantes CXXXI. Vol. VII. No. 70.
ESPÈCES DE VAREC REMARQUABLES.
Fig. 1. Le Varec à tubercules. (Fucus bulbosus. Esper.)
Ce Parée est un des plus grands, puisque ses expansions sont quelquefois de 30 pieds; notre planche ne le figure que d'après une échelle très-resserrée. Il a pour racine un Tubercule, gros dans l'enfance comme une noisette, et dans la vieillesse, comme la tête, et fistuleux en dedans. Le tronc, enflé par le milieu, se rétrécit des deux côtés, de sorte qu'il est à deux tranchants. Il s'élargit par en haut et pousse plusieurs expansions de diverses longueur et largeur, qui sont courbées, et qui se divisent souvent à leur extrémité en pointes et en lambeaux. 11 est d'un brun tirant sur le rouge foncé. Sa substance, qui d'abord tient de la peau, devient coriace peu à peu et finit par ressembler à du cuir. Ce Varec se trouve en abondance sur les côtes occidentales de l'Angleterre.
Fig. . 2. Le Varec frangé. (Fucus ciliatus. L)
Ce Varec croît dans plusieurs contrées de l'Océan septentrional, mais il est le plus abondant dans les écueils des côtes de la grandeBretagne. Il y en a un grand nombre de modifications, en ce que la forme des expansions se diversifie plus ou moins, d'après la diversité des lieux où croissent les Varecs. La forme de celui qui est figuré sur notre planche peut en être regardée comme le type fondamental. La racine consiste en un tubercule, qui est recouvert de filaments, dont sort une tige" très-courte, portant plusieurs expansions'irrégulières, qui se subdivise t en d'autres branches. Vers le haut elles sont pointues et frangées tout autour. La couleur est d'un rose qui se perd dans un rouge de cochenille foncé. Les Ecossais et les Irlandais font cuire et mangent les jeunes expansions de ce Varec.
Ad99998 07 073a/freCostumes XIII. Vol. VII. No. 71.
COSTUMES TURCS.
Le Cahier et le suivant fournissent une série de représentations intéressantes de la Turquie; elles doivent familiariser le lecteur avec les moeurs, les usages et le genre de vie de ses habitants. La planche ci-jointe offre divers costumes / nationaux et des scènes du Sérail, ou palais du Sultan. Les Turcs étant dés Asiates, qui se sont impatronisés en Europe, le costume est asiatique. On ne trouve chez aucune autre nation européenne pour les hommes ni ces habits larges bordés de pelleterie, ni les turbans diffarens en forme et couleur.
Fig. 1. Le Sultan et le grand Visir.
Ici est figuré le Sultan ou Empereur turc assis les jambes croisées d'aprè« l'usage, de. l'Orient. Il a des pantalons très-larges et une fourrure richement garnie de diamants. Le turban vert également orné de pierreries est entouré d'un bandeau blanc et surmonté d'une . aigrette. Devant le Sultan est le grand Visir ou premier ministre; il reçoit debout les ordres de son souverain. Le turban du Visir a une toute autre forme; car en Turquie c'est le turban surtout qui distingue les rangs.
Fig. 2. La première épouse du Sultan et l'héritier du trône.
La première épouse du Sultan donne à son fils des leçons maternelles. Celle des six ou sept véritables épouses du Sultan, qui la première lui donne un fils, a le rang sur les autres et le conserve aussi longtems que vit ce. fils.-Et si celui-là parvient au trône, il n'est pas rare qu'en qualité de Sultanne mère elle ait beaucoup d'influence.dans les affaires.
Fig. 3. Le Porte-glaive et le Porte-turban du Sultan.
Ces deux officiers de la cour impériale sont du nombre des grands dignitaires du Sérail, et sont choisis parmi les pages. Le Porteglaive réunit les dignités de grand-maître de la cour et de grand-écharison; c'est une personne très-irhportante parcequ'il approche le Sultan de très-près. Le Porte-turban est d'un rang moins élevé et fait les fonctions de grand-maître de la garde-robe.
Fig. 4. La Surintendante des esclaves.
La Dame qui a un bâton et un fouet à la main est la Usta-Kadinau Surintendante des esclaves du Sérail; c'est une haute dignité, dont sont ordinairement revêtues les favorites disgraciées. Les instruments dont ses mains sont armées désignent l'espèce de discipline qu'elle exerce. Les deux autres femmes sont des esclaves, commandées pour amuser les dames. L'une joue d'un instrument à cordes turc, et l'autre danse au son de cette musique. '
Ad99998 07 074a/freCostumes XIV. Vol. VII. No. 72.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1. Le Kislar-Aga et une Odalisque.
Le Kislar - Aga est le chef des eunuques ïioirs destinés à la garde de l'iatérieur du Sérail. Quoique esclave, le Kislar- Aga est un personnage de conséquence, et c'est ordinairement lui, qui, de concert avec la Sultanemère, conduit les intrigues de la cour. Nous le voyons dans ses vêtements ordinaires, irèscaractérisés par une pelisse large à longues manches et par un turban très-élévé. La femme figurée près du Kislar-Aga, est une Odalhque, c'est-à-dire une femme de service au Sérail; il y en a un grand nombre.
Fig. 2. Confiseur et musicien du Sérail.
Le premier qui se présente ici est le musicien, et le confiseur est à côté de lui. Ils font partie dû corps des pages du Sultan. Ce corps est composé de plusieurs centaines de jeunes gens que l'on élève dans l'intérieur du Sérail pour le service de l'empereur. Ils sont divisés en plusieurs chambres ou classes, dont chacune a ses fonctions particulières. Les uns s'occupent de la musique, les autres de la pâtisserie, ceux-là de l'écriture et ceux-ci sont destinés à la garde-robe.
Fig. 3. Le secrétaire d'état de la Porte.
Lé Tschauch- Baschy ou secrétaire d'état est un des premiers dignitaires de la Porte, très-versé dans l'exercice de la justice; il présente au Sultan les ambassadeurs étrangers, et siège au divan; La canne d'argent qu'il tient à la main est une espèce de caducée qu'il porte dans les audiences solennelles. Le Tschauch ordinaire à côté de lui est un messager d'état et sous-maître de cérémonies, qUi porte les ordres du Sultan et accompagne les ambassadeurs à l'audience.
Fig. 4. Capydschi-Baschy's.
Cette figure représente deux CapydschiBaschy's, à qui l'on pourroit donner,le nom de chambellans impériaux. Le corps deà Capydschis, dont ils sont les chefs, n'est que de 400 hommes à peu près. Ce sont eux qui gardent les portes du palais, et qui sont les porteurs ordinaires du fatal cordo,n à ceux des serviteurs, que le Sultan a condamnés à mort.
Fig. 5. Le Reis-Effendi et un Dragoman.
Le Reis-Effendi, ou Mrnistre des affaires étrangères est figuré ici dans son costume ordinaire, tenant un papier à la main, qui désigne qu'il est le chef des écrivains. A côté de lui est un dragoman ou interprête, qui est toujours chrétien, mais qui, comme les turcs, a le droit de porter des pantoufles jaunes.
Fig. 6. Un page avec son maître.
Nous voyons ici un page écrivant avec le. Calam, ou une plume de bambou, sous la dictée. de son précepteur. Comme les pages destinés à la musique l'apprennent aux dépens de l'empereur, de même bs pages d'une autre classe sont instruits dans la lecture et l'écriture. '
Ad99998 07 075a/freCostumes XV. Vol. VII. No. 73.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1 et 2. Le chef des Ulémas, et le Cadi.
Fig. 1 représente le chef des Ulémas ou lettrés turcs. Les Ulémas forment un seul corps de savants, qui cependant est composé de 3 ordres; 1) de ceux qui font l'office divin; 2) des interprêtes des lois, nommés Mouftis; .3) des juges, qui décident des affaires civiles et que l'on nomme Cadis. Autrefois le Cadi de la capitale étoit réputé chef suprême des Ulémas, mais Solyman I. accorda, ce glorieux titre au Moufti de Constantinople. L'alcoran étant le^seul code civil des mahométans, les jurisconsultes sont chez eux aussi théologiens. Fig. . 2 représente le Cadi ou. juge suprême de Constantinople.
Fig. 3. Le grand Visir à cheval à la tête de l'armée.
Fig. 4. Le Sekban-Bachy
ou troisième officier des Janissaires. Les Janissaires spnt l'élite de l'infanterie turque ; ils sont divisés en ortas ou cohortes et leur chef se nomme Aga. Plusieurs de leurs cohortes forment la garde à pied du Sultan, les autres sont réparties dans tout l'empire.
Fig. 5. Un Janissaire dans son uniforme de parade.
Fig. 6. Un officier subalterne des Janissaires.
Il tient a la main un chapelet de 90 grains, qui figurent les 90 qualités que l'alcoran attribue. à Dieu.
Fig. 7. Le Sergeant major des Janissaires,
qui inscrit leurs noms dans son registre.
Fig. 8, 9 et 10. Cavalerie turque.
Nous voyons à la Fig. 8 un Sp.âhi en grand uniforme. Les Spahis sont des cavaliers trèsdéterminés, et forment la garde à cheval du Sultan. Ils sont commandés par le Sélictar.
À Fig. 9 un Dèly, de la cavalerie légère de la garde du grand Visir.
À Fig. 10 un Mamelüuc. Ce corps est composé des cavaliers les plus hardis des peuples montagnards de l'empire turc.
Ad99998 07 076a/freCostumes XVI. Vol. VII. No. 74.
COSTUMES TURCS.
Le plus grand luxe des Turcs consiste en une suite nombreuse , qu'ils traînent après eux dans les grandes cérémonies. Fig. 1 représente deux officiers de la maison du grand Visir, lesquels font partie de sa pompe. Il a souvent à sa suite un très-grand nombre de ces "gens richement vêtus, car il y a eu des Visits qui ont entretenu au delà de 20OO domestiques.
Fig. 2 et 3. Le premier cuisinier des janissaires et ses assistants.
Fig. 2 représente le premier cuisinier des Janissaires,- il est revêtu d'une plus haute dignité que son titre ne paroît l'annoncer. C'est une espèce de juge de l'armée, et d'après ses ordres les janissaires reçoivent leur punition. Son habit est de peau d'une couleur brune, et si surchargé de bizarres ornements de métal, qu'il peut à peine se traîner lui-même, et äans les solennités il est toujours soutenu par deux personnes. À Fig. 3 nous voyons deux simples janissaires, qui portent le chaudron où l'on fait cuire les aliments dans les casernes. L'officier qui porte la grande cuillère a le rang de Capitaine. Une compagnie de janissaires, qui perd en campagne sa marmite,, est .aussi déshonorée que l'est chez nous le régiment qui perd son, drapeau. "
Fig. 4. Marins.
Celui qui a le manteau est un matelot grec, et le second un soldat de la marine.
Fig. 5. Soldats vêtus à la Nizam-Dschedid.
Ceux-ci font partie du nouveau corps exercé à l'européenne, qui fut formé sous le règne du malheureux Sultan Sélim III. et qui causa de si terribles séditions dans les autres corps militaires. On donna à cette nouvelle création le nom de Nizam-Dschedid. Nous voyons ici un canonnier avec la mèche et un simple soldat habillés d'après leur destination.
Ad99998 07 077a/freCostumes XVII. Vol. VII. No. 75.
COSTUMES TURCS.
Cette planche offre quelques cérémonies religieuses des Turcs.
Fig. 1. Une Mosquée.
Nous voyons ici-les dehors d'une Mosquée ou temple mahométan. On. aperçoit d'abord une cour carrée, pavée en piètres; dans laquelle se trouve la fontaine, où se lavent les fidèles avant de pénétrer dans le temple; ils quittent leurs souliers et les laissent dans cette cour, qui est entourée d'une colonnade où ils peuvent faire leurs prières. C'est ici surtout que prient les femmes, à qui l'accès de l'intérieur est interdit. Le toit a une coupole principale, et plusieurs autres petites de la forme d'une verrue, d'après le goût bizarre des Musulmans, lesquelles ne servent que d'ornements. Ce. qui forme une partie essentielle d'une mosquée c'est la tour ou le Minaret, pourvue d'une galerie aux deux tiers à peu près de sa hauteur, et ornée à sa pointe d'un croissant. Un escalier conduit de l'intérieur du clocher à la galerie par une porte qui est toujours tournée vers la Mecque, qui est la ville sainte de Mahomet. C'est à cette porte que paroît à certaines heures du jour un ecclésiastique, qui désigne le moment où les Musulmans doivent faire les prières prescrites par l'alcoran.
Fig. 2. Le Mufti.
Cette figure représente le Mufti ou chef des ecclésiastiques, lisant dans l'alcoran la prière des morts auprès du tombeau d'un Sultan, et ce n'est qu'à la mort d'un Sultan que le Mufti s'acquitte de cet office.
Fig. 3. Turcs en prières.
Les cinq turcs qui prient dieu ont chacun une posture différente; et chacune de ces postures est prescrite par le Coran. Le Narnaz, prière ordinaire que les Turcs doivent répéter cinq fois par jour , ils ne sauroient la finir sans avoir pris chacune de ces postures l'une après l'autre.
Fig. 4 et 5. Derviches ou moines mahométans.
Les Derviches forment divers ordres de religieux presque, innombrables. Ils doivent se former à la piété par le jeûne et une vie retirée , mais ils ne savent guère qu'entretenir la superstition du peuple par leurs fourberies. L'usage de l'opium les jette dans une espèce d'extase; ils font alors des contorsions et dansent en tournant. Us prétendent que par ce moyen ils ont des visions extraordinaires.
Ad99998 07 078a/freCostumes XVIII. Vol VII. No. 76.
COSTUMES TURCS.
Il y a dans les turbans une grande diversité, qui sert à distinguer non seulement les états, mais encore les peuples et ceux qui sont de la même confession.
Fig. . 1 représente le turban ou Caouc d'un chrétien de Natolie dans l'Asie mineure. -
Fig. . a est une femme Druse du Libanon; son singulier bonnet est fait de carton et de feuilles de laiton ou d'argent.
No; 3 Fig. ure le chapeau d'une grecque de Natolie. Quand on jette le voile pardessus, le grand rebord du chapeau empêche qu'il ne touche immédiatementau visage. ;
A No. 4 on aperçoit uri bonnet de drap louge bordé de velours noir, par lequel se font reconnoître les Arméniens persans qui se sont établis en Natolie.
Fig. . 5 représente- la coiffure des femmes chrétiennes ou juives de Oiarbekir dans l'ancienne Mésopotamie entre l'Euphrate et le Tigre.
No. 6 Fig. ure la'coiffure d'une damé de la vallée1 de -Faran, près du'mont Sinaï.- Les égyptiennes ont aussi le'même costuma.
Fig. . 7 nous voyons1 le turban d'un prêtre du Caire, capitale, de l'Egypte. A
Fig. . 8 le turban de quelques négociants grecs de l'Archipel.
Nu. 9 Fig. ure' le bonnet des pôpé's grecs} il est ordinairement de feutre noir.' No. 10 le turban des interprètes des lois du Caire.
su No. 11 le bonnet ou Kul'oh de quelques derviches ou moines -turcs. No. 12 le turban que portent leshabitants de'Cutahyeh.
No. 13 Fig. ure les vêtements' ordinaires des Turcs. L'un a Une très-belle fourrure, et l'autre est orrié'd'un shavvl, que les turcs savent passer très-artistement autour de la tête et du cou.
No. 14 représente un repas turc.
Ad99998 07 079a/freCostumes XIX. Vol. VII. No. 77.
COSTUMES TURCS.
Fig. r montre une femme turque de Constan-
Fig. . 7 est une femme de l'Ile de:Naxos, la tinopie, et
Fig. . 2 une provinciale de la même plus belle et la plus grande d
(.s Cvclades. Ou nation, mises toutes deux comme on les voit attribue aux femmes de la capitale de Naxos dans les rues. Comme la loi leur prescrit une beaucoup de vanité. Leur costume est joli et vie extrêmement retirée, elles n'osent paroi- gracieux. * tre que très-soigneusement voilées, telles que .
Fig. . 8 représente une femme de l'île de nous les voyons ici. La première porte sur Marmora avec son enfant. ses habits ordinaires une robe de drap, large,
Fig. 9 nous fait voir une femme de l'île nommée Feredjeh j dont elle peut s'enye- d'Argentiera. C.es femmes sont jolies, mais lopper en entier, et sur la tête un voile, Hed- elles se dé
Fig. urent par les habits dont elles se jaz
(de mousseline blanche,)
qui lui couvre le surchargent. front. Les femmes des provinces, au lieu de
Fig. . 10. Les brassards sont ce que les femcette robe, se couvrent d'un Shawl ou d'un mes de l'île de Scio ont de plus saillant dans manteau. leur costume. Les femmes y sont célèbres
Fig. . 3 et 4 représentent des femmes grec- pour la beauté et l'affabilité, mais elles nuiques, riches et de distinction, de l'île d'An- sent à leurs charmes naturels par fa bizarerie dros, l'une des plus riches et des plus fertiles de leur accoutrement. Leurs colliers formés de l'Archipel. En qualité de chrétiennes elles de ducats enfilés sont d'une mode générale sortent dévoilées. chez les grecques.
Fig. . 5 est une grecque de l'île de Simia.
Fig. . Il représente une femme de Spra et
Fig. . 6 une bourgeoise de Pera, faux-bourg
Fig. . 12 une de l'île de Cypre. Leur costume de Constantinople, qu'habitent les ambassa- a beaucoup de ressemblance, cependant le deurs étrangers. Les femmes ne sont costu- voile de la première désigne la mabométanne, mées ainsi que dans l'intérieur de leurs et le . visage découvert de l'autre la chrémaisons, car elles ne sortent jamais sans être tienne, voilées.
Ad99998 07 080a/freCostumes XX. Vol. VII. No. 78.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1. Trois Femmes des îles de la Grèce.
Vous voyons ici trois femmes de Chio, Samos et Mitylene (autrefois Lesbos) ; ces îles sont voisines l'une de l'autre, et toutefois le costume de ces femmes est bien différent. Celle du milieu, qui est de Samos, a à-peuprès, le costume turc, comme le démontrent les pantalons larges dont elle est vêtue ; on croit voir au contraire dans celle de Mitylene, qui est à droite, une paysanne européenne joliment habillée, Celle de Chio est figurée ici, en habits ordinaires, pendant que celles que représente la planche précédente sont figurées dans leurs plus beaux atours. Dans ces îles les femmes grecques s'arrogent le droit de porter des pantouffles jaunes, privilège que les turcs se sont en quelque sorte réservé.
Fig. 2. Femmes turques.
Lé second groupe représenté ici rend très»ensible la différence qu'il y a entre les femmes grecques et les femmes turques. Elles sont figurées à côté l'une de l'autre dans les vêtements ordinaires qu'elles portent dans les villes, lorsqu'elles sortent publiquement. Les femmes turques ont le front et le menton voilés, pendant que la femme grecque a le visage entièrement découvert.
Fig. 3. Femmes Druses.
Ces deux femmes Druses sont des environs du Libanon. Les Druses forment une secte séparée de la vraie musulmane; le ]uge Hakem en fut un cruel réformateur. Les Druses sont un peuple cultivateur. Les femmes
Fig. urées ici sont occupées à moudre du blé entré deux pierres dans un moulin à main,
Fig. 4. Femmes turques d'Asie occupées à faire du pain.
Leur pain est sans levain ; c'est une tourte platte que l'on place sur les pierres brûlantes et qui se détache d'elle-même lorsqu'elle est cuite. La boulangère fume du tabac, ainsi que presque toutes les femmes turques.
Ad99998 07 081a/freCostumes XXI. Vol. VII. No. 79.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1 u. 2. Un Danseur et une Danseuse.
lia Danseuse et le Danseur, figurés ici, font dans le Sérail du Sultan leurs farces, pour amuser les dames du Harem. Ces Danseurs sont ordinairement grecs d'origine; mais aussi quelque fois françois ou italiens; on les introduit dans une cour bien close. Les dames, placées dans des loges grillées, voient sans être aperçues les tours de ces bateleurs. Le costume, surtout celui des femmes, est loin de favoriser une danse dirigée par l'art. Ils .ont dans les mains des Castagnettes, avec lesquelles ils battent la mesure. D'ailleurs ils exécutent ordinairement leurs sauts au son de la musique.
Fig. 2. Femmes de Syrie.
L'une, de ces femmes est d'Aleppo, capitale d'un Bachalic en Syrie, et l'autre est d'Antiochie, ville ancienne et célèbre, également située en Syrie; elles nous donnent une idée claire du costume des femmes turques en Asie. Aleppo est le centre du commerce que font les Turcs avec la Perse et les Indes, aussi y trouve-1-on les plus belles étoffes.
Fig. 3. Albaniens ou Arnautes.
Le groupe ci-joint nous figure le costume des Albaniens, nation qui habite l'ancienne Epire et l'IUyrie. Les Turcs les nomment Arnautes. C'est une nation guerrière trèsbrave, qui, à en juger par son langage, doit être un mélange de diverses peuplades. Il y a aussi des Albaniens à Cattaro, qui appartient maintenant à la France; on en trouve même une colonie en Sicile.
Fig. 4. Deux revendeurs ou colporteurs de Constantinople.
Cette figure représente deux merciers des rues de Constantinople. L'un vend du Cai* mac, ou lait caillé que l'on peut couper à morceaux, et que l'on mange avec du miel, du sucre et du sel. L'autre porte des légumes au marché.
Ad99998 07 082a/freCostumes XXII. Vol. VII. No. 80.
COSTUMES TURCS.
Fig. 1. et 2. Un porteur d'eau et un porte-faix.
Fig, i. représente un Saccas ou porteur d'eau militaire, et il y en a un grand nombre à l'armée, c'est le moindre grade militaire, ils n'ont point d'officiers particuliers, mais ils sont distribués dans les compagnies, L'eau qu'ils conduisent ne sert pas seulement à la boisson des soldats; ceux-ci s'en lavent aussi dans les prières, qu'ils sont obligés de faire chaque jour, quoique en campagne.
Fig. , 2, est un porte-faix ordînair- de Pera f faux-bourg de Constantinople. Ces gens, pour l'ordinaire Arméniens d'origine, peuvent porter des fardeaux incroyabes.
Fig. 3. Une voiture nuptiale grecque.
Ces voitures, nommées Arabal- sont destinées à aller chercher les femmes cui doivent assister à la célébration des* noces. On les pare de fleurs et de feuillages, ainsi que les bestiaux qui les traînent, et ce sont ordinairement des boeufs. On attache même aux harnois des sonnettes, pour relever la pompe du convoi. .
Fig. 4. Un tombeau turc.
Ici est figuré un tombeau turc; le turban placé sur la pierre sépulchrale, désigne 1» rang du défunt. Les Turcs tâchent de décorer aussi agréablement que possible leurs tombeaux; ils y plantent même des fleurs et des arbres, aussi les rapports de tous les voyageurs s'accordent-ils à donner aux cimetières turcs un air trës-riant. Notre planche figure ici une veuve devant le mausolée de son époux,, et un enfant lui offre une rose qu'il vient de cueillie sur le tombeau.
Ad99998 07 083a/freAmphibies XXVII. Vol. VII. No. 81.
TORTUES D'UNE GRANDEUR COLOSSALE.
Fig. 1. Tortue franche ou Mydas. (Testudo Mydas. L.)
La Tortue franche, si remarquable par son volume gigantesque, se trouve communément et vit sur les rivages des îles entre les. tropiques; elle a jusqu'à 7 pieds de long, 4de large, et pèse alors de 7 à g quintaux. Sa carapace, qui lui sert de cotte d'armes ; est divisée en plusieurs plaques, et elle a tant de consistance qu'une voiture peut passer dessus sans l'endommager. La tête, la queue, et les pieds sont recouverts d'écaillés comme ceux des lézards. ' Lés ongles des pieds sont pourvues de nageoires, de sorte que cet animal nage. avec beaucoup de facilité. La bouche n'est point munie de dents, mais d'une mâchoire très - ferme et dentelée. Elle se nourrit de plantes marines, qu'elle cherche paisiblement et par troupes sur les côtes de la-mer. Dans les trois différentes pontes annuelles, la femelle dépose jusqu'à 300 oeufs dans le sable du rivage, pour que le soleil les fasse éclore. Ces oeufs sont ronds, de deux pouces dé diamètre, et bons à manger. La chair de la tortue franche e"t d'unrgoût exquis et est trèsrecherchée en Europe sur-tout en Angleterre. Sa grande utilité fait qu'on lui dresse toute sorte de pièges. On les prend le plus communément lorsque les femelles se rendent, pour la ponte, à terre, où on les attend pour les tuer, ou bien on les tourne sur îe dos, position où elles ne peuvent plus se mouvoir. On lui donne aussi le nom de Tortue verte (green turtle). surtout en Angleterre,' parcequ'eîle sa graisse est d'ua vert plus ou moins foncé.
Fig. 2. La Tortue Caouane. (Testudo Caretta. L.)
La Caouane ne le cède en rien pour le volume à la précédente; elle se plaît particulièrement dans les régions brulantss de l'Amérique sous la zone torride; cependant elle se trouve dans la. méditérranée sur les côtes de Sardaigne; elle est très-couràgeuse et attaque les jeunes crocodiles qui se trouvent dans les fleuves de l'Amérique. Elle se nourrit, non de plantes, mais de coquillages, ce qui rend sa chair huileuse, rance, coriace et de mauvais goût; aussi ne lui donne-t-on pas la chasse comme à l'autre. > Quoiqu'on lui donne quelquefois le nom de Caret, sa carapace est peu propre aux ouvrages fins d'écaillé.- C'est au contraire la carapace du Caret, '(Testudo imbricata L.) dont nous avons donné la description dans notre Porte - feuille d'enfants, (Vol. I. i\o. 23) que l'on travaille avec beaucoup de succès. On a eu donc grand tort de confondre ces deux espèces.
Ad99998 07 084a/frePlantes. CXXXII. Vol. VII. No. 82.
PLANTES D'ORNEMENT.
Fig. 1. Yucca à feuilles d'Aloès. (Yucca aloëfolia. L.)
L' Yucca à feuilles d'Aloès , originaire de l'Amérique méridionale, a été transporté en Europe dans nos serres-chaudes. De la racine grosse et rameuse s'élève la tige droite et également forte qui dans sa patrie parvient jusqu'à la hauteur de (5 à 20 pieds. À la pointe supérieure est un bouquet de feuilles longues, roides et lancéolées. Les fleurs sont disposées en une grappe longue et droite au sommet de la tige, blanches en dedans, couleur dé pourpre en dehors, ainsi belles à la vue, maïs désagréables à l'odorat. La floraison terminée, il paroît des graines, qui ne parviennent jamais chez nous à leur parfaite maturité. Cette plante ne fleurit que rarement chez nous, et de plus elle n'atteint jamais la même hauteur, ni la même grosseur que dans sa patrie. Des filaments des feuilles on fait des cordes, dont les Indiens se servent.
Fig. 2. Aloès panaché. (Aloë variegata. L.)
Ce petit Aloès panaché est originaire du Cap de bonne Espérance, d'où sa graine a été apporté en Europe en 1700. Les feuilles serrées, peu charnues, ont de 5 à 6 pouces de long, trois bords cornés, d'un vert foncé et sont marquées de taches blanches, Audessus d'elles s'élève le pédoncule de 12 pouces de long, portant de très-jolies fleurs rouges, qui, comme dans les autres espèces d'Aloès, contiennent un suc assez doux. Cet Aloès, de même que les autres plantes du Cap, ne fleurit dans nos orangeries qu'en hiver. Ces feuilles diversement tachetées lui font donner quelquefois le nom d'Aloès perroquet.
Ad99998 07 085a/freOiseaux LXXXIII. Vol. VII. No. 83.
ESPÈCES ÉTRANGÈRES TRÈS-RARES DE GRIMPEREAUX.
Cette planche nous représente divers grimpereaux étrangers très-rares tels que les a ligules et décrits le naturaliste françois Vieillot.
Fig. 1. Le Cap-noir. (Certhia cucullata. Shaw.)
Ce Grimpereau indigène à la NouvelleHollande, a 6 pouces de long, y compris le bec. Il a des deux côtés de la tête deux plumes noires qui descendent le long du cou en forme de cape. La poitrine est blanche, le ventre d'un rouge d'orange, et les ailes d'un bleu grisâtre. On voit sortir de son bec recourbé la langue terminée en une pointe figurant un pinceau, avec laquelle il saisit facilement sa nourriture.
Fig. 2. L'Héoro-taire moucheté. (Certhia guttata. Bechst.)
Cette espèce plus petite de deux pouces que la précédente habite également la NouvelleHollande. Plusieurs parties du corps supérieur sont marquées de taches noires sem' blables à des gouttes. Audessus de la partie supérieure du cou d'un brun- châtain- clair se trouvent sur le sommet de la tête des plumes plus longues, dont il forme à volonté une huppe.
Fig. 3. L'Héoro-taire à oreilles jaunes. (Certhia chrysootos. Bechst.)
Cet Héoro-taire à oreilles jaunes, plus grand que les précédents, se trouve également à la Nouvelle-Hollande, surtout dans les environs de Boiany B.ty. Son plumage est en grande partie d'un vert d'olive, son gosier jaune, et derrière les oreilles est placé un faisceau de plumes mobiles.
Fig. 4. Le Go-ruck. (Certhia Goruck.)
Cet oiseau se nomme proprement Gu~ gwarruck. Il poursuit avec la plus grande vivacité les insectes, et est continuellement en mouvement. Le vert est la couleur saillante de son corps, et les yeux sont entourés d'une tache rouge et chauve.
Fig. 5. Le Tuscalbin. (Certhia lunata. Shaw.)
Ce Tuscalbin, indigène, comme les autres espèces, à la Nouvelle- Hollande a 5* pouces de long. Le dos est d'un brun-clair, le ventre blnnc, et le derrière de la tête n»ire est orné d'une tache blanche en forme de croissant.
Fig. 6. Le Souï-Manga de Sierra Leona, ou le Quintilor. (Certhia quinquicolor. Bechst.)
Ce Grimpereau de 33. pouces se trouve en Afrique sur les côtes de la Sierra Leona. Son plumage est de 5 couleurs, savoir violet, bleu, vert, brun, et d'un rouge jaunâtre. C'est de là que lui vient le nom de Quintilor.
Ad99998 07 086a/freMélanges CLXVI. Vol. VII. No. 84.
RUINES DE PALMYRA.
Les superbes débris, dont la planche présente nous figure deux groupes, se trouvent dans le désert sablonneux, qui s'étend à l'est de la Syrie vers la Perse. Ils proviennent de Palmyra, ville autre-fois très-florissante et trèsopulente par un commerce: très-étendu. Elle fut fondée par Salomon, Roi des juifs, et détruite 272 ans après la naissance de JesusChrist par l'Empereur romain Aurelien. Lors de sa prospérité, elle étoit le centre du commerce que l'Asie orientale faisoit dans la mer Méditerranée et avec l'Europe, et l'Europe avec l'Asie, commerce qui, en enrichissant ses habitants , les mit à même de rendre leur ville la plus magnifique de l'vAsie? comme le prouvent ces ruines.
Fig. 1. Le temple du Soleil.
Cette figure représente le magnifique Temple du Soleil, divinité qu'adoroient les Palmyriens. On l'aperçoit dans le fond à droite. H a 92 pieds de long, 40 de large} et il est entouré de colonnes corinthiennes de 50 pieds de haut. A quelque distance il étoit entouré d'une haute muraille, formant un carré, ornée, tant en dehors que versle temple, de pilastres, et attenante aux souter* rauis. Il ne reste plus que 16 de ces pilastres. Ce temple sert maintenant de Mosquée aux Béduins qui se sont établis dans la contrée, et qui l'ont décorée de quelques passages du Coran. L'espace entre le temple et le mur de clôture est couvert de mauvaises cabanes en pierres, qui servent d'asile aux restes des Palmyriens.
Fig. 2. La grande Galerie
est un superbe portique de colonnes corinthiennes, qui de loin paroît avoir la forme d'un cirque, et porte le nom de.grande galerie dePalmyra. Cette ville dominant le désert, qui la sépare del'Euphrate, on peut de là découvrir facilement ce fleuve.
Ad99998 07 087a/freMélanges CLXVII. Vol. VII. No. 85.
BEAUX ÉDIFICES DE FLORENCE.
Après Rome et Naples, Florence mérite la première place entre les villes d'Italie. Les chefs-d'oeuvre qui y sont encore, ses pompeux édifices, le souvenir de ses grands souverains, qui ont protégé et favorisé les arts et les sciences, en font les délices de tous les étrangers. Aussi avons-nous figuré sur la planche cijointe les édifices les plus remarquables de cette ville.
Fig. 1. Le Dôme de Florence, appellé Santa-Maria del Fiore.
C'est au mois de 7bre 1298 que l'on corn» mença la construction de ce magnifique Dôme, dont le derrière est
Fig. uré 'ici. Le premier plan en fut jeté par le célèbre architecte A'rnùljo di Lapo, disciple de Cimàbue, peintre également très-distingué. Plusieurs architectes y travaillèrent jusqu'à sa confection l'espace de 150 ans-. La coupole fut faite en I448 par Filippo "Brunellesco Lapi. Elle*est, ainsi que tout le dehors de l'église, incrustée de marbres blanc et noir. L'intérieur est décoré de peintures et d'ouvrages en bronze et en marbre des premiers anciens artistes de Florence. Le Dôme a 380 pieds de haut. Le clocher ou campanile, qui est à gauche, est incrusté de marbres noir, blanc et rouge; il a 280 pieds de haut, et il est très- artistement construit.
Fig. 2. Le Vieux Palais avec ses alentours.
Le Vieux Palais (1), nomme Palazzo Vecchio, est un des plus anciens édifices de Florence, et a acquis une grande célébrité dans les troubles de cette ville. La cour contient les plus belles statues des plus grands maîtres, tant en bronze qu'en marbre. On voit aussi dans les trois halles de la Loggia (2) les chefs-d'oeuvre de Donatello, Benpenuta Cellini et de Giovanni di Bologna. L'édifice (3) placé dans le lointain n'est pas moins remarquable, c'est la célèbre Galerie de tableaux et de statues.
Ad99998 07 088a/freAmphibies XXVIII. Vol. VII. No. 86.
ESPÈCES DE VIPÈRES.
Fig. 1. La Vipère atroce. (Coluber atrox. L.)
Cette Vipère habite dans les Indes orientales, surtout dans l'île de Ceylan. Elle a au delà d'un pied de long; là mâchoire supérieure est armée de deux grands crochets à venin mobiles. Sa tête est très-applatie en dessus, et la couleur est d'un gris blanchâtre avec le dessus • marqué de taches transversales d'un brun sombre.
Fig. 3. Le Chayque. (Coluber stolatus. L.)
Le Chayque se distingue par deux bandes jaunâtres, qui se prolongent le long du corps, qui est d'un brun grisâtre. Le mâle a le long du cou des taches noires, que n'a point là femelle. Cette Vipère a la mâchoire supérieure armée de trois,rangs de petites dents aiguës, mais qui ne contiennent aucun venin.
Fig. 2. La Vipère hébraïque. (Coluber severus. L.)
La couleur du dessus du corps est d'un roussâtre un peu rembruni, avec onze à treize chevrons jaunes, entourés d'une couleur un peu rembrunie. Comme on la compare à des lettres hébraïques, on lui a donné-en françois le nom. d'hébraïque. Le dessous de cette Vipère est d'un blanc jaunâtre sans aucune tache. Seba prétend que cette Vipère, vit en Asie au Japon.
Fig. 4. La Vipère coralline. (Coluber corallinus. L.)
Cette Vipère a le nom de Coralline à cau-se de ses écailles dorsales, arrondies en devant, aiguës en arrière, imbriquées et disposées sur seize rangées longitudinales un peu. séparées les unes des autres, comme des tiges de corail déliées et articulées. Cette Vipère habite dans les Indes orientales, et atteint 3 pieds de.long. Nous la voyons ici avaler un lézard , ce qui nous donne l'occasion d'observer la manière extraordinaire, dont les serpents ouvrent la bouche pour saisir leur proie.
Ad99998 07 089a/frePlantes CXXXIII. Vol. VII. No. 87.
PLANTES OFFICINALES.
Fig. 1. Le Ricin ordinaire. (Ricinus communis. L.)
Le Ricin ordinaire indigène à l'Afrique, ainsi qu'à plusieurs parties de l'Asie, mais surtout aux Indes orientales, y atteint la grandeur naturelle d'un arbre considérable. On le trouve aussi dans les contrées méridionales de l'Europe, comme aussi dans nos jardins, mais isolé. Ils n'ont que 4 à 5 pieds de haut, et ne durent que deux ans. Le tronc est verd et creux; les feuilles en forme de bouclier et laciniées tiennent à de longs pédicules. Vis-à-vis paraît le grand pédoncule (a), sur lequel reposent des fleurs blanchâtres d'une forme circulaire. Les capsules (ft) qui leur succèdent sont charnues et contiennent dans leurs trois compartiments une semence oblongue et luisante, qui est un excellent remède surtout contre les obstructions. On extrait fréquemment de ces graines une huile épaisse et très-grasse, douée des vertus salutaires susmentionnées, et à laquelle on donne souvent le nom d'huile de Castor} 0» btûle même cette huile aux Indes.
Fig. 2. L'Alchimille commune. (Alchemilla vulgaris. L.)
L’Alchimille commune, nommée aussi patte de lion à cause de la forme de ses feuilles , croît en Allemagne sans culture dans les pacages humides et dans les prairies grasse». Les feuilles circulaires sont divisées en plusieurs pièces et dentelées. Au haut des pédicules chevelus, sont les. bouquets, dont les fleurs jaunâtres paraissent au mois d'Avril, et fournissent aux abeilles pendant tout l'été Une agréable nourriture. Les feuilles ont un goût un peu corrosif, et autrefois on les employait pouf les remèdes astringens; mais maintenant les pharmacieus n'eu font plus usage. Les qualités susdites rendent cette plante pro« pre à la tannerie. Les Alchimistes lui attri« buaient autrefois des propriétés particulières, et l'employaient fréquemment; aussi la nom» ment-ils l'Alchimille.
Ad99998 07 090a/freOiseaux LXXIV. Vol. VII. No. 88.
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE HUPPES ÉTRANGÈRES.
Fig. 1. La Huppe d'Afrique. (Upupa africana.)
Cette Huppe assez semblable à celle qui se trouve communément en Europe et dans l'Afrique septentrionale, s'en distingue cependant, en ce que son faisceau de plumes rouge est plus petit que celui de l'autre, et que les plumes n'ont pas à leur extrémité noire, la tache blanche qu'a la huppe commune. La couleur «3e rouille est la dominante. Il a sur le dos deux bandes noires, et une blanche sur les plumes qui couvrent les alles.
Fig. 2. La Huppe grise. (Upupa capensis. Gmelin Lin.)
Cette Huppe qui se trouve dans l'Afrique méridionale et à Madagascar, a io pouces de long; sa tête est ornée d'un faisceau dé plumes blanches penchées en avant. La couleur principale est d'un brun grisâtre,- le dessus du corps et le cou sont blancs ; et les pennes sont pareillement tachetées de blanc. Les pieds «ont blancs, les ongles sont brunes.
Fig. 3. Le Promerops à longue queue. (Upupa Promerops. Lin.)
Ce Promerops habite également la pointe méridionale de l'Afrique, et quoique son corps ne soit pas plus grand que celui d'une alouette, il a pourtant, y compris sa longue queue du milieu, ig pouces de long. Le dos et les alles sont d'un bruii noirâtre. La partie supérieure du ventre est d'un rouge brunâtre. ; la partie inférieure, ainsi que les cuisses, la queue, les pieds et les orteils, est d'un rouge uoir pâle. Les plumes do-derrière sont jaunes.
Fig. 4. Le Promerops bleu. (Upupa indica. Latham.)
Le plumage de ce Promerops, qui se trouve aux Indes orientales, est d'un beau bleu, plus foncé cependant dans le dessous du corps; L'extrémité de ses alles couvre le' quart de sa queue, qui a 4I pouces de long. Les pieds sont couleur de plomb pâle.
Fig. 5. Le Promerops à bec rouge. (Upupa erythrorhynchos, Lath.)
Cette espèce indigène à l'Afrique méridionale a 12 pouces de. long, et son bec rouge Qo lignes. La tête et le dos sont couleur d'acier luisant, mais la couleur du gosier tire sur le violet. Les alles, la poitrine et le ventre sont d'un vert jaunâtre. Les pences sont couleur d'acier tirant sur le bleu.
Fig. 6. Le Promerops olivâtre. (Upupa olivacea. Bechst.)
Il habite les îles de la mer du sud, et a 7§ pouces de long. La tête et la partie supérieure du corps sont foncées, la poitrine et le devant du dessous du corps sont d'un vert-olivâtre clair, tirant sur le jaunâtre.
Ad99998 07 091a/freInsectes LXIV. Vol. VII. No. 89.
PAPILLONS EXOTIQUES.
Les 3 espèces de Papillons, Fig. urées sur cette planche, habitent les contrées mitoyennes de l'Amérique, telles que Surinam.
Fig. 1. L'Amphinome. (Papilio Amphinomus. L.)
Le dessus des alles supérieures et inférieures {A) est fond noir, orné de plusieurs taches vertes. Au milieu des grandes ailes est une bande large et blanche. Le dessous (.B) des ailes supérieures est brun, et celui des ailes inférieures est d'un brun foncé. Le dessous des premières a la même bande que le dessus; pendant que celui des alles inférieures a de belles marques d'un rouge de pourpre en forme de rayon. Ce Papillon se trouve, comme nous l'avons dit, à Surinam, où la chenille vit sur les jasmins des Indes.
Fig. 2. Le Policaon. (Pap. Polycaon. L.)
Les aîles supérieures (A) ont sur un fond foncé une bande jaune et large, mais qui ne s'étend pas jusqu'au bord. Cette même bande jaune embellit aussi le dessu; des ailes inférieures et même est-elle un peu plus large. Les aîles de dessous (B) ont 6 fortes écjbancrures, parées des deux côtés de taches eri.forme de croissant, formant sur les aîles de dessous 3 lignes, dont la 1ère est d'un jaune verdâtre, la 2e d'un bleu clair $ la 3e d'un rouge de-tuile. La chenille d'un brun clair se trouve à Surinam sur l'Althée.
Fig. 3. Le Papillon brun clair de Surinam. (Pap. Lena. L.)
Les aîles supérieures (a) sont en dehors d'un brun clair, mais plus foncé vers le bord. Le dessous, en tirant »ers le corps, est d'un violet sale, puis bleu, ensuite violet foncé, avec des gouttes bleu de ciel, qui en partie ont un oeil blanc. Les aîles inférieures (&) sont brunes ornées de taches et d'yeuy.
Ad99998 07 092a/freMélanges CLXVIII. Vol. VII. No. 90.
PYRAMIDES DU MEXIQUE.
V-/n trouve encore fréquemment dans la nouvelle "Espagne, ou Mexique, des débris assez bien conservés de grands édifices, construits par les anciens habitants. Telles sont les Pyramides
Fig. urées sur cette planche.
Fig. 1. La Pyramide de Cholula.
Cette Pyramide, située à l'Est de la petite ville Cholula, a quatre sommets égaux et 172 pieds de hauteur perpendiculaire. A sa base, la,face latérale a 1355 pieds de longueur horizontale. Elle est en briques de terre glaise séchées, liées ensemble avec de l'argile. Au moment où les Espagnols pénétrèrent dans cette contrée, 120 degrés conduisoient au faîte de cette pyramide, qui a encore de chaque côté 230 pieds. Au lieu du temple consacré au dieu de l'air Quetzalcoatl qui s'y trouvait, il y a une église catholique couronnée de cyprès.
Fig. 2. La Pyramide de Papantla.
La base de cet antique édifice forme un carré parfait, dont la face latérale a 77 pieds de -long., La hauteur perpendiculaire est de 5} pieds. Elle a 6 plates-formes diverses, elle est bâtie en énormes pierres détaille de porphire, qui se distinguent, par un travail parfait et par la grande régularité de leur coupe. Un escalier très-large de 57 degrés, dans le milieu du côté tourné vers l'orient, conduit au plan du sommet applati. Le revêtement des plates • formes est orné d'une grande quantité de petites niches carrées, dont le nombre a vraisemblablement rapport à un calendrier en usage chez un peuple, les Tulteques, qui habitait cette contrée, x C'était sur la plate-forme la plus élevée de ces pyramides tronquées que les anciens habitants de la Nouvelle-Espagne adoraient leurs divinités. L'intérieur servait de lieu de sépulture pour les rois et les grands. Elles étaient ceintes d'une très-haute muraille; cette enceinte, outre les habitations des prêtres, contenait des magasins pour les vivres et les armes; de sorte qu'une pareille, pyramide tenait lieu dans ces temps- là de forteresse. Il n'y a que 30 ans que des Espagnols en allant à la chasse découvrirent ce magnifique édifice pyramidal. Il n'est pas loin de Papantla, grand village indien, dans la partie septentrionale de l'intendarice de Veiacmz.
Ad99998 07 093a/freMélanges CLXIX. Vol. VII. No. 91.
BEAUX ÉDIFICES D'ITALIE.
Fig. 1. La place du Dôme à Pise.
Outre les bains célèbres, qui sont dans son voisinage, l'ancienne ville de Pise, située sur l'Arno, dans le ci-devant grand Duché de Florence, a des édifices très-dignes de fixer l'attention des voyageurs. La place de la cathédrale nous en offre ici plusieurs. A gauche nous remarquons d'abord le dôme de St. Jean Baptiste, nommé il battisterio di San Giovanni, dont la coupole se termine en pointe. Il fut bâti depuis 1152 jusqu'en 1264. Les présents du roi Ruggieri de Sicile ainsi que les dons gratuits de 34,000 familles de Pise fournirent à cette bâtisse. Il est tout recouvert de marbre. Au milieu de la place s'élève, en forme de croix latine, la cathédrale, consacrée à la St. Vierge, construite dans son entier en marbre, ayant les plus belles portes en bronze. Les premiers artistes de l'Italie se sont empressés de l'orner de mosaïques,-de tableaux, de bas-reliefs et de statues. La vue donne à droite sur le clocher nommé il Campanile, tour inclinée, dont la périphérie supérieure dépasse du côté de la ville, la base de 14 à 15 pieds. Il a 142 pieds de haut; bâti sur un terrain mouvant, ce clocher s'affaissa pendant qu'on le construisait et il est resté tel. On y voit les plus belles statues de marbre, qu'on a tirées des anciens temples grecs, qui ont été détruits.
Fig. 2. Le palais grand-ducal, nommé Pitti, à Florence.
Il fut bâti par un gentilhomme florentin, Luca Pitti. Après sa mort, les Médicis en firent l'acquisition, l'habitèrent, et depuis ce tems les souverains de Florence en ont fait ; ,leur palais de résidence. Les Salles de ce superbe palais renferment les plus beaux chefsd'oeuvre des anciens artistes d'Italie, ce qui a rendu ce palais célèbre dans tout l'univers.
Ad99998 07 094a/freInsectes LXVI. Vol. VII. No. 92.
BEAUX PAPILLONS EXOTIQUES.
Fig. 1. (A. B.). L'Hécube. (Papilio l’Hecuba. L.)
Ce magnifique papillon, figuré ici dans sa grandeur naturelle indigène aux environs de Cayejme, située dans l'Amérique méridionale, ne le cède qu'à un très-petit nombre de papillons pour la grandeur et la beauté. La partie supérieure des aîles de devant est pour la plupart couleur d'orange foncé. De la jointure des aîles vers l'extrémité se prolonge le long du bord supérieur un bande fauve qui se perd dans le noir. La partie inférieure des aîles de devant est en grande partie noire et échancrée à l'extrémité. Le dessous des aîles, (Fig. . i.B.) est encore bien plus brillant, et la représentation en donne une biers plus juste idée que des paroles; nous remarquerons'seulement que toutes les taches ont le plus bel éclat a-rgenté. Le haut du corps est couleur de chair et le bas brun. ,
Fig. 2. L'Astarte. (Papilio Astarte.)
Les aîles sont d'un fond noir. Sur les aîles de devant se trouvent deux bandes d'un rouge de carmin, et une seule sur celles de derrière. Il a le corps violet et les yeux rouges; Surinam est la patrie de ce papillon.
Fig. 3. La Junie. (Papilio Junia)
Ce joli papillon est absolument d'un bleu d'azur, à l'exception du-milieu du dessous des aîles, où le bleu tire sur le'violet, et des yeux, qui sont rouges. '.Mais les cornes sont égaler ment bleues. 11 est comm'e le précédent indigène à Surinam.
Ad99998 07 095a/freAmphibies XXIX. Vol VII. No. 93.
TORTUES D'EAU DOUCE.
Les Tortues figurées ici vivent presque toujours dans l'eau douce, mais elles déposent leurs oeufs sur le sable, où elles se plaisent à rester longtems.
Fig. 1. La Tortue jaune. (Testudo flava.)
Cette Tortue habite les parties tempérées de l'Europe, l'Italie, la Sardaigne, la Hongrie, et même quelques contrées de l'Allemagne. Sa carapace de 8 pouces de long, est d'un vert d'herbe foncé, et très-agréablement tachetée de points jaunes, disposés sur des lignes rayonnées. Elle vit comme la tortue bourbeuse dans les marais, et s'y nourrit de petits insectes, de buccins d'eau, de petits poissons et d'herbes. La carapace est composée de 13 grandes plaques, et le bord en a 35. Les pieds «ont aussi couverts d'écaillés.
F. 2. La Tortue molle ou féroce. (Testudo ferox. L.)
Cette espèce de Tortue, qui se trouve dans les rivières da sud de la Caroline, est la plus grande des Tortues d'eau douce, puisqu'elle pèse souvent 70 livres. La chair est grasse et agréable au goût. La carapace est verte, et le milieu en est dur et osseux, mais les bords en sont cartilagineux et flexibles. Sur le devant et le derrière de la carapace il y a des tubercules lisses et oblongs. La petite tête est un peu amincie en avant, et le nez forme, comme dans la taupe, une espèce de trompe. La queue est courte, épaisse et large. Les oeufs sphéroïdes ont 1 pouce de diamètre; et elle en pond ordinairement 30. La Tortue féroce est robuste et courageuse; dès qu'on l'attaque, elle se redresse sur ses pieds, s'élance contre son ennemi et le mord avec violence.
Ad99998 07 096a/frePlantes CXXXIV. Vol. VI. No. 94.
PLANTES EXOTIQUES.
Fig. 1. La magnifique Schotie. (Schotia speciosa. Juss.)
La magnifique Schotte, indigène à plusieurs contrées de l'Afrique, fut d'abord transportée en Angleterre l'an "1760, et delà dans les .autres parties de l'Europe, où on la cultive dans les serres-chaudes comme une plante de parade à cause de l'éclat de ses fleurs. Les- petites feuilles plumassées sont placées vis-à- vis les unes des autres, et sont unies, roides et luisantes. Les fleurs d'un ,pouce delong sont d'une couleur de rose foncé, et tiennent à un pédoncule ligneux 5 mais le calice est d'un rouge d'écarlate. Les Hottentots en font cuire la semence et la mangent.
Fig. 2. Le Badamier de Malabar. (Terminalia Catappa. Linn.)
On fait dans les jardins de l'Inde des plan* rations régulières de ce Badamier, qui forme1 un bel arbre, et ressemble pour la forme pyramidale à notre pin. Lee feuilles de dix pouces de long, qui s'élargissent en avant, pri-, vées d'odeur, sont amères. Les fleurs, grossies à a tiennent en forme de grappe à un pédicule plus long. Le fruit, de 3. pouces de long et ovale contient une amande, que l'on sert toute crue sur les meilleures tables do l'Inde, on en retire aussi une bonne bulle, qui ne rancit jamais. Las Indiens emploient le suc de ses feuilles mêlé avec de l'eau de ris, comme un remède très »salutaire dans plussieurs maladies.
Ad99998 07 097a/freMélanges CLXX. Vol. VII. No. 95.
HABITANTS DE LA COTE NORD-OCCIDENTALE DE L'AMÉRIQUE.
Nous avons puisé des notions plus certaines sue les peuples qui habitent le Nord-ouest de l'Amérique dans le voyage récent de Mr. de £ahgsdorf, qui accompagna le capitaine russe de Krusenstern en 1803 et 1807 dans son voyage autour du monde. La planche cijointe figure quelques-unes de ces nations.
Fig. 1. Habitants de St. José.
Les indigènes de la mission espagnole de St.. José (Joseph) dans la nouvelle Californie, sont bien bâtis, forts, basanés et ont les cheveux noirs. Les moines espagnols en ont converti plusieurs au christianisme, qu'ils ont baptisés, et à qui ils ont fait adopter la vie sociale. Les habitants de St. José, ainsi que les sauvages, sont passionnés pour la danse, qui consiste dans des mouvements expressifs. Pour cela ils se peignent, en noir, rouge et blanc; quelques-uns collent sur le corps et les cheveux de l'édredon blanc; d'autres en- I fin peignent sur leur corps nu les vêtements des soldats espagnols.
Fig. 2. Les Caluches de Sitcha à.une danse.
Les Caluches sont les habitants originaires deNorfolksound; ils sont ramassés, ils ont les cheveux noirs et sont d'une couleur de crasse, qui augemente encore par le- frottement de terres de diverses couleurs. Ils sont ordinairement nus, et ne mettent que quand il fait un froid rigoureux, ou pour se parer, ou à la danse, des sarraux faits à l'Européenne qu'ils achettent ou échangent. La Danse est aussi leur occupation favorite, et ils s'y pré» parent des heures entières. Ils se peignent le visage avec des terres de couleur, bordent leurs souquenilles de peaux d'hermeline et placent dans leurs cheveux les plumes de l'aigle à tête chauve (Falco leueocephalus)Formés sur une ligne, leur danse ne consiste qu'à -faire de grands sauts sans bouger de leur place. L'un d'eux, armé d'un grand bâton, en frappe la terre pour marquer la mesure. Les femmes placées tout autour les accompagnent de leur chant. Leurs lèvres de dessous sont percées dès leur bas âge et difforrnement alongées par des morceaux de bois qu'on place dans ces trous.
Ad99998 07 098a/freMélanges CLXXI. Vol. VII. No. 96.
LES PAGODES DE MAVALIPOURAM.
Ces Pagodes indiennes de Mavalipouram sont situées, non loin de la côte de Coromandel, entre Madras et Covelong, sur un rocher, dont elles font même partie intégrante. Comme plusieurs autres édifices des premiers Hindous, elles sont taillées dans le roc, ce qui a exigé une patience et un ouvrage incroyable. Ce n'est qu' après leur avoir donné leur forme extérieure, que l'on creusa le dedans d'après les règles de l'architecture. On arrive d'abord au roc taillé, connu sous le nom des sept pagodes; plus loin sur le côté méridional de la colline se trouvent les deux pagodes, figurées ici, taillées dans le roc, ayant près de 30 pieds de long, 20 de large et à peu près autant de haut. Elles ont dans leur structure, à cause des angles aigus, quelque ressemblance avec le style gothique. On voit près delà petite pagode un éléphant taillé dans sa grandeur naturelle, et devant, un lion d'une grandeur colossale. L'intérieur des deux pagodes n'est pas achevé. On en attribue avec beaucoup de vraisemblance la cause à un tremblement de terre, comme on peut en juger par une fente de 4 pouces de large, qui coupe du haut en bas l'édifice de la jolie pagode, composé d'une seule pièce, et vraisemblablement aussi jusqu'à une certaine profondeur, le rocher qui lui sert de base. On peut en donner encore d'autres preuves. Il y avoit des édifices, sur cette côte, qui furent renversés dans la mer^ et il est très-probable que le même tremblement de terre, qui les a détruits, ait empêché d'achever les pagodes.
Ad99998 07 099a/freInsectes LXVII. Vol. VII. No. 97.
BEAUX PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. I’Achate. (Papilio Achates.)
On a figuré ici la femelle de ce charmant papillon parceque ses couleurs sont beaucoup mieux distinguées que celles du mâle. «Le dessus des aîles de devant est d'un brun verdâtre. Les taches triangulaires, d'un rouge ponceau à la jointure des aîles, et les taches coniques noires qui servent de fond aux premières, sont dans le mâle jaunes et blanches. Le dessous des aîles de devant est d'un fond noir, tacheié de 7 écussons blancs,, de 2 rouges, tirant sur le jaune; il y a 6 échancrures rouges. Ce papillon est indigène à l'Asie occidentale, comme à la Chine, à l'île de Java et au Corornandel.
Fig. 2. La Bérécynthie. (Papilio Berecynthia.)
La couleur de ce papillon, indigène à Surinam, est d'un brun foncé, coupé non loin du bord des aîles, par une bande peu large d'un jaune rougeâtre.
Fig. 3. Le Philocles. (Papilio Philocles.)
Ce papillon est également indigène à Surinam. Le fond de la couleur des aîles de devant supérieures est noir. Vers le bord est une tache en cerceau d'un bleu-clair, bordée de blanc, et entre celle-ci et la jointure des aîles se trouve un cercle ovale, qui contient quelques points blancs.
Fig. 4. Le Pretus. (Papilio Pretus.)
Le Cap de bonne espérance est sa patrie. Le dessus des aîles est noir, et orné de beaucoup de taches vertes, laisantes comme de la . soie. Les aîles de derrière sont d'un farua rougeâtra avec des taches d'an blanc pâle.
Ad99998 07 100a/frePlantes CXXXIV. Vol. VII. No. 98.
PLANTES DE PARADE.
Fig. 1. La Guimauve syrienne. (Hibiscus syriacus. L.)
Cette belle plante originaire de Syrie, est cultivée maintenant dans nos jardins, qu'elle décore par le nombre et la beauté de ses fleurs. Elle fleurit depuis le mois d'août jusqu'en automne; placée à l'abri des rigueurs de la saison, elle se conserve en plein air, pourvu qu'on ait soin de la couvrir en hiver. Les feuilles pointues sont à 3 bouts, et dans leurs angles sertrouvent les grandes et belles fleurs. Le bouton d'un rouge foncé s'épanouit en 6 à 1 feuilles d'un blanc rougeâtre avec des veines rouges, mais le milieu est plus foncé. Sa se_ mence parvenant rarement à sa maturité à cause de sa fleuraison tardive, on la propage par des marcottes ou des boutures.
Fig. 2. Le pommier chinois. (Pyrus spectabilis.)
Le pommier chinois, connu en Europe depuis 1780, est remarquable par ses fleurs rougeâtres à demi doubles, qui ont l'air de petites roses, etjjui le rendent très-agréable à la vue. Le tronc parvient à la hauteur »de 20 à 30 pieds, il prospère chez nous en plein air, cependant il demande un abri contre le vent; ses fruits mûrissent rarement. Sa beauté consistant, comme on l'a dit, dans ses fleurs,' on peut le cultiver pendant l'hiver, comme les autres espèces de fruits, dans les appartements, où sa fleuraison procure le plus beau coup - d'oeil.
Ad99998 07 101a/freMélanges CLXXII. Vol. VII. No. 99.
ARMES ET USTENSILES DES HABITANTS DE NUKAHIVA.
La planche ci-jointe représente les armes et les ustensiles des habitants de Nukahiva, île de la mer du sud, dont nous avons déjà fait mention dans le CXXVIII. cahier. Ces armes et ustensiles sont ici figurés avec beaucoup de goût.
Fig. . I. nous fait voir une massue d'armes, dont le bout est décoré de tresses faites des cheveux d'un ennemi vaincu. Fig. . 2. un hausse- col composé de plusieurs petites barres d'un "bois très-léger, en forme d'un fer à cheval, et orné de pois noirs et rouges, qui y sont collés; Fig. . 3. deux échasses avec des sculptures; Fig. . 4. un hameçon de nacre de perles; Fig. . 5. une Calebasse clissée; Fig. . 6. une hache de pierre avec un manche de.bois; Fig. . 7, un éventail arlistement natté; Fig. . g. deux diverses espèces de rames. Fig. . 9. une fronde faite de filaments de cocos; Fig. . 10. un ornement des jointures de la main et du pied en plumes; Fig. . il. deux pendants d'oreille formés d'une moule et d'une dent de cochon ;. Fig. . 12. deux javelots avec des ornements au ba3 et enfin Fig. . 13. représente une tête de mort garnie dé dents de cochon, en mémoire d'une victoire remportée par le possesseur: sur un ennemi.
Ad99998 07 102a/freInsectes LXVIII. Vol VII. No. 100.
DIVERSES ESPÈCES DE PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. La Sémiramis. (Papilio Semiramis.)
Cette espèce de papillon, extrêmement rare, fut trouvée sur une canne à sucre dans je plantage de Zoelen h Surinam. Elle appartient aux phalènes veloutées. Elle a les antennes plumassées, et une trompe presque imperceptible. Au duvet soyeux du derrière on "reconnaît aisément que c'est le mâle qui est figuré ici. Les taches triangulaires et en forme de. croissant des aîles de devant sont, comme les taches rondes-du derrière, transparentes, et semblables aux taches dès porte-miroirs. Les aîles de derrière ont à. leur extrémité un prolongement extraordinaire si fin et si mince, qu'il est étonnant que cet animal ne le- gâte pas en volant.
Fig. 2. La Lune. (Papilio Luna.)
Le dessus et le dessous de ce papillon ont les mêmes dessins. Les,yeux, dont il y en a un sur chaque aîle, sont transparents comme le verre; Il est indigène à la Jamaïque à NeuYork, à la Caroline, ait Mailand; sa chenille se nourrit des feuilles de Sassafras. Au Coromandel, et dans l'île de Ceylan il s'en trouve une variété d'une couleur plus pâle et prèsque blanche, et dont les aîles de devant ont des bords larges et bruns.
Fig. 3. et 4. L'Impériale. (Papilio Imperialis.)
Ce papillon, indigène à Surinam, dont les aîles se terminent en queue, se distingue surtout par la magnificence de ses couleurs- Le dessus de ses aîles est d'un bleu d'azur, cependant les aîles de devant ont de plus une large bordure noire, et deux taches de la même couleur. Le dessous est poui la plupart vert, cependant les aîles supérieures ont à la jointure une tache ronde d'un bleu clair. Les aîles ont jusqu'à la première courbure des aîles de devant de petites pointes noires et le dessous des aîles inférieures joue le vert-d'or,
Fig. 5. Le Progne. (Papilio Progne.)
Ce superbe papillon, indigène à Neu York et à la Jamaïque, est tacheté à peu près en bas comme en haut, et ressembla au Robert le Diable des françois et au de gehakkel'de Aurélia des hollandais; les aîles ne sont pon;tant pas si échancrées, et le dessous des ailes inférieures n'a pas non plus le C argenté, qui distingue le papillon d'Europe.
Ad99998 08 003a/freMélanges CLXXIII. Vol. VIII. No. 1.
MANIÈRE DE TATOUER À NUKAHIVA.
Nous avons déjà parlé, à l'occasion de la planche 36 du VIL Volume de notre Porte- . seuille d'Enfans, de l'habitude où sont les habitants de plusieurs îles de la mer du Sud de se tatouer le corps, c'est-à-dire de barioler le corps avec des Fig. ures imprégnées dans la peau. Cette planche, ainsi que les deux suivantes, nous fera connoître cet étrange usage avec toutes ses gradations. Dans ces îles le tatouage est un art véritable, aussi voyons-nous
Fig. 1. Un maître de tatouage.
Il est à genoux devant une jeune femme, dont il tatoue la jointure de l'avant - bras gauche, qui repose sur son genou droit. Il se sert pour cela de l'os de l'aile du Paille en queue (Phaeton aetkereus.) dentelé et pointu en forme de,peigne, attaché à une baguette de bambou sous un angle obtus, sur l'extrémité de la-quelie il frappe avec une autre baguette, de sorte qu'il n'y a que l'épiderme de percé par cet instrument en sorme de peigne. Comme on commence par dessiner sur la peau les Figures, l'opération se fait ordinairement avec beaucoup de célérité, lorsque le maître de tatouage a de l'adresse. On srotte la légère blessure avec le charbon d'un noyeau de coco détrempé dans de l'eau, après quoi il y a une légère inflammation, et il se forme une croûte, et dèsquelle est tombée, la Figure est imprégnée pour toujours. Le Nukahivien qui entre dans la cabane apporte au maître de tatouage la tête d'un cochon pour sorr salaire.
Fig. 2. Figures ordinaires de tatouage.
Chacune a son nom et une signification qui lui est propre, et nous allons donner les principales d'après les renseignemens donnés par M. de Langsdorf dans son intéressant voyage, r. 2. Kake —- est imprégnée en dedans du bras. — 3. 4. 5. Enata, hommes. Il y a apparence qu'on imprègne ces Figures lorsqu'un homme a tué un ennemi et qu'on le mange. — 6. 7. Kake-opogo bande transversale sur l'oeil, les bras, la poitrine, les cuisses, s'imprègne surtout dans les festinj. - 8v Matta- Comor. Cette Figure représente la tête d'un homme et est entourée A'Enata 3. 4. 5., et est apparemment l'emblème d'un guerrier distingué, dont il décore la poitrine, les cuisses ou le dos. — 0. 10. Niho-Piata, dents de requin. Cette Figure ne sert qua d'ornement ainsi que la suivante, n. 12 Ehowa, tortue, sert au même objet ainsi que les Figures de lézard etd'autres animaux. __. 13. Tumaima ne se trouve que sur le dessus de la main, et 14, dont le voyageur ignore le nom, en dessous du bras et sur les cuisses.
Ad99998 08 004a/freMélanges CLXXIV. Vol. VIII. No. 2.
NUKAHIVIENS AVEC UN TATOUAGE TOUT DIFFÉRENT.
Les habitants de Nukahiva tatouent plusieurs années de suite leur corps par partie ,. de sorte que ce n'est que dans l'âgé mûr que ces baliolements se trouvent achevés. Lorsqu'un garçon a atteint sa douzième ou treizième année , on^ commence à tatouer quelques -Figures principales; on y en ajoute, tous les ans de nouvelles, et la parure entière n'est sinie qu'à 30 ou 35 ans. Plus le Nukahivien vieillit, pins les événements militaires ou pacisiques, qui le regardent, lui fournissent l'occasion d'en conserver le souvenir par des , Figures particulières imprégnées tsur sa peau. Celui, dont le dos est Figuré ici est encore jeune, comme on peut le voir facilement par les endroits de son corps qui ne sont pas encore tatoués, surtout aux pieds. Il tient dans la main droite une lance et dans la gauche une corde à laquelle pend la tête d'un ennemi qu'il a tué, laquelle est décorée avec les défenses d'un sanglier. Sa coiffure est remarquable ainsi que celle de son voisin. Il a pour pendants d'oreille des défenses de sanglier attachées à des moules avec du ciment ; et deux tresses de'cheveux, tournées en forme d'escargot, qui s'élèvent au dessus des oreilles, et ne ressemblent pas mal à des cornes, parent la tête qui d'ailleurs est entièrement r&sée. L'autre sigure, armée d'une masse d'armes, à l'extrémité de laquelle tient un faisceau des cheveux d'un ennemi qu'il a tué, représente un Nukahivien de 30 ans, qui tient à la main un éventail panaché. Ce tatouage complet rappelé l'armure des anciens chevaliers allemands, puisqu'il y a brassards, corselets, et hausse-col.
Ad99998 08 005a/freMélanges. CLXXV. Vol. VIII. No. 3.
UN NUKAHIVIEN AVEC UNE MASSUE ET UNE CALEBASSE.
Après avoir appris à connoître dans les deux celles de la planche précédente. Il tient de planches précédentes l'art du tatouage et ses la main gauche une calebasse parfaitement gradations, nous terminerons cet objet par la entrelacée de cordons, et de la droite une planche présente, qui Figure un homme de massue. Il a au cou un hausse-col sait avec la suite duroi de Nukahiva, qui se distingue des baguettes de l'arbre à pain. Des défenpar la beauté de sa Figure; tel que l'a fait ses de sanglier attachées à des moules avec dépeindre le Capitaine de Krusenstern. Cette du ciment parent ses oreilles ; le bas de son Figure est surtout remarquable par les formes bonnet est aussi garni de défenses et le haut symmétriques imprégnées dans la peau. Il est est sait de petites baguettes de l'arbre à pain, bien des artistes en Europe qui auroient beau- La pointe est ornée d'une tousfe de cheveux coup de peine à les imiter sur une belle sta- d'un ennemi vaincu, tue. Presque toutes ces Figure difsèrent de
Ad99998 08 006a/freOiseaux. LXXXV. Vol. VIII. No. 4.
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE PIGEONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. La Colombe Largup. (Columba cristata. Temminck.)
Elle est du petit nombre dés Colombes, dont la' tête est ornée d'une huppe, et peut avoir environ 1,3 pouces de long. La lête, le cou, la poitrine et le ventre sont d'un gris nuancé en teintes rie pourpre clair, et le cou et la poitrine sont à ressets métalliques ; au dessous des yeux ainsi que sur la gorge est une tache de jaune terreux. Les aîles sont d'un pourpreviolet, et les extrémités d'un bleu foncé; le dos et les plumes caudales d'un verd noirâtre; la partie intérieure du corps et le dessous de, la queue, couleur de rouille, et les pennes sont d'un rouge de vermillon. Cette charmante Colombe se trouve aux îles des Amis, dans la mer du Sud.
Fig. 2. La Colombe à ceinturon noir. (Columba cincta. Tem.)
Cette Colombe mesure 13 pouces. La tête et le cou sont d'un blanc pur; la poitrine est, en haut, d'un blanc jaunâtre, et en bas, recouT verte d'un large ceinturon noir et à angles Le croupion, lr-s grandes plumes des aîles et la queue sont d'un verd noirâtre, mais cette dernière est en desrous cendrée. Le ventre, l'abdomen et les cuisses sont d'un beau jaune, Elle habite l'Asie australe;
Fig. 3. La Colombe hérissée. (Columba Franciae. Latham.)
Elle a aussi 13 pouces de long. Depuis la jointure du bec jusque derrière l'orifice des oreilles est une peau lisse, dépourvue de plumes, colorée d'un rouge incarnat. La tête, le cou et la poitrine sont d'un beau gris-blanchâtre ; le reste da corps, les aîles et le dessous de là queue sont d'un beau violet foncé; mais le dessus est d'un rouge cramoisi vif. On l'a. trouvée à l'île de France.
Fig. 4. La Colombe grivelée. (Columba armillaris. Tem)
Elle a 13! pouces de long. Le dos et le devant du cou sont d'un bleu d'ardoise, ainsi que le ceinturon qui descend des deux côtés de la poitrine, mais qui ne se rejoint pas en bas. Un hausse-col tout blanc s'étend ovalement depuis l'orifice de l'oreille jusqu'à là poitrine. Le front et la gorge sont d'un gris cendré; toutes les parties inférieures sont blanches, les pennes alaires d'un brun-foncé. Les couvertures inférieures rie la queùe^ et celles du ventre ont au milieu une tache noire lancéolée sur un sond blanc. Cette Colombe habite l'Asie méridionale.
Fig. 5. La Colombe marine. (Columba littoralis. Tem.)
Elle habite les côtes des îles de l'Archipel indien depuis Java, jusqu'à la Nouvelle-Guinée et elle mesure [3 pouces. Jille est d'un blanc très-pur à l'exception des pennes alaires qui sont noires, et de l'extrémité'des plumes caudules qui ont des taches noires en forme de \ croissant.. Le bec et les pieds sont d'un bleu grisâtre..
Fig. 6. Colombe Oricou. (Columba auricularis. Tem.)
Cette Colombe vraisemblablement indigène aux îles.de l'Océan pacisique a 114, pouces de long. La presque totaliié de son plumage est d'un blanc uniforme. La queue est grise à son origine et noire à son extrémité, ainsi que le ' bout de chaque aîle. Lés grandes et moyennes pennes des ailes sont à leur origine d'un grisblanc et noires à leur extrémité. Les joues jusque derrière l'orifice des-oreilles sont dénuée» de plumes, et la peau nue se dirige sûr le de vant du couetdonne naissance à trois appendices ou barbillons flottants, à peu près comme" ceux du dindon, qui sont d'un beau rouge Les narines sont surmontées d'une épaisse carnasite d'un rouge de cerise.
Ad99998 08 007a/freAmphibies XXX. Vol. VIII. No. 5.
DIVERSES ESPÈCES DE RAINETTES.
Rainette bicolore. (Rana bicolor. L.)
Fig. 1. Vue dessus.
Fig. 2. Vue dessous.
Cette jolie Rainette, indigène à Surinam et vraisemblablement à la Guine'e, a 4 pouces de long. La tête aussi large que le corps , ayant un pouce, 9 lignes de long, est trigone, un peu obtuse en avant, plate en dessus et sur les côtés. Les narines sont petites, mais la bouche est très-ample. Le dessus du corps est bleu de ciel ; le dessous de la tête d'un violet trèspâle, et le dessous du reste du corps est d'un blanc jaunâtre. Une ligne blanche bordée d'un trait violet foncé, sépare la couleur bleue du dessus du corps de la blanche-jaunâtre. Des taches blanches, de diverses grandeurs, ovales, bordées d'un trait violet sont sur les bras, les doigts, la poitrine, le bas des flancs et la région de l'anus. Les pieds sont à doigts sendus, terminés chacun par une large pelotte visqueuse, par le moyen desquelles l'animal peut chercher sa nourriture sur les arbres.
Rainette à Bandeau. (Rana leucophyllata. L.)
Fig. 3. Vue dessus.
Fig. 4. Vue dessous.
Ce charmant animal habite pareillement Surinam, et a un pouce et demi de long au plus. Il a les iris dorés ; la tête petite et uu peu obtuse, et le front ceint d'an large bandeau , blanc et luisant. Il a sur la région dorsale inférieure une tache large, un peu ovale et blanche; des taches rondes, blanches, sur chaque bras et deux autres ovales de même couleur sur chaque jambe. La couleur du dessus du corps est d'un brun - rougeâtre, celle du dessous est lisse et blanchâtre. Les doigts de pieds ont des pelottes visqueuses. Les taches blanches, luisantes et comme argentées, qui ornent le dessus de son corps, sont très-symétriquement disposées. le-rm.
Ad99998 08 008a/freMélanges CLXXVI. Vol. VIII. No. 6.
EDIFICES REMARQUABLES EN RUSSIE.
Fig. 1. Le Kremlin ou le fort de Moscou.
Le Kremlin, (mot tartare qui signifie forteresse,) est aü milieu de Moscou, ancienne capitale de l'Empire russe, dont l'embrasement, qui a-eu lieu le Septembre igi2, a été une suite funeste de la guerre. Le Kremlin, qui n'a point été la proie dès flammes, a une lieue dé circonférence; il forme un polygone irrégulier, ayant à chaque angle une tour, entouré d'une' haute muraille et de fortifications, et baigné de 3 côtés par la Moskowa et la Neplimaja. Son enceinte ne contient que des édifices de pierres de taille, parmi lesquels se distinguent de loin et d'une manière très-pittoresque 3*2 églises par leurs coupoles dorées pour la plupart. Au dessus de celles-ci s'élève le clocher Ivan Weliki, (le grand Jean) qui porte 22 cloches. Ce qu'il y a de plus curieux c'est l'ancien palais des Czars, dont nous avons donné la description, planche 95. du V. volume de notre porte-seuille d'Enfans. Les richesses, qui étoient autre-fois conservées dans ce palais, et oient immenses. Les sondements da Kremlin ont été jetés dans le 12e siècle pu au commencement du 13e; mais ce n'est qu'en 1488, sous le règne à'Iwan WasiljawitcH I., que là plupart des édifices furent bâtis par l'architecte italien Riddlso Fiorovanti, tels qu'ils sont encore.
Fig. 2. Le Palais d'été impérial Petrowsky près de Moscou.
Ce Palais d'été, tel qu'il est maintenant, a été bâti sous l'impératrice Catherine II. et est placé sur la route de Pétersbourg à environ une lieue de Moscou, Construit dans le genre gothique, il est entouré d'une infinité de tourelles et de murs fourchus, peints de diverses couleurs, qui lui donnent un aspect singulier. L'intérieur est vaste, sans être magnifique. D'après un,antique usage, c'est là que descendent les monarques russes, lorsqu'ils viennent de Pétersbourg pour se faire couronner, et ils habitent ce palais jusqu'à ce que tous les préparatifs, nécessaires pour leur entrée solennelle dans Moscou, soient terminés.
Ad99998 08 009a/freOiseaux. LXXXVI. Vol. VIII. No. 7.
DIVERSES ESPÈCES DE PIGEONS EXOTIQUES.
Fig. 1. et 2. Colombar Commandeur. (Columba militaris. Tem.)
Fig. 1 représente le mâle, et la 2 la femelle. Sa longueur, depuis le bout du bec à l'extrémité de la queue est de I2
Ad99998 08 010a/freInsectes LXIX. Vol. VIII. No. 8.
PHALÈNES EXQTIQUES.
Fig. 1. Le Hibou. (Phal. N. Stryx.)
Fig. 2. Le Médor. (Sphinx Medor.)
Les ailes déployées de cette grande Phalène iCe grand Sphinx-, indigène à Surinam, mesurent 6 pouces. Sur un fond blanc, les et de la grandeur du précédent se distingue grandes aîles ont tant à leur bord qu'en dedans par sa longue trompe. Le fond de la couleur des taches noires irrégulières et- d'une étrange des aîles est un mélange alternatif de brun et sorme, ainsi qu'ans quantité de petits carac- de gris-rougeâtre, sur lequel sont dessinées tères, noirs pour la plupart, mais dont quel- des bandes et des raies marmorées. La tête ques-uns sont d'un brun-clair, Ce brun-clair et la poitrine sont noires et ponctuées de sorme aussi le sond de la couleur des petites jaune; et le corps d'un gris-rougéâtre, ainsi aîles, qui ont dans leur milieu une tache que les angles intérieurs des aîles inférieures, irrégulière d'un rouge brun. Cette Phalène est orné de taches de feu. habite Amboine et Java.
Ad99998 08 011a/frePlantes. CLXXXVI. Vol. VIII. No. 9.
PLANTE D'ORNEMENT TRÈS RARE.
L'Amaryllis-Joséphine. (Amaryllis Josephinae. Ventenat.)
L'Amaryllis gigantesque, figurée ici, la plus grande des plantes liliacées est encore du nombre des plantes très-rares, que la Hollande a transportées la première en Europe. Mr. la Brousse, officier françois, après nn séjour de 7 ans au cap de bonne espérance, en apporta en'i^ç le premier oignon, qui prospéra à la vérité dans une serre-chaude de Hollande, mais qui ne fleurit que 16 ans après. Il sort de l'extrémité supérieure de l'oignon une tousfe de 12 à 13 feuilles lancéolées, d'un vert-grisâtre, qui ont trois pieds de long et 8 à 12 pouces de large. Lés feuilles se dessèchent au. commencement du printems, et il sort un pédoncule de 22 pouces rie haut. Les fleurs, dont le nombre s'élève jusqu'à 60, sont placées autour du pédoncule comme les bras d'ua , lustre. La fleur sexagone a neuf à dix pouces delonget est d'un rouge-violet, L'oignon susmentionné fut acheté en Hollande pour le jardin impérial français de Malmaison, où cette plante a déjà fleuri plusieurs fois.
Ad99998 08 012a/freCostumes. XXIII. Vol. VIII. No. 10.
COSTUMES JAPONOIS.
Fig. 1.
Lrhornme aux deux corbeilles, sur le élevant, (j) vebd de la chair de baleine. Outré cet article, il, a dans ses corbeilles une balance, un couteau, une hache et un parapluie. Il a pendu à une ceinture, meuble indispensable à tous les Japons, sa pipe et son sac à tabac. —• La Fig. ure suivante (2) représente un officier civil par derrière. Il deux sabres, mais on ne voit que le plus long. Il a sur le dos , comme marque distinctive , un écusson de ser-blanc. La femme sigurée ici par devant et par derrière, (3, 4) nous montre la manière dont sont portés les enfants de la classe indigente des Japonois, Ses cheveux sont ornés d'épingles de métal. L'homme, (5) s'occupe à écossér des grains de ris; il se sert à cet effet d'un bloc creusé en mortier,, d'un marteau conique de bois très-pesant et d'un crible.
Fig. 2.
La première Figure à gauche (1) représente un domestique japonois, portant à une perche, qui repose sur ses épaules, plusieurs effets et même des souliers de paille. À côté de lui est (2) un matelot en uniforme, et à droite de celui-ci une personne non mariée (3), ce que l'on reconnoît en ce que le noeud de sa ceinture est derrière et non devant, pendant que les femmes le portent devant! Derrière cette demoiselle vient un domestique (4), portant sur ses épaules l'enfant d'un riche. Le manteau richement décoré de l'ensant est remarquable; on croit que le rouge est très-sain. Après lui, à droite, est un pau. vre journalier (5), qui au lieu de parapluie a un chapeau de paille, et au lieu d'habit pour la pluie, un manteau de paille pour se garantir du mauvais tems,; mais il n'en a pas moins sa pipe et son sac à tabac appendus à sa ceinture. La dernière Fig. ure à droite (6), représente un simple bourgeois dans son costume d'hiver. , Le mouchoir qu'il a passé autour de la tête doit le garantir du sroid. Outre le sac à tabac et la pipe, il a dans sa ceinture son livre de poche, un éventail et un. écritoire.
Ad99998 08 013a/freMélanges CLXXXVII. Vol. VIII. No. 11.
LA BASILIQUE DE ST. PIERRE À ROME.
Il n'est point d'église chrétienne, ni d'aucun autre culte, qui approche de celle de St. Pierre à Rome, soit pour la magnificence, le goût del'architecture, soit pour la richesse des ornemens et pour la sublimité du style. La planche ci-jointe représente dans le sond le majestueux édifice de la cathédrale, .consacrée à St. Pierre, (regardé comme le premier pape; avec les colonnades qui se prolongent à droite et à gauche , d'abord «n droite ligne, puis dans une direction ovale; on aperçoit au milieu de la place l'obélisque qui fut transporté à Rome sous l'empereur Caligula de Héliopolis en Egypte, et qui fut renouvelé en 1585 par le pape Sixte-quint; à droite se trouve l'immense palais du Vatican, qui contient, HOOQ pièces, et célèbre dans l'histoire parle conclave des cardinaux, lors de la vacation de la chaire de St. Pierre, pour l'élection d'un nouveau pape ; autrefois il se distinguoitpar une des plus grandes collections délivres et de chefs-d'oeuvre des arts, qu'on, ait jamais vues. Deux fontaines , placées aux deux côtés de l'obélisque, embellissent et raffraichisseut cette magnifique place. Le pape Jules II. fit commencer en 1506 l'édisication de l'église de St. Pierre sous la .conduite du grand architecte LazaroBramunte. Déjà en ï.447 Ie pape Nicolas V. avoit voulu faire construire une église, mais la mort le surprit, lorsque les fondemens en étoient à peine jetés. Vingt-huit des plus célèbres architectes de l'Europe, parmi lesquels brillent les peintres immortels Rapkaël et Michel Angelo Buonarotti, ont achevé dans l'espace de 155 ans cette édification d'après le premier plan, qui n'a éprouvé que peu de modifications. Cette église a. coûté au-delà de80 millions d'écus.
Ad99998 08 014a/freMélanges. CLXXXVIII. Vol. VIII. No. 12.
SUPERBES ÉDIFICES DE ROME.
Fig. 1. Vue du château et du pont S. Ange.
Cette planche représente le célèbre château St. Ange (ilCastello di S. Angelo) que ses fortifications font regarder comme la citadelle de Rome. C'est un édifice rond en forme de tour, qui repose sur une base carrée, construit parTEmpereur Adrien, et destiné à lui servir de tombeau. De belles colonnes et des statues magnifiques en décoroient l'extérieur. Mais lors de la chute de l'Empire.romain ce monument fut dépouillé de ses ornemens, et plusieurs papes," surtout -le pape Urbain VIII,, en sirent une petite forteresse pour mettre leur autorité à couvert des insultes des Romains, si sujets à la rébellion. Sur le sommet est placé un grand Ange en bronze, qui lui a fait donner le nom de Château St. Ange. Sur le devant s'aperçoit le fameux Tibre et le pont qui le traverse dans le lointain s'élève le. dôme majestueux de l'église de St. Pierre.
Fig. 2. La Girandole sur le château St. Ange, et l'illumination de l'église de St. Pierre.
Sous le gouvernement pontifical, les Romains ont eu pendant près de deux siècles, le spectacle de la plus brillante illumination deux fois par an',, savoir le jour de St. Pierre , et l'anniversaire du couronnement du pape. Tous les contours extérieurs de l'église de St. Pierre, (que l'on aperçoit dans le fond ,) étoient illuminés ce soir-là avec des milliers de lampions. Vers les dix heures du soir on tiroit sur le château St. Ange un magnifique feu d'artifice, qui se terminoit par la Girandole, ici Figurée, où 5000 susées, lancées à la fois, sembloient former une mer de seu.
Ad99998 08 015a/frePlantes. CXXXVII. Vol. VIII. No. 13.
PLANTES MÉDICINALES.
Fig. 1. L'Arnique des montagnes. (Arnica montana. L.)
Fig. 2. Le Dictame blanc. (Dictamnus albus. L.)
Cette plante, "îonnue vulgairement sous les noms de Bêtoine des montagnes, de tabac des^ Le Dictame blanc ou la Fraxinelle croît Vosges, de Doronic à feuilles de plantain, sans culture dans les contrées montueuses et offre à la médecine un des meilleurs remèdes, boisées de l'Allemagne, de la Suisse, de On la trouve sur les hautes montagnes de près- l'Italie et de la France; mais on la cultive que toute l'Europe. Elle n'a qu'une tige d'un dans les jardins pour la beauté de ses fleur« pied et demi de haut, qui porte à son sommet rouges, qui paroissent en Juin et Juillet. Les une sseur jaune étoilée. Les feuilles de la rar fleurs, qui naissent au sommet de la tige haute eine, au nombre de 4 ou de 6, sont sphéroï- de 2 à 3 pieds , répandent en été une vapeur des, chevelues des deux côtés , ainsi que la forte, qui s'enflamme le soir à l'approche tige, et rampent à terre. Elle est d'une sa- d'une bougie allumée; il paroît alors une veur mordante et un peu aromatique, et d'une grande flamme, qui se répand sur toute cette odeur forte et désagréable. On emploie avec plante, mais sans l'endommager. La racine succès les feuilles des racines et surtout les delà longueur du doigt, blanche en dedans, fleurs. Elle opère les esfets les plus heureux est vivace. L'écorce extérieure séchée et puldans les maladies qui proviennent de la foi- vérisée est un bon sortifiant, dont on se sert blesse des esprits vitaux. , Cette plante con- avec succès dans beaucoup de maladies, cassée s'emploie, aussi extérieurement trèsheureusement pour les contusions.
Ad99998 08 016a/freAmphibies XXXI. Vol. VIII. No. 14.
DIVERSES ESPÈCES DE RAINETTES EXOTIQUES.
Fig. 1. Rainette à tapirer. (Hyla tinctoria. Daudin.)
A. le dessus.
B. le dessous.
C. une jeune.
Cette Rainette, qui existe à Surinam et dans diverses parties de l'Amérique méridionale, n'a qu'un pouce de long. Sa couleur est d'un brun-rouge foncé avec deux lignes longitudinales d'un blanc-jaunâtre, partant du front et se prolongeant sur chaque côté du dos jusqu'auprès de l'anus. Le dessous du corps est d'un brun-noirâtre et parsemé de petites taches rondes, entourées d'une teinte plus pâle. Les Américains emploient le sang de ces rainettes pour tapirer les perroquets bleus en jaune ou en rouge. Pour celte opération ils arrachent les plumes de ces oiseaux encore jeunes et frottent la peau avec le sang de la Rainette; les plumes qui renaissent, sont d'une belle couleur xouge ou jaune. C'est de là que lui vient le nom de Rainette à tapirer.
Fig. 2. Rainette fémorale. (Hyla femoralis. Daud.)
Cette espèce existe dans les grands bois de l'Amérique septentrionale; elle n'a de longueur que huit à quatorze lignes. Le dos est vert et très-finement ponctué de brun; les Cuisses sont d'un vert sombre et marquées de six à sept taches jaunes. Le dessous du corps est d'un blanc légèrement jaunâtre. ,
Fig. 3. Rainette squirelle. (Hyla squirella. Daud.)
Cette Rainette, indigène à la Caroline, se retire pendant l'hiver sous les écorces des arbres. Elle a ig lignes de longueur. Le corps 1 est d'un vert obscur, pointillé irrégulièrement de brun, avec des taches brunes, disposées sur' qxiatre rangs longitudinaux. La partie exté- -. rieure des cuisses est jaune. Les jambes sont plus longues que les cuisses, ce qui est une
Ad99998 08 017a/freInsectes LXX. Vol. VIII. No. 15.
INSECTES NUISIBLES.
Le Charanson du blé. (Curculio granarius. L.)
Fig. A. représente dans sa grandeur naturelle le charanson, si préjudiciable aux blés. Fig. . B. représente le dessus du corps 188 fois grossi, et Fig. . C. le dessous dans la même proportion. On voit que la nature n'a pas oublié de donner les plus belles couleurs surtout au dessous de ce petit insecte. L'insecte lui-même ne nuit point au blé, mais c'est sa larve , qui provient de l'oeuf que dépose la femelle par le moyen d'une piqûre dans un grain de blé, qui lui sert de nourriture, jusqu'à ce qu'elle se métamorphose en une nimphe blanche et presque entièrement transparente. C'est d'après le plus ou moins de chaleur que le Charanson atteint plus tôt ou plus tard son état de perfection. Une femelle dépose en général depuis le mois d'avril jusq'au mois d'août 188 oeufs, chacun dans un grain différent. On juge aisément quel dommage font ces insectes dans un tas de blé, quand ils s'y sont nichés. Le seul moyen essicace pour détruire ce Charansons , c'est de retourner souvent le blé avec une pelle, d'introduire de l'air dans les greniers, par le moyen d'un ventilateur, vu que ces animaux ne peuvent supporter le froid, de les priver de tout refuge en soignant que toutes les planches joignent bien, et éviter surtout dans les greniers la chaux ou le mortier.
Ad99998 08 018a/freMélanges CLXXIX. Vol. VIII. Nos 16.
VUES DE LA SUISSE.
Fig. 1. La Cime de la Jungfrau.
Fig. 2. Glaciers de Grindelwald.
Cette montagne, la plus imposante de toutes celles des Alpe.5, est Fig. urée sur celte planche telle qu'elle se présente à un quart de lieue environ du presbytère de Lauterbrunnen. Ce colosse s'élève 12;872 pieds au dessus de la surfacede la mer; de toutes parts il est entouré d'épouvantables précipices; des vallées de glace, de vastes solitudes et des abîmes asfreux sillonnent sa surface immense, et forment les replis du manteau de neiges éternelles, qui couvrent ses énormes flancs; aussi le plus intrépide chasseur de chamois n'a-t-il pas osé se bazarder dans ces solitudes qui offrent l'image de la mort. Il a été réservé aux deux messieurs Meyer d'Arau, qui ont travaillé avec tant de succès à la géographie delà Suisse, à en atteindre les premiers le sommet au mois" d'août l'gi 1. Ce n'est point le lieu de faire l mention des dangers que ces voyageurs ont courus, ni des expériences qu'ils ont faites. Lisez les commentaires sur cette planche. Cette planche représente deux des. monts redoutables des Alpes, savoir le Wetterhorn h. gauche, \e Mettenb er g au milieu, et une partie de YEiger extérieur à droite. Entre celui-ci et le Mettenberg on aperçoit des sommités couvertes d'une neige éblouissante, qui s'appellent Wiesclierhorner et qui marquent la limite du canton de Bern. Entre le Wetterhorn et le Mettenberg aussi bien qu'entre ce dernier et l'Eiger extérieur s'élèvent des glaciers de la forme la plus bizarre; les uns Fig. urent des aiguilles, d'autres des champs de glace applntis, qui forment le contraste le plus frappant avec la verdure de la vallée d-u Grindelwald. Le Wetterhorn , , ainsi nommé parceque sa cime sert de baromètre aux habitants, est élevé au dessus de la mer de 11.453 pieds, l'Eiger de 12,268. et le village du Grindelwald de 3,150. Ces glaciers sont le plus'souvent fréquentés par les voyageurs, parceque les chemins qui conduisent de la vallée d'Oberhasli à celle de Lauterbrunnen, en passant sur le Scheideck, sont très-agréables, pittoresques, et n'osfrent pas le moindre danger.
Ad99998 08 019a/frePlantes. CXXXVllI. Vol. VIII. No. 17.
PLANTES MÉDICINALES.
La Scille maritime. (Scilla maritima. L.)
La Scille, que les anciens Grecs ont employée eux-mêmes comme remède, forme un genre de plantes, qui se divise en vingt espèces, dont la plus remarquable est la Scille maritime, ici dépeinte. Elle croît sur les côtes, sablonheuses des pays chauds et est indigène à l'Espagne, au Portugal, à la France méridionale et à plusieurs v contrées de l'Italie. Le pédoncule rond et lisse s'élève de 2 à 3 pieds ; les fleurs à 6 feuilles sont ouvertes,. blanches ou rouges. Cette plante fleurit en été. Sa racine, composée de tuniques épaisses, rougeâtres, est grosse comme la tête d'un enfant. Cet oignon contient un suc visqueux acre et amer qui rend cette plante très-utile en médecine. Ce suc acre et amer produit souvent la .«ecrétion des humeurs; aussi cette plante est-elle le principal remède dont on fait usage dans plusieurs maladies, surtout dans l'hydropitie. Employé dans l'état de fraicheur, ce suc deviendroit un véritable poison à cause de sa force corrosive ; c'est pourquoi on prend beaucoup de précaution pour sécher à la chaleur cet oignon, et par cette opération on transforme cette sorce nuisible en une vertu salutaire. On en sait un usage varié dans les maladies; on le donne tantôt en poudre, tantôt en miel, tantôt en vin, et tantôt en oxymel.
Ad99998 08 020a/freAmphibies XXXII. Vol. VIII. No. 18.
DIVERSES ESPÈCES DE RAINETTES EXOTIQUES.
Rainette marbrée. (Hyla marmorata. Daudin.)
Fig. 1. le dessus.
Fig. 2. le dessous.
Oette jolie Rainette existe dans diverses parties de l'Amérique méridionale * p. e. à Surinam. Elle a un pouce et demi de long. Le dessus du corps est d'un cendré-jaunâtre, veiné agréablement de taches alongées , sinueuses et rougeâtres. Le dessous du corps et des cuisses est entièrement blanchâtre, mais marqué de points noirs et ronds.
Fig. 3. Rainette flanc-rayé. (Hyla lateralis. Daud.)
Cette Rainette, indigène à l'Amérique septentrionale, s'attache au dessous des feuilles. Sa longueur est d'un pouce et demi au plus. Son corps est lisse. Le dessus est d'un vert gai, le dessous d'un vert très-pâle. Une ligne étroite d'un jaune vif borde la lèvre supérieure et se prolonge sur les flancs jusqu'à l'anus.
Fig. 4. Rainette bi-rayée. (Hyla bilineata. Daud.)
Elle existe dans l'île de Java, sans y être commune. Sa tête et le dos jusqu'à l'anus sont d'un vert brun, ayant deux rangées longitudinales de taches brunes. Deux lignes étroites, parallèles, d'un blanc luisant, partent des yeux et se prolongent sur les côtés du dos jusques vers les cuisses. Les flancs sont d'un vert-clair , et le dessous du corps est d'un vert très-pâle, ainsi que le dessous des cuisses. Ses jambes sont plus longues que ses cuisses.
Ad99998 08 021a/freMélanges CLXXX. Vol. VIII. No. 19.
VUES DE QUELQUES VOLCANS DANS LE ROYAUME DE LA NOUVELLE-ESPAGNE.
Fig. 1. Volcan de Jorullo.
Ce Volcan est situé à l'ouest de la ville de Mexico, à 32 lieue» de distance de.la mer, dans l'intendance de Valladolid et il a 263 toises d'élévation au dessus dès plaines voisines. Il est sorti de terre dans la nuit du 29. Septembre 1759 et est environné de plusieurs milliers de cônes basaltiques, qui sont autant de Fuma* rôles, qui exhalent une vapeur épaisse, et communiquent à l'air ambiant une chaleur insupportable. Cet espace, qui a quatre milles car* rés d'étendue et 513 pieds de hauteur, «'appelé Malpays. La pente du grand Volcan, qui est constataient enssammé, est couverte de cendres. Mr. de Humboldt et ses compagnons de voyage parvinrent dans l'intérieur de son cratère après avoir gravi une colline de laves scorifïées et rameuses.
Fig. 2. Volcans d'air de Turbaco.
Pour éviter les chaleurs excessives de l'été et les maladies qui en proviennent, ceux qui ne sont pas acclimatés sur les côtes de la nouvelle-Espagne, se résugient au village de Turbaco, élevé de970 pieds au dessus de la sursace de la mer, où l'on jouit, surtout pendant la nuit, d'une sraîcheur délicieuse. A une di* s tance de 3300 toises de ce village sont situé» les Volcancitos (Volcans d'air) dans une soret épaisse, qui abonde en beaurniers dé Tolu, en Gustavia à sleurs de Nymphéa, et en Cavanillesia mocunda, dont les sruits membraneux et transparents ressemblent à des lanternes. Le terrain s'élève graduellerneut de 2t à »7 toises au dessus du village de Turbaco. La planche cijointe représente la partie la plus australe de Ja plaine, où se trouvent les Volcancitos. Au centre de cette vaste plaine bordée de Brome« lia caratas, s'élèvent 18 à 20 petits cônes de 25 à 30 pieds de haut, sormés d'une argile gris^noirâtre, qui ont à leur sommet une ouverture remplie d'eau. Lorsqu'on s'approche de ces petits cratères, on entend par intervalles un bruit sourd et assez sort, qui précède de 15 a 18 secondes le dégagement d'une grande quantité d'air, qui élève e» sorme de jet-d'eau l'eau qui s'y trouve. Souvent ce phénomène est accompagné d'une éjection boueuse.
Ad99998 08 022a/freAmphibies XXXIII. Vol VIII. No. 20.
COULEUVRES EXOTIQUES.
Toutes les espèces ici Fig. urées sont indigènes aux Indes orientales et plus ou moins venimeuses.
Fig. 1. Couleuvre à anneaux blancs-jaunâtres. (Anguis coeruleozonata.)
La longueur totale de l'animal est de 5 pieds, celle de la queue de 5 pouces ; celle de la tête ainsi que celle du cou i
Ad99998 08 023a/freMélanges CLXXXI. Vol. VIII. No. 21.
VUE DU HARZ.
Le Harz, situé dans le Nord de l'Allemagne, est très-remarquable tant par les beautés naturelles, qu'il ofsre, que par l'industrie et l'activité de ses habitants, Il a de l'Ouest à l?Est 9,milles géographiques et du Nord au Sud 5 milles. Nous dépeindrons succésivement les points les plus intéressants qui s'y trouvent.
Fig. 1. La nouvelle maison sur le Brocken.
Le Brocken est la montagne la plus élevée du Harz. H a 3480 pieds de Paris de haut, et sa base a un mille géographique de long «la Nord au Sud, et un -
Ad99998 08 024a/frePlantes CXXXIX. Vol. VIII. No. 22.
LE MARRONIER D‘INDE.
Le Châtaignier vulgaire ou Marroriièr ä'Itide {Aesculus Hippocasidnumh.), que nous connaissons tous,'n'est pas originaire de l'Europe, mais d'une contrée de l'A-sie septentrionale, et a été apporté en Autriche en 1550, enFrance en 1615, en Angleterre \en 1633. • Depuis ce tems il est introduit et naturalisé" dans toute l'Europe et par conséquent .aussi en Allemagne. Sa hauteur, sa forme.pyramidale, ses branches tousfues et larges le rendent trèspropre pour former des avenues, et. c'est le principal usage qu'on en fait. ' Dans la fleuraison l'aspect de cet arbre est de toute beauté ; les fleures naissent ordinairement dans le mois de Mai, forment des tousfes élevées qui ressemblent à un lustre et sont placées au bout des rameaux. La capsule hérissée renferme ordinairement un fruit ou une châtaigne, rarement elle en a deux. Ces fruits ne sont ni pointus comme les vrais marrons, ni cette douceur, mais au contraire une amertume dégour tante, c'est pourquoi ils ne peuvent pas servir de nourriture pour les hommes. Cependant ils sont de quelque utilité pour les animaux , et réduits en poudre on s'en sert avec succès dans la Turquie contre plùsieures maladies de chervaux, d'où se dérive le nom allemand, Rossoeastanie, (châtaigne de cheval)
Le Marronnier d'Inde a la préférence qvt'il prospère dans chaque terrain et même dans le sol le plus aride, et son bois n'est pas rongé par les vers. L'.éeoïce a une vertu fébrisuge et pourrait en cas de besoin et en quelque sorte remplacer le quinquina.
Cet arbre peut vivre plus d'un siècle.
Ad99998 08 025a/freMélanges CLXXXII. Vol. VIII. No. 23.
VUES PITTORESQUES DU RHIN.
Fig. 1. Vue de la tour des souris (Mäusethurm) près de Bingen.
Les environs de la ville de Bingen sont remarquables à cause de la gorge de montagnes, dite le trou de Bingen (Bingerloch), par. laquelle le Rhin se jette avec impétuosité contre dés rochers'escarpés en afsranchissant sa coursé avec un hurlement" "sauvage. Là où le torrent se tourne autour de la montagne de Fuidesheim, dont les terrasses produisent un vin délicieux, 'oh voit, par-delà le Bingerloch", la vieille"tour, ce monument mémorable,' 'à ce que dit une ancienne tradhïu-" ?' cl'tdx'jugeixiçai, de Dieu, par lequel Hatto IL, archevêque' de Mayence fut puni il y a 900 ans, et dévoré par des'soùris à cause de son avarice et de sa dureté. Cette tour est représentée au milieu du tableau. Vis-à-vis d'elle on voit les ruines d'un vieux château, dit Etlrrenfèls. Sulla hauteur s'élèvent les murs délabrés de l'ancienne église St. Clement.
Fig. 2. Vue du Palatinat et de la ville de Caub.
Une demie lieue au dessous de la ville de Bacharach on apperçoit une vieille tour gothique ou;un petit fort, dit le Psalz, élevé sur un récif dans le Rhin. Suivant une ancienne tradition ce fort était destiné aux couches des princesses Palatines. A gauche on veit les ruines de Schönberg, berceau d'une famille ■ illustre, et plus loin l'agréable petite ville de Oberwesel, qui dans le moyen âge était une ville libre de l*Ein
Ad99998 08 026a/freMélanges. CLXXXIII. Vol. VIII. No. 24.
LES GRANDS RADEAUX DU RHIN.
Fig. 1. Vue de l'arrivée d'un Radeau du Rhin à une lieue au delà la ville de Bonn.
C'est ordinairement psès d'Andernach que s'opère la réunion de plusieurs' petits radeaux, mats et autres arbres, qu'on tire des montagnes de la forêt-noire et de l'Oden•wald, ainsi que des vallons de la Moselle et de la Saare, et qu'on en compose de grands Radeaux ou flottes de bois, qui ont quelquessois près de IOOO pieds de longueur, portant •une équipage de neuf-cent personnes. La lère
Fig. ure représente une telle Colonie flottante. Le grand radeau porte plusieurs maisons ou huttes destinées à l'oger l'équipage. Aux deux coins on voit un grand nombre de rameurs. Cette machine énorme est accompagnée de plusieurs petits radeaux et nacelles, et c'est un art particulier de la gouverner, à cause de tournants et chutes du Rhin. Les frais d'une telle flotte et du voyage jusqu'en Hollande sont évalués à 400,000 florins. C'est à Dortrecht qu'on vent les mats qui sont transportés en partie pour l'Angleterre et pour l'Espagne.
Fig. 2. Autre vue d'un Radeau du Rhin.
Cette figure représente le même objet dans un autre paysage. On voit ici les Ruines de Oodesberg, ancien sori. Romain qui fit métamorphosé en nouveau château dans le cours du 13. siècle, et qui depuis est tombé en ruines. La vue y est riche et enchanteresse. Dans le fond du tableau on apperçoit la belle, ville de Bonn, ci-devant la résidence des électeurs de Cologne.
Ad99998 08 027a/freAmphibies XXXIV. Vol. VIII. No. 25.
DIVERS ESPÈCES DE RAINETTES EXOTIQUES.
Fig. 1. Rainette lactée. (Hyla lactea. Daud.)
Cette Amphibie existe en Amérique; elle a la "longueur d'un pouce quatre lignes ,- la peau d?un blanc de. crème, avec une ligne d'un brunâtre clair , allant des narines jusqu'aux yeux., Les pieds antérieurs ont quatre doigts demi pal-' mes, pourvus au bout dés pelpttes visqueuses.
Fig. 2. Rainette hypocondriale. (Hyla hypochondrialis. Daud.)
Cette Rainette existe à Surinam; le corps. 'est d'un gris bleuâtre en dessus, et blanchâtre en dessous. Les ssancs et les côtés extérieurs . des membres ont des bandes transversales brunes sur un fond jaune pâle. Les doigts des pieds antérieurs et postérieurs sont fendus. La longueur est de près d'un pouce et demi.
Fig. 3. Rainette réticulaire. (Rana venulosa. Daud.)
La patrie de cette Rainette est dans la partie méridionale des Etats unis de l'Amérique. Elle a la longueur de quatre pouces. Les miles se distinguent par une vessie vocale jaune et très saillante..derrière chaque oreille. , Le. dessus, du corps est d'un ï ou géâtre clair'; lé dessous--d'un blanc -jaunâtre. Les pieds antérieurs à quatre doigts fendus, les postérieurs à cinq demi-palmes.
Fig. 4. Rainette beuglante. (Hyla boans. Daud.)
Elle a la longueur de près de deux pouces, lé dessus du corps d'un blanchâtre nn peu cen-dré avecjies bandes transversales d'un brunrougeâtre pâle ; le dessous blanchâtre ;: Jes quatre doigts des pieds antérieurs fendus, ceux des postérieurs demi-palmés. Elle existera Suri»nam.
Fig. 5. Rainette rouge. (Hyla rubra. Daud.)
Cette Rainette habite également le Surinam; elle n'a que quatorze lignes, de longueur. Sa couleur est brun - rouge en dessus, avec deux lignes longitudinales d'un cendré pâle; le dessous du corps blanchâtre.,. un peu teint ça et là de rougeâtre pâle. Les^ doigts des pieds comme à l'espèce précédente.
Ad99998 08 028a/freMélanges CLXXXIV. Vol VIII. No. 26.
OBJETS CURIEUX DE LA RUSSIE.
Fig. 1. L'Académie Impériale des Sciences à St. Petersbourg.
Parmi les plus beaux et les plus miles-édif'ces qui embellissent les bords de la Neva à St. Per tersbourg l'Académie des Sciences,.représentée sur cette planche, est remarquable et par sa destination et par son architecture. L'Académie y tient' ses sessions, plusieurs professeurs y ont des logemens et ' on y trouve les auditoires , la bibliothèque, l'observatoire, les collections physicales, d'histoire naturelle etc. Cet édifice est situé dans la partie de la ville dite Wasili- Ostrow, ' ou- Ile 'de /Wâ'sili\ formel par la prande'et petite Neva-."-" La-façade du; bâtiment principal est ornée par des-colonnés colossales. Dans l'autre maison, distinguée par la tour dé l'observatoire, les collections mentionnées sont conservéesL'académie impéria1e-des ^sciences à St. Petersbourg est une réunion des-Sayans les plus distingués, c'est le centre d'où rayonnent les lumières sur toutes, les parties du vaste empire Russe.
Fig. 2. Jeux et amusemens des Russes sur les places publiques.
Le peuple Russe est nattirellement d'une hùirieur sans souci, .joyeuse et gaillarde ; il aime le jeu, le chant et la dame. Cherchant ganput où il le peut à se récréer par ces amu.semens il veut oublier ses occupations pénibles. Il y a plusieurs sortes de jeux nationaux, que les vieux et la jeunesse jouent dans chaque place convenable. Cette figure représente une rue de Moscou, jadis superbe ville qui commence à se relever de ses cendres. .Au devant du tableau des Russes "de la classe du peuple sont occupés à jouer leurs jeux favoris. Du côté droit on voit des ensans qui jouent aux osselets qu'on apelle Babki. On prend des .vertèbres,de.veau (babki), qu'on a soigneusement, nettoyées et polies * on les range à la file
Ad99998 08 029a/frePlantes CXI. Vol. VIII. No. 27.
NOYER COMMUN (Iuglans regia Linn.)
Cet arbre originaire #.Perse 0 tr^n3gîaPts iPh Europe depuis,/un.te.ms immémorial, j. est au-, jourd'hui naturalisé ..dans., plusieurs, provinces,, L'industrie de rhomrne.en a élevé divers varié-;' tés , dont-la plus commune est. celle., .. rß_pre-; sentée sur notre planche* r Cet ai^re,a..un>port. majestueux avec.une
Ad99998 08 030a/freMélanges CLXXXV. Vol. VIII. No. 28.
ÉDIFICES REMARQUABLES DE LONDRES.
Fig. 1. Abbaye de Westmünster.
Cet édifice est sans contredit un des plusrerl marquables.de Londres et par sa vétusté, et par, son architecture et par les monumens et les tombeaux qu'il renferme. L'abbaye de Westmünster porte son nom de sa situation à côté d'ouest de Londres et de sa première destination, étant l'église d'un couvent. C'est déjà en 616 que Séhert, roi de l'Est-Saxonie en posa les fondemens. Détruite ensuite par les Da-, nois cette église fut rebâtie en 1065 par Edouard -le-Confesseur. ; Henri III; agrandit l'édifice, et Henri VII. y ajouta.la superbe chapelle^ sépulcrale, qui porte aujourd'hui son nom. Au' commencement du siècle passé le célèbre architecte Chrïstofle Wren y construisit les deux tours gothiques. \À Jusqu'au régne de Henri VIII. l'abbaye appartenait aux Bénédictins et les rois d'Angleterre y furent sacrés', couronnés et enterrés.1 L'intérieur de l'éalise renserme en .outre plusieurs monumens des hommes les plus' célèbres' de l'Angleterre. Nous enparleronsune autre fois.
Fig. 2. Salle de Westmünster.
Cette salle est une partie conservée de l'ancien palais des rois d'Angleterre, qui fut presque tout entier la proie des flammes, sousHenri Villi L'extérieur de cette salle, que nous voyons représentée sur cette planché, a 270 pieds de longueur, 71 Ae lat-genr , et 90.de ha\xteu'r. Elle n'est'soutenue par aucuns piliers, ce qui rend sa construction encore p'ius hardie. ' Autrefois elle servait à célébrer des fêtes, à donnes des repas etc. Le roi Richard IL y fit préparer un repas pour 10,000 hommes. A présent il s'y tient la cour de justice de la haute noblesse anglaise ou des pairs, qui s'étant rendu coupables y^sont jugés avec beaucoup de solennités.
Ad99998 08 031a/freAmphibies XXXV. Vol. VIII. No. 29.
VIPÈRES EXOTIQUES.
Toutes les espèces de Vipères représentées sur cette planche sont indigènes aux Indes orientales,
Fig. 1. Vipère Duhblih. (Coluber flavo-punctatus.)
Ce reptile a 13 pouces d'Angleterre de longueur. La couleur de sa tête est d'un brun clair. Elle a le corps parsemé de taches,jaunes foncées; les écailles d'un blanc jaunâtre ont souvent un bord noix-. Cette vipère est nommée Duhblih par les Indiens.
Fig. 2. Vipère couleur bleu d'argile. (Coluber argillaceo-caeruleus.)
Cette vipère est long de 19 pouces d'Angleterre. Le dessus de la tête et du corps est d'un bleu d'argile , la peau abdominale d'un jaune noirâtre. Les Hindous l'appellent Schittih.
Fig. 3. Vipère Dora. (Coluber Dora.)
Là longueur totale de cet animal est de 2 pieds, 2 pouces d'Angleterre , celle du cou d'un pouce et demi; la circonsérence du corps Äans la partie la plus grosse est de 2J pouces. La couleur de la tête et1 du corps est brune d'argile, celle du dernier plus foncée et entremêlée de taches jaunes soncées. Les plaques et les écailles sont blanches jaunâtres.
Fig. 4. Vipère à Lunettes ou le Naja. (Coluber Naja. Linn.)
Dans le IL Vol. No. 52. de notre Portefeuille nous avons déjà fait connaître cette vipère à Lunettes; cependant nous en donnons une seconde figure faite avec plus d'accuratesse, ayant l'intention d'en parler plus amplement dans le commentaire de ce cahier et d'y ajouter des remarques curieuses sur cet animal.
Fig. 5. Vipère bigarrée. (Coluber vuriegatus.)
Ce reptile a 2 pieds , 10 pouces d'Angleterre de longueur, et un pouce et demi de circonférence. La vipère bigarrée est une de mieux colorées. La tête est d'un noir luisant parsemée des taches jaunes d'oranges. Des. taches semblables couvrent tout, le corps noirâtre, depuis le cou jusqu'à la queue. Les Indiens la nomment Kalla - Dschin.
Ad99998 08 032a/freVers. XX. Vol. VIII. No. 30.
ESPÈCES RARES DE MOLLUSQUES.
Fig. 1. La grande Pnysale. (Physalia Megalista. Péron.)
Ce singulier animal est connu des marins sons les noms de frégate, dé goélette, dé galère etc., parcequ'il flotte dans les tems calmes sur la surface des mers à l'aide d'une vessie membraneusé. Une sorte de crête membraneuse plissée, longitudinalement élevée sur le dos de la vésicule aérienne, fournit à l'animal une véritable voile, dont il peut à son gré vàriës les dimensions, suivant la force des vents et léux direction. Les tentacules longs ont là forme dû rosaire et sont d'une couleur bleu d'outre-mer. La Physale les étend pour prendre;des petits poissons. Lorsqu'on la touche, on ressent une ' démangeaison forte, et même plus sensible que 'celle'que l'on éprouve en «errant ùné: ôriië ; la main en est paralisée pendant quelques instans. Cette saculté lui est donné sans doute pour lui saciliter les moyens de s'assurer sa proie. . Dans l'eau.cet animal a Téclat du phosphore. On l'a trouvé dans les mers qui entourent la nouvelle Hollande. '
Fig. 2. Le beau Glaucus. (Glaucus flagellum. Blumenb.)
Cet animal charmant d'un beau bleu d'outremer, avec une bande cd'argent sûr le dos, se trouve dans là mer atlantique et dans le grand Océan. Ses bronchiës ramifiées comme dés iolis'arbüstes lui servent 'en.même t.éms dé nageoires et dé poumons.
Fig. 3. Le Pyrosqme de la mer atlantique. (Pyrosoma atlanticum. Péron.)
Ces mollusques qui habitent l'Océan font la, formé d'un doigt de gant et yarientcle 3 a 6 pouces de longueur. , Toute la. surface extérieure de l'animal est hérissée de gros tubercules alongés (Yoy. Fig. : A.), -plus fermes et plus diaphanes que le reste de la substance; c'est là. que se trouvé le siège principal de la phosphorescence, par laquelle le Pyrosome se distingue et qui' est. tellement brillante pendant la nuit qu'on la croirait de fer rouge sondu. La grande «ouverture 'qu'on observe dans la partie- supérieure fait voir tout l'intérieur de 1-animal (Voy. sig. B.). Dans la partie inférieure on ne trouve -Wcune trace d'ouverture. Pour ce qui concerne la faculté locomotrice et le mode de nutrition, on n'en saurait nullement juger faute d'observations précises.
Ad99998 08 033a/freMélanges CLXXXVI. Vol. VIII. No. 31.
VUES DE LA SUISSE.
Fig. 1 et 2. La Vallée de Meyringen et le Glacier de Rosenlawin.
Parmi les différentes courses recommandées aux Voyageurs qui vont en Suisse, il en est une qu'ils peuvent entreprendre sans danger et avec toutes les commodités possibles. Nous voulons parler ici de la petite excursion que Ton fait, en partant de Berne, sur le lac de Thoun et celui de Brienz; de là l'on suit le vallon de Hassli qui mène par la Scheideck aux glaciers de Grindelwald et au Staubbach, Nos jeunes amis se rappelleront avoir va ces deux objets dans un de nos cahiers précédents. Cette fois - ci nous leur offrons deux autres vues de ces mêmes contrées. En sortant de Brienz, vous enfilez la principale vallée du haut-pays de Berne, nommée le Hasliland, région agreste'mais embellie par la végétation la plus abondante et la plus variée, et vous arrivez enfin au grand . village de Meyringen (Fig. , I.). ke paysage qui vous entoure, est de la plus grande beauté; de toutes parts, vous entendez le roulement et le fracas d'une quantité de cascades qui animent cette, scène ravissante. Vous faites quelques pas, un autra. spectacle vous attend, c'est celui du Reichenbach qui est encore une chute d'eau des plus pittoresques, et que les voyageurs ne manquent jamais d'aller visiter.- Du point où nous sommes., nous ne pouvons voir que celle dite Fdlpbach: &; Après: avoir passé la nuit ; dans' le : beau village de Meyringen, l'on continue-sa route pour gagner le Grindelwald ; et, vers midi, l'on arrive à des lisières d'une douce verdure, sur lesquelles sont semés des chalets (Fig. . a.)dont les bons habitans ont à vous osfrir'un champêtre repas : du pain, du sromage et du lait. Assis sur ces tapis vérdoyans, près de ces cabanes paisibles, contemplez àyotreaise de ce eôté'-ci, dans l'enfoncement, le premier glacier, appelé Rosenlawiri, c'est-à-dire VAvalanche- des- Roses. Ce beau nom était celui d'un alpe ou riant pâturage que cette mer de glace a englouti Ce glacier qui n'est qu'un bras du grand glacier, de Gauli, s'étend au sud entre le Wellhorn et le Nellihorn, et à l'est entre l'Engelhorn et le Kamlihornl (Il » faut remarquer que ce -mot de horn en allemand signifie pic en français, et qu'il sert à désigner ces pointes de 'rocher, ces aiguilles granitiques qui, dans les hautes Alpes, s'élancent au-dessus des nues.)
Ad99998 08 034a/frePlantes CXLl. Vol. VIII.No. 32.
LE GENEVRIER. (Juniperus communis.)
Cet arbrisseau, qui est généralement connu, aime a couvrir nos arides montagnes. Il forme, selon la variété du soi et du climat, tantôt un arbuste ' d'un pied d'élévation au-dessus de la terre , tantôt un grand arbre dont le' tronc devient gros et fort à proportion de, sa hauteur. Il est garni de seuilles aciculaires, c'est-à-dire arrondies, un peu longues et pointues par le bout. Il est toujours vert. L'un de ses troncs porte des baies, tandis que l'autre ne porte que des fleurs. Ces baies ne mûrissent pas, comme les autres fruits, dans' l'espace d'une année ; elles ne parviennent k leur perfection que dans le cours de la troisième^ année : c'est pourquoi vous trouvez toujours sur le même arbrisseau des baies toutes petites, de grosses encore vertes,' et d'autres baies bien mûres-qui, comme l'on sait, sont noires. Elles ont, aussi bien que toutes les parties de l'arbuste, une odeur balsamique et résineuse et un goût d'aigre-'doux 'qui n'est : point désagréable. Les grives, les gelinottes' de bois en .sont friandes; et les hommes en savent tirer parti, pour toutes sortes de préparations chimiques et médicinales. Le suc du genévrier passe pour être un excellent sudorifique, ainsi que l'huile qui s'extrait dès baies comme le suc.. Tout le monde sait qu'on emplpie aussi les fruits du genévrier pour en composer une "bois-f son et, un parfum regardés comme de bons préservatifs contre les maladies contagieuses., Le bois de genévrier fin,- dur et odorisérant, s'emploie à divers ouvrages; et autrefois il. servait de médicament ainsi que ses rejetons. Mais aujourd'hui le bois et les baies ne servent guère qu'en fumigation.
Ad99998 08 035a/frePoissons. XLII. Vol. VIII. No. 33.
POISSONS DES RIVIÈRES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Cyprin rougeâtre. (Cyprinus rutilus. Linn.)
Les lignes caractéristiques,,de .cette espèce de carpes qu'on trouve dans' nos. rivières du centre; de l'Europe sont ses nageoires rouges ainsi que l'iris de sa prunelle etdes douze rayons de son anale. /Elle nous montre un, dos d'un noir ver-1 dâtre, des; côtés et un ventre, àïg.ensin.s. La ligne latérale, inclinée vers le. ventre; :est.marquée, d'une série de trente-six points. Les: pectorales, la dorsale et la caudale du Cyprin rougeâtre sont pourprées ; les autres nageoires sont sanguines. .
Fig. 2. Le Jesse. (Cyprinus Jeses. Linn.)
Cette espèce de carpes se distingue par la sorce de son corps, par sa tête épaisse et arrondie et par les 14 rayons dé la nageoire anale. La prunelle est d'un noir bleuâtre, environnée •d'un iris jaune. Les opercules des ouies ou branchies sont bleus ainsi que le dos; les côtés sont bleuâtres; et, au dessus de la ligne marquée par une série de 58 points d'un, jaune-brun, ils sont jaunâtres , tandis qu'au - dessus de cette même ligne, ils sont argentins. Les écailles sont bordées de bleu. La dorsale est bleuâtre, la caudale grise .et bordée de bleu; les pectorales, l'anale et la thorachique, improprement dite ventrale, sont d'un violet clair, ou lilas.
Fig. 3. L'Aspe. (Cyprinus Aspius. Linn.)
Les marques distinctiyès- de ce Çyprin£soht la protubérance et,, la forme arquée de sa -ma-, choire insérieure, ainsi que les seize rayons de sa nageoire anale. On en a vu de dix à douze livres; il a laprünelle" lioiré ; "et l'iris, qui est jaUnè, est matisiié en llaut:d'ufie™ba!ndè"t'èi*dâitre. :Salâïgé:nuque:.est d'un bleu foncé; ..l'o'per* cule est d'un bleu mêlé tantôt de jaune', tan- . tôt de "vert. Le dos.est noirâtre. Les. slancs sont d'un blanc tirant sur l'azur. La dorsale et la caudale sont bleues; les pectorales, la ventrale et l'anale bleuâtres et tirant un peu sur le rouge. Ce poisson razu.ré;,se nourrit de plantes aquatiques, 3e vers et 3e petits poissons^ On le trouve, comme le' précédent, dans les rivières de l'Europe centrale et septentrionale.
Fig. 4. Le Sope. (Cyprinus Ballerus. Linn.)
Cette sorte de carpes se distingue des autres espèces du Cyprin par les 4t rayons de son anale. Le front de ce poisson est brun. L'iris est jaune et marqué de deux taches noires". Les côtés sont bleuâtres'par le haut,'jaunâtres par le bas, puis -argentins. ' Le ventre est rougeâtre et le dos noir.. Le bord des -nageoires; est bleu. Ce poisson pèse jusqu'à trois ou quatre livres. Il se plaît surtout dans les rivières qui vont se jeter dans la Baltique et la mer du nord. On le pêche aussi quelque fois dans ces deux mers.
Ad99998 08 036a/frePlantes. CXLII. Vol. VIII. No. 34.
ESPECES AMERICAINES DU CHATAIGNER.
Fig. 1. A et B. Le Pavie rouge. (Aesculus Pavia.)
Fig. 2. a et b. Le Pavie jaune. (Aesculus flava.)
Le Paviè roùge ainsi que le Pavie jaune sont moins connus que le Marronier d'Inde; aussi sont-ils inoins estimés, quoique le premier .soit plus beau à cause de ses superbes fleurs d'une couleur rouge et vermeille. Mais leur peu de hauteur qui n'en fait guère que de simples arbustes, leur petit nombre de bouquets ainsi que la faible teinte des sseurs du Pavie jaune en diminuent aussi de beaucoup le prix. Ajoutez à cela que ces deux espèces de marroniers sont très - tendres et trop sensibles à notre température froide et nébuleuse; elles ne s'acclimatent que disficilement dans nos pays; ! C'est- pourquoi on"ne, les, plante dans de grandes cultures qu'à cause de^la variété qu'offrent leurs fleurs; et,, comme leur semence ne peut, chez nous, venir en maturité, on-.,est obligé de les enter sur des arbrisseaux de l'espèce '.commune. Le Pavie à fleurs rouges (Fig. . i.) est indigène dans plusieurs contrées .de l'Amérique telles que la Caroline, la Floride, la Pensylvanie et le Brésil. Le Pavie à fleurs jaunes (Fig. . 2.) se trouve, dit-oh,dans la Caroline septentrionale. Mais nous soihmes portés à -croire que cette espèce de marronier est toute récente.— L'une et l'autre se distinguent' du marronier d'Inde en ce que leurs fruits (Fig. , I. B. Fig. . 2. b.) sont plus petits, sans être hérissés de piquans comme nos gros marrons.
Ad99998 08 037a/frePoissons. XLIII. Vol. VIII. No. 35.
POISSONS ÉTRANGERS.
Cette pknche né représente'que des Tîalistes qui se distinguent des autres poissons par l'aspérité de leur peau et la largeu-r.de leur, abdomen. Ce sont des poissons de proie qui s'aident, en nageant, d'une vessie à air qu'ils ont auprès du dos , et qui leur est- d'un grand secours, vu leur pesanteur spécifique-' ,Leur pea-u^s ou , plutôt leur cuirasse, offre les couleurs les plus brillantes et les plus diversifiées. ..Considérons-en quelques-uns.
Fig. 1. Le Baliste épineux. (Balistes aculeatus. Linn.)
Cet habitant de la mer Rouge et de la mer de l'Inde a la tête grossej comprimée, épaisse, un petit museau armé de douze dents en haut et de dix en bas, l'oeil'noir, l'iris rouge, une strie bleue autour.de ses lèvres rouges, quatre stries semblables au-dessus de l'oeil , trois au-dessous. Les slancs de l'animal sont bruns enhaut, d'un brun moins foncé en-bas. La caudale , l'anale, la dorsale postérieure et les pectorales sont rouges. La thorachique et la dorsale antérieure sont brunes..
Fig. 2. La Vieille. (Balistes vetula. Linn)
Ce baliste vit dans les; eaux qui baignent les côtes orientales de l'Amérique et de la.Chine. Sa tête' est de moyenne grandeur ; l'ouverture de la bouche petite et bordée de bleu, la prunelle noire, l'iris d'un rouge clair. Deux stries bleues parcourent les joues. Nous en voyons, deux semblables au dessous des yeux de l'animal et sept au - dessus. Le dos qui est d'un brun jaune, .est strié d'un bleu grisâtre. Les ■ r côtés-sont jaunes; le menton et lé ventre d'un .gris .rougeâtre. Les pectorales et la caudale sont jaunes et bleues. La première dorsale est azurée, la seconde bleue et peinte de .eouleur brune.. aux, extrémités. Les nageoires du ventre es de l'anus sont rougeâtres et striées de bleu.
Fig. 3. Le Baliste tacheté. (Balistes maculatus. Linn.)
Ce poisson qui se plaît dans les mers'chà'ùdes de l'Inde et de l'Amérique est violet, dans sa partie supérieure, d'un jaune pâle dans Tim férieure. Toute la sursace de son corps est symétriquement mouchetée de belles taches . Bleues ainsi que:-la- nageoire de l'anus et la seconde dorsale qui sont, comme la première dorsale, cPum brun rougeâtre. La couleur dès pectorales et de la nageoire de la queue est d'un jaune tirant sur le brun, avec cettexdifférence que le jaune de la caudale est plus foncé.
Fig. 4. Le Baliste chinois. (Balistes Chinensis. Linn.)
Ce baliste se distingue de tous les autres par l'unique rayon qui sorme sa première dorsale. Ha le corps large, .âpre etrude au toucher ; comprimé des deux côtés. . Sa partie supérieure est orangée, l'inférieure bleue; et,' entre ces deux couleurs, il y a une nuance de vert. L,a nageoire antérieure du dos. est orân^ gée; la thorachique-et la caudale'sont brunes ; la dorsale postérieure et l'anale sont bleues. . C'est dans la mer qui arrose les rivages de la Chine et dans celle du Brésil que l'on trouvé ce brillant poisson, qui est tout par' semé de petites taches couleur d'or.
Ad99998 08 038a/freMélanges. CLXXXVII. Vol. VIII. No. 36.
PIERRE LE GRAND CONSTRUCTEUR DE VAISSEAUX.
De tous les Souverains distingués, auxquels l'histoire a donné le surnom de Grand, Pierre I. est celui qui le: mérita à plus juste titre. Il forma sa nation et jeta les fonder mens de la puissance, à laquelle est parvenu le grand empire ne Russie. Pour exécuter plus sûrement ses vastes projets, il vit tout par lui-même, donna l'exemple en tout, et introduisit des connaissances utiles en tout genre; il s'attacha .aussi à établir en Russie une marine, et c'est aux préparatifs préalables de pet art que se rapporte la planche ci-jointe.
Fig. 1. Cabane de Pierre le Grand à Saardam.
Pierre I, ayant entrepris en 1697 so^ Pre" mier voyage dans les pays étrangers, arriva avec sa suite en Hollande. .11 se rendit seul et avant l'ambassade qui l'accompagnait au beau village de Saardam,j si célèbre par ses chantiers et situé au nord r ouest d'Amsterdam. L'Empereur: gardant l'incognito, se fit inscrire sur le rôle des charpentiers sous le nom de Pierre Michailawitz, et y étudia la construction des vaisseaux, les corderies et la serrurerie, mangeant avec les autres ouvriers et s'habillant comme, eux. Il occupa près du chantier une petite maison, figurée No. 1. telle qu'elle existe encore, et que l'on entretient avec soin ' en l'honneur de Pierre le Grand, L'Empereur Alexandre I. s'étant rendu le 4 Juillet 1814 à Saardam, a visité aussi la petite maison qu'avait habitée Pierre-I,
Fig. 2. Le Canot de Pierre le Grand à St. Petersbourg.
Un petit canot à 4 rames que l'on conserve dans une maison en pierres de taille à Petersbourg, bâtie pour cet objet, a beaucoup contribué à la création de la marine Russe. Pierrerse servit de ce canot,, construit jär un Hollandais, nommé Brant, sur là rivière d'Jausa prè's de Moscou, pour faire ses premiers essais dans l'art de saire mouvoir un vaisseau, et c'est delà que lui vint l'idée ,de sonder une marine. Plus tard Pierre le grand ordonna de radouber ce canot, et y travailla lui-même. Il le fit transporter en 1723a Petersbourg, sa nouvelle Capitale, le sit exposer en public et donna une sête au sujet de cette exposition.
Ad99998 08 039a/freMélanges. CLXXXVIII. Vol. VIII. No. 37.
VILLES REMARQUABLES DU RHIN.
Fig. 1. Vue de Mayence.
La yil}e 4c Mayencessitu.ée.dâns une des plus belles, contrées de VAllemagne; : 'au confluent du Rhin et.: du Mein, a eu' depuis : les tems les plus reculés une inssuence très-marquée dan? les affa:ires politiques ,de. notre patrie. ,On y trouve; plusieurs ruines, qui.--.da-. lEut du. tems-des Romains,., .et dans'les tems modernes elle a été la Résidence..du premier grince Electeur de l'Empire.: .Elle contient un grand nombre de restes précieux de l'architecture gothique, et la superbe Cathédrale avec ses différens monumeas; mérite l'admira-: tion. Comme forteresse elle est une des premières quir-existent,;-:et c'est .«a.des faits-les plus glorieux: de: nos jours, que ce vieux rempart de l'Allemagne ait été arraché des mains des Conquérans étrangers. Le Commerce y est également très-animé et le port est cou-. tinuell.ement,rempli .d'une soule de vaisseaux. Les environs de la ville sont dés plus ferti-' les ; et les bords du, Rhin , couverts 1 de >vi-' ' gnes, de châteaux et de nombreux villages',; présentent les vues les plus pittoresques. En /deçà du Rhin se trouve Cassel, un fort très-important, qui communique ave,c;la ville par: un pont de bateaux de la longueur de 600 pieds. .:ITig. ;
vi-' ' gnes, de châteaux et de nombreux villages',; présentent les vues les plus pittoresques. En /deçà du Rhin se trouve Cassel, un fort très-important, qui communique ave,c;la ville par: un pont de bateaux de la longueur de 600 pieds. .:ITig. ;
Fig. 2. Vue de Cologne.
Cette: ville est; une. des .plus anciennes de toute l'Allemagne,, ear'elle était.déjà laCapi^talé des Ubiens, peuplade germanique. Plus tard elle devint une Colonie romaine, et -les Empereurs de Rome y firent bâtir un superbe palais: dans le moyeniâ^e Cologne fut la Résidence dîuh Archevêque, et Prince Electeur d'Allemagne, et- alors sa population, fut si- considérable, qu'elle, pouvait mettre sur pied 30,000 hommes armés. , Aujourd'hui1 elle est tellement tombée, en décadence, que/le nombre de tous ses: habitans ne monte plus! qu'à 40,000 ariies, La- circonférence dé' la Ville est telle, qu'on peut l'évaluer à 6182- toises;' h.. 5 pieds chacune, et ses n Collégiales, les 58 Cöuvens,19 Eglises'paroissiales et 49 Chapelles déposent en faveur de ses anciennes richesses et de la dévotion de ses habitans. La Cathédrale est un dejs nionumens les plus remarquables de l'Architecture gothique ,';ét plusieurs autres Eglises renserment encore des restes précieux de l'Antiquité, Cologne est la patrie de Rubens, et on' y voit encore la maison, où il naquit. Dans plusieurs maisons publiques et particulières on trouve: aussi une quantité d'excellens tableaux de peinturé et d'autres productions des arts.
Ad99998 08 040a/freMélanges. CLXXXIX. Vol. VIII. No. 38.
VUES PITTORESQUES DU RHIN.
Fig. 1. Vue d'Ehrenbreitstein avant sa démolition.
La forteresse d'Ehrenbreitstein est située' au bord du Rhin sur un rocher très-haut et escarpé de trois côtés. A ses pieds se" trouve le Thal, qui fait partie de la ville de Coblence située sur l'antre rive, avec laquelle elle communique par un _pont volant. Pendant les guerr.es continuelles du moyen âgé la sorteresse servit de Résidence aux Archevêques de Trêves, jusqu'à ce que ces derniers se firent bâtir un château particulier au bord de la Moselle, dans l'endroit ou cette rivière se jette dans le Rhin. Il y a dans la forteresse un puits creusé dans le roc à une profondeur de 280 pieds. Tous les ouvrages étaient composés d'immenses blocs de rochers, et les magasins étaient en sûreté dans des voûtes souterraines à l'épreuve des bombes. Ce quatrième côté était le plus faible; plusieurs chemins.res^ serrés conduisoi eût à la forteresse, mais ils étoient. tous balayés par le canon dans toute leur longueur. Pendant une suite de-siècles la forteresse d'Ehrenbreitstein fût regardée comme absolu^ ment imprenable. De la "hauteur de ces rochers on jouit d'une vue ravissante ; on "apperçoït d'un même coup d'oeil une vaste plaine, extrêmement sertile, baignée par le Rhin et la Moselle, et parsemée d'une foule de villes florissantes, de châteaux et de villages.
Fig. 2. Vue d'Ehrenbreitstein après sa démolition.
Quel dommage, que ce boulevart de l'Allemagne ait été renversé! Vers la fin de l'an 1798 la sorteresse fut inopinément cernée par7 un corps d'arrnée srançois, et n'étant pourvue ni de munition ni de vivres elle se vit forcée le 27 Janv. 1799 par le besoin le"plus pressant de se. rfendre à l'ennemi; Après la paix de Luneville le Gouvernement srançais la fit entièrement démolir. Les tours, les remparts taillés dan« le roc, les murs et les souterrains, tout fut renversé par les effets terribles de la poudre, etil n'en- reste plus maintenant que des monceau»: de ruinés.
Ad99998 08 041a/freInsectes. LXXI. Vol. VIII. No. 39.
PHALÈNES NUISIBLES.
Fig. 1. Bombyx du Pin. (Phalaena Bombyx Pini.)
Ce Phalène est un de ceux qui font le plus de tort aux pins. À Fig. . I. C. représente la Chenille, D. la Chrysalide, E. le Cocon, A. le mâle et B. la femelle. Lorsque la Chenille a atteint sa croissance, elle a 4 pouces de long, 16 pattes et des anneaux tachetés de gris et de brun. La marque distirictive de cette chenille consiste en deux taches bleues, placées entre les deux anneaux les plus proches de la tête, que l'on découvre, lors qu'elle la baisse. Elle se nourrit dés feuilles aciculaires du pin, et est très - vorace. Trois semaines après elle se métamorphose en Chrysalide (D.), mais elle perd son poil, dont elle forme son cocon (E.)
Trois semaines après se développe le phalène lui-même, qui voltige depuis le mois, de juin jusque dans le mois d'août, dont la femelle pond souvent audelà de 200 oeufs.
Fig. 2. Phalène Piniperde. (Phalaena noctua Piniperda.)
La Chenille verte et très-nuisible se nourrit des feuilles aciculaires du pin et se chrisalide au mois d'août soit au pied d'un arbre ou dans la terre. La Niraphe (b.) est d'un brun foncé. .C'est au prirïtems que sort le petit Phalène bigaré (A.),: d°ut les aîles de devant sont en haut tachetées de jaune et de rouge et en bas de brun.
Fig. 3. Sphinx du Pin. (Sphinx Pinastri.)
La Chenille verte (B.), décorée de points et de bandes rouges, se trouve non seulement sur les arbres à feuilles aciculaires, mais encore sur d'autres espèces d'arbres, et est trèsvorace. Au mois de Septembre, elle s'enfonce dans la terré, où elle se transforme en Nimphe (C), d'un brun rougeâtre, dont sort au mois de mai ou de juin suivant le Papillon nocturne, tel que nous ïe voyons ici fidèlement figuré.
Ad99998 08 042a/freQuadrupèdes. LXXXLI. Vol. VIII. No. 40.
QUADRUPÈDES DE LA NOUVELLE HOLLANDE.
Fig. 1. Le Dasyure tacheté. (Dasyurus longecaudatus.)
Le No. 11. du cinquième Volume du Porteseuille d'Ensans donne la description du 'Dasyure tacheté mâle, et ce Numero nous .en sigure la femelle. Le Dasyure est de la grandeur du putois, mais d'une forme plus ' alongée ; il a le museau très-prolongé et terminé en pointe; le pelage brun et parsemé de taches blanches. 11 se nourrit d'insectes et de. sruits, il grimpe aux arbres avec facilité, et prend un soin extrême de ses petits. Sa queue est aussi Ion-; gue que son corps. * La Nouvelle-Hollande est la patrie de ce quadrupède:
Fig. 2. Bec d'oiseau brun et roux. (Ornythorhynchus fuscus et ruber.)
La première espèce de ces deax Quadrupèdes a été figurée, il est vrai, au No. 80 dit IIIe Volume de.ee Porte-seuille, niais comme dans l'expédition qui a été faite par les Français en 1800 jusqu'en 1804, on en a trouvé une autre espèce, nous représentons l'une et l'autre, sig. 2., dans les diverses positions oü elles se meuvent tant dans l'eau que sur terre. Le mâle est long de plus de 17 pouces, mesure anglaise, et la femelle est d'un pouce plus courte. , Le bec est long de 2 pouces, et là queue de 31. Le pelage a sur le dos une teinte brune très-foncée, qui s'éclaircit sur les flancs, et devient d'un blanc argenté sur lé ventre. Le Bec - d'oiseau a les jambes très-courtes et des pieds à cinq doigts avec des membranes intermédiaires. Il est vraisemblable qu'il se nourrit de vermisseaux et d'insectes aquatiques, car il n' habite que dans: les lacs d'eau douce à' la Nouvelle-Hollande. Fig. . 2. représente ùùe famille de Becsd'oiseau roux, et une de Becs-d'oiseau bruns. On en aperçoit deux (a, b) sur Je rivage d'un lac, pendant qu'un 3e plonge", la tête e» avant, pour chercher de la nourriture, ,,et qu'un quatrième sort 4e l'eau la partie supérieure du corps.
Ad99998 08 043a/freMélanges. CXC. Vol. VIII. No. 41.
CONTRÉE DE L'AFRIQUE MÉRIDIONALE PRÈS DU CAP DE BONNE ESPÉRANCE.
La chaîne des montagnes Karrées, qui se *pvo? longe de l'Ouest-nord-ouest vers l'Est-sudest, dans la partie . occidentale de l'Asrique méridionale, et qui a plus de six journées de chemin , se distingue autant par la hauteur presque, égale de ses montagnes, ou coniques, ou rondes, ou en forme de table , que par son manque total, de végétaux et de ruisseaux. L'Autruche, le géant des oiseaux, y fait seule sa demeure avec son fidèle, compagnon, le Guaggtz, (cheval sauvage). La fiente du dernier attire de grands escarabées, qui sont la nourriture favorite de l'Autruche; et l'oeil perçant dé celle'-ci' met' le -Guagga; à l'abri de toute surprise. Aussi voit-on un troupeau entié* de Guaggas suivre aveuglément un troupeau d'Autruches dans sa fuite. Telle -est la manière dont l'instinct naturel attache les uns aux autres des animaux de; très- diverse aaa1ture.Un oeuf d'Autruche, dont le poids ordinaire est de trois livres,! est autant estimé que 24 oeufs de poule. Le nid de l'Autruche contient en'général 30 oeufs, dont un seul suffit pour rassasier 4, personnes afsamées , aussi se vendent^ils ,dans: :Ia lyille du ,cap 12 gros la pièce. L'oeuf de l'Autruche est couvé de 36 à 40 jours tant par la femelle qjie par le mâle, ou pax jle soleil, avant qu'il en sorte une Autruche eâhi la grosseur, d'un poulet; ; ; ; .,' Les plumes blanches d'Autruche , : dont on fait tant de cas, proviennent da mâle; les meilleures se paient dans la yille du cap a« chasseur de 8 à 12 gros la pièce.
Ad99998 08 044a/freMélanges. CXCI. Vol. VIII. No. 42.
EDIFICES REMARQUABLES EN ANGLETERRE.
A l'instar du Dôme des invalides à Paris, l'Angleterre a consacré aux militaires blessés au service de la patrie et devenus invalides, de grands et commodes établissomens, savoir le grand Hôpital de Greenwich, destiné poulies marins, si intéressans pour l'A' gleterre, et celui de Chelsea pour les troupes déterre. La planche ci-jointe figure ces deux palais.
Fig. 1. L'Hôpital de Greenwich.
La ville, dont il porte le nom, est située sur la Tamise, à une lieue géographique environ de Londres. Elle a été longtems la résidence favorite de la maison de Tudor et c'est dans son château que naquirent ^les reines Marie et Elisabeth. Après la mort de la dernière, il tomba en ruine; le Roi Charles II. le fit démolir de fond en comble, et jela les fondemens d'un nouvel édifice, destiné à être la résidence de la famille royale. Le Roi Guillaume III, voulant vivisier le commerce et la marine, en fit un lieu, de repos pour les matelots invalides; mais ce n'est que pendant le régne du Roi actuel, qu'a été achevé cet édifice, le plus régulier et le plus majestueux-de tout le royaume. Il peut contenir 2000 marins invalides et soo de leurs enfans. Les premiers y goûtent toutes les jouissances de la vie, et les derniers y sont' instruits dans la navigation, pour servir un jour dans la marine royale. On trouve dans le texte de notre Portefeuille des détails sur l'organisation intérieure et les beautés de cet institut de bienfaisance.
Fig. 2. L'Hôpital deChelsea.
Cet hôpital, assez près de Londres, situé surla Tamise, est réservé aux invalides des troupes de terre, qui ont ou servi 20 ans, ou que des blessures ont rendus inhabiles au service. Outre les officiers., il y a 400 invalides qui y sont logés, nourris et vêtus. Quant aux détails voyez les dans le texte sus-mentionné.
Ad99998 08 045a/freMélanges. CXCII. Vol. VIII. No. 43.
DEUX VUES DE PARIS.
Paris,; l'immense capitale" de la France est, à tant d'égards, si digne de notre attention, que chacun en verra avec beaucoup de plaisir deux points de vue. Il y a 24 ans que la révolution de l'Europe .y a commencé, et elle s'y est terminée, parla prise de cette ville et la déchéance de Napoléon. Nous allons donc considérer Paris de deux côtés opposés, pour en connaître les points les plus intéressans.
Fig. 1. Vue de la hauteur de St. Cloud.
De ce côté Paris ofsre l'aspect le plus riant, et de là on découvre les points et objets suivans très-connus déjà, et du plus grand intérêt.
1°) Notre Dame, cathédrale de Paris, célèbre par plusieurs objets historiques.
2°) Le Panthéon, temple èe sépulture pour les hommes célèbres, et qui ont bien mérité de la patrie.
30) Véglise St. Paul.
40) La Hauteur de Montmartre, où selivra la dernière bataille, qui décida du sort de Paris et en ouvrit les portes aux armées alliées. Passons maintenant au côte opposé et nous . y trouvons
Fig. 2. La vue de dessus la hauteur de Montmartre.
De ce point-là cette ville immense ofsre le coup d'oeil le plus imposant. Sur le devant oh voit les célèbres carrières déplâtre, qui fournissent à cette capitale tout le plâtre et la chaux, dont elle a besoin; et plus loin on distingue les superbes édifices suivans.
1°) Les tuileries, ouïe château royal.
2°) Le Louvre, ou le palais national.
30) Le Dôme des invalides.
40) Le Panthéon.
50) L'église Nôtre Dame, et plusieurs autres points extrêmement intéressans.
Cette hauteur de Montmartre sera à jamais célèbre dans l'histoire par la dernière bataille décisive qui s'y livra le 31 Mars 1814, entre les Alliés et l'armée de Napoléon, qui fut gagnée par ies premiers, qui par là se trouvèrent maîtres de cette capitale.
Ad99998 08 046a/frePlantes. CXLIII. Vol. VIII. No. 44.
ARBRES D'ALLEMAGNE.
Fig. 1. L'Amelanchier des bois. (Pyrus Amelanchier)
Ce poirier ou nefflier des Alpes est -un arbrisseau de 6 à 7 pieds de haut, qui croît sans culture sur les montagnes et les rochers escarpés d'Autriche, de Bavière, de Souabe , de Suisse et de France. Ses feuilles ont tout auplus un pouce de long; elles sont dentelées en forme de scie, et d'un beau vert sur leur surface. C'est aux mois d'Avril et de Mai qu'éclosent ses fleurs blanches, et à la. fin du mois d'Août que -paraît un petit fruit rond , d'un bleu noir, mangeable , et dont le pépin donne une très - bonne huile. La quantité de fleurs, que porte cet arbuste, l'a sait admettre dans les plantations des jardins.
Fig. 2. Le Poirier des Alpes. (Pyrus nivalis)
Ce poirier se trouve également sur les montagnes de la Suisse, d'Autriche et dans d'autres contrées de l'Allemagne; c'est un arbrisseau de 10 à 15 pieds de haut, dont les branches sont assez épaisses , et dont les fleurs blanches paraissent au mois de Mai. Ses fruits sphéroïdes, d'un rouge jaunâtre, de la grosseur de la pomme sauvage, sont extrêmement sûrs, et ne sont, mangeables que quand on les a conservés très - longtems, et qu'ils sont pâteux. Ce poirier est considéré, ainsi que le poirier sauvage ordinaire , comme la souche de nos diverses espèces de poiriers, aussi le trouve-t-on dans beaucoup de jardins.
Ad99998 08 047a/freInsectes. LXXIl. Vol. VIII. No. 45.
PAPIILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. La phalène lunaire. (Phalaena Attaci. Linn.)
Le dessous des aîles a la même couleur et les mêmes marques que Iß dessus. Los quatre taches ovales et lunaires des aîles sont transparences comme du verre. La planche ci-jointe en ligure la forme,, la couleur et la grandeur, JLUe est indigène à New-York, à la Caroline, an Maryland et à.laJamaïque. La chenille se nourrit des feuilles du sassafra.
Fig. 2. La Phalène à Lunettes. (Phalaena conspicillator. Linn.)
Cette rare phalène, qui ne se trouve que dans l'île d'Amboine, se distingue de toutes les autres espèces par deux taches, place'es au milieu des ailes de devant., parfaitement sembla-* blés à des lunettes.
Fig. 3. Le C doré. (Papilio C aureum. Linn.)
La Jamaïque est lapatrie de cette phalène^ qni se distingue des autres de son espèce par une sigure en forme de C, luisante comme de l'argent, qni se trouve sur le dessous des aîles de derrière. Le célèbre Linné, .en avait reçu de la Chine une du même genre, différant pourtant de-celle-ci en ce que le C susmentionné était couleur d'or, ce qui lui a fait donner 1» dénomination ci-dessus.
Fig. 4. Le Papillon Orithya. (Papilio Orithya. Linn.)
Ce papillon, dont les couleurs sont 'si brillantes, vit aux Indes orientales et à la Chine.. Le beau noir contraste parfaitement avec les miroirs ronds, d'un Vert-seladon, bo*-" dés de rouge clair..
Ad99998 08 048a/freMélanges. CXCIII. Vol VIII. No. 46.
LE MONUMENT DE LONDRES.
Tel est le nom qu'on a donné à une Colonne de l'ordre.Dorique, haute de 202 pieds d'Angleterre,.cannelée et creuse en dedans. Elle a été érigée sur une petite place, qui donné dans la rue aux poissons, non loin du palais de la Compagnie des Indes, en mémoire du terrible incendie, qui éclata dans cet endroit en 1666, et qui continua ses dévastations depuis le 2. jusqu'au 6. septembre. Il détruisit 13,200 maisons, «t la perte qu'il causa, tant en marchandises qu'en meubles et- autres effets, est de 7,335,000. Livres sterling, un peu au delà de 44 millions de Rixdalers; mais heurëse-r ment il n'y eut que 6 hommes de brûlés. Ce monument, commencé en 1671 et achevé en 1677 par le célèbre architecte anglais, Christofle JVren, coûta; 14,500 Livres,Sterling, environ 98,250 Rixdalers. Il a 15 pieds de diamètre. Le piédestal a 40 pieçls de haut j et est orne de sculptures et d'inscriptions relatives à cet incendie. - Un escalier en marbre noir de 345 degrés, conduit dans l'intérieur,;de la colonne sur le chapiteau, bordé des 4 cô;tës d'une rarnpe en fer, dans le milieu duquel s'élèvent un ciiindre , puis une quille, ter» minée par une urne de bronze, dont sortent les flammes.
Ad99998 08 049a/freMélanges. CXCIV. Vol. VIII. No. 47.
HABITANS DE LA NOUVELLE-HOLLANDE.
La Nouvelle-Hollande/ la plus considérable de toutes les îles du grand Océan, est habitée, outre les Européens qui s'y sont sixés, par deux races difsérentes d'hommes, mais en petit nombre. Ces deux races sont la Malaïque et celle des Papuas qui tient des Nègres.
Fig. 1. et 2.
Représentent les Malayes, et
Fig. 3. et 4.
Les Papuas. Ces deux races disfèrent beaucoup entre elles par leur extérieur. Les Malayes, qui habitent principalement la Nouvelle-Hollande, ont la peau olivâtre, qu'ils peignent de blanc et de rouge, la bouche saillante et assreuse, les lèvres grosses, les cheveux épais et longs. Les Papuas, qui se trouvent dans le Van DiemensLand, tiennent plutôt des Nègres; car ils ont la peau presque noire, les cheveux noirs et crépus, comme la laine des agneaux, qu'ils saupoudrent sréquemment de terre rouge. Les uns et les autres sont de véritables sauvages; ce sont des antropophages qui ne sont susceptibles d'aucune civilisation , et qui se nourrissent misérablement de poissons, de moules et d'autres productions crues de la mer. On trouvera des détails sur ce peuple encore sauvage, dans le Texte détaillé du porteseuille d'enfans..
Ad99998 08 050a/freMélanges. CXCV. Vol. VIII. No. 48.
VUE DE LA VILLE DE SIDNEY, du côté du Sud et de l’Embouchure du fleuve Paramatta.
Il est sans doute très-intéressant de voir la orient, sur le côté méridional du superbe première ville, bâtie à l'Européenne, sur un Port - Jackson. Elle a 250 maisons pour la nouveau continent; telle est la ville de Sidney plupart parfaitement bien bâties, un ôbserdans la Nouvelle -Hollande. Elle sert en même vatoire, et compte 2600 habitans. Le jardin tems de lieu d'exil pour les criminels anglais, de Mr. le vice-gouverneur Pater.son, excelqu'on y transporte, et que l'on applique aux lent naturaliste et célèbre, voyageur, est exouvrages publics, jusqu'à ce qu'ils aient subi trêmernent curieux , pàrcequ'il contient les leurs peines. Souvent ils se corrigent et de- plantes de toutes les~ Zones. Cette ville a été viennent de bons citoyens.- fondée en 1788 par le Capitaine Arthur Phillips. Cette capitale du Comté de Cumberland et de toutes les possessions britanniques en On trouve àes explications plus étendues Australie est située au 330 53' 14" latitude dans le texte détaillé du porte-feuille d'enméridionale , " et au 169« 5' 10" de long. fans.
Ad99998 08 051a/frePlantes. CXLIV. Vol. VIII. No. 49.
BOIS D' ALLEMAGNE.
Fig. 1. Le Drouiller. (Pyrus aria. od. Crataegus aria. Linn.)
Ce joli arbre croît de lui-même dans les forêts de l'Europe septentrionale et dans plusieurs contrées de l'Allemagne. Il fleurit au printems; fes fleurs sont blanches, et son fruit, qui est mûr en automne, est une baie d'un 'brun rougeâtre qu'on ne peut pas manger, dont on se sert cependant pour faire de l'eau de vire, et pour nourrir les cochons. Ses feuilles sont en dessous , ainsi que les bourgeons et les boutons de fleurs, blanches et comme saupoudrées de farine. Sa beauté l'a fait admettre dans les parties anglaises. Son bois est blanc, dur et lourd, aussi les tourneurs et les menuisiers en sont-ils un grand usage.
Fig. 2. L'alisier commun. (Pyrus torminalis oder Cartaegus torminalis. Linn.)
L'alisier commun est aussi un arbre, remarquable par la beauté de ses fleurs, qui se plaît dans les sorêts d'Allemagne. Il a. la seuille dentelée comme celle de l'érable. Ses bouquets de fleurs sont blancs, et en automne il porte des grappes de baies d'un brun-clair avec des taches blanches. On . ne peut les manger que quand elles sont devenues pâteuses, et sont d'un aigre-doux très - agréable. Son bois est dur, tenace, et magnisiquement onde de blanc et de .brun, et les ébénistes l'emploient avec plaisir.
Ad99998 08 052a/freInsectes. LXXIII. Vol. VIII. No. 50.
PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le Papillon Arcesilaus. (Papilio Arcesilaus. Linn.)
Cette planche représente la semelle de ce charmant papillon, indigène à Surinam. Le papillon est figuré ici d'après nature , ainsi que lessuivans, quant à sa forme, grandeur et couleur. Le texte détaillé de notre porteseuille d'ensant donne des explications ultérieures.
Fig. 2. La Phalène du Cap. (Phalaena Capensis. Linn.)
La femelle de ce papillon indigène au Cap de bonne Espérance est sigurée sur la planche ci-jointe. Voyez la description dans le texte de notre Portefeuille.
Fig. 3. et 4. Le Papillon Ancaea. (Papilio Ancaea.)
La figure 3 représente le dessus, et figure 4 le dessous de ce charmant papillon dont Surinam est la patrie. Les couleurs en varient avec beaucoup d'élégance.
Ad99998 08 053a/freMélanges. CXCVI. Vol. VIII. No. 51.
CARTE DE L’ILE D’ISLANDE.
Llie d'Islande,- située dans l'océan Atlantique, au Nord-Ouest du continent de l'Europe, est sans contredit un des pays les plus remarquables du monde connu, et où la nature ossre les plus grands prodiges.. »Qu'on se figure un pays d'une surface de plus de 2 roo lieues carrées géographiques, et tout près du pole arctique, qui ne doit peut-être son existence qu'à la violence-d'un feu volcanique, et l'on sera saisi d'étonnement ! Aussi cette île volcanique et ses propriétés vont-elles faire le sujet d'un Cahier entier de notre porte - seuille :d'enfans; et pour qu'on puisse en avoir un aperçu exact et en comprendre la description, nous en donnons la carte ci-jointe.
Il est impossible de déterminer combien de siècles avant l'ère de notre histoire, un feu volcanique a fait sortir de l'abîme de la mer cette Ile merveilleuse. Les premiers qui l'ont découverte, (au IX. siècle après Jesus Christ,) dont l'histoire : fait mention , parlent de masses énormes de Lave! des volcans de cette Ile, de ses sources d'eau chaude, et de ses montagnes de soufré, et depuis il n'y a eu dans aucun pays du monde connu d'éruptions volcaniques, aussi nombreuses, et qui se soient répandues sur une » aussi grande surface, qu'en Islande. Si nous -y. ajoutons encore les éruptions volcaniques qui ont lieu dans là mer, nous aurons pour le moins .une sursace de 2860 lieues carrées géographiques, où le feu souterrain a agi,: et où il continua de manifester sa puissance destructrice. r
Ad99998 08 054a/freMélanges. CXCVII. Vol. VIII. No. 52.
COSTUMES ISLANDAIS.
Le costume général de l'île d'Islande n'a pas changé depuis très -longtems. L'habillement des femmes est plus riche qu'avantageux pour elles. L'habit ' des hommes est au contraire adapté au climat du pays, au genre de vie qu'on y mène, et aux occupations.
Fig. 1. Représente une semme de qualité dans toute sa parure. Les couleurs les plus ordinaires des divers objets d'habillement sont le bleu ou le noir, il n'y a que le- corset qui soit d'étosse de laine couleur d'écarlate.
Fig. 2. Le vêtement ordinaire des semmes de toutes les classes.
Fig. 3. Une semme de qualité en habit de cheval.
Fig. 4. Un Islandais en habit de sête. Les souliers sont de peau de chien marin. Les vestes longues des hommes sont'souvent de drap noir (nommé Wadmal.)
Fig. 5. Un pilote de Reikiavik avec une pelisse de peau de mouton.
Vue de la Ville de Reikiavik.
A l'aspect de ces deux ligues de maisons basses-,, pour la plupart bâties en bois, et des pauvres huttes qui sont tout près, personne rie s'imaginerait avoir devant soi la capitale de l'Island; et pourtant c'est elle. C'est là que demeurent le gouverneur, plusieurs magistrats, des marchands, dos samilles dé condition et en général près de 500 personnes, très-gaies, et très contentes de leur sort et de leur peu de sortune , parce - qu'elles ont peu dé besoins. C'est du haut de quelques rochers, qui sont au Sud-Ouest de cette ville que Reikiavik procure la plus agréable perspective, parcequ'on jouit en même tems de la vue de là mer avec ses Iles, et de la chaîne de montagnes de SnäsellJokul qui se perd dans le Snäsell-Syssel. A gauche on distingue,encore un Lac. Les montagnes stériles et nues, le terrain noir de. Lave, l'herbe desséchée, rendent sauvage et triste ce 'paysage, qui d'ailleurs est privé d'arbres. Le bouleau et le saule, qui se trouvent dans l'île , ont tout au plus 6 pieds de haut. C'est de ce point q-u'est prise la vue que ligure là planche ci-jointe.
Ad99998 08 055a/freMélanges. CXCVIII. Vol. VIII. No. 53.
VUE DES MONTAGNES SULFUREUSES D'ISLANDE.
Quand même noixs n'apercevrions pas sur le devant les tourbillons de fumée qui s'élèvent de toutes parts, ainsi que la chaudière du limon bouillant; la forme bizarre et~ia couleur inaccoutumée de ces montagnes sussiraient pour nous faire -.penser- que ces montagnes doivent être d'une espèce particulier». Elles sont partout couvertes de soufre et d'une argile Manche ou jaunâtre et quelquefois rouge ou bleue. En quelques endroits se trouve répandu un soufre spongieux, gréné et cristallisé. Dès qu'on remue un tant soit peu le soufre, il s'élève sur le champ Une vapeur extrêmement nuisible, et en certains endroits le soufre est brûlant. Le limon qui bout continuellement dans la chaudière que l'on remarque sur le devant, s'élève souvent à 6 ou' 8 pieds de haut. Il se trouve aussi sur le sommet de la montagne un foyer de limon bouillant. Une source d'eau sroide du même côté de la montagne est un dés phénomènes les plus éto^nans de ces environs.
Sommité du mont Hecla en Islande.
De tous les volcans,.- le mont Hecla a toujours passé avec raison pour le plus remarquable. Depuis l'an ioo.
Ad99998 08 056a/freMélanges. CXCIX. Vol. VIII. No. 54.
LE NOUVEAU GEYSER.
Sur les frontières .de Timmense désert , qui .forme.l'intérieur de l'Islande, à Uouest d'un coteau de 30apieds de hauteur se trouvent des sources innombrables d'eau chaude. Les plus remarquables fontaines sont les soi-disants Geyser?.« Le' plus grand, (que nous avons figuré dans. le LXXVf cahier de notre porteseuille d'ënfans), le .mugissant, le petit et le nouveau Geyser. ; Le dernier se distingue des antres, en ee qu'il lance l'eau, sans qu'aucun bruit souterrain en annonce l'éruption. Ordinairement il commence par élever en 3 ou 4 jets de peu de durée et puis en de plus longs, l'eau hors du tuyau, où elle bout continuellement à 20 pieds à,peu près de l'orifice. Aussitôt que la principale masse d'eau est jetée, la vapeur s1 élance avec une force prodigieuse et un bruit de tonnerre, et porte l'eau de 60 à 132 pieds de haut. Ce magnifique spectacle dure plus d'une demi-heure. Il tombe de ces vapeurs une pluie fine, qui fait un très-bel esfet. Si lors de l'éruption de la vapeur on jette des pierres dans le tuyau, la vapeur les rejette sur le champ, en général brisées en plusieurs morceaux, et les lance à une hauteur surprenante.
Théorie du nouveau Geyser.
Cette étonnante-apparition est très-difficile à expliquer, et ne peut l'être qu'en admettant l'esset d'une chaleur soudaine. Des vapeurs, renfermées dans un souterrain (c), soutiennent dans le tuyau la colonne, d'eau suspendue, la chaleur du souterrain (c) augmente soudainement. Une partie de la vapeur, qui par là se trouve considérablement accrue, s'élève au travers de l'eau (et à la vérité sans explosion parceque la résistance n'est pas forte), et en emporte avec elle. Plus les éruptions de la vapeur se multiplient, moins il reste d'eau, et à la fin elles deviennent continues; la vapeur s'élance avec violence et en fumant, jusqu'à ce que la chaleur venant à diminuer, les éruptions s'assaiblissent, s'épuisent enfin et le prodige cesse.
Ad99998 08 057a/freMélanges. CC. Vol. VIII. No. 55.
ARC ET CAVERNE VOLCANIQUE DE STAPPEN.
Arc de Stappen.
A une lieue et demie environ d'Angleterre, et à l'Ouest de Stappen, sur la côte méridionale de Snaefell- Syssel, se trouve ce rocher bizarrement percé, qui formant un arc isolé, d'une grandeur considérable, rend la perspective extrêmement pittoresque. — Sur le devant on remarque des masses de colonnes isolées et dans " l'éloignement la jolie chaîne de montagnes, qui se prolonge le long de la presqu'île vers l'Est. Il serait difficile de trouver une ligne plus bizarre de rochers volcaniques ailleurs que sur la côte voisine de Stappen; si l'on en excepte l'Ile de Stass a. (v. Porte-feuille d'enfans , Tome III. N° 73). Elle offre dans une étendue de 2 lieues tant dans les écueils qui bordent le rivage, (ceux-ci sont suspendus sur la mer , et sur eux se dissipent des torrens), que dans les nombreux rocs isolés, qui paraissent dans diverses distances, les colonnades les plus variées et les plus belles. Les séries de colonnes, de 50 pieds de haut en général, et d'une forme parfaitement régulières, sont diversement percées par la violence de la mer. En divers endroits se sont aussi formées de très-grandes et étonnantes cavernes.
Caverne de Stappen.
Elle est ici figurée telle qu'elle se présente du côté de la mer 5 ainsi que les écueils attenans, qui s'élèvent en forme de colonnes. Un grand portail, orne de colonnes, volcaniques en ouvre l'entrée, et l'on ne peut pénétrer dans l'intérieur que par eau. La lumière qui se glisse par les fentes dans le cha»; peron produit un esfet surprenant.
Ces colonnes ont en général une direction verticale, cependant ça et là elles sontcourbées, ou rangées en groupes l'une sur l'autre. Ailleurs elles partent du môme centre comme des rayons; en un mot ellespren-, nent toutes les figures que pourrait leur prêter l'imagination la plus vive.
Ad99998 08 058a/frePlantes. CXLV. Vol. VIII. No. 56.
BOIS D'ALLEMAGNE.
Deux espèces de Lonicère.
Le Lonicère est un des arbustes , dont les fleurs sont extrêmement agréables à la vue> aussi s'en sert-on dans les parties des jardins à l'anglaise. Il se divise en deux espèces principales; savoir, aussi s'en sert-on dans les parties des jardins à l'anglaise. Il se divise en deux espèces principales; savoir,
1) le Chèvre - Feuille, qui est une plante rampante, qui grimpe en s'attachant à des arbres ou à des perches. .
2) le Chamaecerasus, qui est un arbuste de moyenne grandeur. Ces deux espèces sont figurées sur la planche ci-jointe,
Fig. 1. Chèvre-feuille d'Allemagne. (Lonicera Periclymenum. Linn.)
Le Chèvre - Feuille est une plante qui çn s'attachent à d'autres arbres ou à des arbrisseaux parvient à la hauteur de 15 pieds. La bonne odeur et la beauté de ses fleurs sont cause qu'on le plante avec plaisir autour des- maisons et des , berceaux. Il a de gros bouquets de fleurs, et en automne il porte une baie rouge non mangeable.
Fig. 2. Le Chamaecerasus des haies. (Lonicera Xylosteum. Linn.)
C'est un arbuste de 5 à 6 pieds de haut, dont les fleurs sont blanches, et le sruit une baie rouge. Il croît sans culture dans nos forêts. Il y en ä aussi des espèces exotiques, dont les fleurs sont magnifiques., Son bois est blanc, très-dur et s'emploie avec succès dans beaucoup d'ouvrages.
Ad99998 08 059a/freInsectes. LXXIV. Vol. VIII. No. 57.
PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1 et 2. L'Agrippine. (Phalaena Agrippina. Linn.)
No. 1. figure le dessus de- cette brillante phalène dans s a, grandeur /naturelle, et No. 2.(le dessous. Elle provient d'une chenille grande, grosse, ; et sans poil, noire, ornée de bandes, transversales vertes. Cette chenille porte, sur son dos une corne courbée en arrière. On la trouve autour'de'«Surira«« sur les a'rbtes, dont découle la Gummi Guttae, (une couleur vénéneuse dont les peintres font usage). D'une extrémité dé l'aîle à l'autre, la phalène a d'étendue 9 à 16 pouces de Paris, et son ' corps a près de 2 pouces de long. La planche cijointe en figure parfaitement les couleurs et la diversité des dessins.
Ad99998 08 060a/freQuadrupèdes LXXXIII. Vol. VIII. No. 58.
ANIMAUX ÉTRANGERS MAMIFÈRES.
Le Sanga. (Bas Sanga Saltii.)
' s'çlèvent perpendiculairement, en forme, d'une i ,; i,sh lyre des anciens, à . la, hauteur de 4 pieds d'Angleterre au-dessus de leurs racines, qui V^ette espèce de boeuf, noblement conforme, ont 21 pouces de diamètre, et dont on fait semblable, d'ailleurs par la couleur et par la un grand commerce en Abyssinie. Le Sanga grandeur.à celui de l'Europe, en disfère ce- est indigène au pays de Galla en Afrique au pendant par la forme de ses cornes. Elles Sud de Pabyssinie.'
Ad99998 08 061a/frePlantes. CXLVI. Vol. VIII. No. 59.
LE PAPAYER. (Carica Papaya. Linn.)
Cet arbre, qui croît sans culture dans les deux Indes et dans les îles des tropiques, est propre à plusieurs usages. Le tronc, qui dans l'espace de 5 à 6 mois parvient à la hauteur d'un homme, et qui dans 5 ans atteint sa parsaite croissance,- (15 à 16 pieds environ,) est couvert d'une écorcé plus ou moins écaillée, et porte à son sommet de grandes feuilles cannelées, qui tiennent à un pédicule creux et uni. Proche des feuilles sortent, immédiatement du tronc, les fleurs blanchâtres, dont l'odeur est très - agréable mais peu forte. Les sruits d'environ i$ pouces de long et 6 pouces d'épaisseur, ont la forme du melon, et se mangent comme lui avec du sucres cependant ils sont beaucoup plus sains cuits que crûs. Ils sont d'abord gris, mais mûrs ils sont jaunes. Avant la maturité ils contiennent un suc laiteux, aussi les confit-on dans plusieurs endroits avant qu'ils ne soient mûrs. Il y a dans l'intérieur du fruit une quantité de pépins noirs. A peine l'arbre a-t-il atteint sa pleine croissance qu'il périt. Les habitans font des cornières du tronc et des cordes ou d'autres tissus de l'écorce desséchée. Dans nos serres, le tronc de cet arbre n'acquiert jamais la même grosseur que dans sa patrie. —
Ad99998 08 062a/freVers. XXI. Vol. VIII. No. 60.
DIVERSES ESPÈCES D'ASTÉRIES.
Fig. 1. et 2. L’Astérie granuliforme. (Asterias granularis.)
La première figure représente le dessus, et la seconde le ? dessous ds cette astérie, de même qdé Tes "suivantes. ' Elle se trouve dans les eaux de la mer du. Nord,' du Categat et de la mer Baltique. La couleur du dos est d'un rouge de cinabre foncé, avec une bordure de pareille couleur-, mais psns claire, terminée par un liséré brun. Cinq petits points blancs montféïit où est l'ouverture delà bouche. Le dessous est S'xxn. vert grisâtre, et du milieu jusqu'aux extrémités se prolongent 5 bandes étroites d'un brun-clair, ornées de petits points blancs.. Cette Astérie est rare dans les mers septentrionales.
Fig. 3. L'Astérie couleur d'orange. (Asterias aurantiaca.)
Le dessus du corps et des rayons est couvert de pointes pyramidales, serrées et perpendiculaires, émoussées par le haut. Le dessousest couvert de pointes aiguës. _ La bouche, qui se trouve au milieu, est recouverte de cinq peignes, et l'ouverture est garnie'd'écaillés très - pointues. . Le 7fond de la couleur est orange, parsemé de beaucoup de taches blanches régulières,
Fig. 4. L'Astérie noire. (Asterias nigra.)
Elle se distingue des autres espèces par la rondeur de son corps, par sa couleur noire ou brune et ces 5 bras pliants, dont les parties latérales sont recouvertes de.peignes à g à; 6 dents. Elle en.dissère aussi pa;r la bouche., placée au dessous,.du corps,, garnie de. cinq; dards très-courts et émoussés..
Fig. 5. L'Astérie à dards. (Asterias aculeata.)
La couleur joue le pourpre et le jaune, le bruii'rougeâtre et le jaune. Sa bouche, pentagone, sormée en étoile, est placée sous le corps. Ses cinq bras slexibles, quadrangulaires, membres, non cylindriques, sont recouverts de peignes à 5 dents. Toutes ces propriétés la distinguent des autres espèces de cette samille.
Ad99998 08 063a/freInsectes. LXXV. Vol. VIII. No. 61.
BEAUX PAPILLONS ÉTRANGERS.
Fig. 1. Le Diomède. (Papilio Diomedes. Linn.)
Ce magnifique Papillon, qui, comme les suivans, est représenté dans sa grandeur naturelle, est indigène aux Indes-orientales. Le bleu d'azur , qui sorme un dessin régulier sur les aîles supérieures et insérieures, fait un charmant contraste avec le noir, qui est le fonds de sa couleur. Les aîles. de dessous se terminent, comme la queue des hirondelles, en une pointe allongée.
Fig. 2 et 3. Le Cassia. (Papilio Cassiae. Linn.)
Fig. 2. représente le devant de ce papillon, indigène à Surate, et N° 3. en figure le derrière. Le fonds de la couleur du dessus est d'un brun de cannelle avec une bande transversale orange.; les aîles de dessous sont, marbrées, de diverses couleurs et ornées de 4 yeux. On le nomme Cassia parceque sa chenille se nourrit des feuilles de cet arbre, qui y abonde.
Fig. 4. Le Leucippe. (Papilio Leucippe. Linn.)
Cet Papillon, dont les aîles supérieure* sont d'un beau rouge et les aîles inférieures d'un jaune luisant, ne se trouve qu'à Amboine, et même y est-il fort rare.
Ad99998 08 064a/frePlantes. CXLVII. Vol. VIII. No. 62.
POMMIER DE SODOME. (Solanum mammosum.)
Le pommier de So dôme est une, plante de 3 à 4 pieds de haut, qui croît à la Virginie et à Barbade, une des îles Caraïbes. Ses fruits sont jaunes, en sorme d'une poire renversée, et sont un véritable poison tant,pour les hommes que pour les animaux. Ces sruits, jaunes contiennent des graines d'un brun-soncé. La. tige est herbacée et épineuse. Les seuilles sont couvertes des deux côtés d'un doux duvet, et les petites côtes d'épines. 11, croît sur la Mer morte une plante pareille,; dont parle, la sainte écriture sous la dénomination de Pommier de Sodome. Si on la compare exactement avec.celle dont il est ici,question, on trouvera que c'est la mê*. me plante,
Ad99998 08 065a/freMélanges. CCI. Vol. VIII. No. 63.
VUE DU PARNASSEE EN GRÈCE.
Le Mont Pâmasse, consacré par les Anciens à Apollon, à Bacchus et aux Muses, est situé dans la Phocide de l'ancienne Grèce, nommée de nos jours Livadie, pays qui, avec l'ancienneGrèce, jadis si sortunée, fait partie de la Turquie européenne, et gémit encore malheureusement sous le joug des Ottomans. A ses pieds se trouve la ville de Delphes, si fameuse dans l'antiquité par ses oracles, et qui n'est plus maintenant qu'un misérable village de 200 maisons tout au plus. Ce mont a 3 différents sommets, VHyàmphea au Süd, le Tithorea au Nord-Ouest, et le Lycoreus qui est le plus élevé, au Nord. Au Sud du Tithorea se trouve la fameuse caverne de CoryceC'est entre ces deux derniers sommets que sort la fontaine de Castalie, dont les eaux selon les Anciens inspiraient un enthousiasme poëtique. D'ailleurs le Parnasse est la montagne, sur laquelle, soit dit en passant, se retirèrent Deucation et Pyrrha lovs du déluge, montagne qu'on découvre du château de Corinthe qui en est à 15 milles géographiques, ce qui dénote une élévation peu commune. Son pied a une circonsérence qu'on ne peut parcourir qu'en'une forte journée; il produit du vin, des sruits et du blé. Le milieu est couvert da. bois et le sommet d'une neige éternelle -, et par conséquent d'une aridité absolue. La vue, que nous en donnons ici, est dessinée du côté de la xoute de Livadie,
Ad99998 08 066a/freInsectes. LXXVI. Vol. VIII. No. 64.
DIVERSES ESPÈCES DE CRABES.
Fig. 1. Le Crabe Pagure. (Cancer Pagurus.)
Nous livrons ici un dessin plus grand et plus parfait de ce Crabe, que nous connaissons déjà, et idorit nous avons traité dans le premier volume de notre porte - feuille d'enfans, No. 74., et nous rapportons dans le texte détaillé les propriétés qui lui sont particulières. La planche ci-jointe représente plusieurs autres espèces de Crabes, dont nous allons assigner les qualités,
Fig. 2. Le Crabe Ménade. (Cancer Moenas.)
On trouve cette espèce de Crabe dans la mer du Nord, dans la Méditerranée, dans la mer adriatique et sur les côtes des Indes. Il est mangeable et se nourrit de petits poissons de mer.' Il marche très-vite, mais au lieu d'aller en droite ligne, il décrit une diagonale.
Fig. 3. Le Crabe hérissé. (Cancer hirtellus.)
Ce Crabe est indigène non seulement aux côtes d'Angleterre, mais encore au rivage de .l'île de Brazza dans la.mer adriatique. Les Dalmatiens considèrent les extrémités noires de sesr antennes comme un ' excellent fébrifuge, en conséquence ils les, pulvérisent et les prennent.
Fig. 4. Le petit Crabe. (Cancer parvulus.)
Ce petit animal vit dans les îles méridionales de l'Amérique.
Fig. 5. Le Crabe gonagre. (Cancer gonagra.)
Ce Crabe ne se trouvé que dans les îles de« Indes occidentales et dans le golfe du Mexique.
Fig. 6. Le Crabe cuivré. (Cancer aeneus.)
Il est indigène aux Indes orientales, mais il est rare et il n'est point mangeable. Son. corps est uni comme de la porcellaine, dont il a l'éclat.
Fig. 7. Le Crabe fluviatile. (Cancer fluviatilis.)
C'est le seul Crabe qui se tienne dans l'eau douce, et il est très-bon à manger. Les Arabes le nomment Saratan.
Ad99998 08 067a/freAmphibies. XXXVI. Vol. VIII. No. 63.
LE PROTÉE SERPENTINE (Proteus anguinus.)
C’est à Mr. de Schreibers, " directeur des ,cabinets d'histoire naturelle à Vienne, que nous devons l'exacte représentation et la description de cet animal rare et singulier, qui jusqu'à présent n'a été remarqué qu'en Autriche, et, ne se trouve -que dans deux endroits de la Carniole, -savoir .aux petites sources du IWier, aux environs de Sittich, et dans les .eaux souterraines des grottes de stalactites près d'Adelsherg. Les plus grands ont 13 à 15 pouces de long, et les .moyens sont figurés iqi dans leur grandeur naturelle. Quand ils sont dans un état parfait de ;santé, ils sont d'un rose clair, qui sur le dos joue plus ou moins un bleu brunâtre ou grisâtre, mais sur les côtés il se, perd dans le jaunâtre. Ce que .cette petite bête, si sembable au lézard, a de très-curieux, c'est .qu'outre les poumons pour respirer, «lie a, comme les poissons, des branchies, qui la rendent .une ^espèce d'intermédiaire entre les amphibies et les poissons. Ces branchies ne reposent cependant pas, .comme dans les poissons, dans là cave aux "branchies, au .contraire elles sont ramifiées, d'un rouge de sang et tiennent en dehors aux deux côtés du derrière de la tête. Les yeux situés sous l'épiderîtfe- sont deux points presque imperceptibles (Fig. . 1. a). Les pattes de .devant sont mieux conformées qu celles dé derrière. LeProtéeyit toujours dans l'eau, et comme il craint beaucoup le jour, il aime à se tenir rentre les pierres. Il nage très-vîtë et à la manière des anguilles. Fig. . 1. de notre planche représente le dessus de ce singulier animal, et Fig. 2. le' dessous, où l'on voit briller à travers l'épidèrme le oeur à la lettre A. Fig. 2. Fig. . 3. représente les partiel' intérieures du corps; .quant à leur description, nous renvoyons }e lecteur au Commentaire de notre Portefeuille.
Ad99998 08 068a/freMélanges. CCIII. Vol. VIII. No. 66.
VUE DU M0NT ATHOS.
Le mont Athos, nommé par les habitans de la Grèce Hagios Oros, et par les Italiens, Monte santo, forme sur la côte de Macé. doine en Grèce une presqu'île, de 19 milles géographiques de long et de 37^ milles de circonférence. Elle tient à la terre par un isthme, que fit percer Xerxès roi.de Perse pour éviter un long trajet à sa flotte, dont il voulait se servir pour subjuguer les villes libres de la Grèce. Les habitants de ce; Mont se sont distingués de tous tems par une vie très-longue. L'eau y est excellente et l'air très - salubre. Il produit dès vignes , ' des oliviers et âes lauriers, dont on pressure les baies; on en fait une huile, qui forme une branche considérable de commercé. Les pommiers, poiriers, cerisiers, noyers et orangers y croissent également. On n'y trouve plus maintenant que 22 couvens d'hommes assez riches, mais dont les habitans observent la continence la plus rigid«; Ces moines vont souvent dans la Servie, la Bulgarie, la Moldavie, la Vallachie, la Pologne et la Russie, pour y rassembler dès aumônes, qu'ils remettent fidèlement au couvent qui leur a donné cette commission, après en avoir déduit leurs frais de route , qui sont très-modiques. Ces aumônes se montent souvent à de fortes sommes,1 'qui sont toutes employées à l'embellissement; de leurs magnifiques églises. Ces religieux ont la liberté de se marier, cependant ils préfèrent en généralle célibat, pour se vouer sans obstacle au service de la religion. Il ..est encore à remarquer que ces cou» vens sont les Seuls de l'empire ottoman qui aient le droit de saire usage des cloches.